LettreNo14

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Page 1: LettreNo14

Lettre de la Fédération de Paris

Pour le plus grand nombre, le prix du logement à Paris est excessivement lourd. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène : Paris est la ville la plus dense d’Europe avec ses 2,2 millions d’habitants pour 105 km², très peu de foncier y est encore disponible, la demande

de logements est très forte depuis l’extérieur, des phénomènes spéculatifs y jouent à plein etc. Du coup, les 30.000 logements sociaux financés entre 2001 et 2008 par la municipalité parisienne et les 40.000 qui le seront au cours de cette mandature – portant à 20% le nombre de logements sociaux non pas en 2020 comme l’exige la loi SRU mais dès 2014 - paraissent à la fois particulièrement volontaristes sur le plan financier et pourtant insuffisants à faire retomber la pression sur les besoins comme sur les prix du marché. L’enjeu est pourtant de taille : permettre la mixité sociale dans la capitale. Dans ces conditions, que faire ? C’était tout l’objet du débat organisé autour du « Programme Local de l’Habitat (PLH) 2011-2017» : définir une stratégie dans un contexte national de pénurie de logements et de désengagement financier de l’Etat. En termes quantitatifs, nous maintiendrons le rythme de 6.600 logements financés chaque année jusqu’en 2014 et d’au moins 4.000 logements annuels au-delà, ce qui permettrait à Paris d’atteindre bien avant l’heure l’objectif fixé par le schéma directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF) de 25% de logements sociaux d’ici 2030. Sur le plan qualitatif, il s’agit à la fois d’adapter le parc immobilier parisien à la taille des familles parisiennes d’aujourd’hui, de permettre aux classes moyennes et aux moins favorisés de trouver leur place dans tous les arrondissements (et donc y compris à l’ouest), tout en réaffirmant la volonté politique et en dégageant les financements nécessaires à l’adaptation des logements aux enjeux écologiques d’une Ville durable (isolation thermique, phonique etc.). Alors que le gouvernement de François Fillon ne cesse de sabrer le budget du logement année après année, la droite parisienne ne pouvait sur toutes ces questions qu’adopter profil bas. Enfin, parce qu’on ne peut traiter sérieusement du devenir du logement à Paris sans clarifier les positions des uns et des autres à propos du prix des loyers du parc immobilier privé, Bertrand Delanoë et Jean-Yves Mano ont présenté un vœu demandant au Gouvernement de prendre les mesures nécessaires au plus vite afin d’encadrer les loyers qui ne cessent d’augmenter de manière insupportable à Paris, excluant de fait les familles aux moins hauts revenus. Bien entendu, la droite a voté contre ce vœu. A faire savoir aux parisiennes et aux parisiens !

A lire : le PLH, les interventions de Bertrand Delanoë, Jean-Pierre Caffet, Patrick Bloche, Gauthier Caron-Thibault, Virginie Daspet et la réponse de Jean-Yves Mano

Un logement abordable pour tous, priorité des socialistes parisiens

Rédaction : Jérôme Martin, Julien Bargeton et Gauthier Caron-Thibault, secrétaire fédéral et secrétaires fédéraux adjoints en charge du lien avec l’action municipale

Au sommaire

Conseil de Paris des 15 et 16 novembre 2010

- Un logement abordable pour tous, priorité des socialistes parisiens

- Ressources humaines de la Ville : basses polémiques et vrais enjeux

- La rénovation des Halles est lancée malgré l’opposition de la droite et des Verts

- Commerce de proximité à Paris : les socialistes interpellent l’Etat

- Liens vers le site du groupe Socialiste

Ressources humaines de la Ville : basses polémiques et vrais enjeux

Plancher pendant 6 mois sur l’organisation des ressources humaines de la collectivité parisienne, c’est-à-dire de près de 50.000 agents, dans le cadre d’une « mission d’information et d’évaluation », comme l’avait réclamé et obtenu l’UMP Paris, aurait pu déboucher sur un beau débat politique en Conseil de Paris. Car lors de ses travaux, ce groupe de travail composé de toutes les sensibilités politiques, avait abordé de nombreux sujets : l’évolution quantitative et qualitative des effectifs de la collectivité parisienne qui est – fait unique en France- à la fois Ville et Département, la qualité du service rendu aux parisiens, l’adaptation aux nouveaux enjeux urbains, la formation professionnelle et les évolution de carrière des agents, l’évolution du niveau de rémunération des catégories A, B et C, les relations entre la Mairie de Paris et les mairies d’arrondissements etc. Las, aux 32 préconisations contenues dans le rapport de la mission (dont 14 propositions émises par l’UMP), la droite parisienne a préféré la polémique à propos du Maire et de ses directeurs : « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ». A la médiocrité, aux postures, et à la critique systématique du service public municipal par la droite, la majorité unanime a préféré, après avoir répondu point par point aux accusations, l’adoption d’un vœu de l’Exécutif traçant les perspectives d’une administration toujours plus efficace au service de tous les parisiens.

A lire : le rapport de la MIE, le vœu de l’Exécutif, les interventions de Julien Bargeton, Frédérique Pigeon, Philippe Ducloux et la réponse de Maïté Errecart

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La rénovation des Halles est lancée malgré l’opposition de la droite et des Verts L’urgence qu’il y a à lancer le chantier des Halles ne semble pas être perçue par tout le monde. Pourtant, la « 1ère porte d’entrée dans Paris » que constituent les Halles doit être au plus vite remise en sécurité, rénovée pour améliorer l’offre de transports (RER, métros etc.) et permettre enfin de réparer les erreurs architecturales du giscardisme. L’opération est évidemment lourde et devra s’étaler sur plusieurs années, tout en permettant aux usagers des Halles (riverains, salariés etc.) de continuer à y circuler. Après la vaste concertation entamée il y a plusieurs années avec les habitants par Bertrand Dela-noë et Jean-Pierre Caffet alors adjoint à l’urbanisme, après le choix des architectes, après les discussions avec les différents opérateurs que sont la RATP, la SNCF, les commerçants et bien d’autres, il restait à réaliser le bouclage financier final de l’opération ainsi que son portage. La délibération présentée à ce Conseil de Paris par Anne Hidalgo portait donc sur ce dernier aspect, permettant enfin le lancement effectif des travaux. Si les socialistes et les communistes ont approuvé le projet, les élus du Nouveau Centre se sont abstenus et les groupes UMP et Verts ont voté contre. Les Verts ont justifié leur opposition par refus de voir la propriété des espaces intérieurs passer à des propriétaires privés. Or une municipalité n’a pas vocation à détenir la pleine propriété d’espaces essentiellement dédiés aux commerces. Par ailleurs, le fruit de cette vente sera investi dans des équipements publics de proximité, au bénéfice de tous les parisiens. Quant à l’UMP, elle a une fois de plus tenté de jeter le soupçon sur l’équipe municipale, insinuant que le prix de vente serait minoré au bénéfice de l’acquéreur. Pourtant, le prix de cession obtenu par la Ville est très avanta-geux pour les contribuables parisiens puisque supérieur de 15% à l’estimation réalisée par les domaines, soit environ 40 millions d’euros. La droite ne s’est décidément pas habituée au fait que la Ville de Paris peut, comme les autres collectivités, être dirigée honnêtement.

A lire : les interventions de Seybah Dagoma, François Vauglin, Jean-Pierre Caffet et la réponse de Anne Hidalgo

Commerce de proximité à Paris : les socialistes interpellent l’Etat

www.groupe-psrga-paris.fr

Ne craignant aucune perversité, le gouvernement Fillon avait fait adopter en 2008 une loi qu’il avait osé appeler « loi de modernisation de l’économie » (LME), qui incluait le travail dominical (!) et dont l’une des dispositions prévoyait de remonter le seuil de déclenchement de l’autorisation pour ouvrir des espaces commerciaux, seuil passant de 300 à 1.000 m². Il s’agissait ni plus ni moins que de permettre aux quelques très grandes enseignes commerciales de prospérer un peu plus dans les centres-villes, sans que les élus aient leur mot à dire. Au bout de 2 ans, le constat est sans appel : seules les quelques grandes enseignes - en situation quasi-oligopolistique - ont prospéré, et ce au détriment des petits commerces de proximité. Alors que la Ville a mis en place il y a plusieurs années une SEM, la SEMAEST, pour favoriser l’existence de commerces et de PME dans tout Paris, les effets de la loi LME sont dramatiques, destructeurs d’emplois et n’ont absolument pas permis la baisse des prix pourtant promise. Un vœu a donc été adopté par la majorité municipale pour que l’Etat prenne les dispositions nécessaires pour faire cesser cet engrenage nuisible aux parisiens.

A lire : la question d’actualité posée par Pauline Véron et la réponse de Lyne Cohen-Solal