Lettres d'Amérique

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Réservations et informations 04 75 46 55 83 www.grignan-festivalcorrespondance.com 18 e édition du 2 au 7 juillet 2013 Lettres d’Amérique

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Réservations et informations 04 75 46 55 83www.grignan-festivalcorrespondance.com

18e édition

du 2 au 7 juillet 2013Lettres d’Amérique

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Le 18ème festival de la correspondance de Grignan nous conduit cette fois-ci

sur les deux rives de l’Atlantique, celles de France et celles de l’Amérique du

Nord. Nous survolerons trois siècles d’échanges épistolaires, de Lafayette

et Benjamin Franklin à Hemingway et William Burroughs en passant par

Chateaubriand, Tocqueville, Edgar Poe, Marcel Duchamp et bien d’autres.

Trois siècles durant lesquels se nouent des liens uniques entre la France et

le Nouveau Monde dans l’univers des sciences, des arts, de la littérature, de

la politique.

La richesse du champ épistolaire, la belle fidélité d’un nombre toujours

croissant de festivaliers, les vœux d’un grand nombre d’entre eux, nous ont

incités à étendre notre festival sur 6 jours. Je remercie tout particulièrement

nos bénévoles de nous donner cette journée supplémentaire. Ce festival

leur doit tout.

Merci aussi à nos équipes artistiques et techniques toujours aussi

exigeantes pour célébrer l’art épistolaire, à nos comédiens, metteurs en

scènes, auteurs, intervenants qui sont l’âme du festival, à nos partenaires

dont le soutien ne nous a jamais manqué, à nos amis québécois qui nous

font l’amitié de revenir à Grignan et, enfin, à nos festivaliers vers lesquels

vont toutes nos attentions.

J’ajouterai une mention spéciale à Claire Chazal et à Catherine Pégard qui

nous font l’amitié de venir et revenir à Grignan ouvrir avec nous ce 18ème

festival.

A très bientôt, à Grignan !

Président fondateur du Festival de la Correspondance

Maire de Grignan

Bruno ABRAHAM-KREMER

Carole ALLAMAND

Pascale ARBILLOT

Claude ARNAUD

Olivier BARROT

Marianne BASLER

Gérard BONAL

Claire BOROTRA

Evelyne BOUIX

Michel BOUJENAH

Olivier BRUNHES

Richard BRUNEL

François BUSNEL

Jean-Claude CASANOVA

Pierre CASSIGNARD

Françoise CHANDERNAGOR

Claire CHAZAL

Jean-François COLOSIMO

Pierre CURZI

Philippe DÉCOUFLÉ

Solenn DENIS

Gérard DESARTHE

Léa DRUCKER

Michèle FITOUSSI

Catherine FRUCHON-TOUSSAINT

Marc FUMAROLI

Pascale GALIPEAU

Xavier GALLAIS

Julia de GASQUET

Thierry GILLYBOEUF

Didier GOUPIL

Cyril GUEI

Sabine HAUDEPIN

Bernard HOEPFFNER

Israël HOROVITZ

Stéphanie JASMIN

Lucien JEAN-BAPTISTE

Oriane JEANCOURT GALIGNANI

JULIETTE

Carine LACROIX

Jake LAMAR

François LE DIASCORN

Christine LE QUELLEC COTTIER

Evelyne LEVER

Didier LONG

Emmanuelle LOYER

Murielle MAGELLAN

Christophe MALAVOY

Delphine de MALHERBE

Denis MARLEAU

Pio MARMAÏ

François MAURICETTE

Sally MICALEFF

Jean-Philippe MINART

Arthur NAUZYCIEL

Véronique OLMI

OSHEN/ OCEANEROSEMARIE

Christiane PASQUIER

Catherine PEGARD

Fabienne PERINEAU

François PEYRONY

Lorraine PINTAL

Dominique PINON

Caroline PROUST

Jean-Philippe PUYMARTIN

Alice ROLAND

Eric RUF

Christophe SALENGRO

Serge SANDOR

Jérôme SCHMIDT

Christian SIMEON

Gérald STEHR

Marie TIFO

Pierre TRE-HARDY

Jacques VASSAL

Nicolas VAUDE

Séverine VINCENT

Polydoros VOGIATZIS

Michel VUILLERMOZ

A.M.C. WATSON

Jacques WEBER

Lettres d’Amérique Artistes invités auteurs, adaptateurs, comédiens, lecteurs, metteurs en scène, chorégraphe

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V E N D R E D I 5 S A M E D I 6 D I M A N C H E 7

TENNESSEE WILLIAMS

Avec Catherine FRUCHON-TOUSSAINT « Tennessee Williams, une vie », Baker Street, 2011

MARK TWAIN

Avec Bernard HOEPFFNER « L’autobiographie de Mark Twain : une histoire américaine », Tristam, 2012

En partenariat avec la librairie Ma main amie

SYLVIA PLATH, le secret

Avec Oriane JEANCOURT GALIGNANI « Mourir est un art comme tout le reste », Albin Michel, 2013

PRIX SEVIGNE 2013 FRANCOIS MAURIAC, correspondance intime

Avec Claude ARNAUD « François Mauriac, correspondance intime », Robert Laffont, 2012

PRIX SEVIGNE 2013 MADAME DE MAINTENON, correspondance générale

Avec Francoise CHANDERNAGOR « Lettres de Mme de Maintenon », Honoré Champion, 2011

RENCONTRE

Avec Israël HOROVITZ

THOREAU, je suis simplement ce que je suis

Adaptation libre et mise en lecture Julia de GASQUET Avec Eric RUF

SYLVIA PLATH, l’ombre d’une jeune fille en fleurs

Adaptation libre Solenn DENIS Avec Caroline PROUST

SYLVIA PLATH, l’ombre d’une jeune fille en fleurs

Adaptation libre Solenn DENIS Avec Caroline PROUST

MARILYN, intime

De Claire BOROTRA avec la complicité amicale de Didier GOUPIL Mise en lecture Richard BRUNEL Avec Claire BOROTRA

Collaboration La Comédie de Valence

SIMONE DE BEAUVOIR, lettres d’Amérique

Adaptation libre Gérard BONAL Avec Sabine HAUDEPIN

MARTIN LUTHER KING et GEORGE JACKSON

Adaptation libre Pierre TRE-HARDY Mise en espace Sally MICALEFF Avec Lucien JEAN-BAPTISTE et Cyril GUEI

L’AMERIQUE TERRE D’EXIL

Avec Emmanuelle LOYER « Paris à New York », Grasset, 2005

LE BLUES, UNE VOIX D’AMERIQUE

Avec Jacques VASSAL

« Alan Lomax, le pays où naquit le blues » Les Fondeurs de Briques, 2013

ANDY WARHOL-WILLIAM BURROUGHS

Avec Jérôme SCHMIDT « Conversations : Andy Warrhol-William Burroughs », Inculte, 2012

L’AMERIQUE ET LA RELIGION

Avec Jean-François COLOSIMO

Rencontre CNL LITTERATURE AMERICAINE

Avec François BUSNEL « Carnets de route », DVD France Télévision, 2013

L’AMéRIQUE INSOLITE

Avec François LE DIASCORN « Only in America », Créaphis éditions, 2010

En partenariat avec la librairie Ma main amie

EMILY DICKINSON, l’aube fracassée

Adaptation libre A.M.C. WATSON Avec Marianne BASLER

SAINT JOHN PERSE, courrier d‘exil

Adaptation libre Pierre TRE-HARDY Avec Jean-Philippe PUYMARTIN

WILLIAM BURROUGHS

Adaptation libre A.M.C. WATSON Avec Arthur NAUZYCIEL

PRIX DURANCE BEAUMARCHAIS SACD UNE FILLE SANS PERSONNE

De Carine LACROIX Mise en espace Murielle MAGELLAN Avec Léa DRUCKER et OSHEN/ OCEANEROSEMARIE, (guitare voix)

MARTIN LUTHER KING et GEORGE JACKSON

Adaptation libre Pierre TRE-HARDY Mise en espace Sally MICALEFF Avec Lucien JEAN-BAPTISTE et Cyril GUEI

HENRY JAMES et EDITH WHARTON

Adaptation libre et avec Marianne BASLER et Jean-Philippe PUYMARTIN

GERTRUDE STEIN, portraits croisés

Adaptation libre François MAURICETTE Mise en lecture Didier LONG Avec JULIETTE et Polydoros VOGIATZIS

ELISABETH BEGON, la Sévigné québécoise

Adaptation libre Stéphanie JASMIN Mise en lecture Denis MARLEAU Avec Christiane PASQUIER

En partenariat avec la Délégation du Québec

TRUMAN CAPOTE

Adaptation libre François MAURICETTE Avec Jacques WEBER

PAULINE JULIEN et GERARD GODIN, la renarde et le mal peigné

Adaptation libre Pascale GALIPEAU Mise en lecture Lorraine PINTAL Avec Marie TIFO et Pierre CURZI

En partenariat avec la Délégation du Québec

SCOTT ET ZELDA FITZGERALD, les heureux damnés

Adaptation libre Christian SIMEON Mise en lecture Didier LONG Avec Pascale ARBILLOT et Pierre CASSIGNARD

MARCEL DUCHAMP

Adaptation libre Gérald STEHR Mise en lecture Philippe DECOUFLÉ Avec Christophe SALENGRO, Alice ROLAND et Philippe DECOUFLÉ

M A R D I 2 M E R C R E D I 3 J E U D I 4

RENCONTRE LITTERAIRE

Cour des Adhémar 10h00

ALEXIS DE TOCQUEVILLE

Avec Jean-Claude CASANOVA

L’AMERIQUE, veine romanesque

Avec Carole ALLAMAND « La plume de l’ours », Stock, 2013

En partenariat avec l’association littéraire Et si on s’écrivait !

RENCONTRE LITTERAIRE

Cour des Adhémar11h00

CHATEAUBRIAND ET L’ AMERIQUE

Avec Marc FUMAROLI

Rencontre CNL LE FOU D’AMERIQUE

Avec Olivier BARROT

LECTURE Jardin des lettres

12h15

CARSON MCCULLERS, un mariage d’écriture et d’amour

Adaptation libre Michèle FITOUSSI Avec Véronique OLMI

ERNEST HEMINGWAY

Adaptation libre Séverine VINCENT Avec Michel VUILLERMOZ

LECTURE SPECTACLE

Jardin du mail12h30

LA FAYETTE, premier voyage en Amérique

Adaptation libre Evelyne LEVER Avec Nicolas VAUDE

RAYMOND CHANDLER

Adaptation libre Anne ROTENBERG Avec Bruno ABRAHAM-KREMER

RENCONTRE LITTERAIRE

Cour des Adhémar14h30

HENRY MILLER - BLAISE CENDRARS, une amitié transatlantiqueAvec Christine LE QUELLEC COTTIER « Correspondance Blaise Cendrars – Henry Miller - 1934-1959 « J’écris à pic pour descendre en profondeur », Zoé, 2013En partenariat avec la librairie Ma main amie

Rencontre CNL HENRY DAVID THOREAU

Avec Thierry GILLYBŒUF « Henry David Thoreau, le célibataire de la Nature », Fayard, 2012

En partenariat avec la librairie Ma main amie

RENCONTRE LITTERAIRE

Cour des Adhémar15h30

VERSAILLES ET L’AMERIQUE

Avec Catherine PEGARD

Rencontre CNL CHESTER HIMES, JAKE LAMAR ET LE POLAR AMERICAIN

Avec Jake LAMAR

LECTURE Jardin des lettres

17h15OUVERTURE du 18e festival

de la correspondance

ERNEST HEMINGWAY

Adaptation libre Séverine VINCENT Avec Michel VUILLERMOZ

THOREAU, je suis simplement ce que je suis

Adaptation libre et mise en lecture Julia de GASQUET Avec Eric RUF

LECTURE SPECTACLE

Jardin du mail17h30

WILLIAM FAULKNER, un touriste à Paris

Adaptation libre et mise en lecture Séverine VINCENT Avec Olivier BRUNHES et François PEYRONY

MARILYN, intime

De Claire BOROTRA avec la complicité amicale de Didier GOUPIL Mise en lecture Richard BRUNEL Avec Claire BOROTRA

Collaboration La Comédie de Valence

LECTURE SPECTACLE

Collégiale19h00

TOCQUEVILLE, une pensée précoce Adaptation libre Anne ROTENBERGAvec Xavier GALLAIS

JANET FLANNER, une américaine à Paris

Adaptation libre Fabienne PERINEAU Avec Claire CHAZAL

BENJAMIN FRANKLIN, naissance d’une nation

Adaptation libre Gérald STEHR Avec Dominique PINON

LECTURE SPECTACLE

Collégiale22h00

EDGAR POE, le fantôme de Charles Baudelaire

Adaptation libre Gérald STEHR Mise en lecture Gérard DESARTHE Avec Gérard DESARTHE et Michel BOUJENAH

HUNTER THOMPSON, la mort du rêve américain

Adaptation libre Jean-Philippe MINART et Serge SANDOR Mise en lecture Richard BRUNEL Avec Pio MARMAÏ

Collaboration La Comédie de Valence

HENRY MILLER et ANAÏS NIN

Adaptation libre et mise en lecture Delphine de MALHERBE Avec Evelyne BOUIX et Christophe MALAVOY

du 2 au 7 juillet 2013

18e édition

Lettres d’Amérique

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MarDi 2 juILLET

Place Sévigné 17h30

Collégiale 19h00

Collégiale 22h00

OUVERTURE

OUVERTURE dU 18E fEsTiVal dE la cORREspOndancEEn présence de Catherine PEGARD et de Claire CHAZAL

lEcTURE spEcTaclE

TOcQUEVillE, UnE pEnséE pRécOcEAdaptation libre Anne ROTENBERG

Avec Xavier GALLAIS

En 1831, Tocqueville, jeune juriste de 26 ans, obtient une mission de dix-huit mois pour aller étudier sur place le système carcéral américain dont il tirera les leçons un an plus tard dans Du système pénitentiaire aux États-Unis et de son application.Il conçoit ce voyage à la fois comme une habile manœuvre dilatoire pour échapper à un engagement contraire à sa position vis-à-vis de la Restauration, car il méprise Louis-Philipe, mais surtout comme un véritable plan de carrière pour se faire un nom.Lors de cette mission, il étudie bien sûr le système carcéral, visite Sing Sing, mais surtout découvre une société qui s’émancipe des distinctions sociales établies juridiquement. Dans De la démocratie en Amérique, il va être le premier à décrire ce système politique fondé sur l’égalité de condition débouchant sur la citoyenneté. Son acuité d’observation lui fait percevoir les contradictions qui travaillent la démo-cratie : la discrimination raciale, la place prépondérante du religieux. Plus fondamen-talement, il perçoit la contradiction de l’idéologie mercantile qui au nom de l’égalité de droits abstraits refonde l’inégalité sur des bases matérielles, et qui au nom d’une liberté absolue d’entreprendre peut déboucher sur une forme nouvelle de tyrannie. « Un peuple qui ne semble vivre que pour s’enrichir, ne saurait être un peuple vertueux dans la stricte acception de ce mot ; mais il est rangé. »

lEcTURE spEcTaclE avec le soutien de la Fondation du Credit Mutuel pour la lecture et du Credit Mutuel Dauphiné-Vivarais

EdGaR pOE, lE fanTômE dE chaRlEs BaUdElaiRE Adaptation libre Gérald STEHR

Mise en lecture Gérard DESARTHEAvec Michel BOUJENAH, Gérard DESARTHE

Du jour, où l’œuvre d’Edgar Allan Poe lui fut révélée, Charles Baudelaire en devint possédé : le fantôme d’ Edgar Poe s’empara de sa vie, il ne s’occupa, ne parla, ne rêva plus que de Poe…La traduction d’Edgar Allan Poe devint l’œuvre de sa vie…Avec les années, Baudelaire finit par justifier pleinement cette gémellité en emprun-tant à Poe une bonne partie de sa doctrine poétique, s’inspirant de lui en maintes oc-casions, s’appliquant même à le prolonger avec ce désir unique « qu’Edgar Poe – qui n’est pas grand chose en Amérique – devienne un grand homme… pour la France… »A l’occasion de la parution des Nouvelles histoires extraordinaires, il entre dans une polémique d’une rare violence avec son ami Barbey d’Aurevilly dont il espérait le sou-tien.Barbey d’Aurevilly y condamne Poe et l’Amérique qu’il considère comme le même mal, monstrueux et mortel, le mal de l’individualité. Pour lui Poe en tant que roi des bohèmes en est la forme la plus aboutie. Il condamne aussi Baudelaire qui fait porter la responsabilité de la mort d’Edgar Poe à la société américaine. Au fond, ce qui est en jeu c’est la question de la position de l’Art. Pour être instructif et utile doit-il ou non être assujeti à une autre loi que la sienne?Si Baudelaire prône la liberté expérimentale sans limite, Barbey d’Aurevilly s’en remet au « pari de Pascal » : Au nom de cette possible existence de Dieu et d’être sauvé, il inféode l’art à la loi supérieure de la religion.

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lEcTURE Avec le soutien de l’association Beaumarchais-SACD

caRsOn mccUllERs, Un maRiaGE d’écRiTURE ET d’amOURAdaptation libre Michèle FITOUSSI

Avec Véronique OLMI

« Ma vie repose presque entièrement sur le travail et sur l’amour, et j’en remer-cie Dieu. Le travail n’a pas toujours été facile. L’amour non plus, dois je ajouter. » Quand Lula Carson Smith, née à Columbus, Georgie, rencontre le caporal Reeves McCullers à New York en 1935, elle a 18 ans et lui 22. Ils vont vivre 18 ans de passion destructrice et alcoolisée jusqu’au suicide de Reeves, à Paris, en 1953. « Ils ne se fai-saient pas de bien » dira une de leurs amies. Longtemps pourtant, Carson McCullers, l’auteure révérée du Cœur est un Chasseur Solitaire, de Frankie Addams et de Reflets dans un œil d’or, a cru ou voulu croire que puisque Reeves voulait être écrivain, leur mariage, ou plutôt leurs deux mariages puisqu’ils divorcèrent en 1941 pour se rema-rier quelques années plus tard, serait celui de l’écriture et de l’amour.

lEcTURE

la faYETTE, pREmiER VOYaGE En améRiQUEAdaptation libre Evelyne LEVER

Avec Nicolas VAUDE

La révolte des colons américains contre l’Angleterre paraît admirable à La Fayette, aristocrate gagné aux idées des Lumières. « Allons nous battre aux côtés des Insurgents » s’écrie-t-il. Ce jeune marié fait partager son enthousiasme à son épouse, Adrienne, mais il s’embarque sans l’avertir. Du navire qui le conduit en Amérique, il lui écrit longuement. Cette correspondance se poursuit pendant deux ans (1777-1779) jusqu’à son premier retour en France. Brû-lantes de tendresse pour Adrienne, vibrantes d’admiration pour les Américains, ces lettres retracent l’initiation politique et militaire du «héros des deux mondes» et la découverte d’une civilisation si différente de la sienne.

REncOnTRE liTTéRaiRE En partenariat avec la librairie Ma main amie Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise La Poste animée par Baptiste Liger

hEnRY millER - BlaisE cEndRaRs, UnE amiTié TRansaTlanTiQUEAvec Christine LE QUELLEC COTTIER

Titre : Correspondance Blaise Cendrars – Henry Miller - 1934-1959  « J’écris à pic pour descendre en profondeur », Zoé, 2013

Dès 1934, Blaise Cendrars (1887-1961) a précieusement conservé les multiples lettres envoyées par son ami Henry Miller (1891-1980), et ces enveloppes aériennes améri-caines, couvertes d’encres verte, rouge ou noire ont reçu réponse jusqu’à Big Sur, en Californie. Cette relation à l’écrivain américain fait partie des rares amitiés littéraires de Cendrars, lui qui avait révélé dès 1935 le caractère fondateur de Tropic of Cancer.Christine Le Quellec Cottier dirige la collection Cendrars en toutes lettres, collabore à l’édition des oeuvres de Blaise Cendrars pour la Pléiade, enseigne à l’Université de Lausanne et préside le Centre d’Etudes Blaise Cendrars à Berne. Elle a notamment publié Blaise Cendrars, un homme en partance, aux éditions PPUR. 

REncOnTRE liTTéRaiRE Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise La Poste animée par Baptiste Liger

alEXis dE TOcQUEVillE Avec Jean-Claude CASANOVA

Du 9 mai 1831 au 20 février 1832, Alexis de Tocqueville visita les Etats-Unis. De cette visite résulta son oeuvre la plus importante : La Démocratie en Amérique, dont la pre-mière partie constitue la première grande étude sur l’Amérique, ses institutions poli-tiques originales par rapport à la France et à l’Angleterre de l’époque, et la seconde, la réflexion, la plus aboutie encore aujourd’hui, sur la forme politique que l’histoire va imposer progressivement, la démocratie. Tout au long de sa vie Tocqueville s’inté-ressa à l’Amérique et aux Américains. Il correspondit avec eux et avec ceux qui en Europe s’y intéressaient aussi. Il découvrit ainsi les grands problèmes de l’Amérique: la question noire, la religion à la fois séparée de la politique et présente en elle, le fédé-ralisme, l’égalité des conditions, le rôle des juges, le système pénitentiaire. Et à travers les questions américaines il découvrit les difficultés et les grandeurs de la démocratie, les passions et les vertus qu’elle inspire, la pesanteur et la tyrannie des conformismes. En fait tous les principaux dilemmes des sociétés modernes. Il a traversé l’Atlantique et nous a permis de pénétrer dans un monde futur dont nous ne sommes pas encore sortis. A travers sa correspondance nous ferons quelques pas avec lui dans l’univers démocratique.Jean-Claude Casanova est professeur des universités et directeur de la revue Com-mentaire depuis sa création. Il a été éditorialiste à l’Express, au Figaro et actuellement au Monde. Il est président du jury des prix de Mémorial et membre de l’Académie des Sciences Morales et Politiques. Il préside, depuis 2007, la Fondation Nationale des Sciences Politiques.

REncOnTRE liTTéRaiRE Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise La Poste animée par Baptiste Liger

chaTEaUBRiand ET l’amERiQUE Adaptation libre Marc FUMAROLI

En 1791, François-René de Chateaubriand part pour l’Amérique, mû plus volontiers par la passion du romanesque que par le but avoué de découvrir le passage du Nord-Ouest. Il découvre le continent nord-américain en écrivain et non en géographe, par-tage la vie de tribus indiennes, s’enivre de nature sauvage et sublime. C’est après ce voyage, qu’on pourrait qualifier d’initiatique qu’il écrit René, Atala et les Voyages en Amé-rique. Marc Fumaroli évoque le parcours de l’écrivain et la manière dont son séjour en Amérique du Nord a marqué son œuvre ultérieure.Elu à l’Académie française en 1995 au fauteuil d’Eugène Ionesco, Marc Fumaroli est un universitaire spécialiste de l’Âge classique français et italien, tant sur le plan des lettres que de l’histoire de l’art. Cet essayiste éminent est chargé de nombreuses responsa-bilités, honneurs et distinctions : professeur honoraire au Collège de France, membre depuis 1998 de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, il est aussi commandeur de la Légion d’honneur. Il a également enseigné outre-Atlantique dans plusieurs universités. Il est membre de l’Académie nationale des sciences des États-Unis, de l’Académie américaine des arts et des lettres et de la Société américaine de philosophie de Philadelphie.

Cour des Adhémar

10h00

Cour des Adhémar

11h00 Cour des Adhémar

14h30

Jardin des lettres 12h15

Jardin du mail 12h30

MErCrEDi 3 juILLET

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lEcTURE

JanET flannER, UnE améRicainE à paRisAdaptation libre Fabienne PERINEAU

Avec Claire CHAZAL

Janet Flanner fut la correspondante parisienne du New Yorker depuis sa fondation en 1925. Sa Lettre de Paris, chronique sur la vie culturelle et politique française, scrupu-leusement câblée outre-Atlantique deux fois par mois, en a fait l’une des journalistes les plus influentes de ce siècle.Dans ces lettres défilent tous les événements marquants de l’après-guerre : du pro-cès de Nuremberg à la chute de de Gaulle, en passant par le maccarthysme et Mai 68. Janet Flanner évoque également ses amitiés avec Ernest Hemingway, Tennessee Williams, Françoise Sagan ou Bernard Buffet…

lEcTURE spEcTaclE avec le soutien de La Comedie de Valence Centre National Dramatique Drôme Ardèche

hUnTER ThOmpsOn, la mORT dU RêVE améRicainAdaptation libre Jean-Philippe MINART et Serge SANDOR

Mise en lecture Richard BRUNEL Avec Pio MARMAÏ

Le 21 février 2005, Hunter S. Thompson, père du gonzo journalisme, met fin à ses jours avec sa propre arme à feu à son domicile du Colorado. Il avait soixante-sept ans. Thompson a donné à l’expression « fear and loathing » toute sa pertinence culturelle, grâce à son roman Las Vegas Parano et à son reportage autour de la campagne pré-sidentielle américaine de 1972 Mc Govern vs Nixon dans le contexte ultra-tendu de la guerre du Vietnam. Pour Thompson, la politique était un sport de combat. Tous les coups étaient permis et son arme fut la machine à écrire. Sa correspondance, méticuleusement classée et archivée par lui-même, révèle un per-sonnage bien plus profond et complexe que la simple image d’outsider déjanté qu’il a par ailleurs soigneusement cultivée. Chroniqueur impitoyable du « Rêve Américain », Thompson aura traversé son siècle comme une comète incandescente à l’image de ce qu’il a toujours été, un esprit résolument libre et totalement indomptable.

REncOnTRE liTTéRaiRE Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise La Poste animée par Baptiste Liger

VERsaillEs ET l’amERiQUE Avec Catherine PEGARD, invitée d’honneur du festival

En 1776, face à la Déclaration d’Indépendance proclamée à Philadelphie, Louis XVI hésite entre s’engager ou s’abstenir. La Fayette le persuadera en 1779 d’engager mili-tairement la France aux côtés des Américains. C’est en 1783 et par le traité de Ver-sailles que la guerre en Amérique connaît officiellement son terme. C’est le début de l’histoire qui lie Versailles aux Etats Unis d’Amérique, que Catherine Pégard raconte avec passion. Catherine Pégard est la présidente de l’établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles. Elle a accompli l’essentiel de sa carrière au Point dont elle fut rédactrice en chef. Elle a été nommée, à la mi-mai 2007, à l’Élysée, conseil-ler du président de la République.

lEcTURE

ERnEsT hEminGWaYAdaptation libre Séverine VINCENT

Avec Michel VUILLERMOZ, sociétaire de la Comédie-Française

Ernest Hemingway, le plus européen des écrivains américains, aime la pêche, les femmes, le vin, les copains et l’aventure. Et il l’écrit sans mesure avec franchise et spontanéité. Il s’attarde en Europe, revient en Amérique, repart, continuellement… De ses déboires romanesques (« Premier soldat américain blessé » sur le front italien de 1918) à ses turpitudes parisiennes au sein de la « Génération perdue » des années folles et aux heures les plus sombres de la guerre d’Espagne, Hemingway construit son monde de mariages en divorces, de joies en désillusions.

lEcTURE spEcTaclE

William faUlKnER, Un TOURisTE à paRisAdaptation libre et mise en lecture Séverine VINCENT

Avec Olivier BRUNHES, François PEYRONY (metteur en ondes)

Lorsque Billy Falkner arpente pour la première fois les grands boulevards à Paris, il est loin de soupçonner qu’il est en passe de devenir le grand William Faulkner.Nous sommes en 1925, Billy vient d’obtenir un accord d’édition pour son tout premier roman. Mais il cherche encore sa voie et part en Europe pour quelques mois.Les années folles battent leur plein, beaucoup d’Américains viennent à Paris, leurs bagages chargés de cette nouvelle culture outre-atlantique, cette nouvelle exultation, ce nouveau rythme. Et pendant que Joséphine Baker brûle les planches du Théâtre des Champs Elysées avec sa « Revue Nègre », qu’Hemingway s’imprègne du Tout-Paris, que Gertrude Stein porte aux nues Picasso son protégé, William observe la bohème des cafés et se demande ce qu’il fait là car au fond le tourisme l’ennuie.

Jardin des lettres 17h15

Jardin du mail 17h30

Collégiale 19h00

Collégiale 22h00

Cour des Adhémar

15h30

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lEcTURE spEcTaclE

RaYmOnd chandlERAdaptation libre Anne ROTENBERG

Avec Bruno ABRAHAM-KREMER

« Un jour en parcourant la côte du Pacifique en voiture, je me suis mis à lire des magazines bon marché, parce qu’on pouvait les jeter et une chose m’a frappé, ce genre de littérature ne manquait ni de force ni d’honnêteté, sous son aspect fruste. J’en ai conclu que c’était peut-être le bon moment d’apprendre à écrire de la fiction tout en gagnant un peu d’argent en même temps. » C’est ainsi que Philip Marlowe, détective privé de Los Angeles, fait son apparition comme héros récurrent des romans de Chandler (qui sera incarné à l’écran entre autres par Humphrey Bogart, Robert Montgomery, Robert Mitchum…). Véritable styliste du roman policier, Raymond Chan-dler écrira et collaborera aussi à quelques scénarios pour Hollywood (Le Dalhia Bleu de Georges Marshall, Assurance sur la mort de Billy Wilder, l’inconnu du Nord-Express de Hitchcock…) Très vite désenchanté, il se consacrera définitivement à l’écriture de romans noirs poursuivant sa réflexion sur la place de cette littérature. «  En tant qu’au-teur de romans policiers, je dois constituer une sorte d’anomalie, car la plupart des auteurs de romans policiers de l’école américaine sont à demi-illettrés. On pourrait penser qu’une éducation classique constitue une base assez médiocre pour écrire des romans dans une langue parlée argotique. Il se trouve que je ne suis pas de cet avis. Une éducation classique, cela empêche de se laisser prendre à la prétention, qui a envahi le roman contemporain. En Amérique l’auteur de romans policiers est méprisé et traité en tâcheron inculte parce qu’il écrit des polars, au lieu d’écrire des balivernes à prétentions sociales. »

REncOnTRE liTTéRaiRE En partenariat avec la librairie Ma main amie animée par alexis Lacroix

hEnRY daVid ThOREaUAvec Thierry GILLYBOEUF

Titre : Henry David Thoreau, le célibataire de la Nature, Fayard, 2012 et Journal de Henry David Thoreau, Finitude, 2012

Thoreau (1817-1862), le philosophe américain, homme de la nature, chantre de la désobéissance civile, a été l’inspirateur des réflexions actuelles sur   la décroissance et   l’écologie. Thierry Gillyboeuf a publié la première biographie de Henry David Thoreau, avec une préface de Michel Onfray, (Fayard) ainsi que le premier volume du Journal de Henry David Thoreau, (Finitude), dont il a entrepris la traduction dans son intégralité (sur une quinzaine de volumes à raison d’un par an). Il a par ailleurs traduit plusieurs de ses œuvres dont Sept jours sur le fleuve et prépare l’établissement et la traduction de sa correspondance complète.Entomologiste de formation mais plus connu comme écrivain et traducteur, Thierry Gillyboeuf préface, annote et traduit une centaine d’ouvrages chez une vingtaine d’éditeurs. Les auteurs sur lesquels il a le plus travaillé sont Remy de Gourmont, William Carlos Williams, Leonardo Sinisgalli, Marianne Moore, Italo Svevo, Pico Iyer, Herman Melville, Georges Perros, Henry David Thoreau.

REncOnTRE liTTéRaiREen partenariat avec l’association suisse « Et si on s’écrivait » Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise La Posteanimée par Baptiste Liger

l’amERiQUE, VEinE ROmanEsQUEAvec Carole ALLAMAND

Titre : La plume de l’ours, Stock, 2013

L’histoire commence en 1951. Après la mort étrange de sa femme et un livre mis à l’index, l’écrivain à succès Camille Duval part pour l’Amérique et s’enferme dans un silence de douze ans. Soupçonné par certains de folie, oublié de presque tous, l’écri-vain suisse revient un jour avec l’étonnant Palliante, qualifié de « pur roman » par Claude Simon. Peu de temps après, sa Trilogie rhodanienne achève de bouleverser la littérature en prose du XXème siècle.Née à Genève en 1967, Carole Allamand réside depuis 1993 aux États-Unis. Ardente avocate des ours, auteur d’un livre sur Marguerite Yourcenar et de nombreux articles sur des écrivains français et américains, elle enseigne la littérature contemporaine dans une grande université de la côte Est. La plume de l’ours est son premier roman.

REncOnTRE liTTéRaiRE - cnlanimée par Michèle Fitoussi

lE fOU d’amERiQUEAvec Olivier BARROT

Grand voyageur littéraire, Olivier Barrot ne se contente pas d’aimer l’Amérique et sa littérature. Il lui apporte les lettres françaises sur un plateau, en recevant  chaque mois depuis six ans à New York University les écrivains de notre pays qui marquent l’époque. C’est l’un des rares passeurs de notre création littéraire contemporaine en terre américaine réputée peu ouverte, il croit au dialogue des peuples par le biais de leur production écrite. Son engagement discret mais pugnace a été distingué l’année dernière par l’Académie française, qui lui a décerné l’un de ses deux Grands Prix de la Francophonie. Olivier Barrot est journaliste, présentateur et producteur de l’émission quotidienne Un livre un jour depuis 1991 et de l’hebdomadaire Un livre toujours depuis 2009 (France 3, TV5 Monde). Il est également chargé d’enseignement à l’institut d’Etudes Politiques de Paris depuis 2008 et à l’Université de New York N.Y.U, depuis 2007, animateur sur scène d’Ecoles d’acteurs (Comédie Française) depuis 2008.Il est l’auteur d’ouvrages (littérature, théâtre, cinéma), récemment : Le Fils perdu, Gal-limard, 2012, Tout feu, tout flamme, Cahiers du Cinéma 2012, La Revue blanche avec Pascal Ory, La Table Ronde, 2012 et Transports peu communs avec Alain Bouldouyre, La Table Ronde, 2013.

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ERnEsT hEminGWaYAdaptation libre Séverine VINCENT

Avec Michel VUILLERMOZ, sociétaire de la Comédie-FrançaiseReprise de la lecture du 3 juillet

Cour des Adhémar

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JEUDi 4 juILLET

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Ces mots qu’elle a couchés sur le papier et qu’elle a veillé à ce qu’on ne trouve jamais. Ces maux dont elle a si peu parlé, par pudeur, mais qui la détruisaient. On y découvre une Marilyn tourmentée, passionnée, intense, qui doute d’elle et des autres, incapable de vivre dans ce monde qu’elle ne comprend pas, et pourtant telle-ment vivante… En un mot : une femme.

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BEnJamin fRanKlin, naissancE d’UnE naTiOnAdaptation libre Gérald STEHR

Avec Dominique PINONEn 1775, le Parlement anglais entendant imposer directement ses colonies amé-ricaines, Franklin quitte l’Angleterre et retourne à Philadelphie avant que la guerre n’éclate.En dépit de son grand âge, il participe à quelques combats, puis au Congrès qui dé-clare le 4 juillet 1776 l’indépendance des 13 Etats-Unis d’Amérique. De 1776 à 1783, il est envoyé en France pour négocier l’engagement de la France aux côtés des Etats-Unis. Durant dix-huit ans, sa correspondance nous fait vivre au cœur de la société du XVIIIe siècle et nous fait assister aux négociations qui affranchiront l’Amérique, grâce au concours de La Fayette et de la France. La défaite des Anglais à Saratoga met un terme à la guerre qui se conclura par le Traité de Versailles.En 1785, Franklin rentre à Philadelphie et continue à correspondre avec ses amis fran-çais en assistant de loin, à la Période Révolutionnaire Européenne qu’il avait prédit…

lEcTURE spEcTaclEavec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste

hEnRY millER ET anaÏs ninAdaptation libre et Mise en lecture Delphine de MALHERBE

Avec Evelyne BOUIX et Christophe MALAVOY « N’oublie pas que je suis amoureuse de ton œuvre aussi ! Amoureuse d’elle ! » Quand une jeune poète aristocrate et un écrivain « gangster » se rencontrent, il en résulte d’abord une passion fulgurante, «banale» si tant est que l’amour puisse souffrir de ce qualificatif. Mais Anaïs Nin et Henry Miller sont deux intellectuels et poètes prêts à aimer et penser le monde au delà de l’union de leurs petites individualités. En effet, une fois que leurs corps et leurs esprits se seront trouvés, aimés, usés sans se lasser, ils en « feront œuvre ». Il en résulte une correspondance qui, commencée en 1932, durera 20 ans, laissant pour trace un regard juste sur l’époque, sur Paris, New-York ou la Californie… et enfin sur la complexité du sentiment amoureux.

REncOnTRE liTTéRaiRE - cnl animée par alexis Lacroix

chEsTER himEs, JaKE lamaR ET lE pOlaR améRicainAvec Jake LAMAR

Ancien étudiant à Harvard et journaliste à Time Magazine, Jake Lamar est l’un des prin-cipaux auteurs américains de polar. En 1993, inspiré par l’exemple de prédecesseurs comme Fitzgerald ou Hemingway, il s’installe à Paris, où il vit toujours. Auteur des Fan-tômes de Saint-Michel, de Rendez-vous dans le dix-huitième ou du Caméléon noir,    il a publié aussi  Nous avions un rêve, une fresque de l’Amérique contemporaine, satire d’une société guettée par la déshumanisation. Cet ouvrage a été couronné du Grand Prix du roman noir étranger. Il est aussi l’auteur de Confessions d’un fils modèle, boule-versant témoignage sur la condition noire américaine. L’ensemble de son œuvre est publiée aux éditions Payot-Rivages.

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ThOREaU, JE sUis simplEmEnT cE QUE JE sUisAdaptation libre et mise en lecture Julia de GASQUET

Avec Eric RUF, sociétaire de la Comédie-Française« Dans ce monde peuplé d’acteurs ternes et bruyants, il y a une certaine noblesse à s’écarter et à déclarer : « je vais tout simplement être ». Si je pouvais entrer de plain-pied dans la vérité, en réduisant mes besoins au strict minimum, je me retrouverais aussitôt plus près de la nature et de mes semblables- et ma vie en serait infiniment plus riche. Mais hélas ! Je tremble sur la rive… » Harrison Blake (1816-1898) commence ainsi sa correspondance avec Henry David Thoreau (1817-1862), disciple comme lui du philosophe Ralph Waldo Emerson (1803-1882). En cinquante lettres et treize ans de correspondance, Thoreau livre à la demande de son ami Blake un concentré d’images, de pensées, de contemplations de la nature qui n’ont pas l’ambition d’un traité de phi-losophie. Ecrire comme on marche dans la nature, les bois, les collines, les forêts du Massachusetts. « Simplify » est le maître-mot de la pensée de Thoreau, homme de la nature, chantre de la désobéissance civile, inspirateur de nos réflexions actuelles sur la décroissance et l’écologie.

lEcTURE spEcTaclEEn collaboration avec La Comedie de Valence Centre National Dramatique Drôme Ardèche

maRilYn, inTimEDe Claire BOROTRA

Avec la complicité amicale de Didier GOUPIL Mise en lecture Richard BRUNEL Avec Claire BOROTRA

Marilyn Monroe hante encore nos mémoires. Sa beauté, son sourire, sa lumière, son sex appeal, sa mort brutale.Mais derrière l’icône forgée par les studios hollywoodiens se débat une femme seule dans un monde d’hommes. Une femme fragile, sensible, intelligente, qui connaît déjà l’issue du combat. Une femme qui se bat contre elle-même, pour surmonter sa peur, oublier ses souffrances.Dans ces confidences imaginaires, elle livre à la page blanche ses pensées les plus intimes, de son goût des hommes à celui des plateaux de cinéma, de ses failles à ses joies, ses espoirs, ses défaites.

Jardin du mail 17h30

Collégiale 19h00

Collégiale 22h00

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lettres 17h15

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La Fondation d’entreprise La Poste a pour ob-jectif de soutenir l’expression écrite en aidant l’édition de correspondances, en favorisant les manifestations artistiques qui rendent plus vivantes la lettre et l’écriture, en encourageant les jeunes talents qui associent texte et mu-sique et en s’engageant en faveur des exclus de la pratique, de la maîtrise et du plaisir de l’expression écrite.www.fondationlaposte.org

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ThOREaU, JE sUis simplEmEnT cE QUE JE sUisAdaptation libre et mise en lecture Julia de GASQUET

Avec Eric RUF, sociétaire de la Comédie-Française

Reprise de la lecture du 4 juillet

lEcTURE spEcTaclEEn collaboration avec La Comedie de Valence Centre National Dramatique Drôme Ardèche

maRilYn, inTimEDe Claire BOROTRA

Avec la complicité amicale de Didier GOUPIL Mise en lecture Richard BRUNEL Avec Claire BOROTRA

Reprise de la lecture du 4 juillet

REncOnTRE liTTéRaiREavec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste animée par Karine Papillaud

l’amERiQUE TERRE d’EXilAvec Emmanuelle LOYER

Titre : Paris à New York. Intellectuels et artistes français en exil 1940-1947, Grasset, 2005, rééd. Pluriel, Hachette Littérature, 2007

Entre 1940 et 1945, un grand nombre d’écrivains et d’artistes français quittèrent la France occupée pour New York, capitale intellectuelle du monde libre, où se retrou-vèrent André Breton, Claude Lévi-Strauss, Boris Souvarine, Jacques Maritain, Jules Romains, Saint-Exupéry, Saint-John Perse, Max Ernst, Pierre Lazareff... Paris à New York raconte l’histoire de cet exil. Comment ces intellectuels finirent-ils par prendre en charge une forme de parole résistante à travers leurs écrits, la création de maisons d’édition ou d’institutions telles que l’Ecole libre des hautes études ? Aliénation ou aventure, l’exil de guerre permet de décliner autrement la question de l’engagement et de l’identité nationale. Paris à New York retrace, à l’aide d’archives inédites, un cha-pitre méconnu de l’histoire de la Résistance française tout en nous invitant à repenser l’histoire intellectuelle et artistique du siècle en termes de circulations, de transferts et de métissages. Emmanuelle Loyer est historienne et professeur des universités, elle enseigne l’histoire contemporaine à Sciences-Po Paris. Spécialisée dans l’histoire culturelle des sociétés contemporaines, elle a travaillé sur les politiques et les pratiques artistiques : Le Théâtre citoyen de Jean Vilar, une utopie d’après-guerre (PUF) et Une Histoire d’Avignon publiée chez Gallimard en 2007 avec Antoine de Baecque. Elle s’est intéressée à l’exil et aux phénomènes transnationaux dont elle parle ici à travers son livre Paris à New York. Intellectuels et artistes français en exil, 1940-1947. Plus récemment elle s’est penchée sur les rapports entre littérature et sciences sociales et travaille désormais à une enquête biographique sur Claude Levi-Strauss

REncOnTRE liTTéRaiRE avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste animée par Karine Papillaud

TEnnEssEE Williams Avec Catherine FRUCHON-TOUSSAINT

Titre : Tennessee Williams, une vie, Baker Street, 2011

Tennessee Williams (1911-1983) achève sa première pièce à 19 ans et s’impose à Broadway cinq ans plus tard avec La Ménagerie de verre. Il obtient peu après le Pulit-zer pour Un tramway nommé désir. Un parcours glorieux que ce rebelle ne cessera de vivre entre les sommets et l’abîme. Comment l’auteur le plus auréolé d’Amérique est-il devenu cet excentrique que l’on fuit ? s’interroge Catherine Fruchon-Toussaint dans sa biographie qui privilégie l’approche thématique. On y découvre notamment que l’écriture, notamment pour le théâtre et le cinéma, est la drogue quotidienne de Williams. Et que derrière le miroir doré se cachent drames familiaux, homosexualité mal acceptée, solitude.Catherine Fruchon-Toussaint est journaliste littéraire à RFI, directrice de la publication Tennessee Williams, théâtre, roman, mémoire coll. Bouquins, Robert Laffont, 2011, et prépare actuellement un documentaire sur Tennessee Williams.

REncOnTRE liTTéRaiRE - pRiX sEViGnE 2013 avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste animée par Karine Papillaud

fRanÇOis maURiac, cORREspOndancE inTimEAvec Claude ARNAUD

Titre : François Mauriac, correspondance intime, présenté par Caroline Mauriac, collection Bouquins, Robert Laffont, 2012

La publication de l’ensemble des lettres de François Mauriac, dont une centaine sont inédites, révèle un pan méconnu de l’oeuvre du grand écrivain. Adressée aux grands de son époque, de Maurice Barrès et Francis James, ses parrains en littéra-ture, au général de Gaulle, dont il fut un soutien fidèle, sans oublier les nombreux amis de jeunesse, et l’essentiel des écrivains français, Montherlant, Valéry, Proust, Paulhan, Cocteau, Drieu La Rochelle, Gide ou Claudel, cette correspondance résume soixante années d’histoire littéraire et intellectuelle. C’est réellement un « Mauriac par lui-même » que ces lettres révèlent, indispensable complément du Bloc-Notes et des Nouveaux mémoires intérieurs pour mieux comprendre dans sa vérité la plus intime, l’homme, le témoin capital engagé dans les combats majeurs de son temps. Réunie et présentée par Caroline Mauriac – l’épouse de Jean Mauriac, second fils de l’écri-vain –, cette correspondance rassemble les deux volumes des Lettres d’une vie parus chez Grasset en 1981 et 1989, et plus d’une centaine de lettres inédites considérées jusqu’ici comme trop « sulfureuses » pour être publiées.L’écrivain et biographe Claude Arnaud, juré du Prix Sévigné, évoquera la figure de l’écrivain, mais aussi de l’homme de son siècle, à travers la publication de cette corres-pondance couronnée cette année par le Prix Sévigné.

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GERTRUdE sTEin, pORTRaiTs cROisésAdaptation libre François MAURICETTE

Mise en lecture Didier LONG Avec JULIETTE, Polydoros VOGIATZISL’Américaine Gertrude Stein est connue pour son portrait réalisé en 1905 par Picasso qui nécessita quatre vingt dix séances de pose et qui une fois achevé lui fut offert. Lors de leur rencontre, elle a 31 ans, Picasso 24. Picasso s’engoue de cette femme singu-lière et anticonformiste aux facettes multiples. « Gertrude était un être extraordinaire. Il suffisait qu’elle entre dans une pièce pour que la pièce soit pleine, même si elle était vide. Et elle comprenait la peinture. Elle m’a acheté des toiles quand personne d’autre au monde n’en voulait. C’était une amie. Et c’était un écrivain de première importance. » Dans cette déclaration à James Lord, Picasso évoque les trois figures de Stein, la mécène et collectionneuse, l’amie et confidente et comme il l’écrit « l’homme de lettres ». Si Picasso fit le portrait de Gertrude, Gertrude Stein brossa plusieurs portraits de Picasso. Elle devint le chantre du cubisme et développa une écriture contemporaine qui eût par la suite une grande influence sur l’avant-garde artistique. Comme elle le déclara à Picasso : « Il y a deux génies dans notre époque, vous en peinture et moi en littérature. »

lEcTURE spEcTaclEen partenariat avec la Délégation du Québec et avec le soutien du Conseil des Arts et des Lettres du Québec

paUlinE JUliEn ET GERald GOdin, la REnaRdE ET lE mal pEiGné

Adaptation libre Pascale GALIPEAUMise en lecture Lorraine PINTAL Avec Marie TIFO et Pierre CURZIDans ce spectacle littéraire, les comédiens Marie Tifo et Pierre Curzi incarnent Pauline Julien et Gérald Godin – deux personnages plus grands que nature – pour vous offrir « une véritable rencontre au sommet de quatre voix incontournables » de la culture québécoise. Au fil de la correspondance entre la chanteuse et le journaliste-député-poète, écrite entre 1962 et 1993, s’est dessiné un dialogue amoureux entre deux êtres qui se sont aimés follement pendant plus de trente ans. Il en résulte un cocktail de vie quotidienne, de travail, de références à la culture, avec un zeste de politique, des envolées sur l’amitié… mais surtout un texte riche de ces écritures entrecroisées, une tranche du Québec en ébullition avec, en écho, un échange constant sur le mystère de l’amour. À la mise en lecture, Lorraine Pintal invite à entendre les lettres de « ces deux êtres engagés, passionnés et passionnants ».

REncOnTRE liTTéRaiRE avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Posteanimée par Karine Papillaud

l’amERiQUE ET la REliGiOn Avec Jean-François COLOSIMO

Jean-François Colosimo, après des études de philosophie, de théologie, d’histoire et de science des religions, enseigne, notamment, l’histoire de la philosophie et de la théologie byzantine à l’Institut Saint-Serge. Éditeur depuis 1988, Jean-François Colosimo a été conseiller littéraire pour les éditions Stock, directeur littéraire chez Jean-Claude Lattès, chez Odile Jacob et aux éditions de la Table ronde. De 2006 à 2010, il a exercé les fonctions de directeur-général de CNRS Editions. Il est aussi l’auteur de films documentaires, dont Washington, la frontière du protestantisme, Artline, France 3, 2000 et, avec Olivier Mille, des films Les Cités de Dieu et Le silence des anges, Arte, 2000 et 1999, ainsi que d’une série documentaire de six films réalisés par Andreï Nekra-sov, Adieu Camarades ! Arte, 2011. Essayiste et romancier, il est l’auteur du Paradoxe Persan, Fayard, 2009, L’Apocalypse russe ,Fayard, 2008, Dieu est américain, de la théodé-mocratie aux Etats-Unis, Fayard, 2006, Le Silence des Anges, Desclée de Brouwer, 2002, Le Jour de la Colère ,roman, J.-C. Lattès, 2000. Il a dirigé l’ouvrage collectif Vingt siècles d’art, la Bible de Jérusalem illustrée, Le Cerf/Réunion des Musées nationaux ,2009.

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EmilY dicKinsOn, l’aUBE fRacasséEAdaptation libre A.M.C. WATSON

Avec Marianne BASLEREmily Dickinson est née le 10 décembre 1830 à Amherst, petite ville du Massachusetts, d’où bientôt elle ne sortira plus, s’enfermant dans la propriété familiale, puis dans sa chambre. Elle décèdera à 55 ans, le 15 mai 1886. A la mort d’Emily Dickinson, sa sœur Lavinia trouve une boite contenant 1789 poèmes, la plupart non datés. La légende peut alors se répandre. Emily devient Dickinson en personne et décline son poème : « Je suis personne » de l’autre coté de l’Atlantique, dix ans avant le « Je est un autre » de Rimbaud. Même détachement de la littérature, même incandescence métaphysique, même passion pour les amours impossibles.Parmi les poèmes, on trouve des brouillons de lettres non datées, adressées à un mystérieux « Maître ». Des lettres haletantes, saccadées, hachées d’incises, dont on n’a aucune certitude sur le destinataire, ni même, si elles furent envoyées. S’agit-il de Samuel Bowles, un homme marié… dont Emily Dickinson fut éprise, disloquée entre l’amour charnel impossible et l’amour métaphysique passionné.

lEcTURE spEcTaclE - pRiX dURancE BEaUmaRchais-sacd/GRiGnan

UnE fillE sans pERsOnnETexte de Carine LACROIX

Mise en lecture Murielle MAGELLAN Avec Léa DRUCKER et OSHEN/OCEANEROSEMARIE, guitare/voixIris rêve de s’échapper, comme toutes les détenues autour d’elle. Echapper au bruit, aux humiliations, à la peine. Elle trouve un moyen infaillible : les mots. Grâce à Camille qui anime un atelier d’écriture à la prison et qui lui propose de lui envoyer par courrier et autant qu’elle le souhaite ses textes. La correspondance est le seul moyen de com-munication illimité en détention. Iris reprend confiance. Camille devient sa confidente. Jack Kerouac qu’elle admire n’est pas loin non plus. Mais jusqu’à quel point les mots peuvent-ils combler la solitude et la peine ?

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lEcTUREavec le soutien de l’association Beaumarchais-SACD

sYlVia plaTh, l’OmBRE d’UnE JEUnE fillE En flEURAdaptation libre Solenn DENIS

Avec Caroline PROUST

« Je pensais que si je n’écrivais pas, personne ne m’accepterait comme un être humain. L’écriture se substituait donc à moi : si vous ne m’aimez pas, aimez ce que j’écris et aimez-moi pour ce que j écris. Et puis il y a beaucoup plus : c’est un moyen d’imposer sans cesse un ordre nouveau au chaos de l’expérience ». Unique poète à avoir reçu le Prix Pulitzer à titre posthume, Sylvia Plath reste pourtant encore dans l’ombre d’autres grands poètes. Errant entre fulgurances lumineuses et abîmes sourds, bouleversante dans sa lutte à devenir une auteure dans cette Amérique des années cinquante qui l’aurait volontiers cantonnée au rôle de femme au foyer, Sylvia Plath façonne son œuvre avec la glaise de sa vie.

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simOnE dE BEaUVOiR, lETTREs d’améRiQUEAdaptation libre Gérard BONAL

Mise en lecture Sabine HAUDEPIN

En janvier 1947, Simone de Beauvoir s’envole pour les Etats-Unis, où elle est invitée à donner un cycle de conférences sur l’existentialisme dans les universités. Pour elle, au sortir de l’occupation, c’est la découverte d’un monde nouveau, inconnu. Au jour le jour, elle note ses impressions, ses découvertes, ses rencontres avec les étu-diants, ses coups de cœur, et c’est un véritable journal qu’elle adresse régulièrement à Jean-Paul Sartre resté à Paris. « Ne perdez pas mes lettres, je vous en prie, lui dit-elle, ça sera mon seul souvenir d’ici. »Elle reviendra plusieurs fois aux Etats-Unis au cours des années suivantes, après avoir noué une relation amoureuse avec l’écrivain Nelson Algren. On voit notamment dans ces lettres, toute l’ambiguïté qui entoure la naissance, le développement et la fin de cette liaison dont Beauvoir sait, dès le début, qu’elle est condamnée. Comme elle l’écrit à Sartre au début de juillet 1950 : « Il est très content de me voir, mais avec l’idée résignée que je viens pour partir, que jamais nous n’aurons davantage que ces venues et départs, et ça lui a donné un détachement qui touche à l’indifférence. Je pense que ce sont les derniers mois que nous passerons jamais ensemble ».

REncOnTRE liTTéRaiREavec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste animée par Karine Papillaud

lE BlUEs, UnE VOiX d’amERiQUEAvec Jacques VASSAL

Titre : Alan Lomax, le pays où naquit le blues, Les Fondeurs de Briques, 2013

En pleine Dépression et New Deal, Alan Lomax et son père John sont missionnés par la Bibliothèque du Congrès de Washington pour enregistrer le folklore du Sud des états-Unis. Ils transforment l’arrière de leur voiture afin d’y loger un matériel primitif de gra-vure de cylindres, et s’arrêtent dans les rues, les bouges, les exploitations agricoles, les prisons et les églises. Ces innombrables collectages ont été l’occasion de rencontres et de réflexions, qui sont rassemblées dans ces mémoires, véritable panorama des rela-

REncOnTRE liTTéRaiRE En partenariat avec la librairie Ma main amie avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste animée par Karine Papillaud

maRK TWain Avec Bernard HOEPFFNER

Titre : L’autobiographie de Mark Twain : une histoire américaine, Tome 1, Tristam, 2012

Pendant les dernières années de sa vie, Mark Twain (1835-1910) s’est consacré à une immense autobiographie. Il a relevé ce défi, sous la condition expresse qu’elle soit pu-bliée cent ans après sa mort. L’Autobiographie éditée par Tristram et traduite par Bernard Hoepffner, stupéfie par sa constante liberté de forme et de ton : l’auteur de « Tom Sawyer » y est à son meilleur, drôle, généreux et déchaîné, parcourant sa vie privée comme son époque autour de sa passion pour l’écriture. A sa sortie en 2010 aux Etats-Unis, le livre a connu un succès retentissant.Né en 1946, Bernard Hoepffner a passé son enfance en Allemagne et son adolescence en France. Il a ensuite vécu en Angleterre et vit à présent en Belgique. Cet amoureux de la langue anglaise écrit et traduit depuis longtemps. Depuis 1988, il se consacre exclusivement à l’écriture et à la traduction de l’anglais au français et du français à l’anglais.

REncOnTRE liTTéRaiRE - pRiX sEViGnE 2013 avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste animée par Karine Papillaud

madamE dE mainTEnOn, cORREspOndancE GénéRalEAvec Françoise CHANDERNAGOR

Titre : Lettres de Madame de Maintenon, 1650-1719, édition intégrale et critique par Hans Bots, Eugénie Bots-Estourgie, Catherine Hémon-Fabre, Marcel Loyau, Christine Mongenot et Jan Schillings, Honoré Champion, Paris, 2011

Françoise Chandernagor a rédigé l’avant-propos du Volume IV (lettres de 1707 à 1710) de l’édition des Lettres de Madame de Maintenon, 1650-1719. Cette édition intégrale et critique a été établie par Hans Bots, Eugénie Bots-Estourgie, Catherine Hémon-Fabre, Marcel, Loyau, Christine Mongenot et Jan Schillings. Marc Fumaroli, de l’Académie française, a rédigé la préface générale, publiée au Ier volume, Paris, 2009. Cette édi-tion a reçu le Prix Sévigné 2013. Françoise Chandernagor major de l’ENA en 1969, entame une carrière remarquée au Conseil d’Etat avant de se consacrer pleinement à l’écriture. Depuis son pre-mier ouvrage, L’Allée du Roi en 1981, elle a écrit une pièce de théâtre et dix romans, L’Archange de Vienne, L’enfant des Lumières, La Première Epouse, Les Dames de Rome… Son oeuvre est traduite en 15 langues, et a été adaptée à la télévision et au théâtre. Elle est membre du jury du prix Goncourt depuis 1995. Françoise Chandernagor a longuement travaillé sur la véritable figure de Madame de Maintenon, ne serait-ce que pour son roman historique L’Allée du Roi.

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lEcTURE spEcTaclE

maRTin lUThER KinG ET GEORGE JacKsOnAdaptation libre Pierre TRE-HARDY

Mise en lecture Sally MICALEFF Avec Lucien JEAN-BAPTISTE et Cyril GUEI

Voir le texte page 25. Lecture reprise le 7 juillet

lEcTURE spEcTaclEen partenariat avec la Délégation du Québec et avec le soutien du Conseil des Arts et des Lettres du Québec

ElisaBETh BEGOn, la séViGné QUéBécOisEAdaptation libre Stéphanie JASMIN

Mise en lecture Denis MARLEAU Avec Christiane PASQUIER

Née à Montréal en 1696, Élisabeth Rocbert se fera connaître par son mariage fort critiqué avec le chevalier Claude-Michel Bégon, qui deviendra gouverneur de Trois-Rivières en 1743.Elisabeth, devenue Bégon ou « l’iroquoise », comme la surnomme sa belle-famille, fréquentera les hautes sphères de la société en cette fin de régime français.C’est après la mort de son mari en 1748 qu’Élisabeth entretiendra une correspon-dance intensive avec son gendre, Michel de Villebois de la Rouvillière, veuf lui aussi et exilé depuis peu en Louisiane à titre de commissaire ordonnateur. Les écrits de Madame Bégon, qu’elle qualifie elle-même de « folies », dévoilent une relation pour le moins intime et qui existe sans doute depuis longtemps. Elle évoque souvent avec nostalgie les temps heureux « Là où il n’y avait qu’un plancher qui nous séparait ». Partie attendre son « cher fils » en France à l’automne 1749, qui ne s’y rendra jamais, Élizabeth Bégon découvre un monde qui la bouleverse et l’attriste profondément «  Ce pays n’a d’aimable que le climat, il est pire que le Canada pour la gloire, l’envie, la jalou-sie et tout ce qu’il y a de moins bon dans la société …si tu étais ici tout me plairait je trouverais tout beau. » Toutes ces années durant Elisabeth Bégon écrira des lettres à son gendre, ce « cher fils » qu’elle aimait de passion sinon d’amour, pour ne pas mourir d’être séparée de lui. Mais ce « cher fils » a-t-il fui? A t-il été l’objet d’une mère abusive comme le fut en son temps Mme de Sévigné avec sa « chère fille » ?

lEcTURE spEcTaclE

scOTT ET ZElda fiTZGERald, lEs hEUREUX damnés Adaptation libre Christian SIMEON

Mise en lecture Didier LONG Avec Pascale ARBILLOT et Pierre CASSIGNARD

Scott et Zelda se marièrent en 1920. Fitzgerald était, à 25 ans, un écrivain à succès. Zelda était une fille du Sud, gracieuse et fantasque. Ils étaient emblématiques de la génération perdue qui, au lendemain de la guerre de 14, fuit l’Amérique puritaine et la désillusion du rêve américain pour se joindre à la cohorte de leurs compatriotes qui ont trouvé en France un climat plus propice à la création artistique. La vie promettait d’être belle, mais en profondeur, le drame couvait. Ce serait bientôt, pour Zelda, la folie, et pour Scott, l’alcool, la dépression.

tions sociales et raciales dans le Sud des années 1940 et 1950, où un blanc ne pouvait être « l’ami des nègres ». Grâce à ce travail de collectage, le blues a pu au cours des siècles prendre une place centrale et influencer toute la musique populaire blanche comme noire. « Sans Lomax, il n’y aurait sûrement pas eu d’explosion du blues, ni Beatles ni Stones et pas de Velvet Underground » Brian EnoJacques Vassal est un spécialiste de la musique populaire et du folklore anglo-saxon et français. Collaborateur de Rock’n’Folk dans les années soixante-dix, il a été directeur de collection chez Albin Michel. Traducteur de Woody Guthrie, En route pour la gloire et de Léonard Cohen Poèmes et Chansons, 10 X 18, 1968, Le Livre de miséricorde, Michel Lafon, 1985, Le Livre du désir, Cherche-midi, 2008 ou de la biographie de Bob Dylan par Robert Shelton, Albin Michel, 2000, il est également auteur de plusieurs ouvrages, dont Folksong,1984, 4e édition, Brassens, homme libre, Cherche-Midi, 2011et Léo Ferré, la Voix sans maître, Cherche-midi 2013.

REncOnTRE liTTéRaiRE - cnlavec le soutien de la Fondation d’entreprise La Posteanimée par Karine Papillaud

la liTTéRaTURE amERicainE Avec François BUSNEL

Titre : Coffret DVD Les Carnets de route de François Busnel, coédition France Télévisions Distribution-Rosebud Productions, en partenariat avec le CNL, L’Express, Lire, France Inter, Arcadès, 2013.

Le coffret dvd, Les Carnets de route de François Busnel, contient les 8 épisodes de cette série documentaire consacrée à la littérature américaine et diffusée sur France 5 lors de la saison 2011 - 2012, ainsi que 12 heures de bonus inédits et exclusifs. Au total, ce sont plus de 20 heures d’entretiens avec plus de 40 écrivains américains. Parmi eux Philip Roth, Toni Morrison, Joyce Carol Oates, Paul Auster, Jim Harrison, Jonathan Fran-zen, James Ellroy, Richard Powers, Louise Erdrich, Elmore Leonard et bien d’autres, rencontrés chez eux (mais aussi, en bonus, des interviews longues et plus anciennes réalisées avec Tom Wolfe, Norman Mailer, Bret Easton Ellis…). Tous tiennent un propos passionnant sur l’histoire de leur pays et au fil des rencontres, se dessine un portrait très littéraire de l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui. Ils disent aussi ce qu’est la littéra-ture, reviennent en détail sur leur travail, racontent la genèse de leurs livres majeurs…François Busnel est directeur du magazine Lire depuis 2004, éditorialiste à L’Express, animateur et producteur de La Grande Librairie, l’émission littéraire de France 5 de-puis 2008. Il présente et produit également Le Grand Entretien, une émission quoti-dienne sur France Inter.

lEcTURE

sainT JOhn pERsE, cOURRiER d’EXilAdaptation libre Pierre TRE-HARDY

Avec Jean-Philippe PUYMARTIN Démis de ses fonctions de secrétaire général du Quai d’Orsay, radié de l’ordre de la légion d’honneur, déchu de sa nationalité française par le gouvernement de Vichy, soutenu par Churchill et Roosevelt, Alexis Leger n’a d’autre choix que de s’exiler en Amérique où il entame une nouvelle vie, de 1940 jusqu’à sa mort en 1975, dédiée à son œuvre poétique sous le nom de Saint John Perse. Deux personnalités l’accueillent et lui ouvrent toutes les portes de l’Amérique : Katherine Biddle, poète, dont le mari Francis Biddle est ministre de la justice, ainsi que Archibald MacLeish, poète et conservateur en chef de la Bibliothèque du Congrès des Etats-Unis. Katherine, Francis et Archibald seront les bienfaiteurs permanents de celui qu’ils considèrent comme l’un des grands poètes du siècle.

Jardin du mail 17h30

Collégiale 19h00

Collégiale 22h00

Jardin des lettres

17h15

Cour des Adhémar

15h30

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lEcTUREavec le soutien de l’association Beaumarchais-SACD

sYlVia plaTh, l’OmBRE d’UnE JEUnE fillE En flEURAdaptation libre Solenn DENIS

Avec Caroline PROUST Reprise de la lecture du 6 juillet

lEcTURE spEcTaclE

maRTin lUThER KinG ET GEORGE JacKsOnAdaptation libre Pierre TRE-HARDY

Mise en lecture Sally MICALEFF Avec Lucien JEAN-BAPTISTE et Cyril GUEI

Martin Luther King et George Jackson ont voué leur vie à la lutte contre la ségrégation raciale en Amérique. L’un avec les armes de la paix, l’autre avec celles de la violence.Martin Luther King, pasteur baptiste afro-américain, militant non-violent reçoit en 1964 le Prix Nobel de la Paix pour son combat en faveur des droits civiques des Noirs américains. A la même période, George Jackson qui a été condamné à un an de prison à l’âge de dix-huit ans pour un vol de soixante-dix dollars, s’engage de sa prison de Soledad dans le mouvement politique et révolutionnaire des Blacks Panthers.

REncOnTRE liTTéRaiREavec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste animée par Karine Papillaud

andY WaRhOl - William BURROUGhs Avec Jérôme SCHMIDT

Titre : Conversations : Andy Warhol - William Burroughs, Inculte, 2012

Durant l’année 1980, le journaliste Victor Bockris a organisé et enregistré quatre ren-contres entre William Burroughs et Andy Warhol. Des rencontres informelles entre le pape du Pop Art et la figure de la Beat Generation, au cours desquelles ils vont faire ensemble le tour de la Factory, discuter l’œuvre que Warhol vient d’achever, parler de tout, de rien, de culture, de sexe, d’amour, de drogues et de vodka-tonic. Parfois, à leur table, d’autres personnalités, de passage s’invitent. C’est ainsi que Mick Jagger apparaît, en guest star de luxe. Warhol-Burroughs : Conversations balaie largement le paysage culturel, capte l’ambiance, l’effervescence de ce début de la décennie 1980 et témoigne d’une amitié naissante, d’une complicité entre ces deux grandes figures de la culture américaine.Jérôme Schmidt est le cofondateur de la revue littéraire Inculte en compagnie de Claro, Oliver Rohe, Mathieu Larnaudie, Benoît Maurer, Arno Bertina, et quelques autres. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et films documentaires culturels, notamment sur l’uni-vers des casinos et du gambling. Musicien, il collabore avec Rick Moody (Grand Prix de la Création Radiophonique 2005), Norman Spinrad, Hubert Selby Jr. ou Eric Arlix.

REncOnTRE liTTéRaiRE avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste animée par Karine Papillaud

sYlVia plaTh, lE sEcRET Avec Oriane JEANCOURT GALIGNANI

Titre : Mourir est un art comme tout le reste, Albin Michel, 2013

Le 11 février 1963, la poétesse Sylvia Plath se suicide. Elle avait trente ans. Ni son roman autobiographique La Cloche de détresse, ni ses poèmes, ne suffisent à élucider l’énigme absolue qu’elle posait à ses contemporains et peut-être encore plus à elle-même. Oriane Jeancourt Galignani dessine un portrait tout en nuance de Plath en livrant une confession imaginaire de la poétesse.Oriane Jeancourt Galignani est écrivain et critique littéraire. Rédactrice en chef littéra-ture du magazine Transfuge ( mensuel de littérature et cinéma) depuis deux ans, elle a travaillé dans différents journaux et magazines ( Le Point, Philosophie magazine…). D’origine franco-allemande, elle s’intéresse particulièrement à la littérature de l’Est et à la poésie.

REncOnTRE liTTéRaiRE avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste animée par Karine Papillaud

Un nEW-YORKais a paRis : isRaEl hOROViTZAvec Israël HOROVITZ

Titre : Un New-Yorkais à Paris, Grasset, 2011

Israël Horovitz est l’un des dramaturges américains les plus doués de sa génération, et sans doute le plus français d’entre eux. Auteur de plus de cinquante pièces de théâtre traduites à ce jour dans une vingtaine de langues différentes, parmi lesquelles Le Premier, Sucre d’orge, Clair-obscure, L’indien cherche dans le Bronx, Le Baiser de la veuve, il est l’écrivain américain vivant le plus joué en France. Né en 1939, il est joué à Boston alors qu’il a juste 17 ans. Inspiré par le théâtre réaliste américain des années 50, par Beckett et Ionesco, son théâtre est écrit au cordeau, drôle, incisif, ample à la fois mais d’une exigence implacable dans l’écriture. Sa pièce, My Old Lady, a été adap-tée en français par Michèle Fitoussi sous le titre Très chère Mathilde et jouée en février 2009 au théâtre Marigny avec Line Renaud et Samuel Labarthe. Il va réaliser lui même le film tiré de la piece en septembre à Paris avec Maggie Smith, Kevin Kline, Jane Birkin et Dominique Pinon.Dans Un New-Yorkais à Paris (Grasset), en 2011, Israël Horovitz évoque les débuts de sa passion pour la France, et son amour pour le théâtre. Il est aussi scenariste et enseigne à Columbia et à La Femis. Nous l’accueillons égale-ment pour l’ensemble de son œuvre.

Cour des Adhémar

10h00

Cour des Adhémar

11h00Cour des Adhémar

14h30

Jardin des lettres 12h15

Jardin du mail 12h30

DiManChE 7 juILLET

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lEcTURE

TRUman capOTEAdaptation libre François MAURICETTE

Mise en lecture Jacques WEBER

Truman Capote écrivait à ses amis en toute franchise et liberté. Il évoque sans fiori-tures, ses joies, ses blessures, ses succès, ses échecs. Il s’y livre avec naturel, sponta-néité, lui qui polissait, repolissait la moindre phrase dans ses romans et ses nouvelles. Capote adorait les commérages, en colporter autant qu’en écouter. Vivant le plus sou-vent en Europe dans les années cinquante, il se faisait enjôleur, suppliant pour qu’on lui envoie des nouvelles de l’agitation fiévreuse du milieu littéraire new-yorkais. Ami affectueux, esprit étincelant, Capote a été tout cela. Mais il fut avant tout un écri-vain ambitieux, rigoureux, exigeant avec lui-même : « Etre un artiste aujourd’hui est un véritable acte de foi. On ne doit rien attendre en retour que la satisfaction qu’apporte l’art lui-même » écrira-t-il à un ami, ajoutant « Je tire chaque mot de mon sang ».

lEcTURE spEcTaclE

maRcEl dUchamp Adaptation libre Gérald STEHR

Mise en lecture Philippe DECOUFLÉ Avec Christophe SALENGRO, Alice ROLAND, Philippe DECOUFLÉ

En décembre 1916, Marcel Duchamp fait scandale à l’Armory Show de New York, en présentant son Nu descendant un escalier. Dix ans plus tard il cesse de peindre pour se consacrer aux échecs. Dans l’intervalle il invente : Le ready made soit par modification (la Joconde à moustache) soit par simple renversement (la fameuse Fontaine), la peinture cinétique avec les rotio-reliefs qu’il présente au Concours Lépine, l’installation, il peint Le Grand Verre, et finit par inventer le concept artistique le plus farfelu et génial de l’histoire de l’art : « L’Infra mince », c’est-à-dire la différence quasiment imperceptible mais pleine de potentiel dans la façon dont peuvent exception-nellement s’épouser deux faits, deux évènements, deux odeurs, par exemple : « Quand la fumée du tabac sent aussi de la bouche qui l’exhale, les deux odeurs s’épousent par infra mince. » Marcel Duchamp ne se départira jamais de l’esprit Dada qui fait co-exister le sérieux et la farce, l’obscène et le sacré, mais surtout la vie et la liberté.Plus encore que Picasso qui pensait que pour durer le peintre devait créer la légende autour de l’oeuvre, Marcel Duchamp en stratège a créé la légende autour du geste créatif. En réunissant la totalité de ses œuvres les plus importantes au musée de Philadelphie, « il a fait plus que quiconque pour ouvrir l’Amérique à l’art européen de ce demi siècle » comme le dit Pierre Roché. Et inversement. Il a fait épouser les deux modernités par infra mince.

REncOnTRE liTTéRaiRE En partenariat avec la librairie Ma main amie avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Posteanimée par Karine Papillaud

l’améRiQUE insOliTE Avec François LE DIASCORN

Titre : Only in America, 71 photographies en noir et blanc imprimées en bichro-mie, textes de Nancy Guri Duncan et François Le Diascorn, Créaphis éditions, 2010

François Le Diascorn, photographe qui a appartenu aux agences de presse VIVA et RAPHO (maintenant Gamma-Rapho) est néanmoins plus un poète qu’un journaliste. Il est intéressé par une vision onirique de l’existence. Dans son livre Only In America qui contient des images réalisées sur une période de plus de trente-cinq ans, il y décrit une Amérique surprenante, fascinante, folle et insolite. « Ce sont des images faites en Amérique plutôt que des images d’Amérique, des images de mon Amérique ».

lEcTURE

William BURROUGhsAdaptation libre A.M.C. WATSON

Avec Arthur NAUZYCIEL

Les lettres de Tanger que William Burroughs adresse de 1953 à 1957 à Allen Ginsberg font partie des correspondances les plus scandaleuses de la littérature depuis celle du Marquis de Sade. Elles relatent sans pudeur ou censure, la descente dans l’enfer de l’esprit d’un junkie en proie aux visions cauchemardesques, mêlant transforma-tions physiques, orgies homosexuelles, complots médiumniques, créatures mutées. C’est une sorte d’ « Héroïne comédie ». Elles sont à la fois le journal d’Interzone (qui deviendra sous le titre Le festin Nu le chef d’œuvre de Burroughs) et son laboratoire, où sous nos yeux s’élabore la méthode qui débouchera (montage d’extraits de lettres, de simples notes, sketchs ou numéros comme les appelle Burroughs) sur la création d’une nouvelle forme romanesque. D’abord publié en France par Olympia Press, le Festin nu à son arrivée en Amérique y sera interdit pour près de 10 ans, tombant sous le coup des lois sur l’obscénité.

lEcTURE

hEnRY JamEs ET EdiTh WhaRTOnAdaptation libre et avec Marianne BASLER et Jean-Philippe PUYMARTIN

Au fil des ans, tout au long d’une correspondance qui débute en 1900 et qui se pour-suivra jusqu’à la mort de James en 1916, une profonde amitié va lier Henry James et Edith Wharton, ces deux grandes figures de la littérature américaine, malgré leur dif-férence d’âge, leurs divergences de vue quant à leur esthétique littéraire et la distance qui si souvent les sépare. Edith Wharton sera le modèle absolu des personnages féminins des romans de Henry James et trouvera en lui un véritable soutien. A l’aube de cette terrible guerre 14-18 qui déchire l’Europe, Edith parcourt les champs de bataille pour venir en aide aux blessés et aux réfugiés. Elle rendra compte de son expérience dans leur correspondance et demeurera pour James affaibli et épuisé par la maladie, sa fenêtre sur le monde.

Jardin du mail 17h30

Collégiale 19h00

Collégiale 22h00Jardin

des lettres 17h15

Cour des Adhémar

15h30

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EXpOsiTiOn

l’amERiQUE, affichEs dEs élèVEs dE l’écOlE EmilE cOhl lYOn

Ces projets d’affiche pour le Festival de la Correspondance de Grignan ont été réalisés par les étudiants illustrateurs de seconde année de l’Ecole Emile Cohl, sous la direction de Jean Claverie. Créée en 1986 par Philippe Rivière et Roland Andrieu, l’EEC est destinée à la formation des gens d’image : illustrateurs d’édition, dessinateurs de bandes dessinées, cinéastes d’animation, spécialistes du multimédia. Le nombre considérable de ses anciens étu-diants primés lors de festivals et reconnus dans ces champs de l’activité artistique ont fait sa réputation internationale. L’affiche retenue pour illustrer le thème du festival a été conçue par Geoffroy LAGARDEwww.cohl.fr

EXpOsiTiOn proposée et présentée par Terres d’Ecritures

maps ET mOTs mORdUs a l’acidE Christel LLOP calligraphie cartes et plans d’un geste d’encre contemporain, préparant ainsi son voyage pour Ithaque… Elle redessine le monde en passant par l’Amérique du Nord entre autres lieux. Stylisés ou non, ces itinéraires inventent de nouveaux territoires graphiques et imaginaires.

Edith SCHMID axe son œuvre sur les lettres, les mots, les textes, utilisant uniquement la taille douce comme procédé, où zincs et fers sont attaqués des deux côtés, mordus à l’acide avec obstination et véhémence, nous offrant là une maîtrise impressionnante de l’art de la gravure. Les plaques de zinc deviennent l’œuvre de l’artiste et non les tirages.

EXpOsiTiOn proposée et présentée par : l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne/Rhône-Alpes

REndRE l’immaTERiEl VisiBlE ET sEnsiBlE Ann Veronica Janssens travaille depuis de nombreuses années sur des recherches basées sur l’expérience sensorielle de la réalité (diffusion de la lumière, rayonnement de la couleur…) par divers types de dispositifs : installations de brouillards colorés, projections de lumières artificielles abstraites, sculptures d’eau ou de verre, etc.Elle a initié en 2009 le projet « laboratoire, espace cerveau » avec Nathalie Ergino directrice de l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne/Rhône-Alpes.Son intervention artistique dans la chapelle Saint-Vincent à Grignan (commande publique de la Ville de Grignan en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication) aborde la question de la sculpture et de la picturalité et participe de ces recherches.

[email protected]

mUsiQUE

pEnséEs mUsicalEs Avec Chambre Sept

L’ensemble à cordes Chambre 7 contribue depuis 7 ans à l’animation des rues de Grignan par des grands airs de musique classique ou populaire.

Pascal HURUGUEN, Sophie FAGET, Françoise BREBION, Emmanuelle COCHET : violons Christine HAGIMONT, Pauline LECOCQ : altos Ivan DELBENDE, Sylvain PERNOT : violoncelles Gilles DURIEUX : contrebasse

BlUEs a GRiGnan Avec Christian MOREL, Bruno GUIGUE-RODET, Robert KIZILIAN, Grégory LIABEUF

maRchE dU liVRE dans le village de GrignanVéritable institution du festival, le marché fait la part belle au livre avec une ving-taine de libraires et bouquinistes, une dizaine d’éditeurs indépendants et d’auteurs ; des calligraphes, des artisans créateurs de papier, de carnets, de stylos, de plumes complètent l’offre éclectique proposée aux festivaliers.

chamBREs d’EcRiTURE dans le village et le canton de GrignanFeuilles, crayons, plumes, enveloppes sont mis à la disposition du public dans 50 lieux aménagés en cabinet d’écriture installés dans Grignan et dans les villages du canton. Le festival se charge de relever et d’affranchir les missives expédiées par La Poste.

Un plan des chambres d’écriture est disponible au bureau du festival.

Mairie de Grignan 10h-12h14h-17h

Terres d’Ecritures

11h-19h 10h-21h

9h-19h

Espace F.A.

Ducros10h-19h

Chapelle Saint-

Vincent 14h-19h

Cour des Adhémar

12h

Place Sévigné

18h

TouS LES jouRS

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pRiX d’EcRiTURE

pRiX dURancE BEaUmaRchais – sacd /GRiGnanInitié par le Festival de la Correspondance de Grignan, le Prix Durance Beaumarchais-

SACD offre à un auteur dramatique une bourse d’écriture destinée à la création d’une œuvre épistolaire. Le texte reçoit une aide à l’édition. Il est présenté en lecture au festival.

Le prix 2014 a été attribué à Jean-Benoît PATRICOT.

LAUREAT 2013 :Carine LACROIX, « Une fille sans personne », L’avant-scène théâtre, 2013

LAUREATS DES ANNÉES PRÉCÉDENTES :Christian SIMEON, « La Vénus au phacochère », L’avant-scène théâtre, 2012 Carole THIBAUT « Moscou la rouge », 2011Denise CHALEM « Paris septième, mes plus belles années », 2010 Véronique OLMI « Une séparation », 2009 www.durance.fr www.beaumarchais.asso.fr

édiTiOns 2013

l’aVanT-scEnE ThEaTRE Collection Les quatre-vents, 2013

UnE fillE sans pERsOnnE de Carine LACROIX

www.avant-scene-theatre.com

TRiaRTis EdiTiOns Collection Scènes intempestives à Grignan, 2013, 10€

EdGaR pOE, lE fanTômE dE chaRlEs BaUdElaiRE de Gérald STEHR

TOcQUEVillE, UnE pEnséE pRécOcE de Anne ROTENBERG

BEnJamin fRanKlin, la naissancE d’UnE naTiOn de Gérald STEHR

la faYETTE, pREmiER VOYaGE En améRiQUE de Evelyne LEVER

www.triartis.fr

liBRaiRiEsLe Festival de la Correspondance s’associe avec la librairie « Ma main amie » de Grignan et la librairie « Pré Texte » de Dieulefit qui proposent un large choix de livres. Elles présentent tous les ouvrages des auteurs invités et des écrivains programmés sur les lectures, ainsi qu’un choix varié d’ouvrages sur la thématique annuelle et la correspondance en général. Situées sur le lieu des rencontres littéraires dans la biblio-thèque du village, elles organisent aussi des points vente/signature sur tous les autres lieux de lectures et de spectacles.

ma main amiE Livres neufs et occasions

La librairie est spécialisée en Correspondance, Journal intime & littéraire - Poésie & Littérature.Elle présente le fonds et les nouveautés d’éditeurs comme Le Bruit du Temps, Clémence Hiver, L’Echoppe, Fata Morgana, Harpo&, Finitude, Fage, Claire Paulhan, Le Temps qu’il fait, Héros Limite… [email protected] 5 Montée du Tricot 26230 Grignan / 04 75 46 58 93

pRé TEXTE Pré Texte était une librairie générale, située à Dieulefit en bord de rivière.

La boutique a fermé ses portes le 31 décembre 2012 (une liste du stock est disponible sur demande) mais le lieu ainsi libéré offre un bel espace pour des manifestations, conférences, petits concerts…Pré Texte est toujours partenaire de certaines rencontres, salons, festivals [email protected] 04 75 46 83 55

cOncOURs

cOncOURs dEs lYcEEs ampERE ET lacassaGnELe lycée Ampère de Lyon organise au sein de son établissement un concours

d’écriture dont le thème reprend celui du festival de la correspondance, partenaire de ce projet pédagogique. Cette année le lycée Lacassagne s’est joint au lycée Ampère. Au total, cent cinquante élèves, des classes de seconde à terminale, ont participé à ce concours. Les seize lettres retenues et lues au théâtre des Célestins seront exposées à la mairie de Grignan pendant le festival.www.lyceeampere-lyon69.frwww.lyonlacassagne.fr

AuTouR Du LIVRE ET DE L’ECRIT…

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CHARLES BAUDELAIRE et BARBEY D’AUREVILLYŒuvres complètes de Charles Baudelaire, Editions Louis Conard

SIMONE DE BEAUVOIRLettres à Nelson Algren, un amour transat-lantique, 1947-1963, Gallimard, 1999

ELISABETH BEGONElisabeth Bégon, lettres au cher fils, Ed Nicole Deschamp, Montréal, Boréal, 1994

WILLIAM BURROUGHSLettres de Tanger à Allen Ginsberg, traduc-tion Sylvie Durastani, Christian Bourgois éditeur, 2007

TRUMAN CAPOTETruman Capote, un plaisir trop bref (lettres), traduction Jacques Tournier, 10/18, 2007

RAYMOND CHANDLERChandler, fenêtre sur ma solitude, lettres tome 2, traduction Michel Doury, Christian Bourgois, 1984

EMILIE DICKINSON The complete poems of Emilie Dickinson, H. Johnson,1955

MARCEL DUCHAMPCorrespondance Marcel Duchamp et Hen-ri-Pierre Roché 1918-1959, édition établie, préfacée et annotée par Scarlett et Philippe Reliquet, Genève, Mancot, 2012

WILLIAM FAULKNERFaulkner, Lettres à sa mère 1918-1925, tra-duction Didier Coupaye et Michel Gresset, Gallimard, 1995Faulkner, Lettres choisies, traduction Didier Coupaye et Michel Gresset, Gallimard, 1981

SCOTT et ZELDA FITZGERALDFrancis-Scott Fitzgerald Lettres à Zelda et autres correspondances,1907-1940 traduc-tion Tanguy Kenec’hdu, Gallimard, 1985

JANET FLANNERJanet Flanner, Darlingissima, édité et com-menté par Natalia Danesi-Murray, traduc-tion Catherine Pigeaire, Des Femmes, 1988

BENJAMIN FRANKLINCorrespondance de Benjamin Franklin, tra-duction Édouard Laboulaye, tome second, 1775-1790, Librairie de L. Hachette, 1866

ERNEST HEMINGWAYErnest Hemingway, Lettres choisies, tra-duction Michel Arnaud, Gallimard, 1986

GEORGE JAKSON et MARTIN LUTHER KINGGeorge Jakson, Les frères de Soledad. Lettres de prison, Traduction Catherine Roux, introduction Jean Genet, Gallimard, 1971 Martin Luther King, I have a dream

HENRY JAMES et EDITH WHARTONHenry James, Edith Wharton- Lettres 1900-1915, Seuil, 2000

PAULINE JULIEN et GERALD GODINLa renarde et le mal peigné, fragment de correspondance amoureuse 1962-1993, Leméac Éditeur, 2009

LA FAYETTEMémoires, correspondance et manuscrits du général La Fayette publiés par sa famille, Tome I et II, H.Fournier aîné éditeur, 1837

CARSON MC CULLERSCarson McCullers, Illuminations et nuits blanches, traduction Jacques Tournier, Edi-tions 10/18, 2001

HENRY MILLER et ANAÏS NINHenry Miller et Anaïs Nin, correspondance passionnée, traduction Béatrice Commen-gé, La cosmopolite, Stock, 2007

MARILYN MONROEMarilyn Monroe, Fragments, traduction Tiphanie Samoyault, Seuil-Points, 2012

SYLVIA PLATHSylvia Plath, Œuvres, journaux 1950-1962, traduction Christine Savinel, Quarto, Galli-mard, 2011

GERTRUDE STEINPablo Picasso Gertrude Stein Correspon-dance, édition de Laurence Madelin, collec-tion art et artistes, Gallimard, 2005Gertrude Stein,Lectures en Amérique, Christian Bourgois, 1978.Gertrude Stein, Picasso, Christian Bourgois, 2006

SAINT JOHN PERSESaint John Perse, Courrier d’exil, traduction Carole Rigolot, Gallimard, 2001

ALEXIS de TOCQUEVILLECorrespondance familiale, (œuvres

complètes tome XIV) Gallimard, 1998 Tocqueville, Lettres choisies-souvenirs, 1814-1859, collection Quarto, Gallimard, 2003

HUNTER THOMPSONHunter Thompson, Gonzo Highway, traduc-tion Nicolas Richard, 10/18, 2008

HENRY DAVID THOREAUJe suis simplement ce que je suis, lettres à Harrison G.O. Blake, traduit et présenté par Thierry Gillyboeuf, Finitude, 2007

lE fEsTiVal EsT Réalisé paR :Bruno DURIEUX Président - fondateur du festivalAnne ROTENBERG Direction artistiquePierre CORDIER Presse et communication assisté de Guillaume ANDREUMarie-Josèphe BAQUÉ AdministrationAnne PROTHON et Sylvia LEJEUNE Coordination générale et logistique Alain MERLAUD Direction technique Gaëlle de MALGLAIVE, Xavier BARON Conception lumièreDidier LONG Metteur en scène, invité permanent

ET lEs BénéVOlEs :Jacques Arnaud, Marie-Hélène Audier, Marie-Josèphe & Léopold Baqué, Martine Barbier, Monique Barre, Kevin Basile, Sabrina Benamar, Annie Besson, Marie Béziers, Annie & Gérard Bichon, Sonia Boissin, Sylvie et Georges Bonnepart, Marie Chancel, Josette Char-penel, Michèle et Robert Colaguori, Jean-Pierre Constantin, Henri Corréard & Catherine Couture, Séverine Cusot, Maguy Daniel, Simone Delaye, Maud Duplan, Irma Esparza, Paule Espiard, Noémie Favier, Corentin Fiquet, Jocelyne Garaud, Christiane de Gardonne, Nicole Gassi, Alain Gigondan, Claire Hamlisch, Lara Hollebecq, François Klingler, Monique Klingler, Jo & Colette Lafont, Martine & Daniel Van Stappen, Jean & Geneviève Legras, Sylvia & Jean-Michel Lejeune, Marie-Pierre Lomanto, Geneviève Luchet, Lionel Magnet, Danielle & Jean-Paul Marze, Guy Meyer, Michel Meyer, Jean-Marie Miquel, Martine & Etienne Miribel, Catherine Motte, Martine Nublat, Anne & Etienne Prothon, Sylvie Provencal, Chantal Reppelin, Jean-Pierre Rigon, Jean-Claude Roussel, Marie-Claude Ruelle, Marie-Aimée Roux, Armand Sabathier, Bernadette Sauvan, Brigitte et Alain Sordet, Ugo Uliana, Jean-Claude Vangierdegom, Marie-Josèphe Verjat, Gérard Véron, Andrée & Claude Veyrier, Lili & Jean Vicente et les employés de la mairie de Grignan.

aVEc la cOllaBORaTiOn dE : La famille Guigue-Rodet, Michel & Rita Allaix, qui nous prêtent si généreusement leurs jardins, les établissements Espic qui nous prêtent des végétaux, L’office du tourisme du pays de Grignan, le syndicat des vignerons, les producteurs locaux : Serge & Nadia Bompard, la Rabassière, Domaine de Montine, Domaine des « Rosier », Domaine Rozel, Domaine du Serre Rouge, Eyguebelle. Les maires du canton, les commerçants de Grignan, les hôteliers et chambres d’hôtes et les particuliers qui accueillent les chambres d’écriture.

Office de tourisme du pays de Grignan au 04 75 46 56 75

www.tourisme-paysdegrignan.com

BIBLIoGRApHIE ET CRéDITS (LECTuRES - SpECTACLES)

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lEcTURE > JaRdin dEs lETTREs > 12h15 ET 17h15 Tarif / lecture Nombre de places Total (€)

Mercredi 3 juillet 12h15Carson McCullers, un mariage d’écriture et d’amour / Véronique Olmi 12 €

Mer. 12h15

Mercredi 3 juillet 17h15 et reprise jeudi 4 juillet 12h15Ernest hemingway / Michel Vuillermoz 12 €

Mer. 17h15 Jeu. 12h15

Jeudi 4 juillet 17h15 et reprise vendredi 5 juillet 12h15Thoreau, je suis simplement ce que je suis / Eric Ruf 12 €

Jeu. 17h15 Ven. 12h15

Vendredi 5 juillet 17h15Emily Dickinson, l’aube fracassée / Marianne Basler 12 €

Ven. 17h15

Samedi 6 juillet 12h15 et reprise Dimanche 7 juillet 12h15Sylvia Plath, l’ombre d’une jeune fille en fleurs / Caroline Proust 12 €

Sam. 12h15 Dim. 12h15

Samedi 6 juillet 17h15saint John Perse, courrier d’exil / Jean-Philippe Puymartin 12 €

Sam. 17h15

Dimanche 7 juillet 17h15William Burroughs / Arthur Nauziciel 12 €

Dim. 17h15

Total :

lEcTURE > cOlléGialE > 19h Tarif plein 18 €

Tarif réduit* 15 €

Tarif plein* + Texte édité*

26 €

Tarif réduit* + Texte édité*

23 €Total

(€)

Mardi 2 juillet Tocqueville, une pensée précoce / Xavier Gallais

Nb. de places : Nb. de places : Nb. de places : Nb. de places :

Mercredi 3 juillet Janet Flanner, une américaine à Paris / Claire Chazal Jeudi 4 juilletBenjamin Franklin, naissance d’une nation / Dominique PinonVendredi 5 juilletGertrude stein, portraits croisés / Juliette, Polydoros VogiatzisSamedi 6 juilletElisabeth Begon, la sévigné québécoise / Christiane PasquierDimanche 7 juillet Truman Capote / Jacques Weber

Total :

spEcTaclE > cOlléGialE > 22h Tarif plein 25 €

Tarif réduit* 18 €

Tarif plein* + Texte édité* 33 €

Tarif réduit* + Texte édité* 26 € Total (€)

Mardi 2 juillet Edgar Poe, le fantôme de Charles Baudelaire / Michel Boujenah, Gérard Desarthe

Nb. de places : Nb. de places : Nb. de places : Nb. de places :

Mercredi 3 juillet hunter Thompson, la mort du rêve américain / Pio MarmaÏJeudi 4 juillethenry Miller et anaïs nin / Evelyne Bouix, Christophe MalavoyVendredi 5 juillet Pauline Julien et Gérad Gaudin, la renarde et le mal peigné / Marie Tifo, Pierre CurziSamedi 6 juilletscott et Zelda Fitzgerald, les heureux damnés / Pascale Arbillot, Pierre CassignardDimanche 7 juilletMarcel Duchamp / Christophe Salengro, Alice Roland, Philippe Découflé

abonnement 6 spectacles 22h 125 € 90 €

Total :*Le tarif réduit est accordé aux moins de 18 ans, aux étudiants, aux chômeurs et aux habitants du pays de Grignan.

lecture > 19h + lecture spectacle > 22hBillet groupé (dans la limite des places disponibles)

Tarif

38 €

Nb. de places :

Mar. 2 juillet

Mer. 3 juillet

Jeu. 4 juillet

Ven. 5 juillet

Sam. 6 juillet

Dim. 7 juillet

Total :

lEcTURE > JaRdin dU mail > 12h30 ET 17h30 Tarif / lecture Nombre de places Nb. de places + Texte édité* 20 €

Total (€)

Mercredi 3 juillet 12h30 La Fayette , premier voyage en amérique / Nicolas Vaude 12 €

Mer. 12h30

Mercredi 3 juillet 17h30 William Faulkner, un touriste à Paris / Olivier Brunhes, François Peyrony 12 €

Mer. 17h30

Jeudi 4 juill 12h30raymond Chandler / Bruno Abraham-Kremer 12 €

Jeu. 12h30

Jeudi 4 juillet 17h30 et reprise Vendredi 5 juillet 12h30Marilyn, intime / Claire Borotra 12 €

Jeu. 17h30 Ven. 12h30

Vendredi 5 juillet 17h30Une fille sans personne / Léa Drucker, Oshen/Oceanerosemarie 12 €

Ven. 17h30

Samedi 6 juillet 12h30 simone de Beauvoir, lettres d’amérique / Sabine Haudepin 12 €

Sam. 12h30

Samedi 6 juillet 17h30 et reprise dimanche 7 juillet 12h30Martin Luther King et George Jackson / Lucien Jean-Baptiste, Cyril Guei 12 €

Sam. 17h30 Dim. 12h30

Dimanche 7 juillet 17h30henry James et Edith Warthon / Marianne Basler, Jean-Philippe Puymartin 12 €

Dim. 17h30

Total :* Le Festival en partenariat avec les Editions TriArtis propose avec le billet, le texte de la lecture pour certains spectacles. www.triartis.fr

Festival de la Correspondance

Service réservations

Place du jeu de ballon

26230 GRIGNAN

RésERVaTiOn paR TéléphOnEAu + 33 (0) 4 75 46 55 83 à partir du mercredi 12 juin

du 12 juin au 1 juillet du lundi au vendredi de 11h à 12 h et de 14 h à 17 h du 2 juillet au 7 juillet sans interruption

RèGLEMENTPar carte bancaire :

validation immédiate de la commandePar chèque jusqu’au 22 juin dernier délai :

Validation à la réception du chèque. Le chèque doit parvenir au plus tard 5 jours après votre appel (code client à reporter au dos). Au-delà de ce délai, votre réservation est annulée ; Établir le chèque à l’ordre du Festival de la correspondance et l’adresser avec le coupon de confirmation ci-dessous

RETRAIT DES BILLETSPour des raisons de délai et de garantie de réception, les billets réservés par téléphone ne sont pas expédiés, ils sont à retirer à l’entrée du spectacle ou au bureau du festival.

du 12 juin au 2 juillet, du lundi au vendredi de 14h à 18h à partir du 2 juillet, tous les jours de 9h30 à 18h

POUR LES SPECTACLES DU JOUR MêME au bureau du festival, Espace Ducros place du jeu de ballon jusqu’à 2 heures avant le

début du premier spectacle choisi sur le lieu du premier spectacle choisi, 30 mn avant le début de la représentation

RésERVaTiOn sUR placEÀ partir du mercredi 12 juin Au bureau du Festival Espace Ducros place du jeu de ballon 26230 GRIGNAN

du 12 juin au 1 juillet, du lundi au vendredi de 14h à 18h à partir du 2 juillet, tous les jours de 9h30 à 18h

Pour les spectacles du jour même, la location s’arrête 1 heure avant le début de chaque représentation. La vente des billets reprend, dans la limite des places disponibles, à l’entrée du lieu de spectacle, 30 mn avant le début de chaque représentation.

PAS DE RESERVATION POSSIBLE PAR COURRIER NI PAR INTERNET

CONFIRMATION DE COMMANDE à renvoyer avec votre règlement et code client à l’ordre du Festival de la correspondance à l’adresse suivante :

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Adresse internet :

Règlement : par chèque bancaire par chèque postal

Code client (à reporter au dos du chèque) :

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RéSERVATIoNS

Page 19: Lettres d'Amérique

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et la contribution des élèves de l’Ecole de dessin Emile Cohl (Lyon)

Plateformes - Prix Sévigné - Et si on s’écrivait ! - Librairie Pré texte (Dieulefit) AOC Grignan les Adhémar - Provence Rêverie - Lycée Ampère - Lycée Lacassagne

RésERVaTiOns ET REnsEiGnEmEnTsFestival de le correspondance : 04 75 46 55 83 www.grignan-festivalcorrespondance.com

Service presse : Pierre Cordier, Guillaume Andreu 01 43 26 20 22 / [email protected]

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