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La lettre du génie no 30.

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La lettre du génie

Nommé cet été à la tête de l’École supérieure et d’application dugénie, je prends avec fierté le relais de mes prédécesseurs et comptedéployer tous mes efforts pour promouvoir cette arme du génie quej’ai choisie il y a trente-deux ans sans jamais le regretter depuis.

L’occasion m’est donnée de présenter un point de situation de nostrois composantes. Vous constaterez que, même si la refondation del’armée de terre est achevée, plusieurs réorganisations concernentencore le génie.

Dans le domaine de « l’infrastructure », les directions centrales destrois services d’infrastructure de la défense seront ainsi rapprochéesà partir de 2004 dans la ville de Versailles, puis regroupéesultérieurement. Un lien entre armées existe déjà, puisque notreservice du génie construit pour l’ensemble du ministère, à l’exception

des ports de guerre et des bases aériennes comportant une plate-forme aéronautique, mais cettedécision récente portera cette coopération à un niveau bien supérieur en créant un serviceinterarmées. Dans l’immédiat, chaque chef d’état-major restera maître de ses crédits d’infrastructure.L’armée de terre, quant à elle, fait valoir ses besoins d’un important vivier de spécialistes militairespour concevoir et mener les travaux de construction sur les théâtres d’opérations. Ceci implique uncorps d’encadrement militaire pour ce service, quelle que soit sa tutelle.

La composante « combat » a entamé la ternarisation des régiments du génie de brigade interarmes,ce qui signifie que nos jeunes lieutenants s’entraînent maintenant à la tête de sections à trois groupesau lieu de deux, ce qui accroît leurs capacités d’action sur le terrain. En contrepartie, une des quatrecompagnies de combat va être dissoute au 1er REG, au 6e RG et au 17e RGP. Les unités spécialiséesdans l’aide au déploiement attendent pour le courant de l’année 2004 les nouvelles stations deproduction d’électricité ainsi que les ateliers d’infrastructure opérationnelle conditionnés enconteneurs.

Enfin, en ce qui concerne le domaine « sécurité », de nouveaux cursus de formation viennent d’êtreadoptés pour le personnel des unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile. Ilscorrespondent à des parcours professionnels plus cohérents, faisant apparaître des fonctionsnouvelles, notamment dans les compagnies chargées des risques technologiques. Le lien avec ledomaine NBC apparaît encore plus nettement maintenant.

Les « grandes manœuvres » du génie continuent donc et j’invite tous les sapeurs à ne pas laisserd’autres penser pour nous. Agissons de façon proactive à tous les niveaux, en proposant les idées oules solutions qui nous semblent les meilleures.

SOMMAIRE

◆ Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

Général Jean-Loup CHINOUILHcommandant l’École supérieure

et d’application du génie - Angers

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La lettre du génie

Créée à la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1947 par leprésident Barret, la fédération a successivement accueilli lessapeurs ayant participé à ce conflit ainsi que, dans les annéessuivantes, à ceux de l’Indochine et de l’Afrique du Nord. Cessapeurs avaient connu des moments très difficiles ; ilséprouvaient alors le besoin de se retrouver.

Or, depuis le début des années 1990, l’ensemble des unités dugénie a été impliqué dans les engagements de l’armée de terre.Mais ces moments, bien différents des précédents, ont amenéde forts moments de compagnonnage. À ce titre, ils doiventdonc entrer, à part entière, dans nos « traditions ».

Avec la décision du président de la République prise en 1996 desuspendre le service national, l’armée de terre a vécu une mutation profonde, appeléeofficiellement « refondation », qui va bien au-delà de la simple professionnalisation desunités. Tous les concepts organiques et opérationnels ont été examinés, validés et réformés.De nombreux régiments, établissements et unités diverses ont été dissous et la relationarmée-nation a profondément évolué. En outre, les inspections d’armes ont été suppriméeset la responsabilité des traditions confiées aux généraux commandants des écolesd’application.

Ancien directeur central et dernier inspecteur du génie, j’ai, me semble-t-il, une assez bonneconnaissance de notre arme magnifique ainsi que des hommes et des femmes qui lacomposent. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté d’entrer au conseil fédéral de laFédération nationale des amicales de sapeurs (F.N.A.S.) qui, vous le savez, m’en a porté à laprésidence le 25 septembre dernier.

Aujourd’hui, nos amicales cultivent surtout la mémoire des combats passés ainsi que lemaintien de nos traditions et de l’esprit sapeur. Bien sûr, cela doit être maintenu, mais lasituation actuelle doit nous interpeller : quel peut être notre rôle au sein, ou à côté, de cettearmée nouvelle ? Devrons-nous rester seulement une fédération de retraités et de réservistesheureux de se retrouver de temps à autre ? La réponse est évidemment non.

C’est pourquoi, dans le nouveau contexte de ce début de XXIe siècle, il nous faut à la foisconsolider et actualiser la mémoire de notre arme, approfondir nos traditions en rajeunissantleur mise en valeur, cultiver l’esprit sapeur et développer notre solidarité. De plus, nousdevons élargir notre action en donnant une priorité plus marquée aux liens avec les unitésd’active en travaillant à maintenir le lien armée-nation, distendu depuis la suspension de laconscription.

SOMMAIRE

Éditorial du général◆ Le mot du général Françoise

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Le motdu général CA (2S) FRANÇOISE

président de la FNAS

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La lettre du génie SOMMAIRE

Éditorial du général◆ Le mot du général Françoise

SommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

Voilà vers quoi je souhaite engager la F.N.A.S. ; je connais les difficultés qui nous attendentdans ce monde de plus en plus individualiste. Il nous faut nous retrouver tous, personneld’active, réservistes, retraités, autour de ce projet.

Je constate à ce sujet que quatre amicales régimentaires n’ont pas encore souhaité rejoindrenotre fédération. Je n’en connais pas les raisons, mais j’espère les voir très prochainementparmi nous. Notre force résidera dans notre cohésion et, à ce titre, nous avons certainementdes leçons à prendre chez nos camarades des autres armes où, me semble-t-il, l’esprit decorps est plus développé.

Nous souffrons toujours dans le génie de ces rivalités stupides entre arme, service,parachutistes et autres ; tout cela n’a plus sa place dans la France d’aujourd’hui.

La grande famille du génie : combat, infrastructure, sécurité, doit se retrouver autour de cesdeux entités qui la représentent : l’École supérieure et d’application du génie, d’une part, laFédération nationale des amicales de sapeurs, d’autre part.

Je compte sur vous tous pour y parvenir.

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général Françoise

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La Lettre du génie est une publication del’École supérieure et d’application du génie106, rue Éblé - BP 3412549041 ANGERS CEDEX 01

Directeur de la publication :

général Jean-Loup Chinouilh

Rédacteur en chef :

CBA Jean-François Plantec

Rédacteurs en chefs adjoints :

lieutenant Emmanuelle Bouchetsous-lieutenant Anne-Lise Llouquetadjudant Gauthier Perron

Conception :

PIR ESAG

Impression :

PIAT Saint-Maixent

Commission paritaire : en coursISSN : 1006 B 05886

Dépôt légal à parution

1 Éditorial du général

2 Le mot du général CA (2S) Françoise

4 Sommaire

5 L’actualité en bref

11 Le génie combat

Les plongeurs de l’armée de terre

17 Le génie construit

DCG : l’école franco-allemande

21 Le génie secourt

BSPP : les unités élémentaires spécialisées

25 Le génie instruit

JANUS/SIR

29 Le génie étranger

Rétrospective

31 Histoire

La Cité du génie

Les pontonniers

Décorations françaises : des expéditions en Extrême-Orient

39 Expériences :

Campagne feux de forêts

43 A savoir

GDNBC

49 Coup d’œil sur…

Le 6e RG au Sénégal

51 Témoignage

Un été d’enfer pour les compagnies d’instruction etd’intervention de la sécurité civile UIISC 1

54 A lire

56 Multimédia

54 In memoriam

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La lettre du génieLa lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaire

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L’ACTUALITÉ

EN BREF

Le 22 octobre 2003, la 1re classe Khadija ElHamdaoui du 19e régiment du génie deBesançon a participé au CFM de judo 2003 àBordeaux.La catégorie des – 52 kg n’étant pas repré-sentée, elle s’est trouvée surclassée en – 57 kg. Pour autant, elle a démontré songrand talent en gagnant tous ses combats parIPPON (KO) jusqu’à son accession à la finale.Elle a malheureusement dû s’incliner enfinale devant une adversaire plus confirmée.

Malgré les contraintes de son métier de sapeur, elle y croit de plusen plus grâce notamment à l’adjudant Benassi du 19, triathlèteaccompli, qui s’occupe de sa préparation physique et la coache, et àl’adjudant Papegaey, son chef de bureau qui lui accorde son soutien.Elle fait maintenant partie de l’équipe de France militaire de judo.Son prochain objectif : les jeux mondiaux en Sicile où elle est pres-sentie pour une médaille début décembre.

Lieutenant AVOIESPalmarès :– championne d’Afrique à Casablanca en 1997,– championne de France à Strasbourg en 2002,– vice-championne de France à Bordeaux en 2003.

DROIT RÉSERVÉ

INAUGURATION DE LOGEMENTS POUR LES MILITAIRESDU RANG DES FAZSOI À LA RÉUNION

Caserne LAMBERT - bâtiment 01

Le bâtiment a été inauguré le jeudi 13 mars 2003 à 17 h 30 par legénéral de division Duburg commandant supérieur des forcesarmées de la zone Sud de l’océan Indien, en présence de M. Quiart,

sous-préfet de Saint-Benoît repré-sentant le préfet, et de M. Victoria,député maire de Saint-Denis.Le lieutenant-colonel Collin, direc-teur de la Direction des travaux dela zone Sud de l’océan Indien,remet officiellement les installa-tions au colonel Reignier comman-dant le 2e régiment de parachu-tistes d’infanterie de marinestationné à Saint-Pierre.Le directeur d’investissement est

l’état-major de l’armée de terre. La maîtrise d’ouvrage de cetteopération est assurée par la Direction des travaux de la zone Sudde l’océan Indien dont les nouveaux bureaux sont depuis le 20 jan-vier 2003 localisés au quartier Reydellet (à côté de la caserneLambert) à Saint-Denis. La personne responsable des marchés est le lieutenant-colonel Collin Patrick directeur de la Direction des travaux dela zone Sud de l’océan Indien. La maîtrise d’œuvre est assurée par la section maîtrise d’œuvre n° 1 de la Direction des travaux commandéepar le capitaine Colliou J.-Marc. Les travaux ont été conduits et supervisés par l’adjudant-chef Diard.

Description sommaire de l’opération :

L’opération réalisée à l’entreprise générale par l’entreprise Léon Grosse a duré 8 mois (de juin 2002 à février 2003) pour un budget d’environ605 000 T.T.C.

DROIT RÉSERVÉ

SAPEURS DU « 19 »AU TCHAD

Ces paroles d’unechanson bien connueont rythmé cette petitesemaine d’expéditionau cœur du déserttchadien pour l’équipeMINEX du capitaine Julien et de l’adjudant Redoutey.Cette mission fut sans aucun doute l’apothéose d’unséjour riche en aventure et en expérience humaine.700 kilomètres de piste pour rejoindre la localité deKouba Olanga dans la région du Borkou à deux pas du16e parallèle, ligne de démarcation célèbre où fleuris-sent encore mines et UXO. L’expédition était composéedu fidèle sovamag, transformé en taxi-brousse pour lessix Tchadiens de la compagnie génie, et de 4 VLRA(dépannage, transmissions, matériel génie et carbu-rant). Une partie importante de ces moyens était four-nie par les éléments d’Épervier.Dans le village, près de 350 obus (90 et 106 mm), 300 mor-tiers de 81 mm, une centaine de roquettes diverses et 3mines AC avaient été abandonnés par les troupes tcha-diennes au début des années 80 sur 3 zones principales.Ces munitions ayant déjà tué des villageois, un maximumde précautions ont été prises par l’équipe pour les dépla-cer et les mettre en fourneau pour destruction.Ce fut également l’occasion pour le détachement de serapprocher davantage des populations en prodiguantdes soins médicaux à des enfants du village victimesde brûlures et d’infections diverses.Le retour fut une autre aventure. L’adjudant Redouteyavait laissé le pont arrière de son VLRA dans le sable.Le temps d’une escale à Salal pour effectuer quelquesreconnaissances de zones polluées et la destructiond’un mortier de 120 mm tombé devant la gendarmerieet nous avions rejoint N’Djamena. L’équipe était fra-cassée par 5 jours de sable et 1500 kilomètres depistes et de poussière mais avait le sentiment d’avoiraccompli une des plus belles missions du séjour.

Capitaine JULIEN

DROIT RÉSERVÉ

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La lettre du génie

UNE DÉLÉGATION DU DFD DE L’ESAGAU VENEZUELA

Un détachement du département de for-mation au déminage de l’École supérieureet d’application du génie d’Angers, composé du lieutenant Augé et del’adjudant Idec, a rendu visite à la division de l’infanterie de marine del’armée vénézuélienne. Reçue par le contre-amiral Calvo Diaz comman-dant la division, cette délégation a assisté à un exposé sur le problèmedes champs de mines situés le long de la frontière avec la Colombie parle capitaine de vaisseau Paz commandant le bataillon du génie.Ces champs de mines ont été installés, il y a quelques années, par l’in-fanterie de marine vénézuélienne pour éviter l’infiltration des guérilleroset des narcotrafiquants colombiens. Dans le cadre de la conventiond’Ottawa, ratifiée par le Venezuela, ils doivent être supprimés.Le détachement français a permis d’évaluer le type de formation à dis-penser afin de leur donner la capacité de déminage dont ils ont besoinpour éradiquer les champs de mines. Elle se traduirait par l’envoi de for-mateurs français qui formeraient une quarantaine de militaires : officiers,sous-officiers et militaires du rang professionnels aux techniques dedéminage suivant les standards internationaux en vigueur. Cette actionde coopération entre le Venezuela et la France resserrerait les liensd’amitié qui unissent ces deux pays.

Lieutenant P. AUGÉ

DROIT RÉSERVÉ

RÉCEPTION INFRASTRUCTURE DE LA CRÈCHE LE 3 JUILLET

Le ruban de la crèche de l’École supérieure et d’application dugénie a été coupé en présence du général de corps d’arméeBlanchet, commandant la région terre Nord-Ouest.Cette crèche accueillera 25 enfants dont 5 en halte-garderie etconcerne tous les personnels de la défense, civils et militaires.Les travaux ont duré tout l’été pour accueillir dès le moisd’octobre les enfants de 0 à 3 ans, cinq jours de la semaine.En 2004, une crèche familiale verra le jour avec le concoursd’assistantes maternelles. Afin de compléter ce partenariatentre l’école et la ville d’Angers, une convention a été signéeconcernant les centres de loisirs municipaux. Une centaine dejeunes âgés de 2 à 12 ans pourra profiter des centres et du transportassuré par la ville.

DROIT RÉSERVÉ

Championnats de Francede parachutisme 2003 : lesergent-chef Olek Juliena décroché une premièresélection dans le Col-lectif France, intégrantainsi l'équipe de Franceespoir de vol relatif à 8. Ces championnats, qui se sontdéroulés au centre de Lapalisse du 15 au 17 août 2003,ont permis au chef Olek de se classer 2e ex æquo der-rière l'équipe de France « A ».Spécialiste EPMS au 3e régiment du génie deCharleville-Mézières, le sergent-chef Olek qui bénéfi-cie d'ores et déjà du statut de sportif de haut niveauespère que ces premiers sauts avec le Collectif Francemarqueront le début d'une longue et fructueuse car-rière internationale en titre.Souhaitons-lui bon vent ou plutôt bon saut !

Lieutenant IARIA

DROIT RÉSERVÉ

ASSISTANCE

Le 15 août 2003, vers 7 heures du matin, le capo-ral-chef Beque, conducteur du chef de corps au5e régiment du génie, est témoin d’un graveaccident de la circulation. Immédiatement, ilbalise les lieux pour prévenir le suraccident,neutralise le système électrique afin d’éviter undépart de feu, fait un premier bilan et prévientles secours.En attendant l’arrivée des pompiers et de lapolice, il maintient la victime consciente. Le diagnostic des médecins révélera par la suiteque l’accidentée souffrait de multiples fractures

et d’un traumatismecrânien.Ses premiers gesteset sa faculté de réac-tion dans l’urgenceont permis dans cecas de sauver une vie.

Du 22 au 31 octobre 2003, le 19e régiment du génie de Besançon aorganisé un stage de découverte des métiers du sapeur. Le régi-ment a accueilli 32 jeunes, garçons et filles de 17 à 24 ans, titu-laires du certificat individuel de participation à l’appel de prépara-tion à la défense. Ces jeunes ont donc été initiés, pendant 10 jours,à la vie militaire à travers un ensemble d’activités prévues à ceteffet. Ils ont vécu une expérience humaine et collective où chacuna pu mettre en avant ses capacités physiques et morales, décou-vrir et s’exercer sur le matériel du régiment, découvrir les métiersdu sapeur et avoir une occasion privilégiée de discuter avec lesmilitaires du régiment. Les objectifs fixés à l’encadrement de cestage, composé de cadres d’active et de réserve, étaient de fairedécouvrir l’armée de terre, les métiers du génie, de faire vivre unepremière expérience exaltante à ces jeunes dans un cadre mili-taire et de donner une informationcomplémentaire sur la défense.Le pari est réussi. Les stagiaires sontrepartis conquis, certains avec desprojets d’engagement et tous avecdes souvenirs plein la tête.

Lieutenant AVOIES

DROIT RÉSERVÉ

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La lettre du génie

JUSQU’AU BOUT DE L’EFFORT…

Le 29 juin 2003, par une fraîche matinée estivale, a eu lieu le raid « Fila Sky Raid »,épreuve internationale de course à pied en haute altitude dans le massif briançon-nais. « Le trail des Cerces » a regroupé plus de 700 participants venus de tous lespays européens, voire même du Tibet.La distance de 48 kilomètres, à travers les étroits sentiers alpestres ainsi que leslacs, a émerveillé les coureurs par sa beauté, agrémentée de cols culminant entre2000 et 3000 mètres.L’équipe, engagée par le 19e régiment du génie, ne fit pas pâle figure. Le comman-

dant Caramello de la DPSD ainsi que l’adjudant Grizard qui lacomposaient, ont fini respectivement 357e et 180e sur 700 cou-reurs. Toutefois, plus de la moitié des participants ont été obligésde rebrousser chemin en raison de la fatigue, de la rudesse duterrain ainsi que du non-respect des créneaux horaires au pas-sage des points de contrôle.En définitive, les couleurs du génie, le rouge et le noir, symboli-sant pour l’occasion l’effort et la difficulté, ont été fièrement etsportivement portées et reconnues.L’équipe remercie les cadres et les personnes du 19e régiment dugénie qui l’ont soutenue avant et durant cette épreuve.

Adjudant Grizard

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LA « 22 » EN PISTE

À l’heure des projections aux quatre coins du monde,la base arrière de la 22e compagnie d’appui du 19e régiment du génie profite de toutes les occasionsqui lui sont données pour entretenir ses savoir-faire.Dans cette optique, le chantier qui lui a été confié, du 15 au 31juillet par la commune de Montmirey-le-Château, a été considérécomme un cadeau des dieux par les quatre cadres et les huitmilitaires du rang. Ils ont réalisé, en moins de dix jours de travaileffectif, 1000 mètres de piste dans le massif forestier de la Serre.247 rotations ont permis d’acheminer 1730 m3 de matériauxnécessaires à la réalisation de ce chantier, organisé en liaisonavec l’ONF. Ce ne sont pas moins de 7000 kilomètres qui ont étéeffectués par les trois bennes du détachement.La disponibilité et le professionnalisme du NTI 1 engins du régi-ment et le soutien fourni par le NTI 1 du 551 RT au profit desbennes ont permis aux sapeurs du « 19 » de terminer dans lesdélais ce chantier mené dans des conditions rendues éprou-vantes par les fortes chaleurs. La 22e compagnie d’appui du « 19 »a une fois de plus été à la hauteur de sa devise : « Ouvrons lavoie! »

Lieutenant NEGREL

DROIT RÉSERVÉ

À la suite de l’incendie du château de Lunéville,l’état-major de la brigade des transmissions etd’appui au commandement a lancé unappel d’assistance. La Direction des tra-vaux de Guyane, service construc-teur de la défense sur le départe-ment, a tenu à répondre à cettesollicitation.Elle a adressé un don symbolique,résultat d’une collecte effectuée àl’occasion d’un petit-déjeuner de cohé-sion autour de pâtisseries confectionnéespar quelques conjoints de personnels, mar-quant ainsi son attachement à la reconstruc-tion de l’édifice très durement touché.

FEUX DE FORÊTSLE 5E RÉGIMENT DU GÉNIE INTERVIENT

Les sapeurs du 5e régiment du génie sontintervenus l’été dernier aux côtés des pom-piers sur les violents incendies qui ontravagé la Corse, le Var et le camp de Mailly.En Corse, une section de la compagnie detravaux de Mailly, en mission Héphaïstos, a

contribué à circonscrire les feuxde forêts qui menaçaient lespopulations civiles et leurs habi-tations.Début août, les sapeurs présentsà Mailly ont prêté main-forte auxpompiers de l’Aube. Avec leursengins de travaux, ils ont ouvertdes brèches au cœur des incen-dies pour faciliter l’accès despompiers et éteindre un feu rava-geant le camp de Mailly.

Quant aux sapeurs de Canjuers, ils ont com-battu les nombreux feux de forêts qui se sontdéclarés dans le Var au mois d’août. Euxaussi ont mis à contribution leurs engins etleurs savoir-faire pour aménager des pisteset permettre aux pompiers d’intervenir.

DROIT RÉSERVÉ

Le 16 avril dernier, en présence du généralcommandant supérieur des forces arméesen Guyane et des chefs des organismesinterarmées et à vocation interarmées, laDirection des travaux de Guyane remettait officiellement le nou-veau parking du quartier de La Madeleine au 9e régiment d’in-fanterie de marine, corps support de la garnison de Cayenne. Ceparking est la première opération du schéma directeur interar-mées livrée au commandement sur l’emprise de la Madeleine. Ilpermet d’accueillir 150 véhicules et répond ainsi aux besoinsdes utilisateurs actuels et futurs occupants des divers bâti-ments qui sortent ou sortiront de terre dans les années à venirsur le site. La difficulté technique a résidé en l’assèchementd’une zone marécageuse et en la canalisation des cours de sur-face. Seuls les moustiques ont perdu du terrain.

DROIT RÉSERVÉ

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L’Établissement du génie de Châlons-en-Champagne a réalisé un chenil de5 courettes, au profit du 402e régi-ment d’artillerie quartier Corbineau,permettant ainsi l’installation d’ungroupe cynophile.Élaboré selon la notice technique

pour la conception et la réalisation des chenils militaires, le chenil s’ar-ticule autour de trois parties principales, un bâtiment vie, 5 courettes etun parc d’entraînement.De plain-pied et d’une surface utile de 96 m2, le bâtiment vie regroupe lebureau du maître-chien, un vestiaire, un bloc sanitaire et différentslocaux techniques (local soin des animaux, local de stockage des maté-riels canins, local de stockage des aliments).La structure du bâtiment est une ossature en bloc de béton de granu-lats courants, charpente métallique avec une couverture bac acierdouble peau et revêtement extérieur enduit monocouche.Les sols sont en grès cérame et les doublages en plaques de plâtre.La production d’eau chaude sanitaire est assurée par une chaudièregaz à ventouse avec ballon ECS intégrée.Les cinq courettes de 12 m2 chacune, de type modulaire, couvertes,comprennent un dallage en asphalte coulé avec pente de 3%, un cani-veau, un sas desservant les diverses courettes. Une aire d’entraîne-ment pour les chiens, d’une surface de 7 000 m2, entièrement clôturée,avec portail d’accès aux véhicules a également été réalisée.Coût de l’opération : 362 000,00 – Livraison : juillet 2003

Adjudant-chef VITALLY

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Du 29 au 30 mars s’est déroulée la première compétition internationalede vol relatif « indoor » dans la soufflerie du complexe ultramoderned’aérokart situé à Argenteuil en région parisienne.À cette occasion, le sergent (TA) Olek, moniteur d’éducation physiquemilitaire et sportive du 3e régiment du génie de Charleville-Mézières(Ardennes) membre de l’équipe Vortex Advance Lapalisse, s’est classéà la 4e place derrière 2 équipes françaises et une équipe anglaise. 16équipes étaient inscrites à cette manifestation qui devrait se renouve-ler l’année prochaine.Prochain objectif pour le sergent Olek et son équipe : le championnat deFrance de parachutisme en vol relatif à 4.

Rappelons-nous également que ce « sapeur du 3 » avait déjà remporté en 2001 les cham-pionnats de France interarmées de vol relatif à 4 au sein de l’équipe RT NORD-EST.

Lieutenant IARIA

JOURNÉE RENCONTRE – ENTREPRISES À L’EG DE METZ

Un forum des entreprises et des industriels organisé par l’établissement du génie de Metz s’est déroulé le13 juin 2003 à la caserne Ney.Ce forum technique, dont le soutien logistique a été assuré par un prestataire de services, a remporté un vif succès. Près de 80 techniciensde la direction régionale du génie de Metz, des établissements du génie de Nancy et de Metz ont pu bénéficier des informations et conseilsde nombreuses entreprises ou sociétés de fabrication industrielle de niveau national participant à ce forum.Cet échange pédagogique et la possibilité offerte de travailler avec les industriels ou les chefs d’entreprises s’inscrivent parfaitement dans lecadre de la formation technique continue de nos prescripteurs.Les thèmes abordés concernaient pour l’essentiel :- les pathologies récurrentes du bâtiment (problèmes d’étanchéité, de pose de carrelage et autres revêtements muraux ou de sol),- les techniques nouvelles à mettre en œuvre dans le cadre de la sécurité des bâtiments (incendie et systèmes d’alarme).Cette matinée particulièrement studieuse s’est terminée par un buffet-déjeuner.

DROIT RÉSERVÉ

LES COULISSES DU BÂTIMENT14 JUIN 2003

La personne responsable des marchés est le lieute-nant-colonel Collin.Le maître d’œuvre le capitaine Colliou.

Dans le cadre de la journée nationale du bâtiment du14/06/2003, la Direction des travaux de la zone sud del’océan Indien basée à Saint-Denis-de-la-Réunion aouvert au public un vaste chantier de constructionneuve : la réalisation d’ateliers NTI 1- 2Débutée en novembre 2002, la construction du NTI 1-2au profit du 2e RPIMa se terminera en octobre 2003 : 2,5 M pour 1 000 m2 d’ateliers.Ces installations permettront le regroupement detoutes les fonctions de maintenance des matérielsterrestres en un même lieu.À cette occasion, de nombreux visiteurs, en particu-lier les jeunes, ont pu découvrir lesmétiers du bâtiment.Service du génie, 4e RSMA et entre-prises du bâtiment unis dans unmême but :« Susciter auprès des jeunesdes vocations pour les métiersdu bâtiment. »

DROIT RÉSERVÉ

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QUAND L’ÉCOLE DES MINES DE DOUAITRAVAILLE POUR LE SERVICE DU GÉNIE

Ingénieur élève en quatrième année à l’école des mines de Douai au seindu département génie informatique et productique, M. Steve Bontus, quia effectué son service national à l’EG de Laon, a été reçu et encadré à ladirection régionale du génie de la région terre Ile-de-France à Saint-Germain-en-Laye dans le cadre de son projet de fin d’études.Le sujet défini par le général Frère, directeur régional, portait sur l ‘éla-boration d’un plan de charge en EG. Après quatre mois passés entre laDRG et ses deux établissements de Versailles et de Paris, M. Bontus sou-tenait son projet à l’oral devant un jury composé de deux professeurs dudépartement informatique et du général.Le résultat de ce projet, un document de 80 pages particulièrement prag-matique et exploitable, a été transmis à la Direction centrale du génie etau STBFT. Au-delà des rapports privilégiés que le stagiaire a pu nouer ausein de la direction et des établissements, cette formule a permis au ser-vice du génie de prendre contact avec une grande école d’ingénieurs etde pouvoir dans l’avenir développer ces relations en proposant des stagesorientés sur les besoins propres tant en informatique qu’en génie civil.

INSPECTION DE L’EG DE TOURS

Du 11 au 13 juin 2003, l’établissement du génie de Tours a été ins-pecté par le général inspecteur de la fonction administration bud-get infrastructure. Cette inspection a été précédée le 10 juin del’intervention de l’équipe de l’inspecteur technique des bâtimentset travaux du génie (ITBTG) et de l’inspecteur technique de la pro-tection incendie (ITPCI).Cette inspection a été le moyen d’évaluer l’établissement, maisaussi de recueillir des avis ou d’échanger des informations parti-culières avec le personnel de l’établissement sur ses spécificités

d’emploi, ses particularités de mise enœuvre et ses attentes en matière de gestiondu personnel.Au cours de ces journées, la mission d’ins-pection a visité les SLI d’Orléans et de Châ-teauroux, ainsi que quelques formations(6/12 RC à Olivet, 517 RT à Châteauroux).

LE SERVICE DU GÉNIE À LA CONQUÊTE DE L’EIVP

Le mercredi 8 octobre 2003, l’École des ingénieurs de la villede Paris a ouvert ses portes aux carrières « génie civil » del’armée de terre à l’occasion d’une présentation organiséepar le CIRAT de Paris sur le recrutement des officiers. Leservice du génie était bien sûr au rendez-vous en la présencedu commandant Moal, chef du bureau maîtrise d’œuvre del’Établissement du génie de Paris. « Je suis ingénieur et jesuis architecte ». Dès le début, le ton était donné pour insistersur les convergences d’intérêts entre le service du génie etles élèves ingénieurs. En effet, le principal serviceconstructeur de la défense, en offrant des postes àresponsabilité en maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage,permet des « passerelles avec le milieu civil ». Comme l’asouligné le commandant, « Chez nous vous allez acquérir uneexpérience professionnelle qui sera enrichie par desmissions en OPEX, cet autre aspect de notre métier debâtisseur. » L’auditoire, composé essentiellement de pre-mières et deuxièmes années, a pu apprécier concrètement laperspective de carrière d’un officier sous contrat, dont lesbesoins se localisent surtout au niveau des établissementsdu génie. En gardant à l’esprit qu’il s’agit d’exercer un métier

de « militaire » avant tout, les élèves ontété invités à venir évoluer au sein duservice du génie dès la sortie de leursétudes : « Rejoignez-nous le plus tôtpossible pour apprendre notre mode detravail » a précisé le chef de bataillonMoal.

DROIT RÉSERVÉ

IRON MAN DE GÉRARDMER

Le 22 juin 2003 s’est déroulé àGérardmer (Vosges) l’Iron man France. Le ser-gent-chef Lauden ainsi que le sergent-chefDehaene participaient à cette épreuve.Avec une météo très ensoleillée et des tempé-ratures très élevées, les deux cadres de l’Écolesupérieure et d’application du génie ont boucléles 3,8 km de natation, les 180 km de vélo et les42,195 km de course à pied en 11 h 52 pour lesergent-chef Lauden et en 11 h 55 pour le ser-gent-chef Dehaene.L’Embruman (iron man le plus dur au monde), quia eu lieu le 15 août 2003, était la dernière étapecette année pour le sergent-chef Dehaene qui areprésenté fièrement les couleurs de l’Écolesupérieure et d’application du génie.

DEUX CHAMPIONSDE FRANCE FCSADDE VOILE À L’ESAG

Du 9 au 12 octobre se sontdéroulés les championnats deFrance de la FCSAD de voiledans la baie de Bandol.Sous une mer houleuse (creux de 2,50 m), devenueun peu plus calme par la suite, les 5 manches ontpu se disputer et les représentants de l’ESAG se sont particulièrement fait remarquer puisque le lieutenant Beaugé et l’adjudant Latrobe finis-saient tous deux premiers de la catégorie planche à voile.

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DROIT RÉSERVÉ

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La lettre du génieLa lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaire

◆ L’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

L’ESAG AU MARATHON DE MUNICH

Le 12 octobre 2003, l’école du génie allemand (pionierschule)accueillait pour la deuxième année consécutive une équipe decoureurs de l’ESAG pour participer au marathon de Munichs’inscrivant dans le cadre de jumelage. Cette manifestation anécessité une préparation rigoureuse et de longue haleine pourcette équipe du génie franco/allemand. Le sport a démontré unenouvelle fois qu’il contribuait à resserrer les liens. Les coureurs des deux écoles ont pu le vérifierpour venir à bout des 42,195 km qui sillonnaient la ville bavaroise.

• sergent-chef LAUDEN : 2 h 56’ 30’’• adjudant GOUSSET : 3 h 00’ 37’’• caporal-chef BIENVENU : 3 h 11’ 00’’• sergent AMAZIAS : 3 h 38’ 00’’• sergent-chef RAIFFE : 3 h 48’ 00’’• sergent-chef GUENIAT : 3 h 50’ 00’’

AAVVIISS DDEE RREECCHHEERRCCHHEE

Le conservateur du musée du génie lance un appel pour connaître de manière exhaustive tous lesboutons portés par les sapeurs de l’arme du génie et des subdivisions d’armes (aérostiers, trans-metteurs…).À défaut, une photographie des boutons permettra de créer une banque d’information pour lecentre de documentation de l’ESAG.Merci d’avance à tous ceux qui pourront contribuer à compléter les collections du musée du génie.

Commandant de LabareyreConservateur du musée de l’ESAG

INAUGURATION DU CENTRE ÉQUESTRE LE 10 JUILLET

Situé à Berthézène, ce centre ne comprend pas moins de 20 boxes, dont un d’isolement, et, dans un premier temps, 9 poneys et 9 chevaux.Dès le 15 septembre, les cavaliers confirmés pourront en profiter ; le 1er novembre, les débutants et enfants seront accueillis. Ce centre n’aaucune vocation de concurrence à l’égard des autres centres de la région. Il est ouvert uniquement aux personnels de la Défense et leursfamilles. Ses objectifs sont la formation des stagiaires de l’école ainsi que l’apport d’un plus à la condition du personnel de l’école.

DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

CROSS R.T.N.O.

Le 16 octobre 2003 s’est déroulé le cross de la région terre Nord-Ouest. Il a été organisé par le 6e régiment du génie dans le quartier Dalsteinà La Meignanne.

L’école du génie était représentée dans les différentes catégories et a obtenu de très bons résultats :

• Cross court (4210 m) • Cross long (8375 m)• 5e : sgt COUTABLE • 34e : sch. LAUDEN

• 7e : adj. NICOTERA • 58e : cne LAMOURET

• 45e : sgt LANS • 68e : cch. BARRAULT

• 59e : cch. CAUFOURIER • 70e : cch. BRAULT

• Cross vétérans 1 (8050 m) • Cross vétérans 2 (8050 m) • Cross seniors féminines (4210 m)• 6e : cba. CHILLOU • 41e : maj. ALEXANDRE (4 en V2) • 5e : adj. PENNANEAC’H• 11e : adj. AMBROSINI • 66e : pcc. ROHOU - ESCAT - (11 en V2) • 38e : cdt LUZINEAU (3e en vétérans)• 22e : adc. BRU (20 en V1) • 40e : sgt OMNES

• 44e : sgt MAÏFI (40 en V1) • 42e : cch. AÏ

• 45e : cne MAUFRONT (41 en V1)

Le sergent Coutable, l’adjudant Nicotera, le major Alexandre, l’adjudant Pennaneac’h sont qualifiés pourle championnat de France terre qui aura lieu sur différents sites, à savoir : le 3e RHC d’Étain pour lesféminines les 19 et 20 novembre 2003, le 68e RA de la Valbonne pour les seniors les 26 et 27 novembre 2003et l’ESAT de Rennes pour les vétérans les 2 et 3 décembre 2003.

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LES PLONGEURSDE L’ARMÉE DE TERRE

Le génieCOMBATPHOTO 1er REG

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LES PLONGEURSO O O O OO O O O O DE L’ARMÉE DE TERRE

SOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en bref

◆ Le génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

Le 1er novembre 1982, l’EPAT prend l’ap-pellation de Centre école de plongée del’armée de terre (CEPAT) et l’année sui-vante les NAF deviennent spécialistesd’aide au franchissement (SAF). L’aspectoffensif de la spécialité se développe,mettant à nouveau en évidence la néces-sité de la qualification « oxygène ». C’estainsi qu’en décembre 1983 l’EMAT décidede faire acquérir la qualification « oxy-gène » aux SAF-IO destinés à servir dansla force d’action rapide (FAR).

Pour permettre de plonger en eau pro-fonde, le CEPAT fait l’acquisi-tion de l’ancien mess officiersde la base aérienne du Bourg-et-du-Lac afin d’y installer le caisson hyperbare de lafirme COMEX. En 1996, lesplongeurs prennent l’appella-tion de « plongeurs de l’arméede terre » PAT.

Avec la restructuration del’armée de terre en 1999, leCEPAT de La Valbonne est dis-sous. L’instruction des plon-geurs déménage à Angers àl’ESAG.

La formation de base est cependantreprise pour partie par la marine natio-nale, alors que la partie franchissementde coupures humides, plongée en eauintérieure (lacs et rivières) et la qualifica-tion intervention offensive est assuréepar le CPAT (cours des plongeurs de l’ar-mée de terre).

RÉPARTITION

Les plongeurs de l’armée de terre sont190 répartis en 12 équipes. 9 de ceséquipes appartiennent à des régimentsdu génie, les 3 autres appartiennent à labrigade rens. (2e RH) et à la brigade desforces spéciales terrestres (1er RPIMa et13e RDP). Quelques plongeurs sont répar-tis dans des structures de type école.

• Répartition des PAT

- 1RG : 12 PAT,

- 1 REG : 12 PAT dont 6 IO,

- 2 REG : 12 PAT dont 6 IO,

- 3 RG : 12 PAT,

- 6 RG : 6 PATIO et 6 PAT,

La lettre du génie

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Il existe différents types de plongeurs dans l’armée. Nous ne parlerons danscet article que des plongeurs de l’armée de terre, mais revenons un instant,à titre indicatif, sur toutes les catégories de plongeurs de la défensenationale :

• Marine nationale : - plongeurs de bord,- plongeurs démineurs,- nageurs de combat (commando Hubert) ;

• Armée de l’air : - sauveteurs plongeurs ;

• Gendarmerie : - plongeurs de la gendarmerie ;

• Armée de terre : - nageurs de combat du CPEOM (service action de laDGSE),

- plongeurs spécialistes d’intervention subaquatique(PSIS) de la BSPP (ils appartiennent au génie),

- plongeurs de l’armée de terre (PAT), qui constituentle centre de notre propos.

UN PEU D’HISTOIRE

En juin 1967, avec l’arrivée des charsAMX 30 et des engins amphibies, lanécessité d’accompagner ces engins suret sous l’eau devient impérieuse. De 1947à 1957, les plongeurs-découpeurs dugénie découpent les ponts détruits pen-dant la guerre grâce à leur tenue de sca-phandrier « pieds lourds ».

Ces premiers NAF, héritiers des plon-geurs-découpeurs du génie, sont forméspar la marine nationale, puis au Centred’instruction des scaphandriers auto-nomes légers de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris.

Le 26 novembre 1971, l’équipe expéri-mentale de nageurs d’aide au franchisse-ment s’installe à La Valbonne, puis ellelaisse place à l’École de plongée de l’ar-mée de terre (EPAT) créée le 1er juin 1972.Elle reçoit pour mission de former lesplongeurs d’aide au franchissement(PAF) pour les armes du génie et de la cavalerie. À l’époque, il est déjà ques-tion de dissocier la qualification de« plongeur spécialiste d’intervention sub-aquatique » (PSIS) en deux qualificationsdistinctes : intervention offensive et tra-vaux subaquatiques.

Mission de patrouille fluviale

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La lettre du génie

- 9e BLBMa : le DIN du 6e RG,

- 11e BP : la SNIO du 17 RGP,

- 27e BIM : le DINOPS du 2e

REG.

Par rapport à une équipe debase du génie, les DIN ontdes missions d’interventionoffensive (IO). Les PAT qua-lifiés IO sont aptes à utiliserles scaphandres autonomesà oxygène pur en circuitfermé de type Oxygers 57.

Ces plongeurs, parfoisappelés plongeurs de com-bat par vulgarisation, sonten réalité nommés PATIO

- 13 RG : 12 PAT,

- 17 RGP : 6 PATIO et 6 PAT,

- 19 RG : 12 PAT,

- 31 RG : 12 PAT.

• Brigade rens.

- 2 RH : 10 PAT.

• BFST

- 1 RPIMa : 24 PATIO,

- 13 RDP : 15 PATIO.

• AUTRES

- ESAG : 18 PAT dont 6 IO,

- CNEC : 6 PAT,

- 2 REP : 6 PAT,

- 519e RT : 4 PAT.

Les plongeurs de l’armée de terre peu-vent venir de l’arme blindée cavalerie,voire de l’infanterie ou des troupes demarine. Sur les 9 équipes du génie, nousen comptons une par brigade interarmes + une pour la brigade du génie (1er RG).Quatre constituent des détachementsd’intervention nautique (DIN) aussi appe-lés DINOPS dans la légion et section nau-tique d’intervention offensive (SNIO) au17 RGP.

Les DIN peuvent être retrouvés dans lesquatre brigades les plus légères :

- 6 BLB : le DINOPS du 1er REG,

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QUELQUES MOTS DE VOCABULAIRE

Le plongeur : c’est un PAT (plongeur de l’armée de terre).Il est chargé de rechercher et d’effectuer des reconnaissances de sites defranchissement, d’assurer l’instruction technique avec bouteilles despersonnels aux séances préparatoires amphibies, d’assurer la sécurité deséquipages lors d’un franchissement amphibie ou en submersion, de faciliterla traversée des engins blindés.

Travaux subaquatiques (TS) : lors de ces travaux, le plongeur peut êtreconduit à découper, scier, percer, tronçonner, effectuer des manœuvres deforce sous l’eau jusqu’à 30 mètres de profondeur à l’aide d’outilshydrauliques ou thermiques.

Intervention offensive (IO) : c’est une technique qui consiste, pour unplongeur aguerri, à utiliser un appareil à oxygène pur (Oxygers) en circuitfermé (qui ne fait donc pas de bulles) afin de mener des missions de toutediscrétion comme la destruction d’objectifs (ouvrages d’art, moyens defranchissement ennemis), le minage ou le déminage des sites defranchissement ou des plages de débarquement, la reconnaissance oul’observation d’objectifs, la recherche de renseignements terrain-milieu. Lamaîtrise de l’oxygers n’apporte qu’une capacité de déplacement pourréaliser des missions TTA.

MISSIOND’INTERVENTIONOFFENSIVE

Qu’est-ce qu’une mission d’interventionoffensive ?

- toute mission terrestre nécessitant unediscrétion totale par voie fluviale ousous-fluviale ;

- reconnaissance, renseignement ;

- reconnaissance des réseaux souter-rains, guidage d’unité en souterraindans le cadre du combat urbain ;

- ouverture de sites de franchissementdemandant une discrétion totale ;

- déminage de berges immergées ;

- aide au débarquement (6e BLB et 9e

BLBMa uniquement) ;

- patrouille fluviale.

(plongeurs de l’armée de terreet d’intervention offensive).

Il existe aussi deux équipes de PATIO qui ont des missions

très différentes : renseignement pour le13e RDP et action spécialisée pour le 1er RPIMa.

Travaux subaquatiques

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Les missions de base des PAT et PATIOdu génie sont l’aide au franchissement,l’aide au déploiement, les travaux sub-aquatiques et les missions de secours àla population en cas de réquisition.

LES MATÉRIELS

Les PATIO ont le matériel suivant, en plusdu matériel des équipes de base :- appareils en circuit fermé à l’oxygène

Oxygers 57 qui donnent la possibilité deprogresser durant 3 heures, sans sortirla tête de l’eau, sans bulles, sans bruit,à environ 6 m de profondeur ;

- kayaks biplaces de mer : 350 kg decharge utile, démontables et discrets ;

- armement : les PATIO sont les seulspersonnels de l’armée de terre à avoirle MINI UZI avec modérateur de son endotation (arme d’autodéfense) ;

- lot de rappel d’hélicoptère et lot d’es-calade permettant de réaliser des franchissements verticaux sur desouvrages d’art ou en suburbain.

LA FORMATION DES PATIOEST EXTRÊMEMENT DIFFICILE

1 semaine de présélection où les candi-dats sont soumis à des épreuves de toutenature, avec privation de sommeil pen-dant 60 heures. Sur 20 candidats propo-sés, seuls 12 peuvent être sélectionnés àla fin de ces trois jours. Sur les 12 qui sui-vent le stage de qualification interventionoffensive, seuls 50% (environ) obtien-dront la qualification. Le stage se dérouleà l’ESAG et au lac du Bourget en Savoie.

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ENGAGEMENTEN ZONE URBAINE

L’engagement en zone urbaine est uneprobabilité forte des crises et conflitsfuturs.

Dans ce domaine, les plongeurs del’armée de terre peuvent apporter,sous réserve d’une formation et d’unéquipement spécifique, une plus-

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La formation à suivre afin de rejoindre les membres du DINOPS 1er REG estlongue et semée d’embûches. Cependant, la volonté, l’intelligence, la forcephysique et le courage - caractéristiques du plongeur - sont aussi des quali-tés que possède tout bon légionnaire. Quel que soit le grade (officier, sous-officier ou militaire du rang), dans chaque corps la formation initiale estidentique. Les personnels sont formés à l’École de plongée de la marinenationale (EPMN) à Saint-Mandrier, ainsi qu’au cours des plongeurs de l’ar-mée de terre (CPAT) à Angers.

Le CTE/PAT se compose ainsi de plusieurs UV :

UV1 : plongeur de bord (EPMN) Durée 5 semaines

UV2 : formation aux travaux subaquatiques (EPMN) Durée 3 semaines- manœuvres de force ;- relevage, renflouement ;- tronçonnage, soudage, perçage, découpage à l’aide d’outils hydrau-

liques et thermiques.

UV3 : adaptation en eaux intérieures (CEPAT) Durée 3 semaines- plongée, travaux subaquatiques.

UV4 : spécialiste aide au franchissement (CPAT) Durée 2 semaines- formation des équipages ;- reconnaissance des coupures ;- travaux d’aménagement ;- sécurité des franchissements.

Un échec à l’une de ces UV et le CTE n’est pas attribué…

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value non négligeable aux capacités desforces terrestres.

L’éventail des capacités à détenir couvreà la fois la reconnaissance, l’interventionet l’appui :- connaissance et reconnaissance des

réseaux (secs ou humides), évaluationdes risques ; action de mobilité et decontre-mobilité (ouverture ou obstruc-tion de réseaux) ;

- déminage ou dépollution en milieuaquatique ;

- guidage des unités en milieu souter-rain.

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À l’issue de l’ensemble de ces stages, il faut encore partir à Pau afin de suivre une formation para à l’ETAP. Le sapeurdétient alors le minimum de formation pour participer aux missions de la section.

Dès lors, après au moins deux ans de présence au groupe PAT et pour ceux possédant une solide maîtrise de la plon-gée à l’air, le plongeur-légionnaire augmente ses qualifications en effectuant la qualification intervention offensive(plongée à l’oxygène pur en circuit fermé).

QUALIFICATION/IO

Actions de reconnaissance et de renseignement par voie aquatiqueActions de commando par voie aquatique (destruction d’infrastructure ENI, minage-déminage)Aide au débarquement en renfort des plongeurs de la marine nationaleDurée 6 semaines (CPAT)

Très vite, après le CTE, il est nécessaire d’effectuer le BSAT/PAT. Suivant les missions, chacun est en effet en mesure demener des actions en qualité de chef d’équipe.

BSAT/PAT

UV1 : préparer et engager son équipe dans les missions d’aide au franchissement et de reconnaissance en général (3 semaines/CPAT).

UV2 : acquérir la qualification de moniteur de mise en œuvre d’explosifs (3 semaines/EPMN).

Ceux qui, entre temps, auront démontré leur parfaite capacité à rejoindre le corps des sous-officiers devront prépareractivement le BSTAT/PAT afin d’être en mesure d’exercer le rôle de directeur de plongée et de chef de détachement PATen opérations.

BSTAT/PAT

UV1 : savoir organiser les missions du détachement PAT en qualité de directeur de plongée (2 semaines/CPAT).UV2 : savoir organiser et engager son détachement en qualité de chef de détachement (3 semaines/CPAT).UV3 : acquérir les compétences de directeur de mise en œuvre d’explosifs.

Briefing de plongée Aide au franchissement

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Tous nos remerciements au capitaine BALLA, chef du cours PAT - ESAGau capitaine ALBRECHT, commandant la compagnie de commandement et de logistiqueainsi qu’au lieutenant VALLELIAN, chef de la section DINOPS 1er REGà l’adjudant DUMAS, sous-officier adjoint DINOPS 1er REGau sergent-chef MOZDZONEK, chef d’équipe DINOPS 1er REG

Afin de compléter ses connaissances mines, le groupe PAT envoie ses plongeurs suivreune formation à l’ESAG (Minex 2 ou 3 selon le grade).

L’une des qualités indispensables du plongeur est la rusticité. Chacun devant maîtriserparfaitement les techniques de combat commando, les stages de moniteur etd’instructeur au CNEC viendront naturellement achever la formation.

En outre, tous les deux ans, durant une semaine, chaque plongeur remet sa capacitéopérationnelle en question, lors de tests (vérification d’aptitude bisannuelle/PAT)effectués à Angers. Des épreuves théoriques et pratiques sont effectuées et permettentainsi de contrôler le niveau individuel et section.

Devenir plongeur PAT/IO impose donc une longue formation où tout est remis en causequotidiennement, où la sécurité - plus qu’un mot - est un mode de vie. Récompensepour le plongeur : rendez-vous avec l’adrénaline garanti à chaque plongée… en toutesûreté.

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Dépollution à Koweït City

Relevage - manœuvre de force

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ÉCOLE FRANCO-ALLEMANDE

L’EG de Marseillelivre les premiers bâtiments

Le génieCONSTRUITPHOTO EG MARSEILLE

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et des conditions de formation des équi-pages. En avril 1997, après de nouvellesétudes, c’est finalement le site de la baseGénéral-Lejay au Luc-en-Provence (dansle département du Var, sur la communedu Cannet-des-Maures), colocalisé avecl’actuelle École d’application de l’aviationlégère de l’armée de terre (EAALAT), quiest retenu. La base Lejay, située entre lemassif des Maures et les hauts plateauxdu Var (à 13 km des Arcs et 60 km deToulon), s’étend sur une emprise de 180ha dont 43 ha de surfaces bâties ou amé-nagées.

La France, pays hôte, s’est vu confier latotalité de la conduite de l’opération d’in-frastructure nécessaire à la nouvelleécole. Le service du génie mobilisedepuis 7 ans l’ensemble de sa structureau profit de la conduite et de la réalisa-tion de ce programme d’infrastructure.C’est à l’EG de Marseille qu’appartientdésormais de suivre au quotidien l’avan-cée des travaux.

L’EFA, UN CHANTIERD’ENVERGURE

L’EFA a vocation à former les équipagesfrançais et allemands sur les différentesversions du système d’armes Tigre. Fortede 390 personnels d’encadrement etarmée de 28 hélicoptères Tigre, ellePHOTO EG MARSEILLE

L’EG de Marseillelivre les premiers bâtiments

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La lettre du génie

Le 1er juillet 2003, l’école franco-alle-mande (EFA) ouvrait ses portes auCannet-des-Maures (83) sur la base duGénéral-Lejay de l’École d’applicationde l’aviation légère de l’armée de terre(EAALAT). Cette date anniversairemarque également la livraison des bâti-ments commandement et instruction parl’établissement du génie de Marseille.Dix années se sont écoulées entre l’acceptation d’un projet de formationdes pilotes Tigre et le retentissement en2001 des premiers coups de pioche.Volonté conjointe de deux nations, lechantier de l’EFA prend plus que jamaisforme.

Fruit d’un projet commun entre lesnations allemande et française, l’Écolefranco-allemande de formation des équi-pages de l’hélicoptère Tigre est née le 1er juillet 2003. Une cérémonie placéesous l’autorité des chefs d’état-major desarmées de terre des deux nations a intro-nisé le colonel Salendre à la tête de cetteécole. C’est le premier chef de corps àsaluer les deux emblèmes de son unité.

Si la forme prise par cette unité est novatrice, elle est aussi le produit de lacoopération des deux pays qui date des débuts du programme Tigre. Lesétudes relatives à la formation des équi-pages ont été, en effet, systématique-ment conduites dans un cadre bilatéral.En 1985, un « concept de formation commun » est élaboré. Il a fait l’objetd’une acceptation en mai 1991, à Lille,lors de la réunion du conseil franco-allemand de défense et de sécurité, entre le Chancelier fédéral Helmut Kohlet le président de la République FrançoisMitterrand.

Une première étude de faisabilité sur lesite de Rennes (Saint-Jacques) n’a pasété retenue du fait de la refonte généraledes armées françaises entreprise en1996. Une seconde étude de faisabi-lité sur le site du plateau d’Albion a per-mis de constater l’inadéquation de cetemplacement pour les raisons finan-cières et techniques qui en résulteraientdans les domaines de l’investissementimmobilier, de l’exploitation du domaine

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La lettre du génie

devra être en mesure, dès2006, de dispenser chaqueannée une formation à près de180 stagiaires en qualité depilote, chef de bord, moniteur,tireur et chef de patrouille. Ceprojet unique symbolise par-faitement la synergie entre lesdifférents organismes du ser-vice du génie ; de son pilotage,assuré par la direction cen-trale du génie, à sa réalisationsupervisée par l’établissementdu génie de Marseille. L’étudede faisabilité et le conceptarchitectural ont été réalisésen 1997 par le service technique des bâti-ments, fortifications et travaux. Le docu-ment de lancement de réalisation a étéapprouvé par le ministre de la Défense le5 octobre 2000.

Premiers ouvrages réalisés, les bâti-ments commandement et instructionviennent matérialiser cette collabora-tion franco-allemande. Débutés enoctobre 2001, ces deux bâtiments ontcoûté 11, 45 M . La livraison à l’utilisa-teur s’est effectuée au cours de l’été2003, permettant ainsi l’installation dupremier chef de corps français dès le 1er

juillet 2003, date de l’ouverture de l’école.Le bâtiment commandement est destinéà recevoir l’état-major de l’école. Répartisur 3 niveaux, il est composé essentielle-ment de bureaux et d’une salle d’hon-neur. Le bâtiment instruction, d’une sur-face hors œuvre brute (SHOB) de 4220 m2,

accueillera quant à lui l’ensemble de ladivision formation. Il abrite au rez-de-chaussée des salles de cours, des sallesd’enseignement spécifique et des sallesd’enseignement assisté par ordinateur.L’étage regroupe les bureaux des ins-tructeurs.

La fonction enseignement sursimulateurs de procédures etde vols prendra place dans un ensemble de bâtimentsneufs. Elle abritera dix simula-teurs de mission FMS (fullmission simulator) et huitentraîneurs de procéduresCPT (cockpit procedure trai-ner) sur 12 000 m2.

D’un montant de 8,87 M , lepremier ensemble pour simu-lateurs sur les cinq projetésfera l’objet d’une livraisonprogressive prévue à la fin du mois defévrier 2004 et en septembre 2004.

Dès le mois de février, l’industriel Thalesinstallera le prototype des simulateurs devols dont la fabrication est en coursd’achèvement. Après sa validation dansson environnement définitif, la livraisondes autres simulateurs s’échelonnera surtrois à quatre années.

Les travaux du bâtiment information ont débuté en septembre 2003. Il accueil-lera l’ensemble de la direction divisionformation de l’EFA, dont la fonction ges-tion et management des systèmes desimulation.

La zone de soutien pour 28 aéronefs, dontle premier exemplaire français doit êtrelivré à l’école en avril 2004, est composée

de hangars pour les appro-visionnements, la mainte-nance et le remisage et d’un

parking aéronefs. Les travaux néces-saires à l’approvisionnement consistenten la restructuration d’un hangar, d’unesurface de 2750 m2, pour le stockage despièces de rechange. D’un montant de2,40 M , ils ont débuté en mars 2003

SOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combat

◆ Le génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

PHOTO EG MARSEILLE

PHOTO EG MARSEILLE

PHOTO EG MARSEILLE

pour une remise à l’utilisateur endécembre 2003. La fonction maintenance- remisage sera assurée par la construc-tion de 2 hangars métalliques de 8 300 m2

et de 8 800 m2 de SHOB.

Le parc de stationnement, étendu sur unesuperficie de 51 000 m2, va permettre lestationnement de 15 aéronefs. Il répondaux spécificités les plus récentes enmatière de sécurité des vols et de pré-servation du potentiel des machines audémarrage.

Chaque emplacement est équipé d’uneborne escamotable pour assurer ledémarrage électrique (400 Hz) des Tigre.

Si la caractéristique principale de cetteopération d’infrastructure réside dans sa spécificité technique, l’attention du

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La lettre du génie

commandement au soutien de l’hommen’en demeure pas sans reste. Laconstruction d’un ensemble alimentation(pour un montant de 5,06 M ) a débutéen février 2003 et sa livraison est prévuepour mars 2004. D’une SHOB de 2 720 m2,il est conçu et équipé pour un effectif de1400 consommateurs. L’école accueilleraégalement à terme un ensemble loisirs etsocial, de nouveaux logements pour lescadres, les stagiaires et les EVAT, desbâtiments pour la maintenance de l’infra-structure, de même que l’extension d’uneinfirmerie.

2007 devrait connaître l’avènement de ce chantier unique du service du génieau profit de la défense. Une date qui scel-lera à jamais les efforts et savoir-fairemis en œuvre par les experts des infra-structures militaires mobilisés pour cetteopération.

CBA DE MERIC DE BELLEFON

Chef BMO à l’EG de Marseille

SOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combat

◆ Le génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriamPHOTO EG MARSEILLE PHOTO EG MARSEILLE

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L’OPÉRATION D’INFRASTRUCTURE EN QUELQUES MOTS

Maître d’ouvrage : ministère de la Défense.

Directeur d’investissement : état-major de l’armée de terre.

Direction de programme : Direction centrale du génie avec le concours duservice technique des bâtiments fortifications ettravaux pour les études de faisabilité et la pro-grammation.

Personne responsable des marchés : directeur de l’établissement du géniede Marseille.

Maîtrise d’œuvre : bureau maîtrise d’œuvre de l’établissement du génie deMarseille.

Conception : Service technique des bâtiments, fortifications et travaux.

L’OPÉRATION EN QUELQUES CHIFFRES

Création de 38 380 m2 SHOB.Restructuration de plus de 6 000 m2 SHOB.Création d’une plate-forme aéronautique de 51 000 m2.Coût : 92 M

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La lettre du génie

LES UNITÉS ÉLÉMENTAIRESSPÉCIALISÉES

Le génieSECOURT

PHOTO BSPP

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L’UNITÉ ÉLÉMENTAIRESPÉCIALISÉE DE KOUROU

Cette unité a été mise en placepratiquement dès l’installationen 1969 de l’activité spatiale enGuyane. Elle agit exclusivementau profit du centre spatial dansle cadre de ses activités spéci-fiques, pour assurer la protec-tion des personnes et des biensdu site. Une convention la lie avecles pompiers départementaux dans lecadre d’un appui mutuel.

Le programme Ariane 5 ayant été adoptéle 10 novembre 1987 par l’Agence spa-tiale européenne, il fut décidé la créationà Kourou, sur le site du Centre spatialguyanais, d’une base capable d’assurer à partir de 1995, les lancements de cenouveau lanceur plus puissant que leprécédent.

Ce programme intitulé « C.S.G. 2000 »représentait un investissement total de10 milliards de francs en sept ans.

Il impliquait l’accroissement considé-rable du domaine opérationnel du Centreet la réalisation d’importants travaux d’in-frastructure dont l’édification d’une usinede production d’hydrogène liquide, celled’une usine de propergol (U.P.G.) et laréalisation d’un banc d’essai des accélé-rateurs à poudre (B.E.A.P.) qui brûle en120 secondes pour développer une pous-sée de plus de 700 tonnes.

Pour répondre à ces nouveaux risques, laB.S.P.P. a décidé, en 1991, de donner à

son détachement une impor-tance accrue en augmentantses effectifs et en plaçant à satête un officier supérieur.

De 1970 à 1994, les effectifs dece détachement se sont adap-tés à la montée en puissance duCentre spatial guyanais, pouratteindre 90 personnels et en

1994, un médecin de la B.S.P.P. y futégalement affecté.

Dans le cadre du Centre nationald’études spatiales, l’unité assure desmissions spécifiques toutes liées auxactivités du pas de tir d’Ariane, ce sont :

• la protection des personnels techni-ciens dans les phases dangereusesavec ou sans manipulation de produitstoxiques ;

• la protection des convois de produitsdangereux ;

• la protection des personnels lors desmanipulations d’ergol au cours des-quelles chaque « ergolier » est directe-ment protégé par un militaire de la bri-gade, appelé « ange gardien » ;

• la participation à la formation sauve-garde des personnels travaillant auprofit de la base ;

• la maintenance des moyens de secoursde la Communauté industrielle spatialeguyanaise (CISG) dont 1 500 agents tra-vaillent au Centre spatial guyanais.

Elles s’exercent au profit de 3 acteursprincipaux présents sur le site du CSG :

• l’Agence spatiale européenne (ESA)regroupant 15 pays européens ;

• Arianespace qui commercialise,finance et dirige Ariane ;

• le CNES maître d’œuvre du programmeAriane qui réalise les installations duCSG et coordonne les opérations etl’exploitation de la base de lancementet de l’ensemble de préparation descharges utiles (les satellites).

L’UES Kourou dispose aujourd’hui d’unpotentiel humain de 2 officiers, 20 sous-officiers dont 1 major et 43 militaires du rang. L'unité possède un parc maté-riel comptant 7 engins-pompes, 4 vec-teurs sanitaires, des appuis spécifiqueset 3 embarcations de type maritime et fluvial.

Des engins ont été spécialement conçuspour les sapeurs-pompiers de Paris dontle VAG (véhicule ange gardien) qui a pourmission :

• d’assurer les relèves des personnelsen chronologie de lancement desfusées ;

• de transporter le matériel spécial (6tenues étanches, 6 bouteilles ARI etdes matériels de détection…) ;

• de participer à des opérations parti-culières en liaison avec le VERAC(véhicule d’évacuation réserve d’aircomprimé), autre véhicule conçu par laBSPP qui emporte 72 m3 d’air.

SOMMAIRE

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◆ Le génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

La lettre du génie

Les unités élémentairesspécialisées

O O O O OO O O O O DE LA BSPPSur les 33 compagnies de la BSPP, 3 revêtent un caractère opérationnel très particulier. La fiabilité et l'efficacité des formations militaires ont valu à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris d’être désignée par les autoritésgouvernementales pour assurer des missions sensibles en dehors de sa zone territoriale normale de protection.La BSPP a donc été amenée à constituer des unités élémentaires spécialisées pour répondre à ces besoins. Au nombrede trois, ces compagnies atypiques interviennent avec du matériel spécifique armé par du personnel formé à desmissions particulières. Les personnels participant à ces détachements sont autant d’ambassadeurs de la brigade et desreprésentants de l’efficacité et de la technicité des militaires de l'arme du génie.

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La lettre du génieSOMMAIRE

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◆ Le génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

Les gardes sont assurées 24/24 heurespar 16 officiers, sous-officiers et mili-taires du rang répartis sur 3 centres, àraison de 8 pour le centre de secourstechnique, 6 pour le centre de secoursAriane et 2 pour le poste de secours del’UPG.

ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLEPRINCIPALE

3174 sorties de secours ont été réaliséesen 2002, qui se répartissent de la manièresuivante :

• 2/3 au titre des opérations (les sapeurs-pompiers prennent des mesures endiminution de risque face à une activiténominale classée dangereuse, exem-ple : remplissage d’un satellite, activitépyrotechnique liée au lanceur) ;

• 1/3 au titre des interventions (lessapeurs-pompiers prennent part à uneaction face à une situation dégra-dée, exemples : accident de circula-tion, déclenchement d’un détecteurincendie).

Au total, 53 % de ces interventions ontconcerné les ensembles de lancementAriane, 39% le Centre technique et 8%l’usine de propergol de Guyane.

L’UNITÉ ÉLÉMENTAIRESPÉCIALISÉEDE LACQ-ARTIX

À la suite de la découverte d’unimportant gisement de gaz natu-rel sur le bassin de Lacq (64) parla Société nouvelle des pétrolesd’Aquitaine (SNPA), devenueELF Aquitaine Exploration Pro-duction France, la premièresonde mise en place en 1951révélait la présence d’une nappede gaz, corrosif pour les métaux ettoxique pour les êtres vivants (hydrogènesulfuré H2S).

Il fallut 6 ans pour résoudre le problèmede cette corrosion et, en 1957, débutaitl’exploitation.

Le 21 janvier 1960, un accident entraînantl’intoxication de 50 personnes, oblige ledirecteur de la société ELF à étudier unplan de secours et le 1er mars 1960, leministre de l’Intérieur approuve un projetde centre de secours concentrant à Artixles moyens et le personnel spécialiséspour une intervention rapide, assurée parles sapeurs-pompiers de Paris. Le 8 sep-tembre 1961 un décret donne la vie àcette formation.

L’UNITÉ ÉLÉMENTAIRESPÉCIALISÉEDE LACQ-ARTIX,placée pour emploi sousl’autorité du préfet des Pyrénées-Atlantiques

Sous les ordres d’un capi-taine, cette unité est forte de49 personnels. L’unité estbasée au centre de secoursd’Artix, à 7 km de Lacq, à 20 km de Pau et d’Orthez, suf-fisamment proche du pointd’extraction pour pouvoirintervenir très rapidement si

nécessaire, sans risque d’être incommo-dée par les émanations dangereuses.

Sa mission spécifique est la protectionde la population du bassin deLacq par un plan de secoursspécialisé (PSS), en cas de fuiteincontrôlée d’H2S sur un puitsd’extraction. Situé sur la zoned’un établissement couvert parla directive SEVESO, un planparticulier d’intervention (PPI)peut être activé. L’organisation

des opérations consiste à assurer,en cas d’accident causé par l’hydrogènesulfuré contenu dans les gaz naturels :

• l’activation d’un poste de commande-ment opérationnel,

• la détection (analyse de l’atmosphère),

• la création de périmètre de danger,

• l’alerte et le confinement de la popula-tion soumise au risque,

• l’évacuation de certaines zones,

• la mise en place et l’activation d’unposte médical avancé (plan rouge).

Pour ce faire, l’unité dispose de 21 véhi-cules d’alerte, d’évacuation, de recon-naissance chimique, de matériel médicalet d’un véhicule PC. Dans le cadre du

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La lettre du génie

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La lettre du génieSOMMAIRE

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◆ Le génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

service d’incendie et de secours,cette unité défend 18 communes,soit un secteur comptant environ10 500 habitants, et peut interve-nir en renfort de secteurs voisinscomme Pau, Orthez, cela jusqu’àBayonne pour des feux de landeset même dans les départementsdu grand Sud.

Ainsi elle a été amenée à interve-nir sur l'explosion de l'usine AZFà Toulouse, sur les inondationsdans le Gard cet hiver et sur lesfeux dans le Var cet été.

L’UNITÉ ÉLÉMENTAIRESPÉCIALISÉEDE BISCAROSSE

Organisme de la Délégationgénérale pour l’armement, leCentre d’essais des Landes(CEL) fut créé le 4 juillet 1962 pardécision du ministre desArmées, Pierre Messmer. C’étaitle plus important des 4 établisse-ments de la Direction des missiles et del’espace.

Le concours de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris fut demandé par ledirecteur du CEL qui recherchait des spé-cialistes, rompus aux problèmes poséspar la lutte contre le feu et susceptiblesd’assimiler rapidement les données liéesaux activités du centre.

Le 1er mai 1966 était créée l’unité élémen-taire spécialisée de Biscarosse.

Cette unité, formant la 36e compagnie desapeurs-pompiers de Paris, est comman-dée par un capitaine. Il est chef d’un ser-vice d’incendie original par la mixité deson effectif comportant 71 personnesdont 53 sapeurs-pompiers militaires issusde la brigade et des personnels civils dela Défense, pour la plupart pompiersouvriers d’État.

Le Centre d’essai des Landes s’étend sur25 km en bordure de la côte atlantique,

de Biscarosse à Mimizan etcouvre 15 000 hectares de forêtdomaniale.

Par ailleurs il dispose d’un poly-gone d’essais de 9 000 hectares,à Captieux, 100 km à l’est deBiscarosse.

L’activité du CEL couvre les essaisde développement de tous les types de

systèmes d’armes et de missiles, les tirsd’entraînement à leur emploi par lesforces armées françaises ou étrangères.

Dans le cadre de ses activités l’UESBiscarosse est chargée :

• de la protection des personnes et desbiens dans l’enceinte du CEL, à l’iden-tique d’un centre de secours « clas-sique » ;

• de la « sauvegarde terre », en assurantla vacuité des gabarits de tirs engagéspar les essais par des reconnaissancesaériennes et terrestres, et l’extinctiondes incendies de forêt éventuellementgénérés par les tirs ;

• de la mise en œuvre du protocole d’assistance mutuelle entre le CEL et le service départemental d’incendie etde secours du département desLandes. Cela se concrétise quotidien-

nement par des interventionsau profit de la population bis-carrossaise.

La globalité de la mission confiée à cetteunité prend en compte aussi les aspectsde prévention (commissions de sécurité,exercices d’évacuation) et de formation(secourisme, conduite tout terrain, utili-sation des extincteurs) au profit des dif-férentes entités civiles ou militaires ducentre.

Début 2003, cette unité a été la premièreengagée sur les plages françaises pourlutter contre la pollution du Prestige.Complètement intégrée au plan POLMARdéclenché dans le département desLandes, elle a assuré l’équipement etl’encadrement d’un effectif cumulé de6 700 militaires et civils envoyés dépol-luer les plages entre le 1er janvier et le 25février 2003.

Le 15 juillet 2003, la 36e compagnie est ànouveau sous les feux de l’actualité enengageant tout son potentiel au profitdes personnes sinistrées par une redou-table tempête, notamment dans les cam-pings de Biscarosse.

Dans le courant de l’année 2002, l’unitéélémentaire spécialisée de Biscarosse aréalisé 1132 interventions, dont 800 mis-sions de sauvegarde terrestre. Ce sontplus de 150 personnes qui ont été secou-rues et 38 incendies éteints, répartis pour moitié entre le CEL et la ville deBiscarosse.

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La lettre du génie

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LE SYSTÈME D’INFORMATIONRÉGIMENTAIRE (SIR)

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SOMMAIRE

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◆ Le génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

dant la CCL. Les VAB légers peuventindifféremment représenter celui ducapitaine commandant une compagniede combat ou celui d’un DLRG.

en outre une fonctionna-lité très puissante : lacréation et l’affichagedes ordres écrits sousforme graphique.

LA FORMATIONSIR À L’ESAG

L’école dispose en 2003d’une plate-forme de 17postes SIR en réseau,localisée dans une sallede cours du bâtimentDromard. De même,depuis décembre 2002,l’ESAG a été équipée de véhicules SIR (2AT 15, 1 AT 10, 2 VAB légers). Les AT 15permettent de représenter un PC de régi-ment, l’AT 10 celui du capitaine comman-

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Système d’informationrégimentaire

O O O O OO O O O O SIRPHOTO ESAG

Le système d’information régimentaire (SIR) est un ensemble coordonné et cohérent de plusieurs composantesopérationnelles (ABC, infanterie, ALAT, génie, renseignement, soutien et appui-mouvement) conçu pour faciliter lecommandement des formations régimentaires de l’armée de terre et améliorer leur capacité d’échange et de traitementde l’information dans le cadre du combat aéroterrestre futur.Le SIR est défini autour d’un noyau toutes armes. Des applications particulières assurent les besoins spécifiques desarmes et grandes fonctions opérationnelles : ABC, infanterie, ALAT, renseignement, génie, logistique.

TRONC COMMUN

Ce noyau est constitué de fonctions com-munes qui participent à la préparation età la conduite de la manœuvre telles quel’appréciation de la situation tactique,l’élaboration et la diffusion des ordres etcomptes rendus, l’établissement et l’ac-tualisation des situations : AMI, ENI, LOG,NBC…

Y sont associées des aides comme l’éla-boration et l’exploitation des messages,la cartographie, la localisation, les aidesdocumentaires, l’instruction…

FONCTIONS SPÉCIFIQUES

Dans le SIR sont intégrées des fonctionsspécifiques :• la coordination et la conduite des feux ;• la gestion du terrain ;• la coordination de la 3e dimension ;• la gestion de la logistique et l’exploita-

tion des capteurs de renseignement.

Le SIR assure l’interopérabilité entre lescomposantes et avec les systèmesconnexes (SICF, Atlas, Martha…).

Il coordonne l’emploi des armes et sys-tèmes d’armes dans le cadre du combatinterarmes. Il assure la cohérence ducommandement. Le SIR permet d’accélé-rer la circulation et l’exploitation de l’in-formation par la transmission et la ges-tion automatique des données. Il possède

La lettre du génie

IHM : interface homme machine, c’est l’écran et ce qu’on y voitABC : arme blindée cavalerieALAT : aviation légère de l’armée de terreENI : ennemiLOG : logistiqueNBC : nucléaire bactériologique chimiqueSICF : système d’information et de communication des forcesATLAS : automatisation des tirs et des liaisons de l’artillerie sol-solMARTHA : maillage des radars tactiques pour la lutte contre les hélicoptères

et les aéronefs à voilure fixe.CCL : compagnie de commandement et de logistiqueGTIA : groupement tactique interarmes.VAB : véhicule de l’avant blindéAT : abri technique

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La lettre du génieSOMMAIRE

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◆ Le génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

Actuellement des cours sont dispensésau profit de futurs commandant d’unité(CFCU). Les cours sont répartis sur unvolume de 35 heures. La formation estprincipalement orientée sur l’IHM et l’ex-ploitation du génie.

Dès 2003/2004 il est prévu que le capi-taine utilise le SIR à l’occasion d’exer-cices tactiques joués avec le logicielJANUS. Depuis juin 2003, ces moyenssont aussi mis à disposition des forces encours d’équipement. À cet effet, le 13e RGest venu se former à deux reprises àl’école. Il est le premier régiment dugénie à être doté du SIR. Il participera àun exercice niveau GTIA courantnovembre 2003.

Par la suite, il est envisagé d’organisertrois ou quatre stages par an au profitdes régiments du génie qui seront équi-pés progressivement du système SIR.

Le SIR, système d’information du champde bataille aéroterrestre, est donc des-tiné à optimiser l’utilisation des systèmesd’armes. Déployé au cœur du champ debataille, il est intégré dans des véhiculesblindés ou dans des shelters (AT 15, AT10) qui échangeront leurs informationspar radio. Il sera utilisé dans tous lescontextes d’emploi des forces.

Pour optimiser l’utilisation des systèmesd’armes, c’est-à-dire renforcer la capa-cité d’agir vite, fort et bien, il faudra dis-

poser, à tous les échelons de commande-ment, d’une information fraîche, com-plète et précise.

Il permettra d’agir plus vite, en assurantune circulation rapide et omnidirection-nelle de l’information. Il offrira à tous les échelons de commandement une présentation ergonomique de l’informa-tion, adaptée à la prise de décisionrapide, en soulageant l’officier destâches répétitives.

Il permettra d’agir plus vite, en fournissantune information complète nécessaire à lamise en œuvre coordonnée et simultanéede tous les éléments du champ de bataille(systèmes d’armes, senseurs, moyens dugénie, fonctions logistiques…).

Il facilitera la définition et la conduite desmissions en mettant à disposition desofficiers des outils d’aide à la décision(affectation optimisée et planification deleurs ressources ; détermination desactions de pénétration et de neutralisa-tion du dispositif ennemi).

Il permettra d’agir au mieux, notammenten favorisant l’économie des moyens. Ilgarantira la cohérence et la fiabilité de

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Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourt

◆ Le génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

l’information et permettra de rentabiliserau mieux les moyens en optimisant leratio efficacité/moyens engagés.

Le SIR est actuellement dans sa phased’expérimentation technico-opération-nelle, à ce titre il n’est pas encore proje-table. Il est en cours d’amélioration.

Des versions futures sont en cours dedéveloppement, notamment la version 3qui verra le jour en 2004/2005. Elle inté-grera de nouvelles fonctionnalités etl’IHM sera revue. La partie génie seraplus complète qu’aujourd’hui.

CBA POTIN

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PHOTO GÉNIE AUTRICHIEN

PHOTO GÉNIE NORVÉGIEN

PHOTO GÉNIE CANADIEN

La lettre du génie

Le génieETRANGERRÉTROSPECTIVE

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PHOTO GÉNIE ESPAGNOL

PHOTO GÉNIE BELGE

PHOTO GÉNIE AMÉRICAIN

PHOTO ENTEC

PHOTO GÉNIE BRITANNIQUE

PHOTO GÉNIE BRÉSILIEN

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SOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruit

◆ Le génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

Lettre du génie n° 21 : le génie britanniquehttp://www.royalengineers.com

Lettre du génie n° 22 : le génie espagnolhttp://www.ejercito.mde.es

Lettre du génie n° 23 : le génie belgehttp://www.mil.be

Lettre du génie n° 24 :le génie canadien

http://www.army.forces.ca

Lettre du génie n° 25 : le génie norvégienhttp://www.mil.no/haren/ingr

Lettre du génie n° 26 : le génie autrichienhttp://www.bmlv.gv.at/waffengattung/wafgt_pioniere.shtml

Lettre du génie n° 27 : le génie américainhttp://www.usace.army.mil/

Lettre du génie n° 28 : le génie brésilienhttp://www.exercito.gov.br

Lettre du génie n° 29 : ENTEC - Euro Nato Training Engineer Centerhttp://www.entecmunich.de/

O O O O OO O O O O RÉTROSPECTIVE

La lettre du génie

PHOTO GÉNIE BRITANNIQUE

PHOTO GÉNIE ESPAGNOL

PHOTO GÉNIE BELGE

PHOTO GÉNIE CANADIEN

PHOTO GÉNIE NORVÉGIEN

PHOTO GÉNIE AUTRICHIEN

PHOTO ENTEC

PHOTO GÉNIE AMÉRICAIN PHOTO GÉNIE BRÉSILIEN

À venir… Le génie ukrainien – Le génie vénézuélien

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La lettre du génie

LA CITÉ DU GÉNIE

HISTORIQUE DES PONTONNIERS

DÉCORATIONS FRANÇAISESdes expéditions en Extrême-Orient(1860-1940)

DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

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(S.T.B.F.T.), organisme spécialisé dansl’élaboration des grands projets d’infra-structure de la défense.

Cette esquisse intègre les remarques for-mulées lors des dernières réunions deconcertation avec des représentantstechniques des collectivités locales.

La Cité du génie sera composée d’unnouveau bâtiment de forme rectangulaireaccolé à un immeuble plus ancien etcomplétée par un espace extérieur des-tiné à la présentation de matériels.

La nouvelle construction abritera les col-lections permanentes du musée. Elle per-mettra de tirer le meilleur profit des sur-faces de présentation (environ 800 m2) touten gardant les sous-sols aménagés del’ancien bâtiment qui serviront de réserve.

L’ancien bâtiment, de 1400 m2 utiles, seraréaménagé pour recevoir l’espace d’ac-cueil, les locaux techniques (bureaux…),le centre de documentation et derecherche, l’espace de rencontres, decolloques et d’expositions temporaires,ainsi que la librairie et la cafétéria.

La poursuite du projet architectural dans le cadre de la haute qualité environ-nementale se fera en concertation avecles services techniques de la villed’Angers afin de rendre cette construc-tion conforme à la politique d’urbanismeet de développement durable de la municipalité.

PRÉSENTATIONDE LA CITÉ DU GÉNIE

Depuis plusieurs années, le chef d’état-major de l’armée de terre a initié unepolitique patrimoniale ambitieuse etvolontariste.

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MUSÉOGRAPHIE

La muséologie (concept général) a étéélaborée à partir d’un programme cultu-rel conçu par un comité scientifiquecomposé d’historiens militaires, de spé-cialistes du génie, d’architectes, d’uni-versitaires et de conservateurs. Achevéen novembre 2001, il a servi de base auxétudes de faisabilité, à la réalisation d’es-quisses architecturales et au programmemuséographique.

L’importante collection d’objets et dematériels du musée du génie actuel a étéentièrement inventoriée. Elle est à labase de la future présentation qui seracomplétée par des dépôts du musée del’Armée, du service historique de l’arméede terre, d’autres musées ainsi que pardes dons et acquisitions futures.

Deux axes majeurs orientent la futureprésentation des collections :• le génie à travers l’histoire de France,• les techniques dont celles du génie.

Ces deux axes organisent la zone muséo-graphique sur le schéma suivant :• un sas d’imprégnation de « l’âme » du

génie qui introduit la visite du musée,• une galerie chronologique présentant

l’histoire du génie en lien avec l’histoirede la France,

• quatre espaces thématiques (terre, air,eau, feu) évoquant les domaines d’in-tervention du génie,

• une présentation tournante des maté-riels majeurs du génie.

L’ensemble utilisera des techniques demuséographie moderne, adaptée et évo-lutive, prenant en compte les ressourcesfinancières prévues.

Les espaces muséographiques serontcomplétés par un centre de documenta-tion et de ressource accessible auxlycéens, aux étudiants et aux cher-cheurs. Il concernera le domaine histo-rique ainsi que les domaines techniquesliés à l’arme du génie (construction, forti-fications, franchissement, déminage,sécurité civile…).

Enfin, un centre de rencontre accueillerades expositions temporaires, des confé-rences, des colloques et des réceptions.Ouvert vers le monde civil et plus particu-lièrement vers la population angevine,cet espace sera un lieu d’échange privi-légié pour développer les liens armée-nation.

ESQUISSEARCHITECTURALE

Sur la base d’un programme défini par unconseil scientifique de haut niveau, uneesquisse architecturale a été réalisée àVersailles par le Service technique desbâtiments, fortifications et travaux

O O O O OO O O O O LA CITÉ DU GÉNIEDROIT RÉSERVÉ

La lettre du génie SOMMAIRE

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DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

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Cet ensemble se doit d’être fonctionnelen 2007 à l’occasion de la célébrationnationale du tricentenaire de la mort dumaréchal Vauban, créateur de l’arme dugénie.

Le coût de la Cité du génie est évalué, defaçon fiable, à 4,6 millions d’euros,muséographie comprise. L’État-défenses’est engagé à financer 50% du montanttotal de la réalisation. Il en est le concep-teur et le maître d’ouvrage. Les étudesd’impact ont démontré le bien-fondé, laviabilité et la pertinence du projet. Laconduite de ce projet muséal suit en touspoints les étapes recommandées par ladirection des musées de France.

L’École supérieure et d’application dugénie sollicite un partenariat des collec-tivités locales pour en assurer l’aboutis-sement.

La participation financière importante del’état-major de l’armée de terre consa-crée à ce projet montre sa volonté cer-taine et remarquée d’investir dans la cul-ture locale angevine.

Ambitieuse mais néanmoins réaliste etpragmatique, la Cité du génie sera unpôle attractif, dynamique et complémen-taire pour la ville d’Angers, le départe-ment du Maine-et-Loire et la région desPays de la Loire.

FONCTIONNEMENT

Références :– I.M. n° 3000/DEF/EMAT/EMPL/SH

du 19/12/83– lettre n° 711/DEF/EMAT/DEL.PAT

du 19 octobre 2000– lettre n° 150/DEF/EMAT/DEL.PAT

du 6 mars 2002

Les études d’impact et les études defaisabilité ont montré l’existenced’un potentiel réel de visite avec,comme objectif, 40 000 visiteurs par

an. De plus, une synergie entre la Cité dugénie et les musées de la ville d’Angersdynamisera la fréquentation de chacun.

La gestion de la Cité du génie estassurée par « l’association muséedu Génie » de type loi 1901. Ellerepose sur un financement privé etun financement public.

APPORT PRIVÉ

L’association, par une conventionétablie avec l’État, prend en compteune partie des dépenses de fonc-tionnement. Pour cela, elle perçoitles droits d’entrée, les revenus de la DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

Dans ce cadre, le général commandantl’Ecole supérieure et d’application dugénie a décidé la création d’une Cité dugénie à Angers sur l’emprise du quar-tier Éblé situé derrière la gare Saint-Laud.

Cette Cité du génie sera un lieu demémoire et de prospective tant pour lesmilitaires que pour la population ange-vine. Elle possédera trois pôles indisso-ciables :• un espace muséal,• un centre de documentation et de

recherche historique et technique,• un espace de rencontres, de colloques

et d’expositions temporaires (auditorium,salle de réunion, salle de réception).

La Cité du génie sera un élément majeurpour la promotion de l’esprit de défenseet le resserrement du lien armée-nationparticulièrement envers les jeunesFrançais. Car elle est, à la fois, un lieu demémoire des hommes et des techniquesdont celles de l’arme du génie, un lieu derecherche pour les lycéens et les étu-diants et un lieu d’échange entre les mili-taires et la population civile.

DROIT RÉSERVÉ

location de la salle de rencontres, lesrevenus de la librairie, les cotisations desadhérents, des dons et des subventions.

Un site internet « musee-du-genie-mili-taire.com » a été ouvert par l’associationpour promouvoir le projet et le faireconnaître.

CONTRIBUTION PUBLIQUE

L’état-major de l’armée de terre prend àsa charge une partie du personnel per-manent de fonctionnement de la Cité dugénie à concurrence de 8 personnesdont le conservateur. De plus, le muséepeut bénéficier statutairement de l’em-ploi de cadres de réserve et de l’aideponctuelle des officiers et sous-officiersde l’École.

L’École supérieure et d’application dugénie prend à sa charge les dépensesd’entretien du propriétaire ainsi que lesdépenses énergétiques (eau, électricité,chauffage…).

Ainsi est-il consenti un effort importantpar le ministère de la Défense pour assu-rer une gestion équilibrée suivant lesprescriptions de l’instruction ministé-rielle (I.M.) citée en référence.

Commandant GARNIER DE LA BAREYRE

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Jean-Baptiste Éblé

La constitution d’un corps militaire spé-cial destiné à construire des ponts datede la Révolution française.

Auparavant, la conduite des opérationsne nécessite pas la construction rapided’un pont. Les troupes passent à gué,voire même à la nage. Dans la plupartdes situations, le passage d’un fleuve oud’une rivière importante se fait par laprise d’une ville qui possède un pont.

Cependant, vers le milieu du XVIIIe siècle,quelques soldats sont spécialisés dans laconstruction de ponts en bois et font par-tie des ouvriers militaires d’artillerie.

Les nouvelles tactiques utilisées par l’ar-mée française dès 1792 ne peuvent pluss’accommoder des vieux systèmes defranchissement.

En 1792, la vieille corporation des bate-liers de Strasbourg est militarisée puisorganisée en compagnie. Trois autrescompagnies sont levées en Alsace et for-ment ensemble un « bataillon des pon-tonniers » dont le premier chef nomméDartellet est élu par les bateliers eux-mêmes.

Quatre autres compagnies sont recru-tées à partir des bateliers de Mayence etforment un autre bataillon. Après la capi-tulation de cette ville, ce bataillon sereplie sur Strasbourg et demande, en1794, sa fusion avec le bataillon déjà pré-sent. Cette mise en place s’est faite dansla précipitation. La poursuite de la guerrenécessite une rationalisation des ponton-niers.

La loi du 7 mai 1795 autorise la créationd’un bataillon de pontonniers à huit com-pagnies dans l’arme de l’artillerie. Legénéral Éblé, commandant en chef l’ar-tillerie du Rhin, reçoit les pleins pouvoirspour organiser cette nouvelle structure.

C’est sur la base des compagnies existant à Strasbourg que se forme le 1er bataillon des pontonniers. Le premiercommandant de ce nouveau bataillon estle chef de bataillon Dedon. Il a beaucoupde difficultés à inculquer un esprit mili-taire à des officiers et sous-officiersimprovisés, plus préoccupés de leurconfort et de leur tranquillité que de par-ticiper à l’entraînement.

En obtenant le renvoi de Dartellet, il réus-sit à insuffler une dynamique faisant enquelques mois de ce bataillon un outil deguerre performant.

Un deuxième bataillon est créé dans l’ar-mée de Sambre-et-Meuse le 19 février1797 par le regroupement de plusieurscompagnies formées ponctuellement etdisséminées sur le théâtre d’opérationsdu Nord de la France.

Cette nouvelle unité est composée de sol-dats et d’officiers ayant fait leurs preuveslors des diverses compagnes militaires.

Le 17 avril 1800, les deux bataillons sontregroupés sous les ordres de Dedondevenu chef de brigade.

Cependant, les deux unités restent auto-nomes.

Un troisième bataillon voit le jour en Italie à partir de bateliers lombards endécembre 1800.

L’existence de cette unité est éphémère,car elle est dissoute le 10 octobre 1801.Les compagnies restantes sont incorpo-rées à Milan dans le deuxième bataillonattaché désormais à l’armée d’Italie.

Historique

O O O O OO O O O O DES PONTONNIERSDROIT RÉSERVÉ

SOMMAIRE

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La lettre du génie

DROIT RÉSERVÉ

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La lettre du génie

L’EMPIRE

La vie des pontonniers suit le cours des guerres napoléoniennes. Devant lenombre croissant de théâtres d’opéra-tions, les bataillons vont détacher descompagnies pour appuyer les armées.L’organisation va peu changer. Seul lenombre de compagnies évolue au grédes besoins et des ressources.

En Espagne, dès 1808, quatre compa-gnies du 1er bataillon et une du 2e y opèrent.

En juillet 1808, le 1er bataillon passe de sixà dix compagnies tandis que l’autrebataillon est réduit à six compagnies. Le31 octobre 1810, les pontonniers hollan-dais sont incorporés au 1er bataillon etforment la 11e compagnie. Cette mêmeannée, les cinq compagnies disponiblesdu 2 sont envoyées à Turin où s’ouvre uneécole de pontonniers qui complète cellede Strasbourg.

En 1812, pour la campagne de Russie, le1er bataillon fournit sept compagnies atta-chées au corps du maréchal Davout. Le2e bataillon au complet suit l’armée com-mandée par le prince Eugène, vice-roid’Italie.

Décimés au retour de cette campagne,les pontonniers sont reformés pour faireface à la campagne d’Allemagne. Le

1er bataillon est recréé à six compagnies.Le 2e, qui a réussi à conserver près decinq cents hommes de la retraite deRussie, se réorganise en trois compa-gnies dès avril 1813 au dépôt de Turin.

Un troisième bataillon à trois compagniesest créé en avril 1813 à partir notammentde marins et d’ouvriers venus de lamarine.

La campagne d’Allemagne à l’été 1813entraîne la capture des compagnies depontonniers présentes sur ce théâtred’opérations. De nouvelles compagniessont levées et créées à partir de l’au-tomne : quatre au 1er bataillon à Metz etdeux à Turin. De plus, il reste encore troiscompagnies en Espagne. L’ensemble per-met de satisfaire en grande partie aubesoin des armées françaises lors de la

campagne de France de 1814.

Les pontonniers ont été admi-rables de courage et de dévoue-ment lors des guerres impériales.

Deux faits d’armes célèbres suffi-sent à montrer le savoir-faire et lesacrifice de ces hommes : le fran-chissement du Danube de viveforce en 1809 lors de la batailled’Essling puis de Wagram et lepassage de la Bérézina en 1812.

Ce dernier fait d’armes est mêmedevenu une légende. Il estl’exemple du devoir absolu et aprofondément marqué les espritspendant tout le XIXe siècle. Lespontonniers et les sapeurs sousles ordres du général Ébléconstruisirent deux ponts dont un pour les voitures et l’artillerie.Les pontonniers se mirent à l’eaumalgré le froid et les glaces char-

riées par la rivière. Pendant cinq jours, du 26 au 30 novembre, ils travaillèrent jour et nuit à construire, réparer, étayeret renforcer les ponts jusqu’à leur des-truction volontaire dans la nuit du 29 au 30 novembre. Ainsi, quatre centshommes sauvèrent le reste de la grandearmée. La plupart succombèrent à leurstâches dont leur chef, le général Éblédécédé le 30 décembre après avoirdonné lui-même l’exemple.

DE LA RESTAURATIONÀ LA DÉFAITE DE 1870

Pendant la première Restauration, lespontonniers sont réduits à un bataillon àdix compagnies. Après les Cent-Jours, ilest licencié et recréé le 1er janvier 1816. Ilcomporte six compagnies et est basé àStrasbourg. Cette ville sera la garnisondes pontonniers jusqu’en 1870 sauf en1850 où le régiment sera envoyé àAuxonne. Le nombre des compagnies estporté à 12 en 1829 lors de la granderéforme de l’artillerie.

Une compagnie, la troisième, participe àla prise d’Alger en 1830.

En 1841, le bataillon devient le 15e régi-ment d’artillerie-pontonniers.

Pendant le second Empire, il devient le 6e régiment d’artillerie à pied en 1854. Ilest alors composé de seize compagniesdont quatre compagnies de conducteurs.

Les effectifs sont importants : environ1 700 hommes et 350 chevaux. En 1855,une compagnie d’ouvriers-pontonniersest organisée à la garde impériale. Sonexistence est éphémère car elle est dis-soute en novembre 1865. La réorganisa-tion de l’armée en 1867 change l’appella-

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DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

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tion du régiment en 16e régiment d’artille-rie-pontonniers. Durant la guerre de 1870,le chef de corps, le colonel Fievel, est tuélors d’une sortie de garnison.

LA FIN DE L’IDENTITÉDES PONTONNIERS

Après la défaite, le régiment est transféréà Lyon puis à Avignon en 1871. En 1875,les lois organiques traitant de la réorga-nisation de l’armée de terre prévoient laformation d’un deuxième régiment depontonniers. Celui-ci voit le jour un anplus tard à Angers. Il porte le nom de 2e régiment de pontonniers. Les deuxrégiments sont organisés sur le mêmeprincipe avec 14 compagnies.

Chacun des deux régiments dispose d’unétendard sur lequel est inscrit :– PASSAGE DU RHIN 1795

– PASSAGE DE L’ADIGE 1801

– PASSAGE DU DANUBE 1809

– PASSAGE DE LA BEREZINA 1812

Les pontonniers reprennent comme attri-but une ancre brodée laine écarlate ou enfil d’or sur la manche gauche pour lessous-officiers. Cette ancre n’a aucun rap-

ponts en maçonnerie, pontsen bois sur pilotis ou sur che-valets et éventuellementponts mobiles ».

En 1894, la question est défi-nitivement tranchée. La loi du29 juin supprime les deux régi-ments de pontonniers.

Il est créé alors deux nou-veaux régiments dans l’armedu génie : le 6e régiment du

génie à Angers et le 7e régiment du génieà Avignon. Leurs effectifs proviennentessentiellement du 1er et du 4e régimentdu génie.

Peu d’artilleurs-pontonniers changentd’arme (environ trois cents à Angers).Seul un officier au 6 et trois au 7 accep-tent le transfert d’arme. Les deux nou-veaux régiments ne se spécialisent pasdans la construction de ponts mobiles.C’est simplement une mission parmitoutes celles du génie en général.

Commandant GARNIER DE LA BAREYRE

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE :

• Général ROGERIE, La Bérézina, Angers,1980.

• Général SUZANNE, Histoire de l’artilleriefrançaise, Paris, 1874.

• Commandant LETRAIT, Insignes del’artillerie, Toulouse, chez l’auteur.

Équipages de pont - haquet mle 1853 chargé de la nacelle

La lettre du génieSOMMAIRE

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port avec la marine, c’est un souvenir de lacorporation des bateliers de Strasbourg.

Les deux régiments de pontonniersappartiennent à l’arme de l’artillerie. Larépartition des missions de franchisse-ment entre le génie et l’artillerie n’est pasclaire. Le décret de 1883 ne fait queconfirmer cette ambiguïté. À l’artillerieest confié « le passage en bateaux, ponts mobiles et éventuellement, pontsen bois sur pilotis et sur chevalets » et augénie « les travaux de marche et d’opéra-tions, construction et destruction des

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I – SOUS LE SECOND EMPIRE (Napoléon III • 1852-1870)

Décorations françaises

DES EXPÉDITIONSO O O O OO O O O O EN EXTRÊME-ORIENT

1860-1940

Légion d’honneurCroix de commandeur

Créée en 1802

Médaille militaire

Créée en 1852

Médaillecommémorativede Chine(inscription Pékin en chinois)

Créée en 1861

II – SOUS LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE (1871-1940)

Légion d’honneurCroix de commandeur

Créée en 1802

Médaille militaire

Créée en 1852

Médaillecommémorative du Tonkin

Créée en 1885

Médaille commémorativede Chine 1901-1902avec une agrafe

Créée en 1902

Médaille coloniale*avec les agrafes :

Créée en 1893

LAOS et MÉKONG

TONKIN

COCHINCHINE

INDOCHINE

* La médaille coloniale a été la plus décernée des médailles commémoratives avec plus de 50 agrafes. Les inscriptions surcette photo ne sont qu’un exemple.

* La médaille d’outre-mer (même ruban, même avers) remplacera cette médaille à partir d’un décret du président de laRépublique Charles de Gaulle le 6 juin 1962 (à la fin de la guerre d’Algérie 1954-1962).

La lettre du génie

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INSCRIPTIONSDES DRAPEAUXET DÉCORATIONS

Afin de créer un mémorial du génie, unecérémonie s’est déroulée sous lesarches du bâtiment Vauban de la caserneÉblé à Angers pendant la IVe conventiondu génie, le 5 juin 2003.

Le général de corps d’armée Vincent,major général de l’armée de terre, et legénéral Bezacier, commandant l’Écolesupérieure et d’application du génie, ontdévoilé des plaques commémorativesrappelant les inscriptions des drapeauxou fanions des trois composantes de notreArme, unités actuellement en activité,ainsi que quatre plaques donnant le nomdes officiers du génie inscrits à l’Arc-de-Triomphe de l’Étoile à Paris. Les inscrip-tions portées sur les drapeaux des régi-ments du génie sont des récompensescollectives obtenues à la suite d’actionsd’éclat et héroïques des compagnies, desbataillons ou des régiments eux-mêmes.

J’ai remarqué que les soies de nosquatre premiers régiments avaient portél’inscription « Extrême-Orient 1884-1885 »(1er, 2e, 3e et 4e RG). Cette récompense col-lective sur le sud-est asiatique m’a incitéà rechercher les récompenses indivi-duelles acquises par les participants.

Avant le premier conflit mondial lesmembres des corps expéditionnairespouvaient obtenir la Légion d’honneur(avec différents grades) ou la médaillemilitaire, mais s’il existait des citations,elles ne donnaient pas droit à la croix deguerre non encore créée.

Napoléon III, s’inspirant de l’Angleterre,va instituer pour chaque campagne ouexpédition une médaille commémorativepour récompenser tous les participants.

Pour l’Extrême-Orient, sous le secondEmpire, nous avons la médaille de Chine,superbe pièce en argent, avec NapoléonIII à l’avers et l’inscription « Expédition deChine 1860 » au revers complétée par lesnoms des batailles « Takou, Chiang-Kiawou, Palikao et Pékin ». Sur le rubanjaune est tissé en bleu et en chinois lenom de Pékin.

Sous la IIIe République, le système des médailles commémoratives se pour-suit avec la médaille du Tonkin (campagne1883-1885), la médaille de Chine 1901-1902et la médaille coloniale avec des agrafescorrespondant aux phases d’interventionsur des territoires différents.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, lescombattants en Indochine françaiserecevront toutes les décorations fran-çaises de ce conflit.

L’aménagement de la route mandarinereliant Hué à Tourane (Da Nang) est l’œuvre des sapeurs du 1er RG en1886-1888. Ce poste de surveillance ducol des nuages (Haï Van) construit en1887 est toujours visible comme sur cettephoto prise par l’auteur en mars 2002.

À partir de 1945 et jusqu’en 1954, lesmembres du corps expéditionnaire fran-çais en Extrême-Orient pourront recevoirla Légion d’honneur, la médaille militaire,la croix de guerre TOE, la médaille colo-niale avec l’agrafe « Extrême-Orient » et lamédaille commémorative de la campagned’Indochine. Cette dernière possède unruban à traits verticaux verts et jaunes quirappellent ceux de la médaille du Tonkinde 1885 et de la médaille de Chine de 1902.

Général Bernard RICHE

1912

Général de division Joffregrand officier de la Légion d’honneur

Le général porte après la croix d’officier de la Légiond’honneur, la médaille du Tonkin gagnée comme

capitaine du génie en 1885. Cité, il sera fait chevalier de la Légion d’honneur la

même année.

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La lettre du génie

PHOTO COMFORMISC

CAMPAGNEFEUX DE FORÊTS 2003

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◆ ExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

La montée en puissance du risque tech-nologique en France oblige les ForMiSC àfaire porter leur effort dans ce domainecomme le témoigne la création de lacompagnie technologique de l’UIISC 7.Pour autant, cela ne veut pas dire que lesrisques naturels et particulièrement lerisque feux de forêts soient délaissés.Pour cette campagne 2003, les ForMiSCont projeté dans la zone de défense sudpour trois mois plus de 600 hommes, soitla totalité des effectifs opérationnels etinstruits de la composante « risques natu-rels ». Sur ces 600 hommes, 200 furent ini-tialement prépositionnés sur le continent,des Pyrénées-Orientales jusque dans lesAlpes-de-Haute-Provence, les 400 autresen Corse. Deux sections ont des missionsparticulières : la section appui et le déta-chement d’intervention héliporté (DIH).La section appui, armée d’engins de tra-vaux publics, a notamment pour missionde réaliser des pénétrantes dans la forêtpour accéder au feu, de valoriser deslignes d’appui ou de traiter les lisières(cas d’un feu de tourbe par exemple).Renforcée pour la première fois cetteannée par un groupe du 5e régiment dugénie, elle a notamment été particulière-ment employée sur les grands feux deLozère, à Sainte-Enimie et Hure-la-Parade, où elle a permis aux moyens desecours de s’engager au plus près dusinistre. Elle fut aussi engagée sur lesgrands feux du Var. Le DIH intervientavec trois hélicoptères de l’ALAT.Héliporté au plus près des foyers, il estchargé de traiter les feux inaccessibles

Campagne

O O O O OO O O O O FEUX DE FORÊTS 2003Comme tous les pays de la zone Méditerranée, la France a subi cette année une sécheresse et une caniculeexceptionnelles. Les incendies de forêts 2003, qui furent les plus importants depuis de nombreuses années, ont coûtéla vie à 3 sapeurs-pompiers et blessé de nombreux autres dont un de nos camarades du 3e hussards qui servait ensection militaire intégrée.Comme tous les ans, les formations militaires de la sécurité civile ont été engagées de façon importante dans cecombat, renforcées par les armées (SMI, MAS, GGI et hélicoptères du DIH). C’est une mission de plus de trois moisparticulièrement dense et passionnante, nécessitant une préparation importante des hommes et du matériel.

aux moyens terrestres. Extrêmementsouple d’emploi, il peut être engagé dansdes délais très courts à n’importe quelendroit de la façade méditerranéenne,sur le continent comme en Corse.

La nuit du 13 au 14 août restera gravéedans la mémoire de ses sapeurs. Le DIHa basculé du continent où il combattaitdepuis sept jours le feu de Luceram versla Corse pour être engagé sans délai surles feux de Tolla puis de Sisco. Les autressections ont été engagées plus d’un joursur deux en combat direct. Le reste dutemps, elles se reconditionnaient en DIPou en DA (cf. ci-après). Toutes ces sec-tions travaillent régulièrement avec lessections militaires intégrées (SMI) quiont battu cet été tous les records d’acti-vité. Transportées en Puma ou encamion, leur action sur les lisières a étésaluée par la population et les sapeurs-pompiers. Leur utilité a été confirmée. Àcôté des SMI, les MAS sont des détache-ments des trois armées organisés enpatrouilles sur VLTT, ils sont chargés enarpentant le terrain de dissuader leséventuels incendiaires et d’alerter à lamoindre fumée suspecte décelée.

Au nombre de 12 en période normale, ilssont déployés sur toute la zone dedéfense sud. Année exceptionnelle,mobilisation exceptionnelle ; fin juillet surdemande de la DDSC, les armées doublè-rent le nombre de MAS et renforcèrent le dispositif de 2 HL d’observation et de 2 Puma pour l’action des SMI.

Cette année donc, les ForMiSC auront euà faire face à une campagne dense, dèsle début du mois de juillet, avec des inter-ventions particulièrement nombreuses,sur le continent comme en Corse. LesForMiSC sont présentes sur tous lesgrands feux, du massif des Maures à laLozère en passant par le feu de Bonifacioà l’extrême sud de la Corse. Les sectionspartent sur feu, pour plusieurs heuresvoire plusieurs jours de lutte. Une inter-vention sur feu, c’est d’abord une dispo-nibilité constante : la section est préposi-tionnée en détachement d’interventionpréventif (DIP) ou en détachementavancé (DA), chaque jour, sur le terrain,dans les endroits où les risques sont lesplus importants. Elle peut ainsi attaquerun feu naissant très rapidement, ce quiest le meilleur gage de succès. En dehorsde ces heures, elle reste en permanenceprête à partir, de jour comme de nuit. Uneintervention sur feu, c’est surtout desheures de lutte éprouvantes, en pleinechaleur, sur un terrain souvent difficile,avec parfois des kilomètres de tuyaux àmettre au sol pour combattre. C’est aussila nécessité d’être autonome et de pou-voir durer sur le terrain plusieurs jours.

La lettre du génie

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La lettre du génie

Ces interventions sur feu restent déli-cates et exigent des personnels motivés,techniquement et physiquement prépa-rés. Tout d’abord, l’accès à un chantierfeux de forêts peut se faire de jourcomme de nuit, sur un terrain accidenté,et nécessite donc de la part des conduc-teurs une bonne maîtrise de leur véhi-cule, en particulier en tout terrain. Lecombat contre un feu toujours imprévi-sible requiert une parfaite maîtrise destechniques feux de forêts, individuelles etcollectives, et un sens du commande-ment affirmé. Cette nécessaire prépara-tion passe par des manœuvres régulièresavant la campagne, pour réacquérir lesautomatismes individuels et les savoir-faire collectifs. Les tournantes en Corse(les sections de l’UIISC 1 et de l’UIISC 7arment à tour de rôle les deux sectionsde Corté) sont pour chaque section l’oc-casion d’effectuer des entraînementsfeux de forêts pendant un voire deuxmois entre octobre et juin. Elles permet-tent aussi aux sections de se familiariseravec le terrain sur lequel elles évoluerontpendant l’été. Les brûlages dirigés, l’hi-ver, sont aussi un excellent moyen depréparation. Éprouvants physiquement,ils permettent de développer la rusticitédes sections et à chacun d’apprendre ouà réapprendre le feu, son évolution, et às’habituer aux flammes. Cette prépara-tion permanente de la mission « feux deforêts » est indispensable pour limiter aumaximum le risque lors d’une interven-tion et éviter les drames. Au cours des

campagnes feu, douze de nos cama-rades ont trouvé la mort ; ne lesoublions pas.

La campagne d’été nécessite, on l’avu, une implication importante despersonnels sur le terrain, mais ellemobilise aussi beaucoup de logis-tique. D’une part, les matériels doi-vent être opérationnels en perma-nence, faute de quoi les sections sontdéclarées indisponibles et ne peu-vent plus être engagées sur le ter-rain. Le taux de disponibilité desmatériels s’est élevé cet été grâce ausoutien des établissements de sou-tien opérationnel et logistique (ESOL)à plus de 90%. D’autre part, les sec-tions sont susceptibles d’être enga-gées sans délai n’importe où sur lazone sud en cas de sinistre important.Cette réactivité demandée aux sec-tions nécessite aussi la mise en placerapide de moyens importants. Ce fut

le cas début août avec la bascule enCorse de trois sections stationnées sur lecontinent et l’engagement sur ordre ducolonel commandant les ForMiSC d’unesection de marche armée de personnelsdédiés aux risques technologiques ; bas-cule réalisée dans l’urgence en avion dela sécurité civile et en hélicoptères del’ALAT.

Malgré la campagne feu, les alertes sontmaintenues. Les ForMiSC restent aptes àintervenir en France où à l’étranger dansles trois heures pour répondre à n’im-porte quel risque naturel ou technolo-gique, et notamment de mener la missionla plus délicate et la plus noble qui soit :le sauvetage déblaiement. Ceci néces-site de prépositionner près de la troupeles nombreux matériels nécessaires àces alertes, tous aérotransportables.

Bien que ce ne soit plus la priorité opéra-tionnelle des ForMiSC, le feu de forêtreste une activité prépondérante au seindes unités pour au moins trois raisons. Lapremière, la campagne d’été monopoliseun volume important de personnels et dematériels. La deuxième, la missions’étale pendant trois mois, de juillet àseptembre. Enfin, durant cette période,les personnels sont engagés sur desmissions « réelles », concrètes et pas-sionnantes. Ces missions feux de forêts,de par leur qualité, restent l’une desmotivations majeures des jeunes enga-gés par la sécurité civile car elles leur PHOTO COMFORMISC

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SOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoire

◆ ExpériencesA savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

apportent l’action et l’aventure qu’ilsrecherchent. L’automne met fin à cetteactivité, en partie tout du moins, mais cen’est pas pour autant le temps de l’inacti-vité. En zone méditerranéenne, lestrombes de pluie suivent généralementde près les feux de forêts, et il n’est pasrare d’enchaîner sur des inondationsavant même d’être désengagé de la cam-pagne de feu. Tout le monde a encore enmémoire les inondations catastrophiquesde septembre 2002 dans le Gard etl’Hérault. L’automne marque aussi ledébut de la saison cyclonique dans lesAntilles. L’aide à la population en touslieux et en tous temps prendra malheu-reusement le relais et donnera de mul-tiples occasions aux femmes et auxhommes des formations militaires de lasécurité civile de respecter comme tou-jours depuis trente ans leur devise :« Servir pour sauver ».

Le 1er septembre 2003,Capitaine ARCANGER

Officier études de l’état-major des ForMiSC

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Une page de l’histoire des sapeurspendant la Seconde Guerre mon-diale vient d’être écrite pour lesjeunes qui ont choisi de servir dansnotre Arme : celle des Compagnonsde la Libération issus des rangs dugénie (active ou réserve).

Préfacé par le général SIMON,chancelier de l’ordre de la Libérationau moment de la création del’ouvrage, présenté par le généralBEZACIER, commandant l’Écolesupérieure et d’application du géniepour sa parution, le livre d’instructionest en deux parties : la première estconsacrée à la biographie de 32compagnons et la deuxième comporteune série d’annexes qui replacent leuraction dans son environnement.

Avec des photos et des textes le plus souvent inédits, le général RICHE fait revivre unepériode souvent mal connue de l’histoire du génie.

Ce livre de 200 pages, très illustré, sera en vente à partir du 2 septembre 2003 à l’adresse suivante :

École supérieure et d’application du génieCentre de documentation

106, rue ÉbléBP 34125

49041 ANGERS Cedex 01

• Prix d’un exemplaire acheté sur place 12,30 euros• Prix d’un exemplaire commandé (port compris) 15,80 euros• Pour une commande collective, s’adresser au centre de documentation

À DÉCOUVRIRÀ DÉCOUVRIRÀ DÉCOUVRIRÀ DÉCOUVRIR

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La lettre du génie

GROUPE DE DÉFENSE NUCLÉAIRE,BIOLOGIQUE ET CHIMIQUE

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Chronique d’une réussite non programmée : la défense NBC a 5 ans

De 2004 à 2008, le GDNBC évolue en régiment

Le GDNBC présent dans le golfe arabo-persique

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SOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériences

◆ A savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

Groupe de défense

NUCLÉAIRE, BIOLOGIQUEO O O O OO O O O O ET CHIMIQUE

Le groupe de défense nucléaire biolo-gique et chimique, à deux compagnies,est créé le 1er juillet 1998 au sein de l’École de défense NBC de Bretteville-sur-Odon. Cette unité spécifique, dotéede moyens modernes et d’un systèmed’arme de haut niveau technologique, estissue du regroupement de la 601e batteriede défense NBC de la force d’actionrapide et de la 603e batterie de défenseNBC du 3e corps d’armée. Il intègre la bri-gade du génie, dont il est une des cinqunités.

Le groupe de défense NBC devient uneunité spécialisée, la seule entité desforces en charge de la défense NBC. Ildevient corps de troupe de 1er niveau le1er juillet 2000 lors de son transfert àDraguignan et se voit confier la garde del’étendard du 601e régiment NBC.

Depuis sa création, le groupe de défenseNBC a participé à de nombreuses actionsqui ont forgé un esprit de corps et unevolonté farouche de démontrer sessavoir-faire et ses expertises.

Tout juste créé, le GDNBCréalise sa 1re action avecl’opération « CooperativeAssembly » en août 1998en Albanie en tantqu’élément de protectiondes unités du génie char-gées de la réhabilita-tion de certains sitesvitaux à la population.Cette projection fixe la 1re marche du grandescalier que cette jeuneunité va gravir.

Juin 1999, la fin du confliten ex-Yougoslavie voit la mise en placede la KFOR, une structure OTAN auKosovo. Le GDNBC projette alors sa 1re équipe d’expertise NBC au sein du PC français de Mitrovica. Sans disconti-nuer depuis cette date, les éléments de

4 personnes puis de 6 et enfin de 8 (enjuin 2003) ont réalisé un travail de pré-vention, de gestion et de restaurationsans équivalent dans les armées.Plusieurs milliers de tonnes de produitstoxiques dangereux et mortels ont ététransférées, neutralisées, détruites oureconditionnées pour le bien et la santédes personnels de la KFOR et des popula-tions locales.

Du 18 au 25 février 2001, le GDNBCdéploie des VLRA de décontaminationNBC au camp du 21e RIMa de Fréjus pourapporter un appui au camp des réfugiéskurdes, montés en urgence pour secourirces personnes arrivées en France dansdes conditions sanitaires désastreuses.

Du 13 au 20 avril 2001 le GDNBC est aucœur du dispositif lors du transfert desobus chimiques de Vimy et complète les

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Chronique d’une réussite non programméeLA DÉFENSE NBC SPÉCIALISÉE A 5 ANS !

Le groupe de défense NBC du 1er Juillet 1998 au 1er Juillet 2003

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La lettre du génie

moyens mis en place parla sécurité civile avec l’ap-port de 3 VAB reconnais-sance NBC et de 2 VLRAde décontamination.

Après les attentats du 11 septembre 2001, l’équipeNBC du Kosovo intervientà six reprises sur desalertes à « l’anthrax ».Depuis cette date, leGDNBC fournit les moyensde désinfection et dedétection chimique afin defaciliter la gestion d’unattentat éventuel dans le cadre des plans gouver-nementaux. À partir del’automne 2002, le GDNBC participe à des exercices multinationaux (Croatie,France, Allemagne, République Tchèque,Canada) sur les thèmes d’attentat terroriste radiologique, chimique ou biologique.

Le 22 mars 2003, en application desaccords de défense entre Paris et Doha,un module de 40 personnes du GDNBCbasé sur des moyens de détection et dedécontamination NBC est projeté auQatar. Ce sera la seule unité françaiseprésente dans cette partie du mondependant les opérations militaires en Irak.

Une première du 31 mai au 3 juin 2003, leGDNBC participe à la sécurité du sommetdu « G8 » à Évian en armant une sectiond’alerte NBC à très court préavis.

Face aux nouvelles menaces d’utilisationterroriste d’armes non conventionnellessur les théâtres de projection, l’état-major de l’armée de terre décide, à l’au-tomne 2002, de renforcer la défense NBCspécialisée dans les forces terrestres.

La décision de créer un régiment dedéfense NBC avec 7 compagnies estprise en mars 2003 avec une montée enpuissance étalée sur 4 ans.

Unité unique dans les armées par sa spé-cificité, son expérience et sa technolo-gie, jeune avec seulement 5 ans d’exis-tence dont 3 réellement comme corps detroupe, le groupe de défense NBC aréussi à démontrer son utilité et apparaîtdésormais comme incontournable…

Lieutenant Serge LAMADON

SOMMAIRE

Éditorial du généralSommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériences

◆ A savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédia

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériences

◆ A savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

Les équipes de reconnaissance et d’évaluation (ERE) vont dès 2004 voir une augmentation de leurs effectifs et de leurs matériels.

De 2004…LE GDNBC ÉVOLUE EN RÉGIMENT

… à 2008

L’état-major l’armée de terre engage une réforme en profondeur de l’outil de défense NBCafin de faire face aux engagements pris par la France en multinational (participationBataillon européen, l’Eurocorps, l’OTAN) et en dotant l’armée de terre d’un outil adaptéaux missions qu’elle doit remplir. Le GDNBC évoluera en régiment de défense NBC sur 4 ans de 2005 à 2008 (voir prévision ci après).

UNE MONTÉE EN PUISSANCE

DÈS LE PLAN DE MUTATION 2004

45 postes supplémentaires seront répartis comme suit :

• 24 personnels défense NBC : 4 officiers, 8 sous-officierset 12 EVAT, pour nos 4 équipes de reconnaissance etd’évaluation (ERE) qui seront en simple qualification ;

• 20 personnels administratifs : 6 sous-officiers et 14 EVATpour créer les groupes administratifs au sein des sec-tions de commandement des unités élémentaires ;

• 1 officier supérieur pour le poste d’officier supérieuradjoint.

Le système de décontamination approfondie(SDA) livré au GDNBC en 24 exemplaires en 2004 et 20 autres après 2008

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La lettre du génie

Le groupe de défense NBC a été la seuleunité militaire française présente danscet endroit du globe pendant les opéra-tions militaires en Irak.

En marge des opérations des forces de lacoalition en Irak, un détachement dedéfense nucléaire, radiologique, biolo-gique et chimique fourni par le GDNBC deDraguignan s’est déployé au Qatar du 22 mars au 22 mai 2003 en application des accords de défense entre la Franceet ce pays. Les conditions de mise enplace ont été marquées par la rapidité etla réactivité : le 19 mars 2003 à 13 h 30,mise en alerte de la 2e Cie du GDNBC enmanœuvre au camp de Caylus et décol-lage d’Istres le 22 mars 2003 à 11 h 30après une montée en puissance accélé-rée à Draguignan. Le détachement com-mandé par le capitaine Lion était com-posé d’un groupe de commandement,d’un groupe de reconnaissance équipéde 2 VAB RECO NBC, d’un groupe dedécontamination équipé de 2 VLRA F2 etd’une équipe de reconnaissance etd’évaluation NBC. Fort de 39 hommes, cetélément regroupait du personnel duGDNBC, de la 16e BSMAT (ELI AEB) et du40e RT (équipe trans.).

La mise à disposition par les autoritésqataries d’appareils adaptés (Antonov 122et Iliouchine 76) a permis une projectiondes matériels majeurs dans d’excellentesconditions, de même que l’accueil et l’ins-tallation du détachement. Les forcesarmées qataries n’ont eu de cesse decouvrir la totalité des besoins matériels du détachement en anticipant largementles attentes avec une préoccupationconstante et marquée pour le bien-être dupersonnel et la qualité du séjour.

Placé directement sous les ordres del’état-major des armées et sous lecontrôle opérationnel de l’attaché deDéfense de la France au Qatar, le déta-chement avait pour mission première depouvoir fournir en permanence un appuiDNBC aux autorités qataries. Le volumedu détachement a permis de maintenir 24heures sur 24 une capacité de réactionimmédiate significative en matière dereconnaissance NBC, de décontamina-

tion NBC et d’éléments de commande-ment. Le 2e volet de la mission recouvraitune sensibilisation et une instruction desforces armées du Qatar à la menaceNBC. Le programme élaboré par l’état-major qatari en liaison avec la missionmilitaire française au Qatar a permisd’accéder à la quasi-totalité des forma-tions des militaires qataris.

Le soutien technique du détachements’est déroulé dansde très bonnesconditions grâceà une collabora-tion active et effi-cace des unitésde maintenanceqataries.

Au-delà du carac-tère particulier du détachementNBC, cette mis-sion reste mar-quée par l’excel-lent accueil desforces arméesqataries dont laprévenance et lesouci du détail ontfacilité l’exécu-tion des actions àmener. Un véri-table climat de

confiance a ainsi rapidement pu se déve-lopper et faire naître une véritable frater-nité d’armes par-delà les différences delangue et de culture.

Cet élément me semble particulièrementmarquant car il est un gage des capaci-tés réciproques de coopération militairevoire dans une certaine mesure d’inter-opérabilité.

Cette courte mission de projection etd’assistance militaire a montré la capa-cité de réaction d’un détachement NBCtout en posant la perspective d’une nou-velle voie à la coopération militaire entrela France et le Qatar : la défense NBC,singulièrement mise en relief par la trèsprobable présence d’armes de destruc-tion massive au sein de plusieurs pays decette région d’intérêt stratégique évident.

Capitaine Olivier LIONchef du détachement « Héraclès » au Qatar

LE GDNBC PRÉSENTDANS LE GOLFE ARABO-PERSIQUE

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériences

◆ A savoirCoup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

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La BD est achevée !

« Mille et une mines » a été présentée :❣ au 18e festival du scoop et du journalisme d’Angers

❣ au 5e festival de la BD d’Angers

Une conférence de presse se tiendraau festival de la BD d’Angoulême en janvier 2004

pour promouvoir cet ouvrage pédagogique et informatifà destination des enfants des pays touchés par les mines.

Les mécènes désireux de s’associer à ce projet humanitaired’envergure internationale

peuvent contacter le bureau communication de l’ESAG.

OCI : CBA Jean-François PLANTEC • 02 41 24 82 45

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La lettre du génie

LE 6E RÉGIMENT DU GÉNIEAU SÉNÉGAL

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SOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoir

◆ Coup d’œil sur…TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

regroupement en ZRA à Thiès (70km à l’Est), c’est en zone sahé-lienne, dans la région de Linguère,que s’est déroulée pendant unequinzaine de jours l’action princi-pale. La dernière manifestationd’envergure sur le territoire séné-galais fut ensuite un raid blindébinational en direction de Saint-Louis.

Engagé à hauteur d’une compa-gnie de combat mécanisée (CCM)renforcée de moyens d’organisa-

tion du terrain (OT) et d’aide au déploie-ment (SAD), le 6e génie a pu également, àcette occasion, effectuer unesortie en masse de tous les ser-vices du régiment en armantune CCL d’environ 170 person-nels (dont le PC régimentaireévalué lors d’un ANTARES).

Très rapidement, les sapeursont affirmé leur rôle auprès del’interarmes notamment dans lecadre des travaux d’aide audéploiement sur les sites deLinguère, Khol-Khol et Dodji.Citons entre autres : l’installa-tion de l’antenne chirurgicalede l’avant (ACA) avec la remiseen état des réseaux d’eau et

d’électricité, l’instal-lation d’un dépôt de munitions,la réalisation de diverseszones de stationnement et delagunage au profit des diffé-rents groupements.

Pour la composante combat,ce séjour a été propice à l’en-traînement notamment au tra-vers de tirs, de séances d’ex-plosifs, de réalisations depostes de combat et checkpoints, d’entraînement audéminage en terrain sableux.

LE 6E RGO O O O OO O O O O AU SÉNÉGAL

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galaises. Cette projection, en autonomielogistique totale dans des zones semi-désertiques, où la température atteignait48° à l’ombre, a donné l’occasion auxsapeurs du 6 d’accomplir leur missiondans des conditions extrêmes. Éprouvantla résistance des matériels à la chaleur,mesurant l’importance des savoir-fairefondamentaux du soldat, à l’école de larusticité, ils en reviennent renforcés etaguerris, prêts à repartir pour un engage-ment sur le sol africain.

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Le bivouac Khol-Khol

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Travaux à l’école de Dodji

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Travaux devant la mairie de Linguère

En outre, lors des exercices, la compa-gnie a joué son rôle d’appui direct auprèsdes unités de mêlée.

Le dernier aspect du passage du « 6 » auSénégal fut matérialisé par les actionsACM au profit des villages de Dodji avecla réfection complète de la maison com-munale transformée en école et la créa-tion d’une cour devant l’entrée de la mai-rie de Linguère.

Au bilan, ce séjour aura été extrêmementdense et enrichissant, tout en permettantde développer d’excellents rapports defraternité avec les forces armées séné-

Peu de temps après son retour des permissions bien méritées du Kosovo, le6e régiment du génie a participé, du 8 avrilau 8 mai 2003, à l’espace d’entraînementblindée à l’étranger (EBE) de la 9e BLBMAau Sénégal.

Renforcé d’une batterie du 11e RAMA etd’un détachement du groupe géogra-phique, il composait l’essentiel du GTappui commandé par le colonel deGouttes.

Cet exercice s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre des accords dedéfense et avait pour but le déploiementd’une force opérationnelle terrestre(FOT) de 1700 hommes loin de ses bases.Après un débarquement à Dakar puis un

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UN ÉTÉ D’ENFERPOUR LES COMPAGNIESD’INSTRUCTIONET D’INTERVENTIONDE LA SÉCURITIÉ CIVILE

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SOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…

◆ TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

Les missions opérationnelles, exerciceset périodes d’instruction se sont succédécette année à un rythme soutenu : inon-dations, POLMAR, cyclone en Nouvelle-Calédonie, G8… L’intervention des com-pagnies risques naturels offre unediversité de missions toutes aussi inté-ressantes et prenantes les unes que lesautres. La campagne feux de forêts 2003n’allait pas déroger à cette règle.

Le perfectionnement des savoir-faire tac-tiques et techniques réalisés, la 2e com-pagnie d’intervention de l’UIISC 1 allait se mettre en place le 27 juin. Elle armaitle G.O.L.F.F. continent (groupement opé-rationnel de lutte contre les feux de forêts) pour la région Languedoc-Roussillon. Je prenais le commandementde ce secteur avec deux de mes sectionsd’intervention.

À peine le temps de s’installer que déjàles premières sections sont engagées.Malgré une quasi-absence de vent en cedébut juillet, les températures grimpent,

par le lieutenant Flichy, connaissent denombreux départs de feux et doiventfaire face à une forte pression incen-diaire.

Un appel téléphonique du chef de déta-chement des formations militaires de lasécurité civile emballe soudain la situa-tion : « Mon Capitaine, vous partez pourla Corse avec votre section stationnéedans les PO par hélicoptère. Votre sec-tion lourde part elle immédiatement enLozère. Je vous faxe votre ordre d’enga-gement dans deux minutes… ». Je rédigemon ordre de conduite, le temps de« caler » dans le détail l’articulation desmoyens opérationnels et de soutien sanslimite de durée.

Les compagnies d’intervention étant pardéfinition réactives et mobiles, tout lemonde s’active dans le calme, concentrésur sa mission. Les sacs opérationnelssont prêts, le fax d’engagement arrive.Quelques minutes plus tard la premièresection part pour les gorges du Tarnaprès une journée passée au cœur dumassif des Corbières en détachementavancé. Elle est précédée par le capi-taine Hecquet, officier adjoint de la com-pagnie, que je désigne chef de colonne. Ilva y préparer, au sein du poste de com-mandement opérationnel des sapeurs-pompiers, l’engagement de la sectionKODALY 21 (indicatif de la première sec-tion de la 2e compagnie de l’UIISC 1) et dela section appui venue de l’UIISC 7 deBrignoles.

Dès l’arrivée sur site et après quatreheures de transit, les missions sont don-nées : protection de point sensible, ligned’appui, attaque de front, coupe-feu deprotection… comme une mécanique pré-cise et bien huilée, les cadres et sapeursdes deux sections sont au cœur de l’undes sinistres les plus importants qu’aitconnu le département.

Un été d’enferpour les compagnies d’intervention

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La lettre du génie

les départs de feux se font toujours plusnombreux… La 2e compagnie d’interven-tion se prépare à connaître l’une des pluséprouvantes campagnes de lutte contreles feux de forêts… Action !

Lundi 4 août 2003, 17 heures, sur la baseradar de l’armée de l’air à Narbonne, PCde la compagnie. Je fais le point avec lasection commandement qui active lasalle opérationnelle. La journée estcalme, aucun feu n’est aujourd’hui àsignaler dans les Pyrénées-Orientales nidans l’Aude, départements où sontimplantées respectivement les sectionsde l’adjudant-chef Descamps et de l’ad-judant Canivenq.

En revanche, ailleurs, sur le continent eten Corse, la situation est différente : lefeu de Sainte-Enimie en Lozère continuesa progression depuis trois jours. LesAlpes-Maritimes, le Var et les deuxdépartements de Corse où est déjà enga-gée, au sein du dispositif ForMiSC enCorse, la troisième section, commandée

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La lettre du génie SOMMAIRE

Éditorial du généralLe mot du général FrançoiseSommaireL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…

◆ TémoignageA lireMultimédiaIn memoriam

Pendant ce temps, le deuxième détache-ment de la compagnie vole vers la Corse,transporté par deux Puma de l’ALAT,habituellement mis à disposition du déta-chement d’intervention héliporté (D.I.H.).

Après trois heures de vol, le poser àCorté effectué, la section KODALY 22prend en compte, de nuit, des véhiculesd’attaque préparés par l’UIISC 5. Jeprends mes ordres auprès du chef decorps, le CBA (TA) Cova, chef du groupe-ment opérationnel de lutte contre lesfeux de forêts pour la Corse. Je comman-derai les trois sections de renfort natio-nal basées à Corté, dont deux de ma

compagnie et une de la première compa-gnie de l’UIISC 7. Dès le lendemain, lasection arrivée par Puma interviendra enHaute-Corse en renfort de ses cama-rades de Nogent et de Brignoles déjà surplace…

L’osmose entre les sections des deux uni-tés est parfaite, cadres et sapeurs se lan-cent dans ce combat difficile qu’est lalutte contre le feu en espace naturel. Trèsvite, les visages sont couverts decendres et tirés par l’intensité de l’enga-gement physique. La cohésion des unitésmilitaires de la sécurité civile s’exprimeici pleinement.

Quelques heures après son ordre d’enga-gement, la deuxième compagnie a quittél’Aude et les Pyrénées-Orientales… pourne plus y revenir de l’été.

Après une semaine de lutte active enLozère, une remise en condition éclair, unrenfort à Marseille au profit du bataillondes marins-pompiers, le premier déta-chement retrouvera le 29 août l’ensemblede la compagnie pour continuerensemble la lutte intensive engagée dansle Cap Corse.

Un été 2003 qui restera gravé dans lesmémoires. Des hommes et des femmesprofessionnels des secours, parfaite-ment intégrés au dispositif opérationneldes sapeurs-pompiers, mobiles et effi-caces. L’action tout terrain se conjugueau présent…

Le 16 septembre 2003Le capitaine Michel BOURGOIN

Commandant la 2e Cie de l’UIISC 1

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La lettre du génie

Ce livre original nous fait découvrir enune multitude de tableaux cocasses etsavoureux, l’univers pittoresque ethaut en couleur de la légion étrangèredes années 50.Des landes pluvieuses de Coëtquidanau soleil d’Afrique, du granit de laforêt de Brocéliande aux rochers brû-lants des djebels, rien n’échappe àl’œil aiguisé et faussement naïf dunarrateur : ni les gaietés de la légion,

ni les travers, petits et grands, des personnages dont il nous faitpartager le quotidien et les mésaventures.

Les étonnantes aventures du lieutenant Pic dit Boit-de-l’eau -

Dominique Farale - éditions Italiques

Cette étude, parue en 1977 et déjà réédi-tée en 1980, fait l’objet d’une nouvelleédition mise à jour. Elle présente l’intérêtd’aborder les maréchaux de Napoléon,non pas par leur carrière militaire, maisplutôt par leur côté humain. C’estd’abord la psychologie des personnagesqui est étudiée dans cet ouvrage et lesrapports que ceux-ci ont eus avec lasociété de leur temps. L’image qu’on sefait des maréchaux est tellementempreinte de l’épopée guerrière du pre-mier Empire que les moments, rarescertes, mais combien révélateurs, de paix et d’intimité dévoi-lent des personnages très différents avec leur grandeur etleurs petitesses. Après avoir présenté les origines, l’éduca-tion et le caractère des maréchaux, Louis Chardigny nous faitdécouvrir les rapports que chacun de ceux-ci a eu avecNapoléon. Les relations qu'ils entretenaient entre eux n’estpas le moindre intérêt de l’ouvrage. Les femmes des maré-chaux ne sont pas non plus oubliées. Un chapitre présenteles maréchaux de l’armée dans les rapports avec leurssubordonnés. Enfin l’étude se clôt sur ce que l’auteur a jus-tement appelé « les étapes de la défection », où il montrebien la lassitude des guerriers de l’empire et le désir qui lesa saisis de vouloir légitimement profiter des avantages maté-riels et intimes que le régime impérial leur avait procurés.

Les maréchaux de Napoléon - Louis Chardigny -

éditions Tallandier

La lettre du génieSOMMAIRE

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◆ A lireMultimédiaIn memoriam

Célébré par Cendrars et Mac Orlan, le mythe de la légion étrangère a inspiréun nombre incalculable de romans, de films et de chansons, empreints d’unepoésie à la fois héroïque et mélancolique. Mais la vraie poésie de la légion,c’est celle que les légionnaires ont ressentie au gré de leurs aventures, de leursjoies et de leurs souffrances.Cette anthologie, qui court de la fin du XIXe siècle à l’aube du troisième millénaire,constitue à cet égard une formidable révélation littéraire et historique.

Légion notre mère - éditions ItaliquesPréface du général Jean-Louis Franceschi

À LIRE

Enfant, Louis Mexandeau a vécu, de1939 à 1945, les jours dramatiquesde la Seconde Guerre mondiale dansson village natal, près d’Arras, parmiune famille résistante de la premièreheure, dont le chef fut déporté, etune région, le Nord-Pas-de-Calais,marquée du triple sceau du travail,du courage et du malheur.Une invasion impitoyable ponctuéed’une multitude de « mini-Oradour ». Et au milieu de tant dedrames largement ignorés jusqu’à ce jour, au cœur de cetterésistance des mineurs, des paysans, des pauvres, les travauxet les jours d’un village d’Artois, avec ses moments de gaieté etd’espoir. Et les souvenirs incandescents d’un enfant témoin.

Nous, nous ne verrons pas la fin - Louis Mexandeau -

éditions Le Cherche Midi

Cette biographie, reposant sur desarchives et des documents souventinédits, balaie les idées reçues sur la viede Rommel, modelée par la propa-gande nazie, qui en a fait un « dieu de laguerre » issu du peuple comme Hitler.Brillant combattant de la PremièreGuerre mondiale, Rommel adhère auxidées du IIIe Reich, devient instructeurdes jeunesses hitlériennes, assure lasécurité d’Hitler… Tout un passé dissi-mulé par nombre d’historiens. Lors dela campagne de France de 1940, la 7e panzerdivision, dont ilassure le commandement, se rend coupable de crimes de guerreà l’encontre de prisonniers sénégalais.Pour la première fois, cet ouvrage restitue le rôle déterminantjoué par l’armée italienne dans les succès de Rommel en Libyeet en Égypte, replace l’importance de la bataille de Bir-Hakeimdans le rétablissement des Britanniques à El-Alamein, met enévidence les erreurs stratégiques du commandement allemanddans la conduite de la guerre en Méditerranée. Derrière lemasque composé par les propagandistes, avec la complaisancedu modèle, apparaît un homme qui commet de lourdes erreurs,aussi bien en Afrique qu’en Normandie. Rommel constate fina-lement, mais bien tard, que la folie du chef du IIIe Reich mènel’Allemagne à la ruine. Il complote pour arriver à une paix sépa-rée avec les Anglo-Américains et va le payer de sa vie.

Rommel la fin d’un mythe - Dominique Lormier -

éditions Le Cherche Midi

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Le 15 août 1944, unearmada alliée mobili-sant plus de 300 000combattants investitles plages des côtesde Provence. Ce dis-positif mobilise plusde moyens et dematériels que pour ledébarquement enNormandie.En profondeur, dansles montagnes de l’ar-rière-pays provençal,10 000 parachutistesont été largués.

Hitler dira de cet événement : « C’est le jour le plus sombre de mavie. »

Le débarquement en Provence - Philippe Lamarque -

éditions Le Cherche Midi

Un vieil historien ronchon condamnéau fauteuil roulant s’occupe à trier desarchives de famille. C’est ainsi qu’il vatomber sur des lettres laissées par sagrand-mère.Cette jeune femme des années 1860 aparcouru l’Ouest sauvage à la suite deson prospecteur de mari.Sa vie, passée au milieudes paysages grandioses,ne sera qu’une suite dedégringolades et dedésillusions…Angle d’équilibre a étérangé par le New YorkTimes dans sa sélectiondes « 100 meilleurs romansde l’année ». Un superbeportrait de femme.

Angle d’équilibre -

Wallace Stegner -

éditions Phébus

Quatre-vingt-six auteurs, près de cent soixante-dixrécits, environ cinq cents illustrations ici rassemblésdans ce carnet de route d’une promotion de Saint-Cyr(1962-2002), la 149e dans l’histoire de l ‘École.Le 149e chaînon constitue un document unique sur lavie militaire en école et en unité, en état-major et enopérations, en France et à l’étranger. Il contient destémoignages d’officiers étrangers, des témoignagesfamiliaux et sur la vie civile.Il est également un témoignage sur le métier des armes et sonétonnante variété de fonctions, de spécialités, de responsabilités,ainsi que sur l’extrême mobilité de ceux qui l’exercent.

Le 149e chaînon -

Préface de Jean-François Deniau de l’Académie françaiseBon de commande disponible au 01 49 60 59 61 (ECPAD)

Elle habite New-York, vient d’apprendre qu’elle aun cancer et décide sans prévenir les siens de s’enretourner dans l’Île Verte où elle est née.Lui est flic à Dublin, un peu abîmé par la vie et parle Whiskey, fatigué surtout de se battre contre lamafia locale qui a résolu de lui faire la peau.Ces deux âmes poussées à bout vont se rencon-trer par hasard, prendront la fuite ensemble etiront trouver refuge tout au nord de l’Irlande, dansles parages d’Inishowen,un lieu de beauté et depaix… où le sang couleaussi bien qu’ailleurs.

Inishowen -

Joseph O’Connor -

éditions Phébus

L’éditeur a voulu ce véritable et véridique joyau qu’est ce manuel pratiquedistribué aux GI’s en France pour répondre à toutes les questions qu’ils seposaient sur ces étranges « frenchies ».Exemple : question n° 6Nous passons notre temps à tirer les Français du pétrin. Et eux, n’ont-ilsjamais fait quelque chose pour nous ?Naturellement. Ils nous ont aidés à nous sortir du pire pétrin. Pendant laRévolution américaine, quand le monde entier ou presque était contre

nous ou indifférent, la France fut notre grandebienfaitrice en se portant à notre secours (…).45 000 volontaires français ont rejoint l’armée deWashington. Ils ont traversé l’Atlantique dans depetits bateaux qui mettaient deux mois àaccomplir le voyage.L’armée de Washington ne disposait d’aucuningénieur militaire. Ce furent les ingénieursfrançais qui dessinèrent et construisirent nosfortifications.Les Américains ne doivent jamais oublier le nomde La Fayette. Les Français sont aussi fiers de cenom que nous.

Nos amis les Français - éditions Le Cherche Midi

La lettre du génieSOMMAIRE

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◆ A lireMultimédiaIn memoriam

Les litiges sont partout, quoti-diens, permanents, épui-sants ! Plus question de resterimpuissant face aux conflits !Parce que parfois il suffitd’une simple lettre de juristeprofessionnel pour résoudreefficacement une situation

mal engagée, cet ouvrage est fait pour aiderà la rédiger et vous explique clairementquels sont vos droits selon le litige qui vouspréoccupe. Pas moins de 700 modèles delettres sont proposés pour tous les courriersde la vie quotidienne et les conseils deZoubida Azzouz et Bernard Dromel, spéciali-sés en droit public. Une rubrique « ce que ditla loi » spécialement adaptée à unemeilleure connaissance juridique des casvous informe avec précision.

700 lettres -

Zoubida Azzouz, Bernard Dromel -

éditions First

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La lettre du génieLa lettre du génie

Embarquez avec les Worms pour unebataille navale délirante !Incarnez l’un des 8 personnages de lasérie et lancez-vous dans des combatsaquatiques loufoques. Utilisez la pano-plie d’armes à votre disposition pourbombarder et couler votre adversaireavant qu’il ne vous jette à l’eau. Faitespreuve de stratégie, de sang-froid et…de ruse !

Worms Blast - éditions Ubi Soft

50 voyages autour de la terre, des jeux et des activités pourdécouvrir en s’amusant, des univers drôles et vivants, 6 copainspour accompagner l’enfant, un atelier de dessins…Pourquoi le volcan crache-t-il du feu? Comment vivent lesanimaux sous la terre ? La pluie peut-elle faire déborder lamer ?… Une seule solution pour répondre à toutes cesquestions : partir à l’aventure !

Pour les 6-9 ansExplore ta planète - éditions Montparnasse Multimédia

Vous êtes Sam Fisher, lemeilleur agent d’une entitésecrète de la National SecurityAgency (NSA). Vous êtes le der-nier recours de votre gouverne-ment dans sa lutte contre le terrorisme. Pénétrez dansl’univers de l’espionnage international, infiltrez les réseauxde l’ombre, et menez à bien des missions inspirées desromans du célèbre écrivain Tom Clancy. En cas d’échec :les autorités nieraient avoir eu connaissance de vos agis-sements.

Splinter Cell - éditions Ubi Soft

Véritable copilote, ItinérairesFrance & Europe vous indiqueles meilleurs itinéraires àsuivre lors de vos déplace-ments. Ce logiciel convientaussi bien pour préparer unvoyage touristique que pourplanifier un déplacement pro-fessionnel.Localisez : découvrez les cartesdétaillées de plus de 185 000 localités de 19 payseuropéens.Planifiez votre trajet : indiquez vos points dedépart et d’arrivée, votre assistant routier vousindique votre trajet en quelques secondes. Il vouscalcule la durée, la distance et le coût du voyage.Visualisez votre itinéraire : toutes les informationssur l’itinéraire s’affichent sur une feuille de routequi s’imprime selon 4 styles différents.

Itinéraires France & Europe - éditions Mindscape

Vous êtes un passionné de création numérique et vousrecherchez des objets pour vos images virtuelles ? 3DClipart Créateur saura répondre à vos attentes grâce à unebibliothèque de plus de 1 500 objets et scènes en 3D.Librement paramétrables à l’aide de jeux de lumières, textures et autres filtres et effets spéciaux, ces objets peu-vent être transformés en images ou vidéos. Ils peuvent

aussi être exportés au format de votre logicielpréféré de création numérique (LightWave,3DstudioMax…). Une fonction texte permet decréer des titres ou des logos animés en 3D.Enfin, un moteur de recherche permet derechercher et de télécharger les objets 3D dis-ponibles sur le Web. Vous pouvez ainsi conti-nuer à enrichir facilement votre bibliothèqued’objets 3D…

3D Clipart Créateur - éditions Micro Application

MULTIMEDIA

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◆ MultimédiaIn memoriam

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RÉGION TERRE SUD-ESTLE GOUVERNEUR

Lyon, le 8 octobre 2003

Général Paris,

Voici un peu plus de trente-six années que, répondant à uneprofonde vocation, vous avez choisi la carrière des armes.

C’est en plein exercice de vos responsabilités de directeur régional du génie de la régionterre Sud-Est, alors que chacun se plait à souligner la qualité de votre engagement, que le sort et la maladie vous frappent, laissant tousceux qui vous connaissent, votre famille et vos proches bien sûr, mais aussi autorités civiles et militaires, dans le désarroi.

Au moment où vous vous apprêtez à rejoindre la demeure où, désormais, vous reposerez en paix, permettez à celui qui a eu leprivilège d’être le dernier à vous avoir eu sous ses ordres avec le général directeur central du génie, de venir vous adresser l’ultime hommageque la communauté militaire, réunie autour de vous, souhaite vous présenter.

Admis à l’École spéciale militaire en septembre 1967, au titre de la promotion lieutenant-colonel Brunet de Sairigné, vouschoisissez de servir au sein de l’arme du génie.

Ceux qui vous connaissent mesurent combien ce choix correspondant pleinement à votre tempérament et à vos aptitudes.

La suite allait le prouver puisque vous allez tout au long de votre carrière remarquablement servir dans la plupart descomposantes de cette arme. Dans la troupe d’abord : que ce soit au 2e régiment du génie, votre première affectation, ou au 5e régimentmixte du Pacifique que vous avez commandé, partout, et à tous les postes, du chef de section au chef de corps en passant en passant parles fonctions de commandant de compagnie, votre personnalité attachante, votre souci permanent du facteur humain, votre autorité vousvaudront une double reconnaissance :

– celle de vos hommes d’abord, à qui vous saurez faire partager votre idéal et pour lesquels vous serez toujours à l’écoute de leursdifficultés;

– celle de vos chefs ensuite, pour qui vous serez ce collaborateur que l’on apprécie hautement en raison de sa franchise sans concession etde sa loyauté à tous égards.

Mais vous saurez aussi montrer ces grandes qualités au cours de vos études, puis en état-major.

Breveté technique de l’enseignement militaire supérieur, vous aurez à plusieurs reprises l’occasion de servir en état-major :

– au sein des directions de travaux du génie de Bordeaux et de Saint-Christol;– dans la fonction stationnement infrastructure, à l’état-major de l’armée de terre à différents niveaux de responsabilités dont celui de chef

de bureau, vous vous impliquez toutjours sans réserve, en traitant avec rapidité et efficacité des dossiers complexes liés au stationnementdes unités;

– au commandement de la légion étrangère où colonel adjoint du général vous avez remarquablement pris en compte la dimension humainede votre fonction. La présence parmi nous aujourd’hui de nombreux légionnaires en témoigne;

– à la division soutien de l’état-major de la région terre Sud-Est, où vous avez pris une part déterminante dans la phase de montée enpussance des unités stationnées sur le territoire au sein de notre équipe où vous avez rayonné par votre compétence sereine et votrechaleur humaine;

– dans vos fonctions de directeur régional du génie dans lesquelles j’ai apprécié votre conviction, votre goût du dialogue, mais égalementvotre sens du devoir exemplaire jusqu’au bout de vos forces.

Dans ces circonstances aussi éprouvantes, je tiens à vous assurer, Madame, de la profonde estime que nous portions à votre mariet de la part très réelle que nous prenons à votre immense douleur, et à celle de vos enfants.

Mon cher Paris, votre vie de soldat s’achève. Soyez assuré que vous resterez présent dans nos mémoires, par l’exemple que vousnous avez donné tout au long de votre vie, jusqu’aux plus ultimes instants.

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◆ In memoriam

ORDRE DU JOUR N° 12

La lettre du génie

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◆ In memoriam

LE GÉNÉRALDIRECTEUR CENTRAL DU GÉNIE

Versailles, le 13 octobre 2003

ORDRE DU JOUR N° 5

Le service du génie est en deuil, comme le sont le génie tout entier et la légion étrangère.

Le général Jean-Pierre Paris s’est éteint samedi 4 octobre 2003 à Lyon après avoir lutté pendant plus de six mois contrela maladie tout en continuant pendant une grande partie de cette période d’assumer ses responsabilités de directeur régional.

Saint-Cyrien de la promotion lieutenant-colonel Brunet de Sairigné, il choisit en 1969 de servir le génie, ce qu’il a faitdurant plus de trente-quatre années avec efficacité et avec cœur dans l’arme, dans le service, au sein de la légion étrangère et en état-major.

C’est ainsi qu’il s’est distingué par ses qualités d’engagement et son souci du facteur humain tant comme lieutenant au 2e régiment du génie à Metz que comme commandant de compagnie et, ultérieurement, comme commandant en second, puis chefde corps du 5e régiment étranger à Muruoa.

Grâce à sa puissance de travail, à son esprit de synthèse et à sa volonté de traiter le fond des problèmes, il s’est distinguéégalement comme officier et ingénieur de haut niveau, tant au sein des directions des travaux de Bordeaux et de Saint-Christol quedans les postes d’état-major, dont celui de chef du bureau stationnement infrastructure de l’EMAT.

Il s’est enfin distingué dans les postes de responsabilités supérieures qu’il a occupés à la fin de sa carrière, comme adjointdu général commandant la légion étrangère, comme chef de la division soutien de l’état-major de la région terre Sud-Est et, enfin,comme directeur régional du génie de cette même région terre.

Dans tous ces postes, il a obtenu les meilleurs résultats grâce à sa compétence extrême, à la force de ses convictions, àson sens du dialogue et à une soif de servir inaltérable.

Son intelligence fine, son attitude toujours exemplaire, la chaleur et la générosité qui se dégageaient de lui ontprofondément marqué tous ceux qui ont eu la chance de commander cet officier, d’être ses compagnons de route ou de servir sousses ordres.

Le génie perd un de ses serviteurs les plus éminents ; nous perdons tous un ami irremplaçable qui restera dans nosmémoires.

Général de division KEIFLIN

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Mardi 2 décembre 2003

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BULLETIN D’ABONNEMENT

PETITES ANNONCES

Renvoyez le bulletin ci-dessus (ou sa photocopie) accompagné d’un chèque

à l’ordre de l’Association des amis du génie à :

La Lettre du génie

Abonnement

106, rue Éblé – BP 34125 – 49041 ANGERS Cedex 01

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3 numéros par an

1 parution 5

La rubrique « petites annonces » est mise à votre

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un appartement, une maison etc.

Gratuit pour insertion d’une offre d’emploi

France 20

Étranger 30

Abonnement collectif (unités du génie)

50 exemplaires 400

100 exemplaires 600

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Toujours servir