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  • QUOTIDIEN NATIONAL DINFORMATION. 37, RUE LARBI BEN MHIDI, ALGER - N 6330 MERCREDI 12 JUIN 2013 - ALGRIE 15 DA - FRANCE 1 - GB 1 20 - ISSN 1111- 4290

    LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR DINFORMER

    CORRUPTION, PANNESFRQUENTES DU SCANNER,BUREAUCRATIE PARALYSANTE

    Supplment conomie P.9 17

    Publicit

    D.R

    .Ya

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    Libe

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    LE PREMIER MINISTRE ET LE CHEF D'TAT-MAJOR LUI ONT RENDU VISITE HIER AUX INVALIDES

    Bouteflika en radaptationfonctionnelleP.2

    PORT DALGER,LA COTEDALERTE

    SNC-Lavalinsur la listenoire deSonelgaz P.3

    CONSQUENCE DE SON IMPLICATION DANS LES SCANDALES DE SONATRACH

    AF

    AF

    AF

    Bouterfa : 2 800 mgawatts supplmentaires pour lt

  • Voil qui ne manquerapas dentretenir le flouet de relancer les spcu-lations sur ltat de san-t du prsident de laRpublique. Quaran-te-six jours aprs son vacuation auVal-de-Grce pour un AIT (accidentischmique transitoire), le prsident dela Rpublique a reu, hier, linstitu-tion nationale des Invalides, le Premierministre, Abdelmalek Sellal, et le chefdtat-major, le gnral de corps dar-me, Ahmed Gad Salah. Selon lagen-ce officielle, citant Abdelmalek Sellal,au cours dune rencontre avec le chef del'tat, mardi aprs-midi l'hpital desInvalides (Paris), qui a dur prs de deuxheures, les deux hauts responsables luiont expos la situation gnrale qui pr-vaut dans le pays, tant au plan des ac-tivits gouvernementales que sur la si-tuation politique et scuritaire. Le prsident Bouteflika a trs bien r-agi et son tat de sant semble correct,a dclar Sellal, prcisant que le chef deltat a donn des instructions et desorientations dans tous les domainesdactivit, notamment en ce quiconcerne les prparatifs lis lappro-visionnement des marchs durant leprochain mois de Ramadhan. Le Pre-mier ministre a ajout quil a trouvBouteflika en bonne sant bien quil soiten convalescence. Mais, contraire-

    ment 2005, o un plan mdia a tminutieusement concoct par les ser-vices de la Prsidence, en dpchantnotamment la Tlvision algrienne auchevet du Prsident, aucune image delentrevue na t montre hier la T-lvision algrienne. Cette dmarche desautorits, sans doute accule par les ru-

    meurs, et probablement sous pres-sion de Paris qui, visiblement, ne veutplus grer la communication dundossier lourd et sensible aux cons-quences politiques non ngligeables do les fuites organises dans les m-dias , pche cependant par quelquesapproximations. Peu de temps avant

    lannonce de cette rencontre, la Prsi-dence a rendu public un bulletin desant du Prsident o les deux profes-seurs qui laccompagnaient, SahraouiMohcne et Metref Merzak, notent quele prsident de la Rpublique, M. Ab-delaziz Bouteflika, observe, en France,une priode de soins et de radaptationfonctionnelle pour consolider l'volutionfavorable de son tat de sant. En datedu 27 avril 2013, le prsident de la R-publique, M. Abdelaziz Bouteflika, aprsent un AVC (accident vasculaire c-rbral). Les premires investigationsfaites ds son admission l'hpital mi-litaire du Dr Mohamed-Seghir-Nek-kache (An Nadja, Alger) ont rvl lanature ischmique de l'accident sans re-tentissement sur les fonctions vitales,rappelle le bulletin transmis par laprsidence de la Rpublique et diffu-s par lAPS. la faveur de ces explo-rations, une thrapeutique adquate at instaure avant son transfert l'h-pital d'instruction des armes du Val-de-Grce (Paris) pour un complmentd'exploration, l'issue desquelles ses m-decins lui ont recommand d'observer, l'institution nationale des Invalides,une priode de soins et de radaptationfonctionnelle en vue de consolider l'vo-lution favorable de son tat de sant,ajoute encore le texte. En dautres termes : les jours du prsi-dent de la Rpublique sont hors de dan-

    ger, mais en faisant rfrence la r-adaptation fonctionnelle, le bulletinsuggre que le Prsident nest pas enmesure de reprendre ses activits, dumoins dans limmdiat. Selon un pro-fesseur de cardiologie, interrog par Li-bert, et qui a requis lanonymat, la r-adaptation fonctionnelle suppose que lesfonctions motrices et crbrales sontaffectes par lAVC. La radaptationncessite plusieurs mois pour permettreaux muscles de retrouver ventuellementleur fonctionnalit, a-t-il expliqu. Enoutre, le bulletin ne prcise pas la du-re des soins. Mais on est loin de la p-riode de repos quavait annonce le 20mai dernier, Abdelmalek Sellal. Aprsavoir subi des examens mdicaux lh-pital du Val-de-Grce Paris, le prsi-dent de la Rpublique, dont le pronos-tic vital na jamais t engag et qui voitson tat de sant samliorer de jour enjour, est tenu, sur recommandation deses mdecins, dobserver un strict reposen vue dun total rtablissement, avaitdclar Sellal au lendemain de la tem-pte mdiatique provoque par la cen-sure des journaux dAboud Hichem.Peut-tre que le Premier ministre nousen dira un peu plus aujourdhui, puis-quil a annonc lAPS quil reviendrasur les dtails de cette rencontre avecle chef de ltat aux Invalides, ds au-jourdhui.

    KARIM KEBIR

    LE PREMIER MINISTRE ET LE CHEF DTAT-MAJOR LUI ONT RENDU VISITE HIER AUX INVALIDES

    Bouteflika en radaptationfonctionnelle

    La radaptation ncessite plusieurs mois pour permettre aux muscles de retrouver ventuellementleur fonctionnalit, a expliqu un cardiologue. On est loin de la priode de repos

    quavait annonce le 20 mai dernier Abdelmalek Sellal.

    Mercredi 12 juin 2013

    2LIBERTE

    Lactualit en question

    Publicit

    Ltat de sant du Prsident semble correct, a dclar Sellal.

    Yahia/Libert

    Amara Benyouns, le chef du Mouvement populaire algrien(MPA), (re)cr, puisquil sagit de lex-UDR, dans la fou-le des rformes lances par le prsident Bouteflika, ne croitpas aux folles rumeurs donnant ce dernier comme fini. Enco-re moins ce quil appelle le microcosme algrois. Quest-ce quivous fait dire que Bouteflika ne se (re)prsentera pas llection pr-sidentielle davril 2014 ? a-t-il rpondu une question sur ce su-jet prcis, lors dun dbat organis hier par la web-radio MaghrebM, du site conomique Maghreb Emergent, raffirmant son sou-tien Bouteflika dans le cas o il voudrait briguer un quatrimemandat. Contrairement toutes les voix qui slvent ces derniersjours pour baliser, mme de manire officieuse, le terrain de la suc-cession Bouteflika, convalescent depuis un mois et demi, M. Be-nyouns nous apprendra que lchance de la prsidentielle serarespecte.

    Llection de 2014 se tiendra en avril 2014, jusqu preuve du contrai-re, a-t-il dit. Mieux, il sengage mme se porter garant de cettelection. Il est impossible quil y ait fraude en 2014 ! Pour le chefdu MPA, rappel au gouvernement loccasion du dernier rema-niement (septembre 2012), tous ceux qui revendiquent lapplica-tion de larticle 88 de la Constitution veulent et souhaitent un coupdtat mdical (contre Bouteflika. Selon lui, cet article de la Consti-tution ne concernerait pas le cas Bouteflika qui, juge-t-il, ne se-rait pas atteint dune maladie grave. Le Prsident rentrera au paysds quil se sentira bien. Il rappellera lexemple de Jacques Chiracqui a t hospitalis pendant 45 jours, sans, dit-il, que personne (chezlui) avait cri gare. Il na pas prcis que Chirac tait hospitalischez lui, en France et que la Constitution franaise permet au Pre-mier ministre, par exemple, de prsider les Conseils des ministres.M. Benyouns juge que les quatre communiqus publis par le Pre-

    mier ministre, Abelmalek Sellal, suffisent pour ne pas trop sp-culer sur ltat de sant du Prsident dont, rappelle-t-il, le pronos-tic vital nest pas engag. Aprs avoir dsespr de lui faire un coupdtat militaire, aujourdhui, ils cherchent un coup dtat mdical,a rpt linvit de Maghreb M, esprant sans doute que la formu-le ferait sensation. Je me mfie beaucoup du microcosme algrois() Aujourdhui, on veut crer un climat politique pour empcherBouteflika de se prsenter pour un quatrime mandat, a-t-il enco-re dit. Le leader du MPA est-il intress de se porter candidat la prochaine prsidentielle ? Pour lui, la priorit est de soutenir leprsident Bouteflika sil se reprsente. Mais, le cas chant, M. Be-nyouns prfre attendre ce qui sera dcid par son parti entre lop-tion de soutenir un candidat issu dun autre parti ou celle de d-signer un candidat du MPA.

    FARID ABDELADIM

    IL ESTIME QUE LLECTION PRSIDENTIELLE NINTERVIENDRA PAS AVANT AVRIL 2014

    Benyouns : Bouteflika pourrait briguer un quatrime mandat

  • Sonelgaz a dcid de sus-pendre ses relations daf-faires avec SNC-Lavalin. LaSocit nationale de llec-tricit et du gaz vient demettre la firme canadiennesur la black-list pour ses prochains pro-jets de partenariat. Aucun contrat nesera paraph avec cette entreprise jus-qu lannonce des rsultats de lenqutede la justice. Cette dcision est prisesuite aux rvlations de scandales decorruption dont est souponne lasocit qubcoise dans lobtentionde ses marchs en Algrie.Le plus difiant est la ralisation de lacentrale de Hadjret Enouss Tipasa. Lapresse avait publi, faut-il le rappeler,que loctroi du projet navait pas res-pect le code des marchs publics.Manquements qui ont cot cher auTrsor public, retard dans la ralisationet autres largesses dans la gestion duprojet sont entre autres irrgularitsreproches au constructeur canadien.Suite ces rvlations, des enqutes ontt aussitt menes au sein de la filia-le Algrie du gant de lingnierie. Lamesure de suspension laquelle a re-couru Sonelgaz est prise, explique sonP-DG, Nordine Bouterfa, par pr-caution seulement car nous navons si-gn aucun contrat avec cette multina-tionale. Pour lui, le march est passavec la socit Kahraba Hadjret Enouss(SKH) et non pas le groupe quil pr-side. Lentreprise canadienne a t des-

    tinataire dun courrier de la part de ladirection de Sonelgaz dans le but de v-rifier la vracit des informations r-vles propos de ce scandale. Len-treprise nationale voulait surtout re-chercher si un intermdiaire est in-

    tervenu dans cette affaire. M. Bouter-fa a obtenu une rponse ngativeconcernant cette intermdiation sanstoutefois donner plus de dtails ce su-jet. La compagnie publique se dfendainsi contre tout soupon de corrup-

    tion et sen lave les mainsquant ces accusations.Cela tant, cette affaire naapparemment gure per-turb le groupe pour lemaintien de ses projets et lapoursuite de ses activitsafin de rpondre une de-mande de plus en plus im-portante en nergie. Enprvision de lt, priodedes pics de consommationlectrique par excellence,lentreprise a prpar de cefait un plan durgence. Elleva injecter des puissancesadditionnelles allant jus-qu 2 800 mgawatts(MW) pour le nord dupays, oprationnelles du-rant le mois en cours et sepoursuivront jusquau dbutjuillet prochain. Les quatresocits de distribution(SD) relevant du groupevont galement sappuyer,pour cette opration, surloffre qui manera de larhabilitation et de lentre-tien de quelque 160 ou-vrages entre cabines et

    postes lectriques qui apporteront unepuissance supplmentaire value prs de 800 MW.

    Des crances estimes 41 milliardsde dinarsDurant cet t, la capacit de produc-tion additionnelle et celle rcuprerslvent environ 3 062 MW dont 2 800MW pour le rseau interconnect Nordet prs de 262 MW au profit des rseauxisols du Sud et le ple In Salah-Adrar-Timimoun, indique M. Bouterfa, lorsdune confrence de presse, quil aanime hier lissue de la prsentationdes bilans dactivit et comptes sociauxdes socits du groupe.Toutefois, nuance-t-il, lon ne peutpas dire que le pays sera labri din-

    cidents, de coupures, baisse de tensionet autres perturbations qui surgiraientdurant la priode estivale o des picsde consommation atteignent des ni-veaux exceptionnels. En ce qui concer-ne les rseaux de distribution, les SDcomptent raliser prs de 7 000 nou-veaux postes de distribution publiqueainsi que 7 878 km de lignes moyen-ne et basse tensions. Ce programmedevra couvrir en principe la quasi-to-talit des communes et notamment lescits urbaines et rgions ayant enre-gistr des problmes de baisse de ten-sion et des coupures dlectricit durantlt 2012. Par ailleurs, la situation fi-nancire et comptable de l'entreprisena pas connu une amlioration.Le rsultat net consolid de 2012 estdficitaire de 8,8 milliards de DA. Ledernier exercice a t cltur avec undficit de trsorerie de 79 milliards deDA. Pour le financement du pro-gramme dinvestissement ralis en2012, les ressources mobilises, qui ontatteint 143 milliards de DA, se com-posaient, indique M. Bouterfa, de len-dettement long terme hauteur de136 milliards de DA et des participa-tions des clients estimes 7 mil-liards de DA.Le chiffre d'affaires global du groupea progress de 43 milliards de DA parrapport a lexercice 2011, tir par les so-cits mtiers de base (production etdistribution) dont les revenus ont aug-ment de 35 milliards de DA. Ceci sex-plique par la hausse du nombre declients lectricit de 326 377 dont324 618 clients basse tension. Pour cequi est de la clientle alimente en gaz,elle a, elle aussi, cr en 2012 de 322 416clients, soit une hausse de 28,7% parrapport 2011. Quant la lancinan-te question des crances, elles ont at-teint fin 2012 41,2 milliards de DA,en hausse de 3% par rapport 2011,sans la facturation du Sud qui a avoi-sin les 4,4 milliards de DA.

    BADREDDINE KHRIS

    Mercredi 12 juin 2013

    3LIBERTE

    Lactualit en question

    CONSQUENCE DE SON IMPLICATION DANS LES SCANDALES DE SONATRACH

    SNC-Lavalin sur la listenoire de Sonelgaz

    Aucun contrat ne sera dsormais conclu avec cette entreprise tant que les rsultats de lenquteen cours ne sont pas connus.

    Nordine Bouterfa : Par prcaution seulement car nous navons sign aucun contrat avec cette multinationale.

    New

    press

    GAZ DE SCHISTE

    Les rserves de l'Algrie revues la haussepar le dpartement US de l'nergie

    Le dpartement amricain de l'-nergie a rvis en forte hausse sonestimation des rserves techni-quement rcuprables de gaz de schis-te de l'Algrie qu'il situe actuellement 19 800 milliards de mtres cubescontre une valuation de 6 440 mil-liards de mtres cubes faite en 2011,soit plus que le triple de son estimationd'il y a deux annes.Dans son rapport mondial ractuali-s sur les rserves de gaz et de ptro-le de schiste de 42 pays, le dpartementde l'nergie prsente une tude tech-nique et gologique dtaille ainsiqu'une cartographie sur les rserves deshydrocarbures non conventionnels del'Algrie travers une trentaine depages. Avec cette nouvelle estimation,l'Algrie est classe au 3e rang mondialpar le dpartement de l'nergie, de-vance par la Chine avec des rservesrcuprables de gaz de schiste de31 220 milliards de mtres cubes et del'Argentine avec 22 500 milliards demtres cubes. Pour les tats-Unis, sesrserves rcuprables sont prsentessous deux estimations diffrentes :alors que le dpartement de l'nergieles value 18 620 milliards de mtrescubes (4e mondial), une estimationd'un groupe de consulting nerg-tique table sur des rserves de 32 510milliards de mtres cubes (1er rangmondial).labore avec la collaboration de la fir-me amricaine Advanced ResourcesInternational (ARI), une socit deconsultants des industries des hydro-carbures l'chelle internationale,cette tude indique que l'Algrie est

    dote de 7 bassins renfermant le gaz deschiste.Il s'agit des bassins de Mouydir, Ahnet,Berkine-Ghadames, Timimoun, Reg-gane et de Tindouf dont il estimepour chacun les rserves technique-ment rcuprables. Le rapport souligneque Sonatrach a entrepris de vastes ef-forts pour dterminer la taille et laqualit de ses ressources de gaz et deptrole de schiste, et tablir une largebase de donnes sur les principaux bas-sins de schiste du pays. ce propos, ilindique que le groupe ptrolier alg-rien prvoit des forages d'une srie depuits-pilotes pour tester la productivitdes bassins prioritaires, en ciblant lesformations de schiste qui rpondent certains critres techniques et desprofondeurs modres. Le premierpuits-pilote entrant dans ce vaste pro-gramme d'valuation des ressources deschiste concerne le bassin de Berkine-Ghadames, suivi par d'autres testsdans les bassins d'Illizi, Timimoun, Ah-net et de Mouydir. rappeler que la nouvelle loi sur leshydrocarbures, publie en mars dernierau Journal officiel, autorise lexploita-tion des hydrocarbures non conven-tionnels mais soumet lutilisation de latechnique de la fracturation hydrau-lique laccord du Conseil des mi-nistres, tandis que l'Autorit de rgu-lation des hydrocarbures (ARH) estcharge de veiller au respect de lenvi-ronnement lors des oprations d'ex-ploration et d'exploitation du gaz deschiste. Le gaz de schiste est un gaz na-turel qui a pour particularit d'tre pi-g dans des roches impermables o il

    s'est form, rendant ncessaire la frac-turation de la roche pour pouvoir le r-cuprer.

    R. N./APS

    SNC-Lavalin et les autresMesure conservatoire ou condamnation dfinitive de SNC-Lavalin en Algrie ?La dcision prise par Sonelgaz de mettre le groupe qubcois sur sa listenoire des multinationales infrquentables suscite plusieurs lectures. Dansun contexte de grand dballage daffaires de corruption touchant le trs nvralgiquesecteur des hydrocarbures mais aussi celui des travaux publics, Sonelgaz ne pou-vait que prendre ses prcautions en attendant que la justice rende ses conclusions.Mais, dans le mme temps, lon est en droit de se poser la question sur les mesuresconservatoires prises ou quaurait d prendre Sonatrach en direction de ses par-tenaires impliqus dans les malversations dont notamment la filiale du groupe p-trolier italien ENI, savoir Saipem.Il en est de mme pour le secteur des travaux publics, galement clabouss parlaffaire de lautoroute Est-Ouest dont les malformations commencent voir le jour,sans parler des retards enregistrs dans sa ralisation et dont les surcots sontnormes. La black-list pourrait mme tre tendue au secteur de lhabitat lorsquonconstate la pitre qualit des logements construits dans le cadre du programmeAADL.Avec une telle cagnotte financire, lune des plus importantes dans la rgion Mena,lAlgrie aurait pu avoir les meilleurs constructeurs et les multinationales les pluscomptentes dans les domaines o les besoins se sont fait sentir. Le gouvernementa choisi les moins-disants au nom dune politique de diversification des partenairesqui sest faite dans lanarchie et au dtriment des normes en vigueur. Consquences :travail mal fini, corruption gnralise impliquant des hauts cadres de ltat, fui-te de capitaux et dlais jamais respects.Qui en est responsable ? Pourquoi a-t-on laiss faire pour annoncer aujourdhui desdcisions extrmes ? Si lon admet que lesprit de la LFC 2009 continue de domi-ner les comportements dcisionnels, il faudrait, peut tre, penser changer de po-litique de gouvernance afin que les choix internes et externes soient faits dans lin-trt national.

    Avec une tellecagnottefinancire,

    lune des plusimportantes dans largion Mena, lAlgrieaurait pu avoir lesmeilleurs constructeurset les multinationalesles plus comptentesdans les domaines oles besoins se sont faitsentir.

    LDITO PAR SALIM TAMANI

  • Mercredi 12 juin 2013

    4LIBERTE

    Lactualit en question

    LOUVERTURE DU CAPITAL DU GROUPE ALGRIE TLCOM CARTE

    De la 4G fixe pour la fin de lanne

    Lappel doffres a t lanc pour lacquisition dquipements. Linvestissement est valu entre 40 et 50 millions deuros.

    Tout laisse penser quenous nous dirigeons versle lancement de la 4G surle fixe avant la 3G mobi-le. Cest du moins ce quisemble se prciser aveclannonce, hier, dAzouaou Mehmel, P-DG dAlgrie Tlcom, qui a affirmque le lancement de la 4G fixe est pr-vu pour la fin de lanne. Nous avons lanc un appel doffres pourle dploiement d'un rseau 4G de typeLTE en mode fixe, a dclar Mehmel,qui a choisi de sadresser lAPS. Ilsagit dune connexion haut dbit sansfil qui sera destine, dans un premiertemps, aux professionnels du fait de son

    cot assez lev et ne sera largie augrand public quune fois l'investissementamorti, a-t-il prcis, ajoutant quunappel d'offres pour l'acquisition d'qui-pements pour un investissement valuentre 40 et 50 millions d'euros est des-tin, ds le dpart, 150 000 abonns.M. Mehmel, qui a saisi loccasion pourrpondre certaines affirmations ma-nant des spcialistes du domaine destlcoms, a assur que la prochaine in-troduction de la tlphonie mobile detroisime gnration (3G) en Algrie neva pas porter prjudice AT, souli-gnant au passage que cette nouvelletechnologie ne dtrnera pas ou concur-rencera l'ADSL filaire. Pour ce faire,

    Algrie Tlcom ira vers des dbitsbeaucoup plus importants que la 3G nepourra pas galer, selon les affirma-tions de Mehmel qui a cart de ma-nire catgorique louverture du capi-tal du groupe. Louverture du capitaldAT est une question qui nest pas d'ac-tualit et reste du ressort du propritaire, savoir l'tat, a insist Mehmel,poursuivant que cela relve de la stra-tgie des pouvoirs publics auxquels re-vient la dcision de louverture ou nondu capital. Il expliquera, en outre, que toute ou-verture du capital suppose un besoindargent et de financement, ce qui nestpas le cas prsentement d'AT. Mehmel

    a prcis, par ailleurs, que cette ou-verture nest pas demande par legroupe dont la sant financire est bon-ne. Il a rappel, ce propos, quun fi-nancement a t octroy par l'tat ATde lordre de 115 milliards de dinars un taux bonifi extrmement intressantet avantageux. Enchanant sur les crances dtenuespar AT auprs de ses clients, Mehmela indiqu qu'elles sont rparties surtrois segments, savoir le grand public,les clients institutionnels et le secteurconomique. Les crances du grand public sontactuellement assainies, alors quecelles des institutions et du secteur co-

    nomiques sont en cours de traite-ment. Le groupe a galement engagdes actions pour recouvrer descrances auprs de fournisseurs dac-cs Internet et des oprateurs sp-cialiss dans la terminaison d'appel.Lon se rappellera dailleurs de lpiso-de de lEepad toujours en cours de jus-tice. AT et Eepad ne sont pas parvenus un arrangement lamiable. La det-te globale tant value 4,5 milliardsdinars, alors que la justice a tranchpour 2,4 milliards de dinars, a-t-ilconfi.

    NABILA SADOUN

    Les travailleurs de ltablissementde gestion de services aropor-tuaires (EGSA) de Bjaa ontobserv un dbrayage durant toute lamatine dhier. Le dbrayage sera re-conductible tous les jours, de 8h 13h,jusqu satisfaction de leur unique etprincipale revendication : laugmen-tation de leurs salaires. Pour aujour-dhui, le dbrayage na eu aucune in-cidence sur les vols rguliers prvus.Aucun vol na t annul aujourdhui,a indiqu M. Bennacer, SG de la sec-tion UGTA de laroport SoummamAbane-Ramdane de Bjaa. Est-ce quele mouvement ninfluera pas sur lesvols rguliers des prochains jours ? Onle saura dans les prochains jours, si leconflit vient persister. Sur les reven-

    dications salariales, le syndicat den-treprise de lEGSA Alger a expos la si-tuation dtaille de la masse salarialede lexercice 2012, et ce, lors de la r-union de la commission paritaire dengociation du 6 juin dernier. Le syn-dicat a procd en mme temps des

    simulations daugmentation du salairede base de 1 500 jusqu 3 000 DA, etce, par tranche de 500 DA ainsi quelimpact financier de ces augmenta-tions. On a estim limpact financierannuel, raison dune augmentation de3 000 DA, quelque 68 millions de di-

    nars ; la masse salariale reprsenteraitalors 72% du chiffre daffaires de lexer-cice 2012. Le partenaire social de cestablissements publics caractre in-dustriel et commercial (Epic) respon-sables de la gestion, de l'exploitation etdu dveloppement des aroports al-

    griens demande ce que cette pro-position se fasse sur la base du bilanconsolid avec le bilan de leur filiale SG-SIA (filiale 100%).

    M. OUYOUGOUTE

    TRAVAILLEURS DE LAROPORT DE BJAA

    Un dbrayage quotidien jusqu' satisfaction de leur revendication

    Dans votre dition dhier, vous avez publi unarticle sous le titre : Ils dnoncent les actes devandalisme et demandent la libration de leurscamarades : des milliers dtudiants dans la rue.Vous avez rapport ainsi que ces milliersdtudiants ont march pour librer leurscamarades dtenus par la police, alors que lamarche, organise par la Coordination locale des

    tudiants de Bjaa et soutenue par lestravailleurs des uvres universitaires,symbolisait la dmarcation, la dnonciation et lacondamnation par la communaut universitairedes actes de saccage et des incendies etlinstauration dun climat de terreur luniversit de Bjaa, uvre de ces camaradesdtenus que les tudiants appellent

    communment les corrompus. Veuillez insrer cedroit de rponse dans votre dition de demain(aujourdhui, ndlr), pour lever les ambigits etles confusions, jetes par votre article et clairer,par l mme, lopinion publique sur lesvritables motifs de la marche de lacommunaut universitaire.

    Prcisions de la Coordination locale des tudiants de Bjaa

    Dans un communiqu diffus surson site , HEC-Montral annonce lasignature dun accord-cadre de partenariat avec MDI-Alger.Cet accord sign Montral le 4 juin dernier par les deux direc-teurs, Michel Patry pour HEC-Montral et Brahim Benabdeslempour MDI-Alger, prvoit une collabo-ration dans les domaines de lensei-gnement et de la recherche enmanagement. Lexpertise de HEC-Montral sera certainement dungrand apport MDI-Alger, particu-lirement dans le transfert dusavoir-faire pdagogique. Cest ceque nous dit M. Benabdeslem danscet entretien quil nous a accord,au lendemain de la signature delaccord.

    Libert : Vous venez de signer un accord-cadrede partenariat avec HEC-Montral, pourriezvous nous en dire un mot ?Brahim Benabdeslem : Oui, nous avons concluaprs plus d'une anne de discussion un accord-cadre de partenariat. Cet accord qui a t

    sign le 4 juinen marge de mavisite HEC-Montral pr-

    voit la mise en uvre d'une vritable collabora-tion tant sur le plan pdagogique que sur le plande la recherche. Pour MDI, ce partenariat s'inscritdans la perspective daccompagner le dvelop-pement des comptences managriales des en-treprises en Algrie.

    Vous avez dj sign plus d'une dizaine d'accordsavec des universits et grandes coles, alors pour-quoi un autre accord ?HEC -Montral est l'une des plus grandes colesde management au monde. Elle figure rguli-rement dans le TOP 10 des classements mondiaux.cole centenaire (fonde en 1907 et premire co-le en Amrique du Nord accrdite : Equis, Amba

    & AACSB), HEC Montral affiche les normes dex-cellence scolaire et scientifique les plus levesdans tous ses champs dactivit. En un mot : HEC-Montral est aujourd'hui une rfrence mondiale.Il faut galement signaler que cette institutionconnait bien l'Algrie pour avoir dj ralisplusieurs programmes au profit des cadres al-griens.

    Concrtement quels seront les domaines cou-verts par cette collaboration ?Nous avons dcid de dispenser MDI-Alger desprogrammes dvelopps par HEC-Montral comp-te tenu de leur parfaite adaptation aux besoinsdu march des comptences en Algrie. A ce titre,nous allons proposer ds la rentre prochaine leprogramme Mini-MBA et trois DESS dans les do-maines du management de la logistique, de la fi-nance et du marketing. Nous avons galement lan-c une rflexion autour de la possibilit de d-velopper un programme en direction des ba-cheliers algriens dans le cadre de la formule 2+2.En d'autres termes, les jeunes bacheliers algrienspeuvent s'inscrire pour prparer le diplme de BAA(Bachelor en administration des affaires) en sui-

    vant les deux premires annes de leur scolari-t MDI-Alger. Nous nous sommes fix la rentre2014 pour le lancement de ce programme. Doreset dj une quipe pdagogique mixte travaillesur les adaptations oprer sur le programme desdeux premires annes et la dfinition du ryth-me pdagogique appropri.

    Y a-t-il d'autres domaines couverts par cet ac-cord ?Oui, nous avons prvu d'explorer la possibilitd'changes denseignants, notamment dans lecadre des colloques et ateliers de recherche. La for-mation pdagogique des enseignants de MDIconstitue galement un segment important de cepartenariat.

    Cela va certainement coter cher pour les can-didats ces programmes ?Cela est, en partie, vrai. Nous avons abord cettequestion avec nos interlocuteurs et j'avoue qu'ona trouv une grande comprhension de leurpart. Tout sera donc fait pour proposer des tarifstudis, mais, bien entendu, sans altrer la qua-lit des programmes.

    APRS LA SIGNATURE DUN ACCORD DE PARTENARIAT PAR HEC-MONTRAL ET MDI-ALGER

    Benabdeslem : Pour des programmes adapts notre march des comptences

    PROPOS RECUEILLIS PAR M. R.

  • Ayant eu limpudence de faireune analyse comique de la situationen Tunisie en critiquant notam-ment le pouvoir en place, Guy Be-dos a t chahut, lundi soir lOlympia, par un spectateur tuni-sien qui, semble-t-il, na pas ap-prci son humour. Lhumoriste aalors vertement rpliqu avec laverve quon lui connat. Les quelque2 000 personnes prsentes cettesoire intitule Pour la Tunisiequon aime et tenue sous le patro-nage de Bertrand Delane, mairede Paris, ont applaudi tout romprelhumoriste qui, dcidment, na pasla langue dans sa poche.

    La grande actrice Fatiha Ber-ber a t honore, avant-hier Boumerds, lors dune cr-monie organise par la Direc-tion de la culture et plusieurs as-sociations culturelles. Des di-zaines de fans de la comdien-ne, notamment des tudiants etdes tudiantes, sont venus lavoir pour lui rendre hommage

    et lui exprimer leur admirationsur son talent et son parcoursexemplaires. Lactrice na pasmanqu cette occasion pourdire que lassociation des Amisde Rouiched quelle prside estabandonne. Nous avons besoinde soutien et daide pour relan-cer les activits de cette associa-tion, nous a-t-elle confi.

    LE RADAR PAGE ANIME PAR HAMID [email protected]{de Libert {

    Mercredi 12 juin 2013LIBERTE 5

    ELLE A VOQU LASSOCIATION DES AMIS DE ROUICHED

    Lactrice Fatiha Berberhonore Boumerds

    SCANDALE DU BAC 2013

    Les propositions du SNTE

    PREMIER CONTINGENT DE PRATICIENS EN FRANCE

    22% des mdecins trangers en France sont algriens

    SELON LES SERVICESDE RENSEIGNEMENTSALLEMANDS

    Lgypteest devenuele principalcentre deformationdes djihadistes Les services derenseignements intrieursallemands(Verfassungsschutz/VS) ontexprim leur inquitude enconstatant une croissancedu mouvement salafistedans le pays, dans unrapport annuel publi hier.La mouvance islamisteradicale en Allemagneregroupait 42 550 personnesen 2012, selon les servicesde surveillance, et le nombredes salafistes en son sein estpass de 3 800 4 500 en unan. Tous les salafistes nesont pas des djihadistes, maisforce est de constater que lespersonnes partiesd'Allemagne vers la Syrie oul'gypte faire le djihad onttoutes un rapport avec lessalafistes. On peut dire que lesalafisme est un passageoblig vers le djihadisme oupour les personnes prtes mener des attaquesterroristes, a estim leprsident du VS, M. Maassen. Le rapport2012 du VS montregalement que l'gypte aremplac le Waziristanpakistanais commeprincipal centre pour laformation des djihadistes.Elle est devenue la plaquetournante pour lescombattants qui partent auMali, en Somalie ou dansd'autres rgions, selon lesrenseignements allemands.

    Le constructeurcoren Hyundaipourrait bienttemboter le pas auxconstructeurs fran-ais et allemandpour implanter uneunit industrielleau Maroc avecpour objectif affi-ch dexporter enAfrique.

    AU COURS DUNE SOIRE DE SOLIDARIT POUR LA TUNISIE

    Guy Bedos snerve

    Le secrtariat national du SNTE est revenu,hier, sur les incidents qui ont maill lpreuvede philosophie de lexamen du bac 2013. Les can-didats qui ont agress verbalement et physiquementles enseignants-surveillants doivent tre poursui-vis en justice et demander des excuses, soutientle SNTE. Le syndicat propose une srie de me-sures mme dviter que de tels incidents ne sereproduisent lavenir. La premire, qui consis-te tirer profit des avances technologiques enquipant les centres dexamen de brouilleurs de r-seau mobile pour que les candidats ne puissent pasutiliser leurs tlphones portables.Le syndicat propose aussi la mise en place de me-sures dissuasives qui garantiraient la crdibili-t du baccalaurat, la rvision des missions descommissions charges dlaborer les sujets delexamen, la valorisation de lindemnit de sur-veillance, la suppression du seuil des cours, la lut-te contre la multiplication des garages ddis auxcours de soutien et des sujets probables du bac,devenus un vritable fonds de commerce quichappent tout contrle.

    Daprs lAtlas national de ladmographie mdicale, publile 4 juin par le Conseil natio-nal de la dmographie natio-nale franais (Cnom), plusde 22% des mdecins tran-gers exerant en France, soitquasiment un quart dentre

    eux, sont originaires dAlgrie.Loin devant le Maroc (5,8%),la Tunisie (2,5%) et lgypte(1%). Les mdecins forms enAlgrie constituent donc lepremier contingent de prati-ciens trangers en France.

    APRS AVOIR CONQUIS LE MARCH TUNISIEN

    La bire tunisienne dbarqueen France Contrairement ce que lon peut penser, la consommationde la bire en Tunisie ne cesse daugmenter. Avec une moyenneannuelle de 12 litres par habitant, le march intrieur tunisiende la bire est le plus prometteur du monde arabe. Depuis cinqans, la consommation nationale affiche sans discontinuit unecroissance culminant en 2012 20% pour un volume annuelestim 1,2 million d'hectolitres. Quant la clbre bire Cel-tia, leader en Tunisie, son importateur officiel en France, unestart-up lance par des Franco-Tunisiens et amis de la Tunisie,Alloceltia, ne dsespre pas de faire une perce en Europe.

    UNE BIOGRAPHIE LUI Y EST CONSACRE

    Tahar Djaout un talent cisaillsera dans les librairies la fin du mois Notre confrre Rachid Hammoudi yrelate avec beaucoup de dtails l'enfancemais aussi la carrire du journaliste et duromancier. Il s'attache aussi retracer enfiligrane l'histoire d'Algrie Actualit, cethebdomadaire qui avait marqu lepaysage mdiatique. Djaout avaittravaill plus de dix ans dans ce journaldisparu en 1997 et y a publi sesmeilleurs articles.

    OUVERTURE DUFORUM NATIONAL DE LA FEMME CHEFD'ENTREPRISE

    La femmeentrepreneur lhonneur Annaba L'entreprenariat fminin etla valorisation de la russitedes femmes entrepreneursalgriennes ainsi que leurcontribution audveloppement du pays vontfaire demain lobjet de dbats Annaba au cours du Forumnational de la femme chefd'entreprise, un vnementorganis par l'Agencenationale de dveloppementde l'investissement (Andi). Lethme retenu pour cette 3e dition est La contributionde la femme entrepreneuralgrienne la relance desactivits productives. Unsujet dactualit.

    APRS RENAULT ET VOLKSWAGEN

    Hyundai veut sinstaller au Maroc

  • A u cours dune ren-contre presse orga-nise lundi El-Biar,Radya Diffelah, nou-velle reprsentantede British Airwaysen Algrie, a fait part de la volont desresponsables de la compagnie arien-ne britannique de consacrer ses pas-sagers algriens des prestations dequalit bien connues des British. Loccasion aussi pour loratrice dan-noncer le programme estival qui rvleune promotion et non des moindresqui concerne les passagers classe af-faires. Le vol Alger-Londres est an-nonc, ce titre, seulement 50 000DA (TTC) pour un aller-retour (clubEurope). Lachat du billet doit seffec-tuer entre le 28 mai et le 26 juin cou-rant pour une priode de voyage par-

    tir du 1er juin jusquau 15 dcembre2013. Le long courrier baptis Club Worldnest pas en reste et pour lequel BA r-serve des promotions sur New York,Miami, Las Vegas, Montral, CapeTown, Buenos Aires, etc. Lachat dubillet, en ce cas, doit seffectuer entre le28 mai et le 26 juin courant pour unepriode de voyage partir du 1er juinjusquau 30 septembre 2013. La com-pagnie britannique, prsente en Alg-rie depuis 2004, propose par ailleurs denouvelles formules tarifaires desti-nation de Londres, lAmrique duNord (USA et Canada), mais aussi desoffres promotionnelles sur de nom-breuses autres destinations limage deCape Town, Johannesburg (en Afriquedu Sud) ainsi que Rio de Janeiro (Br-sil). Ces formules concernent, en fait,

    deux catgories de passagers, savoirles jeunes gs entre 12 et 30 ans (for-mule jeunesse) et lensemble des per-sonnes partir de 60 ans (formule se-nior). Ainsi, il est dsormais possible de re-joindre Londres partir de 35 898 DATTC (tarif classe conomique),New York pour seulement 82 653 DATTC (tarif classe conomique) avecpour bonus la possibilit dun premierchangement de date, qui est totalementgratuit. British Airways, qui a t par-mi les premires compagnies mettre disposition de la clientle algriennela billetterie lectronique et lenregis-trement en ligne, se distingue aussi parune politique de bagage des plus avan-tageuses qui sduit de plus en plus lespassagers algriens. Ces derniers ou-vrent droit 1 bagage pour les passa-

    gers de la classe conomique (jusqu'23 kg) et 2 bagages pour les passagersde la classe affaires (jusqu' 32 kg parbagage) et tout excdent de bagages estfactur 40 , quivalent 4 100 DA.Durant cet t, BA oprera avec un volquotidien au dpart dAlger et des ho-raires adapts. Le lundi, nous quittonstt Londres de manire permettre auxhommes daffaires de mieux grer lesmeetings, et les week-ends nous quittonstard pour que les familles ne soient pasbouscules, expliquera Radya Diffelahqui a focalis, pour sa part, sur lesnombreuses opportunits offertes parBA pour les connexions qui sont sou-vent des tarifs imbattables, limagedu vol Alger-Londres-Las Vegas qui est 143 000 DA en business, 97 609 DAen co et 88 759 DA tarif jeune et se-nior. Durant cette rencontre-presse, il

    a t question du dveloppement de lacompagnie, notamment pour ce qui estdu renforcement de la flotte. Cest avecjoie et plaisir que nous accueillons le plusgrand avion de notre flotte, a dclarRadya Diffelah, en sa qualit, gale-ment, de commercial manager de lacompagnie britannique en Algrie,cela vient concrtiser notre investisse-ment tabli sur 5 annes et qui a mo-bilis 5 milliards , a-t-elle indiqupour annoncer la mise officielle delA380 par BA. Celui-ci va tre oprationnel ds juilletprochain en direction de Los Angeleset de Hong-Kong par la suite. noterque la compagnie a command12 A380 d'Airbus, 24 Dreamliner et 6777-300ER (livraison sur quatre pro-chaines annes).

    NABILA SADOUN

    Mercredi 12 juin 2013

    6LIBERTE

    Lactualit en question

    LA COMPAGNIE BRITANNIQUE DVELOPPE UNE AVANTAGEUSE POLITIQUE DES BAGAGES

    Les nouvelles formulestarifaires de British Airways

    En cette priode estivale, Alger-Londres est propos 50 000 DA en business class pour un aller-retour.

    P lus de 29 walis refusent dappli-quer la directive du prsident dela Rpublique qui consiste at-tribuer des marchs hauteur de 20%aux entreprises cres dans le cadre desdispositifs Ansej, Cnac et Angem. Cestce qua laiss entendre le ministre duTravail, hier, lors dune confrence depresse tenue au sige de la wilaya deBoumerds. Seules 19 wilayas, dontBoumerds, ont appliqu les nouvellesdispositions du code des marchs publicsdu 18 janvier 2012 et ont dj mis enexcution cette directive, alors que lesautres ont mis des rserves bien qumon avis, larticle 55 de ce dcret est clairet ne souffre daucune ambigit, a af-

    firm M. Louh. Le ministre a rvl quele Premier ministre, M. Sellal, qui a tsensibilis sur cette question, a instruitle ministre des Finances pour pro-mulguer un texte dapplication per-mettant de lever toute mauvaise in-terprtation des dispositions du nou-veau code des marchs. Pourtant, la directive du prsident dela Rpublique reconvertie en un dcretprsidentiel portant le n12-23 du18 janvier 2012 est parfaitement claire.Cette dispositions stipule que lorsquecertains besoins des services contrac-tants peuvent tre satisfaits par des mi-croentreprises, tels que dfinis par la l-gislation et la rglementation en vi-

    gueur, les services contractants doivent,sauf exception dment justifie, leur r-server exclusivement et prioritairementces prestations. Les besoins prcits peu-vent faire lobjet, dans la limite de 20% aumaximum de la commande publique, se-lon le cas, dun cahier des charges distinctou dun lot dans un cahier des charges.Reste savoir pourquoi des walis re-fusent de le faire. Le ministre du Tra-vail na pas manqu de faire lloge surles entreprises cres dans le cadre deces dispositifs et qui participent audveloppement de lconomie du pays.Il cite lexemple de IT Solutions, une en-treprise Ansej quil a visite hier, qui estdevenue un acteur incontournable des

    services IT en Algrie et qui a des mar-chs avec des grandes entreprises pri-ves et publiques, y compris avec le mi-nistre de la Dfense nationale. Cetteentreprise est un exemple parmi dautres,cest pourquoi nous tenons les renfor-cer, a-t-il indiqu. M. Louh a affirmque plus de 75% des entreprises Ansej,Cnac et Angem continuent rem-bourser rgulirement leurs crdits. Ila galement fait part des efforts d-ploys par le gouvernement pour as-surer une meilleure couverture socia-le et sanitaire aux travailleurs actifs etaux retraits. Souvenez-vous quen1997, les caisses de la CNR taientvides, alors qu prsent, nous avons pu

    valoriser plusieurs reprises les pensionsde retraite. Selon le ministre, lincidencefinancire annuelle dcoulant de laug-mentation hauteur de 11% des pen-sions de retraite a cot la CNR plusde 36 milliards de DA, soit 3 milliardsde DA par mois, et a concern plus de2 183 447 retraits. noter que lors de sa visite dans la wi-laya de Boumerds, le ministre sest ren-du aux siges de la Cnas, de la CNR etde la Cacopbath et a visit plusieurschantiers, notamment ceux de la Di-rection du travail et de lAgence de lem-ploi ainsi que deux microentreprises,lune Ansej et lautre Cnac.

    M. T.

    LE MINISTRE DU TRAVAIL LA RVL HIER BOUMERDS

    29 walis nappliquent pas les directivesen faveur des microentreprises

    UN PROTOCOLE A T SIGN AVEC LA GENDARMERIE NATIONALE

    Les Espagnols sinspirent de lexprience algrienne

    U n long soupir de soulagement est pous-s par les candidats lexamen du Bre-vet denseignement moyen. Les preuvesdu BEM 2013 ont pris fin hier et avec son lotquotidien de stress, de trac et dapprhension desquestions. Place dsormais lattente et langoissedes rsultats dont la proclamation est prvue le2 juillet prochain. Hier au troisime et dernier jourde lexamen, les 603 239 candidats ont compo-s dans deux matires importantes et tant ap-prhendes, savoir les sciences de la nature etde la vie ainsi que la langue franaise, sans oublierla langue amazighe pour ceux qui sy sont inscrits.

    Comme dhabitude, les apprciations sont miti-ges, diffrent dun postulant lautre et dpen-dent des capacits de chacun dans les diffrentesmatires. Le mme scnario se rpte tous lesjours et chaque preuve scolaire. Lapprciationdes candidats se lit sur les visages. Cest le cas dece groupe de postulants rencontrs devant lecentre dexamen, lyce Acha dAlger. Certains soutiennent avec un large sourire queles sujets de franais et des sciences taient trsabordables et dautres affirment le contraire,notamment pour lpreuve de sciences. Pour moi,lpreuve de sciences tait plus difficile que les maths.

    Heureusement que je pourrai compenser avecdautres matires, soutient un postulant. Et de lan-cer des candidates qui dclarent que le sujet taitfacile : Bien sr, vous avez appris par cur tousles cours car vous les filles, vous tes fortes dans cedomaine. Selon certains enseignants, lappr-ciation des lves restent relative car elle dpend descapacits de chacun. Le bon candidat en maths diraque le sujet est abordable ; celui qui naime pas lamatire et a des difficults vous dira le contraire.Ce qui est sr, cest que les questions portent sur descours prodigus en classe. Aprs un dbut des plusfaciles et prometteurs au 1er jour (preuves dara-

    be, ducation islamique, civique et technologie),les collgiens ont t stresss au 2e jour parlpreuve de maths juge peu abordable puis cel-le des sciences naturelles. Cela dit, les efforts fournis par les collgiens du-rant tout le cursus peuvent aider ceux qui nontpas russi arracher de bonnes notes. Lvalua-tion est base sur deux formules : passage doffi-ce pour les laurats et ceux qui auront obtenu unemoyenne de 10 par laddition de la moyenne an-nuelle et celle du BEM divise par deux.

    MALIKA BEN

    TROISIME ET DERNIER JOUR DES PREUVES DU BEM 2013

    Langoisse des rsultats sinstalle

    U n protocole de coopration a t signentre la Gendarmerie nationale et la Gar-de civile espagnole lissue dune visitede travail dune dlgation conduite par le di-recteur gnral de ce corps darme espagnol, Ar-senio Fernandez De Mesa. Ce protocole sinscrit dans le cadre de lengage-ment des deux institutions renforcer leurs re-lations dans plusieurs domaines qui unissent lesdeux parties, notamment la lutte contre la cri-minalit organise, le terrorisme et la coopra-tion oprationnelle. Elle cadre galement aveclchange dexpriences en matire de scurit pu-

    blique et de lutte contre la criminalit, comme ellevise consolider et promouvoir les relations bi-latrales entre les deux institutions dans le do-maine de la formation et lchange dexpriencesprofessionnelles. Avant que la dlgation ne soit reue par le pa-tron de la GN, le gnral-major Ahmed Boustela,cette dlgation a eu plusieurs contacts en pr-sence de hauts cadres de la Gendarmerie natio-nale, et ce, dans plusieurs dpartements lis lacoopration. Cet change intervient au momento limmigration clandestine, notamment les in-dividus qui saventurent via les barques, fait des

    ravages dans le large, tant espagnol qualgrien.Aussi, cette visite a t une opportunit pour laGarde civile espagnole de sinspirer de lexprienceacquise par les services de scurit algriens dansla lutte contre les phnomnes mergents et quiportent prjudice la scurit des personnes etdes biens. La situation scuritaire devenue trs inquitan-te dans la Mditerrane et dans le Sahel, les Es-pagnols voudraient pour la circonstance chan-ger leurs points de vue avec les Algriens, tout ensinspirant des rcents vnements qui ont secoules pays voisins.

    Cette visite a galement t une occasion pour lesEspagnols de voir les infrastructures acquises parles Algriens et de constater de visu les avancesenregistrs en matire de police scientifique, deformation et de ressource humaine assez dve-loppe. Aussi, faut-il le noter, cette visite intervientaprs celles effectues par plusieurs pays africainset europens, tous intresss par la stratgie s-curitaire de lAlgrie travers le corps darmes dela GN. Signalons, enfin, que ce protocole donneralieu, dans un proche avenir, une srie dchanges,notamment dans le domaine de la formation.

    FARID BELGACEM

  • Mercredi 12 juin 2013

    7LIBERTE

    Linternationale

    LA POLICE TURQUE REPREND TAKSIM AUX MANIFESTANTS PAR LA FORCE

    Violente contre-offensivedErdogan

    Le dploiement de forces de la police turque la place Taksim dIstanbul est intervenu laveille d'une rencontre prvue aujourdhui entre Recep Tayyip Erdogan et des protestataires.

    Le Premier ministre turc,droit dans ses bottes isla-mistes, naura consenti faire preuve desprit de dia-logue que sous la pressionde lUnion europenne.Les forces antimeutes ont repris leurattitude sans quartier contre les oppo-sants aux desseins dErdogan de sou-mettre la Turquie laque la vision is-lamique de son parti lAKP, considrcomme le modle par les islamistessunnites. La contre-offensive dErdo-gan a immdiatement suscit la rac-tion de ses protestataires bravant lespluies de grenades lacrymognes, lescanons eau, les bastonnades et les tirsde balles en caoutchouc. Nous allonsnous battre, nous voulons la libert, ju-rent les manifestants masss dans leparc Gezi, ce petit jardin public dontla destruction annonce a donn lecoup d'envoi le 31 mai la fronde an-tigouvernementale qui agite aujour-d'hui toute la Turquie. Le phnomnea embras pas moins de 70 villes. Lesforces de l'ordre avaient quitt la pla-ce Taksim le 1er juin, aprs vingt-quatre heures presque ininterrompuesd'affrontements violents avec des cen-taines de manifestants, ameuts par lesrseaux sociaux pour dnoncer la bru-talit avec laquelle la police avait va-cu le parc Gezi l'aube du 31 mai. Plu-sieurs centaines de militants associa-tifs l'occupaient depuis plusieurs jourspour dnoncer l'arrachage des 600arbres du parc dans le cadre d'un pro-jet contest d'amnagement de la pla-ce Taksim. Depuis le retrait de la po-lice, cette place a accueilli tous lessoirs des milliers de personnes, certainsjours des dizaines de milliers, qui exi-gent la dmission du chef du gouver-nement islamo-conservateur, accus dedrive autoritaire et de vouloir islami-ser la socit turque. La reprise, sym-bolique, de la place Taksim est inter-venue au lendemain de l'annonce

    d'une rencontre, prvue aujourdhui,entre Erdogan et des reprsentants dela contestation, que ce dernier a prsen-ts longueur de discours commedes pillards ou des extrmistes. Enmme temps que ce premier gesteconcret d'apaisement, Erdogan a aver-ti que les manifestations illgales ne se-raient plus tolres en Turquie. Au re-tour de son priple maghrbin, Erdo-gan a encore durci le ton en multipliantles harangues publiques contre lesmanifestants, devant des milliers departisans de son parti : Ceux qui nerespectent pas le parti au pouvoir dansce pays en paieront le prix Si vouscontinuez comme a, j'utiliserai le lan-gage que vous comprenez parce que mapatience a des limites Sr du soutiende sa majorit lectorale, le Premier mi-

    nistre, qui a adopt un ton trs fermedepuis le dbut de la crise, renvoie lescontestataires aux lections munici-pales de 2014 pour exprimer leur m-contentement. En 2011, lAKP tait re-pass pour la troisime fois conscu-tive mais avec 49% des voix. Son in-transigeance a valu Erdogan de nom-breuses critiques dans le monde entier,notamment de la part de son alliamricain, de l'Union europenne(UE) et des organisations de dfensedes droits de l'homme, qui ont dnon-c le recours excessif la force par lapolice turque. Les manifestations travers la Turquie ont cot la vie quatre personnes, trois manifestants etun policier, a dclar hier le Premierministre Recep Tayyip Erdogan lorsd'un discours prononc au Parlement

    Ankara. Trois jeunes et un policier ontperdu la vie dans les vnements, a ditErdogan devant les dputs de son Par-ti de la justice et du dveloppement(AKP). Dans la foule, l'Associationturque des mdecins (TBB), qui s'en te-nait hier matin un prcdent bilan detrois morts, a publi un communiqu la mi-journe confirmant le bilandonn par le Premier ministre. Lequatrime mort serait un ouvrier de 26 ans, bless la tte lors d'une ma-nifestation dans la capitale Ankara, etproclam plusieurs fois mort par lesmdias ces derniers jours. Selon les m-dias turcs, il a t touch la tte parplusieurs coups de feu tirs par la po-lice, un scnario qui n'a pas t confir-me par les autorits.

    D. BOUATTA

    BIG BROTHER SURVEILLE TOUT LE MONDE

    IndcrottableAmrique Edward Snowden se terreaujourdhui Hong Kong. Cest lafin pour lui. Son crime : avoirdnonc les grandes oreillesamricaines lcoute de ce qui sedit au tlphone et sur internetdans le monde entier. Lancientechnicien la barbouzerie enchef de son pays quest la CIA,pass au service de lUS NationalSecurity Agency, la maison mrede toutes les flibusteriesamricaines, a copi des massesde documents secret-dfense,vritables revers de la mdaille detous les mythes et fantasmes delAmrique. Son action lui a valudes ractions diverses. Pour lesuns : un tratre. Pour dautres, unhros pour avoir mis nu le vraivisage de limprialismeamricain. Pour sa dfense,Snowden dit avoir t horrifyingpar Barack Obama en qui il avaitcru. Le premier prsident noir desEtats-Unis, selon lui, poursuit lapolitique initie jadis sous lemandat de George W. Bush, unnoconservateur pur jus. Lex-technicien informatique adcouvert que des millions depersonnes travers le monde sontespionnes, grce unetechnologie ultraperfectionne etextrmement puissante, utilisesur les serveurs de neuf firmes,dont Facebook, Google, Microsoftet Yahoo. Les communicationspassant par ces neuf grands sontsurveilles en vertu dunprogramme baptis Prism, envigueur depuis 2007, sur unedcision de George W. etmaintenue par son successeur laMaison-Blanche. Le quotidienbritannique The Guardian qui,avec le Washington Post, a rendupublic le pot aux roses, avaitrvl la semaine dernire quuntribunal amricain avaitsecrtement ordonn lacompagnie de tlphone Verizonde remettre la principale MaisonBarbouze du pays lesmtadonnes de millions decommunications tlphoniques.En violation du secret desconversations ou des messages,protge par le 4e amendementde la Constitution. Le chef desservices de renseignements US,James Clapper, a qualifi les fuitesde dvastatrices, car ellestouchent, a-t-il prcis, lascurit des Etats-Unis. Il a ajoutque pour runir les informationsgrce Prism, laccord pralabledu Foreign IntelligenceSurveillance Act Court (FISA) avaitt ncessaire. Peut-tre quilsagirait l dune incursionmineure dans la vie prive despersonnes, a reconnu contrecur Barack Obama, maiselle est ncessaire pour nousprmunir contre toute attaqueterroriste. Le locataire de laMaison-Blanche pense chapper la bourrasque mdiatique et auxinterrogations de lopinionamricaine, en ouvrant le vieuxdbat : o sarrtent les ncessitsde la protection du citoyen, devoirpremier dun Etat qui se respecteet respecte ses sujets, et ocommencent les impratifs delintimit de ceux-ci. Pour autant,le dbat sur le rle de la NSA faitactuellement lobjet dune vivecontestation, lagence ayant vu sesprrogatives exagrmenttendues, selon certains de sesdtracteurs, depuis les attentatsdu 11 septembre 2001. La phobiemme justifie des attentatsterroristes, la guerre erratiquecontre le terrorisme mondial, lesassassinats cibls, lusage abusifdes drones, tout cela est sur latable aujourdhui. Eh oui ! Grce la toile et au mobile, Big Brothercoute sans notre avis ni le respectde notre intimit.

    D. B.

    DROIT L'AUTODTERMINATION DU PEUPLE SAHRAOUI

    Ban Ki-moon assure Mohamed Abdelaziz de son engagement

    Mettant profit les dveloppements queconnat le conflit sahraoui depuis quelquesmois, notamment les manifestations paci-fiques du peuple sahraoui durement rprimes parles forces marocaines au Sahara occidental, le pr-sident de la Rpublique arabe sahraouie dmocra-tique, Mohamed Abdelaziz, sest rendu Washing-ton et New York pour alerter lopinion publique in-ternationale sur la gravit de la situation. Aprs sonsjour dans la capitale amricaine o il a rencontrde nombreuses personnalits US, le secrtaire gn-ral du Front Polisario sest rendu New York o ilsest entretenu avec le Secrtaire gnral de l'ONU,Ban Ki-Moon. Ce dernier lui a raffirm, lundi, l'en-gagement des Nations unies pour une solution pr-conisant un accord mutuellement acceptable permet-tant l'autodtermination du peuple du Sahara occi-dental occup. La rencontre avec Ban Ki-moon s'esttenue en prsence de l'envoy personnel pour le Sa-hara occidental, Christopher Ross, du secrtaire g-nral adjoint de l'ONU charg des droits de lhom-me, Ivan Simonovic, et de hauts responsables des d-partements de l'ONU chargs respectivement dumaintien de la paix et des affaires politiques. Au coursdes discussions, le chef de l'ONU a salu l'engage-ment continu du Front Polisario de privilgier la voiedu dialogue et a fait part au prsident sahraoui de

    son attention soutenue la question des droits del'homme du peuple sahraoui. Le SG de lONU a r-affirm l'engagement des Nations unies aider lesdeux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, aboutir une solution qui permette l'autodtermi-nation du peuple du Sahara occidental, conformmentaux rsolutions de l'ONU. Le prsident Abdelaziz aassur de son ct le Secrtaire gnral des Nationsunies de lengagement constant du Front Polisariodans les efforts de l'ONU, et ce, aux fins d'aboutir la dcolonisation du Sahara occidental et de rali-ser une paix juste et durable sur la base du respectdes droits lgitimes du peuple sahraoui lautod-termination et lindpendance. Tout en rappelant le soutien de la partie sahraouieaux efforts du Secrtaire gnral de l'ONU, de sonenvoy personnel, Christopher Ross, et de son repr-sentant spcial, Wolfgang Weisbrod-Weber, le pr-sident sahraoui a insist sur la ncessit de revigo-rer et de consolider le processus en cours que le Ma-roc tente, par tous les moyens, de dvoyer et, dfaut,d'annihiler purement et simplement. Concernant lasituation dans les territoires occups du Sahara oc-cidental, Abdelaziz a mis en exergue limportance desconclusions contenues dans le dernier rapport del'ONU adress en avril dernier au Conseil de scu-rit, dont notamment la recommandation qui stipu-

    le une surveillance indpendante, impartiale, exhaus-tive et constante de la situation des droits de lhom-me au Sahara occidental. Il na pas manqu de rap-peler linitiative amricaine qui visait inclure le m-canisme de surveillance des droits de lhomme au seinde la Minurso, linstar de toutes les oprations demaintien de la paix dans le monde, mais qui avait tbloque par un pays membre permanent du Conseilde scurit. Cette question est d'autant primordia-le que le prsident sahraoui a fait part au chef del'ONU de la dgradation, depuis mai dernier, de lasituation des droits de lhomme dans les territoiressahraouis occups. Aussi, il a dplor le manque de fermet du Conseilde scurit et a demand au Secrtaire gnral delONU d'agir afin de mettre un terme cette situa-tion et de parvenir la libration immdiate et in-conditionnelle de tous les dtenus politiques sah-raouis dans les geles marocaines, notamment ceuxde Gdeim Izik qui avaient t lourdement condam-ns par le tribunal militaire de Rabat en fvrier der-nier. Au cours de sa visite New York, le prsidentsahraoui a galement eu des entretiens, lundi, avecle prsident du Conseil de scurit, Mark Lyall Grant,qui est le reprsentant permanent du Royaume-Uni l'ONU.

    MERZAK TIGRINE

    D. R

    .

    Les manifestations illgales ne seraient plus tolres en Turquie, a averti Erdogan.

  • CORRUPTION, PANNES FRQUENTES DU SCANNER, BUREAUCRATIE PARALYSANTE

    La situation des ports algriens reste inquitante. La quasi-totalit estsature, gnrant dnormes surcots et des pertes importantespour le Trsor. Le port dAlger, le plus important du pays, reste em-blmatique de la mauvaise politique de lEtat en matire de mo-dernisation et de fluidit des circuits du commerce extrieur.Dlais denlvement des marchandises en moyenne de 30 jours, corrup-tion, bureaucratie paralysante, quipements insuffisants sont autant demaux que vit le port dAlger. La situation sest mme aggrave, confient dessources concordantes, avec la panne rcurrente du principal scanner duport dAlger et le manque criant de moyens de manutention de mar-chandises. Sans que les autorits ragissent. Le silence des pouvoirs publicssur la situation du port dAlger inquite.En dpit des scandales de corruption, de vols, de massives vasions fiscales,rien na boug. La situation sest fige depuis au moins une dizaine dan-nes. Pis encore, elle sest gravement dtriore. Au point o lensemblede la communaut maritime concerne est mcontent. Seuls des douanierset des agents de lEpal se plaisent dans ces conditions excrables.Car cette enceinte portuaire reste le grand royaume de la corruption et une

    PORT DALGER,LA COTE DALERTE

    Le silence inquitant despouvoirs publics

    PAR K. [email protected]

    source norme de richesses indues. Dnoncs pourtant avecpreuves lappui, les faits de corruption restent impunis. L aussi,faute dune vritable volont politique, linstitution charge de lalutte contre la corruption sen lave les mains.Quant lexprience de gestion du terminal containers par lmi-rati DP World, on est loin des rsultats escompts. Si les dlais den-lvement des marchandises sont meilleurs que ceux de lEpal, ilssont une distance astronomique des standards internationaux.Enfin, face au phnomne de congestion des ports algriens,construire trois grands ports en Algrie devient une urgence. Carse joue dans ce domaine la bataille de la comptitivit de notre co-nomie par rapport celles des pays voisins et celles des Etats delAfrique du Nord et du Moyen-Orient. L galement, les pouvoirspublics ne semblent pas presss. Un indice que nos gouvernantsne veulent pas bouleverser les rgles dune conomie fonde surla rente et la prdominance de limport-import sur les activits pro-ductives.

    Mercredi 12 juin 2013

    9LIBERTE

    Supplment conomie

    Libert

  • Celui qui visite le portdAlger sera fort tonnpar la grande pagaillequi rgne dans son en-ceinte. Nulle partailleurs, ni au Maroc nien Tunisie, on ne retrouve pareille si-

    t u a t i o n .Pour enle-ver sa mar-chandise, il

    faudra en moyenne 30 jours, contre 2 3 jours dans les ports tunisiens etmarocains. Pour dcharger un bateaucontenant par exemple 1 000 conte-neurs, il faut six heures dans le port deBarcelone, six jours dans le port dAl-ger, confie un cadre spcialis dans letransport maritime. On continue tou-jours chercher difficilement sonconteneur aprs une visite dun ins-pecteur ou un long sjour de la mar-chandise, faute dun systme moder-ne de golocalisation.La mme source indique que la si-tuation est catastrophique en mati-re dquipements, prcisment en ma-tire de manutention. LEpal, la socitpublique qui gre le port dAlger,manque de staekers, de clarks. Un ba-teau est rest deux jours quai at-tendre 2 clarks, ajoute-t-il.LEpal a achet, dbut des annes2000, six nouveaux staekers. Un an etdemi, ils avaient limpression davoirvingt ans cause des gros trous, desnids-de-poule faute despaces biengoudronnes au port dAlger. Unexemple cit de cette mauvaise gestiondu port dAlger.La situation sest dgrade avec le re-tour du monopole de lEpal sur la ma-nutention. Le priv, qui dtenaitdimportants moyens, se trouve au-jourdhui exclue de cette activit. Aulieu de lui fixer un cahier des chargesstrict et le contrler, on a prfrconfier lEpal le monopole de lacti-vit. Du coup, lEpal narrive plus trai-ter limportant flux de marchandisesqui transite par le port dAlger. Ducoup, les dlais denlvement des mar-chandises se sont allongs, occasion-

    nant dnormes surcots.Au moins, une dizaine de bateaux res-te en rade tout au long de lanne. Dece fait, les surestaries, ces frais finan-ciers occasionnes par les longs sjoursdes bateaux en rade, sont normes.Les armateurs trangers CMA-CGM,Maersk et MSC, qui dominent lemarch algrien, intgrent les condi-tions difficiles de traitement des mar-chandises dans les ports algriensdans le cot du fret. Cest pourquoi lecot du fret impos aux importa-teurs algriens est nettement suprieur celui pratiqu au Maroc ou en Tu-nisie.Les mnages paient les produits plusde 20% plus chers cause des surcotsdans les ports.La principale victime de cette situationest le consommateur algrien. Lesimportateurs ne font que rpercuterces surcots sur le prix final pay parles mnages. Les consommateurs al-

    griens paient le produit plus de 20%plus cher cause de ces surcots dansles ports, estime un expert spcialisdans le transport maritime.Le port est galement paralys par lesfrquentes pannes du scanner delEpal. Le scanner de lEpal est toujoursen panne, confie un agent maritime.Il est insuffisant, inadapt limpor-tant flux de marchandises que traite leport dAlger.Les scanners mobiles des douanes,eux, ne permettent que des contrlescibls. Ils ne sont pas conus pour lescontrles systmatiques de marchan-dises. Consquence de cette situa-tion : les oprations denlvement desmarchandises sont bloques. Les d-lais de sjour des conteneurs sallon-gent. Et les frais dentreposage et destockage ne font quaugmenter.Les solutions cette situation existent.quiper le port de moyens de manu-tention suffisants, investir dans de

    nouveaux espaces sur la mer ou surdes installations industrielles rases,simplifier les procdures de ddoua-nement, instaurer la transparence,guichet unique, autant de remdesproposs depuis plus de vingt ans, sansquaucune mesure soit mise en uvresur le terrain. La dlocalisation du portdAlger est galement programmeau profit dun nouveau grand port aucentre.Linertie rgne dans le domaine. LAl-grie perd en comptitivit. Mais au-cun responsable nose mettre le pieddans la fourmilire.Mais le port dAlger, cest comme la 3G,on ne voit pas encore le bout du tunnel,ironise un autre agent maritime. Ilfaudra peut-tre que Tanger Med de-vienne le premier port algrien pour quenos gouvernants ragissent. Il serasans doute trop tard.

    K. R.

    LA SITUATION SEST DGRADE AU PORT DALGER

    Une enceinte abandonnepar les pouvoirs publics

    quipements insuffisants, manque despaces, scanner en panne, procdures lourdes enmatire denlvement des marchandises, corruption... autant de maux dont souffre leport dAlger, dans lindiffrence gnrale.

    PAR :K. REMOUCHE

    D.R

    .

    MOULOUD HEDIR, ANCIEN DG AUCOMMERCE EXTRIEUR, CONSULTANT

    Cest une catastrophe Le port dAlger, cest unecatastrophe. Le dlai denlvement desmarchandises est en moyenne de 25 30 jours. On ne trouve a nulle partailleurs. Il ny a pas eu de grosinvestissements dans les ports depuisle XIXe sicle. Le cot dun conteneur limport dans le port dAlger est 50%plus cher que celui dun conteneurdans le port de Casablanca ou deTunis. On a besoin de trs grands portsde taille mondiale semblables celuide Tanger. Les Marocains investissentdans les ports. En Algrie, cest legrand vide. cette allure, on varamener la marchandise en Algrie viale Maroc. Cest anormal cette inertieen matire dinvestissements dans denouveaux ports. LAlgrie perd encomptitivit. Le premier facteur decomptitivit dune conomie sont lesports. Les ports en Algrie sontdlaisss. Le systme de managementdes ports est en retard.

    K. R.

    TCHIPA

    La corruption sestgnralise au port dAlger Cest une chane. Cela va de lagentau contrle physique, linspecteurliquidateur, puis de hautsresponsables, confie un responsablecharg du contrle. On paie 20 50millions de centimes par conteneur.Chacun a sa part. Cette pratiqueutilise par certains douaniers au portdAlger constitue une source illicitedenrichissement et la raison de laparalysie du port dAlger. Labsence detransparence, les procdures lourdesdenlvement des marchandisesfavorisent la tchipa. On a mme payun poste dInspecteur principal auxoprations du commerce extrieurdans une zone 2 milliards decentimes, ajoute la mme source.

    K. R.

    Sachant quil traite environ 70% du mouve-ment de conteneurs de lensemble du terri-toire national, le port dAlger, vritable pla-te-forme de dveloppement conomique deschanges extrieurs, na pas drog son rledinstrument de rgulation commerciale et de sys-tme d'valuation de l'conomie nationale. Le portdAlger est ainsi devenu une plateforme incon-tournable de tout change conomique par voiemaritime, compte tenu de la dimension prise du-rant ces dernires annes. Avec un trafic de plusen plus important, le port est appel, dans les pro-chaines annes, prendre une place de plus enplus prpondrante. Pour ce faire, les pouvoirs pu-blics ont dcid de confier la gestion du termi-nal conteneurs des compagnies trangres.Cest ainsi que le port dAlger a vu sa gestionconfie au numro trois mondial de lexploitationdes terminaux conteneurs dans le monde, enloccurrence Duba Port World (DPW). DPW acr, en fvrier 2009, une filiale en Algrie avecles Entreprises portuaires dAlger. Cette socitest une joint-venture (50/50) entre DPW et len-

    treprise publique algrienne. Cette filiale, sa-voir Djazar Port World (DPW), soccupe de lagestion du port dAlger. Elle devait dvelopper ungrand terminal qui devait lui permettre de d-ployer son activit dans les cinq annes. La so-cit Djazar Port World a t officiellement crele 15 fvrier 2009, avec un capital de 20 millionsdeuros galement dtenu 50% par chacune desdeux parties. La socit bnficie dune conces-sion de 30 ans sur le terminal conteneurs. Du-ba Port en assure le management.Par ailleurs, des investissements de 96,2 millionsdeuros taient prvus, notamment dans le do-maine des quipements et pour la mise en pla-ce dun systme de gestion informatique. Quatreportiques devaient tre achets en 2010. DPWpromettait de faire passer le trafic dAlger de 500000 conteneurs par an 2 millions ds 2012. Poursa part, lEntreprise portuaire dAlger (Epal)sinscrit galement dans une dynamique din-vestissement. Le dernier en date est le nouveauparc pour linspection des conteneurs imports,ouvert en septembre 2012. Ce parc, de 12 400 m2,

    permet aux douaniers de sacquitter convena-blement des missions qui leur sont assignes, savoir linspection des conteneurs importsavant leur entre sur le territoire national. Maisces investissements sont insuffisants. Reste quela nouvelle gestion du terminal conteneurs dAl-ger depuis la prise de contrle par la DPW na pas

    engendr dimpact significatif sur la fluidit dutrafic. titre indicatif, les chiffres montrent, eneffet, que la part de DP World dans le trafic al-grois aurait mme baiss de 13% sur la prio-de janvier-mai 2011 par rapport l'anne pr-cdente.

    Des investissements insuffisants

    PORT DALGER,LA COTE DALERTE

    Mercredi 12 juin 2013

    10LIBERTE

    Supplment conomie

    TERMINAL CONTENEURS

    Des dlais denlvement des marchandises toujourstrs longs Au port dAlger, le trafic de conteneurs augmente de faon significative, tant l'embarquementqu'au dbarquement. Pour le seul DPW, ce sont plus de 1 000 conteneurs traits par jour, dans lesdeux sens. Ce chiffre aidant, lallongement des dlais denlvement pose un rel problme dengor-gement au niveau du port. En chiffre, lobjectif fix, il y a dix ans, pour les dlais denlvement desmarchandises au port dAlger tait de les ramener 7 jours. Aujourdhui, alors que chez nos voi-sins ils sont de 2 3 jours, ces dlais sont dans le meilleur des cas de 10 jours. Dans beaucoup decas, ils sont de 30 35 jours. Les pertes financires induites par la mauvaise gestion des conteneursqui demeurent en souffrance au niveau du port sont importantes. Les oprateurs ne cessent de d-noncer les lourdeurs administratives ainsi que les obstacles qui entravent leurs oprations.

    Le port dAlger ne rpond plus aux exigences conomiques mondiales.

  • Initialement, le business-plande DP World El-Djazar, unejoint-venture cre par lEn-treprise portuaire dAlger(EPAL) en association avecDuba World Port, prvoyait lel an c e m e ntdes travauxde moderni-sation dun

    cot global de prs de 100 millionsdeuros englobant la mise en placedun systme de gestion informatiqueet surtout lacquisition, dans un premiertemps, de 6 portiques de dchargementde haute qualit et de 12 grues por-tiques de gerbage (RTG). Ce programme dquipement devaitpermettre de multiplier par trois la pro-ductivit et le volume des containers

    traits. Reste que sur le terrain, la si-tuation na gure volu. Il se dit que leplan de modernisation du terminal conteneurs du port dAlger reste tou-jours suspendu aux travaux damna-gement du terrain (quai et parc).Pourtant les travaux ont t confis lentreprise nationale Cosider, maiscette dernire ne les a pas encore en-tams. Selon un syndicaliste de DPW,Cosider est sur les lieux pour ces tra-vaux, depuis un moment dj, mais lestravaux ne sont pas encore lancs. Toutle monde dailleurs se pose la questionsur ce retard incomprhensible. Selondes informations rapportes par lapresse, les termes du contrat de parte-nariat sign entre lEpal et DP Worldstipule que ltat algrien devaitprendre en charge financirement ces

    travaux damnagement, par lentremisede lEntreprise portuaire dAlger, pourpermettre, justement, DP World El-Djazar de procder lquipement duterminal. Toutes nos tentatives pourjoindre DPW afin davoir une expli-cation sont restes vaines. En rsum,pour moderniser, DPW veut des in-vestissements publics. En somme, ilfaut que lEtat mette la main lapoche. Est-ce l les modalits initialesde la concession ? Le syndicaliste quenous avons rencontr avoue ne pasavoir de rponse. La direction deDPW a refus de fournir au partenai-re social une copie de lacte des action-naires sign entre DPW et lEpal, ex-plique-t-il. En attendant une ractiondes pouvoirs publics pour remettre delordre dans cette situation, le travail de

    dchargement-chargement et de ma-nutention au niveau du terminal conteneurs du port dAlger continue,donc, fonctionner dans les mmesconditions que lorsquil tait gr parlEpal. Notre interlocuteur ajoute quele travail se fait avec 2 grues automa-tiques et 10 stackers en moyenne surles 27 existants. Avec 400 000 containers traits par an-ne raison de 50 000 DA au mini-mum chacun, DPW ne semble paspress de lanc son plan dinvestisse-ment. Cest du moins ce que pensenotre interlocuteur. Ils se suffisent de

    cette situation, conclut-il, ajoutantque le management de DPW na rienramen. Toutes les procdures en vigueursont luvre des anciens de lEpal, trans-frs DPW. Cette exprience de DPW dans la ges-tion du port dAlger nous pousse nousinterroger sur ce que sera celle du portde Djendjen qui, elle aussi, a t confie DPW. Dautant l aussi DPW a promis degrands investissements sur ce portconsidr comme lun des plus im-portants en Algrie.

    S. S.

    PORT DALGER,LA COTE DALERTEDUBA PORT WORLD

    Linvestissement en rade Quatre ans aprs la conclusion du partenariat avec Duba Port World, le plan demodernisation du terminal containers du port dAlger est toujours au point mort.

    PAR SAD SMATI

    Mercredi 12 juin 2013

    11LIBERTE

    Supplment conomie

    Louiza/Libert

    Travailleurs en grogne Depuis linstallation, le 14 mars dernier, de la nouvelle quipe syndicale,les travailleurs de DPW ne cessent de monter au crneau. Outre uneaugmentation des salaires, les travailleurs dnoncent le non-respect desconditions de travail. Ils rclament notamment une prise en chargesanitaire (inexistante), un changement des horaires et du volume de travail(actuellement de 48 h/semaine), la mise en place de plan de carrire pourles travailleurs. Parmi leurs revendications, lon notera galement cellerelative la promotion, au planning des congs annuels qui, selon eux,nexiste toujours pas au sein de leur entreprise ainsi que linstauration ducapital dcs et de la prime de dpart la retraite.

    S. S.

    TRAFIC MARCHANDISES GLOBALES DU PORT DALGER

    Catgorie de produit Fvrier 2012 Fvrier 2013 Variation tonnage Variation %Produits Divers 221 186 220 790 -396 0,18%Produits Ptroliers 399 841 327 867 -71 974 -18,00%Dbarques 297 135 243 621 -53 515 -18,01%Embarques 102 706 84 246 -18 460 -17,97%Prod. Agricoles 76 311 120 344 44 033 57,70% &Denres Alim.Produits 3 474 10 760 7 286 209,75% MtallurgiquesMatriaux 1 500 9 001 7 501 500,04% de ConstructionEngrais - 8 534 8 534 - &Prod. ChimiquesTOTAL 702 312 697 297 -5 015 -0,71%Dbarques 559 612 577 623 18 011 3,22%Embarques 142 700 119 673 -23 027 -16,14%

    Des surcots pnalisants Les oprateurs conomiques algriens ont dbours en 2011 quelque 650 millions de dollars de surcots pouracheminer leurs marchandises. Labsence de ports de taille mondiale pnalise lourdement lconomie algrienne.LAlgrie perd 2500 dollars sur le fret avec lAsie par rapport lEurope ou le Maroc. Avec lEurope, notre pays perdprs de 1350 dollars de comptitivit par container par rapport au Maroc vers la mme destination. Pour letransport en vrac, lAlgrie perd jusqu 60 dollars la tonne cause de la faiblesse de ses capacits portuaires. Horshydrocarbures, lAlgrie importe chaque anne 26 millions de tonnes de marchandises diverses et de matirespremires et en exporte un peu plus de 4 millions de tonnes. Avec un handicap de 60 dollars la tonne transporte,cest donc plus de 2 milliards de dollars perdus chaque anne par lAlgrie et cela depuis plus de quarante ans. Dequoi construire un port de taille mondiale. Aujourdhui, les frais de transport pouvant aller jusqu 40% du cotdes produits fabriqus, les avantages du cot du fret deviennent dcisifs dans la comptitivit mondiale.Beaucoup de pays lont compris et ont investi massivement dans la construction de ports de taille mondiale.Tanger-Med (Maroc) et Damiette et Port-Sad (Egypte) sont aujourdhui des ports de taille internationale sur larive sud de la Mditerrane.

    En attendant la ralisation dunenouvelle structure portuaire entreBjaa et Tns, annonce par lepremier responsable du secteur, leport dAlger continue dtre le princi-pal port algrien par o transite les-sentiel des marchandises importespar le pays.Connu par les armateurs pour tre unport congestionn et imposant auxnavires de longs sjours en rade quipouvaient durer jusqu deux mois, lacharge du port dAlger a t rduite deprs de la moiti en 2010, suite aux d-cisions du gouvernement de rorien-ter les marchandises non conteneuri-ses vers les ports dOran, Bjaa etDjen Djen. Cela a permis de passer une attentemoyenne en rade qui atteint 1,58 jourdu 1er janvier au 1er dcembre 2010,contre 3,14 jours en 2009, soit une bais-se de 49,68%. Cependant, le manque de ralisationdinfrastructures ainsi que celui desmoyens de manutention qui imposentpar exemple le recours aux grues desnavires ont contribu la persistancede la congestion du port. Selon uncadre du port dAlger, la situation sestbeaucoup amliore, mais cela ne veutpas dire que tout est rgl. Il indique que, certes, DPW disposedassez despace pour lentreposage deses conteneurs, mais du ct de lEPAL,qui a repris le traitement des conte-neurs, ne dispose pas dassez despace.Il citera galement dautres facteurscontribuant lengorgement du portdAlger, telles les oprations dentre-posage abusives dans lenceinte duport, cens tre un lieu de transit.Parfois les usagers utilisent le portcomme aire de stockage parce qu'ailleursles prestations dans un entrept priv oudans un port sec cotent plus cher. R-cemment, la grve des capitaines etchefs mcaniciens des remorqueurs abloqu une quarantaine de navires auport.Concernant les pannes de scanner,souvent voques pour expliquer len-

    gorgement, notre interlocuteur affirmeque cest un faux problme. Certes, il ya des pannes, mais elles sont prises encharge temps pour ne pas pnaliserles oprations. Par ailleurs, de nom-breux oprateurs se sont plaints de ladifficult retrouver leurs conteneursen zone dentreposage. Sur ce sujet, lecadre du port nous explique que lespertes de conteneurs sont dues aumanque de moyens lors des oprationsde dbarquement et dentreposage. Ilfaut traiter le maximum de conteneurs,ce qui cre des problmes en aval,souligne-t-il. Du ct des formalits douanires,malgr la mise en place des facilitationsvisant promouvoir la simplificationdes changes commerciaux aux inves-tisseurs, aux exportateurs et auxiliairesdes douanes, le terrain est loin destextes. Plusieurs marchandises restentimmobilises au niveau des ports, dessemaines, voire des mois, au granddsespoir des importateurs, notam-ment ceux qui importent des produitsprissables. Le guichet unique nestpas encore disponible. Ce qui oblige lesoprateurs conomiques, activant no-tamment dans limportation de mar-chandises, slalomer entre une dizai-ne de bureaux pour finaliser leursoprations de ddouanement. Certains importateurs qui rencontrentdes difficults se retrouvent dans unesituation o ils ne peuvent pas respecterles rgles imposes par l'administrationdes douanes. Consquence : leurs mar-chandises restent bloques.Pour conclure, notre interlocuteurprcise que le dsengorgement desports commerciaux demande une ex-ploitation plus rationnelle de linfra-structure existante, une meilleure ges-tion des flux de marchandises et la miseen place de plates-formes logistiques defret. En ce qui concerne le port dAlger,il devient plus quvident que de par sataille et son infrastructure, il ne peutplus rpondre au flux que lui imposele commerce extrieur du pays.

    SAD SMATI

    PORT DALGER

    Loin des objectifsLe port dAlger continue tre encombr malgr un plan de modernisation de ses structures qui reste lettre morte.

  • Les infrastructures portuairesalgriennes sont restessous-dimensionnes, obso-ltes et inefficaces, alors que, pa-radoxalement, des avances re-marquables ont t ralisesdans la plupart des autres infra-structures et services de base(barrages, transferts deau, gazo-ducs, autoroutes et mmes voiesferres).On sen explique dautant moinsque 95% du commerce ext-rieur du pays emprunte la voiemaritime et que les importationsexplosent. Les lamentations, r-currentes depuis au moins troisdcennies sur la facture tou-jours la hausse des surestaries,ny ont rien fait. Certainessources avancent le chiffre de 170millions de dollars par an de sur-estaries pays en pure perte. Laquasi-disparition du pavillonnational complte cet inquitanttableau. Javais dj voqu enmai 2012 dans ces mmes co-lonnes cette problmatique (in-

    efficacit de la fonction portuai-re : un paradoxe structurel ?). De-puis, hlas, peu damliorationssont perceptibles.Quelques chiffres et quelquescomparaisons le prouvent. Lecot moyen import/export dunconteneur entre Marseille et Al-ger (1300 euros) est parmi lesplus levs dans les pays mer-gents. Sur une chelle de 1 (extr-mement sous-dvelopp) 7 (bien dvelopp et efficace), leForum conomique mondial(FEM), cit par la Banque mon-diale, donne la note de 2,7 lAl-grie pour 2012, en rgression parrapport 2008 (3,1).Nous ne dpassons que des payscomme le Costa Rica (2,4) etHati (1,9). Des pays comme la Li-bye (3,5), le Nigeria (3,6), lAlba-nie (3,7), lAfrique du Sud (4,7) etle Maroc (4,8) sont devant nous.Larticle publi en 2012 par Fat-ma-Zohra Mohamed-Chrif etCsar Ducret dans la revue fran-aise en ligne de gographie

    politique lespacepolitique,sous le titre Du global au local: les nouveaux gants des termi-naux portuaires algriens, ten-te de donner quelques lmentsexplicatifs intressants entermes institutionnels et mana-griaux.Mais jestime, pour ma part, quecette dmarche est incompltepour contribuer rsoudre du-rablement une contrainte lo-gistique devenue un des ver-rous de la croissance en Algrie.Pour une fois, en dpit des appa-rences, ce nest pas tant linertieinstitutionnelle et les insuffi-sances managriales qui consti-tuent le premier obstacle lamlioration de la performan-ce logistique portuaire. Le probl-me est en amont. Depuis lind-pendance, les seuls investisse-ments significatifs nouveauxen matire dinfrastructuresportuaires nont concern que laralisation de ports spcialiss: Bthioua et Skikda pour les

    hydrocarbures et Djen Djen entant que port minralier lori-gine. Pour le reste, rien na tfait, alors que le trafic augmen-

    te de faon exponentielle : enmatire de conteneurs, en 2001,le port dAlger a reu 240 327 EVP(quivalent vingt pieds), alorsquil a accueilli 643 409 EVP en2010, soit 2,5 fois plus sur lemme espace dexploitation.Cette augmentation de lacti-vit du port dAlger saccom-pagne, en revanche, dune bais-se de lindice de performance lo-gistique et de laugmentationdes cots de transaction. Cela estd essentiellement des rai-sons de hardware (faibles ti-rants deau et longueurs de quaisne permettant pas laccostage degrands transporteurs, sous-qui-pements des terminaux, etc.). Ala marge, on peut y ajouter desraisons de software.Cela peut expliquer pourquoi,pour un mme cadre institution-nel et managrial, le singapou-rien Portek arrive traiter B-jaa 20 25 conteneurs par heu-re, alors que lmirati DubaiPorts World nen est toujours

    qu 10 au port dAlger.Ceci dit, dans les annes 1970, ily avait un projet de port en eauprofonde dans les Issers. Mais ceprojet, coupl la ralisationdun gazoduc centre, tait luiaussi destin essentiellementaux exportations dhydrocar-bures ; accessoirement aux mar-chandises. Ce projet de port a tvite oubli aprs la crise ptro-lire de 1986 et le programmedajustement structurel des an-nes 1990.Je mtonne cependant quilnait pas t ressorti des cartonsau dbut de la premire dcen-nie 2000, alors quil sagit duneinfrastructure de base priori-taire quil fallait absolumentlancer.Pour conclure, nonobstant lesmises jour institutionnelles etmanagriales, ce nest pas laralisation dun seul, mais detrois ports conteneurs en eauprofonde quil faut lancer(Centre, Est, Ouest).Sans quoi, notre trafic maritimepourrait tre amen se fairepartiellement par le port deTanger Med (Maroc) et celuidEnfidha (Tunisie). Certainsvous diront mme que lautorou-te Est/Ouest facilitera cela. Maisje ne suis pas sr que cette op-tion cadre avec le potentiel et lesambitions conomiques du pays.Le dfi est lanc.

    Paradoxalement, lAlgrie, de par sa position gogra-phique stratgique, avec plus de 1200 km de cte surla Mditerrane et de lexplosion extraordinaire de sapopulation et de ses besoins en changes commer-ciaux extrieurs (en moyenne 50 milliards de dollarspour les seules importations, durant du moins le der-nier quinquennat) ainsi que de ses capacits financires apprciables,sest contenue dans les limites des infrastructures portuaires, d-sutes et obsoltes, hrites de lre coloniale durant les annes tren-te.Except la ralisation des ports ptroliers linstar de Betioua, Skik-da et Djendjen, destins lexportation des hydrocarbures, les re-

    tards accumuls dans la ralisation de nou-velles infrastructures portuaires de transitdes marchandises engendre des dscono-mies prjudiciables la collectivit natio-

    nale. Ainsi, selon Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, lesports commerciaux subissent une forte pression. Pour faire face la situation, les pouvoirs publics ont initi un programme de mise niveau des infrastructures. Par ailleurs, selon une rcente tu-de du rseau Anima portant sur le dveloppement des infrastruc-tures portuaires en Mditerrane, l'Algrie cumule les mauvaispoints, se situant bien loin aprs Maroc, la Tunisie et lEgypte. Pourcertains experts : Plus que les cots du transport maritime, la fai-blesse de la logistique et la lenteur des procdures administrativesconstituent un srieux frein au dveloppement des oprations de com-merce extrieur en Algrie. Tant au plan des infrastructures et desservices que des procdures administratives. L'Algrie se position-ne, d'ailleurs, en bas du classement. De l'avis de M. AbdelkaderBoumessila, consultant, ancien prsident-directeur gnral de l'En-treprise portuaire de Bjaa, les ports algriens ont volu de ma-nire trs marginale par rapport aux changements intervenus au coursde ces vingt dernires annes dans le monde des transports maritimesen gnral, ils ont cumul fatalement d'importants retards tous lesniveaux. Toujours selon cet expert, aucun changement n'a t opr dansla gestion portuaire, mme les conditions et les modalits d'exer-cice des activits de remorquage, de manutention et d'aconage dansles ports n'ont subi aucun effet actif. Au-del de la lourdeur de lagestion portuaire, les ports algriens sont devenus, au fil des ans,sources de pertes impactant la balance des paiements. Ainsi, lAl-grie perdrait, chaque anne, 2,6 milliards de dollars en cots defret en raison de la taille de ses ports. Pour sa part, Issad Rebrab,

    PDG du groupe Cevital, dans une confrence en 2010, avait es-tim qu'un container qui est transport entre le port de Rotter-dam ou Anvers et Singapour ou Hong Kong, sur 8 000 km cote500 dollars. Le mme container qui viendrait de Singapour ou deHong Kong vers l'Algrie cote 3 000 dollars. Ce capitaine din-dustrie plaide pour la cration de trois grands ports de taille mon-diale dune capacit de 1 000 5 000 hectares, et de 15 20 kmde quais. Ces proccupations de modernisation des infrastructureset du mode de gestion de nos ports nont pas laiss indiffrents leschercheurs. En 2008, deux jeunes tudiants de luniversit de B-jaa ont prsent un mmoire de licence en sciences conomiquesintitul, La politique maritime algrienne aprs la libralisation ducommerce extrieur, considrent que les infrastructures portuaires,

    pour la plupart dentre elles, construites entre la fin du XIXe et ledbut du XXe sicles, sont frappes dobsolescence, offrant que defaibles tirants deau ainsi que dentreposage rduits. Leur poten-tiel ne peut convenir aux exigences des navires de rcente gn-ration. Dans ces conditions, ces jeunes Algriens estiment quau-cun port ne peut accueillir et exploiter un porte-containers de5000 botes, ou un cralier de 60 000 tonnes, les cots ne peu-vent tre quonreux. Mais, en vrit, et quels que soient les efforts que les pouvoirs pu-blics ont fournis en termes dadaptation de la rglementation r-gissant nos ports et aroports, il nen demeure pas moins que, dansces espaces, la corruption bat son plein.

    A. H.

    LES FLUX COMMERCIAUX INTERNATIONAUX ET LA SATURATION DES INFRASTRUCTURES PORTUAIRES

    Blocage,incurie et corruption Pour beaucoup dhistoriens et de spcialistes du commerce maritime, depuislantiquit, le port a de tous temps t peru et considr comme uneouverture sur le monde extrieur et un poumon conomique de pays fortpotentiel dchanges commerciaux et civilisationnels avec le monde extrieur.

    PORT DALGER,LA COTE DALERTE

    PAR A. HAMMA

    Infrastructures et gestion portuaires :des retards loin dtre rsorbs

    EN TOUTE LIBERT MUSTAPHA [email protected]

    Dans lesannes1970, il yavait un

    projet de port en