L'exPress PaPier n°0

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L ' E x p r e s s P a p i e r Paroles de festivaliers 0 Jeudi 6 octobre 2011 Les Expressifs ou quand le centre-ville de Poitiers « s’en-art-dit » ! S’enhardir, tout le monde sait ce que c’est mais... « S’en-art-dire », kezako? S’il est vrai que l’art peut aussi bien se faire que se voir, se réinventer que se soutenir, il pourrait tout aussi bien se dire, comme si l’union des mots et de l’art allait de soi. Or rien n’est moins vrai car quelle place les mots peuvent-ils trouver lorsqu’une émotion artistique forte nous envahit et nous renverse ? Ne dit-on pas d’ailleurs que les mots nous manquent... ? C’est pour cela qu’à l’exPress PaPier, modestes face à l’immensité de la création, nous ne prétendons pas dire l’art, mais, ambitieux pour l’ambiance générale du festival, nous prétendons en parler, entre festivaliers, bref, nous « en-art-dire » ! Car échanger ensemble sur l’art est certainement aussi important que de le vivre individuellement. Parce que c’est, sans nul doute, la première marche vers ce qu’il faut bien nommer une œuvre, elle aussi : réussir à faire vivre l’art dans la cité, le rendre le plus vivant possible pour qu’à son tour, il rende notre ville plus vivante et notre vie plus surprenante. Nous (Morgane, Justine, Anaïs, Sonia & Will) edito la citation du Jour « J’ai entendu le son du tonnerre, rugir un avertissement, entendu le hurlement d’une vague qui pourrait noyer le monde entier. » Bob DYLAN 1 soyez nombreux à nous faire Partager vos émotions aPrès 1 an de cavale, le lapin mangeur de mots, d’illustrations et d’émotions déambule à nouveau dans les rues de Poitiers ! 3 boites aux lettres comme acolytes : Palais de justice, Place du marché, Parvis Notre Dame et 1 point de chute à l’Express Lab pour vous exprimer et partager avec nous votre ressenti sur le festival ! La photo du jour Photo : Nicolas Joubart

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L'Express PapierParoles de festivaliers

0 Jeudi 6 octobre 2011

Les Expressifs ou quand le centre-ville de Poitiers « s’en-art-dit » !

S’enhardir, tout le monde sait ce que c’est mais... « S’en-art-dire », kezako? S’il est vrai que l’art peut aussi bien se faire que se voir, se réinventer que se soutenir, il pourrait tout aussi bien se dire, comme si l’union des mots et de l’art allait de soi. Or rien n’est moins vrai car quelle place les mots peuvent-ils trouver lorsqu’une émotion artistique forte nous envahit et nous renverse ? Ne dit-on pas d’ailleurs que les mots nous manquent... ?

C’est pour cela qu’à l’exPress PaPier, modestes face à l’immensité de la création, nous ne prétendons pas dire l’art, mais, ambitieux pour l’ambiance générale du festival, nous prétendons en parler, entre festivaliers, bref, nous « en-art-dire » !

Car échanger ensemble sur l’art est certainement aussi important que de le vivre individuellement. Parce que c’est, sans nul doute, la première marche vers ce qu’il faut bien nommer une œuvre, elle aussi : réussir à faire vivre l’art dans la cité, le rendre le plus vivant possible pour qu’à son tour, il rende notre ville plus vivante et notre vie plus surprenante.

Nous (Morgane, Justine, Anaïs, Sonia & Will)

edito

la citation du Jour

« J’ai entendu le son du tonnerre,

rugir un avertissement, entendu le hurlement d’une vague

qui pourrait noyer le monde entier. »

Bob DYLAN

1

soyez nombreux à nous

faire Partager vos émotions!

aPrès 1 an de cavale, le lapin mangeur de mots, d’illustrations et d’émotions déambule à nouveau dans les rues de Poitiers ! 3 boites aux lettres comme acolytes : Palais de justice, Place du marché, Parvis Notre Dame et 1 point de chute à l’Express Lab pour vous exprimer et partager avec nous votre ressenti sur le festival !

La photo du jour

Photo : N

icolas Joubart

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exPres slam’

Par l’association L’astre en moi

Approchez Mesdames et Messieurs de la communautéTendez les yeux, les mains, les oreilles et communiquezOn laisse à part les tracas de la vie et ses points de cotéLa commune est à son peuple sans avoir à prendre de ticket

Profitez profitez de ces beaux jours des ExpressifsAller voir tous les spectacles proposés par milliersAventurez vous au plus près de leurs drôles de récifsOu leurs récits s’apprécient qu’on soit assis ou pliés... en 4

Préparez vous à ce que votre tête se contorsionneQue vos mains applaudissent jusqu’aux crampesQue le virus du spectacle vivant vous empoissonneA ce que vous vous précipitez comme en haut d’une rampe

Musique, Théâtre, Poésie dans la rue vous rencontrentUn peu de magie, du spectaculaire et aussi quelques contesSoyez curieux, tranquilles et jetez un œil sur le programmePuis marcher dans la ville, ça fait toujours perdre quelques grammes

L’âme de Poitiers, quoiqu’on en dise c’est ce que nous en faisonsAlors toi le spectateur tu as bien fait de ne pas rester à la maisonSois aussi acteur de ce festival jusqu’à en perdre la raisonEt fais que tous ensemble, nous puissions partager des frissons. Onizuka

La DM fait bondir nos coeurs !

Cinq batteurs de la Cie de la Dernière Minute débarquent à Poitiers avec pour but de réveiller les pictaviens et pictaviennes au son de leurs percussions. Leur musique, très hétéroclite, est alimentée par de nombreuses influences allant du jazz à la musique contemporaine, en passant par la musique classique, ethnique et improvisée.Ils proposeront un spectacle détonnant juchés sur un char de fer de près de quatre mètres de haut, aux structures alambiques constituées de tambours, de cymbales, de tuyaux et autres objets résonants. Le tout tiré à la force des bras…Des feux et des nuages de fumée jaillissant de toutes parts escorteront ce cortège magique et tapageur sur les pavés de la plus petite des grandes villes.Une procession rythmée et flamboyante, des musiciens carambolants… Bref, un spectacle d’Enfer à ne pas manquer !

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couP

de foudre

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Entendu aujourd’hui :« j’me ferais bien une p’tite bière avant d’aller de

me faire épiler… »

Entendu dans les bureaux de PJ :

« L’imprimante sent la tomate farcie »

Manu :« Le but c’est d’être visible tout le temps et partout, et si vous pouvez monter sur ce toit, dites-le moi, çe s’rait super »

Entendu hier :

« ah ben, voilà Les Expressifs qui débarquent !!! » par deux

femmes qui déambulaient dans la rue Victor Hugo, rejoignant

la place Maréchal Leclerc, et apercevant le montage du grand

chapiteau »

Une femme ar

rivant dans

les locaux d

e Poitiers je

unes :

_ « Auriez-vo

us le progra

mme ? »

_ « il sera d

istribué jeud

i sur place »

_ « c’est fâc

heux parce q

ue j’aimerais p

ouvoir m’org

aniser

et savoir si

je vais pouvo

ir dormir tr

anquille ! »

Natacha :« A force d’être sur cette place, moi aussi j’ai envie de la nettoyer... Regarde là ! Une trace de cigarette »

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sur le vif

les dessous du festival

effusion militante

a laisser infuser

LA liste (ultra secrète...) Hum, pour faire un festival, de quoi avons-nous besoin ? D’artistes, oui, de bénévoles, oui, mais aussi... De vivres pour nourrir tous nos artistes, chariots, chariottes, brouettes et cabas sont de rigueur !

800 barres de céréales

400 bananes

400 pommes20 kg de café

12 pots de confiture

25 brioches

600 bouteilles d’eau

« Le théâtre reste un des derniers endroits où les gens se réunissent pour échanger quelque chose qui ne soit pas marchandise. Sans écran, sans média, collectivement et sans perdre le sens de l’individualité.Un lieu où on n’expose pas un produit fini mais où le spectateur vit une expérience intime. »

Abdel HAKIM (metteur en scène).

Effusion militante à laisser infuser : Voilà un espace qui vous est dédié : ici, c’est VOUS qui écrivez. Coups de

cœur, coups de gueule, questions bêtes ou prises de tête…Ici, personne ne juge : on prend et répand votre parole que ce soit sous la forme d’un court texte, d’un

poème ou d’un dessin.

Allez, on vous laisse infuser...

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Créer. Dessiner un portrait même mal fait sur un coin de table, juste parce que ça fait du bien. Lire. De vrais textes. Des textes pro-fonds qui donnent à réfléchir. Lire. La presse indépendante, insou-mise aux pouvoirs en place.Imaginer. Ne jamais cesser d’imaginer… Un monde différent, plus humain. Rêver à tant d’autres modes de vie ensemble possibles…Lâcher prise. Couper mon ordinateur.

Pour laisser mon propre espace intérieur faire de la place pour mes rêves, mes idées vagabondes.Lutter pour que tout le monde puisse avoir accès à l’art et la culture.Au quotidien, soutenir, à mon niveau, l’initiative artistique et la créativité (m’investir dans une association, appeler au bénévolat…)

La rue vous tend les bras, embrassez-la !!!

Ce journal est édité dans le cadre du festival Les Expressifs par Poitiers-Jeunes, association loi 1901.

11 rue Charles Gide, 86000 PoitiersTel : 05.49.50.73.49 - Fax : 05.49.41.32.89

www.lesexpressifs.com / www.poitiers-jeunes.com

Directrice de publication : Anita MoreauRédaction : les gens, vous, nous

Impression : Imprimerie Nouvelle / Dépot légal à parution.Licences : 2-1036860 / 3-1036861

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mes P’tites résistances du quotidien

int

er

vie

w « Tout d’abord, on vient de Suisse donc désolé…» Le ton est donné dès le début de la répétition avec les bénévoles venus sur la place du Maréchal Leclerc en cette veille du lancement des festivités. Un accueil tout en humour, en dynamisme et en générosité... La troupe va assurer le show d’ouverture du festival. Manu et Natacha ont eu le temps de répondre à quelques questions au milieu du tourbillon des préparatifs.

Pouvez-vous me parler de votre compagnie ? M : La compagnie a été créée en 1999. Aujourd’hui on est neuf personnes sur le projet, pas forcément tous « batteurs » à la base. Mais on est une bonne équipe parce qu’on a tous une grosse expérience dans le milieu.

Quelle est votre démarche de création ? Qui fait quoi ? M : Je suis le Directeur Artistique et le metteur en scène « officiel ». Mais je ne travaille pas tout seul à la création des spectacles. Tout le monde partage ses idées et apporte son regard, sa

sensibilité, son énergie. C’est un vrai travail collectif. N : On a une démarche de création instantanée. Attention, ce n’est pas de l’improvisation. On vient découvrir la ville, les lieux, les gens plusieurs jours avant afin de créer un spectacle en rapport avec des petites anecdotes cachées et des souvenirs.M : Axel est notre récolteur d’histoires. Il a passé trois jours à Poitiers pour chercher toutes ces « rognures » qu’on ne trouve pas dans les livres. N : On aime raconter des histoires. Et souvent on finit par en savoir plus sur la ville que les habitants.