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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6362 VENDREDI 19 - SAMEDI 20 JUILLET 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER L’ANCIEN SG DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE A ÉTÉ INHUMÉ HIER À ALGER Le général-major Ahmed Senhadji n’est plus P.2 Yahia/Liberté LA FACTURE DES REMBOURSEMENTS DE MÉDICAMENTS EN 2012 S’ÉLÈVE À 12,5 MILLIARDS DE DA La Sécurité sociale en danger P.3 Newpress AMI DE L’ALGÉRIE, IL A SIGNÉ UN LIVRE RÉFÉRENCE SUR LA TORTURE Henri Alleg tire sa révérence P.2 D. R. CONTRIBUTION DE ABDELMADJID MEZIANE (1 re PARTIE) P.12/13 L’idée d’inégalité sociale chez les penseurs arabes AF AF PLUS DE 500 BOUTIQUES RÉDUITES EN CENDRES Les flammes ont ravagé le grand marché de Tamanrasset P.17 “LIGNES DIRECTRICES” DE L’UE SUR LES TERRITOIRES OCCUPÉS Israël rue dans les brancards P.9 Karèche/Liberté

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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6362 VENDREDI 19 - SAMEDI 20 JUILLET 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

L’ANCIEN SG DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE A ÉTÉ INHUMÉ HIER À ALGER

Le général-majorAhmed Senhadjin’est plus P.2

Yahia/Lib

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LA FACTURE DES REMBOURSEMENTS DE MÉDICAMENTS EN 2012 S’ÉLÈVE À 12,5 MILLIARDS DE DA

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AMI DE L’ALGÉRIE, IL A SIGNÉ UN LIVRE RÉFÉRENCE SUR LA TORTURE

Henri Alleg tire sa révérence P.2D

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CONTRIBUTION DE ABDELMADJID MEZIANE (1re PARTIE) P.12/13

L’idée d’inégalité socialechez les penseurs arabes

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PLUS DE 500 BOUTIQUES RÉDUITES EN CENDRES

Les flammes ont ravagé le grand marchéde Tamanrasset P.17

“LIGNES DIRECTRICES”DE L’UE SUR LES TERRITOIRES OCCUPÉS

Israël rue dans les brancards P.9

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L’ancien secrétaire général du minis-tère de la Défense nationale (MDN),le moudjahid et général-major à la

retraite, Ahmed Senhadji, décédé jeudi àl’âge de 73 ans, a été inhumé hier au cime-tière de Sidi-M’hamed à Alger.

MM. Abdelkader BenSalah, Mohamed Lar-bi Ould Khelifa etTayeb Belaïz respecti-vement présidents duConseil de la nation,de l’Assemble populai-re nationale et duConseil constitution-nel étaient présentsaux obsèques aux cô-tés du ministre délé-gué auprès du mi-nistre de la Défensenationale, Abdelma-lek Guenaïzia, du chefde l’état-major del’ANP, le général decorps d’armée AhmedGaïd Salah et le mi-nistre des Affaires re-ligieuses et Waqf,Bouabdallah Ghla-mallah. D’anciens et

actuels cadres du MDN et de l’Anp, des per-sonnalités nationales et une foule nombreu-se de citoyens ont accompagné le défunt àsa dernière demeure. Le directeur de la communication, de l’in-formation et de l’orientation au MDN, le gé-

néral Boualem Madi, a évoqué le par-cours exemplaire du défunt qui s’est distin-gué en tant que Moudjahid, responsable etcomme citoyen. Il a affirmé dans uneoraison funèbre que le regretté a continuéau lendemain de l’Indépendance à servir sapatrie avec dévouement et abnégationdans les rangs de l’ANP où il a assumé plu-sieurs hautes responsabilités. Le défunt a dirigé les Écoles de cadets dela révolution de Tlemcen en 1965, l’Officenational des substances explosives en 1980et l’Entreprise nationale de fabricationd’armes en 1983, a encore rappelé l’inter-venant. Il a occupé le poste de directeur central desinfrastructures militaires, en 1988, avantd’être nommé attaché militaire auprès del’ambassade d’Algérie en France en 1996puis secrétaire général de l’administrationau ministère de la Défense en 2000, avantd’assumer les responsabilités de secrétairegénéral du ministère de la Défense jusqu’en2011, date de son départ en retraire. Le défunt a reçu plusieurs décorationsnotamment celle la médaille de mérite mi-litaire en 1982, la médaille de l’ALN en 1984et la médaille d’honneur en 1994.

L’ANCIEN SG DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE A ÉTÉ INHUMÉ HIER À ALGER

Le général-major Ahmed Senhadji n’est plus

Il est l’un des derniers amis de l’Algérie ets’est éteint le17 juillet à Paris. Il s’est fait connaître enAlgérie et en France par son livre La Ques-tion, compilation de bouts de papier sor-tis de prison et tapés par sa femme, paru

aux Éditions de Minuit en 1958. Un livre qui re-late son expérience, en tant que victime de la tor-ture exercée en Algérie par les parachutistes fran-çais. Un témoignage poignant qui réveillera la cen-sure à l’époque avec l’interdiction de la rééditiondu livre qui choquât l’opinion.Des sévices qu’il a subis en 1957 après son arres-tation au domicile de Maurice Audin, disparu, lui,avant que l’on découvre qu’il a succombé sous latorture. Le livre fera bouger “l’intellect” pro-gressiste de la métropole qui lui manifestera unsoutien. Harry Salem, de son vrai nom, né àLondres en 1921, de parents juifs russo-polonais,Alleg deviendra français lorsque sa famille s’ins-talle au nord de Paris, enfin algérien en 1962. Ilest à lui seul un brassage culturel. Un peu aven-turier, il décide, alors qu’éclate la Seconde Guer-re mondiale, de changer d’air.Entre l’Amérique et l’Algérie, il choisit l’Algérie.Il ne quittera plus ce pays. En 1962, il ne cachepas sa déception lorsque le pouvoir est accapa-ré par Ben Bella. Mais le coup dur viendra de Bou-mediène en 1965 avec l’interdiction d’Alger Ré-publicain, le quotidien de gauche dont il était di-recteur et où signaient, entre autres, Kateb Yaci-ne et Albert Camus. Il décide alors de quitter sonpays adoptif et son peuple et de rentrer en Fran-ce. Mais son “combat” ne s’arrêtera pas pour au-tant. En 2000, il signe l’Appel des douze pour “lareconnaissance par l’État français de la torture”.En 2005, il publie Mémoire algérienne. Et soncombat semble contrarié par les adaptations re-niements des partis communistes, notamment lePCF, qui ont “cédé du terrain à l’adversaire”. Il feraconnaître ses positions par rapport également àla social-démocratie qui a “dénaturé” le marxis-me et s’est imposée comme un modèle alterna-tif, un melting-pot qui allie les “vertus” du capi-talisme et les subsides d’un communisme en dé-chéance. Malgré ces aléas “idéologiques” et ses dé-ceptions, il restera cependant attaché à sa terreadoptive dont il fera le point de départ de soncombat post-indépendance. Cela d’autant qu’ils’agit d’histoire qui l’a fait héros malgré lui et qui

demeure encore un sujet nonentamé et qui déteint sur lesrelations entre l’Algérie etl’ancienne puissance colonia-le.Évidemment, c’est la violencequi s’est exprimée durant tou-te la colonisation et érigée enmode de gestion de la contes-tation (révolution et résis-tance dès 1954) qui a éveilléen lui ce pouvoir d’affronterl’injustice. Et devenir malgrélui un acteur de cette histoi-re avant d’y plonger plus enprofondeur et d’en faire unautre combat. Combat pour lareconnaissance de la pratiquesystématique de la torture —il en était témoin et victime —et partant de la violence de lacolonisation que des partiesveulent présenter comme unacte civilisateur. Il est parti, à la veille de sonanniversaire, emportant aveclui ses constants rires, sesblagues “multiraciales” et sesprofondes convictions que letemps n’a pu altérer. Il estparti, l’ami de l’Algérie. Uneamitié que l’Algérie n’a pastoujours su lui rendre.

DJILALI B.

AMI DE L’ALGÉRIE, IL A SIGNÉ UN LIVRE RÉFÉRENCE SUR LA TORTURE

Henri Alleg tire sa révérenceKateb Yacine a souvent évoqué un certain Rouge, un rouquin, Rouji. Parlait-il d’Alleg avec qui il partageait

l’idéologie communiste doublée d’un anticolonialisme viscéral ? Probablement.

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

2LIBERTE

L’actualité en question

L’auteur de “La Question” n’est plus.

D.R

D.R

HOMMAGE À AHMED SENHADJI

Un homme de valeur■ Le général-major, Ahmed Senhadji, nous a quittés jeudidernier après une âpre lutte contre la maladie qui a duréquatre mois. Moudjahed, officier supérieur ayant occupé lesplus hautes fonctions dans la hiérarchie militaire (ladernière étant celle de secrétaire général du ministère de laDéfense nationale dont il démissionna pour prendre saretraite), ce serviteur au sens plein du terme laisse unsouvenir vivace de la rectitude, de l'humanité, de l'humilitéet de la vaste culture. Ahmed Senhadji ne se répartissaitjamais de son sourire discret, ni de sa bonhomie ni de sonport altier. Il incarnait de visu un officier-général simpleformaté par le rude combat dans les rangs de l'Armée delibération nationale puis, après l'Indépendance du pays, dansles grandes écoles militaires du monde, enfin à des fonctionsde commandement au sein de l'ANP. Auprès de sescompagnons d'armes comme de ses nombreux amis, de tousbords et obédiences, il jouissait de respect et de considérationparce qu'il sut — sa vie durant — demeurer un être si prochedes autres qu'il inspirait l'affection et un peu plus lafraternité. C'est cet homme que plusieurs centaines depersonnes ont accompagné hier après-midi à sa dernièredemeure au cimetière de Sidi-M'hamed qu'il choisit lui-même pour être aux côtés de son épouse, disparue voici plusde trois ans. D'ailleurs, depuis cette perte terrible parce quesubite, le défunt s'était forgé, en homme pieux qu'il atoujours été, une voie de dévotion toute soufie que doublaitun autre choix plus épicurien : la découverte des cultures dumonde par des voyages aux quatre coins de la terre. Pleuréaujourd'hui non seulement par sa famille proche ou sesamis, ses compagnons ou ses anciens collègues, AhmedSenhadji a réussi à réunir dans ce petit cimetière lesextrêmes que compte l'Algérie. Ce n'était pas le moins de sesactes parce qu'il était un homme simple et bon à quil'hommage est plus qu'un devoir.

NACER MEHAL

■ Le président François Hollande a rendu hommage, jeudi, au militantanticolonialiste Henri Alleg, après avoir appris son décès et affirméque son livre La question, publié en 1958 aux éditions de Minuit, “alertanotre pays sur la réalité de la torture en Algérie”. “Toute sa vie HenriAlleg luttera pour que la vérité soit dite”, a-t-il ajouté dans uncommuniqué. “À travers l’ensemble de son œuvre jusqu’à son dernierlivre, Mémoire algérienne, paru en 2005, il s’affirma comme unanticolonialiste ardent”, a poursuit le chef de l’État français. “Il fut ungrand journaliste, d’abord à Alger Républicain, dont il assura ladirection, puis à L’Humanité, dont il fut le secrétaire général et auquel ilcollabora jusqu’en 1980”, a rappelé François Hollande qui a adressé ses“sincères condoléances” aux proches du défunt.

“Henri Alleg est constamment resté fidèle à ses principes et à sesconvictions”, a tenu à souligner le président français dans soncommuniqué. L’historien et militant communiste, Henri Alleg, auteurde l’ouvrage La question, écrit en 1958 et qui dénonçait la pratique dela torture en Algérie durant la guerre de Libération nationale, estdécédé jeudi à Paris à l’âge de 91 ans, a-t-on appris auprès du quotidienL’Humanité dont il fut le secrétaire général. Militant anticolonialisteayant séjourné dans les geôles de la colonisation française en Algérie,Henri Alleg avait publié à l’époque aux éditions de Minuit, La question ,livre-témoignage accablant qui avait fait l’objet de saisie au lendemainde sa parution.

L’HOMMAGE DE FRANÇOIS HOLLANDE

“Toute sa vie, Henri Alleg luttera pour que la vérité soit dite”

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En marge de sa tournée,jeudi, dans les annexes deproximité relevant desagences de l’emploi et decentres payeurs de laCnas, Tayeb Louh a sou-

ligné que son secteur prône pour uneréforme du système de financement dela Sécurité sociale basée sur la re-cherche d’autres sources de finance-ment à même de répondre à une for-te demande de remboursement. Ju-geant le montant de 12,5 milliards dedinars à la limite de l’intolérable, le mi-nistre a fait savoir que la perpétuationdu système de financement de la Sé-curité sociale ne peut plus continuer àfonctionner de cette manière que s’ilsera revu par une réforme efficace, ex-pliquant toutefois qu’une telle réformene serait possible qu’avec un apportconséquent d’autres sources. Car, ap-puie-t-il, les cotisations provenant dessalariés et des employeurs restent in-suffisantes. “À long et même à moyenterme, le système de Sécurité sociale seraincapable de faire face à toutes les dé-penses, sachant que les prix des médi-caments ne font qu’augmenter et lenombre de malades également.” Etd’ajouter que le remboursement desmédicaments en Algérie “a largementdépassé le seuil fixé par l'OMS et il n'ya même pas lieu de comparer avecd'autres systèmes de Sécurité socialedans les pays développés”.Au volet carte Chifa, il dira que cettedernière est utilisée par 18 millionsd’assurés sociaux dans leur wilayad’origine. L’organisation de l’utilisa-tion de cette carte montre une plus im-portante utilisation au niveau de la ca-pitale par des assurés sociaux prove-nant hors de la wilaya d’Alger. Lechiffre indique 625 000 utilisateurscontre 530 000 assurés sociaux algérois.Il faut savoir également que plus de1,7 million d’assurés sociaux ont uti-lisé leur carte Chifa hors de leur wilayad’origine, expliquant une importante

mobilité des utilisateurs. Au chapitreemploi, le ministre s’est longuement en-tretenu avec les jeunes au niveau, no-tamment, de l’annexe de l’Ansej de Bab-Ezzouar où il a d’ailleurs déclaré que33 000 projets au profit des jeunes sontprévus durant l’année en cours. Depuisle lancement de l’opération Ansej/Cnac,345 000 emplois ont été créés.

Amendement de l’article 87 bis :à la prochaine tripartiteL’article 87 bis du code régissant les re-lations de travail sera certainement àl’ordre du jour de la prochaine tripar-

tite qui réunira les partenaires so-ciaux, le patronat et le gouvernement.Une réunion qui devra aboutir à unedécision de son amendement. C’est dumoins ce qu’il faut retenir de la décla-ration de Tayeb Louh à ce sujet.Le ministre, qui a rappelé les proposi-tions faites par le groupe de travail ins-tallé après la tenue de la dernière tri-partite, a parlé de la nécessité de la ré-vision de l’article en question. Il y a lieude savoir en ce sens que trois groupesde travail ont été conviés en 2011pour examiner, entre autres dossiers,l’article 87 bis. Pour le ministre, la pro-

chaine tripartite aboutira sans doute àune décision tendant à prendre encharge les besoins économiques et lesrevendications des travailleurs dans cecadre ainsi que la politique salariale.Sans toutefois donner la date de la te-nue de ladite tripartite, le ministre aconclu qu’il y a nécessité de réviser l’ar-ticle 87 bis qui constitue une contrain-te majeure dans la politique salarialemenée dans les changements concer-nant la Fonction publique.L’article 87 bis stipule que le Salaire na-tional minimum garanti (SNMG) doitcomprendre le salaire de base, les

primes et les indemnités, quelle quesoit leur nature, à l’exception des in-demnités versées pour payer les dé-penses assumées par le travailleur.À noter que Tayeb Louh a procédé lorsde sa visite à l’inauguration de l’annexeAnsej de Bab-Ezzouar, de l’antenneCnac aux Eucalyptus, l’agence Alem(Anem) à Aïn Naâdja, le siège duFonds de garantie Cnac à Aïn Naâdjaet à la visite du centre payeur Cnas Sidi-Okba à El-Harrach et le centre Cnas dediagnostic et de soins (CDS) au portd’Alger.

ALI FARES

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

3LIBERTE

L’actualité en question

LA FACTURE DES REMBOURSEMENTS DE MÉDICAMENTS EN 2012 S’ÉLÈVE À 12,5 MILLIARDS DE DINARS

La Sécurité socialeen danger

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale n’a pas caché sa contrariétédevant la saignée financière due aux remboursements des médicaments.

Les prix des médicaments ne cessent d’augmenter.

Yahia/*Lib

erté

LA TÉLÉDÉCLARATION FISCALE MENSUELLEOPÉRATIONNELLE DÈS DEMAIN

“Un gage de crédibilitéenvers le contribuable”L

es contribuables dépendant de laDirection des grandes entre-prises (DGE) pourront déclarer

leurs impôts mensuels via Internetdès dimanche prochain, apprend-t-onjeudi auprès du ministère des Fi-nances. La télédéclaration fiscale men-suelle sera ainsi disponible à partir du21 juillet 2013 sur le site “www.ji-bayatic.dz”, précise-t-on de mêmesource. Ce nouveau service de télé-procédures offre aux contribuables lapossibilité de déclarer et même depayer à distance via un portail Inter-net sécurisé. Les sociétés désirant y ad-hérer doivent souscrire un cahier descharges disponible en libre téléchar-gement sur le même site (jibayatic.dz)dédié exclusivement à cette opéra-tion, souligne-t-on. Grâce à une “clé decryptage” qui sera systématiquementofferte au contribuable membre de cenouveau site, après avoir obtenu, au-près de la DGI, un “code d’accès” à lazone privée, toutes les données échan-gées avec l’administration fiscale seront

cryptées et donc absolument confi-dentielles, avait expliqué à l’APS un res-ponsable de l’administration fiscale.“C’est un gage de crédibilité envers lecontribuable”, avait-il assuré. Si la dé-claration fiscale n’exige qu’un contratvirtuel d’adhésion entre l'entreprise etla DGE, le paiement on-line exige ce-pendant l’intervention de la banque ducontribuable, à travers le système depaiement de masse. Une fois la télé-déclaration faite, l’entreprise procé-dera alors au téléchargement d’unordre de virement qu’elle transmettraà sa banque dans l'objectif d'effectuerun virement au profit de la DGE. Cet-te démarche de modernisation “évite-ra aux contribuables le déplacement versle receveur de la DGE et permettra parlà même à cette dernière un recouvre-ment plus rapide et plus sécurisé”, se ré-jouissait le responsable de la DGI enrappelant que le paiement des im-pôts se faisait jusqu'à présent parchèque.

R. N./APS

La “sécu” et la gouvernanceLe système de la “sécu” est en danger. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de

la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a de nouveau tiré la sonnette d’alarme. L’énor-me facture de remboursement de médicaments vient rappeler que le déficit

est important et qu’il est temps d’engager les réformes nécessaires. En fait, la nou-velle mise en garde du ministre suggère deux lectures : la première a d’abord traitaux dépenses de l’État sur la santé, en général, et le médicament, en particulier.Des millions de dollars sont alloués chaque année à ce secteur sensible sans quele citoyen sente paradoxalement une amélioration de sa prise en charge dans lesstructures publiques qui deviennent non seulement dépassées aussi bien par lenombre de patients, mais qui font également les frais d’une dévalorisation socialeen raison de la faible rémunération salariale qui y est appliquée. La seconde posele problème de la gestion de la Sécurité sociale. On sait depuis déjà un certain mo-ment qu’il y a de moins en moins de cotisants du fait de plusieurs raisons.On peut citer, bien entendu, le secteur informel qui continue de manipuler dan-gereusement la moitié de la masse monétaire qui circule dans le pays et qui em-ploie des milliers de travailleurs dont l’État est aujourd’hui incapable d’en définirle nombre. Il y a également certaines PME, Sarl ou Eurl qui refusent de déclarerla totalité de leurs employés, limitant les cotisations sociales aux dirigeants ou chefsde service. Devant cette situation, quelle réforme pourrait être engagée pour sau-ver un système de Sécurité sociale dont l’État demeure le principal pourvoyeurde fonds en termes de cotisation et de déclaration sociales ?La question doit être posée dans sa globalité. On ne peut séparer le système dela Sécurité sociale de la gouvernance et du système économique en vigueur. Seu-le une réforme qui prendrait en compte l’apport du privé national non spécula-tif et qui engagerait une véritable modernisation du système financier pour mettrefin au diktat des barons de l’informel est à même de créer les conditions qui per-mettraient de sauver un système dont tout le monde profite aujourd’hui, mais dontpersonne n’est responsable.■

Devant cettesituation, quelleréforme

pourrait être engagéepour sauver un systèmede Sécurité socialedont l’État demeurele principal pourvoyeurde fonds en termesde cotisation et dedéclaration sociales ?”

L’ÉDITO PAR SALIM TAMANI

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Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

4LIBERTE

L’actualité en question

AVEC SES PARTENAIRES, L’AGENCE NATIONALE DES DÉCHETS ET TONIC INDUSTRIE

Henkel Algérie lanceun projet-pilote de collecte

de déchets d’emballage À travers des bonifications et des avantages, Henkel veut encourager ses distributeurs

à s’investir dans la récupération des déchets en carton à la fin de chaque journéeet les acheminer vers les points de collecte de Tonic Industrie.

Henkel Algérie compte lancer unprojet-pilote de collecte et de re-cyclage de déchets d’emballageintitulé “Eco-Jem”, à compterdu mois de septembre, à Tipasa,élue wilaya “écolo” en 2013. Le

projet a été présenté, jeudi, par l’équipe de Hen-kel Algérie lors d’un atelier-visite organisé au siè-ge de Tonic Industrie au niveau de la zone in-dustrielle de Bou-Ismaïl, dans la wilaya de Tipasa.Avec ses partenaires, l’Agence nationale des dé-chets, Tonic Industrie et la Chambre de commerceet d’industrie algéro-allemande, la société Hen-kel Algérie veut “sensibiliser distributeurs et dé-taillants, avec qui elle entretient un lien privilégié,aux efforts citoyens à entamer afin de participerà l’amélioration du cadre de vie en Algérie”. Hen-kel Algérie souhaite, à travers des bonificationset des avantages, encourager ses distributeurspour récupérer les déchets en carton à la fin dechaque journée et les acheminer vers les pointsde collecte de Tonic Industrie.Selon un représentant de l’Agence nationale desdéchets (AND), la récupération des déchets esttrès limitée. Elle ne dépasserait pas 7%. Le re-présentant de l’AND rappelle l’existence d’un dis-positif public de reprise et de valorisation des dé-chets d’emballage, “Eco-Jem”. Créé par décret, en 2004, le système public de trai-tement et de valorisation des déchets d’emballa-ge “Eco-Jem” n’a jamais été mis en œuvre. En ef-fet, c’est le décret exécutif n°04-199 du 19 juillet2004 qui a fixé les “modalités de création, d’orga-nisation, de fonctionnement et de financement dusystème public de traitement et de valorisation desdéchets d’emballages”. L’actuelle équipe de l’Agen-ce nationale des déchets veut le faire sortir des em-ballages. L’AND a entrepris plusieurs initiatives-pilotes en direction des jeunes. “À Djelfa, plus de 50 microentreprises ont été crééesdans ce cadre”, affirme le représentant de l’agen-ce, évoquant l’initiative “quartier propre et tri sé-lectif ”. L’Algérie importe 450 000 tonnes de pa-pier fini d’où l’urgence de la relance de l’indus-trie de la papeterie en Algérie.Et cette relance passe aussi par le développementde l’acticité de collecte et recyclage des déchetsd’emballage.En plus, pour une tonne de papier recyclé, on faitl’économie de l’équivalent de 1 400 kW/h d’éner-gie, 28 m3 d’eau ainsi que 24 kg de produits pol-luants non déversés. En tout état de causse, To-

nic Industrie semble s’inscrire dans cette dé-marche. Selon le P-DG du groupe Mustapha Mer-zouk, “sur une consommation nationale de 560 000tonnes de papier/an, l’Algérie récupère seulement100 000 tonnes/an”, alors que plus de 50% de laproduction mondiale du papier sont fabriquéesà partir de fibres recyclées. “On pense monter pra-tiquement aux environs de 120 000 tonnes pourl’exercice 2013”, prévoit M. Mustapha Merzouk,indiquant que Tonic Industrie “est égalementen pourparlers avec une société espagnole, leaderen Europe dans la récupération” pour pouvoir ré-cupérer à l’horion 2016 environ 150 000 à 160 000tonnes et atteindre en 2022 au moins 50% de laconsommation, soit 450 000 tonnes. Pour le P-DG de Tonic, le taux d’utilisation des capacitésde production de l’industrie papeterie algérien-ne ne peut absorber l’ensemble des déchets et lesexportations sont minimes. Du coup, de grosses

quantités de déchets d’emballage sont jetéesdans des décharges publiques. Au niveau de To-nic Industrie, la machine à papier ouate fonc-tionne à 65% de ses capacités et la machine Li-ner, d’une capacité déclarée de 140 000 tonnes,n’a produit que 18 000 à 20 000 tonnes. Mais, avecla reprise de Tonic Industrie, la mise à niveau deses installations, le besoin se fait sentir. “Nousavons une machine qui peut faire 28 000 tonnesde papier sanitaire domestique qui demande en-viron 40 000 tonnes de vieux papier. Nous sommeségalement sur le projet de réhabilitation de la chaî-ne de fabrication de papier d’emballage Liner d’unecapacité de 140 000 tonnes qui exigera aussi 120000 tonnes de papier recyclé”, a expliqué M.Mustapha Merzouk, évoquant d’autres projetspour lesquels le groupe a obtenu des accords deprincipe, citant la réalisation d’une machine à car-ton d’une capacité de 110 000 tonnes qui doit

fonctionner avec plus de 90% de vœux papier.Le groupe Gipec travaille sur un projet de réha-bilitation de l’unité de Saïda. “C’est dire le néces-sité de mobiliser cette forêt urbaine qui existe enAlgérie”, estime le P-DG de Tonic Industrie, quia bénéficié de 15 milliards de dinars pour la ré-habilitation, la modernisation et le développementde l’outil de production du groupe. “D’un tauxd’intégration relativement faible, de 15% aujour-d’hui, avec le développement de la récupération,la remise à niveau des installations, nous pensonsatteindre un taux d’intégration qui va dépasser les70%”, ambitionne Mustapha Merzouk.

M. R.

Les déchets d’emballage seront collectés et recyclés dans le cadre du projet “Eco-Jem”.

L’Algérie a accueilli, durant le premier tri-mestre de l'année en cours, 400 000 tou-ristes étrangers, a déclaré jeudi soir à l’is-

sue d’une visite de travail et d’inspection au com-plexe de Sidi-Fredj le ministre du Tourisme et del'Artisanat, Mohamed Benmeradi. “L’afflux de tou-ristes étrangers en Algérie a augmenté durant lepremier trimestre 2013 comparativement à lamême période de l'année dernière qui avait enre-gistré l’entrée de 280 000 touristes étrangers en Al-gérie selon les chiffres des services de la Directiongénérale de la Sûreté nationale”, a précisé M. Ben-meradi. Le ministre a également indiqué que “l'af-flux de touristes étrangers est en nette progressionet pourrait atteindre 1 800 000 touristes étrangersà la fin de l'année en cours”. Évoquant le volet dela sécurité, le ministre a souligné que les mesuressécuritaires prises par la Direction générale de laSûreté nationale (DGSN) et le Commandementde la Gendarmerie nationale concernant la sai-

son estivale étaient “suffisantes et conséquentes”.M. Benmeradi, qui a ajouté que “l'efficacité de cesmesures s'explique par l'affluence du citoyen et desfamilles vers ces espaces touristiques qui durent jus-qu'à tard dans la nuit de ce mois sacré de Ra-madhan”, a qualifié ces conditions d'excellentes.Concernant la qualité de service dans les hôtels,le ministre a annoncé que le taux global d’hôtelsalgériens classés a atteint 35% et ceux en coursde classification est de 35%, affirmant que les 30%des hôtels non classés sont généralement de la ca-tégorie 1 et 2 étoiles.Enfin, M. Benmeradi a annoncé que la wilayad'Alger réceptionnera avant la fin de l'année encours de nouveaux projets touristiques d'une ca-pacité de2 000 lits. Le responsable a précisé que“la wilaya d'Alger connaît une dynamique en ma-tière de réalisation de structures d'accueil touris-tique devant être livrées avant la fin de l'année encours dont le pôle touristique de Bab-Ezzouar qui

compte des structures touristiques et des hôtels dela catégorie 4 et 5 étoiles”. Pour M. Benmeradi, “lamise à niveau du complexe touristique de Sidi-Fredjs'achèvera dans 4 mois au vu du rythme des tra-vaux en cours”. Il a insisté sur l'importance de “pré-server le cachet architectural de Sidi-Fredj no-tamment son port qui représente un symbolepour les Algériens”.Le ministère du tourisme et de l'artisanat a ins-crit la relance de 80 projets touristiques qui étaient“en difficulté” les années précédentes, a poursui-vi le ministre avant de souligner le montant de70,5 milliards de dinars alloués par le gouver-nement pour la mise à niveau de 65 infrastruc-tures touristiques, y compris les stations ther-males. Il a indiqué, en outre, que les projetsconfiés à une entreprise émiratie connaissaientun taux d'avancement appréciable et seront livrésfin 2014, début 2015.

R. E.

LE MINISTRE DU TOURISME FAIT LE BILAN DU 1er SEMESTRE 2013

400 000 touristes étrangers se sontrendus en Algérie depuis janvier

D. R

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Yousfi rencontre le P-DG d’ENI■ Le ministre de l'Énergie et des Mines,Youcef Yousfi, a rencontré, jeudi dernier ausiège de son département, le P-DG dugroupe italien de gaz ENI, Paolo Scaroni.Selon le communiqué diffusé par leministère, les deux hommes ont discutédes relations de partenariat liant le groupeà Sonatrach ainsi que des perspectives deleur développement. Serait-il question deréviser le dernier accord conclu entre lesdeux entités, à la fin du mois de mai2013 ? Rien n’a filtré à ce propos. Pourrappel, l’italien ENI et l’algérienneSonatrach ont convenu de réduire, pour lesannées 2013 et 2014, les quantités desvolumes contractuels de gaz vendu àl’Italie. Cet accord, imposé par la menacede récession économique qui pèse surl’Italie, s’inspire du principe “Take or Pay”appliqué au client quand il lui est difficiled’honorer ses engagements contractuels.En clair, c’est une “clause debouleversement” qui donne la latitude àl’une des parties de renégocier les termesdu contrat en cas de survenance dechangement majeur dans le marchéinternational. Évidemment, rien ne dit quela rencontre du ministre de l’Énergie et desMines avec le patron d’ENI ont porté surcet objet. Le rapprochement des dates desdeux évènements (renégociation ducontrat et entrevue) laisse néanmoinspenser que le sujet a été abordé.

R. N.

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■ Le P/APC des Ouadhias,issu du Front des forces socia-listes (FFS), dans la wilaya deTizi Ouzou, a organisé, jeudisoir au Centre culturel de la vil-le, une soirée artistique pour fê-ter le retour au pays, après80 jours d’absence, du présidentde la République, AbdelazizBouteflika.Ce qui n’a pas manqué de sus-citer des interrogations parmison entourage immédiat, no-

tamment chez les militants duFFS aux Ouadhias. “J’ai décidéd’organiser ce gala, dont l’accèssera gratuit, contrairement auxautres jours, pour célébrer leretour du président de la Répu-blique.Une initiative approuvée parl’exécutif communal”, nous aaffirmé le maire en question. Àpréciser que l’exécutif de l’APCdes Ouadhias est composéd’élus RND, MSP et FLN.

LE RADAR PAGE ANIMÉE PAR HAMID SAÏDANIradar@liberté-algerie.com

COMMUNE DES OUADHIAS (TIZI OUZOU)

Le maire FFS fête...le retour de Bouteflika

{de Liberté

{

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013LIBERTE 5

RÉCHAUFFEMENTCLIMATIQUE

La Terrea connu son5e mois dejuin le pluschaud ■ La planète Terre a connuson 5e mois de juin le pluschaud depuis que les statis-tiques existent, avec unetempérature moyenne de15,86 degrés Celsius.Cette température est lamême que la moyenne enre-gistrée en 2006 qui se situe à0,64 degré au-dessus de lamoyenne du XXe siècle(15,5 degrés), a précisé jeudila Noaa, une agence améri-caine responsable de l'étudede l'océan et de l'atmosphè-re. Selon la même source, lesrecords de juin ont été no-tamment battus dans unegrande partie de nord duCanada, de l'ouest de laRussie, du sud du Japon, desPhilippines et dans certaineszones du sud-ouest de laChine. Au moment où l'es-sentiel du monde cuisait, afait savoir la Noaa, l’Europeétait à contre-tendance avecdes températures plusfraîches que d'habitude, demême qu'en Asie centrale eten Inde.

EN PLEIN MOIS DE RAMADHAN !

Les musulmans de Chine interdits de… jeûner !

■ L’association Les amis du chanteur Salah Saâ-daoui, de la commune d’El-Adjiba (Bouira),s’est investie dans la solidarité depuis le début dumois sacré de Ramadhan, en offrant chaque jourdes repas à emporter aux routiers de passage parla localité.Depuis le début du Ramadhan, près de 90 repas

à emporter ont été distribués à des automobilistesempruntant, au moment de la rupture du jeûne,la route nationale n°5 et l’autoroute Est-Ouest auniveau de cette commune.L’association mobilise, chaque jour, pour ce fai-re un groupe de jeunes pour distribuer ces repasaux passagers, véhiculés ou pas.

DES REPAS POUR LES AUTOMOBILISTES DE PASSAGE

Les amis de Salah Saâdaouis’investissent dans la solidarité

IL A FÊTÉ JEUDI SES 95 ANS

Le monde célèbre le “Mandela Day”

■ Les vœux de “joyeux anni-versaire” ont afflué pour NelsonMandela, qui a fêté jeudi ses 95ans dans son lit d’hôpital à Pre-toria, mais dont l’état de santé“s’améliore régulièrement”, selonla Présidence sud-africaine. Lehéros de la lutte contre l’apar-

theid, ancien président del’Afrique du Sud “arc en ciel” etdernier icone de l’Afrique, aainsi partagé la célébration deson anniversaire avec une mul-titude d’actions caritatives ousymboliques dans son pays etmême à l’étranger. La journée

du 18 juillet a été décrétée parl’ONU “Mandela Day”, durantlaquelle chaque citoyen dumonde est appelé à consacrersymboliquement 67 minutesau service des autres, en hom-mage aux 67 années de mili-tantisme de Mandela.

■ La Fondation Matoub-Lounès organise, ce soir, au parc de loi-sirs Tamaghra de Tizi Ouzou, la cérémonie de remise du 3e Prixde la résistance Matoub-Lounès au groupe de musique touareg,Tinariwin.Outre les nombreux invités et proches du défunt artiste, la soiréesera animée par le chanteur kabyle bien connu, Akli D.

AU PARC DE LOISIRS TAMAGHRA DE TIZI OUZOU

Remise ce soirdu Prix de la résistanceMatoub-Lounès

■ La minorité musulmane enChine, les Ouïgours, subirait unformel interdit de la part des au-torités chinoises, puisqu’ellen’aurait pas le droit d’observerle jeûne durant le mois sacré deRamadhan.Les autorités de la province duXinjiang, dans l’Ouest chinois,zone où se concentre la popu-lation chinoise de confession

musulmane, les Ouïgours,s’adonneraient ainsi depuis 8jours à des exactions contrecette communauté, afin de l’em-pêcher de jeûner durant le moissacré de Ramadhan.Le porte-parole en exil duCongrès ouïgour mondial,Dilxat Rexit, a indiqué que desfonctionnaires étatiques chi-nois sont déjà entrés, en pleine

journée, dans les habitations desOuïgours, les mains chargées defruits et de boissons, afin de lesobliger à manger et rompreainsi le jeûne. Des groupes chi-nois de défense des droits del’Homme ont appelé le gou-vernement chinois à cesser lesrestrictions imposées aux Ouï-gours durant ce mois de carê-me.

AGENCE NATIONALEDE DÉVELOPPEMENTDE L'INVESTISSEMENT

L’Algérieinvitéeau 17e Salon“Ecomondo”en Italie■ L’Agence nationale dedéveloppement del'investissement (Andi) aappelé les entreprisesalgériennes à participer auSalon international de larécupération d’énergie, dumatériel et du développementdurable (Ecomondo), prévuen novembre à Rimini(Italie). La 17e édition de ceSalon international se tiendradu 6 au 9 novembreprochain, selon l’Andi, quiprécise qu'il se déroulera sousforme de rencontre d’affairesB to B. Cette manifestationest considérée comme unedes plus importantesplateformesméditerranéennes dans ledomaine de la valorisation etdu recyclage des déchets ainsique pour l’industrie du futur“Green Economy”.

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Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

7LIBERTE

L’actualité en question

Liberté

L’OPÉRATION A ÉTÉ LANCÉE IL Y A SIX MOIS

Djezzy finance 10 start-up“Fikra” est une idée très simple : récompenser des projets innovants dans des créneaux

porteurs et promouvoir, ainsi, le mérite. Un concept révolutionnaire.

Tout a commencé le 12décembre 2012 à l’hôtelEl-Aurassi, en marge dela célébration du 10e an-niversaire de Djezzy.

Pour marquer cette commémoration,l’opérateur de téléphonie mobile avaitorganisé la première conférence algé-rienne dédiée au partage et à la pro-motion d’idées d’avenir sous le nom gé-nérique de “Fikra”.Cet événement avait réuni quelque 750personnes entre chercheurs scienti-fiques, décideurs politiques, chefsd’entreprise, investisseurs, cadres, étu-diants, artistes, et mêmes journalistes.18 “speakers”, des experts de divers ho-rizons et de différents domaines àl’image de Réda Hamiani, président duForum des chefs d’entreprise (FCE), deBehdja Rahal, chanteuse arabo-an-dalouse ou encore de l’islamologue,Mustapha Chérif, étaient venus abor-der, à cette occasion, de grands sujetsà même d’inspirer nos jeunes entre-preneurs. Mais de quoi s’agit-il réelle-ment ? “Fikra” c’est l’idée de récom-penser dix jeunes entrepreneurs prêtsà relever le défi de l’innovation et de lacompétitivité. Dix jeunes algériensprêts à lancer des start-up et à s’ap-proprier ainsi les techniques les plusavancées et les méthodes modernes degestion dans le secteur des NTIC ouautre. Les projets retenus ont été in-cubés selon le dispositif mis en placepar le ministère de la Poste et des Tech-nologies de l'information et de lacommunication. Chaque lauréat auraderrière lui un “coach” en la personned’un cadre dirigeant de Djezzy. Jeudisoir, c’était l’aboutissement du pro-cessus qui s’est concrétisé par la remi-se solennelle à chaque jeune entre-preneur d’un chèque d’une valeur deun million de dinars.La cérémonie s'est déroulée sous lessons des karkabous et des fastes du Pa-lais des raïs, au bastion 23, un endroitchargé d’histoire. Et c’est là, précisé-ment, où Djezzy a décidé de planter sakhaïma durant ce mois sacré du Ra-madhan. Dans son intervention M.

Vincenzo Necsi, DG de Djezzy a révéléque les start-up sélectionnées sonttoutes à fort potentiel de croissance etque depuis l’intervention de “Fikra”leurs chiffres d’affaire respectifs avaientévolué : “C’est pourquoi Djezzy a déci-dé de les accompagner aussi bien fi-nancièrement que techniquement”, af-firme-t-il non sans satisfaction. Il fautdire qu’il s’agissait surtout de récom-penser des ambitions réalistes, sinonlégitimes, des projets innovants dansdes créneaux porteurs. La plupart desjeunes lauréats sont arrivés à se dis-

tinguer grâce à leur savoir-faire et àleur haut degré d’adaptation aux enjeuxtechnologiques actuels. Il leur reste au-jourd’hui le défi de “rester dans la cour-se” afin de continuer à toujours fairepartie des meilleurs. Il semble, à tra-vers leurs mots de remerciements àl’égard de Djezzy, que les dix jeunes en-trepreneurs sélectionnés sont tousconscients de leur intérêt à innover età s’améliorer sans cesse. Il faudra,peut-être, penser également à la pro-motion de ces réussites qui peuventconstituer des exemples à suivre pour

nos jeunes chez qui l’esprit d’initiati-ve et le goût d’entreprendre semblentfaire, aujourd’hui, cruellement défaut.Mises en avant, de telles réussites peu-vent susciter un déclic chez nos jeunespour qu’ils s’investissent et investissentdans des projets innovants qui leurdonneront non seulement le goût del’effort mais aussi celui du dépassementde soi. Les opportunités sont certes trèsnombreuses et il suffit de faire preuvede détermination, à l’image de Djez-zy pour que les idées qui foisonnent iciet là se concrétisent. “Fikra” traduit,

ainsi, une brillante démonstration dela capacité de nos jeunes à s’éleverlorsque le jeu en vaut la peine. Ces suc-cès pourraient, par ailleurs, inspirerchez nos dirigeants une vaste réflexionsur les conditions de promotion de l’en-treprise algérienne et de l’investisse-ment technologique dans notre pays.Elles méritent, en tous cas, d’être va-lorisées et soutenues.Car elles réhabilitent quelque peul’image d’un entrepreneuriat résolu-ment tourné vers l’avenir.

MOHAMED-CHÉRIF LACHICHI

CONSÉQUENCE DE LA DEMANDE AMÉRICAINE

Légère progression des prix du pétrole L

es prix du pétrole enregistraientune légère progression hier encours d'échanges européens, à la

faveur de l’optimisme des investis-seurs sur la demande de brut auxÉtats-Unis, le premier consommateurde brut de la planète. Le baril de Brentde la mer du Nord pour livraison en

septembre valait 108,80 dollars sur l'In-tercontinental Exchange (ICE) deLondres, en hausse de 10 cents par rap-port à la clôture de jeudi. Dans leséchanges électroniques sur le NewYork Mercantile Exchange (Nymex), lebaril de Light Sweet Crude (WTI)pour livraison en août prenait 40

cents, à 108,44 dollars, un sommet de-puis début mars 2012. “Des donnéeséconomiques américaines meilleuresque prévues et une forte réduction desstocks de pétrole aux États-Unis ces der-nières semaines propulsent le WTI”, ex-pliquaient les analystes. Au total, lesstocks américains de brut ont reculé de

près de 27 millions de barils au coursdes trois dernières semaines, ce que lesinvestisseurs estiment encourageantpour la demande américaine de brut.De plus, plusieurs indicateurs écono-miques américains publiés jeudi, dontune baisse prononcée des inscriptionshebdomadaires au chômage, ont éga-

lement alimenté l’optimisme des opé-rateurs.Du coup, l’écart entre le Brent et le WTIs’est considérablement resserré cesderniers jours, pour atteindre moinsd’un dollar jeudi à la clôture. Vendre-di matin, il s'établissait à moins de 50cents.

NEDJMA LANCE UNE PROMOTION SPÉCIALE SUR SON OFFRE ONE

“Achetez un abonnement ONE et repartez avec un Smartphone 3G offert”

Nedjma continue de célébrer l’arrivée dumois sacré avec ses clients et lance unenouvelle promotion exceptionnelle sur ses

abonnements ONE, valable jusqu’à la fin de Ra-madhan. En achetant l’une des formules abon-nement ONE au niveau des boutiques et CityShops Nedjma et avec un paiement à l’avance dedeux mensualités sur l’offre ONE 4000 ou six

mensualités sur l’offre ONE 1500, le client bé-néficiera d’un Smartphone 3G offert. Pour rap-pel, les formules d’abonnement Nedjma sont lesplus compétitives du marché avec les tarifs les plusadaptés aux différents besoins des clients parti-culiers, avec deux formules au choix : - La for-mule ONE 4000 qui propose pour un abonne-ment mensuel de 4000 DA : des communications

à 0 DA vers tous les numéros Nedjma de 6h à 18h,des tarifs extrêmement compétitifs à 4 DA/minvers les réseaux nationaux fixe et mobiles 24h/24et des SMS à seulement 2 DA vers tous les réseauxnationaux. - La formule ONE 1500 qui permetde bénéficier, pour un abonnement mensuel de1500 DA, du double du forfait, soit 3 000 DA, dis-ponible au début de chaque mois et utilisable vers

toutes les communications, jusqu’à 500 minutesd’appels et des SMS gratuits 24h/24 vers un nu-méro favori Nedjma et de facebook sur mobilegratuit et illimité. Afin de faire bénéficier l’en-semble de ses clients, cette promotion “spécial Ra-madhan” est valable également pour les clientsdéjà détenteurs de l’abonnement ONE. Saha Ramdankoum avec Nedjma !

M. Vincenzo Necsi, DG de Djezzy.

Page 7: Liberte du 20.07.2013.pdf

Membre du Think tank spécialisé en défen-se Rand Corporation, M. Jones intervenaitavec d'autres experts devant la commission

chargée des questions de terrorisme auprès de laChambre des représentants, qui a tenu jeudi une au-dition consacrée aux groupes affiliés à Al-Qaïda.Constatant une augmentation continue du nombredes branches d'Al-Qaïda et l'extension géogra-phique de leurs activités, cet expert a mis en gardequ'Al-Qaïda et ses groupes affiliés, de plus en plusdiffus, font preuve de “résilience” et sont “loin d'êtrevaincus”. Il a cité notamment Al-Qaïda au Maghrebislamique (Aqmi) et Ansar al-Charia pour l'Afriquedu Nord, Al-Qaïda en Irak, Al-Qaïda dans la pé-ninsule arabique (AQAP, basée au Yémen), Al-Sha-bab (basé en Somalie), et le groupe le plus récentDjabhat al-Nousra (basé en Syrie) né dans le silla-ge de la crise syrienne. Parmi les principaux facteurs à l'origine de ce ren-forcement de ces groupes terroristes, il a cité les sou-lèvements arabes qui, selon lui, ont fragilisé la sécuritédans plusieurs pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, créant ainsi des “opportunités” aux groupesd'Al-Qaïda pour y assurer leur point d'appui. Enoutre, a-t-il encore affirmé, la “lutte sectaire” actuelleà travers le Moyen-Orient entre sunnites et chiites a renforcé les groupes terroristes sunnites dontAl-Qaïda. Outre ces branches, il a aussi évoqué ce qu'il appel-le “les réseaux inspirés” qui n'ont pas de contact di-rect avec Al-Qaïda central, mais qui sont motivés parsa cause, en citant l'exemple des frères Tsarnaev, au-teurs des attentats de Boston d'avril dernier. L'autrepoint sur lequel M. Jones a insisté devant le Congrès

est que l'un des plus importants “champs de bataille”de la lutte contre le terrorisme est l'Internet, souli-gnant que l'essor de cet outil et des médias sociaux“ont modifié fondamentalement” les activités terro-ristes, relevant que les extrémistes n'utilisent quasi-ment plus les mosquées pour les activités de com-munication et de sensibilisation. YouTube, facebook,Twitter et les autres forums de discussion électroniquesont de plus en plus utilisés par les groupes terroristespour mener leur propagande, recruter de nouveauxpartisans et chercher l'aide financière, a-t-il noté. À partir de l’ensemble de ce constat, cet expert a pré-venu que “la lutte contre le mouvement d'Al-Qaïdasera longue et se mesure en décennies et non pas enmois ou en quelques années”. Intervenant également devant la Chambre des re-présentants lors de cette audition, un expert du Thinktank American Enterprise Institute, Frederick Ka-gan, a donné un aperçu pessimiste en affirmant,d'emblée, que “la lutte contre Al-Qaïda va mal”. Lesbranches d'Al-Qaïda d'Afrique du Nord et del'Ouest, d'Irak, de Syrie et du Yémen “ont considé-rablement élargi leurs zones d'activités ainsi queleurs capacités, et elles semblent prêtes à poursuivrecette expansion”, a-t-il mis en garde, ajoutant que denouveaux groupes ayant des penchants pour Al-Qaï-da sans en être affiliés font leur apparition en Égyp-te alors que d'autres, tels que Boko Haram au Nige-ria, semblent se rapprocher de cette organisation.Dans ce sens, il a avancé que les tendances actuellesindiquent une expansion spectaculaire et continuedes affiliés d'Al-Qaïda et qu'il est difficile de voir com-ment les politiques antiterroristes menées par lesÉtats-Unis et d’autres pays pourraient contenir ou ré-

duire cette extension. Selon cet ex-professeur à l'aca-démie militaire de West Point, “les Américains doi-vent sérieusement envisager la possibilité qu'ils sonten train de perdre la guerre contre Al-Qaïda”. Parti-culièrement critique envers la politique antiterroristede Barack Obama, cet expert juge que le présidentaméricain a tort de faire la distinction entre lesbranches d'Al-Qaïda qui affichent leur intention d'at-taquer les États-Unis de celles qui ne le font pas. De l'avis du gouvernement d'Obama, a-t-il poursuivi,les groupes tels Aqmi, Al-Shabab ou l'Emirat isla-mique du Caucase, qui n'ont pas fait part de leur in-tention d'attaquer le territoire américain, ne seraientpas nécessairement une menace immédiate pour lasécurité nationale des États-Unis. Mais ce point devue relativement optimiste, selon lui, repose sur uncertain nombre d'hypothèses dont la validité est “trèsdiscutable”.Pour battre en brèche la conception du présidentaméricain sur ce point précis, il argua que person-ne ne croyait qu'Aqap constituait une menace contrele territoire américain jusqu'à ce que ce groupe re-vendiqua l'attentat manqué contre un avion améri-cain le jour de Noël 2009, ainsi que pour les talibanspakistanais jusqu'à ce qu'un citoyen américain d'ori-gine pakistanaise ait participé à l'attentat déjoué deTimes Square en mai 2010. En conséquence, il a es-timé qu'il n'y avait aucune certitude que l'Aqmi ouAl-Qaïda d'Irak ou Djabhat Nousra ne vont pas dé-cider d'attaquer le territoire américain, ajoutantque certainement si ces groupes décideraient de lefaire, ils réaliseraient leur éventuelle opération avecdes moyens et des capacités plus importants.

R. I./APS

IL ESTIME QUE LE PRINTEMPS ARABE A ENCOURAGÉ LE TERRORISME

Un expert US critique Obamasur la lutte antiterroriste

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

8LIBERTE

L’internationale

“Il est temps qu’on enten-de une autre voix auProche-Orient que cel-le d’Al-Jazeera.” L’au-teur de cette déclara-tion est Franck Mel-

loul, directeur de I24 News, la nouvellechaîne internationale “basée en Is-raël”, lancée officiellement depuismercredi passé. Il s’avère que c’est leprincipal objectif de ce que certains“observateurs” appellent déjà comme “leprojet médiatique le plus important àpartir d’Israël”. Défier Al-Jazeera etprendre sa place, est-ce possible pourune chaîne installée à Tel-Aviv ? Se réapproprier les téléspectateurs dela chaîne qatarie aurait pu semblercomme une aberration il y a justedeux ans, mais actuellement, les don-nées ont totalement changé. Al-Ja-zeera subit depuis plusieurs mois lesconséquences de ses partis pris lors du“Printemps arabe”. Ce qui s’est passé en Libye et ce qui sepasse en Syrie l’ont discréditée à plusd’un point. Se payer des sondages“clés en main” pour montrer qu’elle res-te la “plus grande chaîne du monde ara-be” ne suffit pas pour redorer sonblason terni. La réalité est là, Al-Jazeeraa perdu beaucoup de son audience, et,la nature ayant horreur du vide, il fautcompenser la “vacance”. Ceux de I24News ne sont pas les premiers à y avoirpensé. Il y a eu, il y a un peu plus d’unmois, une autre démarche dans lemême sens. Celle du Tunisien Ghassan Ben Jeddou,ex-journaliste star de la chaîne qatarie,qui a lancé, à partir de Beyrouth, unenouvelle chaîne satellitaire panarabe,Al-Mayadeen, et qui en peu de tempsest en train de gagner une importan-

te audience, surtoutau Moyen-Orient. Qu’en sera-t-il deI24 News ? Lesmoyens mis sem-blent très impor-tants pour un lan-cement : 150 jour-nalistes israéliens,20 correspondantsà l’étranger, un stu-dio de 2 000 m2

avec un finance-ment, en grandepartie, d’un hom-me d’affaires fran-co-israélien, PatrickDrahi, principal ac-tionnaire du câblo-opérateur de télévi-sion et fournisseurd’accès à Internetpar câble en Francemétropolitaine. I24News a débuté avecdes programmesdans les troislangues, anglais,arabe et français,en plus d’un site In-ternet interactif. Letout pour faire sor-tir du Moyen-Orient une autrevoix qu’Al-Jazeera! Pas seulement. Il yva aussi du “pays”,comme n’ont pas su se le cacher les res-ponsables de la chaîne qui a pour vo-cation d’“apporter un autre regard surIsraël qui manque sur les chaînes d'in-formation internationales”. Toutefois, il semble que I24 News seveut comme une chaîne non liée au

gouvernement local et c’est dans cetteperspective qu’elle affirme avoir sapropre ligne éditoriale. Ainsi, les jour-nalistes de cette chaîne ne parlent ni de“terre promise” ni de territoires occu-pés, mais de “territoires disputés”. Toutefois, beaucoup de questions res-

tent posées avec ce nouveau produitmédiatique. Est-il possible de voirune chaîne israélienne s’imposer dansle monde arabe ? Le discrédit d’Al-Ja-zeera, et autres, Al-Arabiya, fera-t-il lebonheur de I24 News, comme le “Prin-temps arabe” a donné le sourire à Ne-

tanyahou and co ? Une autre encore,le lobby israélien n’est-il pas omnipré-sent dans les plus gros médias dumonde, alors I24 News existe-ellevraiment pour la défense des intérêtsde ce “pays” ?

SALIM KOUDIL

ELLE VEUT FAIRE ENTENDRE SA VOIX

Une chaîne israélienne pourfaire oublier Al-Jazeera !

Al-Jazeera subit depuis plusieurs mois les conséquences de ses partis pris lors du “Printemps arabe”.

La chaîne I24 News veut faire entendre la voix d’Israël.

RÉFUGIÉS SYRIENSEN JORDANIE

L’Algérie décidede l'envoi d'aideshumanitaires■ Le président de la République,Abdelaziz Bouteflika, a décidél'envoi d'aides humanitaires auprofit des réfugiés syriens enJordanie, conformément àl'esprit de solidarité, notammenten ce mois sacré du jeûne.Cette initiative vient “renforcerles efforts déployés par leroyaume de Jordanie frère qui aaccueilli les réfugiés syriens etpris en charge leurs besoinsessentiels”, a déclaré à l'APS leporte-parole du ministère desAffaires étrangères, Amar Belani.Ces aides, qui se composent de 30tonnes de denrées alimentairesde base et de médicaments,seront acheminées à bord dedeux vols de la compagnienationale Air Algérie les 19 et 20 juillet 2013 au départ de l'aéroportinternational Houari-Boumediene vers l'aéroportd'Amman, a-t-il précisé.Ces aides seront remises àl'instance caritative jordaniennehachémite qui se chargera deleur distribution, selon M. Belani.L'Algérie avait déjà envoyé enmars dernier des aideshumanitaires au profit de lapopulation syrienne à Damas.

R. I.

Page 8: Liberte du 20.07.2013.pdf

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

9LIBERTE

L’internationale

“LIGNES DIRECTRICES” DE L’UE SUR LES TERRITOIRES OCCUPÉS

Israël rue dans les brancardsPour l’Union européenne, ce document “réitère la position traditionnelle selon laquelle les accords bilatéraux

avec Israël ne couvrent pas les territoires passés sous administration israélienne en juin 1967”.

Les “lignes directrices”, adop-tées en juin par l'UE, pu-bliées officiellement hiervendredi, disposent qu'àpartir de 2014, tous les ac-cords avec Israël devront

spécifier qu'ils ne s’appliquent pas auxterritoires occupés par Israël depuis1967, c'est-à-dire la Cisjordanie, Jéru-salem-est, la bande de Gaza et le Go-lan. Cet évènement, faut-il le dire,historique pour la cause palestinienne,a suscité de violentes réactions des au-torités israéliennes qui n’arrivent pasencore à comprendre la position euro-péenne. Mais les pleurnicheries is-raéliennes, qui voulaient faire croireque cette décision allait avoir un im-pact sur les négociations de paix pales-tino-israéliennes, n’ont visiblementpas ébranlé la détermination européen-ne à faire la part des choses. La chef de la diplomatie européenne,Catherine Ashton, a, d’ailleurs, assuréhier vendredi que les nouvelles lignesdirectrices excluant les territoires oc-cupés de la coopération avec Israël “nepréjugent en aucun cas du résultat des

négociations de paix entre les Israélienset les Palestiniens”. Ces lignes direc-trices, publiées hier au Journal officielde l’UE, prévoient qu'à partir de 2014,tous les accords avec Israël portant surune aide de l’UE devront spécifierqu’ils ne s’appliquent pas aux territoiresoccupés par Israël depuis 1967 (Cisjor-danie, Jérusalem-est, bande de Gaza etle Golan).Pour l’Union européenne, ce docu-ment, destiné à “clarifier la position del’UE dans la perspective des négociationsd'accords avec Israël” dans le cadre duprochain budget européen pour 2014-2020, “réitère la position traditionnel-le selon laquelle les accords bilatérauxavec Israël ne couvrent pas les territoirespassés sous administration israélienneen juin 1967”. “En aucun cas, cela ne préjuge du résul-tat des négociations de paix entre Israé-liens et Palestiniens”, a assuré Mme Ashton.“La position de l’UE est qu'elle reconnaî-tra les changements de frontières àpartir du moment où les parties se se-ront mises d'accord.” “L’UE est profon-

dément engagée en faveur des négocia-tions israélo-palestiniennes et soutientpleinement les efforts intenses du secré-taire d'État américain (John) Kerrypour relancer les négociations”, a ajou-té Mme Ashton. “L’UE espère continuer à contribuer àune atmosphère conduisant à une né-gociation significative et durable menantà un accord de paix entre les deux par-ties.”Hier, le ministère israélien des Affairesétrangères a convié les ambassadeursde France, du Royaume-Uni et d'Alle-magne pour discuter des lignes direc-trices européennes. Mme Ashton a rap-pelé que les dispositions des lignes di-rectrices ne seraient pas appliquéesavant le 1er janvier 2014, date de miseen œuvre du nouveau budget plu-riannuel de l'UE.“Entre-temps, l'UE entend travailler etavoir des consultations avec Israël surune grande série de sujets bilatéraux, etelle a invité Israël à mener des discus-sions sur le champ d'application terri-torial des accords avec l'UE actuellementen préparation.”

JOHN KERRY ENTERRE L’INITIATIVE SAOUDIENNE 2012

Sursaut d’Abbas et de l’OLPI

l est demandé à Mahmoud Abbasde reprendre langue avec Israël,sans conditions. De fait, les États-

Unis exigent du président de l'Autori-té palestinienne et de l’Organisation delibération de la Palestine (OLP) d’autresconcessions ! Le chef de la diplomatieaméricaine, qui a effectué sa sixièmevisite au Proche-Orient depuis son en-trée en fonction en février dernier, n’apas été par quatre chemins : les Pales-tiniens doivent se plier aux nouvellesexigences de Netanyahu, lequel a geléles pourparlers avec les Palestiniens en2010, faisant fi de l’idée même d’un Étatde la Palestine. Kerry a enterré le planarabe de 2002.

Mahmoud Abbas et l’OLP ont dit nietet renvoyé Kerry aux résolutions del’ONU. Pourtant d’Amman où le chefdu département d’État US avait reçucinq heures durant le président de l’Au-torité palestinienne, il a été annoncéque la Ligue arabe, dont on ne sait plusce quelle représente ni quoi elle pèse,s’est empressée d’apporter son soutienau nouveau plan américain, priantcomme à son habitude que les effortsde John Kerry permettront de parve-nir à l'établissement d'un État palesti-nien indépendant sur les frontières du4 juin 1967, avec cette nouveauté d’un“échange limité de territoires de mêmetaille et de même valeur”.

Les Arabes ont donc revu leur plan de2002 à l’initiative des Saoudiens qui fai-saient la pluie et le beau temps au seinde leur ligue avant que celle-ci netombe dans l’escarcelle qatarie. Présen-té par l’Arabie saoudite lors d'un som-met de la ligue à Beyrouth en 2002, leprojet proposait une pleine recon-naissance de l'État hébreu à la condi-tion que celui-ci “restitue l'ensemble desterritoires conquis en 1967”, qu'il “ac-cepte une solution juste pour les réfugiéspalestiniens”. La proposition a été as-souplie, il y a trois mois, par le petitémirat du Qatar, lorsqu’il était au faitde sa puissance, qui a évoqué la pos-sibilité d'un “échange” de territoires.

Pour les Palestiniens, les frontièresde leur futur État doivent corres-pondre au tracé antérieur à l'interven-tion israélienne à Jérusalem-est et enCisjordanie. Netanyahu, qui juge queles frontières israéliennes devien-draient indéfendables dans leur ancien-ne configuration, a redit haut et fortne jamais prendre ce tracé comme basede la reprise des négociations. Il seraittout juste prêt à geler quelques coloniesdans les enclaves reculées de la Cisjor-danie, qu’il entend, par ailleurs, conser-ver, quelle que soit la nature d'unéventuel accord avec les Palestiniens.Pour marquer son intransigeance, Ne-tanyahu a autorisé la construction de

732 nouvelles habitations à mi-cheminentre Tel-Aviv et Jérusalem, le jour oùKerry mettait la pression sur Abbas.Netanyahu demande une relance dudialogue sans condition, c’est-à-dire,l’acceptation par les Palestiniens de ter-ritoires consentis par les Israéliens. Ab-bas pourrait céder du terrain sur cet-te question en échange d'une amnistiedes combattants de l'OLP purgeant delongues peines de prison. Le drame au-jourd’hui est que personne ne peut pe-ser sur Netanyahu, surtout pas les 22nations arabes et les 35 nations musul-manes qui ont apposé leur griffe sur leplan “paix contre territoires”.

D. B.

TUNISIE

Risque de démission massive à l’Assemblée nationale constituanteL

a Tunisie vit une crise politique sans précé-dent. Encore davantage ces derniers joursaprès la clôture du débat sur le projet de

Constitution. Une crise qui risque de durer nonseulement dangereusement plus longtemps, mais

aussi de voirdans les toutprochainsjours l’As-

semblée nationale constituante voler en éclats. Ça serait simplement une résultante de la démis-sion, lundi, de l’Assemblée nationale constituan-te (ANC) du député et secrétaire général du Mou-

vement des démocrates socialistes (MDS), AhmedKhaskhoussi. Au cours d’un point de presse qu’ila tenu en présence d’un certain nombre de diri-geants et militants du MDS, celui-ci a affirmé quec’est une décision prise au sein du parti. “J’ai démissionné au terme de la période consacréeà la déposition des propositions concernant leprojet de Constitution. C’est que nous nous sommesrendus à l’évidence que cette Constitution a été fal-sifiée, pour qu’elle soit au profit de ce qu’ils appel-lent la majorité au pouvoir”, a-t-il précisé. Revenant sur les délais de l’écriture de la Consti-tution, Khaskhoussi s’est indigné des dépassements

qui ont eu lieu et qui ont “prolongé le séjour à l’hé-micycle dans un seul objectif, celui de sauver le pro-jet qui portait en lui son échec”, a-t-il déploré. “Jene veux pas être associé à une constitution mani-pulatrice et servant les intérêts d’une certaine par-tie au pouvoir, qui veut éliminer l’union des tra-vailleurs de la course et infiltrer l’administration enécartant toutes les compétences et les remplacer parses partisans qui manquent énormément d’expérien-ce”, a-t-il lancé, tout en s’étalant sur les dé-faillances que lui et son parti ont relevées dans ledernier brouillon de la Constitution. “Un projetqui a été tronqué, a-t-il ajouté, par le rapporteur

général de la Constitution qui a falsifié pas moinsde 7 articles dans cette quatrième copie.” Se joignantà la conférence, le leader du Front populaire, Ham-ma Hammami, a précisé qu’il venait soutenir l’ini-tiative de Khaskhoussi “politiquement et morale-ment”. Il a indiqué que les composantes du Frontpopulaire sont en train d’étudier la possibilité deretrait de ses élus à l’ANC, alors que certains sontd’ores et déjà pour. Une démission massive des op-posants n’est pas à écarter, ce qui serait un coupdur en cette période transitoire qui se veut “démo-cratique”.

I. O.

LE BRAS DE FER ISLAMISTES-ARMÉE CONTINUE EN ÉGYPTE

Les Frères musulmans s’en remettent à BruxellesL

a confrérie des Frères musulmans s’en re-met à l'Union européenne dont elle a sol-licité la médiation. Gehad el-Haddad, por-

te-parole du parti de l’ex-président Morsi incar-céré et objet d’une enquête judiciaire pour de mul-tiples chefs d’’accusation, dont “l’espionnage”, a dé-claré que la proposition avait été soumise àBernardino Leon, émissaire de l'UE, avant la vi-site au Caire, mercredi, de la haute représentan-te de la diplomatie européenne, Catherine Ash-ton. Le diplomate européen a confirmé avoir propo-sé les bons offices de Bruxelles pour tenter de ré-soudre la crise. La proposition telle qu'elle a étédécrite par Gehad el-Haddad est à ses premierspas. Ce dernier n'a pas donné de détails, la dé-crivant seulement comme un “cadre” devant

permettre d'“ouvrir un espace de dialogue avec l’ar-mée” qui a destitué Morsi et mis en œuvre lafeuille de route de la seconde séquence de la ré-volution du Nil. Le pouvoir intérimaire post-is-lamiste est en place, au complet. Conscients deleur perte, les Frères tentent de négocier une pla-ce dans le nouvel échiquier. C’est l’évidencemême, à moins qu’ils accréditent l’idée d’un re-déploiement du type ex-FIS en Algérie et dont lesprémisses sont, par ailleurs, données par les ré-cents attentats terroristes dans le Sinaï. Lors de sa visite au Caire, Catherine Ashton a ren-contré pendant trois quarts d'heure plusieurs res-ponsables des Frères musulmans, dont l'ancienchef du gouvernement, Hicham Kandil, contrai-rement au secrétaire d'État adjoint des États-Unis,William Burns, lequel était dans la capitale

égyptienne deux jours avant elle et n’a pas ren-contré de responsables du parti de Morsi. Laconfrérie des Frères musulmans serait doncprête à des négociations politiques, y compris surl'organisation d'élections devant donner un suc-cesseur à Mohamed Morsi. Quant à l’exigence de l’annulation par l'armée deson décret qui a entraîné la destitution de Mor-si, elle est destinée à la consommation interne duparti, pour ses militants et sympathisants toujoursmobilisés dans les rues du Caire. Il semble queles Frères musulmans veuillent obtenir des garan-ties internationales que l’armée n’annulera plusles élections futures, les législatives programméesd'ici six mois. Pour les présidentielles, ils saventque le peuple égyptien a bu la tasse islamiste etque la moitié de l’électorat, sinon plus, a compris

que les islamistes n’ont adhéré à la démocratieélective que pour s’emparer du pouvoir et que ja-mais ils auraient envisagé l’idée de le lâcher. Enoutre, les Frères voudraient également ne pas êtreexclus dans la rédaction de la nouvelle Consti-tution. Pour cette dernière, ils savent qu’ils ontl’appui des salafistes bien que ces derniers n’ontpas été solidaires avec eux lorsque Morsi a été dé-posé. Le parti Ennour était même partie prenan-te du coup d’État en s’affichant avec les auteursdu coup d’État auxquels ils ont claqué la porte toutde suite après que les militaires eurent tiré sur lafoule de pro-Morsi, occasionnant une cinquan-taine de morts.

D. BOUATTA

Lou

iza/Liberté

Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne.

DE NOTRE CORRESPONDANTÀ TUNIS : IMED O.

Page 9: Liberte du 20.07.2013.pdf

La culture entre les murssemble être remise en cau-se et peut être même aban-donnée à jamais, essouf-flée, condamnée, pour soninertie et infécondité, sans

résultats apparents et palpables, des an-nées durant, en dépit des budgets en-gloutis. Le programme tracé par lesdifférents établissements culturels(Théâtre régional de Batna, centres cul-turels, instituts de musique, etc.) estchapeauté par la direction de la culturedont le directeur, M Bougandoura, lorsd’une rencontre au début du mois duRamadhan, confirme que «la cultureentre quatre murs fait partie du passé».Toujours selon lui, «il est temps d’allervers les faiseurs de cet acte culturel etartistique, de les impliquer, mais sur-tout de les prendre en charge et ré-pondre à leurs besoins». Il est vrai quechaque région à ses particularité et spé-cificité qu’il va falloir respecter : à Bat-na, c’est la zone rurale, la montagne, lesvallées qui sont un gisement, unevraie pépinière de jeunes talents et danstoutes les disciplines artistiques (pein-ture, chants, poésie, théâtre, etc.). L’éla-boration du programme d’activitésdurant le mois de Ramadhan et bienau-delà obéit nettement à cette réali-té et nouvelle approche, notammentavec de nouveaux moyens acquis parla direction de la culture et le Théâtrerégional de Batna, respectivement un

bibliobus et une scène mobile, et fortprobablement dans les mois qui vien-nent un ciné-bus (drive-in). C’est lethéâtre –et c’est devenu une tradition-qui s’offre la part du lion, un mois du-rant, dans la bâtisse du Théâtre régio-nal de la ville où troupes et associationsdes quatre coins du pays (coopérativede Tébessa, troupe Rachid Khali Alger,Afnen Béjaïa, troupe Belliri de

Constantine, coopérative culturelled’Oran, etc.), se donnent rendez-vous,30 jours durant. Ceci pour le chef-lieu.Les villes de N’gaous, El Madher, Se-riana, et Tazoult accueilleront dansleurs centres culturels des pièces dethéâtres, mais aussi des soirées musi-cales. Le camion (scène mobile) est ré-servés aux agglomérations sans in-frastructures d’accueil. Un échange

avec d’autres wilayas est au program-me, aussi bien en ce qui concerne le 4e

art –le TR Batna est énormément sol-licité- que pour les soirées musicales,sachant que les troupes qui se rendentdans cette partie des Aurès, ne font pasuniquement des prestations au chef-lieu de la wilaya de Batna, mais aussià travers les daïras, au grand bonheurdes habitants des ces villes et de cer-taines agglomérations, qui ne sontpas dans le territoire de la wilaya maisjuste limitrophes. Les arts plastiques,la poésie et d’autres domaines artis-tiques (concours en calligraphies) n’ontpas été omis. Les centres culturels deBarika, Aïn Touta, N’gaous accueillentchaque soir des poètes, calligraphes,ainsi que des expositions de peinture,dont les auteurs sont souvent d’anciensélèves de l’école des Beaux-arts (pourrevenir à l’implication et la participa-tion), qui donnent des couleurs etattirent des citoyens qui ont long-temps déserté ces lieux, parce querien n’y était proposé. Une autre acti-vité se prépare et activement, la troi-sième édition de «Lire en fête». Unecommission travaille d’arrache-piedpour que ce rendez-vous soit réelle-ment une fête. Les jeunes (notam-ment des enfants) et moins jeuneshabitants des 61 communes de la wi-laya de Batna, liront, écouteront, des-sineront, joueront en fête. C’est un pari.

RACHID HAMATOU

SOIRÉES RAMADHANESQUES À BATNA

L’acte culturel de proximitéa le vent en poupe

Le programme tracé par les différents établissements culturels (Théâtre régional de Batna,centres culturels, instituts de musique, etc.), chapeauté par la direction de la culture, confirme

que «la culture entre quatre murs fait partie du passé».

On le savait depuis bien long-temps, Zahouania est une diva.Elle est aussi une artiste géné-

reuse qui partage son talent et sa pas-sion pour la musique avec le public.Mais pour constater cela, il faut la voirsur scène. Et à chaque rencontre avecses fans, la diva déchire ! Zahouaniaa animé, jeudi soir, au théâtre de ver-dure du complexe culturel Laâdi-Fli-ci, un superbe concert, organisé par ProEvent’s.Un concert qui devait démarrer à 22h, mais l’artiste n’est apparue que peu

après minuit. Même si elle n’a pasrempli le théâtre de verdure, d’une ca-pacité de 3 000 places (tout de même!), sans doute en raison du programmedense des soirées artistiques du Ra-madhan dans la capitale, elle a com-munié avec un public accro à sa mu-sique, qui ne s’est privé ni de danser–des jeunes et des moins jeunes se sontdéchaînés sur la piste de danse-, ni dereprendre en chœur ses plus beaux re-frains et ses plus grands succès. Et lessuccès de cette artiste qui a commen-cé très jeune dans la musique, et dont

la notoriété remonte au début des an-nées 1980, sont nombreux. Avec sa voixgutturale, Zahouania, accompagnéede très bons musiciens, a interprété destitres qui sont devenus des standardspour la plupart, à l’exemple “Ahay aâ-liya”, “Ya li tekhdem b’nia”, “Ya lalla yatorkia”, ou encore “Sobri sobri”. Za-houania est une interprète tout à faitfascinante.D’abord, c’est une artiste de scène trèsà l’écoute de son public, avec une si-gnature vocale toute particulière, un re-marquable charisme, une grande mo-

destie. Si par sa manière de chanter, ellerappelle le style meddahate, Zahoua-nia, dont les textes penchent davanta-ge vers la suggestion et exprimentl’amour sous ses différentes formes, aparfaitement réussi la fusion entre cestyle (un des ancêtres du raï), et le raïmoderne ou du moins dans la versionque nous lui connaissons aujourd’hui.On pourrait même oser parler d’un sty-le tout particulier spécifique à cette“cheikha” du raï.

S. K.

Ham

atou

/Liberté

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 201310 LIBERTECulture

SAHRA KHELWIYA À LA SIERRA MAESTRA

Un festival fait par les jeunes, pour les jeunes

CONCERT DE ZAHOUANIA AU THÉÂTRE DE VERDURE À ALGER

La diva “déchire” !

Sahra Khelwiya est l’intitulé du festival de mu-sique à la salle de cinéma Sierra Maestra d’Al-ger. D’une durée de trois jours (du 17 au 19

juillet), le festival a pour but de promouvoir de jeunesartistes algériens et de leur donner l’occasion de seproduire sur scène. A l’heure où les soirées, festivals et concerts àgrandes scènes fleurissent et se multiplient à Alger,Sahra Khelwiya propose, dans une ambiance très in-timiste, un programme riche et diversifié. Pas degrands noms venus d’outre-mer ou autres, mais dejeunes artistes algériens très passionnés – des dé-butants et des plus confirmés. Au programme de lapremière soirée, du chaâbi, du rock, du folk, du rapet du gnawi. L’ouverture s’est faite avec le duo Mo-hamed Tamache - Asma Hamza et leurs reprises etréinterprétations des standards du patrimoine chaâ-bi algérien. Suivront Hiba & Co et le groupe Everest,dans un style moderne fusionnant la chanson algé-rienne et occidentale, pour l’un, et un univers rockavec des compositions très algériennes mais aussi uneprestation de bon vieux rock and roll qui en a fait

twister plus d’un, pour l’autre. Le groupe Wlad Bam-bra et son répertoire des diwanes algériens, des gna-wa marocains et des stambali tunisiens ont clôturéla première soirée du festival. Organisé par KamelHadji et Adlane Ameur, deux artistes (la vingtaine)

soutenus par un groupe d’amis dévoués et passion-nés par la musique, le festival consiste à faireconfiance à ces jeunes artistes qui n’ont pas forcémentl’occasion de monter sur scène et de faire partie desdifférentes manifestations prévues pour le mois deRamadhan. L’idée est de les faire monter sur scène et de les en-cadrer par d’autres jeunes artistes plus habitués dela scène, à l’exemple du groupe Wlad Bambra, pourle premier soir, le groupe KDAwKDA pour ledeuxième, et Samir Farès pour le dernier. Trois soirs,durant lesquels beaucoup de jeunes artistes ont par-tagé la scène de Sierra Maestra. Pour la soiréed’avant-hier, Dina Farah, le slameur Abdenour,Kamel Hadji et le groupe KDAwKDA c’était au tourmonter sur scène et partager leur talent. Samir Farès, les groupes Eclypse et Wouedstock de-vaient aussi être hier de l’aventure, et ce, pour la soi-rée de clôture. Par ailleurs, pour Kamel Hadji, co-organisateur de l’événement, “cette première éditionest plutôt satisfaisante”.

FARAH YASMINE NIA

Soirées Mille et Une News Espace Plasti du quotidien “AlgérieNews” (28, rue des frères Khalfi, ex-Burdeau), à 22h.■ Ce soir : Soirée hommage à RédaDoumaz, animée par Karim Amiti ;concert des frères Bouchakour.■ Demain : Monologue “El-fardjahar ennahar” de ToufikMezghiche.

Salle Algeria En partenariat avec l’APC d’Alger-Centre, une partie de laprogrammation des soirées Mille etUne News, aura lieu à la salleAlgeria à partir de 22h30.■ Demain : projection-débat desfilms “Demain, Alger?” et “Al-Djazira” d’Amin Sidi-Boumediene(en présence du réalisateur).■ Lundi 22 juillet : concert dugroupe The Grooz.

Salle El-MouggarSoirées tarab, andalou et chaâbi, àpartir de 22h.■ Ce soir : Beihdja Rahal.■ Demain : Didine Karoum,Slimane Fettane, Mehdi Tamache.

Théâtre de verdure CasifSoirées musicales au théâtre deverdure -Casif- de Sidi Fredj, à partirde 22h.■ Ce soir : Naïma Fethi, ToufikNedromi, Fayçal Staïfi, BoubkeurKheraz.■ Demain : Sabrina Farah, chebNadir, Medrouh Ferhat, Sirocco.

Palais de la culture Moufdi-Zakaria A 22h30■ Ce soir : concert de SadekDjamaoui et la troupe El-Bahara.■ Demain : concert de la troupe El-Amel de Mostaganem.

Nouveau chapiteau du Hilton■ Ce soir : Djamel Laroussi, Ferda.■ Demain : Ramy Ayach.

Layali Ramadhan Soirées musicales à 23h à la salleIbn Khaldoun.■ Ce soir : Zina Daoudia (Maroc).■ Demain : les Derviches tourneursde Konya (Turquie).

Théâtre de verdureSoirées artistiques au théâtre deverdure du complexe culturelLaâdi-Flici, à 23h.■ Ce soir : Kamel Bouakaz (oneman show).■ Demain : Kader Japonais.

Expositions■ Exposition, “Les manuscrits de labibliothèque l’Institut Ibn Khaldunen Pologne”, au Musée national desAntiquités (177, boulevard Krim-Belkacem, Parc de la liberté, Alger).

■ Jusqu’au 6 août à la galerie d’artsAïcha-Haddad (84, rue Didouche-Mourad, Alger), expositioncollective d’artisanat, de décorationflorale sur bois, verre et céramique.

Vente-dédicace■ La librairie internationaleAurassi Omega (sise à l’hôtel El-Aurassi à Alger) organise, ce soir, de22h à 1h, une vente dédicace avecHamid Grine, autour de son livre“Sur les allées de ma mémoire”(éditions Casbah), en présence d’ungrand nombre d’hommes et defemmes ayant fait l’objet deportraits.

Rencontres de l’IDRH-Ecole demanagement■ Ce soir, à 22h30, à la salle deconférences Mahmoud-Darwich(18A, rue Zighout-Youcef, Canastel,Oran), présentations ventes-dédicaces des livres “Vivre et laisservivre, avatars de la performancejudo en Algérie” de NourineDjelouat, et “La citoyenneté enquestion” de Mohamed Mebtoul.

Le groupe Wlad Bambra d’Alger.

…SORTIR…

Des expositions sont organisées dans plusieurs villes de la wilaya de Batna.

Page 10: Liberte du 20.07.2013.pdf

Les soirées ramadhanesques,Well Sound, organisées aunouveau chapiteau de l’hô-tel Hilton, se poursuivent.Après Raïna Raï, Zahouaniaet l’Algérino, c’était au tour

de la chanteuse pop-R’n’b Zaho demonter sur scène, hier et avant-hier.Deux concerts événements qui mar-quent le retour de la chouchoute du pu-blic algérien sur une scène algérienne. Très attendue, après 5 années d’absen-ce, les deux dates ont affiché complet.Les fans venus de toutes parts – de trèsloin parfois – ne pouvaient rater l’oc-casion de voir leur chanteuse préférée.Les premières parties des concertsétaient animées par deux jeunes chan-teurs prometteurs. Pour le premier soir, Ayoub Medjaheda proposé un programme intéressantmêlant plusieurs genres, entre repriseset compositions. Pour le deuxième soir,Essi Moh devait enchanter l’assistancepar son talent. C’est sous un tonnerred’applaudissements et d’acclamationsque Zaho est montée sur scène. Au pro-gramme, tous ses tubes, notamment “Laroue tourne”, “Allô”, “Jardin d’Eden”, “Jete promets”, “Boloss”, le dernier featuringavec le rappeur La Fouine intitulé “Mameilleure”, et l’incontournable, l’in-énarrable “C’est Chelou”, son premiersuccès, un titre qui a marqué ses débutset l’a fait découvrir au grand public.Zaho, qui chantait “à domicile” comme

elle tenait à le déclarer sur scène, étaittrès émue face à l’accueil chaleureux dupublic. Ce dernier connaissait toutes ses chan-sons même les plus récentes. Zaho,Zahera Drabid de son vrai nom, est unedes chanteuses R’nb’ les plus en vue dela scène musicale française des dernièresannées. Connue pour sa voix rauquemais douce et son style original qui fontsa particularité, elle a été révélée au pu-blic en 2008, avec son premier album“Dima”, dont le single “C’est Chelou”, un

succès phénoménal qui lui a valu un Eu-rope Music Awards dans la catégorie“Meilleur artiste francophone” en 2008,dans la catégorie “Révélation françaisede l'année”, 141 000 albums vendus, prèsde deux ans dans le top 200, ainsi quel’amour du public algérien. L’ Algérienneévoluant sur la scène européenne est néeet a grandi à Alger, plus exactement àBab Ezzouar. Elle quitte l’Algérie pour immigrer auCanada en 1999. Elle y découvre lemonde de la musique professionnelle et

monte, en 2004, une maison de pro-duction nommée Down Lo. Son deuxiè-me album “Contagieuse”, sorti en 2012,rencontre un succès considérable enFrance et en Algérie. Lors du spectacle,l’assistance d’une même voix et sur unmême ton n’arrêtait pas d’acclamer lachanteuse avec des slogans typiquementalgériens “ou Zaho taâ’na” (notre Zaho)pour lui témoigner son respect et sa fier-té. Face à ce mouvement spontané,l’artiste était émue aux larmes et a pro-mis de revenir. En outre, à la fin duconcert, une rencontre avec la presse aété organisée. Zaho s’est livrée en tou-te simplicité. Elle a parlé, entre autres,de sa carrière, ses débuts pas forcémentfaciles et de son attachement à l’Algérie.De l’accueil du public, elle dira : “Celafait chaud au cœur de retrouver le publicalgérien, comme je disais sur scène, ici jesuis chez moi, je chante à domicile.” “Avecle temps, j’ai mûri, ma musique aussi, etaujourd’hui je me sens plus femme”, a-t-elle déclaré en parlant de sa musique. Par ailleurs, bien qu’aimée du public al-gérien, Zaho ne se produit presque ja-mais sur scène en Algérie. Son premierconcert était en 2008, et plus aucunautre jusqu’à cette semaine. Cinq ansd’absence que l’artiste explique : “Jesuis souvent en Algérie en tant que ci-toyenne algérienne mais pour venirchanter, il faudrait que l’on m’invite. Jevais là où on me demande.”

FARAH YASMINE NIA

ZAHO À ALGER

Retour très attendude la chouchoute des Algériens

Le public, très réceptif, a beaucoup encouragé la chanteuse, qui a littéralementenflammé le chapiteau de l’hôtel Hilton, en reprenant ses plus beaux tubes,

notamment “La roue tourne” et “C’est Chelou”.

Nia/Lib

erté

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Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

11LIBERTE

Culture

«Aujourd’hui,Meursaultest mort» de SalahGuemriche■ «Aujourd’hui, Meursault estmort» (Kindle éditions). Tel estle titre et telle est la premièrephrase du nouvel ouvrage deSalah Guemriche. «Il s'agit, ici,non pas vraiment d'un romanmais d'un essai-fiction, menantà un ‘dialogue implicite’ avecl'auteur de ‘L'étranger’.L’expression est de Camus lui-même, parlant des échanges,dans ‘La chute’, entre Clamenceet un interlocuteur imaginaire.Mon livre, lui, s’ouvre surl’exécution de Meursault, enquelque sorte dans la continuitéde ‘L’étranger’», note SalahGuemriche. C’est l’histoired’une rencontre entreMonsieur Albert et le «fils del’Arabe», suite à l’exécution deMeursault. «Mon bateleurdialoguera avec Camus endéambulant dans Alger, maisl’Alger de toutes les époques»,signale l’auteur.

6e Salon d’Automne■ Le palais de la cultureMoufdi-Zakaria lance un appelà participation à la 6e éditiondu Salon d’Automne, prévu du28 octobre 2013 au 31 janvier2014, à tous les artistespeintres, sculpteurs etphotographes. Lesorganisateurs souhaiteraientaccueillir des artistes n’ayantjamais participé auxprécédentes éditions ;toutefois, ceux qui participé àla 1re édition peuvent prendrepart à celle de cette année, avecde nouvelles œuvres. Chaqueartiste participera avec deuxœuvres récentes (de l’année encours et n’ayant jamais étéexposées auparavant). Uncomité de sélection procédera àla sélection. Les artistesintéressées pourront faireparvenir au mail suivant :[email protected],avant le 31 août 2013, une fichede contact (nom, prénom, dateet lieu de naissance, adresse,téléphone, fax, email et photopersonnelle), un CV détaillé(formation, participation à desexpositions individuelles oucollectives), photos des œuvres.

Meilleure affichedu 6e Salon d’Automne■ Le palais de la cultureMoufdi-Zakaria lance un appelà participation au concours dela meilleure affiche pour la 6e

édition du Salon d’Automne.Ce concours est ouvert à tousles artistes. L’affichesélectionnée fera l’objet del’affiche de l’exposition ainsique la couverture du catalogue,et le candidat sélectionné seraprimé. Les candidatsintéressées pourront envoyerleurs travaux,avant le 31 août 2013, à :[email protected]

Concours Fibda■ Les concours annuels lancéspar le festival dans lescatégories «espoir scolaire»,«jeune talent», «professionnel»et «affiche», et la nouvellecatégorie du «concours dumeilleur blog», sont lancésdepuis avril dernier. La datelimite de la remise des travauxest prévue pour le 31 aoûtprochain. Plus d’infos sur lerèglement et les modalités departicipation sur :www.bdalger.net

…CULTUREEN BREFF…

L’espace Plasti du quoti-dien “Algérie News” (28,rue des Frères-Khalfi, ex-

Burdeau, Alger) devait entamerhier sa programmation du Ra-madhan appelée “Les SoiréesMille et Une News”, avec laprojection du court métrage“Iminig” de Menad M’barek, etun concert de la formationNoujoum Diwane de Sidi Bel-Abbès, qui pratique le diwanefusion. La programmation decette année est riche, avec desconcerts de musique, des pro-jections, du théâtre, des ren-contres littéraires et des débatssur des thèmes ayant trait à l’ac-tualité. Trois débats seront jus-tement organisés et porteront,notamment, sur “Les intellec-tuels algériens et le pouvoir”(mercredi 24 juillet), “Le chan-gement politique dans le mon-de arabe et l’avenir des Frèresmusulmans” (jeudi 25 juillet),

et “La crise de la classe politiqueen Algérie” (vendredi 26 juillet).Deux rencontres littéraires au-ront également lieu : la pre-mière, prévue lundi 22 juillet,sera consacrée à Sarah Haïdar,auteure du roman “Virgulesen trombe” (éditions Apic) ; laseconde, prévue pour samedi27 juillet, mettra à l’honneurOmar Mokhtar Chaâlal, auteurd’“Aux sources de Novembre”(éditions Apic). Côté théâtre, deux mono-drames seront présentés, no-tamment “El-far djahar enna-har” de Toufik Mezghiche (pré-vu dimanche 21 juillet), et“Dahaliz” de Tounès Aït Ali(prévu mercredi 31 juillet).Quant à la musique, elle setaillera la part du lion.Le cinéma ne sera pas en res-te, puisque deux documen-taires seront projetés durant cemois : le premier est “Merci

pour la civilisation” de NazimSouissi et Zineb Merzouk(mardi 30 juillet) ; le deuxièmeest “Retour à Montluc” de Mo-hamed Zaoui. Outre la soirée d’aujourd’hui,où un hommage sera rendu àl’artiste Réda Doumaz ainsiqu’une prestation du duo lesfrères Bouchakour, plusieursconcerts auront lieu à l’espacePlasti. En plus d’un show case dugroupe Freeklane, mardi 23

juillet, à l’occasion de la sortiede leur nouvel album, Plasti or-ganise les Nuits du Diwane,avec la formation Hna Msal-min de Aïn Sefra (dimanche 28juillet), et Mâalem Lahbibd’Oran (lundi 29 juillet). Untroisième concert diwane seraorganisé, jeudi 1er août, avec legroupe Diwane El-Bahdja d’Al-ger. La clôture des Mille etUne News est prévue pour le 3août prochain, et le program-me de cette soirée n’a pas en-

core été dévoilé. Par ailleurs,dans le cadre d’un partenariatavec l’APC d’Alger-Centre, unepartie de la programmationdes Mille et Une News sera dé-versée au niveau de la salle Al-geria, rouverte récemment. Lecoup d’envoi des soirées (gra-tuites) sera donné dans cet es-pace, demain à 22h30, avec laprojection de deux courts mé-trages d’Amin Sidi-Boumedie-ne : “Demain, Alger ?” et “Al-Djazira”. Le lendemain (lundi 22 juillet),au même endroit et à la mêmeheure, l’intéressante formationmusicale The Grooz animeraun concert. La troisième acti-vité dans cet espace est prévuepour vendredi 2 août et se dé-clinera sous la forme d’unconcert de musique diwaneanimé par le groupe DiwaneEl-Waha de Béchar.

R. C.

Le duo Bouchakour se produira ce soir à Plasti, en deuxième partie.

SOIRÉES MILLE ET UNE NEWS

Une programmation éclectique

Dans le cadre des soirées ramadhanesques, or-ganisées par la direction de la culture de la wi-laya, et après une absence de plusieurs années

sur la scène de Bouira, les Abranis se sont produitsavant-hier soir dans la grande salle de spectacles dela maison de la Culture Ali-Zaâmoum, pour le plusgrand bonheur des milliers de fans venus les applaudir. Une salle qui d’ailleurs s’est avérée rapidement trop exi-guë pour contenir la foule venue des quatre coins dela wilaya, mais également des wilayas avoisinantes,comme Béjaïa et Boumerdès. Vers 22h, la salle, plei-ne comme un œuf, a fait une ovation à Yuba, le gui-tariste de ce groupe mythique, premier à entrer sur

scène. S’ensuivra un tonnerre d’applaudissementspour Karim, le chanteur qui salua la foule d’un “azulfellawen, saha ramdhan nwen”. Les Abranis repren-dront leurs plus grands tubes, dans une ambiance sur-chauffée, notamment “Id Dwass”, “Amek ara sebraghfellam”, “Ayuliw”, ainsi que l’incontournable “Linda”.Ce dernier morceau a littéralement fait bondir les spec-tateurs de leur siège, pour ceux qui avaient la chan-ce d’être assis, pour se mettre debout et reprendre enchœur les paroles de ce titre phare. La batterie et laguitare, en parfaite osmose avec le public, ont fait fai-re à Karim son fameux déhanché des années yéyé. L’en-tracte, pourtant de courte durée, paraissait intermi-

nable aux fans qui, pour certains au bord de l’hysté-rie, réclamaient leurs idoles. Les chansons phare telles“Ameksa”, “Yetsru Izriw”, “Atizizwa” ont redonnéune seconde jeunesse aux fans qui ont connu ces titresà l’époque, alors que d’autres, plus jeunes pourtant,semblaient avoir baigné dans ce style musical. Unepreuve, en fait, que ce groupe créé en 1967 transcendeles générations et que leurs tubes s’inscrivent désor-mais dans l’universalité et n’ont pas pris une ride. Lepublic a passé des moments agréables avec ce spec-tacle durant lequel le groupe a remis au goût du jourles textes et les musiques de son répertoire.

HAFIDH B.

CONCERT JEUDI SOIR À LA MAISON DE LA CULTURE ALI-ZAÂMOUM

Les Abranis enflamment Bouira

Zaho, lors de sa rencontre avec la presse, à l’issue du concert.

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Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 201312 LIBERTEContribution

À l’occasion de ce moisde Ramadhan, à compterd’aujourd’hui, nouspublierons chaquesamedi les réflexions dudéfunt professeur etphilosophe AbdelmadjidMeziane dont le travailest un immense effortintellectuel à conjuguerle message profond del’Islam avec lesimpératifs de lamodernité et du progrès.Les deux sources grecque et musulmane dela pensée sociale des arabesQuand nous parlons de pensée sociale, il y a chez

la plupart deshistoriens dela philosophieune opérationrestrictive qui

limite ce genre de pensée aux seuls philosophes,alors que la richesse des méditations morales etdes longs développements théologiques nous in-vite à une exploration fructueuse des grandsthèmes sociopolitiques auxquels se sont intéressésles grandes religions.Cela est aussi vrai pour la pensée occidentale quepour la pensée musulmane, qui offre malgré sesparticularités une excellente synthèse où lescomposantes philosophiques viennent se fondredans une pensée religieuse fortement axée sur l’en-gagement social.Juristes, historiens, moralistes et philosophesarabes ont pour la plupart eu ce même souci deretrouver ce qu’ils croyaient être la vérité uni-verselle à double manifestation, celle de la véri-té scientifique qui est celle de l’effort humain deplusieurs civilisations, particulièrement ce quiprovient de l’héritage direct de la civilisationgrecque, et celle de la vérité religieuse de lignéeprophétique, qui englobe toutes les culturesmonothéistes reconnues par l'islam.L’idée d’inégalité sociale, de même que l’attentionaux conditions de la vie humaine, intéressedonc depuis la haute antiquité autant les philo-sophes que les hommes de religion.L’inégalité est en effet une réalité sociopolitiquetrès ancienne, et seules les démocraties limitéesou les communautés restreintes ont essayé d’y ap-porter quelques remèdes. Les civilisations à tradition impérialiste ont aucontraire tout fait pour renforcer les hiérarchi-sations sociales, et cela depuis l’époque pharao-nique et chaldéenne.Ce n’est certainement pas le seul attrait des ri-chesses matérielles qui de tout temps a entraînéles “nations prolétaires” à mener leurs assautscontre les grandes cités impérialistes, mais il y acertainement chez les peuples dits “barbares” undésir de reconstitution des conditions d’égalité hu-maine considérée comme originelle, qui motiveles grandes marches contre les cités iniques ouperçues comme telles, à cause de leur esclava-gisme et de leurs différenciations artificielles etviolentes des conditions de l’existence humaine.L’universalisme, qu’il soit philosophique ou re-ligieux, exprime explicitement une aspiration mo-rale et culturelle à l’égalité et rejoint sans trop lemontrer l’idéal presque instinctif des peuplescontestataires contre les civilisations impérialisteset toutes les civilisations de l’inégalité.La morale des philosophes et la morale religieusese rejoignent d’ailleurs sans grands efforts dansle domaine sociopolitique. ceci est si vrai pour l'is-lam qu’il est inutile de recourir à de laborieusesanalyses pour le prouver.

Spécificité de l’éthique sociale de l'islam En effet, l'islam est dans ses fondements une re-ligion universelle et communautaire. Sa spécifi-cité historique et sociopolitique essentielle a étécelle de la mobilisation des petits peuples contreles impérialismes vivants comme le chosroïsmeet le casarisme contemporains, ou même sym-boliques comme les loitains pharaonisme etnemrodisme.La morale sociale de l'islam n’est pas seulementune morale spiritualisée, elle invite à l’engagementet au combat sacré pour l’effacement des inéga-lités au sein de chaque groupement social et aus-si au sein de l’Humanité dans toute son univer-salité.Par cet aspect qui renforce sa spécificité, on peutdire que la pensée musulmane est très politique,et que son idéologie égalitariste exprime les as-pirations des classes sociales et des classes de na-tions les plus pauvres. D’ailleurs, les fondementsthéologiques et éthiques de la pensée musulma-ne orientent par leur insistance sur l’unitarismevers un humanisme fortement égalitariste, car leshommes n’y sont point différenciés devant le Dieuunique autrement que par leurs valeurs morales

et par leurs œuvres. L’élection n’est attachée ni àla race, ni à la culture ni à la condition sociale ;elle est d’ailleurs spiritualisée et laissée à Dieu seul,afin d’éviter les aléas du jugements humain.Suivant cette vision, les inégalités entre leshommes deviennent les produits de détaillementssociaux, par rapport à la pureté originelle del’homme. Ce sont en somme les sociétés les plus naturellesqui sont les moins corrompues. L’harmonieentre l’homme et la nature, ainsi que l’équilibredes rapports humains se dégradent essentielle-ment dans une vie sociale aliénante, celle de la ci-vilisation dégradée ou celle de la pré-civilisation,qui sont les deux formes de barbarie que l'islamappelle “jahiliya”, ou ignorance déshumanisan-te.Aussi, la pensée politique de l'islam oppose-t-elleà la société des inégalités une société commu-nautaire, même multicommunautaire, constam-ment ouverte vers l’université unifiante et nive-latrice des conditions d’existence socio-écono-miques. L’engagement du citoyen dans cettecommunauté politique et spirituelle est un en-gagement de combat et de vigilance où la

conscience, toujours agissante, doit veiller à la sau-vegarde du droit à l’égalité. Prêcher le bien et dé-noncer le mal, collectivement et individuellement,sont un devoir et un droit quotidiens à exercerdans la cité. Aussi, le pouvoir n’est-il pas priva-tif dans la communauté musulmane d’avant lesusurpations féodales. Le pouvoir est au contrai-re un attribut collectif et populaire que les gou-vernants doivent constamment partager avec lescitoyens par voie de consultations continues etquotidiennes. Là aussi la hiérarchisation quioctroie des droits privatifs à la parole, où l’enfant,la femme et le vieillard sont exclus, est sévèrementcondamnée. La consultation doit être réellementuniverselle et doit éviter toutes les sortes de tru-cages.Aussi, les “délégués au pouvoir” (Al Oumara’) sont-ils désignés et destitués par les membres de lacommunauté, en observation des règles de suf-frage universel clairement et publiquement pro-clamé, sans contrainte ni risque de représailles dela part du pouvoir. D’ailleurs, le droit de révoltese transforme en devoir du citoyen et de la com-munauté si l’exercice du pouvoir devient priva-tif ou objet de trucage.

CONTRIBUTION DE ABDELMADJID MEZIANE (1re PARTIE)

L’idée d’inégalité socialechez les penseurs arabes

Par :ADBELMADJID MEZIANE

D.R

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Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

13LIBERTE

Contribution

Les privilèges économiques, politiques ou morauxqui incarnent l’inégalité doivent être publique-ment dénoncés, conformément aux principes debase de l’éthique politique de l'islam, et les ré-pressions sanglantes des princes ne peuvent ja-mais venir à bout des tendances communautairesqui prêchent ces idées en terre d’islam.Il y a évidemment dans cet égalitarisme presqueutopique certains excès qu’on pourrait considé-rer comme inspiré par un communautarismeanarchisant, mais c’est précisément là que nousdécelons l’authentique empreinte des sociétésconstestataires qui se soulèvent contre les civili-sations impérialistes.Nous croyons que toutes les visions sociales detradition prophétique se situent dans cette lignéed’éthique politique constataire traduisant l’aspi-ration des petites gens et des petits peuplesblessés par les grandes inégalités et les hiérar-chisations sociales impérialistes.L’abrahamisme anti-nomrodien, le premier ju-daïsme anti-pharaonique, le christianisme anti-casarien et anti-pharisien, l'islam populaire et anti-impérialiste sont tous dans leurs manifestationsoriginelles des mouvements égalitaristes d’un hu-manisme universalisant.

Synthèse entre éthique musulmaneet rationalité grecque Mais il y a en face de ces manifestations mora-lisantes les très tenaces édifications sociales quiprêchent et maintiennent la hiérarchie, la sélec-tion et les différentes formes de l’inégalité.Ici se situe le monde de la nature sociale aliénante,où l’homme exploite l’homme et le réduit à unesclavage plus ou moins déguisé.C’est donc là le monde de la réalité sociale qu’ilfaut analyser suivant des lois rationnelles etscientifiques, où les aspirations égalitaristes nesont qu’une petite composante de cette nature quine cache pas sa férocité et ses luttes. On n’atten-dra pas Marx pour constater le tragique des réa-lités sociales et des luttes sanglantes entre classessociales et classes de nations.Aristote ou son disciple arabe Al-Farabi ou legrand philosophe social Ibn Khaldoun parlerontde classes sociales en termes plus ou moins scien-tifiques, et s’intéresseront aux luttes sociopoli-tiques avec plus ou moins de profondeur et de vi-sion historique globalisante.Aussi, la synthèse entre d’un côté les idées scien-tifiques provenant d’une analyse du réel social,tout en tenant compte de l’héritage philosophiqueet d’un autre côté les idées provenant de l’éthiquesociopolitique de l'islam a-t-elle été à peine réa-lisée par les penseurs arabes avant Ibn Khaldoun.Mais la pensée commune non encore philoso-phée, celle qu’on retrouve chez les juristes, les mo-ralistes et les historiens reflète assez fidèlementune certaine synthèse culturelle représentative ducosmopolitisme et des couvertures de la civili-sation musulmane, qui tient aussi bien de l’Orientirano-indien que de l’Occident gréco-romain. Ce-pendant, on n’insistera jamais assez sur la pro-fondeur des influences grecques, déjà avant la tra-duction massive des grandes œuvres de scienceet de philosophie. les populations hellénisées deSyrie, d’Égypte et d’Iraq ont adhéré à l'islam eny apportant leur héritage culturel et leur tournured’esprit rationalisante, au point que même ce qu’ily avait d’apparemment iranien dans la pensée mo-rale et politique des hommes de culture était for-tement hellénisé bien avant l'islam.Aussi, le cosmopolitisme diversifiant de la cul-ture musulmane va-t-il opérer de profonds

changements sur la pensée politique originelle del'islam. les aspirations communautaires et égali-taristes resteront dans leur essentiel des principesmoraux auxquels vont se référer les masses po-pulaires et les intellectuels dits “fondamentalistes”,alors que la plupart des hommes de culture vonts’accomoder d’un certains réalisme hiérarchisantqui accepte les faits accomplis de la politique im-périaliste et féodale des gouvernants héritiers dessystèmes antiques, tout en considérant l’éthiquepolitique de l'islam comme un idéal spiritualisépresque irréalisable. D’ailleurs, les sectes musulmanes ne sont riend’autre que des écoles politiques : les chiites re-présentent le légalisme hiérarchisant plus ouvertà la pensée philosophique grecque, les sunnitesprêchent l’unité communautaire tout en recon-naissant les faits accomplis des pouvoirs illégauxet en idéalisant l’éthique politique de l'islam, alorsque les ibadites restent attachés aux principes ori-ginels de l'islam, en y greffant un élitisme cléri-cal qui ne répugne pas totalement à un certainmonarchisme.Si cette diversification et cette ouverture aux in-fluences culturelles les plus diverses atteint les fon-dement même de la pensée musulmane, on ver-ra par ailleurs ces influences se manifester ou-vertement chez des intellectuels qui essaieront deréaliser sciemment une synthèse entre la penséephilosophique et la pensée religieuse.Nous nous limiterons ici à la présentation rapi-de de quelques grands courants qui nous paraî-tront les plus représentatifs des principales ten-dances de la pensée sociopolitique de l'islam évo-lué, transformée par la traduction et l’assimila-tion massive des œuvres grecques, mais aussi parl’empreinte profonde du réel de la vie politiquedes sociétés arabo-musulmanes.Les notions plus ou moins bien exprimées de clas-se sociale, de luttes idéologiques, d’égalité ou d’in-égalité, ainsi que celles de progrès et d’harmo-nisation sociale sont évidemment au centre despréoccupations de toutes ces écoles de pensée po-litique de l'islam.

Al-Farabi et les philosophes hellénisants Nous parlerons en premier lieu des philosophessoucieux de réaliser la synthèse entre la penséegrecque et la pensée musulmane.leur plus grand représentant dans la pensée po-litique a été sans conteste Al-Farabi. Non seule-ment Al-Farabi essaie dans son concordisme ex-trémiste de concilier l'islam et la philosophie, maisil tentera même de mettre en accord Platon etAristote, et souvent il ira jusqu’à mettre le Platonde la république et le Platon des lois en accordavec lui-même.Si pour Al-Farabi la vérité est une, même quandelle prend des formes diverses, il faut à plus for-te raison qu’elle se manifeste diversement dans lapensée religieuse et la pensée philosophique, touten restant fondamentalement la même.Le pouvoir sacralisé, spiritualisé, c’est aussi bienle pouvoir de l’être supérieur qui appelle la ré-vélation, c’est-à-dire le Prophète ou l’imam qui lereprésente, que le pouvoir du sage magistrat dePlaton ou du monarque gardien de l’harmonie so-ciale d’Aristote.La hiérarchisation sociale est justifiée chez Al-Fa-rabi par l’inégalité naturelle des hommes, prin-cipalement dans leurs capacités intellectuelles, quisont l’attribut essentiel de leur humanité. Ainsile racisme et l’esclavage qui s’exercent à l’encontredes barbares sont justifiés par Al-Farabi, qui estfasciné par l’idée de perfection humaine dans la

civilisation, idée qu’il tient d’Aristote, mais dontil légalise l’origine musulmane à travers la notionde paganisme dévergondé qui est la jahiliya, oul’extrême barbarie telle qu’elle est présentée parl'islam. Al-Farabi ne signale évidemment pas quecette notion musulmane est essentiellement unenotion spirituelle, et qu’elle est sur le plan socialune incitation à la culture religieuse, considéréecomme la base de toute promotion humaine.Tous les philosophes arabes hellénisants, qu’ilssoient platoniciens ou aristotéliciens, se rangerontderrière Al-Farabi pour cette représentationhiérarchisante des rapports sociaux, et les his-toriens de la pensée musulmane n’hésiteront pasà parler du caractère aristocratique et extrême-ment élitiste de la philosophie sociale des arabesdepuis Al-Farabi jusqu’à Ibn Rochd.Nous croyons que ces représentations relatives àla hiérarchie des classes et des nations ne sont pasun simple fait culturel, mais qu’elles reflètent bienles réalités sociopolitiques du Moyen-Âge mu-sulman. Al-Farabi et la lignée de philosophes quise rattache à lui ne sont pas les héritiers de la pen-sée grecque par survol intellectuel, mais ils le sontaussi par l’influence des comportements socio-politiques de leurs contemporains héritiers dessystèmes antiques. En effet, nous ne croyons pas,comme pourrait l’affirmer un certain historicis-me classificateur et dogmatique, qu’il y ait eu uneépoque pour l’esclavage et une époque pour la féo-dalité. Les sociétés du Moyen-Âge, et plus par-ticulièrement la société musulmane impérialis-te, ont connu en même temps des formes spéci-fiques d’esclavage et des féodalités dynastiques àidentité particulière.Cependant, nous n’irons pas jusqu’à dire que lesphilosophes arabes furent les idéologues de cesrégimes féodaux, car les gouvernants du Moyen-Âge avaient à leur disposition une autre catégo-rie d’intellectuels politiques qui étaient les juristesofficialisés, et ceux-là jouissaient du prestiged’homme de religion. Aussi, certains d’entreeux n’hésitaient pas à lancer des théories du pou-voir très acceptables pour les dynasties.Mais dans la ligne philosophique synthétisante,il y a, en plus des personnes isolées, des écoles quitravaillent par groupes de recherche pour l’écha-faudage d’une idéologie où doivent se rencontrerla pensée religieuse et la sagesse grecque ou ira-nienne hellénisée.Les première écoles théologiques de l'islam,comme celles de l’itizal prêchant en même tempsle rationalisme aristotélicien et l’éthique musul-mane, continuent de nous fasciner jusqu’à nosjours par la richesse de leurs idées politiques. Legroupe chiite des “frères de la pureté” — IkhwanAssafa — construit en ce qui le concerne uneidéologie basée sur la hiérarchie de la connais-sance, qui se prolonge dans le domaine de la pen-sée sociale en théorie hiérarchisante et sélective,où les classes d’hommes sont traitées suivant leurniveau intellectuel, de la vérité philosophique,l’imam infaillible, l’intellect incarné, dont la lu-mière rejaillit sur tout le corps social. Mais les“frères de la pureté” sont beaucoup plus philo-sophes que théologiens, et leur idéologie, ac-ceptable pour certains ismaéliens, est loin de sa-tisfaire la véritable pensée chiite, qui reste fon-damentalement reliée à l’éthique politique et so-ciale de l'islam originel.

Le courant orthodoxe Cependant, il faut noter, contre ce courant de pen-sée sociale hellénisante, l’émergence un peu vio-lente d’une pensée orthodoxe qui rappelle l’iden-

tité musulmane et qui prêche l’idéal commu-nautaire, tout en acceptant le fait accompli dupouvoir féodal des dynasties comme un pis-al-ler de contraignante soumission et de préféren-ce de l’ordre à l’anarchie.C’est l’école de l’asharisme, que représente danstoute sa gloire de grand rénovateur de l'islam Al-Ghazali, le philosophe déphilosophant, celuiqui ne connaît que trop bien la pensée arabe hel-lénisée, et qui essaie de la déshelleniser. Avec Al-Ghazali ressurgit la spiritualité musulmane quine cède plus aux fascinations de la sagessegrecque, et alors l’équilibre social n’est plus ins-piré ici par une quelconque rationalité, mais bienpar la morale de l'islam qui prêche l’égalité entreles hommes, mais aussi la résignation aux excèsdu pouvoir pour éviter l’anarchie.L’asharisme d’après Al-Ghazali ira jusqu’aux ex-cès dans son orthodoxie, surtout quand il se trans-forme en idéologie d’État, et l’on verra les disciplesd’Al-Ghazali mener en Occident musulman uncombat sans merci contre la philosophie. AbouBakr Ibn Arabi, le disciple andalou d’Al-Ghaza-li, dira de son maître “qu’il avait trop bien avaléles philosophes pour pouvoir les vomir”, et il prê-chera à son tour le légalisme de tous les pouvoirsde fait, pour l’unité de l'islam face au péril d’in-vasions culturelles dépersonnalisantes.Le salafiste Ibn Taymiyya, tout en étant excellenthistorien de la philosophie, ira plus loin dans sesthéories, et c’est de l'islam originel, engagé et pu-rifié qu’il rêve en prêchant sa politique entière-ment conditionnée par la révélation et l’éthiquereligieuse.

La synthèse de l’anthropologie d’Ibn KhaldounHellénisants ou déshellénisants, tous ces courantsde pensée sociale de l'islam, même quand ils re-flètent la vie politique de leur époque, sont loinde réaliser l’analyse de société et les vues de syn-thèse auxquelles va parvenir le plus grand poli-tique de tous les temps en islam, Ibn Khaldoun.Formellement, ce grand philosophe de l’histoi-re reste attaché par idéalisme au communauta-risme de l'islam. Il ne répudie pas tout à fait le ra-tionalisme formel de l’aristotélisme, mais ilpousse l’observation et l’expérience scientifiqueau point de constater que les faits sociaux n’obéis-sent ni aux représentations idéalistes et morales,ni la rationalité de la philosophie. Les sociétéspour Ibn Khaldoun se constituent en classes so-cioéconomiques et en classes de nations évoluanten lutte perpétuelle, progressant ou régressant,mais suivant l’implacable loi de croissance et dedécroissance qui est celle de la nature. Les civi-lisations se passent le flambeau mais se détrui-sent les unes les autres tout en s’autodétruisant.Par ailleurs, barbares et civilisés se livrent uneguerre sans merci et s’entrecroisent dans leur évo-lution. Souvent le civilisé se barbarise et le bar-bare se civilise en un clin d’œil de temps histo-rique, c’est-à-dire en l’espace d’une ou deux gé-nérations.Incapables de dominer leurs édifications socio-économiques, les hommes deviennent eux-mêmes des produits de société et il ne peuventfaire agir ni rationalité, ni morale pour prévenirles lois de l’évolution sociale, qui sont une per-pétuelle et cyclique décadence et renaissance, oùse rencontrent les luttes et les œuvres de tous leshommes barbares et civilisés, bédouins et cita-dins, cultivés et incultes.Les contradictions, les hiérarchies de classe et denation sont des réalités que nulle conscience in-tellectuelle ou morale ne peut transcender,d’après Ibn Khaldoun, mais la science en mêmetemps que les luttes et les autodestructions, desstades et des lieux d’harmonie, de conservationdes œuvres de culture et de progrès humain.L’anthropologie khaldounienne, le oumran, estscience universelle, et ses lois concernant toutesles sociétés humaines sans exception.Aussi, face à la vue tragique des luttes entre classeset nations, il y a l’ouverture universelle à une ci-vilisation de plus en plus partagée par l’en-semble de l’Humanité.Les deux faces réaliste et idéaliste de la pensée so-ciale sont donc présentes dans la philosophiekhaldounienne, et c’est par cette vision synthé-tique entre la science sociale, la philosophie del’histoire et l’idéal d’universalité qu’Ibn Khaldounse classe comme le plus grand penseur politiquede l'islam.Les théories de classes sociales et la recherched’une harmonie universelle des sociétés consti-tuent donc déjà au Moyen-Âge une préoccupa-tion majeure pour les philosophes musulmans,qui ont cherché comme nous aussi bien la pen-sée universelle que dans l’éthique musulmane oules sciences sociales des réponses aux problèmesposés par les conditions sociales de l’Humanité.

A. M.

La pensée politique del'islam oppose-t-elle àla société des

inégalités une sociétécommunautaire, mêmemulticommunautaire,constamment ouverte versl’université unifiante etnivelatrice des conditionsd’existence socio-économiques.L’engagement du citoyen danscette communauté politique etspirituelle est un engagement decombat et de vigilance où laconscience, toujours agissante,doit veiller à la sauvegarde dudroit à l’égalité. Prêcher le bienet dénoncer le mal,collectivement etindividuellement, sont un devoiret un droit quotidiens à exercerdans la cité.”

“ Al-Farabi et Ibn Khaldoun.

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ABATTAGE CLANDESTIN À GUELMA

Les services de la DCP sur lasellette■ Au cours de la dernière sessionordinaire de l’APW, des élus ontdénoncé la recrudescence de l’abattageclandestin dans divers sites etnotamment sur la route de Bendjerah,où des individus agissent en touteimpunité. Aux dires des membres del’assemblée, cette situationperdurerait et risque à terme de porterpréjudice à la santé publique puisqueles conditions d'hygiène ne sontnullement respectées et aucuncontrôle sanitaire n'est opéré sur lesbêtes immolées. Les intervenantsdéplorent, d’autre part, l'abattagesystématique des brebis et ce, aumépris de la règlementation envigueur, qui tendrait au contraire à lesprotéger. Ce phénomène s'est banalisédurant le mois sacré du Ramadhan,puisque des abattages d'ovins etmême de bovins sont opérésquotidiennement dans des hangars,des écuries, des cours de fermes, enbordure de routes, par des individussans scrupules et avides de gain facile.Des quartiers de viandes sont écoulésau grand jour auprès des pères defamilles, qui pensent avoir conclu uneaffaire juteuse mais oublient lesdangers encourus. Le wali a concédéque cette pratique est illégale et puniepar la loi qui protège la salubrité et lasanté de la société. Il a fermementinstruit les responsables de la DCP deréagir promptement et de sanctionnerles contrevenants en se faisant assisterpar les services de sécurité, s’il lefallait.

3 morts dans un accident de lacirculation ■ La RN 21 a été le théâtre, jeudi à 3 h,d'un terrible accident de la circulationau niveau de la descente du col d’El-Fedj, à une vingtaine de kilomètres duchef-lieu de wilaya de Guelma. Selondes sources sécuritaires, un camion-citerne transportant du carburant et sedirigeant vers Annaba, est entré encollision avec un véhicule léger demarque Renault 21, qui ralliait Guelma.Sous la violence du choc frontal, lestrois occupants du véhicule léger sontmorts sur le coup et ils ont étédifficilement désincarcérés par lesagents de la Protection civile quiétaient arrivés rapidement sur leslieux du drame. Les dépouilles destrois victimes de sexe masculin, ontété transférées à la morgue de l’EPHDocteur-Okbi à Guelma. Selon destémoins oculaires, le routier avaitperdu subitement le contrôle de soncamion qui avait dérapé avant depercuter de plein fouet la Renault 21.Les gendarmes de la brigade deNechmeya, territorialementcompétente, étaient sur les lieux del'accident et ont enclenché l'enquêted'usage pour déterminer les causes dece drame.

HAMID BAALI

BORDJ BOU-ARRERIDJ

Une femme se donne la mort parpendaison à Ouled Sidi Idir■ Le nombre des suicides augmente,ces dernières années dans la wilaya deBordj Bou- Arréridj, où on a enregistréplusieurs cas de suicide, touchant plusparticulièrement des jeunes, et dontles raisons restent, hélas, inexpliquées.Ainsi, mardi dernier, en fin de journée,une jeune femme, répondant auxinitiales de B. K., âgée d’une trentained’années, a été retrouvée pendue auplafond d’une maison abandonnée,près de sa demeure dans le village deSidi Idir, commune d’El Main, 55kilomètres du chef-lieu de la wilaya deBordj Bou-Arréridj. Une enquête a étéouverte pour déterminer les causes etles circonstances exactes de ce drame.

CHABANE BOUARISSA

BRÈVESde l’Est

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

16LIBERTE

L’Algérie profonde

SKIKDA

Collo dans une dynamique de développementLe wali de Skikda s'est déclaré satisfait du rythme des réalisations, qui ont profité entre

autres à la daïra de Collo, et a également insisté sur la levée des contraintes quiralentissent la concrétisation des projets en maturation.

Le wali de Skikda a choisile mois de Ramadhanpour prendre son bâtonde pèlerin et sillonner lesdifférentes communes dela wilaya. Ce cycle des vi-

sites d'inspection des projets en courset d'inaugurations de projets achevésa été entamé à partir de la daïra deCollo, lundi dernier, pour se pour-suivre dans trois communes de cet-te daïra. Dans la commune de BéniZid, le wali a procédé à la pose de lapremière pierre d'un lycée de 300places. Un projet désespérément at-tendu par les habitants de cette com-mune qui avaient construit le seul ly-cée existant, grâce au volontariat. Lasuggestion des habitants de réaliserune route raccourcie menant vers celycée à travers la réalisation d'un ou-vrage d'art a reçu l’accord du wali. AChéraïa, celui-ci a procédé à l'inau-guration d’une bibliothèque com-munale et inspecté les travaux de réa-lisation d'un marché couvert ainsi quele chantier de réhabilitation du CW7sur un tronçon de 7 km, entre Ché-raïa et Dar Aïssa. En arrivant à DarAïssa, la délégation officielle ne s'estpas empêchée de faire une virée versle paradisiaque site de Tamanart,qui a été rouvert aux touristes et auxbaigneurs après plus de 20 ans de fer-meture pour des raisons de sécurité.La proposition du wali d'achever laroute touristique Collo-Tamanart,dont les travaux ont été abandonnésdepuis une dizaine d'années, n'a pastrouvé d'écho auprès du DTP, qui s'estformellement opposé à cette idée,évoquant son coût “exorbitant”, mêmesi ce tronçon pourrait contribuer audésenclavement d’une grande partiedes bourgades du massif de Collo.C'est dans la commune de Colloqu'une dynamique de lancement deplusieurs projets a été constatée parle wali, qui a inspecté le plus impor-tant des projets, à commencer par les

travaux de réalisation de 400 et 700logements de type locatif public(RHP) pour ensuite inaugurer lenouveau centre de proximité des im-pôts (CPI), un joyau architecturalmalencontreusement masqué à lavue des passants, devait-on constater.Il a également procédé à la réouver-ture de la mosquée Sidi-Ali-El-Kebir,un patrimoine classé datant de 1756,qui a été restauré par une équipe despécialistes afin de lui rendre son lookinitial avec ses trois facettes de templephénicien, puis romain et enfin une

mosquée de l'ère ottomane. D'autresinaugurations ont concerné le derniertronçon du front de mer de Collo, lahalle à marée du port de Collo, qui at-tend toujours l'électricité, l'eau et leséquipements, l'aménagement exté-rieur des 100 et 50 logements sociauxlocatifs de Taleza, l'inspection des tra-vaux de réalisation d'une biblio-thèque semi-urbaine, du marchécouvert et du stade du front de mer,ainsi que la double voie entre Colloet Kerlera, sur la RN85. Au front demer, le wali n'a pas apprécié l'implan-

tation de palmiers, qui prennent unedizaine d'années pour pousser, sug-gérant qu’on les remplace par d'autresarbres décoratifs qui poussent plus ra-pidement. Lors de son passage respec-tivement à Béni Zid et Chéraïa, le walia répondu favorablement aux préoc-cupations des citoyens, que sont lesprojets d'extension de la poste de Lou-loudj et de la salle de soins de Ché-raïa-centre.

A. BOUKARINE

Le wali d’Oum El-Bouaghin’a pas été tendre, mercre-di avec la DLEP, lors d’une

réunion d’évaluation tenue enprévision des rentrées scolaire etuniversitaire2013/2014. En effetet au vu des lenteurs et retardsqu’enregistre cette direction enmatière de réalisation et d’équi-pement d’infrastructures pour lecompte des ministères de l’Edu-cation nationale et de l’Enseigne-ment supérieur, M. Menaâ MedSalah n’hésitera pas à avancer que“l’affairisme (le business) est struc-turé à la DLEP, avec des dossiersqui attendent depuis une année etplus, des mises en demeure qui nesont pas suivies d’effet”. Et d’ajou-ter qu’“actuellement, ils essayentde saboter le nouveau directeur àdéfaut de l’aligner sur leurs mé-

thodes», appelant à l’occasion lesP/APC à rester en contact avec lawilaya tout en rappelant auxchefs de daïras de prendre encharge les dossiers. Il ajouteraplus loin, après avoir constaté lenombre d’avenants et les montantsdes travaux complémentaires etsupplémentaires dans les projets del’enseignement supérieur qu’“ilschoisissent des bureaux d’étudesdéfaillants”. Indiquons que l’ou-verture du pôle de Aïn Beida estprévue pour la prochaine rentréeuniversitaire et qu’il ne resteplus que l’installation et le trans-fert des équipements ainsi que laréalisation de l’éclairage public.S’agissant du secteur de l’éduca-tion, il est prévu, également pourla rentrée de septembre, l’ouver-ture de 10 groupes scolaires, de

7 CEM, et de 10 lycées. L’opéra-tion distribution du livre scolai-re, entamée en juin, a atteint letaux de 80% et devrait reprendre,à partir du 19 août. La wilayad’Oum El-Bouaghi, compterapour l’année scolaire 2013/2014,comme infrastructures, 353écoles primaires, 107 CEM et 42lycées avec un total de 155 612élèves tous paliers confondus, soitune augmentation de 10 241élèves, par rapport à l’année pas-sée. Il est attendu un problème desurcharge dans les classes, no-tamment à Aïn Beida, Oum El-Bouaghi et Aïn M’lila. Au niveaude la wilaya, la moyenne d’élèvespar classe est de 33 dans le pri-maire et le moyen et de 41 dansle secondaire.

B.NACER

D’importants projets sont lancés dans la daïra de Collo.

D. R

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PRÉPARATION DES RENTRÉES SCOLAIRE ET UNIVERSITAIREOUM À EL- BOUAGHI

La DLEP s’attire les foudres du wali

CONSTANTINE

3 morts et 20 blessésdans un accident de la circulation

■ Un tragique accident est survenu avant-hier, vers 16heures, à Constantine, sur laRN5, a fait 3 morts et 20 blessés. En effet, unbus qui transportait des hadjis venant del’aéroport Houari-Boumediene d’Alger àdestination de Annaba s’est renversé,précisément au kilomètre 13, reliantBoussouf à Aïn Smara. Les dépouilles desvictimes, qui sont âgées entre 47 et 56 ans,ont été transportées à la morgue du CHUIbn-Badis, avons-nous appris des servicesde la Protection civile. Les 20 passagersblessés ont, quant à eux, été évacués vers leCHU et l’hôpital d’El Bir, où ils ont été prisen charge par les service des urgences. Lesautres passagers, qui ont été choqués, ontreçu des soins sur place par les éléments dela Protection civile. Une enquête a étéouverte par les services concernés de lagendarmerie nationale de la wilaya pourdéterminer les causes de cet accidenttragique. Selon des témoins oculaires,l’excès de vitesse aurait entraîné la perte decontrôle du bus dans un virage.

SOUHEILA BETINA

Page 14: Liberte du 20.07.2013.pdf

GHARDAÏA

Ouverture d’un bureau du Service national

Le général-major Mohamed-SalahBenbicha, directeur central du Servicenational au ministère de la Défensenationale (MDN), accompagné du chefd’état-major adjoint de la IVe régionmilitaire, le général Alaïmia Hacène, aprocédé, mercredi dernier à Dhaya BenDahoua, daïra située à 11 km au nord duchef-lieu de wilaya, Ghardaïa, àl'ouverture d'un bureau du Servicenational. Après avoir inspecté cettenouvelle infrastructure de l'Arméenationale populaire, qui faisaitprécédemment office de cantonnement dela garde communale, le général Benbichaa mis l'accent sur la phase derecensement, par les collectivités locales,des citoyens concernés par le Servicenational. Un recensement qui doit être, a-t-il dit, “irréprochable” afin d'éviter touteanomalie lors de la convocation des jeunesappelés au Service national. Plus de 80%des anomalies relevées dans lesconvocations adressées aux citoyens pourrépondre à leurs obligations nationales(adresses personnelles erronées, mauvaisetranscription des noms et prénoms)“proviennent de la phase initiale durecensement des jeunes par lescollectivités locales”, a affirmé cet officiersupérieur en présence du wali deGhardaïa, des autorités locales civiles etmilitaires ainsi que des représentants dela société civile.

L. KACHEMAD

TIPASA

12 personnes intoxiquées12 personnes d’une même famille,

habitant le quartier Chenoua plage, ontété intoxiquées, mardi dernier, suite à laconsommation de la viande avariéeachetée dans une boucherie au centre-ville de Tipasa, a indiqué une source de lamunicipalité. Les 12 victimes ont étéévacuées vers l'hôpital de Tipasa. Aprèsquoi, les services d'hygiène de l'APC deTipasa se sont rendus à la boucherie où ilsont saisi pas moins de 100 kg de viandeblanche douteuse. A cet effet, une plaintea été déposée par la commune de Tipasacontre le mis en cause pour vente deviandes impropres à la consommation.

B. BOUZAR

BRÈVESdu Centre

PLUS DE 500 BOUTIQUES RÉDUITES EN CENDRES

Les flammes ont ravagé le grand marché

de TamanrassetLe grand marché de l’Assihar, situé à quelques encablures de la ville de Tamanrasset,est parti en fumée suite à un important incendie qui s’est déclaré jeudi, peu avant la

prière des tarawih.

La population de l’Ahag-gar a vécu une nuit cau-chemardesque en assis-tant, impuissante, àl’anéantissement d’undes symboles de la ré-

gion des Imouhagh. L’Assihar (ren-contre des Touareg en tamachek) estréduit en cendres. Selon les informa-tions glanées auprès des représen-tants de la direction du commerceet de quelques commerçants qui sedisent sinistrés, le nombre des bou-tiques brûlées dépasse les 500. Se quirenseigne sur l’importance du si-nistre qui a semé une panique sanspareille dans la ville. Fort heureuse-ment, aucune perte humaine n’aété signalée. De visu, le premierconstat des pertes matérielles estplus qu’atterrant. Si les autorités lo-cales semblent vouloir se fixer surl’ampleur des dégâts, il est toutefoisdifficile pour l’heure de chiffrer fi-nancièrement les pertes occasion-nées par cette calamité. Les dégâtssont, le moins que l’on puisse dire,très importants. Les locaux et lesstands sont complètement consuméspar le feu. “C’est à l’issue du recense-ment des victimes qu’on pourra éva-luer les pertes”, souligne un membrede l’exécutif de la wilaya. Jusqu’à hiermatin, le bilan des dégâts n’a pas étéencore dressé par les autorités com-pétentes. Revenant aux circons-tances du sinistre, les témoins don-nent des versions divergentes. Seloncertains, le feu serait parti d’uncourt-circuit déclaré dans un maga-sin de matelas, tandis que d’autressoutiennent que le l’incendie se se-rait déclaré lors de l’explosion d’unebonbonne de gaz appartenant àune famille subsaharienne qui gèreune boutique de textile et de pro-

duits cosmétiques. Les informa-tions recueillies sur les lieux fontégalement part d’un acte criminel enraison de la tension qui couve entreles Subsahariens, qui gèrent la plusgrande partie du marché, etquelques jeunes de la région. Selonnos sources une violente rixe se se-rait produite quelques instants seu-lement avant le sinistre entre un Ni-gérien et un Malien. Le recours à cetype d’acte pour régler leur différendn’est donc pas écarté. Pour connaîtreles circonstances exactes de l’in-

cendie, une enquête a été diligentéepar les services de la police judiciai-re et scientifique. Notons que les élé-ments de la Protection civile, dépê-chés sur les lieux vers 21h30, sont ar-rivés difficilement à bout desflammes ravageuses à cause de l’oc-cupation anarchique des espaces.L’absence d’un plan d’évacuation acompliqué encore davantage leur in-tervention qui a mis plus de tempsque prévu. L’incendie n’a été circons-crit qu’aux premières lueurs du ma-tin. Le premier magistrat de la wi-

laya, faut-il le signaler, a pourtant,lors de sa visite effectuée au marché,mis en garde contre le désordrequi y règne et les conséquences quipeuvent en découler en cas de catas-trophe. La commission installéepar la direction du commerce, deson côté, a toujours dénoncé cettegabegie dans les PV dressés à qui dedroit. Cependant, les gérants de labraderie ont dû payer une facture sa-lée pour se rendre compte de leurnégligence.

RABAH KARECHE

MÉDÉA

Un plan d'aménagementtouristique pour la wilaya

Disposant d’importantes potentialités na-turelles, la wilaya de Médéa est appeléeà devenir une destination touristique et

climatique, après l’adoption de son plan directeurd’aménagement touristique qui prévoit plu-sieurs zones d'expansion touristique. Comptetenu de la richesse de son écosystème qui recè-le des forêts, des espaces verts ainsi qu'une cul-ture ancienne jalousement conservée, la wilayapossède tous les atouts pour devenir une desti-nation touristique. Pour répondre à la promotionde la demande en la matière, “obligation sera fai-te aux investisseurs de respecter dans leurs projetsles particularités et les spécificités de la région enutilisant des matériaux locaux qui n’agressent pasla nature et en adoptant une architecture qui soiten harmonie avec les constructions de la région”.Le plan directeur d’aménagement touristiquedont vient de se doter la wilaya devra servir defeuille de route aux décideurs et un moyend’insuffler une dynamique au tourisme dans larégion, a déclaré Hadj Saïd Mohamed Amine, se-crétaire d’Etat chargé du Tourisme, à l’occasionde la visite qu’il a effectuée récemment dans la

wilaya. Parmi les 5 pôles touristiques prévus, lesite situé sur le mont de l’Atlas est un endroit na-turel paradisiaque pour devenir un pôle dédié autourisme climatique et à la découverte et au pro-fit des amateurs des randonnées pédestres. En ef-fet, le site se trouve au sommet du mont Tames-guida, qui culmine à 1230 m d’altitude, offrantdes vues imprenables au visiteur sur les reliefs fo-restiers et les plaines environnantes. Le pôle quis’étend sur plus de 30 ha aura pour centre de gra-vité un lac naturel suspendu, qui pourra être ral-lié par route et par voie ferrée. Au cours de la vi-site qui l’a conduit à Médéa, Ouzera et Berroua-ghia, M. Hadj Saïd s’est enquis de la situation decertains projets relevant de son secteur, dont l'hô-tel Mongorno en travaux de réhabilitation, le nou-veau siège de la direction du tourisme en voied'achèvement. M. Hadj Saïd a déclaré au coursde la même visite que le gouvernement entendcréer des destinations touristiques régionales afinde donner une dynamique touristique qui soitéquitablement répartie à travers le territoire, envue d’arriver à un développement équilibré desrégions. M. EL BEY

BOUIRA

Sit-in devant la wilaya des bénéficiaires du programme

des 200 logements/LSP

Malgré la chaleur torride en ces jours deRamadhan, les bénéficiaires des 200 lo-gements LSP de la cité des Pins ont or-

ganisé, mercredi, un sit-in devant le siège de lawilaya. Ils ont répondu à l’appel lancé par l’asso-ciation des bénéficiaires dudit projet. Par cetteaction, les manifestants dénoncent le retard de8 ans dans la réalisation des 200 logements. Se-lon eux, “la liste des bénéficiaires a été approu-vée par le wali le 6 juin 2008. Le délai de réali-sation du projet était fixé à 18 mois. “Nous avonspayé les tranches comme le stipule la loi pour per-mettre le démarrage des travaux dans de bonnesconditions. Le projet démarra à une cadence detortue”, déclarent-ils. “Le 11 septembre 2011, lepromoteur nous a transmis des correspondancesafin de payer la totalité des tranches tout en nouspromettant la remise des clés pour l’été 2012. Nousnous sommes acquittés de tous nos droits”, affir-ment-ils. Dans l’espoir de voir la cadence des tra-vaux accélérer, “70% des bénéficiaires avaient ré-pondu favorablement aux sollicitations du promo-

teur”. Cet espoir s’est vite évaporé. Ainsi, plusieursécrits ont été adressés aux autorités (ministre del’Habitat, ministre de l’Intérieur, wali de Bouiraet DLEP de Bouira) afin de faire des pressions surle promoteur, en vain. “Il nous a même privés desaides de l’Etat (CNL) en refusant de nous remettreles décisions d’attribution”, dénoncent-ils en co-lère. Pour ces bénéficiaires, “le promoteur s’est ser-vi de notre argent pour réaliser près de 50% du pro-jet en locaux de service”. Parlant des moyens deréalisation, “comment voulez-vous que le projetavance quand le promoteur ne dispose que d’unebétonnière et de quelques ouvriers. Il effectue depetits travaux de maçonnerie par intermittenced’un bloc à un autre”, font-ils remarquer. Abor-dant leur situation sociale, “au lieu d’occuper nospropres logements, nous nous sommes rabattus versla location où nous déboursons près de 24 000DA/mois, alors que nous sommes de simplesfonctionnaires”. Ils lancent un appel aux autori-tés afin d’intervenir pour la relance du projet.A. DEBBACHE

Vendredi 19 -Samedi 20 juillet 2013

17LIBERTE

L’Algérie profonde

Liberté

Les dégâts causés par l’incendie sont considérables.

Page 15: Liberte du 20.07.2013.pdf

TLEMCEN

Les meilleurs bacheliers honorés ■ Les nouveaux bacheliers de la wilaya deTlemcen ayant réalisé des scores honorablescette année, ont été récompensés au coursd’une cérémonie organisée, jeudi, au Palaisde la culture Abdelkrim-Dali en présence duwali et des autorités locales. Metioui Bachir,19 ans, élève du lycée Nadjar-Hocine de SidiAmar (daïra de Ghazaouet) est le major de lapromotion avec 17,35 de moyenne généraledans la filière sciences expérimentales. Anoter que 19 élèves ont été notés 16/20figurant ainsi parmi les lauréats. Le taux deréussite pour le baccalauréat a été de 36,29 %seulement à travers la wilaya (3141 reçus sur8656 candidats) avec en tête desétablissements secondaires le lycée deTounane (51,92 %) suivi de celui de Sidi Amar(Ghazaouet) qui totalise 51,41 % de résultatsfavorables. Concernant l’enseignementmoyen, 17 760 collégiens ont concouru pourl’accès au cycle secondaire et 7440 ont étéreçus soit un taux de 47,45 %. C’est le CEM desfrères Aïdouni de Souahlia qui s’est classépremier avec 83,04 % de réussite.

B. A.

SIDI BEL-ABBÈS

Saisie de deux grammes de cocaïne■ Une quantité de deux grammes de cocaïnevient d’être saisie par les éléments de brigadede lutte contre les stupéfiants de la sûreté dewilaya de Sidi Bel-Abbès. Selon une sourcepolicière, l'intervention des policiers a étédécidée suite à une information faisant étatde trafic de drogue dures et après plusieursjours de surveillance et autant de filatures,exercées sur un trafiquant de droguedemeurant à Sidi Bel-Abbès, répondant auxinitiales M.N. A., âgé de 43 ans et très aisésocialement. Cet individu, qui circulait à bordd'un véhicule de marque Volkswagen Golf 6 aété intercepté à la cité Rocher. Les policiersont trouvé en sa possession la marchandiseprohibée soigneusement dissimulée dansdeux préservatifs. Le mis en cause a été arrêtéet une enquête a été ouverte par les policierspour démanteler le réseau qui l’alimente endrogue dure généralement consommée dansla haute société et sera présenté ce jeudidevant la justice pour détention etcommercialisation de drogue.

B. AZIZ

TIARET

Un accident mortel et des émeutes■ La cité AADL, sur la route d’Alger, à Tiaret, aété secouée ce mardi, peu avant la rupture dujeûne, par un accident de la circulation qui acoûté la vie à un enfant de 10 ans. La victime,S. Amine, voulait traverser la chaussée avantqu’un chauffard l’atteigne de plein fouet. Ilrendit l’âme sur le coup. Cet incident, quin’est pas le premier, a mis de l’huile sur lefeu. Les locataires ont alors barricadé la routedurant la soirée. «Chaque fois que l’un desnôtres disparaît dans un accident, lesautorités locales trouvent le culot de venirprésenter les condoléances…, ce dont nousn’avons pas besoin», s’est lamenté l’un deshabitants. En substance, la question qui estaujourd’hui d’actualité est en rapport avec lapasserelle programmée sur ce tronçon classéà grande circulation. «Nous n’avons plusconfiance en ceux qui nous gouvernent surplace car ils n’ont jamais tenu leurspromesses alors que nos enfants meurent»,trouvera à conclure l’un de nos interlocuteursrencontrés sur place.

R. SALEM

SAÏDA

Incendie dans un local commercial■ Un court-circuit a été à l’origine d’unincendie, mercredi dernier, dans un localcommercial, situé au quartier La marine, àSaïda. La fumée qui se dégageait del’intérieur du local commercial a fait craindrele pire aux riverains qui ont assisté de près àcette scène. Mais, fort heureusement, il y a euplus de peur que de mal, à part les dégâtsoccasionnés par les flammes, on ne déploreeffectivement aucune victime. Alertés, Leséléments de la Protection civileimmédiatement sur les lieux ont pu maîtriserle sinistre évitant ainsi sa propagation auxhabitations voisines.

F. Z.

BRÈVESde l’OuestTRAMWAY D’ORAN

“La carte d’abonnementmagnétique au mois

de novembre”Concernant les points de vente de titres de voyage en service, l’intervenant a affir-

mé qu’un avis d’appel d’offres a été lancé pour l’acquisition de structures de billette-rie adaptées pour les clients et le personnel. Quelque 33 kiosques de billetterie sont

actuellement opérationnels à Oran.

“La carte d’abonnement ma-gnétique sera fonctionnelle àpartir de la rentrée prochaineau profit des travailleurs, dessalariés, des étudiants, desretraités et des particuliers”, a

indiqué, mercredi à Oran, le directeur général dela Société d’exploitation des tramways (Setram).Intervenant lors d’une conférence de presse te-nue au siège de Setram à Oran, M. Draïf a esti-mé que cette opération permettra à la populationde “profiter pleinement des services offerts par letramway”. Une étude est actuellement en coursafin de réunir l’ensemble des caractéristiques tech-niques et humaines visant à élaborer cette ini-tiative. Notre interlocuteur affirme à ce sujet qu’un

accord de collaboration a été conclu avec l’uni-versité d’Oran. “L’association de l’université fa-vorisera la réalisation de cette perspective, puis-qu’elle prendra en charge les aspects sociologiquesde la population oranaise qui utilise le tramway”,ajoute-t-on. Selon M. Draïf, cette étude scientifique servirad’appoint à un système d’évaluation qui est ac-tuellement en voie d’exécution. Il devra débou-cher sur l’identification des pics de fréquentationdes voyageurs par heure et par station. “Nousveillons à mettre en œuvre toutes nos aptitudes auservice des usagers”, dira-t-il, ajoutant qu’“un sys-tème par un comptage exhaustif prendra effet àcompter de novembre prochain”. Concernant lespoints de vente de titres de voyage en service, l’in-tervenant a affirmé qu’un avis d’appel d’offres aété lancé pour l’acquisition de structures debilletterie adaptées pour les clients et le person-

nel. Quelque 33 kiosques de billetterie sont ac-tuellement opérationnels à Oran. S’agissant de lapériode de Ramadhan, il a été constaté un tauxde fréquentation du tramway “assez bas”. “Nousmesurons ce paramètre que nous comptons ex-ploiter pour le rendre perfectible l’année prochai-ne”, assure-t-on. Le tramway d’Oran circulera du-rant le Ramadhan jusqu’à 1h, a-t-on annoncé. Ledirecteur général de Setram a rappelé que lesrames du tramway commencent à circuler dès 7h,et qu’un service minimum est assuré lors de larupture du jeûne avec quatre rames. Depuis sonlancement commercial, le 1er mai dernier, letramway d’Oran assure le transport des usagersde 5h à 23h. Le nombre de rames mises en ser-vice est passé de 9 à 14 actuellement, a précisé lamême source. La ligne du tramway d’Oran s’éta-le sur un tracé de 18,7 km, avec 32 stations.

K. REGUIEG-ISSAAD

Les responsables du tramway améliorent leurs prestations.

HAMMAM BOU-HADJAR (AÏN TEMOUCHENT)

Une association familialede malfaiteurs

Profitant de l’absence dudomicile de son onclematernel ainsi que de la

grand-mère, partie faire desemplettes, M. S., 27 ans, et ce,avec la complicité de sa tante quirépond aux initiales de B. F., 42ans, a réussi à dérober une im-portante somme d’argent esti-mée à 100 millions de cen-times, laquelle fut confiée à M.H., 22 ans, et B. S., 52 ans, res-pectivement sœur et tante de M.S., l’auteure du vol. De retour,l’oncle, après avoir constaté la

disparition de son argent a vitefait d’alerter la Sûreté de daïra deHammam Bou-Hadjar. Sitôt laplainte officielle déposée, lesenquêteurs entreprirent leurs in-vestigations qui ont abouti àl’identification de la principalemise en cause ainsi que sescomplices. Présentées devantle procureur de la Républiqueprès le tribunal de HammamBou-Hadjar, M. S., a été placéesous mandat de dépôt tandisque sa sœur ainsi que ses deuxtantes ont bénéficié d’une cita-

tion directe. Dans le mêmesillage, les éléments de la mêmesûreté, lors d’une patrouille ef-fectuée après la rupture du jeû-ne à travers les artères et lesquartiers de la cité des Thermes,ont mis la main sur B. H., 43ans, un dealer surpris en fla-grant délit de détention et decommercialisation de 8,3 g dekif traité, à proximité du marchécouvert situé en plein centre-vil-le. Il a été écroué par le procu-reur de la République.

M. LARADJ

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

19LIBERTE

L’Algérie profonde

D.R

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AÏN FERAH (MASCARA)

Les citoyens bloquent la RN 14■ Ils étaient plus de 200 personnes de lacommune de Aïn Ferah, à 70 km du chef-lieu de wilaya, à bloquer, mercredi dernier,la RN 94 reliant Mascara à Tiaret, pourmanifester contre les autorités locales etdénoncer l’absence d’eau potable qui duredepuis plusieurs années. Selon lesprotestataires, l’eau ne coule dans lesrobinets qu’une fois tous les 15 jours enquantité insuffisante. Le chef de la daïrad’Oued El-Abtal, dont relèveadministrativement la commune, ledirecteur de l’ADE et les responsables desdifférents secteurs ont entamé sur place lesnégociations avec les contestataires qui ontmis à profit cette opportunité pour élargirleurs revendications à la présence demédecins, la disponibilité d’une ambulanceet de bénéficier d’un programme relatif àl’habitat rural.

A. B.

Page 16: Liberte du 20.07.2013.pdf

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

20LIBERTEDes Gens & des Faits

Vous écrivez des histoires et aimeriez les faire publier. Envoyez-les-nous à l’adresse suivante : [email protected]. Si après sélection, elles retiennent l’attention de la rédaction, elles seront publiées.

Dessin/Amouri

- Dr Kamel nie avoir eu une relationavec vous, dit l’inspecteur Brahimlorsqu’elle se tourne vers lui, pourl’écouter. - Comment oses-tu nier ? s’écrie-t-elleen écarquillant les yeux. Cela fait plusde vingt ans qu’on est ensemble ! - Inspecteur, elle est folle…- Quelqu’un est venu voler nos souve-nirs, dit-elle. Mes albums de photos ontété volés ! insiste-t-elle. Tous ses ca-deaux ! Même s’il veut me faire passerpour une folle, je vous jure avoir étéavec lui ! Je connais tout de sa vie, oùil vit, combien il a d’enfants, ce qu’ilsfont… Je connais toutes ses habitudesdu quotidien, ses goûts culinaires !Nous avons des endroits où nousavions l’habitude de nous rendre pourdéjeuner, pour passer un peu de tempsà l’abri des regards indiscrets !- Ne la croyez pas ! Elle est folle ! l’in-terrompt Kamel. Je la connais, dit-il, carelle est suivie par un psy au sein denotre clinique !- N’importe quoi ! s’écrie-t-elle avant

de découvrir qu’il allait user de cet ar-gument, pour la faire passer pour fol-le. Mais c’est toi que je voyais ! Et je n’aijamais été soignée dans ta clinique par-ce que je n’avais aucun problème desanté ! - J’ai un dossier médical ! Il est la preu-ve que tu as été suivie depuis des an-nées au sein de notre établissement !J’ignorais, dit Kamel en regardantl’inspecteur dans les yeux, qu’elle fai-sait une fixation sur moi ! - Comment expliquez-vous le faitqu’elle en sache long sur vous ?- Elle devait profiter de ses visitesmédicales pour se renseigner puis-qu’elle s’intéressait à moi !- Incroyable ! A t’entendre, tu dis la vé-rité ! Mais ce n’est qu’un tissu de men-songes ! Hier, il m’a agressée dans la rue! J’ai failli mourir de frayeur ! Lecomble, je rentre chez moi et je tom-be sur lui dans le hall ! Posez la ques-tion au concierge ! Il le connaît ! Il m’amenacée ! Il ne veut plus de moi danssa vie !

- Vous avez très mal pris votre ruptu-re, remarque l’inspecteur. - Je n’ai pas sauté de joie ! avoue-t-elle.Je ne le reconnais plus… J’ai déclenchésa colère en envoyant des photos à laclinique, reconnaît-elle. Des photos denous deux ! - Il s’agit d’un montage ! C’est grossier! Chassez-moi de votre esprit ! Monconfrère a échoué dans votre cas ! Vousêtes bonne pour l’asile ! affirme Kamel,avant de s’adresser à l’inspecteur. C’estelle qui n’a pas cessé de m’accoster dansla rue, de m’écrire des messages en-flammés, d’appeler j’ignore combien defois au bureau ! Et récemment chez moi! J’ai dû couper la ligne téléphoniquepour avoir la paix ! Mais j’ignorais qu’el-le continuerait à me poursuivre ! dit-il, très agacé. Si je ne la savais pas fol-le, j’aurais porté plainte ! Dans son état,elle me fait pitié ! Mais là, c’est la gout-te de trop ! Je me retrouve dans uncommissariat à être entendu commeun délinquant ! C’est elle qui devraitêtre mise en état d’arrestation ! L’inspecteur est en train de jeter uncoup d’œil sur le dossier médical. Il se-coue la tête plusieurs fois, les sourcilsfroncés.- A voir les comptes rendus, cela faitplus de dix ans que vous êtes suiviechez eux ! Vous prenez un traitementau quotidien, apparemment, d’après cequi est écrit ! remarque-t-il. L’avez-voussur vous ?- Non, je n’en ai pas ! Même chez moi,vous n’en trouverez pas !- Comme tous les malades mentauxqui se croient guéris, elle ne doit plusles prendre. Elle a dû les jeter ! inter-vient Kamel en jetant un coup d’œil à

sa montre. Inspecteur, si vous avezd’autres questions… car j’ai des maladesqui m’attendent !- Vous pouvez partir, dit l’inspecteur.Si j’ai d’autres questions, je vous ap-pellerai !Ils échangent une poignée de mains, etKamel part, non sans l’avoir regardéeune dernière fois, le regard glacial etmauvais. Fouzia ne reconnaît plusl’homme qu’elle a tant aimé depuis desannées. - Dites, vous ne le croyez pas, j’espère! dit-elle à l’inspecteur une fois seuleavec lui, désespérée. Je vous ai dit la vé-

rité… Je ne suis pas folle, je n’ai aucuntraitement à suivre chez leur psy-chiatre ! Je l’aimais seulement… Vousme croyez ? L’inspecteur hausse les épaules, tapo-tant la chemise du dossier portantson nom. Qui croire ? Cette amoureusepassionnée ? Ou ce riche médecin, pos-sédant clinique et relations bien pla-cées, connu à l’échelle nationale ?

(À suivre)A. K.

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSERécit de Adila Katia

67e partie

Pour toiRÉSUMÉ : Fouzia est réveillée par l’appel de Samia. Ellelui raconte ce qui est arrivé. Samia lui conseille de por-ter plainte. Fouzia a peur. Elle regarde avant de sortir.Elle craignait de tomber sur Kamel dehors. Au commis-sariat, l’inspecteur chargé de l’enquête est en train dediscuter avec lui. Son regard la glace. Elle ne veut pasentrer mais l’inspecteur insiste. Il veut qu’elle entende ceque Kamel a dit à son sujet…

On vient les servir, et Nacéra re-marque que Djamel avait commandéune soupe de poisson, des hors-d’œuvre variés et un lapin rôti ac-compagné de légumes.- Tu es un fin gourmet. Je découvre uneautre facette de toi… - Tu ne connais encore rien. Je vais de-voir déployer des trésors de patienceavec toi pour t’inciter à aimer la vie. Endehors de mes goûts pour la bonnenourriture, j’ai un côté artistique qui netrompe pas… J’aime tout ce qui estbeau et attirant.Elle rougit, et il se met à rire :- Je tombe aussi sur des femmes très in-telligentes, là aussi mon flair me trom-pe rarement.Nacéra relève les yeux et demande :- Tu dois connaître beaucoup defemmes…- Assez ! J’ai un agenda assez étoffé…Il rit :- Entre mes sœurs et mes cousines, ily a mes collègues, les amies, les voi-sines, etc.Elle lui donne une tape sur la main :- Tu te moques de moi Djamel ?- Je n’en ai vraiment pas l’intention.Il la contemple un moment avant depoursuivre :- Tu devrais manger… Cette soupe estdélicieuse et la suite n’est pas en reste.Nacéra prend sa cuillère et se met àmanger. Un silence s’établit entre eux,puis Djamel le rompt :- Tu devrais goûter à ce hors-d’œuvreau saumon… C’est léger et succulent.Il prend sa fourchette et pique dans unmorceau de saumon, puis le tend à Nacéra :- Allez, ouvre la bouche.

Elle s’exécute et, telle un enfant, se metà mâcher tout doucement. Le saumonemplit ses papilles. Le goût relevé par une sauce savam-ment préparée à base d’herbes, d’hui-le d’olive et de citron n’était pas pour luidéplaire.Elle regarde Djamel qui lui souriaitgentiment et lance :- A aucun moment de ma vie je ne mesuis sentie aussi sereine, surtout prèsd’un homme que je viens à peine deconnaître.- Un étranger…- Heu… Tu ne l’es plus maintenant…Disons que nous sommes déjà amis.- Voilà qui est bien dit.- Quand aurais-je une réponse sur l’ap-partement à louer ?Il se met à réfléchir avant de dire :- Dès ce soir je pourrai prendre contactavec un ami promoteur. Je ne vais paste faire attendre trop longtemps. Si toutva bien, d’ici demain tu auras une réponse.- Je compte sur toi alors Djamel, sinon…Elle repense à Maïssa et auscandale qui risquait d’éclater.- …sinon, je pourrais toujours aller merenseigner auprès des agences immo-bilières.- Tu n’en auras pas besoin… Et puis cesagences te feront payer les yeux de latête. Heu… si je peux me permettreune petite remarque, je pense que tonfutur beau-frère est le premier concer-né dans cette affaire. C’est lui qui devrait régler ce problème,pas toi…- Heu… Oui… C’est ce que je lui ai ré-pondu. Mais comme le temps presse,j’ai pris les devants.

- Hum… N’y penses plus… Allez,mange et détends-toi. Tu es avec Dja-mel… Tente d’apprécier ces quelquesheures qu’on passe ensemble.Nacéra ferme les yeux. Rêvait-elle ? Va-t-elle se réveiller sur le cauchemar desa vie réelle, et tomber du ciel sur unchamp d’épines ? Ce qu’elle était en train de vivre lui pa-raissait fictif. Elle était assise à une table,dans un beau restaurant, avec unhomme qu’elle n’imaginait même pasdans ses fantasmes les plus fous.- Hé… Tu es là ?Elle rouvrit les yeux :- Oui… Je… je suis là. Je me suis lais-sé emporter par mes idées… Je préparele mariage de Maïssa, et puis, justeaprès, j’ai ce défilé de mode qui va oc-cuper tout mon temps.- Qu’à cela ne tienne, nous allonsnous y mettre tous les deux.

(À suivre)Y. H.

[email protected] : VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT

LES BIENVENUS.

Le vent de l’étéRécit de Yasmina Hanane

36e partie

[email protected] : VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT

LES BIENVENUS.

Dessin/Amouri

RÉSUMÉ : Nacéra est émue devant la gentillesse deDjamel. Elle lui confie qu’elle n’était pas à l’aise car elledevrait coûte que coûte dénicher un appartement afinque sa sœur puisse se marier. L’homme lui promet derégler son problème. Il la trouve trop attachée à safamille, et lui conseille de penser à elle-même et de pro-fiter de la vie.

Page 17: Liberte du 20.07.2013.pdf

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

21LIBERTE

Jeux

Il faut tournersept fois salangue dans labouche avant deparler.

Il n'est jamaistrop tard pourbien faire.

Il n'est pas grenouille qui netrouve son crapaud.

Proverbesfrançais

Solution Sudoku n° 1407

HORIZONTALEMENT - I - Courge originaire de Chine. II -Personnel - Chrétien de l’église orientale. III - Fruit sec à uneseule graine - Existences. IV - Ensemble des installations depropreté. V - Lettres de Tasmanie - Canaux de Venise - Voyelledouble. VI - Ville allemande - Praséodyme - Nazi. VII - Fière.VIII - - Sans aspérités - Squelette - Grand parti de Mandela. IX -Ensorcelante. X - Greffe - Cubes.

VERTICALEMENT - 1- Fais sauter avec un explosif. 2 - Ordre duTsar - Consonne double. 3 - Possessif - Innocente. 4 - Relatif à laneige - Anonyme. 5 - Qui n’ont pas l’usage de la parole -Entièrement. 6 - Révolution - Trace laissée par un animal. 7 -Cours d’eau. 8 - Bramer - Monnaie d’Afrique du Sud. 9 -Défalquée - Hume. 10 - Centaure - Démonstratif.

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Le sudoku est une grille

de 9 cases sur 9, divisée

elle-même en 9 blocs de 3

cases sur 3. Le but du jeu

est de la remplir

entièrement avec une

série de chiffres allant de

1 à 9 de sorte que :

- chaque ligne, chaque

colonne et chaque bloc

de 3X3 doit contenir

toute la série des

chiffres allant de 1 à 9.

Nous vous proposons des

grilles de niveau moyen qui

contiennent déjà 30

chiffres. À vous de jouer !

MO

TS F

LÉCH

ÉS N

°11

64

ParA. Ouabdeslam

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N°1163

3

6

8

2

9

1

5

4

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4

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1

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1

7

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1

2

2

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1

4

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5

9

7

6

1

2

3

8

4

75 8

6

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63

72

4

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5

9

4

2

45

16

9

3

5

28

9

6

9

43

2

Mots croisés N°4819 : PAR FOUAD K.

Nées avantterme————————————Examen attentif

Compassion—————————————Examen

Étonne—————————————Rigolé

Vraies—————————————Conjonction—————————————Monstre marin

Article arabe—————————————Défalque—————————————Objet spatial

Article————————————————Insecte————————————————Pièce de charrue

Rappel—————————————Réfléchi—————————————Saint français

Rejette—————————————Passer à la balance

Firmament—————————————Manche—————————————Accueillies

Finaud—————————————Uvule—————————————Grec

Embellit—————————————Un tour

Enzyme—————————————Poignée demanivelle

Rappel—————————————Nazi—————————————Réfuterez

Chef—————————————Distingué—————————————Publie

Dans le nez—————————————Situées—————————————Lentilles

Profitabe—————————————Troublées—————————————Paysages

Refus—————————————Id Est

Abat————————————On l’a à l’œil

Habit du ver—————————————Ciment

Grasse

Idem—————————————Napperon

Quart d’an—————————————Vainqueur des urnes

ArroseMunich—————————————Érodes

Fin de soirée

Obtenu————————————Argon

Des singes—————————————Héros troyen

Prive—————————————Baie du Japon

Le bout du nez—————————————Utilisé

▲▲

Sollicitude - Parois - Damer - Ris - Béret - Ca - En - Mère - État - Téterelles - O - E - Rut - Eu - Et - Na - Reines - Ra - Trot - At - Aloi - Ire - Esse - Eus - Eo -Ami - PV - Ée - Ugine - Vaine - Sanitaires - S - En - Stuc - Noce - Ste - Exeat - Ut.

Comment jouer ?Sudoku N° 1408 : PAR FOUAD K.

Solution mots croisés n° 4818

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

A L G A Z E L L E SB O U G E E I R EO B I P E N E NM E A P O T R E SI S O C E L E TN T A L I S M A NA R A B I E A L EB E I N N E A PL A I T N E I G EE L U D E N S E S

▲▲

▲▲

LION(23 juillet - 22 août)

Vous allez encore parler à tort et àtravers. Vous feriez mieux d'être unpeu moins verbeux et dissimuler unpeu plus vos désirs personnels.

VIERGE(23 août - 22 septembre)

Vous ferez preuve d'une grande luci-dité concernant vos possibilitésfinancières, ce qui vous permettrad'organiser au mieux votre budgetpour les mois à venir.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

Vous devez profiter de cette périodepour reprendre ou entamer desnégociations financières, que ce soitavec votre patron ou avec vos parte-naires d'affaires.

SCORPION(23 octobre- 22 novembre)

Dans le travail, on va beaucoup exi-ger de vous, et on ne vous fera pasde cadeau. Mais n'ayez crainte, onvous aidera en vous donnant des tor-rents d'énergie et de dynamisme.

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)

Ne négligez ni votre apparence phy-sique, ni vos paroles, ni votre com-portement général, car votre per-sonnalité entière sera mise dans labalance. Si vous arrivez à convaincrevos interlocuteurs, le succès totalsera à vous.

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

Relations faciles dans l'ensembleavec vos proches. Si vous voyez vosparents, attention, ce ne sera pas lemoment de mettre sur le tapis dessujets de discussion épineux.

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

Dans le secteur famille, il y a risquede faire éclater des disputes. Avecvos enfants, climat facile et porteur.Par contre, de la chance vous enaurez, et tout devrait donc bienaller.

POISSONS(20 février - 20 mars)

Cette journée pourrait être positivesi vous acceptez de tenir compte del'avis d'autrui, ne serait-ce que pouréviter de nouvelles erreurs. Sachezreconnaître ce qui est accessoire dece qui ne l'est pas.

BÉLIER(21 mars - 20 avril)

Vous avez jusqu'ici l'habitude degérer vos finances à coups d'inspira-tion, et cela vous a donné à maintesreprises des sueurs froides. Il seraittemps maintenant de planifiersérieusement vos dépenses pourmieux équilibrer votre budget.

TAUREAU(21 avril - 21 mai)

La journée sera très bonne pour lessports et pour les activités en exté-rieur. Si l'on dispute un match ou s'ily a des épreuves quelconques prèsde chez vous, allez-y, de préférenceen compagnie de quelques amis.

GÉMEAUX(22 mai - 21 juin)

Le succès professionnel vous atten-dra, à condition de ne pas prétendreà plus que vous ne méritez. Celavous fera beaucoup de bien, notam-ment en vous changeant les idées eten vous renforçant le moral.

CANCER(22 juin- 22 juillet)AUJOURD’HUI

Disputes, chamailleries vont peut-être envahir votre vie sentimenta-le. On vous accusera de tous lesmaux. Vous en avez fait un peutrop pour rendre jaloux l'être quevous aimez.

L’HOROSCOPE de Mehdi

Page 18: Liberte du 20.07.2013.pdf

LA RENCONTRE A VU LA PARTICIPATION D'UNE DIZAINE D’OPÉRATEURS

Le wali à la rescousse de la JSMBet du MOB

Le wali de Béjaïa, AhmedHammou Touhami, a or-ganisé une rencontre avecdes investisseurs et des opé-rateurs économiques de larégion. Ce conclave, qui a

eu lieu au siège de la wilaya, avait com-me objectif de convaincre entre autresles investisseurs qui ont répondu àl'invitation de venir en aide aux deuxclubs phare de la Soummam, en l’oc-currence la JSMB et le MOB ainsi qu'àl'USO Amizour, club qui évoluera cet-te saison dans le championnat amateur.Cette rencontre a vu environ une di-zaine d’opérateurs locaux répondre àl'invitation du wali, après que les auto-rités locales avaient adressé des invita-tions à environ 90 entreprises. C’est direque ce rendez-vous n'a pas drainé lenombre escompté par ses initiateurs etpar les clubs. Cela dit, durant ce concla-ve nocturne, il a été question de gestesfinanciers à faire pour soutenir les troisclubs cités. Certains opérateurs ontmis néanmoins l'accent sur la nécessi-té de donner un coup de main, no-tamment au volet formation au sein deces clubs. Un argumentaire partagéd'ailleurs par la majorité des présents àcette rencontre nocturne. Parmi leshommes d’affaires présents qui ont faitun geste concret, on citera Amar Bou-diab qui a octroyé 300 millions decentimes à la JSMB et au MOB et100 millions de centimes au club d'Ami-zour ; Farid Zizi a mis 200 millions éga-lement pour chacun des deux clubs pha-re de la Soummam et 50 millions pourl'USOA. D'autres investisseurs présentsont fait des promesses d'aide. Le wali amême donné le numéro de compted'une association où les opérateurs etautres députés et sénateurs pourront en-voyer leur aides financières avant de ladispatcher sur les clubs.Au cours de cet-te rencontre qui a vu curieusement laprésence de beaucoup d'élus APW,contrairement aux députés et aux sé-nateurs, certains élus APW, faute d'ini-tiatives, ont pointé le doigt vers certainsopérateurs de la région (Ifri et Cevital)qui soi-disant n'aident pas trop lesclubs cités. La riposte ne s'est pas faitattendre, et le représentant de Cevital aénuméré les aides octroyées aux diffé-rentes manifestations de masse, et ce,dans différentes discipline, outre lesaides octroyées à la JSMB et au MOB.A noter que Cevital est l'un des spon-sors majeurs de la JSMB. Le wali a dansce sens déclaré à l'adresse des élus que“si les sénateurs et les députes font dond'une seule mensualité, cela sera ungeste citoyen de leur part”, remarque-t-

il. Ceci dit, à l'heure où certains clubs del’élite se voient affecter des entreprisesnationales, la wilaya de Béjaïa, qui peutse targuer avec fierté d'avoir deux clubsen Ligue 1 professionnelle, se trouvemarginalisée concernant ces “affectationsà la carte”. De ce fait, la JSMB et le MOBse retrouvent plus que jamais confron-tés à des difficultés financières pour me-ner à bien leur feuille de route. Cettelouable initiative du wali de Béjaïa,qui a certainement essayé, hier, de“pousser” les investisseurs présents à cet-te rencontre à venir en aide à ces deuxclubs, est salutaire à plus d'un titre. Lewali a tout fait pour convaincre ses hôtesd’épauler ces trois associations sportives.Le wali a profité de cette rencontre avecles partenaires économiques pour leurexposer sa vision et les actions entre-prises, mais a aussi tenté d’associertout le monde aux efforts de dévelop-pement enclenchés. Par ailleurs, l'ex-gardien du MCEE, Mourad Berrefane,a paraphé avant-hier un contrat dedeux ans au MOB. Il est de ce fait la neu-vième recrue des Vert et Noir durant cemercato estival. Pour rappel, les Crabesse trouvent à Aïn Draham (Tunisie)pour un stage de préparation qui dureraune quinzaine de jours. Sur site, leshommes à Rahmouni rencontreront enamical, tour à tour, Mathlioua, le nou-veau promu en Ligue 1 tunisienne, leMCEE, le WAT et probablement laJSK. Les Crabes achèveront leur stagetunisien le 30 juillet.

A. HAMMOUCHE

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

22LIBERTE

Sport

Liberté

Lorsque "Liberté" avait révélé, dans sonédition du mardi 9 juillet, "l’affaire descommissions" touchées par le manager gé-

néral du club, Seddik Abdennour, et le chargé dusponsoring, Abdelkader Benzerbadj, certainsdirigeants du Mouloudia d’Oran n’ont pas hési-té, au cours du conseil d’administration qui s’esttenu le samedi 13 du mois en cours, à qualifiercela “de pure fabulation de journaliste”, allantmême jusqu’à “s’en remettre à la justice divine”.Pourtant, ce que "Liberté" avait rapporté dans cesmêmes colonnes n’était autre qu’une vérité re-layée par beaucoup de proches du club.“Tout le monde le sait à Oran, plus précisémentles initiés aux coulisses du club. Seddik Abden-nour, qui en sa qualité de manager général duMCO devrait défendre les intérêts du club,touche des commissions de la part des joueursqu’il recrute. Il a eu 35 millions de centimes lorsde la signature du gardien Belarbi. Il a également

touché 30 millions de centimes après que Bouaï-cha eut signé, et a pris 20 autres millions à Be-namar. En moins d’un mois, il a perçu 85 millions.Abdelkader Benzerbadj a également touché35 millions lors de la signature de Belarbi. Lui etAbdennour se sont partagé un mois de salaire(70 millions) du gardien recruté, avait même af-firmé un dirigeant au président Djebbari au coursd’une conversation téléphonique dont "Liberté"avait été témoin le dimanche 7 juillet au soir,confirmant, du reste, ce que beaucoup d’inter-nautes ont pu lire ces derniers jours sur les réseauxsociaux.Pas vraiment prise en considération par la di-rection du MCO, cette “affaire des commissions”a, cependant, explosé au grand jour en fin de se-maine dernière, mercredi en fin de journéepour être plus précis, lorsque le joueur émigré Ah-med Yahiaoui, qui attendait de percevoir l’avan-ce sur salaire promise pour entamer les entraî-

nements collectifs, avait quitté Oran précipi-tamment pour retourner à Marseille. Devant l’im-possibilité de les confirmer ou de les infirmer au-près du principal concerné, des informations per-sistantes avaient laissé croire à deux versions toutaussi plausibles l’une que l’autre.La première liait le départ de Yahiaoui à un re-tard qu’il n’aurait pas apprécié dans le versementde ses salaires, alors que l’autre, plus relayée, évo-quait une vive altercation avec le manager généralSeddik Abdennour qui aurait “réclamé sa quo-te-part” au joueur qui a alors refusé et pété lesplombs. Ahmed Yahiaoui aurait même promis derevenir à Oran, hier en fin de journée, et mena-cé d’organiser une conférence de presse pour “dé-noncer ce genre de pratique”. Cela expliquerait, enpartie, la célérité avec laquelle la direction duMCO a agi cette fois-ci en nommant jeudi ma-tin Haddou Moulay nouveau manager général enremplacement de Seddik Abdennour, ceci d’une

part. D’autre part, un nouveau conseil d’admi-nistration est programmé pour ce soir. YoussefDjebbari compte en profiter pour faire passer unerésolution qui obligera désormais les membresdu CA à mettre la main à la poche.Pour faire désormais partie du conseil d’admi-nistration, chaque membre devra donc débour-ser la modique somme d’un milliard de centimes.A la faveur de cette résolution, il est clair que lesmembres visés sont Abdelkader Benzerbadj, lereprésentant permanent de Benchenni et mouillélui aussi dans l’affaire des 10% de commission tou-chés auprès de certains joueurs signataires cet-te saison, Nacereddine Bessedjrari, Fethi Fertaset même Larbi Abdelilah dans la mesure où seulAhmed Belhadj, dit Baba, et à un degré moindreDjamel Mehiaoui, via son père Tayeb, possèdentles ressources nécessaires à même de répondrefavorablement à cette nouvelle loi.

RACHID BELARBI

LA DIRECTION DU MCO ABSORBE LE SCANDALE DES COMMISSIONS

Un milliard pour siéger au CA

La direction de l’Entente de Sétif a tenu, mercre-di dans la soirée, une conférence de presse àl'Opow du 8-Mai-1945, au cours de laquelle Ha-

mar et Arab sont revenus sur quelques sujets d’ac-tualité, dont celui relatif au litige qui oppose le clubà l’ex-attaquant Mohamed Amine Aoudia, au sujet du-quel ils ont affirmé qu’ils n’ont pas encore reçu le ver-dict de la CRL. “Non, à l’heure où je vous parle, on n’areçu aucune notification de la CRL concernant cette af-faire. De toutes les manières, nous sommes confiantsquant à une issue favorable dans cette affaire. Dans lecas contraire, nous n’allons pas nous taire”, avantd’ajouter que “le club réclame tout simplement au joueurde restituer le montant de 5 milliards qu’il avait pris”,a-t-il précisé. Concernant le cas de Hichem El- Okbi,avec lequel il s’est réuni la veille en compagnie du coa-ch Velud, Hamar a affirmé que le joueur a émis le vœude revenir, mais tout dépendra de ce que va déciderl’entraîneur. “On a tout fait pour convaincre Velud deréintégrer El-Okbi. Toutefois, ce dernier a eu le mau-vais réflexe de faire des déclarations qui ont tout fait ca-

poter. Maintenant, en tant que direction, nous n’avonsaucune responsabilité dans l’avenir du joueur. C’est àVelud de décider”, a-t-il dit. On apprend dans ce cadreque les dirigeants du club sont sur les traces d’un joueurfranco-algérien évoluant en Belgique qui pourrait rem-placer El-Okbi, si ce dernier venait à être libéré, ce quireste très probable. Par ailleurs, concernant les cas decertains joueurs ayant négocié et même pris des pho-tos avec le maillot de l’ESS avant de filer vers le CSC(le cas de Henaini et Houri, ndlr), Hamar a soulignéque le duo en question tout comme leur manager n’ontpas été honnêtes vis-à-vis du club. “Nous avons déci-dé de mettre une croix sur ces deux joueurs et de les écar-ter définitivement. En tout cas, on ne va pas les regretter”,a-t-il dit, avant de faire un petit aperçu sur le recru-tement effectué durant ce mercato estival : “Commeje l’ai déjà déclaré, le fait qu’on a retenu les cadres del’équipe est en soi un très bon recrutement. Jamais onn’a eu des difficultés avec nos joueurs, comme c’est le cascet été, du moment que certains clubs, notamment ceuxde Sonatrach, leur faisaient des ponts d’or. Cela dit, j’es-

time que dans l’ensemble nous sommes satisfaits, nousattendons beaucoup d’eux pour apporter le plus es-compté.” Il est à noter que le président de la SSPA/ESS,Azzedine Arab, a laissé entendre qu’il a reçu des SMSde la part de Aoudia, dans lesquels ce dernier l’auraitinsulté, des propos “qui coûteraient la prison à leur au-teur”. “Toutefois, j’ai décidé de laisser tomber et ne paspoursuivre le joueur en justice”, a-t-il souligné, avantd’enchaîner concernant la situation financière du clubqui, selon lui, “est sur la bonne voie”, puisque c’est lapremière fois que les dettes du club ne dépassent pasla barre de 3 milliards de centimes. Pour ce qui est dela régularisation des arriérés des joueurs, Arab a af-firmé que “l’ensemble du groupe a été payé, saufquelques cas qui seront régularisés dans les prochainsjours”, avant de conclure que Ziti, Farahi, Djahnit etMadouni vont prolonger leur contrat après le matchd’hier face au TP Mazembe, dans le cadre de la Cou-pe de la CAF, qui reste l’un des objectifs majeurs duclub champion d’Algérie pour l’exercice 2013-2014.

F. R.

ESS

Hamar : “Aoudia doit nous rendre 5 milliards”

Page 19: Liberte du 20.07.2013.pdf

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

23LIBERTE

SportTRANSFERT

Brahimi convoité par Valence et Seville■ L'international algérien, YacineBrahimi, transféré définitivement àGranada (Div 1, Espagne) de son clubfrançais de Ligue 1 le Stade rennais,intéresse deux clubs de la Ligaespagnole de football, Le FC Valence etle FC Seville, a rapporté jeudi la presselocale. Brahimi (23 ans) suscite lesconvoitises de ces deux clubs “aprèsune bonne saison à Granada”, selonles informations de RMC. Prêté par leStade rennais au club andalou lors del'été 2012, Brahimi a joué 27 matchsavec sa nouvelle formation, pendantlesquels il a laissé une bonneimpression, d'où l'empressement desdirigeants de Granada à racheterdéfinitivement son contrat avant lafin de l'exercice passé. Le milieuoffensif algérien devraitprochainement s'entretenir avec leprésident du club espagnol,Giampaolo Pozzo, afin d'évoquer sonavenir, ajoute la même source.Brahimi, qui a bénéficié duchangement de sa nationalitésportive il y a quelques mois enoptant pour l'Algérie après avoirporté les couleurs des sélectionsjeunes françaises, a rejoint les Vertsen mars dernier, avec lesquels ilcompte deux apparitions contre leBénin à domicile (victoire 3-1) et leRwanda en déplacement (victoire 1-0).

MONDIAL-2014

La Fifa sanctionne encore la Guinée équatoriale■ La Fédération internationale defootball (Fifa) a sanctionné la Guinéeéquatoriale pour avoir fait jouer pourla 2e fois un joueur “non éligible” lorsdes qualifications au Mondial-2014, aannoncé vendredi la Fifa. Le matchentre le Cap-Vert et la Guinéeéquatoriale disputé le 8 juin 2013 enqualification pour le Mondial-2014“est ainsi déclaré perdu par forfait(victoire 3-0 pour le Cap-Vert), tandisque la Feguifut (Fédérationguinéenne) écope également d'uneamende de 30 000 francs suisses.” LaFifa confirme également qu'elle arejeté l'appel de la Feguifut pour uneprécédente sanction du 7 mai 2013“pour avoir aligné le 24 mars le mêmejoueur inéligible (Emilio Nsue López)lors d'un précédent match dequalification de l'équipe face au Cap-Vert”. Pour cela, une victoire 3-0 parforfait avait également été attribuéeau Cap-Vert face à la Guinéeéquatoriale, qui avait écopé d'uneamende de 12 000 francs suisses.Dernière du Groupe B du 2e tour desqualifications de la zone Afrique pourle Mondial, la Guinée équatorialen'avait plus aucune chance de sequalifier pour le 3e tour, dernièreétape avant le Brésil en 2014.

MONDIAUX DE RUSSIE

Taoufik Mekhloufi déclareforfait■ Le médaillé d’or des Jeuxolympiques de Londres, TaoufikMekhloufi, va apparemment fairel’impasse sur les Mondiauxd’athlétisme qui devraient sedérouler en Russie le 12 aoûtprochain. En effet, souffrant d’unemaladie virale, qui l’oblige à prendredu repos, Mekhloufi ne pourra pass’aventurer à participer à cettecompétition très relevée, même si ducôté de la Fédération d’athlétisme(FAA), on ne perd pas espoir de voirMekhloufi disputer les Mondiaux deRussie. Pour rappel, tout a commencéen Éthiopie au début de l’année oul’Algérien a été évacué en urgence àl’hôpital suite à des fièvres àrépétition.Il a récidivé il y a quelques jours decela à Barcelone, alors qu’il était enstage aussi. Actuellement en Franceen compagnie de ses coéquipiers pourpréparer le Mondial, TaoufikMekhloufi va certainement rentrer aupays prochainement dans la mesureoù sa participation aux Mondiaux estcompromise.

S. M.

ALORS QU’IL ÉTAIT LIÉ AU CLUB JUSQU'EN 2014

Ziani résilie son contrat à l’amiable avec Al-Jeïch

L’ex-capitaine de la sélec-tion nationale, KarimZiani, ne fera pas partiede l’effectif d’Al-Jeïch pourla nouvelle saison 2013-2014. À la surprise géné-

rale, la direction du club qatari a an-noncé officiellement, ce week-end surson site Internet, la résiliation de soncontrat à l’amiable, alors que le joueury était lié jusqu’en 2014. Ziani était in-vité par les dirigeants de son club à as-sister à une cérémonie organisée à sonhonneur à l’hôtel Intercontinental Cityà Doha, où les dirigeants d’Al-Jeïch,entre autres le vice-président du clubNacer El-Ali, ont profité de l’occasionpour rendre hommage aux deux annéesde service que l’international algériena passées au sein d’Al-Jeïch. “Person-nellement, je remercie infiniment KarimZiani pour tout ce qu’il a donné au clubdepuis qu’il est avec nous. Il n’a jamaisménagé ses efforts pour l’intérêt del’équipe. Je suis persuadé qu’il brillera en-core la où il va jouer”, a déclaré le vice-président d’Al-Jeïch, Nacer El-Ali, à l’en-contre de Karim Ziani. Ce dernieravait rejoint la formation du club qatarilors de l'été 2011 en provenance de Kai-serispor, club de première division enTurquie, où il a été prêté pour six mois

par le club allemand Wolsburg. Avantque le club qatari ne décide de rache-ter son contrat en 2012, qui était pré-vu pour trois saisons. Au bout de deuxans sous le maillot grenat, Ziani a étéconvié cette semaine à quitter le clubpuisque ce dernier a préféré engager l’É-quatorien, Christian Benitez, qui seraainsi le quatrième étranger de l’équipe,en plus des Anderson Martins, Seul-Ki

Go et Adriano. Sachant que la régle-mentation au championnat du Qatarinterdit à ses clubs d’engager plus dequatre joueurs étrangers. Ce qui a, eneffet, obligé les responsables d’Al-Jeïchde libérer Ziani, plus tôt que prévu, dèsqu’ils ont assuré le recrutement d’unautre étranger. “Dans le cadre du ra-jeunissement de notre effectif, nousavons opté pour des joueurs jeunes dont

on profitera de leurs services à l’avenir,dans le cadre de notre projet à long ter-me”, a déclaré le vice-président d’Al-Jeï-ch en présentant les nouveaux joueursqu’a recrutés le club.Pour ce qui est de la prochaine desti-nation de Karim Ziani, rien n’est encoredivulgué. Après avoir annoncé, il y aquelques jours, un probable transfert àl’autre club qatari, Al-Arabi, la directionde ce dernier a démenti dernièrementun quelconque contact avec le meneurde jeu algérien : “Ziani est un très bonjoueur, tout entraîneur souhaite l’avoirdans son effectif, mais pour ce qui est deson recrutement à Al-Arabi, je confirmeque nous n’avons jamais négocié avec lui,pour la simple raison que nous possédonsdéjà un joueur étranger qui évolue dansle même poste que Ziani”, a déclaré, ily a quelques jours, le président duclub d’Al-Arabi. Karim Ziani, qui a per-du sa place en sélection nationale de-puis l’arrivée du Bosnien Vahid Halil-hodzic, pourrait bien rebondir dans unautre club au Qatar ou alors revenir enEurope pour rejoindre un club enFrance ou en Turquie, lui qui a laisséune bonne impression lors de son pas-sage d’une saison entre 2010 et 2011 àKaiserispor.

AHMED IFTICEN

MCA

Le Mouloudia depuis hier au Maroc

Le Mouloudia d’Alger se trouve depuis hier à l’hô-tel Mazagan à El-Jadida (96 km de Casabaln-ca) au Maroc pour effectuer son premier stage

de préparation d’intersaison qui s’étalera jusqu’au 6août prochain.Un stage qui compte énormément pour l’entraîneurhelvétique des Verts et Rouges, Alain Geiger, qui vaprofiter pour augmenter le volume de travail déjàentamé à Alger il y a une quinzaine de jours. Desmatches amicaux seront également au menu des co-équipiers de Yahia Cherif tout au long de leur séjourau royaume chérifien. En effet, les Mouloudéens dis-

puteront trois rencontres amicales, la première faceà l’Olympy Assafi, pour ensuite se tester contrel’autre équipe marocaine d’El-Difaa El-Jadidi et ter-miner face au club algérien, la JS Saoura, qui a aus-si choisi le Maroc pour se préparer. Comme il est fortpossible que le Mouloudia d’Alger serait invité par leclub de Raja de Casablanca pour un match amical,le 29 juillet prochain. Par ailleurs, et comme nousl’avions annoncé dans nos précédentes éditions, le jeu-ne latéral-gauche, Taoufik Zaghdane, qui a donné en-tière satisfaction à Geiger, a officialisé jeudi dernierson appartenance au MCA, pour la durée de 2 ans avec

une option d’une année supplémentaire. Vu son jeu-ne âge, Zaghdane bénéficiera d’une licence espoir dansle cas ou le Mouloudia recrutera les deux étrangers,à savoir l’arrière-gauche nigérian, Francis Benjamin,et l’attaquant malien, Moussa Koné. Ce dernier de-vrait, d’ailleurs, rejoindre l’équipe cette semaine au Ma-roc pour négocier son probable transfère, où il seraconvié à passer la traditionnelle visite médicale ; quantau défenseur nigérian, Francis Benjamin, il est attenduaujourd’hui pour effectuer son test médical.SOFIANE M.

CRB

Gamondi : “Pas de stage à l’étranger pour cet été”

Le CR Belouizdad ne compte pas ef-fectuer un stage de préparation àl’étranger, comme c’est le cas pour

la plupart des clubs de Ligue 1 algérien-ne, a indiqué son entraîneur argentin,Angel Miguel Gamondi. “On poursuivranos préparatifs en Algérie. On n’a prévu au-cun stage à l'étranger”, a-t-il déclaré enconférence de presse jeudi soir au stadedu 20-Août (Alger), justifiant cette dé-cision par “les problèmes financiersénormes” auxquels fait face la formation

de Laâquiba. Gamondi, qui revient auChabab après une première expériencejugée “honorable” lors de la saison 2010-2011, a souhaité au passage bénéficier“d'au moins huit matches amicaux” avantle coup d'envoi du championnat, prévupour le 24 août prochain. Les Rouge etBlanc de la capitale ont rencontré beau-coup de difficultés pour entamer la pré-paration, en raison du refus des joueursde s’entraîner, réclamant au préalable larégularisation de leur situation financière.

Les coéquipiers de Amar Ammour sontd'ailleurs à leur 10e jour de préparation.La situation prévalant actuellement auclub a poussé Gamondi à fixer le main-tien comme objectif lors du prochainexercice, tout en promettant de faire deson mieux pour que ses joueurs pré-sentent un “football plaisant” sur le ter-rain. Le technicien argentin, qui n'est res-té que dix journées à l'USM Alger la sai-son passée, a affirmé n'avoir toujours passigné son contrat avec le CRB, poursui-

vant qu'il était revenu dans ce club, mal-gré les multiples difficultés qu'il rencontre,“pour ne pas décevoir les supporters qui ontréclamé (son) retour”. Évoquant le cas del'ex-international, Saïd Bouchouk, queGamondi n'a pas accepté de l'engager,l'entraîneur a expliqué qu'il voulait plu-tôt recruter un avant-centre et non pasun ailier droit. C'est la raison pour laquelleil insiste, a-t-il dit, pour la venue de Ram-zi Bouragba, un ex-attaquant du CRB ac-tuellement au MC El-Eulma.

Si la JSK a débuté depuis quatre jours son premierstage de préparation estivale dans d’excellenteconditions à Hammam-Bourguiba, voilà que la

formation kabyle est sérieusement perturbée par la mé-chante blessure de son gardien de but n°1, Malek As-selah. Ce dernier a été sérieusement touché à la che-ville suite à un choc avec le nouvel attaquant Aouedjsurvenu lors de la séance d’entraînement programméepar le staff technique kabyle juste avant la rupture dujeûne. Le portier kabyle n’a pu terminer l’entraînement et adû regagner sa chambre d’hôtel ce qui avait engendréune certaine panique chez ses coéquipiers et ses di-rigeants dans la mesure où l’on craint une blessure sé-rieuse qui risque de compromettre la suite de sa pré-paration estivale. Selon le médecin de l’équipe, le Dr

Djadjoua, Malek Asselah devrait subir de profonds exa-mens radiographiques pour déterminer le degré de

gravité de la blessure. “J’espère que ce ne sera pas gra-ve ; heureusement que je n’ai pas été touché au genou”,a déclaré le gardien de but de la JSK qui a tant souf-fert du genou l’année dernière. Quoiqu’il en soit, la JSKa déplacé quatre gardiens de but en sol tunisien puisqueMazari et les deux jeunes espoirs du club, Amara etBenoufella, prennent part à ce premier stage prépa-ratoire de la saison, mais l’on sait pertinemment quele staff technique de la JSK mise beaucoup d’espoirssur l’expérience de son gardien de but titulaire. C’estdire que les dirigeants kabyles attendaient avec in-quiétude, hier soir, les résultats de la radio pour avoirle cœur net sur ce gros pépin qui risque de perturbersérieusement le déroulement de la préparation esti-vale. Ceci dit, les deux nouvelles recrues kabyles quesont Madi (ex-NAHD) et Merbah (ex-JS Saoura) sontrentrées d’Azerbaïdjan où ils ont pris part au cham-pionnat du monde militaire et devaient rejoindre leurs

nouveaux coéquipiers hier à Hammam-Bourguibaalors que la JSK attend toujours une dernière recruequi pourrait être un attaquant franco-algérien ou unBéninois pour boucler définitivement son opérationde recrutement. Et si le travail de préparation bat déjàson plein sous la direction du nouveau préparateurphysique, Kamel Boudjenane, à raison de deuxséances d’entraînement par jour, la JSK a déjà conclucinq matchs amicaux pour parfaire la cohésion del’équipe et permettre ainsi à Azzedine Aït Djoudi etson staff de dessiner progressivement l’ossature del’équipe. C’est ainsi que les Canaris sont appelés à ren-contrer demain soir la formation du CS Constantine,et ce, avant de croiser le fer respectivement avec le Cha-bab de Batna, le Widad de Tlemcen et les deux for-mations tunisiennes du Stade de Gabès puis du ClubAfricain avant le retour à Tizi Ouzou prévu le 31 juillet.

MOHAMED HAOUCHINE

ALORS QUE LA JSK A CONCLU CINQ MATCHS CONTRE LE CSC, LE CAB, GABÈS, LE WAT ET LE CLUB AFRICAIN

Malek Asselah se blesse à l’entraînement

D.R

.

Page 20: Liberte du 20.07.2013.pdf

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

24LIBERTE

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Carnet————————————————————

Décès————————————————————

Zahia, son épouse, née Bensalem,Mounir et Ghizlène, Ghalib etMounia, ses enfants, Layna, jalilAhmed, Dalya, ses petits-enfants,les familles Senhadji, Bensalem,Ghrib, Boudabbous, parents et

alliés, ainsi que tous les amis ontla douleur de faire part du décèsde leur cher et regretté HadjAhmed Senhadji des suitesd’une longue maladie dans sa 73e

année.L’enterrement a eu lieu le 19juillet 2013 après Salat Dohr aucimetière de Sidi-M’hamed.“À Dieu nous appartenons et àLui nous retournons.”

Page 21: Liberte du 20.07.2013.pdf

Alors qu'il s'apprêtent à fêter leur 400e arresta-tion, Wes et Travis enquêtent sur un couple quia ouvert le feu dans une boîte de nuit avant dedérober 15 000 dollars. Les premiers indicesprouvent qu'ils sont champions de bridge et vien-nent du Texas. Alors que les policiers s'apprêtentà les confondre, ils parviennent à s'enfuir. EliseRyan pense que cette erreur dissimule en réali-té une angoisse de la performance.

Pour sauver Hunter, son ancien partenai-re et mentor, Danny accepte de reprendredu service et de reformer son équipe. Maiscelui qui était l’un des meilleurs agents desforces spéciales va cette fois affronter samission la plus périlleuse. Pour réussir, ilva devoir percer les secrets d’une des uni-tés militaires les plus redoutées qui soit, leSAS britannique. De doubles jeux en trahi-sons, il va découvrir un complot qui mena-ce le monde et ce pour quoi il s’est toujoursbattu…

KILLER ELITE, 19h55

En 2008, à Bern-burg, dans le Landde Saxe-Anhalt, lepaléontologue al-lemand Cajus Die-drich a mis au jourdes empreintes desaurien vieilles deplus de 240 mil-lions d'années. Lapaléo-ichnologie(étude des em-preintes), des mo-délisations en 3Dainsi que les méthodes scientifiques de l'«actualisme», qui consiste àextrapoler l'aspect de ces sauriens à partir des comportements des ani-maux d'aujourd'hui, ont fourni les premières pistes pour faire revivreleur monde. Mais pour mieux décrypter les empreintes, il faut aussi ensavoir plus sur le climat et la nature des sols de cette région d'Allemagneil y a 240 millions d'années.

Aness Tina, jeune algérien révélé à travers le web, dont la popularité necesse de croître (plus de 4 millions de vues sur Youtube) animerachaque jour une capsule qui traite de manière ludique, décalée et déri-soire le comportement des Maghrébins durant le mois sacré du Ramad-han. Avec la participation dans chaque épisode d’une guest-star à l’ins-tar de Lotfi Double Kanon, Hichem Mesbah, Mohamed Benguasmia etplusieurs autres, Anès wa ness vous fera passer de bons moments de rireet de détente pendant tout le mois de Ramadhan 2013 !

Les intrépides partantà l'assaut du fort sontDanièle Evenou, comé-dienne, entre autres,dans la série “Nos chersvoisins fêtent l'été”,Aïda Touihri, journalis-te et présentatrice dumagazine culturel“Grand public”, CyrilFéraud, journaliste etprésentateur du jeu àsuccès «Slam», Sté-phan Rizon, chanteuret gagnant de la pre-mière saison de “TheVoice”, Samuel Etien-ne, journaliste et pré-sentateur du «12/13»,et Teheiura, Polyné-sien habitué au dépas-sement de soi puisqu'ila participé à Koh-Lan-ta. Ils jouent pour l’as-sociation “Cœur de ga-zelles”, née autour durallye Aïcha des Ga-zelles du Maroc en2001.

FORT

BOYARD

19h45

WES & TRAVIS,

19h50

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

26LIBERTE

Télé

LES DOUZE COUPS

DE SOLEIL 19h50

ANÈS WA NESS, 20h25

SUR LES TRACES DES PREMIERS

SAURIENS, 19h45

Pour fêter l'été, l'animateur propose une édi-tion spéciale des “12 coups de midi”. CatherineLaborde, Marine Lorphelin, Miss France 2013,Pierre-François Martin-Laval et ChristopheBeaugrand jouent chacun en duo avec uncandidat qui a marqué le jeu. Ils sont ainsi re-joints par Xavier, Alexandre, Marie-Noël et Lat-ché. En répondant à des questions ludiques etculturelles, ils peuvent permettre aux téléspec-tateurs et au public de remporter plus de 75 000euros de gains et de cadeaux, et jusqu'à 50 000euros à l'association “Les Toiles enchantées”.

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

ANNABA26, rue Mohamed-KhemistiTél / Fax : (038) 86 75 68

CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostéfa Rédaction :Tél. : (031) 91 20 39Tél./ Fax : (031) 91 23 71Publicité : 39, avenue Aouati-MostéfaTél. : (031) 92 24 50Tél./ Fax : (031) 92 24 51

ORAN26, rue de Nancy (derrière l’ex-consulat de Russie)Fax : (041) 41 53 99Tél. : (041) 41 53 97

MASCARAMaison de la Presse :Rue Senouci Habib - Mascara Tél. / Fax : (045) 80 36 85

BLIDA79, boulevard Larbi-Tébessi Tél. : (025) 40 84 84Fax : (025) 40 85 85

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DIRECTION ET RÉDACTIONLotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane- El Achour - Alger Tél. : (021) 30 78 47/ 48/ 49 (lignes groupées) Fax (021) 31 09 09 (direction générale) - Fax : 021 30 78 70 (rédaction)

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BUREAUX RÉGIONAUX

Directeur de la Publication-Gérant : Abrous Outoudert e-mail : [email protected]

Directeur de la rédaction : Mounir BoudjemaLIBERTE

PAOSARL - SAEC IMPRESSION ALDP - Simprec - Enimpor - SIA-SUDDIFFUSION Centre : Liberté : 021 87 77 50Ouest : Liberté - Est : SodipresseSud : Sarl TDS : 0661 24 209 10Agence BDL 1 rue, Ali Boumendjel 16001 (Alger)CB : 005 00107 400 229581020Les manuscrits, lettres et tous documents remisà la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une quelconqueréclamation.

URGENCES MÉDICALES : 115- Samu 021 23.50.50 / 021.23.77.39- Centre antipoison 021.97.98.98- Sûreté de wilaya 021.73.00.73- Gendarmerie nationale 021.76.41.97- Panne gaz 021.68.44.00- Panne électricité Bélouizdad

021.67.24.52- Panne électricité Bologhine021.70.93.93- Panne électricité El-Harrach021.52.43.29- Panne électricitéGue de Constantine021.83.89.49- Service des eaux 021.67.50.30- Protection civile 021.71.14.14- Renseignements : 19- Télégrammes : 13- Gare routière Caroubier :021 49.71.51/021 49.71.52/021 49.71.53 02149.71.54- Ministère de la Solidarité nationale, dela Famille et de la Communauté nationaleà l’étranger. Personnes en difficulté ouen détresse :No vert : 15-27

- CHU Mustapha: 021.23.55.55- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 -021.91.21.65 - CHU Beni Messous : 021.93.15.50 -021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 -021.96.07.07- CHU Bologhine : 021.95.82.24 -021.95.85.41- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05- CHU El Kettar : 021.96.48.97- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12(standard)

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21.50.91.91. Poste 49.31

AIR FRANCECentre des affaires, (ABC) Pins Maritimes

- Tél. :021.98.04.04

- Fax. :021.98.04.43

Horaires des prières 11 ramadhan 1434Samedi 20 juillet 2013Dohr............................. 12h54Asr................................ 16h45Maghreb.................... 20h07Icha.............................. 21h4212 ramadhan 1434Dimanche 21 juillet 2013Fadjr............................. 04h00Chourouk................... 05h45

NUMÉROS UTILES

HÔPITAUX

COMPAGNIES AÉRIENNES

LA VIE RELIGIEUSE

Page 22: Liberte du 20.07.2013.pdf

27LIBERTE

vous présente : Les recettes du jour

PRÉPARATION

Faites revenir les morceauxde poivron dans l’huile. Salezet poivrez. Mélangez la farineavec le lait en poudre, lalevure, le sel et le poivre.Ajoutez la moutarde et le fro-mage blanc. Mélangez puisversez l’huile. Ramassez lapâte avec de l’eau. Découpezdes ronds puis mettez-les àl’intérieur d’un moule à coca.Garnissez de sauce tomate,viande hachée et poivron.Badigeonnez avec un mélan-ge de jaunes d’œuf et d’eau.Ajoutez les graines d’anis etles grains de sésame.Chiquetez le bord puisenfournez

L’entrée : Coca

Lasagnes de crêpes Le dessert : Dzeriettes

PRÉPARATIONFaites revenir l’oignon et l’ail dans de l’huile.Ajoutez la viande hachée et laissez rissoler puisajoutez la tomate râpée. Ajoutez le bouquet garni,le sel, le poivre noir et la tomate en conserve.Beurrez le plat à gratin et le cercle de cuisson.Déposez dedans une crêpe, ajoutez une couche deviande hachée. Nappez de sauce béchamel Saupoudrez de fromage râpé. Recommencez les 2étapes précédentes jusqu’à épuisement des pro-duits. Finissez par une couche de sauce béchamel.Râpez du fromage puis enfournez.

INGRÉDIENTS • 500 g de viande hachée • 1 kg de tomate fraîche• 1 oignon • 2 gousses d’ail • 1 bouquet garni • 1 cà s. de tomate en conserve • Huile • Céleri • 1 l desauce béchamel page 24 • 300 g de fromage râpé• 12 crêpes • Sel et poivre noir • 50 g de beurrepour le plat à gratin.

Pâte: • 3 mesures de farine • 1 mesure de margarine de feuilletage • Vanille •1 pincée de sel • Eau de fleur d’oranger - Farce: • 1 kg d’amandes émon-dées et moulues • 500 g de sucre • 6 jaunes d’oeuf + 3 œufs entiers • Vanille• Zeste de citron - Miel : • Miel • Eau de fleur d’oranger

Mélangez farine, sel,vanille et beurreRamassez avec l’eaude fleur d’oranger.Mélangez lesamandes moulues, lavanille, le sucre et lezeste de citron.Sablez. Ramassez lafarce avec les œufsentiers et les jaunesd’œufs. Fraisez lafarce. Abaissez lapâte puis découpezdes cercles à l’em-porte-pièce n°8.Déposez une boulede farce sur chaquecercle . Pincez lapâte autour de lafarce à l’aide d’uncure-dent. Décorezavec une amande etenfournez. Emmiellezles gâteaux dans dumiel et de l’eau defleur d’oranger.

Vendredi 19 - Samedi 20juillet 2013

INGRÉDIENTS• 2 poivrons • Sauce tomate page 5 • 1 jaune d’œuf • 2 c à s d’eau • Graines d’anis • Grainsde sésames - Pâte : • 300 g de farine • 3 c à s de lait en poudre • 1 paquet de levure chi-mique • Sel • Poivre noir • 1 c à s de moutarde • 120 g de fromage blanc • 80 g d’huile •Eau pour ramasser.

Le plat :

www.internationalperception.com

Collection Bnina

www.bninacuisine.com

RÉALISATION MALEK HADDAD

Page 23: Liberte du 20.07.2013.pdf

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER

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DILEM [email protected]

ÉGYPTE

Quatre policiers tués dans le Sinaï■Quatre policiers égyptiens ont ététués par des tirs d’armes à feu depuisla nuit de mercredi dernier. Un policierégyptien a été tué par des hommes ar-més jeudi dans le nord de la péninsu-le du Sinaï, où les attaques se sont mul-tipliées ces deux dernières semaines, a-t-on appris de sources médicales. Unsecond policier a été blessé dans cet in-cident, ont ajouté les mêmes sources.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, troispoliciers avaient été tués dans le norddu Sinaï dans des attaques séparées me-nées, là aussi, par des hommes armés,selon des sources médicales et desservices de sécurité. Le regain de ten-sion dans la péninsule, avec desmeurtres quasi quotidiens de soldats etde policiers, intervient à la suite du ren-versement du président islamiste, Mo-

hamed Morsi, le 3 juillet. L'arméeégyptienne a renforcé son dispositifdans ce secteur en envisageant uneopération de grande ampleur au suc-cès incertain. Mercredi et jeudi, dix ji-hadistes ont été tués dans des opéra-tions de sécurité, a indiqué l'agence of-ficielle de presse, Mena.

AFFAIRE RUBYGATE

3 proches de Berlusconi condamnés ■Trois proches de Silvio Berlusconi,accusés de lui avoir fourni de jeunesprostituées, dont une mineure, Ruby,ont été condamnés hier à des peinesde cinq à sept ans de prison, a annon-cé la présidente du tribunal. L'ex-agent de starlettes, Lele Mora, etle présentateur télé, Emilio Fede, ontété condamnés chacun à sept ans deprison ; l'ex-conseillère régionale et

ancienne hygiéniste dentaire du Ca-valiere, Nicole Minetti, a écopé d'unepeine de cinq ans de prison. Ils étaienttous poursuivis pour incitation à laprostitution. Silvio Berlusconi a été condamné le 24juin, en première instance, à septans de prison et interdit à vie d'exer-cer un mandat public.

ELLE A PERDU LA MOITIÉ DE SA POPULATION EN 60 ANS

La ville américaine de Detroit se déclare en faillite■ La ville de Detroit, berceau de l’automobile, est depuis cejeudi la plus grande ville américaine à se déclarer en failli-te, selon des documents judiciaires consultés par l’AFP. Un temps joyau de l’industrie, Detroit a perdu la moitié de

sa population en 60 ans et les grands groupes ont progres-sivement abandonné la ville, portant un coup rude aux re-cettes fiscales.

SOUPÇONNÉ D’ACCOINTANCES AVEC AL-QAÏDA

L’Algérien Mohamed Harkat gagneune semi-bataille judiciaire

Mohamed Harkat, un Algérienétabli à Ottawa, soupçonnéde subversion terroriste en

lien avec la nébuleuse Al-Qaïda, s’estvu accordépar la Courfédérale duCanada ledroit de se

départir du bracelet électronique,après l’avoir porté durant sept ans. Lajustice canadienne a rendu son juge-ment mercredi soir, suite à la deman-de formulée par l’accusé qui a été en-tendu en audience le 11 juin dernier.Le bracelet avec puce GPS attaché àla cheville permettait aux autorités ca-nadiennes de suivre Mohamed Har-kat dans tous ses mouvements et dé-placements. Dans le sillage des assou-plissements décidés en sa faveur, cetancien islamiste du parti dissous peutdorénavant utiliser son téléphoneportable et son ordinateur ; en re-vanche, les services frontaliers duCanada peuvent vérifier le contenu deson micro-ordinateur de façon men-suelle.En mars 2009, le Service canadien durenseignement de sécurité (SCRS)avait enfoncé Harkat en déposantdevant la justice des documents com-promettant dans lesquels l’accusé au-rait affirmé qu’il connaissait person-nellement Abou Zoubeyda, membrede l’état-major d’Al-Qaïda. Pour leSCRS, il n’y a pas de doute que Har-kat est affilié au réseau Al-Qaïda. En2010, il a été jugé complice des réseaux

terroristes. Devant le juge, il a décla-ré qu’il est arrivé au Canada en 1995,après avoir séjourné au Pakistan où ilavait participé à une mission huma-nitaire. L’accusé fera l’objet d’un cer-tificat de sécurité, une procédure ju-diciaire qui vise des individus poten-tiellement dangereux pour la sécuri-té nationale. Une personne cibléepar une telle procédure peut être dé-portée ou détenue pour une périodeindéterminée. L’année dernière, Har-kat a comparu de nouveau pourcontester le certificat de sécurité à l’ori-gine de son interpellation, en plaidantl’innocence. Cependant, l’imbrogliojudiciaire n’est pas encore fini pour lui.Mohamed Harkat a fait appel et doitattendre d’être entendu en octobre parla Cour suprême. Réfugié au Canada,Mohamed Harkat a été arrêté en dé-cembre 2002 avant d’être assigné à ré-sidence à Ottawa, après sa libérationen 2006, avec des conditions dras-tiques à son encontre. Les autorités luiont imposé de porter un braceletélectronique pour se faire repérer àtout moment. Depuis son arrestation,Harkat a toujours nié les accusationsde terrorisme qui pèsent sur lui.Un comité “Justice pour MohamedHarkat” a été mis en place pour dé-fendre la cause du refugié algérien, au-jourd’hui âgé de 44 ans. Le jugementde la Cour fédérale lui fait gagner unesemi-bataille judiciaire, mais il vadevoir attendre la Cour suprême quiva statuer sur son sort à l’automne.

Y. A.

TISSEMSILT

Un mort dans l’explosiond’une bombe■ Une personne est morte jeudi dans l'explosion d'une bombeartisanale à Bab Bekkouche, dans la commune de Lardjem (Tissemsilt),a-t-on appris auprès du groupement de Gendarmerie nationale.La victime travaillait dans son terrain agricole près du carré desmartyrs de Bab Bekkouche au moment de l'explosion. L'enquête est encours pour déterminer si cette bombe a été plantée dans les années1990 ou bien récemment.

Le Forum de “Liberté” reçoitRachid Benaïssa

■ Le Forum de Liberté recevra lundi pour ledernier numéro de la saison le ministre del'Agriculture et du Développement rural.Rachid Benaïssa reviendra sur la participationde l'Algérie à la dernière conférence de la FAOà Rome. L'invité de notre quotidien aborderale concept de sécurité alimentaire. Aussi en cemois sacré de Ramadhan, l'occasion lui seradonnée de revenir sur la production et ladisponibilité sur le marché des produitsagricoles frais. La presse est conviée à 22h ausiège du journal à El-Achour.Lo

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DE MONTRÉAL :YAHIA ARKAT

D.R

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Page 24: Liberte du 20.07.2013.pdf

Vendredi 19 - Samedi 20 juillet 2013

29LIBERTE

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ANEP 531 002 Liberté du 20/07/2013 ANEP 303 019 Liberté du 20/07/2013

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BOUMERDESCité 392 Logements Bt 19, entrée H N°1,Boumerdès (à proximité du siège de la

daïra) Téléphone/Fax : 024 81.47.91

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TIZI OUZOU

Immeuble Le Garden(face aui jardin public)Tél./Fax : 048 65 16 45

SIDI BEL ABBESTIARETMaison de la Presse Saim Djillali

Tél./Fax : 046 41 66 92

RemerciementsLes familles Bitam, parents et alliés, dans l’impossibilité de répondre

individuellement aux innombrables personnes qui ont accordé leuraide, apporté leur soutien, manifesté leur douleur, marqué leur

sympathie, assisté aux cérémonies de veillée et d’inhumation, rendudes hommages et exprimé leurs condoléances à l’occasion de la

disparition, ce 9 juillet 2013 dans sa 93e année accomplie deBOUKHALFA BITAM

instituteur, inspecteur, directeur de l’Ecole normale, écrivainvous prient de bien vouloir trouver dans cet avis l’expression de leurinfinie reconnaissance ainsi que leurs plus sincères remerciements.

Grâce à vous, la famille a pu de nouveau mesurer sa popularitéet son charisme auprès de ceux et celles qui l’ont connu et côtoyé.

Un homme est grand,lorsqu’en partant il laisse derrière lui un vide immense.F2495

CondoléancesLe président-directeur général, les membres du conseil

d’administration, le président du comité de participation, leprésident du conseil syndical et l’ensemble des travailleurs de

l’entreprise nationale des peintures “ENAP”, profondément attristés par la disparition tragique du

frère, de la belle-sœur de Mme Maouatidirectrice générale de la MIP, ainsi que leurs enfants

survenue dans un accident de la circulationlui présentent ainsi qu’à sa famille et à leurs alliés leurs

sincères condoléances et les assurent en cette douloureusecirconstance de leur profonde sympathie.

Que Dieu Tout-Puissant les accueille en Son Vaste Paradis.ANEP N° 303 105, Liberté du 20-07-2013