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CE SUPPLÉMENT GRATUIT DE LA LIBRE GAZETTE DE LIÉGE ET DE LA DERNIERE HEURE/LES SPORTS-LIÈGE EST RÉALISÉ PAR LA SA IPM ET N’ENGAGE PAS LA RÉDACTION MERCREDI 27 JUIN 2012 Stéphane Moreau, Bourgmestre d’Ans Georges Pire, Député provincial en charge de la Qualité de vie et de l’Environnement Michel Firket, Echevin liégeois du Développement durable N° 46 - JUIN 2012 ANS QUI BOUGE, ANS QUI S’EMBELLIT ! DOSSIERS “DÉVELOPPEMENT DURABLE” “ENSEIGNEMENT, FORMATION, COMPÉTENCES”

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supplément Liège ECO

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CE SUPPLÉMENT GRATUIT DE LA LIBRE GAZETTE DE LIÉGE ET

DE LA DERNIERE HEURE/LES SPORTS-LIÈGE EST RÉALISÉ PAR LA SA IPM

ET N’ENGAGE PAS LA RÉDACTIONMERCREDI 27 JUIN 2012

Stéphane Moreau,

Bourgmestre d’Ans

Georges Pire,Député provincial en charge de la Qualité de vie et del’Environnement

Michel Firket,Echevin liégeois duDéveloppementdurable

N° 46 - JUIN 2012

ANS QUI BOUGE, ANS QUI S’EMBELLIT !

DOSSIERS“DÉVELOPPEMENT DURABLE”

“ENSEIGNEMENT, FORMATION, COMPÉTENCES”

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Institution perpétuellement en mutation afinde mieux encore rendre service à la popula-tion, la Province de Liège s’est dotée, en 2010,d’un Département Développement durable.

UN PLAN PROVINCIAL POUR L’ÉNERGIELe Député provincial Georges Pire, Vice-Président du Collège provincial et notammenten charge de la Qualité de la vie et del’Environnement, explique : « Ce départementregroupe en fait 5 services provinciaux apparem-ment parfois assez différents mais tous intime-ment liés à l’environnement, à l’énergie, à l’avenirde notre planète. »

Dès 2006, la Province de Liège avait déjàlancé un “Plan provincial pour l’énergie”,dont la mise en œuvre allait nécessiter lacréation du Service Provincial d’Informationsur l’Environnement et l’Energie (SPIE²). «Celui-ci est chargé de mettre sur pied les actionsprovinciales à mener sur le terrain dans lesmatières environnementales et énergétiquesainsi que de la communication interne etexterne sur ces matières, explique Georges Pire.À son actif, de nombreuses participations à dessalons et événements, la diffusion de plus de150.000 documents d’information ainsi queplusieurs campagnes marquantes de sensibilisa-tion. »

MOBILITÉ DURABLE, AGENDA 21, SAMI ET COURS D’EAUUn Service de la Mobilité durable est égale-ment intégré au département, avec pour objec-tif principal (déjà bien avancé) la créationdans diverses communes de la Province de par-kings d’EcoVoiturage. « Notre DépartementDéveloppement durable œuvre aussi à développerun Agenda 21 provincial afin de créer des auto-matismes et des réflexes, d’abord en interne ausein du personnel provincial et qui, à terme,devrait notamment permettre à la Province de sedoter d’un système de management environne-mental (SME). »

Outre un Service d’Analyse des MilieuxIntérieurs (SAMI, qui vise à étudier les habita-tions suspectes de receler des éléments nuisi-bles à la santé des occupants sur appel de ceux-ci avec l’aide de leur médecin-traitant), ledépartement a également dans ses compé-tences la gestion de nombreux cours d’eau(techniquement réputés “de 2e catégorie”),soit un millier de km de ruisseaux. GeorgesPire : « En la matière, notre mission première estde nous assurer du bon écoulement des eaux eneffectuant les travaux d’entretien, de curage et deréparation, ce qui permet de réduire les risques etles dommages liés aux inondations. »

On le voit, pour la Province de Liège, le déve-loppement durable n’a rien d’un simple slo-gan…

POUVOIR DE PROXIMITÉ PAR EXCELLENCE, LA PROVINCE DE LIÈGE A FAIT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE L’UNE DE SES

PRIORITÉS. À L’INITIATIVE DE SON DÉPUTÉ PROVINCIAL GEORGES PIRE, ELLE DISPOSE DÉSORMAIS D’UN DÉPARTEMENT

DÉVELOPPEMENT DURABLE PARTICULIÈREMENT DYNAMIQUE. IL S’EST NOTAMMENT FAIT REMARQUER PAR DE NOM-

BREUSES ACTIONS CONCRÈTES ET CAMPAGNES DE PROMOTION.

PROVINCE DE LIEGE

DÉPARTEMENT DÉVELOPPEMENT DURABLE

TÉL. : 04/220.71.62

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE AU CŒUR DE LA DYNAMIQUE PROVINCIALE

Des campagnes de sensibilisation efficacesAu sein du Département Développement durable, le Service Provincial d’Information surl’Environnement et l’Energie constitue une vitrine particulièrement efficace pour guider lescitoyens vers un cadre de vie plus agréable, plus sain, plus durable.

À cette fin, ce service a développé depuis une demi-douzaine d’années une série de campagnesde promotion d’abord testées en interne à la Province puis élargies au grand public. « Basées surdes gestes simples au quotidien, elles rencontrent un véritable succès, preuve que les citoyenssont eux aussi demandeurs de devenir acteurs quotidiens du développement durable », se féli-cite le Député provincial Georges Pire, qui a lancé l’opération.

“Je quitte ! J’éteins !”, “Je m’arrête ! J’éteins mon moteur !” et “Je trie ! Je lègue une planètepropre !” sont les thématiques développées lors de ces campagnes successives, récemment pro-longées par la brochure “Les petits gestes du quotidien pour un environnement plus sain”.

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Administrateur délégué: François le HodeyDirection des ventes publicitaires: Emmanuel DenisHenry VisartTél.: 02/211.29.59 – Fax: 02/211.29.97E-mail: [email protected] IPM - Liège ECO 26,Bld d’Avroy – 4000 -LiègeCoordination rédactionnelle: Eric Wiertz - Riton S.A.0495/88.07.78 - [email protected] commercial:Marie-France Ravet - Tél. +32 497 313 978E-mail: [email protected] Jamar - Tél. +32 483 66 15 69E-mail: [email protected] en page: plizz.be

Impression: SODIMCOEditeur responsable: RGP division de la S.A. IPM79, rue des Francs - 1040 Bruxelles

Couverture: Commune d’Ans© - Province de Liège,D.R.

Crédits photographiques: Commune d’Ans, Province de Liège, Orhan Okay, © Experience Foo, B. Devoghel, D.R.

Toute reproduction totale ou même partielle est strictement réservée à l’éditeur.

Le contenu de cette édition n’engage pas la rédaction.

Et si, finalement,Astana l’avait dans le baba ?Allez, on va vous l’avouer : nous qui nous montrons, depuis que la candidature a été lancée, chaudpartisan du projet Liege Expo 2017 au point d’afficher fièrement son logo en une de notre sup-plément, nous donc, abusons parfois dans de dossier de la bonne vieille méthode du docteurCoué. En gros : « À force de se dire qu’on décrochera cette exposition universelle, on ne sait jamais, surun malentendu… »

Comme tout le monde, ou presque, nous nous disons en effet que, malgré nos indéniables atouts,les Kazakhs d’Astana, nos seuls concurrents, en ont un que nous n’avons pas, et de taille : l’argent,le flouze, le pognon, les pépètes, les talbins,… En un mot comme en cent : le gaz et le pétrole àprofusion, qui permettent tous les excès, toutes les audaces. « Tous les coups fourrés », sommes-noussans doute plusieurs à penser.

Et bien là, franchement, depuis que nos autorités sont tout dernièrement allées plaider notre dos-sier à Paris, au Bureau international des expositions, depuis aussi qu’une délégation de sages aété reçue sur nos terres liégeoises et que même des journalistes kazakh sont venus s’émerveillersous les ors, dorures et moulures de notre palais provincial, nous recommençons à y croire fran-chement. Et là où certaines autorités liégeoises nous répondaient parfois d’un sourire entendulorsque nous leur demandions « Franchement, on a une chance ? », celles-là même semblent gon-flées à bloc, et plus que de façade !

Au moment où vous lirez ces lignes, ce mercredi 27 juin, il n’y aura que 147 fois dormir avant desavoir. De sortir le champagne. Et de se dire que, nous Liégeois, pouvons aussi gagner et organi-ser autre chose que des foires au boudin. Demandez à ASO, organisateur du Tour de France (dontle départ, pour les immenses distraits, se donnera ce samedi de l’avenue Rogier), si Liège est siplouc que cela…

Éric WiertzCoordinateur rédactionnel

DOSSIER “COMMUNE D’ANS” 4- S. Moreau : « Ans qui bouge, Ans qui s’embellit ! » 4

- Une terre naturelle d’entreprise et de commerce 8

- Une authentique dynamique transversale 10

DOSSIER “DÉVELOPPEMENT DURABLE” 14- Un bilan carbone pour Liège ! 14

- La Province booste l’écovoiturage 16

- Eau : 1,6 milliards € d’investissements dans les 10 ans ! 19

- Une formation nature à la portée de tous 21

- “Tous vélo-actifs” : 16 entreprises optent pour le vélo ! 22

DOSSIER “ENSEIGNEMENT, FORMATION, COMPÉTENCES” 24- Autorités et secteurs ensemble pour l’emploi et la formation 24

- Vidéo d’entreprise et formation professionnelle 26

- 3es cycles : le salaire n’est pas tout… 27

- Un master peut en cacher un autre 28

Rubrique “Parlons reconversion” 29

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LLiège ECO : Monsieur le Bourgmestre, ilest indéniable qu’Ans bouge, qu’Anss’embellit. Quelle est la philosophie géné-

rale qui soutient votre action communale ?Stéphane Moreau : Toutes les actions que,avec mes collègues du collège communal,nous pouvons actuellement mener décou-lent de notre déclaration de politique com-munale, qui dégageait 15 axes prioritaires et75 points précis. De la sorte, nous nous ins-crivions en grande partie dans la continuitéde la dynamique qui a valu à Ans de connaî-tre la métamorphose qu’on lui reconnaît jepense de manière unanime. Cependant,

cette déclaration de politique communaleproposait également de nouvelles pistes,notamment en matière de démocratielocale.

LgE : L’image générale de votre commune estfortement marquée par d’importants effortsd’aménagements urbains, de structurationdu territoire.SM : C’est une politique entamée depuis denombreuses années et que j’ai d’ailleurs eul’honneur de concrétiser sur le terrain dèsl’année 2000 lorsque je suis devenu échevin

de l’Urbanisme et de l’Aménagement duterritoire. Cette dynamique n’était cepen-dant en rien l’effet du hasard. Pour savoircomment améliorer le cadre de vie quoti-dien des Ansois, nous nous sommes baséssur des études fouillées, sur une analysescientifique de la situation. De la sorte, nousavons pu déceler quels étaient les atouts etles points forts de notre territoire mais aussises faiblesses, ses manquements. Nous noussommes donné des lignes directrices etavons pu ainsi créer un “Ans nouveau” toutle long de son territoire.

LgE : Pour les Liégeois, l’entrée de votre com-mune, c’est tout d’abord la fameuse “côted’Ans”…SM : De part et d’autre de la rue WalthèreJamar s’ouvrent en effet les Coteaux d’Ans,un vaste périmètre qui s’inscrit dans la conti-nuation du bâti de la Cité ardente. Ce quar-tier, qui ne couvre finalement qu’un quin-zième de notre territoire communal mais oùhabite près d’un Ansois sur 4, devait êtreprioritairement redynamisé.Pour ce faire, nous avons réussi à le fairereconnaître en tant que périmètre de réno-

vation urbaine par le gouvernement wallon,ce qui induisait d’importantes sources definancement. Après une analyse fine despotentialités et des imperfections de cequartier, de ses caractéristiques intrin-sèques, tant historiques que sociales, écono-miques ou culturelles, nous avons pu déga-ger des priorités, des pistes d’action desti-nées à embellir le cadre de vie des habitants,le rendre plus attrayant, plus attractif, plusagréable. Par effet domino, les habitants onteu alors envie de rénover leur logement,d’agrémenter leur façade. Une manière de faire que nous avons appli-quée tout particulièrement aux Coteauxd’Ans mais qui a également fait ses preuvesdans les autres quartiers de notre commune.

LgE : Quelles sont les interventions majeuresà réaliser dans les Coteaux ?SM : En progressant le long de la rueWalthère Jamar, le premier espace public detaille que l’on rencontre sur notre droite estla place Nicolaï, un lieu symbolique pourbien des Ansois puisqu’elle fut longtemps lesiège de l’administration communaled’avant la fusion des communes.

Le Bourgmestre Stéphane Moreau : « Une structuration entièrement réussie ! »

Depuis plusieurs années maintenant, la commune d’Ans s’est lancée, avec le soutien des fonds

FEDER et de la Wallonie, dans une dynamique assez remarquable de développement urbanis-

tique, d’aménagement du territoire bien compris, de soutien à son commerce et à ses entre-

prises. Une énergie de tous les instants qui porte pleinement ses fruits alors que le bourgmes-

tre Stéphane Moreau ne manque toujours pas de projets.

La place du Cimetière va connaître une mutation radicale

Stéphane Moreau, bourgmestre d’Ans

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Dès l’entame de nos efforts de réhabilitationurbanistique globale de notre commune, nousnous sommes attachés, parmi nos premièrespriorités, à cette place Nicolaï. Nous y avonsentamé une opération de revitalisationurbaine, qui, menée en collaboration avec lesecteur privé et les pouvoirs publics, a permisd’y installer un nouvel immeuble à apparte-ments privés, des commerces et un parkingpublic. Mais en dix ans, force est de constater que,suite à des dégradations regrettables maisbien réelles, une rénovation de la place est ànouveau nécessaire, histoire de lui rendre soncôté esthétique et de permettre aux Ansois detout âge de se réapproprier les lieux.

Dans la foulée, c’est tout l’environnementdirect de cette place qui va connaître unenouvelle jeunesse avec l’éradication de plu-sieurs chancres urbains. Ainsi, de nouveauxlogements seront construits à l’emplace-ment de l’ancienne salle “Ans Palace” etl’annexe de l’école Fernand Meukens serabientôt transformée en maison de quartier.

En outre, c’est de cette place Nicolaï quedémarre la rue du Cimetière. Une artèrelongue, déstructurée, délabrée, ouvrant surde nombreuses rues adjacentes mais dontle rôle est incontestablement structurant,surtout qu’elle est située à proximitédirecte du futur parc des Coteaux d’Ans. Jeme suis personnellement investi afin que leprojet d’amélioration de la rue duCimetière (et de la place du même nom,située en son milieu) soit repris dans la pro-grammation FEDER 2007-2013 ; il me sem-blait en effet capital de rendre à ces lieux àla fois un caractère plus fonctionnel pourles riverains et plus agréable pour lesAnsois. Vous pouvez me croire, le renouveausera total, avec notamment une toute nou-velle place piétonne. Chacun pourra s’enrendre compte d’ici la fin de l’annéepuisque les chantiers devraient être clôtu-rés à cette date.

LgE : Vous évoquiez un futur parc des Coteauxd’Ans. Qu’en est-il ?SM : Effectivement, au sommet de la rue duCimetière et donc des Coteaux d’Ans, se

cache, en pleine zone urbanisée, une granderéserve de terrains d’environ 7 ha, partielle-ment en friche. La configuration du terrainempêche quasiment toute construction et

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Une nouvelle piscine très attendueCela fait plusieurs années maintenant que la commune d’Ans a entamé une réflexion quant à larénovation de sa piscine communale de la rue Walthère Jamar. Il est cependant très rapidementapparu que, vu les normes actuelles imposées par la Région wallonne, les coûts d’une éventuellerénovation auraient rendu le projet impossible.Dès lors, les autorités ansoises se sont tournées vers la Région pour solliciter un subside pour laconstruction d’une nouvelle piscine. Un subside obtenu, et important puisque de 2,5 millions €.C’est la régie communale AnSports qui fut chargée de lancer le marché public finalement attri-bué à l’architecte français Jean-Michel Ruols, associé pour l’occasion au bureau belge DDV. « Cetarchitecte est une véritable pointure dans son secteur, et tout particulièrement en ce qui concerne lespiscines, se réjouit le bourgmestre Stéphane Moreau. Il a ainsi notamment participé aux développe-ments aquatiques du Parc Astérix et compte des dizaines de références en France, à la Réunion, l’îleMaurice, au Canada, à Dubaï ou en Inde avec des centres thermoludiques, des parcs aquatiques et bienentendu des piscines. Particulièrement soucieux de mêler rentabilité économique et souci environne-mental, il est aussi internationalement reconnu pour sa créativité.»Le site retenu pour la future piscine est situé à proximité directe du pont passant sur l’autorouteà Loncin et du hall des sports Henri Germis. Habillé de bardages aux nuances de gris, le nouveaubâtiment, aux lignes extrêmement pures, présentera une toiture dont le mouvement oscillerad’une hauteur de 3 à 10 mètres. Il abritera deux bassins dont les cuves seront en inox, un procédéqui évite le décollement des pavés. « L’auteur de projet a également privilégié une démarche HQE (haute qualité environnementale), avecnotamment une toiture en partie végétalisée, le traitement des eaux pluviales et une isolation extrême-ment performante », souligne encore Stéphane Moreau.Un bourgmestre qui n’hésite pas à avancer le coût total de l’investissement : 6,5 millions €, dont4 sur fonds propres : « Même si la somme paraît importante, elle permettra aussi des économies subs-tantielles par rapport à nos installations actuelles. En outre, cette piscine profitera à toute la popula-tion ansoise et des environs. »

Projet de la place Brignoule

Vue nord de la nouvelle piscine communale.

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c’est finalement tant mieux : avec le soutiendes fonds régionaux et européens, nous allonsdonc créer le parc public des Coteaux, quisera notamment voué à l’éco-pédagogie maisaussi, bien sûr, à la flânerie et à la découverted’un paysage réellement étonnant.

LgE : Avec ces nouveaux Coteaux, c’est un véri-table quartier de vie qui est en train d’êtrecréé…SM : Vous ne croyez pas si bien dire puisqued’autres interventions vont compléter la réno-vation totale de cette partie importante denotre territoire. Je pense ainsi, au-delà dufutur parc, au futur quartier du Haut-Douy,qui jouxtera la cité Lonay. Il s’agit là d’unvaste projet immobilier privé qui donnera

une nouvelle vie à ce qui n’est aujourd’huique des terrains vagues. Et grâce à la Régionwallonne et à son mécanisme de revitalisationurbaine, des aménagements urbanistiquespourront être réalisés dans la foulée commel’élargissement de la rue des Trois Rois etl’aménagement d’une place au centre d’unefuture promotion immobilière, que nousavons tenu à garder à taille humaine.

Face à notre actuelle piscine communale,nous sommes aussi en train de finaliser l’amé-nagement du site de la Paire Bouille. Cetendroit recèle l’une des sources de la Légia,que nous tenons absolument à mettre envaleur par la création de tout un jeu de bas-sins, de chutes et de jets d’eau. L’effet sera

spectaculaire et donnera un cachet unique àce nouvel espace de convivialité.Enfin, à la limite des Coteaux et du plateau, laplace Brignoul est en train de renaître, à nou-veau avec le soutien de l’Europe et de laWallonie. Nous allons enfin pouvoir rendre àcette place de la cohérence, de la sociabilité,de l’esthétique aussi avec notamment unefontaine, un imposant escalier en pierre detaille et, au centre de l’esplanade, une struc-ture pavillonnaire de métal et de verre.

LgE : Nous voici arrivés sur le plateau qui a, lui,connu déjà de très nombreux aménagements.D’autres sont-ils encore prévus ?SM : Il est vrai que le plateau d’Ans d’au-jourd’hui n’a plus rien à voir avec celui qu’ilétait il y a une quinzaine d’années ! Mais l’œu-vre peut encore être parfaite, et c’est ce à quoinous nous attachons aujourd’hui.

Le plateau constitue l’axe majeur, l’épine dor-sale, de notre commune. C’est là que ce seconcentre une bonne part de l’activité com-merciale et économique, avec tout ce que celapeut induire en matière de mobilité. L’un denos grands projets actuels a incontestable-ment trait à la restructuration intégrale detout l’espace Monfort, situé à l’arrière de laCense Monfort, ce bâtiment désormais magni-fique, dernier vestige de l’activité agricole dupassé, et qui accueille aujourd’hui plusieursservices à la population.

À quelques mètres, sur la droite s’ouvre lequartier Monfort. Interdépendants et pleine-ment complémentaires, ce sont en fait troisprojets FEDER qui y sont menés : la restruc-turation de la rue Monfort et des espacesadjacents, la création de liaisons entre leRAVeL et les quartiers environnants ainsi quel’aménagement d’un nouvel espace publicsitué face à l’école de la rue Monfort.Fréquentation intensive, vitesse élevée desvéhicules, aménagements de mobilité doucepeu développés,… : il faut avouer que la rueMonfort est assez inadaptée aux fonctions devoie de transit et de desserte locale qu’elleremplit aujourd’hui, d’autant plus qu’elleabrite en outre une école, une bibliothèque,un club de basket, des maisons d’habitation,des entreprises dont un bureau de poste prin-cipal,… En profitant des opportunitésoffertes par le RAVeL existant (mais actuelle-ment, pas optimalement mis en valeur), encréant des connexions sécurisées avec la voi-rie, la friche actuelle se muera en un nouvelespace de vie et de détente, jouant qui plusest un effet de tampon de verdure bienvenu.Parallèlement, depuis la nationale 3 jusqu’àla rue d’Othée, plusieurs chantiers d’impor-tance seront réalisés : la création d’un parkingde 80 places, l’aménagement d’un espace vertface à l’école et le réaménagement de terrainsactuellement laissés à l’abandon en borduredu centre d’affaires Gilles Magnée. Et dans lafoulée, de nouvelles voiries de percementpourraient être créées, en partenariat avec laSPI.

Xhendremael : un village préservé et qui le resteraTout à la pointe nord de la commune d’Ans, se trouve le très charmant village de Xhendremael,qui a réussi à préserver son caractère rural. « Un caractère que, comme les villageois eux-mêmes,nous tenons par-dessus tout à conserver, insiste le bourgmestre Stéphane Moreau. Nous sommes parexemple particulièrement attentifs à la nature des nouvelles constructions ou des rénovations de bâti-ments qui peuvent y être menées. »Cependant, Xhendremael comporte aujourd’hui deux espaces déstructurés auxquels les autori-tés ansoises sont décidées à s’attaquer. « Ainsi, la place Vanhove doit être réaménagée, en concerta-tion, et retrouver son rôle fédérateur. »Le sort de l’ancien complexe de l’IPAL doit lui aussi être arrêté. « L’assainissement et la reconver-sion du site font l’objet de toute notre attention, insiste encore Stéphane Moreau. Je tiens à préciserque, dans ce cas également, toute option d’aménagement sera concertée avec les habitants afin qu’ilspuissent se réapproprier l’espace et décider du devenir de leur cadre de vie. »

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Le projet d’aménagement du futur parc des Coteaux, encore susceptible de modifications

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LgE : Plus loin sur la rue de l’Yser, demeurecurieusement ce qui pourrait ressembler à unchancre, la Caisserie. Quelle destination luidonnez-lui ?SM : Vous avez tout à fait raison. Derrière lepignon de la Caisserie liégeoise, se cache unevaste zone, aujourd’hui abandonnée, d’ate-liers. Alors que ce quartier a déjà fait l’objetd’aménagements importants (avec la rénova-tion totale de la rue Maréchal Foch notam-ment), il est évidemment hors de questionque la Caisserie se transforme en chancreurbain. Après avoir assaini le site, un parc centralarboré reliant les îlots d’habitat, une verdura-tion respectueuse du patrimoine architecturalindustriel, des connexions inter-quartiers, unecontribution à l’amélioration de la qualité del’air ambiant seront mis en œuvre. Lesanciennes colonnes métalliques (qui faisaientpartie d’un bâtiment de la vieille gare desGuillemins) seront conservées dans un butmémoriel, cette caisserie ayant été jadis uneentreprise réputée de par la monde.La sécurité sera assurée et, en soirée, le parcsera fermé au public. Enfin, vu leur état dedélabrement, les deux habitations faisant par-tie du site seront à terme démolies et recons-truites, non pas à l’identique, mais d’unemanière plus “conceptuelle”…Après une première étape de désamiantage,le démontage des toitures et des structures ad’ores et déjà été entamé.

LgE : Et le quartier de Loncin ? Est-il lui aussiconcerné par des projets d’aménagement ?SM : “LE” grand projet dans ce quartier, etmême pour toute la commune, est évidem-ment celui de la nouvelle piscine. Un investis-sement essentiel à l’architecture étonnanteaux lignes futuristes et qui s’inscrira pleine-ment dans une démarche environnementale(voir encadré).Par ailleurs, Loncin fait aussi l’objet de toutesnos attentions. Une première phase de revita-lisation a déjà été à bien autour de nouveauxlogements de standing et l’aménagement denouveaux espaces publics va pouvoir égale-ment être mise en œuvre. L’ambition est clai-rement de rendre au cœur de Loncin uneimage de centre urbain lisible et convivial. Un autre coin de Loncin va également êtremétamorphosé : le quartier Vandervelde oùest prévue la création d’une nouvelle placepublique entourée du nouveau complexe delogements.Et puis, l’école des Tilleuls va égalementconnaître une extension : nous en profiteronspour revoir totalement ses abords afin, à nou-veau, d’y créer un espace plus convivial etplus ouvert que la population pourra mieuxs’approprier.

LgE : Et Alleur ? Et Xhendramel ?SM : Vous le savez, le centre historiqued’Alleur a déjà fait l’objet d’une toute nou-velle structuration, qui est actuellement pour-suivie. Nous y avons aménagé de nouveauxespaces de vie (dont la place des Anciens

Combattants, aujourd’hui partagée par lespiétons et les modes doux) et la création duparc Philosophique est objectivement unevéritable réussite. alors que nous sommes entrain de finaliser la réhabilitation du parkingderrière le centre culturel, nous n’allons pastarder à mettre en œuvre la sécurisation desabords de l’école Saint-Vincent ainsi que lespartenariats public/privé qui permettront, viales opérations de revitalisation, d’achever lanouvelle structuration de l’espace.

Vous me parliez aussi de Xhendremael, un vil-lage que je considère comme un véritablefleuron. Notre volonté est clairement d’y pré-server la ruralité tout en y assurant les indis-pensables aménagements urbanistiquesattendus par la population (voir encadré).

LgE : Avec le panorama que vous nous avezdressé, on peut affirmer qu’Ans est toujoursune terre de chantiers !SM : Effectivement, et ce pour le mieux-vivrede ses habitants ! Partout, nous tentons deredonner aux quartiers une vraie redynamisa-tion urbaine qui rejaillisse aussi sur la convi-vialité générale de notre commune, sur sonattractivité, sur ses commerces.

Et à côté des opérations ponctuelles que nousmenons aux quatre coins de notre commune,nous avons également initié des programmesambitieux plus transversaux. Je pense toutparticulièrement au “plan lumière”, ans fai-

sant partie depuis 2005 du réseau mondialdes villes lumières. Ses objectifs générauxpourraient se résumer de la sorte : économi-ser l’énergie, limiter les impacts environne-mentaux de l’éclairage tout en répondant auxbesoins de sécurité, valoriser le territoire etnos aménagements par le biais d’illumina-tions,…Mais je pourrai aussi citer notre plan de ver-duration, qui vise à créer sur notre territoirecommunal tout un maillage de poumonsverts.

LgE : Mais tous ces dossiers ne pèsent-ils pastrop sur les finances communales ?SM : Ce n’est pas le cas. Depuis de très nom-breuses années, la stratégie que nous avonspu mener est celle du recours optimal auxsubventions disponibles. Ans profite ainsi aumaximum de financements du FEDER et dela Région wallonne. La part communale denos grands dossiers d’infrastructure est le plussouvent très limitée. Ainsi, nous pouvons assu-rer aux Ansois un cadre de vie tout à faitenviable sans que pour autant nos autres dos-siers (en matière d’environnement et d’éner-gie, de sécurité, de social, de logement, desport, de culture, de jeunesse, de troisièmeâge, de petite enfance, de démocratielocale,… ) puissent eux aussi bénéficier descrédits nécessaires à leur parfait aboutisse-ment.

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Satisfaction générale pour le député provincial-président André Gilles, le députéprovincial des Sports Christophe Lacroix et le maïeur ansois Stéphane Moreau à

l’occasion de la prolongation de la convention d’arrivée à Ans de LBL.

Le final de la Doyenne à Ans, c’est resigné pour 6 ans !Entre Ans et le cyclisme, c’est une vieille histoire d’amour ! « C’est que cela fait tout juste 20 ansque l’arrivée de Liège-Bastogne-Liège, la Doyenne des classiques (l’une des plus mythiques également),connaît son arrivée à Ans », rappelle le bourgmestre Stéphane Moreau. Que d’exploits y furentcélébrés, avec notamment les triomphes de nos compatriotes, le regretté Frank Vandenbroucke(en ’99 déjà) et le régional de l’étape Philippe Gilbert, l’an dernier !Le 10 mai dernier, au hall omnisports de Loncin, la Commune d’Ans, la Province de Liège et ASO(organisateur de l’épreuve, représenté par Christian Prud’homme, également connu comme “M.Tour de France”) ont signé un important document prolongeant l’arrivée ansoise de la Doyennepour les 6 prochaines années.

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Mille cinq cents : tel est le chiffre,assez impressionnant pour une com-mune de quelque 28.000 habitants,

d’entreprises, commerces et indépendantsque compte Ans.

UN ÉTAT DES LIEUX POUR LE COMMERCE ANSOISFort de quelque 440 enseignes, le commercelocal est au cœur des préoccupations desautorités communales. « Il a connu depuis unedizaine d’années un déclin indéniable, regretteJean-François Bourlet, président du CPASmais également en charge de l’Urbanisme,des Affaires économiques, du Commerce etdes Classes moyennes. La faute sans aucundoute à la multiplication des centres commer-ciaux sur le territoire de la ville de Liège et danssa grande périphérie, y compris à Ans. C’est pour-quoi, en 2010, nous avons commandé, à l’initia-tive de notre bourgmestre Stéphane Moreau, uneétude sur le commerce ansois auprès du SEGEFA(Service d’étude en géographie économique fon-damentale et appliquée) de l’université de Liège,qui a pu compter sur la collaboration de l’ADL(agence de développement local) et notre servicecommunal des Affaires économiques. »Objectif de cet état des lieux : étudier le fonc-tionnement et l’évolution du commerce local(phase de diagnostic), émettre des recomman-dations visant le maintien et le développe-ment de la fonction commerciale (phase stra-tégique), réaliser ensuite un schéma de déve-loppement commercial, soit un outil de réfé-rence pour permettre aux autorités de pren-dre leurs décisions en la matière (phase deplan d’actions). « Nous venons tout juste de recevoir les conclu-sions de la 3ème phase, se réjouit Jean-FrançoisBourlet. L’étude du SEGEFA a notamment misen avant que Ans est un maillon qui comptedans l’offre commerciale de l’agglomération lié-geoise. Malgré la présence de nodules commer-ciaux importants à proximité, les commercesansois attirent non seulement des clients de lacommune mais également de communes avoisi-nantes, notamment les commerces du parcd’Alleur et de la zone Ans-Rocourt mais égale-ment le commerce de proximité du quartier Ans-

Station. L’étude révèle également que l’offre com-merciale ansoise est diversifiée et qu’elle comptenombre de commerces de proximité. »

TROIS AXES STRATÉGIQUES PRIORITAIRESÀ sa clôture, l’enquête universitaire suggèreun schéma de développement commercialbasé sur trois axes stratégiques prioritaires,complétés par des propositions d’actionsconcrètes pour la mise en œuvre duditschéma. Le maintien de l’activité commercialedu quartier Ans-Station tout d’abord, qui pas-sera inévitablement par la réflexion quant aurenforcement des flux rue de la Station ainsi

que par l’amélioration de son accessibilité. Lemaintien d’activités fédératrices comme lesbraderies, la foire horticole ou un marché deNoël sont également considérés comme néces-saires. «D’autres événements pourraient égale-ment être mis à l’étude, en concertation notam-ment avec l’association des commerçants,reprend Jean-François Bourlet. C’est dans cettelignée qu’un marché alimentaire hebdomadairesaisonnier a été mis en place tous les mardis de14h30 à 20h, un horaire de soirée qui sembleplaire aux nombreux chalands qu’il a déjà puattirer depuis son lancement en mai dernier. »Deuxième axe stratégique : le développementde la zone Décathlon-rue des Français., dont

IDÉALEMENT SITUÉE AU CŒUR D’UN DES NŒUDS AUTOROUTIERS LES PLUS

IMPORTANTS D’EUROPE ET BÉNÉFICIANT NOTAMMENT DU DÉVELOPPEMENT DE

LIEGE AIRPORT, LA COMMUNE D’ANS EST UNE TERRE D’ENTREPRISE TRÈS PRISÉE.

CE QUI NE L’EMPÊCHE NULLEMENT, AU CONTRAIRE, DE CONTINUER À VOULOIR

JOUER À PLEIN SON RÔLE DE PÔLE COMMERCIAL EXTRÊMEMENT IMPORTANT.

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L’ADL, un véritable partenaire économique localVous êtes un indépendant, un commerçant ou une entreprise et vous venez de vous installer surla commune d’Ans ? Vous avez un projet de création d’entreprise et vous souhaitez des informa-tions ? L’ADL d’Ans vous tend les bras !« Avec pour volonté affichée de jouer la carte de la proximité avec les indépendants, les commerçants,les créateurs de PME et autres patrons d’entreprises, la commune d’Ans s’est dotée, avec l’aide de laRégion wallonne, d’une agence de développement local (ADL), une petite équipe extrêmement dyna-mique qui renforce l’action de notre service des Affaires économiques et du Commerce », rappelle lebourgmestre Stéphane Moreau, d’ailleurs chargé de sa gestion et de son suivi au sein du collègecommunal.« Concrètement, notre ADL est un service d’accompagnement de proximité destiné à organiser et à pro-mouvoir les projets locaux à incidence économique sur le territoire de notre commune, explique poursa part Jean-François Bourlet, en charge des Affaires économiques et du Commerce. Elle a pourbut d’encourager les partenariats porteurs d’innovation et d’offrir aux acteurs locaux un appui à laconcrétisation et à la réalisation de leurs projets. »Sur le terrain l’ADL ansoise prend en charge l’assistance aux candidats indépendants et aux PMEen assurant, dans un rôle de premier guichet, l’information sur les aides publiques, les possibili-tés de financement et l’orientation vers les organismes à même de réaliser une étude de faisabi-lité des projets présentés. « Elle initie et gère également le partenariat entre les différents niveaux depouvoirs afin de coordonner des projets à retombées économiques ou favorisant la création d’emplois,poursuit Jean-François Bourlet. Après analyse, ses terrains de prédilection sont bien sûr les entreprises,les commerces et l’emploi mais aussi l’économie sociale ainsi que le développement du tourisme et dela culture. »Parmi les nombreuses actions déjà mises en place par l’ADL, on notera notamment la réalisationd’un répertoire des entreprises, commerçants et indépendants de la commune distribué entoutes-boîtes, l’organisation d’une annuelle “Journée sans voiture”, de l’action de promotion del’activité économique “Entreprendre à Ans” ou, avec la collaboration de la Maison de l’emploi etde l’Agence locale pour l’emploi (ALE), de régulières “Rencontres Emploi”, sans oublier sa par-ticipation à de nombreux projets de rénovation urbaine comme l’aménagement du quartier dela gare, la revitalisation urbaine de la place Nicolaï et de la Cense Montfort, les aménagementstouristiques du fort de Loncin ou les projets de la rénovation urbaine des Coteaux d’Ans.

Jean-François Bourlet, très actif lorsqu’il s’agit de soutenir le commerce et l’entrepreneuriat

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UNE TERRE NATURELLE D’ENTREPRISE ET DE COMMERCE

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l’action principale consistera en la modernisa-tion de la rue des Français et la restructura-tion du quartier, qui touchera également larue Jean Jaurès. « Pour ce qui est des 24 ha dela zone Décathlon, son développement commer-cial ne pourra s’envisager qu’en concertationavec les communes avoisinantes ainsi qu’avec lesacteurs potentiels intéressés par cette zone. Notreobjectif est quoi qu’il en soit d’assurer le dévelop-pement économique le plus harmonieux possibleet qui tienne compte des enjeux mis en avantdans l’étude du SEGEFA. »

Enfin, la problématique du commerce deproximité sur l’ensemble du territoire commu-nal est elle aussi considérée comme primor-diale. « Il nous faut absolument soutenir lecommerce de proximité déjà existant (à Ans-Station, sur la Nationale 3, au carrefourJaurès-Français) tout en encourageant égale-ment les propositions d’offres de proximitédans d’autres quartiers moins bien desservis àce niveau, assure encore Jean-FrançoisBourlet. En outre, dans le cadre de la clôturede l’opération de revitalisation urbaine de larue Walthère Jamar et de la place Nicolaï, l’im-plantation de services à caractère commercial

serait opportune pour la redynamisation éco-nomique de ce quartier. »Et dans les cartons de Stéphane Moreau et deJean-François Bourlet figure aussi en bonneplace le lancement de “chèques commerces” àl’instar de ce qui a déjà pu être effectué dansd’autres communes de la région liégeoise.

300 ENTREPRISES DANS LES DIFFÉRENTS PARCSÀ Ans, la plupart des 300 entreprises sont ins-tallées au sein des différents parcs d’activitéséconomiques que compte la commune. Le plus important des parcs ansois est celuid’Alleur, fort de ses 85 ha et ses 110 entre-prises. Deux autres petits parcs complètentl’offre : les zonings d’Ans (6 ha et 9 implanta-tions) et d’Alleur-Loncin Nord (8 ha et 16sociétés). Gérés par la SPI (tout comme le bâti-ment-relais de la rue de la Ferme), ces troiszonings comptent ensemble quelque 2.000 tra-vailleurs.

« D’une manière générale, constate Jean-François Bourlet, nous connaissons, comme tantd’autres communes, un problème de quasi satu-ration de nos parcs d’activités. C’est pourquoi

nous recherchons en permanence des solutionspour accueillir de nouvelles entreprises. »C’est ainsi que le promoteur Matexi a déve-loppé une extension au sud du parc d’Alleur-Loncin et qu’a été inauguré, dans la mêmezone, l’Office Park Alleur, le plus grand ensem-ble de bureaux basse énergie de toute laWallonie. Et le parc d’affaires de la rue GillesMagnée présente encore plus de 3 ha disponi-bles. « En outre, des pistes devraient être rapide-ment dégagées à Alleur-Loncin Nord, permettantde nouvelles implantations d’entreprises »,assure celui qui est aussi président du CPASansois.« La volonté de la commune est d’être au plusprès des entreprises et des entrepreneurs, ajoute-t-il encore. C’est avec cet objectif que nous venonsrécemment de relancer le club local des entre-prises en invitant les patrons de PME à un petitdéjeuner de rencontre et de travail, histoire demieux les connaître, d’entendre leurs demandesmais aussi de leur permettre de se rencontrerentre eux dans une dynamique de réseautage. »Une initiative apparemment très appréciée etqui sera reconduite régulièrement, prometJean-François Bourlet.

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L’Office Park Alleur, une authentique réussite dès son inauguration – © Atelier XV

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ANS - Marché alimentaire saisonnier (de mai à octobre)Tous les mardis de 14h30 à 20h..Dans le quartier commerçant rue de la Station. (Rond-point de la gare jusqu’ à la rue Florent Pirotte)Marché exclusivement alimentaire dé dié aux produits de boucheUne initiative de Jean-François BOURLET, Président du CPAS, en charge des affaires économiques et du Commerce.Avec le soutien de Stéphane Moreau, bourgmestre d’Ans.

Le quartier d’Ans-Station, artère commerçante s’il en est

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Au fur et à mesure de sa spectaculaireredynamisation, la commune d’Anss’est dotée d’un “nouveau” symbole

patrimonial fort en se portant acquéreur, en2005, du château de Waroux, à l’architecturecirculaire tout simplement unique en Europe.

LE CHÂTEAU DE WAROUX, MAIRIE D’HONNEUR ET PÔLE CULTURELDepuis, cet ensemble exceptionnel, tant parson bâti que par son environnement arboré, aaccueilli des centaines de mariages civils.«Mais la destinée de Waroux est surtout cultu-relle et touristique, précise Thomas Cialone,Premier échevin en charge de la Culture et duTourisme. Ainsi, de nombreuses expositions s’ysuccèdent (Folon, Rops, Rodin, la franc-maçonne-rie, Chagall et bientôt “De Renoir à Picasso”),rassemblant des milliers de visiteurs. De plus,diverses festivités grand public animent le parc,tels que les journées du Patrimoine, pour ne citerqu’elles. »

Également désormais “mairie d’honneur”(c’est là que sont reçus les invités de marquede la Commune), le château de Waroux ad’ores et déjà entamé une importante rénova-tion, menée par Thomas Cialone et son col-lègue en charge des Travaux et du Patrimoine,Grégory Philippin. Ainsi, les deux pavillons duXVIIe siècle édifiés de part et d’autre du che-min menant au bâtiment central bénéficie-ront-ils d’une réhabilitation opportune, demême que le portail lui-même. Et le bâtimentprincipal ne sera pas oublié puisque des inter-ventions ciblées sont programmées sur sesparties les plus remarquables.

25 ANS ET UN AGRANDISSEMENTPOUR LE CENTRE CULTURELAutre fierté ansoise que son centre culturel,qui fête cette année son 25e anniversaire de laplus belle des manières puisqu’il s’offre unagrandissement de ses locaux et une rénova-tion de sa toiture. « En un quart de siècle, cebâtiment implanté au cœur d’Alleur, place des

Anciens Combattants, n’a guère changé : il dis-pose toujours d’une grande salle polyvalente de600 m² munie d’une scène et d’une cafétéria, desanitaires et de deux locaux polyvalents,constate Thomas Cialone. Or, l’institution estconfrontée à un problème croissant: le manquede locaux pour accueillir les nombreuses activitésprogrammées tout au long de l’année. En effet,l’équipe d’animation s’est étoffée et l’activité s’estdéveloppée: les ateliers créatifs se sont multipliés,le nombre de groupes musicaux résidents n’acessé de croître et par conséquent, le besoin d’es-pace se fait toujours plus criant. Par ailleurs, lesconditions d’accueil des spectateurs méritent unsurcroit de confort, tout comme est nécessaire lacréation d’un WC adapté aux personnes à mobi-lité réduite, conforme aux normes actuelles. »Ainsi, pour accueillir toutes les nouvellesfonctions (réserve pour le matériel lourd, localde régie, local polyvalent pour les arts plas-tiques, billetterie, espace modulable enfaçade,… ), ce sont deux nouvelles ailes qui serévèlent indispensables, de part et d’autre dela grande salle, tout comme une toute nou-velle façade rue de la Vallée. L’investissementglobal a été chiffré à quelque 400.000 €, dontune partie subsidiée.

APRÈS LE NÉERLANDAIS, L’IMMERSION EN ANGLAISL’enseignement fait lui aussi partie des priori-tés du collège ansois. L’enseignement commu-nal à proprement parler dispose de 10 implan-tations maternelles et primaires, une offrescolaire complété par l’enseignement librefondamental (6 implantations) et secondaire,par une implantation d’enseignement spécialainsi que par l’athénée royal d’Ans. Au total,ce sont ainsi 1.850 écoliers et élèves qui fré-quentent quotidiennement l’enseignementansois au sens large.Désireuses de toujours améliorer les infra-structures scolaires communales (l’école deLoncin va ainsi connaître une rénovation trèsimportante), les autorités communales semontrent également souvent en pointe enmatière pédagogique. « Ainsi, rappelle l’éche-vine de l’Enseignement Nathalie Dubois, Ansfut, en 1999, l’une des toutes premières com-

SI LA COMMUNE D’ANS SE FAIT RÉGULIÈREMENT REMARQUER PAR SES GRANDS

TRAVAUX D’INFRASTRUCTURES OU PAR SON SOUTIEN AU DYNAMISME ENTRE-

PRENEURIAL ET COMMERCIAL, IL NE FAUDRAIT PAS POUR AUTANT EN OUBLIER

TOUTES LES POLITIQUES DE TERRAIN MENÉES PAR LE COLLÈGE COMMUNAL. DU

CHÂTEAU DE WAROUX À LA POSE DE PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES SUR LES

BÂTIMENTS COMMUNAUX, D’UNE RIGUEUR BUDGÉTAIRE ASSUMÉE À LA DOU-

BLE IMMERSION SCOLAIRE ANGLAIS-NÉERLANDAIS, D’UNE POLITIQUE SPORTIVE

GAGNANTE À DES ACTIONS EN FAVEUR DES AÎNÉS, DÉCOUVRONS QUELQUES-

UNS DES GRANDS DOSSIERS ANSOIS.

UNE AUTHENTIQUE DYNAMIQUETRANSVERSALE

Le collège communal ansois au château de Waroux. De gauche à droite : Francy Dupont (PS – Environnement, Energie), GeorgesSecretin (RCA – Finances, Budget, Tutelle sur le CPAS), Nathalie Dubois (PS – Crèche, Petite Enfance, Enseignement, Centres com-munaux de jeux de vacances), le bourgmestre Stéphane Moreau (PS – Coordination générale, Police, Etat civil, Aménagement duterritoire – grands projets/mobilité –, Agence de développement local), le Premier échevin Thomas Cialone (MR – Culture, Tourisme,Personnel, Informatique, Communication/Info/Presse), le président du CPAS Jean-François Bourlet (Urbanisme, Affaires écono-miques, Commerce, Classes moyennes), Grégory Philippin (Travaux, Patrimoine, Sports, Jeunesse) et Henri Huygen (Affairessociales, Emploi, Prévention, Santé, Logement, Troisième Âge).

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Le château de Waroux, un patrimoine réellement exceptionnel qui est également

le point culminant de la commune.

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Deux vrais pros à la tête de la régie AnSportsAVEC À SA TÊTE LE FOOTBALLEUR RAPHAEL QUARANTA ET LE PONGISTEPHILIPPE SAIVE, LA RÉGIE COMMUNALE ANSPORTS EST PROBABLEMENTLA SEULE INSTITUTION DU MÊME TYPE DANS NOTRE PAYS À ÊTRE DIRIGÉEPAR DEUX AUTHENTIQUES AU PALMARÈS ET AU VÉCU (Y COMPRISACTUEL) AUSSI INTÉRESSANTS.

Depuis 2008, la Commune d’Ans s’est dotée, ainsi que le lui permet lalégislation wallonne, d’une régie communale autonome sportive, baptiséeAnSports. C’est à elle que revient notamment au quotidien la gestion despôles sportifs communaux que sont la piscine, la plaine Gilles Magnée, lehall des sports Henri Germis et le complexe sportif François Heine, fré-quentés par plus de 50 clubs différents.

Il y a tout juste un an, AnSports s’est doté d’un duo managérial de chocavec Raphael Quaranta pour président et Philippe Saive pour administra-teur délégué. Le premier est une figure archiconnue du football liégeois,ancien pilier du RFC Liégeois, dont il fut l’arrière gauche (tant comme auStandard et à l’Antwerp) avant d’entamer avec succès une carrière d’en-traîneur dans les trois divisions supérieures. Le second est un pongiste derenom, sélectionné 253 fois en équipe nationale et affichant 20 ans deprésence dans le top-100 mondial de la discipline !

« La volonté permanente de notre régie est de garantir une qualité d’accueilde haut niveau tout en maintenant des prix démocratiques aptes à permettreà l’ensemble de nos concitoyens de pratiquer du sport dans les meilleuresconditions, expliquent ses responsables. Pour ce faire, un accent tout particu-

lier est donné aux économies d’énergie, comme cela a notamment été le casavec le remplacement chaudières et des douches à la plaine Gilles Magnée etau complexe sportif François Heine. De la même manière, tous nos nouveauxprojets sont pensés dans cette optique, de notre future piscine à notre nouveauterrain synthétique de football. »

Parmi les activités de terrain d’AnSports, il s’agit également certaine-ment de relever la collaboration à l’Académie provinciale des sports, l’or-ganisation du Summer tour AWBB (une initiation gratuite au basket pourles 6-12 ans) ou celle du championnat de Belgique de tennis pour per-sonnes à mobilité réduite.

Avec toujours en tête le leitmotiv du “sport pour tous”…

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Le TC Alleur, véritable écrin sportif

munes belges à instaurer l’immersion linguis-tique en néerlandais, à l’époque à l’écolePierre Perret I. Et dès le 3 septembre pro-chain, nous réitérons l’opération en lançantune classe d’immersion en anglais ! »La demande des parents en ce sens était forteet c’est à l’école du Tilleul que sera organiséeune première classe de première primaire,limitée à 25 élèves et placée sous la responsa-bilité d’un enseignant “native speaker”. « Lecycle immersif complet sera atteint dès 2018», précise l’échevine, qui précise aussi que lesenfants auront droit à la moitié des heures decours (soit 12 sur 24) dans la langue deShakespeare). Avis aux amateurs : les parentsintéressés sont priés de se faire connaître, auplus vite et uniquement par lettre recomman-dée, auprès de l’Administration communale,les 25 premiers candidats étant retenus.« De la sorte, nous complétons utilement notreoffre scolaire, se réjouit Nathalie Dubois. Nousavons ainsi le football à Lonay et à Pierre PerretII pour les 5es et 6es primaires, l’immersion néer-landaise à Alleur et à Xhendremael et en anglaisaux Tilleuls en attendant, je l’espère encore pourla prochaine rentrée, un projet artistique à l’écoleFernand Meukens de la place Nicolaï. »

UNE CRÈCHE COMMUNALE OÙS’ÉPANOUISSENT LES ENFANTSParmi les autres attributions scabinales deNathalie Dubois, on compte aussi notammentla Petite Enfance et la Crèche. C’est donc àelle que revient la tâche d’assurer le suivi decette institution, inaugurée en 1976 et qui,depuis, accueille chaque jour une centained’enfants de 0 à 3 ans.

L’échevine en explique une partie du fonc-tionnement : « À la crèche, sont constitués 6groupes d’enfants et donc 6 équipes de puéricul-trices, soit une équipe par groupe d’enfants.Chaque groupe vit trois années ensemble avec lesmêmes enfants et les mêmes puéricultrices.Lorsque les plus grands quittent la crèche pourentrer à l’école maternelle, chaque groupe d’en-fants avance d’un rang. Les puéricultrices termi-nent donc leur parcours de trois ans avec lesgrands et repartent avec un nouveau groupe debébés pour trois nouvelles années. Ceci est unegarantie d’équilibre, de stabilité, de bien-être etde sécurité. Un enfant s’épanouit dans la sécurité

physique et affective des liens qu’il crée petit àpetit avec la puéricultrice mais aussi avec lesautres enfants. Le rôle de notre crèche commu-nale se révèle donc essentiel mais aussi complé-mentaire à celui du giron familial. »

DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES SUR LESBÂTIMENTS COMMUNAUXOn le sait, que ce soit pour les particuliers,pour les entreprises ou pour les pouvoirspublics, les coûts énergétiques ne cessentd’exploser.

En la matière, la Commune d’Ans a pris leschoses en main de manière proactive, sonéchevin de l’Environnement et de l’EnergieFrancy Dupont se multipliant afin d’appliquerdes solutions durables comme c’est notam-ment le cas au château de Waroux et dans ses

dépendances (qui seront équipés de chau-dières à pellets), à la future piscine commu-nale ou par la mise en œuvre de systèmes effi-cients de régulation du chauffage dans lesbâtiments publics.

A Ans, on sait aussi mouiller le maillot !

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aujourd’hui surtout marquée par la mise enœuvre de notre programme d’équipement de nosbâtiments communaux en panneaux photovol-taïques, une opération menée en partenariatavec Tecteo et Ecetia, deux intercommunales lié-geoises dont nous sommes actionnaires », se féli-cite Francy Dupont. Ainsi, l’hôtel de ville, lecentre d’information sanitaire, les écoles deXhendremael et Pierre Perret I et le dépôtcommunal ont-ils été équipés en la matière. « Menée en moins d’un mois et demi seulement,cette opération doit être considérée comme unvéritable succès, assure l’échevin. Au total, cesont 433 m² de panneaux photovoltaïques quiont été placés, qui nous permettront d’éviterl’émission de pas moins de 400 tonnes de CO2dans les 15 années à venir. Quant au coût de220.000 €, il sera remboursé par les certificatsverts et l’électricité produite. »

DES AGENTS CONSTATATEURSENVIRONNEMENTAUXPar ailleurs, en matière d’environnement,Francy Dupont ne peut que se réjouir du tra-vail effectué par les trois agents constatateursenvironnementaux (ACE) qui, depuis deuxans, traquent les comportements inciviquesafin d’y mettre fin. « Leur rôle est d’améliorer le quotidien de cha-cun en donnant la possibilité d’évoluer dans unenvironnement de qualité où la propreté et le res-pect de l’ordre sont considérés comme des priori-tés », explique l’échevin de l’Environnement. La tâche de ces ACE s’articule autour de deuxgrands axes : la sensibilisation et la préven-

tion d’abord, la plupart du temps par desconseils on ne peut simples ; la répressionensuite puisque malheureusement la préven-tion ne suffit pas toujours. « C’est pour cetteraison que nos ACE sillonnent parcs et quartiersde la commune à l’affût des infractions environ-nementales. Parmi les plus constatées, les dépôtsclandestins d’immondices, le non-entretien deparcelles ou encore l’affichage sauvage représen-tent un véritable fléau. Dans ces cas, et dansd’autres d’ailleurs, des procès-verbaux sont rédi-gés et envoyés aux auteurs des incivilités, avec lapossibilité d’amendes à la clé, fixées à 50 € (déjec-tions canines, mégots de cigarettes ou déchets jetssur le sol,… ) ou à 80 € (sacs poubelles sortis sansétiquette ou de manière anticipative) et mêmejusqu’à 250 € pour des infractions plus gravescomme des dépôts clandestins ou la destructionde déchets ménagers dans son jardin, entreautres. »

JUNIOR OU SENIOR, TOUT LE MONDE A LE DROIT DEFAIRE DU SPORT !Commune sportive soumise chaque annéeaux caméras du monde entier à l’occasion del’arrivée de Liège-Bastogne-Liège, Ans estavant tout grande adepte du sport pour tous.Afin d’optimiser la gestion de ses nombreuseset remarquables installations sportives com-munales, elle s’est notamment dotée en 2008de la régie sportive AnSports et comptedepuis peu un échevin lui-même très sportifen la personne de Grégory Philippin. « Afind’inciter un maximum de citoyens, quels quesoient leurs moyens financiers ou leur âge, la

Commune a lancé deux dispositifs particulière-ment appréciés : les chèques sport et les chèquesseniors », explique-t-il.

Le mode fonctionnement du chèque sport eston ne peut plus simple : sous certaines condi-tions de revenus du ménage (variables selonle nombre d’enfants à charge), les jeunesAnsois de 6 à 18 ans peuvent être aidés finan-cièrement pour s’affilier à un club ou s’ins-crire à un stage sportif. « Non cumulable avecd’autres actions initiées par les mutuelles et leCPAS, le montant du chèque sport est équivalentau prix du stage ou de la cotisation réclamée parle club auquel l’enfant s’affilie, avec toutefois unmaximum de 25 € pour le stage et un maximumde 50 € pour l’affiliation et ce, par enfant et paran. Et le processus est strictement identique pourles seniors : il suffit de s’adresser à notre échevi-nat des Sports», précise Grégory Philippin,échevin également en charge des Travaux etnotamment très actif dans le dossier de larénovation de la place Nicolaï ou dans l’entre-tien du réseau routier communal.

“JE COURS POUR MA FORME”:SANTÉ ET CONVIVIALITÉ AU RENDEZ-VOUSAutre action à succès lancée par l’échevin desSports Grégory Philippin que le programmed’initiation au jogging “Je cours pour maforme”. « Sport à la mode s’il en est, le joggingest aujourd’hui devenu un véritable phénomènede société, avance-t-il. De nombreuses per-sonnes veulent en faire… mais les abandonset les échecs sont fréquents car le jogging estun sport exigeant dont une pratique inadé-quate peut provoquer des blessures. Tous leseffets bénéfiques du jogging peuvent êtreinversés si ce sport est pratiqué n’importecomment, sans un minimum de connaissances! Mon objectif était de donner un cadre à cetintérêt collectif pour la course à pied et d’or-ganiser une véritable sensibilisation au jog-ging basée sur un apprentissage très progres-sif : avec un programme élaboré par des pro-fessionnels du sport, avec des moniteurs quiont reçu une formation spécifique, avec la pro-tection d’une assurance au profit des partici-pants. »

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Une opposition maigrelette mais qui y croitLa situation politique ansoise, assez atypique, présente pourparticularité de ne compter qu’un seul parti d’opposition :Ecolo et ses deux sièges au conseil communal. Autant doncque le cdH et RCA mais trois fois moins que le MR et trèsloin derrière le PS et ses 14 conseillers communaux.

Une représentation faible donc mais qui refuse de fairetapisserie. « Plusieurs dossiers que nous avons initiés ont ainsiété, par principe, refusés par la majorité avant d’être présentésà nouveau par celle-ci et dès lors approuvés, affirme le conseil-ler communal Ecolo Thierry Coenen, qui cite notamment lesachats groupés de mazout ou le taxi social. La paternité des dos-siers nous importe finalement peu pourvu que les choses bougent. »

Sans dévoiler ici son futur programme, l’Ecolo ansois annonce que celui-ci sera, sans énorme sur-prise, basé sur l’environnement, l’enfance et la petite enfance, un service public fort et libre auservice du citoyen, une proximité plus grande avec la population,… « Nous revendiquons claire-ment notre ancrage à gauche et réclamons dès lors une politique sociale et participative. Et puis, si nousen appelons à plus de sagesse dans les grands travaux d’infrastructures, histoire de garder un budget àl’équilibre. »

Misant sur une situation politique qu’il juge peu claire (« Comment vont réagir les électeursRCA/cdH ? Quelle est la vraie popularité de l’équipe en place ? Le FDF, annoncé, va-t-il brouiller despistes ? »), Thierry Coenen se montre extrêmement optimiste : « Sincèrement, je pense que nouspouvons décrocher entre 4 et 6 sièges ! »

On se doute que ce pronostic sera diversement commenté dans les autres formations politiques…

Thierry Coenen voit Ecolo réaliser un excellent score électoral !

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Concrètement, la session “Je cours pour maforme” s’étend sur 12 semaines, selon un pro-gramme aussi précis que progressif. Tous lesmercredis soirs à 19h, rendez-vous est donnépour un entraînement d’une heure environ(échauffement, course, stretching) avec lesmoniteurs. Les participants sont invités àcompléter cette activité par une ou deuxséances hebdomadaires supplémentaires : àcet effet, un programme d’entraînement leurest remis pour les aider à planifier leurs sor-ties. « Avec ce programme totalement adapté, nousjouons pleinement la carte de la santé et de laconvivialité », dans un sourire conclut GrégoryPhilippin.

« LE 3E ÂGE, PILIER DE NOTRESOCIÉTÉ »La convivialité, justement, Henri Huygenconnaît. Échevin du Troisième Âge, il multi-plie les activités en faveur des aînés : excur-sions multiples et variées, redynamisation duconseil communal des seniors, rencontresrégulières et fructueuses avec les associationspatriotiques, relance des cours d’informa-tique pour les aînés,… Parmi les dernièresgrandes réussites en la matière, il s’agit sansaucun doute de pointer la fête des pensionnésd’octobre dernier qui, entre strass et pail-lettes, a rencontré un véritable succès,accueillant plus de 1.150 participants, unrecord !« Par mon expérience personnelle et profession-nelle, par mon âge également, je me sens particu-lièrement proche de cette frange grandissante dela population que l’on appelle le troisième âgealors qu’il faudrait parler de troisième et de qua-trième âges, confie-t-il. Je considère personnelle-ment que les seniors constituent un pilier essen-tiel de notre société, société à laquelle ils ont plei-nement le droit de participer. »

GARDIENS DE LA PAIX ET AGENTS DE CITOYENNETÉÉgalement échevin de la Prévention, HenryHuygen sait combien ce dernier terme peutrecouvrir de réalités parfois très différentes :« Cela fait de nombreuses années quel’Administration investit dans la prévention et

la sécurité sur son territoire, outre l’aspect pure-ment “policier” bien sûr. Que ce soit, par exem-ple, à travers ses différents projets d’aménage-ment du territoire ou par la proactivité de mespropres services, la volonté communale est defaire que les Ansois puissent vivre dans un envi-ronnement sain et sécurisant. »

Depuis sa prise de fonction, Henri Huygen,qui a aussi en charge l’Emploi et les Affairessociales, a tenu à reprendre en mains, en lesrecadrant parfois, les actions des agents tran-sitant par l’agence locale pour l’emploi(ALE), ces “gardiens de la paix” tout habillésde mauve. « J’ai notamment voulu tenir comptede l’avis de nos concitoyens quant à leursattentes face à ce service. Ainsi, ce personnel deprévention (qui ne remplace en rien les policiersmais peut leur donner des indications précieuses)a été renforcé et les heures de prestation ont été

mieux modulées, avec plus de missions en soiréeou le week-end, avec un ciblage plus précis desquartiers potentiellement plus problématiques.Dans la foulée, je vais aussi créer, toujours dansle cadre de l’ALE, des agents de citoyenneté dont

la mission sera principalement axée sur la com-munication, l’encadrement des manifestationset, lors de situations exceptionnelles, sur lesréponses à donner aux personnes les plus fragili-sées, notamment lors de canicules ou de grandsfroids. »À noter que la Commune d’Ans constitueactuellement une réserve de recrutementpour ces deux services, destinée aux chô-meurs complets indemnisés ou aux bénéfi-ciaires du revenu d’intégration sociale.

UN BUDGET ORDINAIRE EN BONIET DES INVESTISSEMENTS TRÈSLARGEMENT SUBSIDIÉSLast but not least, le seul membre du collègecommunal ansois à ne pas encore avoir eu leshonneurs de ces lignes est Georges Secretin.Pourtant son rôle est essentiel puisqu’il estéchevin en charge des Finances, du Budget etde la Tutelle sur le CPAS. « Une mission essen-tielle dont il s’acquitte avec une conscience pro-fessionnelle et des compétences tout à fait remar-quables », tient à souligner le bourgmestreStéphane Moreau.

Le budget 2012 que les deux hommes ont puprésenter dès la fin de l’exercice 2011 présen-tait un boni de quelque 300.000 € à l’ordinaire.« Aux près de 29 millions € du budget ordinaire(soit toutes les dépenses et recettes “courantes”qui font que la Commune peut fonctionner auquotidien), répondaient un budget extraordi-naire (les dépenses et recettes “exceptionnelles”qui font que la Commune peut s’améliorer ou serénover) de 19,5 millions € à séparer entre sub-sides divers (14,5 millions €) et part communalepropre (un peu moins de 5 millions €) », constateGeorges Secretin.

« La preuve que notre budget communal et les75 projets de notre déclaration de politique com-munale font parfaitement bon ménage », sourit-il, bouclant ainsi la boucle.

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Des panneaux photovoltaïques garnissent désor-mais le toit de 5 bâtiments communaux.

Un centre culturel bientôt agrandi

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En matière de développement durable,la Ville de Liège roule assurémentdans le peloton de tête. Elle est ainsi la

première ville wallonne à avoir adhéré, en2008, au processus de la “Convention desmaires pour une Europe de l’énergie dura-ble”. « Il s’agit d’un mouvement européen depremier plan, soutenu par la Commission euro-péenne et rassemblant les collectivités locales etrégionales désireuses de lutter contre le change-ment climatique et pour la mise en œuvre depolitiques énergétiques durables, expliqueMichel Firket. Elle fonctionne sur base volon-taire avec pour volonté d’atteindre et de dépas-ser l’objectif que les états membres de l’Unioneuropéenne s’étaient fixés en 2007, à savoir les“3x20” (réduction des gaz à effet de serre de20% ; réduction de la consommation énergé-tique de 20% ; 20% d’énergies renouvelablesdans la consommation finale. »

LA VILLE PREND SES RESPONSABILITÉSLes collectivités locales ont eux aussi un rôleessentiel à jouer dans l’atténuation deseffets du changement climatique, d’autantque 80% des consommations d’énergie etémissions de CO2 sont liées aux activitésurbaines. « La Ville de Liège a décidé de pren-dre ses responsabilités, assure l’échevin. Déjàdans notre projet de ville 2007-2015, j’avaisd’ailleurs insisté pour que le quatrième de sescinq objectifs stratégiques s’intitule “Prendrenotre part dans la lutte contre le réchauffementclimatique”. »Un des objectifs de la Convention desmaires est de préparer un bilan des émis-sions comme base pour le plan d’action enfaveur de l’énergie durable. Cette étape estabsolument nécessaire, elle fixe une situa-tion de référence qui sera utilisée pour cal-culer l’impact des mesures adoptées. Lesvilles signataires s’engagent à soumettre,dans l’année qui suit leur adhésion à laConvention, un Plan d’action en faveur del’énergie durable (Sustainable EnergyAction Plan – SEAP) décrivant la manièredont elle compte atteindre cet objectif.

Michel Firket : « Ce faisant, les collectivitéslocales s’efforcent de répondre à une fortedemande sociétale pour une meilleure santé,des modes de déplacement doux, plus de natureen ville, des circuits courts pour l’alimentation,une plus grande proximité entre les lieux de tra-vail, de loisirs et d’habitation, une moindre vul-nérabilité aux crises économiques mondiales,en particulier pour les populations les plus pau-vres, et la création d’emplois locaux et durables.En bref, pour une meilleure qualité de vie pourleurs citoyens. »

OBJECTIF 2020La semaine dernière, la Ville de Liège et son échevin de l’Environnement et duDéveloppement durable ont pu présenter aupublic le bilan carbone qui avait été com-mandé à d’authentiques spécialistes, l’asso-ciation momentanée formée par la sociétéwallonne Aenergyes et les experts canadiensde Golder Associés, l’un des leaders mon-diaux des services-conseils en environne-ment et en science de la Terre.« Ce que nous avons pu présenter voiciquelques jours est en fait la première phase denotre bilan carbone, qui considérait l’ensemble

des gaz à effet de serre produits sur le territoirede notre ville, tient à préciser notre interlocu-teur. Une deuxième phase, attribuée auxmêmes prestataires, s’attachera quant à elle àla réalisation de la Ville en tant que structure,qu’administration. On sait cependant que,d’une manière générale, le bilan carbone d’uneadministration ne correspond qu’à environ 5% de la valeur des émissions liées au territoiredans son ensemble. »

Pour la première phase donc, deux annéesde référence avaient été retenues : 2005, quiavait engendré le rejet de 2,975 millions detonnes de gaz à effet de serre, et 2009, où cechiffre était retombé à 2,690 millions detonnes, probablement suite au ralentisse-ment de l’activité économique. Pour lesauteurs du bilan carbone, une réduction dequelque 735.000 tonnes, doit de 25%, estpossible d’ici 2020.

Évidemment, tout cela ne se fera pas d’uncoup de baguette magique. Aeryges-Golderpréconise d’ailleurs la création d’une cellulecommunale Carbone, la mise en place d’unesociété d’économie mixte qui mettra enœuvre les projets émis par cette celluleCarbone ainsi que le lancement d’un organefinancier apte à assurer au dossier desmoyens sonnants et trébuchants. Avec à laclé un coût très important mais qui aurapour conséquence heureuse une réductionassez drastique de la facture énergétiqueglobale d’ici 2020. « Des efforts importantsdevront bien sûr être initiés, souligne encoreMichel Firket, mais des éléments comme leséconomies d’énergie généralisées dans les mai-sons (et d’ailleurs obligatoires pour les nou-velles habitations et les rénovations via le PEB,le certificat de performance énergétique desbâtiments) ou le tram devraient nous aider àbaisser sensiblement nos émissions. »

Un véritable investissement durable, que laprochaine majorité communale décidera ounon d’enclencher, en tout ou en partie…

Un bilan carbone pour Liège !La réduction des gaz à effet de serre et particulièrement du CO2 fait aujourd’hui la une de l’ac-

tualité. C’est vrai pour le monde industriel et les acteurs liés à l’environnement, ça l’est aussi

pour les citoyens (via leurs modes de déplacement et, surtout, leur logement) mais aussi pour

les pouvoirs publics. Et l’attitude de Liège en la matière est assez exemplaire, elle qui vient de

se doter d’un bilan carbone. Explications avec Michel Firket, échevin de l’Environnement et du

Développement durable de la Ville de Liège, à l’initiative de la démarche.

Avec ce bilan carbone, Michel Firket assume pleinement ses compétences d’échevin de

l’Environnement et du Développement durable

DOSSIERDÉVELOPPEMENT DURABLE

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Bien connue pour son rôle de collecte desdéchets, Sita est en réalité bien plus que celapuisque qu’elle se présente comme une “totalwaste management company”, qui, également,trie, traite, recycle et utilise les déchets collec-tés pour créer des matières premières et pro-duire de l’énergie. L’une de ses cibles priori-taires est constituée par les déchets indus-triels, même si, bien sûr, elle est également trèsactive en matière de déchets ménagers.

ÉCONOMIE CIRCULAIREAdepte de cette fameuse “économie circu-laire”, le groupe Sita est le premier acteurbelge de la gestion des déchets, fort de près de2.300 collaborateurs et de 51 sites de regroupe-ment et de traitement, une filiale de SuezEnvironnement, ni plus ni moins que le n° 1mondial de l’environnement. « Il s’agit d’atoutsincontestables, explique Jean-Pierre Deveux,administrateur délégué de Sita Wallonie. Lemarché sait très bien que Sita est à même derépondre de manière globale et professionnelle àabsolument tout problème que peut rencontrerune entreprise ou une autorité publique enmatière de déchets. »

C’est par exemple le cas avec Recyfuel, àEngis, une nouvelle usine qui traite annuelle-ment près de 85.000 tonnes de déchets indus-triels d’origines diverses appelés à générer129.000 tonnes de combustibles pour cimente-ries. « Une manière d’économiser de coûteux com-bustibles fossiles, poursuit Jean-Pierre Deveux.Et dans le même temps, la recherche se poursuitchez Recyfuel, où l’on étudie des absorbants alter-natifs, comme la boue des stations d’épuration. »De la même manière, mais en Flandre, l’usinede compostage WIPS est une belle illustration

du mouvement circulaire parfait querecherche le groupe environnemental et selonlequel le déchet ne se trouve plus en bout dechaîne mais devient une nouvelle matière pre-mière apte à produire elle aussi de l’énergie.Ainsi, WIPS traite des déchets de cuisine et dejardin avec d’autres déchets organiques pouren faire du compost, qui sert à son tour notam-ment aux cultivateurs de fruits et légumes,avec à la clé une belle économie d’émissions deCO2.Et ce sans oublier que Sita s’est aussi forgé uneréputation d’excellence en matière de gestiondes incinérateurs de déchets.

SITA WALLONIE : UNE COLLECTE ÀHAUTE VALEUR AJOUTÉEDans le sud du pays, tout le monde connaît lesquelque 300 camions de Sita Wallonie. « Avec10 sites idéalement répartis, nous couvrons eneffet l’intégralité de la région wallonne, confirmeson administrateur délégué. Avec nos 750 collabo-rateurs, nous nous sommes très majoritairementspécialisés dans la collecte des déchets : les collectesen porte-à-porte des déchets ménagers ; les collectesde conteneurs de moyenne contenance pour les

PME et le secteur Horeca ; les collectes de conte-neurs de chantiers, plus importants encore. Enoutre, pour les différentes intercommunales wal-lonnes du secteur, nous assurons le transfert deleurs conteneurs depuis leurs propres parcs àconteneurs jusqu’aux lieux de traitement. »

DES PIONNIERS« C’est au groupe Sita qu’il faut encore accorderla paternité dans notre pays de la collecte desdéchets ménagers par conteneurs à puces», pour-suit fièrement le patron wallon.

Ce sens de l’adaptabilité aux attentes du mar-ché, Sita Wallonie l’a également récemmentdéveloppé en région liégeoise, avec l’intercom-munale Intradel. Celle-ci permet à de nom-breuses communes liégeoises de profiter dés-ormais d’un système de collecte des déchetsménagers par le biais de deux conteneurs : l’undestiné aux déchets organiques, l’autre auxdéchets résiduels (le “tout-venant”). « C’est Sita Wallonie qui est chargée de la collectede ces conteneurs, avec bien sûr des camions àdouble compartiment afin d’éviter tout mélange.Cependant, certaines zones urbanisées connais-sent quelques problèmes pour que chaque ménagedispose de deux conteneurs, tout particulièrementdans les habitats groupés, les immeubles verti-caux ou dans des impasses. Avec nos partenairesque sont Intradel et les communes, nous avonsainsi développé des conteneurs collectifs (en sur-face voire enterrés) où les ménages autorisés peu-vent, par un système de cartes à puce personnali-sées, déposer leurs sacs de déchets résiduels. » C’estun camion sophistiqué muni de nombreux braset de caméras qui, sous la houlette du chauf-feur, place et replace très exactement cesconteneurs collectifs d’une contenance de2.500 ou 5.000 litres. Lancé voici un an, ce système a déjà fait sespreuves à Seraing, Amay, Saint-Nicolas ou, plusrécemment, Flémalle, avant d’autres villes etcommunes sans aucun doute.On le voit : sur la route de la gestion intégraledes déchets et, plus globalement, de l’environ-nement au sens large, Sita continue à faire lacourse en tête.

CONNAISSEZ-VOUS L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE ? C’EST CE SYSTÈME QUI PERMETÀ NOS DÉCHETS DE NE PLUS SE RETROUVER EN BOUT DE CHAÎNE MAIS DE SEMUER (APRÈS COLLECTE, RECYCLAGE ET TRAITEMENT) EN NOUVELLE MATIÈREPREMIÈRE OU EN SOURCE D’ÉNERGIE UTILISABLE PAR D’AUTRES INDUSTRIES !C’EST SUR CE PRINCIPE QUE SITA, N° 1 BELGE DU SECTEUR, FONCTIONNE, TOUTPARTICULIÈREMENT EN MATIÈRE DE DÉCHETS INDUSTRIELS MAIS ÉGALEMENTMÉNAGERS. UNE MISSION RÉELLEMENT SOCIÉTALE EN FAIT.

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Jean-Pierre Deveux, administrateur délégué de Sita Wallonie

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Parmi toutes les solutions de mobilitéavancées à l’heure où la congestion etles bouchons sont notre lot quasi quoti-

dien, le covoiturage a de plus en plus la cote.Pour rappel, le covoiturage est un mode dedéplacement où plusieurs personnes utilisentune seule voiture pour faire le même trajet(ou presque). Les avantages sont nombreux :économiques (on partage les frais de voiture,d'essence,… ), environnementaux (on réduittrafic et pollution), sociaux même (on rencon-tre d’autres personnes).

DES COMMUNES TRÈS DEMANDEUSES

Cependant, dans la pratique, le covoituragen’est pas si aisé à mettre en œuvre. Engagéedans une dynamique de développement dura-ble, la Province de Liège a cependant voulu sepencher plus avant sur la question. Comme elle en a l’habitude, l’institution pro-vinciale a d’abord incité son personnel à pas-ser au covoiturage, une initiative étendueensuite aux élèves de l’enseignement provin-cial et reprise par ailleurs par l’Université de

Liège. Pour ce faire, un outil en ligne a étédéveloppé, avec un certain succès.Mais tout adepte du covoiturage vous le dira :comme il est le plus souvent impossible de sefaire emmener au départ de son domicile, ilfaut parquer son véhicule près de grandsaxes, à proximité de sorties d’autoroute, surdes ponts,… En tout cas, dans des conditionsloin d’être idéales.« À la Province, il nous est rapidement apparuque la demande croissante de pratique du covoi-turage ne pouvait se concrétiser qu’au départd’aires d’accueil judicieusement positionnéesdans les entités communales, explique leDéputé provincial Georges Pire, notammenten charge des Travaux et de la Qualité de vieet de l’Environnement. Nous avons donc pro-posé un partenariat à chacune des 84 communesde la Province. »La réflexion menée consiste à créer sur l’en-semble du territoire provincial de petitesinfrastructures, dites d’écovoiturage, permet-tant de développer concrètement la pratiquedu covoiturage. « Le moins que l’on puisse direc’est que les communes, dont la Province consti-tue un partenaire historique et naturel, étaient

demandeuses de ce type de solution. En effet, cesont 51 d’entre elles qui ont répondu favorable-ment à notre projet. Et actuellement, 54 sites ontdéjà été retenus pour le développement de par-kings d’écovoiturage. »

UNE VINGTAINE DE PROJETS DÉJÀ À L’ÉTUDEEt l’affaire semble rouler puisqu’une petitevingtaine de projets, harmonieusement répar-tis sur le territoire provincial, sont actuelle-ment en cours et deux ou trois d’entre euxdevraient devenir réalité dans les mois àvenir. Des sites qui, bien sûr, remplissent descritères de localisation tels que la proximitéd’axes autoroutiers, de bassins de résidence etd’emploi, de l’existence de lignes de trans-ports en commun, de la visibilité du site,…« Les aires d’écovoiturage que nous proposonsaux communes de réaliser sont on ne peut pluscomplètes, poursuit Georges Pire. Unique enWallonie, ce concept proposera ainsi, en plus desplaces de parking, des aires de convivialité surlesquelles seront implantés des arrêts de bus, desbulles à verre, des boîtes aux lettres,… soitautant de services utiles au quotidien de noscitoyens. » Bien entendu, dans ce type de dos-sier transversal, la Province aura besoin de lacollaboration d’autres services publics : lescommunes elles-mêmes, s’entend, mais aussila SRWT, Intradel ou Bpost.« Et ce n’est pas tout puisque, pour autant quece soit techniquement possible, nos parkingsd’écovoiturage seront équipés d’une borne dechargement pour véhicules électriques afin departiciper au développement de cette catégorie devéhicules », ajoute le Député provincial, qui apar ailleurs lancé en 2010 un départementprovincial du Développement durable.

UN SOUTIEN TECHNIQUE ETFINANCIEROn s’en doute, la Province ne pourra assumerseule le coût total de ces nouvelles infrastruc-tures, aussi originales et utiles soient-elles.

C’EST UNE PREMIÈRE EN WALLONIE : LA PROVINCE DE LIÈGE A PROPOSÉ À SES 84

COMMUNES DE LES AIDER À CRÉER DES PETITES INFRASTRUCTURES, DITES

D’ÉCOVOITURAGE, PERMETTANT DE DÉVELOPPER CONCRÈTEMENT LA PRATIQUE

DU COVOITURAGE. ASSEZ HARMONIEUSEMENT RÉPARTIS SUR LE TERRITOIRE

PROVINCIAL, PLUSIEURS PROJETS DE CE TYPE SONT DÉJÀ À L’ÉTUDE.

LA PROVINCE BOOSTE L’ÉCOVOITURAGE

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Le Député provincial Georges Pire croit dur comme fer aux vertus de l’écovoiturage

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Le covoiturage ? Écologique, économique, convivial !Le covoiturage a la cote. Pas encore convaincu ? On vous aide avec quelques-uns de ses avantages.Pour rappel, le covoiturage est l’utilisation d’un même véhicule par des personnes de foyers dif-férents pour se rendre en un lieu identique ou emprunter un trajet commun. Ce concept permetd’agir sur le nombre de véhicules en circulation et génère ainsi des avantages pour les particu-liers, mais également pour la collectivité dans son ensemble. AU NIVEAU ÉCOLOGIQUE

- Réduction des émissions de CO2- Réduction des problèmes de mobilité- Économie d’énergie

AU NIVEAU ÉCONOMIQUE- En covoiturant, vous réduisez vos frais de transport pour chaque trajet partagé.

AU NIVEAU CONVIVIAL- Le partage d’un véhicule permet la communication entre passagers. - Le covoiturage permet aux personnes à mobilité réduite de se déplacer vers des lieux qui

leur sont normalement inaccessibles. AU NIVEAU DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE

- Responsabilisé par la présence de passagers, le conducteur est plus appliqué dans saconduite. Les passagers ne subissent pas le stress de la circulation. Le risque d’accident s’entrouve réduit.

- Réduction des accidents et des frais qui en résultent (bouchons, soins, assurances, répara-tions, etc.)

AU NIVEAU PUREMENT PRATIQUE- Le covoiturage est complémentaire aux autres modes de déplacement, et notamment aux

transports publics. - Les équipages constitués peuvent s’entendre sur les modalités de leur association.

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« Selon nos estimations, le coût de réalisationd’une aire d’écovoiturage variera de 46 à210.000 € pour des parkings allant jusqu’à 96places. Et la Province de Liège, en plus de la coor-dination du projet et de la réalisation des étudestechniques, accorde un subside d’un maximumde 20.000€ par parking, spécifiquement pour lesaspects développement durable et les aménage-

ments de convivialité », rassure Georges Pire.De son côté, la Ville de Liège a elle aussientamé une réflexion personnelle sur desaires de délestage et de covoiturage. À pre-mière vue, elle n’adhérera pas au projet pro-vincial d’écovoiturage puisqu’elle semble sediriger vers l’aménagement de grandes airesde parcage du côté de Coronmeuse (dans le

cadre de Liège 2017) ou du Val Benoît (en liai-son avec la réhabilitation totale du site sousl’égide de la SPI).

« Cette situation ne nous empêche nullement denourrir notre propre réflexion provinciale sur leterritoire de la Cité ardente », tient à préciser leDéputé provincial. En effet, pour des raisons

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évidentes, la Province tente aujourd’hui derassembler sur des sites importants son per-sonnel, jadis parfois assez dispersé. Une partde cette concentration se fera naturellementà Liège-ville, à la fois chef-lieu et métropole.«Quand on sait que la Province de Liège compteau total quelque 6.000 agents (enseignants com-pris), on peut imaginer les flux de voitures queleurs déplacements quotidiens peuvent représen-ter. C’est pour cette raison que nous les incitons àpasser au covoiturage. Une promotion qui se feraencore plus concrète avec notre projet de réalisa-tion de grandes aires d’écovoiturage aux portesde Liège, destinées uniquement à nos agents pro-vinciaux. »

En la matière, les choses semblent égalementbien avancer puisque la Province est actuelle-ment en train de tenter d’acquérir un terrainidéalement situé à Sclessin, rue Solvay, àproximité directe d’arrêts de bus (la placeSaint-Lambert n’est qu’à une douzaine deminutes) et d’un futur arrêt du tram. Lesagents provinciaux venus de Seraing,Flémalle ou Huy mais aussi du Condroz ytrouveront sans doute leur bonheur. « Par ail-leurs, nous recherchons le même type de pos-sibilité de création d’une aire d’écovoituragepour nos agents en provenance de Hesbaye etde la région verviétoise », assure encoreGeorges Pire.

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NON, LA POLLUTION NE SE CONCENTRE PASUNIQUEMENT À L’AIR LIBRE : ELLE PEUT ÉGALE-MENT ÊTRE EXTRÊMEMENT PRÉSENTE DANSNOS MILIEUX DE VIE. AU POINT D’AILLEURSQUE CERTAINES PERSONNES DÉCLENCHENT DEVRAIES PATHOLOGIES LIÉES À LA MAUVAISEQUALITÉ DE L’AIR DE LEUR LOGEMENT. SURSIMPLE DEMANDE D’UN MÉDECIN, LAPROVINCE PEUT CEPENDANT INTERVENIRAVEC SON SAMI, SON SERVICE D’ANALYSE DESMILIEUX INTÉRIEURS.

Intégré au département provincial duDéveloppement durable, le SAMI vise à étu-dier les habitations suspectes de receler deséléments nuisibles à la santé des occupants ; «Avec l’aide de leur médecin-traitant, ceux-cipeuvent s’adresser directement et gratuite-ment à ce service », précise Georges Pire, leDéputé provincial en charge de la Santé et de

la Qualité de vie et de l’Environnement.Scientifique, l’approche des problèmes se faitpar étapes successives, à savoir : - réflexion avec le médecin et la personne ;- observation de l’habitat ;- détection des pollutions et des sources éven-

tuelles de pollution ;- analyse in situ, puis si nécessaire prélève-

ments d’échantillons à des fins d’analyses enlaboratoire ;

- conclusions et conseils ;- évaluation.

« Ce type de service s’inscrit pleinement dans lesobjectifs de solidarité et de proximité qui sont ceuxde la Province, insiste le Député provincial.Outre ses visites régulières de domiciles de per-sonnes malades exposées à des polluants inté-rieurs, le SAMI a également pour mission d’infor-mer préventivement les citoyens qui s’adressent àlui, qu’il s’agisse de propriétaires ou de locataires.»

L’air de votre logement potentiellement nuisible !

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C’est assez naturellement dans le cadredu Polygone de l’eau, à Verviers, que leministre wallon de l’Environnement

Philippe Henry, la SWDE et la CILE ont pré-senté, le 29 mai dernier, un accord réellement“win-win” pour les deux sociétés, mais égale-ment pour leurs abonnés.

555.000 “LIÉGEOIS” ALIMENTÉSPAR LA CILEAvant toutes choses, il est sans doute bon derappeler qu’en Wallonie, le captage et la distri-bution de l’eau est assurée par de nombreuxopérateurs parmi lesquels la SWDE, la Sociétéwallonne des eaux des intercommunalesimportantes (l’INASEP dans le Namurois,l’IECBW en Brabant wallon ou “notre” CILEen région liégeoise) et quelques (rares) com-munes continuant même à assurer leur proprerégie des eaux.« En province de Liège, la majorité des habitants,soit quelque 555.000 sur un total d’un million,sont desservis par la Compagnie intercommunaleliégeoise des eaux, rappelle son président Jean-Géry Godeaux. La CILE a pour particularité deplutôt compter comme actionnaires des com-munes relativement importantes (24 au total surles 84 que compte la province), la SWDE alimen-tant quant à elle une cinquantaine de com-munes. »Les deux distributeurs dominants (SWDE &CILE) collaborent entre eux de longue date,s’échangeant d’ailleurs l’un l’autre des quanti-tés importantes d’eau, et ce afin d’alimenteren permanence leur réseau respectif.

D’UNE OBLIGATION EUROPÉENNE À UNE MISSION DE CONVERGENCEFin mai donc, cette collaboration a très large-ment été renforcée. « Pour en comprendre lesenjeux, il faut sans aucun doute rappeler lecontexte général désormais imposé par l’Europe,reprend Jean-Géry Godeaux. Ainsi, uneDirective européenne (la 2000/60/CE pour memontrer précis) impose à chaque État (à chaqueRégion dans le cas de la Belgique), de se doter àson échelle d’un projet de schéma directeur d’ex-ploitation des ressources en eau. Ces schémasdirecteurs ont pour objectif d’établir un cadrepour une politique communautaire et partena-

riale dans le domaine de l’eau. En Wallonie, c’està la SWDE, le plus important des distributeursactifs sur son territoire, qu’a été confiée cette mis-sion dans le cadre de son contrat de gestion. » Pour ce faire, la SWDE s’engage à initier,maintenir et développer des convergencesstructurelles avec les autres producteurs d’eauactifs en Wallonie, « dont bien entendu laCILE».La mission globale confiée à la SWDE parl’Europe est donc d’importance puisqu’il s’agitpour elle, et ses partenaires, de garantir à la

MÊME SI, DANS NOS CONTRÉES, ELLE NOUS PARAÎT UN BIEN ON NE PEUT NATUREL ET DONC FINALEMENT ASSEZ BANAL,

L’EAU EST UNE RESSOURCE ON NE PEUT PLUS PRÉCIEUSE. UNE RESSOURCE QU’IL S’AGIT DE PRÉSERVER, D’ÉCONOMISER,

D’UTILISER AU MEILLEUR ESCIENT, AFIN QUE NOTAMMENT SON PRIX NE S’ENVOLE. FIN MAI, LES DEUX PLUS GRANDS DISTRI-

BUTEURS WALLONS, LA SWDE ET LA CILE, ONT PRÉSENTÉ UN ACCORD DE COOPÉRATION EXTRÊMEMENT IMPORTANT QUI

PERMET, NI PLUS NI MOINS, DE SÉCURISER L’ALIMENTATION EN EAU DANS EN RÉGION WALLONNE POUR UNE TRENTAINE

D’ANNÉES. ET CERISE SUR LE GÂTEAU, L’INVESTISSEMENT GLOBAL QUE LES DEUX SOCIÉTÉS POURRONT OPÉRER DANS LES

10 PROCHAINES ANNÉES S’ÉLÈVERA À 1,6 MILLIARD € POUR LE MOINS BIENVENUS EN CES TEMPS DE CROISSANCE ÉCONO-

MIQUE QUASIMENT NULLE !

EAU : 1,6 MILLIARD € INJECTÉS DANS L’ÉCONOMIEWALLONNE DANS LES 10 ANS !

La CILE enquelques chiffres• 105 MILLIONS € DE CHIFFRE D’AFFAIRES• 25,5 MILLIONS DE M³ D’EAU VENDUE• 555.000 HABITANTS DESSERVIS• 24 COMMUNES ALIMENTÉES• 246.000 COMPTEURS• 3.500 KM DE CONDUITES• 400 EMPLOIS

Station d’épuration de Sclessin : ça bouge sur le front de l’eau !En matière d’eau, qu’il s’agisse de distribution ou d’épuration, les investissements se multiplientces derniers temps en région liégeoise. Preuve nous en a encore été donnée avec la toute récenteinauguration de la station d’épuration de Sclessin, la 5e plus importante de Wallonie.C’est en fait la fin d’un dispositif qui a pu être fêté à la mi-juin à Sclessin par une impression-nante série de politiques et autres “happy fews” réunis autour du ministre Henry à l’initiative del’AIDE (Association intercommunale pour le démergement et l’épuration des communes de laprovince de Liège). Pour cette dernière, l’ingénieur-directeur Jean-Pierre Silan rappelait d’ail-leurs que cette station de Sclessin faisait suite à celles d’Embourg, de Lantin, des Grosses Batteset d’Oupeye, entrée en fonction en 2007 et la plus grande de Wallonie avec sa capacité de traite-ment de 400.000 équivalents-habitants. « Cette nouvelle station de Liège-Sclessin est destinée à reprendre et traiter les eaux en provenance deSeraing, de Grâce-Hollogne, de Flémalle, de Saint-Nicolas mais aussi d’une partie du territoire de la Villede Liège avec les quartiers de Sclessin, Cointe ou, de l’autre côté de la Meuse, Kinkempois-Angleur »,expliquait-il, tout en précisant que les difficultés techniques se situaient bien moins au niveau del’épuration (le procédé est ici on ne peut plus classique, et totalement maîtrisé) mais bien de lacollecte. « Il fallait amener ces eaux usées en un seul point de traitement, ce qui a nécessité la construc-tion de collecteurs et de passages sous la Meuse, sans parler de surprises telles que des vestiges de char-bonnages ou des caves bombardées durant la Guerre… »D’une capacité de 200.000 équivalents-habitants, la station de Sclessin a nécessité un importantinvestissement : 55 millions € pour la station elle-même, et plus ou moins le double pour tout lesystème de collecte, pompages et collecteurs compris.

À la station géante d’Oupeye, la capacité d’épuration des eaux usées est de 400.000 équivalents-habitants.

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fois une gestion rationnelle de la ressource surles plans environnemental et économiquemais aussi une sécurisation de l’alimentationen eau de l’ensemble du territoire wallon.

L’ALIMENTATION EN EAU SÉCURISÉE POUR 30 ANS ENRÉGION LIÉGEOISE !Actives dans le même secteur sur des terri-toires contigus, la SWDE et la CILE ont, on l’adit, noué de longue date des relations de par-tenariat. Ainsi, pour se procurer les 90 à100.000 m³ d’eau nécessaires à sa distributionquotidienne, la CILE a-t-elle non seulementrecours à ses propres captages (les galeries deHesbaye pour ± 45%, le Néblon pour ± 30% etde petits captages locaux pour moins de 5%)mais aussi à des achats d’eau auprès de laSWDE (pour ± 20%, soit pour ± 8,8 millionsm³/an), de l’eau principalement en prove-nance des barrages d’Eupen et de la Gileppemais aussi de captages locaux.

De la même manière, afin d’assurer une ali-mentation continue de ses clients, la SWDEachète de l’eau à la CILE pour un volume dequelque 2,4 millions m³/an.

« Ce partenariat de longue date, la SWDE et laCILE ont décidé de le renforcer de manière consi-dérable sur le terrain et de l’inscrire dans la duréevia la convention de 30 ans, expose le présidentde la CILE. En permettant des échanges d’eauplus importants et plus nombreux, cette conven-tion poursuit plusieurs objectifs fondamentaux, àla fois sur l’ensemble du territoire de la provincede Liège mais aussi au-delà, vers le Nord-Luxembourg et la ligne Waremme / Dinant /Paliseul.»

J.-G. Godeaux détaille ces objectifs : « En pre-mier lieu, il s’agit donc de sécuriser les approvi-sionnements en eau tant de la SWDE que de laCILE. Mais avec cet accord, nous parviendronsaussi à minimiser le prix de vente aux abonnéstout en optimisant les ressources disponibles ausein de notre intercommunale ou dans celui de laSociété wallonne des eaux. »

UN VRAI ACCORD “WIN-WIN”Du côté de la CILE comme decelui de la SWDE, la satisfac-tion est largement de mise.

Pour la CILE en effet, la nou-velle situation constitue unplus indéniable par rapport àl’actuelle. « Pour notre part, lasécurisation des captages deHesbaye (déjà en partie assuréepar la liaison directe sur l’adduc-tion Eupen/La Gileppe de laSWDE sur le centre de produc-tion de Hollogne, opérationnelledepuis 2009), le sera encore pluspar la prolongation de cette liai-son sur le centre de productiond’Ans (d’ici la fin de cette année)et d’autre part via le réseau d’ad-

duction par la future liaison avec Modave (d’ici2015) ».

« Avantages non négligeables également qu’uncoût de production désormais très compétitif enHesbaye et une optimisation de nos ressourcespar l’abandon de captages plus coûteux (Saint-Pierre, Tillesse, Malplaquaye et Moulin) »,insiste encore le président de la CILE.

Au-delà, ce partenariat “win-win” permetaussi à la CILE de conforter son modèle deproduction par la mise en place d’une seuleunité de traitement à Ans d’où une économied’investissement de 6 à 7 millions € et par lasécurisation et le renforcement à terme del’exploitation de la ressource de Hesbaye. « Etcet accord nous permet aussi de revoir etmême de diminuer le prix du de transfert denos futurs échanges d’eau tout en nous per-mettant de conserver notre autonomie ennous assurant plus encore la maîtrise de nosapprovisionnements », se félicite Jean-GéryGodeaux.

LA SWDE ELLE AUSSI TRÈS SATISFAITEDe son côté, la SWDE tire également grandprofit de l’accord intervenu. Par la sécurisa-tion dans le Nord-Luxembourg par les eaux duNéblon (d’ici 2015) et non pas par le réseaud’adduction initialement prévu et d’un coûtde 40 millions € tout d’abord. Par la sécurisa-tion de la future ligne Waremme / Dinant /Paliseul qui pourra être alimentée par unmélange des eaux des barrages avec celles deHesbaye ensuite. Par l’optimisation des res-sources via l’abandon de toute une série depetits captages de moins bonne qualité ousous productifs.

Les termes de l’accord conclu permettentdonc à la SWDE d’augmenter la productiondes barrages d’Eupen de la Gileppe tout enréalisant une substantielle économie d’inves-tissement grâce à la liaison Néblon/Nord-Luxembourg et en sécurisant l’adductionDinant/Waremme/Paliseul. Avec à la clé, également, une diminution prixde production grâce au mélange avec les eauxde Hesbaye.

DES INVESTISSEMENTS COLOSSAUX !Même s’il ne porte stricto sensu aucunementsur de telles sommes, l’accord entre la SWDEet la CILE permet aussi aux deux sociétés depoursuivre leur œuvre d’investissement enWallonie, à une hauteur tout bonnementcolossale : 350 millions € de la part de la CILEet pour la SWDE, un budget récurrent de 100millions par an durant 10 ans auquel il fautajouter un budget exceptionnel de 250 mil-lions. « Soit un investissement public de 1,6 mil-liard € lancé en période de croissance économiquequasiment nulle ! », conclut dans un sourire leprésident de la CILE.

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J.-G. Godeaux, le président de la CILE,

ne rechigne pas à descendre lui aussi sur le terrain

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«Devenir “INeE”, explique-t-on à l’asblEducation et Environnement (qui fêteses 40 ans cette année), c’est aborder la

nature dans un contexte plus large, avec toute lacomplexité de ses relations. C’est Interpréter, lire,comprendre l’environnement naturel. C’est don-ner plus de sens à l’acquisition d’un “savoir de lanature” pour créditer des avis, un esprit critique.C’est développer une citoyenneté créative et res-ponsable, en participant à l’élaboration d’uncadre de vie de qualité. Et c’est bien sûr aussi etavant toute chose : le plaisir de la découverte des“coulisses de la nature”, la beauté de ce qui nousentoure, le partage des émotions ! Vivre sa pas-sion en fait... »

UNE FORMATION, DEUX BREVETSLa session 2012-2014 de cette formation débu-tera en septembre prochain. Réservée aux

adultes mais ne nécessitant aucun prérequis,elle s’appuie sur une méthode faite de décou-vertes, de sorties sur le terrain, des connais-sances sur la nature et l’environnement,d’échanges et d’ateliers en groupe, de rencon-tres avec des acteurs locaux et d’activités par-ticipatives, des mises en situation pédago-gique,… « Un panel d’approches qui permet dese constituer un bagage solide sur le plan desconnaissances naturalistes et des techniquesd’animation. »A l’issue de la formation, sont délivrés deuxbrevets : celui d’Interprète Nature etEnvironnement et celui de “guide nature”,émanant des Cercles des naturalistes deBelgique.« Un certaine nombre de personnes ont trouvéchez nous des perspectives d’emploi, de réorienta-tion professionnelle ou de redynamisation person-

nelle, assure l’asbl. Parmi les exemples d’insertionprofessionnelle possible au terme de notre forma-tion : animateur-nature, guide nature, responsa-ble de parc naturel,… »

EN PRATIQUEEn pratique, le cursus dure deux ans, à raisond’un samedi sur deux, et de quatre 4 week-ends résidentiels. Les apports théoriques sedonnent à Liège même (au Sart Tilman, au jar-din botanique, …) et les découvertes sur le ter-rain ont lieu principalement dans notre pro-vince.

Infos : www.education-environnement.be

ENVIE DE DÉCOUVRIR NOTRE ENVIRONNEMENT PROCHE ? DÉSIREUX DE CONNAÎ-TRE ET D’APPRENDRE À LIRE LES MILIEUX QUI NOUS ENTOURENT ? PARTANT POURABORDER, CONSTRUIRE ET PARTAGER DES CONNAISSANCES SUR LE TERRAIN : LESPLANTES, LES INSECTES, LES OISEAUX OU L’ÉCOLOGIE ? A LA RECHERCHE DE PRA-TIQUES DE SENSIBILISATION ? UNE FORMATION RÉPOND À TOUTES CES ATTENTES:CELLE D’INTERPRÈTE NATURE ET ENVIRONNEMENT” (INEE), DISPENSÉE PAR L’ASBLEDUCATION ENVIRONNEMENT. DÉMARRAGE DE LA FORMATION DÉBUT SEPTEM-BRE PROCHAIN.

UNE FORMATION NATURE À LA PORTÉE DE TOUS

La Ville de Liège a signé en novembre 2008 la « Convention des Mairespour une Europe de l’Energie Durable », laquelle vise le respect auniveau du territoire communal des objectifs de l’Union Européenne(3x20) à l’horizon 2020 :• Réduire de 20% les émissions de CO2 ;• Réduire de 20% la consommation d’énergie ;• Amener à 20% la production d’énergie renouvelable.

Dans ce contexte, à l’initiative de Michel Firket, échevin duDéveloppement Durable, la Ville de Liège propose des actions liées àl’énergie, au climat et à l’environnement. Elle a planifié différents projetsafin de rencontrer d’une part les attentes européennes et d’autre partcelles du citoyen :• Un bilan carbone prenant en compte la totalité des émissions des gazà effet de serre sur l’ensemble du territoire a été réalisé et a servi de baseà l’élaboration d’un plan d’actions.• L’octroi de primes communales aux investissements économiseursd’énergie tels que l'installation de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques, de pompe à chaleur pour la production de chauffageet/ou d'eau chaude sanitaire, de citerne à eau de pluie, de toiture végé-tale, du remplacement de simple vitrage par du double vitrage isolant,de l'isolation des toitures et/ou des combles. Entre 2009 et avril 2012,1.623 primes ont été accordées.

• Le replacement du tram comme mode detransport au cœur de la Ville• Le contrôle effectif du volet énergétique desPermis d'urbanisme par l'introduction de laPerformance Energétique des Bâtiments (PEB)impliquant de nouvelles procédures et de nou-veaux calculs mais également incluant la procé-dure de certification et d’audit énergétique.• La Campagne « Engage – J’agis pour le climat ! » visant à mobiliserles citoyens et les forces-vices se traduit par une campagne d’affichagede posters où les volontaires affirment leur engagement concret(www.liege-engage.be).• La tenue de permanences « énergie » en soirée, animations dans lesquartiers, informations lors d'évènements publicssur les primes, l'URE (utilisation rationnelle de l’éner-gie) et les énergies renouvelables.

Pour plus de renseignement sur ces projets ouautres liés à la protection de la biodiversité, la lutte contre les pollutions,... vous pouvezconsulter le site www.liege.be ou vous adresserau Service Environnement et DéveloppementDurable de la Ville de Liège (04/221.93.66).

Liège entend agir pour le climat

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La campagne-pilote “Tous vélo-actifs” ras-semble 16 entreprises, universités et ins-titutions pilotes partout en Wallonie. Par

le biais de ces 16 entités participantes, l'opé-ration aura un impact direct sur 50.000 travail-leurs, et ce sans compter les milliers d’autresqui pourraient y être sensibilisés au sein desgrandes entreprises nationales et institutionsrégionales. « “Tous vélo-actifs” est soutenu pardes parrains et marraines qui, tout au long del’année, encourageront et motiveront lesemployés wallons à adopter la petite reine...tremplin de la mobilité durable au quotidien »,se réjouissent ses promoteurs.

DES EMPLOYEURS SE LANCENTDANS L’AVENTURELes 16 employeurs qui se sont lancés dansl’aventure appartiennent à des secteurs fortdivers. On y retrouve ainsi des entreprises pri-vées, pour moitié (Colruyt, Saint-Gobain,Belfius, Elia, Ethias, GSK, Swift et Electrabel),des universités (Gembloux Agro-Bio Tech etUMons), des administrations publiques (leSPW, le Forem, la Province de Namur), desassociations d’entreprises (le Club des entre-prises des Hauts-Sarts et l’AxE4.25) ainsiqu’un hôpital (Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth).Ils vont tous mener des actions pour inciterleur personnel à se rendre à vélo au boulot.Des entités qui bénéficieront d’une plate-forme de soutien tout au long de l’année, afinde faciliter la transition et augmenter le nom-bre de travailleurs-cyclistes.Après avoir effectué un mini-audit vélo, ellesdisposeront de conseils pour l’aménagement

logistique et l’intégration de divers outils(emprunt de vélo, coaching,… ) Les initiativesexistantes destinées à encourager l’usage duvélo (développées notamment par Pro Vélo etle Gracq) seront ainsi fédérées grâce à l’opéra-tion “Tous vélo-actifs”.

Des animations, concours et séances d’infor-mations seront également organisées afin d’in-former le personnel et récompenser les plusmotivés.

LA WALLONIE VIENT TOUT JUSTE DE LANCER LA CAMPAGNE “TOUS VÉLO-ACTIFS”, AFIN D’ENCOURAGER LES TRAVAILLEURS

À UTILISER LE VÉLO POUR LEURS DÉPLACEMENTS DOMICILE-TRAVAIL. UNE INITIATIVE QUI S’INSCRIT DANS LE CADRE DU PLAN

WALLONIE CYCLABLE INITIÉ PAR LE MINISTRE WALLON DE LA MOBILITÉ, PHILIPPE HENRY, EN 2010 ET DONT L’OBJECTIF EST

QUE LE VÉLO DEVIENNE EN 2020 UN MODE DE DÉPLACEMENT MAJEUR POUR LA MOBILITÉ QUOTIDIENNE.

“TOUS VÉLO-ACTIFS” : 16 ENTREPRISES OPTENT POUR LE VÉLO !

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Le ministre Philippe Henry nous incite à utiliser le vélo pour nos activités quotidiennes. © SPW-DPVNI

Employeurs, lancez-vous vous aussi !VOUS ÊTES UN EMPLOYEUR INSTALLÉ EN WALLONIE ? VOUS SOUHAITEZ AMÉLIORER LA MOBILITÉ DEVOTRE PERSONNEL ? LE VÉLO VOUS SEMBLE UN MODE DE DÉPLACEMENT ADÉQUAT ? VOICI QUELQUESPISTES ET PARTENAIRES POUVANT VOUS Y AIDER.

Votre entreprise le vit probablement au quotidien : les déplacements domicile-travail deviennentde plus en plus compliqués. L’usage trop intensif des modes de transports individuels motoriséscrée une saturation des axes routiers, des rues des villes. Pour la même distance, le temps de tra-jet s’allonge chaque année davantage. Vos employés n’arrivent plus à respecter leurs horaires,arrivent stressés au travail.Du point de vue de la société, cette situation engendre des nuisances importantes pour :• l’économie : saturation du réseau, embouteillages, multiplication des risques d’accidents liéeà la densité du trafic,…• la santé publique : émissions de particules fines nuisibles à la santé• l’environnement : émission de gaz à effet de serre, pollutions, bruit.Parmi d’autres modes de transports (les transports publics notamment), le vélo est une alterna-tive crédible à la voiture pour les déplacements domicile-travail et un complément idéal destransports publics. Sur des distances inférieures à 5 km, et en particulier en milieu urbain, c’estprobablement l’un des moyens de transport les plus rapides. En outre, il ne pollue pas, permet degarder la forme et peut se prévaloir d’un coût d’utilisation dérisoire.Quelques arguments clés Sur 1 place de parking voiture, on range 10 vélos. Un cycliste ne consomme pas d’essence. Le coût de son déplacement se solde par une indem-nité kilométrique de 0,21 €, exonérée de cotisation sociale et déductible fiscalement. Un employé qui fait de l’exercice en utilisant le vélo régulièrement est moins souvent maladeet plus productif. Un employeur gagne entre 300 et 400 €/an/employé actif physiquement ! La productivité augmente de 2 à 52% chez un employé actif physiquement !

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La formationInterprète Natureet Environnement2012/2014 de Liège

> Elle permet d’obtenir le brevet deGuide Nature décerné par les Cerclesdes Naturalistes de Belgique (CNB) <

... commence

en septembre!

en savoirplus?

« En développant une culture d’entreprise favori-sant l’usage du vélo, ces employeurs deviennentles ambassadeurs d’un projet de mobilité durablequi peut avoir un impact considérable en termesde santé publique, d’économie et de protectionenvironnementale, expliquent les responsables dela campagne. Leur implication est essentiellepour inciter ensuite d’autres entreprises à s’inves-tir dans une telle démarche. »

UNE GRANDE JOURNÉE “A VÉLO AU BOULOT”, LE 21/09« “Tous vélo-actifs” s’appuie sur l’expertise et lacollaboration de partenaires-acteurs de la mobi-lité douce en Wallonie : Pro Velo, le Gracq, Bike toWork, la SNCB Holding, la SRWT (groupe TEC),des cellules syndicales Mobilité,… Son objectif estde permettre aux initiatives existantes d’êtremieux connues et plus utilisées par les entre-prises», concluent ses promoteurs.

Outre ses actions quotidiennes de terrain, lacampagne “Tous vélo-actifs” connaîtra sonpoint d’orgue avec la journée “A vélo au bou-lot”, le vendredi 21 septembre prochain.Chaque année, on le sait, se tient en Wallonie,mais aussi un peu partout en Europe, lasemaine de la Mobilité, du 16 au 22 septembrecette fois. Son objectif est de sensibiliser lescitoyens à l’utilisation d’autres modes de trans-port que la voiture individuelle. C’est dans cecadre que “Tous vélo-actifs” organise sa jour-née “A vélo au boulot”.

Ce matin-là, enfourchez votre bécane et jouezle jeu : partez travailler à vélo. Parlez-enautour de vous. Donnez rendez-vous à vos col-lègues et faites la route ensemble. Pour que le21 septembre soit une journée “vélo admis”,une journée où les cyclistes envahissent laville.A Namur, également désignée “commune-pilote Wallonie cyclable”, de nombreuses ani-mations ludiques feront la fête au vélo. Desacrobates à vélo circuleront dans les petitesrues piétonnes du vieux Namur. Des musiciensembarqués dans des pousse-pousse donnerontle ton. Spectacles de rue et équipages insolitesen deux roues retiendront l’attention desbadauds qui seront ensuite invités aux apérosnamurois avant de se retrouver en fin d'après-midi place Saint-Aubain pour un concert rockalimenté en électricité par une cinquantainede vélos ! Une première en Wallonie !Allez, tous à vélo au boulot !

Salariés, argumentez !Vous êtes salarié et, comme beaucoup, n’en pouvez plus des bouchons, d’arriver en retard au tra-vail, du stress de la circulation ? Si vous tentiez le vélo ? Idée absurde : pas du tout. Ils sont deplus en plus nombreux dans toute l’Europe à choisir ce mode de déplacement sain, peu coûteuxet efficace.… C’EST RAPIDESur de courtes distances, surtout en agglomération ou aux abords de zones d’activités très fré-quentées, le vélo est le mode de transport le plus rapide aux heures de pointe. Il se faufile par-tout, se moque des embouteillages et vous permet d’arriver à l’heure !… ÇA FAIT DU BIENSe déplacer en vélo permet de faire du sport tous les jours. Or, une activité sportive régulière ren-force la santé, favorise le bien-être psychologique, atténue le stress et combiné à une alimenta-tion équilibrée, agit favorablement sur le poids.… C’EST PAS CHERPas de plein à faire, pas de taxes ni d’assurances à payer ; des parkings gratuits la plupart du

temps ; un prix d’achat, des entretiens et des réparations sans commune mesure avec la voiture.Frais d’amortissement, d’entretiens et d’équipement compris, un vélo vous coûte moins de 250 €par an.… C’EST BON POUR LES PERFORMANCESDes études ont démontré qu’un cycliste régulier est moins souvent malade, moins stressé et en

général plus productif que ses collègues automobilistes.… C’EST BON POUR L’ENVIRONNEMENTLe vélo est silencieux. Il ne rejette pas de gaz à effet de serre, ni de polluants toxiques. Ne néces-sitant pas d’infrastructures de grande envergure, il ne dénature pas le cadre de vie.… C’EST QUAND JE VEUXChoisir le vélo, c’est opter pour l’autonomie. Vous partez quand vous voulez, sans dépendre de quique ce soit ; sans devoir vous calquer sur les horaires des uns et des autres.… ÇA SE COMBINEAvec le train, le bus ou le métro pour couvrir des distances plus longues et devenir une alterna-tive efficace à la voiture.

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Ces conventions formalisent lavolonté des signataires de partici-per activement à l’augmentation du

taux d’emploi, d’investir de manièreaccrue dans l’éducation et la formationtout au long de la vie ainsi que dans l’in-sertion professionnelle et de viser à l’éga-

lité des chances dans l’accès à l’exercicedes droits y afférents.

DES SECTEURS TRÈS CONCERNÉSElles définissent notamment les contoursde services que peut offrir l’enseignementen termes de formation initiale et conti-nuée ou au travers de formations visantl’acquisition de titres et de compétences.Elles permettent, de manière concrète,d’augmenter le nombre de stages en entre-prise, d’orienter et de cibler les formationsdispensées en réponse aux besoins desentreprises.Les conventions-cadres signées en toutefin d’année 2011, et qui succèdent à laconvention-cadre conclue avec le secteurde la construction il y a tout juste un an,seront elles-mêmes opérationnalisées via quatre “conventions particulières”conclues entre les secteurs et l’enseigne-ment obligatoire, l’enseignement non-obli-gatoire, les opérateurs de formation Foremet IFAPME (l’Institut wallon de formationen alternance et des indépendants etpetites et moyennes entreprises); le SFMQ(le Service francophone des métiers et desqualifications) et le consortium de valida-tion des compétences.Les secteurs concernés font face à des ten-sions sur le marché de l’emploi (métiers enpénurie, fonctions critiques, métiers émer-

gents, métiers impactés par le développe-ment durable) et les domaines d’interven-tion des conventions-cadres sont autant deleviers d’action pour favoriser l’adéqua-tion entre les besoins et l’offre de compé-tences tout en contribuant à la qualité denotre enseignement et de la formation pro-fessionnelle. Elles contribueront à implé-menter une politique d’insertion profes-sionnelle efficace par le biais des syner-gies entre enseignement et milieux profes-sionnels. En cela, ces conventions secto-rielles sont un véritable outil au service del’emploi, du redéploiement économique etde l’éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles.

L’INSERTION EN LIGNE DE MIRECes conventions sectorielles participentégalement activement à la dynamiquemise en place dans le cadre de l’accompa-gnement personnalisé et de la coopérationentre le FOREM et ses partenaires pourl’insertion. En effet, les entreprises s’impli-queront désormais davantage dans l’ac-compagnement personnalisé des per-sonnes en recherche d’emploi, et plus par-ticulièrement au travers de quatredomaines d’intervention : 1° la définitionde référentiels métiers et la validation descompétences ; 2° l’information sur etl’orientation vers les métiers, en ce com-pris la mise en visibilité des besoins desentreprises et des offres d’emploi ; 3° l’ou-verture de places de stage (notammentpour la formation en alternance), l’accueild’étudiants et d’enseignants pour les sen-sibiliser aux réalités du monde de l’entre-prise et susciter l’esprit d’entreprendre et,enfin, le soutien à l’insertion ; 4° la forma-tion des demandeurs d’emploi et des tra-vailleurs.Enfin, chaque action menée sera égale-ment réfléchie sous l’angle de l’“égalitédes chances et des droits” de tous et detoutes à l’accès à l’éducation, à la forma-tion et à l’emploi.Le travail de terrain doit maintenant seconcrétiser ou se poursuivre en collabora-tion avec les opérateurs d’enseignement,de formation et d’insertion. A l’image,notamment, de la convention liant le sec-

teur non-marchand à l’enseignement depromotion sociale qui permet le co-finan-cement de près de 5.000 heures de coursen termes de formation continuée, au senslarge.

DES OUTILS SUPPLÉMENTAIRESEN WALLONIEEn Wallonie, des outils supplémentairesviennent en support de l’emploi dans cessecteurs. Pour l’horeca, le centre de com-pétence Epicuris, par exemple, formeannuellement quelque 6.500 personnes.Les centres de compétence TechnofuturIndustrie, Technifutur Industrie,Construform Liège, Construform Hainaut,Formalim, le Polygone de l’eau, Campus,Centre environnement, Cefochim et WANdispensent, pour leur part, des formationsen électricité.Le soutien à l’autocréation d’emploi est enoutre favorisé à travers les SAACE (struc-tures d’accompagnement à l’autocréationd’emploi) qui accompagnent et encadrentles projets de demandeurs d’emploi ouencore le Plan Airbag qui vise à soutenir,via une aide financière, le passage au sta-tut d’indépendant à titre principal, dedemandeurs d’emploi porteurs d’un projetd’entreprise ou encore d’indépendants àtitre complémentaire.Le plan Langues, grâce aux chèqueslangues, aux bourses d’immersion linguis-tique et au nouveau didacticielWallangues qui permet à tous les Wallonsd’apprendre les trois langues nationales etl’anglais gratuitement sur internet, estégalement un soutien important, notam-ment pour le secteur de l’horeca où lebilinguisme est demandé par 75% desemployeurs.

« Ces nouvelles conventions cadres ne sontnullement une fin en soi mais, en y associantdès le départ tous les opérateurs, elles permet-tront de renforcer davantage encore les liensentre les secteurs professionnels et le mondede l’éducation, de la formation et de l’inser-tion professionnelle et de formaliser les enga-gements du monde de l’entreprise de manièreplus opérationnelle », assurent les signa-taires de la nouvelle convention.

Autorités et secteurs ensemble pour l’emploi et la formationFavoriser l’emploi et la formation tout au long de la vie en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles est une priorité du Plan Marshal 2.vert. Parmi les mesures mises en œuvre pour atteindrecet objectif, des conventions sectorielles existent depuis 2006 déjà entre le gouvernement wallon, legouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les partenaires sociaux représentant les princi-paux secteurs actifs en Wallonie.

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Permettre une meilleure adéquation entre l’of-fre et la demande de main-d’œuvre qualifiée :tel est l’objectif prioritaire du centre de forma-tion paritaire Talenteo. « Une mission d’autantplus essentielle que, d’une part, notre régioncompte un nombre bien trop important dedemandeurs d’emploi et que, de l’autre, lesacteurs économiques ne peuvent que déplorerune pénurie parfois dramatique dans certainesfonctions », insiste Égidio Di Panfilo, présidentde Talenteo et par ailleurs secrétaire généraldu SETCa Liège.

ENTRE 75 ET 100% DES DEMANDEURS D’EMPLOI REMIS À L’EMPLOI

À la fois paritaire (suite à un partenariat entrele monde syndical – SETCa et CNE – et patro-nal – via Agoria), sectoriel (s’adressant unique-ment au secteur des fabrications métalliques)et ciblé (les employés, techniciens et cadres

des provinces de Liège et de Luxembourg,qu’ils soient actifs ou demandeurs d’emploi),Talenteo est reconnu, depuis plus de 20 ansmaintenant, comme un centre de formationréellement qualifiante au service du dévelop-pement régional. Au fil du temps, il s’est attiréla confiance de centaines d’entreprises detoutes tailles, qu’il s’agisse des grands noms dubassin industriel liégeois (Techspace Aero,CMI, Magotteaux, la FN, BEA, EVS,… ) ou detrès nombreuses PME performantes (TDSOffice Design, Soudobeam, Ortmans,Mockel,… )

Fin de l’année dernière, le conseil d’adminis-tration de Talenteo s’est réuni afin notammentd’effectuer le bilan de l’année écoulée. « Unbilan une fois de plus extrêmement positif, seréjouit le directeur Lucien Ortegat. Ainsi, auniveau des 132 demandeurs d’emploi formésen 2011, c’est entre 75 et 100% d’entre eux qui,selon les formations suivies, ont pu être remis

à l’emploi. » Un taux tout bonnement excep-tionnel pour les observateurs extérieurs.

TRAVAILLEURS ACTIFS : LES LANGUES ET L’INFORMATIQUE ONT LA COTE

Et du côté des travailleurs actifs en entreprise,la satisfaction est également pleinement demise : un millier de stagiaires issus d’unegrosse centaine d’entreprises liégeoises etluxembourgeoises ont ainsi suivi les forma-tions, multiples et parfaitement adaptées auxbesoins du marché (puisque très souvent com-posées avec lui), de Talenteo.

« Outre des formations techniques liées à la pro-ductique, à la micromécanique, à l’aéronau-tique,… , il faut constater que les besoins les pluscriants des entreprises demeurent liées auxlangues (plus de 200 formations dispensées cetteannée à plus de 500 stagiaires venus de plus de 50entreprises différentes) et à l’informatique (quireprésente 14% de notre programme) », constateencore Égidio Di Panfilo.

CENTRE DE FORMATION PARITAIRE (SYNDICATS/PATRONAT), SECTORIEL (LES

FABRICATIONS MÉTALLIQUES) ET CIBLÉ (LES EMPLOYÉS, TECHNICIENS ET

CADRES) ACTIF SUR LES PROVINCES DE LIÈGE ET LUXEMBOURG, TALENTEO

PEUT PRÉSENTER UN BILAN 2011 EN TOUT POINT REMARQUABLE, AVEC

NOTAMMENT PLUS DE 50.000 HEURES DISPENSÉES À DES TRAVAILLEURS

ACTIFS ET AVEC UN TAUX DE RÉINSERTION DE 75 À 100% POUR LES DEMAN-

DEURS D’EMPLOI. UNE RÉUSSITE QUI NE POURRA QU’ENCORE ÊTRE RENFOR-

CÉE À L’AVENIR AVEC L’ARRIVÉE DANS L’ÉQUIPE DU VICE-RECTEUR DE L’ULG

ALBERT CORHAY.

PARC SCIENTIFIQUE DU SART TILMAN

RUE DU BOIS SAINT-JEAN 174102 SERAING04 382 45 05

WWW.TALENTEO.BE

TALENTEO : UN TAUX EXCEPTIONNEL DE REMISE ÀL’EMPLOI ET PLUS DE 50.000 H DE FORMATION

Égidio Di Panfilo, président de Talenteo, peut être fier desrésultats 2011 de son centre de formation paritaire et sectoriel

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Le Vice-Recteur de l’ULg Albert CorhayPour relever les défis qui sont les siens, Talenteo (longtemps connu sous le nom de CFPE, pour

Centre de formation et de perfectionnement pour employés des fabrications métalliques des

provinces de Liège et de Luxembourg) dispose d’une équipe enthousiaste et particulièrement

active au service de sa région.

Ainsi, son conseil d’administration est composé du président Égidio Di Panfilo (secrétaire géné-

ral du SETCa Liège-Huy-Waremme), du secrétaire permanent de la CNE Liège Gérard Loyens,

du directeur adjoint d’Agoria Liège-Luxembourg Alain Sadzot et du directeur général d’Agoria

Wallonie-Luxembourg Thierry Castagne, également président de Technifutur, dont Talenteo

constitue le partenaire le plus important en heures de formation sous-traitées.

« Notre équipe vient encore d’être renforcée par l’arrivée à l’assemblée générale d’un fin connaisseur

des entreprises et de l’entrepreneuriat en région liégeoise en la personne du Pr Albert Corhay, Premier

Vice-Recteur de l’Université de Liège, professeur de comptabilité et de finance à HEC-école de gestion

de l’ULg. Nul doute qu’il pourra nous apporter toutes ses compétences, en matières financières notam-

ment », assure le directeur de Talenteo Lucien Ortegat.

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Les entreprises disposent de contenus per-tinents en interne, qui cependant sontsouvent mal exploités. La vidéo leur per-

met aujourd’hui de capitaliser efficacementce savoir et de le partager rapidement. Lesexperts évitent ainsi de répéter inutilementleurs discours et s’assurent que chaqueemployé dispose du même niveau de connais-sance. « Grâce à la vidéo, les experts s’adres-sent directement aux vendeurs. Ainsi, nousgagnons du temps et les messages ne sontplus déformés. Nous conservons facilement lediscours de l’expert », explique MarcelDubrulle, un expert belge émigré enAmérique du Nord.

UN ROI RAPIDE ET IMPORTANTL’usage de la vidéo pour la formation profes-sionnelle assure aux entreprises un retour surinvestissement (ROI) financier très élevé. Lerapport coût/efficacité est extrêmement fort.Elles réduisent simplement leurs frais logis-tiques en diminuant la durée des formationsprésentielles et touchent rapidement un plusgrand nombre de personnes.« Le ROI pédagogique est également très impor-tant. La vidéo personnalise et humanise les for-mations en ligne. La possibilité de voir l’expert et

d’entendre son discours renforce considérable-ment l’impact de la formation », reprend notreexpert.Cet outil novateur complète efficacement lesformations présentielles et les différents outilsd’e-learning. « Il est primordial d’identifier lesprincipaux objectifs de la formation réaliséepour choisir l’outil pertinent, poursuit MarcelDubrulle. La vidéo est particulièrement adap-tée pour capitaliser et transmettre efficace-ment le discours de l’expert. Les entreprisesenregistrent et partagent en ligne la partiemagistrale des cours. Les apprenants bénéfi-cient ainsi d’un accès au savoir en amont de laformation présentielle. Leur niveau est doncplus homogène. Les formations sont alors plusinteractives et plus efficaces car les interve-nants approfondissent les thèmes abordés lorsdu présentiel. »

UN SUPPORT NOVATEUR ET PERFORMANT POUR LA FORMATIONLes entreprises vont aujourd’hui plus loin quela diffusion de simples vidéos pour formerleurs équipes. Elles utilisent désormais unnouvel outil extrêmement novateur : la vidéodite “Rich Media”, autrement plus interactive

encore. « L’enrichissement de la vidéo avec unplan et des documents augmente considérable-ment l’efficacité des formations. Une présentationréalisée avec un document écrit uniquement per-met un taux de mémorisation des informationsde seulement 12%. Lorsque l’on utilise un médiaseul, il monte à 40% et grimpe jusqu’à 60% avecune présentation Rich Media car les apprenantsutilisent ainsi leur mémoire auditive et visuelle»,poursuit notre expert.

Selon lui, ces apprenants naviguent égalementplus rapidement dans la présentation et accè-dent directement à l’information qui les inté-resse. Ils gagnent donc un temps considérabledans leur travail. Les formateurs renforcentainsi l’impact de leurs formations et les appre-nants montent rapidement en compétences.Avec la vidéo Rich Media, les entreprises amé-liorent notamment l’efficacité des vidéoconfé-rences classiques. Ces dernières sont enregis-trées, enrichies et capitalisées efficacement.«Le Rich Media permet sans conteste d’améliorerles formations en conservant et diffusant efficace-ment la voix des experts. C’est une véritable révo-lution dans le monde de la formation profession-nelle. »

QUAND LA VIDÉO D’ENTREPRISE RÉVOLUTIONNELA FORMATION PROFESSIONNELLE

LA VIDÉO OCCUPE UNE PLACE TOUJOURS PLUS IMPORTANTE DANS LESGRANDES ET MOYENNES ENTREPRISES. LE MARCHÉ DE LA VIDÉOCONFÉ-RENCE ET DE LA TÉLÉPRÉSENCE PAR EXEMPLE, A DÉPASSÉ LES 2,5 MILLIARDSDE DOLLARS DE CHIFFRE D’AFFAIRES DANS LE MONDE L’AN DERNIER. SOITUNE HAUSSE DE 24,3% PAR RAPPORT À L’ANNÉE PRÉCÉDENTE. CE SUPPORTEN PLEIN EXPANSION RÉVOLUTIONNE AUJOURD’HUI LE MARCHÉ DE LA FOR-MATION PROFESSIONNELLE.

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Dans notre société de de début de millé-naire, c’est selon, le salaire ne fait pas(plus) tout. Le cadre ou le dirigeant

veulent donner un sens à leur vie profession-nelle. Une vie professionnelle qui demande àtout un chacun de s’adapter au changementpour le dominer.

UN OUTIL DE FIDÉLISATIONDe nos jours, la formation, et particulièrementde 3e cycle, est devenue un incontestable outilde fidélisation du personnel. L’investissementfinancier et humain que représentent ces for-mations exige que les efforts qui y sont liéssoient partagés par l’employeur (qui, le plussouvent, s’acquitte du montant, parfois ronde-let, réclamé par les différentes “businessschools”) et par le dirigeant (qui devra fairepreuve d’une motivation de tous les instantspour mener à bien son cycle d’études, qu’il soitou non diplômant d’ailleurs).Mais lorsque l’on regarde le cursus de cesmanagers, on doit remarquer que la “mono-carrière” est une notion entièrement dépas-sée. La mobilité dans le travail, au sein d’uneseule entreprise ou dans plusieurs sociétés, estune réalité de plus en plus prenante. Il n’estaujourd’hui plus rare du tout qu’un cadre soitamené à envisager une réorientation de car-rière. Et pour se réorienter, rien de tel qu’uneformation.

UN BUT EN SOI ?Même si on assiste actuellement à une profu-sion de ces formations de 3e cycle, celles-ci nedoivent pas pour autant être considéréescomme un but en soi. Se former pour se for-mer, comme certains rechignent à quitterl’université et multiplient les diplômes depeur (exprimée ou non) d’affronter le marchéde l’emploi, ne permet aucun débouché conve-nable. C’est bel et bien le projet professionnelqui importe, et pas seulement les diplômes àrépétition que peut acquérir un cadre particu-lièrement doué pour les études.C’est ce projet professionnel qui importerapour l’employeur, car il est révélateur de lapersonnalité du candidat, de ses ambitionspersonnelles et professionnelles, de seschamps d’intérêt, de ses connaissances tech-niques et humaines, de son potentiel de déve-

loppement et de créativité, de son caractèreen somme. Et c’est par la définition de ce pro-jet professionnel que le candidat pourra choi-sir au mieux la formation qu’il compte suivre.

LES LITTÉRAIRES EUX AUSSI EN LIGNE DE MIRELe plus souvent, les 3es cycles, doctorants ounon, vont permettre au candidat de compléterses connaissances et de multiplier ses compé-tences. Ces formations peuvent aussi bien ser-vir à accentuer le caractère pointu de tel ou teldomaine de connaissances qu’à réorienter lemanager vers des domaines de compétencesnon encore couverts.

On ne compte plus ainsi le nombre de litté-raires qui embrassent des 3es cycles en ges-tion. D’autres formations ont également unefameuse cote pour le moment, en informa-tique et en télécommunications bien sûr maisaussi en droit européen et en droit des affairesou en environnement, en gestion des affairesculturelles, en climatologie, en biocriminalis-

tique, en développement durable, en dévelop-pement urbain ou en éthique des affaires.Les 3es cycles : plus que jamais en phase avecnos mentalités en constante (r)évolution…

3ES CYCLES : LE SALAIRE N’EST PAS TOUT…QU’ILS SE MONTRENT DÉSIREUX DE SE SPÉCIALISER DE MANIÈRE POINTUE OUD’ÉLARGIR LE CHAMP DE LEURS COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES, LESCADRES, DIRIGEANTS, MANAGERS ET AUTRES DÉCIDEURS EMPRUNTENT DEPLUS EN PLUS SOUVENT LA VOIE DU 3E CYCLE, DU “DOCTORAT” AINSI QUELE NOMME DÉSORMAIS LE PROCESSUS DE BOLOGNE, DES MASTERS COM-PLÉMENTAIRES ÉGALEMENT. HISTOIRE CERTAINEMENT DE NE PAS ÊTREDÉPASSÉ PAR UN ENVIRONNEMENT PROFESSIONNEL EN CONSTANTE MUTA-TION MAIS AUSSI DE SOIGNER SON ‘EMPLOYABILITÉ’.

Bien choisir sa formation post-universitaire Doctorats académiques, masters complémentaires et spécialisés, MBA,… : autant de diplômes

qui demeurent aujourd’hui des boosters de carrière. Cependant, ils ne constituent certainement

pas tous autant de sésames dans un environnement économique pour le moins chahuté ces der-

nières années. Leur valeur ajoutée n’est ici pas mise en doute, mais bien leur caractère “ouvre-

toutes-boîtes” absolu.

Pour que de telles formations soient pleinement couronnées de succès, il semble que des élé-

ments essentiels, des conditions bien précises, doivent être mis en œuvre comme une forte inter-

activité avec professeurs et compagnons d’étude, des possibilités de réseautage, un contenu qui

inculque des méthodes de réflexion méthodique et une théorie pouvant être testée et appliquée

en pratique.

S’il n’est pas rare qu’elles financent les formations post-supérieures de leurs collaborateurs les

plus prometteurs, les entreprises semblent prendre de plus en plus en compte, avant de franchir

ce pas financièrement assez lourd, des considérations nouvelles. On prend moins le risque d’en-

voyer dans un MBA un collaborateur un peu “limite” au niveau des compétences : jusqu’il y a

peu, on tentait tout de même l’expérience, quitte à ce qu’elle se termine en échec. Aujourd’hui,

non. L’employeur vérifie ainsi si la formation proposée se trouve bien en adéquation totale avec

l’étudiant, son profil, ses ambitions, les missions qui lui seront confiées dans l’entreprise. « C’est

aussi une question d’ambiance générale, d’intégration de l’élève dans l’école et le cursus, de ses qualités

de persévérance », confirme un PDG wallon. Simple confirmation : une formation de haut niveau

ne se choisit donc pas à la légère. Aujourd’hui sans doute encore moins qu’hier…

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Mais attention : tout n’est pas si simplepuisque le terme “master” (ou “mas-tère” donc) continue a recele, c’est le

moins que l’on puisse écrire, de fameusesambiguïtés. Vous me direz que nous nesommes pas les seuls : nos voisins français parexemple , dans la fameuse séquence BMD, onten effet du mal avec le “B”. Pour ne pasconfondre avec “leur” baccalauréat (qui sanc-tionne leurs études secondaires), ils l’ont ainsiremplacé par “licence” et parlant donc de“LMD”.

MASTER ? UN DIPLÔME ET UN GRADE…Ce n’est évidemment pas une raison pour seréjouir pleinement : le mot “master” dési-gnant à la fois un diplôme et un grade… Avantla fameuse réforme, un master, pour le grandpublic comme pour les principaux acteurs dela formation supérieure (étudiants, institu-tions d’enseignement, professeurs, entre-prises,… ), correspondait à une formationsupérieure spécialisée. Un troisième cycledonc, aux contours parfois assez mal définisd’ailleurs, qui conférait plus ou moins de pres-tige, d’ouverture, de retombées financières,…à celles et ceux (surtout “ceux” d’ailleurs) quien décrochaient le diplôme, aux écoles et uni-versités qui les dispensaient également.Tout cela, vous pouvez donc en faire votredeuil. « Entre le master pré-expérience, le masteruniversitaire, le master anglo-saxon de type MBAou le master spécialisé, avouez qu’il y a de quoi enperdre son latin, annonce sans ambagesStudyrama.be, un excellent site d’informationpour les étudiants, en Belgique et ailleurs. Plusqu’une question de sémantique, ces diplômes oulabels sanctionnent tous une formation de hautniveau. Mais ils n’affichent pas la même ambi-tion et se distinguent par leur nature, leur recru-

tement et l’origine de leurs étudiants. »Nouveau grade de l’enseignement supérieur,le master est donc également un diplôme quiconfère à son titulaire le grade de master... EtStudyrama de poursuivre : « L’arrivée du mas-ter universitaire jette cependant le troubledans un marché de la formation déjà en proieà des controverses. Et l’on s’interroge sur l’ave-nir des masters anglo-saxons ou non, ces for-mations longtemps délivrées par les écolesmais sommées de faire désormais sans. »

LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISEN’ARRANGE RIENTous, vous avez aussi entendu parler des “mas-ters complémentaires”. Et bien, dites-vousqu’en Communauté française (dites plutôt“Fédération Wallonie-Bruxelles”), noussommes les seuls à employer ce terme, en toutcas dans cette acception. Les autresEuropéens parlant de masters (avec des condi-tions d’accès restrictives), des post-masters oudes “Ma-na-Ma” (en Flandre : “master na mas-ter”), mais délivrant tous un titre de “master”tout court. L’Université de Liège précise de son côté : « Lemaster complémentaire vise à faire acquérir unequalification professionnelle spécialisée, en vue,notamment, de donner accès à des titres et gradesparticuliers exigés par la loi. Il mène à des compé-tences particulières et reconnues des équipes derecherche et d’enseignement, qui présentent uncaractère d’originalité, d’unicité et de spécificité.Etant données ses spécificités, l’accès au mastercomplémentaire est réservé aux étudiants por-teurs d’un diplôme de master après 5 annéesd’études (300 crédits). »Toutefois, précise-t-on encore à l’ULg, les étu-diants qui ont obtenu un diplôme de 2e cycleen 4 ans (dans une université ou dans unehaute école) avant l’entrée en vigueur du

décret Bologne peuvent aussi être admis à unmaster complémentaire.

UN PEU DE LISIBILITÉ NE FAIT PAS DE TORTPour tenter d’apporter plus de lisibilité aumarché de la formation, les acteurs au niveaueuropéen parlent désormais de “masters enmanagement pré-expérience” pour désignerles programmes des écoles de commerce etbusiness schools européennes, des “masterspost-expérience” et des “Specialized Masters”.Les masters “pré-expérience” se distinguantdu diplôme MBA qui nécessite plusieursannées d’expérience professionnelle.Au cabinet du ministre de l’Enseignementsupérieur, on rappelle cependant que, selon lecanevas Bologne, ne sont réellement considé-rés comme 3es cycles que les doctorats à thèseexclusivement (ce que les Anglo-Saxonsdénomment “PhD”). « Toutes les autres forma-tions accessibles après un premier master sont :soit des 2es cycles comme les masters complémen-taires, soit des formations continuées, soit des for-mations non diplômantes comme les “executiveprograms” des écoles de commerce. »

Face à cette foret lexicalement assez inextrica-ble (on aura malgré tout essayé… ), le docto-rat, lui, est, dans la nouvelle organisation desétudes universitaires, on ne peut plus claire-ment défini comme « un troisième cycle uni-versitaire menant au grade de docteur, obtenuaprès la soutenance d’une thèse, correspon-dant à 180 crédits au moins obtenus après uneformation de 300 crédits minimum sanction-née par un grade académique de master ». Auregard de Bologne et en en maîtrisant lanotion de crédits (voir par ailleurs l’encadrésur le système ECTS), c’est évidemment plussimple…

UN MASTER PEUT EN CACHER UN AUTRE…OUBLIEZ LES “CANDIDATS” ETAUTRES “LICENCIÉS”, ET DANS LESFOULÉE CES FAMEUX “MASTERS”QUI CORRESPONDAIENT À UNEFORMATION SUPÉRIEURE DE TYPEUNIVERSITAIRE. C’EST QUEBOLOGNE EST PASSÉE PAR LÀ, ETQUE NOS UNIVERSITÉS ET AUTRESHAUTES ÉCOLES FONCTIONNENTDÉSORMAIS, COMME À TRAVERSTOUTE L’EUROPE, EN MODE“BMD”, LISEZ BACCALAURÉAT-MASTÈRE-DOCTORAT POUR ADOP-TER LE VOCABULAIRE ET L’ORTHO-GRAPHE QUI SIÉENT AUX FRANCO-PHONES QUE NOUS SOMMES ENFÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES.

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L’annuaire 2011-2012 est disponible à la SPIau prix de 60 € HTVA.

Il existe également sous formeélectronique et

est consultable sur:www.spi.be

Agence de développement pour la province de LiègeAtrium VERTBOIS11, rue du Vertbois - B-4000 LiègeTél. (0)4 230 11 11 - Fax: (0)4 230 11 20www.spi.be - [email protected]

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2011/2012 de la SPIest réalisé par

ANNUAIRE2012

• Une soixantaine de parcs• Plus de 2.000 entreprises• 20ème édition publiée en collaboration avec Liège Eco• Véritable outil de marketing direct, il reprend pour

chaque entreprise ses coordonnées complètes, son activité et le nom d’un membre de la direction

• Localisation géographique aisée de chaque entreprise: plans détaillés

Spécialisée dans les maté-riaux composites, Aerofleet,implantée à Soumagne et àGivet, vient de présenter àLiège un projet inédit de catamaran électro-solaire, un ambitieux pro-gramme qui regroupe des partenaires belges (le Centre spatial de Liège,LMS Samtech, l’Université de Mons et sa spin-off Multitel ainsi que lecentre de recherches Sirris), français et suisse.Aerofleet a ainsi conçu un catamaran insubmersible (15,5 m de long, 8m de large, mât de 18 m) offrant deux caractéristiques spécifiques.D’une part, un aménagement permettant l’installation de panneauxsolaires sur une surface de ± 40 m². En outre, la PME a construit ce cata-maran en préimprégné et en résine d’époxy sous vide, des matièresalliant grande légèreté et solidité. L’objectif est d’utiliser uniquement des énergies renouvelables, et doncaucune énergie fossile. Le catamaran sera propulsé uniquement à l’aidedeux moteurs électriques pour les déplacements non couverts par lesvoiles. Les voiles seront adaptées pour éviter l’ombrage des panneaux.De plus, le catamaran sera équipéd’une éolienne et deux hydro-générateurs, dispositifs placés dans l’eauqui génèrent de l’énergie hydro-électrique.Ce type de bateau s’adresse actuellement à la navigation de loisirs.Néanmoins, pour permettre d’autres avancées technologiques, undeuxième catamaran est actuellement en cours de fabrication. Le but estd’en faire un bateau laboratoire à la disposition de tous les partenairesdu projet en vue d’optimaliser différentes technologies.

Pour sa 5e édition, le Grand Prix wallon à l’entrepreneuriat (GPWE)

organisé par l’Agence de stimulation économique (ASE) a de nou-

veau prouvé à quel point le dynamisme et la créativité liégeoise ne

sont pas une légende. Jugez plutôt : plus de 34% des dossiers validés

provenaient de candidats implantés sur le territoire de la province de

Liège.

Diplôme d’humanité, patronat, graduat, licence en sciences bota-

niques ou mathématiques ou commerciales,…tous les profils sont

représentés et prouvent que l’entrepreneuriat est avant tout un état

d’esprit, celui d’oser vivre de sa passion mais aussi de fournir de l’em-

ploi à une région que l’on apprécie et en laquelle on croit. Quant à

l’âge des candidats, il semble avoir vraiment peu d’importance. Parmi

l’ensemble des dossiers analysés, le plus jeune avait 24 ans et le plus

âgé, 40 ans de plus.

Si vous souhaitez les rencontrer et les écouter vous expliquer leur

parcours professionnel, rendez-vous est donné demain jeudi 28 juin à

12h à la salle Triangel de Saint-Vith. Vous y apprendrez aussi quels

sonts les 6 lauréats “entrepreneurs en croissance”, le lauréat “entre-

preneur repreneur”, les 9 lauréats “entrepreneurs starters” et, parmi

eux, 3 lauréats “développement durable” et 6 lauréats “femmes

entrepreneures”.

UN CATAMARANÉLECTRO-SOLAIRE POUR AEROFLEET

GRAND PRIX WALLON À L’ENTREPRENEURIAT : 18 LAURÉATS LIÉGEOIS !

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On le sait, le site de Liege Airport se déve-loppe de plus en plus et les demandes desentreprises pour occuper des bureaux à proxi-mité de l’aéroport augmentent. La filialeimmobilière de Liege Airport (Liege AirportBusiness Park – LABP) a récemment décidéde se lier aux sociétés spécialisées dans ledéveloppement immobilier DTZ etImmoQuest afin de valoriser son offre com-merciale.« Ce partenariat est significatif du développe-ment immobilier de Liege Airport, explique LucPartoune, administrateur délégué de LABP.Notre filiale immobilière ne cesse de professionna-liser son offre et ses services. Il était importantpour elle de nouer une alliance avec deux sociétésexpertes et complémentaires sur le marché immo-bilier afin de trouver les entreprises intéresséespar des bureaux modernes, idéalement situés, etpar des services complets. »« Depuis quelques années déjà, DTZ défend l’idéeque le marché de Liège, officielle capitale écono-mique wallonne, doit être en mesure de proposerune offre de qualité au niveau des bureaux, sou-ligne Pierre Badot, Head of Agency DTZ. Danscette perspective, la décision de Liege Airport depoursuivre le développement de surfaces debureaux à proximité de l’échangeur de Loncin eten liaison directe avec l’aéroport ne peut que ren-forcer l’attractivité du marché liégeois pour lessociétés du secteur privé et du secteur public enquête de produits de qualité. » DTZ dispose d’unepart d’un réseau établi en Belgique au travers deses trois bureaux (Bruxelles, Liège et Anvers) luipermettant de participer aux projets locauximportants et d’autre part, d’une couvertureinternationale, notamment dans le secteur aéro-nautique et aéroportuaire. »ImmoQuest, quant à elle, dispose d’un ancragelocal important dans l’immobilier d’entrepriseet d’une connaissance fine du marché régio-nal. Et comme le confirme Christophe Nihon,Managing Partner d’Immoquest, « le marchéliégeois de bureaux, même s’il regorge de projets,manque cruellement d’offres et de disponibilitéconcrète, nous sommes heureux de participer à lacommercialisation des bureaux autour del’Aéroport ».LABP, DTZ et ImmoQuest unissent donc leursforces pour commercialiser plus de 11.000 m²de bureaux dans l’un des principaux pôles lié-geois de développement.

LIEGE AIRPORT BUSINESSPARK SE LIE À DTZ ETIMMOQUEST

La SPI est, pour la province de Liège, l’opéra-teur en charge du projet GCS. Derrière ces troislettres, attendent 4,7 millions d’euros destinés àaider les PME de l’Euregio Meuse-Rhin (EMR)à concrétiser des projets auxquels il ne man-quait plus qu’une petite impulsion pour voir lejour. « Nos PME sont innovantes, nous en avonschaque jour la preuve. Mais certains projets ontparfois du mal à passer la rampe, que ce soit àcause d’un financement difficile à boucler ou del’absence d’un partenaire pour bétonner un aspectdu dossier qui dépasse les compétences de l’entre-prise porteuse », explique Julien Mestrez,Président de la SPI.Le projet GCS vise directement ce type de casen proposant une aide financière aux PME

actives dans les secteurs des sciences de la vie, des hautes technologies, de l’énergie durable etdes matériaux avancés. Concrètement, il s’agit d’un co-financement de 100.000 à 250.000 € parprojet, issu des fonds européens Interreg IVa et de la Wallonie. « Cette notion de co-financementest très importante et c’est également une des spécificités du projet, insiste Patrick Thonart, coordi-nateur GCS au sein de la SPI. Cela montre que nous ne nous adressons pas à de très jeunes startups,ni à des projets embryonnaires pour lesquels d’autres aides existent. Nous visons clairement des PMEdisposant à la fois d’une idée dont le développement est bien avancé et d’une certaine solidité finan-cière (avec un apport de 50% minimum). Puis, nous l’aidons juste à passer la dernière étape, celle dela concrétisation ». L’appel à candidatures pour la première phase est actuellement en cours etsera clôturé le 15 septembre. Suivront trois mois d’évaluation des projets candidats selon descritères d’évaluation simples et connus d’avance, permettant de classer les projets tant selonleur pertinence technologique que leur viabilité sur le marché. Les entreprises ont ensuite 18mois pour transformer l’essai.

GCS, UN COUP DE POUCE EURÉGIONAL ET ORIGINAL POURLES PROJETS INNOVANTS

Ce mardi 19 juin, notre Chambre de commerce et d’industrie régionale (la CCI Connect, quiregroupe les CCI de Liège-Verviers et de Namur) a connu une journée quasiment historique.Son président depuis 5 ans (initialement de la CCI Liège-Verviers puis en tant que co-présidentde la CCI Connect suit à la fusion avec la CCI Namur) Michel Grignard a en effet passé la mainnon pas à un mais à deux présidents

Le premier est désormais président de la CCI Liège-Verviers : il s’agit d’Alexandre Grosjean, unquadragénaire liégeois “émigré” dans la cité lainière, à la fois directeur des ventes PME chezBelgacom pour la zone Wallonie-Bruxelles et cofondateur de la société Chocol@, qui commercia-lise des écrins de pralines signées Jean-Philippe Darcis.Le second, Roger Meunier, accède quant à lui à la présidence de la CCI Connect. Son CV signaledes postes dans de grands groupes comme Corman (Goé) ou SCA Hygiene Products (Stembert)avant de fonder sa propre entreprise puis de se positionner comme consultant pour PME.Quitte à opérer une véritable mutation, la CCIConnect s’est également dotée d’un directeurgénéral en la personne d’André Henusse, connunotamment pour ses nombreuses missions d’in-terim manager. À noter que si le jusque làdirecteur opérationnel Xavier Ciechanowski apréféré réorienter sa carrière en fondant sapropre société de services informatiques(Solacio) alors que Pierre Neuray demeurequant à lui directeur du développement.

Et ce n’est pas fini puisque la CCILg a aussiannoncé qu’elle quitterait le palais des congrèsle 1er octobre prochain pour s’installer dans letout neuf business center de Liege Airport alorsque l’aile verviétoise de la CCILV a égalementannoncé la signature d’un partenariat avec laConfédération Construction de Verviers pour laconstruction de nouveaux bureaux à Petit-Rechain.

ÇA BOUGE À LA CHAMBRE DE COMMERCE !

Au revoir et bon vent, Xavier Ciechanowski !

© Liege Aiport + Pierre Havrenne-Pachacamac

Julien Mestrez, président de la SPI

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