L'exposé clair concernant le statut de celui qui ignore...

L'exposé clair concernant le statut de celui qui ignore l'unicité

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L'exposé clair

concernant le statut

de celui qui ignore l'unicité

« al-Jawāb al-Moufīd fī Hukm Jāhil at-Tawhīd »

د ي ف الماب وجالج ف د ي و الت ل اه ججم ك

Sheikh Târiq ‘3Abdel-Halîm

الل ه ظجف جم ي ل الجد ب عجق ار طجخ ي لش ا – qu’Allah le préserve –


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Note du traducteur

Cette épître, traduite par la grâce d’Allah et son bienfait, est extraite d’un livre intitulé :

ن ي ع د ت ب الم و ل ل ىالض ل ع د الر و ن ي د ح و الم ة د ي ق ع

« La croyance des monothéistes et la réplique aux égarés et aux innovateurs » Ce livre bénéfique contient vingt textes et décrets religieux – fatâwâs – de savants actuels et plus anciens. Tous ces textes ont pour sujet l’unicité d’Allah, dans l’adoration, dans ses noms et attributs, et également dans tout ce qui s’y oppose, comme polythéisme, en tant que mise en garde sévère contre ceux qui pourraient le commettre. Qu’Allah récompense ces savants, pour ce chef-œuvre qui est entre nos mains, et duquel nous proposons aujourd’hui au lecteur une de ces épîtres riches en sens et en profits, en langue française afin que les lecteurs francophones puissent avoir accès, par la grâce d’Allah, à un maximum d’œuvres traduites afin d’aborder la compréhension de leur religion de manière plus sereine.


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Introduction Certes, la louange appartient à Allah, nous Le louons, nous implorons son aide, nous Lui demandons la guidée, nous Lui demandons le pardon, et nous cherchons refuge auprès de Lui contre le mal que nos âmes nous suggèrent, et contre nos mauvaises actions. Celui qu'Allah guide, personne ne peut l'égarer et celui qu'Allah égare, personne ne peut le guider. Et nous prions sur Son prophète Muhammad ainsi que sur sa famille et ses compagnons, et de même nous les saluons. Ceci dit : Parmi les buts essentiels de la législation islamique au sujet desquels le Coran a averti : aligner les paramètres actuels aux paramètres religieux, afin de différencier le bon du mauvais, et de reconnaître le musulman du mécréant, de distinguer le pervers de l'adorateur. Seulement là, il sera possible d'agir avec chacun selon les droits qu'il mérite, et selon ce qu'Allah a légiféré comme paramètres et limites. Allah a dit :

م ن ال خ ب يث ي م يز م ن ين ع ل ىم اأ نت م ع ل ي ه ح ت ى ل ي ذ ر ال م ؤ ك ان الله الط ي ب م ا Dans une traduction du sens du verset : « Allah n'est point tel qu'il laisse les croyants dans l'état où vous êtes jusqu'à ce qu'il distingue le mauvais du bon ». (3 :179) Allah a dit également :

ن ل ك ت ب ي و ك ذ و ل ت س ي ن س ب ي ف ص ل الآي ات ر م ن ل ال م ج


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Dans une traduction du sens du verset : « C'est ainsi que nous détaillons les versets, afin qu'apparaisse clairement le chemin des criminels ». (6-55) Et certes cette chose-là est parmi les plus importantes choses, et les plus dangereuses, dans notre époque-ci où le vrai s'est retrouvé mélangé au faux, d'un mélange complexe, et à un moment où les mécréants abolissent les signes forts de notre religion, cachés derrière l'hostilité et la haine envers l'islam et ses partisans. Nous allons essayer, par la volonté d'Allah, de traiter par cette recherche un sujet parmi les sujets les plus dangereux qui se sont retrouvés exposés à la pensée islamique, et de là, s'est étendu à l'œuvre islamique contemporaine. Ce sujet est l'impact de l'ignorance et la validité ou non de l'islam qui en découle, et de même la place de ce sujet dans les responsabilités de chacun, et la différenciation des points dans lesquels l'ignorance peut être une excuse, et des points dans lesquels elle n'en est pas une. Certains prêcheurs sont apparus, et ont fait de ce sujet un sujet de divergence, comme si la divergence existait déjà depuis un certain temps entre les savants, et que chaque personne s'y intéressant pouvait prendre l'avis qui lui plaisait, ou pire, nous voyons taxer les gens d'un groupe l'idée opposée comme étant une innovation blâmable qui ne découle nullement du suivi des gens de la sunna. Cette divergence - selon leur prétention - s'il est permis de penser qu'il existe une divergence dans cette question, serait-elle une divergence dans le fondement ou dans les branches ? Sur cette fausse divergence se sont construites des erreurs dans l'appel des gens à Allah, et pire, la chose s'est étendue au point de dépouiller, chez certains, les bases même de l'unicité, au point ou celui qui n'aurait pas cette base-là serait quand même musulman, même s'il tombe dans le polythéisme et s'en habille. A ce sujet s'en lie un autre, qui est connu sous l'appellation « le verdict de mécréance d'un individu précis (at takfîr al mu‘ayan : تكفيرالمعين) ». C'est un sujet connu auprès des grands savants de la communauté, malgré cela, les esprits malades et les erreurs dans


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l'authentification de ce sujet avec lequel certains textes sont liés, tout cela a eu comme finalité l'apport d'ambiguïtés qui n'existaient pas à la base de ce sujet-là. Ceci est le résultat de la négligence et dans l'absence de l'apprentissage à certains moments, et d'autres causes également sont venues s'ajouter à cela. Nous demandons à Allah qu'Il nous inspire la réussite.


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Chapitre 1 : Introductions importantes A - Parmi ce qui est nécessairement connu de la religion de l'islam, c'est que le point de sauvetage au jour du Jugement dernier n'est uniquement que la réalisation du véritable islam, voué à Allah Seul, intérieurement et extérieurement, et cela implique la soumission et l'obéissance à Allah - Elevé soit-Il -. Allah a dit :

ي د الإ س ل م ر غ ي ر ة م ن و م ني ب ت غ ف يالآخ ن ه و ه و ب ل م ر ي ناف ل ني ق ن ال خ اس Dans une traduction du sens du verset : « Celui qui désire une autre religion que l'islam, cela ne lui sera pas compté, et dans l'au-delà, il sera parmi les perdants ». (3-85) Le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit :

ة م ل س م س ف ن ل إ ة ن الج ل خ د ي ل Le sens : Ne rentrera au Paradis qu'une âme croyante.1 Tout comme la préservation du sang et des biens du musulman ici-bas est lié à la validité de son islam apparent, son intérieur est remis à Allah. Le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit :

1 Rapporté par l’imam Muslim.


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و ة ل واالص م ي ق ي و اله ول س ار دم ح م ن أ اله و ل إ ه ل إ ل ن واأ د ه ش ىي ت ح اس الن ل ات ق أ ن أ ت ر م أ ىاله ل ع م ه ا س ح و م ل س الإ ق ح ل إ م ه ال و م أ و م ه اء م يد ن وام م ص ع ك ل واذ ل ع اف ذ إ ف اة ك واالز ت ؤ ي

Le sens : Il m'a été ordonné de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils témoignent qu'aucune divinité ne mérite l'adoration sauf Allah et que je suis le Messager d'Allah, qu'ils accomplissent la prière, qu'ils s'acquittent de l'aumône légale. S'ils font cela, ils préservent leur sang et leurs biens, et leur compte est auprès d'Allah. 2 Et le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit : (dans une autre version)

رائ ر ىالس ل و ت ي اله و –ر اه الظ م ك ح ان م ن إ :و أ –ر اه الظ ت ر م اأ م ن إ Le sens : Il ne m'a certes été ordonné que les apparences », ou bien : « Nous ne jugeons que par les apparences, et Allah se charge des secrets. Donc celui qui meurt sur une religion autre que l'islam, il ne sera rien accepté de lui comme religion auprès d'Allah - et les textes du Coran et de la sunna sont clairs - et ceci peu importe quelle religion (autre que l'islam) il aurait pu choisir. B - Auparavant, nous avons abordés les limites de la communauté islamique, et nous y disions que la religion se subdivise en un fondement et en branches. Le fondement : C'est l'unicité d'Allah, c'est la foi générale, ou la base de l'islam. Dans ceci, aucun parmi les messagers et envoyés n'a divergé (Qu'Allah prie sur eux tous et les salue), et aucune législation divine n'est venue en apporter le contraire.

2 Rapporté par l’imam al-Bukhârî.


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Les branches : Ce sont les branches de la législation, lesquelles diffèrent entre les prophètes, en fonction de son époque et des maladies de son peuple, et également en fonction de ce qu'implique la sagesse d'Allah. Le fondement de la religion est donc ce qui va délimiter le cercle dans lequel l'individu qui y pénètre devient musulman, de manière à être reconnu musulman de manière légiférée, d'un islam agrée auprès d'Allah. C - Arrivent ici certains obstacles qui vont s'exposer à la personne responsable, et qui vont annuler sa responsabilité devant Allah, soit de manière complète ou de manière partielle, et de même soit d'une manière liée au fondement de l'islam, soit à une branche de la législation. Ces obstacles repoussent le châtiment qui devrait atteindre normalement une personne responsable, ou permettraient de ne pas prendre en considération certains comportements s'opposant à l'islam. Ceci se divise en deux catégories : Les obstacles n'émanant pas directement de la personne :

La possession par un djinn. La démence. L'oubli. L'évanouissement. Le sommeil.

Les obstacles émanant directement de la personne :

La stupidité. L'ignorance. L'ivresse.


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L'erreur. La contrainte.

Et chaque obstacle parmi ceux cités comportent un chapitre entier, englobant des recherches profondes et détaillées afin d'en délimiter le sens, les différentes formes, son impact, et toutes amènent à repousser le châtiment, soit totalement, soit partiellement selon la forme. Ce qui va nous intéresser dans cette étude est uniquement l'exposition de l'obstacle intitulé "l'ignorance" et son impact sur les responsabilités religieuses, que ce soit en rapport avec le fondement de l'islam, ou une de ses branches, tout en démontrant la position des savants dans ce sujet-là. Le développement de cette épître va englober ces points importants :

La considération de l'ignorance et sa position :

- L'ignorance de l'unicité d'Allah et du fondement de la religion. - L'ignorance des branches de la législation, des textes rapportés de manière

unanimement reconnus authentiques (al mutawâtir : المتواتر), des attributs rapportés par les textes, les positions d'unanimité dans un point, et tout ce qui est connu de la religion par nécessité.

- L'ignorance des bases de la croyance qui est confirmée uniquement par des textes rapportés de manière individuelle (al-âhâd : ج ادالآ ), parmi ce qui est considéré comme une base chez les gens de la Sunna.

La considération de l'ignorance en fonction de l'endroit où habite la personne:

- Une terre d'islam, ou une terre ou la science islamique est répandue. - Une terre de guerre, ou une terre ou la science islamique n'est pas répandue.


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L'ignorance et son impact sur la validité de l'islam, que ce soit :

- L'islam véritable, qui concerne le jugement d'Allah ou sa récompense dans l'au-delà.

- L'islam d'apparence, qui concerne les règles et les jugements à appliquer sur les personnes ici-bas.

D - Avant cela, il parait indispensable que nous développions davantage le sens du mot « l’ignorance » qui est visé ici dans cette recherche. Car ce terme se trouve dans la Révélation sous deux sens essentiels, que nous trouvons dans le Coran, à titre d’exemple, ici : Le manque de science, la non-connaissance d’une chose ou d’un fait. Allah a dit :

س ب ه م ال ج اه ل أ غ ن ي اء الت ع ف ف ي ح م ن

Dans une traduction du sens du verset : « L’ignorant les croit riches parce qu’ils ont honte de mendier » (2/273). C’est-à-dire qu’ils n’ont pas la connaissance de leur état réel. La faiblesse d’esprit, la bassesse de l’âme, et la faible capacité. Allah a dit :

ه ل ون م ت ج إ ن ك م ق و ك م ال ه م آل ه ة ق ال ع لل ن اإ ل ها ي ام وس ىاج


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Dans une traduction du sens du verset : « Ils dirent : « Ô Mûssâ, désignes-nous une divinité semblable à leurs dieux ». Il dit : « Vous êtes certes des gens ignorants ». ». (7/138) Et c’est sous ce dernier sens que le mot « l’ignorance » se retrouve le plus dans le saint Coran. Il peut également désigner un petit enfant, qui manque encore de conscience, du fait de son manque de capacité intellectuelle à cerner une chose et de la comprendre convenablement. Allah a dit :

ت مم اف ع ل ت م ه ل ع ل م ي ق ال و أ خ ه إ ذ أ نت م ج اه ل ون ي وس ف Dans une traduction du sens du verset : « Il dit : « Savez-vous ce que vous avez fait de Joseph et de son frère alors que vous étiez ignorants [injustes] ? ». ». (12/89) Al-Qurtubî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « C’est-à-dire que vous avez fait cela alors que vous étiez jeunes, inconscients de votre acte ». Concernant notre épître, l’ignorance et le sens que nous allons détailler ici touche au premier point, c’est-à-dire l’ignorance en tant que non-perception de la réalité d’une chose. Concernant le deuxième sens, s’il est lié à la mécréance, alors nous dirons que le premier sens est une des causes du deuxième sens. Et bien sûr, la mécréance à d’autres causes qu’uniquement l’absence de science, comme par exemple le démenti, le détournement, l’orgueil.


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Chapitre 2 : L’impact de l’ignorance sur l’unicité La base de la religion est la connaissance d’Allah et son adoration, Seul et sans associé. Il n’y a aucune excuse pour celui qui ignore cela, peu importe qu’il se trouve dans une terre de science – comme une terre d’islam – ou dans une terre où il n’y a pas cela – comme une terre en guerre – et peu importe que la preuve lui ai été expliquée ou pas. Cette personne-là, il nous est obligatoire de la considérer mécréante dans ce qui nous apparait d’elle. Et ce point fait l’objet d’unanimité entre les savants : 1 - Allah a dit :

ر ك أ ل س ت ه م ع ل ىأ ن ف س ه د ه م أ ش و ذ ر ي ت ه م ظ ه ور ه م ن يآد م م ن م ن ر ك أ خ ذ إ ذ ق ال وا ل ىو م ت ق ول أ و ا غ اف ل ي ن ه ذ ك ن اع ن م الق ي ام ة إ ن ا ت ق ول واي و ن اأ ن ك ن اذ ر ي ةش ه د ق ب ل و ء ا آؤ ن ام ن ر ك واإ ن م اأ ش

ع ون ل ع ل ه م ي ر ج و ن ف ص ل الآي ات ل ك ك ذ ل ك ن ا م اف ع ل الم ب ط ل ون و م ن ع د ه م أ ف ت ه Dans une traduction du sens du verset : « Et quand ton seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : « Ne suis-Je pas votre seigneur ? » Ils répondirent : « Mais si, nous en témoignons … » - afin que vous ne disiez point, au jour de la Résurrection : « Vraiment, nous n’y avons pas fait attention », ou que vous auriez dit (tout simplement) : « Nos ancêtres autrefois donnaient des associés à Allah, et nous sommes leurs descendants, après eux. Vas-Tu nous détruire pour ce qu’on fait les imposteurs ? ». Et c’est ainsi que nous expliquons intelligemment les signes. Peut-être reviendrons-t-ils ! » (7/172-174) Et le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit:


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ياد ت ف م ت ن ك أ ء ي ش ن م ض ر ىال ل اع م ك ل ان ك و ل ت ي أ ر أ :ة ام ي الق م و ي ار الن ل ه أ ن م ل ج لر ل ال ق ي ل ن أ م آد ر ه يظ ف ك ي ل ع ت ذ خ أ د ق ك ل ذ ن م ن و ه أ ك ن م ت د ر أ د ق :ول ق ي ف م ع ن :ول ق ي ف :ال ؟ق ه ي ك ر ش ت ن ىأ ل إ ت ي أ اف ئي يش ك ر ش ت

Le sens : Il sera demandé à un homme faisant partie des gens du Feu, au Jour dernier : Vois-tu, si tu possédais tous les biens et les richesses de la terre, en ferais-tu aumône intégrale ? Il dira : « Mais bien sûr ! » Il lui sera alors dit : « J’ai voulu de toi quelque chose de plus aisé que cela, et J’ai pris un engagement sur toi, lorsque Je t’ai tiré des reins d’Adam, et ce fut de ne rien M’associer, mais tu as refusé et tu es allé jusqu’à M’associer.3 Et Ibn ‘3Abbâs – qu’Allah soit satisfait de lui – a dit :

اق ث ي الم م ه ن م ذ خ أ ف ة ام ي الق م و ىي ل اإ ه ق ال خ و ه ة م س ن ل ك ه ن م ج ر خ ت اس ف م آد ب ل ص ح س م اله ن إ ائي ش ه وا ك ر ش ي ل و وه د ب ع ي ن أ

Le sens : Certes Allah a caressé les reins d’Adam, puis en a tiré tous les habitants de la Terre qu’Il allait créer jusqu’au Jour dernier, et il prit d’eux l’engagement de L’adorer et de ne rien Lui associer.4 Et le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit:

الف ل ع د ول ي ود ل و م ل ك ر ف و –ة ر ط ى ه ل ع :ة اي و ي و أ ه ان ر ص ن ي و أ ه ان د و ه ي اه و أ ف –ة ل الم ه ذ ى ه ان س ج م ي

3 Rapporté par Bukhârî. 4 Rapporté par l’mam Ahmad.


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Le sens : Tout nouveau-né est venu au monde avec la nature saine (al-fitra) – et dans une autre version : « sur cette communauté » - alors ses deux parents le rendent juif, chrétien ou adorateur du feu.5 Et le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit:

ت م ر ح و م ه ن ي د ن ع م ه ت ال ت اج ف ن ي ط اي الش م ه ت اء ج ف اء ف ن يح اد ب ع ت ق ل يخ ن إ :ىال ع ت اله ول ق ي م ه ل ت ل ل ح اأ م م ه ي ل ع

Le sens : Allah a dit : « J’ai créé mes serviteurs sur la voie de la droiture (hunafâ) alors les diables sont venus à eux pour les détourner de leur religion et leur rendre interdit ce que Je leur ai autorisé. Et ‘3Ubay ibn Ka’3b – qu’Allah soit satisfait de lui - a dit :

ن أ م آد م ك اء أ م ك ي ل ع د ه ش أ و ع ب الس ن ي ض ر ال و ع ب الس ات او م الس م ك ي ل ع د ه ش يأ ن إ ف :اله ال ق ئاي يش وا ك ر ش ت ل يو ر ي غ ب ر ل يو ر ي غ ه ل إ ل ه ن واأ م ل ع اا ذ ه م ل ع ن م ل ة ام ي الق م و واي ول ق ت

Le sens : Allah a dit : « Certes, je vais prendre comme témoins contre vous, les sept cieux et les sept terres, et je vais prendre également comme témoin contre vous votre père Adam afin que vous ne disiez pas au Jour dernier : « Nous ne savions pas cela ». Sachez qu’il n’y a nulle divinité en dehors de Moi méritant l’adoration, et qu’il n’y a nul autre seigneur que Moi, alors ne M’associez rien ».6

5 Rapporté par l’imam Muslim. 6 Rapporté par l’imam Ahmad.


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L’imam ibn Kathîr – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Un groupe parmi les savants anciens et contemporains ont dit que le sens de cette attestation est qu’il a créé leur nature saine sur l’unicité d’Allah ». L’imam ibn Kathîr a dit également : « Le sens de cela est qu’Allah a fait de ce témoignage une preuve contre eux dans le fait qu’ils Lui associent ». L’imam ibn Kathîr a dit également : « Ceci en fait une preuve indépendante des autres sur eux, et cela prouve donc qu’Allah a placé dans la nature saine la reconnaissance de l’unicité ». Fin de citation. L’imâm al-Baghawî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Il dit qu’Il a uniquement pris cet engagement sur vous afin que vous ne disiez pas, ô vous les polythéistes : « Ce sont uniquement nos pères qui ont fait du polythéisme avant nous, et ce sont donc eux qui ont annulés le pacte. Quant à nous, nous sommes leurs descendants, c’est-à-dire que nous les avons juste suivis dans ce sur quoi nous les avons trouvés », et ils veulent faire de cela une excuse pour eux-mêmes en disant : « Vas-Tu nous détruire pour ce qu’on fait les imposteurs ? ». C’est-à-dire : « Vas-Tu nous châtier à cause de l’œuvre de nos pères ? » Mais il ne leur sera pas possible de se justifier par ce genre de parole après qu’Allah nous ai mentionné qu’Il a pris un engagement sur l’unicité. « Et c’est ainsi que nous expliquons intelligemment les signes » : C’est-à-dire : que nous clarifions les versets afin que les serviteurs les méditent. « Peut-être reviendrons-t-ils ! » : c’est-à-dire : de la mécréance vers l’unicité ». Fin de citation. L’imam ibn Kathîr – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « C’est pour cela qu’Il a dit : « … afin que vous ne disiez pas … ». C’est-à-dire : Afin que vous ne disiez pas au Jour dernier que vous étiez simplement insouciants, insouciants envers l’unicité ».


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L’imam ibn Kathîr a dit également : « Allah nous informe qu’Il a tiré des reins d’Adam sa descendance, en tant que témoins contre eux-mêmes qu’Allah est leur seigneur, leur roi, et qu’il n’y a nulle divinité méritant d’être adorée en dehors de Lui, et cela, Il l’a placé dans la nature saine de chacun ». Fin de citation. L’imam al-Qurtûbî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Sa parole : « Nous sommes témoins » : C’est-à-dire : C’est une parole des fils d’Adam, et son sens est : « Nous attestons que Tu es certes notre seigneur et notre divinité ». L’imam al-Qurtûbî a dit également : « Sa parole : « Vas-Tu nous détruire pour ce qu’on fait les imposteurs ? » : C’est-à-dire qu’il n’y aucune excuse pour personne, et le suivi aveugle n’est pas le chemin par lequel on apprend l’unicité ». Fin de citation. L’imam at-Tabarî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Ce verset signifie : « Nous avons pris votre engagement sur vous-mêmes, ô vous qui reconnaissez qu’Allah est votre seigneur, afin que vous ne disiez pas au Jour dernier : « Vraiment, nous n’y avons pas fait attention ». C’est-à-dire : Nous ne savions pas cela, et nous en étions insouciants, détournés. « Nos ancêtres autrefois donnaient des associés à Allah, et nous sommes leurs descendants, après eux ». C’est-à-dire : Nous avons suivi leurs traces. « Vas-Tu nous détruire …». C’est-à-dire : A cause du polythéisme qu’ont commis nos pères avant nous, et nous les avons juste suivis dans cela, en étant ignorants mais en prenant cela pour la vérité ». Fin de citation. L’imam al-Baidhâwî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « C’est-à-dire : « pour repousser l’excuse qu’ils étaient insouciants par rapport à cela, c’est-à-dire qu’ils n’avaient pas fait attention aux preuves … ou alors l’excuse selon laquelle ce seraient uniquement leurs pères [les fautifs] en associant à


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Allah, alors qu’eux ne sont que les générations d’après, et ils les ont pris comme exemple ; [pour tout cela] aucune excuse n’est acceptée dans le suivi aveugle en présence des preuves et de la capacité de rechercher soi-même la science ». L’auteur du livre « Al-manâr » (l’imam Yûsuf ibn ‘3abdel-Hâdî, décédé en 909H) – qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Le sens de ce verset est : Et mentionnes, ô Prophète, ce qu’Allah a pris comme engagement sur la nature saine et sur la raison, sur l’ensemble de l’humanité, lorsqu’il tira des reins d’Adam sa descendance, homme après homme, tout en apposant en chacun d’eux la nature de l’islam, et en plaçant en eux la foi, et en faisant de leur perception et de leur raison une recherche de l’auteur de chaque acte, et que pour chaque chose qui se produit, il y a forcément un auteur à cela, et qu’au-dessus des mondes se trouve quelque chose qui les maintient, une force plus haute que tout, qui est le Premier et le Dernier, et le seul à mériter l’adoration [pour tout cela] ». L’imam Yûsuf ibn ‘3abdel-Hâdî a dit également : « Sa parole : « Nous sommes témoins » : C’est-à-dire : Mais si ! Tu es notre seigneur, et c’est Toi Seul qui mérite que nous t’accordions toutes nos adorations ». L’imam Yûsuf ibn ‘3abdel-Hâdî a dit également : « Allah nous explique la cause et la raison de cette prise d’engagement : « afin que vous ne disiez point, au jour de la Résurrection : « Vraiment, nous n’y avons pas fait attention » : C’est-à-dire qu’Allah a fait cela pour fermer la porte à toute forme d’excuse, toute forme de justification, au Jour dernier, afin que vous ne disiez pas, alors que vous Lui donniez auparavant des associés, en vous justifiant et prétextant que vous n’étiez que juste des gens insouciants envers le droit d’Allah dans la seigneurie, et ce qu’il implique comme unicité dans


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l’adoration, en adorant Allah seul. Le but de cela est qu’Allah n’acceptera pas leurs excuses même à cause de leur ignorance ». « Ou que vous auriez dit (tout simplement) : « Nos ancêtres autrefois donnaient des associés à Allah, et nous sommes leurs descendants, après eux » : C’est –à-dire : Nous étions ignorants de l’invalidité de leur polythéisme, et nous n’avions aucune marge, si ce n’est de les suivre. « Vas-Tu nous détruire pour ce qu’on fait les imposteurs ? » : C’est-à-dire : A cause de ce que nous avons commis, tu vas nous châtier de la même façon qu’eux, malgré le fait que nous pensions uniquement faire le bien. En résumé, Allah ne va donc pas accepter cette excuse, qui est le fait d’avoir suivis aveuglément leurs pères et leurs grands-pères, tout comme Il va de même refuser leur prétention d’ignorance après que la preuve soit établie sur eux et en eux, dans leur nature saine et dans leur raison ». « Et c’est ainsi que nous expliquons intelligemment les signes. Peut-être reviendrons-t-ils ! » « C’est-à-dire : Ce genre d’exemples est clair et suffisant pour que Nous détaillions aux enfants d’Adam les signes et les preuves afin qu’ils utilisent leur raison, en espérant d’eux qu’ils reviennent de leur suivi aveugle et de leur ignorance. Et les versets indiquent qu’une personne à qui l’information de l’envoi du Prophète n’est pas parvenue ne sera pas pour autant excusée le Jour dernier pour avoir associée à Allah, ni même le fait de pratiquer des actes vils et sales que fuient la raison saine, alors que la raison seule perçoit cela comme abject et mauvais. Ils seront uniquement pardonnés pour n’avoir pas suivi le chemin des Prophètes (alayhim salat wa salam) dans ce qu’ils ont pu apporter comme détails et explications des différentes adorations ». Fin de citation.


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L’imam Ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Le sens de la parole « Lorsque ton seigneur prit » est : « Lorsque ton seigneur prend », et de même pour Sa parole : « Et les fit témoigner sur eux-mêmes » : C’est-à-dire : Il prend leur engagement en fonction de ce qu’il a placé dans la raison comme compréhension, et de ce qui implique la récompense et le châtiment. Donc toute personne qui naît et qui en grandissant distingue entre le bien et le mal, qui comprend la récompense et la punition, la promesse et le châtiment, il est parmi ceux dont Allah a pris l’engagement concernant l’unicité, en fonction de sa part de raison, et de ce qu’Il lui a fait voir comme signes et preuves ». L’imam Ibn al-Qayyim a dit également : « Ce verset de la sourate al-A’3râf est une sourate révélée à la Mecque, et elle contient l’engagement et l’attestation générale pris sur l’ensemble des personnes responsables, parmi ceux qui sont censés reconnaître Sa seigneurie, tout comme Son unicité, et le rejet de toute forme de polythéisme. C’est un engagement par lequel la preuve a été dressée sur eux, par lequel toute forme d’excuse se trouve rejetée, qui ouvre la porte du châtiment et de la perdition sur toute personne contredisant cela ». L’imam Ibn al-Qayyim a dit également : « La parole d’Allah : « Ou que vous auriez dit (tout simplement) : « Nos ancêtres autrefois donnaient des associés à Allah, et nous sommes leurs descendants, après eux » : C’est –à-dire : Allah a mentionné ici deux sagesses dans cette reconnaissance et cette prise d’engagement. Le premier est qu’ils ne puissent pas invoquer l’insouciance, et le deuxième et qu’ils n’invoquent pas le suivi aveugle. L’insouciant ne ressent rien, et le suiveur aveugle suis quelqu’un sans savoir ». L’imam Ibn al-Qayyim a dit également : « Allah a pris l’engagement sur chacun, envers lui-même, qu’Allah est son seigneur et son créateur, et il revient sur


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cet engagement à plusieurs endroits du Saint coran, comme par exemple : « Et si tu leur demandes qui les a créés, ils diront très certainement : « Allah ». Comment se fait-il donc qu’ils se détournent ? » (43/87) C’est-à-dire : Comment se détournent-ils de l’unicité après cette reconnaissance de leur part, qu’Allah est leur seigneur et leur créateur ? Et ces exemples sont nombreux dans le Coran ». L’imam Ibn al-Qayyim a dit également : « La parole d’Allah : « Et c’est ainsi que nous expliquons intelligemment les signes » : C’est-à-dire : De cette manière détaillée et claire, Nous expliquons les versets. « Peut-être reviendrons-t-ils ! » : Du polythéisme vers l’unicité et de la mécréance vers la foi ». Fin de citation. 2 – L’imam Mouslim – qu’Allah lui fasse miséricorde – a rapporté dans son recueil de hadiths authentiques :

ق ال ت ع ائ ش ة ع ن ، ق ل ت : ا ن : إ ن الل ه ، ر س ول و ي ط ع م ي ا م ، الر ح ل ي ص ف يال ج اه ل ي ة ك ان ع ان ج د ن اف ع ه ؟ق ال ،ف ه ل ذ ل ك ك ين ما:"ال م س ي ق ل ي و ل م ف ع ه ،أ ن ه اغ ف ر :لي ن م الد ين ر ب ل يخ ط يئ ت يي و

Le sens : D’après ‘3Aïcha – qu’Allah soit satisfait d’elle – qui a dit : « J’ai dit : « Ô messager d’Allah ! Ibn Joud’3ân était un homme, dans la période antéislamique, qui nouait les liens de parenté et nourrissait les pauvres. Cela lui profitera-t-il ? » Il répondit : « Non, cela ne lui profitera en rien, car pas une seule fois de sa vie il n’a dit : « Seigneur pardonne moi mes fautes au Jour dernier ». 7 L’imam Ahmad – qu’Allah lui fasse miséricorde – a rapporté dans son recueil de hadiths (al-Musnad) un long hadith concernant la venue d’une délégation des Banî al-Muntafiq auprès du Messager d’Allah. Et parmi les termes de ce hadith : 7 Rapporté par l’imam Muslim.

http://library.islamweb.net/hadith/RawyDetails.php?RawyID=4049


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ت ل ق ر ي : ه اله ول س ا ل ، م م ي ف د ح ل ق م ته ي ل اه يج ف ر ي خ ن ىم ض ا ال ؟ ض ر ع ن م ل ج ر ال ق ف :ام يم م ح ل يو ه ج و يو د ل ج ن ي ر ح ع ق او م ن أ ك ف :ال ،ق ار يالن ف ق ف ت ن الم اك أ ن إ اله و :ش ي ر ق ال ق :ت ل ق ف .ل ه ج ىأ ر خ اال ذ إ ؟ف اله ول س ار ي وك أ و :ول ق أ ن أ ت م م ه س،ف ا الن وس ء ىر ل يع ل ر ي و اله ول س ا ق ك ل ه أ ، ال ؟ م ر م ع يل ل ه أ و : أ اله ، أ ر ام ع ر ب ىق ل تع ي ت ا :تل ق ف .يش ر ق و ي،،اله ول س ار ي :ت ل ق .ار يالن ف ك ن ط و ك ه ج ىو ل تجرع ك وء س اي م ك ر ش أ د م ح م ك ي ل يإ ن ل س ر أ س واي ان ك ،و اه إي ل إ ون ن س ح ي ل ل م ىع ل واع ان ك د ق ،و ك ل ذ م ه ل ع اف م ؟ون ح ل ص م م ه ن أ ون ب ح ،و ن ي ال الض ن م ان ك ه ي ب ىن ص ع ن م ف -اي ب ين ن ع ي -م م أ ع ب س ل ك ر يآخ ف ث ع اله ن أ اك ذ :ال ق ن ي د ت ه الم ن م ان ك ه ي ب ن اع ط أ ن م

Le sens : J’ai dit : « Ô messager d’Allah ! Y’a-t-il une récompense pour le bien accompli dans la période préislamique ? » Alors un homme de la tribu de Quraïsh lui répondit : « Par Allah, ton père al-Muntafiq est certes dans le Feu ! ». Il dit : « C’est comme si un air brûlant venait de passer sur mon visage, entre la peau et la chair, de ce qu’il a dit sur mon père, face à tous ces gens. Je voulu répondre : « Et ton père, ô messager d’Allah ? ». Mais une autre formulation, préférable, me vint à l’esprit et je demandai : « Ô messager d’Allah, et ta famille ? ». Il répondit : « Par Allah, si tu parviens à la tombe de ‘Âmirî, ou de Qurachî, ou de Dawsî, dis alors : « Muhammad m’a envoyé à vous » et eux seront dans le Feu, tirés sur le ventre et le visage ». Je dis : « Ô messager d’Allah, que leur est-il arrivés alors qu’ils œuvraient en bien, et qu’ils pensaient être des bienfaisants ? ». Le messager d’Allah (alayhi salat wa salam) répondit : « Il en est ainsi car Allah envoie à la fin de chaque période de 7 générations un envoyé, et celui qui lui aura désobéit sera parmi les égarés tandis que celui qui lui aura obéit sera parmi les guidés.8 L’imam Mouslim a rapporté également : 8 Rapporté par l’imam Ahmad.


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اك أ يو أ ن إ :ال ق ف اه ع ىد ف اق م ل ف .ار يالن ف :ال ي؟ق أ ن ي أ اله ول س ار ي :ال ق لج ر ن سأ ن أ ن ع ار يالن ف

Le sens : Anas ibn Mâlik rapporte qu’un homme a dit au Prophète (alayhi salat wa salam) : « Ou est mon père ? ». Il répondit : « Il est dans le Feu ». L’homme se détourna et le Prophète (alayhi salat wa salam) l’appela et lui dit : « Mon père et ton père sont dans le Feu ».9 Il apparaît donc des hadiths précédents que l’ignorance des gens qui ont précédés la venue du Prophète (alayhi salat wa salam), à propos de l’unicité, n’est pas une excuse en leur faveur, ni dans leur jugement d’ici-bas, ni dans l’au-delà devant Allah. Et ceci car le Prophète (alayhi salat wa salam) a textuellement informés qu’ils sont en enfer. L’imam Ahmad a rapporté également :

ح ص ي ن " ن ر ان ع م ص ف ,ع ن ص ل ىالل ه ع ل ي ه و س ل م ر أ ىر ج لف يي د ه ح ل ق ةم ن :ف ق ال,ر أ نالن ب ي ال و اه ن ة :"ق ال "م اه ذ ه ؟" :"ف ق ال .م ن ع ل ي ك و ه ي م ت ل و نا،ف إ ن ك إ ل و ه ال ت ز ي د ك ان ز ع ه ا،ف إ ن ه

أ دا "م اأ ف ل ح ت Le sens : ‘3Imrân ibn Hussayn – qu’Allah soit satisfait de lui – rapporte que le Prophète (alayhi salat wa salam) a aperçu un homme avec à son poignet un bracelet en cuivre. Il lui demanda : « Qu’est-ce que c’est ? ». Il répondit : « C’est contre la faiblesse ». Il lui dit alors : « Enlèves-ca, car elle ne fera que te rajouter de la faiblesse, et si tu meurs avec cela sur toi, tu ne réussiras jamais ».10

9 Rapporté par l’imam Muslim. 10

Rapporté par l’imam Ahmad.


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L’imam Muhammad ibn ‘3Abdel-Wahhâb – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit, en commentaire de ce hadith : « Cette parole comporte une preuve que le petit polythéisme est pire que les grands péchés, et qu’il n’est pas excusable par l’ignorance ». Fin de citation. Alors que dire du grand polythéisme, alors que pour cet homme l’ignorance ne fut pas une excuse dans le petit polythéisme ? L’imam Ahmad a rapporté également :

،و اب يذ ف ل ج ر ة ن الج ل خ د :ال ق م ل س و ه ي ل ع ىاله ل ص ولاله س ر ن ابأ ه ش ن ق ار ط ن ع م ن ص م ه ل م و ق ىل ع ن ل ج ر ر م :ال ؟ق اله ول س ار ي ك ل ذ ف ي ك و :واال ق .اب يذ ف ل ج ر ار الن ل خ د ال ق ،ف ئاي ش ه ل ب ر ق ىي ت ح د ح أ ه وز ج ي ل :ه وال ال ق .ب ر ق أ ئ ي يش د ن ع س ي ل :ال ق .ب ر ق :ام ه د ح وال ل ال ق و .ار الن ل خ د ف ه ل ي ب واس ل خ ف .اا ذ ب ر ق ف .اا ذ و ل و ب ر ق وا ك م :ال ق ف .ب ر ق :ر خ ل ت ن ا

ب ر ق ل ة ن الج ل خ د ف ه ق ن واع ر ض ف .ل ج و ز ع اله ون ئاد ي ش د ح ل Le sens : Târiq ibn Shihâb rapporte que le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit : « Un homme est rentré au paradis grâce à une mouche, et un autre homme est rentré en enfer à cause d’une mouche ». Les gens présents dirent : « Comment cela est-ce possible, ô messager d’Allah ? ». Il répondit : « Deux hommes passèrent près d’un peuple qui adorait une idole, et ils ne laissaient personne continuer leur chemin sans qu’elle égorge quelque chose en signe de rapprochement pour cette idole. Ils dirent au premier : « Offres-lui quelque chose ». Il répondit : « Je n’ai rien que je puisse offrir ». Ils lui dirent : « Offres quelque chose, ne serait-ce qu’une mouche ». Il s’exécuta et rentra en enfer. Ils dirent ensuite à l’autre homme : « Offres-lui quelque chose ». Il répondit : « Je ne me permettrai jamais d’offrir un sacrifice en


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guise de rapprochement, si ce n’est à Allah ». Ils le tuèrent et il rentra au paradis ». 11 L’auteur du livre « Fath al-Majîd » (l’imam ‘3Abder-Rahmân ibn Hassan ibn Muhammad ibn ‘3Abdel-Wahhâb) - qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Ce hadith contient un avertissement clair mettant en garde le fait de tomber dans le polythéisme, et une personne peut y tomber sans savoir qu’il a commis un acte le vouant au Feu ». Il a dit également : « Cet homme était musulman avant cela, c’est-à-dire que c’est uniquement cet acte qui l’a rendu mécréant, et s’il n’avait pas été musulman, le prophète (alayhi salat wa salam) n’aurait pas précisé qu’il est rentré en enfer à cause d’une mouche ». Fin de citation. 4 – L’imam al-Qarrâfî al-Mâlikî rapporte une parole importante dans son livre – ash-sharh – en disant, à la fin : « Il fait unanimité auprès des savants qu’Allah n’accorde pas l’excuse de l’ignorance à celui qui ignore les fondements de la religion ». Fin de citation. Et l’imam al-Qarrâfi a rapporté cette parole avec plus de détails quand il parle des branches de la religion, puisqu’il dit : « Saches que l’ignorance est deux sortes : La première sorte est une ignorance que le Législateur pardonne à celui qui en est l’auteur, et son paramètre est lié à une chose qui n’est pas de coutume chez la personne. On y trouve plusieurs exemples, l’un d’eux serait qu’un homme ai des rapports avec une femme étrangère, en pleine nuit, en pensant qu’elle est son épouse ou sa servante, et la distinction dans cela est une chose difficilement accessible aux gens ». Il mentionna d’autres exemples jusqu’à ce qu’il dise : « La deuxième sorte est une ignorance que le Législateur ne pardonne pas à celui qui en est l’auteur, et son paramètre est lié à une 11



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chose qui est de coutume et qui ne pose pas de gêne chez la personne. Cette catégorie englobe les fondements de la religion, les fondements de la jurisprudence, et dans certaines branches de la religion. Quant aux fondements de la religion, il en est ainsi car le Législateur a tellement insisté dans les bases de la croyance, d’une insistance forte, à tel point qu’une personne qui impliquerait toutes ses forces à lever son ignorance concernant un parmi les attributs d’Allah, ou une chose en laquelle la croyance est obligatoire, et qu’il ne parviendrait pas à son but, il serait par le délaissement de cette recherche-là pécheur mécréant, et il ferait partie des gens du Feu pour l’éternité, et cela selon la parole la plus juste auprès des différentes écoles de jurisprudence ». Fin de citation. Wahba az-Zuhaylî – qu’Allah le préserve – a dit : « La deuxième catégorie d’ignorance n’est pas pardonnée par le Législateur, et son auteur n’en est donc pas excusé … et cette catégorie englobe les fondements de la religion, les croyances, les fondements de la jurisprudence, et certaines autres règles religieuses. Quant aux fondements de la religion, il est clair que l’ignorance n’y est pas pardonnée, car la connaissance de croyance authentique est obligatoire, par l’apprentissage et le fait de questionner, et celui qui prend une croyance sans conviction, il est auteur d’un péché énorme, car Allah a été très ferme, d’une très grande fermeté, dans les croyances liées aux fondements de la religion à un point tel ou l’être humain qui déploierait beaucoup d’efforts, et s’investirait pour apprendre la croyance saine et dont l’effort ne l’amènerait pas à sa finalité, celui-là serait un pécheur et un mécréant, selon la parole la plus juste auprès des différentes écoles de jurisprudence, et son effort n’excuserait pas son erreur ». Fin de citation. L’auteur du livre « Ma’3ârij al-qabûl » (sheikh Hâfidh ibn Ahmad al-Hakimî) – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Les catégories de mécréance sont de quatre : une mécréance basée sur l’ignorance et le démenti, une mécréance


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basée sur le rejet, une mécréance basée sur l’orgueil, et une mécréance basée sur l’hypocrisie. Une de ces sortes fait sortir de l’islam totalement ». Jusqu’à ce qu’il dise : « Et lorsque le cœur n’émet plus de véracité, et qu’il est dépourvu de la bonne science, on parle ici de mécréance d’ignorance et de démenti ». Allah a dit :

يط وا ع ل م ه وا م ال م ي ح ك ذ و ل م اي أ ت ه م ت أ و يل ه ل Dans une traduction du sens du verset : « Bien au contraire, ils ont traités de mensonge ce qu’ils ne peuvent embrasser de leur savoir, et dont l’interprétation ne leur est pas encore parvenue » (10/39) Allah a dit :

يط وا ه اع ل ما ت م آي ات يو ل م ت ح ل ون أ ك ذ ك ن ت م ت ع م أ م اذ ا Dans une traduction du sens du verset : « Avez-vous traités de mensonge Mes signes sans les avoir embrassés de votre savoir ? » (27/84) » Fin de citation. Le sheikh Muhammad ibn ‘3Abdel-Wahhâb – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit, en commentant le sens du mot « L’unicité » et le mot « Le polythéisme » : « Cela te fais profiter d’une peur immense, car lorsque tu prends conscience qu’une personne peut mécroire par une seule parole qui sort de sa bouche, et qu’il la prononce en étant ignorant, [tu comprends bien] que l’ignorance n’est pas une excuse ». Fin de citation. L’imam Ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « L’islam, c’est l’unicité d’Allah, et le fait de L’adorer Seul et sans associé, avoir foi en Allah,


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en Son messager, et le fait de le suivre dans ce qu’il a apporté, et toute personne ne pratiquant pas cela n’est pas musulman, et si nous ne classons pas avec les mécréants négateurs, nous le classons alors avec les mécréants ignorants. Car le summum de cette catégorie est qu’ils sont ignorants, et qu’ils n’ont pas rejetés [tout cela], mais le fait qu’ils ne rejettent pas tout cela n’empêche pas qu’ils soient mécréants tout de même, car le mécréant est celui qui rejette l’unicité d’Allah, qui traite de mensonge Son messager, soit par rejet, soit par ignorance et suivi aveugle des gens du rejet ». Fin de citation. L’imam as-San’3ânî - qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit à propos des polythéistes de nos jours, parmi ceux qui adorent les mausolées et les saints : « Si tu me demandes si tous ces gens qui croient aux tombes, aux gens vertueux ou même aux pervers [en leur vouant des adorations en dehors d’Allah] sont des polythéistes, tout comme ceux qui adorent les statues, je te réponds : « Oui, en effet, ils s’est passé avec eux ce qui s’est passé avec les autres, et ils les ont égalisés dans cela, voir même pire, ils les ont dépassés dans ces fausses croyances, dans la soumission à ces choses-là, et dans leur souci de rapprochement par l’adoration. Il n’y a donc aucune différence entre eux ». Si maintenant tu me dis que ces gens qui adorent les tombes prétendent ne pas associer à Allah et ne font pas de toutes ces choses-là des égaux à Allah, et le fait de se tourner vers ces saints et croire en eux [dans ce qui ne revient qu’à Allah] n’est pas du polythéisme, je te réponds [avec ce verset] :

ف م ه اه و ف أ ي ق ول ون يق ل و ه م م ال ي س Dans une traduction du sens du verset : « Ils disent avec leurs bouches ce qui n’est pas dans leurs cœurs » (3/167)


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Malheureusement, ceci est par ignorance de leur part, dans le sens que c’est du polythéisme. Tous ces actes de glorification voués aux saints, les égorgements en leur faveur, tout ceci est du polythéisme, et Allah nous dit :

ر ان ح و ف ص ل ل ر ك Dans une traduction du sens du verset : « Accomplis la prière pour ton Seigneur et sacrifies » (108/2) C’est-à-dire pour Lui aussi, et l’on voit dans ce verset la règle grammaticale selon laquelle la pseudo-phrase (shibhul-jumla – li-rabbika -) précède le verbe, et dans ce cas, nous avons une spécificité qui s’applique entre le verbe et cette partie de phrase. [Le sens : ne sacrifies que pour Lui, et pour personne d’autre. Ndt.] Allah a dit :

ع وام ع اله أ ح د ت د د ل ل ه ف ل أ ن الم س اج او Dans une traduction du sens du verset : « Les mosquées sont consacrées à Allah, n’invoquez donc personne avec Allah » (72/18) Tu comprendras donc, de ce qui précède, que le Prophète (alayhi salat wa salam) a nommé l’ostentation : « polythéisme », alors qu’en est-il de ce que nous avons mentionné ? C’est exactement ce qu’ils font pour leurs saints, et c’est exactement la même chose que les polythéistes faisaient déjà avant eux, et par ces actes-là, ils sont également devenus polythéistes, et le fait qu’ils disent : « Nous n’associons rien à Allah », ne leur sert à rien, car leurs actes démentent leurs paroles.


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Si tu me dis qu’ils sont ignorants que ce qu’ils font, fait d’eux des polythéistes, je te réponds que les savants de la jurisprudence ont évoqués dans les livres de religion, au chapitre de l’apostasie, que celui qui prononce une parole de mécréance mécroit, même s’il n’a pas voulu son sens. Ceci prouve donc qu’ils ne connaissent pas la réalité de l’islam, et ils ne savent ce qu’est l’unicité, et de par cela, ils sont mécréants, d’une mécréance de base. [C’est-à-dire : qu’ils n’ont jamais été musulmans]. Si maintenant tu me dis que leur statut de mécréants rend obligatoire le jihâd envers eux, je te réponds que c’est cela effectivement que les savants ont mentionnés, mais ils ont dit : « Il est tout de même obligatoire de les appeler en premier lieu à l’unicité d’Allah ». Fin de citation.


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Chapitre 3 : L’impact de l’ignorance sur l’islam réel

Concernant l’ignorance et son impact sur l’islam réel, qui revient en réalité aux jugements qui seront établis dans l’au-delà par Allah, concernant la récompense et le châtiment, cela mérite un approfondissement, du fait que les savants se sont divisés sur deux points : Les paramètres de la responsabilité dans le jugement de l’au-delà : 1/ Certains savants ont stipulés que la raison seule constitue le paramètre de la responsabilité, et que l’être humain a été créé dans sa nature de manière à percevoir seul l’unicité, et qu’il lui est donc obligatoire d’atteindre la vérité par la réflexion et la recherche de preuves, et qu’il sera jugé dans l’au-delà selon ce principe-là, même si aucun messager ne lui est venu d’Allah, et parmi ceux qui ont dit cela : les mu’3tazilites, la majorité des hanafites, et autres qu’eux. L’imam Abû Hanîfa – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Il n’y a d’excuse pour personne parmi la création dans le fait qu’il ignore la connaissance de son créateur, car il est indispensable à l’ensemble de la création de connaître leur seigneur, de l’unifier, en fonction des signes observés dans la création des cieux et de la terre, de sa propre personne, et des autres choses créées par Allah. Concernant les obligations, une personne qui ne les connait pas et à qui elles ne sont pas parvenues, celui-là nous disons de lui que la preuve ne lui est pas parvenue ». Fin de citation. Le grand savant Ach-Chanqîtî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Des gens peuvent dire : « Les mécréants sont en enfer », même s’il est mort dans une période dans laquelle aucun messager n’est venu (zaman fitra), et parmi ceux qui sont fermes sur cette parole, c’est-à-dire le fait que ces gens-là, qui


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sont morts sur mécréance sans n’avoir eu de prophète, sont en enfer, l’imam an-Nawawî dans son commentaire du sahîh Mouslim. Et l’imam al-Qarrâfî rapporte dans son livre – sharh at-Tanqîh – l’unanimité des savants concernant le fait que les gens de la période antéislamique sont en enfer du fait de leur mécréance, comme a mentionné également cela l’auteur du livre – nachr al-bunûd – (l’imam ach-Chanqîtî) ». Fin de citation. Et les gens de cette parole-là répondent à ceux qui argumentent de ce verset :

ك ن ام ع ذ م ا ر س ولو ع ث ي ن ح ت ىن ب

Dans une traduction du sens du verset : « Et nous ne châtions pas un peuple avant de leur avoir envoyé un messager » (17/15) Et autres versets semblables, en disant : Le châtiment nié ici dans ce verset n’est qu’une négation du châtiment ici-bas, comme le châtiment qui a atteint le peuple de Nûh (alayhi salam), le peuple de Hûd (alayhi salam), le peuple de Sâlih (alayhi salam), le peuple de Lot (alayhi salam), le peuple de Shu’3ayb (alayhi salam), le peuple de Mûssâ (alayhi salam), et autres qu’eux, et donc ceci n’est pas une négation de leur châtiment dans l’au-delà. Et l’imam al-Qurtubî, l’imam abû Hayyân, l’imam ach-Chawkânî, et d’autres qu’eux – qu’Allah leur fasse miséricorde – ont attribués cette parole, dans leurs livres d’exégèse du Coran, à la majorité des savants. L’excuse selon laquelle une période dans laquelle aucun messager n’est venu, ne correspond pas de manière claire au verset : « Et nous ne châtions pas un peuple avant de leur avoir envoyé un messager », ni n’est d’une clarté apaisant l’esprit. Quant à ce qui paraît clair pour celui qui raisonne, c’est que concernant les adorateurs de statues et autres polythéistes, aucun n’est excusable car l’ensemble des mécréants


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reconnaissent qu’Allah est leur Seigneur, leur Créateur, leur Pourvoyeur dans la subsistance, et ils savent pertinemment que les statues ou autres ne sont pas capables d’apporter un bien ou de repousser un mal, mais qu’ils se trompés eux-mêmes en faisant cela, en prétendant qu’elles les rapprochent uniquement d’Allah, qu’elles sont tels des intercesseurs auprès d’Allah, malgré le fait que la raison saine rejette cela de manière formelle. Auprès d’eux se trouve toujours des traces et des vestiges de ce qu’ont apportés les messagers, comme par exemple avant que notre Prophète (alayhi salat wa salam) ne soit venu, [les gens étaient encore sur certaines traces de] Ibrâhîm (alayhi salat wa salam), et par conséquent la preuve est tout de même dressée à leur encontre. L’imam an-Nawawî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a été ferme sur cette parole dans son commentaire du sahîh Mouslim, et Ibn Qâsim al-‘3Ibâdî a également penché vers cela dans son livre intitulé : « les signes clairs ». Ce qui est parvenu dans les hadiths authentiques du Prophète (alayhi salat wa salam) prouvant que certains gens issus d’une période dans laquelle aucun messager n’est venu sont en enfer, comme nous avons vu précédemment dans certains hadiths rapportés dans le sahîh Mouslim et autres. 2/ Les autres savants – et parmi eux la majorité des gens de la sunna – sont d’avis qu’Allah ne châtiera personne ici-bas ou dans l’au-delà si ce n’est une fois que la preuve soit dressée sur eux. L’imam Ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Certes, qu’Allah ne châtiera personne si ce n’est une fois que la preuve soit dressée sur eux, comme a dit Allah : « Et nous ne châtions pas un peuple avant de leur avoir envoyé un messager ». Ceci apparaît de nombreuses fois dans le Coran, dans lequel Allah nous informe qu’il ne châtiera que celui à qui un prophète est venu, et que la preuve soit dressée sur lui ». Fin de citation.


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L’imam Ach-Chanqîtî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Certes Allah ne va châtier personne parmi Ses créatures, ni dans l’ici-bas ni dans l’au-delà, jusqu’à ce qu’Il envoie un messager afin des avertir et des mettre en garde, et qu’ils lui désobéissent, en persistant sur la mécréance et le péché après l’avertissement et la mise en garde ». Fin de citation. L’imam Ach-Chanqîtî a dit également : « Les versets clairs du Coran sont nombreux, concernant le fait qu’il ne suffit pas de s’appuyer sur ce qui est apporté des preuves et de ce qui est concentré dans la nature saine, mais plutôt Allah ne châtie pas un peuple jusqu’à ce que soit dressée sur eux la preuve, par l’avertissement des messagers, et parmi ces textes, la parole d’Allah : « Et nous ne châtions pas un peuple avant de leur avoir envoyé un messager ». Et ceci car Il y dit : « jusqu’à ce que Nous leur envoyons un messager », et Il n’a pas dit : « jusqu’à ce que leur donnions la raison, ou que certaines preuves leur parviennent, ou que nous placions dans la nature saine [ce qui suffit à se guider] ». Fin de citation. L’imam Ach-Chanqîtî a dit également : « Ces versets que nous venons de mentionner et d’autres, prouvent que les gens vivant dans une période dans laquelle aucun messager n’est venu, sont excusés car aucun avertisseur ne leur est parvenu, [et cette excuse] englobe même la mécréance, s’ils meurent dessus. C’est une parole qu’un groupe parmi les gens de science a citée, alors qu’un autre groupe de savants voit plutôt que toute personne qui meurt sur la mécréance, même si aucun avertisseur ne leur est parvenu ». Fin de citation. La possibilité de trouver des gens à qui le prêche ne serait pas parvenu : « C’est-à-dire ici-bas, d’une manière quelconque ».


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1/ Un groupe penche vers l’impossibilité religieuse de trouver cela – même si la raison pourrait l’accepter – en argumentant de la généralité des versets du Coran, tels que :

ف يه ا خ ل أ م ة إ ل م ن ن ذ يرو إ ن Dans une traduction du sens du verset : « Il n’est pas une nation qui n’ait déjà eu un avertisseur » (35/24)

ه اد م م ن ذ ر و ل ك ل ق و إ ن م اأ ن ت Dans une traduction du sens du verset : « Tu n’es qu’un avertisseur, et à chaque peuple un guide » (13/7)

ت ن ب واالط اغ وت اع ب د واالل ه و اج ن اف يك ل أ م ة ر س ولأ ن ع ث و ل ق د

Dans une traduction du sens du verset : « Nous avons envoyé à chaque communauté un Messager, [pour leur dire] : « Adorez Allah et écartez-vous du Tâghût ». » (61/61)

ف يه اف و ج س أ ل ه م خ ز ن ت ه اأ ل م ي أ ت ك م ن ذ ير ك ل م اأ ل ق ي Dans une traduction du sens du verset : « Toutes les fois qu’un groupe y est jeté, ses gardiens leur demandent : « Ne vous est-il pas venu d’avertisseur ? ». » (16/8)

أ ل م ي أ ت ك م ر س ل م ن ك م ي ق ص ون ع ل ي ك م آي ات يو ي ن ذ ر ون ك م ل ق اء ي ن س ن و الإ ال ج ذ اي ام ع ش ر م ك م ه و


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Dans une traduction du sens du verset : « Ô communauté des jinns et des humains, ne vous est-il pas venu des messagers, choisis parmi vous, qui vous ont raconté Mes signes et averti de la rencontre de ce jour ? » (6/130) Et le prophète (alayhi salat wa salam) a dit, dans le hadith mentionné précédemment, concernant les banî al-Muntafiq : « Il en est ainsi car Allah envoie à la fin de chaque période de sept générations un envoyé, celui qui lui désobéit sera parmi les égarés tandis que celui qui lui obéit sera parmi les guidés ». Ces savants ont donc émis l’impossibilité qu’il existe encore des gens à qui aucun message n’est parvenu, comme cela existait dans une période entre deux messagers, c’est-à-dire à une époque précise ou la révélation était interrompue, et une longue période est venue détruire petit à petit les traces prophétiques précédentes. Ces mêmes savants ont également discuté sur le hadith des quatre qu’Allah allait éprouver au Jour dernier, en ne le rendant pas authentique. Et ce hadith, nous le trouvons dans l’exégèse du Coran d’Ibn Kathîr – qu’Allah lui fasse miséricorde – en de nombreuses versions, dont celle-ci, qui nous provient de l’imam Ahmad – qu’Allah lui fasse miséricorde – qui rapporte que le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit :

الل ه ص ل ىالل ه ع ل ي ه و س ل م ،ق ال ر س ول م ال ق ي ام ة :ع ن ت ج ون ي و م ق ،:أ ر ع ة ي ح ر ج ل أ ص م ،و ر ج ل أ ح ر ة ،ف أ م اال ص م ف ي ق ول ف يال ف ت م ع ش ي ئا،و أ م ا:و ر ج ل ه ر م ،و ر ج ل م ات ج اء الإ س لم و ل م أ س ل ق د ر ب

م ق ،ف ي ق ول ل ق :ال ح ذ ف ون ي ال ب ع ر ،و أ م اال ه ر م ،ف ي ق ول ر ب ي ان ي ح ج اء الإ س لم و الص ب :د ل ق د ر ب ر ة ،ف ي ق ول ف يال ف ت ،ف ي أ خ ذ :ج اء الإ س لم و م اأ ع ق ل ،و أ م اال ذ يم ات ر س ول م اأ ت ان يل ك ر ب

اد خ ل واالن ار ،ق ال م و اث يق ه م ل ي ط يع ل إ ل ي ه م ر س ولأ ن ك ان :ن ه ،ف ي ر س د خ ل وه ا ي ي د ه ل و ف و ال ذ ين ف س ت ع ل ي ه م ر داو س لما


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Le sens : Quatre hommes rendront des comptes au Jour du Jugement, L’un est sourd, l’un est simple d’esprit, l’un est vieux, et le dernier est mort dans une époque lors de laquelle aucune trace de prophétie n’a été trouvée. Le sourd dira : « Seigneur, certes l’islam est venu, et je n’entendais rien ». Le simple d’esprit dira : « Seigneur, certes l’islam est venu, mais les jeunes me jetaient des détritus », le vieillard dira : « Seigneur, certes l’islam est venu, mais je n’avais plus toute ma raison ». Quant au quatrième, il dira : « Seigneur, aucun messager venant de ta part ne m’est parvenu », alors il prendra sur eux un engagement, et Il enverra à eux un messager [qui leur dira] : « Rentrez dans ce feu ! ». Le prophète (alayhi salat wa salam) dit finalement : « Par celui qui détient mon âme dans sa main, s’ils y rentreraient, ils le trouveraient frais et bon.12 L’imam al-Qurtubî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit dans l’exégèse de ce verset : « Et nous ne châtions pas un peuple avant de leur avoir envoyé un messager » : « Ce verset renferme la preuve que les règles religieuses ne s’appliquent pas sans connaître la législation, contrairement aux mu’3tazilites qui disent que la raison seule pèse les choses bonnes ou mauvaises. Alors que la majorité sont d’avis que ce verset est clair pour ce qui concerne le jugement d’apparence dans l’ici-bas, et qu’Allah ne châtie pas une communauté par un châtiment, qu’uniquement après qu’Il ait envoyé un message et un avertisseur ». Un groupe de savants a dit : « Ceci est général, ici-bas et dans l’au-delà, en raison de la parole d’Allah :

ف ي و ج س أ ل ه م خ ز ن ت ه اأ ل م ي أ ت ك م ن ذ ير ه اف ك ل م اأ ل ق ي

12

Rapporté par al-Bayhaqî.


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Dans une traduction du sens du verset : « Toutes les fois qu’un groupe y est jeté, ses gardiens leur demandent : « Ne vous est-il pas venu d’avertisseur ? ». » (16/8) Ibn ‘3Utayya – qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Et celui à qui a été donné l’observation concernant le fait qu’Adâm ait été envoyé sur Terre porteur de l’unicité, puis que se répandirent les croyances autour de ce sujet-là par ses fils, avec l’élévation des preuves claires qui montrent qu’un Créateur existe, il devient par-là obligatoire à chacun dans ce monde d’avoir foi et de suivre les lois d’Allah, puis cela s’est renouvelé au temps de Nûh (alayhi salam) après que les mécréantes aient été noyés ». Et ce verset supporte l’éventualité que certaines personnes n’ont pas reçu le Message, et ce sont les gens de la fitra, ceux dont certains savants affirment la possibilité de leur existence. Par contre, ce qui est rapporté selon quoi Allah va leur envoyer quelqu’un au Jour du jugement, eux ainsi qu’aux gens ayant été possédés, et aux enfants, ce hadith n’est pas authentique. Al-Mahdawî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Il a été rapporté d’Abû Hourayra –qu’Allah soit satisfait de lui – qu’Allah, au Jour dernier, enverra aux gens de la fitra un messager, ainsi qu’aux muets et aux sourds, et il accordera à chacun d’eux ce qu’il aurait désiré ici-bas ; puis il récita le verset ». Il dit ensuite : « Celui à qui le prêche n’est pas parvenu, ne mérite aucun châtiment, et ceci est prouvé par la raison, et Allah est le plus savant ». Fin de citation.


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De même, l’imam Ibn Kathir – qu’Allah lui fasse miséricorde – rapporte dans son tafsîr cette parole en l’attribuant, entre autres, à al-Hâfidh ibn ‘3Abdel-Barr, grand savant du maghreb sans contestation, en disant : « Il a dit : « Les hadiths en relation avec ce chapitre ne sont pas fiables et ne peuvent donc pas servir de preuve, et les gens de science les ont rejetés, car l’au-delà est un endroit de récompense, pas un endroit d’œuvres et d’épreuves, alors comment pourrait-il leur être demandé d’entrer dans le feu, alors que c’est une chose qui n’est pas dans la capacité des créatures, et nous savons qu’Allah ne fait pas supporter le poids d’une chose d’une charge supérieure à sa capacité ». Fin de citation. La parole la plus prépondérante – auprès des savants de cette voie-là, se résume en l’absence de personnes à qui l’appel à l’unicité ne serait pas parvenu dans ce bas-monde, avant leur mort, de quelque manière que ce soit, et ceci en fonction des preuves du Coran, qui sont générales, et qui prouvent que les prophètes sont venus, et les preuves ont été apportées à chaque personne, et également car l’ici-bas est un endroit de responsabilité, et il n’y en aura plus dans l’au-delà. Concernant la parole : « Et nous ne châtions pas un peuple avant de leur avoir envoyé un messager », il a été dit également : Soit elle est générale pour l’ici-bas et l’au-delà, et Allah rappelle ici la réalité de Sa volonté, et se basant sur cela, il rappelle Sa justice complète et absolue, dans le sens où Allah châtiera les mécréants dans l’au-delà, du fait qu’Il a apposé la preuve sur eux, et il n’y a aucun doute que cela est ici-bas, et Il avancera également le fait que Ses messagers sont venus, afin d’avertir et de transmettre clairement le message, et de la même façon, Il répète cela dans de nombreux versets du Coran, tout dans le verset mentionné précédemment. Si le verset va dans ce sens, alors il nous montre bien la réalité de ce que nous venons d’expliquer précédemment, et s’il en est réellement ainsi ici-bas, et que l’ensemble de l’humanité sans exception a reçu le message, alors il


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n’y a plus d’obstacle à ce que le châtiment touche toute personne à qui le message est parvenu, et ceci est également déduit d’autres textes qui sont également placés au sein de cette divergence-là, et qui nient l’existence de personnes à qui l’appel à Allah ne serait pas parvenu. Soit elle se limite aux jugements ici-bas, et qu’elle ne concerne que la perdition et le châtiment ici-bas, et ceci est la parole de la majorité, comme nous l’avons déjà mentionné, Ou alors nous dirons qu’elle concerne toute chose et toute personne, excepté ce qui n’est connu que par les textes, ou, formulé autrement, il n’y a pas de responsabilité sans un texte (religieux). Ce verset et ses semblables seraient donc une preuve pour cette base. L’imam an-Naysâbourî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Allah ne châtiera personne - à propos d’actes pour lesquels la connaissance ne peut se faire qu’à travers un texte issu de la révélation - sauf après que la révélation soit parvenue ». Fin de citation. L’imam at-Tabrasî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Ce verset contient une restriction pour tout ce qui ne peut pas être connu si ce n’est à travers un texte de la révélation, pour tout ce qui est obligations, devoirs, et branches de la législation ». Fin de citation. Par contre, concernant le hadith des quatre hommes (mentionné plus haut), mis à part le fait que de grands savants tels que al-Qurtubî, Ibn ‘3Utayya, et Ibn ‘3Abdel-Barr – qu’Allah leur fasse miséricorde – penchent vers sa non-authenticité, il reste à noter que la question de restreindre un sens général du coran, par un hadith dont la chaîne de rapporteurs de contient qu’un rapporteur (hadith ahad) fait également l’objet de divergence, et nous trouvons des imams tels l’imam Ahmad et l’imam ach-Châfi’3î – qu’Allah leur fasse miséricorde – qui acceptent à l’absolu que ce genre de hadiths restreigne la portée générale d’un verset du Coran, alors que nous trouvons d’autres imams tels que Abû Hanîfa – qu’Allah lui fasse miséricorde – qui prennent


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l’avis contraire, et stipule qu’un texte général est une preuve tranchante. Quant à l’imam Mâlik – qu’Allah lui fasse miséricorde -, il prend un avis médian en stipulant qu’un sens général peut être restreint par une analogie (qiyâs) ou par ce sur quoi se trouvent les gens de Médine, et il a interdit la restriction des sens généraux autre que par cela, et rend faible l’information dans ce cas-là. Si alors ce hadith des quatre personnes s’oppose à d’autres textes qui eux sont généraux, il devient donc obligatoire de s’arrêter ici de placer sa confiance en Allah dans le dénouement de cette affaire-ci, particulièrement aussi alors que sa chaîne de rapporteurs n’est authentifiée par personne, et ceci est général et sans divergence. A titre d’exemple, l’imam Mâlik – qu’Allah lui fasse miséricorde – s’est arrêté dans le hadith concernant le lapement du chien dans un récipient, et ceci car ce hadith à contredit une règle tranchante qui dit que la raison de la purification est la vie, comme dans la parole d’Allah :

ن ع ل ي ك م ف ك ل وام م آأ م س ك

Dans une traduction du sens du verset : « Mangez donc de ce qu’elles capturent pour vous » (5/4) Et de même, ‘3Aïscha – qu’Allah soit satisfait d’elle – a rejetée un hadith d’Abû Hourayra – qu’Allah soit satisfait de lui – concernant le châtiment du mort dans sa tombe à cause des pleurs de ses proches, et ceci car elle y a vu une contradiction avec la parole d’Allah :

ر ى ت ز ر و از ر ة و ز ر أ خ و ل Dans une traduction du sens du verset : « Et personne ne portera le fardeau d’autrui » (35/18)


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2/ L’autre partie des savants voit au contraire la possibilité qu’il existe, religieusement et rationnellement, des gens qui, dans un endroit et une époque donnée, n’ont pas eu accès au Message. Ils se basent, entre autres, sur le hadith des quatre hommes (mentionné précédemment), en le rendant authentique et l’utilisent. Parmi ces savants, l’imam Ibn Kathîr – qu’Allah lui fasse miséricorde – lorsqu’il dit dans son exégèse du coran : « Certes, les hadiths de ce sujet se divisent en une partie authentique, comme a mentionné cela plus d’un parmi les gens de science, et parmi ces hadiths certains sont bons, et certains sont faibles également, mais ils sont renforcés par les bons et les authentiques. Et si certains s’opposent à d’autres, on en tire malgré cela un profit en les réunissant ». Fin de citation. (Puis il affilia cette parole à al-Ach’3arî, à al-Bayhaqî et autres qu’eux deux – qu’Allah leur fasse miséricorde -). De même, Ibn Hazm – qu’Allah lui fasse miséricorde - , authentifia ce hadith dans son livre – al-ahkâm – lorsqu’il dit : « Celui à qui la mention du prophète (alayhi salat wa salam) n’est pas parvenue, s’il était malgré cela monothéiste, alors on doit le considérer croyant, sur la fitra première, avec une foi saine, et nous disons qu’il ne sera pas châtié dans l’au-delà, mais qu’il fera plutôt partie des gens du paradis. Et s’il donnait des associés à Allah, il fait partie de ceux dont parlent les textes, qu’il sera emmené jusqu’à un feu au Jour dernier, et il lui sera demandé d’y rentrer. S’il y rentre, il sera sauvé, et s’il refuse, il sera perdu ». Fin de citation. Et c’est également l’avis choisit par Ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde - lorsqu’il dit : « Le troisième fondement : La venue de la preuve dépend de l’endroit, de l’époque, et de la personne. Il se peut que la preuve d’Allah soit dressée sur des mécréants à une époque donnée mais pas une autre, ou dans un endroit mais pas un autre, ou une contrée mais pas une autre, toute comme elle peut parvenir à une personne en particulier mais pas une autre,


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soit car elle n’a pas sa raison et la capacité à différencier entre les choses, tel l’enfant ou le possédé, ou par l’absence de compréhension, comme celui qui ne comprendrait pas une langue, et personne ne pourrait lui traduire. Celui-là est au même niveau que le sourd qui n’entend rien et qui n’a pas la possibilité de comprendre, et c’est même un des quatre cités dans le hadith des hommes qui auront une défense dans le fait de ne pas avoir suivi l’islam ici-bas ». Fin de citation. L’imam ash-Shanqîtî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « La question qui se pose ici est de savoir si oui ou non les polythéistes sont excusés lorsqu’ils vivent à une époque dans laquelle aucune trace du Message divin leur est parvenu. L’apparence est que la parole la plus juste dans cette question-ci est qu’ils sont excusés. Et nous réunissons entre les preuves en disant qu’ils sont excusables pour n’avoir reçu aucune trace de la révélation, et qu’Allah les éprouvera par un feu au Jour dernier et leur ordonnera d’y rentrer. Celui qui y pénétrera entrera au paradis, et celui-là est celui qui aurait cru aux messagers s’ils lui étaient venus ici-bas, et celui qui refusera d’y rentrer rentrera en enfer pour y être châtié, et celui-là est celui qui aurait mécru aux messagers s’ils lui étaient venus ici-bas, car Allah connaît ce qu’ils auraient fait s’ils avaient eu à répondre aux messagers ici-bas. Donc le principe de base est que nous disons : « Ces gens là sont excusés pour l’ici-bas, mais dans l’au-delà, un groupe d’eux entrera au paradis après l’épreuve, et un autre groupe entrera au Feu après cette même épreuve ». Fin de citation. L’imam ash-Shanqîtî a dit également : « Ibn Kathîr – qu’Allah lui accorde sa miséricorde – a dit juste avant cette parole citée juste au-dessus : « une partie des savants a dit que ces gens-là seront éprouvés au Jour dernier, sur la plateforme de la résurrection, celui qui sera obéissant entrera au paradis, et là apparaitra la science d’Allah à propos de son bonheur qui lui était prédestiné, et celui qui sera obéissant entrera au paradis, et là apparaitra la


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science d’Allah à propos de son bonheur qui lui était prédestiné. Et par cette parole, nous réunissons entre toutes les preuves, et cette parole a fut citée par le sheikh Abû al-Hassan ‘3alî ibn Ismâ’3îl al-ash’3arî – qu’Allah lui fasse miséricorde – selon les gens de la sunna et du consensus, et c’est aussi cela qu’a choisi al-Hâfidh Abû Bakr al-Bayhaqî dans le livre « al-i’3tiqâd », et de même autres que lui parmi les grands savants authentificateurs ». Ici se termine la parole d’Ibn Kathîr autour du sujet abordé, et elle est très claire dans ce que nous avons mentionné ». Fin de citation. L’imam ash-Shanqîtî a dit également : « Certes le regroupement entre les preuves est obligatoire autant que possible, et il n’y aucune divergence sur ce fait-là. Car agir en fonction de toutes les preuves est plus approprié que d’en délaisser une partie au profit d’une autre. Et dans ce sujet, il n’est pas possible des réunir autour d’un sujet autre que celui de l’excuse et celui de l’épreuve au Jour dernier, épreuve qui consiste à se jeter dans le feu, dont celui qui n’y entrera pas aura désobéi à l’ordre qui lui a été donné, et par cela concordent les preuves et la science est auprès d’Allah ». Fin de citation. Et cette parole de ce groupe de savants, comme quoi il serait possible d’évoquer l’existence d’individus auxquels le Message n’est pas parvenu, ou à qui l’appel au tawhid n’est pas parvenu, il n’y a pas doute que cette vision-là ne coïncide pas avec notre époque-ci et avec les jours dans lesquels nous vivons actuellement, et ce au vu des règles des bases de la jurisprudence islamique. Une époque de fitra est une époque à laquelle les règles de l’islam sont totalement effacées, et de même pour les traces et les récits prophétiques, au point ou ni une règle de l’islam, ni une parole d’un prophète n’est connue, et qu’il ne se trouve aucune personne afin de les guider vers la religion vraie s’ils chercheraient après un de ces prêcheurs, et qu’ils n’y arriveraient pas du fait de l’impossibilité donc de chercher et de trouver la science.


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Mais où se trouverait cet endroit, aujourd’hui, alors que le Coran est récité à chaque endroit, nuit et jour, et que des mosquées se construisent dans chaque région et quartier, que les livres se diffusent, par lesquels les gens, par millions, apprennent leur religion, avec ces livres entre leurs mains, et les imams et grands savants qui posent les preuves sur eux, et sur les enfants de ce temps, depuis plusieurs générations, à tel point ou parmi eux, untel meurt dans le sentier d’Allah, ou tel autre qui supporte dans ce sentier-ci épreuves et blessures, persistant et ferme appelant les gens à la vérité, émigrant de pays en pays pour cela, et ceci dans chaque temps et chaque endroit. Et Allah est véridique en disant :

ن ن اف إ ع د ه اف إ ن ن ام ن ر ج ماض ال ين ر ن اأ خ ت ن او ك ن اق و و ق ن اش ع ل ي س ئ وااظ ال م ون ق ال ق ال وار ن اغ ل ب ت اخ ن او أ ن ل ن او ار ح م ع ب اد يي ق ول ون ر ن اآم ن اف اغ ف ر إ ن ه ك ان ف ر يق م ن ت ك ل م ون ف يه او ل م ين الر اح ر خ ي ت

أ ن س و ك م ذ ك ر ي ر ي اح ت ى خ ت م وه م س ه م ت ض ح ك ون ف ات خ ذ ن و ك ن ت م م Dans une traduction du sens du verset : « Ils dirent : « Seigneur ! Notre malheur nous a vaincus, et nous étions des gens égarés. Seigneur fais-nous en sortir ! Et si nous récidivons, nous serons alors des injustes ». Il dit : « Soyez refoulés (humiliés) et ne Me parlez plus ». Il y eut un groupe de Mes serviteurs qui dirent : « Seigneur, nous croyons, pardonnes-nous donc et fais nous miséricorde, car Tu es le meilleur des Miséricordieux » ; mais vous les avez pris en moquerie jusqu’à oublier de M’invoquer et vous rigoliez d’eux » (23/106-110) Donc, juxtaposer les deux événements, en stipulant que les gens de notre époque sont semblables aux gens de la fitra d’autres époques n’est pas juste, et ce de toutes les manières. Les gens de la fitra – selon cette parole – n’existent plus à la surface de la Terre depuis que les groupes d’humains, villages, villes et autres se sont tous


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regroupés, et reliés entre eux par les différents moyens de communications modernes, qui transportent informations et idées à la vitesse d’un clin d’œil. Donc, la possibilité de trouver des gens de la fitra n’est pas envisageable à notre époque-ci – si encore il serait permis de dire cela d’une manière générale – et il n’est donc pas permis d’argumenter de cela, car nous avons démontrés précédemment et de manière abondante qu’il est obligatoire de mettre les textes et les paroles des savants anciens et contemporains selon la place réelle et voulue qu’il lui convient, afin de ne pas se disperser dans les droits de chacun, au point où l’ont appliquerait par exemple des jugements sur des gens qui n’ont pas de responsabilité (ghayr mukallafin) à la base, et nous exclurions d’autres gens de ce qu’impliquent ces règles, alors qu’elles doivent être appliquées sur eux. Finalement, les savants qui voient la possibilité que des gens à qui le Message n’est pas parvenu, divisent ces gens-là en deux catégories :

Une catégorie qui a suivi les gens du polythéisme dans le faux dans lequel ils se trouvent, et en aucun cas ils n’ont effectués de démarche pour savoir si une autre religion existait, peu importe à savoir si elle est de leur époque ou non.

Une catégorie qui reconnaît que les gens du polythéisme de son époque sont

dans le faux et le blâmable, alors ils s’en sont écartés. Mais ils n’ont pas trouvés en contrepartie de religion par laquelle adorer Allah, dû à l’absence de traces prophétiques du Message dans leur époque.

La première catégorie n’est pas excusable, et ne rentre pas dans le sens qu’implique le verset de la sourate « al-isrâ » et le hadith des quatres hommes. La deuxième catégorie comporte soit un homme qui a adoré Allah seul, tout en étant ignorant de toute loi religieuse par laquelle il aurait pu se rapprocher d’Allah, en raison de l’absence de législation religieuse en son temps. Celui-là est parmi les sauvés


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au Jour dernier, et nous avons comme exemple de cela « al-muthanifîn », des arabes qui vivaient avant l’époque du Prophète (alayhi salat wa salam) [et qui étaient, malgré leurs lacunes en religion, éloignés du polythéisme et en quête de rapprochement avec Allah seul], soit une personne qui aurait délaissé tout ce que son peuple avait comme polythéisme, mais malgré cela il n’est pas parvenu à la religion authentique malgré ses efforts dans sa recherche. Ces deux-là sont ceux qui rentrent dans le sens impliqué par le verset et le hadith. L’imâm ach-Châtibî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Equivaut à cela la question des gens de la fitra qui ont œuvrés selon ce sur quoi étaient leurs pères, et ce sur quoi étaient les gens comme diverses formes de polythéisme, à leur époque, et les savants ont répartis ces gens-là en deux catégories :

Une catégorie qui ne connait rien de la législation, et qui ne connait rien comme actes pouvant les rapprocher d’Allah, alors ils se sont mis à œuvrer selon ce qu’ils pensaient être le mieux pour se rapprocher d’Allah seul, en sachant pertinemment que leurs œuvres et celles de leurs congénères ne sont uniquement basées sur la bonne intention et leur raison, ceux-là sont véritablement les gens du paradis, en raison de la portée générale du verset coranique : « Et nous ne châtions pas un peuple avant de leur avoir envoyé un messager ».

Et une catégorie plongée dans l’adoration d’autre qu’Allah, à l’instar

des gens des gens de leur peuple, en légiférant le licite et l’illicite selon leurs opinions. Eux sont venus et ont appliqués ces mêmes principes, et se sont accordés avec eux dans leurs fausses croyances. Ceux-là, les savants ont stipulés qu’ils ne seraient pas excusés, et qu’ils sont associés à leur peuple, au moment ou Allah les saisira, car ils ont eut de la compassion pour eux, et surtout l’alliance et le désaveu autour de ces lois-là, et ils sont devenus comme eux … ». Fin de citation.


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L’imam Ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – ajoute pour détailler cela, en parlant à propos de la mécréance due à l’ignorance et au suivi : « Concernant celui qui est incapable de poser une question ou de chercher la science, d’une quelconque manière, cette catégorie se divise en deux :

Il veut la guidée, elle à une influence sur lui et il l’aime : mais il n’est pas capable car il n’a personne pour l’orienter et le guider. Celui-là a le statut des gens de la fitra et de ceux à qui le Message n’est pas parvenu.

Il se détourne, et n’a aucune volonté : et il ne parle en lui-même que

de futilités. Le premier dit : « Ô seigneur, si je connaissais une religion meilleure que ce sur quoi je suis aujourd’hui, je l’adopterais et délaisserais sur ce quoi j’étais, mais je ne connais autre chose à part ce sur quoi je suis. Ceci est le summum de mes efforts et la limite de mes connaissances ». Le deuxième est satisfait de son état, rien d’extérieur ne l’influence et il ne recherche rien de spécial pour lui-même. Il ne voit aucune différence entre son activité et son incapacité. Les deux ont une forme d’incapacité :

Quant au premier, il est comme celui qui cherche la religion dans une période d’absence de traces du Message, mais qui ne parvient pas à atteindre son but, il s'en écarte donc après avoir épuisé ses forces dans sa recherche, tout en étant incapable et ignorant.


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Quant au deuxième, c’est comme s'il n’avait pas recherché la guidée, et pire encore, il est mort sur le polythéisme, et même s’il l’avait recherchée, il en aurait été incapable.

Il y donc bien une différence entre l'incapacité de celui qui recherche la guidée et l’incapacité de celui qui s’écarte de sa recherche ». Fin de citation. Il est indispensable, à la fin de ce chapitre, d’attirer l’attention sur le fait que tout ce que nous avons exposé comme divergences entre les savants ne concerne que le statut de la personne dans l’au-delà, c’est-à-dire l’impact que son statut d’ignorant va lui valoir dans l’au-delà comme récompense ou châtiment, auprès d’Allah. Concernant son statut ici-bas, il n’y a aucune divergence entre les savants dans le fait de considérer ces gens-là mécréants en apparence, et cela selon les principes établis par la religion sur le statut d’apparence à appliquer aux gens. L’imam Ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Allah va juger entre Ses serviteurs avec sagesse et justice, et Il ne va châtier personne, sauf celui à qui est parvenue la preuve par l’intermédiaire des messagers, et ceci est pour l’ensemble des créatures. Ensuite, quant à savoir si la preuve a été dressée sur untel ou untel en particulier, c’est une chose que seul Allah connaît de chacun de Ses serviteurs. Il est donc du devoir de chacun de croire que :

Toute personne s’affiliant à autre que l’islam est mécréante.

Allah ne châtiera personne, sauf celui à qui est parvenue la preuve par l’intermédiaire des messagers.

Ceci est de manière générale, et les cas particuliers sont confiés à Allah. Et ceci concerne les règles liées au châtiment et à la récompense. Quant aux


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règles à établir dans ce bas-monde, on se base sur les choses apparentes de chacun ». Fin de citation. Ce texte de l’imam ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – est d’une éloquence claire dans ce sujet exposé ici, et nous sommes des musulmans en premier lieu, puis des prêcheurs à la religion en deuxième lieu, nous ne parlons pas sur les paramètres liés à la récompense et au châtiment, et nous confions ce genre d’actes à Allah seul, mais malgré cela nous nous exprimons en faveur de notre religion, l’islam, et sur ce qui s’y oppose, le polythéisme et la mécréance, en tant que règles et jugements religieux par lesquels ont adore Allah, dans cette vie d’ici-bas. Il est donc indispensable de bien faire la différence entre ces deux positions-là :

Le jugement d’apparence.

Le jugement réel.

Les règles liées aux paramètres de l’ici-bas.

Les règles liées aux paramètres de l’au-delà, par rapport à la récompense et au châtiment.


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Chapitre 4 : L’impact de l’ignorance sur les fondements de la religion

Ce chapitre va englober l’impact de l’ignorance sur les fondements de la religion, c’est-à-dire les bases incontournables, qu’elles soient confirmées par un texte, ou par les habitudes des musulmans, d’une manière totale qui ne laisse pas place au doute. Rentre dans cette catégorie : les informations rapportées de manière unanime (Mutawâtir), les attributs qui sont connus par la raison, les points d’unanimité entre les savants, et ce qui est connu de la religion par nécessité parmi ce qui fait partie des branches. Concernant toute cette catégorie, ce n’est pas toute personne ignorante que l’on va considérer mécréante, avant que la preuve ne lui parvienne, mais cela nécessite des détails :

Si la personne responsable réside dans une terre ou l’on suppose que la science soit accessible, telle une terre d’islam, la personne a commis un péché et n’est pas excusée pour son ignorance, et la sentence lui est appliquée, si toutefois a émané de lui un acte impliquant une sentence, et peut importe qu’il ai juste fait une erreur d’interprétation ou pas.

Si la personne réside dans une terre ou l’on suppose que la science ne soit pas réellement accessible, telle une terre de guerre, la personne n’est pas en état de péché et elle sera excusée pour son ignorance. Mais dès lors que la preuve lui parvient et qu’il la rejette, il mécroit par cela.


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Concernant l’expression « la possibilité d’y trouver la science », il suffit qu’il soit possible que dans cet endroit la science existe, et qu’elle soit diffusée par exemple, et ce n’est pas une condition que nous la trouvions de manière globale et générale. Sheikh ‘3Abdel-Qâdir al-‘3Awda – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Il suffit pour la science que l’interdiction d’une chose soit connue, et dès lors qu’une personne atteint cette connaissance-là, en étant en capacité de la comprendre et d’apprendre que cette chose lui est réellement interdite, soit par sa capacité à revenir aux textes présents indiquant son interdiction, soit en questionnant les gens de science, qu’il soit connaisseur de cet acte interdit, et il ne sera dès lors plus excusé par l’ignorance, et c’est pour cela que les jurisconsultes ont dit : « L’excuse de l’ignorance n’est pas acceptable en terre d’islam autour des jugements religieux, et toute personne y vivant est donc légalement considérée comme étant connaisseuse de ces points-là ». A partir de là, le texte contenant une interdiction est considéré comme étant connu par l’ensemble des gens de cette contrée, même si la majorité ne l’aurait pas lu ou n’en connait rien, tant que la science de manière générale est accessible en cet endroit, et la législation n’a pas conditionnée que nous la trouvions (chez les gens) de manière générale et globale ». Fin de citation. Le docteur Wahba az-Zuhaylî – qu’Allah le préserve – a dit : « L’ignorance n’est pas excusable, et l’ignorant à le statut de celui qui fait intentionnellement une chose, car la personne responsable de devoirs religieux, celle-là il ne lui est pas permis de faire un acte avant de connaître le jugement d’Allah sur cet acte, en raison de la parole d’Allah :

ه ع ل م ل ك م ال ي س ت ق ف و ل


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Dans une traduction du sens du verset : « Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance » (17/36) Par ce verset, Allah a interdit à son Prophète (alayhi salat wa salam) de poursuivre des choses sans connaissance, et cela indique donc qu’il n’est pas permis de se lancer dans une chose (acte ou parole) sans avoir une connaissance préalable de son jugement. Et de même la parole du Prophète (alayhi salat wa salam) :

ل م ف ر ي ض ة ع ل ىك ل م س الع ل م ط ل ب

Le sens : L’apprentissage de la science religieuse est une obligation pour chaque musulman.13 Et de là découle la parole de l’imam Mâlik – qu’Allah lui fasse miséricorde - : « Certes l’ignorant d’une adoration, telle la prière ou autre, a le même statut que celui qui fait cette chose (mal) intentionnellement, et non pas comme celui qui aurait oublié ». Fin de citation. Il est dit de même dans les règles des fondements de la jurisprudence : « Quant aux fondements de la jurisprudence qui sont rattachés aux bases de la religion, celui qui y fournit un effort d’interprétation puis se trompe n’est pas excusé, mais plutôt il est pécheur, sauf que ce péché-là ne l’emmène pas à la mécréance, mais uniquement à être considéré innovateur et pervers ». Fin de citation. Il est rapporté également de l’imam ash-Shâfi’3î – qu’Allah lui fasse miséricorde – ceci : « Il n’est pas envisageable qu’une personne ayant toute sa tête et qui

13

Rapporté par at-Tabarânî.


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réside en terre d’islam, soit ignorante des branches de la religion qui sont forcement connues de manière généralisée (mutawâtir) et par d’autres voies ». Fin de citation. Et de même, il est rapporté de certains hanafites, dans leur subdivision de l’ignorance : « 2- l’ignorance qui n’accepte pas d’excuse, mais qui n’atteint pas malgré cela la limite de la mécréance, comme l’ignorance de celui qui contredit le coran ou la sunna, tout en faisant partie des savants de la législation, ou accomplir un acte de la sunna inconnu de la majorité des gens (gharîb), comme la recommandation de délaisser la formulation « bismillah », en faisant l’analogie entre celui qui le ferait exprès et celui qui l’aurait juste oublié ». Fin de citation. Et parmi les événements connus dans l’histoire islamique, l’histoire de Qudâma ibn Madh’3ûn avec ‘3Umar ibn al-Khattâb – qu’Allah leur fasse miséricorde -. ‘3Umar employa Qudâma pour se rendre à al-Bahrayn. Ce dernier à assisté à la bataille de Badr en compagnie du Prophète (alayhi salat wa salam), et il est l’oncle maternel d’Ibn ‘3Umar – qu’Allah soit satisfait de lui - et de Hafsa – qu’Allah soit satisfait d’elle – l’épouse du Prophète (alayhi salat wa salam). Un jour, al-Jâroud revint de al-Bahrayn et dit : « Ô commandeur des croyants, Qudâma ibn Madh’3ûn a bu des boissons enivrantes, et lorsque j’ai vu qu’il existait une peine légale pour punir cela, je me suis senti en droit de venir de prévenir ». De même, témoignèrent contre lui Abû Hurayra, et al-Jâroud, et Hind bint al-Walîd – qu’Allah soit satisfait d’eux -. ‘3Umar lui dit : « je dois te fouetter ». Qudâma rétorqua : « Par Allah, si j’avais bu, comme ils disent, tu n’aurais pas à me fouetter ». ‘3Umar lui demanda : « Et pourquoi en serait-il ainsi ô Qudâma ? » Il répondit : « Allah n’a-t-il pas dit :


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او آم ن واو ع م ل واالص ج ن اح ف يم اط ع م واإ ذ ام اات ق و آم ن واو ع م ل واالص ال ح ات ع ل ىال ذ ين ل ي س ال ح ات س ن وا او أ ح او آم ن واث م ات ق و ث م ات ق و

Dans une traduction du sens du verset : « Ce n’est pas un pêché pour ceux qui ont la foi et font de bonnes œuvres en ce qu’ils ont consommé (du vin, avant son interdiction) pourvu qu’ils soient pieux (en évitant les choses interdites après en avoir eu connaissance) et qu’ils croient (en acceptant leur interdiction) et qu’ils fassent de bonnes œuvres, puis qui (continuent) d’être pieux et de croire et qui (demeurent) pieux et bienfaisants » (5/93)

‘3Umar lui répondit alors : « Tu t’es trompé en interprétant ce verset, et si tu avais réellement craint Allah, tu te serais éloigné de ce qu’Il t’a interdit », puis il le fouetta ». Fin de citation. Cet événement, même s’il se rapporte à une erreur d’interprétation et une faute, nous indique malgré cela que le juste statut de ce point là n’était pas connu par Qudâma, et faisait partie, pour lui, des choses non claires, et sa mauvaise compréhension l’a conduite à cet effort d’interprétation qui ne fut pas accepté de lui, et ce en raison d’un environnement de science, par exemple en questionnant les gens du savoir tels ‘3Umar, ‘3Alî, Ibn ‘3Abbâs, ou autres qu’eux – qu’Allah soit satisfait d’eux -. Et tout ceci nous renvoie à la règle générale qui stipule que l’excuse de l’ignorance s’annule tant que la science de manière générale est accessible en cet endroit. Toutefois, dès lors que la preuve parvient à l’ignorant d’une de ces choses, qu’il soit :

Soit ignorant, tout en vivant entouré d’un minimum de science accessible dans son pays, et par cela il a le statut de pêcheur et n’est pas excusable.


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Soit ignorant, tout en vivant dans un pays dénué de science, telle une terre de guerre, ou une terre loin des musulmans, et par cela il a le statut d’excusable non pêcheur.

Ces deux catégories-là deviennent mécréant immédiatement après que la preuve leur soit parvenue, et la rejette, et ce sans divergence entre les savants. Et la mécréance de celui qui rejette la preuve une fois que la science est arrivée ne concerne que celui dont la preuve est claire et tranchante. Et les informations pouvant parvenir à une personne, et servant de preuve, se divisent en deux catégories : 1/ La confirmation (ath-thubût): qui est soit tranchante (qat’3iyya), soit supposée (dhanniyya). 2/ L’orientation de la preuve (ad-dalâla): qui est soit tranchante, soit supposée.

Parmi cela, ce dont la confirmation et la preuve sont tranchants, et ceci ne contient aucun doute dans l’authenticité de sa chaîne de transmission, et interprétation autre que le sens clair n’est pas supposable. Par exemple, la parole d’Allah :

ي ر ء ق د ع ل ىك ل ش ي إ ن اله

Dans une traduction du sens du verset : « Et certes Allah est capable de toute chose » (2/20)

Parmi cela, ce dont la confirmation est tranchante et la preuve est supposée, et

ceci ne contient aucun doute dans l’authenticité de sa chaîne de transmission


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mais son sens peut supporte diverses interprétations. Par exemple la parole d’Allah :

ه ن ث ل ث ة ق ر و ء أ نف س ي ت ر ص ن و ال م ط ل ق ات

Dans une traduction du sens du verset : « Et les femmes divorcées doivent observer un délai d’attente de trois menstrues » (2/228)

Parmi cela, ce dont la confirmation est supposée et la preuve est tranchante.

Par exemple les informations confirmées par une chaîne qui contient à un ou plusieurs endroits un transmetteur unique (hadith ahad), mais son sens est clair, et n’a pas besoin d’interprétation. Nous avons par exemple le hadith de l’homme qui ne savait pas bien prier, et à qui le Prophète (alayhi salat wa salam) a ordonné à trois reprises de refaire sa prière, en lui disant à chaque fois : « Retournes et pries, car tu n’as pas prié ».

Parmi cela, ce dont la confirmation et la preuve sont supposés. Par exemple la plupart des hadiths âhâd qui touchent aux branches de la religion, ou ceux qui supposent une restriction ou un rétrécissement à partir d’un sens général. Nous avons par exemple le hadith de l’ordre du lavage des membres lors des ablutions, car il s’oppose à ce qui a pu être rapporté du Prophète (alayhi salat wa salam) qu’il oublia un jour d’essuyer la tête lors de ses ablutions. Il s’en rappela uniquement après avoir fini ses ablutions, et se contenta d’essuyer sa tête (sans recommencer toute son ablution).

La première de ces catégories est celui dont la mécréance de celui qui rejette la preuve s’avère claire. Et il en est ainsi pour les bases tranchantes des fondements de la religion qui sont confirmées de manière claire par un texte ou par les coutumes des musulmans basées sur les textes (al-istiqrâ al-kullî), et tout ce qui se trouve donc sur cette position claire,


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telles les choses nécessairement connues de la religion telles que l’interdiction du vin ou de la fornication, ou encore l’obligation du jeûne, du pèlerinage et de l’aumône légale. L’imam al-Baghdâdî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a mentionné, dans l’explication de son livre autour de la croyance des gens de la sunna, l’unanimité des savants concernant la mécréance de celui qui rejette un texte unanimement rapporté (mutawâtir) en disant : « Et rendez mécréants ceux qui parmi les samaniyya (tribu arabe) rejettent la science qui leur parvient de manière unanimement rapportée ». L’imam al-Baghdâdî a dit également : « La seizième erreur scandaleuse (fadhîha) – en désignant par là un poète - : Sa parole selon laquelle les informations rapportées de manière unanime d’une manière telle que celui qui les entendues ne pourrait pas garder cela pour lui, sans que cela soit malgré cela connu, et ce en raison de la diversité des lieux et des époques, serait malgré tout cela possible que cette information soit mensongère ». L’imam al-Baghdâdî a dit également : « Et de même, rendez mécréants le poète qui rejette l’unanimité des savants en tant que preuve ». L’auteur du livre « Al-manâr » (l’imam Yûsuf ibn ‘3abdel-Hâdî) – qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Nous ne rendons pas mécréant un unificateur qui ignore certains messagers, alors qu’il croit de manière générale en Allah, Ses anges, Ses livres et Ses messagers, et au Jour dernier, au destin, aux actes apparents de l’islam, à l’interdiction des choses blâmables apparentes et cachées, et toute autre chose parmi ce qui reste incontestablement connu de la religion, tout comme nous ne rendons pas mécréant celui qui rejette, par ignorance, ce qui est autre que cela et qui est également ignoré de la masse des gens, comme certaines informations issues du coran, certaines règles religieuses


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ou liées au comportement, comme par exemple l’histoire des gens de Saba’, et le jugement concernant le partage de l’héritage d’une personne ne laissant ni parent ni enfant (al-kilâla), le comportement concernant les permissions (de rentrer, de s’asseoir), le fait de saluer les gens avant de s’introduire dans leurs maison. Par contre, nous rendons mécréant celui qui rejette une chose de ceci après qu’une preuve issue du Coran, et non interprétable autrement, lui parvienne, car à ce moment-là, c’est comme s’il traitait la parole d’Allah de mensonge ». Fin de citation. L’imam Ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit dans son livre « al-Madârij – une parole du même sens alors qu’il parlait des formes de rejet (juhûd) : « Le cas spécifique, c’est quand il rejette une parmi les obligations de l’islam, ou une interdiction également, ou encore un parmi les attributs d’Allah, ou une parmi Ses informations … » jusqu’à ce qu’il dise : « quant à celui qui rejette quelque chose par ignorance ou par interprétation, son auteur sera excusé et ne sera pas rendu mécréant pour cela… » Fin de citation. Et ceci est notre position, et c’est sur cela que s’établissent l’ensemble des textes d’Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde – et qui est la position suivante : Nous ne rendons aucun individu précis mécréant tant que la preuve ne lui est pas parvenue. Si alors il rejette une parmi les choses précédentes, il sera considéré comme mécréant, sauf s’il vient d’un endroit ou est dans une position ou il est privé de tout accès à la science religieuse, il sera dès lors excusé pour son ignorance dans ces points-là, car tous ces points ont besoin d’être apportés et développés afin que la preuve soit dressée d’une manière claire et tranchante, afin que celui qui la rejette devienne mécréant. Et donc, selon ce sens – dans cette partie de la législation – nous considérons tous les textes de l’imam Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde –, et dans lesquels il s’est abstenu de rendre mécréant un individu ignorant de manière individuelle, en


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stipulant qu’il voulait d’abord que la preuve par laquelle celui qui la rejette mécroit, soit apposée sur lui en premier lieu. Nous avons, parmi ses paroles, cet exemple : « Lorsque ceci t’apparaît clairement, alors celui qui délaisse une part de la foi obligatoire en raison d’une incapacité de sa part, soit par l’absence de possibilité d’accéder à la science, soit par son incapacité à œuvrer, on ne va pas le lui ordonner alors qu’il en est incapable et cette chose qu’il a délaissée de la foi et de la religion n’est pas un droit dont il doit s’acquitter, même si cette chose-là appartient à la religion et la foi obligatoire à la base ». Fin de citation. Ceci est un parmi ses textes, dans lequel il parle de la foi obligatoire. Et ce qu’il vise par cette parole, dans ses écrits, ce sont les règles liées aux branches de la religion et non la foi générale – c’est-à-dire l’unicité -, et ceci est la façon par laquelle s’exprime le sheikh. L’imam Muhammad ibn ‘3Abdel-Wahhâb – qu’Allah lui fasse miséricorde – a résolu cette problématique dans une de ses épîtres, en y expliquant que sheikh al-islam Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde – s’est uniquement abstenu de poser un verdict d’excommunion sur une personne précise (takfîr mu’3ayyan) tant que la preuve ne lui est pas parvenue, dans les points liés aux branches de la religion uniquement, et ceci ne concerne pas la religion dans son ensemble. L’imam Muhammad ibn ‘3Abdel-Wahhâb a dit : « Et je vais mentionner sa parole qui est utilisée comme argument par les gens pour justifier leur égarement. Il a dit –qu’Allah lui fasse miséricorde - : « Je suis parmi les gens les plus stricts concernant l’interdiction de désigner un individu précis mécréant, ou de le rendre innovateur, ou encore pervers, sauf si je sais que la preuve a été dressée suis lui, preuve dont celui qui la rejette devient mécréant dans certains cas, pervers dans certains cas, et pêcheur dans


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d’autres cas ». Fin de citation. Voici donc sa parole comme nous la trouvons dans ses écrits et lorsque nous nous arrêtons dessus, nous constatons qu’il ne prend pas une position ferme et absolue contre le verdict de mécréance, mais plutôt il le lie à ce qui résout la problématique. Sa retenue est par crainte que la preuve n’ait pas été dressée sur la personne, mais si tel est le cas, il applique sans retenue le verdict correspondant au cas de la personne, parmi les cas de mécréance, de perversion ou de pêché. Et il est clair que ces paroles ne concernent pas les fondements de la religion, et à titre d’exemple nous allons citer la réplique qu’il a fait à certains philosophes (mutakallimoun), cependant qu’il expliquait que certains de leurs imams tombaient dans de nombreuses apostasies qui annulaient leur islam : « Et ceci ne concerne que les branches de la religion, et nous dirons ici qu’il s’est trompé et qu’il s’est égaré mais la preuve par laquelle mécroit celui qui la rejette ne lui a pas été exposée. Cependant ce qui émane d’eux à propos de sujets connus des savants comme des gens de la masse parmi les musulmans, alors le Prophète (alayhi salat wa salam) lui-même a été envoyé pour cela et a rendu mécréant celui qui s’en détournait, [Et parmi ces sujets connus de tous :] L’adoration d’Allah Seul et sans associé, et l’interdiction d’adorer autre que Lui parmi les anges, les envoyés et autres qu’eux. Tout ceci compte parmi les plus grands et importants principes de l’islam, et également l’obligation des cinq prières et d’en prendre soin, l’interdiction des turpitudes, de l’intérêt usuraire, de l’alcool et des jeux de hasard. Puis tu vois que la plupart de leurs meneurs sont tombés dans ces choses et sont devenus apostats de l’islam par cela ». Fin de citation. Et c’est ce sens qu’il faut comprendre lorsque nous abordons ses écrits, contrairement à ce que de nombreuses personnes pensent, selon quoi l’ignorant ne peut pas être rendu mécréant directement sans que la preuve ne soit dressée sur lui, frustrés de voir que cette parole en elle-même est de la mécréance. A titre d’exemple, la parole : « Le


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vin est licite ». Cette parole est une mécréance en soi-même, mais en l’absence de science, celui qui viendrait de se convertir à l’islam alors qu’il habite en terre de guerre, ou celui qui habiterait dans une contrée éloignée des musulmans, et du fait également que cette parole est liée à une branche parmi les branches de la religion, ou autre, parmi ce qui convient d’apporter une explication détaillée et un avertissement, il est obligatoire de s’arrêter et de ne pas le déclarer mécréant jusqu’à ce qu’un texte clair lui parvienne, et si alors il persiste dans son rejet, il devient mécréant, et ce sans divergence entre les savants. Concernant la parole d’Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde – comme rapporté par l’auteur du livre « majmû’3at at-tawhîd » : « Nous savons nécessairement que le Prophète (alayhi salat wa salam) n’a jamais légiféré à quelqu’un d’invoquer les morts, ni un prophète ni un homme pieux, ni à un autre qu’eux, par une quelconque formule de demande de secours ou autre, tout comme il n’a jamais légiféré à quelqu’un de se prosterner pour un mort ou quelque chose comme cela. Au contraire, tu sais pertinemment que tout cela est interdit et que cela fait partie du polythéisme qu’Allah et Son messager (alayhi salat wa salam) ont interdit, par contre, en raison de la grande place qu’occupe l’ignorance aujourd’hui, et le peu de science concernant les traces de l’héritage prophétique auprès de nombreux contemporains, il n’est pas possible de les rendre mécréants directement. Il faut tout d’abord leur expliquer que par cela ils contredisent ce avec quoi le Prophète (alayhi salat wa salam) est venu ». Fin de citation. Il explique juste après ce passage que la position d’ibn Taymiyya dans le jugement de mécréance envers ceux-ci ne s’est faite que pour un intérêt présent au moment du prêche de ces gens-là, afin qu’ils délaissent le polythéisme dans lequel il sont, sans pour autant les faire fuir, c’est-à-dire qu’il a agit de la sorte en fonction de nécessités présentes, que cet imam a vu, et il n’en pas fait de cela une règle de jurisprudence à appliquer à l’absolu.


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Il dit : « Je dis : Il mentionna – qu’Allah lui fasse miséricorde – ce qui impliqua l’absence de verdict de mécréance de manière générale sur eux, et sur un individu précis de manière plus spécifique, si ce n’est après l’explication et la clarification. Car la mécréance n’est que d’un bloc, et aussi car parmi les savants, il en est qui le rendent mécréant du fait qu’il ait interdit le polythéisme dans l’adoration. Il n’est donc pas possible d’agir avec eux si ce n’est avec ce qu’il dit. Et la même chose s’est produite avec Muhammad ibn ‘3Abdel-Wahhâb – qu’Allah lui fasse miséricorde – au début de son prêche, quand il entendait les gens invoquer Zayd ibn al-Khattâb - qu’Allah soit satisfait de lui – il leur disait : « Allah est meilleur que Zayd », en les éduquant dans le rejet du polythéisme par des paroles douces, et en regardant vers l’intérêt le plus grand, et en essayant de ne pas faire fuir les gens du prêche, et certes Allah – soubhânahu wa ta’3âlâ – est le plus savant ». Ceci est un cheminement dans le prêche, et un intérêt ponctuel, et de tout ceci ne découle pas forcément une règle de jurisprudence, et il n’est pas possible, uniquement à partir de ces textes, de rejeter toutes les preuves rapportées, et parmi elles les textes de sheikh al-Islam en personne, sinon nous serions injustes envers nous-mêmes, criminels envers notre raison, et injustes envers ces savants, en raison du fait qu’on aurait mal interprétés leurs paroles. Et comment pourrait-il en être ainsi alors que ce texte et les autres ont été expliqués de la manière qu’il convient et la louange entière revient et appartient à Allah, et Lui seul la mérite.


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Chapitre 5 : L’impact de l’ignorance sur les fondements de la croyance

Ce sont les points que les gens de sunna considèrent comme étant les bases de la croyance, néanmoins ces points ne sont pas confirmés de manière tranchante, et ils prennent donc le statut de confirmation supposée. Tout ce qui rentre dans cette catégorie ne permet pas de rendre mécréant la personne ignorante directement, ou du moins pas avant que la preuve n’ai été dressée sur lui, et la majorité des savants penchent vers le fait de s’abstenir de le rendre mécréant même s’il rejette la preuve une fois qu’elle lui a été exposée – et ceci en raison du fait que la preuve n’est pas confirmée de manière tranchante – mais il prendra ici le statut d’innovateur ou de pervers selon le cas. L’auteur du livre « Al-manâr » (l’imam Yûsuf ibn ‘3abdel-Hâdî) – qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Ce qui parvient d’une version de manière non tranchante, il est à supposer qu’un ignorant traite ce texte de mensonge, soit une des versions rapportées, soit le sens rapporté dans le texte, en raison de sa croyance selon laquelle le sens voulu n’est pas celui qu’on lui dirait. C’est pour cela que les savants ont conditionnés dans cela que le texte fasse l’unanimité, et qu’il porte sur une chose connue nécessairement dans la religion, et ils conditionnent de même que celui qui traite de mensonge une information ne le fasse pas par erreur d’interprétation, dans le cas ou il interpréterait ce qui n’est pas rapporté de manière tranchante. C’est pour cela que les prédécesseurs de cette communauté n’ont pas rendus mécréants ceux qui ont divergés d’eux dans la compréhension des attributs d’Allah et autre que cela, parmi les différents groupes d’innovateurs, suite au fait qu’ils ont simplement interprétés ces textes-là. Par contre, les savants anciens et contemporains ont rendus mécréants ceux qui traitent le Messager (alayhi


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salat wa salam) concernant une chose en ayant lui la croyance que cela vient d’Allah, même si la chose en elle-même n’est pas rapportée d’une manière tranchante, car la base ici tourne autour du démenti du Prophète (alayhi salat wa salam) ». Fin de citation. Et les gens de sunna ont laissés dans leurs écrits des textes autour des bases de leurs croyances. L’imam Ibn Hazm – qu’Allah lui fasse miséricorde – a mentionné, par exemple, dans son livre « al-Mahallâ » alors qu’il développe des paroles autour des bases de la croyance auprès des gens de la sunna, et plus précisément le sujet de la vision d’Allah au Jour dernier : « Le point soixante-trois : ‘La croyance qu’Allah sera vu des musulmans au Jour dernier » Fin de citation. Et certes, les gens de la sunna se basent pour cela sur certains textes issus du Coran et de la sunna, à l’exemple la parole d’Allah :

ر ه ان اظ ر ة ر ة إ ل ى م ئ ذ ن اض و ج وه ي و

Dans une traduction du sens du verset : « Il y aura ce jour-là des visages resplendissants, regardant vers leur seigneur » (75/22 et 23) Et dans le même sens la parole du Prophète (alayhi salat wa salam) :

ا ك م ات ر ون ه ذ ك ان ن اظ راإ ل ىالق م ر –إ ن ك م س ت ر ون ر ك م ي ت ه –و ت ض ام ون ف ير ؤ ل

Le sens : Certes vous verrez votre seigneur comme vous voyez ceci – et il regardait la pleine lune – et vous ne vous bousculerez pas dans Sa vision.14 14

Rapporté par al-Bukhârî.


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Et tout en détestant cela, les gens de sunna n’ont pas déclarés mécréants ceux qui parmi les mu’3tazilites et autres qu’eux, qui nient le fait qu’on verra Allah, en interprétant le verset et le hadith cités, et eux citent pour argumenter la parole d’Allah :

ال صار ر ك ي د ال صار و ه و ر ك ه لت د Dans une traduction du sens du verset : « Les regards ne peuvent l’atteindre, cependant qu’Il saisit tous les regards » (6/103) Et les savants ont comptés ces groupes parmi les groupes constituant la communauté musulmane, sans aucune divergence considérée. L’imam al-Baghdâdî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Concernant la position des mu’3tazila et des qadariyya concernant la vérité, ils se sont divisés en vingt fractions » … puis il mentionna chacune par son nom … puis dit : « Sauf deux factions qui sont : « al-Khâtibiyya et al-Hamâriyya. Quant à ces deux-là, elles ne sont pas des factions faisant partie de l’islam ». Fin de citation. Il a donc estimé que le reste de ces factions issues des mu’3tazila étaient musulmans, malgré l’acte détestable, reconnu par la majorité des savants, de à leur position vis-à-vis de la vision d’Allah [au Jour dernier]. L’imam Ibn Hazm – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Le point trente-neuf : « Certes le châtiment de la tombe est une vérité, et le jugement des âmes après la mort est une vérité, et personne ne sera vivant après sa mort, et ce jusqu’au Jour dernier. Et tout ceci est rapporté par l’imam Muslim – qu’Allah lui fasse miséricorde – d’après al-Barrâ ibn ‘3Âzib – qu’Allah soit satisfait de lui – d’après le Prophète (alayhi salat wa salam) qui a dit : «


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الث ا ت ل ال ذ ي ن آم ن وا الق و اله ي ث ب ت Dans une traduction du sens du verset : « Il y aura ce jour-là des visages resplendissants, regardant vers leur seigneur » (14/27) Il dit ensuite :

الق ب ر ف يع ذ اب ل ه ,ن ز ل ت ي ن يالإ س ل م :ي ق ال د و ر ياله ؟ف ي ق ول ر ك م ن Le sens : Ce verset a été révélé concernant le châtiment de la tombe. Il sera dit [à la personne] : « Qui est ton seigneur ? » Et Il répondra : « Mon seigneur est Allah, ma religion est l’islam … ». Fin de citation. L’imam al-Baghdâdî – qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit, en éclaircissement du point onze, autour des croyances des gens de la sunna : « Ils ont affirmés le questionnement dans la tombe, et du châtiment de la tombe pour ceux qui seront également châtiés dans l’au-delà, et ils ont été fermes que ceux qui renient ce point-là sera lui-même châtié dans sa tombe ». Fin de citation. L’imam al-Baghdâdî a dit également, concernant ceux qui renient l’intercession : « Et ceux qui renient l’intercession en seront eux-mêmes privés ». Fin de citation. Ils se sont donc abstenus de les rendre mécréants, même si certains savants des gens de la sunna ont rendus mécréants certains d’entre eux pour d’autres paroles, et il en est ainsi pour toute parole dans les choses liées aux bases de la croyance chez les gens de la sunna, et de même pour les récits rapportés de manière supposée. Pour tout cela, nous ne rendons pas mécréant celui qui rejette cela tant que la preuve ne lui a pas été apportée, s’il l’a mal interprétée. S’il la rejette alors qu’il ne l’avait pas mal interprétée


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alors qu’elle lui a été apportée de manière claire, il devient mécréant par cela, car cette preuve est considérée tranchante pour ce qui le concerne ». Le Qâdhî ‘3Iyyâd – qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Le qâdhî Abû Bakr – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Concernant les sujets liés à la menace et la récompense, la vision [d’Allah au Jour dernier], la création, la création des actes, et tous les sujets liés à des choses précises, alors le fait de s’abstenir de rendre mécréant l’auteur de ces paroles dès lors qu’il a interprété de manière fausse les preuves, est plus juste, dès lors que ce n’est pas porté dans l’ignorance d’une chose menant à ignorer son Seigneur. Les musulmans sont donc opposés à rendre mécréant celui qui ignore une de ces choses-là ». Fin de citation.


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Chapitre 6 : Equivoques et éclaircissements

Il est nécessairement connu que lorsqu’une base par les bases de la religion se répète, il est indispensable de placer tous les textes – même ceux qui en apparence divergent de ce fondement – au niveau de ce même fondement, et de les comprendre à sa lumière. Ceci n’est pas uniquement le sens des mots, ou une obligation spécifique, ou de devancer les textes – comme certains pourraient le penser – mais ce sont les bases de la jurisprudence et les règles de la compréhension saine qui complètent cette optique et la répètent. Car la fondation d’un fondement en particulier qui se répète, ne se fait que par la mise en évidence de nombreuses preuves issues de la législation, qui viennent attester de la validité de cette base et qui l’aide à se dresser, et qui en fait alors une règle générale et répétée vers qui on ramène la compréhension des autres textes et des événements ayant pu avoir lieu autour de cela. Si l’on ne trouve pas de texte ou d’événement spécifique contredisant – en apparence – ce fondement, il devient donc obligatoire de le comprendre à la lumière de cette base et d’appliquer donc ce qu’elle engendre. Car une l’opposition d’un texte ou d’un évènement unique à une base répétée, indique donc une opposition entre ce texte unique et de nombreux autres textes en face. Et de même, cela s’oppose à de divers événements unis sur le même sens qui viennent compléter le sens premier, et donc ceci ne peut pas venir annuler cela. Et cette contradiction ne peut être considérée ou tenir droite, sauf si de nombreux témoins et preuves attestant de ce sens divergent de la base connue, au point d’en faire le départ d’une autre base venant donc renforcer cette contradiction avec la première base. Et dans ce cas uniquement, il devient obligatoire de réunir entre toutes ces preuves – en suivant les autres règles des bases de la jurisprudence – afin de


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conclure quelle parole prend effectivement le dessus sur l’autre parmi les deux bases dressées. Par contre, si cette base répétée n’est contredite uniquement que par un texte ici, ou la parole d’un savant là-bas, et que notre position viendrait à changer par cela, et que cela nous emmène à douter de la base répétée, alors ceci n’est pas valable, si dans les règles de la législation, ni dans les règles de la compréhension correcte. Nous avons introduit ce chapitre par ces quelques paroles afin que nous éclaircissions ce va qui va suivre, parmi les répliques faites à l’encontre de certaines ambigüités qui sont apparues, et afin que nous éclaircissions également cela par quelques éclaircissements obligatoires que nous mentionnerons de même dans ce chapitre. Parmi ces ambigüités que certains évoquent, et qui contredisent donc la base répétée, le hadith de l’homme qui demanda à ce que son corps soit brûlé, et le hadith dit « dhât anwât », et quelques autres récits à propos desquels certains estiment qu’ils sont en opposition avec la base répétée, alors qu’ils sont sous tous points en conformité avec cette même base comme nous allons le voir dans cet exposé-ci. Concernant les éclaircissements, ils sont liés à certains textes et paroles de jurisconsultes, extraits des livres, des épîtres, et des lettres de ces savants-ci, à propos desquels également certaines personnes ont compris le contraire de la base citée précédemment, à l’exemple de certaines paroles de l’imam Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde – dans certains de ces livres, ou encore Ibn Hazm – qu’Allah lui fasse miséricorde – ou bien al-Qâssimî et bien d’autres et nous exposerons tout ceci en détail dans ce chapitre également. Et l’autre … c’est que si nous parvient des textes d’un jurisconsulte ou d’un imâm allant dans le sens de la base répétée, puis parviennent alors d’autres textes du même savant dans d’autres sujets, mais avec des paroles pouvant paraître troubles à nos yeux, ou alors des paroles dont l’apparence pourrait nous faire croire qu’elles divergent de la


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règle de base, il est alors obligatoire pour nous d’exposer ces paroles ambigües d’une manière qui correspond à la fondation de la règle de base, et aux paroles de ce savant qui vont dans le sens de la règle. Sinon, nous serions injustes envers cet imâm en faisant croire que ses textes s’opposent et se cognent les uns aux autres dans ses paroles et rien ni personne n’a besoin de cela, car la voie doit être claire et le regard droit. Concernant les ambigüités et les éclaircissements, nous disons, et c’est Allah qui accorde le succès :

Les ambigüités

( 1 ) Le hadith de l’homme qui a demandé à ce que son corps soit brûlé :

ط ق ةن س ح ل م ع ي م ل ل ج ر ال ق :ال ق م ل س و ه ي ل ع ىاله ل ص اله ول س ر ن أ ة ر ي ر يه أ ن ع اذ إ :ه ل ه ل ال اذ ع ه ن ذ ع ي ل ه ي ل ع اله ر د ق ن ئ ل اله و ف ر ح يالب ف ه ف ص ن و ر يالب ف ه ف ص وان ر ذ أ م ث وه ق ر ح ف ات م م دح أ ه ذ ع ي م م ل ف ن ي م ال الع ن ا م ل ع ف ل ج الر ات ا أ وا ف م ع م ج ف ر الب اله ر م أ ف ه م ه ر م ا ر م أ و ه ي ا

ه ل ر ف غ ف :ال ق م ل ع أ ت ن أ و ب ار ي ك ت ي ش خ ن م :ال اق ذ ه ت ل ع ف م ل :ال ق م ث ه ي اف م ع م ج ف ر ح الب Le sens : Un homme n’ayant jamais œuvré en bien dit à sa famille comme quoi ils devraient le brûler une fois mort et disperser ses cendres, à moitié sur la terre et à moitié dans la mer. Par Allah, s’Il venait à le ressusciter, Il le châtierait d’un châtiment dont personne à part lui ne subirait parmi les créatures. Lorsqu’il mourut effectivement, ils firent ce qu’il leur avait auparavant ordonné. Mais Allah ordonna à la mer de rassembler ses cendres, et ordonna à la terre de rassembler ses cendres puis Il dit : « Pourquoi as-tu fait cela ? » L’homme répondra : « Par crainte de Toi ô seigneur ». Il dit : « Il lui pardonna ».15

15

Rapporté par l’imam Mâlik.

http://library.islamweb.net/newlibrary/showalam.php?ids=3


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Nous disons donc, et le succès provient d’Allah : Certes les savants ont interprétés ce hadith et l’ont amené sur des sens divergents de son apparence. 1/ Certains ont dit que la parole cet homme est sous la forme figurée, utilisée d’une manière on ne peut plus éloquente, qui fait du doute qui paraît être dans sa parole une certitude. Cette forme s’appelle « الع ار ف c’est-à-dire qu’une personne ,« ت ج اه ل ayant une connaissance en fasse apparaître le contraire en prétextant l’ignorance. A titre d’exemple, la parole d’Allah :

إ ي ا م ب ين و إ ن اأ و ل ف يض ل ه دىأ و ك م ل ع ل ى

Dans une traduction du sens du verset : « Est-ce nous ou vous qui sommes sur une bonne voie ou dans un égarement évident ? » (34/24) Dans l’apparence de verset, on pourrait en déduire que c’est un doute qui est exprimé, mais le sens voulu ici est la certitude. 2/ Un autre groupe de savants a dit que cet homme a recommandé cela, par avilissement envers lui-même, et par punition, [par honte] de ses péchés et ses exagérations, en espérant par cela qu’Allah lui fasse miséricorde, tout en sachant que cela n’est pas permis dans la législation islamique. 3/ Un autre groupe a encore dit qu’il n’est pas authentique de dire que cet homme a nié la capacité d’Allah, car le doute dans la capacité d’Allah est une mécréance, et il est certes dit à la fin du hadith qu’il a fait cela par crainte d’Allah uniquement, alors que le mécréant ne craint pas Allah et qu’il ne lui sera pas pardonné. Ils ont dit avancés qu’il existait ici deux interprétations : La première est que le sens de « ر « ق د

serait « ق ض ى » c’est-à-dire : appliquer, exécuter. Et le verbe « قدر » se trouve sous

deux formes, dont le sens est identique : « ر prononcé légèrement (sans chedda) et « ق د


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ر » prononcé en appuyant sur la lettre du milieu (chedda). La deuxième possibilité « ق د

qu’ils mentionnent est que le sens de « ر : Allah a dit .« ض ي ق » serait « ق د

ف ق د ر ع ل ي ه ر ز ق ه

Dans une traduction du sens du verset : « Il lui restreint sa subsistance » (89/16) Et Allah a dit également :

د ر ع ل ي ه ن ق ل ن ف ظ ن أ ن

Dans une traduction du sens du verset : « Il pensa que Nous n’allions pas l’éprouver » (21/87) C’est-à-dire : Nous ne pourrons pas restreindre cela sur lui, ou l’éprouver « ض ي ق ». 4/ Un autre groupe a encore dit que la parole est à prendre sur son sens apparent. Par contre cet homme a dit cela alors qu’il n’a pas considéré sa parole, et qu’il n’a visé par cela la réalité de son sens, ni qu’il croyait fermement en ce qu’il a prononcé. Mais plutôt il l’a dit dans un état ou la détresse et la peur a pris le dessus sur lui, et de même l’intense frousse, d’une manière ou il était en dehors de son état normal, dans un état ou il n’a pas médité sur ce qu’il allait dire, et il est donc, dans ce cas, considéré insouciant, et il a le même statut que celui qui aurait oublié, et il se retrouve donc dans un état où il ne sera pas saisi et puni. Et dans ce sens, nous pouvons exposer la parole de la personne qui a prononcé, dans un tel état de joie au moment où il a retrouvé sa monture et ses provisions : « Tu es mon serviteur et je suis ton seigneur ». Celui-là n’a pas mécru, en raison de son sentiment de joie immense, de son insouciance joyeuse à ce moment-là, et l’oubli de ce qu’il voulait réellement dire.


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5/ Un autre groupe a encore dit qu’il fallait prendre l’apparence du hadîth sans l’interpréter et ils ont donc dit : Cet homme a ignoré un parmi les attributs d’Allah, et nous savons que les savants ont divergés dans le jugement de mécréance à porter sur celui qui ignore un attribut divin. Al-Qâdhî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Parmi ceux attestant de sa mécréance, l’imâm Ibn Jarîr at-Tabarî – qu’Allah lui fasse miséricorde – et ce fut de même la parole, avant qu’il ne change d’avis, de Abû al-Hassan al-Ach’3arî – qu’Allah lui fasse miséricorde -. D’autres ont dit qu’on ne le rend pas mécréant pour avoir ignoré un attribut divin, et il ne perd pas sa qualité de croyant, contrairement à celui qui le rejetterait. Et c’est vers cette parole qu’est revenu Abû al-Hassan al-Ach’3arî – qu’Allah lui fasse miséricorde -, et sa parole s’est maintenue sur cet avis-là ». Nous disons donc, et le succès provient d’Allah : « Est-ce que l’ignorance visée ici, et de même celle qui est au cœur de la divergence, désigne l’ignorance d’un attribut d’Allah ? Ou l’ignorance de certains attributs qui ne sont accessibles à la raison que par les textes, pour un groupe de savants ? La chose claire naturellement est que la divergence visée ici porte uniquement dans l’ignorance d’un attribut d’Allah, et pas n’importe lequel de manière absolue. Sinon est-ce qu’on excuserait quelqu’un qui ignore qu’Allah existe, ou qu’Il est unique, ou encore qu’Il est le Créateur ou le Parfait Connaisseur ? Quelle divinité adorerions-nous donc alors ? Et s’il est dit : Cet homme a ignoré l’attribut de la capacité, alors il est excusable pour son ignorance, nous répondrons : Qu’est-ce qui a alors poussé les savants à interpréter ce hadith d’une manière différente du sens apparent et à devoir l’interpréter autrement, si la chose était, auprès d’eux, comme cela est mentionné. Ne suffit-il donc pas qu’ils disent par exemple : Il est ignorant et il alors excusable pour cela.


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Quel est leur besoin de rechercher toutes ces explications, toutes ces interprétations ? Si ce n’est que les savants ont vu que ce « cas particulier » ne renforce pas une opposition à une règle globale et solide, appuyée par des preuves claires, dont il est maintenant clair que ce récit isolé doit être compris à la lumière de ce qu’implique la base. Plus particulièrement, ce hadith suppose maintes interprétations divergentes de la règle de base. Finalement, nous disons que même si l’erreur de cet homme est affirmée, et que sa pensée aurait été qu’Allah ne le ferait pas revenir à Lui, s’il faisait à son corps ce qu’il a demandé de faire, malgré cela il apparait clairement des textes que cet homme n’était pas un polythéiste, et qu’il n’avait aucun lien avec le polythéisme, et qu’il n’a pas ignoré qu’Allah est le Seul à mériter toute forme d’adoration, et que finalement malgré cela, Allah l’aurait excusé ! Non, mais plutôt cet homme était sur l’unicité, et il n’adorait personne avec Allah, dans aucune parmi les formes d’adoration, et avec ça, certains osent encore affirmer qu’Allah l’aurait excusé pour avoir commis du polythéisme par ignorance !! Un groupe de savants a dit : « Cet homme vivait dans une époque dénuée de traces de la Révélation, dans une époque ou la simple reconnaissance de l’unicité d’Allah était profitable à son auteur, et qu’il n’a aucune responsabilité sur quelqu’un à qui aucun texte religieux (contenant un ordre ou une interdiction) n’est parvenu, et ceci est la parole la plus juste ». Fin de citation. L’ignorance d’un attribut est une chose, et l’ignorance du décrit en est une autre. Al-‘3izz ibn ‘3Abdel-Salam – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « L’imam al-ach’3arî – qu’Allah lui fasse miséricorde – est revenu sur ses positions qui consistaient à rendre mécréants certains gens de la qibla, car l’ignorance des attributs n’est pas comme l’ignorance de la chose à laquelle on attribue ces


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caractéristiques. La divergence porte donc sur des expressions, alors que la chose visée est une. Il a ensuite illustré cela par des exemples, comme celui qui écrirait une lettre à ses serviteurs, en leur ordonnant des choses, et en interdisant d’autres choses. Eux divergèrent alors sur ses caractéristiques, tout en étant tous convaincus qu’il est leur maître. Certains se mirent alors à dire que ses yeux sont noirs, d’autres pensèrent plutôt que ses yeux sont bleus, d’autres encore estimèrent qu’ils sont sombres, ensuite (sur sa taille) certains dirent qu’il est de taille moyenne, d’autres estimèrent qu’il est grand. Puis ils divergèrent sur sa couleur de peau, est-il blanc, noir, mat, rouge. Il n’est pas permis ici de dire que leur divergence portée sur ses caractéristiques est liée au fait qu’il est leur maître et qu’il mérite leurs adorations et leur obéissance. De la même façon, les divergences des musulmans liées à la description de leur divinité n’est pas liée au fait qu’Il soit leur Créateur et Maître, et que Lui seul mérite leurs adorations et leur obéissance. De même, des gens ont divergés concernant leur père (Âdam), tout en étant unanimes qu’il est leur origine à partir duquel tous ont été crées depuis son eau (sperme), et leur divergence dans sa description n’a pas atteint leur croyance liée au fait qu’ils descendent tous de lui et qu’ils ont été crées à partir de lui ». Fin de citation. ( 2 ) La parole d’Ibrâhîm (alayhi salam) dans les propos rapportés par Allah dans Son noble Livre :

ك و ك با ار ي ف ل م اج ن ع ل ي ه الل ي ل ر أ ى ذ ه ف ل ين ق ال الآ ب أ ح ل ف ل م اأ ف ل ق ال


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Dans une traduction du sens du verset : « Quand la nuit l’enveloppa, il observa une étoile et dit : « Voila mon seigneur ! ». Puis lorsqu’elle disparut, il dit : « Je n’aime pas les choses qui disparaissent » (6/76) Et il dit de même à propos de la lune et du soleil. Ils ont alors dit : « Voici un messager d’Allah qui était ignorant de l’ensemble des attributs d’Allah, et malgré cela, ni Allah ni personne parmi les gens ne l’a considéré mécréant malgré l’atrocité de la parole qu’il a dit ». Nous disons donc, et le succès provient d’Allah : Le qâdhî ‘3Iyâdh – qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit, dans le chapitre concernant « l’infaillibilité des messagers » : « Concernant leur infaillibilité avant la prophétie, les gens ont divergés sur cela, et la vérité est qu’ils étaient infaillibles dans ce qui concerne l’ignorance d’Allah, de Ses attributs, et du doute dans un sujet lié à ceci » jusqu’à ce qu’il dise : « Et que ne te désarçonnes pas ce qu’Ibrâhîm (alayhi salam) à propos de la l’étoile, de la lune et du soleil : « ceci est mon seigneur » car il a été dit qu’il était au moment-là dans l’âge de sa jeunesse et qu’il commençait déjà à observer, méditer et tirer des leçons et des preuves, et tout ceci avant d’atteindre l’âge auquel s’apposent sur la personne les responsabilités et leurs conséquences (liées au châtiment et à la récompense) ». Et la majeure partie des grands savants et des interprétateurs du Coran estiment eux qu’il a dit cela pour humilier son peuple et en faire une preuve envers eux-mêmes. Il fut dit : « Le sens de ses phrases exprime une interrogation qui elle-même sous-entend un blâme, et le but serait donc : « Ah ! C’est donc ca mon seigneur ? ». Az-Zujâj – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Sa parole : « C’est mon seigneur » est pour contrer leur parole, comme par exemple la parole d’Allah :


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Dans une traduction du sens du verset : « Ou sont mes associés» (28/74)

ك ن ت م ت ز ع م ون أ ي ن ش ر ك ائ ي ال ذ ين C’est-à-dire : Pour vous, auprès de vous. Et ce qui prouve également qu’il n’a pas pris le chemin du polythéisme, et que même avant cela il ne s’y est jamais aventuré, ne serait-ce que le temps d’un clin d’œil, est la parole d’Allah :

م ه م ات ع ب د ون ل يه و ق و إ ذ ق ال Dans une traduction du sens du verset : « Quand il dit à son père et à son peuple : Qu’adorez-vous » (26/70)

أ ن ت م و آ اؤ ك م ال ق د م ون ك ن ت م ت ع ب د ون أ ف ر أ ي ت م م ا ال ع ال م ين ق ال ر ب ل يإ ل ف إ ن ه م ع د و

Dans une traduction du sens du verset : « Ils dirent : « Nous adorons des idoles et nous leur restons attachés ». Il dit : « Voyez-vous donc ce que vous adoriez, vous et vos ancêtres ? Ils sont tous pour moi des ennemis, excepté le seigneur de l’univers » (26/75-77)

س ل يم ق ل ب إ ذ ج اء ر ه

Dans une traduction du sens du verset : « Quand il vint à son seigneur avec un cœur sain » (37/84) Un cœur sain : C’est-à-dire préservé du polythéisme.

ن ام ن ع ب د ال ص أ ن ن ي ن ب ن يو و اج


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Dans une traduction du sens du verset : « préserves-moi ainsi que mes enfants de l’adoration des idoles » (14/35) Et si tu dis : « Alors que veux dire cette parole :

د ن ير ي ل م ي ه الض ال ين ل ئ ن م ال ق و ل ك ون ن م ن

Dans une traduction du sens du verset : « Si mon seigneur ne me guide pas, je serai certes du nombre des gens égarés » (6/77) » Saches qu’il a été dit : « Si Allah ne m’aurait pas soutenu par Son soutien, j’aurais été comme vous dans cet égarement et dans vos rites d’adoration, dans un sens de rupture et de mise en garde, car de toute façon, il est préservé à l’absolu d’un tel égarement ». Fin de citation. Nous disons : Ou bien cela a le sens de l’égarement face à la connaissance de la bonne manière d’adorer d’Allah, et des branches de la religion nécessaires à cela, tout comme Allah a gratifié de ce bienfait son Prophète Muhammad (alayhi salat wa salam) dans Sa parole :

ض ال ف ه د ى و و ج د ك Dans une traduction du sens du verset : « Ne t’as t-il pas trouvé égaré ? Alors Il t’a guidé » (93/7) C’est-à-dire : Egaré par rapport au Coran et aux lois d’Allah, et Il l’a guidé vers cela. ( 3 ) Le hadith de « l’arbre aux nœuds » :


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الل ي ث ي ع ن ح د يث و:،ق ال أ يو اق د ن و ن ح إ ل ىح ن ي ن و س ل م ص ل ىالل ه ع ل ي ه الل ه ر س ول م ع ن ا خ ر ج ك ف ر د ، ع ه ر ك ي ن و ،ل ل م ش أ ن و اط ذ ات ل ه ا ي ق ال ل ح ت ه م ، أ س ه ا و ي ن وط ون ع ن د ه ا، ي ع ك ف ون ر ة د س

ر ة ف ق ل ن ا :ق ال د أ ن و اط :ف م ر ر ن ا س ل ن اذ ات ع ل الل ه ،اج أ ن و اط ي ار س ول ،ك م ال ه مذ ات ر س ول ف ق ال و س ل م ص ل ىالل ه ع ل ي ه الل ه ق ل ت م : ، ب ر ل م وس ى الل ه أ ك ر ائ يل ن وإ س ق ال ك م ا ي ي د ه ، :و ال ذ ين ف س

ك م ال ه م آل ه ة ق ال ع ل ل ن اإ ل ها ه ل ون :اج م ت ج ل ك م ،ل ت (831آية7سورة)إ ن ك م ق و ق ب ر ك ب ن س ن ن م ن Le sens : Nous sortîmes en compagnie du Messager d’Allah (alayhi salat wa salam) à Hunayn, et nous étions récemment convertis à l’islam. Les polythéistes avaient un arbre auprès duquel ils s’arrêtaient et auquel ils accrochaient leurs armes (à la recherche de la bénédiction). Cet arbre se nommait « l’arbre aux nœuds ». Un jour, nous passâmes près d’un de ces arbres et nous dîmes : « Ô messager d’Allah ! Désignes-nous un arbre au nœud tel qu’ils ont un ». Il dit (alayhi salat wa salam) : « Allah est le plus grand ! Vous venez de dire, par celui qui détient mon âme dans Sa main, comme les enfants d’isrâël ont dit à Mûssâ : « Désignes nous une divinité semblable à la leur » (7/138) Vous suivrez vraiment pas à pas les traces des peuples qui vous ont précédés ». 16 Ils ont dit : « Il y a ici une preuve claire qui indique que l’ignorant est excusable pour son ignorance jusqu’à ce que la preuve soit dressée sur lui, du fait qu’à la base ces compagnons ont ignorés ce qu’est la Seigneurie d’Allah et ce qu’est l’adoration ». Nous disons, et le succès provient d’Allah : Cette parole est à rejeter et sa fausseté est claire, pour celui qui a un minimum de discernement par rapport au sens des textes. Car ce que ces nouveaux convertis ont demandés au Prophète (alayhi salat wa salam), est uniquement un acte qui s’inscrit dans la ressemblance aux mécréants, du fait qu’ils

16


http://library.islamweb.net/hadith/RawyDetails.php?RawyID=6257


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ont voulu qu’il leur désigne un arbre auquel accrocher leurs armes en recherchant la bénédiction, tout comme les polythéistes faisaient avec des arbres. Et la ressemblance aux mécréants n’implique pas forcément une ressemblance des deux actes sous tous points. Et c’est exactement ceci qu’a mentionné l’imam ach-Châtibi – qu’Allah lui fasse miséricorde – lorsqu’il dit : « Il se peut qu’ils aient suivis les polythéistes dans une ressemblance exacte, c’est-à-dire dans le même but et avec la même intention, tout comme il se peut qu’ils les aient suivis dans une simple forme d’imitation. Et ce qui indique sur la première possibilité est sa parole : « Vous suivrez vraiment pas à pas les traces des peuples qui vous ont précédés », et ce qui indique sur la deuxième possibilité est la parole : « nous dîmes : « Ô messager d’Allah ! Désignes-nous un arbre au nœud tel qu’ils ont un ». Il dit (alayhi salat wa salam) : « Allah est le plus grand ! Vous venez de dire, par celui qui détient mon âme dans Sa main, comme les enfants d’isrâël ont dit » Car le fait de prendre un arbre tel que celui cité est une ressemblance avec le fait de prendre une divinité avec Allah, mais ce n’est pas la même chose en soi-même ». Fin de citation. Qu’Allah soit purifié de cela ! Celui qui a rapporté le texte de ce hadith n’a-t-il pas lu de la part de l’imam ach-Châtibî – qu’Allah lui fasse miséricorde – ce qui est mentionné quelques lignes plus haut ? Il a estimé que leur parole indiquait uniquement sur une ressemblance aux polythéistes dans un acte, et non que c’est du polythéisme en soi-même. Et si cela en avait été, il n’aurait pas douté de leur mécréance par rapport à cette parole ou une autre ? Nous avons ici une ressemblance aux mécréants, qui est une innovation blâmable et un péché, mais qui n’engendre pas que l’on doit poser le statut de mécréant sur l’auteur de cette parole. Et c’est exactement ceci qu’a mentionné l’imam Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde – dans des notes apposées sur ce hadith, lorsqu’il dit : « Le Prophète (alayhi salat wa salam) blâma le simple fait qu’ils aient cherchés à ressembler


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à des mécréants, dans le fait de désigner un arbre autour duquel ils s’assiéraient en y accrochant leurs armes, alors qu’en serait-il de ce qui est pire que cela, telle la ressemblance ambigüe avec les polythéistes, ou même pire, le polythéisme en lui-même ». Fin de citation. Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde – a considéré leur acte comme une innovation n’atteignant pas le niveau de la mécréance, et non pas parce qu’il a pensé que c’était une forme de polythéisme que le Messager d’Allah (alayhi salat wa salam) aurait pardonné à cause de l’ignorance de ces gens-là. C’est ainsi que l’on comprit les grands savants, alors qu’en est-il de nous et de celui qui veut le comprendre d’une mauvaise manière, juste en suivant sa passion ?!. ( 4 ) La parole des apôtres (les compagnons de ‘3Îssâ – alayhi salam -) dans les propos rapportés par Allah dans Son noble Livre :

الس م م ن ة ن ام ائ د ع ل ي ي ن ز ل أ ن ر ك ت ط يع ي س ه ل م ر ي م ي اع يس ىا ن ال ح و ار ي ون ق ال إ ذ اء ق ال م ن ين ك ن ت م م ؤ ات ق واالل ه إ ن

Dans une traduction du sens du verset : « (Et rappelles-toi) lorsque les apôtres dirent : « Ô ‘3Îssâ fils de Maryam, se peut-il que ton seigneur fasse descendre sur nous une table servie ? » Il leur dit : « Craignez plutôt Allah, si vous êtes croyants » (5/112) Certains ont dit : « Ces apôtres ont reçus les éloges d’Allah et malgré cela ils ont demandé, par ignorance de leur part, à ‘3Îssâ (alayhi salam) : « se peut-il que ton seigneur (ou : Ton seigneur est-il capable … ?) » Et l’on voit que cette parole n’a pas annulé leur foi.


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Nous disons, et le succès provient d’Allah : Ce verset nous a été rapporté avec deux variantes de lecture : La première : « ت ط يع ر ت ه ل ك س » : [hal tastatî’3u rabbaka – peux-tu demander à ton seigneur] Ceci est la lecture de al-Kassâ’î, de ‘3Alî ibn Abî Tâlib, de ‘3Â’ischa, de Ibn ‘3Abbâs, de Mu’3âdh, et de tout un groupe de Compagnons, et de Sa’3îd ibn Jubayr, Mujâhid et d’autres encore, et qu’Allah soit satisfait d’eux tous. La deuxième : « ر ك ت ط يع ي س hal yastatî’3u rabbuka – Ton seigneur est-il] : « ه ل capable] Ceci est la lecture que l’on trouve dans les mushafs. Et toutes les deux sont authentiques et justes. Ceci qui lit selon la première lecture, il n’y donc aucun souci ici, car le sens est : « Est-ce que ton seigneur te donnes si tu lui demandes quelque chose ? » C’est-à-dire : « Va-t-il répondre à ta demande si tu lui demandes ? » Et ceci est la parole d’as-Saddî – qu’Allah lui fasse miséricorde -. Celui qui lit selon la seconde lecture parmi les savants, il a certes interprété le sens et l’a compris d’une manière qui implique le désaveu et l’innocence des apôtres de ce qui pourrait leur être attribué comme mécréance liée à l’ignorance de la capacité d’Allah. Et cette interprétation est générale et englobe l’ensemble des savants du tafsîr, et voici ici quelques exemples : Al-Qurtubî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit (après avoir mentionné la parole selon laquelle ils auraient doutés de la puissance d’Allah) : « Cette parole mérite des détails, car les apôtres sont le cercle intime des Prophètes, leurs secoureurs et ceux qui ont crus en eux de manière spécifique, comme le dit Allah :


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ن أ ن ص ار الل ه ن ح Dans une traduction du sens du verset : « Nous sommes les alliés d’Allah » (61/14) Et de même, il est connu que les prophètes (alayhim salat wa salam) sont venus en portant la connaissance d’Allah, et ce qui en est obligatoire, et ce qui est interdit dans ce pourrait contredire cela, et ce qui en est impossible comme contradiction, et ils ont apportés cela à leurs familles et à leurs peuples, alors comment cela aurait pu ne pas être connu de cette élite-là au point où ils auraient ignorés la capacité d’Allah ? » Fin de citation. Al-Qurtubî a dit également : « Les gens n’ont pas doutés de la capacité d’Allah, car ils étaient des connaisseurs, des croyants et des savants. Cette parole ressemble à la parole d’un homme à un autre : « Est-ce qu’un tel peut venir ? » Tu sais pertinemment qu’il a la capacité, et le sens qui apparait donc ici est : « Va-t-il le faire ? ». Ils étaient donc parfaitement connaisseurs de la capacité d’Allah, et ce d’une science certaine. Ils ont voulu par cette parole la science parfaite qui se fait avec l’œil et la vision ( معاينةعلم ) de la même façon qu’Ibrâhîm (alayhi salam) demanda à son seigneur :

ت ى ي يال م و ت ح أ ر ن يك ي ف ر ب

Dans une traduction du sens du verset : « Seigneur, montres-moi comment Tu redonnes la vie aux morts » (2/260) Et je dis : C’est une excellente interprétation ». Fin de citation. Al-Qurtubî a dit également : « Ibn al-Hassâr – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Et la parole d’Allah apportant l’information de la parole que les


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apôtres ont dite à ‘3Îssâ (alayhi salam) : « ت ط يع ر ك ي س n’est pas un doute ,« ه ل de leur part dans la capacité d’Allah, mais uniquement de la douceur dans le ton et le style de la question et cela fait partie du bon comportement avec Allah ». Fin de citation. Al-Qurtubî a dit également : « Ibn al-Hassâr a dit également : « Les apôtres furent les meilleurs personnes qui crurent en ‘3Îssâ (alayhi salam), alors comment pourrait-on penser d’eux qu’ils sont ignorants de la possibilité de la capacité d’Allah dans toute chose ? » Fin de citation. Al-Qurtubî a dit également : « Concernant la récitation avec le tâ (« ت ه ل ت ط يع س

ك ر », il a été dit : « Le sens est plutôt : « T’es t-il possible de demander à ton seigneur ». Et ceci est la parole de ‘3Â’ischa et de Mujâhid – qu’Allah soit satisfait d’eux –. Et 3Â’ischa a dit : « Ces gens étaient les plus connaisseurs d’Allah pour dire : « ت ط يع ر ك ت ط يع ر ت ه ل » : alors ils ont dit ,« ه ل ي س ك س ».». Il a également été rapporté d’elle – qu’Allah soit satisfait d’elle – qu’elle a dit : « Les apôtres n’ont pas doutés qu’Allah était capable de faire descendre une table servie mais ils ont dit : « ت ط يع ر ت ه ل ك س » Mu’3âdh – qu’Allah soit satisfait de lui – a dit : « Le prophète (alayhi salat wa salam) nous faisait lire ce verset comme cela : « ت ط يع ر ت ه ل ك س ». Az-Zujâj – qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Le sens est : « T’est-il possible de demander la venue dans l’obéissance à ton seigneur, de ce que tu Lui demandes ? ». Il a été dit également : « T’est-il possible d’invoquer ton seigneur et de lui demander », et les deux sens sont proches et liés ». Fin de citation.


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At-Tabrassî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit dans son livre – Majma’3 al-bayyân - : « Plusieurs paroles ont été avancées : L’une d’elle est que le sens serait : « Ton seigneur fera t-il cela si tu lui demandes, afin qu’une science accompagne ta véracité ? » Et il n’est pas permis [de penser] qu’ils aient doutés de la capacité d’Allah à propos de cela, car ils étaient connaisseurs [de leur seigneur] et croyants en Lui. La deuxième : le sens serait : « Est-ce que ton seigneur est capable », et ceci serait au début de la révélation et de leur foi, avant que leur connaissance d’Allah soit ferme et ancrée en eux. Le troisième sens serait : « Est-ce que ton seigneur va te répondre et t’exaucer ? » Et c’est vers cette parole qu’a penché sheikh as-Saddî –qu’Allah lui fasse miséricorde -, Et par rapport à cela, le sens du verbe استطاع aurait le même sens que 17أطاع, tout comme استجاب a le même sens que 18أجاب. Az-Zujâj a dit également : « Il est supposable qu’ils aient voulu par cela une confirmation, à l’exemple de la parole d’Ibrâhîm (alayhi salam) :

ت ى ي يال م و ت ح أ ر ن يك ي ف ر ب

Dans une traduction du sens du verset : « Seigneur, montres-moi comment Tu redonnes la vie aux morts » (2/260) ». Fin de citation. An-Naysâbourî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit dans son tafsîr : « Celui qui lit ce verset : « ر ت ه ل ت ط يع ك س », on comprend alors : « T’est-il possible de

17 .obéir, écouter : اعط أ –اع ط ت س ا

ت ج اب – أ ج اب 18 .répondre, exaucer : ا س


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demander à ton seigneur », c’est-à-dire : « Que tu Lui demandes sans qu’aucune cause ou raison ne te détournes de cette question ». Et celui qui lit ce verset : « ت ط يع ر ك ,alors nous avons ici un problème (à résoudre) ,« ه ل ي س car Allah cite leur parole « Ils ont dit : « Nous avons cru », alors comment imaginer que cette foi se mélange à un doute dans la capacité d’Allah. Il a été répondu à cela de plusieurs manières dont :

- Que l’affirmation de leur foi n’implique pas sa complétude et leur sincérité !!

- Qu’ils ont demandés un rajout de certitude et d’apaisement du cœur, et c’est pour cela qu’ils ont dit :

و ت ط م ئ ن ق ل و ن ا

Dans une traduction du sens du verset : « Afin que nos cœurs s’apaisent » (5/113)

- Qu’ils ont cherchés à savoir si cela était autorisé par la sagesse ou pas.

- Que la lettre « sîn – س » du verbe « اع ط ت س ا » est rajouté, et que le sens est

donc : « ر ك ي ط ي ع c’est-à-dire : « Est-ce que ton seigneur va « ه ل t’écouter, et te donner ? »

- Peut-être que le désigné est Jibrîl (alayhi salam) car il est celui qui

éduquait (كاني ر ي) ‘3Îssâ (alayhi salam).

- Le but ici est l’interrogation liée à la fermeté et la reconnaissance de la chose, dans le sens où il n’est pas permis à la raison d’émettre un doute


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sur cela, de la même manière qu’on dirait : « Est-il possible au roi de nourrir ce pauvre ? ». Fin de citation.

At-Toussî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a mentionné dans son tafsîr exactement les mêmes paroles qu’an-Naysâbourî – qu’Allah lui fasse miséricorde –. Al-Âloussî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit dans son tafsîr : « Leur parole : ر ك ه ل » ت ط يع ي س » prouve leur manque de véracité et leur faiblesse dans la connaissance d’Allah et Sa capacité, car s’ils avaient correctement réalisés cela, ils n’auraient pas dit cela car cela ne convient pas à celui qui est croyant en Allah. Et al-Halabî a rajouté en note à cette parole qu’elle est divergente de l’unanimité ! Ibn ‘3Utayya – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Il n’y a pas de divergence, à ce que je sache, sur le fait qu’ils étaient des croyants. Et ce qui renforce cette parole est la parole suivante d’Allah :

ع د م ن ك م ف ر ي ك ف م ن

Dans une traduction du sens du verset : « Celui parmi vous qui mécroit après cela » (5/115) Cette description des apôtres nie clairement qu’ils étaient sur le faux. Et également nous voyons qu’Allah nous a ordonné de les prendre en exemple et de prendre modèle sur leur façon d’être (sunna), quand Il dit :

أ ن ص ار يإ ل ىالل ه ك ون م ن م ر ي م ل ل ح و ار ي ين ع يس ىا ن ك م اق ال واأ ن ص ار الل ه ن ن ح ال ح و ار ي ون ق ال أ ن ص ار الل ه


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Dans une traduction du sens du verset : « Soyez les alliés d’Allah, tout comme a dit ‘3Îssâ fils de Maryam aux apôtres : « Qui sont mes alliés pour Allah ? » Les apôtres dirent : « Nous sommes les alliés d’Allah » (61/14) Et de même, le messager d’Allah (alayhi salat wa salam) fit les éloges d’az-Zubayr en disant :

ر إ ن ل ك ل ن ب إ ن ح و ار ي الز ي يح و ار ي او

Le sens : Chaque prophète a des apôtres, et certes mon apôtre est az-Zubayr.19 Et de même, certaines réponses ont été apportées par rapport au verset : « تجط يع تجهجل س

كجرجب », c’est-à-dire : « est-ce qu’Il va le faire ? », comme nous dirions à celui qui est assis, et qui la capacité de se lever : « T’est-il possible de te lever ? ». Il a été dit également comme sens : « Est-ce que ton seigneur va t’écouter / te donner ? ». Il a encore été dit que cette question visait la quiétude du cœur et sa fermeté face à la vérité. Et la lecture de Kassâ’î, de ‘3Â’ischa, de Ibn ‘Abbas, de Mu’3âdh, et un groupe de compagnons – qu’Allah agrée toutes ces personnes – était bel et bien :

ت ط يع ر ت ه ل » ك س » De ce qui précède, nous voyons donc que celui qui lit selon la version :

ت ط يع ر ك » « ه ل ي س Celui-là a donc du interpréter le sens en l’emmenant vers différentes et nombreuses interprétations, et ceci est la parole sur laquelle sont unanimes les savants du tafsîr. Et la parole rapportée, selon laquelle les apôtres ne détenaient pas cette science sur Allah 19

Rapporté par at-Tirmidhî.


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est considérée, selon al-Halabî – divergente de l’unanimité ! Et nous savons, et nous nous étonnons donc, du fait qu’ils aient choisis cette parole, divergente de l’unanimité, dans la compréhension de ce verset ?! ( 5 ) Le hadith rapporté par l’imam Ahmad – qu’Allah lui fasse miséricorde – dans son musnad :

أ ع ر ي يع ن ف ق ال :ق ال م وس ىال ش م ي و الل ه ص ل ىالل ه ع ل ي ه و س ل م ذ ات ,أ ي ه االن اس :خ ط ب ن ار س ول ل الن م د يب ف ىم ن ،ف إ ن ه أ خ ي ق ول ,ات ق واالش ر ك ش اء أ ن ل ه م ن :ف ق ال ف ىم ن أ خ ن ت ق يه و ه و و ك ي ف

الل ه ؟ق ال ي ار س ول ل الن م ا:ق ول وا:د يب ل م ت غ ف ر ك و ن س ش ي ئان ع ل م ه ك ر ك ن ش أ ن الل ه م إ ن ان ع وذ ك ن ع ل م اله صلىاله عليهوسلم:ق ال وا.ل ار س ول ع ان ي ع ف ه ذ ن و ر ك الش م ع ل وم ل ن ا:ل م ن اأ ن م اه و

ن ا ع ل ي ل ه :ث م ق ال وا.و م اخ ف ي ج ه ف ص ح أ ن الج اه ل م ع ذ ور ف يالش ر ك Le sens : Le prophète (alayhi salat wa salam) nous fît un discours et dit : « Ô vous les gens, craignez le polythéisme, car il est plus subtil que le pas d’une fourmi ». On lui demanda : « Et comment s’en protégerons nous alors qu’il est plus subtil que le pas d’une fourmi, ô messager d’Allah ? » Il répondit : « Dites : « Ô Allah ! Nous cherchons refuge auprès de Toi contre le fait de T’associer quelque chose en toute connaissance de cause, et nous Te demandons pardon pour ce que nous ignorons ». ». Puis les compagnons dirent : « Voici que le messager d’Allah nous montre que le polythéisme se divise en deux catégories : Ce qui est connu de nous, et ce qui est caché et subtil». Puis ils dirent : « Il est donc clair que l’ignorant est pardonné dans les choses liées au polythéisme, en raison de son ignorance ».20

Nous disons, et le succès provient d’Allah : Vous êtes d’accords avec nous dans le fait que le polythéisme se divise en deux catégories : Le grand polythéisme, et ce qui

20



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s’expose et annule la base de l’islam et de l’unicité, et nous trouvons le petit polythéisme, qui lui ne fait pas sortir son auteur du cercle de l’islam. Quant à nous, notre sujet-ci concerne le grand polythéisme, alors que les preuves et les arguments que vous apportez concernent le petit polythéisme, celui dont il est possible qu’une personne en ignore certains aspects, et dont la science qui en découle est obligatoire. Et donc nous considérons votre argumentation hors sujet dès le départ.


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Les éclaircissements

1/ Eclaircissement de la parole de l’imam Ibn Hazm – qu’Allah lui fasse miséricorde – dans son livre « al-fasl » : « Et de même, celui qui que son seigneur est un corps, alors qu’il est ignorant ou qu’il a interprété une preuve, il est excusé et rien ne lui est imputable, et il devient obligatoire de lui enseigner (ce qu’il apparait de lui qu’il ignore). Mais dès lors qu’il diverge du Coran et de la sunna au moment où la preuve lui est apportée, par orgueil et rejet, il devient mécréant et on applique sur lui le jugement de l’apostat ». Fin de citation. Nous avons mentionné précédemment la divergence qu’il existe entre les savants, concernant le jugement de mécréance a appliquer sur celui qui ignore certains attributs d’Allah et nous avions dit : « Parmi les savants, certains appliquent le jugement de mécréance sur l’ignorant d’au moins un attribut, tel at-Tabarî, al-Ash’3arî dans une des deux paroles mentionnées de lui. Et d’autres qui ne rendent pas mécréant ce type de personne, tel al-Ash’3arî dans l’autre parole rapportée de lui. Ce sujet est donc exposé à une divergence qui sort de ce qu’implique ce sujet. Car notre sujet-ci tourne uniquement autour de ce concerne la base de l’islam – l’unicité – et est-ce que l’ignorant y est excusé, et comment considérer musulman quelqu’un qui est plongé dans le polythéisme ?! Et donc, la parole d’Ibn Hazm – qu’Allah lui fasse miséricorde -, mentionnée plus haut, concerne uniquement les attributs d’Allah qui ne sont connus que par les textes. Car il n’est pas impossible de trouver quelqu’un qui pourrait attribuer un corps à Allah – qu’Allah soit purifié -, alors qu’en même temps, il est purifié de toute ressemblance avec Ses créatures. Le fait qu’Allah ait une main n’implique pas qu’elle soit comme la nôtre, et que Son œil n’est pas comme le nôtre, et que son « nafs »


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n’est pas comme le nôtre. Il n’y a donc pas, rationnellement, d’impossibilité qu’Allah ait un corps, en étant toutefois différent du nôtre si cela devait être. Toutefois, la législation a rapportée concernant les attributs d’Allah ce qui contient de nombreuses choses, excepté le fait que nous n’y trouvons pas l’attribut du corps, tout comme elle ne contient pas une purification de Son être emmenant à Le dépouiller de tout attribut21, et donc la négation de cet attribut à Allah est obligatoire, de même qu’il est obligatoire de mentionner en premier lieu que la législation a mentionnée la négation de cet attribut, et ce avant de poser un verdict de mécréance sur celui qui rejette cette idée, ou s’entête sur son contraire. Et l’imam Ibn Hazm – qu’Allah lui fasse miséricorde - réplique à ceux qui rendent mécréants les gens qui ont mal interprétés certains textes, par les gens de l’islam, en se référant au verset coranique :

أ ع م ال ال خ س ر ين ن ن ب ئ ك م ه ل ق ل أ ن ه م س ب ون ي ح و ه م ن ي ا الد ي اة ال ح ف ي س ع ي ه م ض ل ال ذ ين عا ن ون ص ن س ي ح

Dans une traduction du sens du verset : « Dis : « Vous informerais-je qui sont les plus grands perdants en œuvres ? Ceux dont l’effort dans la vie présente se disperse alors qu’ils s’imaginent faire le bien » (18/103-104) 21

La négation du corps à Allah est une négation innovée au sujet de laquelle rien n’est mentionné dans les textes. Il n’est pas permis de l’utiliser dans Son droit, que ce soit dans la négation où l’affirmation. Par contre, au niveau du sens, si la personne vise par cela la négation d’une quelconque ressemblance entre Allah et Ses créatures, ce but est juste, en raison de la parole d’Allah : « Rien ne Lui ressemble, et c’est Lui l’Audient l’Omniscient » (42/11). Et Sa parole : « Il n’y a rien qui Lui ressemble » (112/4).

Néanmoins, la négation de ce sens – la négation du corps السمنفي – est une parole innovée.

Mais si par cela, on vise la négation des attributs d’Allah, surtout les attributs de choix ( الاختياريةالصفات ) et les

attributs d’information ( الخبريةالصفات ) alors la négation est fausse et à rejeter. Et le terme utilisé est alors faux et

Allah est le plus savant. Et ceci fut mentionné par Ibn Taymiyya et autre que lui parmi les savants de la sunna – qu’Allah leur fasse miséricorde.


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Il a donc dit : « … Puis nous leur disons que si ce verset avait été révélé au sujet de ceux qui se trompent dans l’interprétation (d’un verset) parmi les gens de l’islam – comme vous prétendez – alors on mettrait sous ce jugement-ci toute personne ayant mal compris un texte en l’interprétant pour donner une fatwa, et on en déduirait que l’ensemble des compagnons aurait mécru car ils ont divergés… ». Fin de citation. Ceci est un éclaircissement clair dans le fait qu’introduire un débat au sujet de la parole d’Ibn Hazm – qu’Allah lui fasse miséricorde - concerne un autre sujet, un sujet différent de celui dans lequel nous sommes actuellement, et c’est le sujet lié au verdict de mécréance sur les gens ayant fait des erreurs d’interprétations, parmi les gens de l’islam, parmi ceux qui ont la base de l’islam et de l’unicité, mais qui ont divergés dans des bases de la croyance ou d’autres branches de la législation. Et Ibn Hazm – qu’Allah lui fasse miséricorde - lui-même est celui qui a dit – dans un autre endroit – que parmi les gens, certains mécroient par une parole ou un acte, parmi les actes liés aux membres, et ce sans avoir une quelconque forme de rejet dans le cœur, et sans non plus ressentir qu’il vient de mécroire par cela. Et l’imam Ibn Hazm a dit également, au sujet de la parole d’Allah :

ل آم ن وا ال ذ ين أ ي ه ا ي ا ك م ع ض ر ك ج ه ل ال ق و ل ه ه ر وا ت ج و ل الن ب ي ص و ت ف و ق و ات ك م أ ص ت ر ف ع واع ر ون ت ش ب ط أ ع م ال ك م و أ ن ت م ل ت ح أ ن ل ب ع ض

Dans une traduction du sens du verset : « Ô vous qui avez cru ! N’élevez pas vos voix au dessus de celle du Prophète, et n’haussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres, sinon vos œuvres deviendraient vaines sans que vous ne vous en rendiez compte » (49/2)


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Il a donc dit : « C’est un texte clair et un discours adressé aux croyants que leur foi risque d’être annulée en entier, et de même leurs œuvres, de par le fait d’élever leur voix au dessus de la voix du Prophète (alayhi salat wa salam) et ceci sans rejet de leur part à la base. Et s’ils avaient eu du rejet ou de la répulsion, ils l’auraient ressentis et su, alors qu’Allah nous informe que ceci est d’une manière qu’ils ne le ressentent pas, et donc il est juste de dire que parmi les actes du corps, il existe ce qui annule la foi de la personne en entier, et que parmi les actes, ce qui n’est pas de la mécréance ». Fin de citation. Voici donc Ibn Hazm – qu’Allah lui fasse miséricorde – qui nous dit et insiste sur le fait que quelqu’un peut mécroire sans le savoir, et ceci est le cas de quelqu’un qui uniquement ignore qu’à la base, son acte est de la mécréance. Et s’il l’aurait su, il aurait ressenti qu’il a mécru par cet acte, et il est donc authentique de dire qu’il a ignoré que son acte est de la mécréance. Et cette parole d’Ibn Hazm – qu’Allah lui fasse miséricorde – dans cette question-ci renforce le fait que dans l’autre sujet – celui dans lequel nous sommes en ce moment – il ne discute pas [de l’ignorance liée] à l’unicité, ou au fait que l’ignorance excuse le polythéisme majeur qui fait sortir de la communauté en annulant la base de l’islam. Non, cette ignorance-ci concerne uniquement celui qui par exemple ignore un des attributs d’Allah et le jugement de cette personne. Il n’est donc pas permis de prendre cette parole comme argument pour essayer de l’exposer à notre sujet-ci, ou pour les opposer l’une et l’autre. Au contraire, le mieux à faire, et l’obligation est l’étude de l’ensemble des paroles d’un imam, dans les différents sujets afin d’en sortir avec sa vision complète. 2/ Eclaircissement de la parole d’Al-Qâssimî – qu’Allah lui fasse miséricorde – dans son tafsîr intitulé « mahâsin at-ta²wîl » :


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A propos de l’explication de la parole d’Allah :

ل م ني ش اء م اد ون ذ ل ك ه و ي غ ف ر ر ك أ ني ش ي غ ف ر إ ن الل ه ل

Dans une traduction du sens du verset : « Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quelque associé » (4/48) Il a donc dit : « Al-qâdhî Abû Bakr ibn al-Arabî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « L’ignorant et celui qui fait une chose par erreur, parmi les gens de cette communauté, s’il vient à commettre du polythéisme ou de la mécréance, son auteur ne devient pas polythéiste ou mécréant, car il est excusé pour son ignorance ou pour son erreur, jusqu’à ce se dresse la preuve sur lui, celle par qui mécroit celui qui la rejette alors qu’il l’a reçue d’une explication claire et limpide, explication que tout un de ses semblables comprendrait de la même manière, ou alors qu’il renierait ce qui est connu par nécessité parmi les points clairs de la religion de l’islam, points sur lesquels sont unanimes les savants, d’un accord tranchant sur les points connus de tous les musulmans sans recherche ou réflexion ». Fin de citation. La vérité est que celui qui a lu convenablement le texte contenant la parole de al-Qâssimî – qu’Allah lui fasse miséricorde -, dans son tafsîr, et ce qu’il rapporte d’après l’imam Ibn al-‘3Arabî, Ibn al-Qayyim, et Ibn Taymiyya – qu’Allah leur fasse miséricorde – dans ce même sujet, et qui comprend ce qui a précédé au sujet des règles religieuses liées à cette recherche concernant les catégories d’ignorance, comprendra aisément cela à la lumière de cette parole comme nous allons le démontrer par la volonté d’Allah ta’3âlâ. Al-Qâssimî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a mentionné en guise d’avertissement qu’il ne visait pas par cette parole le grand polythéisme qui expulse son auteur de la communauté, au contraire il parle des péchés qui, dans les textes, portent le nom de


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« polythéisme » en tant qu’avertissement sévère, et il prit comme preuve la parole de l’imam al-Bukhârî – qu’Allah lui fasse miséricorde – pour se justifier de cela, puisqu’il dit donc : « Lorsque nous trouvons dans certains hadiths : « celui qui fait cela a certes associé ou a certes mécru », il n’est pas voulu ici mécréance qui expulse de la communauté, ni le polythéisme majeur qui expulse de l’islam, et à propos desquels s’appliquent les règles de l’apostasie – qu’Allah nous en préserve -. Al-Bukhârî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Chapitre de le mécréance liée au rejet des bienfaits de son époux (العشير et de la (كفرانmécréance moindre (كفر Le qâdhi Abû Bakr ibn al-Arabî – qu’Allah .(كفردونlui fasse miséricorde – a dit dans l’explication de ce chapitre: « Le but ici est de mettre en évidence que les obéissances peuvent être nommés « Foi » tout comme les péchés peuvent être nommés « mécréance ». Toutefois, lorsque la mécréance est mentionnée de manière générale sur un péché, il n’est pas voulu ici la mécréance expulsant de la communauté. Et donc l’ignorant et celui qui fait une chose par erreur, s’il vient à commettre du polythéisme ou de la mécréance, son auteur ne devient pas polythéiste ou mécréant… » Jusqu’à la fin du texte mentionné précédemment. Gloire à Allah ! N’est-ce pas quelque chose de clair et de limpide concernant le fait qu’il ne parle ici que des pécheurs dont leur péché a été uniquement nommé polythéisme ou mécréance par avertissement sévère, et il ne parle donc pas de ce qui rentre dans le grand polythéisme qui annule l’islam, tel que l’invocation d’un autre qu’Allah d’une invocation d’adoration, ou le fait de se prosterner pour une statue par exemple !?. De même, nous avons une autre parole que rapporte al-Qâssimî d’Ibn al-Qayyim – qu’Allah leur fasse miséricorde – dans le même sujet, dans laquelle il expose clairement qu’il parle des gens des différents groupes appartenant à l’islam, et des gens de l’innovation, et eux tous sont liés par l’unicité d’Allah, qui est la base de l’islam, et


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ces gens-là ont uniquement des divergences dans des points liés à certains fondements ne touchant pas à celui-ci (l’unicité). Al-Qâssimî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – dit à propos des gens des différents groupes appartenant à l’islam, et des gens de l’innovation, qui sont unis autour de l’unicité, mais qui ont pour certains divergés dans d’autres points, tels les khawârijs, les mu’3tazites, les râfidha, les jahmiyya, les extrémistes murji²a, alors ceux-là se divisent en catégorie dont l’une d’elle inclus la personne ignorante, qui suit aveuglément les autres, qui n’a aucune clairvoyance. Celui-là ne mécroit pas ni n’est considéré pervers, et on ne rejette pas son témoignage, car il est dans l’incapacité d’apprendre la guidée… ». Fin de citation. Voici donc Ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – qui expose clairement le fait qu’il parle des gens de l’innovation dont la base de leur islam est saine et basée sur l’unicité. Nous avons mentionnés précédemment que les bases dans lesquels ils ont divergés peuvent être liés à la croyance ou à la législation, parmi les points au sujet desquels celui qui les ignore ou blâme cela ne mécroit pas – pour certains savants des gens de la sunna -, si ce n’est qu’après l’explication et la venue de la preuve, comme les mu’3tazilites par exemple qui ont divergés des musulmans dans l’affirmation de l’intercession, du Pont et de la Balance, ou qu’ils ont affirmés la volonté d’Allah dans la création de Ses actes, et autre que cela parmi les paroles non claires et cachées, paroles qui peuvent échapper à certaines personnes parmi les gens de la masse, et à propos desquels les savants de la sunna ont divergés quant au verdict de mécréance [à appliquer avant l’établissement de la preuve]. Concernant la parole d’Ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – concernant les chefs de l’innovation et leurs prêcheurs : « … Le troisième : Qu’il demande, qu’il interroge, et que la guidée lui soit expliquée, et qu’il la délaisse par


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esprit partisan (ت ع ص با) ou par animosité (م ع اد اة) envers les gens de la guidée, celui-là est d’un degré moindre pour mériter le nom de « pervers » et le fait de le rendre mécréant fait objet de divergence entre les savants ». Fin de citation. Et la vérité de ces propos est également rapportée par l’imam ach-Châtibî – qu’Allah lui fasse miséricorde -, à propos également de ceux qui divergent d’une base de l’islam non liée à l’unicité, et il mentionna à ce propos que rendre mécréant ce genre de personne est basée sur un effort de réflexion personnel (اجتهاد) et fait l’objet de divergence entre les savants, et ceci est sa parole lors de ses réflexions au sujet de la mécréance des gens de l’innovation et des différents groupes islamiques. Voici maintenant certains récits rapportés par al-Qâssimî lui-même – qu’Allah lui fasse miséricorde -, dans le même sujet, et qui montrent que ce long sujet abordé est comme nous l’avons dit, objet de divergence autour du verdict de mécréance à apposer sur quelqu’un qui aurait mal interprété un texte, et les gens de la passion et des innovations, ceux qui rentrent dans un des soixante-treize groupes mentionnés. L’imam Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Celui qui a dans son cœur la foi au messager et en ce qu’il a apporté, et qui avec cela se trompe dans certaines interprétations faisant partie des innovations, et même s’il prêche à elles, celui-là n’est pas un mécréant à la base ». Fin de citation. Puis il commença le débat et la discussion liés à la mécréance des khawârijs et autres qu’eux parmi les groupes. Ibn Taymiyya a dit également : « Poser le verdict de mécréance se réalise uniquement lorsqu’il y a rejet d’une chose connue de la religion par


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nécessité, ou par le rejet d’une règle sur laquelle il y a unanimité ». Fin de citation. Ibn Taymiyya a dit également : « Celui qui est croyant en Allah et Son messager, et qui s’apparente à l’islam, en aimant Allah et Son messager, alors Allah va lui pardonner même si certains péchés liés aux actes ou à parole se mélangent ( a ses bonnes actions), et peu importe que ces péchés aient été nommés polythéisme ou mécréance ou tout simplement péché dans les textes ». Fin de citation. Ibn al-Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit au sujet de la parole d’Allah :

ر ك ون و ه م م ش ث ر ه م الل ه إ ل م ن أ ك و م اي ؤ Dans une traduction du sens du verset : « Et la plupart d’entre eux ne croit en Allah qu’en Lui donnant des associés » (4/48) Il a donc dit : « Allah a affirmé qu’ils avaient la foi malgré qu’elle soit mélangée à du polythéisme. Mais si ce polythéisme s’accompagne du démenti envers les prophètes (alayhim salam), alors la foi qu’ils pourraient avoir [en Allah] ne leur profitera alors en rien. Et s’ils rendent véridiques les messagers et qu’ils œuvrent en y mélangeant certaines formes de polythéisme, cela n’annule pas leur foi aux messagers et au Jour dernier – alors ils méritent le châtiment, plus que ne le méritent les gens des grands péchés ». Fin de citation. L’imam al-Ghazâlî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Mais je vais te donner un signe clair qui va t’aider à t’en sortir et ajuster tes pensés, et que ton regard s’y pose : c’est que tu comprennes que rendre mécréant les gens de l’innovation et le fait d’étendre ta langue sur les gens de l’islam, même si


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leur voie est douteuse et ambigüe, saches qu’ils restent des gens accrochés fortement à la parole « lâ ilâha illa Allah Muhammad raçoulAllah », et qu’ils sont véridiques en cela, et qu’ils ne n’ont pas annulés cette parole par quelque chose ». Fin de citation. Observes donc bien attentivement, et qu’Allah te fasse miséricorde – les paroles de ces grands imams, et ce sur qui ils parlent, ou l’œil lit-il juste ce qui l’attire et qu’il se détourne de ce qu’il n’aime pas voir ?! Il apparaît donc de ce qui précède qu’argumenter par ces paroles est une argumentation qui n’a pas sa place ici. Et tout comme il n’y a pas à discuter au sujet de ce qu’a rapporté l’imam Ibn al-Qayyim et de même l’imam ach-Châtibî – qu’Allah leur fasse miséricorde – dans la divergence concernant le jugement de mécréance à apposer sur un prêcheur à son innovation et pour l’ignorant des gens de la masse qui le suivrait dans cette innovation-ci tout en étant incapable de rechercher seul la guidée. Et nul point à discuter également – comme nous avons déjà dit – dans la mécréance de celui qui ignore un point parmi ceux qui comptent parmi les bases de l’unicité, point qui briserait la base de l’islam. 3/ Eclaircissement de la parole de Siddîq Hassan Khân – qu’Allah lui fasse miséricorde – dans son livre intitulé « ar-rawda an-nadiyya » : Sa parole est rapportée par l’imam ach-Chawkânî – qu’Allah lui fasse miséricorde – qui dit : « Nul grief à exprimer pour toutes ces formes de polythéisme, apparaissant sous d’innombrables formes et s’exposant aux croyances, surtout lorsqu’elles ont pour origine l’ignorance qu’elles sont en divergence avec le chemin de l’islam, et de même, nul grief à ce qui apparaît comme actes de mécréance pour lesquels son auteur n’a pas visé la sortie de l’islam


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pour se diriger vers la mécréance, et de même encore, nul grief pour une parole prononcée par un musulman, indiquant sur une mécréance, alors que lui n’a pas la croyance au sens de la parole qu’il prononce ». Fin de citation. Nous disons donc – comme précédemment abordé, et ce à plusieurs reprises -, qu’il est obligatoire de revenir à la parole du jurisconsulte en premier lieu, et de la lire d’une bonne lecture, et de comprendre le contexte dans lequel elle a été prononcée, en regardant avant et après afin de savoir de quel sujet il nous parle à la base, et également nous nous devons de savoir quel sujet est exposé à l’ignorance et lequel vise la parole du sheikh, afin de ne pas être injuste et lui faire porter le fardeau d’une parole qu’il n’a pas dit ou visé, et également pour ne pas être injuste envers nous même en comprenant un texte quelconque autre que le sens voulu, par mauvaise interprétation, et empressement dans la lecture et le regard porté sur le texte. En faisant ainsi, nous nous rendons maintenant compte que la parole du sheikh ici ne désigne pas le grand polythéisme qui fait sortir de l’islam, mais plutôt il parle uniquement des péchés qui, dans la sunna, portent le nom de mécréance et de polythéisme, et de même ce qui appartient au petit polythéisme ou au grand selon l’état de celui qui le prononce, ainsi que son intention et son but. Il parle également au sujet de la mécréance de celui qui interprète mal un texte, d’une mécréance et d’une compréhension annulant l’islam de la personne, car aucun musulman ne peut douter de la mécréance et de l’exclusion de l’islam de ce genre de personne, savante ou ignorante soit-elle. Et la preuve de ce que nous avançons, nous la prenons de la parole de l’auteur lui-même, dans les textes qui ont précédés et dans ceux qui vont suivre également. L’auteur nous dit, dans la page précédente : « Concernant la parole de certaines personnes de science comme quoi celui qui interprète mal une chose a le même statut que l’apostat, nous disons que cela est de la précipitation dans


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la formulation des expressions, et ceci est une forme de dureté envers l’islam et les musulmans qui mène à l’esprit partisan (التعصب) dans la religion, et envers la majorité des musulmans, et ce en jetant le verdict de mécréance sans se baser sur des bases de la sunna ou du Coran, et sans preuve ni éclaircissement venant d’Allah, mais plutôt, lorsque ces griffes de l’esprit partisan dominent la religion, le diable maudit saisit cette occasion pour briser l’unité des musulmans ». Fin de citation. Puis l’auteur parla longuement de la précaution qu’il s’agit d’avoir concernant le verdict de mécréance que l’on apposerait sur une personne en raison d’une mauvaise interprétation, ou d’un avis, ou d’une parole n’ayant pas de lien direct avec le Coran, la sunna, ou basée sur l’unanimité des savants, jusqu’à ce qu’il dise : « Nul grief à exprimer pour toutes ces formes de polythéisme, apparaissant sous d’innombrables formes… » Jusqu’à la fin du texte précédemment cité. Il dit ensuite : « Si tu dis : « Il est rapporté dans la sunna ce qui prouve la mécréance de celui qui jure d’un serment autre que celui de l’islam, et il est rapporté dans la sunna purifiée la mécréance de celui qui rend mécréant un musulman (ne le méritant pas), comme cela a précédé, et nous également dans la sunna purifiée la mécréance de manière générale concernant des actes contredisant la législation, a l’exemple du hadith :

ع ض ل ع ض ك م ر ق اب ع وا ع د يك ف اراي ض ر ب ت ر ج Le sens : Ne redevenez pas des mécréants après moi, en vous frappant les nuques mutuellement (c’est-à-dire en vous combattants)22

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Et autres hadiths du genre parmi ce qui a été rapporté. Et tout ceci nous montre que ce qui a émané de ces actes implique la mécréance, même si son auteur n’a pas souhaité sortir de l’islam pour devenir mécréant ». Alors je dis : « Lorsque se resserrent sur toi les possibilités d’interprétation, et que tu ne trouves pas de chemin à prendre, à l’exemple de ces hadiths, alors à toi de les prendre comme ils ont été rapportés et de dire : « Celui à qui le messager (alayhi salat wa salam) à apposé le nom de « mécréant », alors cette personne est comme le Messager (alayhi salat wa salam) a dit ». Fin de citation. Il apparaît clairement ici et de manière complète qu’il s’exprime bien sur ce qui peut apparaître chez une personne comme acte ou parole, que la sunna a décrit comme étant de la mécréance ou alors du polythéisme, par dureté afin de s’éloigner de ces choses (منابالتغليظ), alors qu’en réalité ce sont des actes et des paroles faisant partie du petit polythéisme, et pour lequel il est obligatoire de revenir à l’intention de son auteur et au but qu’il vise par cela, avant de lui appliquer le verdict effectif de la mécréance. Et regardes à titre d’exemple la parole de l’auteur, celle qui suit ce passage, et dans laquelle il parle à ce moment-là des catégories de grand polythéisme, et que son jugement implique l’apostasie de son auteur sans aucun doute. Il dit par exemple : « Parce que les actes de sorcellerie est une catégorie de mécréance, nous jugeons son auteur apostat et méritant le châtiment à appliquer sur l’apostat ». Fin de citation. Puis il exposa la divergence liée à la peine à appliquer sur le sorcier jusqu’à ce qu’il dise : « Je dis : Nul doute que celui qui enseigne la sorcellerie après être devenu musulman devient par cet acte mécréant apostat, et sa peine équivaut à la peine de l’apostat ». Fin de citation. Et il dit : « Et l’hérétique est celui qui montre l’islam tout en cachant en lui la mécréance, et il croit en la fausseté de la Législation islamique, celui-là est


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donc mécréant en Allah et en Sa religion, apostat de l’islam d’une ignoble apostasie, si cela apparaît de lui en acte ou en parole ». Fin de citation. Et il dit : « Celui qui insulte Allah ou Son Messager, l’islam, Son Livre, ou la sunna, ou qui dénigre la religion, tous ces actes engendrent la mécréance claire, et son auteur devient apostat, et mérite la même peine ». Fin de citation. Puis il commença l’explication de certains hadiths concernant la peine légale liée à celui qui insulte (une de ces choses citées), et c’est la peine de mort. Jusqu’à ce qu’il dise : « Et Abû Bakr al-Fârissî – qu’Allah lui fasse miséricorde -, un parmi les grands savants chafi’3îtes, dans son livre « al-ijmâ’3 », que celui qui insulte le Prophète (alayhi salat wa salam) est une mécréance claire, et ce à l’unanimité des savants. Et s’il se repent, la peine de mort reste à appliquer sur lui ». Et il dit : « Et si cela est donc bien confirmé s’agissant de celui qui insulte le Prophète (alayhi salat wa salam), alors cela est encore plus évident pour celui qui insulte Allah tabâraka wa ta’3âlâ, ou encore Son livre, ou l’islam ou dénigre Sa religion. Et la mécréance de son auteur est si claire qu’elle n’a besoin d’aucune preuve ». Fin de citation. Et encore plus, regarde la parole de l’imam ach-Chawkânî – qu’Allah lui fasse miséricorde – quand il dit dans son livre « tathîr al-i’3tiqâd » qu’il jugeait la majeure partie des gens du Yémen de son époque mécréants et apostats de l’islam, puis il cita les preuves sur ce sujet. L’imam ach-Chawkânî dit, à titre d’exemple : « Il est certes authentique, de la part de celui qui nous enseigné la législation islamique (alayhi salat wa salam) qu’il dit :


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الص لة ال ع ب د و ال ك ف ر إ لت ر ك ي ن ل ي س Le sens : Il n’y a rien qui sépare le serviteur de la mécréance autre que le délaissement de la prière23 Donc, celui qui délaisse la prière est un mécréant, et dans le même temps, celui qui la pratique sans perfectionner les rappels et les piliers par lesquels elle n’est pas complète, car il a négligé une parmi les obligations qui lui incombe, et plus encore, parmi les plus importantes obligations ». Fin de citation. Jusqu’à ce qu’il dise : « Et nombreux sont ceux qui font ces actes, mais prononcent des paroles de mécréance en disant : « Il est juif s’il fait cela, ou cela », et il apostasie parfois par la parole et parfois par l’acte sans s’en rendre compte. Sa femme devient divorcée de lui dès lors qu’apparaissent ce genre de paroles de sa part, et tant qu’il reste dessus ». Et l’imam ach-Chawkânî a dit aussi : « Nul doute que celui qui se rend coupable [de ces choses citées précédemment] sont parmi les plus importantes causes impliquant la mécréance, et ôtant la foi, et cela s’applique à chaque individu de la communauté musulmane qui rejette cela, et il est donc obligatoire à toute personne ayant la capacité de combattre ces personnes-là jusqu’à ce qu’ils reviennent à la religion de l’islam, pour laquelle Allah a envoyé le sceau des messagers (alayhi salat wa salam) ». Fin de citation. Regardes donc, qu’Allah te fasse miséricorde, comment parle ici l’auteur du grand polythéisme et juge son auteur comme étant polythéiste, et que sa mécréance n’a besoin d’aucune preuve [tellement elle est claire] ?! Et regardes également comment l’imam ach-Chawkânî – qu’Allah lui fasse miséricorde – jugea mécréants la plupart 23

Rapporté par Bukhari et muslim.


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des gens de son pays malgré qu’ils accomplissaient la prière, mais ils étaient ignorants que leur prière n’était pas valide. Son jugement sur eux fut le même que ceux qui ne prient pas. Et [regardes aussi] comment parmi eux, certains apostasièrent par une parole ou un acte sans qu’il ne se rende compte de sa mécréance. Ils ne furent pas excusés pour autant pour sa mécréance. Au contraire, l’imam ach-Chawkânî – qu’Allah lui fasse miséricorde – affirma qu’ils étaient sur une autre religion que l’islam, religion pour laquelle Allah a envoyé Son prophète Muhammad (alayhi salat wa salam). Les combattre devint donc une obligation pour toute personne capable, et ce jusqu’à ce qu’ils reviennent à la religion d’Allah ! Et il n’y a de force et de puissance qu’en Allah.


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Chapitre 7 : Le sujet concernant verdict de mécréance à apposer sur un individu précis تكفيرالشخصالمعين

Il apparaît clairement de ce qui a précédé que certains actes ou certaines paroles sont considérées comme de la mécréance en soi-même, et parmi cela :

Rejeter une information rapportée de manière unanime dans un endroit ou se trouve un minimum de science.

Rejeter une règle tranchante de la religion dans un endroit ou se trouve un minimum de science.

Rendre licite une chose illicite ou son contraire alors que cette chose est connue dans son état, de manière évidente dans la religion, dans un endroit ou se trouve un minimum de science.

Ces choses-là et d’autres rendent mécréant celui qui y place sa conviction, et cela sans aucun doute – comme nous l’avons expliqué précédemment – mais s’il se trouve que cet acte ou cette parole est liée au paramètre de l’ignorance, du fait qu’un endroit précis soit dénué de science religieuse, il ne sera pas possible à ce moment-là de poser un verdict de mécréance sur la personne individuelle, sauf après lui avoir apporté la preuve, d’une explication claire au sujet de laquelle il n’y a pas de divergence. Et si alors il persiste sur sa parole, il mécroit. Et ceci ne concerne pas les cas liés au grand polythéisme qui expulse son auteur de la religion, et au sujet duquel l’excuse de l’ignorance n’est pas valable, de quelque manière que ce soit, dans le jugement d’ici-bas. Au contraire, les jugements s’appliquent conformément aux apparences, et selon la base que nous avons répétée dans les chapitres précédents.

Donc, la base répétée est que toute personne se rendant l’auteur d’une annulation d’un des piliers de l’unicité et qui par cela tombe dans le grand polythéisme qui expulse la personne de la religion, alors il mécroit effectivement par cela,


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individuellement, et nous appliquons sur lui les règles et les jugements qui le concerne, et ce en se basant, ici-bas, sur ce qui a apparu de lui.

Si sa mécréance touche un autre aspect de la législation, du fait de l’absence de science religieuse à cet endroit, ou cette époque, la chose a besoin que la preuve soit alors dressée et expliquée d’une manière claire, car il se peut que certains points de la législation, issus des branches, ne soient pas connus de la personne, et dans ce cas, la personne ne pourra être rendue mécréante individuellement que si la preuve lui parvient de manière claire et suffisante et qu’il la rejette par la suite.

De même, nous voyons certaines personnes qui pensent que l’excuse de l’ignorance peut s’appliquer à l’unicité tout comme aux branches de la religion, alors ils excusent l’ignorant de manière générale dans ces deux différents points-là. Des autres se sont également trompés en prétendant que le fait de rendre mécréant un individu précis – qui dirait une parole de mécréance claire – n’est pas possible, et ce, que la preuve lui soit apportée ou non, et estiment donc qu’il n’est pas permis, et de manière absolue, de rendre mécréant quelqu’un.

Et cette parole, malgré son étrangeté, sa faiblesse et son opposition aux textes et à la raison, a été soi-disant déduite de certains textes d’Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde -, d’une manière ne correspondant pas au sens visé par son auteur, et cela car ils n’ont rattachés et exposés ces quelques paroles au contexte cité avant et après celle-ci, et ils se sont donc suffit de citer, par exemple : « …Et nous n’attestons pour personne en particulier qu’il est dans le Feu car nous ne connaissons pas de manière individuelle la menace qui pèse sur lui… » Fin de citation.

Ils ont donc dit : « Il n’est pas permis de rendre mécréant quelqu’un en particulier, et ce de manière absolue, et il faut uniquement dire : « Le genre de parole qu’il a prononcé est de la mécréance, ou le genre d’acte qu’il a commis est de la mécréance ! » ou alors : « Cette parole est de la mécréance, cet acte est de la mécréance », puis ils n’osent pas rendre mécréant celui qui a dit ou fait ceci, et ce peu


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importe si l’endroit ou cette chose a été commise comporte un minimum de science ou pas du tout, et ce peu importe que la preuve aie été dressée ou pas sur l’auteur de cet acte ou parole !!

La vérité est qu’Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde – est innocent de cet avis qui lui est imputé à tort, car leur parole impliquerait alors la négation de tous les jugements d’Allah (ام ك ح أ ) et de Ses verdicts( ح د ود), alors qu’Allah a dit :

ي أ ت ي ف س و ف د ين ه ع ن م ن ك م ي ر ت د م ن آم ن وا ال ذ ين أ ي ه ا ع ل ىي ا أ ذ ل ة ب ون ه و ي ح ب ه م ي ح م ق و الل ه الل ه و م ن ين أ ع ز ة ع ل ىال ك اف ر ين ي ج اه د ون ف يس ب يل ئ م ال م ؤ م ة ل ي خ اف ون ل و ل

Dans une traduction du sens du verset : « Ô vous qui avez cru ! Si vous apostasiez de votre religion, alors Allah fera venir un peuple qu’Il aime et qui L’aiment, humbles envers les croyants et forts envers les mécréants, et qui combattront dans le Sentier d’Allah sans craindre le blâme d’aucun blâmeur » (5/55) Dans ce verset, Allah nous montre bien que l’apostasie peut parvenir de croyants, et le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit en éclaircissement du verdict de celui qui apostasie parmi les musulmans :

ت ل وه ي ن ه ف اق د د ل م ن Le sens : Celui qui change sa religion tuez-le.24 Ceci est un jugement unique dont il n’est pas possible de l’appliquer si ce n’est sur une personne précise. Sinon, comment serait-il possible de tuer un genre de

24

Rapporté par Bukhârî.


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personne qui dirait ou ferait ca ? Ceci est une parole qui laisse transparaître son faux et elle contient une abolition des règles d’Allah et de Ses sentences. Concernant les paroles de l’imam Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde -, sachez que ce noble imam a lui-même éclairci dans ses textes que sa parole, dans ce sujet est de dire qu’elle concerne celui qui dirait une parole comportant de la mécréance, et ce dans une époque ou un endroit où est répandue l’ignorance et ou la science n’est pas répandue, et qu’il ne convient donc pas, à ce moment-là, d’appliquer sur cette personne un verdict de mécréance directement ( ت د اءا ), - et la chose est réellement ainsi – jusqu’à ce que la preuve lui parvienne en premier lieu. Dès lors, s’il persiste sur sa parole il devient mécréant, individuellement, par cela. Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Nier les attributs divins est une mécréance, et renier qu’Allah sera vu au Jour dernier est une mécréance, et rejeter le fait qu’Allah est établi (ت و ى sur Son trône est une (اس mécréance. Si cela est compris, saches toutefois que l’application du verdict de mécréance, sur un individu précis, en attestant qu’il fait partie des mécréants, tout en considérant son ignorance dans ce genre de paroles prononcées, ce verdit donc n’est pas permis tant que la preuve qui vient lui montrer son erreur qu’il diverge de la voie du Prophète (alayhi salat wa salam) n’a pas été dressée sur lui, même si dans cela il n’y a aucun doute que cette parole est de la mécréance. Cette parole est de même générale pour toute personne sur laquelle on veut appliquer un verdict de mécréance particulier, tout en considérant certaines innovations pires que d’autres, et de même ce que certains innovateurs dégagent comme foi et actes pieux, ce que d’autres ont moins, et Allah est le plus savant ». Fin de citation. Et le sheikh Muhammad ibn ‘3Abdel-Wahhâb – qu’Allah lui fasse miséricorde – a défendu le sheikh Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde -, dans une épître indépendante qu’il a écrite pour démentir les mensonges forgés à son encontre, et


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dans laquelle il montre que ces paroles autour l’absence totale d’apposition du verdict de mécréance particulier, ne concernent en fait que celui dont la preuve n’a pas été dressée, et que cette situation concerne seulement les choses non claires ( الخفيةالمور ) de la religion, et non les points clairs ( الظاهرةالمور ). Muhammad ibn ‘3Abdel-Wahhâb – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Abû al-‘3Abbâs – qu’Allah lui fasse miséricorde – dans son livre « iqtidâ as-sirât al-mustaqîm », au sujet de la parole d’Allah :

م اا ه ل ل غ ي ر اله و

Dans une traduction du sens du verset : « Et ce qui a été immolé pour autre qu’Allah » (16/115) Il a donc dit : « L’apparence de ce verset indique que ce qui est immolé pour autre qu’Allah, que la personne le prononce ou pas, est interdit, d’une interdiction plus évidente encore que ce qui a été immolé uniquement pour la viande, et sur laquelle le nom du Messie ou autre, aurait été prononcé, tout comme ce que nous immolons en cherchant à se rapprocher d’Allah est plus pur que ce qui est immolé uniquement pour la viande et sur laquelle le nom d’Allah a été prononcé. Car une adoration telle que la prière ou l’immolation est plus grandiose que la demande d’aide en Son nom. Et l’adoration d’un autre qu’Allah est d’une mécréance plus grande que la demande d’aide à autre qu’Allah. Si une bête est immolée pour autre qu’Allah, en se rapprochant de cette chose-là, la viande est illicite, comme pratique cela les hypocrites de cette communauté. Et si ceux-là deviennent apostats, leurs immolations sont interdites de même, mais dans ce cas, elle réunit deux interdits. Et parmi ce


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genre d’actes, ce que certains font, à la Mecque ou ailleurs, en immolant pour les djinns ». Fin de citation. Voila ce que ses ennemis lui attribuent pour justifier qu’il ne pose aucun verdict de mécréance sur un individu précis. Observes, et qu’Allah t’orientes vers la compréhension et l’application qui implique d’apposer le verdict de mécréance sur celui qui immole pour autre qu’Allah, et sa manière claire de rendre apostats les hypocrites qui pratiquent cela. Et tout ceci concerne les cas particuliers, car comment alors imaginer qu’on puisse interdire une viande spécifique, si ce n’est l’immolation d’une personne précise. Jusqu’à ce qu’il dise – c’est-à-dire Ibn Taymiyya - : « Et celui qui désire connaître l’état qui liait les polythéistes à leurs idoles, qu’il regarde alors la biographie du Prophète (alayhi salat wa salam), et la situation des tribus arabes de son époque, et de même ce qu’on mentionnés les savants tels qu’al-Azraqî et d’autres. Les polythéistes avaient désignés un arbre auquel ils accrochaient leurs armes, et ils le nommaient « l’arbre au nœud ». Certains [compagnons] ont dit : « Ô Messager d’Allah ! Désignes-nous un arbre au nœud tout comme ils en ont un ». Il répondit : « Allah est le plus grand ! Ceci sont les chemins [des nations précédentes]. Vous allez certes suivre les chemins de ceux qui étaient avant vous ».25 Le Prophète (alayhi salat wa salam) blâma la simple ressemblance aux mécréants dans le fait de prendre un arbre aux nœuds autour duquel ils se recueilleraient et auquel ils accrocheraient leurs armes, alors qu’en est-il de ce qui est bien pire que cela, c’est-à-dire le polythéisme. 25

Voir page 79 pour le texte intégral et la référence du hadith.


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Jusqu’à ce qu’il dise : « Et parmi cela, il y a de nombreux endroits à Damas, par exemple une mosquée s’appelant « masjîd al-kaff », qui contient une idole sculptée en forme de main. Il est dit que ce serait la paume de la main de ‘3Alî ibn Abî Tâlib, jusqu’à ce qu’Allah détruise cette idole, et ces endroits sont nombreux dans les différents pays, et dans le Hijâz nous y trouvons de tels endroits… Et ce qui montre l’authenticité de cette règle est que le Prophète (alayhi salat wa salam) a maudit ceux qui prennent les tombes de leurs prophètes comme lieu de prière et de recueillement, de même il est connu que les tombes des prophètes ne sont pas entourées de terre impure. Il dit à son propos (alayhi salat wa salam) :

ع ل ق ب ر يالل ه م ل و ث ناي ع ب د ت ج

Le sens : Ô Allah, ne fais pas que ma tombe devienne une idole adorée.26 Et le sens de cette interdiction est le même que l’interdiction de la prière au moment du lever et du coucher du soleil, afin de fermer la porte aux conséquences néfastes, et donc afin qu’il ne soit pas accompli de prières à ces moments-ci et ce, même si le prieur ne veut qu’Allah par sa prière, et qu’il n’y invoque qu’Allah, afin que cela ne mène pas certains à prier et invoquer le soleil, et certes les deux se sont produits ! Car certes, parmi les gens, certains se prosternent pour le soleil, d’autres pour les astres, et ils les invoquent de différentes invocations. Et ceci est parmi les plus grandes causes menant au polythéisme, par lesquelles se sont égarés de nombreuses personnes affiliées à l’islam. Et de même, des gens

26

Rapporté par l’imam Mâlik.


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connus ont composés des ouvrages basés sur la voie des polythéistes, à l’exemple d’Abû Ma’3char al-Balkhî et de même Thâbit ibn Qurra, parmi ceux qui pénétrèrent dans le cercle du polythéisme, qui crurent au Tâghût et à au Jibt, tout en s’affiliant au Livre » Fin de la parole du sheikh. Regardes donc, et qu’Allah te fasse miséricorde, les propos de cet imam et ce qui s’y oppose comme paroles de ceux qu’Allah a fait dévier leurs cœurs, en lui attribuant faussement l’absence totale de verdict de mécréance sur un cas particulier, et comment il mentionna al-Fakhar ar-Râzî, qui comptait parmi les grands savants chafi’3îtes, et de même Abû Ma’3char qui comptait parmi les grands savants connus, auteur de nombreux textes, et autres qu’eux deux, et Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde – attesta de leur mécréance et de leur apostasie de l’islam, et al-Fakhar est celui dont le sheikh a parlé dans sa réplique aux philosophes lorsqu’il mentionna son ouvrage mentionné également ici, en disant : « C’est une apostasie claire à l’unanimité des savants musulmans » et sa parole va venir in châ Allah. Regardes également comment il parla de al-Lât, al-‘3Uzzâ et Manât, et tout en considérant celles-là comme liées aux adorations des polythéistes, il fit le même lien avec ce qui est adoré à Damas et dans d’autres endroits. Observes sa parole sur le hadith de l’arbre aux nœuds, et ce qu’il dit concernant le fait de chercher la ressemblance aux mécréants en prenant un tel arbre, alors qu’en est-il de ce qui est pire que cela, le shirk en lui-même ? Et je vais mentionner sa parole qu’ils utilisent pour justifier de leur égarement, il a donc dit : « Je suis une des personnes les plus fermes en terme de d’interdiction, sur le fait d’appliquer sur une personne particulière un verdict de mécréance, d’innovation, ou de perversion ou encore de pécheur, sauf s’il est connu que la preuve a été dressée sur lui, preuve par


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laquelle celui qui en diverge devient mécréant parfois, pervers une autre fois, et pécheur une autre fois ». Fin de la parole du sheikh. Voici donc le cœur de sa parole dans ce sujet, et certes, il n’y aucun endroit là ou ailleurs, où il s’abstient totalement de rendre mécréant quelqu’un en particulier, si ce n’est qu’il lie cette parole à ce qui résout le problème de compréhension, est sa position vise à s’abstenir de rendre mécréant une personne en particulier tant que la preuve n’est pas parvenue. Mais une fois qu’elle est parvenue, alors il applique sans retenue le verdict selon lequel, et selon le cas et le sujet, la personne devient soit mécréante, soit perverse, soit pécheur. Et il exprima clairement, qu’Allah soit satisfait de lui, que cette parole ne concerne pas les points clairs de la religion. Observes donc bien cela, et ce que cela contient comme éclaircissements aux ambigüités qu’on mentionnées les ennemis d’Allah, mais celui qu’Allah veut éprouver, tu ne posséderas rien contre ce qu’Allah a voulu. Et ce que nous croyons et ce que nous prenons comme religion pour Allah, en espérant Sa récompense, le fait que s’il se trompe lui, ou un autre plus savant encore dans ce sujet, qui est la question du musulman qui associe à Allah après que la preuve lui soit venue, ou le musulman qui préfère cet homme aux monothéistes, ou qui prétend être sur la vérité, ou autre que cela parmi la mécréance claire qu’Allah, Son messager, puis les savants de cette communauté ont expliqué, alors nous croyons donc en la mécréance de cette personne selon les textes qui nous sont parvenus, même si erreur il y a. Et comment en serait-il autrement alors qu’il n’y aucune divergence sur ce point entre les savants. Les gens se tournent uniquement vers l’excuse de Pharaon :

ال ول ى ال ق ر ون ف م ا ال ق ال


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Dans une traduction du sens du verset : « Il (pharaon) dit : « Qu’en est-il des générations anciennes » (20/51) Ou celle de Quraïsh :

ر ة خ اف يال م ل ة الآ ذ م اس م ع ن ا ه Dans une traduction du sens du verset : « Nous n’avons pas entendu cela dans la dernière religion » (38/7). Fin de citation. Muhammad ibn ‘3Abdel-Wahhâb a dit également : « Abû al-‘3Abbâs a dit également, concernant la mécréance de ceux qui refusèrent de payer l’aumône légale, que les compagnons n’ont pas dit : « Reconnaissez-vous son caractère obligatoire ou le rejetez-vous ? ». Ceci ne nous est point parvenu des Califes et des compagnons. Mais plutôt, as-Siddîq a dit à ‘3Umar – qu’Allah soit satisfait des deux - : « Par Allah, s’ils venaient à me refuser même une cordelette qu’ils donnaient auparavant au Messager d’Allah (alayhi salat wa salam), je les combattrais pour cela ». Il a donc considéré le motif du combat le simple refus de donner cette aumône, et non pas le rejet de son obligation. Il a certes été rapporté que certaines tribus d’entre celles-ci reconnaissaient l’obligation de son acquittement, mais refusèrent par avarice. Et malgré ceci, la voie empruntée par les différents califes fut la même, et elle fut le combat et la mise en esclavage des gens, ainsi que la mainmise sur leur butin, et l’attestation que leurs morts sont en Enfer. Et tous se sont accordés à les nommer « apostats ». Ce fut parmi les grands bienfaits accordés à Abû Bakr – qu’Allah soit satisfait de lui – qu’Allah le raffermisse dans son combat envers ces gens, et il


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ne s’est pas arrêté comme autre se serait arrêté, mais plutôt ils les convaincus jusqu’à ce qu’ils adhérèrent à sa parole. Quand à ceux qui attestèrent de la prophétie de Musaylima, il n’y eu aucune divergence entre les compagnons concernant le fait de les combattre ». Fin de la parole du sheikh. Observes-bien, et qu’Allah te fasse miséricorde, le verdict de mécréance qu’ils ont appliqués sur des individus particuliers, et son attestation qu’ils sont en enfer, et la mise en esclavage de leurs femmes et de leurs enfants pour ceux qui refusèrent de verser l’aumône légale. C’est ceci que les ennemis de la religion tentent d’imputer au sheikh concernant son retient quand à appliquer un verdict de mécréance sur un cas particulier ». Il dit ensuite : « La mécréance de ces gens et leur entrée dans le Feu, du fait qu’ils sont apostats, fait l’objet de l’unanimité des compagnons, qui eux se sont basés sur le Coran et la sunna ». Fin de citation. Ibn al-Qayyim - qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit dans son livre « Ighâthatu al-lahfân », lorsqu’il blâma la vénération des tombes : « La chose est devenue telle chez ces polythéistes, que certains extrémistes ont même composés un livre intitulé : « manâsik al-machâhid », et personne n’ignore que cela est une séparation d’avec la religion islamique, et c’est l’entrée dans la religion de l’adoration des statues ». Fin de citation. Et ceci est ce qu’Ibn al-Qayyim a mentionné au sujet d’un homme ayant écrit sur ce sujet, et s’appelant Ibn al-Mufîd. J’ai lu ce qu’il y a dans ses écrits, de mes propres yeux. Comment peut-on encore blâmer l’application d’un verdict de mécréance sur un individu précis ?


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Concernant la parole des autres savants des écoles, dans ce sujet, nous mentionnerons certains de leurs nombreux écrits :

Les hanafites : Leurs paroles dans ce sujet sont parmi les plus dures, au point où ils rendent mécréant un individu précis qui dirait : « petit mushaf – ف د – ou petite mosquée « م ص ي ح ou quelqu’un priant « م س ي ج intentionnellement sans ses ablutions.

Abû al-‘Abbâs – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Ibn al-Khudhayrî m’a dit d’après son père, le grand imam hanafite de son époque, qu’il a dit : « Les jurisconsultes de Bukhârâ disent de Ibn Sînan qu’il est un mécréant intelligent ». Voici donc un imam hanafite de son époque qui relate d’après les jurisconsultes de Bukhârâ dans leur majorité qu’ils rendent mécréant Abû Sînan, qui est un individu particulier, auteur de livres, et faisant apparaître l’islam.

Les malékites : Leurs paroles sont tellement nombreuses qu’on ne saurait les dénombrer, mais il est connu de leurs jurisconsultes la rapidité à énoncer une fatwa et de prononcer la peine de mort sur un homme pour une parole inconnue ou floue auprès de la majorité des gens.

Le qâdhî ‘3Iyâd a mentionné a la fin de son livre « ach-chifâ » une part de ceci, et parmi ce qu’il cita, c’est que le fait de jurer par autre qu’Allah, en vénérant cette chose-là, est de la mécréance, et le sujet dans lequel nous sommes est bien pire [que ceux abordés par ces gens-là à leur époque]. Les chafi’3ites : L’auteur du livre « ar-Rawda » – qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Si un musulman égorge au nom du Prophète (alayhi salat wa salam) il mécroit ».


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Il a dit également : « Celui qui doute du groupe autour de Ibn ‘3Arabî est un mécréant. Et tout ceci est moindre que notre sujet. Et Ibn Hajar – qu’Allah lui fasse miséricorde – a composé une épître indépendante nommée « al-i’3lâm bi qawâti’3 al-islâm » dans laquelle il cite de nombreuses paroles et actes, dont un seul parmi eux exclu son auteur de l’islam, et devient mécréant d’un cas particulier. Comme est bon ce qui éloigne les problèmes [de compréhension] et rajoute de la certitude au croyant, tout comme ce qui est passé avec le Prophète (alayhi salat wa salam), ses compagnons – qu’Allah soit satisfait d’eux tous – et les savants – qu’Allah leur fasse miséricorde – par la suite, envers ceux qui s’attribuaient à l’islam. Tout comme il est mentionné que le Prophète (alayhi salat wa salam) envoya al-Barrâ – qu’Allah soit satisfait de lui - accompagné d’un petit groupe armé pour se rendre chez un homme qui avait épousé la femme de son père (sa belle-mère), afin qu’il soit exécuté et que ses biens soient saisis. A titre d’exemple également, ce qui se passa lors de la bataille avec les Banî Mustalaq lorsqu’il fut dit qu’ils refusèrent de verser l’aumône légale. A titre d’exemple également, le combat d’Abû Bakr as-Siddîq – qu’Allah soit satisfait de lui – accompagné des compagnons, envers ceux qui refusèrent de verser l’aumône légale. De même, le consensus des compagnons, à l’époque de ‘3Umar – qu’Allah soit satisfait de lui – sur la mécréance de Qudâma ibn Madh’3ûn et ses compagnons qui refusèrent de se repentir de l’interprétation erronée qu’ils ont faite, rendant permis la consommation du vin, en le considérant licite – halâl – pour certains privilégiés. Et de même le consensus des compagnons à l’époque de ‘3uthmân – qu’Allah soit satisfait de lui –, lors de l’application du verdict de mécréance sur les gens de la mosquée dans laquelle ils discutèrent au sujet


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de la prophétie de Musaylima, malgré le fait qu’ils ne l’aient pas suivi. Les compagnons ont uniquement divergés sur l’acceptation de leur repentir. Et de même, ‘3Alî – qu’Allah soit satisfait de lui – brûla certains de ses compagnons qui exagérèrent à son propos, et de même le consensus des tabi’3îns et du reste des compagnons sur la mécréance d’al-Mukhtâr ibn Abî ‘3Ubayd et ceux qui le suivirent, malgré sa prétention qu’il ne demandait que venger le sang d’al-Hussayn – qu’Allah soit satisfait de lui – et des gens de la Maison (أهلالبيت) et de même le consensus des tabi’3îns et ceux qui les suivirent sur la peine de mort à appliquer sur al-Ja’3d ibn Dirham , pourtant connu pour sa science et sa (droiture en) religion … et les événements semblables sont nombreux et il n’est pas possible des compter et des dénombrer ». Fin de citation. Le sheikh Abû Buttayn – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit, dans l’explication de certaines paroles d’Ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde – liées à ce sujet : « La parole du sheikh Taqî ad-Dîn comme quoi le verdict de mécréance sur un individu précis et son combat sont liés à la venue de la preuve, indique que ces deux points – rendre mécréant et combattre – ne sont pas liés à la compréhension de la preuve de manière générale, mais juste à son établissement. La comprendre est donc une chose et la recevoir en est une autre. Et si ce verdict n’était applicable qu’au moment où la preuve est comprise, alors nous ne rendrions personne mécréant, et nous ne combattrions personne, sauf l’orgueilleux. Ceci est donc très clair. Même plus, la fin de sa parole nous montre qu’il ne prend en compte la compréhension de la preuve que dans les sujets flous de la religion, sujets que la majorité des gens ne cerne pas totalement, mais ceci n’atteint pas les sujets liés à l’unicité et au Message, comme par exemple l’ignorance de certains attributs.


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Quant aux choses qui s’opposent directement à l’unicité et à la foi au Message, le sheikh – qu’Allah lui fasse miséricorde – a été clair, et ce dans de nombreux endroits, sur la mécréance de ses auteurs, et l’obligation des tuer après la demande de repentir. Il ne les a pas excusés par l’ignorance. Et nous confirmons malgré tout cela que la cause de leur chute dans ces choses-là est uniquement l’ignorance de leur réalité. S’ils avaient su que cela est une mécréance faisant sortir de l’islam, ils ne l’auraient pas fait. Et ce genre de paroles est fréquent dans les ouvrages du sheikh ». Fin de citation. Le sheikh Abû Buttayn a dit également : « Sa parole – c’est-à-dire celle d’Ibn Taymiyya – revient souvent, et il n’a pas restreint le verdict de mécréance à l’orgueilleux, tout en étant convaincu que la majorité des ignorants ne savent pas que ce qu’ils ont dit est de la mécréance. Il ne les a pas excusés pour leur ignorance dans ce genre de sujets, car parmi eux, certains annulent l’unicité, la plus importante des obligations, et parmi eux ce qui contient une opposition au Message divin et un rejet des textes du Coran et de la sunna claire, à propos de laquelle il y a unanimité des savants parmi les prédécesseurs, qui ont écrits de nombreux textes contenant le verdict de mécréance de gens, suite à certaines paroles émanant d’eux, tout en sachant qu’ils n’étaient pas orgueilleux dans ce sujet-là ». Jusqu’à ce qu’il dise : « Ils mentionnèrent dans le chapitre concernant la peine de l’apostat de nombreuses choses, paroles et actes, pour lesquels leur auteur devient apostat, et ils n’ont pas restreint le jugement à l’orgueilleux ». Fin de citation. Le sheikh Abû Buttayn a dit également : « Regardes bien comment il a séparé entre les paroles floues et les choses claires. Il a dit à propos des choses non-claires qui sont de la mécréance : Il a été dit que son auteur peut être dans l’erreur, ou égaré du fait que la preuve, par laquelle mécroit celui qui s’en détourne, n’aie pas été dressée sur lui. Et il n’a pas dit cela concernant les sujets clairs de la religion. Sa parole est donc claire dans la différence entre


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les choses claires et les points flous. Il suffit pour les points l’application du verdict en se basant sur l’apparence de la personne, et ce qui apparait d’un musulman comme ignorance… ». Fin de citation. Le sheikh Abû Buttayn a dit également : « La chose à propos de laquelle le coran et la sunna, ainsi que l’unanimité des savants, indiquent que c’est une mécréance, telle le polythéisme qui est de vouer l’adoration à autre qu’Allah, alors celui qui s’en rend coupable, ou pense qu’elle est bonne, nul doute concernant sa mécréance. Et il n’y a pas de mal à celui qui a vérifié auprès d’une personne qu’il a bien commis quelque chose lié à la mécréance, qu’il dise : « Untel a certes mécru par cet acte ». ». Fin de citation. Le sheikh Abû Buttayn a dit également : « Ce qui éclaircit cela, c’est aussi que les jurisconsultes ont mentionnés dans le chapitre « le jugement de l’apostat », de nombreuses choses par lesquelles un musulman devient mécréant apostat, et ils introduisirent ce chapitre par cette parole : « Celui qui associe à Allah est mécréant » et son jugement est qu’il doit lui être demandé de se repentir, s’il accepte [il est musulman] et s’il refuse on le tue, et la demande de repentir se fait sur un cas particulier ». Fin de citation. Le sheikh Abû Buttayn a dit également : « … Et parmi les pires formes de mécréance, il y a le polythéisme par le fait d’adorer un autre qu’Allah, et ceci est une mécréance à l’unanimité des musulmans. Et nul obstacle à déclarer mécréant celui qui est décrit comme tel, tout comme celui qui fornique est appelé fornicateur, et celui qui pratique l’usure est appelé usurier, et Allah est le plus savant ». Fin de citation.


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Conclusion Nous arrivons à la fin de cette épitre. Ô notre seigneur, ne fais pas dévier nos cœurs après les avoir guidés, et accordes nous de Ta part une miséricorde, Tu es certes Celui qui accorde beaucoup. Ô Allah, seigneur de Jibrîl et Mikâ²îl et Isrâfîl, Créateur des cieux et de la terre, grand connaisseur de l’invisible, Tu es celui qui juges entre Tes serviteurs dans ce dans quoi ils divergent, guides-nous dans nos divergences vers la vérité, par Ta permission, Tu es certes Celui qui guides vers le droit chemin. Ô Allah pries sur Ton prophète, le digne de confiance, sur sa famille et sur ses l’ensemble de ses compagnons, et sur tous ceux qui les suivent dans la bienfaisance, jusqu’au Jour dernier.

Et notre dernière invocation est : La louange entière appartient à Allah le seigneur des mondes.

Traduction achevée par la grâce d’Allah le vendredi 13 Dhu l-Hidja 1434

(18/10/2013)


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Index des chapitres

Introduction…………………………………………………...….…………..page 3

Chapitre 1………………………………………………………………….….page 6

Chapitre 2…………………………………………………………….……...page 12

Chapitre 3…………………………………………………………………....page 30

Chapitre 4………………………………………………………….……...…page 50

Chapitre 5………………………………………………………………....…page 63

Chapitre 6………………………………………………………….………...page 68

Chapitre 7…………………………………………………………..….……page 107

L'exposé clair concernant le statut de celui qui ignore...

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