L'homme Droit

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statue de Claude CAUQUIL «...car il n’est point vrai que l’œuvre de l’homme est finie...» Aimé Césaire - Cahier d’un retour au pays natal -

description

Inauguration Statue de Claude Cauquil en présence du Maire de Fort-de-France et de Tommie Smith

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statue de Claude CAUQUIL

«...car il n’est point vrai que l’œuvre de l’homme est finie...»Aimé Césaire - Cahier d’un retour au pays natal -

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Ce petit livret explique la symbolique de « l’Homme Droit » immortalisé en trouvant toute sa place au stade Pierre Aliker, à travers l’œuvre du plasticien Claude CAUQUIL . L’œuvre permet de mieux connaître le geste spectaculaire des deux médaillés américains Tommie SMITH et John CARLOS, qui en levant chacun, leur poing ganté de noir en 1968, aux Jeux Olympiques de Mexico, ont condamné la ségrégation aux Etats-Unis. Cette rencontre et cette superposition du discours politique et de l’événement sportif affirment qu’une contestation doit exister et se faire entendre lorsqu’elle véhicule des valeurs humanistes et puissantes, et qu’elle doit devenir inhérente à tous les espaces de la société -comme ici l’espace sportif.En ce sens, le geste de Tommie SMITH et de John CARLOS fût un signe de contestation très important qui aujourd’hui est ancré dans notre patrimoine sportif et l’histoire commune du peuple noir. En érigeant cette œuvre à l’entrée du stade Pierre Aliker, nous retiendrons que la liberté et la justice sont des valeurs fragiles qui doivent être constamment préservées.

MOT DU MAIRE

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L’HOMME DROIT

En 1968, lors de la cérémonie protocolaire du 200 mètres aux Jeux Olympiques de Mexico, les 2 médaillés américains Tommie SMITH et John CARLOS baissèrent la tête et levèrent un poing ganté de noir pendant que l’on jouait l’hymne américain. Ce geste spectaculaire en opposition au racisme et en hommage à ses victimes allait être sans doute, le plus symbolique du vingtième siècle. Aux journalistes qui auraient voulu réduire le problème du racisme aux seuls Etats-unis, John CARLOS répondit: « Black is black»Cette image mondialement connue

véhicule à elle seule la lutte de tous les noirs exportés vers les Amériques à une période donnée, pour se faire une place à part entière dans les sociétés héritières d’un système colonialiste.

Ce poing levé vers un ciel où le soleil ne brille pas avec la même intensité pour tous est entré au Panthéon des références incontournables de la diaspora noire à travers le monde au même titre que les écrits de Césaire, Senghor et Damas. Pourtant, il n’existe pratiquement pas de monument dans la Caraïbe évoquant cette prise de position qui fit prendre conscience au monde entier d’un disfonctionnement que

rien ne saurait justifier.C’est pour cela que ce projet de sculpture monumentale se veut une allégorie de la nécessité de cohésion pour l’évolution de la cité à travers le temps et plus généralement de la société dans son ensemble.

Si la technique choisie de la sculpture métallique et le traitement figuratif de la réalisation s’inscrivent dans la tradition des monuments urbains, le choix déterminé d’une gamme de couleurs particulièrement intenses, maximisées par les contrastes les plus extrêmes, a pour but d’inscrire l’œuvre dans l’actualité visuelle tout en insistant sur la charge émotionelle d’un tel geste.

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Par son intensité chromatique, et par sa taille, le personnage sera capté par l’œil de très loin et aura ainsi une fonction de signalétique dans le paysage urbain. Point particulier, repérable dans la cité, « L’Homme Droit» devrait rapidement servir de repère et être intégrés dans le patrimoine des Foyalais de toutes les générations.Les plus anciens, devraient être sensibles à l’appréhension immédiate du propos, le personnage et le mouvement étant lisibles du premier regard. Les plus jeunes se reconnaîtront certainement dans le traitement des couleurs et la présence de signes tels que les flèches et la spirale.

Claude CAUQUIL

Travaux réalisés statue « L’Homme Droit » :• génie-civil• éclairage • peinture du socle

Coordonnées :MILTONIA SARL

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JEUX OLYMPIQUES

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TOMMIE SMITH

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Tommie Smith

Né le 6 juin 1944 à Clarksville au Texas est un athlète américain. Surnommé Tommie jet, cet athlète de 1,91 mètre pour 84 kilos fut l’un des meilleurs athlètes de tous les temps sur 200 mètres, mais il est surtout resté célèbre pour avoir protesté avec son compatriote John Carlos contre les discriminations dont étaient victimes les Noirs aux États-Unis sur le podium du 200 mètres des Jeux olympiques d’été de 1968 à Mexico.Le 16 octobre 1968 Tommie Smith est le vainqueur du 200 m olympique, malgré une légère blessure aux adducteurs contractée lors des demi-finales. Avec un chrono de 19 s 835, favorisé il est vrai par l’altitude, il bat le record du monde du 200 mètres grâce à une éblouissante ligne droite, devant l’Australien Peter Norman 20 s 06, et Carlos, 3e en 20 s 10. Il se relâcha ostensiblement durant les derniers mètres de la course, levant les bras au ciel en signe de victoire, et gaspillant par là même quelques centièmes voire quelques dixièmes de seconde.

Lors de la montée sur le podium le 17 octobre, il est en chaussettes noires montantes et lève un poing ganté de noir, tête baissée pendant l’hymne américain The Star-Spangled Banner. Son compatriote John Carlos l’accompagne en levant son autre poing puisqu’à cause de l’oubli de sa propre paire de gants, il partage la même paire de gants que Smith. Très symbolique, ce geste est souvent associé au Black Panther Party, bien que Tommie Smith n’en ait jamais fait partie. En effet, il se revendiqua de l’Olympic Project for Human Rights, groupe qui proposait un boycott des Jeux olympiques par les athlètes afro-américains tant que leurs droits civils ne seraient pas respectés. Des badges de l’organisation seront d’ailleurs portés lors du geste, y compris par John Carlos et Peter Norman, athlète australien deuxième de la course, qui suggèra lui-même le partage de la paire de gants des autres athlètes.

TOMMIE SMITH

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PARCOURS DE CLAUDE CAUQUIL

Né à Pézenas dans l’Hérault en 1960, Cauquil se passionne pour les Arts plastiques depuis son plus jeune âge.Après des études supérieures à l’ENSET (Ecole Normale supérieure d’enseignement technique) en section Arts appliqués et à l’université Paris I, où il obtient une maitrise en méthodologie esthétique, il touche à divers domaines tels que le décor de spectacle et la décoration d’intérieur. Il participe parallèlement à de nombreuses expositions collectives et individuelles.En 1995, un hotel renommé de Porto Rico «The Horned Dorset Primavera» lui commande une grande fresque murale. Cauquil s’installe donc à Porto Rico pour honorer la commande. Il en profite pour créer «l’Atelier Français», un atelier de restauration d’oeuvres d’art et pour exposer plusieurs de ses tableaux dans la prestigieuse galerie Botello de San Juan.Début 1999 il quitte Porto Rico pour s’installer à la Martinique où il expose à plusieurs reprises notamment à l’Atrium en janvier 2001. Il est sélectionné en 2001 pour participer à la 4eme Biennale d’Art Contemporain de la Caraïbe qui a eu lieu de novembre 2001 à février 2002 en République dominicaine au Musée d’Art Moderne de Santo Domingo.

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LE STADE PIERRE ALIKER

Le stade municipal Pierre-Aliker, anciennement stade de Dillon, est le principal stade de la ville de Fort-de-France et le plus grand stade de la Martinique et des Antilles françaises.Consacré au football et à l’athlétisme, sa capacité est de 18 000 places.Il est le stade de plusieurs clubs locaux et des grands rendez-vous du football martiniquais. Le Club Colonial est toutefois l’utilisateur principal de l’enceinte. L’événement annuel le plus important se déroule en avril avec le meeting IAAF du Conseil Général (Grand Prix II) : un meeting d’athlétisme attirant de nombreux champions étrangers.

LES DATES MARQUAnTES

• Le 10 juin 1993, lors de l’inauguration du Stade de Dillon, l’équipe de France A’ de football battait l’Équipe de Colombie de football sur le score de 3 buts à 1. • Le 24 août 2005, il a accueilli la cérémonie d’hommage national pour les victimes de la catastrophe aérienne de la West Caribbean, en présence du président de la République française Jacques Chirac et de son

homologue vénézuélien Hugo Chavez. • Le 9 novembre 2005, l’équipe de France de football y a joué son premier match jamais disputé outre-mer face à l’Équipe du Costa Rica de football1 et s’impose sur le score de 3 buts à 2. • Le 9 février 2007, il est rebaptisé stade Pierre Aliker à l’occasion des 100 ans de celui-ci. • Le 20 avril 2008, il a accueilli les obsèques d’Aimé Césaire, pour lesquelles s’est déplacé entre autres, le président de la République Nicolas Sarkozy. • Le 21 juillet 2008, grand concert du groupe Kassav dans le cadre du festival culturel de la ville de Fort- de-France devant 20 000 spectateurs. Kassav à cette occasion fêtait son trentième anniversaire au stade Pierre Aliker. • Le 16 décembre 2009, concert de la star américaine Lionel Richie devant environ 10 000 spectateurs. • Du 26 novembre au 5 décembre 2010, le stade accueille la phase finale de la Coupe caribéenne des nations 2010. • Le 27 juillet 2011, le stade Pierre Aliker accueille le «Grand Méchant Zouk» dans le cadre du 40ème festival culturel de la ville de Fort-de-France.

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TOMMIE SMITH ET JOHn CARLOS POIngS

gAnTéS

Sur le papier, l’esprit olympique interdit toute forme de manifestion politique. L’histoire prouvera le contraire avec plusieurs évènements qui ont marqué les Jeux Olympiques modernes, comme les poings levés gantés de Tommie Smith et John Carlos aux Jeux de Mexico en 1968. Le 16 octobre 1968 Smith et Carlos terminent respectivement troisième et premier du 200 mètres olympique. La course a été belle entre deux prétendants américains à la médaille, mais l’histoire ne retiendra pas cela.Lors de la remise des médailles, les deux athlètes se présentent en chaussettes noires avec un foulard et un collier autour du cou. Quelques secondes plus

tard pendant l’hymne américain, les deux athlètes brandissent en l’air leur poings gantés de noir, tête baissée. Une image historique.Ce geste symbolique dénonce le traitement des noirs-américains aux États-Unis et affiche distinctement le soutien au parti politique des Black Panthers, un groupe qui représente le pouvoir noir outre atlantique.Le Comité International Olympique sera intransigeant, Tommie Smith et John Carlos seront déchu de leur titre acquis ce jour-là et exclu à vie des Jeux Olympiques.Avec l’évolution des mentalités ce geste prendra de l’importance dans l’histoire américain, mais la décision du Comité Olympique est injustifiée par rapport aux évènements des Jeux de 1936 à Berlin, mais celà, c’est une autre histoire…

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Conception Service Communication Externe Ville de Fort-de-France Octobre 2011

STADE PIERRE ALIKER

Conception Service Communication Externe Ville de Fort-de-France - octobre 2011Remerciements :

CMT new-York