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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°890 DU VENDREDI 4 AU JEUDI 10 DÉCEMBRE 2009 PAGES 3 ET 4 QUEL AVENIR ? ALERTE MAXIMALE DES SALARIÉS DE FAURECIA AUCHEL PAGE 7 ÉLECTIONS RÉGIONALES 14 MARS 2010 “Nous ne nous présentons pas pour faire de la figuration, mais pour gagner !” affirme Alain Bocquet, tête de liste du Front de Gauche, devant 2 000 personnes réunies à Douai page 1:page 1 2/12/09 14:47 Page 1

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°890 DU VENDREDI 4 AU JEUDI 10 DÉCEMBRE 2009

PAGES 3 ET 4

QUEL AVENIR ?ALERTE MAXIMALE

DES SALARIÉSDE

FAURECIA AUCHELPAGE 7

ÉLECTIONS RÉGIONALES 14 MARS 2010

“Nous ne nous présentons paspour faire de la figuration,

mais pour gagner !”affirme Alain Bocquet, tête de liste du Front de Gauche,

devant 2 000 personnes réunies à Douai

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Histoire

Cette phrase, prononcée parAmbroise Croizat lors de son der-nier discours à lʼAssemblée natio-nale, le 24 octobre 1950, serademain le fil rouge de lʼinaugura-tion de la place qui lui est enfindévolue au cœur de Paris (voirencadré). Un slogan brûlant dʼac-tualité à lʼheure du détricotage desacquis et qui sonne comme unhommage à un parcours qui a faitdu «bâtisseur de la Sécurité socia-le», lʼun de ceux qui ont forgé ladignité de notre identité sociale. Ilfaut rappeler ce chemin entaméun 28 janvier 1901, dans lʼéclatdes fours de Savoie où son père,Antoine, est manœuvre. En cetteaurore du siècle, dans la citéouvrière de Notre-Dame-de-Briançon, on vit la misère qui courtles pages de Germinal. Pas deSécurité sociale, pas de retraite.Lʼespoir, cʼest le père dʼAmbroisequi lʼincarne. Fondateur du syndi-cat CGT, il lance la première grèvepour une protection sociale dedignité. Il lʼobtient mais de vieillesrevanches lʼinvitent à sʼembaucherailleurs. 1907. Ugine, autre grève,errance obligée vers Lyon. Cʼest làquʼAmbroise prend le relais du

père. À treize ans, il est ajusteur.Derrière lʼétabli, les mots du pèrefécondent : «Ne plie pas, petit. Lesiècle sʼouvre…» Ambroise adhè-re à la CGT. À dix-sept ans, ilanime les grèves de la métallurgie.Reste à faire le pas. Celui deTours, où il entre au PCF. «On levoyait partout, dit un témoin,devant les usines, au cœur dʼuneassemblée paysanne. Proche dupeuple dʼoù il venait.»Antimilitarisme, anticolonialismetissent les chemins du jeune com-muniste. 1927. Il est secrétaire dela fédération des métaux CGTU.«Militant ambulant», un baluchonde Vie ouvrière à vendre pour toutsalaire. Commence un périple où ilanime les révoltes de Marseille etdu Nord, tandis que sur le terreaude la crise germe le fascisme.«Sʼunir, disait-il, pas unis, pasdʼacquis !» Ces mots, il les laisseau cœur des luttes où se dessi-nent les espérances du Frontpopulaire. En 1936, Ambroise estélu député du PCF dans le14e arrondissement. Il impose la loisur les conventions collectives.Présent à Matignon, il donne auxaccords du même nom, la couleur

des congés payés et de lasemaine de quarante heures.Vient lʼannée noire, 1939. Arrêté le7 octobre avec trente-cinq autresdéputés communistes, il est incar-céré à la Santé. Fers aux pieds, iltraverse quatorze prisons avant desubir les horreurs du bagnedʼAlger. Libéré en février 1943, ilest nommé par la CGT clandestineà la commission consultative dugouvernement provisoire autourdu général de Gaulle.Là, mûrissent les rêves du Conseilnational de la Résistance (CNR).

La Sécurité sociale, bien sûr, dontle postulat colore le programme demars 1944 : «Nous, combattantsde lʼombre, exigeons la mise enplace dʼun plan complet de sécuri-té sociale vivant à assurer à tousles citoyens des moyens dʼexis-tence dans tous les cas où ils sontincapables de se le procurer par letravail avec gestion par les intéres-sés et lʼÉtat.» À la tête dʼune com-mission de résistants, Ambroisetrace dès lʼété 1943 les mouturesde ce qui va devenir lʼun des sys-tèmes sociaux les plus enviés aumonde. «Dans une France libérée,

nous libérerons le peuple desangoisses du lendemain !» écrit-ille 14 janvier 1944. Cʼest cetteréflexion collective, mûrie parFrançois Billoux, ministre de laSanté, qui aboutit à lʼordonnancedʼoctobre 1945.Le texte écrit reste à bâtir. Lechantier débute en novembre1945, quand il est nommé auministère du Travail. Cent trente-huit caisses sont édifiées en deuxans sous sa maîtrise dʼœuvre parun peuple anonyme après le tra-vail ou sur le temps des congés.

P. Laroque, technicien chargé dela mise en place du régime, décla-rait en 1947 : «En dix mois et mal-gré les oppositions, a été construi-te cette structure solidaire alorsque les Anglais nʼont pu mettre enapplication le plan Beveridge, quidate de 1942, quʼen 1948. Il fautdire lʼappui irremplaçabledʼAmbroise Croizat. Son entièreconfiance manifestée auxhommes de terrain est à lʼoriginedʼun succès aussi remarquable.»Rappelons combien le rapport deforces de lʼépoque permit la nais-sance de lʼinstitution : un PCF à

29 % ; 5 millions dʼadhérents à laCGT, qui a joué un rôle fondateur ;une classe ouvrière grandie parlʼhéroïsme de sa résistance. Là nesʼarrête pas lʼhéritage. Ambroiselaisse à lʼagenda du siècle sesplus belles conquêtes : la généra-lisation des retraites, des presta-tions familiales uniques au monde,les comités dʼentreprise, la méde-cine du travail, les statuts desmineurs et des électriciens etgaziers (cosignés avec M. Paul),la prévention dans lʼentreprise, lareconnaissance des maladies pro-fessionnelles… «Jamais nous netolérerons que soit rogné un seuldes avantages de la Sécuritésociale…» Un cri répété demain,place Ambroise Croizat, pour quela Sécurité sociale ne soit pas unecoquille vide livrée au privé maisdemeure ce quʼAmbroise a tou-jours voulu quʼelle soit : un vrailieu de solidarité, un rempartcontre le rejet et lʼexclusion.Ambroise meurt en février 1951.Ils étaient un million à lʼaccompa-gner au Père-Lachaise. Le peuplede France, «celui à qui il avaitdonné le goût de la dignité», écri-vait Jean-Pierre Chabrol.

Michel Etiévent(*) Auteur dʼAmbroise Croizat ou lʼinven-tion sociale et de Marcel Paul, AmbroiseCroizat, chemins croisés dʼinnovationsociale. Disponibles auprès de lʼauteur.520, avenue des Thermes, 73600Salins-les-Thermes. (25 euros lʼun +5 euros de port lʼunité).

AMBROISE CROIZAT,LE BÂTISSEUR DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

La ville de Paris a inauguré, récemment, une place à son nom. Ouvrier métallurgiste àtreize ans, député communiste du Front populaire, Ambroise-Croizat participe à lʼélaboration,dans la clandestinité, du programme du Conseil national de la Résistance qui aboutit, à laLibération, alors quʼil est ministre du Travail, à la création de la Sécurité sociale.

� Inauguration de la place A.CroizatLa cérémonie d’inauguration, organisée par la mairie de Parisavec le soutien de la Fédération des travailleurs des métaux CGT,a eu lieu à l’intersection de l’avenue Paul-Appell et des ruesGeorges-de-Porto-Riche et Adolphe-Monticelli (métro Porte-d’Orléans).

««JJ AMAISAMAIS nous ne tolérerons quʼun seuldes avantages de la sécurité sociale soitmis en péril. Nous défendrons à enperdre la vie et avec la plus grandeénergie cette loi humaine et de progrès. »

Ambroise Croizat, ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (2ème G), l'undes fondateurs de la Sécurité Sociale, participe au Congrès pourl'Organisation de la Sécurité Sociale, le 22 février 1947, au Parc desExpositions de la Porte de Versailles‚ à Paris.

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Événement

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Q UELQUE 2000militants ont donnéle départ, samedi àDouai, de la cam-pagne des élec-tions régionales

dans le Nord/Pas-de-Calais.Avant que Alain Bocquet ne pren-ne la parole, les participants à cemeeting ont pu apprécier un filmdiffusé sur écran géant donnant laparole à de nombreux acteurs dumouvement social témoignant dela situation dans leurs entreprisespubliques ou privées, ou dans leurvie de tous les jours. Portant leurespoir dans le Front de gauche, ilsappellent à voter pour la liste quisera conduite par Alain Bocquet.

C'est ainsi que FrankVandecasteele, chanteur deMarcel et son orcheste, appelle aucombat pour que cette liste arriveen tête le 14 mars prochain.C'est aussi Marc Dolez, député etcofondateur du parti de gauche quiespère en une institution régionalequi agisse face à un capitalismedébridé et Nicole Taquet, de lagauche unitaire qui compte surl'élargissement du Front degauche et son dynamisme pourrépondre aux attentes populaires.Hervé Poly, secrétaire de laFédération du Pas-de-Calais duPCF salue ensuite le public aunom de sa fédération et de celledu Nord.

Le responsable politique rappelabrièvement les grandes valeursqui ont forgé l'identité de la régioninsistant notamment sur la solida-rité, le courage, l'esprit de résis-tance...Alain Bocquet poursuit sur lemême chemin quand il déclareensuite que la liste du Front degauche affiche clairement ses cou-leurs : «Le peuple du Nord/Pas-de-Calais, solidaire, digne etdebout pour une région enfin res-pectée».Le député communiste fit d'abordl'état de la France après deux anset demi de mandat présidentiel età cent jours des élections régio-nales.

Celles-ci se préparent dans unesituation générale en pleine évolu-tion, dans un contexte d'urgencessociales, politiques, environne-mentales, démocratiques grandis-santes.Des urgences auxquelles ildevient chaque jour plus pressantd'apporter des réponses.Pour Alain Bocquet, il est de plusen plus évident que NicolasSarkozy veut effacer en cinq ansles grandes conquêtes sociales dela France, celles de 1936, cellesde 1945, celles de 1968 et toutescelles acquises lors des luttesouvrières.

«Nous allons poser les vraiesquestions»

Cette phrase n'a pas été lâchée àla légère par l'orateur qui dénonceles énormes contradictions de lapolitique de Nicolas Sarkozy.Après avoir rappelé que celui-ci«devait ramener le capitalisme à laraison», Alain Bocquet fait état dela réalité avec l'aggravation de lacrise capitaliste. Chômage, ferme-tures d'entreprises, plans de licen-ciements, inégalités et pauvreté,crise agricole et alimentaire,alertes écologiques...

«Nous ne nous présentons pas pour fairede la figuration mais pour gagner»

affirme Alain Bocquet, tête de liste du Front de gauche devant 2000 personnesréunies à Gayant expo à Douai.

ÉLECTIONS RÉGIONALES MARS 2010

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LL eses annonces successives desdifférentes réformes dictéespar le Gouvernement peu-

vent donner une impression depatchwork tant elles paraissentvariées : attaques de la fonctionpublique, réduction généralisée desdépenses publiques, casse du codedu travail et de la sécurité Sociale,réformes fiscales au profit dequelques grands possédants ou déci-deurs financiers. Plus récemmentc’est la réforme de toute l’organisa-tion territoriale de notre Républiquequi a été mise en chantier par lePouvoir central.A y regarder de plus près, on consta-te qu’il y a une profonde cohérenceà ce programme aussi ambitieux quedestructeur.La ligne ayant été définie par leMedef l’organisation UMP- Ély-séenne s’occupe de tout.

C’est du moins ce qu’affirme DenisKessler figure importante du grandpatronat qui affirme de manière onne peut plus claire, en saluant aupassage le courage politique deNicolas Sarkozy : «il faut sortir de1945 et défaire méthodiquement leprogramme du Conseil National dela résistance».Le Président de la République estpragmatique et sa communicationparticulièrement efficace pourdémontrer au quotidien son moder-nisme.Au plan économique, dans uncontexte marqué par la hausse desprofits bancaires et l’effondrementde l’emploi ; 45000 inscrits supplé-mentaires de plus sont recensés àPôle Emploi depuis septembre et unchômage partiel qui frappe tous lessecteurs de l’économie. LeGouvernement prêche le fatalisme

et la nécessité absolue de «s’adap-ter aux évolutions de notre monde».La traduction concrète de cettesémantique bien réfléchie et relayéepar les grands medias sous tutelle dupouvoir est pourtant simple : laFrance abandonne toute politiqueindustrielle et ne tire désormais que12% de sa richesse, deux fois moinsqu’en Allemagne. Notre Région aperdu quant à elle 46000 emploisindustriels entre 2000 et 2007. Legouvernement du Conseil Régional-PS-Verts- a décidé de prendre encharge la compétence économiquealors que la Loi ne l’obligeait en rienà prendre cette décision. A l’époquele Groupe Communiste au ConseilRégional s’y était opposé en souli-gnant les risques d’une telledémarche qui conduirait fatalementl’Institution à accompagner lesrestructurations et les délocalisa-

tions décidées par le Medef et l’Étatsans pouvoir y opposer la moindrerésistance. Les faits sont là et cen’est pas du côté de l’actuel exécutifrégional qu’il faut attendre les résis-tances nécessaires pour redonnervie à nos territoires.La sphère publique n’est pas épar-gnée et complète la cohérence d’en-semble que souhaite imposer l’État.Comme pour la casse des servicespublics, le pouvoir actuel regardel’organisation territoriale de laFrance comme une anomalie.Ainsi que ce soit dans le domaine du«Privé» ou celui du secteur Publiccette politique a un sens : mettre laFrance aux normes de l’ultralibéra-lisme et adapter notre pays au systè-me capitaliste mondialisé.Pour atteindre son but NicolasSarkozy doit déstabiliser et défaireles équilibres installés depuis des

décennies en détruisant les acquissociaux acquis au fil des ans par lesluttes de millions de salariés.Recomposer la France au nom desimpératifs de la compétitivité dupays et de son adaptation au systèmecapitaliste ou résister pour mieuxvivre demain : cette alternative seraau cœur du débat des prochainesélections régionales de Mars 2010.Elle définira sans aucun doute laligne de démarcation entre ceux quise contentent de gérer la misère etceux qui veulent insuffler un nouvelespoir pour notre région et notrepays. C’est le sens que donnera laliste que conduira Alain Bocquet :«Debout, ensemble, pour vivre avecdignité dans une région enfin res-pectée» : tout est dit il n’y a plusqu’à.A Bientôt.

Jean-Luc Flahaut

RECOMPOSITION OU RÉSISTANCE

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ÉvénementSuite de la page 3 �

Une équipe de cauchemarRevenant sur les élections régio-nales de mars 2010, le député com-muniste considère qu'elles serontdéterminantes pour les années àvenir. Elles vont décider des orienta-tions politiques dans ces échelonsterritoriaux dont l'importance n'acessé de grandir. PourAlain Bocquetla droite l'a bien compris qui vaenvoyer à la bataille vingt ministresde l'actuel gouvernement. «Unevraie équipe de cauchemar» ironiseAlain Bocquet qui égratigne égale-ment les prétendants de notrerégion.Pour lui, Valérie Letard va porter lescouleurs de l'UMP pour tenter d'im-poser dans le Nord/Pas-de-Calais lapolitique néfaste du gouvernementqui oppresse déjà le pays. Quant auParti socialiste et les Verts, alliésdans l'exécutif régional, ils n'ont faitqu'accompagner le tempo donné parl'État.«Ainsi, depuis cinq ans, le Nord/Pas-de-Calais n'a gagné aucune positiondans le classement national.Dernière région sur 22 en ce quiconcerne la santé, l'emploi, lessalaires... mais cinquième région ence qui concerne les grosses for-tunes» constate Alain Bocquet.Celui-ci propose donc avec l'équipedu Front de gauche, pour peu qu'el-le puisse arriver en tête, de faireentrer le Nord/Pas-de-Calais dans letop 5 des régions françaises dans lesdix ans qui viennent.Pour cela, il sera essentiel que l'exé-cutif se dote d'un projet régional à lahauteur des enjeux. En mêmetemps, il sera nécessaire que larégion devienne un pôle de résistan-ce à la politique gouvernementaletout en mettant en place des pôlesd'initiatives, de luttes et de proposi-tions pour faire autrement et mieux.«Il faut une véritable rupture» sou-ligne Alain Bocquet.Pour cela, il estime qu'on peut s'ap-puyer sur les atouts humains, sur lesinfrastructures existantes (universi-tés - industries - transports...) ainsique sur la diversité des acteurslocaux pour trouver l'élan nécessaireet la mobilisation appropriée pourrelever le défi du renouveau pour larégion.En attendant, le Front de gauchesoumet à l'életorat une propositionpolitique singulière et autonome, affi-chant une ambition particulière, celled'affirmer et de rassembler notam-ment sur deux points : la gestion ter-ritoriale ne peut pas être qu'unaccompagnement du système, etsurtout un projet de transformationsociale contestant les options ducapitalisme.

Jean-Michel Humez

Parallèlement, au lieu de com-battre la crise, la politique deNicolas Sarkozy et de sa majoritéUMP étale son indécence, en serévélant pour ce qu'elle est : unepolitique injuste et égoïste, au ser-vice de la seule classe dominante,des privilèges de l'argent, et deslogiques de rentabilité. Et le dépu-té communiste de citer les chargesque devront payer les accidentésau travail sur leurs indemnités.Alain Bocquet évoque alors tousles murs qui restent à tomber etparticulièrement le mur de l'argent.Il dénonce les fonds publics consi-dérables qui sont mobilisés auprofit des actionnaires, desbanques et des grands groupessans aucune contre partie pourl'emploi, les salaires et les qualifi-cations. Cet argent nourrit lescauses de la spéculation sans quesoient traitées les causes de lacrise.Pour Alain Bocquet face à uneaggravation des effets sociaux dela crise du capitalisme mondialisé,le gouvernement tente une diver-sion en mettant en débat la notiond'identité nationale qui est unconcept dangereux parce qu'il ren-voie à une vision piégée de lanation française.

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LL EE concept de déve-loppement durablesʼimpose de plus enplus dans notresociété comme unedonnée incontour-

nable de lʼavenir.À Somain, la fermeture de la der-nière gare de triage du Nord-Pas-de-Calais, cʼest concrètement400 emplois mis en sursis quisʼajoutent à toute une infrastructu-re déterminante à lʼheure du“Grenelle de lʼenvironnement” etdʼune certaine idée de lʼécologie.67 emplois y ont déjà été suppri-més. Alors que la SNCF met enpratique son “Schéma directeur”,sous lʼégide du gouvernement,élus, syndicalistes, ont rencontréla semaine dernière le cabinet dusecrétaire dʼÉtat aux Transports,M. Bussereau et ont réitéré avecforce le maintien de la gare deSomain avec des propositionsconcrètes. Lors dʼun point de pres-se tenu à Douai, à lʼissue de cetteréunion, le ton général est à lʼof-fensive avec un leit motiv puissant,sans la mobilisation (deux mani-festations et plusieurs actions) laSNCF aurait mis à exécution sonplan de fermeture et cela estinsupportable.Jean-Jacques Candelier, députéPCF du Douaisis, Marc Dolez,député Parti de gauche duDouaisis, et Jean-ClaudeQuennesson, maire de Somain,David Rotolo, secrétaire de laCGT des cheminots de Somain,Fabian Tosoline, syndicalisteCFDT et porte-parole de lʼintersyn-dicale (CGT, Unsa, SUD, CFDT,FGAAC, CFTC), tiennent toutdʼabord à fustiger une politique decasse du service public, aveclʼabandon du wagon isolé (60 %déjà supprimés) et la transforma-tion de la gare en “coquille vide”...Développer le dit service publicdes transports de marchandisesest un paramètre découlant dʼunerevendication récurrente et fonda-mentale. Huit sites sur onze ontdéjà été supprimés dans la régionet dans un proche avenir, il nesubsistera en France pas plus quequatre gares de triage...

Coeur de métierComment en est-on arrivé là ? LaSNCF, politique commerciale obli-ge, sʼapprête à injecter des mil-

lions de camions sur les routes,aggravant ainsi la situation écolo-gique et lʼinsécurité routière descitoyens empruntant toutes lesinfrastructures routières. LʼEtatnʼest-il pas garant de la sécuritépublique ? Le triage, cʼest le coeurde métier et un savoir-faire exem-plaire des salariés de Somain,salariés qui, menacés au quotidienpar la perte de leur emploi, nebaissent pas les bras et sont unisà défendre le fret SNCF. Commentune gare mise en service en 1846peut-elle disparaître ? Commentdiversifier les offres et lesdemandes ? Toute la manœuvrede la SNCF nʼa pour objectif quede faire peur, dʼanesthésier etdʼempêcher la résistance au nom

des prérogatives prises en hautlieu au mépris des pratiquesélémentaires dʼun transport“propre”... et, bien évidemment,des postes de travail. Les grandeslignes du plan «Fret ferroviaire delʼavenir» annoncé par Jean-LouisBorloo ne rassurent pas non plus.Ce plan profitera avant tout aux«autoroutes ferroviaires» et au«fret à grande vitesse» et non au«wagon isolé», qui permet pour-tant dʼapprovisionner de petitesentreprises qui nʼont ni les moyensni le besoin dʼaffréter un train com-plet. Mais la SNCF ne veut plus decette activité jugée pas assez ren-table.Pour la SNCF, le schéma directeurnʼest pas finalisé, le gouvernementparle de son application, il y a undécalage entre les deux parties etcela mérite dʼêtre éclairci. Les éluset les syndicalistes, décidés àpoursuivre leurs démarches,savent quʼil nʼy a pas de temps àperdre et lorsque la question sur lapérennité de la gare est poséedirectement au ministre de tutelle,la réponse ne doit souffrir dʼaucu-ne ambiguïté. Lʼéquilibre Rail-Route-Voies navigables doit êtreun axe prioritaire mais aucunengagement nʼest pris pour lesemplois.

Les atouts de Somain“À Somain, nous avons desatouts !” commentent les syndica-listes cheminots (avec des forma-tions pour les agents du secteurmatériel ; des formations valori-

santes afin de permettre à cesagents dʼêtre capables dʼeffectuerdes réparations de catégoriesupérieure sur les enginsmoteurs ; réintégrer le transport dumatériel ferroviaire par le rail).La pérennité du wagon isolé surSomain entre dans un plan detransport national et ne pas can-tonner «multi-lots/multi-clients» àlʼéchelon régional. Dans le cadredu nouveau schéma directeur, ilest proposé par les syndicats lamise en place dʼallers-retours quo-tidiens de trains de wagons isolésentre le port de Dunkerque et lesite de Somain. Ces trains triéssur le site de Somain pourraientensuite partir vers le triage dela région parisienne et Woippy etainsi améliorer considérablementlʼhinterland du port de Dunkerque.

Savoir-fairePour la CGT, abandonner cesavoir-faire historique de la SNCFcʼest courir le risque, quasi certain,de perdre le transport à longuedistance et se priver de la possibi-lité dʼoffrir des solutions globaleset complémentaires aux char-geurs.Le réseau de petites et moyennesentreprises, qui constitue désor-mais le pilier du tissu économiquedes territoires, ne pourrait plusainsi utiliser le mode ferroviaire.Jean-Jacques Candelier, député,est catégorique “une table rondeavec tous les intéressés - éluspolitiques, gouvernement, organi-sations syndicales, SNCF - est

indispensable pour aller de lʼavantet défendre et développer la garede Somain. Le combat a permisdes avancées avec un premierrecul de la SNCF mais ce nʼestpas suffisant. Le mode ferroviaireest peu polluant, économe enespace et en énergie, il est aussiun élément structurant de lʼespaceéconomique et social. Il doit doncêtre un levier stratégique essentielpour la satisfaction des besoinsactuels et futurs. La France abesoin dʼun véritable servicepublic des transports.”LʼEurope à grands renforts de sub-ventions investit dans la plate-forme multimodale de Dourgesmais la “spécialité” de la SNCF etdes cheminots est le point faible.La place quʼoccupe aujourdʼhui lefret ne correspond pas du tout auxnécessités dʼun transport répon-dant aux normes écologiques, desgares entières sont fermées et les“autoroutes” ferroviaires sont àdévelopper.Le Nord/Pas-de-Calais représente30 % dʼun tel mode de transport.Lʼabandon du wagon isolé entraî-nerait non seulement la suppres-sion de 6.000 à 8.000 emplois,mais mettrait aussi 1,5 millions decamions supplémentaires sur lesroutes. A contrario, Réseau Ferréde France doit garantir à FRETSNCF des infrastructures et dessillons de qualité. Le combat uni-taire pour la défense de la gare deSomain. Le rapport de forces, unatout décisif pour la gare deSomain.

Pierre Pirierros

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Social

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Élus, syndicalistes, unanimes à défendre la gare fret de Somain

UNE DONNÉE INCONTOURNABLEPOUR L’AVENIR ET... L’ENVIRONNEMENT

Jean-Jacques Candelier, député PCF, propose la tenue dʼune table ronde

CCONSERVATIONONSERVATION et déve-loppement des trafics inter-nationaux avec la Belgique.

«LʼOpen Access», en plein essorsur notre région, a la possibilité defournir une charge de travailconséquente pour les agents deconduites du site de Somain.Aujourdʼhui, des cheminots sontformés «belges» sur le site deSomain mais leurs compétencesne sont pas exploitées; la direc-tion ne respecte pas des engage-ments, alors que le site de Lille-Délivrance, qui centralise le traficOpen-Access nʼest pas en capaci-té de fournir les effec-tifs nécessaires pour assurer lacharge qui lui est allouée.

Pôle dʼappuiSomain, un pôle dʼappui pour laplate-forme multimodale deDourges :En effet, le positionnement du sitede la gare de triage de Somainpar rapport à la plate- forme multi-modale de Dourges permet à lʼin-tersyndicale de proposer à ladirection SNCF dʼutiliser le sitecomme pôle dʼappui de Dourges,pour par exemple, utiliser le sitede Somain pour le garage destrains en attente de chargementou déchargement de la plate-forme. Cela permettrait dʼintégrer

Somain dans lʼentité combi-express.

Élus, syndicalistes cheminots, sur la même position pour défendre la gare de Somain. (Photo Liberté 62)

Parmi les axes d’avenir

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Social

WALTER, RETOUR EN RÉSISTANCEUn film de Gilles Perret, à Bruay-La-Buissière

SSELONELON le sondage, le phéno-mène est général, tant dansle privé que dans le public,

pour les cadres et non-cadres :près de 6 salariés sur 10 nʼont pasconfiance dans leurs dirigeants,seules 39 % des personnes interro-gées jugeant que, chez leuremployeur, «les intérêts des diri-geants et des salariés vont dans lemême sens».Si les salariés sont inquiets etmécontents de leur salaire et dumanque de reconnaissance, ilssont 46 % à évoquer la grèvecomme moyen de se faire entendreavec 45 % dʼentre eux qui fontconfiance aux syndicats pour les yaider.

Licenciements et relationsindividuelles au travail...

Le nouveau texte du Code du tra-vail ne convainc pas. "Comme la

convention selon laquelle le pré-sent de lʼindicatif a une valeurimpérative. Une règle anodine enapparence, mais qui risque dʼaf-faiblir les obligations qui pèsentsur les employeurs."Autre exemple, des modificationsdans lʼarchitecture du texte ris-quent dʼinfluencer la lecture desjuges. Ainsi le licenciement éco-nomique se retrouve dans la par-tie consacrée aux relations indivi-duelles de travail, au risque defiger une jurisprudence contes-tée. «On tend à valoriser le licen-ciement individuel, au détrimentdes dispositions sur lʼapprécia-tion par le juge du motif écono-mique du licenciement ou sur leplan de sauvegarde de lʼemploi»,sʼalarme Marie-Françoise Lebon-Blanchard, membre du Syndicatde la magistrature. Qui voit là uneévolution conforme au discours

patronal qui milite pour écarter lejuge des affaires de lʼentreprise.Sur ce thème, «la définition dumotif économique du licencie-ment et lʼobligation de reclasse-ment sont désormais séparées»,regrette Isabelle Taraud, membrede la commission sociale duSyndicat des avocats de France.La construction des textes a uneffet sur la réflexion du juge. Et lerapprochement de ces disposi-tions avait permis de construireune jurisprudence protectricepour les salariés.La CGT est favorable à un droitdu travail plus simple, plus acces-sible et surtout mieux appliqué.Il est essentiel dʼaméliorer lesdroits des salariés au renseigne-ment, au conseil, à la défensejuridique et de donner à la juridic-tion prudʼhomale les moyensnécessaires à son efficacité.

CASSURE.... ENTRE SALARIÉS ET EMPLOYEURSUn sondage, réalisé par TNS Sofres montre quʼune cassure sʼest produite entre les salariésfrançais et leurs employeurs.

JJ E A N - C L A U D EE A N - C L A U D EWILLEMWILLEM a toujours lacolombe de la paix dePicasso au revers dela veste. Ce symbolene le quitte jamais.

«Cʼest la médaille que je préfère»sourit-il. Lʼancien maire de Seclinet journaliste à la retraite nʼa pasoublié, quʼen 2008, le préfetCanepa avait refusé de luiremettre la médaille remise àchaque édile après trente annéesde mandat. Motif ? Le représen-tant de lʼÉtat, fidèle sarkozystedont il a été membre du cabinet àlʼIntérieur, refusait que puisse êtreaccordée une reconnaissance dela République à un élu qui a étécondamné par la justice pour avoirosé dénoncer les multiples viola-tions aux droits de lʼHomme com-mis par lʼÉtat israélien. «Il a faitlʼobjet dʼune véritable vengeancedu pouvoir», affirme ainsi AnnickBattalan, de la Ligue des droits delʼHomme du Nord. Lʼaffaire remon-te à 2002, et aujourdʼhui encore,Jean-Claude Willem doit bataillersur les plans juridiques et poli-tiques pour que justice lui soitfaite. Une décision de la Coureuropéenne des droits delʼHomme (CEDH) a affirmé cet étéque la condamnation dont il avaitlʼobjet pour avoir appelé à boycot-ter les jus de fruits israéliens neportait pas atteinte à la libertédʼexpression. Soutenu par denombreux mouvements, forcespolitiques, associations, person-nalités, il veut porter lʼaffairedevant lʼassemblée plénière de laCEDH. «Lʼenjeu est politique. Il

sʼagit de savoir si lʼon peut contes-ter la politique du pouvoir israé-lien. Il y a une faillite dans lʼappli-cation du droit international enversIsraël, qui bénéficie dʼune impuni-té persistante. Cʼest pour cela quelʼintervention de la société civileest nécessaire, pour assurer unrelais citoyen. Ce quʼa fait Jean-Claude Willem. On lui reprochedʼavoir usé de sa liberté dʼexpres-sion», dénonce Jean-FrançoisLarosière, président delʼAssociation France Palestine

solidarité (AFPS) Nord-Pas-de-Calais. En 2002, pour protestercontre les massacres de Jénine,perpétrés par lʼarmée israéliennecontre les populations civiles,Jean-Claude Willem annonce queles cantines de la ville dont il est lemaire ne serviront plus de jus defruits en provenance dʼIsraël. Ceproduit nʼest pas anodin. Les fruitsen question proviennent pour lamajeure partie de territoires occu-pés, notamment la vallée duJourdain. En effectuant ce choix

courageux, le maire de Seclin nese doute peut-être pas quʼil vafaire lʼobjet dʼun acharnement ras-semblant supporters du Premierministre israélien de lʼépoque,Ariel Sharon, le maître dʼœuvredes massacres de Sabra etChatila, et représentants du pou-voir français. Le représentant delʼassociation cultuelle israélite deLille, Jean-Claude Komar porteplainte pour incitation à la haineraciale. En première instance, letribunal de Lille blanchit Jean-

Claude Willem. Lʼaffaire aurait puen rester là. Mais, de manièreaussi surprenante que scandaleu-se, le ministre de la Justice,Dominique Perben fait appel, sousla pression, affirme-t-on chez lessoutiens du maire de Seclin, despartisans français des fauconsisraéliens. En appel, «une entour-loupe juridique» pour reprendrelʼexpression dʼA. Battalan, permetde condamner Jean-ClaudeWillem pour entrave à la liberté ducommerce pouvant inciter à lahaine raciale… Un jugement torduqui sera confirmé en cassation etsur lequel la CEDH devra donc seprononcer.«Jean-Claude Willem a eu le tortdʼavoir raison avant les autres»estime Jean-Claude Lefort, députéhonoraire et président national delʼAFPS. «Il existe un accord entrelʼUnion européenne et Israël quiprévoit que cet accord doit êtresuspendu en cas de violation desdroits de lʼHomme. Or, à Jénine, ily a eu une violation flagrante desdroits de lʼHomme. Soutenir Jean-Claude Willem, cʼest défendre leprocessus de paix. Car si lʼon nemet pas un terme à lʼimpunité dontbénéficie Israël, il nʼy aura pas depaix dans cette partie du monde»,continue le militant.Un comité de soutien à Jean-Claude Willem va prochainementse mettre en place, tandis que lesassociations appellent à une sous-cription pour financer les frais dejustice, ceux-ci risquant en effetdʼêtre particulièrement importants.

Bruno Cadez

JUSTICE POUR JEAN-CLAUDE WILLEM : LE COMBAT CONTINUEInjustement condamné pour avoir boycotté les jus de fruits israéliens en réactions aux massacresde Jénine, lʼancien maire de Seclin en appelle à la Cour européenne des droits de lʼHomme.

� Jean-Claude Willem, au centre, en compagnie de ses soutiens.

LL EE nom de «Walter» et lemot «résistance», GillesPerret les a toujours asso-

ciés. Avant même de savoir ceque cela signifiait, Gilles savaitque son voisin Walter avait étédéporté dans un camp de concen-tration du nom de Dachau …Aujourdʼhui Walter Bassan a82 ans. Il vit avec sa femme enHaute-savoie, et mène une viepour le moins active. Dʼécoles enmanifestations, de discours enga-

gés en témoignages de la guerre,Walter continue son long combat,fait de petites batailles, contretoutes les formes de démagogies,dʼinjustices et dʼoppressions. Demême que lorsquʼil avait 18 ans, etquʼil «jouait» comme il dit, à distri-buer des tracts anti-fascistes dansles rues commerçantes dʼAnnecyalors occupée, Walter agit enécoutant son cœur. «Je nʼai paschangé», comme il se plait à rap-peler.

Partageant ces mêmes «raisonsdu cœur», Gilles Perret réalise iciun portrait vivant de cet hommecalme et insurgé. Nous sommesinvités à les suivre en passant duPlateau des Glières à Dachau, àfaire des retours en arrière pourmieux comprendre lʼHistoire, àpartager leurs inquiétudes face àun monde où lʼinégalité et lʼinjusti-ce gagnent sans cesse du terrain,à poser les questions quifâchent...

Sans prétention, et avec la mêmesimplicité et constance que Walter,ce documentaire révèle lʼactualité,lʼimportance, et la nécessité, dʼunerésistance au quotidien.Avec le Cinéma Les Etoiles deBruay-Labuissiére nous vousinvitons à voir ce film Mardi15 décembre 2009, démarragede la projection à 20h. suividʼun débat avec le réalisateurGilles Perret et dʼun pot…Entrée 3,80 €.

Possibilité de fairedes projections scolairessemaine du 9 au 15 déc.

Contact avec la programmatricePauline Delsart :

[email protected] J.Delelis courriel :

[email protected]

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LLAA CGT -Chimie par lavoix de son secrétaire,Jean-Michel Petit, inter-pelle avec force ladirection de Faureciasur les suites des

accords sur le site d'Auchel. "Nousleur demandons, dit-il, de nousapporter des garanties sur lapérennité des emplois". La grèveet la mobilisation de plusieurssemaines (en mai dernier) ont per-mis l'obtention de nombreusesavancées dont le maintien de l'ac-tivité et le "reclassement" sur lessites d'Hénin-Beaumont et deMarles-les-Mines, mais voilà, sixmois se sont écoulés et "l'accord'"entre la direction et la CGT, (FO enest également signataire) n'estpas appliqué.Moins de 200 salariés travaillentsur le site d'Auchel actuellement,

observe Thérèse Lecocq, alorsque la liste "officielle" fait état de434 personnes. Le véritable pro-blème se situe ainsi entre cesdeux chiffres.La lutte exemplaire menée par lessalariés pour leur emploi rebonditsur toute la filière automobile.Cette lutte est inscrite dans unedémarche collective pour le main-tien du site et de lʼoutil de travail,éloignée des individualismes queveut imposer le patronat pour divi-ser les salariés. La première négo-ciation considérée comme unepremière avancée significativepour les grévistes est la pérennitéde 190 emplois à Auchel, maispour cela des garanties supplé-mentaires doivent être donnéespar la direction. C'est le noeudgordien.Signe des temps, à cette lutte

exemplaire sʼajoute une solidaritéexemplaire de toute une popula-tion, de tout un secteur, des élus,et notamment, des maires PCFautour dʼAuchel. Cette solidaritérecouvre des moyens au quotidiencomme les repas pour les piquetsde grève et cela va bien au-delà.Ces élus dénoncent une situationdélétère orchestrée au sommet delʼÉtat puisquʼil ne dit rien sur lesdélocalisations en cours. Une véri-table épée de Damoclès sur la têtedes salariés.

Vocation industriellePréserver la vocation industriellede la région, le savoir-faire et lʼem-ploi de dizaines de milliers de sala-riés, c'est écarter les dangers quipèsent sur les équipementiers.Les libertés syndicales sont un

autre volet de la situation socialechez les équipementiers automo-biles. Cʼest toute la lutte contre lacasse de lʼemploi qui est à mettreen évidence. Des pistes deréflexion sur “le meilleur outil de

lutte à développer” pour sauvegar-der lʼindustrie régionale sont tou-jours actuelles. Lʼidée forte quisʼen dégage, cʼest lʼefficacitédʼune table ronde qui réunirait lespouvoirs publics, le préfet, lesacteurs du terrain, les syndica-listes et les élus. Cette table rondeest nécessaire, aujourd'hui plusque jamais.Une caractéristique de ce combatfut l'opiniâtreté des grévistes àrefuser de laisser les dirigeants deFaurécia galvauder leur avenir etcelui de leur usine a du bon.La CGT-Chimie, relayée par lesyndicat CGT d'Auchel, posent laquestion des reclassements : "enreportant cette disposition en jan-vier, compte tenu de la périoded'essai d'un mois, nous considé-rons qu'il y a des risques queceux-ci se retrouvent rapidementlicenciés.Le fait de constituer des stocksimportants en ayant un recoursmassif à l'intérim, nous amèneégalement à nous interroger sur lafinalité réelle de cette opération.Ces éléments sont graves et denature à remettre en cause lesfonctionnements même du proto-cole : traitement social des sala-riés qui vont se retrouver privésd'emploi, mesures concernant lesreclassements, maintien d'activi-tés industrielles du site. Noustenons également à vous alertersur le plan de réindustrialisationprévu avec le médiateur de l'État."Des “mises en concurrence” dansdes mêmes entreprises abouti-raient-elles à de nouveaux licen-ciements collectifs, la question estposée. Sans ambages.

Pierre Pirierros

En avril et mai derniers, la mobilisation exemplaire des Faurecia. (Photo Liberté 62)

QUEL AVENIR ?ALERTE MAXIMALE DES SALARIÉS DE FAURECIA AUCHEL

LLAA Filpac CGT considère quele mouvement actuel àAdrexo est hautement signifi-

catif des effets néfastes de la pré-carité, du traitement dʼune maindʼoeuvre méprisée, à laquelleaucun égard ne serait dû, et sur-tout pas la juste rémunération dutravail accompli.La mobilisation illustre lʼagitationdu secteur de la distribution,contaminé par le virus du libéralis-me et de la concurrence sauvage.Dès le vendredi 27 novembre, laFilpac CGT a contacté la directionnationale dʼAdrexo pour lui signi-fier sa volonté dʼouvrir des négo-ciations.Contrairement à un discoursambiant, sur la croissance sociale,les mesures annoncées par le

gouvernement labellisent encoreplus un tournant libéral tout envoulant faire croire que les salariésen sont bénéficiaires et, eux seuls,paradoxalement.Quant à la “patronne" du Medef,Mme Parisot, elle voudrait en don-ner un autre visage tout enempruntant au baron Seillière, lesméthodes et le fondement généralde l'organisation patronale.Mme Parisot dit qu'elle veut un dia-logue social plus soutenu, mais enmême temps on n'a eu aucuneautre proposition de texte, doncnous restons très interrogatifs sursa volonté de dialogue, pour laCGT tout est un rapport constant àcréer et à consolider afin de casserla situation de blocage et d'avancervers des propositions concrètes en

direction des travailleurs. La volon-té d'imposer une tactique de pouvoirabsolu s'est retournée contre ladirection d'Adrexo qui veut casserl'outil de travail. Cette dernièreconsidère les organisations syndi-cales comme quantité négligeable etmet en exergue son pouvoir mana-gérial pour asseoir une autorité defaçade. Voilà une audace qui faitlong feu.Logique marchande au détriment decelle du service public, cʼest cela quedénoncent avec force les syndica-listes de la Poste.L'exemple d'Adrexo (dont le servicepostal avec pignon sur rue) est unhéritage direct des pratiques deprivatisations en cours et à venir...

Pierre Pirierros

ADREXO (DISTRIBUTION DIRECTEET ORGANISME POSTAL PRIVÉ)

UN MOUVEMENT DE GRÈVEQUI IRRITE LE MEDEF

CCEE site a vraiment vocation àpérenniser les pratiquesmercantiles des anciens

dirigeants. Dans une période oùles réformes nationales en débat àlʼAssemblée Nationale vont fragili-ser les ressources fiscales descollectivités territoriales, notam-ment sur la part de la TaxeProfessionnelle, il est mal venudʼajouter une pression supplémen-taire aux élus locaux par le chanta-ge à lʼemploi.Auchel nʼa que trop enduré cettepratique qui assure une rentefinancière tirée des impôts desfamilles pour offrir à des industrielset aujourdʼhui à des sociétés desʼenrichir sur le dos des mêmessalariés. Dans le documentaire deGilles Balbastre intitulé :«Fortunes et Infortunes desfamilles du Nord» on y découvreles révélations de JacquesDewavrin, confiées par son amiLéonce Deprez, alors président dela Chambre de Commerce et delʼIndustrie : comment les Fondspublics ont été injectés pour lʼes-sor économique dʼune régionsinistrée par la fermeture du char-bonnage et comment ces négo-ciants ont fabriqué leur fortunepersonnelle avec le sort que lʼonconnaît aux salariés lors de la fer-meture dʼAuchelaine.Lʼacte 2 de la même parodie sedéroule aujourdʼhui avec ce projetdéjà financé par une grande partiedes taxes prélevées aux ménages.

Le Maire dʼAuchel trouve là uneopportunité dʼapparaître commecelui qui aurait beaucoup œuvré…mais un travail à moitié fait nʼestpas un travail fini. Accepter deracheter 2 millions dʼeuros ce bâti-ment, cʼest ignorer que ce derniera déjà été financé par les impôtsdes contribuables.La solution pour compenser les269 651€, montant qui manqueraaux budgets des collectivités(communes, département etrégion) réside dans lʼexpropriationdu site puisque déjà payé parlʼEtat et les collectivités, lesquelsont assuré les financements desinfrastructures de ce dernier !Quʼen sera-t-il du traitement de lalagune ?Par ailleurs, je suis scandalisé parla déclaration de MonsieurDuponchel qui envisage de créerson propre bâtiment dans un sec-teur où les collectivités sont moinsgourmandes… Il sʼagirait de nepas inverser les vices cupides deceux qui exploitent les mainsdʼœuvre bon marché en se faisantles profits maximums sur le dosdes salariés et des contribuables,qui parfois sont les mêmes ! Jepropose également quʼun établis-sement public industriel et com-mercial soit créé afin de gérercette affaire au regard de lʼutilitépublique que revêt cette activitééconomique et environnementale.

Maurice Distinguin

MAURICE DISTINGUIN,CONSEILLER MUNICIPAL PCF, D'AUCHEL :"QUID DE "RELAIS" SUR LE SITE

D'AUCHELAINE ?"

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SSURUR le mur de cettesalle dans laquelleMichel Carré, DenisGaillet, et AhmedBerami s'exprimaientensemble devant la

presse, l'image prometteuse durécent projet de développementde lʼhôpital de Bapaume, imageformant un contraste saisissantavec les sombres perspectivesprojetées aujourd'hui sur son ave-nir par sa direction et ses tutelles.

Le personnel vit très malce qui se passe

«Autant on avait, récemmentencore, des projets ambitieux pourle CHB, autant, actuellement, lepersonnel vit très mal ce qui sepasse avec des menaces qui sesont accumulées du jour au lende-main» a souligné Michel Carré,délégué CGT du personnel duCHB, au cours de son interven-tion. «Pendant le CA qui vient dese dérouler, nous n'avons rienappris de plus que ce que noussavions déjà» a précisé le syndi-caliste. «Pour la CGT, a-t-il conti-nué, le déficit mis en avant pourl'hôpital de Bapaume reste uneexcuse pour arriver à quelquechose d'autre». «Quelques pistesont été évoquées pour faire deséconomies avec, par exemple,l'abandon de la vidéosurveillance,le transfert de la maintenanceinformatique et la résiliationd'abonnements de journaux. Entout, 300 000 euros d'économies.De quelque manière que leschoses tournent, pour nous, unechose reste une priorité pour laCGT : ces 300 000 euros d'écono-mies doivent servir à conserver del'humain et à préserver l'emploi auCHB» a insisté Michel Carré.

Une forte inquiétudede la part de la population

Intervenant pour sa part en tantque président de l'associationPour Bapaume, Denis Gaillet atout d'abord évoqué le succès ren-contré par la pétition lancée parson association pour sauver leCHB, pétition ayant recueilli prèsde 400 signatures en quelquesjours. «Il y a une forte inquiétudede la part de la population quant àla disparition éventuelle de cer-tains services de l'hôpital» a-t-ilsouligné. «Pour nous, si l'hôpitalde Bapaume disparaît, en partieou en totalité, c'est une catas-trophe en terme d'attractivité pourla ville entière, ses habitants etson territoire» a-t-il continué.

Le Nord-Pas-de-Calais,«une des régions

les plus sinistrées de Franceau niveau médical»

Rappelant certains chiffresconcernant la santé dans la

région Nord-Pas-de-Calais, «unedes régions les plus sinistrées deFrance au niveau médical», DenisGaillet a ensuite insisté surl'incompréhension engendrée parles menaces pesant sur l'hôpitalde Bapaume, un hôpital reconnupour la qualité de son accueil parses usagers. «Avant de penser àdes plans de retour à l'équilibre, ilfaut penser aux besoins de lapopulation sur le territoire» a-t-ilpoursuivi : «Le maintien de l'hôpi-tal et des services de proximité estpour nous un symbole fort. C'estune question d'égalité d'accès auxsoins pour tous et de défense dumilieu rural.» «Il y a deux tiers deshôpitaux qui sont en déficit a-t-ilconclu. La raison principale de cefait, c'est l'asphyxie des hôpitauxpublics. Il y a une volonté de lapart des pouvoirs publics pour,tout doucement, les privatiser etinstaurer une santé à deuxvitesses.»

Un point de vue médicalUne analyse tempérée par AhmedBerami, médecin chef de pôle etpresident de la CME du CHB quientendait ne fonder son jugementque sur les faits positivement éta-blis. «Moi, je parlerais en prenantla question d'un point de vuemédical» a-t-il déclaré : «Avant deproposer un traitement, il faut éta-blir un diagnostic. Nous ne vou-lons pas entrer dans la polémiquedes chiffres mais, jusqu'à présent,nous n'avons pas une analyse finede la situation financière de l'hôpi-

tal. Cette analyse fine, nous l'at-tendons tous.»Décrivant les services du CHB,«un hôpital de proximité qui rem-plit totalement sa fonction d'hôpitalde proximité» avec un serviced'accueil de jour et de nuit assu-rant une présence médicale24 heures sur 24 sécurisant l'éta-blissement sur le plan sanitaire etquatre grandes filières : une filièregériatrique pour des «patientsâgés qui ont beaucoup de difficul-tés à domicile et qui sont contentsd'avoir un service de médecine quipeut les accueillir dans des condi-tions de prise en charge de qualitéavec une grande humanité ainsiqu'un personnel vraiment trèsdévoué à sa mission», une filièrede soins palliatifs avec dix litsidentifiés et une équipe mobilereconnue pour faire «du bon bou-

lot», une filière en adictologie etenfin une filière de médecinegénérale,Ahmed Berami a souligné : «Nousavons un hôpital ouvert sur sonenvironnement et vraiment bienancré dans le territoire. Commedans de nombreux hôpitaux

publics, nous travaillons souvent àflux tendus mais ce qui est indé-niable, c'est qu'il y a un travail dequalité auprès des patients qui aété reconnu par les experts de lahaute autorité de soins et un beloutil que nous devons préserverdans cette ville.»

Expectative«Est-ce qu'il y a des services quisont menacés ?» s'est-il interro-gé : «Nous ne le savons pas enco-re. Nous ne le savons pas parcequ'à la sortie du CA, nous, ce quenous avons compris, c'est qu'il n'yavait encore aucune décision deprise». Interrogé concernant ledéficit, le president de la CME duCHB a précisé et insisté : «Dans ledétail, si je prends les 26 lits demédecine que nous avons au

CHB, ces 26 lits sont excéden-taires. Il y a des consultationsexternes programmées qui coûte-raient, je parle au conditionnel,700 000 euros. Sur ce point, nousavons besoin de faire une analysefinancière fine pour essayer decomprendre. C'est la première

étape avant de proposer quoi quece soit.» Sortant du plan del'analyse pour rentrer dans celuide la conjoncture, Ahmed Beramia conclu : «D'après les bruits quicourent, les consultationsexternes risquent d'être suppri-mées. Nous, nous sommes trèsétonnés de cela parce que c'estun service qui rend d'énormes ser-vices et s'avère être un service deproximité très intéressant et trèsimportant pour les gens. Pour ceque nous savons de l'origine dudéficit, lorsqu'on a installé le servi-ce de psychiatrie qui a ouvert en2004, celui-ci n'avait de dotationque pour six mois. Nous noussommes donc retrouvés avec undéficit chronique de 500 millionsd'euros tous les ans qui s'est ajou-té à celui engendré par d'autressous-dotations.»Sur cet aspect de la question, lereprésentant CGT du personneldu CHB a été plus précis rappel-lant, chiffres à l'appui, les analysesfaites par son syndicat sur la basede comptes rendus officiels desCA et des Comités Techniquesd'Etablissement du CHB depuiscinq ans. Il a été plus incisif aussiinsistant sur le fait que les serviceslogistiques de l'hôpital deBapaume étaient d'ores et déjà envoie d'externalisation. La défensede l'emploi étant en premier lieu, ainsisté Michel Carré, le point defocalisation de la mobilisationCGT du CHB.

Jérôme Skalski

CONFÉRENCE DE PRESSE À TROIS VOIXSUR L'HÔPITAL DE BAPAUME

Au lendemain d'un Conseil d'Administration (CA) de rentrée du Centre Hospitalier deBapaume (CHB) placé sous le signe de la «crise» suite à la mise en exergue d'un déficitchronique de l'établissement public de 1,5 millions d'euros par un audit commandé par Jean-Paul Delevoye, maire de Bapaume et président du CA du CHB, Michel Carré, secrétaire dela CGT du CHB, Denis Gaillet, président de l'association Pour Bapaume ainsi qu'AhmedBerami, médecin chef de pôle et president de la Commission Médicale d'Etablissement(CME) du CHB, ont interpellé la population bapalmoise au cours d'une conférence depresse qui les a réunis dans une salle de l'hôpital.

Dans le cadre de la Commission de l'Organisation de laPermanence des Soins (COPS) du CHB, le président de la CME duCHB vient de donner son accord pour abandonner les gardes denuit et les transformer en astreintes volontaires. Départ, pourl'instant non compensés, de certains médecins, restriction del'amplitude horaire des accueils non programmés à compter du1er décembre... Deux événements qui, menaçant le cœur del'activité médicale du CHB, semblent signer, en catimini, la mise àmort de l'hôpital de Bapaume.

� De gauche à droite, Michel Carré, secrétaire de la CGT du CHB, Ahmed Berami, médecin chef de pôle et président de la Commission Médicale d'Etablissement (CME) du CHB, Denis Gaillet, président del'association Pour Bapaume.

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Calais

BIG BROTHER BESSONIS WATCHING YOU...

MMILITANTEILITANTE connue à Calais pour défendre bec et ongles lacause des migrants, Marie-Noëlle G. (par ailleurs compagne deClaude Vanzavelberg) ne compte plus les «gardes à vue» et

convocations devant les tribunaux pour sa dénonciation notammentdes méthodes policières employées par les «autorités» à Calais.Dernier procès en date, le 24 novembre à Boulogne.Sous le titre : «Le bon coup d'Éric Besson», un journaliste de la Voix duNord écrivait dans l'édition locale du 26 novembre ce que nous repro-duisons :L'occasion était trop belle pour qu'Éric Besson, ministre de l'immigrationne l'attrape pas au vol, Marie-Noëlle G., une militante pro-migrants, aété condamnée pour diffamation à l'égard de Gérard Gavory, sous-pré-fet de Calais, suite à une diatribe mise en ligne sur internet (notre édi-tion d'hier). Dès le lendemain, les services du ministre se sont fendusd'un communiqué : «Éric Besson (...) salue cette décision, adresse sesfélicitations au sous-préfet pour les démarches engagées et encouragel'ensemble des représentants de l'État à entreprendre de telles pour-suites contre tous ceux qui portent ainsi atteinte à l'honneur de notreRépublique». Les militants sont prévenus, tout ce qu'ils écriront pourradésormais être retenu contre eux. Sy. D.Une condamnation de plus (sans la moindre réaction des pourtant trèsmédiatisées associations SALAM, C'SUR, LDH ou même les Verts ! Ilest vrai que la maire de Calais, très UMP, vient de se voir décerner unemédaille de l'ordre national du mérite» pour son action exemplaire dechasse aux migrants depuis avril 2008 aux cotés du même ÉricBesson !!!Moralité, ne vous plaignez pas des violences policières et surtout n'enparlez pas ! Ce n'est pas du tout la façon de faire des communistes quidiffusent actuellement leur journal «Réalités du Calaisis» !

MMERCREDIERCREDI 25novembre, avecla CNL, des loca-taires d'unimmeuble rueCronie, au Fort

Nieulay, venaient faire entendre leurlégitime mécontentement en mairieet à l'OPH.Solidaire du mouvement, ClaudeVanzavelberg, élu communiste, étaitdes leurs et en profitait pour rappelerdevant les médias les projets sur lequartier de la municipalité de gauched'hier. Coup de sang chez les élus dedroite !Avec la ritournelle habituelle reprisepar les médias : il n'y avait pas dedossier, pas de projet...D'où cette lettre adressée par leconseiller régional à la président duMODEM de l'OPH :«Pour donner suite aux propos

relatés dernièrement par lesmédias locaux (bâtiments rueCronie, projet sur le Fort Nieulay),je me contente de vous faire par-venir ce jour, (ainsi qu'aux médiaslocaux), la copie d'un documentdistribué à la population fin février2008 dans le cadre des électionsmunicipales.Enfin, sauf erreur de ma part, leconseil municipal de Calais s'estréuni le vendredi 29 juin 2007 etauparavant (à 18h30), avait étéinaugurée une exposition dans lehall de la mairie sur les projetsd'urbanisme à venir.Je ne sais plus si vous y étiezmais lesmédias en ont parlé et lescalaisiens ont pu visiter cetteexposition qui reposait bel et biensur des projets.J'ose espérer que vous le recon-naitrez publiquement !»

ÉLU(E)S UMP ET MODEM N'APPRÉCIENT PAS QUE LES HABITANTSFASSENT ENTENDRE LEUR MÉCONTENTEMENT !

FESTIVAL DE BLUES AU CENTRE GÉRARD PHILIPE

LE SUCCÈS SE CONFIRME

LL AA 6ème édition du Festival du Blues s'est tenue fin novembre au centre culturel Gérard Philipe. Trois soi-rées à nouveau mémorables avec des musiciens comme Zac Harnon, Diuna Greenleaf, EddieCampbell, Nico Thoussaint, Alex Shultz, Wes Mackey et les artistes du Chicago Blues Festival en tour-

née mondiale. Du bon vrai Blues joué à guichet fermé... Un Festival qui a fait son «trou» en six ans depuis lavenue d'un certain Bernard Allison, le fils de Luther !

L’actualité de la semaine vue par Babouse

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Monde

OO CCASIONCCASION detémoigner de leursolidarité à l'égarddu rouge crocodilevert de la Caraïbepour près de trente

personnes dont des membres deFrance-Cuba Pas-de-Calais, deFrance-Cuba Lille métropole, del'UL-CGT d'Arras ainsi que de lasection PCF de l'Arrageois, cetteréception fut aussi celle d'un débatfouillé sur l'actualité de Cuba etd'une Amérique latine qui refuse dese plier au dictact du néocolonialis-me étasunien qui, malgré lesespoirs entrevus avec l'accession àla présidence des E.U.A. parBarack Obama, ne cesse d'en-tendre peser – le récent cas duHonduras en témoigne de manièreéclatante actuellement — sur lesmouvements d'émancipation despeuples sud-américains.Une Amérique latine qui refuse

de se plier au dictactdu néocolonialisme étasunien

Ainsi que l'a rappelé OrlandoRequeijo Gual, l'action solidaire àl'égard de Cuba, malgré le peu deretentissement dont elle fait l'objetde la part des médias dominants enFrance du fait d'une censure expli-cite relayant idéologiquement leblocus dont Cuba fait l'objet depuiscinquante ans maintenant, estd'une importance extrême poursoutenir l'alternative politique et laperspective révolutionnaire repré-sentée par Cuba socialiste. Uneanecdote tout à fait significative àcet égard fut rapportée ce soir làpar le nouvel ambassadeur deCuba en France.

Anecdote significative«En 1994, a expliqué OrlandoRequeijo Gual, Felipe González

alors président – social-démocratendlr - de L'Espagne avait envoyéson ministre des finances à Cubapour nous fournir la recette idéale àappliquer à Cuba. En trois mots :vendre le pays, dénationaliser,privatiser... En 2007, alors quej'étais à Madrid pour uneconférence internationale, FelipeGonzález, invité à cette conféren-ce, a pris le micro et a commencé àexposer une condamnation extrê-mement forte du néolibéralismequi, selon ses propres mots avaitcréé des problèmes irréversiblespour l'économie mondiale, avecses privatisations sauvages, sesdénationalisations etc. Je me suisdemandé ce qu'il avait pris pour lepetit déjeuner ce jour-là ! C'étaitincroyable ! À la fin, je me suisapproché de lui et lui ai demandé :- «Monsieur le Président, je vousfélicite pour votre discours. Puis-jeen avoir une copie écrite ? -«Pourquoi ?» m'a-t-il demandé. -«Pour l'envoyer à Fidel Castro…parce que c'est exactement le

contraire de ce que vous nous avezrecommandé il y a quatorze ans !».Il m'a souri, m'a prié de passer sonbonjour à Fidel et a tourné lestalons. Quelques jours plus tardnous avons reçu la copie de sondiscours à Cuba. Je l'ai montré àFidel, à Raul et à nos économistes: apparemment nous avions «récu-péré» Felipe González ! Une leçond'histoire !»

Une leçon d'histoireet de résistance

Une leçon d'histoire en effet et derésistance aussi pour soulignerl'enjeu de la lutte de Cuba pourdéfendre, en toute indépendance,la voie sur laquelle l'île Caraïbe estengagée pour construire le socialis-me et, en France pour en faireconnaître la réalité. Une leçonaussi pour la rejoindre pratique-ment, avec les autres peuples sud-américains, en Bolivie et auVenezuela notamment, dans ceteffort.

Jérôme Skalski

ARRAS : «CUBA, SI !»C'est au Peter Pan, café situé sur la place Victor Hugo d'Arras,qu'ont été reçus, vendredi 27 novembre en soirée, OrlandoRequeijo Gual, nouvel ambassadeur de Cuba en France etLeyde Ernesto Rodriguez Hernandez, son premier conseiller.

LLIIBBÉÉRREEZZ LLEESS CCIINNQQ !!14ème rassemblement mensuel en faveur

de la libération des «Cinq de Miami»Le vendredi 4 Décembre

de 18h00 à 19h00Place du Théâtre d'Arras

En présence de l'ambassadeur de la République de Cuba en France

Monsieur Orlando REQUEIJO GUALet du premier Conseiller de lʼAmbassade

Monsieur Leyde Ernesto Rodriguez Hernandez

CC'EST'EST dans les locauxde la Fédération duPas-de-Calais duPCF que les militantscommunistes ontaccueilli vendredi

dernier, une délégation cubaineconduite par Orlando RequeijoGual, nouvel ambassadeur deCuba en France, Hervé Poly,secrétaire de la Fédération s'estfélicité du renforcement des liensentre les communistes du Pas-de-Calais et Cuba. Il a souligné com-bien les communistes du Pas-de-Calais étaient attentifs à ce qui sepasse en Amérique latine et bienévidemment à Cuba. Le respon-sable fédéral a rappelé que Cubareste une référence dans le com-bat contre l'impérialisme. LaurentBaraffe, président départementalde France Cuba, insista sur le faitque quand on est anti-impérialiste,on ne peut que s'intéresser aufonctionnement d'un pays tel queCuba.L'ambassadeur de Cuba, aprèsavoir dit combien il était heureuxd'être dans le Pas-de-Calais, évo-qua la situation dans son pays :«Cinquante ans après laRévolution, nous continuons dansle même esprit malgré les difficul-

tés et les barrages qu'on nous metsur notre chemin. Malgré l'ambar-go, malgré les ouragans que nousavons subis récemment, nouscontinuons de placer les hommeset leurs besoins au dessus detout» explique Orlando RequeijoGual.Il poursuit son propos en se félici-tant du départ de Georges Bushmais en signalant que lorsqu'aumois de septembre, Obama signeun décret qui reconduit pour un anla loi utilisée pour imposer le blo-cus US contre Cuba, le nouveauprésident élu ne fait que confirmerqu'il continuera comme ses prédé-cesseurs depuis les annéessoixante dix.Le débat qui s'instaura ensuite futchaleureux et instructif.Nous retiendrons notamment laréflexion sur la question de ladésinformation médiatique enoccident au sujet de Cubaillustrant le gouffre abyssal quiexiste entre la représentation faitede Cuba et la réalité au pays.Nous retiendrons également letémoignage de Simon, jeunecommuniste qui est parti cet étédans une coopérative agricolecubaine afin de partager le quoti-dien d'une population qui tente de

garder la tête haute malgrél'adversité.Tout en aidant à la récolte deslégumes, le jeune communiste ditavoir appris des choses et décou-vert des habitants qui ont choisiune voie contraire au libéralismealors qu'en France on privatise lasanté, on casse l'université etl'école.L'ambassadeur termina la ren-contre en revenant sur des sujetsimportants comme l'objectif d'enfinir avec la base de Guantanamo,base US en territoire cubain, defaire prendre conscience de lavolonté des USA de nuire à Cubade tous les moyens possibles.Il signale qu'il existe desmanoeuvres qui invitent à ne pasinvestir à Cuba, qu'il existe unevolonté d'ingérence US enAmérique latine et que l'Unioneuropéenne a des relations avecCuba qui sont plus ou moinsfranches selon les présidences quigouvernent à tour de rôle tous lessix mois.La conclusion de cet échange futillustrée par un propos communaffichant la solidarité des uns etdes autres avec le peuple palesti-nien.

J.M.H.

LENS : APRÈS L'ARRIVÉE D'OBAMA, LE BLOCUS US PERSISTE

La Fédération du Pas-de-Calais a accueilli une délégationcubaine conduite par le nouvel ambassadeur en France.

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CMJN

Liberté 62 n°890 - Le 4 Décembre 2009 - 15 -

Echos social

LL ANCÉEANCÉE un peu partout enFrance le vendredi20 novembre à lʼappel de la

CGT, de AC, de lʼAPEIS, et duMNCP, la marche contre les pré-carités, le chômage et les licencie-ments sʻest engagée dans le Pas-de-Calais. Les marcheurs mobili-sés convergeront pour une mani-festation nationale le samedi5 décembre à 14 heures, place

Stalingrad, à Paris. A Arras, mer-credi 25 novembre, les marcheursse sont rendus au siège de Pôleemploi ainsi quʼà la mairie. Lescommunistes de lʼArrageoisétaient présents à leurs côtés poursoutenir leurs revendications.Parmi celles-ci : la suppression du39 49 à Pôle emploi, le rétablisse-ment de lʼaccueil, la cessation desradiations et du suivi mensuel

imposé, lʼinformation des chô-meurs concernant leurs droits, unelégislation sociale qui garantissedes emplois convenables et soitfondée sur la continuité des droits,un revenu décent, avec ou sansemploi, pour toutes et tous, ainsique lʼaugmentation des minimasociaux, des allocations et duSMIC.

R.C/J.S.

ARRASLA MARCHE CONTRE LA PRÉCARITÉ

S’EST ARRÊTÉE AU PÔLE EMPLOI

AVIS DE CLÔTURESARL «TOMASIO»

SARL AU CAPITAL DE 1.000 EUROS.SIÈGE SOCIAL : 420 BOULEVARD DU 19 MARS

62110 HÉNIN-BEAUMONT.RCS DʼARRAS N°487 737 983

Lʼassemblée générale des associés du 30 novembre2009, après avoir entendu le rapport de MadameDEWERDT Jane, liquidatrice, a approuvé les comptes deliquidation, donné quitus à la liquidatrice et lʼa déchargéde son mandat, et a constaté la clôture des opérations deliquidation. À ce jour, il nʼexiste plus aucun passif.Les comptes de liquidation seront déposés au RCSdʼArras.

Pour avis : la liquidatrice.

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AVIS DE CONSTITUTIONAvis est donné de la constitution dʼune Société pré-sentant les caractéristiques suivantes :Dénomination : O.C.T.A.V.E.Forme : Société à Responsabilité LimitéeSiège social : Aérodrome rue de lʼArtois, Route Nationale50 62490 Vitry en Artois.Objet : Contrôle Technique Automobile, Expertise ettoutes actions mobilières et immobilières.Durée : 99 ans.Capital : 4.000 eurosGérante : Madame Monka/Wattiaux Danielle, demeurant180 rue Joseph Fontaine 62110 Hénin-Beaumont.Immatriculation au RCS de Arras.

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AVIS DE CONSTITUTIONAvis est donné de la constitution dʼune Société pré-sentant les caractéristiques suivantes :Dénomination : LA PAUSE DU BOUCHERForme : Société à Responsabilité LimitéeSiège social : 40 rue des Fusillés 62440 Harnes.Objet : Restauration débit de boissons traiteur.Durée : 99 ans.Capital : 5.000 eurosGérance : Monsieur Olivier LAURENT, demeurant 31Quater rue Jean Jaurès 62440 Harnes.Immatriculation au RCS de Arras.

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AVIS DE CONSTITUTIONPar acte SSP du 01/01/2010 avis de constitution estdonné dʼune EURL : «Totale Sécurité Privée» sous lesigle TSPForme : EURLSiège social : 215 cité Bruno 62119 Dourges.

Objet : Sécurité privée gardiennage.Durée : 99 ans.Capital : 2.000 eurosGérance : Monsieur Jean-François Frémy, demeurant215 cité Bruno 62119 Dourges, nommé pour une duréeindéterminée.Immatriculation au RCS de Arras.

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AVIS DE CONSTITUTIONAvis est donné de la constitution dʼune Société pré-sentant les caractéristiques suivantes :Dénomination : UNIVERS RUNNINGForme : Société à Responsabilité LimitéeSiège social : 1 rue du 8 Mai 1945 62710 Courrières.Objet : Toutes opérations pouvant se rattacher directe-ment ou indirectement à lʼachat et à la vente au détailsur internet de tous articles et produits marchands nonréglementés sous toutes ses formes dʼopérations et tousservices pouvant sʼy rattacher.Durée : 99 ans.Capital : 15.000 eurosGérance : Monsieur Thumerelle Marc - 1 rue du 8 Mai1945 62710 CourrièresImmatriculation au RCS de Arras.

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Imprimé à l’imprimerie de l’Avesnois -L’Observateur, rue Pierre Charpy àAvesnes/Helpe.

Annonces légales

NN OËL 2009OËL 2009 : une cinquan-taine de militants de laConfédération paysanne du

Nord-Pas-de-Calais mènent uneaction syndicale symbolique àlʼencontre de Nestlé dénonçant,dʼune part, une politique de baissedes prix du lait et, dʼautre part, lesprofits engagés sur le dos desproducteurs et des consomma-teurs. Quelques cartons de pro-duits laitiers sont prélevés à lʼusi-ne de Cuincy près de Douai etredistribués dans les quartierspopulaires de Lille. Cette actionvisait aussi à dénoncer la politiquede libéralisation européenneentraînant les producteurs de laitdans une politique de baisse conti-nue des prix, le résultat de cettepolitique étant une concentrationdes moyens de productions et ladestruction des petites etmoyennes structures agricoles.

Un fichage ADN assimilantdes militants syndicaux à descriminels ou à des terroristes

Sanctionnés une première fois parla justice, il a été exigé à six de cespaysans un prélèvement ADN envue d'un fichage définitif les assi-milants à des criminels ou à desterroristes. Ce que la plupartd'entre eux a refusé.

AcharnementMardi dernier, après la convoca-tion, au début du mois denovembre, d'Antoine Jean, porte-parole de la ConfédérationPaysanne du Nord-Pas-de-Calaispar le TGI de Douai et avant celled'Elisabeth Darras, le 8 décembreprochain, par le TGI d'Arras, c'étaitau tour de Bernard Coquelled'être convoqué par la justice

pour avoir refusé un prélèvementde son ADN. Condamné à 1 eurodʼamende en première instance àla fin de l'année 2008, c'était,dans son cas, devant la Cour dʼap-pel qu'il devait se présenter cejour-là. Après examen, la décisionde la Cour d'appel sera rendue le12 janvier prochain.A l'occasion de la comparution deBernard Coquelle devant le TGI deDouai, une trentaine de personnesreprésentant divers syndicats, par-tis et associations s'étaient ras-semblés non loin du siège du tri-bunal pour marquer leur solidaritéenvers les militants de laConfédération paysanne ayantparticipé à l'action de Cuincy etmanifester leur refus de voir desactions syndicales assimilées parla loi à des délits de droit commun.

Jérôme Skalski

FICHAGE ADNLES ACTIONS SYNDICALESNE SONT PAS DES DÉLITS

Mardi dernier, après la convocation, au début du mois de novembre, d'Antoine Jean, porte-parole dela Confédération paysanne du Nord-Pas-de-Calais par le TGI de Douai et avant celle d'ElisabethDarras, le 8 décembre prochain, par le TGI d'Arras, c'était au tour de Bernard Coquelle, militant de laConfédération paysanne, d'être convoqué par la justice pour avoir refusé un prélèvement de son ADN.

LL ESES syndicats CGT – UNSA –CFDT sont mobilisés pour ladéfense du service public.

Lʼaccélération et le contenu desréorganisations du système ferro-viaire français mettent en péril lʼen-treprise publique SNCF et fragili-sent le service public.Les transformations souhaitées parle gouvernement et le président dela SNCF sʼaccompagnent de déci-sions dramatiques sur lʼemploi des

cheminots, avec des consé-quences sur la qualité de la produc-tion, la sécurité de lʼexploitation fer-roviaire et les conditions de travail.Au mécontentement créé par cestransformations à marche forcée etfacteur de stress sʼajoute la situa-tion du pouvoir dʼachat des actifs etretraités qui enregistre un recul.La multiplication des actions àcaractère local, régional et nationaldepuis la rentrée est significative del'état d'esprit chez les cheminots.Les mobilisations prennent la formede grèves, de rassemblements, demanifestations avec la participationdes populations qui refusent lerecul du service public.Les projets sont menés au pas decharge sans véritable concertationapprofondie, avec une direction etun gouvernement qui ne veulentpas entendre les exigences reven-dicatives portées par les cheminotset leurs représentants.CGT – UNSA – CFDT appellent lescheminots actifs et retraités à parti-ciper à une manifestation nationaleà Paris le mardi 8 Décembre pro-chain (rendez-vous à partir de11H30, devant le siège de laSNCF).

DÉFENSE DU SERVICE PUBLICLES CHEMINOTS DANS LA RUE

LE 8 DÉCEMBRE

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