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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°863 DU VENDREDI 29 MAI AU JEUDI 4JUIN 2009 DIMANCHE 7 JUIN LE FRONT DE GAUCHE PEUT CRÉER LA SURPRISE Il reste 10 jours pour assurer l’élection de députés européens soucieux des intérêts du monde du travail. PAGES 4, 5, 6 ET 14 BOSAL (ANNEZIN) L’OUTIL DE TRAVAIL PRIME SUR TOUTE AUTRE CONSIDÉRATION PAGE 3 page 1:page 1 28/05/09 9:26 Page 1

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°863 DU VENDREDI 29 MAI AU JEUDI 4 JUIN 2009

DIMANCHE 7 JUINLE FRONT DE GAUCHE

PEUT CRÉER LA SURPRISEIl reste 10 jours pour assurer l’élection de députés européens

soucieux des intérêts du monde du travail.

PAGES 4, 5, 6 ET 14

BBOOSSAALL ((AANNNNEEZZIINN))L’OUTIL

DE TRAVAIL PRIMESUR TOUTE AUTRECONSIDÉRATION

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LLAA présence delʼAutomobile et deséquipementiers est àsituer dans le cadre dela reconversion du bas-sin minier. Lʼavenir est

un enjeu de taille. Quel avenir,donc, pour lʼindustrie automobileen Nord/Pas-de-Calais ?Il y a plusieurs manières dʼaborderun dossier social comme Bosal,sʼen tenir aux informations de ladirection, du représentant ducomité dʼentreprises, de lʼadminis-trateur judiciaire ou encore de par-ticiper à un dialogue entre desdéfenseurs du site et de lʼoutil detravail. Cʼest cette voie que nousavons choisie en participant,récemment, à une rencontre entreles délégués de la CGT et,Henri Tobo, Jacques Delelis,secrétaires de Béthune du Particommuniste. 435 emplois à tempsplein sont dans la balance ; lors dela création de lʼentreprise, en1978, lʼeffectif dépassait les2000 personnes avec un volant de300 intérimaires. Installée sur unesuperficie de 36 000 mètres car-rés, lʼusine dʼAnnezin a un certainpoids dans le parc de lʼimmobilierdʼentreprises (évalué à quatre mil-lions dʼeuros pour le bâtiment etdeux millions dʼeuros pour lesmachines). Lʼusine fut agrandie en1994.Lʼactivité du pot dʼéchappement, laspécialité de Bosal, battrait-elle delʼaile ? Certes pas, mais le redé-ploiement pratiqué à outrances etune certaine forme de délocalisa-tion ont amené des pertesénormes de production à partir dusite dʼAnnezin. Les potentialitésindustrielles existent mais la filièreest condamnée dans sa formeactuelle.

Épée de Damoclès...La direction fuit son bilan désas-treux. Depuis janvier dernier,lʼépée de Damoclès pèse sur latête de chaque salarié ; pourDidier Beauchet, délégué syndicalCGT (et 28 années dʼancienneté),“il est hors de question de resterles bras croisés , le 11 mai dernier,le dépôt des dossiers des repre-neurs était entériné par la justice.

Depuis la division syndicale, engerme depuis des mois, se pour-suit et cela est dommageable pourtous. Notre parole nʼest pas pourconforter le patronat. Les enjeuxsont précis, cʼest le sauvetage dusite dʼAnnezin et lui seul qui nousintéresse ; la discussion sur lesprimes de départ fait évidemmentle jeu de la direction représentéepar lʼadministrateur judiciaire (Il y a

redressement judiciaire avec unsursis qui court jusque fin juin etnon pas liquidation judiciaire...).Refuser le fatalisme, cʼest avancervers un avenir avec des emplois.

Diviser les salariés est une pra-tique usitée par le patronat.”Philippe Laversin, délégué CGT,est sur la même position, “Le

patron, cʼest Karel Bos, cʼest luiqui veut vendre son usine du Pas-de-Calais. Habitué, en son temps,dans les années 1950 et 1960, àdes relations de condescendanceavec les travailleurs dʼAfrique dusud (cʼest là quʼil fit fortune en par-tant des mines de diamant etensuite des activités pour lʼauto-mobile) il pensait agir de la sorteavec les salariés français et il le

pense toujours aujourdʼhui...Devant le juge, on parle de tout,sauf de lʼemploi.”Et Didier Beauchet de reprendre laballe au bond, “lʼimpression géné-

rale qui se dégage de toute cettesituaton est une orientation trèsnette vers un saucissonnage delʼemploi et des activités. Le 19 juin

est une date butoir, cʼest ce jour làque nous allons connaître le repre-neur. Il est vrai que la loi de 1985sur les redressements judiciairesne privilégie aucunement ni lʼem-ploi, ni les moyens économiques.Nous sommes dans le “mieuxdisant” financier et le syndic ne sesoucie pas de la perspective dudéveloppement industriel. Noussommes dans ce cadre précis.

Deux des trois repreneurs éven-tuels, comme Cintrax ou Cassieront pignon sur rue, le troisième nelʼa pas. Tant que lʼargent est bienorienté, lʼadministrateur judiciaire

(avec la complicité de syndica-listes peu scrupuleux) va tout fairepour une valorisation du bâtimentet essayer de se débarrasser des

machines...” Se pose alors laquestion du stock de pièces et laréponse des délégués de la CGTest sans appel, “sʼil nʼy a pas destock, on ne pourra pas lutter. Lavéritable bataille va commenceravec le jugement du tribunal, enjuin. Faire reculer le patronat, cʼestun bon argument de lutte. Son fon-dement en est lʼemploi et tout cequi peut être sauvé.”

UrgencePour les responsables du PCF deBéthune, “Il y a urgence, commetoujours en pareil cas, de mesurerla gravité de la situation et yrépondre en conséquence. Ce quivient de se passer à Faurecia-Auchel nous interpelle.La direction de Bosal, depuis desannées, suit la stratégie, celle dela rentabilité évidente, en plaçantses billes dans de nouvellesusines, (en Europe de lʼest) maisaussi au Maroc, au détriment, desunités en France, que ce soit àAnnezin ou à Beine-Nauroy, dansla Marne. Ce que nous dénonçonségalement, cʼest la stratégie suiviepar Renault et PSA, les donneursdʼordre, qui tergiversent et handi-capent lʼoutil industriel.Le pourrissement de la situationest voulue. Notre message poli-tique est clair, notre rôle est desoutenir le monde du travail avectoutes nos forces sans aucunesprit de propagande, ce temps làest révolu ! Les banques ont reçude lʼargent du gouvernement. Àquoi sert lʼaide des fondspublics ?”Depuis une bonne dizaine dʼan-nées, des choix stratégiques nevont pas dans le sens de lʼactivitéindustrielle mais dans un sens trèsorienté de la priorité financière,autrement dit la rentabilité au détri-ment de lʼemploi. Le transfert desrichesses vers le capital est inac-ceptable.La finance, lʼéconomie, la tech-nique sont intimement liées dansun contexte de répartition desusines. Une véritable menacepèse sur la tête des salariés.Lʼemploi est la cible directe dʼunerestructuration profonde dans undomaine - tel lʼAutomobile - où lacrise actuelle fait office de bouclierexpiatoire.

Pierre Pirierros

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Événement

Liberté 62 n°863 - Le 29 Mai 2009

Édito

LLEE rejet du TraitéConstitutionnel en 2005 aété une grande victoire pour

tous ceux, qui à gauche combat-tent lʼEurope libérale. Or, par laratification parlementaire du Traitéde Lisbonne, copie conforme dutexte ultralibéral de 2005, lesFrançais se sont fait voler leurvote ! Même chose en Irlande, où,quand le peuple a dit «NON» autraité de Lisbonne, la seule répon-se fût… de le faire revoter jusquʼàce quʼil dise «OUI» ! Quelle gran-de europe démocratique, quelattachement à la souverainetépopulaire !

Avec les élections européennes,nous pouvons sanctionner ceuxqui nous ont volé notre NON : ladroite U.M.P et le MODEM, biensûr, mais également la «gauche»molle, PS et VERT, sans laquelleSARKOZY nʼaurait pas pu fairepasser le Traité de LISBONNE parla voie parlementaire. MartineAUBRY nous refait le coup du voteutile, pour essayer de rameuter lesélecteurs socialistes déçus, elle netrompera sans doute pas grandmonde : oui le P.S a bien trahi sonélectorat populaire, en lui chantantla douce rengaine de «lʼEuropesociale». Europe sociale !? «Anne,

ma sœur Anne, ne voit tu rienvenir ???» Mais si, on lʼa vu venirleur Europe sociale, celle de lʼélar-gissement à lʼEst, avec ses bassalaires qui ont favorisé lesdélocalisations industrielles ; cellede la privatisation des servicespublics… etc. Et que dire de ces«antilibéraux», comme JoséBOVÉ, réduits à coller auxbasques dʼun Daniel COHN BEN-DIT, farouche partisan du OUI,…tout ça pour décrocher un postede député !Des électeurs écoeurés par cespratiques, et par cette Europe quine leur apporte rien de bon, sont

tentés de sʼabstenir. Je les com-prend, mais cʼest une erreur. Avecle Front de gauche, initié par leP.C.F, on peut tout à la foi élire desdéputés européens utiles au mou-vement populaire, comme lʼont étéFrancis WÜRTZ et Jacky HÉNIN,en dénonçant par exemple, le pro-jet de directive BOLKENSTEIN ;et enclencher une dynamique poli-tique nouvelle dans notre pays. Lemouvement social a besoin detrouver un débouché politique.Lʼalternance que propose le PSsʼapparente trop au «bonnet blanc-blanc bonnet», pour inquiéterSARKOZY. Les gesticulations de

BESANCENOT ne font que servirla droite, qui lʼutilise (comme MIT-TERRAND lʼavait fait avec le FNen son temps), pour diviser lagauche, alors que lʼaspiration àlʼunité à gauche nʼa jamais étéaussi forte.Alors, le 7 juin prochain, en votantpour la liste du Front de gauchemenée par Jacky HÉNIN et AlainBOCQUET, nous allons créer lasurprise dont les travailleurs enlutte ont besoin…et nous sanction-nerons ceux qui nous ont pris pourdes imbéciles.

Bertrand Péricaud

LE 7 JUIN, AVEC LE FRONT DE GAUCHE, SANCTIONNONS LES VOLEURS

BOSAL (ANNEZIN)

L’OUTIL DE TRAVAIL PRIMESUR TOUTE AUTRE CONSIDÉRATION

Échange de points de vue entre les délégués CGT et les secrétaires de Béthune du PCF

Sauver l’emploi à Bosal : échanges de points de vue, le 18 mai dernier, entre la CGT et le PCF. (Photo Liberté 62)

La véritable bataille va commencer avec lejugement du tribunal, en juin. Faire reculer lepatronat, c’est un bon argument de lutte.

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Social/Élections européennesDÉBAT À BOULOGNE-SUR-MER AVEC LES CANDIDATS DU FRONT DE GAUCHE

LE 7 JUIN, POURSUIVRE L'ÉLAN DU "NON"À L'EUROPE LIBÉRALE

TTEMPSEMPS de la réflexion,écoute des syndica-listes et des salariés,discussion sur tous lesaspects de la vie, voilàcomment les militants

du PCF débattent des prochainesélections européennes. Volonté dechanger les règles en France et enEurope : les communistes duBoulonnais ont invité Jacky Hénin,à débattre des enjeux du scrutineuropéen, à quelques jours du7 juin. La salle du CCAS, rue Butor,a servi de cadre à cette manifesta-tion qui a rassemblé une centainede personnes. Après une introduc-tion de Jacky Hénin et de LaurenceSauvage, candidats du Front degauche pour la circonscription duNord-Ouest, le débat fut engagésur les questions fondamentalesen cours dans l'Europe des 27.Toute élection partielle a ses parti-cularités. En ce qui concerne lescrutin du 7 juin prochain, cʼestlʼapproche dʼune autre donnée poli-tique qui est mise en avant, celledu rassemblement autour des can-didats du Front de gauche (PCF,Parti de Gauche, Gauche unitaire)pour poursuivre l'élan du "Non" auréférendum sur le traité constitu-tionnel européen.Lʼabstention est une autre réalitéquʼil faut combattre. Il y va du poidsélectoral réel.

Débat généralLa mobilisation des communistesdu Boulonnais pour lʼélection euro-péenne est à situer dans la confi-guration dʼun débat général quiconcerne des pans entiers de la viede tous les jours. "Quels enjeux,pour quelle politique ?“ Crise de lapêche, crise du libéralisme, baissedu pouvoir d'achat et augmentationdu chômage, toutes ces questionsont alimenté un fructueux débat.Débat au cours duquel tout le sys-tème capitaliste fut pointé du doigt.Les mécontentements apparais-sent de plus en plus au grand jour ;la croissance diminue, cʼest larécession des pays riches et cesont toujours les mêmes qui paientles pots cassés. La pertinence duFront de gauche correspond à uneattente chez les gens de gaucheau moment où l'opinion publiqueattend autre chose que des dis-cours habituels sur le consensustel qu'il existe dans l'Europe actuel-le.La crise est lʼoccasion pour lesentreprises dʼoutrepasser sanssʼinquiéter le Code du travail.Lorsque des salariés d'un mêmesecteur n'ont pas les mêmes droits,la colère est légitime. C'est le caspour les primes de paniers dans lesentreprises de la marée alors que

la convention collective dit autrechose. Traduire des attentesfortes pour la réponse auxbesoins et des exigences enmatière de conquête socialepasse par des actions concertéeset l'unité à la base. Sur ce dossierde fond, les syndicalistes de latransformation du poisson ont lon-guement interrogé les candidatsdu Front de gauche.Et Jacky Hénin de situer “la placeoffensive quʼont les milieux de lafinance. Ils nʼont aucun scrupuleet montrent leur vrai visage avecleurs salaires (qui ne sont quʼunepartie de leurs revenus) en haus-se vertigineuse. Devant lʼobstina-tion de la droite, il sʼagit de créerun rapport de forces décisif.Lʼavenir de notre société endépend. Certains parient sur lʼal-ternance politique, un bon systè-me pour pérenniser des choix fon-damentaux combattus parailleurs. Cette Europe veut casserles acquis sociaux et va continuerde plus belle ; respecter les

hommes et les femmes duNord/Pas-de-Calais, ce motdʼordre retentit - et doit retentir -avec force actuellement et de sur-croît dans cette zone du littoral”.La pêche a une place prépondé-rante sur cette zone géogra-phique. Les pêcheurs jugent trèsexcessives les réductions desquotas de poisson et sont dans lecombat pour leur survie.“La défense des pêcheurs est àopposer aux diverses directivesde lʼUnion européenne qui - souscouvert de la défense des fondsmarins - mettent en place desquotas de captures". Ce sujet épi-neux divise pêcheurs et défen-seurs de l'environnement sur l'étatdes ressources halieutiques.Autrefois, ce fut la même choseavec le hareng et maintenant lespêcheurs boulonnais nʼont plus ledroit de le pêcher. Ce sontd'autres pêcheurs, d'autres paysqui s'en chargent. Et les pêcheursboulonnais dʼattendre de leurministère de véritables réponses,

réponses qui ne doivent pas être“masquées” par la crise actuelle.Aux questions élémentaires sur laréalité d'aujourd'hui, c'est-à-dire,celle contenue dans l'Europe libé-rale, les candidats du Front degauche ont stigmatisé la construc-tion de l'Europe qui a été faite uni-quement pour le capital au détri-ment de toute autre stratégie. LeParlement européen est la voixdes citoyens au sein de cetteEurope qui peut paraître lointainemais qui nous concerne directe-ment, tous les jours. Certes lerecul de lʼÉtat avec la ligne définieà Lisbonne est effectif, à nous defaire le maximum pour marquer larupture avec ce traité.Les militants PCF du Boulonnais,ceux du Parti de gauche, s'enga-gent dans cette bataille pourchanger la donne. Les échangesconstants avec le monde du tra-vail jouent un rôle déterminant àlʼheure dʼune crise économique dusystème.

P.P.

JJACKY HÉNIN,ACKY HÉNIN, LaurenceSauvage, candidats du Frontde gauche aux élections

européennes, Alain Bocquet,député, Lucien Andriès, maire deLillers, et des représentants duPCF et du Parti de Gauche ontvisité l'usine Tereos de Lillers et yont été reçus par la direction loca-le. La visite des installations,notamment la distillerie, s'est faitedans un climat d'échanges d'infor-mations techniques et sociales. Letravail de l'élu recouvre aussi laconnaissance du monde industrielet le dialogue constructif lors decette visite confirme le bien fondéd'une telle démarche. Cela se pas-sait le 25 mai dernier à l'occasionde la journée des candidats et élusdans ce secteur géographique.Jacky Hénin est intervenu àmaintes reprises pour défendre lessalariés et la profession auParlement européen. Pour ce der-nier, "le maintien en France et enEurope dʼune production sucrière

de qualité respectueuse de lʼenvi-ronnement est primordial."Les professionnels du sucre enEurope vont se voir “offrir des inci-tations plus grandes pour réduire

leur production”, selon un pland'action adopté par les ministresde l'agriculture de l'Union euro-péenne.Les incitations financières ne sont

pas jugées assez attrayantes parla filière.Pour la Commission européenne,si l'objectif de réduction de la pro-duction n'est pas atteint en 2010,"elle procèdera à des réductionsobligatoires de quotas de produc-tion”. La réforme du marché dusucre a été initiée en 2004 et lan-cée par la commission européen-ne en 2006.Le site lillérois (sucrerie et distille-

rie) traite annuellement 1,5 mil-lions de tonnes de betteraves pro-venant de près de 3000 agricul-teurs de la grande région Nord. Iltraite 14 000 tonnes par jour de mi-septembre à décembre, c'est lapleine saison. Des produits pourl'industrie comme pour le grandpublic sortent des installations deTereos.

P.P.

VISITE DU SITE TEREOS DE LILLERS PAR LES CANDIDATS DU FRONT DE GAUCHE

MAINTENIR UNE PRODUCTION SUCRIÈRE DE QUALITÉ

Les chiffresLe site de Lillers transforme 14 000 tonnes de betteraves parjour et emploie 145 salariés permanents et 80 saisonniers.La Sucrerie travaille 16 500 hectares de betteraves produitespar 2 900 associés-coopérateurs. Elle fabrique 100 000 tonnesde sucre.Elle produit 110 000 tonnes de sirop qui sera cristallisé pendantl'intercampagne et 65 000 tonnes de mélasses pour fabriquerde l'alcool.La sucrerie produit 73 000 tonnes de pulpes surpressées et65 000 tonnes de pulpes déshydratées.Le site de Lillers produit également 80 000 m3 d'alcools par an.

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Élections européennes

Liberté 62 n°863 - Le 29 Mai 2009

SSERVICEERVICE public, entre-prises privées, mêmecombat. En la salleCharles de Lillers setenait, lundi 25 mai der-nier, une assemblée-

rencontre avec Jacky Hénin,Laurence Sauvage, candidats duFront de gauche pour ces électionseuropéennes, Alain Bocquet, député-maire de Saint-Amand-les-Eaux,René Gonet, représentant le Parti dela gauche. Hervé Poly, secrétaire dela fédération du PCF participait égale-ment à cette réunion.La récente grève victoire desFaurecia à Auchel est un élémentincontournable pour lancer le débat. Ilest vrai que sur cette zone industriel-le dʼAuchel, il nʼy a pas si longtempsce fut la fin du dernier peignage fran-çais où le reclassement des salariésdʼAuchelaine, voire un autre emploi,dans une zone géographique difficile,pose avec acuité les recherches dʼunposte de travail identique voire simi-laire. Mais la réalité est toute autre etles reclassements ont disparucomme neige au soleil...Dewavrin est toujours propriétairedes bâtiments dʼAuchelaine mais neveut en aucun cas mettre la main à lapoche pour la dépollution des sols. Àla casse sociale sʼajoutent des dégâtsécologiques majeurs. Le parallèle estétabli et les syndicalistes cégétistesde Faurecia-Auchel ont tout misé surl̓ action pour sauver l̓ outil de travail etlʼemploi. Les négociations furentâpres, longues, difficiles, exténuantesmais au bout du compte une bellevictoire car jamais le groupe Faurecianʼest revenu sur sa décision, le plan“synergie Nord” nʼa pas été appliquéà la lettre puisque une partie du siteest préservée.

Pouvoir dʼachatPour Jacky Hénin, malgré une cam-pagne officielle qui ferait croire autre

chose, ce sont bien le pouvoirdʼachat et lʼemploi qui sont au coeurde lʼenjeu du scrutin européen avecun dossier sensible comme lʼétablis-sement dʼun smic européen (à1600 €) défendu par les commu-nistes. De nombreuses interventionsfurent consacrées à la défense desservices publics et non pas aux ser-vices dʼintérêt général (la dénomina-tion en cours à Bruxelles), à labataille des électriciens, gaziers, dessalariés de la sucrerie, des ouvriersdu Bâtiment. Ces derniers réclamentavec la CGT-Construction lʼouvertu-re à une véritable reconnaissance dela pénibilité au travail alors que lepouvoir ne leur donne que desbribes dʼinformations. Cela fait desannées que ce combat a commen-

cé. Un syndicaliste de chezDesquennes (Auchel) ne mâche passes mots sur ce sujet.Roger Veste, syndicaliste à Téréosmet lʼaccent sur lʼoutil de travail etsouligne que la casse de lʼemploi àPont dʼArdres fut un coup très durpour le secteur concerné, du fait desdifficultés à retrouver un emploi qua-lifié.Un métallurgiste de ThyssenKrupp(Isbergues) revient sur les sépara-tions des branches de lʼentité et fontque les reclassements dʼun secteurà un autre ne sont pas automa-tiques ; les craintes exprimées parles salariés pour lʼavenir sont tout àfait légitimes. ThyssenKrupp bradelʼemploi comme cʼest le cas àJeumont. Lʼintérêt économique de

lʼentreprise ne passe aucunementpar la case “reclassement des effec-tifs dégraissés.”Un syndicaliste dʼEDF tient à appor-ter des précisions sur la libéralisationdu marché de lʼénergie. Outre lesmenaces quʼelle fait peser à plus oumoins court terme sur lʼégalité dʼac-cès à lʼénergie, la privatisation dʼEDFplace la sécurité de la production etdu transport énergétique, ainsi quela maîtrise des politiques énergé-tiques de demain, à la merci de mar-chés qui ne connaissent quʼune exi-gence : la rentabilité. Sur un pointprécis, qui nʼest pas un détail, EDFa obligation de racheter lʼéolien alorsque ce nʼest pas le cas pour lesautres entreprises... Lʼattaque enrègle contre le principe même de

tarifs réglementés menée par laCommission européenne rejoint lesexigences de rentabilité financièredes actionnaires.Suez-Gaz de France affaiblit lʼopéra-teur public. Cʼest une anomalie à unmoment où la sécurisation desapprovisionnements énergétiquesde la France et de lʼEurope est stra-tégique. Lʼénergie fait partie dʼunmarché et sur ce domaine lʼEuropelibérale à tout loisir dʼen fixer la libé-ralisation. Demain, ce sera le tour àla SNCF (janvier 2010) et à La Poste(2011) ! Jacques Delelis (Béthune)insiste sur lʼaction dʼenvergure etlʼunité du mouvement social.

Engagements prisJacky Hénin comme Alain Bocquetsoulignent le bien fondé dʼune résis-tance à lʼheure où les 360 milliardsdʼeuros sont “donnés” aux banques,non pas pour les ménages, maispour conforter leur politique de tou-jours plus de bénéfices.Tout cela amène élus, syndicalistes,responsables dʼorganisations dʼuni-tés locales à préparer la ripostedevant tous les mauvais coups quitombent et qui vont tomber. Le senti-ment général qui se dégage à lʼissuedu débat fait coïncider le travail descandidats avec les engagementspris : défense du secteur public etlutte contre le chômage,“Les pratiques de terrain le montrent,la convergence de vues et dʼactionaussi. Elles sont des exemples pré-cis pour contrecarrer la politique deSarkozy et de la droite. Noussommes les relais des luttes desconcitoyens”, explicitent les candi-dats du Front de gauche.“Ne soyons pas frileux, organisons lerapport de forces nécessaire pourbattre lʼEurope du fric contenue dansle traité de Lisbonne.”

Pierre Pirierros

LILLERS : RENCONTRE AVEC LES SYNDICALISTES

FAIRE COÏNCIDER LE TRAVAIL DE TERRAINAVEC LES ENGAGEMENTS D’ÉLUS

CCOMMENTOMMENT exprimerla nature même delʼEurope et sesdramatiques consé-quences sur toute lapopulation et notam-

ment sur les salariés ? Le lundi25 mai dernier, date de lʼouverturede la campagne officielle des élec-tions européennes, a été présen-tée, à Lille, (notre photo), la liste duFront de gauche pour la circonscrip-tion du Nord-Ouest.

Michelle Demessine, sénatrice duNord, tient à souligner lʼimportancedu scrutin du 7 juin pour déjouertout ce qui a été promis au nom delʼEurope. Jacky Hénin, tête de liste,évoque, dʼemblée, son enthousias-me à participer à ce grand rassem-blement de la gauche de la gauche(PCF, Parti de Gauche, Gaucheunitaire) et de la volonté du “tousensemble”, mot dʼordre singulier,scandé lors des récentes et nom-breuses manifestations du mouve-

ment social. Le paradoxe danscette situation précise est la multipli-cation des sondages favorables àlʼUMP, le parti présidentiel. Ce para-doxe tient à la nature même duscrutin et au peu dʼempressementdes grands médias à entrer dansune explication dʼun enjeu qui nousconcerne tous au quotidien. Laconstitution du Front de Gaucheouvre des perspectives ; à partird'un espace politique donné, ellesviennent en contrepoint de la fai-blesse de campagne dʼun PS quifocalise son existence sur son rôledʼopposant naturel. Mais là, il y acontradiction car au Parlementeuropéen PSE (socialistes) et PPE(droite, centre), sont unis. Un largeconsensus s'y opère (dans la plu-part des cas) dans des dossiersdéterminants pour la vie écono-mique du pays et au-delà delʼEurope des 27. Ce sentiment estpartagé par Marc Dolez, député duNord, et fondateur du Parti de lagauche avec Jean-Luc Mélenchon.Pour Antonio De Almeida, syndica-liste à Renault-Cléon, candidat surcette liste, “on sait bien quʼil estimpossible de séparer, le politique,le social et lʼéconomique. Permettre

une réelle accélération desconvergences est une des priori-tés dʼune action déterminée qui sedécline à partir des entreprises,des salariés et, bien sûr, des terri-toires. Nous sommes dans notrerôle, ce n'est pas une simple pos-ture électoraliste.”

Action politiquePour Alain Bocquet, député PCF etfigurant en troisième position surcette liste, “l'action politique ne peutignorer la sphère économique danslaquelle le modèle libéral est entrain de sʼimposer comme uniquemodèle, à force de propagandeoutrancière, de mécanismes juri-diques et financiers. Le Front degauche travaille dans le sens delʼutilité”. Michèle Ernis, deuxième deliste, après 35 ans passés à la LCR,a rejoint le Front de gauche pourimpulser, notamment, une alternati-ve à la politique actuelle dans uncontexte élargi de convergencesnettes et précises. Face à un patro-nat qui établit ses règles, la listeconduite par Jacky Hénin, regrettela position de cavalier seul du NPA.Laurence Sauvage a rejoint égale-ment cette liste pour faire avancer

les choses autour dʼune dynamiquesociale.Les enjeux se mesurent à lʼaunedʼune volonté de changement,comme la proposition communeaux députés PCF et du Front degauche, déposée ce 28 mai àlʼAssemblée nationale pour interdireles licenciements boursiers.La mondialisation suggère un autrerapport de forces. À la question surlʼennemi à combattre, la réponseest, on ne peut plus claire de la partdes candidats du Front de gauche,“cʼest naturellement Sarkozy et ladroite et tous ceux qui nʼhésitentpas un seul instant à Bruxelles ou àStrasbourg à établir des lois quitournent le dos au peuple. La ques-tion dʼarriver devant ou derrière X, You Z, importe peu. Lʼimportant estde rassembler le plus largementpossible, lʼunité avec le Front degauche recouvre la notion de luttepour cette unité. Lʼessentiel est defaire le meilleur score possible pourélire et réélire Jacky Hénin, le 7 juinprochain. Toutes les voix sont lesbienvenues, lʼabstention est unpiège.”

Pierre Pirierros

PRÉSENTATION OFFICIELLE DE LA LISTE DU FRONT DE GAUCHE, À LILLE

“RASSEMBLEMENT ET UNITÉ,POUR FAIRE RÉÉLIRE JACKY HÉNIN”

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Liberté 62 n°863 - Le 29 Mai 2009- 6 -

Élections européennesUNE ASSEMBLÉE SAVEUR “FRONT DE GAUCHE”

Jacky Hénin appelle à ne pas relâcher les efforts durant ces derniers jours de campagne.

LL AA Fédération du Pas-de-Calais du PCF organisaitjeudi 21 mai son traditionnel

banquet républicain, l'occasion deréunir des adhérents et militantscommunistes venus de tout ledépartement et de partager, àmoins de trois semaines de l'élec-tion européenne, un moment deconvivialité dans la fraternité mili-tante.Plus de 400 militants communistesont répondu présent et étaientréunis dans la salle de la Cendrée,à Harnes, en présence de nom-breux élus du secteur : Jean-Claude Danglot, sénateur du Pas-de-Calais, Michelle Demessine,sénatrice du Nord, Gilbert Rolos,Maire de Sallaumines et conseillerrégional, Bruno Troni, Maire de

Billy-Montigny et conseiller géné-ral, André Delcourt, Maire deCalonne-Ricouart et conseillergénéral, Cathy Poly-Apourceau,conseillère régionale, ChristianChampiré, Maire de Grenay,Brigitte Passebosc, conseillèrerégionale, mais aussi ThomasBoulard, adjoint au maire deDivion, Jean-Jacques Guillemant,adjoint au maire de Beaurains,Véronique Buard, adjointe aumaire d'Evin-Malmaison, Jean-Michel Humez, secrétaire de sec-tion et conseiller municipal deLens, David Noël, secrétaire desection et conseiller municipald'Hénin-Beaumont, Jean-LouisFossier, secrétaire de section etconseiller municipal de Courrières,Guillaume Sayon, secrétaire fédé-

ral des Jeunes Communistes duPas-de-Calais...Hervé Poly, premier secrétaire dela Fédération du PCF 62 s'est féli-cité de l'affluence à ce banquetrépublicain, signe de la bonnesanté et de la mobilisation du PartiCommuniste, avant de céder laparole à Jacky Hénin, députéeuropéen, dont le discours offensifcontre la droite et la logique libéra-le de l'Union Européenne a ététrès applaudi.Les militants communistes ontensuite fait honneur au repas...quelques moments de détentebien mérités alors que s'ouvre ladernière ligne droite d'une cam-pagne européenne dans laquellele Front de Gauche pourrait biencréer la surprise.

SSAMEDIAMEDI dernier, 300 per-sonnes s'étaient données ren-dez-vous au centre culturel

Fernand Léger pour un momentconvivial et fraternel. En effet, lescommunistes d'Avion tenaient leurbanquet de section en ayant en lignede mire les élections européennes du7 juin prochain.Vers 20h30, Cathy Poly Apourceau,accompagnée d'Hervé Poly, premiersecrétaire de la fédération du PCF duPas-de-Calais, de Jean-ClaudeDanglot, sénateur du Pas-de-Calais,d'Alex Ruiz, de Pascale Danel, deDidier Zeni, de Claude Bernard, deGuillaume Sayon et de Jean-LucFlahaut, a fait un tour d'horizon de lasituation politique nationale et interna-

tionale en rappelant qu'il n'est pasacceptable que les salariés payentcette crise historique du capitalisme. Ilest pour le moins indécent que desmilliards d'euros soient mis au servicede la finance et des grands groupesfinanciers et industriels. Par contre,rien nʼest fait pour la sécurisation del'emploi, pour une véritable orientationdes aides publiques vers les salaires,pour la revalorisation des pensions etdes minima sociaux. Toutes cesmesures permettraient de doper lepouvoir d'achat des ménages et ainsirelancer la machine économique.L'urgence cʼest : la création d'un salai-re minimum européen (1600 € brut),le contrôle du crédit en nationalisantles banques, la ré-orientation de la

construction européenne, l'arrêt de lacasse des services publics et unepolitique ambitieuse en matière deprotection de l'environnement.....Bref, les communistes, dans les col-lectivités locales, à l'Assemblée natio-nale, au Sénat et au Parlement euro-péen sont porteurs de ces proposi-tions audacieuses et indispensablespour sortir (suppression de plus d'unmillion d'emplois dans les mois quiviennent selon une étude del'INSEE).Cathy PolyApourceau est aussi reve-

nue sur la situation avionnaise en rap-pelant que les élus qui ont quitté, enjanvier dernier, l'équipe municipale nel'ont pas fait au titre d'ambitions per-sonnelles, mais bel et bien suite à unprofond désaccord avec la manièredont le maire et ses adjoints gèrent lacommune. Ceux-ci bafouent lesrègles les plus élémentaires de ladémocratie en imposant un succes-seur, en refusant toute commission“Logement”, toute commission “duPersonnel”, toute commission“Jumelage” et en étant mauvais élève

en terme de démocratie participati-ve… On ne parle même pas de lasituation financière préoccupante dela ville…La soirée s'est ensuite prolongéedans la bonne humeur autour d'uncouscous ou d'un cassoulet avec unemusique festive et entrainante.Rendez-vous est maintenant donnéle 7 juin pour faire élire Jacky Hénin,dans les rues pour défendre nossalaires et nos droits et dans le débatpublic dans notre ville pour faireAvionautrement.

AVION : RÉUSSITE DU BANQUET DE LA SECTION DU PCF

ARRAS : LE FRONT DE GAUCHE FAIT SON CHEMIN

CC'EST'EST à la résidence Saint-Pol, dans les quartiers popu-laires d'Arras-Ouest que

s'est déroulée la deuxième réunionpublique du Front de Gauche dansl'Arrageois.Nous avons eu la chance d'accuei-lir à cette occasion des personnali-tés du monde du travail et de la

création, d'horizons très divers.Romain Gény, enseignant et repré-sentant du SNES-FSU s'est livré àun exposé clair et percutant sur leprocessus de libéralisation du sys-tème éducatif.L'articulation avec l'enjeu des pro-chaines élections européennes estévidente, la mise en "concurrence

libre et non faussée", règle d'or duTraité de Lisbonne s'applique de lamême manière à l'éducation.Autre moment fort du débat, l'inter-vention de Didier Andreau, tra-vailleur social et militant associatifn'a pas manqué de soulever laquestion de l' "après" élection et dela nécessité pour le Front de

Gauche d'être porteur d'un projet desociété, à l'image du FrontPopulaire de 1936 né de la conver-gence des luttes.Ce qui a provoqué une cascade deréactions… Jean-François Carré dela CGT se nourrissant de l'exempledes expériences d'Amérique latinepour démontrer qu'une alternativeau capitalisme existe. Pour lui, lesluttes sont désormais à construire àl'échelle européenne et mondiale.Pour Hervé Poly, secrétaire de laFédération du Pas-de-Calais, lePCF a vocation à "transformer radi-

calement la société", la "social-démocratie c'est la pédagogie durenoncement".Candidate sur la liste conduite parJacky Hénin, Laurence Sauvage(PG) veut y croire. Se définissantcomme fille du peuple, que rien nesemblait destiner à la politique,cette syndicaliste et féministe che-vronnée porte l'espoir du change-ment.Ignoré par les grands médias, leFront de Gauche porté par ses mili-tants est en passe de créer la sur-prise.

De gauche à droite, Francis Boulet (PG), Laurence Sauvage (PG), Jean-François Carré (CGT métal-lurgie), Jean-Claude Danglot (sénateur du Pas-de-Calais PCF), Hervé Poly (secrétaire de laFédération PCF).

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Liberté 62 n°863 - Le 29 Mai 2009 - 7 -

SocialSORTIR DE LA CRISE

LES DÉPUTÉS COMMUNISTESFONT DES PROPOSITIONS

Ce jeudi 28 mai, trois propositions de loi communistes ont été débattues à l'Assembléenationale. Ce fut l'occasion de présenter un plan de lutte efficace contre la crise. Denombreuses délégations de salariés ont soutenu cette initiative.

DD ANSANS le cadre de laréforme de laConstitution, lesdéputés disposentdésormais de jour-nées d'initiatives

parlementaires. Cette pratique,très formelle au demeurant, per-met de débattre dans l'hémicyclede propositions issues des rangsde l'opposition.Les députés communistes sesont emparés de cet espace dediscussion et soumettent au votede la représentation nationaleune série de mesures socialesfortes dans l'intérêt du monde dutravail.Si l'issue du vote se faisait, aucundoute, les textes ayant déjà étérejetés en commission, cetteniche parlementaire fut l'occasionpour les députés communistes deprésenter un plan de relance faceà la crise tout en obligeant l'en-semble des députés à se posi-tionner sur des propositionsconcrètes. Nous y reviendrons lasemaine prochaine.L'ordre du jour fut des plus inté-ressants et en particulier pour lessalariés qui attendent desréponses claires et des solutionscrédibles pour faire face à la criseet répondre à la justice sociale. Ilen est ainsi de la suppression dubouclier fiscal, des stocks optionset des parachutes dorés, de l'in-terdiction des licenciements dansles entreprises distribuant desdividendes, du plafonnement desrémunérations des dirigeants àvingt fois le montant du salaireminimal dans l'entreprise. C'estdans cet esprit, pour redonner dupouvoir d'achat aux Français, queles députés communistes propo-sent entre autres de supprimerles franchises médicales et d'ins-taurer un SMIC à 1.600 eurosbrut mensuels.

Un débat crucial à dix joursdes élections européennes

Le vote de la proposition de réso-lution communiste visant à interdi-re l'application de la directiveBolkestein et à promouvoir les ser-

vices publics en Europe fut l'occa-sion d'éclaircir les positions desuns et de mesurer le double langa-ge des autres à une semaine desélections européennes. Cetterésolution communiste s'inscritdans la continuité du programmedes candidats du Front de gauche.Elle oblige l'Union européenne à

respecter les législations natio-nales en matière de droit du travailet reconnaître pleinement la spéci-ficité des services sociaux. A l'heu-re où les partisans du traité deLisbonne, de l'UMP au Modem, enpassant par le PS, se présentent

comme les défenseurs de l'Europesociale, leur position respectivesur ce texte a permis de constaterque derrière les déclarations élec-toralistes, persiste le souhait pourla droite de perpétuer le modèlecapitaliste de la construction euro-péenne et pour les socialistes dese contredire sur le manifeste

européen qu'il propose aux élec-teurs.En tout état de cause, ces troispropositions sont surtout l'expres-sion du rôle indispensable desélus communistes et républicains.C'est en siégeant dans les ins-

tances politiques que le débatdémocratique prend tout son senset que les propositions portées parles mouvements sociaux et lesorganisations syndicales peuventêtre relayées.En outre, cette démarche s'inscritpleinement dans la campagne desélections européennes. Le 7 juin,

le Front de gauche permettra deporter dans les urnes toutes cespropositions contre le dumpingsocial, les délocalisations, pour laprotection des salariés et unevraie relance sociale. Tout lecontraire de ce qu'il convient biend'appeler une campagne absten-tionniste déguisée. Celle duPRCF, dans le bassin minier, est,elle, bien visible. Tracts, affichesappelant à l'"abstention citoyen-ne", comme si l'abstention pouvaitêtre un acte citoyen au moment oùla droite et la social-démocratien'ont que faire des attentes popu-laires.Si des sondages donnent pourl'heure l'UMP en tête, il n'en restepas moins que la droite craint l'ex-pression de la contestation despolitiques libérales en France eten Europe.Aussi, Nicolas Sarkozy reprendson activisme coutumier pouroccuper tout l'espace médiatique.Nicolas Sarkozy n'est pas le seul àrefuser le débat sur l'Europe. LePS se sait en difficulté sur l'ambi-guïté qu'il y a à mener une cam-pagne anti-Sarkozy et, d'un autrecôté, à accompagner les poli-tiques anti-sociales au plan euro-péen.De toute part, partis de droite etsocialistes tentent de déconnecterles enjeux de la crise actuelle desenjeux du scrutin européen.C'est pourquoi, à gauche, ceux quiveulent rester cohérents avec eux-mêmes et qui refusent le replidans la contestation stérile, ceuxqui refusent toute fuite en avantdans l'acceptation du traité deLisbonne contenu dans leManifeste socialiste, ceux qui ontvoté non en 2005, tous disposentdu Front de gauche pour faireentendre leurs voix.

Jean-Michel Humez

PROPOSITIONS DE LOI N°1(résumé)

Mesures urgentes de justicesociale en faveur de l'emploi,des salaires et du pouvoird'achat�� Art.1 : Modification de la défi-nition du licenciement écono-mique pour exclure notammentde ce champ les entreprises quiont dégagé des bénéfices,constitué des réserves distribuédes dividendes ou reçu desaides publiques.�� Art.2 : Renchérissement ducoût du licenciement pour éviter lerecours abusif.�� Art. 3 : Droit pour les salariés desaisir le juge des référés en cas delicenciement jugé abusif.

�� Art. 4 : Suppression des allège-ments de cotisations et dʼexonéra-tions dʼimpôts sur les heures sup-plémentaires pour favoriser lacréation dʼemplois.�� Art. 5 : Fixation du SMIC à1600 euros bruts avant la reva-lorisation du 1er décembre pourrépondre aux besoins, relancerla demande et lutter contre lafinanciarisation de lʼéconomie.�� Art. 6 : et 7 : Pour renforcerles pouvoirs des salariés et lanégociation salariale à lʼentre-prise, réunion dʼune Conférenceannuelle sur les salaires et sup-pression des exonérations decotisations patronales pour lesemployeurs qui ne rendent pasconclusive la négociation sala-riale annuelle.

�� Art. 8, 9 , 10 et 11 : Renfor-cement de lʼindemnisation du chô-mage partiel, de lʼAllocation solida-rité et abaissement de lʼâgeouvrant droit au RSA.�� Art. 12, 13 et 14 : Suppressiondes franchises médicales, revalori-sation des critères sociaux desbourses et affaiblissement des cré-dits revolving.�� Art. 15 : Financement de cesmesures.

PROPOSITIONS DE LOI N°2(résumé)

Promouvoir une autre réparti-tion des richesses�� Titre 1 : Suppression du bou-clier fiscal, rétablissement de laprogressivité de lʼimpôt sur le reve-

nu et augmentation progressive delʼimpôt sur les grandes fortunes.�� Titre 2 : Suppression desparadis fiscaux.�� Titre 3 : Encadrement de larémunération des dirigeantsdʼentreprise, notamment par sonindexation sur le salaire minimumde lʼentreprise et transparence decelles-ci, interdiction des stock-options, des parachutes dorés etlimitation à deux des participationsaux Conseils dʼadministration.�� Titre 4 : Création dʼun pôlepublic national du crédit asso-ciant lʼÉtat, la Caisse des dépôts etles établissements bancaires quifavoriserait lʼinvestissement pro-ductif dans la formation, larecherche et la création dʼemploisde qualité.

PROPOSITIONS DE LOI N°3(résumé)

Statut de la société privée euro-péenne et services sociaux dʼin-térêt général dans lʼUnion euro-péenne��Art. unique : Pour contrer ladirective Bolkestein, cette proposi-tion vise à reconnaître au niveaueuropéen la spécificité des ser-vices publics et sociaux et à affir-mer lʼobligation de respecter leslégislations nationales en matiè-re de droit du travail.�� Pour consulter l'intégralité des propositionsde lois déposées par le groupe des députéscommunistes, républicains et du Parti degauche :http://www.groupe-communiste.assemblee-nationale.fr/ ou www.groupe-crc.org/Pour trouver les coordonnées mail de votredéputé-e www.assemblee-nationale.fr/ - listedes députés.

Les militants communistes popularisent les propositions du PCF pour sortir de la crise.

UNE AUTRE LOGIQUE POUR COMBATTRE LA CRISELes 3 lois déposées par les députés communistes démontrent la possibilité et l'efficacitéde réponses politiques, en écho avec l'opinion et les mouvements sociaux. Elles ont étésoumises au vote des parlementaires ce 28 mai.

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Région

LL EE 49e Congrès de laConfédération Natio-nale du Logementsʼest tenu à Lomme du21 au 24 mai. Les mili-tants ont élu une nou-

velle direction nationale.Serge Incerti Formentini, anciensecrétaire confédéral, succède àJean-Pierre Giacomo à la prési-dence de lʼassociation. Autretemps fort : la décision de lancerun appel au rassemblement deshabitants et des consommateurset dʼinstaurer une journée nationa-le du droit des habitants.Près de 350 délégués se sontréunis le week-end dernier lors du49e Congrès pour élire de nou-veaux responsables et décider denouvelles orientations.La Fédération du Pas de Calaisétait fortement représentée etFrancis Gauthier, présidentdépartemental, a été élu àla Commission AdministrativeNationale.Durant ce Congrès, les militants

ont réaffirmé leur combativité, leurvolonté et leur détermination àrenforcer lʼaction et la représenta-tivité de la CNL. Autour du motdʼordre «actifs, solidaires, organi-sés, la CNL, ses militants, partout,pour tous», ils appellent les habi-tants et les consommateurs à serassembler pour agir ensemble etimposer le gel des loyers danstous les secteurs locatifs, la reva-lorisation de 20 % des aides per-sonnelles et la prise en comptedans le calcul de la totalité du coûtdes charges locatives ainsi que

l'arrêt de toutes les saisies et lesexpulsions.Lʼappel de la CNL demande aussiaux usagers du logement et de laconsommation de réclamer labaisse des charges locatives récu-pérables, notamment en rejetanttoute modification de la liste limita-tive du décret et de se battre pourla construction annuelle de180000 logements locatifs vérita-blement sociaux, la création d'unvéritable Service Public du loge-ment et de l'habitat et le renforce-ment des moyens et la reconnais-

sance des organisations deconsommateurs.«Avec les habitants, nous allonstout mettre en œuvre pour conti-nuer à nous opposer à la mise enoeuvre de la loi Boutin et dèsmaintenant, nous exigeons sonabrogation immédiate. Nousdemandons également la mise enoeuvre d'Etats Généraux du loge-ment et de l'habitat afin de définirune véritable politique sociale dulogement efficace économique-ment et socialement», préciseSerge Incerti Formentini, présidentde la CNL.Lors de ce Congrès, la CNL adécidé de la mise en place dʼune«journée nationale des droits deshabitants» annuelle. La date, pourcette année, est fixée au lundi5 octobre 2009. Sur une baserevendicative et conviviale, cetteinitiative se veut être une journéede rencontres, de rassemble-ments, de revendications, sur lethème du logement, de l'habitat etdu vivre ensemble.�� A propos de la ConfédérationNationale du Logement (CNL)Première organisation nationale dʼhabi-tants avec 85 000 adhérents et727 représentants élus dans lesConseils dʼadministrations des orga-nismes HLM et SEM, sa mission princi-pale consiste à défendre lʼintérêt deslocataires et des accédants à la proprié-té. Elle milite pour un droit au logementpour tous. Fondée en 1916, la ConfédérationNationale du Logement est une associa-tion de consommateurs agréée. Ellesiège dans toutes les instances concer-nant le logement et la consommation.

49e CONGRÈS DE LA CNL À LOMME RENFORCER L’ORGANISATION ET LA MOBILISATION

POUR LE LOGEMENT

Fête de La TerreLA CELLULE COMMUNISTE MARC LANVIN D'ARRAS-OUEST

FÊTE LA TERRE LE SAMEDI 13 JUINSalle des Fêtes d'Adinfer

(14 km au sud d'Arras, direction Bucquoy)

• 9h : Randonnée, visite d'un élevage traditionnel et dégustation de produits du terroir,

• 13h : apéritif, cochon grillé (possibilité de repas sans porc)(15 €, boissons non comprises).

APRÈS-MIDI FESTIF ET MILITANT : ANIMATIONS, ANCIENS,STANDS ASSOCIATIFS, MUSIQUE, TOMBOLA...

• 16h : débat : Nourrir la Planète , un défi pour l'humanité avecGérard Le Puill (journaliste pour l'Humanité et la Terre,auteur de Planète Alimentaire )

• Soirée concert : — 18h : Les Joyeux mutins (à confirmer), Jef Kino.

Contact/ Réservations : [email protected] Section PCF Arras, 14 Avenue de l'Hippodrome

62000 - Arras - Tél. :03.21.51.66.80.

HOUDAINVIVE PROTESTATION

CONTRE LA FERMETURE DU TRIBUNAL

ÀÀ lʼinitiative de DanielDewalle, maire dʼHoudain,quelques 80 personnes se

sont rassemblées, mardi de lasemaine dernière, devant leTribunal dʼInstance situé sur lacommune. Le gouvernement adécidé de délocaliser ce tribunal àBéthune dès le 1er janvier 2010. La protestation est vive devantune telle décision. Dans un cer-cueil confectionné dans un groscarton, Daniel Dewalle, soutenupar les élus de la ville et par les

représentants des fonctionnairesde justice, a enfermé dans ce cer-cueil le cadavre symbolique duministère de lʼInjustice et duMépris, œuvre diabolique deNicolas Sarkozy et de RachidaDati. Une infamie qui ne mériteque la proie des flammes. Ainsi,avant de mettre le cercueil en feu,le maire dʼHoudain a fustigé lapolitique du gouvernement dans ledomaine de la justice. Il en fut demême du représentant qui sʼestexprimé au nom des organisations

syndicales. André Delcourt, mairede Calonne-Ricouart et conseillergénéral, et de Danièle Seux, mairede Divion, ont élargi le propos surla politique européenne qui casseles services publics.Cette action symbolique fera-t-ellerevenir le gouvernement sur cettedécision ? De toute façon, elleaura eu le mérite de soulever leproblème du manque de servicespublics dans notre département.

J.M.H.

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DDANSANS chaque localité, desdizaines de voix à gagner parle vote par procuration.

Si vous ne pouvez pas vous dépla-cer ou être présent dans votre com-mune dʼinscription électorale, vousavez la possibilité de confier un man-dat à un autre électeur inscrit dans lamême commune que vous.

Généralités :La procuration en quelques

points :Cʼest, pour un électeur absent ouempêché, la possibilité de choisir unautre électeur pour accomplir à saplace les opérations de vote.• Lʼélecteur qui choisit est le man-dant ;• Lʼélecteur qui vote est le mandatai-re.• Mandant et mandataire doiventêtre inscrits dans la même commune

mais pas nécessairement dans lemême bureau.Durée de validité : la procurationest établie pour le scrutin déterminé,donc le 7 juin car il nʼy a quʼun tour.

Où faire établirsa procuration ?

Lʼautorité localement habilité àétablir une procuration pourravarier selon les endroits et sera :• Soit le tribunal dʼinstance ;• Soit le commissariat de police ;• Soit la brigade de gendarmerie.

Que doit-on faire pour établirune procuration ?

Aucune disposition législative ouréglementaire ne fixe de date limitepour lʼétablissement dʼune procura-tion de vote.Les électeurs ont intérêt à se présen-ter dans les services compétentsavant jeudi prochain pour que la pro-curation puisse être acheminée enmairie et au mandataire en tempsutile.Le mandantLe mandant est la personne qui nepourra pas aller voter.Qui peut voter par procuration ?Grandes catégories de personnesconcernées par le vote par procura-tion (art. L.71 du Code électoral) :• Les électeurs attestant sur lʼhon-neur, quʼen raison dʼobligations pro-fessionnelles, en raison dʼun handi-

cap, pour raison de santé ou en rai-son de lʼassistance apportée à unepersonne malade ou infirme, il leurest impossible dʼêtre présents dansleur commune dʼinscription le jour duscrutin ou de participer à celui-ci endépit de leur présence dans la com-mune ;• Les électeurs attestant quʼen raisonde formation, parce quʼils sont envacances ou parce quʼils résidentdans une commune différente decelle où ils sont inscrits sur une listeélectorale, ils ne sont pas présentsdans leur commune dʼinscription lejour du scrutin.

Les démarches à accomplir :Le mandant doit se présenter per-sonnellement et être muni :• Dʼune pièce dʼidentité ;• Dʼune déclaration sur lʼhonneurprécisant quʼil se trouve dans lʼunedes catégories énumérées ci-des-sus. Cette déclaration est intégréeau formulaire ;• Indiquer les Nom, Prénom etadresse de la personne qui voterapour lui et son bureau de vote.• Les officiers de police judiciairecompétents se déplacent à lademande des personnes dont lʼétatde santé ou physique ne leur permetpas de se déplacer.Le mandataire :Le mandataire est lʼélecteur qui voteà la place du mandant.Les conditions pour être manda-taire :• Jouir de ses droits électoraux ;

• Être inscrit dans la même commu-ne que le mandant.Le choix du mandataire est libre,sous réserve des deux conditionsprécitées, et sa présence nʼest pasnécessaire lors de lʼétablissement dela procuration.

Modalités de vote :Le mandataire ne reçoit plus le voletde procuration. Cʼest au mandant de

prévenir le mandataire de lʼétablisse-ment de la procuration.Le mandataire ne peut disposer quedʼune procuration dont une seuleétablie en France (art. L.73).Pour toute information,sʼadresser :• Au tribunal dʼinstance ;• Au commissariat de police ;• À la brigade de gendarmerie.

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Liberté 62 n°863 - Le 29 Mai 2009 - 9 -

Calais

�� À la rencontre des salariés des dix départements de la circonscription Nord Ouest(ici à Calais avec des syndicalistes du secteur public), Jacky Hénin lʼa redit hier àlʼassemblée de 200 militants réunis à Calais : «cʼest vous qui allez faire la décisionmaintenant !».

�� La chape de plomb médiatique est particulièrement pesante dans le Calaisis. Audernier point de presse local du Député européen, manquaient à lʼappel la radio loca-le Radio 6 et la TV locale. Il a fallu menacer dʼintervention auprès du C.S.A. pour obte-nir, enfin, quelques instants de discussion avec les journalistes, mais les reportagesne sont pas passées sur les ondes…

Une semaine militante pour gagner une à une les voix qui seront décisives le 7 juin

Dans chaque localité, des dizaines de voix à gagner par le vote par procuration

L’actualité de la semaine vue par Babouse

LA FRANCE, MADE IN SARKOVÉRITÉ ENTIÈRE

LL EE présent est là avec son chevauchement de relations de l'actua-lité, cʼest tellement important. Le dernier recueil de Babouse nousindique notre sens de la responsabilité y compris à lʼautre.

Sa force tient à sa forme même. La fantaisie du trait démarre du slo-gan et aboutit à un gra-phisme net, sans fiori-tures, visible, à traversun vécu et les actions.La méthode convient audessin et la question estde savoir jusquʼà quelpoint lʼartiste peut luidonner une déchargethématique, car le des-sin (en noir et blanc ouen couleurs) à unmoment précis de la vie,est dans la significationdu réel et donc de l'exis-tence. Cette vie quiembrasse toute unerégion toute une popula-tion. La vérité nʼest pasmitigée, elle est entière.

P.P.

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CMJN

France

Liberté 62 n°863 - Le 29 Mai 2009 - 13 -

DDANSANS le cadre de contratsannuels renouvelables deuxou trois fois (Contrat

dʼAccompagnement dans lʼEmploiou Contrat dʼAvenir), Emplois etAuxiliaires de Vie Scolaire tra-vaillent à l'accomplissement detâches administratives, accompa-gnent des sorties scolaires, four-

nissent une aide précieuse dansles bibliothèques et les sallesinformatiques, secondent lesdirecteurs d'école ou accueillentdes enfants handicapés. A la ren-trée prochaine, ce sont, à l'échellenationale, près de 30 000 postesqui sont menacés dont 1000 pourle seul Pas-de-Calais.

Près de 30 000 postes menacésdont 1000

pour le seul Pas-de-CalaisAprès avoir alerté et interpellé envain le gouvernement sur le sort etl'avenir de ces personnels dont lescontrats arrivent à terme le 30 juinprochain, une intersyndicale ras-

semblant SNUipp, seUNSA, CGT,FO, SGEN CFDT ainsi que l'UnionNationale des Collectifs EVS aorganisé une journée nationaleunitaire d'action contre la précaritédans les écoles ce mercredi27 mai. Point de ralliement partouten France, le seuil des préfectureset, à Paris, Matignon, avec envoi

de délégations et dépôts de cen-taines de signatures recueillies parpétition.

Fin de non recevoirA Arras, ils étaient une cinquantai-ne de personnes à s'être rassem-blée ce jour devant la préfecture.Une délégation a été reçue. Face àla demande portée par l'intersyndi-cale - la pérennité des emplois devie scolaire et leur transformationen postes statutaires non précairespour les personnels en place – lesreprésentants de l'Etat ont opposéune fin de non recevoir indiquantque les personnes concernéesseraient dirigées vers le Pôleemploi à la fin de leur contrat.«Nous avons été correctementreçus mais les réponses qui nousavons été faites ne nous ont passatisfaites», explique DominiqueCopin, secrétaire départementaledu SE-UNSA 62 : «Nous, ce quenous souhaitons, c'est que cespersonnels, personnels qui ontmontré qu'ils étaient véritablementindispensables dans les écoles,soient recrutés sur de véritablespostes avec des salaires décents.»La politique du mépris, constantedu gouvernement en matière deservice public d'éducation, n'adonc pas été écornée.L'intersyndicale appelle à la pour-suite de la mobilisation et à lasignature de sa pétition, consul-table et disponible, notamment, enligne.

J.S.

MOBILISATION CONTRE LA PRÉCARITÉ DANS LES ÉCOLESRépondant à l'appel intersyndical de mobilisation nationale contre la précarité dans lesécoles, ils étaient une cinquantaine de personnes, mercredi, devant la préfecture du Pas-de-Calais à Arras, à s'être rassemblée pour manifester en faveur de la sauvegarde des postesd'Emploi de Vie Scolaire (EVS) et d'Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS).

UNE FOULE D'INITIATIVES LOCALESPOUR LA JOURNÉE D'ACTION INTERSYNDICALE DE MARDID'un "barbecue de lutte" à Amiens à une remise de prix des "pires dérives patronales" à La Défense,en passant par de multiples rassemblements, la journée d'action des syndicats de mardi a donné lieuà une foule d'initiatives locales.

CCETTEETTEnouvelle journée à l'appeldes huit confédérations, dansle sillage des 1ermai, 19 mars et

29 janvier, a été qualifiée de "journéerelais" par Gérard Aschieri (FSU).

Une "journée relais"Après les défilés du 1ermai, largementplus fournis que d'habitude, les syndi-cats veulent désormais "mettre lepaquet" le samedi 13 juin en appelantpublic et privé à manifester. MarcelGrignard (CFDT) a souligné des ini-tiatives mardi "extrêmement diversesdans les territoires (...) dans l'objectifd'avoir le 13 juin une mobilisation quenous espérons massive". Les syndi-cats ont précisé leur plate-formerevendicative : "revaloriser le SMIC","prolonger l'indemnisation desdemandeurs d'emploi en fin de

droits", "supprimer la défiscalisationdes heures supplémentaires et lebouclier fiscal" ou mettre fin aux sup-pressions d'emplois dans la Fonctionpublique.

"Mettre le paquet"le samedi 13 juin

La journée a été ponctuée de bar-rages filtrants -comme à Dunkerquepar les salariés d'ArcelorMittal- pique-niques, chaînes humaines, rassem-blements et même à La Défensed'une remise de prix "des piresdérives patronales" aux entreprisesqui, selon les syndicats, "avec la criseprofitent de l'effet d'aubaine". A Paris,500 personnes se sont réuniesdevant la Bourse. En région, lesmanifestations ont eu une ampleurtrès variable avec par exemple

10.000 manifestants à Toulouse,mais 2.000 à Rennes et entre 300 et450 à Lille et près de 300 àStrasbourg. A Marseille, les manifes-tants étaient entre 2.400 (police) et15.000. A Reims, un cortège unitairea rassemblé entre 2.500 et 3.000 per-sonnes. Grenoble a vu défiler5.000 personnes, Roanne (Loire)2000, et Lyon 3.000, tandis qu'ilsétaient 2 à 3.000 à Rouen, 500 auHavre 2.500 à 3.000 à Lorient, et àBrest 200 pour un pique-nique. "Unpique-nique de luxe" a aussi réuni àOrléans près de 1.000 personnes. ACaen, 1.500 à 2.500 personnes, dontdes salariés de Bosch et Valeo, sesont retrouvées devant le siège duMedef. Les manifestants étaient entre1.800 et 3.000 à Bordeaux, et 1.000 à4.000 à Limoges.

DÉBLOQUAGES POUR CAUSE D'EXAMENSAprès quatre mois de mobilisation dans les universités contre les réformes du gouvernement, seule celle de Toulouse-II Le Mirail a poursuivi mardi le mouvement deblocage entamé début mars, tandis que la situation restait perturbée à Aix-Marseille-I et à Caen.

UUNENE assemblée généraled'étudiants de Toulouse-II adécidé lundi de reconduire le

blocage. Le président de l'universitéDaniel Filâtre a prévenu que seuleune réouverture mercredi permet-trait la tenue d'examens en juin. Lespersonnels ont également tenulundi une assemblée générale (AG)et ont aussi voté pour la poursuitedu mouvement. A l'Université deProvence (Aix-Marseille-I), une AGétudiante a voté mardi par 320 voixcontre 295 la levée du blocage sur

le site aixois Robert Schuman, blo-qué depuis plus de deux mois. Laveille, les enseignants-chercheursavaient voté la suspension de l'arrêtdes cours et appelé à lever le bloca-ge. La situation restait toutefoisconfuse, les étudiants ayant parallè-lement voté la reconduction de lagrève. Des délégations réunissantprofesseurs, personnels administra-tifs et étudiants devraient discuterde la question des examens danschaque département.Sur le site marseillais d'Aix-

Marseille-I (Saint-Charles) quin'est plus bloqué, une AG devraitse réunir en début de semaineprochaine tandis que des coursont repris cette semaine malgré lareconduction de la grève lundi, aindiqué un porte-parole du collectifd'étudiants grévistes.A Caen, malgré un vote lundi pourreconduire le blocage, les coursde rattrapages et les examens ontdéjà commencé, selon FrançoiseEpinette, vice-présidente de l'uni-versité.A Nancy-II, le campus de la facul-

té de lettres et sciences humainesa rouvert mardi après une semai-ne de fermeture administrative,consécutive à plusieurs semainesde grève et de blocage. Une AGtenue dans un jardin public de laville a voté le principe de la réou-verture et les cours se sont dérou-lés normalement dans l'après-midi, selon le secrétariat de la pré-sidence. A trois semaines de lasession d'examens, des discus-sions sur les modalités d'évalua-tion des connaissances vont débu-ter.

Enfin, les étudiants du campusd'Amiens (lettres, langues, histoi-re-géo, arts, sciences humaines etsociales, philosophie) avaient votélundi en AG la reprise des coursaprès plus de deux mois de bloca-ge.La présidence a invité tous les étu-diants du campus à rejoindre leursfacultés respectives dès mardimatin. Le déblocage a été acceptéaprès que la présidence eut pro-posé d'organiser une série d'exa-mens supplémentaires, en sep-tembre.

UNE STRATÉGIE DE DÉLOCALISATIONSDÉGUISÉES

Des responsables CGT de Renault, PSAPeugeot et de plusieurs équi-pementiers ont estimé mercredi que les deux constructeurs françaisavaient une large responsabilité dans les difficultés de la filière auto-mobile, où les suppressions d'emplois se sont accélérées.Ils ont également dénoncé, lors d'une conférence de presse, "la visionà court terme et l'opacité des aides attribuées dans le cadre du Fondsde modernisation des équipementiers automobiles" (600 M euros),cofinancé par Renault, PSA Peugeot et l'Etat. "Il n'y a pas de transpa-rence sur l'utilisation de ce fonds aujourd'hui, on sait qu'il y a250 demandes d'aides, mais ce sont les constructeurs qui décident",a jugé Michel Ducret, de la fédération CGT métallurgie.

""DD EPUISEPUIS les années 80,les constructeurs ontorchestré le démantèle-

ment des tissus de fournisseurs enEurope de l'Ouest selon le processussuivant : on filialise une activité, puison la vend, ensuite on exerce unepression sur le fournisseur pour bais-ser les prix, une fois le seuil atteint, onl'incite à délocaliser", ont déclaré desresponsables CGT de la filière auto.Pour René Lebourvellec, délégué àla fonderie SBFM (Morbihan), placée

en redressement judiciaire, "c'estexactement ce qui s'est passé pourla SBFM et maintenant, les construc-teurs nous aident au quotidien auniveau de la trésorerie pour qu'onpuisse payer les salaires car ils ontbesoin de nous, c'est absurde".Pour la CGT, la stratégie desconstructeurs relève de la "délocali-sation déguisée". "En cinq ans, lapart des achats de Renault dans lespays à bas coûts est passée de 20 à40%", a avancé Michel Ducret.

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Liberté 62 n°858 - Le 24 Avril 2009- 14 -

MondeÉLECTIONS EUROPÉENNES

LES PARTISANS DU TRAITÉ DE LISBONNEAu niveau européen, comme au niveau national, la droite, les socialistes et les Verts avaientsoutenu le traité constitutionnel. Ils ont persévéré et soutenu le traité de Lisbonne, copie pluscompliquée, du traité constitutionnel européen. À l'heure des élections européennes, leurprogramme s'inscrit toujours dans ce cadre.

LLEE Parti populaire euro-péen, dont est membrel'UMP, a tenu soncongrès les 29 et 30 avrilderniers à Varsovie. À cecongrès participaient F.

Fillon, A. Merkel, S. Berlusconi maisaussi I. Timochenko, 1er ministred'Ukraine et Saakhachvili, présidentde Géorgie. Un manifeste a étéadopté, plateforme électorale pourles élections européennes. Leursslogans ? Relever le challenge duchangement climatique, du change-ment démographique, de la sécurité,de la sécurité alimentaire et du rôlede l'Union européenne dans lemonde.Le manifeste du PPE a ainsi définicinq priorités. «Une Europe plusprospère reposant sur une économiede marché sociale, pour une Europeplus sûre dans sa lutte contre la criseorganisée, la corruption et l'immigra-tion illégale, la lutte contre le change-ment climatique et les menacesdémographiques dont le vieillisse-ment de la population, le renforce-ment du rôle de l'Europe sur la scènemondiale».Le Parti socialiste européen avaitadopté son programme endécembre 2007, qui se donnait pourtâche de relever les défis auxquelsest confrontée l'Union européenne :le défi économique (une économiesociale demarché donnant à chacunsa chance de réussir) le défi politique(des actions concrètes pour protégerl'environnement et assurer une nou-velle croissance économique) le défiénergétique (développer les éner-gies produites en Europe et faire del'Union européenne le leader mon-dial de la lutte contre le changementclimatique) le défi migratoire (com-battre l'immigration clandestine et letrafic d'être humains, une solutionhumaine) le défi démocratique (com-battre le terrorisme et l'extrêmisme.L'Europe doit agir hors de ses fron-tières).Le 2 décembre 2008 à Madrid, lePSE a adopté un manifeste sur labase du programme de 2007. Cemanifeste, «citoyens d'abord, unnouveau sens pour l'Europe» avaitpris en compte l'avis d'ONG et de lasociété civile. Il comprend 74 propo-sitions dans 6 chapitres (l'économie,le progrès social, le changement cli-matique, l'égalité des sexes, l'immi-gration, le partenariat pour la paix).Pour le PSE, «l'entrée en vigueur dutraité de Lisbonne rendrait l'Europemieux à même de relancer les défiscommuns de façon démocratique,transparente et efficace».Dans un discours présentant lemanifeste du PSE, M.Aubry a décla-ré : «L'Europe est le seul continentqui n'accorde pas une confianceaveugle dans les forcesmécaniquesdu marché qui veut porter hautl'émancipation de chacun maîtrisernotre présent et préparer l'avenir»...Un avenir aussi réjouissant sansdoute que le passé et le présent.Les Verts européens devenus«Europe-écologie» ont tenu uncongrès (congrès de rassemblementde tous les courants) le 27 mars2009 à Bruxelles : D. Cohn Bendit enest le président. Le congrès a adop-té 27 propositions pour un «NewDeal vert».

On sait que, pour D. Cohn Bendit,partisan du traité de Lisbonne, labataille contre le traité constitutionnelest derrière nous. Le programmevert définit cinq piliers (économiqueet social, la connaissance, la diversi-té et la justice sociale, la démocra-tie). Il s'agit d'élaborer un «Pactepour les générations futures», un«changement de civilisation». Il fautune Europe fédérale pour dépasser«l'impasse des États-nations» et lesVerts proposent la tenue d'uneConstituante pour régler le problèmeinstitutionnel, sans remettre encause le fondement même del'Union européenne, «l'économie demarché» qu'elle soit «économe demarche sociale» selon le PPE, «éco-nomie sociale de marché» selon lePSE ou économie de marché écolo-giste selon les Verts. En somme, lecapitalisme est indépassable. C'estla raison pour laquelle, quelles quesoient ailleurs les différences lespoints de rencontre sont nombreuxentre les partisans du traité deLisbonne.

Les solutions à la criseéconomique

Les trois partis, outre le soutien autraité de Lisbonne, ont approuvé lesdécisions de la réunion du 20, cher-chant à moraliser et à réguler le capi-talisme.Dans la crise actuelle, le PPE dénon-ce aussi la crise des valeurs. Il fautdonc restaurer les valeurs et surtoutsauvegarder les valeurs familiales.Pour sortir de la crise, selon le PPE,il faut baisser les impôts des entre-prises et des particuliers, accorder lapréférence européenne à l'embau-cher ce qui pouvait «freiner» l'entréedes immigrés clandestins, continuerles réformes, créer de nouveauxmétiers, investir dans l'éducation etla formation tout au long de la vie,mieux coordonner les politiques fis-cales et monétaires, reconstruire l'ar-chitecture financière internationale,investir dans les technologies vertes.Les banques doivent conserver leurfonction vitale pour les citoyens maisont besoin de transparence et desurveillance. L'agriculture doit êtrerénovée en assurant l'équilibre entrela sécurité alimentaire et la compéti-tivité.Pour le PSE, il faut relancer l'écono-mie et éviter le retour des crisesfinancières, une stratégie européen-ne pour une croissance écologiqueinnovante , proposer un pacte euro-péen pour l'emploi et aider les entre-preneurs à anticiper.Les Verts proposent un pacte écolo-gique et solidaire pour l'Europe,créer 10 millions d'emplois verts (?)dans le bâtiment, les transports, lesénergies renouvelables, les servicesà la personne. Leur opposition à l'in-dustrialisation apparait dans leur pro-position d'un «contrat de conversionécologique de l'industrie automobi-le» (des voitures propres mais aussien diminuant la production par desfermetures de sites). Sans remettreen cause la BCE (banque centraleeuropéenne) ils estiment qu'il faut luidonner des instructions (les-quelles ?).

Changement climatiqueet énergie

Le changement climatique est lagrande question. Sans nier l'impor-tance de ce sujet, notons que celaévite de parler du chômage et desconditions de vie.Le PPE reprend les propositions desConseils européens (diminution desgaz à effet de serre, augmenter de20% les énergies renouvelables d'ici2020 développer les technologiesvertes).Le PSE veut faire de l'Union euro-péenne le champion de la luttecontre le réchauffement climatique. Ilfaut laisser à chaque état le choix derecourir au nucléaire mais il faut uncontrôle européen.Les Verts veulent sortir du nucléaireet proposent une taxe climat énergie

pour augmenter le prix de l'énergiefiscale (et donc aussi pour lesconsommateurs).

Problèmes sociauxOutre la préférence européenne àl'embauche, le PPE propose la flexi-bilité «des modalités de travail plussouples au niveau de la journée etde la semaine de travail (NDLR : ladirective européenne sur la duréehebdomadaire ?) et tout au long dela vie professionnelle. Les périodesde travail pourraient précéder ousuccéder à des périodes consacréesà la formation, aux loisirs, à la famil-le, au travail social».Le PPE veut un nouvel agenda pourl'emploi, l'entreprise et la famille quiest «le centre de la société». Il pro-pose d'améliorer la viabilité des sys-tèmes de protection sociale, desréformes de la retraite adaptées à ladémographie et en plus du systèmedes retraites, un financement privépour un complément de retraite, unemeilleure politique de la famille et del'enfance.Selon le PPE, il faut une coopérationglobale contre le terrorisme, protégerl'Europe contre le crime organisé,l'immigration illégale (frontex et

Europol ) assurer la sécurité alimen-taire. En revanche, il faut «attirer lestalents qualifiés» pour une économieplus compétitive et intégrer l'immi-gration légale.Le PSE propose un pacte européenpour l'emploi et d'aider les entrepre-neurs à anticiper un cadre européenpour les services publics (serviced'intérêt général ?) et un salaire mini-mum calculé dans chaque étatmembre (et non un salaire minimumeuropéen) ce qui n'empêchera doncpas les délocalisations à l'intérieur del'Europe).Il demande une charte européennedes droits des femmes (un appui auxfemmes chefs d'entreprise, la luttecontre les violences faites auxfemmes).En matière d'immigration, il faut,selon lui, des règles connues pour

l'immigration légale, une charte euro-péenne pour l'intégration des immi-grés, développer la lutte contre l'im-migration clandestine avec une poli-tique commune de contrôle des fron-tières (création d'un corps européende gardes frontières) des règlescommunes pour ceux qui fuient lespersécutions.Les Verts proposent un boucliersocial, un contrat de sécurité-emploimaximum pour tous les salariés, unrevenu (et non un salaire) minimumet un revenu maximum (assuré parune taxe) dans chaque état membreen fonction d'un revenu médian (cequi n'empêchera nullement les délo-calisations). Ils veulent des emploismieux répartis (?) et non délocali-sables (?).

Problèmes de sécuritéet de défense

Alors que l'OTAN tient une placeessentielle dans les traités euro-péens de Maastricht à Lisbonne (letraité de Lisbonne renforce même lerôle de l'OTAN par rapport au traitéconstitutionnel européen), les partispartisans du traité de Lisbonne igno-rent l'OTAN de même qu'ils ignorentle mot même de désarmement.

Pour le PPE, l'action de l'Union euro-péenne se résume surtout à uneconfiance dans les organisationsinternationales. Ils veulent renforcerle partenariat avec les États-Unis etproposent une charte de voisinage(ce qui rappelle le partenariat orientalavec les ex-républiques soviétiquesd'Europe).Le PSE rappelle la coopération poli-cière et judiciaire de l'Union euro-péenne et estime que la lutte contrele terrorisme est une priorité. Il sou-haite que l'effort soit porté sur la pré-vention et la résolution des conflits etapprouve les missions du maintiende la paix dans les zones à risque(c'est très exactement l'objectif del'OTAN) dans le cadre de l'ONU. Ilpropose une union de laMer Noire etun partenariat oriental (la politiqueactuelle de l'Union européenne).

Il se prononce pour l'adhésion desBalkans et semble-t-il de la Turquie(le PPE n'évoque pas cette dernièrequestion mais à signaler que l'AKP,le parti islamique turc actuellementau pouvoir est membre associé duPPE).Les Verts sont pour un «New DealVert» de l'ONU et pour une taxemondiale analogue à la taxe Tobinsans pour autant toucher à l'OMC.

Et après le 7 juin ?Les partis partisans du oui, pour atti-rer les électeurs, affirment leur unité.Rien n'est moins sûr.Les divers courants verts se sontrassemblés. Pour combien detemps ? Le PSE songe à changer denom pour se dénommer «alliancedes socialistes et démocrates» (pouraccueillir Bayrou ?) et l'ensemble duparti démocrate italien).Les conservateurs anglais ontannoncé qu'ils quitteraient le PPEaprès les élections pour former unautre groupe de droite eurosceptiqueavec les Polonais et les Tchèques.Peu importe leur avenir, leurs propo-sitions ne sont pas à même de sortirles travailleurs de la crise.

Le Parlement européen à Bruxelles. Photo AFP

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