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Ville de Liège Échevinat de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme Liège Accent nature... Itinéraires pédestres à la découverte des espaces verts 4 De Fayen-Bois à Angleur

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Ville de Liège

Échevinat de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme

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Itinéraires pédestres à la découverte des espaces verts

4 De Fayen-Bois à Angleur

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Cette publication est réalisée dans le cadre du PlanCommunal de Développement de la Nature (P.C.D.N.).

La Ville de Liège et ses partenaires (associations, écoles, particuliers…) unissent leurs forces pour mettre sur pied des actions destinées à protéger, restaurer et gérer le patrimoine naturel liégeois.Il s'agit de favoriser le maintien ou le développement d'un "maillage vert" le plus dense possible, tout en sensibilisant le grand public aux richesses naturelles de notre environnement immédiat.

Pour plus d'informations sur les activités du PCDN, faites-vous connaître !

Réseau écologique ? Maillage vert ?

Dans les zones urbanisées et où l’utilisation du sol est intense,

les milieux susceptibles d’accueillir la vie sauvage sont de plus en plus

supprimés, altérés, éloignés les uns des autres et séparés par diverses

« barrières » : immeubles, routes, espaces minéralisés…

Cette dégradation, ce morcellement limitent le potentiel d’échange et de

déplacement des plantes et des animaux, condition indispensable à la

survie à long terme de leurs populations.

Créer un réseau écologique permet d’apporter une réponse à cette

menace pour la biodiversité. Concrètement, il s’agit d’établir ou de rétablir

la liaison entre les îlots de nature qui se retrouvent isolés les uns des

autres par l’urbanisation. Ces liaisons, dont la trame constitue le maillage

vert, peuvent prendre de multiples formes : haie vive au bord d’un chemin,

mare, alignement d’arbres, talus non fauché, jardin nature admise…

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Entre Ciel et Eau

Notre itinéraire sera comme une joyeuse partie de toboggan : des marges du pays de Herve, nous dévalerons jusqu’à la Vesdre

et l’Ourthe. Puis nous gravirons la partie septentrionale du plateau du Sart Tilman, avant de redescendre jusqu’à

la plaine alluviale de la Meuse.

Ce qui nous attend ? Des ciels immenses. De vastes paysages, creusés de vallées, fruits du travail millénaire de l’eau.

De très anciens chemins. Des berges tranquilles. Des bâtisses chargées d’Histoire. Et partout, jusqu’au cœur même

de sites industriels - certains au passé prestigieux - les multiples formes de la vie sauvage…

Une fois encore, au fil du maillage vert et bleu, nous verrons de nos yeux, entendrons de nos oreilles, toucherons et sentironscombien la nature est omniprésente. Mais elle est aussi tellementfragile … A nous de veiller sur toutes ces merveilles, pour nous,

et pour ceux qui nous suivront !

A cet égard, ne sous-estimons pas l’intérêt des jardins privés.Gérés dans le respect de la nature, ils constituent un réseau nonnégligeable de refuges pour la biodiversité. Ils sensibilisent aussi

nos enfants, en leur offrant mille et une occasions d’entrer en contact avec la nature …

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Suivons le guide...

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Le picto �

renvoie à un autre

guide de cette

collection

☺ : voir rubrique

“En savoir plus”

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De Fayen-Bois à Chênée �7 La Vesdre, l’Ourthe et son canal �27

Vers le parc de Péralta �39

Fréquence des bus �45☺ En savoir plus ? �46

Carnet d’adresses Ouvrages recommandés

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En voiture, venant de Liège, direction Fléron : rue de Robermont, qui devient plus tard rue de Herve. Juste avant le viaduc de chemin de fer de l’ancienne

Ligne 38, prendre à droite la rue Joseph Willem (direction CHU Bruyères) ou, venant de Liège par le pont de Chênée : rue Neuve,

1e à droite, puis 1e à gauche rue de Gaillarmont.

En bus, ligne 10 (départ gare Léopold) : descendre à l’arrêt Viaduc, et rejoindre la clinique par la rue Joseph Willem

ou ligne 29 (départ place de la République française) :descendre à l’arrêt clinique N-D des Bruyères.

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De Fayen-Bois à Chênée

L’itinéraire de « Liège, Accent nature 2 – de la Chartreuse à Fayen-Bois » prend fin à environ 300 m d’ici, au coin de l’avenue de la Rousselière et de la rue de Herve. Pour enchaîner les deux balades, il

suffit aux promeneurs venant de Fayen-Bois de descendre ± 200 m jusqu’au viaduc ferroviaire, puis, justeaprès celui-ci, de prendre à gauche la rue Joseph Willem en suivant les indications « CHU Bruyères ».

Notre point de départ sera cette fois la clinique Notre-Dame des Bruyères,

au sommet de la rue de Gaillarmont (ancienne commune de Chênée).

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Depuis

Buis Houx

Empruntons, à droite,le dernier tronçon de la rue

Gaillarmont, en laissant,à gauche, la rue Joseph Willem.

Hêtre

1920, la clinique Notre-Dame des Bruyères occupe une placeimportante dans le paysagemédical de la région liégeoise.L’établissement a fusionné avecle Centre hospitalier universi-taire (CHU) de Liège en 2002.

Les bâtiments contemporains ontété construits à partir de 1967. Surla photo ci-contre, prise au débutdu siècle dernier, on remarquedes arbres toujours visiblesaujourd’hui, notamment un cèdrebleu de l’Atlas (Cedrus atlantica‘glauca’). Devant le château,l’étang, entouré de très vieuxpieds de buis et de houx, hébergede nombreux oiseaux d’eaudomestiques. Autour de la fermeattenante à la clinique, subsistentencore de vieux vergers.

Quittons le site de la clinique et rejoignons l’entrée

en suivant la drève de hêtres.

Les bâtiments les plus anciens furent érigés en1845, au départ de la « ferme Chabot », dépen-dance de l’ancien château de Gaillarmont.L’aspect actuel du château date des années1880, époque où il prendra le nom de « château des Bruyères ».

Ce site faisait partie, jusqu’au 18e siècle, du« bois de Breux », qui déroulait ses 3.000 hec-tares d’Angleur jusqu’à Bellaire ! De cette forêt,ne subsistent que quelques rares vestiges, dontle domaine de Fayen-Bois, tout proche …(�2 p.40).

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Cent cinquante mètres plus loin,au viaduc (rehaussé d’une balustrade en bois, typique desnouveaux aménagements de l’an-cienne Ligne 38 en RAVeL), pre-nons, à droite, la rue Bois Géau(altération du mot wallon djèyî :le noyer). Nous quittons l’an-cienne commune de Chênée, pourentrer sur le territoire de Beyne-Heusay (le terme “heusay” faitréférence au houx, qui orne d’ail-leurs les anciennes armoiries decette commune). Rappelons quela Maison des Thermes etCoteaux diffuse un guide de pro-menade reliant Beyne-Heusay àChaudfontaine ☺.

150 m plus loin, au bout de la rueasphaltée, montons, à gauche,

la rampe qui nous amène sur la Ligne 38, et prenons à droite.

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Mise en service en 1872, entre autres pour des-servir les charbonnages du plateau de Herve, laLigne 38 reliait jadis Chênée à Plombières. Endéclin à partir des années 30, elle convoya pour-tant les voyageurs jusqu’en 1957 et les marchan-dises jusqu’en 1985. Elle fut fermée en 1986, etl’enlèvement des rails s’acheva en 1992.Désormais intégrée au réseau RAVeL, c’est unedes plus belles voies vertes de Belgique,accueillant promeneurs, cyclistes et cavaliers.Un magnifique exemple de réaffectation conci-liant mise en valeur du patrimoine, tant histori-que que naturel, avec les nouveaux besoins denotre société en matière de loisirs « verts ». Unecarte décrivant une balade en boucle de 9 km(à pied ou à vélo), est disponible sur simpledemande ☺.

L’araucaria : arbre primitif, véritable fossile vivant(l’espèce n’a pas changé depuis le temps desdinosaures), il est repris, depuis 2000, en annexe I(la plus sévère !) des espèces protégées par laCITES (Convention sur le commerce internationaldes espèces menacées de la faune et de la floresauvages, signée en 1973 à Washington). De touttemps, et encore aujourd’hui, les Indiens mapu-ches « Pewenche » vivent de la récolte de sesgraines qui constituent, sous diverses formes, leurnourriture de base.

Dans le jardinet d’une maison voi-sine, un étonnant conifère noussaute aux yeux. C’est un araucaria(Araucaria araucana, du nom d’unerégion chilienne, l’Araucania).Originaire d’Amérique du Sud(Chili, Argentine, Brésil), l’arauca-ria est couvert de feuilles en écail-les triangulaires si acérées qu’au-cun animal ne peut l’escalader,

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Haricot d’EspagneFeuillage et cônes de l’Araucaria

d’où son nom commun de « désespoir des singes » … mêmes’il n’y a pas de singes dans sescontrées d’origine ! L’araucariaest dioïque (fleurs mâles et femel-les portées par des pieds diffé-rents). Celui que nous admironsici porte des fruits (cônes) : c’estdonc un sujet femelle.

Au fil de notre balade, nous ren-contrerons sans doute une autreplante originaire, elle aussi (endépit de son nom), d’Amériquetropicale : le haricot d’Espagne(Phaseolus coccineus). Cultivé dansnos jardins pour ses jolies fleursrosées, il s’en évade volontierspour coloniser les endroitschauds et bien drainés, tels queles ballasts et les remblais pier-reux. Tout au long de l’anciennevoie ferrée, nous pourrons admi-rer de nombreuses plantes quiapprécient ces milieux secs. Mais

l’ancienne ligne 38 se caractériseaussi par une succession dezones différentes, qui favoriseune grande diversité de la flore,et donc de la faune : insectes,reptiles, batraciens, oiseaux etpetits mammifères. Grâce à sestunnels, ses viaducs, ses pierrés,ses fossés de drainage, son tracéencadré de haies et de talus, lavoie ferroviaire constitue un élé-ment important dans le maillageécologique. C’est un véritablecorridor de dispersion et de liai-son, permettant aux animaux etaux plantes de migrer d’unerégion à l’autre malgré les nom-breux obstacles (routes, zones urbanisées, cultures…).Rappelons que la raréfaction et lafragmentation des habitats, ainsique l’absence de liaisons entreceux-ci sont considérées par lesscientifiques comme les causesmajeures du déclin de la diversitéde la faune et de la flore.

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Bientôt la vue s’ouvre, à droite, sur unpaysage résolument bucolique : vaches

au pré, blés et maïs.

C’est le territoire de chasse de laBuse variable, souvent houspilléepar les Corneilles noires.Remarquons au passage comme ila été pris soin des anciens para-pets, typiques de l’art ferroviaire,soigneusement restaurés.

Et voici un banc pour souffler un peu...

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Vipérine Carotte sauvageTanaisie et campanule Chardon crépu

Reprenons notre route.

Quelques pas plus loin, à gauche,voici un festival de fleurs mellifè-res s’épanouissant en été : le bleude la campanule à feuilles ron-des (Campanula rotundifolia), de lavipérine (Echium vulgare) et de lavesce à épis (Vicia cracca), formeun joli contraste avec le jaune dela tanaisie (Tanacetum vulgare), leblanc de la carotte sauvage(Daucus carota) et le rose intensedu chardon crépu (Carduus cris-pus). Nous découvrirons bientôt,à gauche, un jardin d’eau d’inspi-ration orientale, intégrant lecours naturel d’une des sourcesdu ruisseau du Fond deNeufcour, tout proche. Plus loin, àdroite, un talus est abondammentcouvert de houblon, sans doutedes pieds mâles, car ils ne portentpas de fruits (cônes). Quelquesmètres encore, et nous admironscomment un courageux jardinier

Nouvelle ouverture du paysage,où nous pouvons nous amuser àrepérer au loin, sur le plateau duSart Tilman, la tour du Bol d’Air(dont le sommet culmine à478 m !), ou la tour Belgacom.Plus près de nous, nous aperce-vons, sous un angle inédit, la cli-nique Notre-Dame des Bruyères.A nos pieds, un biotope intéres-sant par la diversité de ses « éta-ges » de végétation : fond cou-vert d’orties (un régal pour lespapillons et les oiseaux !) d’oùémergent quelques frênes, chêneset châtaigniers. Au second plan,sur une pente bien exposée, unverger rappelle la proximité dupays de Herve.

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plantes herbacées attirent unefaune riche et variée.

Et voici l’imposant château deNeufcour et sa drève de marron-niers. De style Renaissance, il futédifié, dans la seconde moitié du17e siècle, sur l’emplacement d’unmanoir dont l’existence est attes-tée dès les alentours de l’an 1500.

pu Houblon

a su tirer parti de la forte pentepar l’aménagement d’une succes-sion de terrasses.

Nous voici en vue d’un pont-route en briques rouges, ouvraged’art caractéristique des voies fer-roviaires. Juste après être passésdessous, grimpons, à droite, l’es-calier (ou la rampe) pour rejoin-dre la route asphaltée (rueNeufcour). Nous longeons ici lebois de Beyne (privé et gardé) quidescend jusqu’au ruisseau duFond de Neufcour. Remarquonsla variété des éléments du réseauécologique : arbres feuillus de laLigne 38, haies vives bocagèrescomposées d’essences indigènes,pessières (bois plantés d’épicéas),lisières de buissons et ourlets de

Pont-route Marronnier

L’ancienne « seigneurie de Petit-Beine » (châ-teau, parc de plus de 70 hectares, fermes etdépendances) fut acquise, en 1915, par lasociété anonyme des Charbonnages deWérister, qui, à l’époque, fit restaurer les bâti-ments. Mise en vente en 1982, la propriétéappartient depuis 1986 au Consul honoraire dela République de Corée du Sud.

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La maison située en face du châ-teau est couverte de vigne vierge :encore un micromilieu accueillantpour les insectes et les oiseaux !Quelques mètres plus loin, unbanc, voisin d’un peuplier trem-ble (Populus tremula), nousaccueille pour une petite pause.Le peuplier tremble, dont l’écorcese pare de losanges noirs, est unamoureux de la lumière. Ses feuil-les presque rondes et créneléess’agitent au moindre souffle. Quevoilà une musique apaisante …

Parvenus au terme de la rue de Neufcour, tournons à droite,

rue Sainte-Anne.

Les corniches des maisons accueillent des nidsd’Hirondelles de fenêtre. Sur le territoire lié-geois, des colonies de cette espèce sont présen-tes à Chênée, à Jupille, à l’ancienne caserneFonck, et, surtout, au palais des Princes-Evêques… Les haies abritent aussi des coloniesde Moineaux domestiques, espèce elle aussien régression alarmante (�2 p.16).

Peuplier tremble Terril de Wérister

A gauche, nous apercevons le ter-ril, aujourd’hui pratiquementrasé, de l’ancien charbonnage deWérister (1874-1969). Les zonesles plus dégarnies de cette fricheindustrielle en cours de végétali-sation hébergent l’Alouette lulu,aujourd’hui protégée en raison desa raréfaction, due à la disparitionde ses habitats et à la tenderie.L’Hypolaïs ictérine, elle aussiprotégée, se cache dans les hautsbuissons bien fournis, d’où elleémet, en juin, son chant étonnant,pot-pourri rapide et désordonné.Sa cousine la Fauvette grisette,quant à elle, préfère la végétationbasse. Toutes deux sont régulière-ment observées dans ces parages.

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Alouette lulu

Hypolaïs ictérine

Fauvette grisette

Fauvette à tête noire

Linotte mélodieuse

Moineau domestiqueHirondelle de fenêtre

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Accompagnés, peut-être, par lechant de la Linotte mélodieuseou de la Fauvette à tête noire,nous abordons une zone de cultu-res (froment, maïs). Le paysages’ouvre largement. Nous aperce-vons au loin, pour la premièrefois, la basilique de Chèvremont,bâtie en 1877.

Les accotements bien ensoleillésabritent sauterelles et criquets,dont les stridulations emplissentl’air estival. C’est notammentgrâce à leurs chants que les ento-mologistes peuvent différencierles espèces. Ces insectes de l’ordredes Saltoria (du latin saltare = sau-ter), appelés aussi « orthoptères »sont des espèces bio indicatrices

(elles témoignent de la qualitébiologique d’un milieu). A la finde l’été, nous aurons plus d’unefois l’occasion de les entendre aufil de notre promenade …

Une remarquable haie d’érableschampêtre (Acer campestris), puisune véritable muraille de houx(Ilex aquifolium) témoignent del’ancienneté de ce cheminement.

Descendons toujours tout droit.Quel paysage !

Le site de la colline de Chèvremont, célèbre pourses pèlerinages, est classé depuis 1976. Ce pay-sage à caractère rural et bocager, serti de zonesforestières, fait partie d’une des zones les plusintéressantes du réseau écologique de la com-mune de Chaudfontaine (zone « centrale » auPlan communal de Développement de la Natureet site Natura 2000).

La basilique de Chèvremont

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L’échancrure de la vallée de laVesdre, dominée parChèvremont, et, plus à l’Ouest,celle de l’Ourthe ; tout au loin,droit devant, la lande de Streupas,espace dénudé bien visible aumilieu des bois de feuillus du SartTilman … Dans l’échancrure de laVesdre, au pied du versant boiséde Chèvremont, on devine l’ar-rondi blanc de la pharaoniqueentrée du tunnel du TGV versSoumagne ; vers la droite, on peutaisément suivre le tracé des voies,délimité par les murs anti-bruit.Cette ligne, tronçon oriental duTGV Bruxelles-Cologne, devraitêtre opérationnelle fin 2007.

Et voici, à droite, la ferme Sainte-Anne, puis, après une remarqua-ble haie de ronces (Rubus sp.)couverte de mûres, la Croix desFrançais et la chapelle Sainte-Anne.

Sauterelle Haie de houx Erable champêtre Ronce

Flanquée de quatre vénérables tilleuls – il y enavait cinq à l’origine -, cette chapelle dédiée àsainte Anne d’Auray date de 1889. Elle honore lamémoire de cinq soldats bretons, tombés à cetendroit en 1794, vraisemblablement lors de com-bats d’arrière-garde contre les Autrichiens enretraite. Le site est classé depuis 1945.

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Poursuivons notre progression.

Le chemin devient caillouteux.Nous approchons du royaumedes chênes, annoncé par quelquessujets d’abord disséminés. Aupied de l’un d’eux, plein Sud,observons la germandrée scoro-doine (Teucrium scorodonia). Sesfeuilles ressemblent à celles de lasauge ; ses fleurs discrètes, melli-fères (on l’appelle en wallon « té d’l’abèye »), subsistent toute

Germandrée scorodoine Serpolet commun Epervière piloselle Chêne pédonculé

l’année. Ainsi, ses graines nour-rissent les oiseaux en hiver. On ditque jadis, les oiseleurs utilisaientcelles-ci pour appâter les bou-vreuils. Quelques pas plus loin,au pied du talus, poussent le ser-polet commun (Thymus pulegioi-des), ainsi que l’épervière pilo-selle (Hieriacium pilosella), utilecontre la goutte et les calculs urinaires.

Le chêne est de plus en plus pré-sent. Nous approchons d’ailleursdu territoire de l’ancienne com-mune de Chênée … qui, aux diresde certains, lui doit son nom ! Adroite, dans la pessière, nousentendrons peut-être le chant finet répétitif du Roitelet huppé, oude son parent, le Roitelet triplebandeau. Ces oiseaux toutmignons nichent exclusivementdans les conifères. Minuscules(9 cm, 5-6 grammes !), ce sont lesplus petits oiseaux d’Europe.

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Nous arrivons envue des premières

maisons.

En face du n° 135, un sentier s’ou-vre, à droite, en angle aigu.Empruntons-le : il nous fera tra-verser un petit bois longeant desprairies. La chênaie est ici

mélangée à quelques autresessences feuillues, principalementdes bouleaux. Certains d’entreeux sont parasités par un champi-gnon lignivore (consommateur debois), le polypore du bouleau(Piptoporus betulinus). On se ser-vait jadis de ce champignon pourl’aiguisage des rasoirs, et commepolissant dans l’industrie horlo-gère. Le polypore provoque unepourriture brune qui finira par

Roitelet triple bandeau

Roitelet huppé

Polypore du bouleau

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avoir raison de l’arbre. Une foistombé, ce sont les insectes xylo-phages (mangeurs de bois) quiachèveront de le décomposer,ramenant les éléments nutritifs àla terre. Ainsi va le cycle de lavie … Quelques touffes éparsesde genêt à balais (Cytisus scopa-rius) indiquent que nous foulonsun sol acide.

Quelques maisons, et le sentierrejoint un chemin plus large.

Nous aboutissons face à l’entréedu cercle équestre « LeKentucky ». Et voici encore unpanorama. Droit devant, nousdistinguons la Citadelle. Plus àgauche, Cointe et le pont deLiège… Mais nous n’avonsencore rien vu !

Le Geai des chênes, souvent surnommé « leconcierge de la forêt » ne manquera pas designaler notre présence par son cri sonore. C’estun grand amateur de glands. Souvent, il en rem-plit sa poche buccale, puis s’en va à la recherched’un petit coin pour les décortiquer bien à l’aise.Il cache ses surplus, et parfois les perd de vue,favorisant ainsi la dispersion de son arbre favori.

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Prenons, à gauche,le chemin qui monte.

Revoici Chèvremont et la valléede la Vesdre. Au croisement, pre-nons à droite, en suivant les vieuxpavés, la rue « Aux Piedroux »(altération par le cadastre fran-çais, au début du 19e siècle, duwallon « Å Pierdoux » - « Auxperdus », allusion au caractèreisolé du lieu à cette époque).

Une petite pause sur le banc, pouradmirer le panorama ? Sinon, nous

aurons tout le loisir le détailler au fil dela descente vers le centre de Chênée !

Un peu plus bas, la rue « AuxPiedroux » s’incurve à droite.Suivons sa courbe, en laissant, àgauche, la rue Chaudthier. Nouslongeons ici la limite de l’an-cienne commune de Vaux-sous-Chèvremont (aujourd’huiChaudfontaine).

On peut souvent observer, au-dessus des champs cultivés, leFaucon crécerelle qui repère sesproies « en faisant le saint-Esprit » : il vole sur place avantde fondre à toute allure, ailesrepliées, sur l’un ou l’autre petitrongeur, insecte ou ver de terre

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de l’ancien fort d’Embourg.Avec celui de Chaudfontaine,il faisait partie, avec dix

autres, du dispositif circulaire dela position fortifiée de Liège, quijoua un rôle essentiel au débutdes deux guerres mondiales.

Nous voici au croisement avec letronçon inférieur de la Ligne 38,avec ses clôtures en bois, typi-ques des récents aménagementsdu RAVeL.

Poursuivons tout droit.

Nous distinguons nettement lepont de Lhonneux sur la Vesdre,l’église Saint-Pierre et la flèche del’hôtel de ville de Chênée.Continuons à descendre ce che-min creux, en admirant les tonssubtils de ses talus schisteux cou-verts çà et là de lichens, de mous-ses et de fougères.

Abri militaire

détecté par sa vue perçante.Aujourd’hui plus abondant, cepetit faucon fut le premierrapace diurne à être protégé, en1956.

Au fil de la descente, amusons-nous à repérer, par exemple, lepromontoire boisé du SartTilman, la vallée de la Meuse etl’immeuble-barre de la rueVaudrée, le dôme blanc de la nou-velle gare des Guillemins, la col-line de Saint-Gilles… plus près denous, les anciennes usines de laVieille Montagne… plus à gau-che, Chèvremont, les bâtimentsvert clair des usines Magotteaux,le passage de la ligne du TGV au-dessus de la Vesdre… la vallée del’Ourthe, avec la lande et la faillede Streupas…

La route s’incurve à gauche, àhauteur des vestiges d’un abrimilitaire en béton, avant-poste

Faucon crécerelle

Croisement de la Ligne 38

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nèfles font d’excellentes marmela-des, seules ou mêlées à d’autresfruits, tels que pommes, poires oucoings. Elles sont aussi utiliséesen distillerie et en confiserie.

Nous atteignons la rue de Chèvremont.

A droite, se dresse la « fermeGoffinet», ou « ferme de laHaute-Cour, classée depuis 1988.Edifiée au 13e ou 14e siècle, com-plétée au 16e et remaniée au 20e

siècle, on y aurait rendu la justicesous l’Ancien Régime. Cettebâtisse en moellons de grès et cal-caire est surtout remarquable parson donjon-porche, siège d’uneancienne avouerie aux 13e et 14e

siècles.

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Nous voici au croisement avec la rue des Haïsses.

Poursuivons tout droit.

A droite, juste après le n° 66,parmi les houblons, deux trèsvieux néfliers communs(Mespilus germanica) voisinentavec une cépée de bouleaux(Betula verrucosa). Peu fréquent, lenéflier, arbuste indigène de lagrande famille des rosacées, méri-terait d’être plus fréquemmentplanté dans nos jardins, en isoléou intégré dans nos haies. Sa flo-raison, en mai, est ravissante. Sonnom latin, Mespilus, vient du grecmesos, moitié, et pilos, boule, allu-sion à la forme des fruits qui sem-blent coupés en deux. Les nèflesse cueillent après les premièresgelées, lorsqu’elles sont blettes.Ce blettissement n’est pas unpourrissement, mais une fermen-tation qui améliore le goût. Les

Néflier commun en fleurs... en fruits

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Tournons à gauche,rue du Maréchal-Ferrant, puis entrons,

tout droit, dans la rue du Beau-Site.

Une trentaine de mètres plus bas,la rue s’incurve vers la droite.Quittons-la pour nous engagerdans l’étroite ruelle qui, devantnous, se faufile à travers unensemble de pittoresques mai-sons anciennes. Cette venelledébouche sur la rue du Réservoir.

Prenons à gauche pour poursuivre la descente.

Laissons, à gauche, la rue Foxhalle.

Ferme Goffinet

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Une vingtaine de mètres plus bas,tournons à droite pour goûter aucalme de cette partie de la rue de l’Eglise, sans doute la plusancienne de Chênée. Le n° 110porte le millésime 1648 : c’est icique s’ouvrit la toute premièreécole de la localité. Le n° 111 portele millésime 1729.

L’église paroissiale Saint-Pierreest citée dès le 11e siècle. L’édificeactuel, achevé au début du 18e

siècle, a remplacé celui qui futdétruit par l’armée française en

1691. Riche d’un exceptionnelmobilier liégeois d’époque,l’église actuelle est classée commemonument depuis 1943.

Chiroptière

Outre son intérêt historique, cette église aide à lapréservation de la nature en ville ! Elle compteparmi les trois édifices religieux liégeois partici-pant à l’opération « Combles et Clochers »,pour laquelle la Ville de Liège a signé uneconvention avec la Région wallonne en 1996.(Les deux autres sont l’église du Thier-à-Liège etcelle de Wandre-Xhavée). Les ouvertures ayantété obturées pour interdire l’accès aux pigeons,des chiroptières (ouvertures en forme de fentepour les chauves-souris) et des nichoirs spé-ciaux permettant la nidification des Chouetteseffraies, ont été aménagés. L’opération« Combles et Clochers » s’efforce aussi de pro-téger les colonies de Martinets noirs et deChoucas des tours.

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A partir de la placette arborée quilonge l’église, prenons briève-ment à droite pour rejoindre lepassage protégé, puis descen-dons, à gauche, la rue duPresbytère, avec sa chapelledédiée à « Notre-Dame de cheznous ». En contrebas, admironsl’ancien presbytère classé, bâti àla fin du 18e siècle (demeure privée).

Chouette effraie

Rue du Presbytère

Choucas des tours

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L’ancienne usine de la Vieille-Montagne

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La Vesdre, l’Ourthe et son canal

Au pont de Lhonneux, traversons le passage protégé

pour rejoindre les berges de la Vesdre.

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C’est un

Salicaire commune Epilobe hirsute Bernaches du Canada

Une fois par an, à l’initiative des Contrats deRivière de la Vesdre et de l’Ourthe, une opéra-tion « Rivière propre » rassemble divers parte-naires locaux (sociétés de pêche, comités dequartier, scouts, associations de protection del’environnement,…). La Ville de Liège apporteson soutien logistique, tant en matériel qu’enpersonnel. Ces opérations sont la partie la plusvisible d’une série d’actions, moins spectaculai-res, d’information et de sensibilisation. Lescontrats de rivière ont pour objectif, entre autres,l’amélioration de la qualité des eaux, la préserva-tion du patrimoine naturel et la diminution desdégâts dus aux inondations. Pour ce faire, ilsassurent la coordination des actions concrètesdécidées en concertation entre les différentsacteurs du bassin : communes, pêcheurs, agri-culteurs, professionnels du tourisme, industrielsriverains…

Le bassin de la Vesdre est probablement celuiqui fait l’objet de la plus importante épuration col-lective en Wallonie. Jusqu’à une époque récente,la Vesdre était fortement polluée, autant par lesindustries que par les eaux domestiques. Cesdernières, via les collecteurs d’Eupen, deWegnez et de Goffontaine, aboutissentaujourd’hui à une station d’épuration, ce qui apermis une nette amélioration de la qualité deseaux. C’est à Chênée que le bassin de la Vesdreconnaît son altitude la plus basse (70 m). La plusélevée se situe au Mont Rigi (680 m).

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bon endroit pour observer lespoissons (goujons, vairons, che-vesnes, hotus, gardons…). Lespêcheurs sont d’ailleurs nom-breux dans ce coin !

Les plages de gravier en contrebasdu pont, égayées par le rose vif dela salicaire commune (Lythrumsalicaria) et de l’épilobe hirsute(Epilobium hirsutum) accueillentrégulièrement Bernaches duCanada, Cygnes tuberculés,Canards colverts et Mouettesrieuses.

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Franchissons l’Ourthe...

Pour continuer notre balade,suivons la berge ombragée de platanes,

le long de la place du Gravier.

C’est ici que se tient, chaquemardi, le marché hebdomadairede Chênée, établi « So l’gravî »depuis 1835.

Franchissons la Vesdre en empruntant la passerelle

menant au centre commercial.

Au passage, jetons un coup d’œil,en aval, sur un des principauxrepères de la localité, l’anciennemaison communale de Chênée,inaugurée en 1905. Depuis la célé-

Hotel de ville de Chênée

Sur la rive opposée, ce gros bâtiment rouge etbleu est la plus importante des cinq stations depompage d’eaux usées de l’A.I.D.E. (Associationintercommunale pour le démergement et l’épura-tion des eaux) reliées à la station d’épuration desGrosses Battes. Nous reviendrons plus loin surce sujet.

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Mouette rieuse

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bration de son centenaire, la com-position tournante de l’édifice esthabilement mise en valeur pardes illuminations, réalisées dansle cadre du « Plan Lumière ».(Depuis 2002, Liège fait partie duRéseau international des villes delumières « LUCI », qui regroupeune quarantaine de villes de qua-tre continents).

Continuons vers la rue principale(rue de la Station) en longeant lesbâtiments commerciaux. Prenonsà gauche (repère = abribus) etrejoignons le passage protégé.

Traversons le quai Henri Borguet,puis prenons immédiatement à droitepour traverser la rue de la Station par

un second passage protégé.

Quelques pas à gauche,avant de prendre, à droite, la direction

du pont aux arcades bétonnées qui franchit l’Ourthe.

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Dans le cadre du contrat de rivière Ourthe, laVille de Liège, outre son soutien financier et lagestion des mares et des zones humides situéessur le territoire communal, s’est engagée à effec-tuer un suivi de la qualité biologique des eaux dela rivière et de trois de ses affluents, les ruis-seaux de la Sordeye, du Blanc Gravier et deKinkempois.

Grands cormorans

Laissons-nous guider par lestraits rouges et blancs du GR etdescendons l’escalier qui mène àla rive gauche de l’Ourthe.Prenons à gauche, en longeant leshauts bâtiments de l’ancienneusine Vieille-Montagne(aujourd’hui Umicore). Nous arri-vons rapidement en vue de l’em-bouchure du Canal de l’Ourthe.D’ici, nous pouvons observer,sous le pont de Chênée, leconfluent de la Vesdre et del’Ourthe. Sur la langue de terrequi s’avance dans l’eau, se ras-semblent souvent Cygnes tuber-culés, Grands cormorans etMouettes rieuses. Sur les berges, ilest parfois possible d’observerdes indices de présence du castoreuropéen, établi depuis peu dansla basse-Ourthe.

Balise GR

Le castor européen est le plus gros rongeurd’Europe (95 à 130 cm, queue comprise, 15 à 30kg). Exclusivement végétarien, il se nourritd’écorces d’arbres (principalement de la familledu saule), et de plantes herbacées. Arbres ron-gés ou abattus signalent sa présence. Il creusedes terriers dans les berges, ou construit deshuttes constituées d’amas de branchages col-matés avec de la terre. Jadis chassé pour saviande, sa fourrure et son castoreum (substancepar laquelle il marque son territoire, alors utiliséeà des fins thérapeutiques), il s’est éteint cheznous dans le courant du 19e siècle. Sa réintro-duction clandestine, à la fin des années 90, a faitcouler beaucoup d’encre ! Si certains redoutentles dégâts qu’il peut occasionner, d’autres met-tent en avant son influence favorable sur la bio-diversité aux abords des cours d’eau. Quoi qu’ilen soit, le castor, aujourd’hui intégralement pro-tégé par le décret « Natura 2000 », se porterelativement bien en Wallonie : en 2005, on éva-luait ses effectifs entre 200 et 300 sujets.

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Balsamine géante Lycope d’Europe Poivre d’eau

Nous ne reviendrons ni sur l’his-torique, ni sur les richesses biolo-giques de ce canal, largement évo-qués par ailleurs (�3 p.20).L’Association de valorisation del’Ourthe et de son canal se pré-pare à célébrer, en 2007, le 150e

anniversaire de son ouverture ☺.

Nous prenons pied sur l’île aux Corsaires.

Tournons à gauche,pour suivre le canal.

Qui dit « corsaire » pense « tré-sor »… Les trésors de ces lieuxsont d’un autre ordre… Nous ydécouvrirons une flore très rare,dite « calaminaire » (de « cala-mine », un carbonate de zincexploité jadis comme minerai).

Plantain d’eau

A nos pieds, la zone de sédimen-tation est couverte de plantesamies de l’eau : l’envahissantebalsamine géante (Impatiens glan-dulifera) (�3 p.15-16), le lycoped’Europe (Lycopus europaeus), lepoivre d’eau (Polygonum hydropi-per), la salicaire commune(Lythrum salicaria), ou encore leplantain d’eau commun (Alismaplantago-aquatica). Poules d’eau etcanards se réfugient volontiersdans ce fouillis végétal pour y gla-ner leur nourriture.

Franchissons le canal de l’Ourthe par le petit pont de l’écluse.

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La forte teneur du sol en métaux lourds trouveson origine dans les activités de la Société desMines et Fonderies de Zinc de la Vieille-Montagne. Jusqu’à la fin du 19e siècle, l’usine adéposé ici des quantités importantes de scories.Cette accumulation de déchets industriels aempêché l’envahissement par les arbres et lesarbustes « ordinaires ». En revanche, elle afavorisé le développement d’un habitat seminaturel hors du commun. Et c’est ainsi qu’un siteurbain gorgé de pollution est devenu officielle-ment, le 25 juin 2005… une réserve naturellereprise dans le réseau européen « Natura2000 » !

Les haldes (terris) calaminaires sont très raresdans nos régions. Aujourd’hui propriété de lasociété Umicore, ce terrain de deux hectares faitl’objet d’un plan de réhabilitation par la Régionwallonne. Il a été clôturé et équipé de caillebotispour canaliser les visiteurs lors des visites gui-dées. Protégée du piétinement, la précieusevégétation calaminaire recouvrira progressive-ment toutes les plages de sol nu, préservant dumême coup les riverains de l’envol de poussiè-res nuisibles à la santé humaine. Pour mener àbien ce programme de double protection, lasociété Umicore et l’asbl Réserves naturellesRNOB – Natagora ont signé une convention pourun terme de 50 ans (☺ Natagora).

Ces plantes typiques, appeléesmétallophytes, exigent des solsminéralisés riches en zinc ou enplomb, à l’exclusion des sols ordi-naires. De véritables tapis fleurisrassemblent la pensée calami-naire (Viola calaminaria), le tabou-ret calaminaire (Thlaspi caerules-cens subsp. calaminare), le gazond’Olympe calaminaire (Armeriamaritima subsp. halleri) et le silèneenflé calaminaire (Silene vulgarissubsp. vulgaris, var. humilis). Desinsectes peu communs, comme lepetit nacré (Issoria lathonia), unpapillon dont la chenille se nour-rit de pensées calaminaires, ou lecriquet à ailes bleues (Oedipodacaerulescens), qui apprécie leslieux secs à végétation basse, ytrouvent refuge. On peut observer

ce criquet lorsqu’il s’envole,dévoilant le bleu de ses ailes. Unefois posé, il se fond à son support,bien camouflé par ses couleursternes.

En longeant le canal, nous auronsplusieurs fois l’occasion d’obser-ver une plante peu fréquente

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Tabouret calaminaire

Gazon d’Olympe calaminaire

Silène enflé calaminaire

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Trésors calaminaires...

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forme de penne d’étudiant, trèsmellifères, voisine avec le bidenttriparti (Bidens tripartita). Outreles inévitables Mouettes rieuses,Canards colverts et Poules d’eau,et les gracieux Cygnes tubercu-lés, nous apercevrons sans doutele Grèbe castagneux, le plus petitde nos plongeurs. Cette petiteboule de plumes brunes, toujoursen mouvement, se nourrit d’in-sectes aquatiques, de têtards et depetits poissons. En hiver, il n’est

dans notre région, la patience deseaux (Rumex hydrolapathum).Cette plante imposante, quipousse les pieds dans l’eau,appartient à la famille de l’oseille(les Polygonacées). Sur la berge,la scrophulaire noueuse(Scrophularia nodosa), avec sesminuscules fleurs brunes en

Bident triparti Grèbe castagneuxScrophulaire noueuse

Patience des eaux

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Amélanchier Fusain d’Europe Sorbier des oiseleurs Merisier

Inauguré en 2002, cet important ouvrage épureles eaux usées provenant, en tout ou en partie,de Chênée, Grivegnée, Angleur, Vaux-sous-Chèvremont et Embourg. Les eaux d’égouts sontacheminées grâce à un réseau de plus de 4 Kmde collecteurs et de 5 stations de pompage (laplus importante étant, rappelons-le, celle deChênée). Les eaux sont épurées par un procédébiologique dit « en aération prolongée ». Lesmatières organiques sont dégradées par desbactéries. Les boues extraites sont ensuite dés-hydratées. Selon leur composition, elles sont soitmises en décharge, soit traitées à la chaux pourla valorisation agricole. La station des GrossesBattes est, après celle de Lantin et celled’Embourg, la troisième station d’épuration miseen œuvre dans l’agglomération liégeoise. Àterme, celle-ci en comptera cinq (les prochainesétant Hermalle-sous-Argenteau et Sclessin).

pas rare de rencontrer le Harlebièvre, la Foulque macroule, leGrèbe huppé, ou les Fuligulesmorillon et milouin (�3 p.14).

Nous parvenons à hauteur de lastation d’épuration des GrossesBattes, gérée par l’A.I.D.E(Association intercommunalepour le démergement et l’épura-tion des eaux).

Station d’épuration

L’intégration des installationsdans l’environnement a été particulièrement soignée. Lechoix d’arbres et arbustes indigè-nes et/ou mellifères témoigne dusouci de préserver la biodiversité.Les larges bandes boisées quientourent le site sont des exem-ples à suivre ! Noisetiers, frênes,érables, aubépines, symphorines,amélanchiers, fusains d’Europe,sorbiers des oiseleurs, merisiers,charmes, prunelliers… Un vérita-ble catalogue des espèces amiesdes oiseaux et des insectes !

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dresse bien haut ses épis couron-nant des tiges tortueuses. Toutesces plantes sont mellifères et/ou médicinales. Elles font mer-veille dans un jardin « natureadmise » !

A l’ancienne écluse des GrossesBattes, passons sous le pont de l’autoroute des Ardennes,

sans quitter la berge.

Dirigeons-nous vers le pont bleu(saluons au passage le souci deconservation et de restaurationdes garde-corps en fonte et ferforgé, aux arabesques évoquantl’Art nouveau) et passons surl’autre rive du canal.

Carotte sauvage Réséda jaune

Mélilot jaune Trèfle des prés

Les accotements - fréquentés parplusieurs espèces de papillons,dont le ravissant argus bleu(Polyommatus icarus) - comptentplusieurs plantes appréciant lesoleil : les mélilots blancs et jau-nes (Melilotus albus et Melilotusofficinalis), la carotte sauvage(Daucus carota), l’armoise com-mune (Artemisia vulgaris), la ver-veine officinale (Verbena officina-lis), le réséda jaune (Reseda lutea),la matricaire inodore (Matricariamaritima subsp. inodora), l’achil-lée millefeuille (Achillea millefo-lium), le trèfle des prés (Trifoliumpratense), la molène noire(Verbascum nigrum)… Moins fré-quente, la spectaculaire gaude(Reseda luteola), jadis cultivée pourla production d’un colorant jaune,

Verveine officinaleArgus bleu

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La maison éclusière date de 1852,comme ses deux sœurs situéesplus en aval (�3 p.24 et 27).Celle-ci se trouvait à 150 m enamont. Elle a été déplacée lors dela construction du pont desGrosses Battes, en 1977. Elleappartient aujourd’hui à un particulier.

Matricaire inodore Achillée millefeuille Molène noire Gaude

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Vers le parc de Péralta

Suivons, droit devant nous, la direction de la gared’Angleur, avec, à l’arrière-plan, le bois

Saint-Jacques, prochaine étape de notre promenade.

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Chemin

Vergerette du CanadaCornouiller mâle, fleurs...et fruits

faisant, remarquons, à gauche,une imposante sculpture en acierCorten (un acier empreint de cui-vre). L’artiste esneutoise NicJoosen a représenté le lien entreLiège et la vallée de l’Ourthe,symbolisé par deux mains qui sejoignent.

A la gare, dirigeons-nous vers lagauche (repères=panneaux signa-létiques Hamoir-Tilff). Les abordsde la gare sont couverts d’arbus-tes indigènes, parmi lesquels lecornouiller mâle (Cornus mas),trop rarement planté dans nos jar-dins. Isolé ou intégré dans unehaie libre, il offre dès le mois demars sa floraison jaune mellifère,suivie, en septembre, de fruitsrouges (les cornouilles), de lataille d’une olive. Contrairementaux baies toxiques produites parson parent le cornouiller sanguin(Cornus sanguinea), les cornouillessont comestibles. Elles sont même

un vrai régal, crues ou cuites enmarmelades !

Les parterres sont investis par lavergerette du Canada(Conyza canadensis). Originaired’Amérique du Nord, cetteannuelle a été introduite en

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Ail des oursPlace Andréa Jadoulle

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Empruntons le passage protégé en direction de la pharmacie

et prenons, tout de suite à droite,la rue des Coudriers.

Au bout de cette rue, deux bancsnous invitent à faire une pause àl’ombre d’un gros charme. Nousallons pénétrer dans la partie sep-tentrionale du bois Saint-Jacqueset de la réserve naturelle du SartTilman, la plus vaste réservenaturelle privée agréée deWallonie.

Grimpons les quelques marches pour rejoindre le sentier.

Remarquons, sur les arbres, lesbalises du GR. Au printemps, uneplage d’ail des ours (Allium ursi-num) diffuse son odeur puissante.Cru ou cuit, ce délice végétal net-toie le corps des toxines de l’hiver !

Pièce maîtresse du maillage écologique liégeois,cette réserve, incluse dans le domaine universi-taire du même nom, compte 240 hectares. Plusde 90 % de cette superficie sont couverts parune forêt où on laisse la flore et la faune évoluerspontanément. A côté des 29 espèces de mam-mifères recensées, on peut y observer unegrande diversité d’oiseaux, d’insectes et deplantes ☺.

Europe vers le milieu du 17e siècleet s’y est rapidement répandue.Les vertus anti-inflammatoires decette « mauvaise herbe » soulagent les douleurs rhumatismales…

Passons sous le pont ferroviaire et traversons la rue du Val-Benoît.

Prenons tout droit, rue de la Vaussale.

Après l’église paroissiale Saint-Remy (1861), nous débouchonssur la place Andréa Jadoulle,récemment rénovée.

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Cette colline boisée sert depuis toujours d’es-pace vert pour les habitants d’Angleur. C’estpourquoi le Plan communal de Développementde la Nature s’est associé aux diverses actionsentreprises en vue de réhabiliter le site, dégradésuite à des abattages sécuritaires pratiqués enavril 2004. La Fondation Roi Baudouin a, elleaussi, soutenu ce projet dans le cadre de l’opé-ration de participation citoyenne « Quartier devie ».

La ferme, dont ne subsiste que l’aile occidentale,fut édifiée au 17e siècle, au départ d’uneancienne demeure médiévale (la Paix d’Angleur,mettant un terme, à Liège, aux longues et san-glantes luttes entre les Grands et les Petits, y futnégociée en 1313). Devenue dépendance duchâteau d’Angleur lors de la construction decelui-ci, classée depuis 1942, la bâtisse abriteaujourd’hui une maison de jeunes. Quant auchâteau d’Angleur, construit vers 1725 en styleLouis XIV liégeois, on peut dire qu’il a une his-toire mouvementée ! Propriété de la célèbrefamille Nagelmackers (banque, wagons-lits) de1814 à 1882, menacé à plusieurs reprises dedestruction, partiellement ravagé par un incendieen 1975, il accueillera bientôt des logementssociaux et des bureaux. Ses façades et ses toi-tures sont classées depuis 1984.

Ferme 1313 et château Nagelmackers

Ce sentier offre aujourd’hui unevue panoramique extraordinaire,d’Embourg … à la colline deCointe ! Il est facile de repérer lesdivers endroits par lesquels noussommes passés, ainsi que lespoints forts du paysage liégeois :Belle-Ile, la Chartreuse, les terrils,la Citadelle, le monument interal-lié de Cointe …

Poursuivons notre cheminement en suivant les balises du GR.

Nous aurons bientôt une vueexceptionnelle sur deux impor-tants monuments historiquesd’Angleur : à nos pieds, la ferme1313, rue Ovide Decroly, et à l’ar-rière-plan, l’ancien châteauNagelmackers ou châteaud’Angleur, dont la façade estsituée rue Vaudrée.

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Balise “Compostelle”

Entamons la descente sur le sol aufeuilletage schisteux, entre deuxtalus où les chênes aux racinestortueuses composent uneambiance magique. Bientôt, onaperçoit, à gauche, en bas d’unepente abrupte, le ruisseau de laVaudrée, puis les toitures desmaisons de la rue du Vallon.

Ayant rejoint cette rue,prenons à droite.

Au pied de la côte, la rue du Valloncontinue vers la gauche :

suivons-la jusqu’au bout, puis prenons,à gauche, la rue Sous-le-Bois,qui se prolonge, par une allée

asphaltée, jusqu’au bâtiment blanc duhall omnisports d’Angleur.

A l’angle de celui-ci, se dresse un conifère remarquable : un

Poursuivons notre grimpette jusqu’ausommet, et suivons le GR dans sa

courbe à 180 degrés vers la gauche.

Après une trentaine de mètres, àla fourche, prenons la branche degauche en suivant toujours le GRet la balise du chemin deCompostelle. Traversons unsous-bois riche en houx (Ilex aqui-folium), puis montons, à droite, unpetit sentier, toujours en suivantle GR. Arrivés à une clairière, leGR et le chemin de Compostellevirent à gauche. Quittons-les etprenons à droite (GR barré) surune vingtaine de mètres, jusqu’àapercevoir, à droite, une clairièreherbeuse. Pénétrons-y en nousdirigeant vers son flanc gauche,pour rejoindre le chemin creuxqui descend, droit devant nous.(Repère = flèche jaune sur unchêne, à gauche de l’entrée dusentier et un peu plus bas sur ladroite, le carré rouge du sentierde santé).

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séquoia géant (Sequoia sequoiaden-dron). Originaire d’Amérique duNord, où son écorce épaisse etfibreuse le protège des incendies,il peut atteindre des tailles gigan-tesques. Celui-ci s’élève à unequarantaine de mètres.

Descendons le petit escalier quinous mènera vers l’étang aux ber-ges naturelles, bordé entre autresd’aulnes glutineux (Alnus gluti-nosa) (�3 p.10). Nous voici auparc du château de Péralta, der-nière étape de notre périple.

Entouré de douves, de chatoyantsparterres de fleurs et d’élégantsalignements d’arbres et d’arbus-tes, le château de Péralta - jadisdénommé château deKinkempois - date, pour ses par-

L’élément liquide est bien représenté dans cesite classé depuis 1937, qu’on appelle encoreaujourd’hui « Théâtre de Verdure ». Les diffé-rentes pièces d’eau sont alimentées par le ruis-seau de Kinkempois, venant de la colline du SartTilman.

Séquoia géant

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Attirées par l’eau, les chauves-souris (Pipistrelleet Vespertillon de Daubenton) chassent dès lecrépuscule. On ne le répétera jamais assez :ces petits mammifères insectivores, parfaitementinoffensifs, méritent protection. Très utiles pourl’écosystème, les chauves-souris sont en régres-sion, voire, pour certaines espèces, menacéesde disparition. Apprenons à mieux les connaître,pour mieux les aider !

ties les plus anciennes, du 16e siè-cle. Plusieurs fois remanié et res-tauré, acheté en 1935 par l’an-cienne commune d’Angleur poury établir son hôtel de ville, ilabrite aujourd’hui l’échevinat desTravaux de la Ville de Liège, la mairie de quartier, ainsi que diverses activités socioculturelles.

A bientôt pour une autre

promenade au fil dumaillage vert !

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D’un coin à l’autre...Notre balade s’achève. Pour les courageux qui souhaiteraient relier cet itinéraire àcelui de « Liège, Accent nature n° 3 – de la Boverie à Cointe », c’est très simple :direction route du Condroz, puis rue d’Ougrée, qui passe sous le viaduc ferroviaire

et mène au pont-rail du Val-Benoît. De là, on peut suivre l’itinéraire n° 3,soit en direction de Cointe, soit, à rebours, vers le Palais des Congrès.

Fréquence des busDe Chênée...

� Arrêt pont du Lhonneux (rue du Presbytère)Ligne 33 (terminus place de la République Française)

semaine : toutes les 17 minutessamedis : toutes les 19 minutesdimanches et jours fériés : toutes les 20 minutesjours non scolaires : toutes les 20 minutes

� Arrêt Chênée-Gare (rue de la Station)Ligne 31, 31/ (terminus place de la République Française)Ligne 30, 30/, 64, 65, 65/ (terminus place de l’Opéra)

semaine : toutes les 11 minutessamedis : toutes les 14 minutesdimanches et jours fériés : toutes les 27 minutesjours non scolaires : toutes les 25 minutes

D’Angleur....� Arrêt place Andréa Jadoulle

Ligne 26 (terminus place de la République Française)semaine : toutes les 15 minutessamedis : toutes les 25 minutesdimanches et jours fériés : toutes les 26 minutesjours non scolaires : toutes les 20 minutes

Ligne 377 (terminus place de l’Opéra)semaine : toutes les 30 minutessamedis : toutes les 43 minutesdimanches et jours fériés : toutes les 90 minutes

� Arrêt rue du Vallon (en face du n°22 et de l’école)Ligne 26 (terminus place de la République Française)

semaine : toutes les 15 minutessamedis : toutes les 25 minutesdimanches et jours fériés : toutes les 26 minutesjours non scolaires : toutes les 20 minutes

� Arrêt Mairie d’Angleur (angle rue Vaudrée - rue du Val-Benoît)Ligne 26 (terminus place de la République Française)

semaine : toutes les 15 minutessamedis : toutes les 25 minutesdimanches et jours fériés : toutes les 26 minutesjours non scolaires : toutes les 20 minutes.

i Info TEC : 04 361 94 44 – www.tec-liege-verviers.be

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Carnet d’adresses �Association de valorisation del’Ourthe et de son canalRue François Paquay, 38, 4031 Angleur.04 343 52 55 – 0495 48 22 [email protected]

�Comité de quartier du Bois Saint-Jacques (Angleur)Jean Chenut, rue du Vallon, 49, 4031 Liège-Angleur04 365 72 76 (p) – 04 336 72 76 (b)[email protected]

�Comité de quartier Chênée-CentreRaymond Drecogna, rue de Chèvremont, 26, 4032 Chênée04 367 05 18 – 0485 29 09 89

�Comité de quartier Chênée-LhonneuxJoëlle Mehlen0498 69 31 [email protected]

☺En savoir plus ?

�Comité de quartier Chênée-ThiersSerge Scory, rue Hodeige, 37, 4030 Liège-Grivegnée 04 365 62 62 (p) – 02 773 21 33 (b)[email protected]

�Ligne 38 – balade en boucle 9 KmRené Budo 04 367 30 80(ou via le PCDN de Liège)

�Maison du Tourisme des Thermeset Coteaux asblParc des Sources, 4050 Chaudfontaine 04 361 56 [email protected]

�Natagora LiègeRue Fusch, 3, 4000 Liège04 250 95 90www.natagora.be

�Réserve naturelle du Sart Tilman04 366 20 44www.liege.be/[email protected]

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Ouvrages recommandés�Cuppens, Alphonse :« Angleur autrefois »Ed. Noir Dessin Production, 2005

�Lejaxhe, Jean-Louis« Chênée autrefois »Ed. Noir Dessin Production, 2005

�Carte cyclo-pédestre Liège (gratuit) 04 222 20 [email protected]

�« En route vers la Ligne 38 » -(dépliant gratuit)Maison du Tourisme du Pays de LiègePlace Saint-Lambert, 35, 4000 Liège - 04 237 92 [email protected]

�Brochure « Au-delà de la Ligne 38 »- Ed. Les Chemins du Rail - 081 65 75 [email protected]

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Texte : Christiane Close (Cellule Environnement)

Photos : A. Batteux, C. Close, R. Dumoulin, J. Fouarge, O. Gaubert,

L. Gilson, J-M.Michalowski, M. Philippot et B. Stassen

Dessins humoristiques : Thierry Schommers (asbl Au bout du crayon)

Dessins : Éducation-Environnement asbl et C-H.Born

Graphisme : Anne Batteux (Éducation-Environnement asbl 04 250 75 12)

LiègeCe petit guide est le quatrième d’une collection qui se complétera au fil des mois.

La prochaine édition paraîtra au printemps 2007.

Si vous souhaitez en être averti(e), si vous avez envie de participer à des balades guidées

dans les espaces verts de Liège et de sa périphérie, ou de participer à des actions de sauvegarde de notre

patrimoine naturel, communiquez-nous vos coordonnées. Vous recevrez régulièrement le « PCDN News »,

qui vous tiendra informé(e) des activités.

ÉCHEVINAT DE L’URBANISME, DE L'ENVIRONNEMENT ET DU TOURISME DE LA VILLE DE LIÈGE

Cellule Environnement94 Féronstrée 4000 LIÈGE

04 221 93 73 – 04 221 92 41 – 04 221 92 58Fax 04 221 92 56

[email protected] ou [email protected] de la Ville de Liège : www.liege.be

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Cette brochure est réalisée dans le cadre du Plan Communal de la Nature de Liège (PCDN)avec l’aide du Ministère de la Région wallonne pour l’Environnement

Editeur responsable : Michel Firket, 32 rue César Franck 4000 LIÈGE.

Printemps 2006

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Au rythme de nos pas...

Déjà parus :1 Du Jardin Botanique à la Chartreuse

2 De la Chartreuse à Fayen-Bois3 De la Boverie à Cointe

Amoureux de lignes vertesentrons dans les paysages !

Goûtons l’ambiance magiqueJouons les corsaires

Profitons d’un théâtre de verdureau coeur de nos racines...