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La lettre du génie no 25.

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CONSTRUCTIONS INDUSTRIELLESDE LA MÉDITERRANÉE

PONT FLOTTANT MOTORISÉ - Classe 70 PTAPONT D’ASSAULT

MODULAIREClasse 70

PAR 70PONT

D’ACCOMPAGNEMENTSUR REMORQUE

Classe 70

TCPTRAVURECOURTE PORTÉEClasse 70

BAC 20 (Famille P.F.M.) BAC 60 (Famille P.F.M.)

SYSTÈMES DE FRANCHISSEMENT À MISE EN ŒUVRE RAPIDE

SIÈGE SOCIAL : 35, RUE DE BASSANO - 75008 PARIS - FRANCETÉLÉPHONE : (+33) 1 44 31 11 00 - TÉLÉCOPIE : (+33) 01 44 31 11 30 - TELEX : 642 869 F

ÉTABLISSEMENT DE LA SEYNE-SUR-MER - Z.I. de Brégaillon - B.P. 208 - 83507 LA SEYNE S/MER CEDEX - FRANCETÉLÉPHONE : (+33) 04 94 10 30 00 - TÉLÉCOPIE : (+33) 4 94 10 31 00 - TELEX : 401 35 F

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La lettre du génie

Si l’on accepte cette règle pour les activités humaines, que lasomme de l’énergie et de l’information est constante, on voitpour le génie la proportion changer et comme dans nombre dedomaines, l’information prévaloir sur l’énergie.

Cette tendance, qui existe depuis Vauban avec la création de latranchée, de la sape etc., bref du génie pour économiser l’action d’assaut et le combat directet simpliste, souligne pour nous sapeurs l’importance de la compétence, du savoir, del’adaptation et de l’invention, toutes choses qui prévalent naturellement sur la force primitivedes héros antiques et la conduite admirable des chevaliers. Au total ces soldats-techniciensque nous sommes doivent accumuler le courage du héros, l’honneur du chevalier et lamaîtrise de l’ingénieur. Ce n’est pas RIEN !… C’est pourtant et décidément bien insuffisantpour l’avenir.

Cette petite « règle » énoncée précédemment doit en effet nous inciter à réfléchir pourl’évolution future du génie. Elle doit commencer à susciter beaucoup de commentaires etd’applications. D’abord dans nos régiments, établissements et unités. Mais aussi chez tousceux qui sont en charge de commandement, de direction et de promotion, à voir en eux cesdeux puissances distinctes que sont la pensée et l’action : agir en homme de pensée et penseren homme d’action.

Aujourd’hui comme hier nous sommes face à des combats et des périls de guerres nouveaux.La nécessaire adaptation de notre métier de sapeur à son environnement « stratégique etpolitique » est un défi complexe mais aussi une urgence puissante. Notre nature est d’êtrenée à l’évolution des sociétés et de leurs techniques.

La vision de Jean Guitton dans La pensée et la guerre « on peut se demander si les guerriersde demain ne seront pas à la fois des savants et des guerrilleros… » n’est-elle pas en train dese concrétiser ? Quand dans le même temps, « la guerre tant qu’elle restera la guerre et qu’ony risquera sa peau, sera essentiellement chose d’instinct » (1) ?

(1) : Ardant du Picq

SOMMAIRE

◆ Éditorial du généralSommaireIn memoriamL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

ÉDITORIALGénéral Gérard BEZACIERCommandant l’École supérieure

et d’application du génie - Angers

Du génie futur

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général◆ Sommaire

In memoriamL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

La Lettre du génie est une publication del’École supérieure et d’application du génie106, rue Éblé - BP 412549041 ANGERS CEDEX 01

Directeur de la publication :

général Gérard Bezacier

Rédacteur en chef :

capitaine Patrice Ventura

Rédacteurs en chefs adjoints :

lieutenant Emmanuelle Barreauadjudant Gauthier Perron

Conception :

PIR ESAG

Impression :

PIAT Saint-Maixent

Commission paritaire : en coursISSN : 1006 B 05886

Dépôt légal à parution

3 Éditorial du général

4 Sommaire

5 In memoriam

6 L’actualité en bref

11 Le génie combat

BATGEN 6 : de Besançon à Novo Selo

15 Le génie construit

La DMT Guyane

19 Le génie secourt

Les UIISC au cœur de l’action à Toulouse.

Algérie : histoire d’eau.

23 Le génie instruit

La formation des sous-officiers

27 Le génie étranger

Le génie norvégien

30 HistoireDe son vrai nom Maurice, Joseph, Louis Gisot d’Elbée, legénéral d’Elbée marquera par son courage les guerresde Vendée fin XVIIIe siècle.

33 Expériences :

WEUDAM a vécu du 10 mai 1999 au 30 novembre 2001

36 A savoir

Le site internet du génie

38 Coup d’œil sur…

BSPP - le premier secours évacuation4e génération

40 A lire

42 Web - Multimédia

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SOMMAIRE

Éditorial du généralSommaire

◆ In memoriamL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

IN MEMORIAM

Sapeur Emmanuel FICHAUXmort en service commandé

La lettre du génie

Comme chaque année, les personnels des compagnies d’intervention sont déployés sur le département de la Corse et le pourtourméditerranéen. C’est la 1re compagnie qui, cette année, a déployé ses sections sur le continent.

VERDI 14 se trouve en renfort dans le département de l’Aude. La section est accueillie par la base aérienne 90.115 de Narbonne pour la duréede la campagne, environ 3 mois.

Le vendredi 24 août 2001, la section est appelée en renfort sur un feu de forêt sur la commune de Ferrals-les-Montagnes dans le départementde l’Hérault.

Au retour de l’intervention dans la nuit du 25 août à 0 h 20, alors que la section regagnait la base aérienne, le camion feux de forêt (CCF)dans lequel se trouvaient quatre personnels dont le sapeur Emmanuel Fichaux a quitté sa trajectoire, est devenu incontrôlable et a fini sacourse en contrebas de la chaussée après avoir effectué de nombreux tonneaux.

Le sapeur Benjamin Artigas, conducteur du véhicule et le sapeur Emmanuel Fichaux, passager, ont été éjectés du véhicule ; les deux autrespassagers, le 1re classe Jean-Christophe Hanon et le sapeur Virginie Bodei sont restés incarcérés dans la cabine.

Le conducteur est parvenu à prévenir un des véhicules qui le suivait. Aussitôt la section, prévenue par radio, s’est regroupée sur le lieu del’accident et les premiers soins ont été prodigués.

Le sapeur Emmanuel Fichaux a été retrouvé inconscient. À l’arrivée du médecin, il avait été réanimé à deux reprises par ses camarades aprèsavoir fait un arrêt cardiaque puis ventilatoire.

Le sapeur Virginie Bodei a pu être extraite du véhicule avant l’arrivée des secours ; par contre, le 1re classe Hanon a dû attendrel’intervention des pompiers pour être désincarcéré. Ils ont tous été transportés vers les hôpitaux les plus proches à Narbonne et Béziers.

Suite à la gravité de l’état du sapeur Fichaux, la décision a été prise de la transférer sur l’hôpital de Montpellier par moyen aérien. Il n’amalheureusement pas survécu à ses blessures et nous a quittés définitivement le samedi 25 août 2001 à 17 h 30.

Les honneurs militaires lui ont été rendus sur la base aérienne de Narbonne le mardi 28 août 2001.

Étaient présents sa famille, les autorités militaires et civiles du département, monsieur Monchand, sous-directeur opérations de la DDSC quireprésentait monsieur Sapin, le directeur, le colonel Bariller, Comili ainsi que ses camarades.

Il a été décoré à titre posthume de la médaille de bronze de la défense nationale par le colonel Beau, chef de corps et de la médaille d’orpour acte de courage et de dévouement, par monsieur Tardieu, sous-préfet de Narbonne.

Le sergent Lebreton nous a quittés tragiquement le matin de Noël. Il avait 21 ans.

Lors de la veillée et de la messe qui ont été organisées à sa mémoire au Kosovo sur le site deNovo-Selo, les cadres et sapeurs qui l’avaient plus particulièrement côtoyé ont tenu à témoigner dusouvenir qu’il laissait. Ces témoignages émouvants le décrivent comme un professionnel très proche de seshommes entretenant de très bonnes relations avec ses supérieurs comme avec ses subordonnés.

Homme de cœur, toujours prêt à rendre service, il savait inspirer confiance et remontant le moral de sescamarades grâce à une bonne humeur permanente. Fier d’être sous-officier, il l’était également de sacompagnie dans laquelle il s’était bien intégré et se montrait toujours volontaire pour aider les autres.

Il mordait la vie à pleines dents sans se soucier du lendemain et n’aimait pas la solitude. Il étaitauthentique et ne se fixait pas de limites.

Il fait désormais partie définitivement de la grande famille des sapeurs du 13 et je tenais à lui rendre hommage dans cet éditorial. Àtoute sa famille et à ses proches, je renouvelle toute ma sympathie et nos condoléances les plus sincères en mon nom et en celui del’ensemble du régiment.

Mon cher Lebreton, sache que tu resteras à jamais dans nos cœurs et que le 13e régiment du génie et l’ensemble de ses personnels net’oublieront pas.

Le colonel MOUGEY

commandant le BATGEN 8

Sergent LEBRETON – 13e régiment du génie

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La lettre du génie

BSPP : FEU D’ENTREPÔT À GENNEVILLIERS

Vendredi 29 juin, peu après 15 heures, un important panache de fumées’échappe d’un entrepôt du port autonome de Gennevilliers (92). Dès l’arrivéedes secours, une partie de la toiture est déjà la proie des flammes. Le chef degarde demande aussitôt un « renfort incendie ». Pas moins de 140 pompierssont alors mobilisés.Sur l’appentis, des bouteilles de gaz sont menacées par le feu.Alors que l’embrasement général exclut toute progression àl’intérieur de l’entrepôt d’importants moyens hydrauliquessont mis en œuvre.Après plus de 3 heures de lutte sans relâche, le feu est éteint.Devant l’ampleur du sinistre et le risque de reprise de foyersrésiduels, un dispositif de surveillance est mis en place etmaintenu jusqu’au mardi 3 juillet à 19 h 53.

Patrick AUPIAIS

SOMMAIRE

Éditorial du généralSommaireIn memoriam

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Nomination du général de corpsd’armée Jean-Louis Vincent auxfonctions de major général de l’arméede terre - Paris - à compter du 1er

novembre 2001.

ESAG : RENCONTRE INTERNATIONALEDES PLONGEURS

L’École supérieure et d’application du génied’Angers a organisé une rencontre internationaledes plongeurs du génie des pays membres del’OTAN du 22 au 28 septembre 2001.Cinq équipes venant de Belgique, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, de la République Tchèqueet de France se sont affrontées lors d’épreuvesamicales et ont partagé leurs expériences etleurs techniques en vue d’améliorer l’interopéra-bilité entre les spécialistes d’intervention sub-aquatique des pays membres de l’OTAN.Le programme comprenait des épreuves de tra-vaux sous-marins, d’orientation et d’aisance. Unchallenge sportif rem-porté par l’équipebelge s’est déroulé ledernier jour.Au cours de cette ren-contre, les différentspays ont également putester les dernièresnouveautés en termed’équipement de plon-gée. Plusieurs sociétésétaient en effet pré-sentes pour faire desdémonstrations deleurs matériels.

Élévation du général de corps d’armée HenriMarescaux aux rang et appellation de générald’armée pour prendre rang au 1er novembre2001 et nomination aux fonctions d’inspecteurgénéral des armées - Paris - à la même date.

PHOTO ESAG

PHOTO BSPP

Le 19e régiment du génie deBesançon a profité de son dépla-cement dans les Ardennes, lorsde l’exercice d’évaluation opéra-tionnel brigade en terrain librenommé « THIERACHE », pour sefaire connaître des élus dudépartement et remercier lapopulation locale de son sympathique accueil.Le 19e RG a donc organisé, le 17 octobre 2001, une opération derelations publiques sur le site de franchissement de Brécy-Brières.Les personnes présentes, parmi lesquelles le sous-préfet deVouziers, les maires et les habitants des communes limitrophesainsi que de nombreux enfants, ont pu apprécier la mise en placed’un engin de franchissement de l’avant et prendre place dessus.Ils ont également assisté à des opérations de dépollution d’un colispiégé par une équipe NEDEX et de mines sur berges par les plon-geurs de l’armée de terre. Enfin, les spectateurs se sont familiari-sés avec les missions du régiment à travers une présentation sta-tique des engins.Cette manifestation, renforcée par la visite du général Tartinville,commandant la 7e brigade blindée, accompagné d’une délégationroumaine, marque la volonté du 19e régiment du génie d’expliquerà la population civile qui il est et quelles sont ses missions.

PHOTO 19e RG

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La lettre du génie SOMMAIRE

Éditorial du généralSommaireIn memoriam

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58e CHAMPIONNATS DE FRANCE DES MAÎTRES NAGEURS-SAUVETEURS,13 ans d’invincibilité pour Jean-André MELLADO

Le 24 juin 2001, le sergent Mellado du groupement d’instruction, le caporal-chef Rey de la 11e compagnie et le 1re classe Graciet du groupe natation CEPS,tous les trois sapeurs-pompiers de Paris, se sontparticulièrement distingués aux 58e championnats deFrance des maîtres nageurs-sauveteurs qui se sontdéroulés au bassin olympique de La Rochelle (17).À lui seul, Jean-André Mellado remporte les titres en200 m sauvetage (100 m nage libre et 100 m remorquage)en 3’ 06“ et en 50 m sauvetage (25 m nage libre et 25 mremorquage) en 39“ 82, en toutes catégories. À ce jour ilreste invaincu sur 200 m sauvetage depuis 1988.Lionel Graciet est quant à lui vice-champion encatégorie Masters en 41“ 31.

L’ESAG S’IMPLIQUE TOUJOURS PLUSDANS LE DÉMINAGE INTERNATIONAL

L’École supérieure et d’application dugénie a accueilli, début octobre, mon-sieur Cimpercek, directeur de l’Interna-

tional Trust Fund for demining and victim assistance (ITF).Cet organisme, crée en 1998 à l’initiative du gouvernement de la République deSlovénie, a pour objectif d’organiser et de financer les activités de déminage sur leterritoire de la Bosnie-Herzégovine. Il bénéficie pour cela d’importants fonds inter-nationaux.Monsieur Cimpercek étant également directeur du centre de formation de la pro-tection civile slovène, la délégation a demandé à pouvoir bénéficier de l’expertisede l’ESAG dans le domaine de l’instruction de ses personnels.

DES RÉSERVISTES À LA DIRECTION RÉGIONALE DU GÉNIE IDF

Face à un plan de charge toujours important, dans un contexte humain déflationniste, ladirection régionale du génie de l’Île-de-France et ses établissements de Paris et Versaillesont dû imaginer de nouvelles solutions pour faire face à leurs missions.Une de ces solutions a consisté à faire largement appel aux personnels sous contrat ESR.Ainsi en 2001 les réservistes ont réalisé 6 schémas directeurs, la réception de 270

logements au profit des gendarmes à Dugny, le maintien opérationnel de la section informatique de l’EG de Paris, la mise au point de contrats de

conversion pour le passage à l’euro et le traitement de contentieux deve-nus urgents.Ces premières expériences ont été conduites de façon exemplaire. Nuldoute que ces potentialités seront reconduites, voire élargies, en 2002dans l’esprit de la nouvelle politique d’emploi des réserves.

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RETOUR AU « BOIS DE BOULOGNE »

Du 7 au 14 août 2001, le caporal-chefSouchon du 19e RG s’est rendu à Mitrovicapour exécuter une mission très particulière :peindre une fresque sur le mur du parc ducentre ville appelé « Bois de Boulogne ».Ce projet, soutenu par le général Tartinville,commandant la brigade multinationale duNord et le colonel Guillamo, commandant leBATGEN 6, marque la fin de la réfection dece parc engagée au mois d’avril 2001 par la22e compagnie d’appui et de mobilité duBATGEN 6.Cette initiative originale, proposée par lecaporal-chef Souchon lui-même, marque, defort belle manière, la fin du BATGEN 6 parune signature des plus artistiques.

PHOTO 19e RG

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ÎLE DE LA RÉUNION : SERVICE DES TRANSMISSIONS INTERARMÉESConstruction d’un bâtiment de soutien

Le STIA a été créé le 1er juillet 1999. Il regroupe les services de soutien des transmissions de l’armée deterre, de la marine et, à terme, de l’armée de l’air. De nouvelles infrastructures ont donc été nécessaires. Les travaux ont consisté à dépla-cer le chenil et les réseaux existants, construire un ensemble de deux bâtiments regroupant les différents soutiens de transmissions et créerles voiries de desserte et les parkings. Cet ouvrage a été inauguré le 21 juin 2001 par le général de division Pierre Lang, commandant supéi-reur des forces armées de la zone Sud de l’Océan Indien.

PHOTO STIA

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du généralSommaireIn memoriam

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Le bureau recrutement du 19e régi-ment du génie de Besançon s’estrendu à Annecy du 17 au 28 octobre,sur l’invitation du groupement recru-tement sélection de Lyon, dans lecadre d’une exposition sur le thèmedes métiers de l’armée de terre.Cette opération était destinée à faireconnaître auprès des jeunes de la région savoyarde, la mis-sion, la localisation et la vie des régiments.La mission que s’était fixé le bureau recrutement du 19e régiment du génie était d’informer en tant que seulreprésentant de l’arme du génie durant cette exposition. Ils’est fait porte parole des spécialités propre au régiment età l’arme du génie tels que le franchissement, les travauxpublics, le combat des mines etc. ; ainsi que des métiersgénériques.

ANGERS :2e carrefour

pour l’emploi

Le 23 octobre der-nier, l’École supé-rieure et d’applica-tion du génie aorganisé la seconde

édition du Carrefour pour l’emploi, en collaboration avec laville d’Angers et le 6e régiment du génie.Accueillant plus de 60 administrations, entreprises et orga-nismes de formation, représentant 22 secteurs d’activités, leCarrefour pour l’emploi est en passe de devenir le rendez-vousincontournable des Angevins. Près de 3 000 d’entre eux sont eneffet venu à la rencontre des exposants en vue de trouver unemploi, en changer ou simplement pour se renseigner.Co-organisé avec la ville d’Angers, ce Carrefour pour l’emploitémoigne de la symbiose entre le génie et la ville d’Angers.

LE GÉNIE DE L’AIR AU KOSOVO

Le 14 mars 2001, les 94 sapeurs de la 1re compagnieopérationnelle du génie de l’air d’Istres s’installent dans le campde Novo Selo au Kosovo.Placés sous le commandement de la BSVIA (base de soutien àvocation inter armées) de Petrovec, leur mission est de réaliserles travaux de terrassement, de pose de grave et de produitsenrobés sur les différentes emprises françaises du pays.Sur le site de Svinjare, les sapeurs réalisent la viabilité presquetotale du site.En 4 mois les sites de Svinjare, Novo Selo, Serment de Kouffra,et Osterode ont vu œuvrer les sapeurs du génie de l’air pourmener à bien la réalisation des travaux d’infrastructure horizontale. Près de 15 000 tonnes deproduits enrobés ont été posées sur plus de 100 000 mètres carrés de routes, parkings et platesformes des camps français du Kosovo pour l’amélioration des conditions de circulation et leconfort de tous.

Lieutenant LARDAUX

PHOTO 1re COGA

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PASSATION DE COMMANDEMENTÀ L’ÉTABLISSEMENT DU GÉNIE DE LIMOGES

Présidée par le colonel Lafargue, directeur régional dugénie en région terre Sud-Ouest, la passation entre ledirecteur sortant, le colonel Claude Gonzales, et ledirecteur prenant, le lieutenant-colonel Gérard Vanlede,s’est effectuée devant les troupes placées sous le com-mandement du lieutenant-colonel Taillefer, directeuradjoint de l’établissement. Le colonel Gonzales, en ser-vice à Limoges depuis deux ans, va prendre le comman-dement de la direction mixte des travaux à Nouméa. Lenouveau directeur, le lieutenant-colonel Vanlede, revientd’un séjour à Tahiti où il a été directeur adjoint depuis1999 à la direction mixte des travaux de Polynésie.Une remise de décorations a suivi avec quatre médailles

distribuées : chevalier de laLégion d’honneur pour lelieutenant-colonel Becker,deux médailles militairespour l’adjudant-chef Lafonet l’adjudant Husson et lacroix du combattant théâtreopérations extérieures pourle sergent Lafon.

PHOTO BSPP

VISITE DU PRÉSIDENTDE LA RÉPUBLIQUE

À ISTRES

Le chef de l’État a rendu visite àl’armée de l’air sur la baseaérienne d’Istres le 25 octobre2001. Accompagné par le géné-ral d’armée aérienne Job, chefd’état-major de l’armée de l’air,il s’est fait présenter les capacités de l’armée de l’air dansses missions de défense aérienne et de projection. Le 25e régiment du génie de l’air a présenté un détachementsignificatif de ses capacités de reconnaissance dépollutionet de réparation rapide de pistes. À l’issue d’une allocutionprononcée devant les personnels du 25e RGA et de la BA 125,le président de la République est allé à leur rencontre pourdes échanges informels très appréciés de tous. Le dialogues’est poursuivi au cours d’un déjeuner auquel assistaient lechef de corps et une délégation de cadres du régiment.

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du généralSommaireIn memoriam

◆ L’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

Du 10 au 14 décembre 2001 l’ESAG a accueilli une douzaine de spécialistes américainsmembres des EOD (Explosive Ordnance Disposal) venus apprendre, au sein dudépartement d’expertise et de formation au déminage, la « French philosophy ofdemining ».Depuis maintenant deux ans, l’ESAG accueille deux fois par an des spécialistes du génie,des personnels appartenant aux EOD ou aux forces spéciales dans le cadre d’uneformation sur les techniques françaises du déminage.

CHANTIER TAHITIEN POUR LE 5e RG

La Papenoo, c’est le nom que porte la route de 37,2 kilomètres qui traversera l’île de Tahiti d’est enouest. Le chantier doit durer plus de quatre ans. C’est le 5e régiment du génie qui met à dispositionen permanence une section de travaux pour la construction de cette route. Le chantier de coopé-

ration a été ouvert officiellement le 17 septembre 2001. Les travaux engagés permettront, à terme, de multiplier par six le trafic des véhiculesvers l’ouest de l’île. Le détachement actuellement sur place depuis le mois d’août a terminé l’installation de la base vie au kilomètre 9. En plusde ce chantier, le 5e RG appuie une mission de neutralisation d’explosifs sur l’atoll de Hao par la présence de deux conducteurs d’engins.

Le sous-lieutenant FAVARD

PREMIÈRE SAINTE BARBE AU 2e REG

Le 2e REG a déjà célébré CAMERON le 30 avril, mais c’est la première fois depuis sa créa-tion en 1999 qu’il a fêté Sainte Barbe, patronne des sapeurs. La cérémonie s’est dérouléeà la caserne Maréchal Koenig à Saint-Christol avec le concours de la musique de la légionétrangère. Le colonel Francis Autran, chef de corps du 2e REG, s’adressant à ses légion-

naires a notamment déclaré au sujet de son régiment : « c’est la preuve de l’achève-ment de la montée en puissance de ses structures opérationnelles et la marque desa détermination à accomplir sa vocation de sapeur légionnaire de montagne. »

PHOTO ESAG

PHOTO ESAG

PHOTO ESAG

PHOTO 5e RG

DÉMINAGE : COOPÉRATION FRANCO-LIBANAISE

Pendant 5 semaines, du 19 novembre au 22 décembre, l’École supérieure et d’applicationdu génie d’Angers a accueilli un détachement d’une vingtaine de membres de l’arméelibanaise dans le cadre d’un stage de fortement au déminage.Ces personnels rejoindront ensuite le Liban, où ils assureront des fonctionsd’encadrement dans une grande unité de l’armée libanaise, comprenant près de milledémineurs qui seront en charge des opérations de déminage et de dépollution du sud-Liban.La France s’est en effet engagée à former tous les cadres de cette unité, sur une périodede cinq années.

La rentrée scolaire 2001 à l’ESAG accueille une petite trentaine de stagiaires étrangers enprovenance de quelque 17 pays parmi lesquels on trouve le Togo, le Mali, le Sénégal, laBulgarie, le Congo, Madagascar, le Niger, le Cambodge, l’Arabie Saoudite, le Tchad, leMaroc, la Tunisie ou le Bénin. Une majorité d’entre eux appartient à la divisiond’application, deux sont au diplôme technique, quatre au certificat technique, sept aucours des futurs commandants d’unité et quatre à la division des sous-officiers. Tous ontété reçus à la mairie d’Angers pour un pot de bienvenue.

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LA 3e COGA AU KOSOVO

La 3e compagnie opérationnelle du génie de l'airest arrivée sur le territoire du Kosovo le 13 juillet2001 avec pour mission de réaliser le recouvre-ment en enrobé des voiries et parkings sur lessites d'implantation des unités françaises autourde la ville de Mitrovica.Alors que nous étions lancés sur la réfection desvoiries du site de Plana, brusquement l'ordre estdonné par le CNIT (Coordinateur National pour l'Infrastructure de Théâtre), d’assurer lestationnement d'une unité d'une soixantaine de personnes qui constitue le détachementde l'avion sans pilote HUNTER. Ces personnels devront s'installer sur la base aérienne ita-lienne de Djakovica à 100 km de notre base de rattachement de Novo Selo.Le capitaine et son officier de liaison partent aussitôt avec le CNIT pour une reconnais-sance initiale des implantations possibles sur la base.La mission de la 3e COGA consiste en la réalisation de 3 plates-formes permettant de rece-voir une zone vie montée à partir d'un lot 150 hommes, une zone technique pour le mon-tage d'une tente de type Bachmann, et enfin une zone opérationnelle qui reçoit notam-ment le shelter de pilotage de l'engin.Les surfaces qui doivent être traitées totalisent environ 9 000 m2 dont 4 000 m2 de surfaceen enrobé. La difficulté principale de cette opération était de projeter la compagnie en untemps très court (de l'ordre de 7 jours) à l'autre extrémité du Kosovo avec tous sesmoyens, tout en achevant les chantiers en cours.En effet, les déplacements sur le théâtre se dimensionnent plus par les délais de route quepar les distances. De plus certains engins de la compagnie ne se déplacent qu'en convoisexceptionnels. Néanmoins, la 3e compagnie a su relever le défi et fut à pied d'œuvre 10jours après la première reconnaissance, en ayant bien sûr terminé l'ensemble des chan-tiers qu'elle avait commencé sur les sites de Plana, Belvedere et Serment de Kouffra.

Capitaine SCHMITTCommandant la 3e COGA

PHOTO 3e COGA

LA JOURNÉE « GÉNIE-ENTREPRISES »

ORGANISÉE PAR L’ÉTABLISSEMENT DU GÉNIE DE TOURS

Le 13 décembre 2001, au centre des congrès Le Vinci à Tours,sous la présidence du général de brigade Adde, directionrégionale du génie en région terre Nord-Ouest, l’établissementdu génie de Tours a convié les entreprises du bâtiment de larégion économique Centre à une journée « génie militaire -entreprises du BTP ». À cette occasion le lieutenant-colonelArtaud, chef de corps de l’établissement, a présenté lanouvelle organisation de la défense et ses conséquences enmatière immobilière en vue de développer un partenariat plusétroit avec les entreprises pour la conduite des chantiersprévus en 2002.

La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du généralSommaireIn memoriam

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Le lundi 17 décembre 2001, le gou-verneur militaire de Paris, le généralde corps d’armée Costedoat rendaitvisite au 3e groupement d’incendie,de la brigade de sapeurs pompiersde Paris. Après une présentation dugroupement par le chef de corps, lelieutenant-colonel Bartoli et unexposé sur la formation profession-nelle permanente par le comman-dant en second, le lieutenant-colo-nel Porcherel, le général s’est rendusur le terrain pour assister à unexercice dynamique. Le thèmeretenu fut celui d’un violent feud’appartement avec une propaga-tion dans les étages supérieurs parla cage d’escalier. Le général a puainsi se rendre compte des difficul-tés d’une opération grandeur naturerendue délicate par les flammes, lachaleur et le dégagement desfumées. Un déjeuner convivial a clô-turé cette matinée avec notammentles différents représentants decatégories.

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JUMELAGE FRANCO-BRITANNIQUE

Le 11 octobre, le géné-ral Bezacier, comman-dant l’École supé-rieure et d’applicationdu génie et le général

Sexton, commandant la Royal School of Military Engineering ontsigné une convention de jumelage entre les deux écoles dugénie, au cours d’une visite officielle en Grande-Bretagne.Ce jumelage prévoit l’échange de personnels en vue de l’amélio-ration des actions de formation et de l’interopérabilité.À noter que l’École supérieure et d’application du génie disposeen permanence d’un officier de liaison britannique dans ses murs.

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BATGEN 6

De Besançon à Novo Selo

Le génieCOMBATPHOTO 19e RG

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Éditorial du généralSommaireIn memoriamL’actualité en bref

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section équipementmontagne (SEM) du2e REG, une sectiongéographique et ungroupe NBC.

La constitution parti-culière de ce BAT-GEN et un exercicede synthèse, réaliséau Valdahon, regrou-pant les compagniesissues du 19e RG etles chefs des com-pagnies des autresrégiments, ont permis une préparationhomogène et une bonne cohésion. Cettehomogénéité s’est révélée très impor-tante tant dans la cohésion de l’unité, quedans la rapidité de mise en place sur lethéâtre et l’acquisition de bons réflexes.

Le fait que la cellule génie de la brigademultinationale Nord soit également arméepar le 19e RG fut un atout supplémentairedans l’environnement du BATGEN 6. Eneffet, cela a permis une meilleure com-munication entre la brigade et le BAT-GEN, ainsi qu’une meilleure anticipationdes décisions.

UN ORGANIGRAMMESINGULIER

1er semestre 2001 : le 6e bataillon du géniede la brigade multinationale Nord sedéploie au Kosovo. Constitué de quatrecompagnies plus une section de travauxlourds, le BATGEN 6 représente un effec-tif de 616 hommes et femmes. La particu-larité de ce bataillon est sa composition.En effet, le 19e régiment du génie deBesançon constitue 63 % du personnelmilitaire du BATGEN. Le colonel Guillamo,chef de corps de ce régiment, en est lecommandant.

Le 19e RG a fourni l’unité de commande-ment et de logistique (UCL), la compagniede combat mécanisée (CCM) et la com-pagnie d’appui à la mobilité (CAM),dépendant du bureau opération du BAT-GEN. La compagnie modulaire d’aide audéploiement (CMAD) et la section tra-vaux lourds (STL) ont été respectivementfournies par le 2e régiment de génie deMetz et le 5e régiment de génie deVersailles et rattachées au bureau appui,chapeauté par l’ADCONFRANCE. Étaientégalement présents sur le théâtre, une

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LA VIE AU NOUVEAUVILLAGE

Le BATGEN 6 est arrivé au Kosovo enquatre phases échelonnées du 22 janvier,pour le détachement précurseur relevantle 3e RG de Charleville-Mézières, au 10février pour la dernière VAM. Il s’est ins-tallé au camp de Novo Selo (« nouveauvillage ») à 23 kilomètres au nord dePristina, capitale de cette province del’ex-Yougoslavie. Dans une infrastructureconfortable, mise en place six mois aupa-ravant, le personnel du 6e bataillon dugénie n’a pas craint l’hiver. En effet, la« winterrisation » (mot employé sur lethéâtre et qui signifie la préparation et laprotection des installations de tous typesavant l’hiver) était plus que satisfaisante.L’ensemble des personnels était logé enbungalow, équipé d’installations élec-triques et de chauffage, par groupe dedeux à trois. Un sondage auprès des uni-tés élémentaires a démontré que leséquipements hiver, perçus avant ledépart, étaient bien adaptés aux condi-tions climatiques rigoureuses du Kosovo.

Les loisirs s’organisent rapidement ausein du camp. Le climat étant particuliè-rement doux pour un hiver dans lesBalkans, les activités sportives sontorientées vers le plein air : footing, volley-PHOTO 19e RG

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Éditorial du généralSommaireIn memoriamL’actualité en bref

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les familles qui en ont exprimé le besoin.Les présidents de catégories étaient misà contribution sur place pour régler leslitiges en concertation avec la basearrière.

UN CADRE OPÉRATIONNELDENSE ET DIVERSIFIÉ

En l’absence totale de froid et de neige,le BATGEN 6 se trouve rapidementengagé. Ses missions ont trait à l’aideaux populations bien souvent démuniesde tout (sans distinction d’ethnie) et ausoutien des militaires des autresbataillons (BIMECA, BIMOTO, BATALAT,BATLOG). Les missions et les chantiersont repris par le lancement le 14 févrierdu plan Mitrovica, qui consistait à soute-nir la municipalité albanaise élue. Ils sesont caractérisés par le ravitaillement eneau et en carburant assurée par l’UCL etla distribution d’électricité mise en placegrâce aux puissants groupes électro-gènes du 2e RG.

Les chantiers concernaient des travauxde voirie, d’assainissement, la réfectionde route (en particulier à Mitrovica), laconstruction de ponts et de passerelleset la réfection de locaux publics en liai-son étroite avec les affaires civilo-mili-taires. Ils ont été pris en compte par lacompagnie de combat du génie et lacompagnie d’appui à la mobilité. La multi-plicité des chantiers et leur diversité ontentretenu le moral des sapeurs. La loca-lisation variée des missions leur a permisde découvrir le pays.

Le soutien aux autres bataillons s’estcaractérisé par des travaux de protectioneffectués par la CCM du génie. La CAM,équipée d’engins lourds du génie a reçuen priorité des missions de franchisse-ment et d’organisation du terrain. Elle atravaillé au profit du groupement tactiqueblindé, du 35e régiment d’infanterie deBelfort stationné à Mitrovica à la réalisa-tion d’un parking et bien d’autres encore.

La CMAD et la STL, sous l’égide dubureau Appui, ont principalement tra-vaillé sur l’installation de la force définiepar le schéma directeur d’infrastructure.Ceci n’a pas empêché la collaborationponctuelle entre les différentes compa-gnies du BATGEN sur des chantiersnécessitant une plus grande implicationen personnels et en matériels.

ball et VTT. La musculation et le badmin-ton sont aussi pratiqués dans des sallesaménagées à cet effet. Il est égalementpossible de regarder la télévision, d’allerau bazar ou au bar central, rénové audébut du mois de mars 2001. La borneinternet du bataillon a, quant à elle, rem-porté un franc succès. Cependant, labonne vieille méthode reste toujours lameilleure et le vaguemestre du BATGEN6 a parfois envoyé jusqu’à cent colis enune seule journée. Les dimanches,seules journées de repos, ont été égayéspar le tiercé israélien, des concours depétanque, de tarot, de fléchettes, tousdotés de somptueux prix.

Le chef de corps et les personnels duBATGEN 6 ont tenu à garder le contactavec la base arrière et surtout lesfamilles restées en France. Le colonelGuillamo a donc entretenu une corres-pondance régulière avec les familles desmilitaires engagés sur le théâtre d’opéra-tion par l’intermédiaire de la celluled’aide aux familles du 19e RG. Certainsmédias, tels que le Flash Info du 19e RGou encore le Centaure Info de la 7e bri-gade blindée, ont servi de relais auxinformations envoyées par les compa-gnies sur les activités effectuées surplace. Cette politique de soutien auxfamilles avait été engagée bien avant ledépart en OPEX. Elle s’était traduite parl’édition d’un guide regroupant toutes lesinformations utiles et la mise en place deconférences pour les partants. Durant laprojection, la cellule d’aide aux familles afait preuve d’une totale ouverture pour

DES MISSIONSSPÉCIFIQUES AU PROFITDE LA KFOR

Le BATGEN 6 a conduit quatre missionsmajeures au profit de la KFOR. Ils’agissait de l’entretien d’itinérairesd’accès aux points hauts avec laréfection des pistes d’accès à RavnaGora et Vidomeric, du plan SNIC (SNowand Ice Clearing) de déneigement desaxes logistiques, de l’étude de créationd’un itinéraire de contournement par lesud de Mitrovica pour relier les axeslogistiques et de la réouverture du tunnelde Gate One, tunnel reliant Pristina àBelgrade et fermé depuis 1999 après lesactions militaires menées contre laSerbie.

L’une des missions importantes du BAT-GEN 6 était également de maintenir lacapacité d’intervention de la brigademultinationale Nord et de participer à laprotection de la population. Pour ce faire,

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locaux (interprètes, femmes de ser-vice…). Ainsi, la prise de contact avec leresponsable du village et le directeur del’école a permis de mener des opérationsde distribution de matériel scolaire etinformatique grâce à la générosité de laville de Besançon et aux dons obtenuspar l’aumônier catholique du bataillonauprès d’associations françaises. 800

livres de littératures françaises ontpu être distribués au lycée deVucitrn et une opération de parrai-nage s’est mise en place avec unlycée français de Besançon.

L’aide médicale gratuite (AMG) aégalement été une des missions duBATGEN 6. Cette activité est en dimi-nution dans le cadre d’une repriseprogressive de l’activité des struc-tures locales de santé. Néanmoins,

elle demeure intéressante pour lesmédecins militaires afin de varier les missions. Elle correspondait souvent àune demande de certains villages isolés.Ainsi, alertée par des patrouilles de l’EEI, l’AMG se rendait sur place en VAB

sanitaire. Toujours chaleureusementaccueillis, les médecins apportaient unsoutien médical et thérapeutique. L’AMGpouvait prendre en charge le transportsur l’hôpital Nord de Mitrovica si néces-saire, sous escorte VBL de l’EEI, une mis-sion d’importance pour des populationssouvent enclavées.

Afin de conclure cet article, nous cite-rons quelques paroles du colonelGuillamo, commandant du BATGEN 6 :« À travers l’ensemble de ses actions,l’ambition du BATGEN 6 était de partici-per au retour à la normalité dans un paysdurement éprouvé par la guerre. Je mesuis attaché à ce que tous reviennentfiers et heureux d’avoir accompli, commeleurs anciens et avec brio, leur devoir desoldat, de sapeur et de spécialiste, auprofit de la paix dans ce pays. »

deux équipes EOD (Élément Opérationnelde Déminage et de Dépollution) ont étémises en place. Elles ont effectué un totalde 194 interventions et ont détruit plus dedeux tonnes de matière active. Pour cela,ces équipes ont participé à des opéra-tions de fouille dans les villages pourrécupérer les munitions détenues par lesKosovars Serbes et Albanais. Elles sontégalement intervenues sur des recon-naissances de zones suspectes, desexpertises après attentat ou explosion…

DES ACTIONSCIVILO-MILITAIRESDÉTERMINANTES

Enfin, les actions civilo-militaires ontporté sur deux volets : les actionssociales au profit de la population etl’aide médical gratuite.

Il convient ici de souligner l’importancedes liens tissés au sein de la populationlocale, le BATGEN 6 étant installé dans un village de Kosovars Albanais etemployant de nombreux personnels

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LA DIRECTION MIXTEDES TRAVAUX DE GUYANE

Le génieCONSTRUITPHOTO DMT GUYANE

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CAYENNE

SAINT-LAURENT-DU-MARONI

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MacouriaMontsinéry-Tonnérgrande

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Saint-Georges

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Route de Saut léonade

Route de Petit Saut

N. 1

N. 1

N. 1

N. 2

N. 2

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Réservoir E. D. F.

Montagne Tabulaire830 m

Pointe Isère

Pointe Béhague

Océan

Atlantique

BRESIL

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la Guyane

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☛ Le BMO est organisé en deux sec-tions de maîtrise d’œuvre, le chef debureau commandant l’une des deux sec-tions. Le chef de bureau est un ingénieurdes travaux maritimes. La répartition desimmeubles est faite globalement entreles deux sections par directeur d’inves-tissement :

– la section de maîtrise d’œuvre n° 1 esten charge des travaux ressortissant del’armée de terre et de la gendarmerie ;

– la section de maîtrise d’œuvre n° 2 deceux de l’état-major des armées, del’armée de l’air, de la marine, de lasous-direction du patrimoine (gestiondes logements domaniaux) et du ser-vice de santé.

☛ Le BAF, composé de deux sections,joue un rôle tout à fait équivalent à celuijoué en métropole, à savoir, pour la sec-tion administration, toute la procédured’initialisation et de suivi des marchéspublics de travaux et de prestations intel-lectuelles depuis l’envoi en consultationdes dossiers jusqu’au suivi des garantieset, pour la section finances, la comptabi-lité des autorisations de programme etdes crédits de paiement et la comptabi-lité des dépenses (engagement et liqui-dation). En l’absence de DRG, la fonctiond’ordonnateur secondaire est assuréepar la direction des commissa-riats outre-mer (DiCOM) enGuyane.

☛ Le BMG assure le fonction-nement quotidien de la DMT,notamment les missions de chan-cellerie, de secrétariat, le suivides matériels, des véhicules.

La particularité de la DMT parrapport à un établissement dugénie réside d’une part dans savocation interarmées et dans sa

La direction mixte des travaux deGuyane a été créée le 1er octobre 1992.Les travaux réalisés sur le départementétaient auparavant pilotés depuis lesAntilles par la direction située à Fort deFrance.

La DMT de Guyane est un organisme àvocation interarmées (OVIA) dépendantpour emploi du général commandantsupérieur des forces armées en Guyaneet se trouve de fait dans la chaîne decommandement de l’état-major desarmées (EMA). L’organisation de la DMTdiffère peu de celle d’un établissementdu génie en métropole, elle remplit cer-taines missions dévolues aux directionsrégionales du génie (DRG), notammentcelles de conduite d’opération, d’étude etde définition.

La DMT de Guyane est organisée enquatre bureaux :

– le bureau d’assistance au commande-ment (BAC) ;

– le bureau maîtrise d’œuvre (BMO) ;

– le bureau administration finances(BAF) ;

– le bureau moyens généraux (BMG).

☛ Le BAC assure les fonctions de maî-trise d’ouvrage et de conduite d’opéra-tion. Il est commandé par le directeuradjoint et est composé de deux sections.La section d’assistance au commande-ment (SAC) a en charge les études et lesdéfinitions de programmes, le suivi desmarchés de maîtrise d’œuvre privée etd’assistance à maître d’ouvrage, le suivide la réglementation relative à l’incendieet aux installations classées et la sur-veillance du domaine. La section de ges-tion du patrimoine (SG.) assure la partiedomaniale. La mission de conduite d’opé-ration est prise en charge directementpar le chef BAC.

ressource humaine composée de per-sonnels provenant du service du génie,des travaux maritimes et de l’armée del’air. La DMT est le représentant uniquedes différents services constructeurs duministère de la Défense, à l’exceptiontoutefois, comme c’est le cas en métro-pole, des bases aériennes comportantune plate forme aéronautique qui restentsous la responsabilité de la directiondépartementale de l’équipement par l’in-termédiaire du service spécial des basesaériennes.

Dans un département d’une superficie de90 000 km2, trois fois plus vaste que laBelgique dont 70 % de la forêt estpresque intacte sur le plan écologiquepour à peine 200 000 habitants, la tâchedes forces armées en Guyane (FAG) estimportante, parfois périlleuse et les pro-

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– Saint-Laurent, Saint-Jean-du-Maroni,Mana et les cantonnements situés surle Maroni : Nasson et Maripasoula.

Les élongations sont importantes, notam-ment pour les immeubles situés dansl’ouest guyanais : Saint-Laurent-du-Maroni est à plus de 250 km de Cayenne.

Certaines emprises ne sont accessiblesque par voie fluviale ou aérienne : c’est lecas notamment de Maripasoula (sud-ouest), Saint-Georges-de-l’Oyapock (est),Camopi (sud-est) ou Saül (centre de laGuyane).

Le suivi de chantier nécessite alors unelogistique très contraignante, et uneréunion de chantier d’une heure entraînesouvent au minimum une journée dedéplacement en véhicule, en pirogue, enhélicoptère ou par Transall.

jets d’infrastructure sont si nombreuxque la DMT a encore du travail pour denombreuses années !

Les immeubles soutenus par la DMT, aunombre de 90, sont disséminés sur l’en-semble du département et répartis endeux grandes zones d’emprises :

– la première et la plus importante enconcentration d’emprises concerne labande littorale et s’étend de Saint-Georges-de-l’Oyapock à l’est jusqu’àCayenne et Kourou à l’ouest, elle com-prend les implantations du 9e régimentd’infanterie de marine stationné àCayenne, le 3e régiment étranger d’in-

fanterie implanté à Kourou avec sescantonnements à Régina, Saint-Georges-de-l’Oyapock et Camopi ; labase navale située sur le fleuve Mahuryà Degrad des Cannes ; l’armée de l’airstationnée sur la zone aéroportuaire deRochambeau et le centre de contrôlemilitaire sur l’emprise du centre spatialguyanais. L’état-major du COMSUP, lesOIA et OVIA, commandements d’ar-mées et commandement de la gen-darmerie sontimplantés àCayenne surl’emprise dela Madeleine ;

– la seconde com-prend la régionde l’ouest guya-nais, avec unpôle principalconstitué par

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Parmi les réalisations significatives de laDMT de Guyane on peut citer :– la construction du commandement de

la gendarmerie à Cayenne réalisé en 2 phases sur le site de la Madeleine en1995 et 1997 ;

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et l’interarmisation des soutiens, tant àCayenne que dans l’ensemble du dépar-tement.

La production de la DMT a représenté en2000 un montant de 98 MF d’engage-ments juridiques et de 48,5 MF de manda-tements et devrait rester sur une capa-cité d’engagements d’environ 100 MF paran jusqu’en 2005 compte tenu des inves-tissements importants résultant de lamise en œuvre du SDIA.

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– un ensemble résidentiel de 50 loge-ments au profit des familles des res-sortissants du ministère de la Défenseà Cayenne livrés en 1997 ;

– l’extension et la réhabilitation de lacaserne de gendarmerie de Saint-Laurent-du-Maroni dont les travauxsont en cours pour une durée de deuxans ;

– la construction d’un deuxième ensem-ble résidentiel d’environ 80 logementsà Cayenne en deux phases et dont lestravaux commenceront avant la find’année 2001.

Si le BMO déroule ses opérations, le BACa aussi ses projets avec notamment l’en-semble des études relatives à l’élabora-tion du schéma directeur interarméesd’infrastructure en Guyane (SDIA), visantà rationaliser, pour les années à venirl’implantation des différentes formations

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SÉCURITÉ CIVILE

Toulouse : les UIISCau cœur de l’action

Algérie : histoire d’eau

Le génieSECOURT

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Le vendredi 21 septembre 2001 à 10 h 20,une énorme explosion se produit dansune partie de l’usine AZF, propriété de lasociété Total-Fina-Elf.

Le détachement d’intervention catas-trophe aéromobile (DICA) de l’UIISC 7 etla compagnie technologique de l’UIISC 1sont aussitôt mis sur pied.

L’ordre de départ est bientôt confirmé parla direction de la défense et de la sécu-rité civiles (DDSC). À 15 heures, lessapeurs de Nogent et de Brignoles quit-tent leur quartier.

Les premiers éléments arrivent vers 20 heures à Toulouse, suivis vers 23 heuresdu reste du détachement. Les hommesde la sécurité civile sont aussitôt enga-gés dans les opérations de secours.

À LA RECHERCHED’UNE VIE

Jusqu’à 5 heures, ils vont conduire desrecherches dans les restes des entre-prises jouxtant l’usine AZF. En vain.

Après une courte pause, les travaux derecherche reprennent sur le site mêmede l’explosion. Les équipes cynophilessont gênées dans leur travail par uneforte odeur persistante d’ammoniaque.

Les progressions sont lentes et dange-reuses en raison de l’enchevêtrementdes profilés et des morceaux de béton.

Leur travail est toujours précédé d’unereconnaissance des lieux par le détache-ment technologique afin de décelerd’éventuelles fuites de produits chi-miques.

Des ouvriers de l’usine AZF indiquent ànos militaires une zone où un ouvrierserait enseveli. Les chiens marquentl’emplacement. L’équipe de sauvetage-déblaiement ne ménage pas ses efforts.Après six heures de travail, le corps estextrait des décombres.

Une deuxième équipe s’active un peu plus loin sur la base des mêmesinformations. Trois corps avaient déjà été évacués la veille àcet endroit.

Après quatre heures defouille, une informationcontradictoire met finaux recherches : l’ou-vrier recherché était encongé le jour de lacatastrophe.

Les équipes de recher-che sont alors chargéesd’une nouvelle mission.

Un ouvrier serait empri-sonné dans un ascenseur.Les équipes s’activentdans un amas de char-pentes métalliques, avecl’aide d’engins de levage.La progression est trèslente. Après deux jours derecherches, l’ascenseurest dégagé : il est vide.

Le lundi 24 septembre en fin d’après-midi,les travaux de recherche sont interrom-pus.

Renforcé par 350 hommes provenant deNogent et Brignoles, le détachement aidedésormais la population dans la réhabili-tation des quartiers sinistrés.

La mairie de Toulouse lui affecte douzezones de travail, parfois « sensibles ».

Les sapeurs des UIISC ne ménagent pasleur peine. En une semaine ils bâchentplus de 130 toitures, isolent plus de 800fenêtres et ouvertures et déblayent plusde 800 m3 de débris.

Capitaine DUBERNETUIISC 7

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Une trentaine de sapeurs de la sécuritécivile ont une nouvelle fois apporté leursavoir-faire à des sinistrés. Direction Babel Oued, avec quatre chiens et desmachines de traitement d’eau. Le cœurpopulaire d’Alger, où des uniformes fran-çais n’avaient pas été vus depuis l’indé-pendance en 1962, a été ravagé par despluies diluviennes à la veille du 11novembre.

Au-delà des missions de secours, lessapeurs français ont transmis leurs com-pétences aux Algériens. Au nom d’uneamitié souvent menacée mais jamaissacrifiée.

Lorsque le colonel Beau pénètre dans lecarré VIP de l’aéroport d’Alger, au lende-main des inondations qui ont secoué le

nord du pays, la présence de la sécuritécivile française est loin d’être acquise.L’accueil est certes « royal », mais le gou-vernement ne semble pas vouloir garderses hôtes français à dîner. « Les Algé-riens avaient prévu de nous montrer leurdispositif de secours et de nous remettredans l’avion à l’issue » souligne le chefdu détachement français. En findiplomate, il tente pourtant l’im-possible et réussit à entrer à BabEl Oued avec son élément dereconnaissance et d’évaluation(ÉRÉ). Michel Beau et seshommes sont les premiers mili-taires français à déambulerdepuis trente ans dans ce quar-tier mythique d’Alger. Tout unsymbole.

Au milieu des carcasses de voi-tures engluées dans des tonnesde boue, les sinistrés se frottentles yeux chargés de larmes.Incrédules. Beau et ses sapeurs n’hési-tent pas à aller à leur rencontre et se fon-dent dans le décor pour mieux conseillerles représentants de la protection civilealgérienne. À la manière des peintresimpressionnistes. « Les Algériens étaienttrès attentifs et réceptifs à notre

approche de la situation. Ils ont parexemple mis en place un périmètre desécurité autour du marché Triolet pourpermettre à leurs équipes de secours detravailler dans de meilleures condi-tions. » En parallèle, le quai d’Orsayappuie l’offre de quatre machines de trai-tement d’eau et des surplus de couver-tures. Les Algériens acceptent finale-ment l’envoi d’un détachement de lasécurité civile composé d’une trentainede sapeurs. La France est la seule forceoccidentale autorisée à franchir laMéditerranée au moment où les fous deDieu narguent les grandes puissancesaux portes de l’Asie.

À LA RECHERCHED’UN SIGNE DE VIE

Deux jours après la catastrophe, lesFrançais sillonnent les rues autours dumarché Triolet, rasé par la coulée deboue. Avec leurs camarades algériens,

marocains et tunisiens, ils ont pris pos-session de la Société nationale destabacs algériens (SNTA) où une quaran-taine de corps ont déjà été retrouvés.Debout, assis, couchés, les sauveteurscherchent désespérément un signe devie entre les balles de tabac alourdies et

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tassées par des tonnes d’eau boueuse. Àla pelle, à la pioche, souvent à la main, laSNTA est fouillée de fond en comble.Encore et toujours. Look, Jur, Lugo etIena ratissent une nouvelle fois le péri-mètre avec leur truffe. Sans succès.« L’odeur du tabac mêlée de terre sembleavoir dissout les effluves des corpsemprisonnés et gène particulièrement letravail de nos bergers » souligne PierreLuc Signorino, maître-chien à l’UIISC 1.La veille, ils ont pourtant localisé deuxcorps sans vie, non loin de là. Un travailépuisant et dangereux entre les car-casses de voitures et les débris en toutgenre. Deux jours après la coulée deboue, les chances de retrouver des survi-vants sont quasiment nulles. Les pluiesdiluviennes ont tout emporté sur leurpassage et recouvert les rues de Bab ElOued d’un épais matelas de terre com-pacte. « Notre travail n’est pas vain »assure le caporal-chef Giard. D’unhochement de la tête, Look semble adhé-rer aux paroles de son maître. « Il estmême indispensable. Pour aider les sinis-trés à retrouver leurs morts afin qu’ilspuissent faire le deuil. »

LA FORMATION AU CŒURDE LA MISSION

En complément du travail de recherche,les maîtres-chiens forment des sapeurs-pompiers de la protection civile désireuxde créer la première équipe cynophilealgérienne. Des cours théoriques avec

en point de mire, des stages pratiques enFrance. Alors qu’un groupe « sauvetage-déblaiement » fouille les décombres, unautre forme les personnels de l’entre-prise publique des eaux d’Alger (EPEAL)sur les machines fournies par lesFrançais. La mise en route est laborieusemais finit par porter ses fruits. « Nousavons d’abord formé les sapeurs-pom-piers de la protection civile mais l’appro-visionnement des populations en eau nerentrait pas dans leur champ de compé-tences, contrairement à notre système »précise le colonel Beau.

DE L’EAU POTABLE« MADE IN ALGÉRIE »

Aujourd’hui, trois des quatre machines« tournent » aux environs d’Alger. Là oùles camions citernes passaient avant lacatastrophe. Ils sont depuis réquisition-nés dans les quartiers sinistrés. Quatresapeurs de l’UIISC 1 sontrestés sur place alors que legros du détachement a rega-gné la métropole depuis troissemaines. La petite équipecommandée par le capitaineSini ne chôme pas.

Le sergent Vanmol fait tour-ner son ensacheuse à pleinrégime dans un hangar del’EPEAL. Près de 5 000 berlin-gots d’un litre d’eau potablemade in France en sortent

chaque jour et sont acheminés parcamion sur Bab El Oued. Ramadanoblige, ils sont distribués dès le coucherdu soleil. À la lumière des engins de tra-vaux qui déblaient inlassablement destonnes de gravas. L’équipe françaiseforme aussi des agents de l’EPEAL surune ensacheuse retrouvée sous la pous-sière après quinze ans de sommeil. Dansquelques jours, ils prendront le relais desFrançais et produiront la même eaupotable. Made in Algérie, cette fois.

700 MORTS À ALGER

Les inondations du 10 novembre ont tuéprès de 800 personnes dont 706 à Algerselon le bilan donné par le ministère del’Intérieur algérien.

Un mois après ce drame sans précédent,les rues de Bab el Oued ont presquetoute été dégagées. Les fouilles se pour-suivent encore pour retrouver les der-nières victimes dans les caves et les rez-de-chaussée des maisons encoreencombrées par la boue.

Les 2/3 des sinistrés d’Alger ont été relo-gés selon les autorités. Les premiers tra-vaux de réfection des chaussées ontdébuté alors que les Algériens s’apprê-taient à fêter l’Aïd el-Fitr, la fin du ramadan.

PHOTO JOACHIM BERTRAND / DDSC

PHOTO JOACHIM BERTRAND / DDSC

SOMMAIRE

Éditorial du généralSommaireIn memoriamL’actualité en brefLe génie combatLe génie construit

◆ Le génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

La lettre du génie

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Sommaire

LA FORMATIONDES SOUS-OFFICIERS

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◆ Le génie instruitLe génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

– chef de groupe destructionmoyen de forage rapide et dedestruction (MFRD) ;

– chef de groupe disperseur demines ;

– une formation d’adaptation infra-structure opérationnelle est encours de création.

Il est à noter que, pour les EVSO, 5 semaines sont consacrées auxbrevets militaires de conduite (PL -ICC - PL) entre l’UV1 et l’UV2.

Les BSTAT/FS2 combat du génie etfranchissement ont pour objectifs de pré-parer les sous-officiers, enrichis d'uneexpérience en corps de troupe dequelques années, à commander au com-bat une section :– soit mécanisée (VAB) ou blindée

(EBG) ;– soit de franchissement (PAA - EFA -

PFM).

Actuellement dissociés ces deux BSTAT,d'une durée identique de 12 semaines,sont destinés à terme à fusionner en unBSTAT/FS2 combat du génie, suivi,comme pour le BSAT, de formationsd'adaptation à l'emploi en fonction dutype de section dans laquelle le sous-officier sera affecté.

Arme et service, le génie permet d’exer-cer de nombreux métiers grâce à lavariété de ces missions. Ceci se traduitpar une très grande diversification desformations de sous-officiers que l’ESAGconduit en majeure partie.

De par sa variété, le service du génie per-met d’exercer de nombreux métiers. Ainsi,les formations dispensées par l’ESAG sonttrès diversifiées. Ne seront traitées danscet article que les fonctions des compo-santes « combat » et « infrastructure » ; lacomposante « sécurité » assurant elle-même celles de ses spécialistes.

QUATRE FILIÈRES

Le domaine « combat et techniques dugénie » comprend quatre filières :– combat du génie ;– eau-électromécanique appliquée ;– travaux publics ;– plongeur de l'armée de terre.

LA FILIÈRE COMBAT DU GÉNIE

Le BSAT/FS1 combat du génie a pourobjectif de préparer les jeunes sous-offi-

ciers à commander au combat un groupeau sein d'une section de combat du géniesur véhicule de l'avant blindé (VAB).

Cette formation se déroule de la façonsuivante :

– pour les EVSO, 7 semaines de tech-niques de base du génie (UV1),

– puis, pour tous, après obtention del'UV1, 10 semaines (UV2 et UV3) d'ap-prentissage des missions du groupe decombat du génie sur VAB.

Après l'attribution du CT1/combat dugénie, certaines formations d'adapta-tion au 1er emploi (ou au nouvel emploi)sont ouvertes pour une durée de 3 à 4semaines :

– chef de groupe engin blindé du génie(EBG) ;

– chef de groupe minage ;

– chef de groupe contre minage ;

– chef de groupe pont automoteur d'ac-compagnement (PAA) ;

– chef d'engin de franchissement del'avant (EFA) ;

– chef de module pont flottant motorisé(PFM) ;

COMBAT

INFRASTRUCTURE

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SÉCURITÉ

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– dans les régiments du génie de bri-gades interarmes au sein des sectionsd'aide au déploiement ;

– dans les régiments des transmissions.

LES FILIÈRES BETP ET TPIA/VF

Les BSAT/FS1 de ces deux filières offrentdivers débouchés. Après un tronc com-mun à l’ESAG pour les EVSO comprenant :

– 7 semaines de formation aux tech-niques de base du génie ;

– 3 semaines de brevet militaire deconduite ;

– les jeunes sous-officiers suivent selonleur choix à Saint Maixent :• le BSAT bureau d’études travaux

publics pour devenir chef de groupetravaux ou tenir un poste en celluled'étude TP,

• ou le BSAT travaux publics infra-structure air/voie ferrée pour devenirchef de groupe travaux au sein d'unesection.

Ces deux formations, d’une durée de 13semaines chacune, se déroulent à Toul.

Pour les sous-officiers affectés au 5e RG,une formation d’adaptation VF peut com-pléter ce cursus.

Les BSTAT/FS2 des filières BETP etTPIA/VF, après 2 semaines à Angers, sedéroulent en partie à Toul et en partie àVersailles sur une durée de 11 semaines.Dans la continuité du BSAT :

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LA FILIÈRE EAU-ÉLECTROMÉCANIQUEAPPLIQUÉE

Le BSAT/FS1 eau électromécaniqueappliquée a pour objectif de préparer lesjeunes sous-officiers à diriger un chantieren électricité et tenir la fonction de chefde quart de centrale de productiond'énergie et de production d'eau. Cetteformation se déroule de la façon suivante :– pour les EVSO, 7 semaines de tech-

niques de base du génie ;– puis pour tous, après l'obtention de

l'UV1, 30 semaines (UV2 - UV3) d'étudedes domaines :• d'électricité générale, des mesures

et essais sur machines tournantes,• des moteurs thermiques et des

groupes électrogènes,• de l'électronique et des automa-

tismes,• du fonctionnement et de la mise en

œuvre des matériels de traitement del'eau.

Le BSTAT/FS2 eau électromécaniqueappliquée a pour objectif de préparer envingt semaines les sous-officiers de lafilière, ayant acquis en corps de troupeune expérience dans leur emploi spéci-fique, à tenir les fonctions de :– chef de groupe en électricité ;– chef de centrale électrique ;– chef de centrale de production de l'eau.

À l'issue de ces formations les sous-offi-ciers peuvent servir :– au 2e RG à Metz (régiment d’aide au

déploiement) ;

– la FS2 TPIA/VF forme les sous-officiersadjoints en section ;

– la FS2 BETP forme les sous-officiersdes bureaux d'études des régimentsde travaux et les adjoints en section.

LA FILIÈRE PLONGEURSDE L’ARMÉE DE TERRE (PAT)

Cette filière n'est ouverte aux EVSOqu'après deux ans d'emploi dans uneautre spécialité.

La formation des PAT est assurée en par-tie par l'école de plongée de la marine àSaint-Mandrier et en partie par l'ESAG.Cette formation conduit les plongeurs àmener des opérations d'aide au franchis-sement, des reconnaissances de touttype, des recherches de matériel ou depersonne, des travaux subaquatiques etpour certains détachements des mis-sions d'interventions offensives (IO) -reconnaissance et renseignement.

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REMARQUES :Le BSTA/FS2 conducteur de travaux estaccessible uniquement en 2e qualification.Après avoir satisfait aux épreuves d'accès,le stage d'une durée de 36 semaines donnel'aptitude à la conduite de chantiers et à laréalisation d'études d'infrastructure.

Après vérification des aptitudes médi-cales et satisfaction aux tests physiques,dont les tests TAP, le cursus commenceobligatoirement par le CTE PAT :– à Saint-Mandrier :

• stage plongeur de bord (5 semaines),• stage travaux sous-marins (3 semaines) ;

– à l'ESAG adaptation à la plongée eneaux intérieures et formation aux mis-sions spécifiques des PAT (5 semaines).

À l'issue du CTE le stagiaire doit obligatoi-rement obtenir le brevet parachutiste pourêtre définitivement qualifié comme PAT.

Le BSTAT/FS1 PAT se déroule en troisphases :– épreuves d’admission portant sur les

connaissances théoriques et les capa-cités physiques (4 jours à l’ESAG) ;

– formation de chef d’équipe PAT, recon-naissances, travaux subaquatiques (3semaines à l’ESAG) ;

– formation de moniteur de mise enœuvre d’explosifs en milieu subaqua-tique (3 semaines à Saint-Mandrier).

Le BSTAT/FS2 PAT se déroule égalementen trois phases :– épreuves d’admission (EA2/FS) portant

sur les connaissances théoriques et lescapacités physiques (3 jours à l’ESAG) ;

– formation de directeur de plongée (2semaines à l’ESAG) et de chef de déta-chement PAT (3 semaines à l’ESAG) ;

– formation de directeur de mise enœuvre d’explosifs en milieu subaqua-tique (3 semaines à Saint Mandrier).

Formation d’adaptation : qualificationintervention offensive (IO) :– qualification complémentaire acces-

sible pour le personnel titulaire du CTEPAT au minimum, affecté ou en vued’une affectation dans un détachementd’intervention nautique ou à l’ESAG ;

– formation à la plongée en circuit ferméà l’oxygène ;

– trois jours de présélection à l’ESAG (12candidats retenus sur 20) ;

– six semaines de formationà la plongée en circuitfermé à l’ESAG.

LES FORMATIONS DU PÔLETECHNIQUES D’OPÉRATIONSD’INFRASTRUCTURE (TOI)

Les formations dispensées dans la filièremaintenance de l'infrastructure visent àformer :

– au niveau BSAT/FS1 des chefs d'équipemaintenance de l'infrastructure ;

– au niveau BSTAT/FS2 des chefs de sec-tion maintenance de l'infrastructure.

Pour obtenir ces qualifications, les sta-giaires doivent suivre les cursus suivants.

Pour le BSAT/FS1 maintenance de l'in-frastructure :

– UV1 - 8 semaines de stage à l'ESAG(EVSO) ou 6 mois de cours par corres-pondance (sous-officiers d'originerang ou de recrutement semi-direct) etexamen (UV1) d'admission à l'issue ;

– UV2 et UV3 - 8 semaines de stage àl'ESAG.

La formation s'articule autour des savoir-faire généraux ci-dessous :

– organiser un chantier ;

– conduire des actions de prévention enmatière de conservation du domaineimmobilier ;

– préparer, organiser, coordonner et réa-liser un chantier.

Pour le BSTAT/FS2 maintenance de l'in-frastructure la formation s'articuleautour des quatre objectifs suivants sur12 semaines à l'ESAG :

– connaître les immeubles soutenus parla section maintenance del'infrastructure (construc-tion - urbanisme…) ;

– connaître les domaines deresponsabilité (réglemen-tation HST et incendie, pla-nification, organisation,contrats, crédits…) ;

– connaître les moyens d'ac-tion (entreprises, adminis-trations, services locaux…) ;

– connaître les personnels(ouvriers civils, EVAT…).

SOMMAIRE

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PHOTO ECPA

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Seules les formations des spécialités descomposantes « combat et techniques dugénie » et « infrastructure » conduites àl'ESAG ont été abordées. Pour être pluscomplet il faudrait également toutes lesformations de spécialités de la compo-sante sécurité de la brigade de sapeurspompiers de Paris (BSPP) et des unitésd'instruction et d'intervention de la sécu-rité civile (UIISC) dont l'accès est soumis àdes conditions particulières. Mais cecidevrait faire l'objet d'un autre article dansun prochain numéro.

Le lieutenant-colonel FAUCHEUX

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◆ Le génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

tion du nombre de brigades a augmentél’emploi des divisions et brigades res-tantes. Le concept national de défense apartiellement changé vers un concept decombat blindé-mécanisé.

Simultanément, le gouvernement norvé-gien a donné une priorité aux opérationsde soutien de la paix. En complément des

Pour présenter la Norvège et sessapeurs, il faut préalablement jeter uncoup d’œil sur la carte afin de voir lescaractéristiques du pays.

Située à l’angle nord-ouest de l’Europe,la Norvège a des frontières communesavec la Suède, la Finlande et la Russie.Nos relations de voisinage sont trèsbonnes, particulièrement avec la Suèdeet la Finlande et les autres pays nor-diques d’ailleurs avec qui nous entrete-nons des relations privilégiées, notam-ment dans le domaine militaire à hautniveau.

La grande étendue de la Norvège, saforme et sa localisation induisent desdéfis particuliers dans le domaine de ladéfense. Les voies de communicationentre le sud et le nord du pays sont limi-tées et très vulnérables. Nous ne possé-dons qu’une route principale reliant lesud et le nord et notre couverture ferro-viaire nord-sud n’est qu’aux deux-tiers dela distance totale du pays.

L’image typique de la Norvège reste sesmontagnes magnifiques et ses célèbresfjords pénétrant profondément dans lepays tout le long de ses côtes.

Combiné avec la géographie, les condi-tions climatiques extrêmes représententun challenge formidable pour les armées,tant attaquants que défenseurs. Seulcelui qui saura utiliser à ces difficultés àson avantage gagnera ! Une autre carac-téristique importante est que la grandemajorité de la population réside dans lesud du pays alors que l’effort principal dedéfense se situe dans le nord. Les troisprovinces du nord du pays (Finmark,Troms, Nordland) représentent 113 000 km2,soit la superficie du Danemark, des Pays-Bas et de la Belgique ensemble. La den-sité de population y est de 4,1 habitantspar km2, soit l’équivalent de la populationde la ville d’Oslo, la capitale. Cela signifieque constituer une force de défensenationale en temps de guerre représen-tera une « mobilisation » conséquente.

Le corps du génie norvégien a été crééen 1888, et comprend deux missionsessentielles : construire et combattre.Jusqu’en 1987, l’armée norvégienne seconcentrait sur l’utilisation massived’unités d’infanterie. Les récentes der-nières années ont vu, tout comme lamajorité des armées occidentales, uneréforme importante des armées, passantpar une réduction des forces. La diminu- PHOTO GÉNIE NORVÉGIEN

FICHE TECHNIQUEFICHE TECHNIQUE

Nom officiel : Royaume de NorvègeKongeriket NorgeKongeriket Noreg

Forme de gouvernement : monarchie constitutionnelleavec un parlement (Storing) comprenant deux sections(Lagting et Odelsting)

Chef de gouvernement : Premier ministre

Capitale : Oslo

Langues officielles : bokmal (langue des livres) et nyorsk(néo-norvégien)

Religion officielle : église évangélique luthérienne

Unité monétaire : la couronne

Population : 4 405 000 habitants

Densité : 13,6 hab./km2

PIB : 156,1 milliards de dollars

Budget défense : 3,2 milliards de dollars

Dépenses militaires : 2,2 % du PIB

Effectif défense : 31 000 hommes

INGENIORVÅPENET

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◆ Le génie étrangerHistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

plus de 20 ans de présence des sapeursà la FINUL, la situation dans les Balkans adonné un nouveau défi aux sapeurs surun équilibre « construction-combat ».

Durant cette période, la Norvège a déve-loppé une nouvelle force de réactiondestinée à l’OTAN mais pouvant égale-ment être mise à disposition de l’Unioneuropéenne, l’OSCE ou les Nations unies.Cette force comprend une compagnieblindée de génie professionnalisée (lespersonnels ont été recrutés à l’issue deleur service national).

En période de paix, le génie norvégien estconstitué d’un régiment basé dans le suddu pays et d’un bataillon appartenant à la6e division basée dans le nord dupays. Il y a également des postesde sapeurs dans différents états-majors au niveau tactique et opé-rationnel. La défense NBC fait par-tie intégrante des unités du génie.

Les sapeurs ont pour mission d’adapterle terrain afin d’augmenter les effets desfeux et de la manœuvre, incluant la mobi-lité, la contre-mobilité, l’aide au déploie-ment, la défense NBC, la géographie mili-taire et d’autres missions traditionnellesdu génie.

La mobilité libère le commandement deslimitations de mouvement imposées parle terrain ou l’action de l’ennemi, afin demanœuvrer les unitéstactiques dans des posi-tions favorables. Sur leplan stratégique, lessapeurs ont égalementla responsabilité d’éta-blir et de maintenir lesvoies de communicationentre le sud et le nord dela Norvège. Constructionde ponts, opérations defranchissement sont unepart importante de lamobilité. Les sapeursnorvégiens sont égale-ment entraînés et équi-pés pour des opérationsde déneigement.

La contre-mobilité apour objectif de contre-carrer les intentions del’ennemi. Des plans dedémolition préliminairesle long des routes princi-

dement à tous les niveaux décisionnels.Les sapeurs ont également la responsa-bilité de tenir à jour les bases de donnéesterrain.

Le génie intervient donc sur l’ensembledu théâtre d’opération et est intégré àtous les niveaux d’action dans lamanœuvre. Faisant partie d’un petit pays,le génie norvégien est un partisan fermede la coopération avec les autres paysafin de développer l’efficacité desactions mutuelles.

pales combinés à des lignes et champsde mines sont donc une des actions prin-cipales. La Norvège s’est équipée enmines antichars dispersables par LRM.Des mines antichars autonomes à actionhorizontales devraient être livrées dansun avenir proche.

L’aide au déploiement a pour objectif laprotection des forces des effets directsou indirects des feux en opération. Celacomprend donc l’établissement d’abri,des opérations de camouflage, la protec-tion contre les mines… Le génie disposed’une force d’action d’aide au déploie-ment capable d’intervenir lors dudéploiement dans des opérations demaintien de la paix.

Les missions générales du géniecomprennent la constructiond’ouvrages permettant d’accroîtrel’action des forces dans la profon-

deur et dans le temps.

La défense NBC comprend la recherche,la détection, la prévision et la décontami-nation des unités. La Norvège prévoitl’achat d’un certain nombre de véhiculesblindés de défense NBC pour cette mis-sion spécifique.

Enfin, la géographie militaire comprendles systèmes d’information géogra-phiques qui définissent et délimitent leterrain afin d’être une aide au comman- P

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Le générald’ELBÉE

Famille écossaise venue servir le roi deFrance en 1445, les d’Elbée (ou d’Ellebay)chevalier d’Écosse avec les Douglas etStuart, formeront la Garde écossaise desrois de France Charles VII, Louis XI etCharles VIII.

De son vrai nom Maurice, Joseph, LouisGigost d’Elbée, né le 21 mars 1752 àDresde (Prusse), de Maurice Gigostd’Elbée, chevalier de l’ordre du Christ dePortugal, conseiller privé des guerres du

général-major d’infanterie duroi de Pologne et maréchalde camps et armées du roi deFrance et de Marie-Thérèsede Meussant.

Il servit à Saxe à partir del’âge de 16 ans comme lieu-tenant aux gardes du roi. Ilrentra en France et obtientune lieutenance au régimentDauphin-Cavalerie le 1er juin1772.

Las de servir dans desgrades subalternes après 17ans de service en Saxe et enFrance, il décide de solliciterle commandement d’unecompagnie avec le soutiende son chef de corps lecomte d’Allonville, « mestrede camps ». Mais ne possé-dant pas d’appui à la cour, ildécide le 17 septembre 1783de ranger son sabre « et d’aller planter ses choux ! »dans ses terres à la LogeVaugirard à Beaupréau.

Il s’est marié le 17 novembre1788 en l’église de la Gaubretière, avec Marguerite-Charlotte du Houxd’Hauterive.

De cette union naîtront deux enfants. Seul,Louis-Joseph, Maurice d’Elbée, né le 12 mars 1793, lui survivra. Il sera élevé àBeaupréau, puis servira dans les arméesde Napoléon où il s’illustrera à Leipzig, età la bataille d’Hanau. Blessé, fait prison-nier, il est transporté à l'hôpital dePostdam où il décède l’année suivante.

MAIS REVENONS À NOTRE RETRAITÉDES MAUGES.

Fidèle au roi, mais ouvert aux idéesneuves de Voltaire et Rousseau, il signeune adresse au député de l’Anjou enapprenant la prise de la Bastille. Puis laRévolution de 1789, sanglante dans sesexactions, le fait émigrer hors de Franceen 1791 à Worms où il devient aide decamp du général de la Saulais. Sous lamenace du décret ordonnant aux émi-grés de revenir en France sous peine demort civile et confiscation des biens, ilrevient en Anjou le 30 avril 1792.

L’Insurrection du 12 mars 1793, contre laconscription exceptionnelle, de Saint-Florent mené par René Foret, jeune pay-san de Chanzeaux rassembla près de3 000 âmes. Il pria monsieur d’Elbée deprendre leur commandement. C’est ainsique le 14 mars 1793, il se trouva à la têted’une troupe. Il a alors quarante et un ansquand il s’engage dans la guerre deVendée, il dira « Marchons ensemble à lavictoire ou au martyr ! », peut-être peuconvaincu de cette révolte et de sesconséquences. Le courage et la foi nesuffisant pas à la guerre.

Le premier combat est engagé àChemillé, qui est pris le 15 mars 1793, etse dirige sur Cholet. D’Elbée, possédant àla différence des autres chefs une expé-rience militaire, tente d’organiser l’arméeroyale et catholique. Elle a des drapeaux,des fanions et des tambours mais le sol-dat vendéen ne reste pas plus de quatrejours sous les armes et rentre chez lui, cequi est un vrai problème. Le 11 avril 1793sont rassemblés 30 000 hommes à Choletpour marcher vers Chemillé contre l’arri-vée des troupes Berruyer, le combat est

Avec l’aimable concours du major (er) Jacques Dupire, nous publions dans cette nouvelle lettredu génie, son article consacré au général d’Elbée. Cet illustre chef des guerres de Vendée estsouvent confondu avec le célèbre général Éblé dont le quartier de notre école porte le nom. Dansle prochain numéro, Éblé sera à l’honneur. Le major (er) Dupire a notamment servi au Servicehistorique de l’armée de terre et à l’Inspection du génie. Il est féru d’histoire du génie etspécialiste en héraldique. Il est notre consultant bienveillant et son aide nous est toujoursprécieuse. Qu’il en soit remercié au nom de notre école.

SOMMAIRE

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◆ HistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

LCL Philippe VOYERcellule culture d’arme

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◆ HistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

favorable à d’Elbée et Cathelineau. Il y a500 prisonniers rassemblés dans l’égliseSaint-Pierre, que les blancs menacentd’égorger. D’Elbée s’y oppose, il fait réci-ter le Pater « pardonnons à ceux qui nousont offensés ! », ce qui deviendra sonacte de foi, et sauve les républicainsd’une mort certaine.

Le 8 avril 1793, il signe avec Berrard etSapinaud, un appel à l’aide à l’Angle-terre. Le porteur de ce message seraarrêté et fusillé à Nantes.

Blessé au bras et à la cuisse, lors de laprise de Fontenay, il mettra quelquessemaines à se rétablir. Sa foi, lui fait diresouvent « la Providence nous donnera lavictoire ! », ce nom lui restera et il futbaptisé le général Providence.

Il sera juste guéri pour rejoindre Catheli-neau, de la Rochejaquelein, et Lescurequi marchent sur Saumur et la prennentle 12 juin 1793. Le 18 juin 1793, les arméescatholiques et royales entrent dansAngers. C’est enfin la marche sur Nantes,ville que l’on invite à se rendre le 20 juin.

Cathelineau meurt le 14 juillet 1793,blessé pendant l’attaque de la ville ;d’Elbée est nommé généralissime le 19juillet 1793. Cette nomination n’inclinapas tout le monde en sa faveur.

Mais les armées républicaines restructu-rées encerclent la Vendée. Battus à Pont-Charron, le 25 juillet les blancs appellentau secours les armées Lescure, d’Elbée etla Rochejaquelein. C’est la bataille deLuçon le 14 août, où ils sont vaincus, cui-sante défaite qui laisse des traces dans

les esprits. D’Elbée dans une proclama-tion faite le 24 août 1793 à Chatillon-sur-Sèvre, veut faire resserrer les rangs, etintroduire un peu de discipline dans cettearmée catholique et royale.Premiers rassemblements des paysans en coloère, mars 1793.

PHOTO LES GUERRES DE VENDÉE D’ANDRÉ MONTAGNON

Jacques Cathelineau : « Le saint de l’Anjou », 1759-1793

PHOTO LES GUERRES DE VENDÉE D’ANDRÉ MONTAGNON

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La lettre du génieSOMMAIRE

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◆ HistoireExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

La République envoie sur le théâtred’opération de la Vendée, l’armée deMayence vaincue avec à sa tête un chefillustre Kleber.

Les armées se rassemblent à Torfou,contre Kleber et ses Mayençais. Le 19septembre la bataille s’engage, dure etâpre. Après avoir reculé et sous l’em-prise de leurs chefs, les Vendéens seruent sur les armées de Kleber, la victoireest totale, les Mayençais culbutés.D’Elbée fait acte de bravoure, il fait l’ad-miration de tous.

Le 17 octobre les armées de Vendée atta-quent 22 000 républicains massés àCholet et dans ses environs. D’abord for-çant la troupe républicaine, l’armée deVendée se débande au cri de « à laLoire ». Bonchamps, La Rochejaqueleinet d’Elbée se jettent dans la mêléerecueillant ceux qui reculent et les relan-cent dans la bataille.

Formant un dernier carré sous le feuéclaircissant leurs rangs, d’Elbée estblessé à la poitrine, Bonchamps est luimortellement blessé au ventre.

D’Elbée est transportéà Beaupréau, cachédans sa belle famille,puis dirigé vers l’île deNoirmoutier tenue parCharrette où il sesoigne en compagniede son épouse.

Mais les désastres del’armée de Vendée ren-dent Noirmoutier vul-nérable et un débar-quement républicains’effectue les 1er et 2 janvier 1794, sous lecommandement dugénéral Turreau. Il estcaché au généralrépublicain, puisreconnu, il est fait pri-sonnier et subit un

interrogatoire pendant cinqjours. Las des questions, ilpria ses bourreaux de le fairemourir. Ce qui fut fait.

Le 6 janvier 1794, en compa-gnie de son parent M. duHoux d’Hauterive, de Boissyet de Wieland, d’Elbée estplacé sur un fauteuil sur la

place du château à Noirmoutier et fusillésous les yeux de sa femme, qui s’éva-nouit.

Madame d’Elbée sera fusillée à son tour,vingt jours après son mari, en janvier1794, et enterrée sans sépulture dans unchemin creux en compagnie de madameMourain. Les restes de son corps serontdécouverts par hasard longtemps après.On dit qu’elle eût pu se sauver, et qu’onl’en priât. Mais elle avait décidé de mou-rir là, avec son mari.

« Unis intimement pendant la vie, ils nevoulurent pas se séparer à la mort. »

(Sapinaud du Bois-Huguet)

Devise : « Intacta semper sanguine nos-tro » (toujours intact, même au prix dusang).

Armes : « d’Argent à trois fasces degueules ».

Jacques DUPIRE

PHOTO LES VENDÉENS DE MICHEL HÉRUBEL

Portrait de Bonchamps, gravure du XIXe siècle, cliché Viollet.

PHOTO ITINÉRAIRES DE LA VENDÉE MILITAIRE DE P. DORÉ-GRASLINAssignat de cinq livres, qui plié, servait de « mot de passe » entre insurgés.

PHOTO ITINÉRAIRES DE LA VENDÉE MILITAIREDE P. DORÉ-GRASLIN

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◆ ExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

La « mission d’assistance au déminagede l’Union de l’Europe Occidentale enrépublique de Croatie » ou « WesternEuropean Union demining assistancemission to the republic of Croatia » a vupasser 5 officiers du génie français :CBA Deloeil, CBA Cayuela, LCL Bériard,LCL Lasnier et votre serviteur.

En novembre 1998, le conseil de l’Unionde l’Europe Occidentale décide de menerune action d’assistance au déminagehumanitaire en Croatie. En décembre1998, l’état-major de l’UEO a envoyé uneéquipe en reconnaissance en Croatiepour évaluer les moyens à mettre enplace. En janvier 1999, la Suède est dési-gnée comme nation pilote et, le 10 mai1999, WEUDAM devient opérationnellepour un an. Ce mandat est prolongé d’uneannée en mai 2000 et devient WEUDAM 2

(mai 2000 - mai 2001). Fin octobre 2000, lechef de mission a été mandaté pour faireun point de situation auprès des ambas-sadeurs de l’UEO à Bruxelles. Il y a expli-qué le rôle de la mission et a argumentésur l’intérêt de la poursuite de cette mission qui a, ainsi, été prolongée de 6 mois pour se terminer officiellement le30 novembre 2001.

Le mandat général n’a pas changé toutau long de la mission. Il s’agissait defournir conseils et expertises techniquesau CROMAC (Croatian mine actioncentre) dans les domaines d’organisa-tion, de planification, de gestion des opé-rations de déminage en améliorant lesdifférents types de reconnaissances(national survey et technical survey),d’emploi de la base de données, derédaction de textes officiels en matière

de déminage en association avec lesmembres de l’UNMAAP (United Nationsmine action assistance programme).

La mission a compté jusqu’à 9 officiers.Les autres nations impliquées étaient laSuède, qui a été « lead nation », la Fin-lande, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique ; laBulgarie et l’Autriche ont participé auseul premier mandat. Seules la Suède, laFrance, la Finlande et l’Italie ont fournides officiers durant toute la mission.

Pour ce qui concerne la fin de « WEU-DAM 2 », le nombre d’officiers étaittombé à 4.

La fonction de chef de mission a ététenue un colonel suédois durant 18 mois.La Finlande fournissait un lieutenant-colonel du génie œuvrant principalementcomme officier « assurance qualité » ettravaillant en liaison étroite avec le res-ponsable de l’UNMAAP, chef du projet« county mine action plan ». Ce sapeur

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◆ ExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

participait également au programmed’accréditation des chiens détecteursd’explosifs.

L’officier italien faisait fonction d’officierde liaison de WEUDAM à Karlovac, à 40kilomètres au sud de Zagreb, totalementintégré au RMO (« regional mine office »).Il assurait la même fonction avec lesRMO de Knin et Osijek. Jusqu’au mois demai 2001, WEUDAM était représentéauprès de chaque RMO par un officier(allemand à Knin et belge à Osijek). Il nerestait donc pour les 6 derniers mois, quel’Italien à Karlovac. Le choix de cette villese justifiait plus pour des raisons géogra-phiques que techniques.

Les 2 premiers sapeurs français avaienttenu la fonction de conseiller technique,auprès du chef du département « plans etprojets » Les 3 autres Français furent« chefs opérations de WEUDAM » auprèsdu chef des opérations du CROMAC, dèsque ce poste fut créé.

Pour tous la fonction consistait à propo-ser des solutions dans bien desdomaines : création d’un poste de chefopérations au CROMAC, d’une salle opé-rations, qui devrait voir le jour au débutde 2002, organiser la décentralisation duCROMAC pour renforcer le rôle des RMO,rédiger divers documents directementpour le CROMAC ou le chef de mission,établir des contacts, souvent informelsavec la France…

Au cours des 6 derniers mois un effort a été demandé par le CROMAC pouradapter les IMAS (« international mineaction standard ») rédigés par le GICHD(« Geneva international center for huma-nitarian demining ») à la loiet aux règlements nationauxcroates.

Ce travail impliquait certesde connaître les IMAS, maisaussi tous les textes sur les-quels s’appuient les interve-nants en matière de démi-nage (transport d’explosifspour la destruction desmines à détruire in situ,stockage des mines rele-vées, conditions de travaildes démineurs…).

Les IMAS traitent, entreautres, des règles de sécu-rité, des conditions de stoc-kage et de destruction desmines, de l’accréditationdes chiens détecteurs d’ex-plosifs ou, de façon plus évi-dente, des activités dedéminage. Ils sont rédigésde façon à pouvoir êtreadaptés, en respectant lesnormes ISO 9001, aux con-ditions particulières dechaque pays. La 7e versionde 22 de ces 45 textes a étéentérinée fin octobre.

Chaque pays reste libre de les adopter,de les suivre intégralement ou de lesadapter. La Croatie a, apparemment,choisi l’option consistant à adapter lesIMAS aux différentes lois croates, demanière à pouvoir justifier de sa volontéde jouer un rôle de leader régional enmatière de déminage.

Les différentes fonctions ont été répar-ties entre les pays de la région : laSlovénie comme siège de l’ITF (interna-tional trust fund), chargé de collecter lesdons, soit de pays, soit d’organisations ;la Bosnie-Herzégovine pourrait s’occu-per des chiens détecteurs d’explosifs ; la

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Croatie pourrait abriter le MAC (« mineaction centre ») régional et superviser lesessais préliminaires à toute accréditationdes machines de déminage ; l’Albanieserait en charge de la destruction desstocks de mines.

La Croatie est le seul pays au monde àavoir une loi sur le déminage (datant de1996, elle a été amendée en 1998, puis en2000). À ce titre, la Croatie a bien évidem-ment signé, et ratifié, la conventiond’Ottawa et souhaite devenir le pays lea-der régional en matière d’expertise dedéminage.

L’objectif de la stratégie nationale en lamatière est de parvenir à l’éradicationdes mines en 2010. en effet, sur les 21comtés du pays, 14 sont considéréscomme pollués par les mines et UXO (« unexploded ordnance »). Une nouvelleloi est en projet et devrait être proposéeau Parlement début 2002. De manière àadapter au mieux les futurs standards àcette loi, le dernier représentant françaisa également participé au groupe de tra-vail réuni pour la préparation de cette loi.

La Croatie cherche à attirer les dona-teurs pour l’aider dans son entreprise.Elle a organisé, le 26 septembre, une« conférence des donateurs » pour sensi-biliser le maximum de représentantsnationaux et d’ONG au problème desmines en Croatie. Elle a présenté à cetteoccasion un catalogue de projets que lesdonateurs pouvaient retenir et financer.

Certains projets, très importants, ne pou-vant être payés par un seul donateur,nécessitent le regroupement de plu-sieurs dons. Dans ce cas, la provenancedes dons n’apparaît plus nettement. Uneorganisation, souhaitant signifier claire-ment son action en Croatie, doit choisirun projet, peut-être plus petit mais qu’ellepourra financer en totalité. Il lui suffit dedemander un projet, dans la région deson choix, correspondant à ses capaci-tés financières.

La Croatie souhaite également établir despartenariats avec, par exemple, desmusées français. Des contacts prélimi-naires ont été établis avec le Louvre et lemusée des antiquités nationales pour unprojet de réhabilitation du site deVucedol en Slavonie orientale. En outrela Croatie envisage de signer un accordavec la fédération de Russie et l’Ukrainepour les faire bénéficier de ses compé-tences.

Plusieurs fois par an, le journal officiel(« Narodne novine ») publie une liste deprojets pour lesquels les compagniesintéressées font des offres. Le jour défini,toutes les compagnies ayant fait des propositions pour un ou plusieurs projetsse réunissent au CROMAC pour l’ouver-ture des enveloppes. Le critère retenu à ce stade de la procédure est le tarif demandé au m2. La seconde étapeconsiste à étudier en détail les modalitésde travail proposées : manuel, méca-nique, avec chiens, mixte. Ne peuvent

être retenues que les com-pagnies ayant réussi les dif-férentes étapes de l’accrédi-tation pour un travail sur leterritoire croate, avec uneméthode bien définie. Parexemple, une compagniepeut avoir le droit d’utiliserun matériel de déminage,mais aucune de ses équipes

cynotechniques.

La base de données du CROMAC réper-torie 8 212 bouchons de mines pour untotal de 269 630 mines (dont 170 007 AP).Le compte rendu du premier semestre2001 fait état de 489 mines AP, 521 minesAC et 2 359 UXO relevés et détruits aucours de la période. Cela représente 1 APtrouvée pour 9 176 m2 déminés et 1 ACpour 8 613 m2. Mais ces chiffres ne pren-nent pas en compte les obstacles pourlesquels n’existent aucune donnée et quine peuvent être au mieux que réperto-riées par une zone.

Il est à noter que la destruction desstocks de mines ne relève pas de la res-ponsabilité du CROMAC, mais du minis-tère de l’Intérieur en liaison avec leministère de la Défense.

Depuis le début de prise en compte desstatistiques en 1991, 1339 accidents etincidents ont été enregistrés pour 1819victimes, dont 417 morts (55 démineurs).Pour sensibiliser la population auxrisques représentés par les mines etUXO, le gouvernement mène une actiondirigée principalement vers les enfants,les travailleurs des forêts, des eaux et dela compagnie d’électricité. Anciennementappelée « mine awareness » cette actionest plus souvent nommée « mine riskreduction education ».

LCL Pascal FIXEMF3 - Besançon

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◆ ExpériencesA savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

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◆ A savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

Il était en projet depuislongtemps, il est enfin né ! Le siteInternet de présentation du géniemilitaire est en ligne et vouspouvez le consulter à l’adresse :

www.genie-militaire.com

Site associatif, le nouveau siteInternet de présentation du génievient d’être mis en ligne.Agréable et moderne, la paged’accueil vous permettrad’accéder aux nombreusesrubriques, vous présentantl’historique, les missions,l’organisation, la culture d’armeou encore les matériels du génie.

Tout y est, y compris une rubrique« actualité » où vous sont annoncés ouprésentés les faits majeurs de notrearme, au sein des régiments, directionou établissements du génie, BSPP ouUIISC. Les officiers communication desunités du génie peuvent adresser leurs« brèves » accompagnées de photos aubureau communication de l’ESAG. Lamise en ligne est effectuée dans desdélais très brefs.

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◆ A savoirCoup d’œil sur…A lireMultimédia

Une rubrique particulière est consacrée à l’école du génie. Qu’il s’agissed’informations sur le département d’expertise et de formation au déminage, lecentre national de déminage humanitaire, l’expertise de l’ESAG dans le domainedu traitement de l’eau tout comme les différentes formations dispensées tant dansle domaine de l’infrastructure que dans le domaine du combat, tout y est, détailléet complet.

La culture d’arme, mission de l’écoledepuis la dissolution des inspectionsd’arme, y est également présente, avecun éclairage particulier sur le futurmusée du génie. Cette rubrique secomplétera au fur et à mesure et enfonction des besoins.

Enfin, il vous sera possible de consulteren ligne le sommaire du derniernuméro de La lettre du génie etd’imprimer un formulaired’abonnement !

Disponible pour l’instant en français, cesite sera par la suite enrichi d’uneversion anglaise, allemande etespagnole… sous réserve de trouverdes traducteurs volontaires etdisponibles !

www.genie-militaire.com

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La lettre du génie

Engin de base polyvalent de la couver-ture opérationnelle de la brigade, le pre-mier secours évacuation vient d’êtreprofondément remanié pour mieuxrépondre aux exigences de salubrité.

POURQUOIUNE QUATRIÈMEGÉNÉRATION ?

Depuis sa création, le premier secoursévacuation (PSE) a été décliné en troisversions successives. Si le poids, lesdimensions ou l’aspect de l’engin ontévolué, le concept général est inchangédepuis 1984. Engin hybride par nature,c’est un compromis entre le véhicule depremière intervention et l’ambulance. Dece fait, trois inconvénients subsistent :– impossibilité de maintenir la cellule

dans un état de salubrité compatibleavec le transport sanitaire ;

– isolement physique de l’équipage pen-dant le trajet vers l’intervention ;

– installation hydraulique un peu justedans certains cas : feu sur autoroute,par exemple.

Animé par le bureau études générales, ungroupe de travail s’est constitué en 1998.Réunissant des utilisateurs, des repré-sentants du bureau opérations, du ser-vice de santé et des services techniques,il a dégagé les grandes évolutions néces-saires pour améliorer l’engin, sans retou-cher sa définition opérationnelle :– adoption d’une cabine d’équipage à

quatre portes ;– construction d’une cellule sanitaire

autonome ;– regroupement de la fonction incendie

dans les coffres extérieurs ;– caractéristiques hydrauliques du four-

gon-pompe-tonne léger.

Parallèlement à ces réflexions, uneapproche normative s’impose. Si aucuntexte réglementaire ou normatif n’inter-

dit, a priori, l’utilisation d’un matérielpolyvalent, la référence aux normesdécoulant des directives « nouvelleapproche » est devenue incontournable.

UN CHÂSSIS« SUR ÉTAGÈRE »

Présenté au Salon d’Amsterdam enfévrier 2000, le « Midlum » est le nou-veau poids lourd de gamme moyennecommercialisé par Renault VéhiculeIndustriel (RVI)®. Si le châssis et lachaîne cinématique sont directementdérivés de la gamme « Midliner » précé-dente, la cabine reprend les formesrondes et fluides de son grand frère, le« Prémium ».

Les services techniques de la bri-gade ont eu le privilège d’êtreconsultés par RVI® dès lesétudes préliminaires du produit, etlors de la présentation des proto-types aux sapeurs pompiers.

D’une puissance de 180 ch (DIN)et d’un PTAC de 10 tonnes, lechâssis du PSE possède un

empattement de 3,25 m, une suspensionparabolique classique, des pneuma-tiques « taille basse », et le système defreinage ABS. Il a été acheté auprès del’Union de groupements d’achats publics(UGAP). Lorsque le véhicule est remisé,un dispositif électrique sur secteurassure le chauffage du liquide de refroi-dissement et la recharge des batteries.

L’ÉQUIPEMENT

La réalisation de l’équipement a étéconfiée à la société SIDES®, au termed’une procédure d’appel d’offre égale-ment traitée par l’UGAP.

Faire cohabiter 1 000 litres d’eau, un équi-pement incendie, une cellule sanitaireconforme au type B de la NF EN 1789 etenviron 1 000 kg de matériels diversconstitue une réelle prouesse technique :répartition harmonieuse des masses,interférence des volumes fonctionnels,respect de dimensions contraignantes,prise en compte d’éléments esthétiquessont autant de critères que le bureaud’étude a dû intégrer pour aboutir aurésultat final.

Les quantités commandées impliquentégalement une conception modulaire quipermette d’équiper le châssis en com-mençant indifféremment par le blochydraulique ou par la caisse en polyester.

PHOTO BSPP

PHOTO BSPP

SOMMAIRE

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◆ Coup d’œil sur…A lireMultimédia

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◆ Coup d’œil sur…A lireMultimédia

La répartition des volumes de l’équipe-ment était définie dans le cahier descharges : les deux tiers droits sont réser-vés à la cellule sanitaire, le tiers gaucheà la fonction incendie.

LE BLOC HYDRAULIQUE

Conformément à la norme NF S 61 515(FPTl), le PSE possède une citerne de1 000 litres (intégrée dans le plancher dela cellule et sous le brancard), et unepompe de 1 000 l/mn sous 15 bars.

Contrairement à la tradition, la pompen’est pas posée sur la traverse arrièremais suspendue, afin de dégager lesvolumes nécessaires à la réserve d’eau.Conséquence heureuse, la ligne d’arbrequi la relie à la boîte de transfert est pra-tiquement rectiligne. L’absence d’anglesde cette transmission contribue à réduirele bruit et les vibrations.

La pompe est du type monocellulaire, etmunie d’un amorceur en ligne, toujoursdans un souci de gain de place et de sim-plification. Les seules parties visiblessont le raccord d’alimentation d’un dia-mètre de 100 mm, la vanne 3 voies del’amorceur et la vanne de l’aspirationciterne. Sur la partie gauche de la facearrière se retrouvent de haut en bas : lecoffre à aspiraux (5 de 100 mm), le dévi-doir tournant, le coffre contenant lesmatériels du conducteur et en partiebasse, deux refoulements de 50 mm et unde 100. Le bloc comprend également untimon de remorquage de 750 kg et 2 sup-ports de dévidoirs d’un nouveau modèle :il n’existe plus de troisième point d’an-crage en partie haute de la traverse, mais4 points en partie basse. Cette dispositionest issue du projet de norme NF S 61 521,et permet de débarrasser toute la facearrière de l’engin des contraintes méca-niques générées par les 200 kg dechaque dévidoir.

Enfin, pour des raisons économiques, lasociété SIDES® a souhaité développersa propre fabrication de dévidoirs.

LA CELLULE RAPPORTÉE

Tout comme pour l’ambulance de réani-mation, la technologie retenue est issuede la fabrication des carrosseries frigori-fiques : deux « peaux » de polyester stratifié encadrent une âme en mousseisolante. Mais l’analogie s’arrête là. Lasociété ATECS®, à Janzé (35), sous-trai-tant retenu par SIDES®, a appliqué sur lePSE deux innovations majeures enmatière de construction polyester :

– la première consiste à réaliser lors dumoulage un véritable pontage entre lesdeux faces en polyester (voir figure). Àpoids égal, la pièce possède désor-mais une rigidité et une solidité nette-ment supérieures ;

– la deuxième réside dans la qualité deconception des zones d’assemblagede chacune des pièces qui constituentla cellule : tel un meuble ou unemaquette plastique, chaque élémentpossède les gorges et les tenons, quipar simple collage, permettront de lelier très solidement à ses voisins.

Cette qualité de fabrication tranche parrapport aux deux versions précédentes :aucune face en mat de verre n’est désor-mais visible, et aucun renfort n’est utilisépour consolider les assemblages entredeux pièces.

La partie sanitaire offre les dimensionsminimales prévues à la norme, et de cefait semble plus petite que celle de sesaînées : longueur de 2,5 m, largeur de 1,4 m et hauteur de 2 m. On y retrouve lesdésormais classiques 2 sièges, et un troi-sième est venu en renfort. La liaison avecla cabine d’équipage est à la fois visuelle(baie) et vocale (interphone).

Le coffre à matériel d’in-cendie est très classique.L’agencement est réaliséau moyen d’étagèresréglables et de bacs de ran-gement en matière plas-tique. Toutefois, une ser-vante permet de ranger lesoutils qui ont été délibéré-ment chassés de la ban-quette de cabine. Le rideau

métallique est muni d’un système de fer-meture d’origine anglaise qui n’est passans rappeler les barres anti-panique.

LA CABINE D’ÉQUIPAGE

Les spécifications du cahier des chargesont imposé des modifications de la cabined’origine : avancement de la banquettepour recevoir l’ARI 300 bars en confor-mité avec les dimensions requises par laNF EN 1846.2, support d’ARI permettantindifféremment d’accueillir les versions200 ou 300 bars, remplacement du coffreà outils par des rangements individuels(tenues de feu et NBC), supports spéci-fiques pour la bouée, le sac prompt-secours, les tenues de feu du chef d’agrèset du conducteur. La société SIDES a pro-posé également un siège pour le chefd’agrès qui intègre l’appareil respiratoire(en version monobouteille seulement).L’intérêt de cet équipement d’origineaméricaine sera évalué au terme desdeux mois d’essais du prototype.

CAMPAGNED’ÉVALUATION

Le prototype, immatriculé PS 129, a ététesté au cours des mois d’août et sep-tembre dans le centre de secours deVincennes. Les remarques et sugges-tions des utilisateurs vont être analyséeset, chaque fois que possible, prises encompte. Une réunion de mise au pointsera organisée avec l’industriel. Puis, àpartir de février 2002, les nouveaux PSEseront livrés au rythme de 5 par moispour atteindre le nombre total de 42, cor-respondant à la planification budgétaire1998 à 2002.

Chef de bataillon Joël RASSCHAERTServices techniques, chef de la cellule matériel

PHOTO BSPP

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◆ A lireMultimédia

La Guerre mondiale de 1939-1945, malgré lacollaboration avec l’ennemi, a conduit la Francevers la victoire, grâce au général de Gaulle.Ces nouvelles, simples et diverses, ne célèbrentpas la guerre, mais évoquent la lutte armée menéepar des gens pleins de volonté. Inconnus,anonymes, ils ont réagi de façon surprenante faceaux contraintes qu’on voulait leur imposer. Ellespermettent de comprendre pourquoi tant de gensdu peuple ont choisi d’affronter la mort.

Le parfum de l’aventure - Albert Merglen

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Le bêtisier des philosophes

Jean-Jacques Barrère

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avance dans de nombreux domaines.

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Quelles perspectives pour le renseignement spatial et aérien français

après le Kosovo - Pierre PASCALLON

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◆ A lireMultimédia

Le nom d’Oradour symboliseencore dans toutes lesmémoires la barbarie dunazisme. Objet de nom-breuses rumeurs, ce mas-sacre reste encore inexpliqué.D’où venaient les SS qui per-pétrèrent ce crime ? C’est lerécit - la première histoired’Oradour - que nous proposeJean-Jacques Fouché en croisant témoi-gnages et archives jusque-là inédites.

Oradour - Jean-Jacques Fouché

éditions Liana Lévi

Le chevalier hardi tombe éperdumentamoureux de la belle princesse qui nesemble cependant pas impressionnée parson valeureux courage.

La princesse et le chevalier hardi - Florence Langlois

éditions Albin Michel jeunesse

12 novembre 1918 : au lendemain de l’armistice de Rethondes, les troupes alliées rentrent victorieusement en Alsace-Lorraine.Ce livre aborde simultanément les événements qui se déroulent au même moment dans les différents pays où se jouealors l’avenir immédiat de l’Europe. Cette approche met en évidence les difficultés extrêmes de la négociation et lesoppositions violentes, voire les affrontements des Quatre Grands pour tenter de régler la paix du monde.

Versailles 1919, chronique d’une fausse paix - Patrick de Gmeline

éditions Presses de la Cité

26 contes de sagesse venus de tout temps et du mondeentier, associés à une lettre et à un thème : A commeAmour, B comme Bonheur, C comme…

L’Alphabet de la sagesse - J.Marin Coles /

L. Marin Ross / Marie Delafon

éditions Albin Michel Jeunesse

Figure emblématique de la légion étrangère, le général Rollet a forgé sa légende àdifférentes grandes époques de sa carrière militaire.Pourtant, ces périodes glorieuses ne sont que les points culminants de touteune vie passée dans les rangs, puis à la tête de régiments étrangers.C’est l’ensemble de ce parcours exemplaire que nous fait découvrir ce livre,premier ouvrage d’envergure consacré à la vie et à l’œuvre du général Rollet.

Paul-Frédéric ROLLET, père de la légion étrangère - Pierre Soulié

éditions Italiques

D’actualité, cet ouvrage se présente sous laforme d’un aide-mémoire et recense plus de1 560 mouvements, 160 livres de références et70 sites internet. Il a pour unique ambitiond’aider le lecteur à mieux cerner le problème duterrorisme, son évolution et la nébuleuse desmouvements qui le pratiquent.

Encyclopédie du terrorisme international - Thierry Versailles

éditions L’Harmattan

Pour les plus jeunes

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◆ Multimédia

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Découvrez la nouvelle version dela saga Panzer General, bienconnue des amateurs de jeux destratégie. La 3D permet de donnerà ce jeu tour par tour, toute sadimension. (effets climatiques, ani-mations particulièrement réalistesdes unités du jeu…). Dans PanzerIII : Le Front de l’Est, le joueurincarne un général qui doitconduire ses troupes russes ou

allemandes à la victoire. Une nouvelle carte stratégique, unmode de déploiement rapide des troupes, des heures de jeu :tous les ingrédients sont réunis pour séduire les amateurs destratégie.

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nouveaux terrains… pour revivre l’épopée desconquistadors espagnols ou lutter contre les Hunsemmenés par leur chef Attila.

Age of empires II : the conquerors expansion - éditionsMicrosoft

☞ COMMUNIQUÉ

L’association culturelle éditrice Les Dossiers d’Aquitaine, qui a pour but la mise envaleur du patrimoine en travaillant sur la mémoire individuelle ou collective,souhaiterait recevoir les témoignages des anciens combattants ou prisonniers deguerre (récits, mémoires, documents…).

Notre volonté : permettre à ceux qui le souhaitent de s’exprimer sur leur vécu, leursexpériences.

Merci de prendre contact en téléphonant au 05 56 91 84 98(ou par fax au 05 56 91 64 92) ou en adressant directement vos textes aux

DOSSIERS D’AQUITAINE • 7, impasse Bardos - 33800 BORDEAUX

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BULLETIN D’ABONNEMENT

PETITES ANNONCES

Renvoyez le bulletin ci-dessus (ou sa photocopie) accompagné d’un chèque

à l’ordre de l’Association des amis du génie à :

La Lettre du génie

Abonnement

106, rue Éblé – BP 4125 – 49041 ANGERS Cedex

❒ Je m’abonne ❒ Je passe une annonce

NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Grade : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3 numéros par an

1 parution 5

La rubrique « petites annonces » est mise à votre

disposition pour acheter, vendre, échanger, louer

un appartement, une maison etc.

Gratuit pour insertion d’une offre d’emploi

France 20

Étranger 30

Abonnement collectif (unités du génie)

50 exemplaires 400

100 exemplaires 600

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