Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

64
Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture au Bénin (2018-2022) Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition humaine et la création de richesses

Transcript of Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

Page 1: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture au Bénin

(2018-2022)

Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition humaine et la création de richesses

DIRECTIVES ÉDITORIALESDE LA FAO11 mars 2016

PONCTUATION | EMPLOI DES MAJUSCULES ET DES MINUSCULES | ITALIQUE |

NOMBRES | MOIS | UNITÉS MONÉTAIRES | ORTHOGRAPHE | RESSOURCES

L INGUISTIQUES ET TERMINOLOGIQUES | NOMS DE PAYS ET TOPONYMES |

PROTOCOLE ET CORRESPONDANCE |ORDRE ALPHABÉTIQUE | ABRÉVIATIONS,

SIGLES ET ACRONYMES | BIBLIOGRAPHIES | ADRESSES |

Page 2: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...
Page 3: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture au Bénin

(2018-2022)

Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO)Cotonou, 2018

Page 4: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

Les appellations employées dans ce produit d’information et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. La mention de sociétés déterminées ou de produits de fabricants, qu’ils soient ou non brevetés, n’entraîne, de la part de la FAO, aucune approbation ou recommandation desdits produits de préférence à d’autres de nature analogue qui ne sont pas cités.

Les opinions exprimées dans ce produit d’information sont celles du/des auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement les vues ou les politiques de la FAO.

ISBN 978-92-5-1-130037-4

© FAO, 2018

La FAO encourage l’utilisation, la reproduction et la diffusion des informations figurant dans ce produit d’information. Sauf indication contraire, le contenu peut être copié, téléchargé et imprimé aux fins d’étude privée, de recherches ou d’enseignement, ainsi que pour utilisation dans des produits ou services non commerciaux, sous réserve que la FAO soit correctement mentionnée comme source et comme titulaire du droit d’auteur et à condition qu’il ne soit sous-entendu en aucune manière que la FAO approuverait les opinions, produits ou services des utilisateurs.

Toute demande relative aux droits de traduction ou d’adaptation, à la revente ou à d’autres droits d’utilisation commerciale doit être présentée au moyen du formulaire en ligne disponible à www.fao.org/contact-us/licence-request ou adressée par courriel à [email protected].

Les produits d’information de la FAO sont disponibles sur le site web de la FAO (www.fao.org/publications) et peuvent être achetés par courriel adressé à [email protected].

Crédit photo couverture: © KAGOME Hamadé

Page 5: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

iii

TABLE DES MATIÈRES

SIGLES ET ABREVIATIONS viiRÉSUMÉ EXÉCUTIF ix1. INTRODUCTION 12. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE 32.1. Approfondissement du diagnostic et élaboration de la Stratégie 32.2. Validation de la Stratégie et du Plan d’action quinquennal 53. CONTEXTE SECTORIEL DE L’ÉLEVAGE 63.1. Contribution à la croissance économique et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle 63.1.1. Contribution à la croissance économique 63.1.2. Contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle 63.2. Politique et stratégies de développement de l’élevage 63.2.1. Le PAG -Programme d’Action du Gouvernement 2016-2021 « Le Bénin Révélé » 63.2.2. Le PSDSA - Plan Stratégique de développement du Secteur Agricole 2017-2021 73.2.3. Le PDE - Programme de Développement de l’Elevage 73.3. Évolution et caractéristiques de la filière lapin 73.3.1. Évolution de la cuniculture au Bénin 73.3.2. Les acteurs de la filière lapin 83.3.3. Production 113.3.4. Transformation 123.3.5. Commercialisation 123.3.6. Eléments d’analyse économique de la filière lapin 134. DIAGNOSTIC DE LA FILIÈRE LAPIN AU BÉNIN 144.1. Un faible accès aux intrants spécifiques et aux services d’appui-conseil et vétérinaires 144.1.1. Prix élevé et en constante augmentation de la provende granulée 144.1.2. Difficulté d’accès au matériel génétique cunicole à haut potentiel de productivité 144.1.3. Insuffisance de l’offre d’appui-conseil technico-économique 154.1.4. Faible accès au crédit adapté à la filière lapin 154.2. De faibles productivité et production cunicoles 154.2.1. Faibles performances des souches locales de lapin 164.2.2. Absence de normes et de contrôle de qualité de la provende granulée pour lapin 164.2.3. Faible capacité du système d’alerte et de contrôle de la Maladie Hémorragique Virale 164.2.4. Prépondérance des systèmes extensifs et des élevages de petite taille 174.3. Une faible compétitivité et des difficultés d’accès au marché 174.3.1. Faible compétitivité-prix de la viande de lapin local 174.3.2. Une qualité commerciale et microbiologique de la viande de lapin peu satisfaisante 174.3.3. Difficultés d’accès au marché 184.4. Une chaîne de valeur peu structurée et faiblement sensible au genre 184.4.1. Une faible structuration de la chaîne de valeur lapin 184.4.2. Une faible gouvernance au sein de la chaîne de valeur 194.4.3. Une filière peu sensible au genre 194.5. Un environnement peu favorable au développement de la filière lapin 194.5.1. Faible capacité institutionnelle de la Direction de l’Elevage 204.5.2. Faible disponibilité de données sur la filière lapin 204.5.3. Faible investissement public dans la filière lapin 205. ORIENTATIONS STRATÉGIQUES 215.1. Rappel des orientations stratégiques au niveau continental, régional et national 21

Page 6: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

5.1.1. La LiDeSA - Stratégie de Développement de l’Elevage de l’Afrique 2015-2035 215.1.2 Le PADTE - Plan d’Action pour le Développement et la Transformation de l’Elevage dans l’espace CEDEAO 2011-2020

21

5.1.3. Le Règlement N°07/2007/CM/UEMOA 225.1.4 Le PDE - Programme de Développement de l’Elevage 225.2. Défis de la filière lapin au Bénin 225.3. Vision de la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture à l’horizon 2022 225.4. Axes stratégiques 225.5. Objectifs et principales actions 236. PLAN D’ACTION 2018-2022 256.1. Logique d’intervention 256.2. Accroissement de la productivité, de la profitabilité et de la production de lapin 256.2.1. Amélioration du patrimoine génétique cunicole 256.2.2. Sécurisation des besoins nutritionnels des lapins 266.2.3. Amélioration de la protection sanitaire du cheptel cunicole 276.2.4. Appui à la modernisation des exploitations et à l’intensification des systèmes d’élevage 276.3. Amélioration de la compétitivité et de l’accès au marché de la viande de lapin local 286.3.1. Amélioration des systèmes d’abattage, de conditionnement et de vente de la viande de lapin 286.3.2. Amélioration de l’accès aux informations sur le marché 286.3.3. Appui à l’exploitation des opportunités de marchés au niveau sous-régional 286.4. Développement de la chaîne de valeur lapin 296.4.1. Renforcement de l’organisation coopérative des cuniculteurs 296.4.2. Développement d’associations au sein des autres maillons de la chaîne de valeur 296.4.3. Appui à l’établissement de plateformes d’innovation multi-acteurs pour la promotion de la filière lapin

29

6.4.4. Appui à la mise en place de l’Interprofession nationale de la filière lapin du Bénin 306.4.5. Facilitation de l’entrepreneuriat cunicole des jeunes et des femmes 306.5. Création d’un environnement favorable et incitatif pour le développement de la filière lapin 306.5.1. Amélioration de l’accès aux innovations et connaissances appropriées 306.5.2. Amélioration de l’offre de service aux cuniculteurs et aux autres acteurs de la chaîne de valeur 316.5.3. Renforcement de la formation initiale en cuniculture 316.5.4. Mise à jour et analyse régulières des données sectorielles sur la filière lapin 316.5.5. Amélioration de l’accès des acteurs de la chaîne de valeur lapin au financement public et privé 327. MISE EN ŒUVRE DE LA STRATÉGIE ET DU PLAN D’ACTION 337.1. Dispositif de pilotage de la Stratégie et du Plan d’action 337.2. Financement du Plan d’action 337.2.1. Coût du plan d’action 337.2.2. Schéma de financement 337.3. Suivi-évaluation et capitalisation 347.4. Communication et visibilité 348. RISQUES ET HYPOTHÈSES 358.1. Risques 358.2. Hypothèses 35RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 36ANNEXES 38Annexe 1. Résultats du diagnostic de la filière lapin au Bénin selon la méthode SEPO. 38Annexe 2. Plan d’action budgétisé pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture (SNDC) au Bénin (2018-2022)

40

Annexe 3. Cadre logique du Plan d’action pour la mise en œuvre de la SNDC 2018-2022. 44Annexe 4. Liste des personnes rencontrées. 45

Page 7: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

v

REMERCIEMENTS

Financé par la FAO, ce document intitulé Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture au Bénin (2018-2022) est l’un des résultats attendus de la mise en œuvre du TCP/BEN/3503 «Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Elevage Cunicole au Sud-Bénin - APFECS».

La coordination technique de ce travail a été assurée par Dr Tiemoko YO (Représentant Résident de la FAO), Jean ADANGUIDI (Chargé de Programme de la FAO) et Yao AKPO (Directeur de l’Elevage).

Nos remerciements vont à l’endroit des cadres des directions techniques du MAEP (DPP, DE, INRAB, DCQ, ABSSA, DDAEP, DQIF, Coordonnateur du projet TCP/BEN/3503, etc.) et autres personnes-ressources qui ont apporté leurs expertises techniques à cette œuvre.

Le Représentant Résident de la FAO au Bénin,

Tiemoko YO, PhD.

Page 8: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

vi

FIGURES

Figure 1. Modèle théorique d’analyse de la chaîne de valeur lapin au Bénin 4

Figure 2. Illustration de l’outil SEPO -Succès, Echecs, Potentialités et Obstacles (Agbo et al., sd). 5

Figure 3. Cartographie de la chaîne de valeur lapin au Bénin (Monsia et Agbede, 2014). 10

Figure 4. Schéma de commercialisation du lapin au Sud-Bénin (Monsia et Agbédé, 2014). 13

Figure 5. Schéma pyramidal de création et de diffusion du progrès génétique chez le lapin (Adapté de Lebas et al., 1996).

26

Page 9: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

vii

ABeC Association Béninoise des Cuniculteurs

ABSSA Agence Béninoise de Sécurité Sanitaire des Aliments

APFECS Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Elevage Cunicole au Sud-Bénin

ATDA Agences Territoriales de Développement Agricole

CARDER Centre Agricole Régional pour le Développement Rural

CECURI Centre Cunicole de Recherche et d’Information

CEDEAO Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest

CMMB Caisse du Mouvement Mutualiste Béninois

CNPBV Centre National des Produits Biologiques à Usage Vétérinaire

CTPEP Conseiller Technique Pour la Promotion de l’Elevage et de la Pêche

DDAEP Direction Départementale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche

DE Direction de l’Elevage

DIP Direction de l’Informatique et du Pré-archivage

DLROPEA Direction de la Législation Rurale, de l’Appui aux Organisations Professionnelles et à l’Entrepreneuriat Agricole

DPP Direction de le Programmation et de la Prospective

EMICoV Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des ménages

ESF Elevages sans Frontières

FADeC Fonds d’Appui au Développement des Communes

FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

FIFO Principe du premier entré, premier sorti

FNDA Fonds national de Développement Agricole

FNPEEJ Fonds National de Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes

FSA Faculté des Sciences Agronomiques

IDH Indice de développement Humain

IMF Institution de Micro-Finance

INRAB Institut National des Recherches Agricoles du Bénin

LABOVET Laboratoire Vétérinaire de Bohicon

LCSSA Laboratoire Central de Sécurité Sanitaire des Aliments

LiDESA Stratégie de Développement de l’Elevage pour l’Afrique

LRZVH Laboratoire de Recherche Zootechnique, Vétérinaire et Halieutique

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

Page 10: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

MAEP Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche

OHADA Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires

OIE Organisations Mondiale de la Santé Animale

PADTA Plan d’Action pour le développement et la Transformation de l’Elevage dans l’espace CEDEAO

PAFILAV Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande

PAG Programme d’Action du Gouvernement

PDE Programme de Développement de l’Elevage

PNIASAN Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle

PSDSA Plan Stratégique de Développement du Secteur Agricole

PVS Outil de l’OIE pour l’évaluation de la Performance des Services Vétérinaires

RDR Responsable du Développement Rural

RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SCDA Secteur Communal pour le Développement Agricole

SEPO Succès, Échecs, Potentialités, Obstacles

SNCA Stratégie Nationale de Conseil Agricole

SNDC Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture

UA-BIRA Bureau Interafricain des Ressources Animales de l’Union Africaine

UCCEL/AC Union Communale des Coopératives des Éleveurs de Lapin d’Abomey-Calavi

UEMOA Union Économique et Monétaire Ouest Africaine

VHD Maladie Hémorragique Virale

Page 11: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

ix

Au Bénin, le sous-secteur de l’élevage contribue à hauteur de 14,8% au PIB agricole. Toutefois, les productions animales ne couvrent pas les besoins en protéines animales de la population béninoise. Le niveau élevé des importations de viande traduit l’ampleur du déficit de l’offre intérieure qui est estimée à 52% pour la viande, 34% pour le lait et 62% pour les œufs (FAOSTAT 2014). Les importations de viandes et abats comestibles ont évolué de 2 590 tonnes en 1996 à 17 200 tonnes en 2012; ce qui traduit la forte dépendance du Bénin en produits carnés.A côté des traditionnelles filières conventionnelles (bovins, ovins, caprins, volailles et porcins) qui font l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics, l’élevage du lapin se développe progressivement. Le cheptel cunicole national étant encore très faible, il n’a qu’une contribution marginale à la croissance et à la sécurité alimentaire. L’élevage de lapins dispose pourtant d’atouts qui doivent être valorisés pour permettre à la filière lapin de connaître un véritable essor: qualités nutritionnelles de la viande de lapin nettement au-dessus des autres viandes; espèce à cycle court et à grande prolificité; source d’emplois et de revenus, notamment pour les jeunes et les femmes; etc. Malgré ces atouts et la forte demande tant nationale que sous-régionale en viande de lapin, la production cunicole tarde à décoller véritablement. C’est dans ce contexte, et pour promouvoir la filière lapin, que le Gouvernement béninois, avec l’appui technique et financier de la FAO, a entrepris d’élaborer la Stratégie nationale de Développement de la Cuniculture (SNDC) au Bénin assortie d’un Plan d’action quinquennal 2018-2022. La démarche méthodologique adoptée pour atteindre l’objectif et les résultats attendus de l’étude comprend deux phases, à savoir: (i) l’approfondissement du diagnostic et l’élaboration de la Stratégie et (ii) la validation de la SNDC et du Plan d’action quinquennal. En vue d’assurer la participation des parties prenantes, celle-ci s’est basée sur l’approche chaîne de valeur. Un modèle théorique d’analyse de la chaîne de valeur lapin a été élaboré, ce qui a permis d’effectuer le diagnostic approfondi de la filière lapin en utilisant l’outil SEPO (Succès, Échecs, Potentialités et Obstacles), l’analyse de l’accès aux intrants et aux services, l’analyse des écarts de productivité, l’analyse de la compétitivité et de l’accès au marché et l’analyse de la gouvernance de la chaîne de valeur. Au terme de ces analyses, un mini-atelier a été organisé pour valider les résultats du diagnostic et les axes stratégiques proposés avant l’élaboration du rapport provisoire de la SNDC 2018-2022 et de son Plan d’Action. Enfin, un atelier technique et un atelier national ont été organisés, respectivement pour la pré-validation et pour la validation de la SNDC et de son Plan quinquennal 2018-2022.L’environnement politique de l’élevage et de la cuniculture est marqué par le Programme d’action du Gouvernement (PAG «Le Bénin Révélé»), le Plan Stratégique de Développement du secteur Agricole (PSDDSA), le Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN) et le Programme de Développement de l’Elevage (PDE). Un des objectifs quantitatifs de ces stratégies est d’accroître la production de viande à partir des espèces conventionnelles et non conventionnelles pour la porter de 63 277 tonnes en 2012 à 104 000 tonnes en 2021. Ce qui permettra de couvrir les besoins de la population et de réduire le déficit des besoins en viande de 60 %. Pour atteindre ces objectifs, en plus des filière viande, lait et œufs de table, l’élevage des espèces à cycle court bénéficiera d’appui dans le cadre de la mise en œuvre du PNIASAN 2016-2021.La trajectoire d’évolution de la cuniculture a été marquée par les faits suivants: (i) l’essor de la cuniculture au Bénin a été observé à partir de 1988 avec la création du Centre Cunicole de Recherche et d’Information (CECURI) au sein de l’Université d’Abomey-Calavi; (ii) la première épizootie de la Maladie Virale Hémorragique (VHD) qui a décimé une importante partie du cheptel du Sud-Bénin estimée à 10 000 têtes environ en 1995; (iii) la promotion de la filière lapin, après la fin de la première épizootie de la VHD par le CECURI et les autres acteurs (ABeC, ONG, etc.), à travers notamment la mise en œuvre du projet CORUS « Projet de Développement et de la Vulgarisation de la Cuniculture au Bénin » et, à partir de 2014, celle du projet FAO « Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Elevage Cunicole au Sud-Bénin – APFECS » est venue donner un nouveau souffle après retrait de l’ONG Louvain développement et la crise de l’ABeC; (iv) enfin la survenue de la deuxième épidémie de la VHD en fin 2015, qui a sévi dans les exploitations cunicoles jusqu’en fin 2016. Cette évolution a abouti à une différenciation des élevages cunicoles en ces trois systèmes suivants: (i) le système familial, élevage naisseur-engraisseur associé à d’autres activités agricoles avec une portée de 4-5 lapereaux par lapine-mère, soit environ 30 lapins engraissés par an avec un poids vif corporel (PV) de

RÉSUMÉ EXÉCUTIF

Page 12: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

x

moins de 2 kg; (ii) le système d’élevage semi-intensif, élevage naisseur-engraisseur associé ou non à d’autres activités agricoles (élevage notamment) avec une portée de 6-7 lapereaux, soit 36-40 lapins engraissés par an et un PV d’environ 2 kg; (iii) le système d’élevage intensif, élevage spécialisé ou en voie de spécialisation (naissage, engraissement, multiplication de reproducteurs performants), avec une portée de 7-8 lapereaux, soit plus de 40 lapins engraissés par lapine et par an avec un PV de plus de 2 kg. Au plan organisationnel, la filière lapin est caractérisée par l’existence d’acteurs jouant plusieurs rôles à la fois tels que les éleveurs-provendiers, les éleveurs-transformateurs, les éleveurs-commerçants (presque tous étant à la recherche de marchés), les éleveurs-transformateurs-commerçants et les transformateurs commerçants.Le diagnostic de la filière lapin au Bénin a mis en évidence les principales contraintes suivantes qui limitent sa performance: un faible accès aux intrants spécifiques et aux services, notamment (i) le prix élevé et en constante

augmentation de la provende granulée, principale ressource alimentaire des lapins, (ii) les difficultés d’accès au matériel génétique cunicole à haut potentiel de productivité, (iii) l’insuffisance de l’offre d’appui-conseil technico-économique et (iv) le faible accès au crédit adapté à la filière lapin;

une faible productivité et production cunicoles dues essentiellement (i) à la faible performance des souches locales de lapin, (ii) à l’absence de normes et de contrôle de qualité de la provende granulée pour lapin, (iii) à la faible capacité du système d’alerte et de contrôle de la Maladie Hémorragique Virale et (iv) ) à la prépondérance des systèmes extensifs et des élevages de petite taille;

une faible compétitivité et des difficultés d’accès au marché, caractérisées par (i) une faible compétitivité-prix de la viande de lapin local par rapport à la viande de lapin importée congelée, (ii) une qualité commerciale et microbiologique de la viande de lapin peu satisfaisante et (iii) des difficultés d’accès au marché résumées par des éleveurs qui ont des difficultés d’écoulement d’une part et des clients qui ont des difficultés d’approvisionnement régulier d’autre part;

une chaîne de valeur faiblement structurée et peu sensible au genre dont les causes sont (i) une faible structuration horizontale et une absence d’organisation verticale de la chaîne de valeur lapin, (ii) une faible gouvernance au sein de la chaîne de valeur dominée par les fournisseurs d’intrants, les transformateurs et les commerçants et (iii) une faible insertion (moins de 20%) des femmes et des jeunes dans la chaîne de valeur;

un environnement peu favorable au développement de la filière lapin, caractérisé par (i) une faible capacité institutionnelle et opérationnelle de la Direction de l’Elevage, (ii) une faible disponibilité de données sur la filière lapin nécessaires pour la planification et les prises de décision stratégiques et (iii) un faible investissement public dans le sous-secteur de l’élevage et pour la promotion de la filière lapin.

Sur la base des résultats du diagnostic, des orientations stratégiques pour le développement de l’élevage au niveau continental (Stratégie de Développement de l’Elevage de l’Afrique 2015-2035), régional (Plan d’Action pour le Développement et la Transformation de l’Elevage dans l’espace CEDEAO 2011-2020, Règlement N°07/2007/CM/UEMOA sur la Sécurité Sanitaire des Végétaux, des Animaux et des Aliments dans la zone UEMOA) et national (PAG, PSDSA, PNIASAN et PDE), une vision a été définie et 4 axes stratégiques identifiés pour la SNDC. La vision s’énonce comme suit:

Une filière lapin performante, attractive et créatrice de richesses, qui renforce la sécurité alimentaire et nutritionnelle et contribue au développement socio-économique équitable de la population béninoise.

Les quatre axes stratégiques dont la mise en œuvre permettra de réaliser la vision sont les suivants:1. l’accroissement de la productivité, de la profitabilité et de la production de lapin;2. l’amélioration de la compétitivité et de l’accès au marché de la viande de lapin local;3. le développement de la chaîne de valeur viande de lapin et4. la création d’un environnement favorable et incitatif pour le développement de la filière lapin.

Les objectifs stratégiques de la SNDC relatifs à ces quatre axes stratégiques sont les suivants: (i) une augmentation de la production à 6 930 tonnes de viande de lapin en 2022; (ii) une augmentation des parts de marché de la viande de lapin local à 90% sur le marché domestique et à 1% sur le marché sous-régional; (iii) une gouvernance de la chaîne de valeur viande de lapin renforcée et (iv) une attractivité de la filière lapin renforcée, notamment pour les jeunes et les femmes.Le Plan d’action, instrument d’opérationnalisation de la SNDC, s’appuie sur les axes et les objectifs définis dans les Orientations stratégiques. Il compte 17 actions prioritaires qui sont déclinés en 58 activités nécessaires et suffisantes pour atteindre les objectifs stratégiques formulés plus haut. D’un coût estimatif de 1 632 900 000 francs CFA, le Plan d’action s’appuiera en grande partie sur le PNIASAN pour son financement.Le succès de la mise en œuvre de la SNDC et du Plan d’action 2018-2022 sera assuré par une Cellule de coordination logée au sein de la Direction de l’Elevage, ainsi que par l’élaboration et la mise en œuvre d’un Manuel de suivi-évaluation orienté vers les résultats et d’un Plan de communication assurant l’information sur les progrès et sur les résultats (effets et impacts) dudit Plan d’action.

Page 13: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

1

A l’instar de la plupart des pays sub-sahariens, le secteur agricole constitue le principal moteur de l’économie nationale au Bénin. Il contribue en moyenne pour 32,6% à la formation du produit intérieur brut (PIB), génère environ 80% des devises d’exportation et emploie plus de 70% de la population totale du pays. Au sein de ce secteur, le sous-secteur de l’élevage contribue à hauteur de 14,8% au PIB agricole. Toutefois, les productions animales ne couvrent pas les besoins en protéines animales de la population béninoise. Le niveau élevé des importations de viande traduit l’ampleur du déficit de l’offre intérieure qui est estimée à 52% pour la viande, 34% pour le lait et 62% pour les œufs (FAOSTAT, 2014). Les importations de viandes et abats comestibles ont évolué de 2 590 tonnes en 1996 à 17 200 tonnes en 2012, ce qui traduit la forte dépendance du Bénin en produits carnés (Direction de l’Elevage, 2014).A côté des traditionnelles filières conventionnelles (bovins, ovins, caprins, volailles et porcins) qui font l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics, l’élevage du lapin ainsi que celui d’autres espèces animales non conventionnelles (escargots, aulacodes, cobayes, etc.) se développent progressivement. Le cheptel cunicole national étant encore très faible, il n’a qu’une contribution marginale à la croissance et à la sécurité alimentaire.

L’élevage de lapins dispose pourtant d’atouts qui doivent être valorisés pour permettre à la filière lapin de connaître un véritable essor. En effet, les qualités nutritives du lapin en font une espèce dont la vulgarisation pourrait contribuer à l’amélioration du statut nutritionnel des familles béninoises. C’est une viande pauvre en lipides et peu calorique, très bonne source de protéines de bonne qualité, riche en acides gras oméga 3, excellente source de vitamines (B3 et B12), de minéraux (phosphore, potassium) et d’oligoéléments (sélénium) (Lecerf et Clerc, 2009). En outre, le lapin est une espèce à cycle court avec une grande prolificité. Son élevage dans des conditions optimales pourrait constituer une source d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes, et de revenus pour les producteurs et les autres acteurs de la filière lapin.Malgré ces atouts et la forte demande tant nationale que sous-régionale en viande de lapin, la production cunicole tarde à décoller véritablement. L’absence de statistiques sur les performances réelles de cette filière rend difficile l’appréciation des perspectives de la filière cunicole. L’élevage de lapins, intégré généralement dans de petites exploitations agricoles familiales, dispose d’une importante marge de progression vers une filière performante et compétitive.Dans le Sud-Bénin à forte densité de population (plus de 500 habitants/km2 contre une moyenne nationale de 40 habitants/km2), seuls les élevages à cycles courts et de type intensifs (lapins, volailles, aulacodes, porcs) offrent des possibilités de développement et constituent une niche d’auto-emplois pour les jeunes et les femmes. Afin d’exploiter au mieux le potentiel de production et de génération de revenus que constitue la filière lapin, la FAO a apporté un appui à l’élaboration et à la mise en œuvre du projet TCP/BEN/3503 « Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Elevage Cunicole au Sud-Bénin - APFECS ». Ce projet a pour objectif de contribuer à assainir l’environnement administratif et institutionnel de l’élevage cunicole, à améliorer sa productivité et sa compétitivité, à créer de meilleures conditions de commercialisation et, in fine, un secteur rentable et attractif capable de constituer une source d’auto-emplois pour les jeunes et les femmes.Parmi les produits attendus de ce projet figure le Produit 8 « Une Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture suivie d’un Plan d’actions quinquennal est élaborée et validée ». C’est dans ce contexte, et en rapport avec la promotion des filières agricoles inscrite dans le Programme d’Action du Gouvernement « Le Bénin Révélé » 2016-2021, que s’inscrit l’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture (SNDC) au Bénin et de son Plan d’action quinquennal 2018-

1. INTRODUCTION

Page 14: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

2

2022. Fondée sur le diagnostic approfondi du secteur cunicole, la SNDC a formulé des orientations stratégiques et les principales actions à mettre en œuvre pour lever les contraintes et réaliser le potentiel de la cuniculture. La SNDC est un document de référence pour toutes les interventions publiques et privées dans le domaine de l’élevage cunicole et de la promotion de la filière lapin dans son ensemble. Dès lors, son appropriation et sa mise en œuvre, impliquant toutes les parties prenantes, sont nécessaires pour promouvoir la filière lapin et améliorer sa contribution au développement socio-économique équitable des populations béninoises.

Page 15: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

3

La démarche méthodologique adoptée pour atteindre l’objectif et les résultats attendus de l’étude comprend 2 phases, à savoir: (i) l’approfondissement du diagnostic et l’élaboration de la Stratégie et (ii) la validation de la SNDC et du Plan d’action quinquennal.

2.1. Approfondissement du diagnostic et élaboration de la StratégieLe diagnostic approfondi de la filière lapin fait suite à deux précédentes études diagnostiques commanditées par la FAO, à savoir: (i) l’étude diagnostique des élevages à cycle court au Bénin. Projet d’insertion des jeunes et des femmes dans des activités agricoles rentables: promotion de modèles d’élevages à cycles courts de lapins, volailles et aulacodes (PPMECC) (Monsia et Agbédé, 2014) et l’étude de marché de la viande de lapin au Bénin (Sodjinou, 2016). Certains résultats de ces études diagnostiques ont été pris en compte dans le présent document.

Cette phase d’approfondissement du diagnostic et d’élaboration de la Stratégie a consisté en plusieurs étapes allant d’une réunion de cadrage à l’élaboration de la version provisoire de la SNDC et du Plan d’actions quinquennal.

Une réunion de cadrage de l’étude s’est déroulée le 13 janvier avec le Représentant résident de la FAO entouré du Chargé de programme et du Coordonnateur du projet APFECS. Au terme de la réunion, la démarche méthodologique et le programme de la mission ont été validés.Une revue documentaire initiale sur la cuniculture et sur l’ensemble de la filière lapin a été réalisée à partir des documents stratégiques et techniques mis à disposition par la FAO et par le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, mais aussi d’articles scientifiques et d’autres documents collectés en ligne et à l’Université d’Abomey-Calavi, au CECURI, à l’ABeC, à l’UEMOA, à la CEDEAO, à l’UA-BIRA, etc.. Une attention particulière a été portée sur l’« Étude diagnostique des élevages à cycle court au Bénin » et sur l’« Étude sur le marché de la viande de lapin au Bénin », rapports de diagnostic préliminaire de la filière lapin.A partir de l’analyse des données secondaires, des outils de collecte de données et informations ont été élaborés, sur la base d’un modèle théorique d’analyse de la chaîne de valeur lapin (Figure 1). Il s’agit notamment de guides d’entretien avec les différentes catégories d’acteurs de la filière lapin, à savoir les fournisseurs d’intrants, les prestataires de services publics et privés, les producteurs, les transformateurs, les commerçants et les restaurateurs), ainsi que des institutions d’appui à la filière. La particularité de ces guides était d’actualiser et de compléter les diagnostics préliminaires réalisés précédemment.

2. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE

Page 16: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

4

Les entretiens et les visites de terrain se sont déroulés dans le Sud-Bénin, notamment à Cotonou, à Porto-Novo, à Adjarra, à Calavi et à Bohicon. Les entretiens ont concerné les structures d’appui à la filière (le CECURI, la Direction de l’Elevage, le CNPBV, le Laboratoire Vétérinaire de Bohicon, les CARDERs, l’INRAB, les Cabinets vétérinaires privés, les ONG et les Institutions de Micro-Finance), les organisations de cuniculteurs (ABeC, Coopératives communales et Unions de coopératives), les transformateurs, les commerçants et les restaurateurs. Différents types d’exploitations cunicoles, des restaurants, des supermarchés, le Centre d’application et l’Unité de fabrique de provende granulée du CECURI ont été visités.Le traitement des données et informations collectées s’est basé sur l’approche chaîne de valeur, en analysant les Succès, les Échecs, les Potentialités et les Obstacles de chaque maillon de la chaîne ainsi que des structures d’appui de la filière lapin. Les différents types d’analyse effectuée sont: (i) l’analyse de l’accès aux intrants et de l’offre de services; (ii) l’analyse des écarts de productivité; (iii) l’analyse de la compétitivité et de l’accès au marché; (iv) l’analyse de la gouvernance de la chaîne de valeur et (v) l’analyse de l’environnement politique et institutionnel de la filière. Les résultats de ces analyses et les orientations stratégiques nationales, régionales et continentales en matière agricole et de développement de l’élevage ont permis d’identifier les défis de la filière lapin, de formuler la vision de la SNDC à l’horizon 2022 et de définir les axes stratégiques.

© F

AO

Page 17: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

5

Figure 2. Illustration de l’outil SEPO -Succès, Échecs, Potentialités et Obstacles (Agbo et al., sd).

Un mini-atelier de validation, regroupant une vingtaine de participants représentant les différentes catégories d’acteurs concernés par la promotion de la filière lapin au Bénin, a été organisé le 3 février 2017 dans la salle de réunion de la FAO. Ce mini-atelier, qui s’est déroulé en sessions plénières et en travaux de groupes, a permis de valider les contraintes, les défis, la vision et les axes stratégiques proposés pour la promotion de la filière lapin au Bénin.La validation des résultats du diagnostic et des propositions d’axes stratégiques a constitué un quitus donné aux Consultants pour l’élaboration de la SNDC. Prenant en compte les amendements et les recommandations de l’atelier, le rapport provisoire de la SNDC 2017-2021 a été élaboré, y compris le Plan d’Actions quinquennal et les conditions de mise en œuvre pour la promotion de la filière lapin.

2.2. Validation de la Stratégie et du Plan d’action quinquennalLe processus de validation de la Stratégie et du Plan d’actions s’est déroulé en deux étapes, à savoir l’atelier de pré-validation et l’atelier national de validation.L’atelier de pré-validation, encore appelé atelier de validation technique, a regroupé d’une façon exhaustive les représentants des acteurs de la chaîne de valeur, des institutions d’appui et des institutions en charge de l’orientation politique des filières agricoles au Bénin. Une revue critique du document est ainsi effectuée, des amendements faits, le document de Stratégie et de Plan d’action validé et des recommandations formulées pour la mise en œuvre de la SNDC et du Plan d’actions.L’atelier national de validation de la Stratégie et du Plan d’action, qui présente une connotation politique, a été présidé par le Conseiller Technique à la Promotion de l’Elevage et de la Pêche. Il a permis à plus de cinquante représentants des acteurs des différentes maillons de la filière lapin, des institutions d’appui et de toutes les parties prenantes à la promotion de la filière lapin, de valider la SNDC et le Plan d’action, de formuler des recommandations et d’élaborer une feuille de route pour leur mise en œuvre.Au terme du processus, un rapport de mission de l’étude a été élaboré et soumis à la Représentation de la FAO au Bénin et au Gouvernement. Ce rapport rappelle le contexte de l’élaboration de la SNDC, décrit les activités réalisées et les difficultés rencontrées, formule des recommandations et propose une feuille de route préparatoire à la mise en œuvre de la SNDC et du Plan d’action 2018-2022.

© F

AO

Page 18: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

6

Le quatrième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 4) du Bénin de 2013 a permis de dénombrer une population résidente d’environ 10 millions d’habitants dont 60% vivent sur 10% de la superficie dans la partie sud du pays. Sur le plan social, le Bénin reste un pays à faible développement humain, avec un Indicateur composite de Développement Humain (IDH) en 2011 de 0,427 qui le classe au 167ème rang sur 187 pays (PNUD, 2011).

3.1. Contribution à la croissance économique et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle3.1.1. Contribution à la croissance économiqueLa croissance économique du Bénin a évolué de 3,3% en 2011 à 5,7% en 2015, avec une moyenne annuelle de 5,1%. A cette croissance, le secteur agricole contribue pour une part importante avec une moyenne de 2,4%. La croissance du sous-secteur élevage est passée de 3,5% en 2011 à 3,2% en 2014, même si cette régression est restée constante de 2012 à 2014 (MAEP, 2016). Ces statistiques sont faibles au regard de la cible fixée pour 2015 qui est de 5%. La contribution du sous-secteur élevage au PIB Agricole a augmenté de 2,88 points passant de 15,50% en 2011 à 18,5% en 2014. Le niveau atteint en 2014 est supérieur à la cible de 2015 qui est de 16%.

3.1.2. Contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelleLa consommation nationale de viande au Bénin qui est de 9 kg/habitant/an est en dessous de la moyenne des pays au sud du Sahara (13 kg/habitant/an) et des normes minimales recommandées par la FAO (21 kg/habitant/an). L’un des enjeux de la politique sectorielle dans le domaine de l’élevage est de combler cet écart par l’exploitation des espèces conventionnelles et non conventionnelles et la substitution aux importations massives à bon prix de certaines denrées alimentaires, dont la viande, par la promotion de la production nationale. Dans cette perspective, la cuniculture pourrait jouer un rôle important, notamment en améliorant la situation nutritionnelle très préoccupante. La malnutrition chronique ou retard de croissance est passée de 32% en 2011 (EMICoV, 2011) à 34,4% en 2014 (MICS, 2014). La situation est plus critique en milieu rural (35,2%) qu’en milieu urbain (25,8%) et affecte plus les garçons que les filles (EMICoV, 2011).

3.2. Politique et stratégies de développement de l’élevage3.2.1. Le PAG -Programme d’Action du Gouvernement 2016-2021 « Le Bénin Révélé »Le Gouvernement veut faire du secteur agricole le principal levier de développement économique, de création de richesses et d’emplois au Bénin (Présidence de la République du Bénin, sd). La stratégie du PAG vise à instaurer une nouvelle dynamique de promotion de filières agricoles, à travers l’amélioration des systèmes de production grâce à une politique responsable de modernisation de l’agriculture et la promotion de l’agro-industrie gérée par le secteur privé. Les efforts seront centrés sur la productivité et la compétitivité des filières phares (à haute valeur ajoutée et conventionnelles) pour répondre à l’augmentation des besoins alimentaires de la population et de l’accès aux marchés. Le Programme s’exécutera à travers des réformes et projets phares parmi lesquels le projet d’« Amélioration de la production de viande, lait et œufs de table: atteindre à l’horizon 2021,

3. CONTEXTE SECTORIEL DE L’ÉLEVAGE

Page 19: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

7

des niveaux de production de cent quatre mille (104 000) tonnes pour la viande (vs. 68 000 en 2015), cent soixante-douze mille (172 000) tonnes pour le lait (vs cent treize mille (113 000) en 2015) et 25 000 tonnes pour les œufs (vs. Cent quinze mille (15 000) en 2015). Dans cette perspective, la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture pourrait contribuer de manière significative à la production de viande et la création de richesses et d’emplois.

3.2.2. Le PSDSA - Plan Stratégique de développement du Secteur Agricole 2017-2021En plus des filières phares définies dans le PAG, le PSDSA a retenu celles qualifiées «d’autres filières agricoles». Elles apportent également des revenus supplémentaires aux petits producteurs dont les femmes. Enfin, ces différentes sortes d’élevage contribuent tant soit peu à la croissance de l’économie béninoise. Considérés comme des filières d’appoint aux compléments en protéines animales pour lesquelles le Bénin présente actuellement des déficits alimentaires, les élevages des espèces à cycle court bénéficieront également d’appui dans le cadre de la mise en œuvre du Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN).

3.2.3. Le PDE - Programme de Développement de l’Elevage L’objectif global du Programme est de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population et d’augmenter le volume et les recettes d’exportation. Spécifiquement, il s’agit d’accroître durablement les niveaux de production et de compétitivité des filières animales. Un des objectifs quantitatifs poursuivis par le PDE, calculé sur la base des normes de consommation définies par la FAO en tenant compte des projections démographiques du pays à l’horizon 2020, est d’accroître la production de viande à partir des espèces conventionnelles et non conventionnelles. L’objectif est de porter de 63 277 tonnes en 2012 à 104 000 tonnes en 2021, afin de couvrir les besoins de la population et de réduire le déficit des besoins en viande de 60 %. A noter que selon la Direction de l’Elevage (2014), la filière viande est désagrégée en sous-filières viande bovine, viande de petits ruminants, viande porcine, viande de volaille, viande de lapin et viande d’aulacode.

3.3. Évolution et caractéristiques de la filière lapin3.3.1. Évolution de la cuniculture au BéninJusqu’en 1987, la cuniculture était pratiquée sur l’ensemble du territoire béninois, mais dans de mauvaises conditions d’élevage. Cet élevage ne bénéficiait d’aucun appui. Il n’existait non plus de données fiables. La situation zootechnique des élevages était Avec une moyenne de 4 lapines-mères et 17 sujets présents, la production était de 2 à 5 portées par an avec 2 à 6 lapereaux sevrés par portée à l’âge de 6 semaines et plus (Kpodekon et Coudert, 1993).L’essor de la cuniculture au Bénin a été observé à partir de 1988 avec la création du Centre Cunicole de Recherche et d’Information (CECURI) au sein de l’Université d’Abomey-Calavi. Ce Centre a été créé pour faire face à la situation zootechnique globalement médiocre et promouvoir un développement rationnel et durable de la cuniculture au Bénin. A travers des actions de recherche-développement, de formation, d’information, de vulgarisation et d’appui à la production (diffusion de reproducteurs performants), des résultats très encourageants sur l’augmentation numérique des petits ateliers dans les zones rurales et périurbaines, sur la productivité et sur la consommation de la viande de lapin ont été enregistrés en moins de 5 ans. En termes de durabilité, le CECURI a œuvré à l’introduction de la cuniculture dans les programmes de recherche, à l’introduction de l’enseignement de la cuniculture dans les lycées agricoles et à l’université, au recyclage et à la formation continue des éleveurs et des techniciens, à la naissance de l’Association Béninoise des Cuniculteurs (ABeC) en 1993, à la sensibilisation des décideurs politiques et des partenaires financiers et, enfin, à la tenue en mars 1992 d’un Congrès africain sur la cuniculture.La cuniculture, en plein essor, a été frappée de plein fouet en 1995 par la première épizootie de la maladie virale hémorragique (VHD) qui a décimé une importante partie du cheptel du Sud-Bénin. Cette maladie virale a occasionné une perte estimée à 10 000 têtes environ (FAO, 2000). Pour revenir

Page 20: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

8

à la situation d’avant l’épizootie de VHD et assurer un développement durable, le Bénin a bénéficié de l’assistance de la FAO à travers le projet TCP/BEN/6714 « Appui à la lutte contre l’hémorragie virale du lapin et au développement de la cuniculture ». Les principaux résultats du projet ont été les suivants: (i) la mise au point d’une stratégie économique de prophylaxie envers les principales maladies du lapin, notamment la VHD et les coccidioses; (ii) la mise au point d’un programme de communication et d’information et son application partielle, y compris l’élaboration du Guide de l’éleveur de lapins en Afrique de l’Ouest; (iii) l’étude exhaustive des problèmes de commercialisation des produits cunicoles; (iv) la participation à la mise en place d’une unité à granuler en partenariat avec Louvain Développement (ex ADRAI) et l’AFC au sein du CECURI; (v) le repeuplement en lapins reproducteurs et (vi) la formation des différents intervenants et opérateurs de la filière cunicole.Après la fin de la première épizootie de la VHD, le CECURI et les autres acteurs (ABeC, ONG, etc.) ont poursuivi la promotion de la filière lapin à travers différentes actions telles que: (i) la mise en œuvre du projet intitulé « Projet de Développement et de la Vulgarisation de la Cuniculture au Bénin » dont le volet Amélioration génétique a permis l’augmentation de la portée à 7 lapereaux par lapine-mère et du poids au sevrage de 600 g à 30 jours; (ii) la formation de 1 500 cuniculteurs en techniques de production et en gestion économique entre 2007 et 2010; (iii) l’introduction des cages en grillage métallique galvanisé en 2009; (iv) la mise en place des postes de vente de lapins par l’ABeC avec l’appui de l’ONG Louvain Développement, etc.A partir de 2014, la mise en œuvre du projet FAO « Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Elevage Cunicole au Sud-Bénin – APFECS » est venu donner un nouveau souffle après retrait de l’ONG Louvain développement et la crise de l’ABeC. Ce projet vise à renforcer la capacité technique et managériale des acteurs le long de la chaîne, d’introduire dans les élevages des reproducteurs plus performants, de mieux organiser les circuits de commercialisation et d’apporter un appui à l’administration pour l’édiction et le contrôle des normes de qualité des intrants d’élevage.L’exécution du projet APFECS a été sérieusement perturbée par la survenue de la deuxième épidémie de la VHD en fin 2015. Celle-ci a sévi dans les exploitations cunicoles jusqu’en fin 2016. Ce second épisode de la VHD au Bénin a eu de graves conséquences sur la filière lapin: décimage de 80 à 100% des effectifs, diminution drastique de l’offre de viande de lapin, perte d’emplois et de revenus, etc..

3.3.2. Les acteurs de la filière lapinLa Figure 1 présente les acteurs de la filière lapin au Bénin: les opérateurs de la chaîne de valeur pour le marché national et les institutions de support de la chaîne de valeur. L’une des caractéristiques organisationnelles de la filière est l’existence des acteurs jouant plusieurs rôles à la fois: les éleveurs provendiers, les éleveurs-transformateurs, les éleveurs-commerçants (presque tous étant à la recherche de marchés), les éleveurs-transformateurs-commerçants et les transformateurs commerçants. Il y a une faible segmentation de la filière, ce qui limite l’efficacité et l’efficience des actions.

Page 21: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

9

© FAO

Page 22: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

10

Figure 3. Cartographie de la chaîne de valeur lapin au Bénin (Monsia et Agbede, 2014).

© FAO

Page 23: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

11

3.3.3. ProductionDiversité des systèmes d’élevage

Les exploitations cunicoles sont largement dominées par les exploitations familiales non intensifiées (plus de 90%). On dénombre aussi des exploitations cunicoles semi-intensives et intensives. Les caractéristiques des 3 principaux systèmes d’élevage cunicole rencontrés au Bénin sont présentées dans le Tableau 1.

Tableau 1. Caractéristiques des exploitations cunicoles au Bénin.

Types d’élevage

Localisation & proportion

d’exploitationsCaractéristiques des élevages cunicoles

Système d’élevage familial

Zone rurale90%

• Elevage naisseur-engraisseur, associé à d’autres activités agricoles (cultures, élevage, pisciculture), avec une contribution inférieure à 50% du revenu de l’exploitation

• Main d’œuvre familiale • Effectif du cheptel reproducteur inférieur à 20 lapines-mères à

statut génétique imprécis• Habitat et équipement (cages, mangeoires, abreuvoirs) en

matériaux de fortune et ne respectant pas souvent les normes• Reproduction par saillie naturelle, non planifiée en bande• Système d’alimentation à base d’aliment composé granulé,

combinant ou alternant avec l’aliment composé farineux et/ou l’herbe

• Productivité: portée de 4-5 lapereaux, soit environ 30 lapins engraissés par an avec un poids vif corporel de moins de 2 kg

Système d’élevage semi-intensif

Zone péri-urbaine et urbaine9%

• Elevage naisseur-engraisseur, associé ou non à d’autres activités agricoles (élevage notamment)

• Main d’œuvre familiale et/ou salariée• Effectif du cheptel reproducteur supérieur à 50 lapines-mères et

des géniteurs à statut génétique connu• Habitat et équipement (cages, mangeoires, abreuvoirs)

respectant les normes• Reproduction par saillie naturelle et/ou artificielle, planifiée en

bande• Système d’alimentation à base d’aliment composé granulé

associant ou non de l’herbe• Productivité: portée de 6-7 lapereaux, soit 36-40 lapins

engraissés par an et un poids vif corporel d’environ 2 kg

Système d’élevage intensif

Zone urbaine et péri-urbaineMoins de 1%

• Elevage spécialisé ou en voie de spécialisation (naissage, engraissement, multiplication de reproducteurs performants)

• Main d’œuvre salariée• Effectif du cheptel reproducteur supérieur à 100 lapines-

mères à statut génétique connu ou plus de 400 lapereaux à l’engraissement

• Habitat et équipement moderne respectant les normes• Reproduction par saillie naturelle et/ou artificielle, planifiée en

bande• Système d’alimentation à base d’aliment composé granulé

associant ou non de l’herbe• Productivité: portée de 7-8 lapereaux, soit plus de 40 lapins

engraissés par lapine et par an et un poids vif corporel de plus de 2 kg

Page 24: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

12

Productivité et niveau de production

Le Tableau 2 présente les principaux paramètres de production des exploitations cunicoles au Bénin, ainsi que les valeurs de référence en milieu tropical obtenues à dire d’expert au cours de l’étude.

Tableau 2. Principaux paramètres de productivité du lapin au Bénin.

Paramètres zootechniques Moyenne des exploitations cunicoles

Référentiel en milieu tropical

Rythme de reproduction par lapine 50 jours 42 jours

Taux de mise bas annuel 65% 70

Taille de la portée à la mise bas 6 8

Nombre de lapins produits /femelle /an 32 40

Poids moyen vif après 2 mois d’engraissement 2 kg 2,5 kg

Source: Adapté de Monsia et Agbédé (2014).

En 2015, l’offre nationale de viande de lapin/lièvre était estimée à environ 1 934 tonnes. La viande de lapin d’élevage représentait environ 56 % de cette offre nationale, contre 7,6 % pour le lapin congelé importée et 36,4 % pour le lapin de brousse ou lièvre (Sodjinou, 2016). La production nationale de viande de lapins peut être estimée à environ 1 083 tonnes de carcasses de lapins. Comparée à la production totale annuelle de carcasses de lapins qui était de 400 tonnes en 2005 (ABeC, 2007), la production de lapins d’élevage a connu un accroissement de 171 % en 11 ans, soit un taux de croît annuel de 11,05% entre 2005 et 2015. Cette production est inégalement répartie entre les différentes régions du pays. L’Atlantique/Littoral est la plus forte région de production de lapin au Bénin avec environ 30 % de la production nationale. L’Ouémé/Plateau vient en seconde position avec 27 % suivi du Zou/Collines (23 %), du Mono/Couffo (13 %) et de la région septentrionale (7 %).

3.3.4. TransformationLe maillon « transformation du lapin » proprement dit est encore embryonnaire. Les animaux sont généralement abattus, soit à la ferme sur des aires d’abattage, soit dans les restaurants ou encore tout simplement dans les ménages. Les pratiques de transformation consistent en l’habillage ou au fumage du lapin, et plus rarement en son découpage. Il n’existe pas encore d’abattoir de lapins, et les pratiques de transformation ne permettent pas de valoriser la peau.Lors de la mission, il a été observé quelques initiatives sur les bonnes pratiques de transformation du lapin, avec construction d’abattoir, découpe et conditionnement de la carcasse de lapin.

3.3.5. CommercialisationIl n’existe pas de données fiables sur la demande nationale en viande de lapin, mais il est admis que celle-ci existe bien et ne serait satisfaite qu’à 50 % (Sodjinou, 2016).L’accès des éleveurs au marché du lapin a été fortement influencé par le système de commercialisation mis en place par l’ABeC: (i) mise en place d’un réseau de postes de vente dans les principaux marchés de consommation du lapin (Cotonou, Porto-Novo, Calavi); (ii) organisation de l’achat dans ces postes de la production de lapins des membres de l’Association, destinés à la vente et (iii) institution d’une marge de 300 FCFA par carcasse livrée. Cette organisation de la commercialisation, qui garantissait l’écoulement des lapins produits par les membres, a eu, pour conséquence, l’augmentation sensible de la production. Depuis 2010, la crise de l’ABeC a entraîné une déstructuration du système mis en place et l’accès au marché est redevenu l’une des contraintes majeures des cuniculteurs. La Figure 2 présente le schéma actuel de commercialisation du lapin. Il est à noter que la mise en marché se modernise,

Page 25: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

13

avec le commerce électronique et l’insertion de la viande de lapin local dans la grande distribution (supermarchés).

Figure 4. Schéma de commercialisation du lapin au Sud-Bénin (Monsia et Agbédé, 2014).

3.3.6. Éléments d’analyse économique de la filière lapinLa production d’un kilogramme de carcasses de lapin coûte en moyenne 1 908 FCFA et l’alimentation représente 64 % des consommations intermédiaires de production du lapin (Sodjinou, 2016). La forte proportion des coûts d’alimentation dans les coûts totaux de production suggère que la réduction du coût sur la production du lapin, et donc l’amélioration de sa rentabilité, passe par la maîtrise des coûts d’alimentation.

La carcasse de lapin est vendue entre 2 700 à 3 000 FCFA le kilogramme par les éleveurs et peut atteindre 5 000 FCFA dans les supermarchés.

De l’analyse effectuée par Monsia et Agbédé (2014), il ressort que le prix moyen de revient du kg de la viande du lapin et de ses sous-produits est estimé à 3 400 FCFA au niveau des bouchers. La valeur ajoutée globale dégagée de la chaîne de valeur est estimée à 1 440 FCFA qui se répartit au niveau des maillons de la façon suivante: 55,6 % pour la production, 26,4 % pour la transformation et 18,1 % pour la commercialisation.

Sur le plan de la rentabilité économique, pour une dépense de 100 FCFA effectuée dans l’élevage de lapin, l’éleveur gagne 11,5 FCFA, le transformateur 12,4 FCFA et le commerçant 9,5 FCFA. La rentabilité économique possède une importante marge de progression, notamment au niveau de la production et de la transformation. Lors des entretiens que la mission a eus avec les acteurs, il est ressorti que le taux de rentabilité des exploitations cunicoles semi-intensives, le taux de rentabilité s’élève à 18%. Quant à la transformation du lapin, elle générerait un profit de 91 FCFA, selon Sodjinou (2016).

© F

AO

Page 26: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

14

Le diagnostic de la filière lapin, qui a été établi à partir de l’approche chaîne de valeur, a permis de mettre en évidence les principales contraintes qui affectent l’accès aux intrants spécifiques et aux services vétérinaires et d’appui-conseil, la productivité et la production de lapins, la compétitivité et l’accès au marché de la viande de lapin produit localement, la gouvernance de la chaîne de valeur et l’environnement politique et institutionnel de la filière lapin au Bénin.

4.1. Un faible accès aux intrants spécifiques et aux services d’appui-conseil et vétérinairesL’accès aux intrants zootechniques et vétérinaires ainsi qu’aux services d’appui-conseil et financiers est nécessaire pour permettre aux éleveurs de produire du lapin. Lors des investigations, il est ressorti que cet accès est faible, avec des conséquences négatives sur les niveaux de productivité et de production de la viande de lapin.

4.1.1. Prix élevé et en constante augmentation de la provende granuléeL’accès et la maîtrise des intrants alimentaires constituent un élément clé de la rentabilité des élevages de lapin. La distribution des intrants zootechniques et vétérinaires nécessaires à l’élevage du lapin est assurée par le Groupe Véto Service et par le CECURI pour les aliments composés granulés et les médicaments vétérinaires par les Cabinets vétérinaires privés. Ces fournisseurs d’intrants disposent globalement de bons réseaux de distribution à travers le pays, notamment dans le Sud-Bénin. La contrainte d’accès aux intrants est en rapport avec le prix élevé, en constante augmentation, de la provende granulée, affectant négativement la rentabilité des élevages par l’augmentation des coûts de production. Cet état de fait a été décrié par toutes les catégories d’acteurs lors des entretiens, car l’aliment composé granulé représente 65,8% des coûts de production du lapin (Monsia et Agbédé, 2014), avec des répercussions sur la compétitivité-prix de la filière. La provende granulée est produite et distribuée majoritairement par un seul fournisseur au Bénin. Ce qui entraîne un monopole de fait. Quelques initiatives individuelles ou associatives visant à produire des provendes sous forme farineuse de substitution à la provende granulée ont été observées, mais celles-ci restent embryonnaires et la qualité desdites provendes ne permet pas d’atteindre les performances de production attendues. En vue d’améliorer l’accès et la maîtrise des intrants alimentaires, les actions devront viser à réduire les coûts de production de la provende, d’une part, et à diversifier les sources d’approvisionnement en provendes, d’autre part.

4.1.2. Difficulté d’accès au matériel génétique cunicole à haut potentiel de productivitéUne des contraintes majeures auxquelles font face les cuniculteurs est la difficulté d’accès au matériel génétique cunicole à haut potentiel de productivité (reproducteurs performants, semences). La majorité des cuniculteurs possèdent une certaine maîtrise de la reproduction par saillie naturelle. Toutefois, il existe une méconnaissance globale des origines génétiques du cheptel de reproducteurs avec seulement 15,55% des lapins reproducteurs répondant à une race clairement identifiée (Mvondo et Ahokpossi, 2012). Des initiatives publiques (CECURI, projet FAO) de multiplication d’introduction de reproducteurs améliorés dans les élevages ont eu lieu ou sont en cours avec des résultats mitigés. Ainsi, le CECURI avait commencé l’introduction de reproducteurs améliorés, mais l’expérience n’a pu se poursuivre à cause de la première épidémie VHD (1995) et pour des contraintes

4. DIAGNOSTIC DE LA FILIÈRE LAPIN AU BÉNIN

Page 27: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

15

budgétaires. Plus récemment, dans le cadre du projet APFECS, des géniteurs performants ont été remis à quelques cuniculteurs. Cette dernière opération d’introduction de reproducteurs performants dans les élevages a été partiellement affectée par la seconde épidémie de la VHD (avril 2015 – fin 2016). Plus récemment, quelques fermes ont commencé à se spécialiser dans l’introduction, la multiplication et la distribution de reproducteurs performants basés sur des souches exotiques et leur adaptation aux conditions bioclimatiques du Bénin. Malgré ces initiatives, la question de l’accès et de la gestion du matériel génétique reste à résoudre en vue d’améliorer significativement la productivité.

4.1.3. Insuffisance de l’offre d’appui-conseil technico-économiqueL’accès des cuniculteurs aux connaissances professionnelles et aux innovations technologiques est assuré par le CECURI (recherche-développement, publication du Guide pratique de l’éleveur de lapins en Afrique de l’Ouest et formation), l’ABeC (appui-conseil et formation), les CARDERs (appui-conseil, formation technique et gestion coopérative), les Cabinets vétérinaires privés (vaccination et soins vétérinaires) et l’ONG Élevages Sans Frontières (appui-conseil, formation, etc.). Les organisations coopératives n’ont pas encore commencé à fournir des services à leurs membres. Malgré l’importance des acteurs publics, privés et associatifs d’offre de services, l’analyse des contraintes a fait ressortir une insuffisance d’offre de service d’appui-conseil aux éleveurs, notamment dans les domaines de la gestion de l’exploitation, de l’entreprenariat agricole et de la gestion coopérative. L’analyse a fait également ressortir l’inexistence d’offre de service d’appui-conseil aux autres acteurs de la chaîne de valeur lapin (transformation, commercialisation), notamment dans le domaine de l’entreprenariat.

4.1.4. Faible accès au crédit adapté à la filière lapinL’investissement privé dans la filière lapin est limité à cause du faible accès au crédit. Ainsi, plus de 90% des cuniculteurs ont démarré leur activité sur fonds propres (Sodjinou, 2014). L’accès des éleveurs au crédit est assuré par les institutions de micro-finance (IMF) et, dans une moindre mesure par les banques commerciales. Toutefois, il faut noter que la plupart des acteurs interrogés rencontrent des difficultés pour faire prospérer leurs entreprises (exploitations cunicoles, restaurants, unités de transformation-distribution, postes de vente, etc.) à cause du manque de financement. En effet, il n’existe pas de crédit pour les débuts d’activités (création d’entreprise cunicole par exemple) d’une part, et le crédit pour l’extension, la reconstitution (après le décimage des élevages par la VHD) et l’exploitation (fonds de roulement pour l’approvisionnement en intrants, en lapins et carcasses de lapins) est inapproprié, d’autre part. A titre d’illustration, une des IMF de la place propose le crédit aux modalités suivantes: montant maximum 5 000 000 francs CFA; taux d’intérêt: 2% dégressif par mois; délai de remboursement:12-18 mois, absence de différé. Ces conditions, qui limitent l’accès au crédit pour l’investissement initial et pour l’exploitation, sont défavorables à l’insertion des jeunes et des femmes dans la filière.

4.2. De faibles productivité et production cunicoles La productivité et la production de lapins restent encore faibles malgré les importants efforts déployés par le CECURI et l’ABeC pour la promotion de la filière. La faible productivité, mise en évidence par l’analyse des écarts de productivité, est due à plusieurs contraintes parmi lesquelles (i) la faible maîtrise du patrimoine génétique, (ii) le non contrôle de la qualité de l’aliment et (iii) la faiblesse du système d’alerte et de contrôle de la VHD. Outre la faible productivité, la production nationale de lapins et la profitabilité sont également affectées par la petite taille des élevages cunicoles et les systèmes d’élevage familiaux extensifs.

Page 28: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

16

4.2.1. Faibles performances des souches locales de lapin L’une des principales contraintes majeures qui limitent la productivité des systèmes d’élevage cunicoles est la faible maîtrise du patrimoine génétique. La grande majorité des éleveurs utilisent des souches locales à faibles performances, aggravées par la consanguinité. La portée moyenne par lapines-mères dans les élevages utilisant les reproducteurs à origine méconnue est de 5-6 lapereaux par mise-bas (contre un potentiel de 7-8 lapereaux) et un poids vif de 1,8 à 2 kg après 2 mois d’engraissement (contre un potentiel de 2 à 2,5 kg). En effet, l’accès au matériel génétique animal amélioré est difficile. Seuls quelques éleveurs disposent de souches performantes (Hyla, Papillon, Géant de Flandre, etc.) importées d’Europe essentiellement (cf point 4.1.2. Difficulté d’accès au matériel génétique cunicole à haut potentiel de productivité).

4.2.2. Absence de normes et de contrôle de qualité de la provende granulée pour lapinLa majorité des cuniculteurs possèdent, grâce aux formations et à l’appui-conseil technique, une certaine maîtrise de la conduite alimentaire de l’élevage avec utilisation généralisée de la provende granulée. Dans la plupart des élevages, tous systèmes confondus, c’est l’aliment composé granulé qui est majoritairement utilisé, seul ou en association avec du fourrage et/ou des sous-produits agricoles (son de maïs, etc.). Selon Mvondo et Ahokpossi (2012), la moitié des exploitations cunicoles utilisent exclusivement des compléments alimentaires comme mode d’alimentation des lapins en élevage. Près du tiers associent de manière égale les compléments alimentaires au fourrage. Le complément alimentaire le plus utilisé est l’aliment composé granulé qui constitue la base de l’alimentation (en exclusivité ou en association) dans trois quarts des exploitations. Les aliments composés farineux constituent l’aliment de base de peu d’exploitations (15,31%) et ne sont généralement utilisés qu’en remplacement, pour cause d’indisponibilité, des aliments composés granulés. En plus du prix élevé relaté plus haut, il n’y a pas de normes et de contrôle de qualité de la provende de lapin par les services compétents de l’Etat pour déceler d’éventuels déficits nutritionnels et/ou des principes toxiques. Lors des entretiens, il est ressorti qu’en 2013, d’importantes mortalités de lapins dues à la mauvaise qualité de l’aliment composé granulé ont été enregistrées chez beaucoup de cuniculteurs.

4.2.3. Faible capacité du système d’alerte et de contrôle de la Maladie Hémorragique Virale La protection sanitaire du cheptel cunicole constitue une activité importante pour assurer le développement de la cuniculture au Bénin. Les principales maladies rencontrées dans les élevages sont les coccidioses, les maladies respiratoires, les colibacilloses, les gales et la maladie hémorragique virale (VHD - Viral Hemorragic Disease). Si la plupart d’entre elles sont en passe d’être maîtrisées par les éleveurs, c’est encore loin d’être le cas de la VHD. Cette maladie foudroyante et à grande vitesse de propagation est apparue pour la première fois au Bénin en 1995, à une époque où la cuniculture était en plein essor. Plus de 90% des exploitations du sud du pays ont été touchées avec un taux de mortalité estimé entre 80 et 100% des animaux (Djago et Kpodekon, 2010). Plus récemment, en avril 2015 – fin 2016, la VHD a fait sa seconde apparition et les cuniculteurs ont subi encore d’énormes pertes. Par découragement, certains éleveurs ont abandonné l’élevage du lapin alors que d’autres tentent de reconstituer leur cheptel avec des fonds propres. Il ressort que la principale contrainte sanitaire au développement de la cuniculture est relative à la faible efficacité du système d’alerte et de contrôle de la Maladie virale hémorragique (VHD) qui a décimé 80 à 100% du cheptel cunicole, en 1995 et en avril 2015-fin 2016. En effet, la longueur de la chaîne de traitement de l’information sanitaire, le non équipement des laboratoires vétérinaires nationaux pour le diagnostic de la VHD, le retard dans le sérotypage des souches virales en circulation, la non disponibilité de vaccin approprié et l’absence de plan de contingence pour riposter contre la maladie à bonne date, sont autant de faiblesses qu’il convient de corriger pour améliorer le contrôle de la maladie en cas (non souhaité) d’une nouvelle épidémie de la VHD.

Page 29: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

17

4.2.4. Prépondérance des systèmes extensifs et des élevages de petite tailleOutre la faible productivité, la production nationale de lapins et la profitabilité sont également affectées par la petite taille des élevages cunicoles et le caractère extensif des systèmes d’élevage familiaux. La cuniculture est dominée par les systèmes d’élevage extensifs, marqués par une faible utilisation des facteurs de production et des innovations technologiques (habitat et équipement non appropriés, cheptel de reproducteurs à statut génétique imprécis, mauvaise gestion de la reproduction favorisant la consanguinité, non-respect des mesures de biosécurité, etc.). C’est une activité secondaire pratiquée par plusieurs catégories socio-professionnelles (agriculteurs, conducteurs de taxi moto, fonctionnaires à la retraite ou en activité, salarié du secteur privé, etc.). Dans ces systèmes d’élevage, la taille de la plupart des élevages est petite, de l’ordre de 10 à 30 lapines-mères, ce qui semble être en dessous du seuil de rentabilité. En outre, le nombre d’élevages est faible, soit 1997 ateliers cunicoles observés dans le Sud-Bénin, région d’élevage du lapin par excellence (Monsia et Agdébé, 2014). Enfin, on note une faible valorisation des crottes et de la peau de lapin, ce qui constitue une moins-value pour les cuniculteurs et les transformateurs. En vue de contribuer significativement à l’augmentation de l’offre en viande du pays, il est nécessaire d’entreprendre des actions visant à améliorer la productivité, la taille des élevages et le nombre d’exploitations cunicoles.

4.3. Une faible compétitivité et des difficultés d’accès au marchéLa viande de lapin produite localement au Bénin n’est pas assez compétitive pour assurer la durabilité de la filière. En effet, que ce soit du point de vue du prix que de celui de la qualité, la viande de lapin produite localement fait face à la concurrence de la viande congelée importée essentiellement d’Europe et, dans une moindre mesure, de la viande de lièvre de brousse.

4.3.1. Faible compétitivité-prix de la viande de lapin localL’importation de la viande congelée de lapin entraîne une baisse drastique de la compétitivité-prix du lapin local par rapport au lapin importé. La viande de lapin produite localement est vendue sur le marché domestique à 3000 et 5000 francs CFA/kg de poids carcasse, respectivement chez les commerçants et restaurateurs et dans les supermarchés, contre 2000 francs CFA/kg pour le lapin importé chez le plus gros importateur. En outre, il a été observé un accroissement annuel des importations de carcasses de lapin de 5,8% sur la période 2008-2015 et une hausse de 41 % du prix de la viande de lapin local entre 2011 et 2015 (Sodjinou, 2016). Il en résulte que le lapin congelé a une compétitivité-prix plus élevée que le lapin d’élevage produit au Bénin.

4.3.2. Une qualité commerciale et microbiologique de la viande de lapin peu satisfaisanteUne recherche menée par Wabi (2007) conclut que, globalement, l’étude de la qualité microbiologique a révélé que les carcasses produites au Bénin sont plus contaminées que les découpes importées, avec 16,66 % des échantillons analysés qui sont non conformes. Néanmoins, dans l’ensemble, la viande de lapin livrée à la consommation publique est de qualité microbiologique satisfaisante. Toutefois, en vue de réduire le niveau de contamination constaté, la mise en pratique de l’hygiène s’impose comme partie intégrante dans toutes les opérations technologiques et commerciales de la viande de lapin. En effet, on note une insuffisance de bonnes pratiques de transformation et de commercialisation (abattoirs aux normes, inspection des carcasses de lapin, techniques de découpe et de présentation1) qui constituent un des freins à la compétitivité hors-prix de la viande de lapin local. Dans les départements de l’Atlantique et du Littoral par exemple, il a été observé que 90% des abattages se déroulent au sein des élevages sans respect des règles d’hygiène. Les carcasses sont acheminées au niveau des différents points de vente, sans utilisation d’une chaîne de froid. Ce qui contribue activement à la multiplication des germes. Dans les postes de vente, les carcasses de lapin sont entassées dans les congélateurs et prélevées sans respect du principe du FIFO « first in, first out », en français « premier entré, premier sorti », avec des risques de détérioration de la qualité commerciale (couleur, l’odeur ou texture anormales).1 Dans la présentation actuelle, la carcasse de lapin conditionnée apparaît comme un fœtus humain, ce qui rebute certains consommateurs.

Page 30: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

18

4.3.3. Difficultés d’accès au marché L’accès au marché demeure une contrainte majeure pour les acteurs de la filière viande de lapin local. Cette question avait été prise en charge par l’ABeC qui avait installé des postes de vente dans les grands centres urbains, un service qui facilitait la mise en marché de lapins par les cuniculteurs. La plupart de ces postes de vente ont pratiquement disparu depuis la crise de l’ABeC. De nouvelles initiatives portées par des particuliers (restaurants, ONG, cuniculteurs, Forum WhatsApp, etc.) sont en développement pour combler le vide et améliorer l’accès au marché. Toutefois, les difficultés demeurent à cause, notamment: (i) du faible accès à l’information sur le marché du lapin avec, pour conséquence, des éleveurs qui ont des difficultés d’écoulement, d’une part, et des clients qui ont des difficultés d’approvisionnement, d’autre part; (ii) de la non uniformisation du prix de cession de lapin due à la faible structuration des producteurs et (iii) de la faiblesse des liens d’affaires entre les cuniculteurs et les acteurs en aval de la filière (restaurants, supermarchés, transformateurs-distributeurs).

En conclusion, on retient que la viande de lapin produite localement est globalement moins compétitive que la viande de lapin congelée importée. Pour le moment, la faible compétitivité est atténuée par la faiblesse de la production et la préférence des consommateurs béninois qui est plus orientée vers la viande de lapin produite localement. Néanmoins, il convient de surveiller de près l’évolution de la compétitivité-prix et d’anticiper par des mesures et actions appropriées pour préserver et améliorer la compétitivité de la filière lapin local.

4.4. Une chaîne de valeur peu structurée et faiblement sensible au genreAu Bénin, la filière lapin existe et présente un grand dynamisme. Toutefois, celle-ci n’est pas encore organisée en chaîne de valeur, dispositif institutionnel formalisé et opérationnel, qui lie et coordonne l’ensemble des fournisseurs d’intrants, les prestataires de services, les cuniculteurs, les transformateurs, les distributeurs du « lapin » ou viande de lapin. En effet, la filière lapin au Bénin est encore caractérisée par une orientation axée sur l’offre, des acteurs indépendants, un faible flux d’information et une compétitivité individuelle.

4.4.1. Une faible structuration de la chaîne de valeur lapinEn effet, la filière est marquée par: (i) une faible segmentation avec des éleveurs-provendiers, des éleveurs-transformateurs, des éleveurs-commerçants, des éleveurs-transformateurs-commerçants et des transformateurs-commerçants (Onibon et Kotchoni, 2010), ce qui limite l’efficacité et l’efficience des actions et (ii) une faible intégration horizontale (organisation par maillon) et verticale (organisation regroupant tous les maillons) des acteurs pour fournir des services et défendre les intérêts des membres.

Historiquement, c’est l’ABeC qui avait assuré le regroupement des acteurs, notamment au niveau de la production et de la transformation. Elle a vu le jour le 30 janvier 1993, sous le n°093/164/MISAT/DAI/SAAP/ASSOC en tant qu’Organisation paysanne du sous-secteur de l’élevage au Bénin, avec l’appui technique du Centre Cunicole de Recherche et d’Information (CECURI). L’ABeC est une faîtière qui regroupait, en décembre 2010, 1 599 éleveurs répartis dans 115 sections locales, possédant 20 888 lapines-mères. Ce qui correspond à une capacité de production d’environ 700 tonnes de carcasses de lapin par an (Onibon et Kotchoni, 2010). L’ABeC a, pour objectifs: (i) l’amélioration de la qualité des services offerts aux membres; (ii) le développement du système d’approvisionnement en facteurs de production; (iii) la commercialisation des produits; (iv) la professionnalisation des acteurs et (v) le développement de l’autofinancement et des relations contractuelles avec les partenaires. Régie par la loi 1901 (association, ONG) et mise en place selon la démarche top-down, l’ABeC a sombré dans une crise de gouvernance après le départ de Louvain développement, son principal soutien financier.

De nos jours, on assiste à l’émergence d’organisations coopératives de cuniculteurs avec conseil d’administration (coopératives au niveau des quartiers, unions de coopératives au niveau communal, Coopérative des cuniculteurs modernes et professionnels du Bénin, etc.) conformes à l’Acte uniforme

Page 31: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

19

de l’OHADA. Elles sont en cours d’organisation avec l’accompagnement des CARDER et d’ONGs. A côté de ces coopératives, on note le Forum WhatsApp qui regroupe plus de 150 membres composés notamment de cuniculteurs, mais également d’autres acteurs de la filière lapin. Toutes ces initiatives visent à renforcer le positionnement des cuniculteurs au sein de la filière et à combler le déficit d’offre de services aux membres. Mais à ce jour, seulement 11,3% des cuniculteurs appartiennent à une organisation coopérative (Sodjinou, 2016).

Dans les maillons « fourniture d’intrants », « transformation » et « commercialisation », aucune organisation n’a été constatée jusqu’à ce jour. Au niveau de la consommation, des ligues de consommateurs existent et pourraient participer, aux côtés de l’Etat, au contrôle de la qualité de la viande de lapin mise en vente dans les abattoirs, les restaurants, les supermarchés et autres circuits de distribution (e-commerce).

4.4.2. Une faible gouvernance au sein de la chaîne de valeurSur le plan de la rentabilité économique, il a été observé une bonne répartition des marges bénéficiaires: pour une dépense de 100 francs CFA effectuée dans l’élevage du lapin, l’éleveur gagne 11,5 FCFA par tête; le commerçant 9,5 francs CFA et le transformateur gagne 12,4 francs CFA (Monsia et Agdébé, 2014). Néanmoins, les relations de pouvoir au sein de la filière sont dominées par les fournisseurs d’intrants, les transformateurs et les commerçants. Cette situation s’explique par le fait qu’il y a un monopole de fait dans la fourniture des intrants, notamment les aliments composés granulés, et que les transformateurs et les distributeurs sont également peu nombreux et disposent d’une surface financière plus importante que les cuniculteurs.

La faible gouvernance de la filière lapin se traduit aussi par la faiblesse des liens d’affaires (contrats formels) entre les cuniculteurs et les acteurs en aval de la filière (restaurants, supermarchés, transformateurs-distributeurs). L’absence de contrats formels, rendus difficiles à cause de la non régularité de l’offre de lapin et des modalités de paiement non satisfaisantes pour les cuniculteurs, est mise à profit par les acteurs en aval de la filière pour dicter le prix d’achat du kg de lapin, souvent au détriment des cuniculteurs.

4.4.3. Une filière peu sensible au genreLes femmes sont faiblement responsabilisées dans la filière lapin, notamment dans les activités de production. Sur l’ensemble de la filière, elles représentent 22,8% de l’effectif total des acteurs au Sud-Bénin, désagrégés comme suit: 19 % des cuniculteurs, 67,4% des transformateurs et 40 % des commerçants (Monsia et Agdébé, 2014). Lorsqu’elles ne sont pas gestionnaires des exploitations cunicoles, les femmes participent néanmoins aux activités des exploitations cunicoles aux côtés de leurs conjoints. Elles interviennent majoritairement (en nombre absolu) dans l’élevage des lapins, mais également dans la transformation et la commercialisation des productions.

L’insertion des jeunes dans la filière est encore très faible et la plupart des exploitations cunicoles sont détenues par des hommes adultes. A titre d’exemple, deux tiers des exploitants cunicoles (67,54%) dans le département de l’Atlantique ont entre 35 et 55 ans (Mvondo et Ahokpossi, 2012). Seulement 10% des cuniculteurs sont constitués de jeunes, avec un âge inférieur à 35 ans. Toutefois, il est à noter que la filière lapin attire de plus en plus de jeunes, notamment des diplômés des Universités et des lycées agricoles. L’Etat devra donc veiller à encourager et faciliter l’insertion des jeunes dans la filière et la création d’emplois en améliorant de manière significative l’environnement institutionnel à travers, notamment, l’accroissement du financement de la filière.

4.5. Un environnement peu favorable au développement de la filière lapinQuand bien même l’environnement politique serait globalement favorable au développement du sous-secteur de l’élevage et de la cuniculture (PAG, PDE, PSDSA/PNIASAN), les moyens institutionnels et financiers alloués à ce sous-secteur gagneraient à être renforcés pour la promotion de la filière lapin.

Page 32: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

20

4.5.1. Faible capacité institutionnelle de la Direction de l’ElevageL’analyse des écarts PVS (Performances des Services Vétérinaires) réalisée par l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) a mis en évidence la faiblesse des services vétérinaires du Bénin: insuffisance des moyens budgétaires et humains, d’une part, et, d’autre part, dysfonctionnements de la chaîne de commandement (Petitclerc et al., 2014). Outre les difficultés de suivi du sous-secteur, la Direction de l’Elevage n’est pas en mesure d’assurer convenablement ses fonctions régaliennes en matière de santé animale et de santé publique vétérinaire. Ainsi, le dysfonctionnement du Réseau de Surveillance Épidémiologique (RESUREP) pourrait être la principale cause de l’insuffisance de la riposte contre l’épidémie de la VHD en 2015-2016.

Selon Petitclerc et al. (2014), la mise aux normes OIE des services vétérinaires requiert une importante allocation de ressources financières (environ 1% du budget de l’Etat), mais également un engagement politique et une réforme structurelle des services vétérinaires pour rétablir leur unicité, leur chaîne de commandement et leur indépendance technique. La création de l’ABSSA et la réforme en cours du MAEP, notamment la création des Directions Départementales, devront, en principe, permettre d’améliorer l’accomplissement des fonctions régaliennes par les services vétérinaires.

4.5.2. Faible disponibilité de données sur la filière lapinLe suivi du sous-secteur de l’élevage, notamment la collecte et le traitement des données, se limite aux bovins, aux petits ruminants, aux porcs et à la volaille. Il en résulte une faible disponibilité de données sur la filière lapin (effectifs du cheptel, races, systèmes d’élevage, fermes, cuniculteurs, autres catégories d’acteurs de la chaîne de valeur, volume, prix des importations et des exportations). Des données qui sont pourtant nécessaires pour la planification stratégique et opérationnelle. Quelques initiatives de collecte et de traitement des données sur la filière lapin ont été observées (ABeC, projet APFECS, etc.) mais celles-ci produisent généralement des données ponctuelles et fragmentaires. La faible capacité institutionnelle de la Direction de l’Elevage explique en partie cet état de fait.

4.5.3. Faible investissement public dans la filière lapinLe secteur agricole, dans son ensemble, connaît un faible investissement public. En moyenne sur la période 2011 à 2015, 6,5% des dépenses totales de l’Etat ont été investies dans le secteur agricole, ce qui est nettement en dessous des 10% de l’engagement de Maputo. Au sein de ce secteur, le sous-secteur de l’élevage en général et celui de la filière lapin en particulier, bénéficient d’un faible investissement public. Pour les 5 années à venir, des efforts de mobilisation des ressources devront être déployés, car la cuniculture ne fait pas partie des filières agricoles devant bénéficier d’un investissement massif. En effet, le Programme d’Action du Gouvernement 2017-2021 distingue les filières et sous-secteurs d’investissement massif pour le Gouvernement des autres filières à promouvoir parmi lesquelles l’élevage de lapin. Les filières d’élevage non conventionnel, telles que l’aulacodiculture, la cuniculture et l’achatiniculture (élevage d’escargot géant africain), sont considérées comme des filières d’appoint aux compléments en protéine animale pour laquelle le Bénin présente actuellement des déficits alimentaires.

Page 33: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

21

5.1. Rappel des orientations stratégiques au niveau continental, régional et nationalCe rappel vise à assurer une bonne cohérence, voire un alignement, entre la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture au Bénin et les orientations stratégiques du sous-secteur de l’élevage au niveau continental, régional et national.

5.1.1. La LiDeSA - Stratégie de Développement de l’Elevage de l’Afrique 2015-2035En appui au Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), la Déclaration de Malabo2 a été signée pour accélérer la transformation de l’agriculture et la croissance économique pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie. A travers cette Déclaration, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine ont pris l’engagement d’éradiquer la faim d’ici 2025, notamment en augmentant les dépenses agricoles de 10%, assurant une croissance de 6% du secteur de l’agriculture, multipliant par cinq la part des petits producteurs dans la chaîne de valeurs, doublant la productivité agricole, augmentant les opportunités d’emploi des jeunes de 30%, multipliant par trois le commerce intra-africain de produits agricoles, renforçant enfin la résilience des agro-pasteurs en augmentant leurs moyens de 30%.Alignée sur la Déclaration de Malabo, la Stratégie de développement du Secteur de l’Élevage en Afrique (LiDESA) 2015-2035 a été élaborée pour guider et assister les États et les Communautés économiques régionales (CER) dans la formulation des priorités d’investissement dans le secteur de l’élevage. Elle s’articule autour de 4 objectifs stratégiques, à savoir: (i) attirer les investissements publics et privés dans les différentes filières d’élevage; (ii) améliorer la santé animale et accroître la production, la productivité et la résilience des systèmes d’élevage; (iii) améliorer l’innovation, le développement et l’utilisation des technologies, des capacités et des compétences entrepreneuriales des acteurs engagés dans les filières d’élevage et (iv) améliorer l’accès aux marchés, les services et la production de valeur ajoutée (UA-BIRA, 2014).

5.1.2 Le PADTE - Plan d’Action pour le Développement et la Transformation de l’Elevage dans l’espace CEDEAO 2011-2020Sur la base de la vision de l’ECOWAP/PDDAA, l’objectif sectoriel du Plan d’Action pour le Développement et la Transformation de l’Elevage dans l’espace CEDEAO 2011-2020 est la transformation et la valorisation économique des filières de bétail, de viande et de lait pour satisfaire de manière durable la sécurité alimentaire, réduire la pauvreté et procurer des revenus décents à ces actifs, tout en préservant les ressources naturelles. Il est structuré en 4 composantes ci-après: (i) amélioration de la productivité et compétitivité des filières de bétail, de viande et de lait; (ii) création d’un environnement favorable au développement des filières animales; (iii) prévention et gestion des crises sanitaires, environnementales et leurs impacts sur les populations et (iv) financement, coordination, pilotage et suivi-évaluation (CEDEAO, 2010).

2 La Déclaration de Malabo sur l’accélération de la croissance et de la transformation de l’agriculture pour une prospérité partagée et une amélioration des moyens de subsistance a été adoptée lors de la Vingt-troisième Session Ordinaire de la Conférence de l’UA tenue à Malabo (Guinée Équatoriale) les 26 et 27 juin 2014, sous le thème de l’Année de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire en Afrique.

5. ORIENTATIONS STRATÉGIQUES

Page 34: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

22

5.1.3. Le Règlement N°07/2007/CM/UEMOADans le cadre de ses interventions relatives à l’Axe 2 de la Politique Agricole de l’Union (PAU) qui vise l’approfondissement du marché commun de l’UEMOA dans le secteur agricole, la Commission de l’UEMOA a adopté le Règlement N°07/2007/CM/UEMOA du 06 avril 2007 relatif à la Sécurité Sanitaire des Végétaux, des Animaux et des Aliments dans la zone UEMOA. Il constitue le cadre de référence pour la gestion des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) dans l’espace communautaire. La mise en œuvre du Règlement va garantir la sécurité des populations, des animaux et des végétaux et permettre de développer en toute sécurité des échanges de produits agricoles et alimentaires au sein de l’UEMOA et avec les pays tiers.

5.1.4 Le PDE - Programme de Développement de l’ÉlevageEn vue de faire face aux défis majeurs du sous-secteur Élevage à l’horizon 2020, le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche a élaboré le Programme de Développement de l’Élevage (PDE) (Direction de l’Élevage, 2014). Le PDE a pour objectif global de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population et d’augmenter le volume et les recettes d’exportation. Plus spécifiquement, il vise à accroître durablement les niveaux de production et de compétitivité des filières animales, y compris la filière viande qui est désagrégée en sous-filière viande bovine, viande de petits ruminants, viande porcine, viande de volaille, viande de lapin et viande d’aulacode.L’objectif spécifique du PDE a été confirmé récemment dans le Programme d’Actions du Gouvernement (République du Bénin, sd) qui vise, entre autres, l’amélioration de la production de viande à un niveau de 104 000 tonnes à l’horizon 2021 contre une production de 68 000 tonnes en 2015.

5.2. Défis de la filière lapin au BéninAu regard des résultats du diagnostic de la filière lapin présentés plus haut et des orientations politiques et stratégiques nationales, régionales et continentales rappelées plus haut, les principaux défis de la filière lapin peuvent être énoncés comme suit:

1. la croissance durable de l’offre nationale de viande de lapin pour contribuer à la couverture des besoins alimentaires et nutritionnels de la population;

2. l’attractivité de la filière, la création d’emplois et la génération de revenus pour les hommes, les femmes et les jeunes;

3. l’amélioration de la productivité des systèmes d’élevage lapin et de la compétitivité de filière lapin local3 et

4. le renforcement de la résilience des cuniculteurs vulnérables face aux risques (climatique, sanitaire et économique/volatilité des prix).

5.3. Vision de la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture à l’horizon 2022En prenant en compte les résultats du diagnostic et des défis de la cuniculture au Bénin, la vision de la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture (SNDC) est formulée comme suit:« Une filière lapin performante, attractive et créatrice de richesses, qui renforce la sécurité alimentaire et nutritionnelle et contribue au développement socio-économique équitable de la population béninoise ».

5.4. Axes stratégiquesQuatre (4) axes stratégiques ont été identifiés pour permettre la réalisation de la vision de la SNDC à l’horizon 2022. Ce sont:

3 Dans ce document, le terme de « lapin local » est utilisé pour désigner le lapin produit au Bénin.

Page 35: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

23

1. l’accroissement de la productivité, de la profitabilité et de la production de lapin;2. l’amélioration de la compétitivité et de l’accès au marché de la viande de lapin local;3. le développement de la chaîne de valeur viande de lapin et4. la création d’un environnement favorable et incitatif pour le développement de la filière

lapin.

5.5. Objectifs et principales actionsLe Tableau 3 présente les objectifs des axes stratégiques et les principales actions à mettre en œuvre pour la réalisation de la vision à l’horizon 2022. L’objectif quantitatif de la production à l’horizon 2022 a été obtenu suite à une projection sur la base de la production estimée (1 934 tonnes) de l’année 2015 à laquelle un taux de croît annuel de 20% a été appliqué. La projection relative aux parts de marché de 90% (contre 56% en 2015) et de 1%, respectivement pour le marché domestique et pour le marché sous-régional, traduit la volonté d’un positionnement fort de la viande de lapin local au détriment de la viande de lapin importée et de brousse, d’une part, et la volonté de conquérir des marchés à l’exportation vers le Nigeria et d’autres pays de la sous-région, d’autre part. Enfin, le renforcement de la gouvernance de la chaîne de valeur et de l’attractivité de la filière vise à relever les autres défis majeurs du secteur cunicole au Bénin.

Page 36: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

24

Tableau 3. Objectifs stratégiques et principales actions à mettre en œuvre.

Axes stratégiques

Objectifs stratégiques Principales actions

Accroissement de la productivité, de la profitabilité et de la production de lapin

Production de 6 930 tonnes de viande de lapin en 2022

Amélioration du patrimoine génétique cunicole

Sécurisation des besoins nutritionnels des lapins

Amélioration de la protection sanitaire des lapins

Appui à la modernisation des exploitations et à l’intensification des systèmes d’élevage

Amélioration de la compétitivité et de l’accès au marché de la viande de lapin local

90% de parts de marché du lapin local sur le marché domestique et, 1%de part sur le marché sous-régional

Amélioration des systèmes d’abattage et de conditionnement de la viande de lapin

Amélioration de l’accès aux informations sur le marché

Appui à l’exploitation des opportunités de marchés au niveau sous-régional

Développement de la chaîne de valeur viande de lapin

La gouvernance de la chaîne de valeur viande de lapin est renforcée

Renforcement de l’organisation coopérative des cuniculteurs

Développement d’associations au sein des autres maillons de la chaîne de valeur

Appui à l’établissement de plateformes d’innovation multi-acteurs pour la promotion de la cuniculture

Appui à la mise en place de l’interprofession nationale de la filière lapin

Création d’un environnement favorable et incitatif pour le développement de la cuniculture

L’attractivité de la filière lapin est renforcée, y compris pour les jeunes et les femmes

Amélioration de l’accès aux innovations et connaissances appropriées

Amélioration de l’offre de services aux cuniculteurs et aux autres acteurs de la chaîne de valeur lapin

Renforcement de la formation initiale en cuniculture

Mise à jour et analyse régulières des données sectorielles sur la filière lapin

Amélioration de l’accès des acteurs de la chaîne de valeur lapin au financement public et privé

Page 37: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

25

Le Plan d’action 2017-2021 est l’instrument d’opérationnalisation de la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture au Bénin. Dès lors, le Plan d’action s’appuie sur les axes et les objectifs à l’horizon 2022 définis dans les Orientations stratégiques. Il compte 17 actions prioritaires qui sont déclinées en 58 activités nécessaires et suffisantes pour atteindre les objectifs stratégiques formulés plus haut. Le détail du Plan d’action, incluant les actions prioritaires et les activités, les échéances, le chef de fil et ses collaborateurs ainsi que les ressources à mobiliser, est présenté à l’Annexe 2.

6.1. Logique d’interventionLe Plan d’action est conçu pour mettre en œuvre la SNDC, en abordant ses 4 axes stratégiques. Il cherche à lever les contraintes et exploiter les opportunités en se référant aux succès et aux potentialités identifiées au cours du diagnostic (cf l’analyse SEPO, Annexe 1). Il est conçu pour ajouter de la valeur aux initiatives publiques et privées et pour accroître l’impact des actions sur la performance de la filière lapin en se focalisant sur les besoins concordants des différentes catégories d’acteurs le long de la chaîne de valeur. Il présente des innovations aussi bien technologiques qu’institutionnelles qui permettront d’aller au-delà des sentiers battus (business as unusual) pour faire transformer durablement la cuniculture au Bénin. Ce plan d’action va contribuer à l’atteinte des objectifs du PDE, du PNIASAN et du PAG.Le cadre logique du plan d’action pour la mise en œuvre de la SNDC 2018-2022 est présenté en Annexe 3. Il définit un objectif global, un objectif spécifique et des résultats attendus qui résultent des axes stratégiques de la SNDC.Objectifs du Plan d’action Objectif global: contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la

création de richesses; Objectif spécifique: améliorer durablement le niveau de production, la compétitivité et l’accès au

marché du lapin produit localement.Le texte ci-dessous présente le narratif du Plan d’action, notamment les actions prioritaires et les activités requises pour chacun des 4 axes stratégiques de la SNDC 2018-2022.

6.2. Accroissement de la productivité, de la profitabilité et de la production de lapinCet axe stratégique vise à assurer une croissance durable de l’offre nationale de viande de lapin. L’accroissement de l’offre devrait atteindre, voire dépasser la demande de viande de lapin et se situer à un niveau de croissance supérieur ou égal à celui de la croissance démographique au Bénin. Les interventions devraient s’inscrire au sein d’actions permettant d’accroitre la productivité, la profitabilité et la production.

6.2.1. Amélioration du patrimoine génétique cunicoleL’amélioration du patrimoine génétique est rendue nécessaire à cause de l’utilisation généralisée de reproducteurs à statut génétique imprécis et à faible productivité. Le progrès envisageable

6. PLAN D’ACTION 2018-2022

Page 38: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

26

consisterait à identifier des souches à haut potentiel de productivité, mieux adaptées à la chaleur et possédant un meilleur indice de consommation que la souche locale actuellement la plus répandue. Les reproducteurs des souches améliorées seront multipliés et introduits dans les élevages en remplacement progressif du cheptel reproducteur des élevages cunicoles.

Pour être efficace, l’amélioration génétique doit être faite dans un cadre collectif et bénéficier d’un appui scientifique et technique de la part des organismes de recherche-développement du pays (Lebas et al., 1996). Celle-ci recquiert une spécialisation technique: en plus du CECURI, il y aura donc des éleveurs-multiplicateurs, des éleveurs-utilisateurs et, éventuellement, des éleveurs-sélectionneurs. Les interventions consisteront en priorité (i) au renforcement des capacités du CECURI et des services de l’élevage en gestion, suivi et contrôle du patrimoine génétique et (ii) à l’élaboration et la mise en œuvre d’un schéma d’amélioration génétique en s’inspirant de la Figure 3. La conduite de cette action sera confiée au CECURI qui travaillera en partenariat avec les éleveurs sélectionneurs et les éleveurs multiplicateurs de reproducteurs performants.

Figure 5. Schéma pyramidal de création et de diffusion du progrès génétique chez le lapin (Adapté de Lebas et al., 1996).

6.2.2. Sécurisation des besoins nutritionnels des lapinsL’accès aux ressources alimentaires reste, en effet, un facteur majeur de vulnérabilité et, probablement, le facteur le plus limitant de l’amélioration de l’offre nationale en viande de lapin local. L’objectif principal des interventions sera de préserver, d’accroître et de sécuriser l’approvisionnement en ressources alimentaires de bonne qualité nutritionnelle et sanitaire.La qualité, le coût et la disponibilité des provendes granulées devront faire l’objet d’une attention particulière. Il s’agira d’assurer l’accès à des provendes granulées de qualité à coût de production maitrisé. Pour ce faire, il sera mis en œuvre: (i) des modules de formation des fabricants de provendes granulées en élaboration de formules alimentaires optimisées (efficaces et à moindre coût); (ii) des incitations à l’installation de nouvelles unités de production de provendes granulées par des privés par la facilitation de l’accès au financement; (iii) l’élaboration des normes de qualité des intrants alimentaires du lapin et (iv) des actions de contrôle de la qualité nutritionnelle et sanitaire des provendes granulées avant leur mise sur le marché.

© F

AO

Page 39: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

27

6.2.3. Amélioration de la protection sanitaire du cheptel cunicoleCette action vise à assurer une maîtrise de la VHD et des pathologies courantes du lapin au Bénin (coccidioses, gales, entérotoxémie, colibaciloses, maladies respiratoires). A l’instar des dispositions sanitaires prises pour protéger le bétail, il sera élaboré et mis en œuvre un plan national harmonisé de prophylaxie pour le cheptel cunicole.Concernant spécifiquement la VHD, un plan de contingence sera élaboré pour améliorer le contrôle de cette maladie virale foudroyante. L’élaboration du plan de contingence prendra en compte l’expérience et les leçons apprises du Plan intégré d’intervention d’urgence contre l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (H5N1) au Bénin (FAO et MAEP, 2015). Le contenu du plan devra détailler, entre autres, la nature de l’épizootie, l’analyse du risque de la maladie, la stratégie de prévention, le plan d’alerte précoce, le plan de riposte, la stratégie de contrôle et d’éradication, le système organisationnel de gestion de l’émergence de la maladie, les mesures d’accompagnement et le plan d’urgence. Des tests (exercices de simulation) seront réalisés et tous les acteurs seront formés sur leurs rôles, devoirs et responsabilités en cas d’une alerte.En outre, les éleveurs seront sensibilisés sur les mesures de biosécurité (désinfection à l’entrée des élevages, utilisation de cages appropriées pour éviter les coccidioses, hygiène des boîtes à nid, mise en quarantaine de lapins adultes de plus de 2 mois d’âge avant leur introduction dans l’élevage, etc.) qui devront être appliquées dans les élevages pour prévenir la maladie.

6.2.4. Appui à la modernisation des exploitations et à l’intensification des systèmes d’élevageLes principales actions visées sont: (i) l’amélioration des conditions d’exploitation et (ii) l’intensification des systèmes d’élevage.Concernant l’amélioration des conditions d’exploitation, les interventions porteront sur: (i) l’élaboration et la mise à disposition des éleveurs de modèles d’habitat pour les différents types d’exploitations cunicoles pour assurer une bonne ambiance pour les animaux; (ii) la formation des équipementiers à la fabrication de cages, de mangeoires, d’abreuvoirs et boîtes à nid respectant les normes techniques et (iii) la facilitation de l’accès au crédit au niveau des IMF et du FNDA.Les interventions pour l’intensification des systèmes d’élevage seront axées sur: (i) l’appui à l’augmentation de la taille du cheptel pour atteindre au moins le seuil de rentabilité; (ii) la mise à disposition des éleveurs multiplicateurs, par le CECURI, de reproducteurs améliorés; l’appui à l’utilisation d’autres innovations et bonnes pratiques d’élevage cunicole; (iii) la formation des cuniculteurs à l’optimisation technico-économique des facteurs de production pour accroître la rentabilité des exploitations; (iv) la formation des cuniculteurs à l’entreprenariat agricole et (v) l’appui à la spécialisation des exploitations en élevages naisseurs, élevages engraisseurs et élevages multiplicateurs de reproducteurs performants.Au regard du coût élevé de l’alimentation dans les charges d’exploitation (plus de 60%), l’optimisation technico-économique de la provende granulée industrielle et celle des facteurs de production, y compris la ration alimentaire à la ferme, constitueront les principaux leviers pour l’amélioration de la profitabilité chez les cuniculteurs.

Page 40: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

28

6.3. Amélioration de la compétitivité et de l’accès au marché de la viande de lapin local6.3.1. Amélioration des systèmes d’abattage, de conditionnement et de vente de la viande de lapinCette action vise à améliorer la qualité sanitaire, hygiénique et commerciale de la viande de lapin. Il s’agira ainsi, notamment, de développer auprès de l’ensemble des acteurs intervenants aux niveaux des points critiques des étapes de production, de transformation, de commercialisation et de consommation des produits une prise de conscience au regard des risques et un niveau élevé de connaissances des bonnes pratiques permettant de limiter ces risques.

Ainsi, les interventions suivantes seront entreprises:

l’appui des transformateurs à la construction d’aires d’abattage de lapins respectant les normes et standards;

l’appui des commerçants à la construction et/ou la mise aux normes des unités de commercialisation et de vente au détail, y compris sur les marchés locaux;

la formation des acteurs de la filière aux bonnes pratiques d’abattage, de découpe et de présentation, de conditionnement, de transport et de conservation de la viande de lapin;

l’inspection des carcasses de lapin et le contrôle de la qualité sanitaire, hygiénique et commerciale de la viande de lapin tout au long de la chaîne de valeur.

6.3.2. Amélioration de l’accès aux informations sur le marchéCette action vise à rendre disponibles et accessibles les informations utiles relatives aux prix et aux marchés des intrants et des produits et une juste interprétation et exploitation de ces informations.L’intervention consistera à: (i) appuyer la mise en place d’un système d’information sur le lapin « SIM lapin » permettant de collecter, traiter et diffuser régulièrement les informations nécessaires auprès des acteurs de la chaîne de valeur viande de lapin et de (ii) former les acteurs à l’interprétation et l’exploitation des informations diffusées. Les données et informations à collecter, pour qu’elles soient pertinentes, seront définies par l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur. Le SIM lapin sera, dans un premier temps, placé au sein de la Direction de l’Elevage puis transféré à l’Interprofession des acteurs de la chaîne de valeur lapin dès que celle-ci sera mise en place et fonctionnelle. Les TIC seront mises à profit pour la collecte et la diffusion des informations, ce qui permettra d’optimiser le fonctionnement du SIM Lapin.

6.3.3. Appui à l’exploitation des opportunités de marchés au niveau sous-régionalLes exigences de compétitivité des produits d’élevage impliquent de permettre aux filières de commercialisation et de transformation de s’adapter aux opportunités de marchés tout en maintenant et améliorant leur niveau d’efficacité et de compétitivité. Si, pour le moment, l’on peut encore raisonner la compétitivité en termes d’autosuffisance et de compétitivité de la viande de lapin local face aux importations de carcasses lapin congelées en considérant le marché domestique, dans le moyen terme, ce sera sans doute en termes de compétitivité des produits en considérant les marchés sous-régionaux qu’il faudra le faire. Dès lors, le Bénin aura intérêt à développer, même sur une petite échelle et à titre pilote, une ouverture de marché en direction du Nigeria et d’autres pays. L’intérêt croissant des consommateurs pour des produits de qualité pourrait, à terme, offrir sur ces marchés des opportunités à haute valeur ajoutée.Les interventions consisteront essentiellement à: (i) appuyer les acteurs pour la prospection de marchés rémunérateurs dans la sous-région et (ii) faciliter la formalisation d’arrangements contractuels entre les acteurs béninois et les importateurs sous-régionaux de viande de lapin.

Page 41: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

29

6.4. Développement de la chaîne de valeur lapinLe développement de la chaîne de valeur viande de lapin local suppose une intégration horizontale et verticale des différentes catégories d’acteurs. Pour ce faire, l’accent devra être mis sur l’organisation des acteurs au sein des différents maillons de la filière et sur le processus devant permettre d’aboutir à la mise en place d’une interprofession de la filière viande de lapin local fonctionnelle.

6.4.1. Renforcement de l’organisation coopérative des cuniculteursComme l’a fait ressortir le diagnostic, on note une dynamique de regroupement des cuniculteurs en Coopératives communales, unions de Coopératives, etc.. Cette dynamique nécessite d’être accompagnée et renforcée en vue de faire passer le taux d’appartenance des cuniculteurs à une organisation coopérative de 11% actuellement à au moins 75% en 2021. En effet, les cuniculteurs constituent la catégorie d’acteurs la plus nombreuse, avec la proportion la plus élevée de pauvres, et la plus faible dans les relations de pouvoir au sein de la filière. Leur organisation en coopérative permettra non seulement d’améliorer l’offre de service (approvisionnement groupé d’intrants, uniformisation des prix de cession du lapin, accès au crédit par caution solidaire, etc.), mais également de les mettre en bonne position pour interagir avec les autres catégories d’acteurs (fournisseurs d’intrants, transformateurs, commerçants).L’intervention consistera à: (i) informer et sensibiliser les cuniculteurs sur les avantages de l’organisation coopérative; (ii) faciliter l’organisation des cuniculteurs en coopératives et unions de coopératives conformément à l’Acte uniforme de l’OHADA et (iii) former les responsables à la gestion coopérative.

6.4.2. Développement d’associations au sein des autres maillons de la chaîne de valeurA l’instar du renforcement de l’organisation coopérative des cuniculteurs, le regroupement des autres acteurs par maillon (fournisseurs d’intrants spécifiques, transformateurs, commerçants et consommateurs) de la filière lapin est à encourager. Il leur permettra d’offrir des services et de défendre les intérêts des membres à travers des actions de plaidoyer et de lobbing. L’intervention visera à: (i) informer et sensibiliser des acteurs sur les avantages du regroupement en association; (ii) faciliter l’émergence des associations professionnelles de fournisseurs d’intrants, de transformateurs et de commerçants; (iii) former les responsables à l’administration et la gouvernance des associations; (iv) informer et sensibiliser les ligues des consommateurs sur les avantages de la viande de lapin et sur les risques sanitaires et hygiéniques liés aux mauvaises pratiques d’abattage, de transport, de conservation et de vente de la viande de lapin.

6.4.3. Appui à l’établissement de plateformes d’innovation multi-acteurs pour la promotion de la filière lapinPour rappel, la plateforme d’innovation multi-acteurs est un réseau axé sur les besoins regroupant les principaux acteurs de la chaîne de valeur (fournisseurs d’intrants, producteurs, collecteurs, transformateurs, commerçants, consommateurs, etc.) et les institutions d’appui (Recherche, Services d’appui-conseil, ONG, IMF, etc.) pour échanger des connaissances, générer de l’innovation et développer des actions communes. Elle permet aux acteurs d’analyser les contraintes, d’explorer les opportunités et d’identifier des actions communes à mettre en œuvre pour améliorer la performance de la chaîne de valeur. Le processus de mise en place d’une plateforme d’innovation peut être résumé comme suit: (i) identifier la question focale ou point d’entrée (contrainte ou opportunité); (ii) identifier les principales parties prenantes qui deviendront les membres de la plateforme; (iii) organiser des réunions de la plateforme d’innovation et (iv) identifier les contraintes et les actions communes à mettre en œuvre pour les résoudre et les consigner dans un plan d’actions. Les principaux acquis d’une plateforme d’innovation multi-acteurs pour la promotion de la chaîne de valeur lapin au Bénin pourraient être, entre autres, l’amélioration de la communication entre les acteurs (revue, forum WhatsApp, etc.), le développement ou le renforcement des liens d’affaires entre les différentes catégories d’acteurs et la mise en place de l’Interprofession et de ses démembrements.

Page 42: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

30

L’intervention consistera à: (i) identifier et analyser les principaux acteurs de la filière viande de lapin; (ii) former des facilitateurs pour l’animation des plateformes d’innovation; (iii) appuyer la mise en place et le fonctionnement des plateformes d’innovations communales/arrondissements, par département et au niveau national et (iv) appuyer la mise en œuvre de leurs plans d’actions.

6.4.4. Appui à la mise en place de l’Interprofession nationale de la filière lapin du BéninLa mise en place d’une Interprofession est nécessaire pour assurer l’intégration verticale des acteurs de la filière lapin. Elle permettra aux acteurs de défendre les intérêts des membres, notamment à travers des actions de plaidoyer et de lobbying auprès des décideurs politiques et auprès des autres partenaires. Les questions cruciales de financement, d’accès aux intrants, d’accès au marché, et de compétitivité-prix en lien avec les importations extracommunautaires pourraient, entre autres, être mieux prises en charge par une telle institution. Au sein de la chaîne de valeur, la recherche d’une répartition équitable des marges bénéficiaires et plus généralement des mesures et actions visant à améliorer la gouvernance seront entreprises pour accroître la performance de la filière.L’appui à la mise en place de l’Interprofession consistera en: (i) la facilitation de l’élaboration des textes fondateurs de l’Interprofession (statuts, règlement intérieur, etc.); (ii) la facilitation de la tenue de l’Assemblée générale constitutive et (iii) la formation des responsables à l’administration et la gouvernance de l’Interprofession.

6.4.5. Facilitation de l’entrepreneuriat cunicole des jeunes et des femmesComme indiqué dans la partie Diagnostic, on observe un regain d’intérêt des jeunes et des femmes pour la cuniculture et les activités liées aux autres maillons de la chaîne de valeur lapin. Toutefois, ceux-ci font face à d’énormes difficultés, notamment pour l’accès au financement et l’appui-conseil approprié. Dès lors, la facilitation de l’entrepreneuriat cunicole consistera en un appui ciblé et au suivi des jeunes et des femmes entrepreneurs pour la création et l’extension d’entreprises modernes le long de la chaîne de valeur lapin.

Cette facilitation passera par: (i) l’appui à l’élaboration de business plans éligibles au FNDA et FADeC-Agriculture et (ii) la mise en place d’un mécanisme spécifique de suivi appui-conseil des jeunes entrepreneurs.

6.5. Création d’un environnement favorable et incitatif pour le développement de la filière lapin6.5.1. Amélioration de l’accès aux innovations et connaissances appropriéesL’utilisation des innovations technologiques est indispensable pour accroître la productivité et la rentabilité des exploitations cunicoles, mais aussi celles des unités de production de provendes, de transformation et de commercialisation. Au Bénin, c’est le CECURI qui est en charge de générer les informations et de les mettre à la disposition des utilisateurs, à savoir les cuniculteurs et les services étatiques et ONG chargés de l’appui-conseil. Créé en 1988 à l’initiative conjointe des enseignants-chercheurs de l’Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) et des chercheurs de l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) de Tours (France), le CECURI vise à: (i) accroître par la recherche-développement les connaissances concernant le lapin, son élevage et sa pathologie au Bénin et, partant, dans les zones tropicales et sub-tropicales, pour améliorer les productions locales et (ii) vulgariser l’élevage rural mais rationnel du lapin à travers l’information au sens le plus large du terme (Kpodekon et Coudert, 1993). De nos jours, le CECURI est peu fonctionnel du fait du manque de moyens humains, scientifiques (laboratoires équipés, animaleries, infrastructures, etc.) pour bien conduire des programmes de recherche-développement en vue de répondre aux besoins et préoccupations des acteurs de la filière lapin.

Page 43: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

31

Les interventions visant à améliorer l’accès aux technologies et innovations4 porteront sur: (i) la diffusion à grande échelle du « Guide pratique de l’élevage de lapin sous les tropiques, deuxième édition »; (ii) le renforcement des capacités opérationnelles du CECURI par des dotations suffisantes en ressources humaines, matérielles et financières; (iii) l’appui à l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de recherche-développement basés sur l’approche « Recherche Agricole Intégrée pour le Développement -IAR4D5 » et utilisant les plateformes d’innovation multi-acteurs; (iv) le renforcement du partenariat avec d’autres institutions de recherche et de développement au niveau national et international pour redonner au CECURI sa vocation régionale et (v) l’appui à l’érection du CECURI en Centre régional d’excellence en recherche-développement en cuniculture pour l’Afrique de l’Ouest.

6.5.2. Amélioration de l’offre de service aux cuniculteurs et aux autres acteurs de la chaîne de valeurL’adoption et l’utilisation des innovations technologiques et des bonnes pratiques de production, de transformation et de commercialisation sont nécessaires pour accroître la productivité et la rentabilité des exploitations ainsi que la bonne qualité sanitaire, hygiénique et commerciale de la viande de lapin. C’est là toute l’importance qui doit être accordée à l’offre de services publics, associatifs et privés d’appui-conseil aux cuniculteurs et aux autres acteurs de la chaîne de valeur lapin.

Au regard des résultats du diagnostic, l’intervention consistera, en lien avec la Stratégie Nationale de Conseil Agricole, à: (i) former les prestataires de services publics (Agences Territoriales de Développement Agricole-ATDA, ex CARDER), associatifs (ONG) et privés (Cabinets vétérinaires privés) en gestion technico-économique, en entreprenariat agricole et aux bonnes pratiques d’abattage, de découpe et de présentation, de conditionnement, de transport et de conservation de la viande de lapin; (ii) renforcer les capacités de la Direction de l’Elevage et des Directions Départementales au contrôle de la qualité sanitaire, hygiénique et commerciale de la viande de lapin tout au long de la chaîne de valeur.

6.5.3. Renforcement de la formation initiale en cunicultureDans les Universités et les lycées agricoles, il existe des modules de formation sur la cuniculture. C’est ainsi que depuis quelques années, des diplômés (Ingénieurs, Techniciens, titulaires de Master et de Licence,) sont mis à disposition du sous-secteur de l’élevage et de la filière lapin. Toutefois, il a été observé une insuffisance d’Agents en charge de la gestion technico-économique et de l’entreprenariat agricole. Ce qui limite la bonne gestion et la rentabilité des exploitations. Pour combler cette insuffisance, il est proposé de renforcer les curricula dans les Universités et Lycées agricoles, notamment dans les domaines de la gestion technico-économique et de l’entreprenariat agricole. Il s’agira d’appuyer ces institutions de formation à: (i) identifier les priorités et besoins de formation en concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière lapin et des institutions d’appui et (ii) à renforcer le centre d’application du CECURI.

6.5.4. Mise à jour et analyse régulières des données sectorielles sur la filière lapinEn vue de permettre la réorientation des priorités et l’adaptation des interventions en faveur de la filière lapin, il est nécessaire que les données sectorielles soient mises à jour et analysées régulièrement par la Direction de l’Elevage et l’INSAE. Cette action s’inscrit dans le PAG 2017-2021 qui, au titre des reformes du secteur de l’Agriculture, prévoit la réalisation du Recensement National de l’Agriculture (RNA) et des Enquêtes Statistiques Agricoles (ESA) afin de doter le secteur agricole de statistiques fiables. En complément au RNA, il est nécessaire d’effectuer un suivi et une analyse permanente (i) des paramètres socio-économiques et des dynamiques et tendances évolutives des

4 Les besoins en technologies et innovations identifiés au cours du déroulement de l’étude sont: (i) l’amélioration génétique, (ii) l’optimisa-tion des rations alimentaires (granulés de fourrages exclusifs, granulés de fourrages alicaments à base de plantes médicinales, élaboration de tables de rationnement), (iii) l’amélioration de la protection sanitaire et, (iv) la gestion de la qualité le long de la chaîne de valeur lapin. Ces besoins seront validés et complétés lors des réunions des plateformes d’innovations pour l’élaboration des programmes de recherche-développement.5 L’IAR4D est une approche de recherche-développement basée sur les besoins des acteurs de la chaîne de valeur et qui les impliquent tout au long du processus d’identification des priorités et de génération des innovations, facilitant ainsi leur adoption et utilisation.

Page 44: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

32

différents systèmes de production de la filière et, (ii) également, des paramètres zootechniques et financiers des différents systèmes d’élevage. Afin d’éviter des duplications, les enquêtes socio-économiques à mener devraient être confiées (intégrées) aux services statistiques nationaux gérés par l’INSAE, les services de l’élevage intervenant sur les aspects d’identification typologique des exploitations (la typologie étant, elle aussi, évolutive), contribuant à l’identification des paramètres à mesurer et, assurant l’analyse des résultats.L’intervention consistera à: (i) élaborer une Note aux décideurs sur la promotion de la filière lapin au Bénin pour conduire une action de plaidoyer en vue de la prise en compte de la cuniculture dans le RNA et dans les ESA; (ii) renforcer les capacités de la Direction de l’Elevage et de l’INSAE pour la collecte régulière et l’analyse des données et enfin, (iii) la création d’une base de données dynamique sur la filière lapin accessible par tous les acteurs.

6.5.5. Amélioration de l’accès des acteurs de la chaîne de valeur lapin au financement public et privéEn 2003 à Maputo, le financement public du secteur de l’Agriculture a fait l’objet d’un engagement des Chefs d’Etat Africains d’allouer au moins 10% de leurs budgets nationaux à ce secteur pour permettre une croissance agricole annuelle de 6% nécessaire pour assurer la souveraineté alimentaire. Plus récemment en 2014 à Malabo, cet engagement a été réaffirmé pour « renforcer le financement des investissements publics » et « d’en garantir l’efficacité et l’efficience et privés dans l’agriculture ». Sur cette base, les Ministres en charge des Ressources animales ont formulé, lors de leur Neuvième Conférence tenue à Abidjan (Côte d’Ivoire) les 18 et 19 avril 2013, la recommandation d’augmenter et de soutenir les investissements dans le secteur de l’élevage.Dans la perspective des engagements cités plus haut, le Gouvernement béninois a déjà alloué 6,5% du budget national au secteur de l’Agriculture. Il serait en train de mettre en place d’autres instruments de financement, à savoir le Fonds National de développement Agricole (FNDA), le Fonds d’Appui au Développement des Communes, volet agriculture (FADeC-Agriculture) et la Banque Agricole (MAEP, 2016). Le FNDA, créé par décret N°2014-100 du 31 janvier 2014, avec une dotation initiale prévue de 10 milliards de francs CFA, est au cœur de la stratégie d’appui au financement agricole. Il est actuellement doté de trois guichets dont l’opérationnalisation s’avère indispensable pour la mise en œuvre du PSDSA, à savoir: (i) Guichet 1: Subventions aux Investissements Agricoles; (ii) Guichet 2: Accès aux Services Non Financiers et (iii) Guichet 3: Accès aux Services Financiers.Le FADeC-Agriculture est une dotation financière destinée à la promotion des activités agricoles pour la réalisation des investissements dans le secteur agricole. De façon spécifique, le FADeC-Agriculture vise à financer des investissements structurants pour: (i) l’amélioration de la productivité agricole; (ii) l’amélioration de la transformation des produits agricoles; (iii) l’amélioration de la commercialisation des produits agricoles et, enfin, (iv) l’amélioration de la qualité nutritionnelle des produits agricoles.L’amélioration de l’accès des acteurs de la filière lapin au financement public consistera à: (i) conduire une action de plaidoyer pour augmenter la part du sous-secteur de l’élevage dans les ressources budgétaires allouées au secteur de l’Agriculture; (ii) faciliter l’accès des acteurs de la filière lapin au FNDA et au FADeC-Agriculture à travers l’appui à l’élaboration de projets éligibles et (iii) mettre en place des fonds de garantie auprès d’une IMF et d’une banque pour faciliter l’accès au crédit.

Page 45: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

33

7.1. Dispositif de pilotage de la Stratégie et du Plan d’actionLa SNDC et son Plan d’action seront pilotés par une Cellule de coordination à mettre en place par le MAEP, avec, pour chef de file, le Directeur de l’Elevage. Cette Cellule sera chargée, en liaison avec la Direction de la Programmation et de la Prospective, de veiller à la planification, à la mise en œuvre harmonieuse et efficiente, au suivi et à l’évaluation des actions, avec l’implication effective de tous les acteurs de la chaîne de valeur lapin.

Le chef de file de la SNDC et du Plan d’action devra rendre compte périodiquement au Cabinet du Ministre en charge de l’Elevage et au Conseil National d’Orientation et de Suivi (CNOS) du secteur agricole.

7.2. Financement du Plan d’actionLa mobilisation des ressources pour le financement est une condition sine qua none à la mise en œuvre réussie de la SNDC et de son Plan d’action 2018-2022. D’où la nécessité de faire une estimation rigoureuse des coûts et de raisonner le schéma de financement du Plan d’action.

7.2.1. Coût du plan d’actionLes ressources financières nécessaires pour mettre en œuvre le Plan d’action s’élèvent à un milliard six cent trente-deux millions neuf cent mille (1 632 900 000) francs CFA. Les poids financiers relatifs des différents axes stratégiques sont les suivants: Axe 1. Accroissement de la productivité, de la profitabilité et de la production: 57,69%;Axe 2. Amélioration de la compétitivité et de l’accès au marché: 13,96%;Axe 3. Développement de la chaîne de valeur lapin: 14,21%;Axe 4. Création des conditions favorables et incitatives pour le développement de la

cuniculture: 14,14%.

7.2.2. Schéma de financementLa réalisation de la vision de la SNDC et de ses objectifs stratégiques dépendra du niveau et de la qualité des investissements qui seront alloués au sous-secteur de l’élevage et de la cuniculture. Les sources traditionnelles de financement de l’élevage sont essentiellement les allocations budgétaires du Gouvernement, les fonds des donateurs (bilatéraux et multilatéraux) et les investissements du secteur privé, y compris ceux des éleveurs.

Les opportunités de financement de la filière lapin sont entre autres:

• les ressources qui seront mobilisées par le Gouvernement et auprès de ses partenaires techniques et financiers dans le cadre du financement du PSDSA et du PNIASAN en cours d’élaboration et dont la mise en œuvre coïncidera avec celle de la SNDC et de son Plan d’action 2018-2022; les actions de plaidoyer inscrites dans le Plan d’action devraient aboutir à des investissements publics plus importants pour la promotion de la filière lapin qui contribue aux objectifs du PSDSA, du PNIASAN et, partant, du PAG;

7. MISE EN ŒUVRE DE LA STRATÉGIE ET DU PLAN D’ACTION

Page 46: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

34

• le FNDA, en cours d’opérationnalisation, et le FADeC-Agriculture disposent de guichets susceptibles de servir pour le financement du sous-secteur de l’élevage et, en conséquence, de la filière lapin;

• les éleveurs et les autres acteurs de la filière lapin accèderont plus facilement au crédit auprès des IMF et des banques avec la mise en place de fonds de garantie prévu dans ce Plan d’action pour assurer l’investissement privé en plus de leurs ressources propres;

• enfin, il s’agit des investissements qui pourront être soutenus par des fondations (Fondation Dangote, etc.) et par la diaspora béninoise.

7.3. Suivi-évaluation et capitalisationUn manuel de suivi-évaluation orienté vers les résultats de la SNDC et de son Plan d’action sera élaboré et mis en œuvre afin de permettre de mesurer les progrès accomplis et procéder à des ajustements si nécessaires en vue d’atteindre les objectifs stratégiques à l’horizon 2022. Il sera placé sous la responsabilité du Service Suivi-Evaluation de la Direction de l’Elevage, avec l’appui de la Cellule Suivi-Evaluation du MAEP.Le suivi de la Stratégie et du Plan d’action concernera à la fois l’exécution technique et financière. Pour ce faire, les outils de planification et de suivi-évaluation ci-après seront utilisés: le cadre de résultats du Plan d’action, le plan de suivi des indicateurs de performance, le Plan de travail et le Budget Annuel (PTBA), les rapports d’étape technique et financiers et le rapport de suivi des indicateurs.Deux évaluations externes, une évaluation à mi-parcours et une évaluation finale, seront organisées par le MAEP pour mesurer la performance du Plan d’action en vue d’améliorer la mise en œuvre et/ou déterminer l’impact dudit Plan.Enfin, des dispositions seront prises pour capitaliser le processus de mise en œuvre ainsi que les acquis de la Stratégie et du Plan d’action.

7.4. Communication et visibilitéLe succès de la mise en œuvre de la SNDC et du Plan d’action 2018-2022 sera en partie assuré par une communication permanente et pédagogique autour de la vision et des objectifs stratégiques à atteindre à l’horizon 2022. Pour ce faire, un Plan de communication sera élaboré et mis en œuvre par le Service de Communication du MAEP. Ce Plan de communication aura pour objectifs spécifiques: (i) de favoriser la circulation de l’information entre les parties prenantes institutionnelles; (ii) d’informer périodiquement le public sur les progrès réalisés; (iii) de diffuser les résultats, effets et impacts, obtenus et (iv) d’assurer l’appropriation des résultats obtenus par les bénéficiaires et les partenaires.

Page 47: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

35

8.1. Risques Les principaux risques pouvant affecter la mise en œuvre réussie de la SNDC et de son Plan d’action sont les suivants:

la non maîtrise de la VHD et le non accès des éleveurs ayant perdu leur cheptel cunicole au Fonds d’indemnisation des calamités naturelles;

les faibles liens avec les marchés peuvent affecter négativement la production et les revenus des éleveurs vis-à-vis des prix élevés des intrants de base;

l’élevage et la cuniculture occupent une position faible dans la priorisation des ressources par le secteur public;

la mobilisation des ressources pour le financement du PSDSA et du PNIASAN rencontre des difficultés, notamment concernant l’opérationnalisation du FNDA et du FADeC-Agriculture;

l’envahissement du marché domestique par des carcasses de lapin extra-communautaires à prix subventionnés;

les facteurs politiques et institutionnels défavorables peuvent avoir un impact négatif sur l’organisation et la mise en œuvre de la SNDC et de son Plan d’action et enfin,

la croissance de l’économie béninoise est affectée par la dévaluation du naira, la monnaie nigériane.

8.2. HypothèsesLes hypothèses pour la réalisation réussie des stratégies d’élevage, les résultats et les objectifs sont précisés dans le cadre logique détaillé. Les principales hypothèses sont reprises ci-dessous:

l’environnement politique et institutionnel est favorable à la promotion de la filière lapin;

l’engagement de Maputo d’affecter au moins 10% du budget national au secteur agricole et le pacte PNIA/PDDAA-Bénin sont respectés par l’Etat;

la SNDC et son Plan d’action sont pris en compte dans les stratégies nationales existantes et en cours d’élaboration telles que le PSDSA et le PNIASAN;

le PSDSA et le PNIASAN sont adoptés dans les délais requis et les ressources nécessaires à leur financement mobilisées.

8. RISQUES ET HYPOTHÈSES

Page 48: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

36

Agbo B., Akélé O., Gantoli G., Lopez J. & Vidégla E. sd. Promotion des chaînes de valeurs ajoutées agricoles au Bénin, Guide méthodologique, Cotonou, Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, 54 p.

CEDEAO. 2010. Plan d’action pour le développement et la transformation de l’élevage dans l’espace CEDEAO, horizon 2011-2020. Abuja, Commission de la CEDEAO, 50 p.

Direction de l’Élevage. 2014. Programme de Développement de l’Élevage, Version finale, Cotonou, Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, 103 p.

Djago A. Y. & Kpodékon M. 2010. Le guide pratique de l’éleveur de lapins sous les tropiques, 2è édition.

FAOSTAT. 2014. Consulté le 17 avril 2017 sur le site Webhttp://www.fao.org/faostat/en/#data.

FAO & MAEP. 2015. Plan intégré d’intervention d’urgence contre l’Influenza aviaire hautement pathogène (H5N1) au Bénin, Cotonou, FAO, 126 p.

FAO. 2000. Appui à la lutte contre l’hémorragie virale du lapin et au développement de la cuniculture. Bénin. Compte rendu final du projet préparé pour le Gouvernement du Bénin, Programme de Coopération Technique, Rome, FAO, 8p.

KPODEKON M. & Coudert P. 1993. Impact d’un centre cunicole de recherche et d’information sur la recherche et le développement de la cuniculture au Bénin. World Rabbit Science, 1 (1), 25-30.

Lebas F., Coudert P., de ROCHAMBEAU H. & Thébault R.G. 1996. Le lapin. Élevage et pathologie. Nouvelle version révisée. Collection FAO: Production et santé animales, Rome, FAO, 266.

Lecerf J.M. & Clerc E. 2009. Étude nutritionnelle de la viande de lapin. Lille, Institut Pasteur, 18 p.

MAEP. 2016. Plan Stratégique de Développement du Secteur Agricole (PSDSA): Orientations stratégiques 2025 et Plan National d’Investissements Agricoles (PNIA) 2017-2021. Draf2 du rapport provisoire. 74 p.

Monsia C. & Agbédé G. 2014. Étude diagnostique des élevages à cycle court au Bénin.

Projet d’insertion des jeunes et des femmes dans des activités agricoles rentables. promotion de modèles d’élevages à cycles courts de lapins, volailles et aulacodes (PPMECC). Cotonou, FAO, 77 p.

Onibon P. & Kotchoni A. T. 2010. Plan stratégique de l’ABeC 2011-2016. Rapport final, Cotonou, ABeC-Louvain développement, 34 p.

Peticlerc M., Tourette I. & Gautier P. 2014. Rapport d’analyse des écarts PVS. République du Bénin. Paris, OIE, 204 p.

PNUD. 2011. Rapport sur le développement humain 2011. Durabilité et Équité: Un Meilleur Avenir pour Tous. Consulté le 15 avril 2017 à l’adresse suivante: http://hdr.undp.org/sites/default/files/hdr_2011_fr_complete.pdf

Présidence de la République du Bénin, sd. Bénin révélé, le nouveau départ. Programme d’Actions du Gouvernement 2016-2021. Consulté le 9 février 2017 à l’adresse: https://www.presidence.bj/benin-revele/read/

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Page 49: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

37

Sodjinou E. 2016. Étude de marché de la viande de lapin au Bénin. Rapport provisoire. Projet « Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Élevage Cunicole au Sud-Bénin (APFECS) ». Cotonou, FAO, 81 p.

UA-BIRA. 2014. Stratégie de Développement de l’Elevage en Afrique (LiDeSA), 2015-2035. Résumé. Nairobi, UA-BIRA, 34 p.

Wabi K.A. 2007. Étude de la qualité commerciale et microbiologique des carcasses de lapin de chair au Bénin. Thèse de doctorat vétérinaire. Dakar, Université Cheik Anta Diop, 141 p.

Page 50: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

38

Annexe 1. Résultats du diagnostic de la filière lapin au Bénin selon la méthode SEPO.

Succès Accès aux intrants zootechniques et vétérinaires (provende

granulée distribuée par Véto Service et le CECURI, produits chimiques distribués par les Cabinets vétérinaires privés)

Utilisation généralisée des aliments granulés Accès aux connaissances professionnelles et aux

innovations technologiques grâce à la recherche-développement, à la publication du Guide pratique de l’éleveur de lapins en Afrique de l’Ouest, à la formation et à l’appui-conseil fournis par le CECURI, l’ABeC, les CARDERs, les Cabinets vétérinaires privés et les ONG (Élevages Sans Frontières, Hunger Project, Louvain Développement, SONGHAÏ Bénin)

Maitrise de la reproduction par monte naturelle Maîtrise de la conduite alimentaire de l’élevage avec

utilisation généralisée de la provende granulée Contrôle des maladies courantes du lapin: coccidioses,

colibacilloses, gales, maladies respiratoires Création d’élevages cunicoles utilisant une méthode pro-

pauvres « Qui Reçoit, Donne - QRD », promue par l’ONG Élevages Sans Frontières: crédit de 6 lapines et un géniteur remboursable en nature au profit d’un autre candidat-éleveur (39 bénéficiaires de la Coopérative Fondéhou de Bohicon)

Modèles de mise en marché du lapin: postes de vente de lapin mis en place l’ABeC dans quelques grandes villes et de postes de vente et de promotion du lapin au niveau local pour créer des circuits directs de consommation de la viande de lapin au niveau local établis par Élevages Sans frontières

Introduction de la viande de lapin dans les habitudes alimentaires des Béninois permise par la publicité, les restaurants spécialisés ou non en menus à base de lapin et la grande distribution (exemple du « Lapin supérieur » au supermarché Super U)

Masse critique de ressources humaines qualifiées pour accompagner les cuniculteurs grâce à l’introduction de curricula dans les programmes de formation des Universités (UAC, Dassa, Parakou) et des lycées agricoles

Bon niveau d’éducation des cuniculteurs: plus de 50% ont le Bac et certains sont diplômés de l’université (Licence professionnelle et Master) pouvant faciliter la professionnalisation de la filière lapin

Engagement du Gouvernement et ses PTF (FAO en l’occurrence) et les ONGs (en faveur de la cuniculture à travers la Stratégie de Développement Rural, le Plan de développement de l’Elevage 2014 et le projet « Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Elevage Cunicole au Sud-Bénin (APFECS) »

Potentialités Marge de progrès sur la productivité des

systèmes d’élevage, notamment par l’amélioration génétique (de 5-6 lapereaux à 7-8 lapereaux par portée)

Initiatives de professionnalisation et spécialisation des exploitations cunicoles familiales (naisseurs, engraisseurs, élevage de reproducteurs performants)

Utilisation des TIC pour la promotion de la cuniculture (Forum WhatsApp des cuniculteurs) et pour le e-commerce de la viande de lapin (AgroDynamique)

Emergence d’organisations coopératives de cuniculteurs, conformes à l’Acte uniforme de l’OHADA, pour améliorer l’offre de services

Etablissement de plateformes d’innovation multi-acteurs préalables à la mise en place de l’interprofession pour améliorer la gouvernance

Mise en place de la Banque agricole et du FNDA pouvant améliorer l’accès au financement de la CV lapin

Application effective du TEC CEDEAO pour améliorer la compétitivité-prix du lapin local

Demande nationale et régionale (Nigeria) en lapins non satisfaite et en progression

Haute qualité nutritionnelle de la viande de lapin, considérée comme l’une des meilleures viandes qui soient, et préférence des consommateurs béninois pour le lapin produit localement

Insertion du lapin local dans la grande distribution (super marché U, etc.)

Filière porteuse et attractive pouvant servir pour la création d’emploi pour l’insertion des jeunes et des femmes au Sud du Bénin

Poursuite de l’engagement politique du Gouvernement et de ses PTF (dont la FAO) en faveur des élevages à cycle court et du lapin de à travers le Programme d’Actions du Gouvernement 2016-2021, le Plan Stratégique de Développement du Secteur Agricole (PSDSA): Orientations stratégiques 2025 et le Plan National d’Investissements Agricoles (PNIA) 2017-2021 et, la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture 2017-2021 (en cours d’élaboration).

ANNEXES

Page 51: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

39

Echecs Insuffisance de l’offre de service d’appui-conseil aux

éleveurs, notamment dans les domaines de la gestion de l’exploitation, l’entreprenariat agricole et la gestion coopérative, et aux autres acteurs de la chaîne de valeur lapin (transformateurs, commerçants, restaurants)

Faible accès au crédit approprié notamment pour la création, l’extension ou la reconstitution (après la VHD) d’élevages (et autre business lié au lapin: abattoirs, postes de vente, restaurants), mais aussi pour l’exploitation (fondement de roulement pour l’approvisionnement en intrants et en lapins et carcasses de lapins); crédit inadapté (ex CMMB: montant maximum 5 000 000 fcfa, taux d’intérêt 2% dégressif par mois, pas de financement des débuts d’activités, délai de remboursement 12-18 mois)

Faible adoption des normes et techniques de construction du logement des lapins et de l’équipement (cages, mangeoires, abreuvoirs), en lien avec la difficulté d’accès au financement ?

Petite taille des élevages dans les systèmes familiaux, avec moins de 30 lapines-mères, ce qui est en dessous du seuil de rentabilité

Faibles performances des souches locales de lapin, aggravées par le métissage anarchique et la consanguinité, avec une portée moyenne de 5-6 lapereaux par mise-bas (potentiel de 8-10 lapereaux) et un poids de 1,8 à 2 kg après 2 mois d’engraissement (potentiel 2,5 kg)

Faible capacité de contrôle de la Maladie virale hémorragique (VHD) qui a décimé 80 à 100% du cheptel cunicole, en 1996 et en fin 2015-début 2016, en cause: manque de kits de diagnostic, serotypage tardif, utilisation de vaccin inapproprié,

Méconnaissance des bonnes pratiques de transformation du lapin (abattoirs aux normes, inspection des carcasses de lapin, techniques de découpe)

Faible valorisation de la peau et des crottes de lapin pour améliorer le revenu des cuniculteurs

Faible accès à l’information sur le marché du lapin avec pour conséquence des éleveurs qui ont des difficultés d’écoulement d’une part et des clients qui ont des difficultés d’approvisionnement d’autre part

Faiblesse des liens d’affaires entre les cuniculteurs et les acteurs en aval de la filière (restaurants, supermarchés, transformateurs-distributeurs)

Faible présence des femmes (environ 15%) et des jeunes 18-35 ans (environ 10%) dans la chaîne de valeur lapin selon les statistiques de l’ABeC; la coopérative Fondéhou de Bohicon d’un effectif de 39 cuniculteurs comprend à peine 10% de femmes

Faible structuration de la chaîne de valeur lapin: faible intégration horizontale (organisation par maillon) et verticale des acteurs (organisation regroupant tous les maillons)

Faible disponibilité de données sur la filière lapin (effectifs du cheptel, races, systèmes d’élevage, fermes, cuniculteurs, autres catégories d’acteurs de la chaîne de valeur), nécessaires pour la planification stratégique et opérationnelle

Faible investissement public (en dessous de l’engagement de Malabo) dans le secteur de l’élevage en général et dans la cuniculture en particulier

Obstacles Difficulté d’accès au matériel génétique cunicole

à haut potentiel de productivité (reproducteurs performants, semences)

Prix élevé, et en constante augmentation, de la provende granulée, affectant négativement la rentabilité des élevages par l’augmentation des coûts de production

Récurrence de la maladie virale hémorragique (VHD) qui décime 80 à 100 des effectifs des élevages de lapins et décourage les cuniculteurs

Difficulté d’accès aux produits biologiques (vaccins): cherté et quelquefois indisponibilité.

Importation de la viande congelée de lapin avec pour conséquence une faible compétitivité-prix du lapin local par rapport au lapin importé (3000-5000 fcfa versus 2000 fcfa) et un accroissement annuel des importations de 5,8% (2008-2015)

• Faiblesse des services vétérinaires mise en évidence par l’analyse PVA de l’OIE

Page 52: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

40

Ann

exe

2. P

lan

d’ac

tion

budg

étis

é po

ur la

mis

e en

œuv

re d

e la

Str

atég

ie N

atio

nale

de

Dév

elop

pem

ent d

e la

Cun

icul

ture

(S

ND

C) a

u B

énin

(201

8-20

22)

Co

ût

un

itai

re

Mo

nta

nt

2018

2019

2020

2021

2022

Res

po

nsa

ble

Par

ten

aire

s F

CF

A

FC

FA

p10

0

Axe

194

2 00

0 00

0

57

,69

A1.

1.81

000

000

A1.

1.1.

Ren

forc

emen

t de

s ca

paci

tés

du C

EC

UR

I et

des

ser

vice

s de

l’é

leva

ge e

n ge

stio

n, s

uivi

et

cont

rôle

du

patr

imoi

ne g

énét

ique

S

essi

on d

e fo

rmat

ion

Ses

sion

de

form

atio

n de

3 jo

urs

avec

20

part

icip

ants

1C

EC

UR

I U

nive

rsité

s, I

NR

AB

et

DE

5

000

000

5

000

000

A.1

.1.2

.E

labo

ratio

n du

sch

éma

d'am

élio

ratio

n gé

nétiq

ueE

tude

Un

sché

ma

d'am

élio

ratio

n gé

nétiq

ue é

labo

ré1

1C

EC

UR

I D

E

5 00

0 00

0

5 00

0 00

0

A.1

.1.3

.F

orm

atio

nde

sac

teur

lam

ise

uvre

dusc

hém

ad'

amél

iora

tion

géné

tique

Ses

sion

de

form

atio

nS

essi

on d

e fo

rmat

ion

de 3

jour

s av

ec 2

0 pa

rtic

ipan

ts4

22

CE

CU

RI

EP

AC

, D

E

3 00

0 00

0

12 0

00 0

00

A.1

.1.4

.C

onst

ruct

ion

d'un

troi

sièm

ebâ

timen

téq

uipé

pour

l'am

élio

ratio

ngé

nétiq

ue,

y co

mpr

is k

its p

our

l'ins

émin

atio

n ar

tific

ielle

Bât

imen

t d'

élev

age

Bât

imen

t pl

us

équi

pem

ent

11

CE

CU

RI

EP

AC

50

000

000

50

000

000

A.1

.1.5

.A

cqui

sitio

nde

gran

dspa

rent

aux

perf

orm

ants

pour

l'am

élio

ratio

ngé

nétiq

ueG

rand

s pa

rent

aux

200

200

CE

CU

RI

DE

20

000

4 00

0 00

0

A.1

.1.6

.R

éhab

ilita

tion

du 2

ème

bâtim

ent

du C

EC

UR

IB

âtim

ent

d'él

evag

feR

éhab

ilita

tion

11

CE

CU

RI

EP

AC

5

000

000

5

000

000

A.1

.2.

317

000

000

A.1

.2.1

.F

orm

atio

nde

sfa

bric

ants

depr

oven

des

gran

ulée

sen

élab

orat

ion

defo

rmul

es a

limen

taire

s op

timis

ées

Ses

sion

de

form

atio

nS

essi

on d

e fo

rmat

ion

de 3

jour

s av

ec 2

0 pa

rtic

ipan

ts1

1D

E S

EC

UR

I 5

000

000

5

000

000

A.1

.2.2

.F

acili

tatio

n de

l’in

stal

latio

n de

nou

velle

s un

ités

de p

rodu

ctio

n de

pr

oven

des

gran

ulée

s pa

r de

s pr

ivés

Fon

ds d

e ga

rant

ie

Fon

ds d

e ga

rant

ie

pour

l'ac

cès

au c

rédi

t au

près

des

IM

F e

t ba

nque

s

11

DE

FN

DA

, C

EC

UR

I

300

000

000

30

0 00

0 00

0

A.1

.2.3

.E

labo

ratio

n de

s no

rmes

de

qual

ité d

es in

tran

ts a

limen

taire

s du

lapi

nE

tude

11

DE

CE

CU

RI,

Lab

o,

Str

uctu

re d

e no

rmal

isat

ion

2 00

0 00

0

2 00

0 00

0

A.1

.2.4

.C

ontr

ôle

de la

qua

lité

nutr

ition

nelle

et

sani

taire

des

pro

vend

es

gran

ulée

s av

ant

leur

mis

es s

ur le

mar

ché

Cam

pagn

e de

co

ntrô

le10

22

22

2D

E A

BS

SA

1

000

000

10

000

000

A.1

.322

3 00

0 00

0

A.1

.3.1

.E

labo

ratio

n d'

un p

lan

natio

nal h

arm

onis

é de

pro

phyl

axie

pou

r le

ch

epte

l cun

icol

eE

tude

11

DE

CN

PV

, C

abin

ets

véto

priv

és,

Coo

péra

tives

, O

NG

6

000

000

6

000

000

A.1

.3.2

.E

labo

ratio

n d'

un p

lan

de c

ontin

genc

e po

ur a

mél

iore

r le

con

trôl

e de

la

VH

DE

tude

11

DE

DE

, C

NP

V,

Cab

inet

s vé

to

priv

és,

Coo

péra

tives

, O

NG

6

000

000

6

000

000

A.1

.3.3

.F

orm

atio

n de

s ac

teur

s su

r su

r le

urs

rôle

s, d

evoi

rs e

t re

spon

sabi

lités

en

cas

d’u

ne a

lert

eS

essi

on d

e fo

rmat

ion

Ses

sion

des

form

atio

n d'

une

jour

née

11

DE

CN

PV

, C

abin

ets

véto

priv

és,

Coo

péra

tives

, O

NG

3

000

000

3

000

000

A.1

.3.4

.C

ondu

ite d

e te

sts

(exe

rcic

es d

e si

mul

atio

n) d

'une

ale

rte

Exe

rcic

e de

si

mul

atio

n2

11

DE

CN

PV

, C

abin

ets

véto

priv

és,

Coo

péra

tives

, O

NG

6

000

000

12

000

000

A.1

.3.5

.S

ensi

bilis

atio

n de

s él

eveu

rs à

la v

acci

natio

n de

s la

pins

et

à l'a

pplic

atio

n de

s m

esur

es d

e bi

oséc

urité

Ses

sion

de

sens

ibili

satio

n2

11

DE

CN

PV

, C

abin

ets

véto

priv

és,

Coo

péra

tives

, O

NG

3

000

000

6

000

000

App

ui a

u co

ntrô

le d

e la

VH

D,

y co

mpr

is s

tock

de

vacc

ins

tam

pon

pour

faire

face

aux

urg

ence

s et

com

pens

atio

n de

s vi

ctim

es d

e la

V

HD

Dot

atio

n1

1D

E C

NP

BV

50

000

000

50

000

000

A.1

.3.6

.F

orm

atio

n de

spé

cial

iste

s en

pat

holo

gie

cuni

cole

Spé

cial

isat

ions

form

atio

ns d

e co

urte

du

rée

33

CE

CU

RI

EP

AC

, U

AC

30

000

000

90

000

000

A.1

.3.7

.A

cqui

sitio

n d'

une

clin

ique

vét

érin

aire

mob

ileC

liniq

ue m

obile

11

DE

CE

CU

RI,

Lab

o,

50 0

00 0

00

50 0

00 0

00

A.1

.432

1 00

0 00

0

A.1

.4.1

.E

labo

ratio

n et

la m

ise

à di

spos

ition

des

éle

veur

s de

mod

èles

d’h

abita

tM

odèl

e d'

habi

tat

33

CE

CU

RI

DE

, O

NG

, C

oopé

rativ

es

1 00

0 00

0

3 00

0 00

0

A.1

.4.2

.F

orm

atio

n de

s éq

uipe

men

tiers

à la

fabr

icat

ion

de c

ages

, de

m

ange

oire

s, d

’abr

euvo

irs e

t bo

ites

à ni

d re

spec

tant

les

norm

es

tech

niqu

eS

essi

on d

e fo

rmat

ion

Ses

sion

de

3 jo

urs

avec

20

part

icip

ants

11

CE

CU

RI

DE

, O

NG

, C

oopé

rativ

es

3 00

0 00

0

3 00

0 00

0

A.1

.4.3

.F

orm

atio

n de

s cu

nicu

letu

rs à

l’op

timis

atio

n te

chni

co-é

cono

miq

ue

des

fact

eurs

de

prod

uctio

n po

ur a

ccro

ître

la r

enta

bilit

é de

s ex

ploi

tatio

ns

Ses

sion

de

form

atio

n de

form

ateu

rsS

essi

on d

e 3

jour

s av

ec 2

0 pa

rtic

ipan

ts5

23

CE

CU

RI

DE

, O

NG

, C

oopé

rativ

es

3 00

0 00

0

15 0

00 0

00

A.1

.4.4

.

Fon

ds d

e ga

rant

ie p

our

la m

oder

nisa

tion

et l'

inte

nsifi

catio

n de

s ex

ploi

tatio

ns c

unic

oles

(ex

tens

ion,

acq

uisi

tion

d'in

tran

ts,

spéc

ialis

atio

n)F

onds

de

gara

ntie

11

FN

DA

DE

, C

EC

UR

I,

Coo

péra

tives

, O

NG

30

0 00

0 00

0

300

000

000

Axe

1 :

Am

élio

rati

on

de

la p

rod

uct

ivit

é, d

e la

pro

fita

bili

té e

t d

e la

pro

du

ctio

n d

e la

pin

Act

ion

1.1

: A

mél

iora

tio

n d

u p

atri

mo

ine

gén

étiq

ue

cun

ico

le

Séc

uri

sati

on

des

bes

oin

s n

utr

itio

nn

els

des

lap

ins

avec

des

pro

ven

des

gra

nu

lées

de

qu

alit

é et

à m

oin

dre

co

ût

Co

des

Axe

s/A

ctio

ns/

Act

ivit

ésU

nit

ésD

étai

lsC

ible

s ch

iffr

ées

Cib

les

chif

frée

sS

tru

ctu

re/A

cteu

r

Am

élio

rati

on

de

la p

rote

ctio

n s

anit

aire

du

ch

epte

l cu

nic

ole

Ap

pu

i à la

mo

der

nis

atio

n d

es e

xplo

itat

ion

s et

à l'

inte

nsi

fica

tio

n d

es s

ystè

mes

d’é

leva

ge

Page 53: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

41

Ann

exe

2. P

lan

d’ac

tion

budg

étis

é po

ur la

mis

e en

œuv

re d

e la

Str

atég

ie N

atio

nale

de

Dév

elop

pem

ent d

e la

Cun

icul

ture

(S

ND

C) a

u B

énin

(201

8-20

22)

Co

ût

un

itai

re

Mo

nta

nt

2018

2019

2020

2021

2022

Res

po

nsa

ble

Par

ten

aire

s F

CF

A

FC

FA

p10

0

Axe

194

2 00

0 00

0

57

,69

A1.

1.81

000

000

A1.

1.1.

Ren

forc

emen

t de

s ca

paci

tés

du C

EC

UR

I et

des

ser

vice

s de

l’é

leva

ge e

n ge

stio

n, s

uivi

et

cont

rôle

du

patr

imoi

ne g

énét

ique

S

essi

on d

e fo

rmat

ion

Ses

sion

de

form

atio

n de

3 jo

urs

avec

20

part

icip

ants

1C

EC

UR

I U

nive

rsité

s, I

NR

AB

et

DE

5

000

000

5

000

000

A.1

.1.2

.E

labo

ratio

n du

sch

éma

d'am

élio

ratio

n gé

nétiq

ueE

tude

Un

sché

ma

d'am

élio

ratio

n gé

nétiq

ue é

labo

ré1

1C

EC

UR

I D

E

5 00

0 00

0

5 00

0 00

0

A.1

.1.3

.F

orm

atio

nde

sac

teur

lam

ise

uvre

dusc

hém

ad'

amél

iora

tion

géné

tique

Ses

sion

de

form

atio

nS

essi

on d

e fo

rmat

ion

de 3

jour

s av

ec 2

0 pa

rtic

ipan

ts4

22

CE

CU

RI

EP

AC

, D

E

3 00

0 00

0

12 0

00 0

00

A.1

.1.4

.C

onst

ruct

ion

d'un

troi

sièm

ebâ

timen

téq

uipé

pour

l'am

élio

ratio

ngé

nétiq

ue,

y co

mpr

is k

its p

our

l'ins

émin

atio

n ar

tific

ielle

Bât

imen

t d'

élev

age

Bât

imen

t pl

us

équi

pem

ent

11

CE

CU

RI

EP

AC

50

000

000

50

000

000

A.1

.1.5

.A

cqui

sitio

nde

gran

dspa

rent

aux

perf

orm

ants

pour

l'am

élio

ratio

ngé

nétiq

ueG

rand

s pa

rent

aux

200

200

CE

CU

RI

DE

20

000

4 00

0 00

0

A.1

.1.6

.R

éhab

ilita

tion

du 2

ème

bâtim

ent

du C

EC

UR

IB

âtim

ent

d'él

evag

feR

éhab

ilita

tion

11

CE

CU

RI

EP

AC

5

000

000

5

000

000

A.1

.2.

317

000

000

A.1

.2.1

.F

orm

atio

nde

sfa

bric

ants

depr

oven

des

gran

ulée

sen

élab

orat

ion

defo

rmul

es a

limen

taire

s op

timis

ées

Ses

sion

de

form

atio

nS

essi

on d

e fo

rmat

ion

de 3

jour

s av

ec 2

0 pa

rtic

ipan

ts1

1D

E S

EC

UR

I 5

000

000

5

000

000

A.1

.2.2

.F

acili

tatio

n de

l’in

stal

latio

n de

nou

velle

s un

ités

de p

rodu

ctio

n de

pr

oven

des

gran

ulée

s pa

r de

s pr

ivés

Fon

ds d

e ga

rant

ie

Fon

ds d

e ga

rant

ie

pour

l'ac

cès

au c

rédi

t au

près

des

IM

F e

t ba

nque

s

11

DE

FN

DA

, C

EC

UR

I

300

000

000

30

0 00

0 00

0

A.1

.2.3

.E

labo

ratio

n de

s no

rmes

de

qual

ité d

es in

tran

ts a

limen

taire

s du

lapi

nE

tude

11

DE

CE

CU

RI,

Lab

o,

Str

uctu

re d

e no

rmal

isat

ion

2 00

0 00

0

2 00

0 00

0

A.1

.2.4

.C

ontr

ôle

de la

qua

lité

nutr

ition

nelle

et

sani

taire

des

pro

vend

es

gran

ulée

s av

ant

leur

mis

es s

ur le

mar

ché

Cam

pagn

e de

co

ntrô

le10

22

22

2D

E A

BS

SA

1

000

000

10

000

000

A.1

.322

3 00

0 00

0

A.1

.3.1

.E

labo

ratio

n d'

un p

lan

natio

nal h

arm

onis

é de

pro

phyl

axie

pou

r le

ch

epte

l cun

icol

eE

tude

11

DE

CN

PV

, C

abin

ets

véto

priv

és,

Coo

péra

tives

, O

NG

6

000

000

6

000

000

A.1

.3.2

.E

labo

ratio

n d'

un p

lan

de c

ontin

genc

e po

ur a

mél

iore

r le

con

trôl

e de

la

VH

DE

tude

11

DE

DE

, C

NP

V,

Cab

inet

s vé

to

priv

és,

Coo

péra

tives

, O

NG

6

000

000

6

000

000

A.1

.3.3

.F

orm

atio

n de

s ac

teur

s su

r su

r le

urs

rôle

s, d

evoi

rs e

t re

spon

sabi

lités

en

cas

d’u

ne a

lert

eS

essi

on d

e fo

rmat

ion

Ses

sion

des

form

atio

n d'

une

jour

née

11

DE

CN

PV

, C

abin

ets

véto

priv

és,

Coo

péra

tives

, O

NG

3

000

000

3

000

000

A.1

.3.4

.C

ondu

ite d

e te

sts

(exe

rcic

es d

e si

mul

atio

n) d

'une

ale

rte

Exe

rcic

e de

si

mul

atio

n2

11

DE

CN

PV

, C

abin

ets

véto

priv

és,

Coo

péra

tives

, O

NG

6

000

000

12

000

000

A.1

.3.5

.S

ensi

bilis

atio

n de

s él

eveu

rs à

la v

acci

natio

n de

s la

pins

et

à l'a

pplic

atio

n de

s m

esur

es d

e bi

oséc

urité

Ses

sion

de

sens

ibili

satio

n2

11

DE

CN

PV

, C

abin

ets

véto

priv

és,

Coo

péra

tives

, O

NG

3

000

000

6

000

000

App

ui a

u co

ntrô

le d

e la

VH

D,

y co

mpr

is s

tock

de

vacc

ins

tam

pon

pour

faire

face

aux

urg

ence

s et

com

pens

atio

n de

s vi

ctim

es d

e la

V

HD

Dot

atio

n1

1D

E C

NP

BV

50

000

000

50

000

000

A.1

.3.6

.F

orm

atio

n de

spé

cial

iste

s en

pat

holo

gie

cuni

cole

Spé

cial

isat

ions

form

atio

ns d

e co

urte

du

rée

33

CE

CU

RI

EP

AC

, U

AC

30

000

000

90

000

000

A.1

.3.7

.A

cqui

sitio

n d'

une

clin

ique

vét

érin

aire

mob

ileC

liniq

ue m

obile

11

DE

CE

CU

RI,

Lab

o,

50 0

00 0

00

50 0

00 0

00

A.1

.432

1 00

0 00

0

A.1

.4.1

.E

labo

ratio

n et

la m

ise

à di

spos

ition

des

éle

veur

s de

mod

èles

d’h

abita

tM

odèl

e d'

habi

tat

33

CE

CU

RI

DE

, O

NG

, C

oopé

rativ

es

1 00

0 00

0

3 00

0 00

0

A.1

.4.2

.F

orm

atio

n de

s éq

uipe

men

tiers

à la

fabr

icat

ion

de c

ages

, de

m

ange

oire

s, d

’abr

euvo

irs e

t bo

ites

à ni

d re

spec

tant

les

norm

es

tech

niqu

eS

essi

on d

e fo

rmat

ion

Ses

sion

de

3 jo

urs

avec

20

part

icip

ants

11

CE

CU

RI

DE

, O

NG

, C

oopé

rativ

es

3 00

0 00

0

3 00

0 00

0

A.1

.4.3

.F

orm

atio

n de

s cu

nicu

letu

rs à

l’op

timis

atio

n te

chni

co-é

cono

miq

ue

des

fact

eurs

de

prod

uctio

n po

ur a

ccro

ître

la r

enta

bilit

é de

s ex

ploi

tatio

ns

Ses

sion

de

form

atio

n de

form

ateu

rsS

essi

on d

e 3

jour

s av

ec 2

0 pa

rtic

ipan

ts5

23

CE

CU

RI

DE

, O

NG

, C

oopé

rativ

es

3 00

0 00

0

15 0

00 0

00

A.1

.4.4

.

Fon

ds d

e ga

rant

ie p

our

la m

oder

nisa

tion

et l'

inte

nsifi

catio

n de

s ex

ploi

tatio

ns c

unic

oles

(ex

tens

ion,

acq

uisi

tion

d'in

tran

ts,

spéc

ialis

atio

n)F

onds

de

gara

ntie

11

FN

DA

DE

, C

EC

UR

I,

Coo

péra

tives

, O

NG

30

0 00

0 00

0

300

000

000

Axe

1 :

Am

élio

rati

on

de

la p

rod

uct

ivit

é, d

e la

pro

fita

bili

té e

t d

e la

pro

du

ctio

n d

e la

pin

Act

ion

1.1

: A

mél

iora

tio

n d

u p

atri

mo

ine

gén

étiq

ue

cun

ico

le

Séc

uri

sati

on

des

bes

oin

s n

utr

itio

nn

els

des

lap

ins

avec

des

pro

ven

des

gra

nu

lées

de

qu

alit

é et

à m

oin

dre

co

ût

Co

des

Axe

s/A

ctio

ns/

Act

ivit

ésU

nit

ésD

étai

lsC

ible

s ch

iffr

ées

Cib

les

chif

frée

sS

tru

ctu

re/A

cteu

r

Am

élio

rati

on

de

la p

rote

ctio

n s

anit

aire

du

ch

epte

l cu

nic

ole

Ap

pu

i à la

mo

der

nis

atio

n d

es e

xplo

itat

ion

s et

à l'

inte

nsi

fica

tio

n d

es s

ystè

mes

d’é

leva

ge

228

000

000

13,9

6

71 0

00 0

00

App

ui d

es t

rans

form

ateu

rs à

la c

onst

ruct

ion

d’ai

res

d'ab

atta

ge d

e la

pins

res

pect

ant

les

norm

es e

t st

anda

rds

Mod

èle

d'ai

res

d'ab

atta

ge1

1D

ED

DA

EP

, S

ervi

ce

d'hy

gièn

e, D

GR

3 00

0 00

0

3 00

0 00

0

App

ui d

es c

omm

erça

nts

à la

con

stru

ctio

n et

/ou

la m

ise

aux

norm

es

des

unité

s de

com

mer

cial

isat

ion

et d

e ve

nte

au d

étai

l

Mod

èle

d'un

ités

de

com

mer

cial

isat

ion

et

de v

ente

en

déta

il2

2D

ED

DA

EP

, S

ervi

ce

d'hy

gièn

e3

000

000

6

000

000

For

mat

ion

des

acte

urs

de la

filiè

re a

ux b

onne

s pr

atiq

ues

d’ab

atta

ge,

de d

écou

pe e

t de

pré

sent

atio

n, d

e co

nditi

onne

men

t, d

e tr

ansp

ort

et

de c

onse

rvat

ion

de la

via

nde

de la

pin

Ses

sion

de

form

atio

n4

22

DE

DD

AE

P,

Ser

vice

d'

hygi

ène,

DG

QIF

E

3 00

0 00

0

12 0

00 0

00

Insp

ectio

n de

s ca

rcas

ses

de la

pin

et c

ontr

ôle

de la

qua

lité

sani

taire

, hy

gién

ique

et

com

mer

cial

e de

la v

iand

e de

lapi

n to

ut a

u lo

ng d

e la

ch

aîne

de

vale

ur

Cam

pagn

es d

e co

ntrô

le d

e qu

alité

102

22

22

DE

DD

AE

P,

Ser

vice

d'

hygi

ène

5 00

0 00

0

50 0

00 0

00

145

000

000

App

uyer

la m

ise

en p

lace

d’u

n sy

stèm

e d’

info

rmat

ion

sur

le la

pin

« S

IM la

pin

»

Etu

de1

1D

E

DIP

, D

CP

, C

EC

UR

I,

Coo

péra

tives

, O

NG

, A

ssoc

iatio

ns

5 00

0 00

0

5 00

0 00

0

E

quip

emen

t po

ur le

fonc

tionn

emen

t du

SIM

Lap

in (

kit

info

rmat

ique

, m

otos

, sm

artp

hone

s, e

tc.)

lot

d'éq

uipe

men

tun

lot

par

Dép

arte

men

t10

10D

E M

AE

P

10 0

00 0

00

100

000

000

For

mer

les

acte

urs

à l’i

nter

prét

atio

n et

exp

loita

tion

des

info

rmat

ions

di

ffusé

es

Ses

sion

de

form

atio

n3

3D

E C

EC

UR

I,

Coo

péra

tives

, O

NG

, A

ssoc

iatio

ns

5 00

0 00

0

15 0

00 0

00

App

ui à

l'in

form

atio

n et

la s

ensi

bilis

atio

n de

s po

pula

tions

sur

les

qual

ités

nutr

ition

nele

s et

les

bien

faits

de

la c

onso

mm

atio

n de

la

vian

de d

e la

pin

Cam

pagn

e d'

info

rmat

ion

Info

rmat

ion

par

des

méd

ias

et n

otam

men

t la

Rad

io

rura

le/c

omm

unau

taire

51

11

11

DE

ON

G,

CE

CU

RI,

C

oopé

rativ

es

5 00

0 00

0

25 0

00 0

00

12 0

00 0

00

App

uyer

les

acte

urs

pour

la p

rosp

ectio

n de

mar

chés

rém

unér

ateu

rs

dans

la s

ous-

régi

on

Voy

age

sous

-rég

iona

lVoy

age

au N

igér

ia d

e 4

pers

onne

s po

ur u

ne

sem

aine

11

DE

Coo

péra

tives

, A

ssoc

iatio

ns

d'ac

teur

s, M

inis

tère

du

Com

mer

ce -

Ser

vice

cha

rgé

des

expo

rtat

ions

10 0

00 0

00

10 0

00 0

00

Fac

ilite

r la

form

alis

atio

n d’

arra

ngem

ents

con

trac

tuel

s en

tre

les

acte

urs

béni

nois

et

les

impo

rtat

eurs

sou

s-ré

gion

aux

de v

iand

e de

la

pin

Ses

sion

d'in

form

atio

n su

r la

co

ntra

ctua

lisat

ion

21

1D

E

Coo

péra

tives

, A

ssoc

iatio

ns

d'ac

teur

s, M

inis

tère

du

Com

mer

ce -

Ser

vice

cha

rgé

des

expo

rtat

ions

1 00

0 00

0

2 00

0 00

0

Axe

2. A

mél

iora

tio

n d

e la

co

mp

étit

ivit

é et

de

l’acc

ès a

u m

arch

é d

e la

via

nd

e d

e la

pin

loca

l

Am

élio

rati

on

des

sys

tèm

es d

’ab

atta

ge

et d

e co

nd

itio

nn

emen

t d

e la

via

nd

e d

e la

pin

Am

élio

rati

on

de

l’acc

ès a

ux

info

rmat

ion

s su

r le

mar

ché

Ap

pu

i à l'

exp

loit

atio

n d

es o

pp

ort

un

ités

de

mar

chés

au

niv

eau

so

us-

rég

ion

al

Page 54: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

42

A.3

232

000

000

14,2

1

A.3

.1.

25 0

00 0

00

25

000

000

A.3

.1.1

.In

form

er e

t se

nsib

ilise

r le

s cu

nicu

lteur

s su

r le

s av

anta

ges

de

l’org

anis

atio

n co

opér

ativ

e

Ses

sion

de

sens

ibili

satio

n5

5D

LRO

PE

A D

E,

AT

DA

, O

NG

2

000

000

10

000

000

A.3

.1.2

. F

acili

ter

l’org

anis

atio

n de

s cu

nicu

lteur

s en

coo

péra

tives

et

unio

ns d

e co

opér

ativ

es c

onfo

rmes

à l’

Act

e un

iform

e de

l’O

HA

DA

Etu

de1

1D

LRO

PE

A D

E,

AT

DA

, O

NG

5 00

0 00

0

5 00

0 00

0

A.3

.1.3

.F

orm

atio

n de

s re

spon

sabl

es à

la g

estio

n co

opér

ativ

eS

essi

on d

e fo

rmat

ion

53

2D

LRO

PE

A D

E,

AT

DA

, O

NG

2

000

000

10

000

000

A.3

.2.

17 0

00 0

00

A.3

.2.1

.In

form

er e

t se

nsib

ilise

r de

s ac

teur

s su

r le

s av

anta

ges

du

regr

oupe

men

t en

ass

ocia

tion

Ses

sion

de

sens

ibili

satio

n3

3D

LRO

PE

A D

E,

AT

DA

, O

NG

2

000

000

6

000

000

A.3

.2.2

.F

acili

ter

l’ém

erge

nce

des

asso

ciat

ions

pro

fess

ionn

elle

s de

fo

urni

sseu

rs d

’intr

ants

, de

tra

nsfo

rmat

eurs

et

de c

omm

erça

nts

Etu

de1

1D

LRO

PE

A D

E,

AT

DA

, O

NG

3

000

000

3

000

000

A.3

.2.3

.F

orm

er le

s re

spon

sabl

es à

l’ad

min

istr

atio

n et

la g

ouve

rnan

ce d

es

asso

ciat

ions

Ses

sion

de

form

atio

n2

11

DLR

OP

EA

DE

, A

TD

A,

ON

G

2 00

0 00

0

4 00

0 00

0

A.3

.2.4

.In

form

er e

t se

nsib

ilise

r le

s lig

ues

des

cons

omm

ateu

rs s

ur le

s av

anta

ges

de la

via

nde

de la

pin

et s

ur le

s ris

ques

san

itaire

s et

hy

gién

ique

s

Ses

sion

de

sens

ibili

satio

n2

11

DE

Ser

vice

d'h

ygiè

ne,

Ligu

es d

es

cons

omm

ateu

rs

2 00

0 00

0

4000

000

A.3

.3.

5050

0000

A.3

.3.1

.Id

entif

ier

et a

naly

ser

les

prin

cipa

ux a

cteu

rs d

e la

filiè

re v

iand

e de

lapi

nAte

lier

natio

nal

11

CE

CU

RI

CE

CU

RI,

DE

, O

NG

, A

ssoc

iatio

ns,

Coo

péra

tives

, D

DA

EP

, A

TD

A

3000

000

3000

000

A.3

.3.2

.F

orm

er d

es fa

cilit

ateu

rs p

our

l’ani

mat

ion

des

plat

efor

mes

d’in

nova

tion

Ses

sion

de

form

atio

n1

1D

LRO

PE

AC

EC

UR

I, D

E25

0000

025

0000

0

A.3

.3.3

.A

ppuy

er la

mis

e en

pla

ce e

t le

fonc

tionn

emen

t de

s pl

atef

orm

es d

’inno

vatio

ns c

omm

unal

es/a

rron

diss

emen

ts,

par

dépa

rtem

ent

et a

u ni

veau

nat

iona

lR

éuni

on30

1515

DLR

OP

EA

CE

CU

RI,

DE

, A

TD

A,

DD

AE

P,

ON

G,

Coo

péra

tives

, A

ssoc

iatio

ns,

Ligu

es

5000

0015

0000

00

A.3

.3.4

.A

ppuy

er la

mis

e en

œuv

re d

es p

lans

d’a

ctio

ns d

es P

late

form

es d

'inno

vatio

nA

lloca

tion

budg

étai

re3

11

1D

LRO

PE

AC

EC

UR

I, D

E,

MA

EP

1000

0000

3000

0000

A.3

.4.

9500

000

A.3

.4.1

.F

acili

tatio

n de

l’él

abor

atio

n de

s do

cum

ents

fond

ateu

rs d

e l’I

nter

prof

essi

on (

stat

uts,

règ

lem

ent

inté

rieur

, et

c.)

Etu

de1

1D

LRO

PE

AD

E,

Coo

péra

tives

, A

ssoc

iatio

ns,

Ligu

es,

ON

G15

0000

015

0000

0

A.3

.4.2

.F

acili

tatio

n de

la t

enue

de

l’Ass

embl

ée g

énér

ale

cons

titut

ive

Réu

nion

11

DLR

OP

EA

DE

, C

oopé

rativ

es,

Ass

ocia

tions

, Li

gues

, O

NG

5000

000

5000

000

A.3

.4.3

.F

orm

atio

n de

s re

spon

sabl

es à

l’ad

min

istr

atio

n et

la g

ouve

rnan

ce d

e l’I

nter

prof

essi

onS

essi

on d

e fo

rmat

ion

11

DLR

OP

EA

DE

, C

oopé

rativ

es,

Ass

ocia

tions

, Li

gues

, O

NG

3000

000

3000

000

A.3

.5.

6500

0000

A.3

.5.1

.A

ppui

à l’

élab

orat

ion

de b

usin

ess

plan

s él

igib

les

au F

ND

A e

t F

AD

eC-

Agr

icul

ture

Bus

ines

s pl

ans

Fra

is d

'app

ui à

l'é

labo

ratio

n de

s bu

sine

ss p

lans

100

2020

2020

20D

EF

ND

A,

FA

DeC

-A

gric

ultu

re,

IMF

, B

anqu

e20

0000

2000

0000

A.3

.5.2

. M

ise

en p

lace

d’u

n m

écan

ism

e sp

écifi

que

de s

uivi

app

ui-c

onse

il de

s je

unes

ent

repr

eneu

rs

Hom

me-

jour

Rec

rute

men

t d'

un

Bur

eau

d'ét

udes

ch

argé

du

suiv

i app

ui-

cons

eil

300

6060

6060

60D

EF

ND

A,

FA

DeC

-A

gric

ultu

re,

IMF

, B

anqu

e15

0000

4500

0000

Fac

ilita

tio

n d

e l’e

ntr

epre

neu

riat

cu

nic

ole

des

jeu

nes

et

des

fem

mes

Axe

3. D

ével

op

pem

ent

de

la c

haî

ne

de

vale

ur

lap

in

Ren

forc

emen

t d

e l’o

rgan

isat

ion

co

op

érat

ive

des

cu

nic

ult

eurs

Dév

elo

pp

emen

t d

’ass

oci

atio

ns

au s

ein

des

au

tres

mai

llon

s d

e la

ch

aîn

e d

e va

leu

r

Ap

pu

i à l’

étab

lisse

men

t d

e p

late

form

es d

’inn

ova

tio

n m

ult

i-ac

teu

rs p

ou

r la

pro

mo

tio

n d

e la

fili

ère

lap

in

Ap

pu

i à la

mis

e en

pla

ce d

e l’I

nte

rpro

fess

ion

nat

ion

ale

de

la f

ilièr

e la

pin

du

Bén

in

Page 55: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

43

A.4

.23

0 90

0 00

0

14

,14

A.4

.1.

1484

0000

0

A.4

.1.1

.D

iffus

ion

à gr

ande

éch

elle

du

« G

uide

pra

tique

de

l’éle

vage

de

lapi

n so

us le

s tr

opiq

ues,

deu

xièm

e éd

ition

»

Exe

mpl

aire

2000

2000

CE

CU

RI

DE

, A

DT

A,

DD

AE

P,

Coo

péra

tives

, O

NG

3000

6000

000

A.4

.1.2

.R

enfo

rcem

ent

des

capa

cité

s op

érat

ionn

elle

s du

CE

CU

RI

(véh

icul

e,

kit

info

rmat

ique

)A

lloca

tion

budg

étai

re1

1C

EC

UR

IM

AE

P,

UA

C/E

PA

C20

0000

0020

0000

00

A.4

.1.3

.A

ppui

au

fonc

tionn

emen

t du

CE

CU

RI

(Sal

aire

, fr

ais

géné

raux

)A

lloca

tion

budg

étai

re3

11

1M

AE

P,

UA

C/E

PA

C16

8000

0050

4000

00

A.4

.1.4

.A

ppui

à l’

élab

orat

ion

et à

la m

ise

en œ

uvre

de

prog

ram

mes

de

rech

erch

e-dé

velo

ppem

ent

basé

s su

r l'a

ppro

che

IAR

4D e

t le

s pl

atef

orm

es d

'inno

vatio

n

Pro

gram

mes

de

rech

erch

e-dé

velo

ppem

ent

Pro

gram

mes

R&

D e

n am

élio

ratio

n gé

nétiq

ue,

alim

enta

tion,

pr

otec

tion

sani

taire

, ge

stio

n de

la q

ualit

é,

41

21

CE

CU

RI

UA

C (

EP

AC

,FS

A),

F

A/U

P,

INR

AB

, D

E,

Coo

péra

tives

, A

ssoc

iatio

ns,

ON

G

Bou

ge,

ON

G E

SF

, R

ED

DA

D,

Priv

é

3000

000

1200

0000

A.4

.1.5

.R

enfo

rcem

ent

du p

arte

naria

t av

ec d

’aut

res

inst

itutio

ns d

e re

cher

che

et d

ével

oppe

men

t au

niv

eau

natio

nal e

t in

tern

atio

nal p

our

redo

nner

au

CE

CU

RI

sa v

ocat

ion

régi

onal

e M

issi

on c

ircul

aire

11

CE

CU

RI

AU

C/E

PA

C,

INR

AB

, C

OR

AF

, IN

RA

F

ranc

e, I

LRI

5000

000

5000

000

A.4

.1.6

.A

ppui

à l’

érec

tion

du C

EC

UR

I en

Cen

tre

régi

onal

d’e

xcel

lenc

e de

re

cher

che-

déve

lopp

emen

t en

cun

icul

ture

pou

r l’A

friq

ue d

e l'O

uest

Etu

de1

1C

EC

UR

IU

AC

/EP

AC

, U

EM

OA

, C

ED

EA

O50

0000

050

0000

0

A.4

.1.7

.C

onst

ruct

ion

d'un

labo

rato

ire d

e re

cher

che

en p

atho

logi

es c

unic

oles

et

am

élio

ratio

n gé

nétiq

ueLa

bora

toire

équ

ipé

11

CE

CU

RI

UA

C/E

PA

C50

0000

0050

0000

00

A.4

.2.

9000

000

A.4

.2.1

.

For

mer

les

pres

tata

ires

de s

ervi

ces

publ

ics,

ass

ocia

tifs

et p

rivés

en

gest

ion

tech

nico

-éco

nom

ique

et

en e

ntre

pren

aria

t ag

ricol

e, e

t au

x bo

nnes

pra

tique

s d’

abat

tage

, de

déc

oupe

et

de p

rése

ntat

ion,

de

cond

ition

nem

ent,

de

tran

spor

t et

de

cons

erva

tion

de la

via

nde

de

lapi

n, e

t au

x bo

nnes

pra

tique

s d’

abat

tage

, de

déc

oupe

et

de

prés

enta

tion,

de

cond

ition

nem

ent,

de

tran

spor

t et

de

cons

erva

tion

de la

via

nde

de la

pin

Ses

sion

de

form

atio

n2

11

DE

CE

CU

RI,

Ser

ice

d'hy

gièn

e, D

DA

EP

, A

TD

A30

0000

060

0000

0

A.4

.2.2

.

Ren

forc

er le

s ca

paci

tés

de la

Dire

ctio

n de

l’E

leva

ge e

t de

s D

irect

ions

Dép

arte

men

tale

s au

con

trôl

e de

la q

ualit

é sa

nita

ire,

hygi

éniq

ue e

t co

mm

erci

ale

de la

via

nde

de la

pin

tout

au

long

de

la

chaî

ne d

e va

leur

Ses

sion

de

recy

clag

e1

1D

ES

ervi

ce d

'hyg

iène

, D

DA

EP

3000

000

3000

000

A.4

.3.

5500

0000

A.4

.3.1

.Id

entif

ier

les

prio

rités

et

beso

ins

de fo

rmat

ion

en c

once

rtat

ion

avec

l’e

nsem

ble

des

acte

urs

de la

filiè

re la

pin

et d

es in

stitu

tions

d’a

ppui

Ate

lier

natio

nal

11

CE

CU

RI

Uni

vers

ités,

Lyc

ées

agric

oles

, A

TD

A,

ON

G,

Coo

péra

tives

, A

ssoc

iatio

ns,

DD

AE

P

5000

000

5000

000

A.4

.3.2

.R

enfo

rcer

le C

entr

e d’

appl

icat

ion

du C

EC

UR

IB

âtim

ent

d'él

evag

e éq

uipé

11

CE

CU

RI

UA

C/E

PA

C,

MA

EP

5000

0000

5000

0000

A.4

.4.

6500

000

A.4

.4.1

.E

labo

rer

une

Not

e au

x dé

cide

urs

sur

la p

rom

otio

n de

la fi

lière

lapi

n au

Bén

in p

our

cond

uire

une

act

ion

de p

laid

oyer

en

vue

de la

pris

e en

com

pte

de la

cun

icul

ture

dan

s le

RN

A e

t da

ns le

s E

SA

Etu

de1

1D

EC

EC

UR

I15

0000

015

0000

0

A.4

.4.2

.R

enfo

rcer

les

capa

cité

s de

la D

irect

ion

de l’

élev

age

et d

e l’I

NS

AE

po

ur la

col

lect

e ré

guliè

re e

t l’a

naly

se d

es d

onné

es

Ses

sion

de

form

atio

n1

1D

EIN

SA

E,

CE

CU

RI,

M

AE

P30

0000

030

0000

0

A.4

.4.3

.C

réer

une

bas

e de

don

nées

dyn

amiq

ue s

ur la

filiè

re la

pin

acce

ssib

le

par

tous

les

acte

urs

Etu

de1

1D

E

CE

CU

RI,

C

oopé

rativ

es,

Ass

ocia

tions

, O

NG

, P

rivé

2000

000

2000

000

A.4

.5.

6000

000

A.4

.5.1

.C

ondu

ire u

ne a

ctio

n de

pla

idoy

er p

our

augm

ente

r la

par

t du

sou

s-se

cteu

r de

l’él

evag

e da

ns le

s re

ssou

rces

bud

géta

ires

allo

uées

au

sect

eur

de l’

Agr

icul

ture

R

éuni

on1

1D

EC

EC

UR

I, F

ND

A30

0000

030

0000

0

A.4

.5.2

.F

acili

ter

l’acc

ès d

es a

cteu

rs d

e la

filiè

re la

pin

au F

ND

A e

t au

FA

DeC

-A

gric

ultu

re à

tra

vers

des

pro

jets

élig

ible

sS

essi

on d

e fo

rmat

ion

11

DE

FN

DA

, F

AD

eC-

Agr

icul

ture

3000

000

3000

000

Mis

e en

pla

ce d

e fo

nds

de g

aran

tie p

our

l'acc

ès d

es a

cteu

rs d

e la

ch

aîne

de

vale

ur la

pin

au c

rédi

t au

près

des

IM

F e

t de

s ba

nque

sF

onds

de

gara

ntie

Ces

fond

s de

gar

antie

so

nt d

éjà

prov

isio

nnés

pl

us h

aut

2pm

pmF

ND

AD

E,

Coo

péra

tives

, A

ssoc

iatio

ns,

Priv

é0

0

CO

UT

TO

TA

L

1 6

32 9

00 0

00

100

Axe

4. C

réat

ion

d’u

n e

nvi

ron

nem

ent

favo

rab

le e

t in

cita

tif

po

ur

le d

ével

op

pem

ent

de

la c

un

icu

ltu

re

Am

élio

rati

on

de

l’acc

ès a

ux

tech

no

log

ies,

inn

ova

tio

ns

et c

on

nai

ssan

ces

app

rop

riée

s

Am

élio

rati

on

de

l’off

re d

e se

rvic

e d

’ap

pu

i-co

nse

il au

x cu

nic

ult

eurs

et

aux

autr

es a

cteu

rs d

e la

ch

aîn

e d

e va

leu

r

Ren

forc

emen

t d

e la

fo

rmat

ion

init

iale

en

cu

nic

ult

ure

Mis

e à

jou

r et

an

alys

e ré

gu

lière

s d

es d

on

née

s se

cto

riel

les

sur

la f

ilièr

e la

pin

Am

élio

rati

on

de

l’acc

ès d

es a

cteu

rs d

e la

fili

ère

lap

in a

u f

inan

cem

ent

pu

blic

et

pri

Page 56: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

44

Ann

exe

3. C

adre

logi

que

du P

lan

d’ac

tion

pour

la m

ise

en œ

uvre

de

la S

ND

C 2

018-

2022

.

LOGI

QUE

D’IN

TERV

ENTI

ONIN

DICA

TEUR

SVA

LEUR

S DE

FÉRE

NCE

CIBL

ES (2

022)

SOUR

CES

ET M

OYEN

S DE

VER

IFIC

ATIO

NHY

POTH

ÈSES

Objec

tif g

loba

lCo

ntribu

er à

la sé

curité

ali

menta

ire et

nutrit

ionne

lle et

à la

créati

on de

riche

sses

1. Ta

ux de

crois

sanc

e du s

ous-s

ecteu

r de l

’éle

vage

2.

Quan

tité m

oyen

ne de

vian

de co

nsom

mée p

ar ha

bitan

t par

an

3,2 %

(201

4)9 k

g (20

17)

6% (2

022)

13 kg

(202

2)

Rapp

orts

annu

els de

s Mi

nistèr

es en

char

ge

de l’E

cono

mie e

t de

l’Elev

age,

INSA

E

Envir

onne

ment

socio

-po

litiqu

e, ins

titutio

nnel

et sé

curita

ire fa

vora

ble

Objec

tif sp

écifi

que

Améli

orer

dura

bleme

nt le

nivea

u de

prod

uctio

n, la

comp

étitiv

ité et

l’a

ccès

au m

arch

é du l

apin

local

1.Nive

au de

prod

uctio

n de v

iande

de la

pin2.

Prop

ortio

n de p

arts

de m

arch

é de l

a vian

de de

lapin

loca

l1 9

34 to

nnes

(201

5)56

% (2

015)

6 930

tonn

es (2

022)

90%

(202

2)Ra

ppor

ts du

MAE

P, IN

SAE

Finan

ceme

nt du

PNI

ASAN

as

suré

Résu

ltats

atte

ndus

R1. L

e nive

au de

prod

uctio

n de

lapin

est a

ccru

1. No

mbre

de la

pins p

rodu

its an

nuell

emen

t par

lapin

e2.

Poids

moy

en de

s lap

ins en

grais

sés

3. Ef

fectif

moye

n du c

hepte

l repr

oduc

teur p

ar ex

ploita

tion

4. Pr

opor

tion d

’explo

itatio

ns sp

écial

isées

(nais

sage

, en

grais

seme

nt, él

evag

e de r

epro

ducte

urs p

erfor

mants

)

1. 32

(201

7)

2. 2 k

g (20

17)

3. 20

(201

7)

4. 1%

(201

7)

1. 40

(202

2)

2. 2,5

kg (2

022)

3. 50

(202

2)

10%

(202

2)

Rapp

orts

annu

els de

la

DEEn

quête

Les a

cteur

s de l

a cha

îne

de va

leur jo

uent

leurs

rôles

Le fin

ance

ment

du P

lan

d’acti

on es

t acq

uis

R2. L

a com

pétiti

vité e

t l’ac

cès a

u ma

rché d

e la v

iande

de la

pin so

nt re

nforcé

s

1. No

mbre

d’ab

attoir

s de l

apin

foncti

onne

ls2.

Prop

ortio

n de c

arca

sses

de la

pin re

spec

tant le

s nor

mes d

e qu

alité

hygié

nique

, san

itaire

et co

mmer

ciale

3. No

mbre

de S

IM la

pin fo

nctio

nnels

4. No

mbre

de co

ntrats

sign

és av

ec de

s imp

ortat

eurs

sous

-ré

giona

ux de

vian

de de

lapin

0 (20

17)

10%

(201

7)

0 (20

17)

0 (20

17)

5 (20

22)

50%

(202

2)

1 (20

19)

5 (20

22)

Rapp

orts

annu

els de

la

DEEn

quête

Les a

cteur

s de l

a cha

îne

de va

leur jo

uent

leurs

rôles

Le fin

ance

ment

du P

lan

d’acti

on es

t acq

uis

R3. L

a cha

îne de

valeu

r lapin

est

déve

loppé

e et r

enfor

cée

1. Pr

opor

tion d

e cun

iculte

urs a

ppar

tenan

t à de

s coo

péra

tives

co

nform

es à

l’OHA

DA2.

Prop

ortio

ns d’

autre

s acte

urs d

e la c

haîne

de va

leur la

pin

appa

rtena

nt à d

es or

ganis

ation

s pro

fessio

nnell

es, d

ésag

régé

par

catég

orie

d’acte

urs

3. No

mbre

de pl

atefor

mes d

’inno

vatio

n pou

r la pr

omoti

on de

la

filièr

e lap

in fon

ction

nelle

s4.

Nomb

re d’

Inter

profe

ssion

de la

filièr

e lap

in fon

ction

nelle

5. No

mbre

d’en

trepr

eneu

rs cu

nicole

s dés

agré

gé pa

r gen

re

(jeun

es et

femm

es)

11,3%

(201

6)

Nd 0 (20

17)

0 (20

17)

50%

(202

2)

50%

(202

2)

10 (2

022)

1 (20

20)

Rapp

orts

annu

els de

la

DEEn

quête

Les a

cteur

s de l

a cha

îne

de va

leur jo

uent

leurs

rôles

Le fin

ance

ment

du P

lan

d’acti

on es

t acq

uis

R4. L

es co

nditio

ns fa

vora

bles à

la

prom

otion

de la

filièr

e lap

in so

nt cré

ées

1. No

mbre

de pr

ogra

mmes

de re

cher

che-

déve

loppe

ment

sur la

cu

nicult

ure u

tilisa

nt l’a

ppro

che I

AR4D

fonc

tionn

els2.

Nomb

re de

base

s de d

onné

es dy

nami

ques

sur la

filièr

e lap

in fon

ction

nelle

s3.

Prop

ortio

n du b

udge

t du s

ecteu

r agr

icole

allou

é au s

ous-

secte

ur de

l’élev

age

4. Pr

opor

tion d

’acteu

rs de

la fil

ière l

apin

ayan

t bén

éficié

d’un

cré

dit ad

apté

0 (20

17)

0 (20

17)

Nd (2

017)

nd

2 (20

22)

1 (20

22)

15%

(202

2)

30%

(202

2)

Rapp

ort d

e l’U

AC/E

PAC

Rapp

orts

de la

DE

Rapp

orts

FNDA

et

FADe

C

Les a

cteur

s de l

a cha

îne

de va

leur jo

uent

leurs

rôles

Le fin

ance

ment

du P

lan

d’acti

on es

t acq

uis

Page 57: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

45

Ann

exe

3. C

adre

logi

que

du P

lan

d’ac

tion

pour

la m

ise

en œ

uvre

de

la S

ND

C 2

018-

2022

.

LOGI

QUE

D’IN

TERV

ENTI

ONIN

DICA

TEUR

SVA

LEUR

S DE

FÉRE

NCE

CIBL

ES (2

022)

SOUR

CES

ET M

OYEN

S DE

VER

IFIC

ATIO

NHY

POTH

ÈSES

Objec

tif g

loba

lCo

ntribu

er à

la sé

curité

ali

menta

ire et

nutrit

ionne

lle et

à la

créati

on de

riche

sses

1. Ta

ux de

crois

sanc

e du s

ous-s

ecteu

r de l

’éle

vage

2.

Quan

tité m

oyen

ne de

vian

de co

nsom

mée p

ar ha

bitan

t par

an

3,2 %

(201

4)9 k

g (20

17)

6% (2

022)

13 kg

(202

2)

Rapp

orts

annu

els de

s Mi

nistèr

es en

char

ge

de l’E

cono

mie e

t de

l’Elev

age,

INSA

E

Envir

onne

ment

socio

-po

litiqu

e, ins

titutio

nnel

et sé

curita

ire fa

vora

ble

Objec

tif sp

écifi

que

Améli

orer

dura

bleme

nt le

nivea

u de

prod

uctio

n, la

comp

étitiv

ité et

l’a

ccès

au m

arch

é du l

apin

local

1.Nive

au de

prod

uctio

n de v

iande

de la

pin2.

Prop

ortio

n de p

arts

de m

arch

é de l

a vian

de de

lapin

loca

l1 9

34 to

nnes

(201

5)56

% (2

015)

6 930

tonn

es (2

022)

90%

(202

2)Ra

ppor

ts du

MAE

P, IN

SAE

Finan

ceme

nt du

PNI

ASAN

as

suré

Résu

ltats

atte

ndus

R1. L

e nive

au de

prod

uctio

n de

lapin

est a

ccru

1. No

mbre

de la

pins p

rodu

its an

nuell

emen

t par

lapin

e2.

Poids

moy

en de

s lap

ins en

grais

sés

3. Ef

fectif

moye

n du c

hepte

l repr

oduc

teur p

ar ex

ploita

tion

4. Pr

opor

tion d

’explo

itatio

ns sp

écial

isées

(nais

sage

, en

grais

seme

nt, él

evag

e de r

epro

ducte

urs p

erfor

mants

)

1. 32

(201

7)

2. 2 k

g (20

17)

3. 20

(201

7)

4. 1%

(201

7)

1. 40

(202

2)

2. 2,5

kg (2

022)

3. 50

(202

2)

10%

(202

2)

Rapp

orts

annu

els de

la

DEEn

quête

Les a

cteur

s de l

a cha

îne

de va

leur jo

uent

leurs

rôles

Le fin

ance

ment

du P

lan

d’acti

on es

t acq

uis

R2. L

a com

pétiti

vité e

t l’ac

cès a

u ma

rché d

e la v

iande

de la

pin so

nt re

nforcé

s

1. No

mbre

d’ab

attoir

s de l

apin

foncti

onne

ls2.

Prop

ortio

n de c

arca

sses

de la

pin re

spec

tant le

s nor

mes d

e qu

alité

hygié

nique

, san

itaire

et co

mmer

ciale

3. No

mbre

de S

IM la

pin fo

nctio

nnels

4. No

mbre

de co

ntrats

sign

és av

ec de

s imp

ortat

eurs

sous

-ré

giona

ux de

vian

de de

lapin

0 (20

17)

10%

(201

7)

0 (20

17)

0 (20

17)

5 (20

22)

50%

(202

2)

1 (20

19)

5 (20

22)

Rapp

orts

annu

els de

la

DEEn

quête

Les a

cteur

s de l

a cha

îne

de va

leur jo

uent

leurs

rôles

Le fin

ance

ment

du P

lan

d’acti

on es

t acq

uis

R3. L

a cha

îne de

valeu

r lapin

est

déve

loppé

e et r

enfor

cée

1. Pr

opor

tion d

e cun

iculte

urs a

ppar

tenan

t à de

s coo

péra

tives

co

nform

es à

l’OHA

DA2.

Prop

ortio

ns d’

autre

s acte

urs d

e la c

haîne

de va

leur la

pin

appa

rtena

nt à d

es or

ganis

ation

s pro

fessio

nnell

es, d

ésag

régé

par

catég

orie

d’acte

urs

3. No

mbre

de pl

atefor

mes d

’inno

vatio

n pou

r la pr

omoti

on de

la

filièr

e lap

in fon

ction

nelle

s4.

Nomb

re d’

Inter

profe

ssion

de la

filièr

e lap

in fon

ction

nelle

5. No

mbre

d’en

trepr

eneu

rs cu

nicole

s dés

agré

gé pa

r gen

re

(jeun

es et

femm

es)

11,3%

(201

6)

Nd 0 (20

17)

0 (20

17)

50%

(202

2)

50%

(202

2)

10 (2

022)

1 (20

20)

Rapp

orts

annu

els de

la

DEEn

quête

Les a

cteur

s de l

a cha

îne

de va

leur jo

uent

leurs

rôles

Le fin

ance

ment

du P

lan

d’acti

on es

t acq

uis

R4. L

es co

nditio

ns fa

vora

bles à

la

prom

otion

de la

filièr

e lap

in so

nt cré

ées

1. No

mbre

de pr

ogra

mmes

de re

cher

che-

déve

loppe

ment

sur la

cu

nicult

ure u

tilisa

nt l’a

ppro

che I

AR4D

fonc

tionn

els2.

Nomb

re de

base

s de d

onné

es dy

nami

ques

sur la

filièr

e lap

in fon

ction

nelle

s3.

Prop

ortio

n du b

udge

t du s

ecteu

r agr

icole

allou

é au s

ous-

secte

ur de

l’élev

age

4. Pr

opor

tion d

’acteu

rs de

la fil

ière l

apin

ayan

t bén

éficié

d’un

cré

dit ad

apté

0 (20

17)

0 (20

17)

Nd (2

017)

nd

2 (20

22)

1 (20

22)

15%

(202

2)

30%

(202

2)

Rapp

ort d

e l’U

AC/E

PAC

Rapp

orts

de la

DE

Rapp

orts

FNDA

et

FADe

C

Les a

cteur

s de l

a cha

îne

de va

leur jo

uent

leurs

rôles

Le fin

ance

ment

du P

lan

d’acti

on es

t acq

uis

Annexe 4. Liste des personnes rencontrées.N˚ Noms et prénoms Structures Contacts

01 ACHADE Germain LABOVET Bohicon 95 16 83 35/97 36 21 [email protected]

02 ADANGUIDI Jean FAO 96 94 56 [email protected]

03 ADIMI Armand SCDA / Bohicon 97531194 carlos [email protected] ADJE Yvette SCDA RDR / Cotonou [email protected] AFFOGNON Kuami John RDR CARDER Atlantique 95 34 68 25

07 AGOSSOU Aziz Ibidun Farming 96 38 35 [email protected]

08 AHOUANGONOU Jacqueline UCCEL 96 95 89 99

09 AHOUANVOEDO Augustin PNOPPA/BENIN 97 89 99 [email protected]

10 AIZANNON Michel Président fondateur, ONG Yacikᴐ 9537547711 AKPO Jaab ABSSA 64240404 [email protected]

12 AKPO Yao DE 95 53 33 74/97 55 81 [email protected]

13 AKUESON F. Alfred UCCEL Calavi, membre du Conseil d’Administration

95 84 54 26 [email protected]

14 ALINGUE Eugène Président Coop Fondehou, Zou 95196301 / 96135916

15 AMINOU Taératou CNPBV 97 98 68 20 / 94 24 40 35 [email protected]

16 ANAGONOUVI Gabriel ESF 95 84 93 [email protected]

17 ASSOGBA Antoine Eleveur 97 04 45 1518 ASSOGBA Justin Eleveur 96 66 30 8819 ATCHADE Théodora LRZVH / INRAB 95424357 [email protected]

20 ATTISSOUSSI M. Florent Chargé de prêt, CMMB 97 55 90 [email protected]

21 AVALLA S. Pierre Coopérative prod. Djrègbé, C / Sème kpodji

97379577

22 AVOCEFOHOUN Étienne Eleveur 97 89 28 2523 BAKPE Fabrice FUPRO BéNIN 97617033

24 BIADJA Eugène CTPEP/MAEP 97 03 46 18/95 46 02 [email protected]

25 BIO Yerima Sanni Adjoint au programme, FAO 96090997 [email protected] BOGNAHO D. M. Clément SCDA/RDR Adjarra 9794666427 CHACRAN Bernadette C / DLROPEA 97575296 [email protected]

28 CRINOT Michel-Patrick Coordonnateur projet TCP/BEN/3503/FAO

67 63 42 02 / 95 52 09 26 [email protected]

29 DAHOUDA Mahamadou FSA 95 45 54 80/97 22 80 [email protected]

30 DOUGNON Jacques CECURI 97 39 64 [email protected]

31 EDAH Justin DPP/MAEP 97 83 85 [email protected]

32 FANOU Urbain Clinique et Pharmacie Vétérinaire Bon Pasteur

97 16 60 19/95 81 15 [email protected]

33 FASSASSI Labissi Eleveur 96 37 74 71

35 FIOGBE Célia AgroDynamique 95 89 14 [email protected]

36 GBEDEME Edoud Eleveur 96 03 49 31

Page 58: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

46

N˚ Noms et prénoms Structures Contacts

37 GLADJA Euphrem SCDA Abomey-Calavi [email protected]

38 HONVO Louis Eleveur 97 31 63 1439 HOUDANON L. Lazare SCDA/RDR Sèmè Kpodji 96858131

40 HOUGBEDJI Nicaise Union communale des coopératives cunicoles d’Adjarra 97180189 / 97180189

41 HOUINATO Marcel UAC/FSA, École doctorale 95 40 07 81/ 97 69 65 64

42 HOUNDEGNON Donatien RDR/CARDER Porto-Novo 97 26 80 [email protected]

43 HOUNKPATIN Lancelot Marc Eleveur 97 37 54 78

44 HOUNKPONOU Élysée Coopérative 97 09 35 [email protected]

45 HOUNSOU D. Leonard Eleveur 97 60 11 39

46 HOUNVIO Lucien Président ABeC 97 57 80 99

47 HOUSSOU S. Antoine Eleveur 97 85 72 91

48 Ibrahim WORA SALAMI FAO RAF, Livestock projetc officer

+233 26 6552231

49 KOUMAGNON Lamidi TSPA Rpt RDR SCDA Aplahoué 97311990 [email protected]

50 KOURA Bossima Ivan FSA 97 01 97 80/64 32 13 [email protected]

51 KPODEKON T. T. Marc CECURI 97 50 56 [email protected]

53 LALEYE Serge Ainoongbe ONG Nature Tropicale 63003587

54 LOKONON AlbertGroupe veto services, Responsable technico-commercial

95865181

55 MAHOUSSI Laurent Restaurant Le Lapin 61 34 32 16/95 71 64 06

56 MAMA Joseph Vincent INRAB 64 39 44 [email protected]

58 MENSAH Guy Appolinaire INRAB95 22 95 50/97 49 01 [email protected]/[email protected]

59 MESSANVI Thierry UCCEL/AC 96 63 59 8960 MIDINGOI Firmin Eleveur 96 04 02 6561 MONDEGNON Alain Franck PNOPPA, Plateforme Zè 9758881862 OKE Basile DE / MAEP 97878972

63 OMORES Adékounlé Armel Groupe Véto Services SA 94 16 40 [email protected]

64 SAIZONOU Antoinette Eleveuse 97 94 92 0565 SAYI Tundé Eleveur 97 91 85 02

66 SODJINOU Épiphane Faculté des Sciences Agronomiques

95 40 15 56 / 97 39 05 51 [email protected]

67 SOGBEDJI Rufin Bosco Michel ONG Yacikᴐ 61061821 / 9497885368 TAKPAMELO Blaise FAO Cotonou 66365932 [email protected] TCHOUTCHOU Minhahoué DE / MAEP 97434046 [email protected] THON Augustin CARDER Ouémé 97 11 02 3171 TIDJANI Charafou Deen LABOVET Bohicon 97770151 [email protected] TIGRI Amilcav Eleveur 96 54 85 34

73 TOGBENOU Médard DPP / MAEP 95062786 [email protected]

74 TOYEBO Amoussa Yekini Président des Cuniculteurs d’Akplayoué 94605062

Page 59: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

47

N˚ Noms et prénoms Structures Contacts75 VISSIKOMON Joseph Etablissement le Repère 97 27 17 54

76 WABI A. Karamatou Épouse AGBE DE 97 84 95 29/94 14 39 [email protected]

77 YACOUBOU H. Rahamatou DPP / MAEP 96960038 [email protected] YO Tiémoko FAO 21 31 42 45/21 31 39 68/97 97 27 05

Tié[email protected]

Page 60: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...
Page 61: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...
Page 62: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...
Page 63: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...
Page 64: Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition ...

I8180FR/1/01.18

ISBN 978-92-5-130037-4

9 7 8 9 2 5 1 3 0 0 3 7 4

Représentation de la FAO au BéninORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTUREAvenue Jean-Paul IIBP 1327 Cotonou - BéninTél. (229) 21 31 42 45