L'Exemplaire Vol. XXI - numéro 5

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, , VOLUME XXI NUMéRO 5 LE MERCREDI 24 OCTOBRE 2012 Cette semaine UNIVERSITÉ Bibliothèque du campus Mauvaises habitudes Page 3 QUÉBEC Compressions fédérales La recherche écope Page 5 CULTURE Festival de jazz Québec en musique Page 7 SPORTS Rugby féminin Rouge et Or en finale Page 8 Retrouvez-nous sur Facebook (Journal l’Exemplaire) et Twitter (@lexemplaire) L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval Courtoisie Richmond Lam Photo Laurence Roy-Tétreault Photo Marie-Catherine Bergeron Communication publique : réforme p. 3 Louis-Jean Cormier présente Le treizième étage p.7 Solidarité pour la rue p. 5 Nuit des sans abris à Québec

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En une cette semaine: La 23e nuit des sans-abris à Québec

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Volume XXI Numéro 5 le mercredI 24 octobre 2012

Cette semaine

UNIVERSITÉ

Bibliothèque du campus

Mauvaises habitudes

Page 3

QUÉBEC

Compressions fédérales

La recherche écope

Page 5

CULTURE

Festival de jazz

Québec en musique

Page 7

SPORTS

Rugby féminin

Rouge et Or en finale

Page 8

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L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université LavalL’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval

Courtoisie Richmond LamPhoto Laurence Roy-Tétreault

Photo Marie-Catherine Bergeron

Communication publique : réformep. 3

Louis-Jean Cormier présente Le treizième étagep.7

Solidarité pour la rue

p. 5

Nuit des sans abris à Québec

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UniveRsité2 l’eXemplaIre, le mercredI 24 octobre 2012

e N b r e fConférence à

l’ULMode de scrutin

De nombreux spectateurs ont as-sisté le 17 octobre dernier à la

conférence «Mode de scrutin : entre démocratie et stratégie», présentée à l’UL. Les conférenciers, Mercédez Roberge, Miriam Fahmy et Claude Béland ont exposé les nombreuses tentatives de changement dans le dossier du mode de scrutin au Qué-bec. Malgré plusieurs efforts depuis 1976, le projet stagne, les élections s’accumulent et les résultats conti-nuent de mal représenter les choix des Québécois. (O.T.)

Collecte de fonds

Sauve qui peut

Le 3 novembre prochain, les zombies envahiront le campus

de l’Université Laval. En effet, une course à obstacles de 5 km durant laquelle les participants seront pour-suivis par des bénévoles déguisés en zombies se tiendra sur le site du Grand Axe. L’activité, inspirée du phénomène Run for your Lives aux États-Unis, est organisée dans le but d’amasser des fonds pour la Fonda-tion de l’Université Laval. (C.F.)

Prix summaL’excellence en

sciences et génie

Dans le cadre de la dernière re-mise des Prix Summa tenue le

20 octobre dernier, la Faculté des sciences et génie de l’Université La-val a souligné l’excellence de quatre membres de la communauté univer-sitaire dans le domaine de l’ingénie-rie. Daniel Dupuis dans la catégorie enseignement, Faïcal Larachi en recherche, Marie Tremblay en com-munauté facultaire et Louis Têtu en carrière ont été les lauréats de l’édi-tion 2012. (C.F.)

Financement de la rechercheL’UL 7e au pays

L’Université Laval a conservé sa 7e place au pays dans le domaine

du financement de la recherche selon l’organisme Research Infosource qui est une sommité au Canada en ma-tière d’information stratégique rela-tive à la recherche. Le financement de la recherche à l’UL est passé de 307M $ en 2010 à 299M $ en 2011. Laval se classe 3e au Québec derrière l’Université de Montréal (525M $) et McGill (522M $). (C.F.)

Mouvement étudiant international

De jeunes Québécois se mobilisent

Hassan Daher [email protected]

Cité universitaire – Des étudiants en anthropologie de l’Uni-versité Laval ont occupé des locaux de cours jeudi dernier pour soutenir la grève du Mouvement étudiant international (MEI), prévue du 14 au 22 novembre prochain.

L’Association des étudiants et étudiantes en anthropo-logie (AEEA) a décidé de

se joindre au MEI afin de lutter contre la marchandisation, la pri-vatisation et l’approche néolibé-rale du savoir et de l’éducation. En préparation à cette grève, di-verses actions concrètes ont eu lieu le 18 octobre dernier et au

moins deux cours ont été annulés durant la journée.

Des étudiants d’anthropolo-gie, de sociologie et de service social ont également organisé une table ronde à la cafétéria du pavillon De Koninck pour sou-tenir les étudiants du monde en-tier qui se préparent à la grève

de novembre du MEI. Frédéric Turgeon Savard, étudiant en ser-vice social, fait partie de ceux qui ont préparé cette rencontre. «L’activité qu’on organise depuis quelques jours est un acte de so-lidarité et implique aussi bien les étudiants de l’Université Laval que des personnes de l’extérieur», a indiqué M. Turgeon Savard.

«Cette rencontre à la cafété-ria du pavillon de Koninck avait pour objectif de souligner une journée internationale des mou-vements étudiants, puisqu’en ce moment il y a un certain nombre de luttes étudiantes un peu par-tout dans le monde», a déclaré Olivier Clain, professeur titulaire au département de sociologie. «Il y a une synchronie [des grèves] et la journée du 18 octobre avait pour objectif de le souligner. J’ai compris que dans cette rencontre, il y avait une anticipation d’action pour la grève du mouvement inter-national de novembre», a-t-il ajouté.

La CADEUL, quant à elle, demeure prudente sur le sujet. Se-lon son vice-président aux com-munications Romain Thibaud, «la CADEUL est décentralisée

et ce sont nos 85 associations et leurs représentants qui peuvent décider». Il soutient que les déci-sions ont été prises au niveau de chaque association.

Mouvement étenduPlusieurs associations étu-

diantes du Québec ont décidé de participer à la grève du MEI. À l’Université du Québec à Chicou-timi (UQAC), les membres de l’As-sociation des étudiantes et étudiants en sociologie et anthropologie (AEESA) ont voté à l’unanimité le 4 octobre pour soutenir, par solida-rité, les grévistes du MEI.

Vincent Blanchette, prési-dent de l’AEESA, explique que «l’ensemble des membres de l’assemblée générale s’est pro-noncé pour la grève et le sou-tien par solidarité avec le MEI». Dans le même état d’esprit, les membres de l’Association facul-taire étudiante des lettres, langues et communication (AFELLC) de l’UQAM ont des assemblées gé-nérales prévues la semaine pro-chaine pour prendre une décision, comme l’a énoncé Maude Forté, responsable aux affaires adminis-tratives à l’AFELLC de l’UQAM.

Université de Montréal

La démission du recteur réclaméeVanessa [email protected]

Montréal - Le recteur de l’Université de Montréal (UdeM), Guy Breton, fait l’objet de plaintes pour une deuxième fois en moins d’une semaine. Quelques jours après que les étu-diants aient demandé sa démission, c’est maintenant au tour des professeurs de l’UdeM d’exprimer leur mécontente-ment à son égard.

«La gestion du recteur Breton est catastro-phique», a déploré

Jean Portugais, président du Syn-dicat général des professeurs et professeures de l’Université de Montréal (SGPUM). Dès le mois d’avril, à la suite des manifes-tations printanières, le syndicat a dénoncé les injonctions prises par l’université à l’endroit de ses propres étudiants. «Des agents de sécurité armés ont même été enga-gés. Ils étaient là pour intimider au-tant les étudiants que les membres du corps professoral», a déploré M. Portugais.

Il affirme aussi que les inter-ventions policières des 26 et 27 août dernier, durant la rentrée uni-versitaire, n’étaient pas justifiées, car il n’y avait aucune manifes-tation. «On croyait que le recteur avait compris, suite aux [sic] in-terventions du printemps. Cette

fois, il a envoyé la police et l’anti-émeute», a-t-il lancé. Le syndicat des professeurs se dit contre cette intervention préventive, puisqu’au-cun geste n’avait été posé. À la suite de ces opérations policières, une vague de protestations s’est soulevée à l’UdeM.

Les étudiants en colèreLa Fédération des associations

étudiantes du campus de l’Universi-té de Montréal (FAÉCUM) a adopté, la semaine dernière, une motion vi-sant la démission immédiate de Guy Breton. Les professeurs appuient la FAÉCUM, mais ont décidé d’agir autrement. «C’est la résolution de la FAÉCUM. Le conseil syndi-cal a plutôt décidé d’adopter une condamnation du recours aux forces policières et a demandé au ministère de la Sécurité publique de mettre sur pied une commission d’enquête pu-blique et indépendante», a expliqué M. Portugais.

Selon la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), le recteur a remis en cause le prin-cipe qu’outre des évènements ex-ceptionnels, la police ne peut entrer dans les universités impunément. «Peu importe comment se fera cet examen, il doit se faire afin de s’as-surer qu’une polarisation aussi im-portante que celle que nous avons vécu ne se reproduise», a lancé Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.

Légitimité mise en douteJean Portugais continue de se

demander pour qui le recteur tra-vaille. «C’est une question sur la-quelle il faut sérieusement se pen-cher. Il y a plus de 10 000 étudiants, nous sommes quelque 1 300 pro-fesseurs et c’est sans compter tout le reste du personnel qui n’a plus confiance en son recteur», a pour-suivi M. Portugais. Le SGPUM parle même d’un bris de confiance sévère et conteste la légitimité du recteur. «Notre protestation est vive et ça ne va pas s’arrêter là», s’est exclamé M. Portugais.

Selon lui, le recteur n’a ja-mais eu l’appui de la communauté universitaire, même à son entrée en juin 2010. Une consultation avait eu lieu au sein de l’ensemble

de la communauté universitaire et le scrutin indicatif donnait plutôt l’avance à Marc Renaud et re-layait Guy Breton au quatrième rang. «Comme le recteur n’est pas élu, mais plutôt choisi, ce n’est pas démocratique. L’appui n’a donc jamais existé envers le rec-teur», a déploré le président de la SGPUM.

Pour le moment, le recteur Guy Breton n’a certainement pas l’intention de démissionner, a in-formé son attaché de presse, M. Mathieu Filion. «Nous savons qu’une motion a été votée, mais il n’y a pas eu de suite dans les ins-tances officielles», a-t-il expliqué.

Photo Hassan DaherLes étudiants en anthropologie de l’Université Laval sont les premiers à

rejoindre le Mouvement étudiant international.

Source : Université de MontréalGuy Breton, recteur de l’Université de

Montréal

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UniveRsité 3l’eXemplaIre, le mercredI 24 octobre 2012

Réforme en communication publique

Un bac plus pratique

Audrey-Anne [email protected]

Marie-Pier [email protected]

Cité universitaire – Les objectifs de la réforme annon-cée pour le baccalauréat en communication publique de l’Université Laval sont d’actualiser le programme et de «répondre aux attentes des étudiants en termes de formation pratique», a affirmé en entrevue Véronique Nguyên-Duy, directrice du Département d’information et de communication.

Le projet de réforme du bac-calauréat est discuté depuis 2008, mais c’est avec l’arri-

vée de la nouvelle directrice, Mme Nguyên-Duy, à la fin de l’été 2011, que le projet a vraiment été mis en branle. Il sera prêt à l’automne 2013.

Des comités sectoriels ont été créés afin de permettre une entente collective entre chaque concentra-tion du programme (relations pu-bliques, publicité sociale et journa-lisme) et les cours généraux.

Changements proposésPour le secteur des relations

publiques, «nous avons intro-duit Plan de communication II», a affirmé la professeure adjointe Francine Charest. Ce cours suivra celui de Plan de communication I.

Pour le journalisme, «on a poursuivi deux objectifs, le pre-mier visait à accroître la capaci-té réflexive des étudiants sur ce qu’ils font», a affirmé le profes-seur agrégé Jean-Claude Picard. L’autre point majeur apporté par M. Picard était «de moderni-ser nos modes de production et d’harmoniser notre production journalistique selon l’évolution du marché».

Dans la concentration de publicité sociale, il y a «très peu d’anciens cours et beaucoup de nouveaux cours», a lancé le pro-fesseur adjoint Christian Desîlets. Pour avoir des changements concrets, le comité sectoriel est allé voir directement les gens de l’industrie afin de savoir ce qu’il manquait aux étudiants sortant de l’université.

Réaction d’anciens étudiantsPlusieurs anciens étudiants du

baccalauréat ont réagi positive-ment aux changements appor-tés, dont Merlin Trottier-Picard, ancien étudiant de relations pu-bliques. En entrevue télépho-nique à l’exemplaire ce dernier, maintenant agent de communi-

cation pour FTQ-Construction, a soutenu qu’avec l’ajout d’un deuxième cours préparant les étudiants à la création de plan de cours, «c’est plus proche de la réalité».

Concernant les cours de base qui sont toujours au programme, il a concèdé qu’ils ne sont pas toujours appréciés par les étu-diants, «mais ça leur offre quand même une théorie intéressante». De plus, avec la nouvelle réalité des médias sociaux, il a mention-né que le nouveau cours à ce pro-pos est vraiment nécessaire.

Sarah Bélisle, pour sa part, a étudié en communication pu-blique et travaille maintenant pour le Journal de Montréal. Elle a mentionné que le journalisme est «un métier où on a infiniment de choses à apprendre. Donc plus on en fait, mieux c’est».

«Ça prend des profs inspi-rants qui ont été journalistes pour nous donner les cours», a expli-qué Mme Bélisle avant d’ajouter que «le journalisme a beaucoup changé, alors la formation doit s’adapter à ça. Nous ne sommes plus à enseigner le journalisme d’il y a 30 ans». Le nouveau cours Production journalistique multimédia proposera un journa-lisme plus actuel.

Mathieu Belley, un ancien étudiant du baccalauréat avec une concentration en publicité so-ciale, travaille présentement pour l’agence de publicité Brad en tant que concepteur-rédacteur. Il voit du positif à la réforme. «Ils ont vraiment peaufiné le bac, avec les directions de projet publicitaire, car c’est important de bien savoir diriger un projet», a-t-il souligné.

Selon M. Belley, la réforme «risque de créer des étudiants plus solides». Cependant, il énonce que «d’un côté créatif, un bac ne peut pas préparer un élève à faire de la création» a-t-il expliqué.

Nouvelles publicités dans les bibliothèques

Habitudes à changerLucile [email protected]

Cité universitaire – Les étudiants ont la mauvaise habitude de manger et de boire dans les bibliothèques du campus. Des publicités visant une éradication de cette tendance viennent de faire leur apparition aux pavillons Bonenfant et Vachon.

D’immenses affiches présen-tant un gobelet débordant de café ou un muffin entamé

couvrent désormais les ascenseurs de la Bibliothèque scientifique et de la Bibliothèque des sciences hu-maines et sociales de l’Université Laval. «Les consignes de respect du bien commun dans les biblio-thèques ont toujours existé», se-lon Loubna Ghaouti, directrice de la Bibliothèque des sciences hu-maines et sociales. «Le problème c’est qu’avec le temps, les gens ont oublié ces règles-là», a-t-elle ajouté. Le but de la campagne est donc d’ai-der à préserver les ouvrages et le mobilier qui coûtent cher, ainsi que d’améliorer l’environnement de tra-vail des usagers.

L’aménagement du quatrième étage de la bibliothèque du pavillon Bonenfant, au printemps 2011, a été un élément déclencheur pour sa direction. D’après Mme Ghaouti, ce nouvel espace «a été victime de son succès», car il est maintenant plus ouvert et n’abrite que du mo-bilier et des outils informatiques neufs. «La fréquentation globale de la bibliothèque est passée de 2 500 à 4 000 usagers pour certains jours», a affirmé la directrice. Plus nombreux, les visiteurs s’avèrent

parfois trop bruyants et s’autori-sent régulièrement à manger dans les salles, ce qui peut déranger les autres usagers. Des plaintes à cet égard ont d’ailleurs été déposées à la direction.

Interrogée trois semaines après le lancement de la campagne de sensibilisation, Marie-Josée Rive-rin, technicienne en documentation musique au quatrième étage de la bibliothèque Bonenfant, confirme une «grosse amélioration du côté de la bouffe». Si un usager est pris en flagrant délit de «casse-croûte» par un employé, il va tout de suite être rappelé à l’ordre. Le personnel d’ac-cueil de la Bibliothèque scientifique a également pu apprécier les effets de cette campagne. Ainsi, les em-ployés observent désormais que les étudiants y réfléchissent à deux fois avant d’entrer dans la bibliothèque avec leur café.

D’autres problématiquesIl reste toutefois d’autres diffi-

cultés que le personnel des biblio-thèques n’arrive pas à régler. Par exemple, l’utilisation du téléphone cellulaire dans les aires d’étude demeure toujours problématique. De plus, la détérioration des livres constitue un problème majeur,

puisque les coupables sont difficiles à trouver et qu’il est impossible de leur demander un remboursement. D’après Mme Ghaouti, une rapide enquête basée sur une heure d’ob-servation au comptoir des prêts a permis d’identifier pas moins de 25 livres souillés par des écritures ou des Post-it.

Geneviève, étudiante à la maî-trise en Arts de la scène, avoue avoir déjà crayonné certains ouvrages «pas neufs, parce que c’est moins gênant d’écrire dans un livre qui comporte déjà des ratures». Elle reconnaît volontiers que les biblio-thèques lui sont indispensables, car les ouvrages coûtent cher, mais elle regrette de ne pas pouvoir photo-copier les œuvres qu’elle étudie. En vertu de la protection des droits d’auteurs, la loi canadienne permet de photocopier seulement 10 % d’un livre.

En interrogeant une dizaine d’étudiants sur place, l’exemplaire a pu constater que si certains usa-gers regrettent d’être pris à partie à cause d’une minorité non respec-tueuse, la majorité des visiteurs trouve la campagne de sensibilisa-tion efficace et ne reste pas insen-sibles aux affiches.

Photo Lucile BerlandPlusieurs affiches sont visibles dans les deux bibliothèques du campus pour montrer les contenants permis et interdits.

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OPiniOn4 l’eXemplaIre, le mercredI 24 octobre 2012

Commentaire

L’équipe de L’ExEmplairE

Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Départe-ment d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur de la production: Mathieu Massé (8942); Adjointe à l’éditeur: Rabéa Kabbaj (8942); Rédactrice en chef: Chloé Noël (4513); Secrétaire de rédaction: Sébastien Labelle (4513); Éditorialiste en chef: Laurence Roy-Tétreault (8954); Maquettiste: Mélissa Côté (8959); Directrice de la photogra-phie: Laurence Roy-Tétreault (8954); Caricaturiste: Samuel Normand Université: Claudia Fortier et Gabrielle Simard (5224); Municipal, régional et gouvernemental: Julia Stewart-Page (8956); Culture: Geneviève Messier, Karyan Fortin-Therrien et Cyril Schreiber (8957); Sports: Stéphanie Drolet (8957).

Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Dé-partement d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Courriel: [email protected]; Site Web: http://www.exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: L’Exemplaire (Page officielle); Fil Twitter: lexemplaire

Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pavillon Pouliot, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.

L’histoire du matricule 728, cette policière rendue tristement célèbre par son comportement agressif largement diffusé sur le web, relance la question de la surveillance de la police.

La police détient une autorité, un pouvoir : elle se doit d’être exemplaire, elle doit comme toute auto-rité donner l’exemple. Quand la police dérape, le citoyen a le droit de se poser des questions et de s’inquiéter...

La majorité des policiers font sans doute un travail honnête et juste. Par contre, comme c’est souvent le cas, la minorité vient entacher la réputation et faire honte à la profession. L’uniforme donne une autorité et avec cette autorité vient des responsabilités, par exemple, celle de protéger les citoyens et de voir au maintien de la paix.

Il y a ici un important lien de confiance, une relation primordiale et précieuse. La confiance, c’est comme un élastique et si on tire trop fort, eh bien à un moment donné ça casse.

Ce qu’il y a d’étonnant et de gênant dans toute cette histoire, c’est que le chef du service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a condamné le geste de sa policière après qu’une vidéo et des extraits sonores eurent été rendus publics par Radio-Canada. La question que l’on doit se poser est la suivante : que serait-il advenu de ce rapport, n’eût été la diffusion de cette vidéo ?

Il faut condamner le geste. C’est la goutte qui fait déborder le vase; cette situation doit servir d’exemple et de jurisprudence. À quand une unité d’enquête indépendante pour faire la lumière sur les problèmes dans la police? Déléguer les enquêtes à une autorité indépendante, créer un groupe d’experts avec les compétences pour être impartial.

Au début de 2012, l’ancien ministre de la Sécurité publique Robert Dutil a déposé le projet de loi 46 portant sur les enquêtes sur des corps de police. Or, nous sommes à la fin de 2012 et il n’y a toujours aucune progression significative dans ce dossier.

La Protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, avait même recommandé dans un mémoire que «la police ne doit plus enquêter sur la police». Elle suggérait plutôt la création d’un organisme «réellement indépen-dant» qui réaliserai lui-même les enquêtes. Il serait composé de civils «qualifiés», comme des avocats crimina-listes, et d’ex-policiers, sous l’autorité d’un directeur civil, ancien juge ou avocat criminaliste.

Le pire dans cette arrestation musclée et gratuite, ce n’est pas la violence, mais la solidarité entre les poli-ciers et peut-être même la falsification du rapport afin d’éviter d’éventuelles poursuites au tribunal. «Là, je l’ai [Stéfanie Trudeau] très bien entendu dire, “écris” pas ça comme ça, parce que si ça va en cour, je ne veux pas me faire écoeurer», a affirmé une voisine, témoin de l’événement, Catia Moreau, ingénieure de profession.

La police de Montréal a manifestement un problème et le matricule 728 n’est probablement que la pointe de l’iceberg. Il ne fait aucun doute que cette structure malsaine cache de nombreux et plus graves problèmes de fonctionnement. Ce n’est pas la première occasion que le SVPM fait face à une situation semblable. C’est inquiétant.

La question des enquêtes sur la police a soulevé de nombreux débats au cours des dernières années, notam-ment après le décès de Fredy Villanueva en 2008.

Une réforme est nécessaire, il s’agit d’un cas dont il faut se servir pour faire bouger les choses. Ça fait trop longtemps que le gouvernement ferme les yeux et fait preuve de complaisance.

Stéphanie [email protected]

Quand la police enquête… sur la policeL’enfer sur Terre

Vous avez sûrement déjà croisé une personne qu’on peut qua-lifier de désagréable. Je ne parle pas d’une personne fonda-mentalement méchante, qui veut le mal autour d’elle. Je pense

plutôt au genre d’humains pour qui chaque journée semble être une punition venue du ciel.

Pensez à la personne qui travaille à la cafétéria de votre pavillon. Cette chère dame que vous dérangez au plus haut point. Pour elle, la mayonnaise à ajouter dans votre sandwich semble être une tâche extrême-ment dérangeante. Songez aussi à la personne dans l’autobus qui prend quatre bancs. Mardi soir, heure de pointe et ce monsieur occupe un banc pour ses fesses, un banc pour ses pieds, un banc pour sa boîte à lunch et un banc pour son sac à dos. Lorsque vous essayez de vous faire une petite place dans son petit cocon de morosité, le monsieur en question vous dé-croche un regard de tueur en série.

Vous êtes probablement en train de vous demander ce que je dénonce ici. Pour être bien franche, je ne vise personne. Je m’indigne simplement de ces gens qui cultivent le malheur alors qu’elles ont les poches pleines de graines du bonheur.

Il serait peut-être temps pour nous, chers habitants de cette belle pla-nète, d’arrêter de se dire que nous vivons un enfer quotidien. Évidem-ment, je ne suis pas si naïve, je suis au courant du fait que nous avons de la difficulté à panser plusieurs bobos sociétaux. Il va pourtant falloir, à un moment donné, qu’on arrête de se plaindre et penser à faire quelque chose pour changer cette situation.

Votre vie est un enfer, mais le changement de routine vous semble trop drastique? Allez faire un petit tour sur Internet. Essayez ça! Ouvrez votre navigateur de recherche favori et tapez-y : «Misère dans le monde». Deux secondes et vous allez constater que votre vie n’est pas si affreuse. Allez voir les images d’enfants malades, souffrants et affamés. Vos petits problèmes vont sûrement vous sembler moins pesants.

Faites ce que vous voulez pour devenir une personne heureuse et pour rendre la coexistence humaine moins pénible. Souriez aux gens qui vous entourent, dites bonjour à votre voisin, essayez de faire rire la ma-dame de la cafétéria, racontez une blague au monsieur de l’autobus. Ce n’est pas compliqué, le bonheur est là.

Chloé Noë[email protected]

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l’eXemplaIre, le mercredI 24 octobre 2012 5QUéBeC

e N b r e fMAMROt

Retour des vérifications

Le ministère des Affaires muni-cipales, des Régions et de l’Oc-

cupation du territoire (MAMROT) rétablira son service de vérification des subventions versées aux mu-nicipalités pour la réalisation des infrastructures. Le gouvernment du Parti Québécois avait été placé devant le fait accompli par les Li-béraux puisque la décision de cou-per ce service avait été prise juste avant l’assermentation du nouveau gouvernement. (C.F.)

itALieSismologues coupables

Sept scientifiques italiens ont été reconnus coupables d’homicide

involontaire et devront purger des peines de six années de prison pour ne pas avoir suffisamment averti la population des risques d’un trem-blement de terre survenu en 2009. La secousse de 6.9 sur l’échelle de Richter a fait 309 victimes et a laissé plus de 1 500 blessés. Les procureurs ont plaidé que les ex-perts auraient pu mieux interpréter les secousses qui avaient précédé le tremblement du 31 mars 2009 et ordonner l’évacuation de la région de l’Aquila. (J.S-P)

50 AnsCrise des missiles

à Cuba

La crise des missiles nucléaires de Cuba s’est déclarée le 22

octobre 1962 après la découverte de missiles soviétiques sur l’ile de Cuba par un avion d’espionnage américain. Moscou a accepté de re-tirer ses missiles en échange du dé-mantèlement d’armes nucléaires américaines en Turquie, et leur retrait de Cuba. La crise est consi-dérée par les historiens comme le point culminant de la guerre froide, moment où le monde est passé au plus près d’une guerre nucléaire. (J.S-P)

PAKistAnRecord Guiness

Un nouveau record a été établi à Lahore, lundi, où 24 200 Pa-

kistanais se sont réunis pour former le drapeau vert et blanc du pays, bri-sant le record du plus grand «dra-peau national humain» du monde tenu par Hong Kong depuis 2007. De plus, les Pakistanais ont réalisé un nouvel exploit samedi en unis-sant les voix de 42 813 personnes pour chanter l’hymne national, bat-tant ainsi l’ancien record du monde jusqu’alors détenu par l’Inde qui comptait 15 243 chanteurs.(J.S-P)

Nuit des sans-abris de Québec

Dans le deuil et la solidaritéMarie-Catherine [email protected]

Québec – La 11e édition de la Nuit des sans-abris de Qué-bec a été marquée par le décès récent de Joëlle Tshernish, jeune sans-abri de 31 ans retrouvée sans vie au début du mois d’octobre dans un stationnement du quartier St-Roch.

La pluie et le froid de ven-dredi soir dernier n’ont pas empêché des milliers de

citoyens de Québec de se réunir à l’évènement qui avait pour but de sensibiliser la population au pro-blème de l’itinérance et d’abolir les préjugés.

Rassemblées à la Place de l’Université au coin de la rue de la Couronne et du boulevard Cha-rest, plusieurs personnes ont voulu commémorer la mémoire de Joëlle Tshernish. Véronique, une de ses amies, lui a dédié un poème livré avec émotion. «L’endroit où tu es maintenant doit sûrement être plus

beau que celui que tu as connu», a-t-elle prononcé, ajoutant «nous ne t’oublierons jamais».

Frédéric Keck, coordonnateur au Regroupement d’Aide aux Iti-nérants et Itinérantes de Québec (RAIIQ), rappelle «qu’à chaque année, il y a de nombreux décès de personnes itinérantes et de per-sonnes en [situation] de grande précarité». M. Keck avance que les personnes en situation d’itinérance vivent plusieurs difficultés, dont celles dues au manque d’accessi-bilité aux structures de services, comme l’aide sociale, les soins de santé et les logements abordables.

Pour la RAIIQ, qui travaille en collaboration avec différents groupes communautaires et parte-naires pour trouver des solutions à l’itinérance, «un des enjeux structurels sur lesquels on essaie de s’attaquer, c’est [de] deman-der une politique en itinérance au gouvernement du Québec», a ex-pliqué M. Keck.

Sensibilisation par l’artEn début de soirée, une pièce

de théâtre écrite par Nadine Costa a été présentée par la troupe Les Feux-follets. Cette pièce, Viens voir Pou-pougne, qui vise à faire tomber les préjugés envers les personnes vivant en situation d’itinérance, a été pré-sentée pour la première fois l’année passée à la Nuit des sans-abris de Québec et la troupe a de nouveau été invitée à la présenter.

Parmi les personnes présentes à l’évènement, Marie-France, une femme ayant connu des difficul-

tés personnelles avant d’arriver à Québec en 2003, est très solidaire envers cette cause. «J’ai été chan-ceuse, j’ai eu de l’aide des orga-nismes. J’ai connu du monde qui vivait dans la rue, qui était dans des maisons d’hébergement avec moi», a-t-elle indiqué. C’est en se rapprochant de certaines personnes vivant dans cette situation, dont Joëlle Tshernish, qu’elle a connu, que Marie-France s’est mise à avoir cette cause à cœur.

À travers tout le Québec Bien que ce fût la 11e édition

de l’évènement dans la ville de Québec, la première Nuit des sans-abris eu lieu en 1989 à Montréal, à l’initiative des Auberges du cœur du Québec. Pour cette 23e édition pro-vinciale, 27 villes à travers le Qué-bec ont participé à l’évènement qui a pour but principal de rappeler que des gens dorment dans la rue chaque nuit et que, comme le slogan l’ex-plique, personne n’est à l’abri.

Recherche en sciences et technologies

Études environnementales en déclinGuillaume [email protected]

Julia [email protected]

Québec — Alors que vient de s’achever la Semaine natio-nale des sciences et de la technologie, une étude publiée par le Conseil des académies canadiennes (CAC) dévoile que les recherches en sciences de l’environnement et de la Terre sont en déclins au Canada depuis 2006.

L’état de la science et de la technologie au Canada 2012 a été produit à la demande du

ministère de l’Industrie en 2010. La rédaction a été confiée à un comité réunissant 18 experts qui a examiné le rythme de production et l’in-fluence des publications et brevets canadiens dans le monde.

Malgré des avancées dans plu-sieurs secteurs, dont la physique et l’astronomie, le document note que les recherches dans les domaines des ressources naturelles et des Sciences et Technologies de l’environnement ont diminuées. Le comité dit être «convaincu que le déclin dans ces domaines est bien réel et non un artéfact dû aux différentes classifi-cations», tel que mentionné dans le document.

Compressions idéologiquesAvec la loi omnibus C-38 dé-

posée en mai 2012 par le gouverne-ment conservateur, de nombreuses compressions budgétaires ont ébran-lé les centres de recherche en envi-ronnement. Environ 55 chercheurs et techniciens ont vu leurs postes

abolis chez Pêches et Océans Cana-da et le financement de la recherche sur la pollution chimique de l’eau a lui aussi disparu.

Selon Maxime Déry, diplômé en génie des eaux de l’Université Laval et chargé de projet pour la compagnie en traitement des eaux usées Bio-Nest, il est difficile de ne pas voir une stratégie concertée de la part du gouvernement. «Les coupures à Pêches et Océans Cana-da, comme celles chez Statistiques Canada, donnent le même résultat. Moins on en sait sur une probléma-tique, moins un argumentaire peut être mis à l’avant».

La fermeture de l’Experimental Lake Area (ELA), une plateforme de recherche en écologie aquatique reconnue internationalement, est un impact flagrant de ces compres-sions budgétaires. Yves Prairie, ti-tulaire d’une chaire de l’UNESCO en changements environnementaux à l’échelle du Globe, est formel, «le gouvernement fait tout pour que l’on n’ait plus les moyens d’éva-luer les impacts de ses actions sur

l’environnement», a-t-il indiqué en entrevue téléphonique.

Il a rappelé que l’ELA était justement «un des fleurons de la science canadienne, tous domaines confondus». En fait, ce centre de recherche a une importance telle pour la recherche en environnement, que le chercheur compare l’impact de cette fermeture à celui qu’aurait la fermeture du grand collisionneur de particules de Genève sur la re-cherche en physique.

Autre cas de fermeture, l’Ins-titut Maurice-Lamontagne, situé à Mont-Joli, était l’un des principaux centres francophones de recherche

en sciences de la mer. Plus de 30 emplois y ont été abolis ou transfé-rés et son laboratoire d’expertise en analyse chimique aquatique, unique au Canada, a été fermé.

Sylvie Racine, porte-parole chez Pêches et Océans Canada, a rappelé que 400 personnes tra-vaillent toujours à l’Institut, et que la recherche sur les contaminants pourra être entreprise en collabora-tion avec des chaires de recherche universitaires «La formule est en train d’être développée. Les cou-pures ne reflètent pas l’orientation du gouvernement, qui est avant tout d’obtenir des informations exactes», a-t-elle ajouté.

Photo Laurence Roy-TétreaultLa part canadienne des articles publiés en ressources naturelles et en sciences et

technologies de l’environnement a décliné dans le monde depuis 2006.

Page 6: L'Exemplaire Vol. XXI - numéro 5

CULtURe6 l’eXemplaIre, le mercredI 24 octobre 2012

e N b r e fMnBAQ

Prix d’excellence

Le Musée national des beaux-arts du Québec a reçu le prix

d’Excellence de la Société des musées québécois pour l’exposi-tion Napoléon Bourassa : la quête de l’idéal présentée de mai 2011 à janvier 2012. C’est près de 160 œuvres qui étaient exposées pour souligner l’importance de cet ar-chitecte, peintre et écrivain québé-cois décédé en 1916. Cette exposi-tion avait déjà reçu un prix de la part de l’Association des musées cana-diens au printemps. (K.F-T.)

Patrick WatsonParticipants recherchés

Jusqu’au 12 novembre, le chanteur Patrick Watson et

son groupe sont à la recherche de participants pour la concep-tion du vidéoclip de la chanson Blackwind tiré du plus récent al-bum de la formation, Adventures In Your Own Backyard. Environ 2 600 $ seront remis au gagnant pour réaliser le projet. Le groupe montréalais compte huit nomina-tions au Gala de l’ADISQ et sera au Grand Théâtre de Québec le 11 décembre prochain. (K.F-T.)

Fred PellerinSupplémentairesLe conteur et chanteur Fred

Pellerin présente actuellement son nouveau spectacle De peigne et de misère au Québec et en France. Il y raconte l’histoire de Méo, le barbier de Saint-Élie-de-Caxton, l’homme qui recueillait les confidences des villageois. Le prochain passage de Pellerin à Québec, au Grand Théâtre, affiche déjà complet, mais il sera de re-tour les 5 et 6 octobre 2013. (C.S.)

L’Autre Gala de l’ADisQ

Les gagnants

Vingt-trois Félix ont été remis lors de la soirée prélude au

Gala de l’ADISQ qui se déroulera le 28 octobre prochain. La troupe de Star Académie a été la seule à repartir avec deux statuettes, dont Album de l’année dans la catégo-rie «Reprises» et «Meilleur ven-deur». Quant à elle, la chanteuse Cœur de pirate est repartie avec le Félix dans la catégorie «Artiste québécois de l’année s’étant le plus illustré hors Québec». L’al-bum Havre de grâce du groupe hip-hop Radio Radio a été sacré «Album de l’année, hip-hop» en plus de repartir avec une bourse de 5000 $ pour le même disque. (K.F-T.)

Exposition photo au Périscope

Des héros de l’ombre à l’honneurRachel [email protected]

Cyril [email protected]

Québec – Le Théâtre Périscope prête ses murs extérieurs à l’exposition photographique Les héros de l’ombre, un por-trait d’une quinzaine de jeunes adultes qui font une diffé-rence autour d’eux.

Présentée par la compagnie Théâtre Niveau Parking, l’ex-position se veut un écho à la

pièce Angoisse cosmique ou le jour où Brad Pitt fut atteint de paranoïa, qu’interprèteront les acteurs au Pé-riscope jusqu’au 17 novembre. Une pièce où l’on dénonce le désengagement, l’inaction et l’«alarmisme» du monde, sur un ton ironique et mordant.

Comme l’explique le directeur de la troupe et metteur en scène de la pièce, Michel Nadeau, «l’exposi-tion [Les héros de l’ombre] s’inscrit

en réaction à la vision pessimiste de la pièce». Selon lui, l’importance de cette exposition réside dans l’his-toire de ces personnes d’origines et de milieux différents. «Ce sont des jeunes qui sont des héros dans leurs communautés. Ce sont des gens comme eux qui vont pouvoir changer les choses. Ils ont un impact très positif sur la façon de voir le monde», a-t-il expliqué.

Marie-Pier Larouche est l’une des personnes qui font l’objet de cette exposition. «J’ai quitté l’école très jeune, ça ne m’intéressait pas.

Aujourd’hui, j’essaie de faire de mon mieux pour améliorer la vie des gens qui ont pu avoir de la diffi-culté à avancer dans la vie», a-t-elle indiqué. Avec l’aide d’éducateurs d’une maison pour jeunes et de pro-fesseurs, elle a pu s’en sortir. Elle fait maintenant du bénévolat pour redonner l’aide qu’elle a pu rece-voir et avoir un impact positif sur son entourage.

Démarche artistiqueC’est le photographe Renaud

Philippe qui signe les portraits de cette exposition présentée une pre-mière fois sur les murs extérieurs de la bibliothèque Gabrielle-Roy au printemps dernier, lors du Carrefour international de théâtre. En entrevue téléphonique, M. Philippe a spéci-fié qu’il a eu une vingtaine de mi-nutes avec chaque participant. «Le défi était qu’ils arrivent à m’oublier, d’autant plus que j’étais proche d’eux», a-t-il-insisté. Il ajoute que ce projet l’a sorti de sa zone de confort,

lui qui ne fait jamais de portraits en studio.

L’exposition s’inscrit égale-ment dans le cadre d’InsideOut de l’artiste français JR. Cette initiative, qui sollicite une collaboration in-ternationale massive, est composée de portraits géants exposés dans les rues afin d’amener une réflexion sur la liberté, l’identité et l’engagement.

Traitement théâtralLa pièce de théâtre raconte

l’histoire de trois personnages qui se demandent comment réagir face au sort de plus en plus inquiétant de la planète. Une idée surgit : pourquoi ne pas faire un film dans lequel Brad Pitt, acteur engagé reconnu interna-tionalement, pourrait apporter sa no-toriété pour éveiller les consciences? Le lien se voit donc aussi dans les impacts que peuvent créer nos ac-tions, positivement ou négativement ou du moins notre façon de perce-voir la planète.

Nouveau spectacle absurde des Denis Drolet

Le naturel revient au galopEmilie [email protected]

Québec - Les Denis Drolet présentaient la semaine dernière leur nouveau spectacle Comme du monde au Théatre Pe-tit Champlain. Le duo, malgré une volonté de se plier aux normes de la société, se révèle plus fou que jamais.

Le titre de ce troisième spec-tacle annonce les couleurs du duo : les Denis Drolet

ont envie de changement. «Ils se sont dits : là il serait temps que nos affaires fonctionnent, qu’est-ce qu’on fait dans ce sens-là ? Et ils ont pris tous les plus grands clichés de la société, avoir une bonne job, une belle maison, avoir des enfants […]», a expliqué Vin-cent Léonard, alias Denis les Pa-lettes. Si l’on associe rarement le mot «normalité» à l’univers de ces humoristes, les deux amis sont plutôt tranquilles dans la vie. «On est des gars assez sages en arrière des Denis, mais encore plus aujourd’hui du fait qu’on a des en-fants», a affirmé M. Léonard.

Il y a beaucoup de sérieux dans leur travail. Ce spectacle a pris presque trois ans a écrire et a été fait de façon différente. «On a eu le désir d’avoir un filon : l’envie de devenir [comme du monde]. Il y a eu une rigueur dans ce sens-là, mais on a toujours travaillé dur», a-t-il-mentionné.

L’absurde au rendez-vousLa folie si caractéristique du

groupe n’a pourtant pas disparu. C’est justement le traitement de la normalité «que les Denis font sur scène qui rend la chose absurde ou qui vire au non-sens», a souligné Vincent Léonard. «C’est un désir de changement, mais ils n’y par-viennent pas, donc l’univers reste très Denis Drolet», a expliqué Sé-bastien Dubé, le Denis Barbu.

C’est pourtant ce à quoi le public aurait pu s’attendre avec une mise en scène théâtrale, si-gnée Pierre-François Legendre. Le décor est impeccable et les humoristes arborent une appa-rence soignée avec des physiques amincis et des vêtements cintrés et classieux, mais toujours bruns. «C’est rempli de surprises, on ne sait jamais à quoi s’attendre!», a lancé Frédéric Dubois, l’un des spectateurs présents au spectacle. Même si le travail est plus «peau-finé», comme le reconnaissent eux-mêmes les humoristes, leur univers déjanté n’a pas changé.

Comme l’ajoute M. Dubois, ils creusent un peu plus dans leur propre histoire et «ils exploitent à fond le potentiel de leur style»,

se moquant au passage de ce que peut être un humoriste type.

La passion de la musiqueMême si le duo n’a créé

qu’une seule chanson pour ce spectacle, leur fidèle acolyte Just-to-buy-my-love est toujours présent, son personnage s’approfondissant lui aussi. «On voulait garder Just-to-buy, qui est vraiment une mascotte, mais on voulait le faire évoluer plus comme l’ami des Denis que le dan-seur, donc il y a un numéro qui ex-plique son origine», a développé M. Dubé.

La musique a une place un peu plus restreinte dans le spec-tacle, mais pas dans la vie des deux amis, qui seront d’ailleurs les présentateurs de L’Autre Gala

de l’ADISQ. «C’est un honneur pour nous d’animer cette fête-là parce qu’on est des trippeux de musique. Il a fallu travailler dur pour ajuster l’écriture, on ne peut pas amener les Denis Drolet de fa-çon trop disjonctée, trop trash. Le langage est un peu adouci, mais c’est du bon Denis», a expliqué Vincent Léonard.

Ils sont d’ailleurs finalistes à L’Autre Gala de l’ADISQ dans la catégorie spectacle humoris-tique de l’année avec Comme du monde. «On a un côté compétitif dans la vie, mais qui ne se trans-pose pas au niveau du travail. Si on est heureux et que le public est au rendez-vous, il y a pas grand-chose d’autre à prouver», a conclu Vincent Léonard.

Photo Émilie BonnefousLes Denis Drolet sont aussi complices sur scène que dans la vie.

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CULtURe 7l’eXemplaIre, le mercredI 24 octobre 2012

Le treizième étage de Louis-Jean Cormier

Projet solo en parallèleCamille Bé[email protected]

Québec – Un mois après la sortie de son premier album solo, Le treizième étage, Louis-Jean Cormier, chanteur du groupe Karkwa, se fait rassurant quant à la survie du groupe pré-sentement en pause.

Avant même le début de la tournée du dernier album de Karkwa paru en 2010,

Les chemins de verre, les membres du groupe savaient qu’un arrêt s’imposait. «La dernière tournée a été étourdissante», a admis Louis-Jean Cormier, confirmant ainsi le besoin des membres de faire une pause. Il tient toutefois à préciser que Karkwa est toujours présent dans la tête de ses membres et que Les chemins de verre ne sera pas le dernier album du groupe.

Le treizième étage est un al-bum de nouveautés pour Louis-Jean Cormier. Le titre du disque fait d’ailleurs référence au senti-ment d’insécurité qu’a dû affronter l’artiste au moment de se lancer dans cette aventure solo. Pour ex-pliquer son sentiment, il cite les paroles de sa chanson L’ascenseur, où il y dit : «Ça prend autant de fo-lie que de courage pour descendre ensemble au treizième étage […]».

Pas tout à fait seulLa conception de l’album a

débuté pendant la tournée Les Che-mins de verre. Pour y parvenir, Louis-Jean Cormier a fait appel à sa dream team, comme il l’ap-pelle. Cette équipe est composée de Simon Pedneault à la guitare, Marc-André Larocque à la bat-terie, Guillaume Chartrain à la basse et Adèle Trottier-Rivard, la fille de Michel Rivard, aux chœurs et aux claviers.

Le chanteur a également uni son talent de compositeur à celui de Daniel Beaumont, auteur pour Tricot Machine. «Daniel Beau-mont est un auteur que j’aime vrai-ment. Je souhaitais travailler avec lui pour qu’il m’aide à me sortir de mon rôle de chanteur de Karkwa», a raconté Louis-Jean Cormier en parlant de son désir de créer une musique qui lui ressemble.

De la pop et de l’amourLouis-Jean Cormier a voulu

développer son propre genre mu-sical dans cet album, différent de celui auquel il a habitué son pu-blic. «J’avais envie de flirter avec la pop, parce que la pop, ça a du bon en soi. Il y a quelque chose de réconfortant et de rassembleur avec ce genre», a-t-il expliqué. À partir de ses mélodies, l’artiste a développé des arrangements com-plexes, afin de rendre ses compo-sitions uniques.

Citant le poète québécois Gas-ton Miron, Louis-Jean Cormier a précisé la motivation derrière son album: «L’avenir du Québec, ça commence dans la cuisine. Si t’es pas capable d’aimer ta famille, tu ne feras jamais un peuple», a-t-il illustré. À partir de cette idée, il conclut que le fil conducteur de son album est l’amour sous toutes ses formes.

Les chansons de l’album ex-posent les émotions qu’a ressen-ties Louis-Jean Cormier lors de situations récentes, autant person-nelles que publiques. En tant que nouveau papa, l’artiste aborde le thème de l’amour paternel à plu-sieurs reprises, notamment dans Un monstre et Les chansons folles.

L’album laisse aussi beau-coup de place aux chansons en-gagées sur des questions sociales. Le but étant de mener l’auditoire à «une prise de conscience sur l’avenir du pays». «J’ai eu le dé-sir de prendre plus position», a

confirmé Cormier. «Avec Karkwa, j’ai toujours fait attention à ce que je disais pour les autres membres. À l’inverse, en ce moment, je me sens très libre. C’est un beau sen-timent, auquel on prend goût», a-t-il ajouté.

Le soulèvement étudiant du printemps a aussi été pour lui une grande source d’inspiration. «Ça m’a rentré dedans. Ça m’a beaucoup touché», a-t-il indiqué. «N’importe quel artiste qui a eu à faire une production d’album en même temps que [moi] a vraiment été influencé par le printemps érable, et par le réveil de la popu-lation et des jeunes. Le contraire est impossible!», a-t-il ajouté.

Des projets à venir Louis-Jean Cormier songe

éventuellement à lancer sa car-rière solo en Europe, après toutes les critiques positives reçues à l’égard du Treizième étage au Québec. En tournée à travers la province, l’artiste sera de retour à Québec le 14 décembre au Grand Théâtre de Québec pour un spec-tacle affichant déjà complet et le 4 mai 2013 au Théâtre Petit Cham-plain. Jusqu’à maintenant, il es-time à 85 le nombre de spectacles prévus à travers le Québec dans les prochains mois.

Festival de Jazz de Québec

Automne tout en musique

Marie-Michèle [email protected]

Québec - Le Cubain Arturo Sandoval, trompettiste de re-nom, a ouvert la sixième édition du Festival de Jazz de Québec (FJQ) qui bat son plein sur les diverses scènes de la Vieille Capitale jusqu’au 28 octobre.

Le musicien a présenté son spectacle en ouverture du festival, le 16 octobre

dernier au Cabaret du Capitole.

Présent à la soirée, le pré-sident et fondateur du FJQ, Gino Ste-Marie, a reconnu que son objectif d’instaurer une tra-dition du jazz à Québec com-mence sérieusement à prendre forme. «On commence à savoir qu’on a un public […] et cette année tout va bien, on arrive à un équilibre et on est très satis-fait», a stipulé le gestionnaire.

Jazz local et internationalLa présente édition du fes-

tival offre une programmation étoffée et diversifiée, qui fait une place de choix, aussi bien aux plus grands de la scène mondiale qu’aux artistes québé-cois et aux révélations locales.

Au total, vingt salles de spectacle constituent le circuit jazz 2012 où sont diffusés plus de 80 spectacles. Tandis que le Capitole, le Palais Montcalm et le Largo Resto-Club accueillent les plus grosses pointures, les découvertes se font davantage du côté des petites scènes. Pour n’en nommer que quelques-unes, le café Babylone vibre sous les airs du jazz manouche, le Cercle allie jazz, électronique et musique juive avec la venue du Montréalais Socalled, alors que les amateurs de jazz plus conventionnel n’ont qu’à dé-bourser un maigre deux dollars pour assister aux concerts pré-sentés au bar Jules et Jim.

D’ailleurs, pour Denys Le-lièvre, porte-parole du FJQ et membre du comité de la pro-grammation, il est important de donner le goût du jazz à un jeune public en lui présentant des styles qui lui ressemblent et de ne pas réserver le plai-sir du jazz aux mieux nantis. Conscient que le prix des billets s’avère parfois trop élevé, il souligne qu’il existe des tarifs étudiants avantageux pour les grands spectacles. «Au Largo, il y avait l’un des meilleurs qua-tuors de saxophones possibles au monde et c’était 20 $ pour les adultes et 10 $ pour les étu-diants», s’est-il exclamé.

Spectacle de fermetureSelon Gino Ste-Marie, le

spectacle Les grands Québé-cois du jazz promet d’être gran-diose. En effet, des légendes vi-vantes du jazz d’ici partageront la même scène le 28 octobre au Capitole. Parmi la brochette d’artistes qui sera dirigée par le saxophoniste Rémi Bolduc, on note la présence des pianistes Oli-ver Jones et Vic Vogel et de deux ex-membres du groupe de jazz-fusion UZEB. «C’est un spectacle de rêve qui va probablement mar-quer l’histoire du Québec», a affir-mé avec conviction M. Ste-Marie.

L’expérience du jazz se prolongera au-delà du festival. L’organisation a annoncé la tenue de l’événement Québec Kerouac 2012 qui se déroulera du 21 au 25 novembre prochain. L’initiative se veut un hommage aux écrits de Jack Kerouac.

Photo Camille Bélanger-VincentPour Louis-Jean Cormier, cette aventure solo ne sera pas qu’un épisode. «Ce

sera une carrière solo, parallèle à celle de Karkwa, et elle va durer le plus longtemps possible.»

Photo Marie-Michèle GenestArturo Sandoval était l’une des têtes d’affiche du sixième

Festival de Jazz de Québec.

Page 8: L'Exemplaire Vol. XXI - numéro 5

sPORts8 l’eXemplaIre, le mercredI 24 octobre 2012

e N b r e fLance Armstrong

Déchu de ses titres par l’UCI

Lance Armstrong a été rayé offi-ciellement du palmarès du Tour

de France. L’Union cycliste inter-nationale (UCI) a approuvé, lundi, la décision de l’Agence antidopage américaine (USADA). Armstrong est donc dépouillé de ses sept titres et banni à vie du cyclisme. La déci-sion de redonner ou non les podiums du Tour de France de 1999 à 2005 sera prise vendredi. Le rapport de la USADA avait déjà provoqué le retrait de commanditaires impor-tants qui soutenaient Armstrong, tels que Nike, Trek et Anheuser-Busch. (S.D.)

Football universitaireVictoire facile

Le Rouge et Or a aisément rem-porté son match 57 à 7 dimanche

contre les Gaiters de Bishop’s au Stade Telus du Peps de l’Université Laval. L’équipe lavalloise a démarré le match en trombe. À la mi-temps, le score était déjà 47 à 0. Félix Faubert-Lussier, Guillaume Bou-rassa, Boris Bedé, Antoine Leduc, Matthew Norzil, Christophe Nor-mand et Alex Skinner se sont inscrits au pointage pour le Rouge et Or. La réplique de Bishop’s est venue de Ryon McCalla. (S.D.)

Patin de vitesse1ère Coupe du

Monde

L’équipe canadienne de patin de vitesse courte piste a connu une

bonne première fin de semaine à Calgary. Charles Hamelin a mené la charge avec deux médailles, d’abord le bronze au 1 500 mètres samedi et ensuite l’argent au 500 mètres dimanche. Olivier Jean, Marie-Ève Drolet et Michael Gilday ont cha-cun gagné une médaille d’argent au 1000 mètres. La prochaine Coupe du Monde aura lieu à Montréal à compter de vendredi à l’aréna Mau-rice-Richard. (S.D.)

RempartsUne victoire et

une défaite

Les Remparts ont connu une fin de semaine en demi-teinte sur

la route. Les Diables rouges ont d’abord été défaits vendredi par les Tigres de Victoriaville 6 à 3. Il s’agissait de leur deuxième défaite cette saison. Dimanche, ils ont vain-cu les Voltigeurs de Drummond-ville 3 à 2, alors que Logan Shaw a compté le but victorieux en fin de troisième période. (S.D.)

Rugby universitaire

Les Lavalloises en finaleMarie-Pier [email protected]

Cité universitaire - Les joueuses de rugby du Rouge et Or ont décroché une victoire de 32-13 lors de la demi-finale de-vant les Gee Gees de l’Université d’Ottawa samedi dernier au Stade Telus.

Même si les joueuses ont bien performé tout au long de la saison régu-

lière, elles ont entamé les séries éliminatoires avec une victoire difficile face à Ottawa en demi-finale. C’est Claudianne Renaud qui a ouvert la marque pour La-val, avec un botté de pénalité de 35 verges, rapidement imitée par Amber Stoffer d’Ottawa quelques minutes plus tard.

Kathleen Keller, capitaine du Rouge et Or, a ensuite marqué le premier essai de son équipe, por-tant ainsi la marque à 10-3 en fa-veur des lavalloises après la trans-formation réussie de Renaud.

Malgré ce que le pointage peut laisser croire, les joueuses du Rouge et Or ont mis du temps

à trouver leur rythme durant ce match. La capitaine a expliqué qu’il y a eu trop de hauts et de bas dès le coup d’envoi. «On a vraiment man-qué d’intensité en début de match, mais à un moment donné, quand on a trouvé comment mettre notre rythme, on a pu montrer comment on est capable de jouer».

Meilleure deuxième demieL’équipe a mieux utilisé ses

atouts en deuxième demie, impo-sant son rythme dès le début. Kath-leen Keller et Geneviève Thibault ont ajouté 10 points au tableau, tandis que Claudianne Renaud a complété avec deux transforma-tions réussies. La marque était de 24-6 lorsque qu’un botté de péna-lité a été réussi par Amber Stof-fer du côté d’Ottawa. Mackenzie Stairs a ajouté un quatrième es-

sai pour Laval, portant ainsi la marque à 32-6.

Les Gee Gees n’ont toutefois pas cédé la victoire si facilement et Simone Savary a réussi à percer la ligne défensive de Laval à la toute dernière minute de jeu. Cette vic-toire a donc confirmé l’accès des la-valloises à la finale régionale de sa-medi prochain au Stade Telus contre l’Université Concordia.

Malgré le match difficile, pour la capitaine Kathleen Keller, «c’est une victoire quand même et je suis satisfaite de ça», a-t-elle conclu. Elle reste confiante que l’équipe saura corriger son jeu et arriver fin prête contre Concordia en finale.

Anne Chabot-Bergeron, talon-neuse pour Laval, a confirmé les dires de la capitaine. «Nous étions stressées, c’était pas la même am-biance que d’habitude. On vient de se faire donner une claque dans face [sic] alors on va se préparer en conséquence cette semaine», a -t-elle ajouté.

Une finale à gagnerL’entraîneur-chef de l’équipe,

Bill McNeil, considère que son équipe «n’a pas encore joué son meilleur match», mais espère que les filles se ressaisiront en vue de la finale contre les Stingers de l’Université Concordia.

«On a un mauvais historique de matchs ratés en finale à Laval contre Concordia, mais je crois que c’est terminé grâce à ce qu’on a fait en finale l’an dernier», a affirmé M. McNeil. Il a rajouté que «les filles ont mis le pied sur l’accélérateur et Concordia ne savait plus quoi faire».

«Concordia croit qu’elle n’aura qu’à corriger quelques petites choses pour gagner contre nous, mais elle se trompe», a ajouté l’entraîneur.

Celui-ci vise un top trois cana-dien pour cette saison. «On a un gros fardeau devant nous, car on devra affronter les meilleures équipes du pays dans notre pool», a commenté Bill McNeil. Laval se classe actuel-lement cinquième.

Deux gains et une défaite pour l’UL en basketball universitaire

Retour du Tournoi du Rouge et OrChloé [email protected]

Cité universitaire — Après une année de répit, le tradition-nel Tournoi du Rouge et Or basketball avait lieu au Peps de l’Université Laval en fin de semaine dernière. Les équipes lavalloises ont eu du fil à retordre, réussissant tout de même à remporter deux matchs sur trois.

Le Tournoi a bien commencé pour les équipes du Rouge et Or, alors que les hommes ont

disposé des Panthers de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard (UPEI) 83-71 et les filles des Lions de l’Uni-versité York 50-38. Le deuxième jour a été plus difficile pour les la-vallois, mais les dames ont réussi à vaincre l’UPEI 66-62. L’équipe masculine n’a pas su tenir tête aux Varsity Blues de Toronto, s’inclinant 68-55. Le dernier jour, les hommes de Jacques Paiement Jr ont remporté le match de justesse avec un poin-tage final de 73-66. L’équipe fémi-nine a, quant à elle. perdu contre les McMaster 66-49.

Un tournoi préparatoireLe Tournoi Rouge et Or bas-

ketball de l’Université Laval est une compétition hors-concours qui permet aux équipes de se fa-miliariser avec leurs nouvelles recrues et de parfaire leur style de jeu. Gilles Lépine, directeur du programme des activités d’ex-

cellence du Rouge et Or de l’Uni-versité Laval, croit que le tournoi est une bonne occasion pour les participants de jouer contre des équipes de l’Ontario et des Ma-ritimes, équipes qu’ils ne rencon-trent pas durant la saison. Elles peuvent ainsi se mesurer à des styles de jeu différents.

Il s’agit aussi d’une occasion qui «permet aux entraîneurs de mesurer la présence des athlètes à savoir de quel niveau ils sont et de faire des essais pour peaufiner l’as-pect stratégique avant de commen-cer la saison régulière», a expliqué M. Lépine. Il croit que l’important, pour le moment, est de bien jouer et de développer une belle synergie. Il ajoute que le Tournoi Rouge et Or permet une bonne visibilité pour l’Université Laval.

Pour Antoine Beaumier, nouvelle recrue du Rouge et Or, le Tournoi est une occasion de jouer un premier match où tous

les joueurs sont présents, car cer-tains ont été retardés par la grève étudiante. Même si la saison com-mence seulement le 10 novembre contre McGill au Peps, les équipes ont déjà joué quelques bons matchs hors-concours.

Une année de défisL’entraîneur-chef de l’équipe

féminine, Linda Marquis, est confiante et son objectif est clair: «être meilleur que l’an passé». En effet, l’équipe féminine a rem-porté les championnats nationaux chaque année depuis 2005, excep-tion faite de l’an dernier où les la-valloises n’avaient pas atteint les séries éliminatoires.

Élyse Jobin, l’une des trois capitaines, souhaite obtenir du succès cette année et croit que cela va être possible malgré le nombre élevé de recrues. «Sérieu-sement, ça va super bien en pra-tique, c’est pas facile d’avoir sept recrues dans une équipe, [...] mais la chimie est vraiment bonne».

Pour l’équipe masculine, la reconstruction entreprise l’an der-nier commence à faire son che-min. Jacques Paiement Jr, entraî-neur-chef, croit que cela prendra encore un an pour atteindre les résultats escomptés.

Photo Chloé Patry-Robitaille

Les Panthers de l’Île-du-Prince-Édouard ont livré une chaude lutte à

l’équipe lavalloise.