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LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE HAUTE-MARNE NUMÉRO 93 - FÉVRIER/MARS 2009 Château du Grand Jardin : Découvre toit • Exposition : Jean Robinet, la plume et la charrue • Festival : Tinta’Mars, tendance nouveau cirque • Arts vivants : Sur un air de gospel • Théâtre : La Forgerie, le théâtre de Wassy • Spectacles : Tous au Relax • Musique : Jazz-O-Der, le festival de jazz de Montier-en-Der • Musique : Les Grognards ressuscités à Andelot • Agenda Château du Grand Jardin : Découvre toit Page 2 • Exposition : Jean Robinet, la plume et la charrue Page 3 • Arts vivants : Sur un air de gospel Page 5• Spectacles : Tous au Relax Page 7 • Musique : Jazz-O-Der, le festival de jazz de Montier-en-Der Page 8 • Musique : Les Grognards ressuscités à Andelot Page 9 • Articles libres Page 10 Agenda Page 11 l e n t r a c t e SUPPLÉMENT DU MAGAZINE D’ACTUALITÉ DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE-MARNE SUPPLÉMENT DU MAGAZINE D’ACTUALITÉ DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE-MARNE février/mars 2009 PAGE 6 La Forgerie, le théâtre de Wassy Théâtre Festival Tinta’Mars, tendance nouveau cirque PAGE 4 Mobilisation contre le logement insalubre 4 Hachette et Driout, une “vieille dame” portée vers l’avenir 16 Entreprise Les savoir-faire industriels se mettent en scène 8 loisirs Dossier : Budget départemental 2009 : l’investissement priorité n o 1 Ligne Le Conseil général à vos côtés Economie

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L E M A G A Z I N E D U C O N S E I L G É N É R A L D E H A U T E - M A R N E

N U M É R O 9 3 - F É V R I E R / M A R S 2 0 0 9

Château du Grand Jardin : Découvre toit • Exposition : Jean Robinet, la plume et la charrue • Festival : Tinta’Mars, tendance nouveau cirque • Arts vivants : Sur un air de gospel • Théâtre : La Forgerie, le théâtre de Wassy • Spectacles : Tous au Relax • Musique : Jazz-O-Der, le festival de jazz de Montier-en-Der • Musique : Les Grognards ressuscités à Andelot • Agenda

Château du Grand Jardin : Découvre toit Page 2 • Exposition : Jean Robinet, la

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l’entracteSUPPLÉMENT DU MAGAZINE D’ACTUALITÉ DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE-MARNE

SUPPLÉMENT DU MAGAZINE D’ACTUALITÉ DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE-MARNE

février/mars 2009

PAGE 6La Forgerie, le théâtre de Wassy

Théâ

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Festiva

l Tinta’Mars, tendance nouveau cirq

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Mobilisation contre le logement insalubre4

Hachette et Driout, une “vieille dame” portée vers l’avenir16

Entreprise

Les savoir-faire industriels se mettent en scène8

loisirs

Dossier : Budget départemental 2009 :

l’investissement priorité no 1

LigneLe Conseil général à vos côtés

Economie

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Le Conseil général à vos côtés Mobilisation contre le logement insalubre

Développement Pôle technologique de Haute-Champagne : l’excellence au service de l’attractivité

Aménagement Les Archives départementales voient plus grand

SolidaritéMDPH : le guichet unique pour les personnes handicapées

EnvironnementLe compostage individuel, une initiative fertile

Economie Les savoir-faire industriels se mettent en scène

Dossier Budget départemental 2009 : l’investissement priorité n°1

Sport Stéphane Guedin, l’endurance mise au défi

Nature Des chouettes qui peuvent dormir tranquilles

Formation L’apprentissage a le vent en poupe

Entreprise Aciéries Hachette et Driout, une “vieille dame” portée vers l’avenir

PortraitDavid Estavar, de fil en aiguille

Expression d’élusDémocratie de proximité

En bref

éditoPour une relance départementale

Depuis quelques mois, la crise frappe l’ensemble de l’économie mondiale et touche durement les économies développées. Ni l’Europe, ni la France ne font exception. Anticipant des difficultés croissantes à vendre leurs biens et servi-ces à des ménages frappés par la crise ou craignant de l’être, trop d’entreprises revoient leurs volumes d’investissement à la baisse et réduisent le nombre de postes salariés, générant ainsi une crois-sance du chômage et de la précarité.

Loin d’être déconnecté de l’économie mondiale, le département ressent les effets de ce ralentissement. Bon nombre d’entrepri-ses locales ont eu recours au chômage partiel dans les dernières semaines et les employés haut-marnais regardent légitimement l’avenir avec inquiétude.

Face à cette situation préoccupante, les pouvoirs publics doivent renforcer leur propre effort d’investissement pour réduire autant qu’il sera possible l’impact de la crise sur l’activité et l’emploi. L’in-vestissement constitue LA principale réponse au défi qu’il nous faut collectivement relever. Ainsi, en 2009, les dépenses d’investissement du Conseil général s’élèveront-elles à plus de 60 millions d’euros.

Le dossier de ce numéro de votre magazine présente les grandes lignes des orientations budgétaires départementales qui constituent de fait un véritable plan de relance pour l’économie locale. Voirie, bâtiments, infrastructures de tourisme mais aussi subventions aux collectivités territoriales pour leur programme de construction, tels sont quelques-uns des secteurs concernés par l’effort d’inves-tissement massif du Conseil général en dépit de la conjoncture. Car c’est au prix d’un peu d’audace et d’inventivité économique que nous surmonterons cette crise.

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LIGNE DIRECTE Bimestriel • numéro 93 – Février/mars 2009 • Directeur de la publication : Bruno SIDO • Co-directeur : Charles GUENE • Rédaction : Service Communication • Réalisation : Conception, exécution, photogravure, IPPAC/groupe Graphycom • Direction de la communication : 03 25 32 88 13 - Fax : 03 25 32 85 04 • Crédits photos : Magazine : Hélène Laloux (page 4), Maud Théveny (page 6), Romane Gomar (page 7), Nicole Urbain (page 8), Michel Thénard (page 13), Etienne Clément (page 14), Frédérique Daoust (pages 15 et 16), Gil Melison-Lepage (page 17), Service communication. Supplément : Château du Grand Jardin (page2), Samuel Danichy (page 3), Hélène Laloux (page 4), Nicole Urbain (pages 5 et 9), Etienne Clément (pages 6 et 8), Maud Théveny (page 7), Arts Vivants 52, Service communication – Illustrations (couverture, pages 6, 9, 10 et 11) : Isabelle Delaunay • Site internet : www.haute-marne.fr - Conseil général de Haute-Marne, 1 rue du Commandant Hugueny, 52011 Chaumont CEDEX • Tirage : 91 000 ex. - Dépot légal N° 206 ISSN N°1166-729 X • Impression : Imprimerie de Champagne.

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Bruno SidoSénateur,

Président du Conseil général de la Haute-Marne

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Le Conseil général à vos côtés

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Dans certains logements anciens, des situations de délabrement et

d’insécurité particulièrement graves exis-tent encore, alors que l’on parle de plus en plus de Haute qualité environnemen-tale (HQE) pour les constructions neu-ves. Toiture qui menace de s’effondrer, installation électrique sans protection, plancher troué, plomberie défectueuse voire inexistante… On estime qu’il existe au moins un logement insalubre, mais néanmoins habité, par commune haut-marnaise.

Efforts conjoints

Il était nécessaire d’agir. Plusieurs parte-naires ont donc décidé de se rassembler pour financer la rénovation de loge-ments insalubres : le Conseil général, qui a choisi de faire de la lutte contre l’insalubrité une priorité, l’Etat avec la Direction départementale de l’équipe-ment et de l’agriculture (DDEA) et la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS), l’Agen-ce nationale de l’habitat (ANAH), la Caisse d’allocations familiales (CAF), la Mutualité sociale agricole (MSA) et la Société anonyme coopérative d’intérêt

collectif pour l’accession à la propriété (SACICAP) Sud Champagne, qui inter-vient au titre des ses missions sociales. Grâce à une étroite concertation entre les partenaires, le financement des tra-vaux de sortie d’insalubrité couvre le plus souvent 100 % du coût du chan-tier. Plus qu’un coup de pouce, il s’agit donc d’une véritable prise en charge.

Aide technique et humaine

Bien sûr, ce dispositif d’aide s’adresse aux personnes les plus démunies qui sont dans l’impossibilité de financer les travaux. D’ailleurs, pour bénéficier de

En finir avec les habitations qui présentent des risques pour leurs occupants. Tel est l’objectif d’un dispositif mis en place en Haute-Marne. Déjà, plusieurs logements ont fait l’objet de travaux de sortie d’insalubrité. Un dispositif qu’il ne faut pas hésiter à utiliser.

Mobilisationcontre le logement insalubre

cette prise en charge, les propriétaires occupants doivent être éligibles aux aides de l’ANAH. D’autre part, ces aides ne concernent que les opérations relatives à

la sortie d’insalubrité. Les travaux de confort ou d’embellissement restent à la charge du propriétaire.Pour lancer la procédure, les personnes intéressées peuvent s’adresser à diffé-rents interlocuteurs (lire en encadré). Quand la demande est déposée, les pro-priétaires reçoivent la visite d’un tech-nicien du Conseil général ou d’Habitat et Développement qui les assiste durant toute la procédure. Il évalue le degré d’insalubrité du logement, présente le dossier en commission, aide la famille à collecter les devis pour les travaux et propose un plan de financement aux partenaires institutionnels. Une fois que ces derniers ont donné leur accord, les travaux peuvent débuter.

Thomas ROUSSEZ

Où s’adresser pour signaler un logement insalubre ?Les situations de logement présentant des risques pour leurs occupants peuvent être signalées, soit auprès des maires qui seront en mesure de fournir une première évaluation aux services compétents, soit directement auprès : - de l’association Habitat et Développement

(16 rue des Abbés DURAND à Chaumont – 03 25 03 17 22), pour les communes qui bénéficient d’une Opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH).

- du service action sociale du Conseil général (7 rue Eugène ISSARTEL à Chaumont – 03 25 32 87 46), pour les communes sans OPAH.

cette prise en charge, les cette prise en charge, les propriétaires occupants doivent être éligibles aux aides de l’ANAH. D’autre part, ces aides ne concernent que les opérations relatives à

la sortie d’insalubrité. Les travaux de

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Visites d’étudiants

En janvier dernier, des étudiants de l’Université de technologies de Troyes sont venus découvrir les locaux de cours créés pour eux au pôle technolo-gique de Haute-Champagne. C’est Bruno Sido, Président du Conseil général, qui les a accueillis et guidés dans la visite. Il a ainsi pu leur expliquer tout l’enjeu économique et industriel du projet pour la Haute-Marne et les a appelés “à venir finir leur formation universitaire et débuter leur carrière professionnelle dans les entreprises du département”.

Les bâtiments sont presque prêts. Celui du CRITT tout d’abord -

une quinzaine de volumes adaptés aux différentes technologies, analyses et essais sur plus de 400 m² - attend sa dizaine d’occupants. L’antenne de ce laboratoire de recherche et d’ex-pertise se place en première position dans l’hexagone grâce à cette nouvelle construction.Juste à côté, le pôle formation se prépare également avec ses trois salles de cours, deux de travaux pratiques, le laboratoire de langues, la bibliothèque et l’amphi-théâtre. Des étudiants ingénieurs de l’UTT seront bientôt accueillis dans le cadre du module “Transformation qualité maté-riaux” (TQM), créé en partenariat avec le pôle nogentais. Ce sera notamment pour eux l’occasion de “mettre un pied” dans l’entreprise. Une dizaine de stages

de longue durée ont permis l’an passé déjà, l’intégration d’ingénieurs dans les industries du département.Dernier élément de cet ensemble moderne et novateur, la pépinière d’entreprises : deux petits modules peuvent déjà accueillir des unités de production. Huit de ces modules ont été prévus, de plus ou moins grande taille. Le premier locataire est une entreprise nouvellement créée qui occupera les deux bâtiments déjà construits.

Mutualiser les moyens

L’idée d’organiser un échange entre le monde de l’entreprise, ceux de l’enseigne-ment et de la recherche prend tout son sens à Nogent. Comment mieux soutenir l’attractivité économique et industrielle de la Haute-Marne qu’en encourageant le partage d'expériences et d'informations par l’excellence technologique ?Un projet collectif comme celui-ci permet de “mutualiser les moyens”, souligne Jean-Loïc Carré, chef de projet pour le pôle technologique. Soutenir le développement économique et les entreprises qui se créent, faciliter les relations entre ingénierie et entreprises, apporter une “culture techno-logique” aux sociétés locales, restaurer une

certaine attractivité et devenir un référent et un appui technique pour les entreprises dans leurs programmes de recherche, c’est toute l’ambition du pôle technologique de Haute-Champagne. Avec lui, la capacité de recherche et d’innovation du CRITT est multipliée par cinq. Deux grands axes de dévelop-pement sont déjà prévus pour le pôle : le médical et la forge. Des axes qui pourraient bien alors profiter à toute l’économie haut-marnaise.Quand la volonté politique de réussir et d’innover rencontre l’ingénierie et la technologie, tout est possible...

Hélène LALOUX

De nouveaux laboratoires pour le Centre régional d’innovation et de transfert de technologies (CRITT), des salles de cours pour la formation avec l’Université de technologies de Troyes (UTT) et une pépinière d’entreprises, tels sont les éléments caractéristiques du Pôle technologique de Haute-Champagne qui s’apprête à entrer en fonction. Un projet phare pour accompagner l’industrie haut-marnaise dans la compétitivité internationale.

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Pôle technologique de Haute-Champagne : l’excellence au service de l’attractivité

Développement

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Des travaux sont engagés pour la modernisation et l’agrandisse-

ment des Archives départementales situées à Choignes.Ils sont menés en trois temps. La mise en place des locaux administratifs et publics temporaires est déjà effectuée et la destruction des bâtiments existants est en cours. Seul le silo de stockage des documents sera conservé et réintégré au nouvel ensemble.Ensuite, la construction des nouveaux

locaux pourra commencer, de même que le long et méticuleux travail de déména-gement des documents de l’ancien silo vers le nouveau. Enfin, l’ancien silo sera réhabilité pour recevoir dans les meilleu-res conditions de lumière et d’humidité des documents parfois précieux.

Les Archives départementales “nouvelle version”

La durée des travaux s’explique par leur ampleur. A l’issue du chantier, les Archi-ves auront en effet un tout autre aspect. Elles seront notamment beaucoup plus grandes. A terme, le site de stockage et de consultation des documents haut-marnais verra sa surface totale multipliée par trois. Pensez que l’espace réservé à la conservation des documents contiendra alors 28 km de rayonnages (contre 14 actuellement) !La salle de lecture sera elle-aussi relookée : plus spacieuse, elle permettra l’accueil de particuliers aussi bien que de petits groupes de travail. Les Archives se dote-ront même d’une salle d’exposition de 290 m² et d’une salle de conférence de 30 sièges. De quoi accueillir les expositions locales, les réunions de généalogistes par exemple mais aussi des scolaires pour les sensibiliser à l’utilité des archives et de la conservation.Du côté de l’équi-pement profession-nel, une salle de tri et un laboratoire

Les Archives départementales sont en travaux depuis le début du mois de février. Un chantier important va permettre à ce service du Conseil général de s’agrandir de façon notable et de se doter de locaux d’accueil du public plus spacieux. Après la création du site Internet tant apprécié des archivistes du monde entier, les Archives achèvent de faire peau neuve.

Les Archives départementales voient plus grand

Aménagement

photo viendront compléter la dotation des Archives afin de faciliter le classe-ment des documents et le traitement des images.

Accueil du public pendant les travaux

Durant toute la période des travaux, l’accueil du public aux Archives départe-mentales continue d’être assuré de 8h30 à 16h45 (sauf le lundi matin), dans une salle de lecture provisoire, installée sur le même site. Pendant les travaux, pour des raisons évidentes de sécurité, le personnel des Archives ne pourra accéder au silo d’entreposage que de façon limitée. Les usagers des Archives sont donc invités à réserver leurs documents au moins une semaine à l’avance. Pour sélectionner leurs supports, ils peuvent consulter le site www.haute-marne.fr/archives sur lequel ils trouveront toutes les cotes et références utiles au traitement de leurs demandes.

Thomas ROUSSEZ

CONTACT : ARCHIVES DÉPARTEMENTALES – 03 25 03 33 54COURRIEL : [email protected]

Le site Internet évolue lui aussiDepuis janvier, tous les fichiers de l’état civil haut-mar-nais sont mis en ligne sur le www.haute-marne.fr/archives.

Le site Internet des Archives évolue d’ailleurs lui aussi. La

nouvelle version permet une collecte virtuelle et un téléchargement plus aisé des documents. Cela pourrait bien permettre à certains usagers d’éviter de se déplacer jusqu’à Choignes !

Le site Internet évolue lui aussiDepuis janvier, tous les fichiers de l’état civil haut-mar-nais sont mis en ligne sur le www.haute-marne.fr/archiveswww.haute-marne.fr/archives

Le site Internet des Archives évolue d’ailleurs lui aussi.

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Depuis la loi du 11 février 2005 concernant “l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées”, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) s’est imposée comme l’interlocuteur privilégié des personnes en situation de handicap et de leur famille. Petit rappel de ses compétences et bilan de son activité.

Lieu d’accueil, d’écoute et de recon-naissance des droits, la MDPH est

devenue en 3 ans le partenaire clé des personnes en situation de handicap. La structure associe en effet le Conseil général, l’Etat, les organismes locaux ainsi que les associations pour les per-sonnes handicapées du département. Elle constitue un guichet unique.

Evaluation et décision

Depuis 2006, toute personne souffrant d’un handicap, physique ou mental, peut faire une demande d’aide à la MDPH. Elle exerce, en effet, un rôle clé dans l’attribution de carte d’invalidité et de stationnement mais aussi au titre des compensations. La Prestation de com-pensation du handicap (PCH) per-met par exemple à une personne handicapée de recevoir une assis-tance humaine si elle éprouve une difficulté grave ou absolue pour des actes essentiels de la vie tels que la toilette, l’habillage ou encore l’alimentation. La PCH permet aussi, dans certains cas, une aide financière, notamment pour l’achat de fauteuil ou l’aména-gement spécifique de l’habitat.Autres demandes gérées par la structure départementale, l’Allocation aux adultes handi-capés (AAH) et, pour les enfants, l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH).

La MDPH répond aussi aux demandes d’orientations dans des établissements spécialisés pour adultes ou enfants. En partenariat avec l’éducation nationale et le Conseil général, elle permet aux enfants

handicapés de béné-ficier d’une scolarisa-tion adaptée dans une école de proximité. Avec la MDPH, le travailleur han-dicapé bénéficie aussi d’un accom-pagnement pour une orientation

professionnelle.Outre les prestations financières prévues par la Loi, la MDPH

propose donc un accompagnement humain. Un accueil et un pôle social sont à l’écoute et aident à la formulation de la demande, souvent spécifique, de la personne handicapée.

Un bilan en hausse

Depuis sa création, la MDPH a vu son activité augmenter singulièrement. Ainsi, ce sont plus de 3 700 dossiers, accom-pagnés parfois de plusieurs demandes, qui ont été traités pour l’année 2008. Une hausse non négligeable des visites à domicile et des visites médicales permet

une évaluation beaucoup plus précise des besoins des personnes. Les

services rendus et le rôle de la MDPH sont aujourd’hui indispensables, tant pour les personnes handicapées que pour les associations qui

œuvrent dans le secteur.

Maud THEVENY

CONTACT : MDPH - CITÉ ADMINISTRATIVE À CHAUMONT - 03 25 01 19 51 NUMÉRO VERT : 0800 0800 52RETROUVEZ DES RENSEIGNEMENTS SUR LA MDPH SUR www.haute-marne.fr

Appel à la citoyennetéTrop souvent, les règles élémentaires de citoyenneté visant à faciliter la vie des personnes handicapées sont mises à mal. Il est important de rappeler que les bénéficiaires de cartes d’invalidité ou de stationnement sont prioritaires dans certaines situations. Il est donc indispensable de respecter les espaces de stationnement ou de transport réservés aux personnes titulaires des cartes mauve, orange ou de stationnement.

Solidarité MDPH : le guichet unique pour les personnes handicapées

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Produire soi-même un engrais naturel à partir de ses déchets organiques n’est plus réservé aux seuls jardiniers avertis. Avec l’aide du Syndicat départemental d’élimination des déchets ménagers (SDEDM), 5 000 foyers haut-marnais se sont lancés depuis 2003 dans le compostage domestique. Plus que l’intérêt économique, c’est surtout le geste positif pour l’environnement qui motive ces nouveaux adeptes.

Le compostage individuel,une initiative fertile

Environnement

Le principe est ancestral : mélanger ses déchets organiques afin d’obtenir en

quelques mois, un amendement gratuit qui sert d’engrais naturel pour le jardin et les plantes. Dans un département vert et rural comme la Haute-Marne, nombreu-ses sont les générations à pratiquer le compostage en tas. Ces dernières années, le phénomène s’est amplifié avec l’arri-vée sur le marché de composteurs, ces boîtes en plastique ou en bois ouvertes sur le sol dans lesquels on peut déposer ses déchets fermentescibles. Il faut dire

que l’intérêt du compostage est double. Non seulement cela permet de faire des économies : on n’achète plus d’engrais ni de terreau et on limite les coûts de collecte et traitement pour la collectivité. Mais en plus, on accomplit un acte éco-citoyen en diminuant les quantités de déchets produits et collectés. S’ajoute à cela, la satisfaction personnelle que l’on ressent quand on obtient enfin la pré-cieuse terre noire.

Accompagner les citoyens

C’est dans cette optique de réduction des déchets que le SDEDM a engagé dès 2003 une vaste campagne de promotion du compostage domestique sur le départe-ment, en proposant à la vente deux modèles de composteurs à des tarifs préférentiels. Ce projet, soutenu par l’Agen-ce régionale de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), a connu un vif succès puisqu’à ce jour près de 5 000 foyers haut-marnais se sont dotés d’un exemplaire. Pour le moment, seul un modèle en plastique d’une capacité de 360 litres est disponible au prix de 25 €. Au printemps, le SDEDM proposera un composteur en bois plus grand,

Des composteurs made in Haute-MarneLe CAT de Froncles, spécialisé dans le travail du bois, fabrique des composteurs depuis 2007 pour le compte d’une socié-té française. Entre 12 et 20 travailleurs handicapés produisent environ 1 000 pièces chaque mois. Du rabotage des planches à l’expédition en passant par le montage des éléments par agrafage, tout est fait dans les locaux fronclois.

Quels déchets peut-on composter ?Les déchets de la maison :• Epluchures et fanes de fruits

et légumes,• Coquilles d’œufs,• Marcs de café, sachets de thé,• Essuie-tout, mouchoirs en papier,

papier et carton non imprimés, • Plantes.

Les déchets du jardin :• Tontes de gazon,• Feuilles,• Fleurs fanées,• Mauvaises herbes.• Branchages broyés

L’art du compostage se résume à 3 règles d’or : bien mélanger déchets humides et secs, maintenir le tas juste humide

et l’aérer en le brassant pour le décompacter et l’homogénéiser.

toujours à un tarif préférentiel. Pour aller plus loin dans la démarche, le Syndicat souhaite maintenant recruter des guides composteurs bénévoles sur le

département. Formés par un organisme spécialisé, ces derniers

auront pour mission d’accompagner les citoyens qui souhaitent se lancer dans le compostage et obtenir des conseils. Avis aux amateurs !

Romane GOMAR

RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS DE COMPOSTEURS AUPRÈS DU SDEDM AU 03 25 35 09 29

les citoyens

C’est dans cette optique de

ment, en proposant à la vente

et l’aérer en le brassant pour le décompacter et l’homogénéiser.

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positifs : nous sommes mieux connus dans le département et notre carnet de commandes s’est enrichi.”Et pour faciliter encore les contacts avec les donneurs d’ordre, la CCI a mis en place un système de “rendez-vous d’affaires”. Ainsi 1 500 sociétés ont été contactées dès janvier et informées des compétences représentées sur le salon. Le but de cette démarche ? Etablir un planning de rendez-vous pour chacun des exposants avec les clients potentiels qui se déplaceront sur le salon. Ainsi, un accueil sur-mesure peut être organisé et les exposants peuvent préparer leur produit tout autant que leurs arguments de vente. Un façon d’optimiser le temps si précieux des entreprises.

Nicole URBAIN

Economie

C’est LE grand rendez-vous des professionnels de la sous-

traitance. En seulement deux éditions, le salon des savoir-faire industriels s’est imposé dans l’agenda des entrepri-ses haut-marnaises, sous-traitantes de grands groupes, comme un événement à ne pas manquer. Car cet événement, largement ouvert sur les régions envi-ronnantes, notamment la Lorraine, la Bourgogne, la Franche-Comté et l’Est de Paris, permet aux sociétés locales de rencontrer les donneurs d’ordre. Ce terme désigne les grandes entreprises qui souhaitent sous-traiter la réalisation de telle pièce ou externaliser la produc-tion de tel autre produit. A Nogent, les donneurs d’ordre viennent un peu faire leur marché. Il faut dire que les sociétés haut-marnaises disposent d’un éventail de savoir-faire impressionnant.

Salon et rendez-vous d’affaires

Le salon des savoir-faire industriels se déroule les 18 et 19 mars 2009. 61 expo-sants y présentent leurs compétences dans les stands et l’on attend plusieurs centaines de visiteurs. Le nombre d’ex-posants, important malgré la conjonc-ture, s’explique en grande partie par les retombées enregistrées lors des éditions précédentes. Les représentants des socié-tés installées sur le salon en témoignent

volontiers. A l’instar de Cyril Lepand, de l’entreprise “Atelier Franc Comtois” : “Sur le salon, nous pouvons présenter en direct et concrètement nos produits et établir un premier contact avec de potentiels clients. Les résultats des années précédentes sont plutôt

Les savoir-faireindustriels se mettent en scène

Pour la 3e année, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Haute-Marne, au travers de Haute-Marne Expansion (HME), organise le salon des savoir-faire industriels à Nogent. Une manifestation appréciée des entreprises tant elle leur permet de démontrer leurs compétences, de rencontrer de nouveaux clients et de nouer des partenariats forts.

HME au service des entreprisesCréée en 2006, la structure Haute-Marne Expansion (HME) fédère les efforts de la Chambre de commerce et d’industrie, du Conseil général et du Groupement d’intérêt public (GIP) qui gère les fonds d’accompagnement liés au laboratoire de Bure. Ces partenaires viennent de renouveler leur confiance à HME pour une période supplémentaire de 3 ans. Elle poursuivra donc sa prospection pour l’implantation et l’aide d’entreprises. Il faut dire que lors de son premier mandat, HME a démontré son efficacité : depuis 2006, pas moins de 27 entreprises se sont implantées en Haute-Marne pour un total de 622 emplois sauvés ou créés.

Aujourd’hui, face à la conjoncture, HME rappelle qu’elle peut aussi proposer une aide aux entreprises locales qui éprouveraient des difficultés pour pérenniser ou développer leur activité. Et Jean-Michel D’Hondt, le directeur d’HME, de souligner : “Les chefs d’entre-prise ne doivent pas hésiter à nous contacter le plus tôt possible. C’est ainsi que nous trouverons le plus sûrement une solution à leur problème.” Qu’on se le dise !

Contact : HME - Jean Michel D’Hondt - 06 81 06 73 26 Courriel : [email protected]

Chaque entreprise présente ses produits et, à travers eux, ses multiples savoir-faire.

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DOSSIER

Malgré la conjoncture économique globale, le Conseil général de Haute-Marne a fait le choix de maintenir un fort niveau d’investissement pour 2009. 60 millions d’euros seront injectés dans l’économie pour la réalisation de grands projets ou de chantiers qui soutiendront l’activité et l’emploi. Cela représente une augmentation de 23,5 % des investissements par rapport à la période 2004-2007.Le Département de la Haute-Marne apporte ainsi sa pierre au plan de relance que le Gouvernement a dessiné au niveau national. Et pour amplifier encore son potentiel d’action, le Conseil général a signé une convention avec l’Etat afin d’anticiper le versement du Fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA). 8 à 10 millions d’euros1 seront donc mobilisables en plus cette année pour d’autres investissements, synonymes d'amélioration de la qualité du service public, de commandes aux entreprises et donc d'emplois préservés. L’objectif consiste à atténuer les effets de la crise sur l’emploi tout en dotant le département d’équipements et d’infrastructures nécessaires à son développement.Ligne Directe revient sur les grandes orientations budgétaires votées par le Conseil général et sur l’effort d’investissement en faveur de l’économie du département.

1 FCTVA perçu au titre des investissements de 2007 et 2008

Budget 2009 : l’investissement, priorité no 1

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Malgré la conjoncture économique

de Haute-Marne a fait le choix de maintenir un fort niveau d’investissement pour 2009.

pour la réalisation de grands

soutiendront l’activité et l’emploi. Cela représente une augmentation de 23,5 % des investissements par rapport à

Le Département de la Haute-Marne apporte ainsi sa pierre au plan de relance que le Gouvernement a dessiné au

Et pour amplifier encore son potentiel d’action, le Conseil général a signé une convention avec l’Etat afin d’anticiper le versement du Fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA). 8 à 10 millions d’euros1

seront donc mobilisables en plus cette année pour d’autres investissements, synonymes d'amélioration de la qualité du service public, de commandes aux entreprises et donc d'emplois préservés. L’objectif consiste à atténuer les effets de la crise sur l’emploi tout en dotant le département d’équipements et d’infrastructures nécessaires à son développement.Ligne Directe revient sur les grandes orientations budgétaires

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d’offres départementaux, disponibles sur le site www.haute-marne.fr, rubrique “Services en ligne”.Ainsi, en 2009, le Conseil général affirme son appui au développement local, aux structures d’animation et de développe-ment économique comme le Pôle techno-logique de Haute-Champagne, poursuit ses principaux chantiers que sont notamment le plan collèges et l’ambitieux programme pluriannuel d’amélioration et d’entretien des infrastructures routières.

Des dépenses maîtrisées

Les dépenses continuent elles aussi d’augmenter (+ 6% en 2009) en raison de la croissance continue des dépenses dans le domaine social d’une part, et de la poursuite des transferts de personnels

DOSSIER

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Malgré un contexte économique et financier difficile en 2009, le Conseil général s’efforce d’atténuer les effets de la crise en maintenant un effort d’investissement conséquent. Des investissements qui permettent de soutenir l’activité, et donc l’emploi, dans certains secteurs de l’économie.

L’investissement priorité no 1 du budget départemental

Le Conseil général a adopté son projet de budget 2009 lors de sa

séance du 12 décembre 2008. Le bud-get voté par les élus prévoit les dépen-ses et les recettes qui permettront au Département de s’acquitter de toutes ses missions mais aussi de conduire des projets structurants pour le territoire.

Une gestion saine

Dans un contexte économique mon-dial difficile, le budget 2009 est bien entendu marqué par la crise. Toutefois, la gestion maîtrisée des dépenses que le Conseil général s’est imposé depuis plu-sieurs années permet, non seulement de conserver des finances saines, mais aussi

d’augmenter l’effort d’investissement de 23,5% par rapport à la période 2004-2007. Globalement, le budget du Conseil géné-ral atteint 211,6 millions d’euros.

60 millions de commandes

publiques

Sur ce budget global, 60 millions d’euros seront injectés directement dans l’écono-mie pour la réalisation d’équipements sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil général ou de ses partenaires que sont l’ensemble des communes et des communautés de communes de Haute-Marne. Autant de fonds dont les entreprises haut-marnaises peuvent se saisir en répondant aux appels

Le développement durable s’invite au vote du budgetDans la droite ligne des décisions prises au Grenelle de l’environnement, de nouvelles normes ont été intégrées pour tous les projets de constructions neuves ou d’extension de bâtiments du Conseil général ou qui font l'objet d'une demande d'aide auprès de ses services. A compter de 2010, la consommation d’énergie, l’étanchéité et d’autres caractéristiques techniques permettant aux bâtiments d’atteindre les normes de haute qualité environnementale seront donc présentées obligatoirement à l’institution dépar-tementale pour être éligible à une aide.

D’autre part, 2,8 M€ permettront d’engager la forêt haut-marnaise dans un programme de développement durable, d’encourager le développement de la biomasse comme technique de production d’énergie, tout en continuant de soutenir le monde agricole.

permettront d’engager la forêt haut-marnaise dans un programme de développement durable, d’encourager le développement de la

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L’ACTION SOCIALE, MISSION N°1En hausse de 1,5% pour s’établir à 74 M€, soit 50% des dépenses de fonc-tionnement, le budget alloué aux soli-darités est plus que jamais au cœur des politiques départementales, notamment dans les domaines de :- l’aide à l’enfance et la famille (16,4 M€,

+ 23%).- l’accompagnement des personnes han-

dicapées (+ 1,7% à 17 M€).- l’accompagnement des personnes âgées

et/ou dépendantes (19,4 M€, +1,5%). - l’insertion sociale et professionnelle

(+ 6,7%, atteignant 16,6 M€).

Dans le cadre des investissements, le plan d’amélioration des conditions d’ac-cueil en maison de retraite se poursuit en 2009. 2009 verra aussi l’achèvement du foyer de vie de Saint-Blin, qui accueillera 46 per-sonnes handicapées, notamment autistes (2,5 M€).

UN APPUI AUX PROJETS ÉCONOMIQUESEn matière de développement local, et parmi de nombreux projets, le Conseil général soutient le Pôle technologique de Haute-Champagne (520 000 € attribués en 2009 pour l’extension des bâtiments), ainsi que l’aménagement du parc d’acti-vités de Damblain-Breuvannes (2 M€ en 2009).

LES ROUTES DU DÉPARTEMENTLe budget 2009 lance le nouveau pro-gramme routier sur la période 2009-2013 à hauteur de 48 M€. 10 M€ sont réservés en 2009 à la poursuite de la réalisation de la déviation d’Eclaron et de Valcourt, un itinéraire qui facilitera et sécurisera l’accès au lac du Der et la circulation de transit vers Saint-Dizier.

LE PLAN COLLÈGES

Pour la poursuite du plan collèges lancé en 2002, 13 M€ iront aux réhabilitations et rénovations des établissements de Wassy, Saint-Dizier, Bourmont et Chalin-drey par exemple.

AIDE AU DÉVELOPPEMENT LOCALLe Conseil général soutient les projets des communes de Haute-Marne. 1,9 M€ sont provisionnés pour le développement urbain et 5,5 M€ pour les aides au milieu rural.

LA CULTUREEn hausse de 0,5%, avec 1,7 M€, l’action culturelle en 2009 privilégie toujours ses relais essentiels que sont Arts Vivants 52 (+ 43 000 € soit 10% d’augmentation) et le Château du Grand Jardin, centre cultu-rel de rencontres et propriété du Conseil général.

LES GRANDS PROJETS EN CHIFFRES

11L I G N E D I R E C T E - f é v r i e r / m a r s 2 0 0 9

de l’Etat au Conseil général d’autre part. Ces transferts occasionnent 2M€ de dépenses supplémentaires, compensées presque totalement par l’Etat. Pour équilibrer ses comptes et répondre à la hausse de ces dépenses de fonction-nement, le Conseil général de la Haute-Marne a prévu, lors du vote du budget primitif, un emprunt de 18 millions d’euros. Un chiffre susceptible d’être revu à la baisse lors de l’examen des décisions modificatives du budget. A noter enfin que l’Assemblée départe-mentale se prononcera sur le taux d’impo-sition et le produit de la fiscalité lors de sa séance plénière du 27 mars 2009.

Marie-Laure AUBRIOT

LES DÉPENSES TOTALES DU BUDGET 2009 (211 640 726 )Acquisition, travaux

et entretien de bâtiments5 065 000

Tourisme et équipements touristiques

4 272 014

Culture, sports et loisirs 3 701 661

Haut-débit et téléphonie mobile1 448 000

Autres dépenses1 312 895

Interventionssociales

74 159 500

Frais de personnel34 004 500

Annuité de la dette5 102 016

Développement local 5 156 861

Frais d'administration générale5 588 076

SDIS 6 083 510

Interventions économiques,agriculture et environnement

7 895 711

Transports scolaires9 534 800

Dépenses d'éducation20 756 333

Voirie 27 559 850

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DOSSIER

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Une convention avec l’Etat

Premier levier mobilisable en Haute-Marne, le remboursement anticipé du Fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA). Ce rem-boursement est proposé par l’Etat, aux collectivités territoriales, dans le cadre du plan de relance mis en place par le Gouvernement. Le FCTVA est en effet une dotation que l’Etat verse chaque année, avec un différé de 2 ans, aux collectivités territoriales car celles-ci, au contraire des entreprises, payent la TVA sur leurs investissements. Le FCTVA vise donc à soutenir les collectivités qui dépensent pour améliorer le cadre de vie de leurs administrés.Pour les collectivités de Haute-Marne, cette dotation représente environ 15 mil-lions d’euros par an. Le Conseil général perçoit, à lui seul, entre 4 et 5 millions d’euros pour sa politique dynamique

d’investissement. Comme cela lui était proposé, le Département a souhaité pas-ser une convention avec la Préfecture afin de récupérer plus rapidement les sommes dues au titre du FCTVA sur les années 2007 et 2008, et ce, dès 2009. Ainsi, le Conseil général devrait récupérer entre 8 et 10 millions d’euros qui pourront, eux-aussi, être mobilisés pour passer des marchés publics et réaliser des travaux d’ampleur. Une somme non négligeable pour alimenter les carnets de commande des entreprises.

Prêter aux entreprises

Le second levier concerne le domaine des prêts aux entreprises. Celles qui sont à la recherche de financements pour mener à bien des investissements innovants ou des opérations de recherche développe-ment. Le Groupement d’intérêt public (GIP) Haute-Marne, qui gère les fonds d’accompagnement liés à l’implanta-tion du laboratoire de Bure-Saudron et participe à l’effort d’investissement du Conseil général (lire en encadré), a en effet décidé de se doter d’un dispositif de prêt à taux nul. Remboursable sans intérêt sur 6 ans (avec un différé d’un an), un prêt peut être accordé aux sociétés qui justifient d’un projet innovant et intéressant pour leur développement et l’emploi dans le département. Le mon-tant du prêt peut atteindre 350 000 €.

Avec une large part consacrée à l’investissement, le budget du Conseil général renforce le plan de relance au niveau départemental. Outre les 60 millions d’euros mobilisés par le Département, d’autres dispositifs vont permettre à la Haute-Marne de soutenir l’activité économique : le remboursement anticipé d’une des dotations de l’Etat aux collectivités locales et les prêts proposés par le Groupement d’intérêt public (GIP) sont deux leviers supplémentaires. Explications.

Une aide toujours utile pour développer de nouveaux produits et se porter sur de nouveaux marchés.Parallèlement, afin d’aider les entreprises à dégager de la trésorerie par ces temps difficiles, le GIP propose d’accélérer le déblocage des financements aux socié-tés dont les dossiers de subvention ont déjà été validés et qui en feront la demande.Avec ces dispositifs particuliers, le GIP s’impose définitivement comme un acteur économique majeur pour le déve-loppement local.

Thomas ROUSSEZCONTACT : GIP HAUTE-MARNE – 03 25 32 88 69 COURRIEL : [email protected]

Des possibilités de relance renforcées en Haute-Marne

Le soutien du GIP Haute-MarnePour la conduite de certains de ses inves-tissements majeurs, le Conseil général de Haute-Marne bénéficie du soutien finan-cier du GIP Haute-Marne. En 2009, celui-ci a accordé au total 6,65 M€ d’aide au Département. Il participe donc également à l’effort de relance par l’investissement haut-marnais. Ainsi, le GIP soutient des projets structurants comme le plan col-lèges, le foyer de vie de Saint-Blin, la déviation d’Eclaron-Valcourt, le parc d’activités de Damblain-Breuvannes…

Bruno Sido, Président du Conseil général, et Yves Guillot, Préfet de Haute-Marne, ont signé la convention qui permettra au Département de récupérer le FCTVA de façon anticipée.

Les investissements du Département, comme ceux liés à la construction du Mémorial Charles de Gaulle, donnent lieu au versement du FCTVA.

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Sport

Le 6 décembre 2008, à la tombée de la nuit, place des bains à Bourbon-

ne-les-Bains, Stéphane Guedin apparaît au pas de course avec 215 kilomètres en 3 jours dans les jambes. Frais et sans montrer un signe d’essoufflement, il se retrouve sur la scène du casino de la station thermale, où il ouvre avec fou-gue le spectacle du 22e Téléthon. Voilà la face cachée de cet infatigable cou-reur, quand il n’est pas aux commandes des cuisines de l’Hôtel Jeanne d’Arc.

Des paris avec lui-même

Ce corps à corps avec le surpassement trouve ses origines dans une enfance ché-tive. Stéphane Guedin est entré dans un défi perpétuel pour gommer cette image, mais la compétition n’est pas son affaire. Il aime les courses individuelles, en éco-responsable, en semi auto-suffisance. Sur son carnet de courses, Stéphane compte : les 100 km des étangs de Sologne, le

SaintéLyon, le Trail de Faverges, The North Face Ultra-Trail du Mont-Blanc, plusieurs 24 heures du Téléthon bour-bonnais et sa dernière épopée, la traver-sée de trois provinces en solitaire. Parti de la borne où Champagne, Lorraine et Haute-Saône se côtoient, il traverse une cinquantaine de villages en moins de 30 heures.

L’inoubliable “North Face Ultra-Trail”

du Mont-Blanc

Son souvenir le plus fort reste le tour du Mont-Blanc, c’est-à-dire le parcours Chamonix-Courmayeur-Champex-Cha-monix soit 163 km pour un dénivelé positif de 8 900 m et 12 cols (dont le grand Col Ferret à 2537 m), à réaliser en 46 h maximum. Pour cette épreuve extrême, Stéphane a veillé à s’assurer de bons apports en magnésium et à s’hy-drater continuellement. Son arrêt le plus long n’a pas dépassé un quart d’heure.

Le Tour du Mont-Blanc et ses 8 900 mètres de dénivelé, un parcours très éprouvant.

Stéphane Guedin court avant tout pour les autres.

Avec Stéphane Guedin, il ne faut pas se fier aux apparences. Ce cuisinier bourbonnais à la silhouette frêle est un avaleur de kilomètres. L’endurance est une amie à qui il mène la vie dure, car son principal sponsor est le défi. Chez lui, la course à pied est une éthique.

Stéphane Guedin,l’endurance mise au défi

Pas de soins, ni de massages car “trop de confort tue l’effort !” Résultat : il boucle en 33 h 52 m 47 s, arrivant 276 e sur les

2374 participants. Chapeau !

Endurer l’effort pour les autres !

Stéphane Guedin porte le maillot de “Courir pour toi”, association qui lutte contre la myopathie, la sclérose en pla-ques et la mucoviscidose. Outre les défis personnels qu’il se lance périodiquement, Stéphane a donc décidé de courir pour de bonnes causes. Le 27 juin prochain, il s’engagera dans la 4e édition des 24 heures de Puttelange aux lacs en Lorraine, une épreuve au profit de l’association “Pour Quentin”. Le 4e week-end de septembre, à l’occasion de la Fête du Sport et des Virades de l’Espoir, il projette la traversée de la Haute-Marne du Nord au Sud. La devise du coureur Guedin ? “Ne te demande pas ce que les autres peuvent faire pour toi, mais ce que tu peux faire pour eux !”.

Michel THÉNARD

L’hygiène de vie du sportif c’est :- De l’exercice physique au quotidien,

1/2 h de relaxation si nécessaire, 1 à 4 entraînements par semaine de 45 min à 1 h et une sortie hebdomadaire de 2 h, puis un quart d’heure d’étirements.

- Au moins 3 litres d’eau par jour, pas d’alcool, ni de tabac.

- Une alimentation équilibrée (des flocons d’avoine au petit-déjeuner, des germes de blé, du quinoa, de la levure de bière, de la spiruline, pas de fritures).

- Une préparation physique la veille des épreuves par les kinésithérapeutes des sources thérapeutiques de Bourbonne-les-Bains.

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oiseau est muni d’une bague portant un numéro d’identification. Le succès de la reproduction dépendant des ressources alimentaires, ce suivi va permettre d’apprécier les variations d’une année à l’autre des populations d’effraies mais aussi, plus largement, de comprendre l’évolution des effectifs d’autres rapaces dépendant des mêmes ressources. La chouette effraie est donc utilisée comme espèce témoin. Avec 60% de nichoirs occupés en 2008, les premiers résultats obtenus confirment la nécessité de l’implantation d'autres sites pour la préservation de l’espèce. Les

relations nouées avec les proprié-taires ou les municipalités,

qui contribuent à cette opération en accueillant gracieusement un ou plusieurs nichoirs, en font une action ambas-sadrice de la protection de la nature en Haute-Marne.

Etienne CLEMENT

en voient bien moins qu’avant” explique Julien Soufflot qui suit l’espèce depuis de nombreuses années. Réalisés par le groupe local Saint-Dizier-Der et par des jeunes de l’institut médico-éducatif de Bois L’Abbesse à Saint-Dizier, une cinquantaine de nichoirs sont en cours d’installation dans le Nord-Est du département sur un secteur géo-graphique à cheval sur les cantons de Montier-en-Der et de Soulaines-Dhuys dans l’Aube.

Suivi des populations

Cette opération de protection s’accom-pagne d’un programme pour le suivi des populations d’oiseaux locaux réa-lisé sous couvert du Muséum national d’histoire naturelle. “Il s’agit de suivre durablement une population de chouettes effraies en procédant au baguage des poussins et des adultes qui fréquentent ces nichoirs” explique Vincent Ternois qui assure cette étude scientifique. Chaque nichoir est visité à plusieurs reprises durant la saison de reproduction. Le cas échéant, chaque

relations nouées avec les proprié-taires ou les municipalités,

qui contribuent à cette opération en accueillant gracieusement un ou plusieurs nichoirs, en font une action ambas-sadrice de la protection de la nature en Haute-Marne.

Etienne CLEMENT

d’histoire naturelle. “Il s’agit de suivre durablement une population de chouettes effraies en procédant au baguage des poussins et des adultes qui fréquentent ces nichoirs” explique Vincent Ternois qui assure cette étude scientifique. Chaque nichoir est visité à plusieurs reprises durant la saison de reproduction. Le cas échéant, chaque

Nature Des chouettes qui peuvent dormir tranquille

Autrefois commune dans nos campagnes, la chouette effraie souffre aujourd’hui de la raréfaction de ses sites naturels de reproduction. Une situation à laquelle il est possible de pallier en partie en installant des nichoirs artificiels.

Autrefois très courante dans l’espace rural, l’effraie a lié

son existence à celui de l’homme en s’installant dans ses édifices. Clocher, grange, grenier… pas très exigeante sur le confort, l’effraie en faisait volontiers son habitation principale. Engrillagés pour éviter l’intrusion de pigeons, lais-sés en ruines ou rénovés suivant les évo-lutions modernes du bâti, la plupart de ces édifices offre de moins de moins de possibilités aux oiseaux pour nicher.

Une crise du logis qu’essaye de pal-lier la LPO Champagne-Ardenne en menant des campagnes d’installation de nichoirs. “Il est difficile de réaliser un inventaire de la population comme on peut le faire pour d’autres chouettes dont les mâles, plus territoriaux, chantent régulièrement. Par conséquent, nous ne pouvons pas quantifier le déclin de la population des effraies. Mais il faut souligner que les habitants de nos campagnes déclarent unanimement qu’ils

Auxiliaire agricole reconnueDe part son régime alimentaire, la chouette effraie est un auxiliaire efficace des agricul-teurs. Dotée d’une grande acuité visuelle, elle peut également compter sur ses capacités auditives pour déterminer avec une extrême précision l’origine et la direction du bruit qu’elle perçoit. La constitution particulière de son plumage lui permet de fondre sur ses proies dans le silence le plus total. Autant d’atouts qui lui permettent de jouer un rôle non négligeable sur le contrôle des petits rongeurs. On estime ainsi qu’un seul couple de chouettes effraies en consomme près de dix mille par an.

Des chouettes Des chouettes

La pose de nichoir permet de pallier la raréfaction des sites naturels de nidification.

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15L I G N E D I R E C T E - f é v r i e r / m a r s 2 0 0 9

du CFAI a coûté 1,3 M€, réparti entre le Conseil général, le Conseil régional, les fonds européens et les fonds propres du CFAI. D’autres investissements sont prévus comme l’achat de matériels dans les domaines de la chaudronnerie, de la maintenance et de la productique. Que les jeunes intéressés par l’apprentissage se le disent, le CFAI de Saint-Dizier est à la pointe de la technologie !

Frédérique DAOUST

CONTACT : CFAI HAUTE-MARNE FRÉDÉRIC VAN SPEYBROECK OU HÉLÈNE DORMOY - 4 RUE DE LA TAMBOURINE 52115 SAINT-DIZIER CEDEX - 03 25 07 52 00COURRIEL : [email protected]

Depuis deux ans, le site du Cen-tre de formation des apprentis

de l’industrie (CFAI), installé rue de la Tambourine à Saint-Dizier, accueille des apprentis mais aussi des élèves des sections professionnelles du lycée de l’ESTIC. Pour continuer à leur offrir des conditions d’enseignement de qua-lité, ont été entreprises la rénovation et la construction de nouveaux locaux en face de ce site de la Tambourine. Depuis la rentrée 2008, au total, 142 élèves sui-vent des formations dans 600 m² d’ate-liers rénovés et plus de 500 m² dédiés aux salles d’enseignement. Ces travaux ont été bénéfiques à plus d’un titre. Ils permettent d’améliorer les conditions d’enseignement des apprentis de l’indus-trie, d’attirer et d’augmenter le nombre de femmes dans ces formations, de valo-

riser davantage l’image des métiers de l’industrie et de l’apprentissage, de déve-lopper l’offre de formation, d’augmenter le niveau des diplômes proposés et d’in-nover dans la pratique pédagogique en utilisant les nouvelles technologies. Pour plus de confort, deux salles ont été aménagées : un îlot de formation techni-que individualisée (IFTI) “maintenance” et un centre de ressources informatiques permettant aux élèves de travailler à partir d’outils multimédia. Résultat : les conditions d’enseignement technique sont proches de celles utilisées par les apprentis dans les entreprises.

Des apprentis de tout le département

Proche de la gare, le bâtiment est facile d’ac-cès pour l’ensemble des élèves originaires de Haute-Marne. Cette proximité permet aux apprentis d’effectuer leur stage dans les entreprises du Sud du département, notamment celles du secteur de Nogent qui proposent de nombreuses offres d’emploi et de formations par alternance. Fort logiquement, la politique d’inves-tissement a été soutenue pour coller aux évolutions des technologies dans les entreprises et répondre au mieux à leurs attentes. La construction de l’ensemble

Les Centres de formation des apprentis (CFA) font face à une demande croissante d’élèves. Pour répondre à cette demande et à celle des entreprises du secteur de la fonderie qui manquent de main d’œuvre qualifiée, le Centre de formation des apprentis de l’industrie de Saint-Dizier a déménagé dans de nouveaux locaux.

Formation

Projet de rénovation du bâtiment de la rue de la Tambourine.

Depuis la rentrée 2008, le CFAI 52 accueille dans son bâtiment rénové 142 apprentis.

“Des travaux indispensables”Pour Pierre Thévignot, président du CFAI, “il y a des métiers et des formations qui attirent moins que d’autres mais dont les débouchés sont réels dans notre département : chaudronnier, technicien en maintenance, technicien en produc-tique… (…). Les 94% d’insertion profes-sionnelle pour les apprentis sortis en juin 2007 du CFAI sont la meilleure preuve que les formations dispensées répondent aux besoins des entreprises. (…). Les travaux devenaient indispensables, notamment pour continuer à assurer des formations dans les métiers de la chaudronnerie en

Haute-Marne, car le CFAI est le dernier établisse-ment à les dispenser dans le département(…)”.

Pour Pierre Thévignot, président du CFAI Haute-

Marne, “le nouveau bâti-ment est une vraie vitrine des métiers industriels”.

Haute-Marne, car le CFAI est le dernier établisse-ment à les dispenser dans le département(…)”.

Pour Pierre Thévignot, président du CFAI Haute-

Marne, ment est une vraie vitrine des métiers industriels”

L’apprentissagea le vent en poupe

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Aciéries Hachette et Driout, une “vielle dame” portée vers l’avenir

Entreprise

140 ans d’existence et encore de belles années à venir.

Créées en 1868, les Aciéries Hachette & Driout (AHD) se portent bien. Comme toutes les entreprises du secteur de la métallurgie, elles ont connu des diffi-cultés et subissent la crise actuelle.

Investir pour de nouveaux marchés

Pourtant, afin de relever le défi de la concurrence mondiale, elles poursuivent leurs investissements pour aller de l’avant et rester compétitives. Pour preuve, l’inau-guration officielle le 11 décembre dernier

d’une toute nouvelle unité de fonderie. Une unité d’une capacité de production de 3 000 à 4 000 tonnes de pièces en acier moulé par an, qui a commencé son activité au premier janvier 2009. L’entre-prise y a investi 12 M€ pour gagner en productivité tout en maîtrisant un niveau de qualité élevé : l’unité bénéficie, en effet, des dernières innovations technologiques. Par conséquent, pour chaque client, elle peut effectuer les opérations de fusion, de moulage, de parachèvement et de contrôle. Des performances qui passent aussi par la formation des salariés à la qualité et à de nouvelles méthodes de management.

Diversifier la clientèle

Lors de l’inauguration de la nouvelle unité, les plus importants clients de l’en-treprise (qui font confiance au groupe AHD, pour le plus ancien, depuis plus de 35 ans) étaient présents. Ces clients, travaillant dans le secteur du transport ferroviaire, de la production d’énergie ou encore de l’extraction des matières premières, ont aussi poussé l’entre-prise à faire cet investissement majeur. Une diversification de la clientèle qui

résonne comme autant d’atouts pour Hachette & Driout et qui laisse entrevoir des perspectives encourageantes pour développer la production et faire face à l’avenir, en répondant encore mieux aux besoins du marché. Avec sa nouvelle unité, la fonderie devient l’une des plus performantes d’Europe dans la production de piè-ces en acier moulé. Son équipement innovant lui permet même de faire face à la concurrence des pays émer-gents. Elle peut donc répondre à la forte demande en équipements lourds des pays d’Amérique Latine et d’Asie. En effet, elle fournit des pièces à des grands groupes mondialement connus comme Siemens, Liebherr, Caterpillar et Areva. Cet investissement exceptionnel a été réalisé sur le site de Saint-Dizier. Une volonté du PDG de ne pas délocaliser la production de l’entreprise qui a reçu le soutien financier du GIP Haute-Marne et du Conseil général pour ces nouveaux équipements. “La vieille dame” n’a pas dit son dernier mot et a encore de belles années devant elle.

Frédérique DAOUST

L’une des entreprises les plus anciennes de Saint-Dizier, les Aciéries Hachette & Driout, vient d’investir dans un nouvel équipement. Un investissement qui devrait permettre à la fonderie de se faire encore plus connaître à l'international.

Le groupe AHD en chiffres- Création du groupe en 1868- 500 salariés- 57 M€ de chiffre d’affaires dont 55%

à l’export- 12 M€ investis dans la nouvelle unité- La nouvelle unité (installée dans un bâti-

ment de 7 000 m²) permettra de produire 3 000 à 4 000 t supplémentaires dès sa première année de fonctionnement dans des délais compétitifs de 15 jours.

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C’est d’abord, lors d’un forum des métiers, alors qu’il est dans

l’année du bac, que Johann Mysliwiec découvre ce métier et décide de tenter le concours d’entrée dans une école. Concours brillamment réussi. C’est ensuite l’obtention d’un BTS de styliste de mode en 2002, suivi de quelques petits boulots, puis enfin la grande aventure. Le défi pour ce jeune homme admirateur de Jean-Paul Gaultier : se jeter à l’eau et s’installer à deux pas du village qui l’a vu grandir. La municipalité de Bayard-sur-Marne joue le jeu et met à sa disposition l’an-cienne école primaire de Prez-sur-Marne, inoccupée depuis dix ans. L’endroit est bien situé, les locaux spacieux correspon-dent à l’ampleur du projet que Johann rêve de développer. Le jeune Haut-Mar-nais dépose sa marque “David Estavar”. Il ne reste plus qu’à faire preuve d’ima-gination et à démontrer ses qualités.Il décide d’utiliser les nouveaux médias et de construire sa clientèle à travers Internet. Les modèles présentés visent

Johann/David a son bureau.

essentiellement les moins de 40 ans. Ce site “bricolé” ne lui donne pas satisfaction, aussi envisage-t-il de voir un peu plus loin. Juste par curio-sité. C’est ainsi qu’après avoir habillé un couple de mariés et leurs invités, le bouche-à-oreille fait son office et une clientèle de particuliers s’attache à ce créa-tif sympathique, bourré d’imagination, de fougue et doté d’un brin de fantaisie. Un week-end porte ouverte, avec défilé des modèles mis en ligne, lui permet de toucher d’autres personnes, d’augmenter son aura et aujourd’hui, Johann/David habille sur mesure l’enfant, la femme et l’homme bien au-delà de 40 ans.

Fourmillement de projets

De fil en aiguille, sa clientèle s’est étoffée, elle vient, non seulement du départe-ment, mais également des départements voisins. Johann cogite, crée, dessine, réalise. Avec au sous-sol un atelier, au rez-de-chaussée des bureaux pimpants et une superbe salle d’exposition, il vise l’excellence et prévoit “de créer une ambiance”. Il bouillonne de projets :

David Estavar, de fil en aiguille

Portrait

Comment devient-on designer de mode en Haute-Marne ? S’il avoue que ce ne fut pas à proprement parlé une vocation, Johann Mysliwiec reconnaît que l’exercice de ce métier passionnant est, jour après jour, épanouissant. Il faut cependant bien de la persévérance pour entrelacer harmonieusement talent, onirisme, compétence depuis le charmant village de Prez-sur-Marne. talent, onirisme, compétence depuis le charmant talent, onirisme, compétence depuis le charmant talent, onirisme, compétence depuis le charmant

le concours d’entrée dans une école. Concours brillamment réussi. C’est

La municipalité de Bayard-sur-Marne essentiellement les moins de

40 ans. Ce site “bricolé” ne lui donne

Quelques modèlesde la dernière collection. d’abord, au printemps probablement,

un autre week-end porte ouverte, plus important, avec des invitations, avec un défilé plus structuré ; puis la refonte du site Internet afin que ce dernier soit plus raffiné et constitue d’un achalandage plus étendu, touchant plus de clients potentiels ; puis encore s’impliquer plus dans la confection et travailler avec des magasins ayant pignon sur rue. Il espère aussi, à plus long terme, générer quelques emplois.Avec gentillesse et détermination, Johann essaie d’imposer sa patte, son cachet, ses idées, d’exprimer son non-conformisme qu’il adapte aux clients, mais aussi de laisser libre cours à sa loufoquerie, à son amour pour les étoffes chatoyantes, les matériaux originaux. Et comme son inventivité est souvent et naturellement en adéquation avec ce qui se trame dans le petit monde très fermé de la haute-cou-ture, tous les espoirs lui sont permis.

Gil MELISON-LEPAGE

CONTACT : DAVID ESTAVAR, DESIGNER DE MODE 26 BIS RUE DAVIS À PREZ-SUR-MARNE 03 25 06 11 14 - www.davidestavar.com

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Groupe Majoritédépartementale

Investissements et solidarité

Face à la crise, la majorité départementale a décidé de renforcer l’effort d’investisse-ment pour soutenir l’activité et l’emploi. Il s’agit pour le Conseil général de rénover ou reconstruire des collèges, de lancer des travaux sur les infrastructures routières ou de soutenir les projets des com-munes et des communautés de communes, pour ne citer que quelques exemples.En améliorant le service au public, en dotant la Haute-Marne d’équipements per-formants, en modernisant ses infrastructures (déviation d’Eclaron notamment), non seulement notre territoire avance, mais les dizaines de millions d’euros investis sont autant de commandes nou-velles pour les entreprises dans une période où l’acti-vité et l’emploi en ont bien besoin.Autre priorité : l’action socia-le, le premier poste budgétaire du Conseil général. La solida-rité envers celles et ceux qui en ont le plus besoin demeure l’un des axes essentiel des politiques départementales. Qu’il s’agisse du soutien aux personnes âgées, aux person-nes handicapées, à celles et ceux d’entre-nous qui reçoi-vent le Revenu minimum d’insertion (RMI) ou du Reve-nu de solidarité active (RSA), le Conseil général a confirmé son rôle de pivot dans l’action sociale en Haute-Marne lors du vote de son budget les 11 et 12 décembre 2008.

Groupe de réflexion

Sauvons nos filières d’enseignement professionnel

La baisse de la démographie en Haute-Marne a malheu-reusement des répercutions négatives dans de nombreux domaines.Parmi ceux-ci, certaines filiè-res d’enseignement profes-sionnel sont menacées de disparition avec pour consé-quence la perte d’attractivité des lycées haut-marnais qui les hébergent.Pourtant, ces filières garan-tissent non seulement un apport de main d’œuvre qualifiée pour nos entrepri-ses locales, qui ont parfois bien du mal à recruter, mais surtout la possibilité pour les étudiants de trouver un travail rapidement, surtout dans les métiers dits « en ten-sion ». Elles sont également un moyen non négligeable d’éviter l’exode de nos jeu-nes et constituent pour tous ces points un enjeu majeur pour le développement de la Haute-Marne.Aussi, il est nécessaire et urgent d’engager avec tous les partenaires concernés (élus, rectorat, entreprises, etc…) une réflexion approfondie sur l’avenir et la valorisation de ces filières .Le groupe des indépendants s’inscrira avec conviction dans cette démarche.

Bertrand OLLIVIERConseiller général

du canton de Joinville

Groupe Socialiste et républicainOn vit une époque

formidableRappelez-vous la campagne des présidentielles. Un certain Nicolas Sarkozy nous faisait l’apologie des prêts américains : les « sub-primes ». Il proposait d’appliquer ce remède miracle en France. Depuis lors la crise financière a pointé son nez.Nos élus UMP Haut-Marnais ont relayé la politique de leur prési-dent et ses deux grandes orienta-tions : réduire les services publics, cause prétendue des gabegies et du déficit des finances publiques ; débrider au maximum l’économie pour laisser place au libéralisme et laisser la finance primer sur l’outil de production.Une telle politique est néfaste pour le pays, mais encore plus « sanglante » pour un départe-ment rural comme le nôtre. Que va faire l’assemblée départemen-tale (en complément du maintien de sa politique d’investissement) pour soulager nos concitoyens qui souffrent le plus ? Tout d’abord ne pas augmenter les taux d’imposition. Cela sera net-tement insuffisant.Nous devons déployer des moyens nouveaux afin de renforcer notre politique sociale : accompagner les familles les plus démunies qui ont des frais de scolarités à assu-mer ; participer au financement des cellules de reconversion ; monter un fond de garantie pour soutenir les accédants à la proprié-té ; organiser un partenariat avec la Région pour ouvrir des places en formation pour les salariés en chômage partiel ou licenciés.Afin d’imaginer quelles solutions sont nécessaires, nous proposons la création d’une cellule de crise au sein de notre assemblée, tou-tes tendances politiques confon-dues, et un rapprochement avec la Région pour développer des actions aux services des plus démunis.

GroupeCommuniste

UMP par ci…Total réalise un bénéfice record de 13,9 milliards d’euros ! Sarko-zy trouve 374 milliards d’euros pour les banques et le secteur automobile mais rien pour le pouvoir d’achat. Il supprime la taxe professionnelle. Les contri-buables vont payer à la place du MEDEF ! 2,5 millions de manifestants dans les rues, des milliers en Haute-Marne. Jamais un gouvernement n’a fait autant de cadeaux au MEDEF et autant méprisé le peuple.

UMP par là…La Haute-Marne, sous la main-mise de la droite depuis des décennies, continue sa longue agonie, perdant 1 400 habitants par an. Notre jeunesse n’y a plus d’avenir, alors elle s’en va. Notre terre de vie est programmée pour finir en poubelle nucléaire à Bure. Mais l’histoire n’est pas encore écrite…

UMP partout… Carton rouge !

Les licenciements se multiplient : Freudenberg, Plasticomnium, Ronot fermeture d’Isoroy. Tout ceci dans l’indifférence la plus totale des sénateurs et députés UMP, sans oublier le Secrétai-re d’Etat Chatel qui passe son temps avec les médias parisiens, oubliant notre Haute-Marne.

Debout la gaucheLa colère populaire gronde, y compris en Haute-Marne. L’heure est à la mobilisation, au rassemblement pour exiger une autre politique. La gauche doit répondre présente. La rue dérange l’UMP. Raison de plus pour y retourner et se faire res-pecter. Les élus communistes y seront encore à vos côtés.

Marcelle FONTAINEJean Luc BOUZON

Démocratiede proximité

Expression d’élus

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bref - en bref - en bref - en bref - en bref - en bref - en bref

Un catalogue des meublés“Clévacances” en Haute-Marne

Le nouveau guide interdépartemental “Clévacances Marne – Haute-Marne 2009” vient de paraître. Il propose des locations de vacances et des chambres d’hôtes dans les deux départements sous le label “Clévacances”, qui est complémentaire de celui des Gîtes de France.Le guide présente chaque location avec des descriptifs détaillés, une photo et les coordonnées pour effectuer sa réser-vation. Ces mêmes informations sont disponibles sur les sites Internet www.clevacance-hautemarne.com et www.clevacances.com avec la possibilité de réserver son

hébergement en ligne. Le guide peut aussi être téléchargé sur www.tourisme-hautemarne.com et envoyé sur simple demande au 03 25 30 29 98.

vation. Ces mêmes informations sont disponibles sur

Epiceriedefrance.com, l’autre site haut-marnais de produits du terroir

Déguster quelques douceurs typiques comme une gelée d’ortie du domaine le Clos Lery ou un miel du rucher des 3 Gones produit dans la vallée de l’Ain… Savourer un bis-cuit pain d’épices au Cassis fabriqué entre

Champagne et Bourgogne par les Cassis d’Alice… Apprécier un verre de bière artisanale “La Choue” ou un vin du Muid Montsaugeonnais… Voici quelques produits du terroir mar-qués par les valeurs régionales que souhaite faire découvrir le site d’e-commerce epiceriedefrance.com. Créé par un Haut-Marnais, ce site propose une large gamme de produits agricoles élaborés en une cuisine à la fois simple et originale.Contact : Damien Née – 5 rue des Nouelles 52600 Heuilley le Grand – 06 12 86 25 15 Courriel : [email protected]

Le développement durable a désormais son magazine régional. “Echos systèmes” est un trimestriel, disponible en kiosque ou sur abonnement. On y trouve un ensemble de rubriques axées sur les enjeux environnemen-taux dans le grand Est de la France. Tech-niques de construction vertes, économies d’énergie, nature et biodiversité, patrimoine local et tourisme sont ainsi quelques-unes des rubriques que le magazine explore. Il collecte les témoignages et conseils de professionnels, de spécialistes ou de consommateurs et trouve ainsi un bel équilibre entre des informations techniques et des avis accessibles au grand public. Résolument pratique et bien documenté, “Echos systèmes” est une mine d’informations pour tous ceux qui cherchent à adopter des comportements plus respectueux de l’environne-ment dans tous les domaines de la vie quotidienne.Pour en savoir plus sur ce magazine : Echos systèmes 4 rue Jules Ferry – 54610 Sivry – 03 83 31 52 47 www.echos-systemes.com

Echos Systèmes

LSI Sud Informatique : des solutions pour la gestion informatisée

Une nouvelle société vient de s’implanter en Haute-Marne. LSI Sud, présente dans le Vaucluse depuis 1992, a en effet posé ses valises à Chaumont et propose aux entreprises

d’intégrer des solutions de gestion standard ou personnalisées. Pour les artisans, PME/PMI ou grands groupes, LSI offre une gamme de produits allant de la gestion commerciale à la logis-tique en passant par comptabilité, la paye, la production… Elle apporte même une solution aux métiers de la parfumerie, de la cosmétique et des arômes alimentaires.Elle assure la mise en œuvre et la formation aux utilisateurs.Les applications proposées facilitent les démarches avec l’étranger puisque elles peuvent être multi législation et multi langue. Contact : LSI Sud Informatique - 17 rue Toupot de Béveaux à Chaumont – 03 25 03 31 13 – www.lsi-sud.com

Les villes, villages et maisons fleuris récompensés

Le 19 décembre dernier, le Comi-té départemental du tourisme et du thermalisme, qui gère en Haute-Marne l’organisation du concours des villes, villages, mai-sons et bâtiments publics fleuris, a récompensé les lauréats de

l’année 2008. Pas moins de 220 communes ou particuliers ont été distingués pour leurs efforts en matière d’embellissement. Des écoles aux écluses fleuries, en passant par les jardins ou les balcons de particuliers, de nombreux sites ont été visités et appréciés par le jury. La compétition fut rude. Et les candidats à l’édition 2009 commencent déjà à réfléchir à leurs compositions.

Service du Conseil général, la Circonscription d’action sociale de Joinville a créé un espace de conseil pour les parents de jeu-nes enfants. Tous les 2e jeudis de chaque mois, de 14h à 16h, “l’Ile aux Parents” accueille ainsi les enfants de moins de trois ans accompagnés de leurs parents pour des séances conviviales d’animation. Jouer, chanter, se détendre mais aussi partager et échanger des expériences, poser des questions liées à la parentalité, telles sont les activités proposées par des animatrices aux parents au cours d’après-midis récréatifs sur des thèmes de saison.• Jeudi 12 mars 2009, la séance portera sur “le Carnaval” avec

maquillage et déguisements pour les enfants.• Jeudi 9 avril 2009, “Pâques” avec des activités manuelles

telles que la décoration d’œufs.• Jeudi 14 mai 2009, “les fleurs” avec découverte de la nature

et confection de fleurs artificielles.• Jeudi 11 juin 2009, le thème sera “Faites de la musique” avec

de l’initiation musicale et la découverte d’instruments.Les animations de “l’Ile aux Parents” se déroulent dans les locaux de l’ancienne subdivision de la DDE, route de la Digue, à Wassy. Pour tout renseignement, vous pouvez contacter la Circonscription d’action sociale de Joinville au 03 25 94 18 86.

L’île aux Parents

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