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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie July 2009 Page 1 de 27 Atlantic Provinces Pediatric Hematology/Oncology Network Réseau d'oncologie et d'hématologie pédiatriques des provinces atlantiques 5850/5980, avenue University, C.P. 9700, Halifax (Nouvelle-Écosse) B3K 6R8 Les lignes directrices relatives aux soins de soutien du ROHPPA ont été élaborées par des professionnels de la santé des provinces atlantiques à partir de références fondées sur des observations factuelles ou des pratiques exemplaires. Le format et le contenu des lignes directrices varieront, car ils font régulièrement l’objet d’examens et de révisions. On a pris soin de s’assurer que l'information est juste. Cependant, tout médecin ou professionnel de la santé ayant recours à ces lignes directrices sera tenu de vérifier les doses, d'administrer les médicaments et de fournir les soins en respectant les formulaires, les politiques et les normes de diligence acceptables de leur établissement. Document non officiel sil est imprimé. Pour vous assurer que ce document imprimé est la version la plus récente, veuillez consulter le site Web http: //www.apphon-rohppa.com . Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie Question Les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie sont plus sujets à des infections bactériennes. Quelles sont les mesures préventives et les traitements les plus appropriés pour réduire le risque de sepsie et de mort chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie? Population cible Tous les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie.

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Atlantic Provinces Pediatric Hematology/Oncology Network

Réseau d'oncologie et d'hématologie pédiatriques des provinces atlantiques

5850/5980, avenue University, C.P. 9700, Halifax (Nouvelle-Écosse) B3K 6R8

Les lignes directrices relatives aux soins de soutien du ROHPPA ont été élaborées par des professionnels de la santé des provinces atlantiques à partir de références fondées sur des observations factuelles ou des pratiques exemplaires. Le format et le contenu des lignes directrices varieront, car ils font régulièrement l’objet d’examens et de révisions. On a pris soin de s’assurer que l'information est juste. Cependant, tout médecin ou professionnel de la santé ayant recours à ces lignes directrices sera tenu de vérifier les doses, d'administrer les médicaments et de fournir les soins en respectant les formulaires, les politiques et les normes de diligence acceptables de leur établissement. Document non officiel s’il est imprimé. Pour vous assurer que ce document imprimé est la version la plus récente, veuillez consulter le site Web http: //www.apphon-rohppa.com.

Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie

Question

Les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie sont plus sujets à des infections

bactériennes. Quelles sont les mesures préventives et les traitements les plus

appropriés pour réduire le risque de sepsie et de mort chez les enfants atteints

d’asplénie et d’hyposplénie?

Population cible

Tous les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie.

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Utilisateurs cibles

Tous les professionnels de la santé des provinces atlantiques qui prennent soin d’enfants et de jeunes aspléniques ou hypospléniques.

Recommandations Nous n'avons pas de preuves suffisantes d'essais cliniques randomisés associés à la question clinique. D’après les preuves d'essais cliniques bien menés et l’interprétation des preuves d’études rétrospectives et de l'accord général des experts, le Réseau d'oncologie et d'hématologie pédiatriques des provinces atlantiques recommande ce qui suit pour tous les enfants aspléniques et hypospléniques ou qui ont subi une splénectomie subtotale.

1. Les familles et les patients doivent être bien renseignés sur les signes potentiels d’infection, les risques connexes, ainsi que la gestion et la prévention d'infections invasives post-splénectomie (degré C).

Parmi les signes potentiels d’infection, on peut notamment citer la fièvre, le malaise, les myalgies, les maux de tête, les vomissements, la diarrhée et les douleurs abdominales.

Un enfant asplénique ou hyposplénique fiévreux risque de mourir s’il ne consulte pas un médecin sans tarder.

2. Les membres de la famille d'un enfant fiévreux doivent être invités à prendre

immédiatement, en fonction de leur âge, une dose appropriée de leur antibiotique prophylactique si ce n’est pas déjà fait et à consulter un médecin sans tarder. En effet, il est essentiel, pour gérer les infections (degré C), de les reconnaître tôt et de les traiter énergiquement avec des antibiotiques.

3. Les soins médicaux dispensés à un enfant fiévreux comprennent une

hémoculture suivie de l’administration immédiate par voie parentérale d’antibiotiques appropriés (degré C).

4. Les antibiotiques parentéraux pour tous les groupes comprennent de la

céphalosporine efficace contre le Streptococcus pneumoniae, l’Haemophilus influenzae et la Neisseria meningitidis.

Nous recommandons la céfotaxime plutôt que la ceftriaxone en raison du moindre risque d’immunohémolyse et d’encéphalopathie chez les nouveau-nés atteints d’hyperbilirubinémie (degré C).

L’ampicilline est recommandée chez les nourrissons âgés de moins de deux mois en raison du moindre risque de contracter des infections colibacillaires (degré C).

La vancomycine est recommandée chez les personnes soupçonnées d’avoir contracté une méningite aux fins de traitement des pneumocoques

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résistants à la pénicilline (degré C).

La céfuroxime est recommandée comme agent unique chez les personnes présentant des symptômes moins graves pour renforcer la sécurité et réduire la toxicité (degré C).

5. Le niveau de protection des anticorps destinés à prévenir la sepsie post-

splénectomie n’est pas clairement défini. Bien que les taux de réponse aux vaccins soient généralement inférieurs chez les patients aspléniques et hypospléniques, on pense que la réponse est adéquate et diminue l’incidence de maladie bactériémique (degrés B et C) (Ammann, 1977). Pour cette raison, il est recommandé de faire les vaccins suivants en plus de toutes les immunisations systématiques :

tous les enfants âgés de moins de deux ans doivent recevoir le vaccin conjugué antipneumococcique (Prevnar®) (degré C);

après le vaccin conjugué antipneumococcique, il faut administrer le vaccin polyosidique antipneumococcique (Pneumovax®) chez les enfants âgés de deux ans et plus (degrés B et C) (Smets 2007, Stoehr 2006);

on pense que le vaccin conjugué agit comme amorce du système immunitaire et offre une meilleure réponse au vaccin polyosidique (degré C);

le vaccin contre l’Haemophilus influenzae de type b (degré C);

le vaccin conjugué C contre la méningite (MenC®) (degrés B et C) (Balmer 2004, Stoehr 2008) suivi du vaccin conjugué ACYW (Menactra®) (degré C); à l’heure actuelle, les deux vaccins sont recommandés, car on ne sait pas si la composante C du vaccin conjugué ACYW offre une protection suffisante.

6. Il faut administrer les vaccins au moins deux à quatre semaines avant la

splénectomie afin de garantir une réponse anticorps optimale et de réduire le risque d'infection invasive (degré C).

7. En cas de splénectomie urgente, les vaccins doivent être administrés deux

semaines après la splénectomie pour les personnes qui n’ont pas déjà été vaccinées (degré A) (Shatz, 1998, 2002). Si la fidélité au traitement après le congé de l’hôpital n’est pas garantie, les vaccins doivent être administrés avant le congé même s’il s’est écoulé moins de 14 jours depuis la splénectomie (degré C).

8. À l’heure actuelle, le vaccin antigrippal et tous les vaccins administrés aux

enfants sont recommandés (degré C). 9. Il est recommandé de faire des injections de rappel du vaccin

antipneumococcique (degrés B et C) (Stoehr, 2006; Smets 2007). Pour les injections de rappel, il faut utiliser le vaccin polyosidique antipneumococcique qui offre une protection plus large contre les sérotypes (degré C) :

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une injection de rappel unique après cinq ans chez les enfants âgés de plus de 10 ans au moment de la première immunisation;

une injection de rappel unique après trois ans chez les enfants âgés de 10 ans et moins au moment de la première immunisation.

10. Il reste recommandé d’administrer une prophylaxie antibiotique à vie afin de

réduire le risque d’infection invasive (degré C).

Il est recommandé d’administrer de la céfixime aux enfants âgés de moins de deux mois afin de fournir une protection suffisante contre le colibacille (degré C). Le sulfaméthoxazole et le triméthoprime (Septra®) ne sont pas recommandés en raison du risque d’ictère nucléaire.

11. Des antibiotiques de secours (accompagnés de directives) devraient être à la

disposition des patients qui ne sont pas fidèles au traitement lorsqu’ils ne se sentent pas bien ou qu’ils présentent les symptômes suivants : fièvre, malaise, myalgies, maux de tête, vomissements, diarrhée et douleurs abdominales (degré C).

12. Les enfants et les familles doivent être renseignés sur le risque potentiel de

voyages outre-mer, en particulier sur la malaria et les infections inhabituelles, dues notamment à des morsures de tiques et d’animaux (degré C).

13. Les enfants doivent porter un bracelet d’alerte médicale (degré C). Principales preuves Bien que les essais cliniques randomisés puissent théoriquement fournir la meilleure

estimation de l’efficacité d’un vaccin, la grande taille d’échantillon nécessaire à la

garantie d’une efficacité statistique suffisante et les préoccupations éthiques liées au

retrait d’un vaccin homologué rendent ces essais difficiles à mener sur des groupes à

risque élevé.

Une petite étude menée sur un échantillon non aléatoire d’enfants et de jeunes adultes atteints de drépanocytose ou ayant subi une splénectomie élective a démontré que le groupe vacciné était nettement moins sujet à des maladies bactériémiques que le groupe non vacciné (Ammann, 1977).

Une petite étude menée sur un échantillon aléatoire d’enfants aspléniques a permis de déterminer que la revaccination par le vaccin conjugué antipneumococcique était sécuritaire et immunogène chez les enfants aspléniques et pouvait fournir une réponse anamnestique appropriée de cette population à risque élevée (Smets, 2007).

Une étude multicentrique ouverte menée sur 39 enfants splénectomisés a permis de déterminer que les anticorps pneumococciques contre cinq

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sérotypes sur sept étaient nettement supérieurs après une vaccination avec le vaccin conjugué pneumococcique suivi du vaccin polyosidique antipneumococcique (Stoehr, 2005).

D’après une étude menée sur un échantillon non aléatoire de 120 patients splénectomisés, la vaccination avec le vaccin conjugué C contre la méningite prouve que 80 % des personnes aspléniques présentent le titre d’anticorps bactéricide protecteur proposé dans le sérum (Balmer, 2004).

Une étude multicentrique ouverte menée sur 16 patients ayant subi une splénectomie totale et 25 patients ayant subi une splénectomie partielle auxquels on a administré le vaccin conjugué C contre la méningite suivi, huit semaines plus tard, du vaccin conjugué ACYW, a révélé d'importantes hausses des titres moyens géométriques de l'activité bactéricide du sérum dans le sérogroupe C. Dans le groupe splénectomisé, 14 patients sur les 16 ont atteint une séroprotection pour le sérogroupe A quatre semaines après la vaccination (Stoehr, 2008).

On a mené un essai clinique comparatif avec un groupe témoin sur 59 patients subissant une splénectomie qui ont fait l’objet d’une randomisation pour recevoir le vaccin polyosidique antipneumococcique (Pneumovax®) après opération à 1 (n18), 7 (n20) ou 14 (n21) jours. À l’exception d’un stéréotype 19F, tous les titres associés au groupe de 14 jours étaient proches de ceux du groupe témoin. Les titres post-vaccination étaient nettement réduits dans les groupes ayant reçu une vaccination précoce (Shatz, 1998).

On a mené un essai clinique comparatif sur 38 patients subissant une splénectomie qui ont fait l’objet d’une randomisation pour recevoir le vaccin polyosidique antipneumococcique (Pneumovax®) 14 ou 28 jours après la splénectomie. Nous n’avons observé aucune différence statistiquement significative pour ce qui est des titres (Shatz, 2002).

Niveaux de preuves

A. Exige au moins un essai clinique randomisé dans le cadre d’une série de documents de bonne qualité et de cohérence générale abordant les recommandations précises.

B. Exige l’accessibilité à des études cliniques bien menées, mais pas à des essais cliniques sur échantillon aléatoire portant sur le sujet de la recommandation.

C. Exige des preuves provenant de rapports ou d’opinions de comités spécialisés ou issues d’expériences cliniques d’autorités respectées. Indique l’absence d’études cliniques de bonne qualité directement applicables.

Ces niveaux de recommandation ont été largement adoptés, mais ils proviennent de la U.S. Agency for Health Care Policy and Research.

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Introduction L'infection bactérienne invasive représente un risque important chez les patients qui n’ont pas de rate (asplénie) ou dont la rate est dysfonctionnelle (asplénie ou hyposplénie fonctionnelle). L’incidence d'infection invasive post-splénectomie est sujette à controverse, car la plupart des données proviennent d'études rétrospectives qui ne font pas l'objet d’un suivi adéquat, puisque l’on peut mourir d’une sepsie 65 ans après avoir subi une splénectomie. L’incidence varie également en fonction de l'âge du patient et de l’affection sous-jacente, asplénie ou hyposplénie; par ailleurs, les infections invasives post-splénectomie sont rares, ce qui signifie qu'il faudrait rassembler un grand nombre de patients pour déterminer correctement l’incidence d’infection invasive post-splénectomie (Price, 2005). D’après les études, le taux d’incidence de sepsie chez les enfants varie entre 3,3 et 4,25 % pour passer à environ 0,8 % chez les adultes (Montalembert, 2004; Melles, 2004; Bridgen, 1999). Le taux d’incidence de décès des suites d’une sepsie s’élève à 50-70 % chez les enfants aspléniques ou hypospléniques (Omlin, 2005; Price, 2007; Stoehr, 2008). Le risque est plus élevé chez les enfants souffrant d’affections hématologiques sous-jacentes telles que la dépranocytose et la thalassémie, chez les immunodéprimés et chez l’enfant âgé de moins de cinq ans (Bridgen, 1999). Malgré des soins médicaux, 50 % des enfants atteints meurent au cours des 48 premières heures qui suivent la présentation. L’incidence de décès des suites d’une infection invasive post-splénectomie s’est révélée diminuer de 10 % chez les patients qui consultent un médecin dès qu'ils ne se sentent pas bien (Brigden, 1999). Quoique le risque à vie de sepsie grave soit de 5 % chez les patients aspléniques ou hypospléniques, il est plus élevé au cours des deux premières années qui suivent une splénectomie ou le développement d’une rate dysfonctionnelle (Bridgen, 1999; Waghorn, 2001; Price, 2007; Omlin, 2005; Castagnola, 2003). On relève un taux de mortalité annuel de 1 à 3,8 % malgré l'éducation des patients et des familles (Landgren, 2004; Cherif, 2006). On ne sait pas bien si cela est dû à un manque d’éducation poussée des patients et des familles ou de respect des lignes directrices pour la prise en charge des enfants aspléniques ou hypospléniques. La bactériémie ou la méningite invasive qui touche ces enfants est généralement due à des bactéries polysaccharidiques encapsulées. Le Streptococcus pneumoniae est le pathogène le plus couramment observé dans plus de 50 % des cas chez les nourrissons plus âgés et les enfants (on note une prévalence plus grande du colibacille chez les nourrissons âgés de moins de trois mois). En outre, l'Haemophilus influenzae de type b, la Neisseria meningitidis et le colibacille sont des causes courantes d’infection chez ces enfants. Parmi les causes moins courantes de sepsie, on peut citer le staphylocoque doré, le Streptococcus pyogenes, le Pseudomonas, la Klebsiella et la salmonelle (en particulier chez les enfants atteints de drépanocytose) (Price, 2007; William, 2007). Les patients aspléniques et hypospléniques sont plus sujets aux infections dues à Capnocytophaga à la suite de morsures de chien, de chat et de rongeur, aux infections protozoaires causées par l’espèce Babesia et contractées à la suite de morsures de tique, ainsi qu’au paludisme à Plasmodium falciparum (Price, 2007; Spelman, 2008). Il est donc très important que ces patients et ces familles soient

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renseignés sur leur risque accru de contracter ces infections et qu’ils consultent un médecin dès qu’ils ne se sentent pas bien ou qu’ils sont exposés à une morsure d'animal ou de tique ou à une piqûre de moustique (dans une région où le paludisme est endémique).

Méthodes Le groupe d’élaboration des lignes directrices était formé d’experts en pédiatrie, en hématologie et en maladies infectieuses. On a intégré le consensus formel du groupe d’élaboration des lignes directrices aux résultats de l’examen systématique des preuves publiées pour formuler les recommandations consécutives. Stratégie de recherche documentaire

On a entrepris une recherche (en anglais) dans PubMed et Embase (1970-2008) pour relever les études rapportant des données sur la prise en charge des patients aspléniques et hypospléniques. On a utilisé les mots-clés « splenectomy/asplenia/hyposplenism » en association avec « fever/antibiotic/prophylaxis », « vaccination/immunization » et « Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitides ou Haemophilus influenzae ». En outre, on a effectué une recherche (en anglais) dans la base de données National Guideline ClearinghouseTM de Cochrane, auprès de groupes pertinents d’élaboration de lignes directrices et dans Google pour trouver d’autres lignes directrices pertinentes en utilisant les termes « guidelines », « asplenia » et « management ». Critères de sélection des études On a lu les textes d’articles originaux pertinents dans leur intégralité. Seules les études portant sur des humains et publiées en anglais ont fait l’objet d’un examen. On a accordé la préférence aux renseignements disponibles issus d’essais cliniques randomisés. Quand les telles études n’étaient pas disponibles, on a utilisé les renseignements sur les pratiques exemplaires afin de déterminer les recommandations en matière d'intervention contenues dans les présentes lignes directrices. Soins de soutien Les enfants et les familles dont les besoins en soins de soutien ne sont pas abordés dans les lignes directrices du ROHPPA pour la prévention et le traitement des infections bactériennes chez les enfants atteints d'asplénie et d'hyposplénie (p. ex. accès aux immunisations, difficulté à gérer le stress et les préoccupations liés à cette affection), peuvent communiquer avec les coordonnateurs des soins familiaux en hématologie aux centres de soins tertiaires pour obtenir de l’aide. Les soins de soutien sont des services offerts aux enfants et aux familles pour répondre à leurs besoins physiques, sociaux, émotionnels, nutritionnels, informationnels, psychosociaux, spirituels et pratiques des enfants et des familles tout au long de leur maladie (Fitch, 1994, 2000).

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Algorithme de prise en charge des patients aspléniques fiévreux

ou atteints d’une maladie aiguë

Évaluation immédiate visant à déterminer si le patient présente un foyer d’infection (p. ex. méningite).

Cultures appropriées, y compris si possible une hémoculture avant l’administration d’antibiotiques.

Les organismes usuels sont notamment Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Neisseria meningitidis, la salmonelle et le colibacille.

Administration précoce d’antibiotiques parentéraux (dans les 30 minutes suivant la présentation).

Arrêter l’administration de pénicilline prophylactique.

Observation étroite pendant 6 à 12 heures, même si l’on soupçonne une étiologie virale.

Céfotaxime + ampicilline

Céfotaxime + vancomycine

Céfuroxime

Lorsque les résultats des cultures et de la sensibilité indiquent que l’organisme est pénicillino-sensible, passer

à la pénicilline. En cas d’allergie aux bêta-lactamines, administrer de la clindamycine.

Si le patient est âgé de cinq ans ou plus et présente des symptômes respiratoires, si le patient est âgé de

moins de cinq ans et présente des preuves de mycoplasme ou si l’on soupçonne un non-respect du traitement

à la pénicilline, ajouter de la clarithromycine, de l’érythromycine ou de l’azithromycine.

Le patient est-il gravement

atteint ou présente-t-il des

symptômes de méningite?

OUI

OUI

NON

NON

* En cas de prévalence de pneumocoques moyennement ou fortement résistants à la pénicilline, administrer une combinaison de céfotaxime et de vancomycine. En cas de traitement par la vancomycine, ajuster le dosage si l’activité fonctionnelle rénale est anormale et en fonction des niveaux. Les infections locales telles que l’amygdalite et l’impétigo peuvent être traitées par la pénicilline, l’otite moyenne, par l’amoxicilline. L’antibiothérapie doit être modifiée en fonction des résultats des cultures. Dosage des antibiotiques : > 2 mois – vancomycine 50 mg/kg/jour IV toutes les six heures (maximum 1 g/dose; 4 g/jour), céfuroxime 75-150 mg/kg/jour IV toutes les huit heures (maximum 6 g/jour), pénicilline 250 000 unités/kg/jour IV toutes les six heures (maximum 24 millions d’unités/jour), clarithromycine 15 mg/kg/jour PO toutes les douze heures (maximum 500 mg/dose), érythromycine 40 mg/kg/jour IV toutes les six heures (maximum 4 g/jour), azithromycine 5 mg/kg/jour PO une fois par jour (maximum 250 mg/jour), clindamycine 40 mg/kg/jour IV toutes les huit heures (maximum 4,8 g/jour). Si le patient fait une réaction anaphylactique confirmée à la pénicilline, vérifier les maladies infectieuses; parmi les solutions de rechange possibles, citons notamment le méropénème.

NE JAMAIS différer un traitement en raison d’une allergie MAIS être prêt à traiter la réaction.

Le patient est-il âgé

de moins de deux

mois?

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Tableau 1. Recommandations en matière d'immunisation chez les enfants aspléniques.1,2

Âge Immunisation3

De 0 à 23 mois

•Hib, DCaT, VPI à 2, 4 et 6 mois; injection de rappel à 18 mois. •Hépatite B à 2, 4 et 12 mois. •Hépatite A (dosage et calendrier en fonction du produit). •VCP7 à 2, 4 et 6 mois; injection de rappel à 18 mois (> 6 mois et jamais vacciné : voir le calendrier modifié dans le tableau 2).

•MenC à 2, 4 et 6 mois (de 4 à 11 mois et jamais vacciné : administrer deux doses à au moins quatre semaines d’intervalle; > 12 mois et jamais vacciné : administrer une dose).

•Varicelle à 12 mois. •Vaccin antigrippal annuel pour les enfants de plus de six mois

4.

•ROR à 12 mois; injection de rappel à 18 mois ou à 4-6 ans.

De 2 à 5 ans •Hib (si l’enfant n’est pas déjà immunisé). •Injection de rappel de DCaT, VPI à 4-6 ans. •Vaccin antipneumococcique – voir tableau 3. •MenC (s’il n’a pas déjà été administré). •Vaccin conjugué ACYW contre la méningite (Menactra®)

4 (l’administrer au moins un mois

après le MenC). •Vaccin antigrippal annuel

5.

De 5 ans à l’adolescence

•Hib (s’il n’a pas déjà été administré; injection de rappel non requise). •DCaT à 14-16 ans. •Hépatite B (à 0, 1 et 6 mois) en 4

e année s’il n’a pas été reçu à la naissance.

•Vaccin pneumococcique – voir tableau 3. S'il a été administré avant l’âge de cinq ans, administrer une première injection de rappel trois ans après la vaccination initiale; sinon, répéter la vaccination une fois, cinq ans après la vaccination initiale. •MenC (s’il n’a pas déjà été administré). •Vaccin conjugué ACYW contre la méningite (Menactra®)

4 (l’administrer au moins un mois

après le MenC). •Vaccin antigrippal annuel

5.

Abréviations : DCaT = vaccin contre la diphtérie, la coqueluche acellulaire et le tétanos; Hib = vaccin conjugué contre

l’Haemophilus influenzae de type b; VPI = vaccin antipoliomyélitique inactivé; Menactra = vaccin quadravalent conjugué

contre la méningite; MenC = vaccin conjugué contre le méningocoque de groupe C; ROR = vaccin contre la rougeole, les

oreillons et la rubéole; VCP7 = vaccin conjugué pneumococcique heptavalent; Td = vaccin renfermant les anatoxines

diphtérique et tétanique (adulte); DTaC = anatoxines diphtérique et tétanique, coqueluche acellulaire (adolescent/adulte).

1. Adapté des documents de principes du Comité des maladies infectieuses et d'immunisation de la Société canadienne de

pédiatrie, numéros de référence : ID99-04 La prévention et le traitement des infections bactériennes chez les enfants

aspléniques ou hypospléniques (Paediatrics & Child Health, 1999; 4(6):417-21) [réaffirmé en avril 2002], ID02-01 Le

vaccin pneumococcique pour les enfants, ID02-02 Le vaccin antiméningococcique pour les enfants; de l’édition 2006 du

Red Book: Report of the Committee on Infectious Diseases, American Association of Pediatrics; et de la septième

édition du Guide canadien d'immunisation, 2006. Toutes les provinces ne fournissent pas l’ensemble des vaccins de

façon universelle dans le cadre d'un programme de vaccination financé par l’État. 2. Consulter la septième édition du Guide canadien d'immunisation, 2006 (ou une édition plus récente) afin d'obtenir les

calendriers d’immunisation systématique pour les enfants qui n’ont pas été immunisés en bas âge. 3. En prévision d’une splénectomie élective, il faut administrer les vaccins au moins deux semaines avant la chirurgie; les

vaccins peuvent être administrés simultanément à des sites d’injection distincts.

4. Il est possible que la réaction immunitaire obtenue pour le méningocoque du sérogroupe C avec le Menactra® ne soit

pas aussi bonne que celle observée avec le MenC®; il est donc recommandé à l’heure actuelle que les patients

aspléniques ou à risque élevé reçoivent à la fois le vaccin Menactra® et le vaccin MenC® (administrés à au moins un

mois d’intervalle, en commençant de préférence par le MenC®).

5. Le vaccin antigrippal annuel peut réduire le risque d'infection bactérienne secondaire (Price, 2005).

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Tableau 2. Recommandations relatives aux vaccinations précédant une splénectomie en plus des immunisations systématiques.

Âge Vaccins reçus Vaccins à administrer

< 9 ans Vaccin conjugué antipneumococcique (Prevnar®) et vaccin polyosidique antipneumococcique (Pneumovax®)

Vaccin conjugué contre le méningocoque de groupe C (MenC®) et vaccin conjugué ACYW contre la méningite (Menactra®)

2

ou vaccin polyosidique

Vaccin conjugué contre l'Haemophilus influenzae de type b1

S’il s’est écoulé plus de trois ans depuis la 1re

dose, administrer le Pneumovax® si le Prevnar® et le Pneumovax® ont tous deux été administrés. Si seul le Pneumovax® a été administré, administrer le Prevnar® suivi du Pneumovax®. Si seul le Prevnar® a été administré, administrer le Pneumovax®.

Si seul le MenC® a été administré, administrer le Menactra®. Si seul le Menactra® a été administré, administrer le MenC®. Administrer le MenC® et le Menactra® à un mois d’intervalle.

Aucun des vaccins susmentionnés. Vaccin conjugué contre l'Haemophilus influenzae de type b.

Prevnar® (voir le tableau 3 pour le nombre d’injections à pratiquer à chaque groupe d’âge, pratiquer autant d'injections que possible avant la splénectomie).

Pneumovax® (> 2 ans : deux mois après le Prevnar®).

•MenC® à 2, 4 et 6 mois (de 4 à 11 mois et jamais vacciné : administrer deux doses à au moins quatre semaines d’intervalle; > 12 mois et jamais vacciné : administrer une dose).

> 2 ans : administrer d’abord le Menactra®, à un mois d’intervalle du MenC®.

> 9 ans Vaccin conjugué antipneumococcique (Prevnar®) et vaccin polyosidique antipneumococcique (Pneumovax®)

Vaccin conjugué contre le méningocoque de groupe C (MenC®) et vaccin conjugué ACYW contre la méningite (Menactra®) ou vaccin polyosidique

Vaccin conjugué contre l'Haemophilus influenzae de type b.

Si plus de cinq ans se sont écoulés depuis la 1re

dose (voir calendrier ci-dessus pour ≤ 9 ans).

Aucun des vaccins susmentionnés. Vaccin conjugué contre l'Haemophilus influenzae de type b. Prevnar® (1 dose). Pneumovax® (deux mois après le Prevnar®). MenC® d’abord, à un mois d’intervalle du Menactra®.

1. Les nourrissons doivent être immunisés contre l’Haemophilus influenza de type b conformément au calendrier régional. Les nourrissons âgés de 15 mois ou plus qui n'ont jamais reçu le vaccin contre l'Haemophilus influenzae de type b doivent recevoir une dose. Les vaccins doivent être administrés 14 jours avant la splénectomie. Si ce n’est pas possible, les vaccins doivent être administrés 14 jours après la splénectomie. Si la fidélité au traitement après le congé de l'hôpital n'est pas assurée, les vaccins doivent être administrés avant le congé même si moins de 14 jours se sont écoulés depuis la splénectomie (Davies, 2001; Price, 2005).

2. Le Menactra® (vaccin conjugué ACYW) peut remplacer le MenC® (vaccin conjugué C) pour la protection contre le sérogroupe C lorsque de plus amples renseignements sur la réaction immunitaire à la composante C de Menactra® sont disponibles. En attendant, nous recommandons d’administrer les deux vaccins.

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie – July 2009 Page 11 de 27

Tableau 3. Calendrier recommandé d'administration du vaccin conjugué pneumococcique heptavalent (VCP7) chez les enfants âgés de 2 à 23 mois qui n’ont jamais été vaccinés.

Âge à la première dose Première série Injection de rappel1

De 2 à 6 mois Trois doses administrées à huit semaines d’intervalle

De 12 à 15 mois

De 7 à 11 mois Deux doses administrées à huit semaines d’intervalle

De 12 à 15 mois

De 12 à 23 mois Deux doses administrées à huit semaines d’intervalle

Aucune

1. L’injection de rappel est pratiquée au moins six à huit semaines après la dernière injection de la première série.

Tableau 4. Immunisation pneumococcique recommandée avec le vaccin conjugué pneumococcique heptavalent (VCP7) ou le vaccin polysaccharidique 23-valent contre le

pneumocoque (VPP23) pour les enfants aspléniques âgés de 23 mois ou moins.

Âge (en mois)

Injections précédentes

Recommandations

≤ 23 Aucune •VCP7 conformément au tableau 2.

24-59 4 doses de VCP7 •1 dose de VPP23 à 24 mois (l’administrer au moins six à huit semaines après la dernière dose de VCP7).

1 dose de VPP23 •1 injection de rappel du VPP23 pratiquée trois à cinq ans après la première injection de VPP23.

24-59 1 à 3 doses de VCP7

•1 dose de VCP7. •1 dose de VPP23 pratiquée six à huit semaines après la dernière injection de VCP7.

1 dose de VPP23 •1 dose de VPP23 administrée trois à cinq ans après la première injection de VPP23.

24-59 1 dose de VPP23 •2 doses de VCP7 administrées à intervalle de six à huit semaines, au moins six à huit semaines après la dernière injection de VPP23.

•1 dose de VPP23 administrée trois à cinq ans après la première injection de VPP23.

24-59 Aucune •2 doses de VCP7 administrées à intervalle de six à huit semaines. •1 dose de VPP23 administrée six à huit semaines après la dernière injection de VCP7. •1 dose de VPP23 administrée trois à cinq ans après la première injection de VPP23.

≥ 60

Aucune •1 dose de VPP23 (le VCP7 peut être administré en injection initiale, suivi du VPP23 au moins huit semaines plus tard)

1.

•1 dose de VPP23 administrée après trois ans si l’enfant est âgé de 10 ans ou moins. •1 dose de VPP23 administrée après cinq ans si l’enfant est âgé de plus de 10 ans.

1. Nous avons besoin de plus amples données sur l'efficacité du VCP7 chez les enfants âgés de ≥ 5 ans et chez les adultes; toutefois, un nombre limité d’études indiquent que le VCP est sécuritaire et immunogène chez les personnes atteintes de drépanocytose âgées de 4 à 30 ans. Si des familles éprouvent de la difficulté à obtenir un VCP7 financé, elles doivent communiquer avec le médecin-hygiéniste local et expliquer le facteur de risque précis du patient, car l’utilisation de ce vaccin chez cette population est recommandée par le service des maladies infectieuses et de l’immunologie du IWK.

Il se peut que les réponses anticorps chez les enfants aspléniques ne soient pas comparables à celles observées chez les enfants qui ne le sont pas. Par conséquent, l’immunisation répétée peut s’avérer nécessaire (Comité des maladies infectieuses et d'immunisation, Société canadienne de pédiatrie, 1999 et 2002). Le vaccin polyosidique antipneumococcique (Pneumovax®) doit être utilisé pour les injections de rappel (American Academy of Pediatrics, 2000). Une injection de rappel unique après cinq ans chez les enfants âgés de plus de 10 ans au moment de la première immunisation. Une injection de rappel unique après trois ans chez les enfants âgés de 10 ans et moins au moment de la première immunisation.

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie – July 2009 Page 12 de 27

Tableau 5. Recommandations relatives aux antibiotiques prophylactiques chez les enfants aspléniques1.

Âge Antibiotique prophylactique

De 0 à 2 mois Céfixime 8 mg/kg/jour par voie orale une ou deux fois par jour (préoccupation à l’égard du colibacille à cet âge-là).

De 2 mois à

3 ans Pénicilline 25 mg/kg/jour jusqu’à un maximum de 150 mg

2 par voie orale b.i.d.

De 3 ans à

l’adolescence Pénicilline 300 mg

2,3 par voie orale b.i.d.

Le ROHPPA recommande que tous les enfants poursuivent la prophylaxie au moins jusqu’à l’âge adulte4.

Les enfants allergiques à la pénicilline doivent être orientés vers un allergologue. En cas de réelle allergie, recommander l’érythromycine.

Abréviations : ROHPPA = Réseau d'oncologie et d'hématologie pédiatriques des provinces atlantiques; b.i.d. = deux fois par jour.

1. Adapté des documents de principes du Comité des maladies infectieuses et d'immunisation de la Société canadienne de pédiatrie, numéros de référence : ID99-04 « La prévention et le traitement des infections bactériennes chez les enfants aspléniques ou hypospléniques » (Paediatrics & Child Health, vol. 4, no 6 (1999), p. 417-421) [réaffirmé en avril 2002]; de l'édition 2006 du Red Book: Report of the Committee on Infectious Diseases, American Association of Pediatrics, (Overturf, 2000), (Guidelines for the prevention and treatment of infection in patients with an absent or dysfunctional spleen – Working party of the British Committee for Standards in Hematology Clinical Hematology Task Force, 1996).

2. Les enfants allergiques à la pénicilline doivent être orientés vers un allergologue pédiatre qui vérifiera l’allergie et proposera une solution de rechange appropriée.

3. Bien que les lignes directrices actuelles de la Société canadienne de pédiatrie, de l’American Association of Pediatrics et d’autres organismes recommandent l’administration b.i.d. par voie orale de 250 mg de pénicilline, celle-ci n'est vendue dans le commerce qu’en comprimés de 300 mg.

4. La durée de la prophylaxie est sujette à controverse; toutefois, certains médecins recommandent une prophylaxie à vie. Le respect du traitement et l'émergence de la résistance à la pénicilline sont des questions importantes dont il faut tenir compte au moment de prendre cette décision (Working Party of the British Committee for Standards in Hematology, 1996 et mise à jour en 2002).

5. Envisager l’estolate d’érythromycine 125 mg par voie orale une fois par jour (enfants âgés de moins de 2 ans); 250 mg par voie orale une fois par jour (enfants âgés de 2 à 8 ans); 250-500 mg par voie orale (enfants âgés de plus de huit ans) pour les patients souffrant d'allergies aux bêta-lactamines (Guidelines for the prevention and treatment of infection in patients with an absent or dysfunctional spleen – Working party of the British Committee for Standards in Hematology Clinical Hematology Task Force, 1996).

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie – July 2009 Page 13 de 27

Formulaire d’ordonnance préimprimé du médecin

Children’s Health Hématologie/oncologie

ORDONNANCES EN CAS DE FIÈVRE CHEZ L’ENFANT DRÉPANOCYTAIRE

et ASPLÉNIQUE OU HYPOSPLÉNIQUE (Page 1 de 2)

Patient : ________________________________________________________ Âge : ______ Poids : ________ kg Date de la pesée (jj/mm/aaaa) __________ Allergies : _______________________________________________________ Les ordonnances suivantes seront exécutées par une infirmière UNIQUEMENT SUR AUTORISATION D’UN MÉDECIN. En cas de choix multiples, cocher la case appropriée. Se reporter aux Lignes directrices du ROHPPA pour la prise en charge de la drépanocytose. ÉVALUATION ET CONTRÔLE Signes vitaux immédiats (température, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, pression artérielle). Signes vitaux toutes les deux heures jusqu’à stabilisation, puis toutes les quatre heures ou comme indiqué

__________. Pesée á tous les jours; ingesta/excreta ________________. Activités douces 24 h et diéte normal (éviter les boissons très froides et la caféine). EP : signes d’infection, degré de pâleur, état cardiopulmonaire, examen neurologique, taille de la rate. Si la saturation en O2 est < 94 %, informer le médecin et administrer de l’O2 par masque pour garder la

saturation en O2 ≥ 96 %. ENQUÊTES

Formule sanguine, différentiel, plaquettes; NA, K, CL, GPT, SGOT, bilirubine totale et directe, CRÉAT; gaz sanguin veineux/capillaire; puis formule sanguine, différentiel, plaquettes, NA, K, CL chaque jour, plus : _______________________________ comme indiqué ________________.

Numérotation des réticulocytes une fois par jour jusqu’à amélioration. Radiographie pulmonaire (même si l’EP est asymptomatique et normal). Faire un test de détermination du groupe sanguin ABO et procéder à un dépistage si Hb < 85 g/l ou > 10 g/l

sous la normale ou en cas de diminution du nombre de réticulocytes. Ponction lombaire (PL) si l'on soupçonne une méningite et si le patient est en état hémodynamique stable. Envisager un dépistage de l’ostéomyélite. Obtenir des hémocultures : bactérienne et fongique, répéter les deux 24 heures plus tard. Répéter les hémocultures une fois par jour si la température est ≥ 38,3 °C ou si le patient semble malade. Analyse d'urine; et uroculture (sac stérile de prélèvement d’urine en milieu de jet) 2. Faire la culture de tout site indiqué sur le plan clinique comme suit :

Culture des selles: bactérienne; virale Aspiration du nasopharynx pour RCP de C et S et culture virale, et RCP de détection du mycoplasme à partir

d’un échantillon prélevé dans la gorge. TRAITEMENT - Date de début : _____________________________________

Hydratation totale : IV/PO et alimentation par sonde le cas échéant, pour un total de 100 ml/m2/heure (éviter

l’hyperhydratation). = ________ ml/heure (jusqu’à 150 ml/heure). S’il faut faire une IV, utiliser une solution aqueuse de dextrose à 5 % + NaCl 0,45 %.

Acétaminophène _______ mg PO/PR toutes les quatre heures au besoin; si la température est ≥ 38,3 °C, par voie orale. (15 mg/kg/dose, maximum 5 doses/jour ou 4 grammes/jour).

() Produits

pharmaceutiques à commander dès que possible

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie – July 2009 Page 14 de 27

Administrer les doses initiales d’antibiotiques dans les 30 minutes qui suivent la présentation, avant que les résultats des tests ne soient disponibles.

Enfant âgé de moins de 2 mois :

Ampicilline _______ mg par voie intraveineuse toutes les six heures (100-200 mg/kg/jour, maximum 12 g/jour, se reporter au dosage pour les nouveau-nés) et

Céfotaxime _______ mg par voie intraveineuse toutes les huit heures (100-200 mg/kg/jour, maximum 8 g/jour, se reporter au dosage pour les nouveau-nés).

Enfant âgé de plus de 2 mois : Céfuroxime _______ mg par voie intraveineuse toutes les huit heures (75-150 mg/kg/jour, maximum 6 g/jour).

_______________ ________________ __________________ ________________________________

DATE (jj/mm/aaaa) Heure (24 h/hh:mm) Signature du médecin Nom en lettres moulées/n° d’inscription

_______________ ________________ _____________________________ ___________________

DATE (jj/mm/aaaa) Heure (24 h/hh:mm) Vérifié par (signature de l’infirmière) Nom en lettres moulées

Formulaire n° 6334 03/06 DOSSIER PERMANENT P 1312 Drépanocytose/asplénie – Fièvre

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie – July 2009 Page 15 de 27

Formulaire d’ordonnance préimprimé du médecin

Children’s Health Hématologie/oncologie

ORDONNANCES EN CAS DE FIÈVRE CHEZ L’ENFANT DRÉPANOCYTAIRE

et ASPLÉNIQUE OU HYPOSPLÉNIQUE (Page 2 de 2)

Patient : ________________________________________________________ Âge : ______ Poids : ________ kg Date de la pesée (jj/mm/aaaa) __________ Allergies : _______________________________________________________ Les ordonnances suivantes seront exécutées par une infirmière UNIQUEMENT SUR AUTORISATION D’UN MÉDECIN. En cas de choix multiples, cocher la case appropriée. Enfant âgé de moins de 2 mois chez qui on soupçonne une méningite : Ampicilline _______ mg par voie intraveineuse toutes les six heures (200-400 mg/kg/jour, maximum 12 g/jour,

se reporter au dosage pour les nouveau-nés) et Céfotaxime _______ mg par voie intraveineuse toutes les huit heures (200-300 mg/kg/jour, maximum 8 g/jour,

se reporter au dosage pour les nouveau-nés) et Si le LCR indique des coques à Gram positif :

Ajouter de la vancomycine ________ mg par voie intraveineuse toutes les six heures (50 mg/kg/jour, maximum 1 g/dose et 4 g/jour).

Enfant âgé de 2 mois ou plus chez qui on soupçonne une méningite : Céfotaxime _______ mg par voie intraveineuse toutes les huit heures (200-300 mg/kg/jour, maximum 8 g/jour)

et Vancomycine _______ mg par voie intraveineuse toutes les six heures (50 mg/kg/jour, maximum 1 g/dose et

4 g/jour).

Si le patient a fait une réaction anaphylactique confirmée aux bêta-lactamines, consulter le service des maladies infectieuses. Ne JAMAIS différer un traitement en raison d’une allergie, mais être prêt à traiter une réaction.

Si le patient est âgé de cinq ans ou plus et présente des symptômes respiratoires, si le patient est âgé de moins de cinq ans et présente des preuves de mycoplasme ou si l’on soupçonne un non-respect du traitement à la pénicilline prophylactique, AJOUTER :

de la clarithromycine _________ mg par voie orale toutes les 12 heures (15 mg/kg/jour, maximum 500 mg/dose) ou

de l’érythromycine _________ mg par voie intraveineuse toutes les six heures (40 mg/kg/jour, maximum 4 g/jour).

Lorsque les résultats des cultures et de la sensibilité indiquent que l’organisme est pénicillino-sensible, passer à : la pénicilline _________ unités par voie orale toutes les six heures (250 000 unités/kg/jour, maximum

24 millions d'unités/jour). En cas d’allergie aux bêta-lactamines, passer à : la clindamycine _________ mg par voie intraveineuse toutes les huit heures (40 mg/kg/jour, maximum

4,8 g/jour). Si le patient semble gravement malade, appeler le médecin.

() Produits

pharmaceutiques à commander dès que possible

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie – July 2009 Page 16 de 27

Ajouter de la vancomycine ________ mg par voie intraveineuse toutes les six heures (50 mg/kg/jour, maximum 1 g/dose et 4 g/jour). Si les niveaux de vancomycine doivent être relevés, viser un niveau préalable de 5 à 10 microgrammes/ml. Déterminer les niveaux après la 3

e ou la 4

e dose (les niveaux ultérieurs ne sont pas requis à chaque fois).

Arrêter la pénicilline prophylactique pendant l’antibiothérapie.

DOULEUR En l’absence de contre-indication : ibuprofène ________ mg par voie orale toutes les six heures au besoin

(≥ 6 mois : 10 mg/kg/dose, maximum 40 mg/kg/jour ou 2,4 g/jour). En cas de douleur non contrôlée, se reporter aux ordonnances relatives aux douleurs associées à la

drépanocytose. AUTRE Encourager l’activité et la marche. Poursuivre la supplémentation en acide folique 1 mg par voie orale une fois par jour. Avant le congé de l’hôpital : vérifier si le patient est à jour dans ses vaccins antipneumococciques et autres

immunisations, et lui prescrire de nouveau de la pénicilline prophylactique.

_______________ ________________ __________________ ________________________________

DATE (jj/mm/aaaa) Heure (24 h/hh:mm) Signature du médecin Nom en lettres moulées/n° d’inscription

_______________ ________________ _____________________________ ___________________

DATE (jj/mm/aaaa) Heure (24 h/hh:mm) Vérifié par (signature de l’infirmière) Nom en lettres moulées

Formulaire n° 6334 03/06 DOSSIER PERMANENT P 1312 Drépanocytose/asplénie – Fièvre

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie – July 2009 Page 17 de 27

Vaccins à administrer dans le cadre d’une splénectomie Télécopie à l’intention du médecin de famille

Destinataire : Dr _________________________________________________

N° de télécopieur : _______________________________________________

Objet – nom du patient : _________________________________________________

N° de carte santé : _________________ Date de naissance : __________________________

Expéditeur : _______________________________________________________________________________

Téléphone : __________________________ Télécopieur : _________________________

On sait que les patients aspléniques courent un risque d’infection et qu’ils sont particulièrement sensibles aux

organismes encapsulés. On recommande les vaccinations pour réduire le risque d’infection chez ce groupe de

patients.

Votre patient doit recevoir ces vaccinations au moins 14 jours avant ou après la splénectomie. Veuillez mettre vos

dossiers à jour et indiquer quand le patient doit recevoir les prochaines vaccinations.

□ Vaccin conjugué contre le méningocoque de groupe C (Menjugate®

)

(Voir les lignes directrices du ROHPPA sur l’asplénie pour le nombre de doses nécessaires)

1re

dose à recevoir le : _________ Administrée le : ________

2e dose à recevoir le : _________ Administrée le : ________

3e dose à recevoir le : _________ Administrée le : ________

□ Vaccin conjugué ACYW-135 contre la méningite (Menactra®)

À recevoir le : _________ Administré le : ________

□ Vaccin contre l’Haemophilus influenza de type b (Act-Hib®

)

À recevoir le : _________ Administré le : ________

□ Vaccin conjugué antipneumococcique (Prevnar®)

(Voir les lignes directrices du ROHPPA sur l’asplénie pour le nombre de doses nécessaires)

1re

dose à recevoir le : _________ Administrée le : ________

2e dose à recevoir le : _________ Administrée le : ________

3e dose à recevoir le : _________ Administrée le : ________

4e dose à recevoir le : _________ Administrée le : ________

□ Vaccin polyosidique antipneumococcique (Pneumovax®) À recevoir le : _________ Administré le : ________

(2 ans et plus). Une injection de rappel est recommandée après trois ans si l’enfant est âgé de moins de

10 ans au moment de la splénectomie et après cinq ans si l’enfant est âgé de 10 ans ou plus au moment de

la splénectomie.

- Le vaccin antigrippal annuel est également recommandé.

- Toutes les immunisations systématiques doivent être à jour. Si vous avez des questions à propos de ces vaccinations, veuillez composer les numéros susmentionnés.

Merci.

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

chez les enfants atteints d’asplénie et d’hyposplénie – July 2009 Page 18 de 27

Références

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

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SHATZ, D.V., S. ROMERO-STEINER, C.M. ELIE et coll. « Antibody responses in postsplenectomy trauma patients receiving the 23-valent pneumococcal polysaccharide vaccine at 14 versus 28 days postoperatively », The Journal of Trauma, Injury, Infection and Critical Care, vol. 53, no 6 (2002), p. 1037-1042. SMETS, F., A. BOURGOIS, C. VERMYLEN et coll. « Randomised revaccination with pneumococcal polysaccharide or conjugate vaccine in asplenic children previously vaccinated with polysaccharide vaccine », Vaccine, vol. 25, no 29 (2007), p. 5278-5282. Société canadienne de pédiatrie, Comité des maladies infectieuses et d'immunisation. « La prévention et le traitement des infections bactériennes chez les enfants aspléniques ou hypospléniques », Pediatrics & Child Health, vol. 4, no 6 (1999), p. 417-421. Mise à jour en 2008. SPELMAN, D., J. BUTTERY, A. DALEY et coll. « Guidelines for the prevention of sepsis in asplenic and hyposplenic patients », Internal Medicine Journal, vol. 38 (2008), p. 349-356. STOEHR, G.A., J. LUECKEN, S. ZIELEN et coll. « Mode of splenectomy and immunogenicity of meningococcal vaccination in patients with hereditary spherocytosis », British Journal of Surgery, vol. 95 (2008), p. 466-471. STOEHR, G.A., M.A. ROSE, S.W. EBER et coll. « Immunogenicity of sequential pneumococcal vaccination in subjects splenectomised for hereditary spherocytosis », British Journal of Haemotology, vol. 132, no 6 (2006), p. 788-790. SUMARAJU, V., L.G. SMITH et S.M. SMITH. « Infectious complications in asplenic hosts », Infectious Disease Clinics of North America, vol. 15, no 20 (2001), p. 551-565. WAGHORN, D.J. « Overwhelming infection in asplenic patients: current best practice prevention measures are not being followed », Journal of Clinical Pathology, vol. 45 (2001), p. 214-218. Working Party of the British Committee for Standards in Haematology Clinical Haematology Task Force. « Guidelines for the prevention and treatment of infection in patients with an absent or dysfunctional spleen », British Medical Journal, vol. 312 (1996), p. 430-434.

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

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ASPLÉNIE/HYPOSPLÉNIE

Renseignements à l’intention des parents et des patients

La rate est un grand organe situé près de l’estomac, sur le côté gauche du corps. Elle a pour principale fonction de contribuer à protéger l’organisme des infections. Pour ce faire, elle débarrasse le sang des bactéries (germes qui causent l'infection) en les filtrant. En général, la rate détruit ces germes avant qu’ils n'entraînent une infection grave. En cas d’asplénie, la rate est absente (elle a fait l’objet d’une ablation en raison d’un accident ou d’un problème médical quelconque); en cas d'hyposplénie, la rate est encore présente, mais elle ne fonctionne pas correctement, comme dans la maladie appelée la drépanocytose. Les enfants aspléniques et hypospléniques sont plus sujets aux infections causées par certains types de bactéries que les enfants dont la rate est saine. L’une des bactéries les plus importantes que la rate élimine est le streptocoque. Si la rate ne peut pas éliminer ces bactéries, celles-ci peuvent se multiplier dans la circulation sanguine et entraîner très rapidement une infection grave. Il importe que les enfants aspléniques et hypospléniques (ou leur famille) aient connaissance de l'information suivante :

il faut avoir reçu toutes les vaccinations recommandées permettant de réduire le risque d’infection grave;

il faut prendre tous les jours un antibiotique contribuant à prévenir l’infection;

les signes de danger à observer qui pourraient indiquer le début d’une infection et les mesures à prendre;

si l’enfant est fiévreux, il doit consulter rapidement un médecin;

si l’enfant ne peut pas être rapidement examiné par un médecin, il doit prendre immédiatement une dose de pénicilline (ou de tout autre antibiotique en cas d’allergie à la pénicilline);

l’enfant doit porter un bracelet d’alerte médicale ou une carte pour portefeuille.

Autres renseignements importants à l’intention des enfants aspléniques et de leur famille :

le risque d’infection grave dure toute la vie;

les infections graves peuvent être déclenchées par une égratignure ou une blessure qui transperce la peau, ou par des morsures d’animaux, même de chien ou de chat, en raison du type de bactéries qu'ils ont dans la gueule;

les infections graves peuvent aussi être provoquées par des morsures de tique;

les piqûres de moustiques peuvent transmettre la malaria qui peut être à l’origine de graves infections;

le risque d’infection grave est lié à la cause de l’asplénie ou de l’hyposplénie. Le risque est faible (moins de 1 %) si la rate a fait l'objet d'une ablation en raison d'un accident ou parce qu'elle détruisait des cellules sanguines. Le

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

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risque d’infection est plus élevé (environ 10 %) si la rate a fait l’objet d’une ablation consécutive à une leucémie ou à un lymphome, ou si elle fonctionnait mal en raison d’une drépanocytose;

ce qui peut sembler être des signes d’infection mineurs pourrait indiquer le début d’une très grave infection;

une infection peut empirer considérablement jusqu’à entraîner la mort dans un très court laps de temps (quelques heures);

l’antibiothérapie quotidienne (appelée prophylaxie) est extrêmement importante et permet de réduire le risque d’infections;

les parents et les patients doivent toujours avoir sur eux une réserve de pénicilline quand ils voyagent;

les parents et les patients doivent avoir une réserve de pénicilline non périmée chez eux ou à l’école s’ils ne peuvent pas avoir accès à un hôpital ou à une clinique dans l’heure qui suit;

consulter la section « Questions et réponses » pour découvrir d'autres moyens de réduire les risques d’infection.

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

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Vaccins et prophylaxie recommandés

Âge Immunisation Antibiotique prophylactique

De 0 à 2 ans •Vaccin contre l’Hemophilus influenza [Hib], vaccin contre la

diphtérie, la coqueluche acellulaire et le tétanos (DCaT), et

vaccin antipoliomyélitique (VPI) à 2, 4 et 6 mois; injection de

rappel à 18 mois. •Hépatite B à 2, 4 et 12 mois. •Hépatite A. •Vaccin conjugué antipneumococcique (Prevnar®) à 2, 4

et 6 mois; injection de rappel à 18 mois. •Vaccin conjugué C contre la méningite (MenC) à 2, 4 et

6 mois. •Varicelle à 12 mois. •Vaccin antigrippal annuel pour les enfants de plus de six

mois. •ROR à 12 mois; injection de rappel à 18 mois ou à 4-6 ans.

De 0 à 2 mois : céfixime 8 mg/kg/jour

par voie orale une ou deux fois par

jour.

De 2 mois à 3 ans : pénicilline

25 mg/kg/jour jusqu’à un maximum de

150 mg par voie orale b.i.d.

De 2 à 5 ans •Hib (si l’enfant n’est pas déjà immunisé). •Injection de rappel de DCaT, VPI à 4-6 ans. •Vaccin polyosidique antipneumococcique (Pneumovax®)

avec une injection de rappel 3 à 5 ans plus tard. •MenC (s’il n’a pas déjà été administré). •Vaccin conjugué ACYW contre la méningite

(Menactra®). •Vaccin antigrippal annuel.

De 2 à 3 ans : pénicilline

25 mg/kg/jour jusqu’à un maximum de

150 mg par voie orale b.i.d.

Plus de 3 ans : pénicilline 300 mg par

voie orale deux fois par jour.

De 5 ans à

l’adolescence •Hib (s’il n’a pas déjà été administré; injection de rappel non

requise). •Vaccin contre la diphtérie, la coqueluche acellulaire et le

tétanos (Td ou DTaC) à 14-16 ans. •Hépatite B (à 0, 1 et 6 mois) en 4

e année s’il n’a pas été reçu

à la naissance. •Pneumovax® – S'il a été administré il y a plus de cinq ans,

administrer une première injection de rappel trois ans après la

vaccination initiale; sinon, répéter la vaccination une fois, cinq

ans après la vaccination initiale. •MenC (s’il n’a pas déjà été administré). •Vaccin conjugué ACYW contre la méningite

(Menactra®). •Vaccin antigrippal annuel.

Pénicilline 300 mg par voie orale deux

fois par jour.

Lorsqu’une splénectomie (ablation chirurgicale de la rate) est prévue, ces vaccins doivent être

administrés au moins deux semaines avant la chirurgie.

Les enfants allergiques à la pénicilline doivent être orientés vers un allergologue qui vérifiera

l’allergie et proposera un antibiotique approprié.

Le vaccin antigrippal peut réduire le risque d'infection bactérienne secondaire.

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

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Questions et réponses

Si mon enfant souffre de fièvre, que dois-je faire?

Appelez votre médecin de famille ou votre pédiatre immédiatement – numéro de téléphone.

Si le médecin de votre enfant n’est pas disponible immédiatement, administrez à votre enfant une dose de pénicilline, puis emmenez-le à la salle d’urgence de l'hôpital le plus proche.

À l’hôpital, en cas de suspicion ou de probabilité d’infection, le médecin prélèvera probablement un échantillon de sang pour voir s’il y a présence de bactéries causant une infection et il démarrera une antibiothérapie par voie intraveineuse (dans une veine).

Si mon enfant ne se sent pas bien, même sans être fiévreux, que dois-je faire?

Appelez votre médecin de famille ou votre pédiatre.

Si votre médecin de famille n’est pas disponible immédiatement, administrez à votre enfant une dose de pénicilline, puis emmenez-le à la salle d’urgence de l'hôpital le plus proche.

Quels sont les risques que mon enfant contracte une infection grave?

Le risque que votre enfant attrape une infection grave est faible. Il est inférieur à 1 % si votre enfant a subi une ablation de la rate en raison d’un accident ou d'une destruction accrue des globules sanguins. Il est inférieur à 10 % si votre enfant a subi une ablation de la rate consécutive à une leucémie ou à un lymphome, ou s’il souffre de dépranocytose. Toutefois, les risques restent plus élevés que chez un enfant dont la rate fonctionne normalement.

Il nous est impossible de dire quel enfant contractera une infection grave; par conséquent, tous les enfants aspléniques et hypospléniques doivent consulter un médecin s'ils souffrent de fièvre.

Que puis-je faire pour réduire le risque que mon enfant contracte une infection

grave?

Assurez-vous que votre enfant prend sa dose quotidienne de pénicilline.

Assurez-vous que votre enfant reçoit les vaccinations recommandées.

Dans la mesure du possible, évitez le contact étroit avec d’autres personnes infectées.

Adoptez de bonnes habitudes de lavage des mains.

Nettoyez immédiatement toute coupure et écorchure.

Aidez votre enfant à comprendre pourquoi il doit être extrêmement prudent par rapport aux infections.

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

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Qui doit savoir que mon enfant présente un risque accru de contracter une

infection?

Votre médecin de famille ou votre pédiatre.

Votre dentiste.

L’enseignant de votre enfant.

Toute personne qui pourrait s’occuper de votre enfant, comme ses grands-parents, des travailleurs en garderie, des gardiens d’enfants, etc.

Il est important que votre enfant porte un bracelet d’alerte médicale ou une carte de portefeuille afin que les renseignements nécessaires soient disponibles s'il tombe malade ou a un accident.

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

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Alerte médicale

Patient asplénique

Nom du patient :

_________________________________ Nom du médecin :

_______________________________ N° de téléphone du médecin :

_______________________________

Le patient présente un risque d’infections invasives

pouvant entraîner la mort. Il faut consulter un médecin

dans les cas suivants :

signes d’infection – fièvre > 38 ºC, mal de gorge, frissons, toux inexpliquée;

morsures d’animaux et de tique. Dossier de vaccination

Le patient a reçu les vaccinations suivantes : □ Vaccin conjugué contre le méningocoque de

groupe C Administré le :

□ Vaccin conjugué ACYW-135 contre la méningite Administré le :

□ Vaccin conjugué antipneumococcique Administré le :

□ Vaccin polyosidique antipneumococcique Administré le :

□ Injection de rappel du vaccin

antipneumococcique À administrer : □ 3 ans ou □ 5 ans après le vaccin

initial Administré le :

□ Vaccin conjugué contre l'Haemophilus

influenzae de type b Administré le :

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Lignes directrices pour la prévention et le traitement des infections bactériennes

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Élaboration des lignes directrices Les obstacles organisationnels et les conséquences financières potentiels liés à l'application des recommandations des présentes lignes directrices sont notamment :

l’impossibilité d’obtenir les vaccins.

Préférences du patient et de la famille :

non jugées applicables;

les renseignements et le soutien appropriés seront fournis.

Les principaux critères de révision relatifs au contrôle et à la vérification sont notamment :

les dossiers d’administration des vaccins;

le respect de l’antibiothérapie;

le nombre d’enfants qui ont besoin d’être admis pour des cas de fièvre et d'infection.

Le groupe d’élaboration des lignes directrices était formé des personnes suivantes :

Tamara MacDonald, Ph.D. pharm.

Dorothy Barnard, hématologue/oncologue pédiatre

Vicky Price, hématologue/oncologue pédiatre

Joanne Langley, spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques

Les personnes ayant participé à l’élaboration des présentes lignes directrices n’avaient aucun conflit d’intérêts relativement à cette élaboration. Les lignes directrices ont été élaborées sans l’appui d'un organisme de financement. Elles ont été présentées au IWK Health Centre d’Halifax (Nouvelle-Écosse). Les lignes directrices ont été révisées à l’externe par des pédiatres, des hématologues, des oncologues, des infirmières et un psychologue. Elles seront mises à jour en juillet 2011 par le comité des lignes directrices du ROHPPA, puis soumises de nouveau au conseil du ROHPPA et au comité des lignes directrices pour la pratique clinique de Cancer Care Nova Scotia aux fins de ratification. Si d’importantes modifications sont apportées à la prévention et au traitement de l’asplénie, modifications fondées sur une nouvelle observation factuelle ou sur une pratique exemplaire élaborée avant juillet 2011, les lignes directrices feront l’objet d’une mise à jour permettant d’intégrer ces modifications. Conformément à la norme de pratique appliquée aux lignes directrices du ROHPPA, on désignera des personnes qui seront chargées de réviser régulièrement la documentation pertinente afin d’assurer un suivi des modifications importantes. Si la documentation indique d’apporter aux présentes lignes directrices des modifications fondées sur des observations factuelles ou des pratiques exemplaires, on procédera dans les meilleurs délais à la mise à jour des lignes directrices afin d’y intégrer l'information pertinente.