L'Institut de paléontologie humaine

8
Contacts presse : Éditions du patrimoine : [email protected] - 01 44 54 95 22 Clair Morizet : [email protected] – 01 44 54 95 23 Mathilde Lebecq : [email protected] – 01 44 61 22 70 Dossier de presse Janvier 2021 Les Éditions du patrimoine présentent le livre L'Institut de paléontologie humaine Fondation Prince Albert I er de Monaco Collection « Regards… » Ø Un chef d’œuvre méconnu entre Art nouveau et Art déco en plein Paris. Ø Le premier album publié sur ce monument unique. Ø Un reportage photographique commandé pour l’ouvrage.

Transcript of L'Institut de paléontologie humaine

Page 1: L'Institut de paléontologie humaine

Contacts presse : Éditions du patrimoine : [email protected] - 01 44 54 95 22 Clair Morizet : [email protected] – 01 44 54 95 23 Mathilde Lebecq : [email protected] – 01 44 61 22 70

Dossier de presse

Janvier 2021 Les Éditions du patrimoine présentent le livre

L'Institut de paléontologie humaine Fondation Prince Albert Ier de Monaco Collection « Regards… »

Ø Un chef d’œuvre méconnu entre Art nouveau et Art déco en plein Paris.

Ø Le premier album publié sur ce monument unique.

Ø Un reportage photographique commandé pour l’ouvrage.

Page 2: L'Institut de paléontologie humaine

2

Communiqué de presse En plein cœur de Paris, non loin du Jardin des Plantes, l'IPH (Institut de paléontologie humaine) est l'un des monuments les plus singuliers de l'architecture, entre Art Nouveau et Art déco. Pour faire honneur à la science et rappeler le don qu’il lui fit, le prince Albert Ier de Monaco confia à l’architecte Emmanuel Pontremoli, grand prix de Rome en 1890 et directeur de l’École nationale supérieure des beaux-arts, la conception de l’Institut de paléontologie humaine. Pour sa réalisation, Pontremoli va faire appel entre 1911 et 1914 aux principaux artisans qui ont travaillé pour lui sur le chantier de la « folie à l’antique » de la villa Kérylos (Beaulieu-sur-Mer) voulue par Théodore Reinach. Tout le génie de Pontremoli s’exprime dans le caractère monumental de ce bâtiment, desservi par une double façade contribuant à le mettre en scène à l’emplacement pourtant contraignant qui avait été choisi, tout en respectant un cahier des charges exigeant. Le vaste édifice inauguré en 1920 présente sur quatre niveaux une composition faite de volumes imposants et de respect des impératifs scientifiques pour lesquels les outils les plus modernes d’alors sont mis en œuvre : laboratoires de photographie et de chimie, ateliers, salle de conférence et d’exposition, salles de collections, bibliothèque, salle de dessin, cabinets de travail. Le riche programme décoratif des façades de l’institut, réalisé par le sculpteur Constant Roux, lui aussi grand prix de Rome, s’inspire essentiellement de scènes de la vie quotidienne des peuples dits primitifs, évoquées comme un écho aux temps préhistoriques. À l'intérieur, comme au premier jour, bureaux, salles de consultation et de documentation, auditorium, vitrines cachant des trésors de paléontologie, conduisent le visiteur dans un univers hors du temps.

L’Institut de paléontologie humaine Fondation Prince Albert Ier de Monaco Henry de Lumley et Anna Echassoux

Collection « Regards… » Parution : 14 janvier 2021 – Prix : 12 € 24,4 x 26,1 cm – 63 pages – 102 illustrations Broché EAN 9782757707579 En vente en librairie

Page 3: L'Institut de paléontologie humaine

3

Le sommaire De l’origine de l’Institut de paléontologie humaine au creuset d’un patrimoine mondial exceptionnel Une passion précoce De multiples chantiers de fouilles entrepris par Albert Ier de Monaco La nécessité d’un musée anthropologique à Monaco Création de l’Institut de paléontologie humaine L’œuvre d’un architecte-archéologue Deux institutions étroitement liées Des espaces adaptés à un programme scientifique et didactique La belle époque de l’IPH La provenance des collections La vocation de l’IPH Ses missions statutaires Les chantiers de fouilles préhistoriques Un rôle de coordination international Regards sur L’Institut de paléontologie humaine Savoirs au-delà… Ces personnalités qui ont marqué l’Institut de paléontologie humaine (Henri Breuil, Marcellin Boule, Salomon Reinach, Pierre Teilhard de Chardin) Comment s’organise une fouille Des trouvailles exceptionnelles conservées à l’IPH Découvertes réalisées à l’IPH Des moulages plus vrais que nature Le rhinocéros laineux de l’IPH

Les auteurs Préhistorien et géologue du quaternaire, membre de l’Institut de France, Henry de Lumley est président de l’Institut de paléontologie humaine ; il est spécialiste des cultures du paléolithique ancien et moyen. Il a publié plusieurs livres aux Éditions du patrimoine dont Le Mont Bego, L’Homme de Tautavel, Le Vallonnet – Terra Amata – le Lazaret, Les Gorges du Verdon. Il a publié, avec ses collaborateurs, de nombreux ouvrages monographiques sur des sites majeurs comme la Caune de l’Arago, ou la grotte du Lazaret à Nice. Directrice générale de l’Institut de paléontologie humaine, Anna Échassoux est l’auteur d’une thèse sur l’étude paléoécologique, taphonomique et

Page 4: L'Institut de paléontologie humaine

4

archéozoologique des faunes de grands mammifères de la grotte du Vallonnet (Roquebrune-Cap-Martin, Alpes-Maritimes).

Page 5: L'Institut de paléontologie humaine

5

Quelques pages de l’ouvrage

5

De l’origine de l’Institut de paléontologie humaine au creuset d’un patrimoine mondial exceptionnel

C’est dans la première moitié du XIXe siècle qu’ont émergé les concepts qui ont permis l’éclosion de la préhistoire grâce à des naturalistes d’exception. Il s’agit par exemple de chercheurs qui travaillent dans le midi de la France et qui émettront l’idée, dans les années 1820-1830, de la contemporanéité de l’homme et d’espèces disparues : le révérend William Buckland en 1816, Louis Ange d’Hombres-Firmas en 1821, Émilien Dumas en 1827, Jules de Christol en 1828, Marcel de Serres en 1829 et surtout Paul Tournal à partir de 1827.

Ces observations furent ensuite confirmées par les travaux menés par Jacques Boucher de Perthes, à partir de 1847, dans les terrasses alluviales de la Somme et même par Florestan Ier, prince de Monaco, dans l’une des grottes des Baousse Rousse à Grimaldi, ou encore par Frédéric Alexandre Le Fèvre, en 1851, dans la grotte du Lazaret à Nice.

L’authentification en 1859 des découvertes de Jacques Boucher de Perthes par les paléontologues anglais Falconer, Prestwich et Evans et le Français Albert Gaudry marqua la reconnaissance officielle de la préhistoire. Peu après, c’est une école française de la préhistoire qui se forma autour de per-sonnalités comme Édouard Lartet, Émile Cartailhac, Édouard Piette, Émile Rivière ou Gabriel de Mortillet. À la suite de leurs travaux, de multiples chantiers de fouilles furent ouverts par un grand nombre de passionnés. Ils permirent de reconnaître

À LA RENCONTRE DE L’INSTITUT

DE PALÉONTOLOGIE HUMAINE

L’Institut de paléontologie humaine, façade principale.

Regards sur l’Institut de paléontologie humaine 34

Page de gauche

Le vaste hall, en forme de rotonde, est surmonté d’une voûte, ornée de quatre appliques inspirées de la sépulture de l’homme de Cro-Magnon.Les masques en stuc sont d’inspiration polynésienne et semblent observer les chercheurs. Ils sont visibles un peu partout sur les murs ou les boiseries de l’édifice.La mosaïque des sols, si présente à la villa Kérylos, retrouve également droit de cité à l’IPH. Cette fois, elle renvoie à de multiples sources et périodes, comme en témoignent la reprise de signes gravés sur les sépultures mégalithiques ou des références à des figures géométriques empruntées à la la littérature ethnographique (roues solaires, svastikas…).

Ci-contre

La porte monumentale de l’entrée principale fait office de transition artistique entre tous les univers dans lesquels puise l’architecte. Cette pièce majeure de ferronnerie évoque le travail de Gustav Klimt (1862-1918) pour L’Arbre de vie, panneau central de la frise de la salle à manger du palais Stoclet de Bruxelles. Comme dans l’œuvre de Klimt, les branches paraissent s’enrouler sur elles-mêmes pour rappeler la complexité des sentiments humains et l’arbre de la connaissance. Les interprétations de ce symbolisme sont nombreuses et toutes semblent adéquates en ce lieu de science et de découverte de l’humanité.

Le hall d’entrée

Page 6: L'Institut de paléontologie humaine

6

41 Le bureau du présidentRegards sur l’Institut de paléontologie humaine 40

Derrière le buste sculpté d’Albert Ier de Monaco, le grand tableau de Louis Meyer représente une scène de 1909, lors d’une visite du prince dans la grotte du Castillo. De gauche à droite, debout : E. Meyer, Louis Mayer (le peintre), Paul Dislère, Sa Majesté Albert Ier, Marcellin Boule qui, insistant sur l’importance de chaque pièce mise au jour, ne montre pas un outil de facture exceptionnelle mais un crâne de loup, l’abbé Henri Breuil (assis), René Verneau, l’abbé Hugo Obermaier et Salomon Reinach.

4746Regards sur l’Institut de paléontologie humaine

Page 7: L'Institut de paléontologie humaine

7

51 Le premier étageRegards sur l’Institut de paléontologie humaine 50

L’escalier d’honneur débouche sur un couloir où sont rangées, dans des tiroirs en bois, diverses collections, le tout surmonté de vitrines. La lumière traversante grâce à l’agencement des fenêtres et l’unité de couleur du parquet en point de Hongrie et du mobilier élégant offrent une douce atmosphère d’intemporalité.

Le premier étage

De nombreuses découvertes ont vu le jour lors des recherches conduites par l’IPH dans

Les moulages d’ossements, de pièces d’industries ou d’art mobilier lithique ou osseux, tout comme les sols archéologiques sont de véritables documents scientifiques qui permettent de conserver une représentation fidèle de l’état de la découverte avant le démantèlement par

le monde. Ainsi, son laboratoire de datation a permis de dater le crâne humain exhumé dans la Caune de l’Arago, dans les Pyrénées-Orientales, en 1971, en mettant au point une méthode non destructive par spectrométrie gamma (Ƣ). Pour cela, la méthode uranium - thorium (U / Th), basée sur le principe de la désintégration de l’uranium 234 (234U) en thorium 230 (230Th), à raison de sa moitié tous les 75 000 ans, a été utilisée. En effet, l’uranium

la fouille. Un moulage de la sépulture dite de « la Dame du Cavillon », ci-contre, est la représentation fidèle et saisissante du squelette dans sa position d’inhumation, avec sa coiffe funéraire conçue en coquilles marines et en canines de cerfs, alors que

est soluble dans l’eau et tout au long de sa vie, un organisme accumule de l’uranium (en quantité infinitésimale), mais pas de thorium, car celui-ci n’est pas soluble dans l’eau. Le calcul des proportions d’uranium et de thorium dans un os peut par conséquent donner l’âge de l’organisme. Toutefois, pour employer cette méthode, il faut s’assurer que les sédiments dans lesquels les os ont été dégagés n’ont pas subi d’évolution géochimique (imprégnation de phosphates, remaniements…).

chaque élément qui la composait a été ôté pour étude et classé à part dans les collections.L’IPH vend des ouvrages et, sur commande, des moulages de pièces archéologiques, paléoanthropologiques et de sols d’occupation.

De telles évolutions pourraient continuer à enrichir le fossile en uranium et fausser la datation en la rajeunissant.Le crâne de l’homme de Tautavel a été placé pendant deux mois et demi dans un château de plomb, pour le protéger des rayons cosmiques, afin que seules les mesures d’uranium et de thorium émises par le fossile puissent être réalisées. À la suite de cette expérience, un âge d’environ 450 000 ans a pu lui être attribué.

Ces moulages ssont réalisés au Centre européen de recherche préhistorique de Tautavel, où un grand atelier de moulage est installé, de même qu’une imprimante 3D.

Le 5 octobre 2010 a eu lieu au Grand Palais, organisée par Sotheby’s Paris, la vente aux enchères d’un squelette complet de rhinocéros laineux (Coelodonta antiquitatis) datant de la fin du Pléistocène et originaire du sud-ouest de la Sibérie. Deux paléontologues de l’IPH se sont rendus sur place pour admirer ce squelette entier dans un état de conservation exceptionnel. La mise à prix empêchait alors tout espoir d’acquérir ce squelette pour les collections de l’Institut. Monsieur Gérard Raynaud, collectionneur privé, remarqua l’enthousiasme des chercheurs et comprit immédiatement l’intérêt, pour l’Institut, de compter dans ses collections ce squelette entier qui serait ainsi mis à la disposition de la communauté scientifique internationale. Il proposa de l’acquérir et d’en faire don à l’IPH. La vente fut adjugée au prix de 96 750 €. Le généreux

donateur prit également en charge le transport et le remontage par un spécialiste du squelette qui trône depuis dans la bibliothèque. Le mécène a, par la suite, financé plusieurs

missions scientifiques, notamment en Grèce.Le squelette aurait autrefois appartenu à André Breton qui, après l’avoir orné d’une corne dorée, l’aurait fait figurer dans

l’exposition surréaliste d’objets organisée en 1936 à la galerie Charles Ratton à Paris, puis au Grand Palais, après la guerre, lors d’une exposition en hommage à Salvador Dalí.

6362Savoirs au-delà... Savoirs au-delà...

Découvertes réalisées par les chercheurs de l’IPH

Des moulages plus vrais que nature

Le rhinocéros laineux de l’IPH

Parmi les collections de l’IPH se trouve le crâne de Qafzeh 6 mis au jour par René Neuville, chancelier du consulat de France à Jérusalem, en 1934. Ce crâne, daté d’environ 95 000 ans par Hélène Valladas par la méthode

de la thermoluminescence, puis par Yuji Yokohama par la méthode uranium - thorium, présente des caractères d’homme moderne. Considéré par certains comme tel, il conserve cependant quelques

traits archaïques tels que son front fuyant, qui montrent qu’il s’agit d’un « proto-sapiens » et qui atteste l’arrivée très ancienne des premiers hommes modernes aux portes de l’Europe.

L’IPH abrite également des collections issues des fouilles menées en Algérie dans les années 1950 par le professeur Camille Arambourg sur le site d’Aïn Hanech, dont les niveaux sont actuellement datés d’environ 1,8 million d’années. Ces collections d’industries lithiques ont été étudiées par le professeur Mohamed Sahnouni dans sa thèse de doctorat soutenue à l’IPH. De même, l’Institut accueille les collections du site plus récent de Tighennif (anciennement Ternifine) daté

d’environ 800 000 ans, qui a livré de magnifiques bifaces, ainsi que quelques restes humains lors des fouilles conduites par les professeurs Camille Arambourg et Robert Hoffstetter.

Dans le couloir du rez-de-chaussée de l’Institut sont exposées des copies des relevés des peintures pariétales paléolithiques de la grotte d’Altamira en Espagne (voir p. 42), effectués par l’abbé Breuil en 1902. À travers ces relevés, la communauté scientifique de l’époque autrefois sceptique reconnut l’existence de peintures paléolithiques et la capacité des hommes préhistoriques à réaliser ces chefs-d’œuvre, manifestation de leur art et de leur technique déjà aboutie.

Moulages de crânes et d’endocrânes dans une vitrine de la salle de paléoanthropologie.

Crâne de l’homme de Tautavel, Arago XXI, Caune de l’Arago.

Détail du crâne (avec sa corne dorée) du rhinocéros laineux dont le squelette entier – donation de Gérard Raynaud – est exposé en permanence dans la bibliothèque de l’IPH.

Moulage de la « Dame du Cavillon ».

Des trouvailles exceptionnelles conservées à l’IPH

Page 8: L'Institut de paléontologie humaine

8

La collection Bien qu'ils soient accessibles au regard de tous, des édifices parmi les plus remarquables de notre territoire demeurent parfois méconnus et méritent d'être révélés. Les albums-souvenirs de la collection « Regards… » guident le lecteur dans sa découverte du lieu à l'aide d'un exposé historique synthétique et d'un abondant portfolio largement commenté.

Les Éditions du patrimoine

Ce sont près de 500 titres différents qui sont proposés par les Éditions du patrimoine à l’amateur comme au spécialiste : guides, monographies, livres d’art ou revues, souvent disponibles dans plusieurs langues (jusqu’à 11 traductions pour certains d’entre eux !). Au total, plus de 700 références qui reflètent la richesse du patrimoine géré́ par le Centre des monuments nationaux et par ses différents partenaires, publics ou privés. 21 collections bien identifiées structurent le catalogue et permettent de trouver pour chaque titre le contenu et la forme les plus appropriés, ainsi que le prix de vente le plus juste.

Direction éditoriale du Centre des monuments nationaux, les Éditions du patrimoine sont aussi l’éditeur délégué́ des services patrimoniaux du ministère de la Culture. Assurant à ce titre une mission de service public depuis 1996, elles ont pour vocation de rendre compte des derniers acquis de la recherche dans les domaines du patrimoine, de l’architecture, de l’histoire de l’art et de l’archéologie, et d’en diffuser la connaissance. Elles s’adressent aux amateurs et aux professionnels, aux étudiants et aux chercheurs, mais aussi aux enfants et aux publics en situation de handicap.

www.editions-du-patrimoine.fr https://www.facebook.com/EditionsDuPatrimoine/