lettre valloire mars 2009

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Dossier Sommaire

Ce magazine est un hors sériede La Lettre Valloire,bimensuel d’information politiqueet économique en région Centre.Edité par MCM PresseSARL au capital de 51 000 €RCS Tours B 341 914 273.

Siège social :14, boulevard Heurteloup à Tours

Adresse postale :BP 9203137020 Tours Cedex 102 47 70 60 [email protected]

Rédaction :François-Xavier Beuzon(rédacteur en chef)Jean-Christophe Savattier(rédacteur en chef adjoint)Aurélie Vouteau (assistante)

Ont collaboré à ce numéro :Capucine BeckerStéphane Frachet

Maquette :Régis Beaune

Révision et correction :Odile Ménard

Publicité :François-Xavier BeuzonEmmanuel de Gonneville

Diffusion :Annie Coupet

Crédits photographiques :Jean-Christophe Savattier (pages 1, 7, 10, 12, 13, 16,34, 38, 45, 46) • François-Xavier Beuzon (pages 4, 7,9, 14, 35) • DR. (pages 4, 5, 6, 8, 9, 11, 15, 21, 22, 27, 35,36, 41, 43, 48, 54, 55, 58) • Régis Beaune (page 19) •Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire (pages 25,26) • Chambre de Métiers et de l’Artisanat d’Indre-et-Loire (page 28) • Francis Gouas (page 29) •Wirecom (page 30) • Gesec (page 30) • GéraldineAresteanu (page 31) • Aérowatt (page 32) •Lehmann Aviation (page 42) • SEF Touraine (page44) • Alain Canon, région Centre (page 52) • Jean-Charles Granger (page 56).

Impression :Imprimerie Gibert-Clarey (37)

Informations légales :Abonnement annuel 2009 (23 numéroset 4 magazines hors série) : 340€Les 4 magazines seuls : 12€Abonnement électronique : 400€Prix de ce numéro : 3€

CPPAP : 0111 I 85872ISSN : 1246-4333Dépôt légal : mars 2009

Directeur de la publication :François-Xavier Beuzon

www.lettrevalloire.com

Pour Florent Montillot, l’engagement a un sens page 14

Maurice Leroy reste zen page 15

David Lebon, un œil à Paris, un pied à Chartres page 15

Il y a de l’électricité dans l’air page 16

Le TGV à Orléans et Bourges, c’est pour 2020 page 17

PEFC/10-31-1138 FCBA/07-00835 – Document imprimé sur du papierPEFC participant à la gestion durable des forêts

La région Centrepasse au vert

EntreprisesPolémique régionale autour du plan de relance de l’économieLes 55 M€ injectés par l’Etat dans l’économie de la région Centre sont jugés insuffisants par le président du Conseil régional quileur oppose les 17 M€ qu’il compte investir grâce au remboursement anticipé de la TVA pages 34 à 36

Le Loir-et-Cher, le bon élève du plan de relance page 36

Socofer a plusieurs fers au feu page 38

Le journal de l’Aritt Centre (publi-information) pages 39 à 40

Redex se joue de la crise page 41

Une PME du Loir-et-Cher invente un drone pour la photo aérienne page 42

SEF Touraine hisse la grand’voile page 44

Pas de trou d’air pour Alstef page 45

Decomatic sur un petit nuage page 46

Sora Composites reprend le site Ranger page 48

Thyssen-Krupp veut fermer Vendôme en juin et céder Amilly page 50

L’innovation payante de CF Embal page 52

Céanothe ferme Panodia à Dhuizon page 53

Immobilier d’entreprises pages 54 à 55

Comboost partage ses vues page 56

Carnet page 58

En région Centre, comme partout sur le territoire français, les acteurs écono-miques se préparent au défi d’une activité économique plus respectueuse del’environnement. Utilisation de la biomasse pour la production d’énergie, ouver-ture – controversée – vers l’énergie éolienne, intégration de nouvelles techniquesdans le bâtiment. Etat des lieux. pages 18 à 33

Les ambitions de Grenelle 1 et 2 page 21

Énergies nouvelles, écoconstruction, la région n’estpas en resteLes richesses du Centre et du Val de Loire permettent à la région de répondreaux défis du développement durable. pages 24 à 27

La biomasse va-t-elle végéter ? page 24

Éolien, le vent tourne page 26

Les artisans vont construire économe et écologique page 28

Utiliser des matériaux naturels pour construire page 29

Wirecom, l’éco-innovant page 30

La Région Centre veut imposer l’habitat durable page 31

L’orléanais Aérowatt rayonne dans le photovoltaïque page 32

Points ChaudsEn Bref pages 4 à 5

En Scène pages 6 à 9

Ils causent plus, ils flinguentLa politisation des assemblées locales est de plus en plus marquée. L’ère du consen-sus est révolue et les joutes verbales deviennent sévères pages 10 et 11

Claude Roiron revendique “ la rupture ” page 12 et 13

Les magistrats pas d’accord avec la présidente page 13

Dossier

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Points Chauds En Bref

Putsch au Front nationalI l n’y a plus de groupe Front national au Conseil

régional : 6 des 9 élus de 2004 (Jean Verdon,Jean d’Ogny, Michel Hubault, Jacques Dautrême,Armelle Gantier et Miguel de Peyrecave) ont créé finfévrier un nouveau groupe, baptisé France Nouvelleet apparentés, reléguant les 3 autres élus FN (Jean-Lin Lacapelle, Véronique Jamet et Philippe Loiseau)au rang de non-inscrits. Le règlement intérieur duConseil régional est ainsi fait qu’un groupe, quibénéficie de subsides lui permettant notammentd’avoir un local et de rémunérer un collaborateur, doit compter au moins 6 élus. Ce divorce est l’aboutissementd’un processus d’implosion du FN que nous avions évoqué dans notre édition du mois de décembre.L’orientation donnée par Marine Le Pen au mouvement fondé par son père désoriente à tel point les troupesque les fondateurs du groupe France Nouvelle ont préféré démissionner ou se faire exclure d’un parti dans lequelils ne se reconnaissent plus.Jacques Dautrême, Jean Verdon et Michel Hubault (de gauche à droite ci-dessus) ont adhéré au Parti de la France,créé par Carl Lang. Ce nouveau parti présentera une liste aux élections européennes et regarde de près les régio-nales de 2010. Où il aura probablement en face de lui une liste du Front national.

Transfuge

Wladimir d’Ormesson quitte leMoDem pour l’UMP. Elu sur laliste de Serge Lepeltier etconseiller municipal à Bourgesdepuis un an, le jeune magistrat(28 ans), ancien élève deNormale Sup’ et de l’Ena, aexpliqué sa décision par « uneprise de distance avec FrançoisBayrou ». Il quitte le MoDemsans heurts, dit-il, après avoirexpliqué sa position à AlainTanton. « Par rapport à l’équipemunicipale, cela ne change rien »ajoute-t-il.

Roiron l’avait sentiLa présidente du Conseilgénéral d’Indre-et-Loireavait-elle pressenti le divorceavec son 1er vice-président,Philippe Le Breton ? Toujoursest-il qu’à la mi-janvier,Claude Roiron se félicitait enprivé de n’avoir accordé desdélégations de signature àses vice-présidents qu’aprèsle vote du budget.« Les événements m’ontdonné raison » a-t-ellecommenté.

AppelPierre Louault a déposé unrecours au conseil d’Etat contrela décision du tribunal adminis-tratif d’Orléans d’invalider sonélection de mars 2008 auconseil général d’Indre-et-Loireet la peine d’inéligibilité d’un anqui l’accompagne. Les comptesde campagne du conseillergénéral de Loches et maire deChédigny étaient parvenus à lapréfecture après les délais.

Relance à BloisLe maire de Blois entend bienprofiter des fonds avancéspar l’Etat dans le cadre duremboursement anticipé de laTVA, un des dispositifs du plande relance. « J’ai demandé auxservices municipaux qu’ils identi-fient les petits travaux de voirieou d’isolation qui pourraient êtreréalisés dès cette année et doncs’inscrire dans ce cadre »indique Marc Gricourt qui jugecette mesure « plutôt positive ».

ReléguéeUnmoment présentée comme lasuccesseur(e) possible d’ArletteLaguillier, Farida Megdoud, uneenseignante du Loiret, ne seraqu’en troisième position sur laliste que présentera LutteOuvrière aux Européennes sur la

région Massif central-Centre.Dépassé dans les sondages parle NPA d’Olivier Besançenot,LO ne semble guère se faired’illusions sur ses chancesd’avoir un député européen.

Petit périmètreProche de Nicolas Hulot, Jean-Paul Besset, ancien journalisteà l’hebdomadaire Politis, puisau Monde, sera la tête de listeEurope Ecologie (Cohn-Bendit)sur la région Massif central-Centre. De passage récemmentà Blois, cet ancien de la LCR a

déclaré : « Nous ne promouvonspas l’Europe de la libre circula-tion des marchandises (…).Nous voulons que l’essentielde l’activité économique deproduction et de consommationsoit localisé dans un périmètrede proximité.»

Leroy faitles comptes…Pour Maurice Leroy, « tous lesgouvernements se sont livrés aupetit jeu des transferts decompétences insuffisammentcompensés financièrement.Nier le contraire relève de laposture politicienne ». Il a d’ail-leurs demandé à ses servicesde faire les comptes. Résultat :« Le champion du transfert noncompensé, c’est legouvernement Jospin » observele président du Conseilgénéral de Loir-et-Cher.

Neutre« Les deux candidats sontd’égale valeur : je soutien-drai sans réserve celui quisera désigné par les mili-tants » : Serge Grouard,que nous avons interrogé àce sujet, ne veut pas choisirentre Hervé Novelli et SergeLepeltier, les deux candidats

à la tête de liste UMP pour lesprochaines élections régio-nales. L’absence du député-maire d’Orléans avait étéremarquée, en janvier, lorsde l’annonce officielle de lacandidature d’Hervé Novelli.

Mayet brocardésur la toileLe maire UMP de ChâteaurouxJean-François Mayet ne déco-lère pas. Une série de podcaststruqués parodiant certaines de

ses déclarations ou de sesapparitions publiques circulentsur Internet depuis le début del’année. Elles seraient l’œuvred’un mystérieux groupusculebaptisé Berrywood. Quelquesordinateurs municipauxauraient même participé aucrime de lèse-majesté !Rappelons qu’en mars 2008,d’autres internautes interrogéspar Le Figaro avaient désignéJean-François Mayet « mairele plus populaire de France ».

Jean-PatrickGille en formeLe député tourangeau Jean-Patrick Gille soigne sonimage de pacificateur et enprofite pour prendre dugalon. Il fait partie de ladouzaine de personnalitéssocialistes proches deSégolène Royal à avoir étéadmises récemment à ladirection du PS : il devientsecrétaire national en char-ge de la famille. Un gestedestiné à mettre en scènela réconciliation entre l’ex-députée des Deux-Sèvres etMartine Aubry. Un bonheurn’arrivant jamais seul, lacompagne du député de la1ère circonscription d’Indre-et-Loire, Cécile Jonathan, ade bonnes chances d’êtreélue députée européenne(lire page 9).

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Montlouis se relookeEn présence de MélanieFortier, conseillère régionalePRG, Dominique Roullet, vice-président du Conseil régional,et Jean-Jacques Filleul, mairede Montlouis-sur-Loire, ontsigné une convention quiverra la collectivité régionaleverser 699 000 € sur les qua-tre prochaines années à cettecommune de l’Est tourangeaupour l’aider à boucler lefinancement de trois opéra-tions. La plus importanted’entre elles concerne leréaménagement du centre-ville, notamment l’agrandissement de la place de la mairie, qui devraitpermettre la construction de 120 logements, de commerces et d’unemédiathèque dans cette ville de 12 000 habitants. Le projet coûtera800 000 €, subventionnés à hauteur de 40 % par la Région. Celle-cicontribuera aussi à l’extension et à la rénovation de l’espace Ligéria,grande salle culturelle de 1 000 places, et à la création d’une mai-son des associations dites « solidaires » (Restos du Cœur, Secourspopulaire, Banque alimentaire…), projets qui frôlent 1 M€ d’engage-ment global.

La surprise Manon FouquetUn accord serait intervenu entre l’UMP et le Nouveau Centre pour pré-senter une liste commune aux deux partis de la majorité sur la granderégion Massif central-Centre. En tête de liste figurerait le sortantUMP Jean-Pierre Audy et, en premièredauphine, la jeune (31 ans) conseillèremunicipale Nouveau Centre de Ballan-Miré (37) Manon Fouquet. Une surprisealors que l’on attendait plutôt à cetteplace la tourangelle Catherine Colonna,ancienne ministre déléguée aux Affaireseuropéennes (2005-2007).

De Jean-Pierre Gorges, député-maire UMP deChartres (28), à Eric Chevée, conseiller municipalMoDem : « Vous êtes de plus en plus à gauche, M.Chevée. Un gaucher contrarié ». D’Irène Félix, vice-présidente du Conseil général du Cher, à ses collègues :

« Je suggère un amendement dans lequel on pourrait inscrire dene servir durant le déjeuner aux conseillers que de l’eau plate ougazeuse ». D’Eric Doligé, président UMP du Conseil géné-ral du Loiret, lors de la visite à Orléans de Nicolas Sarkozy :« Florent Montillot, c’est qui… ? Ah oui, le type qui couraitdevant le cortège pour faire la sécurité…». De MauriceLeroy, toujours prompt à la formule, qui cite Alphonse Allaisdurant le vote du budget du Conseil général de Loir-et-Cher :« Demander plus à l’impôt et moins au contribuable ». DeJacques Reboul, conseiller municipal PC de Montargis (45), audéputé-maire UMP Jean-Pierre Door : « La solidarité est deve-nue un gros mot à Montargis. » De Jean-Michel Bodin, vice-président PC du Conseil régional à propos du plan de relancegouvernemental : « Un plan qui fait pschitt ! ».

SMS

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Points Chauds En Scène

Christophe Chaillouune âme de patronA 44 ans, le conseiller général et maire

socialiste de St-Jean-de-la-Ruelle estdéjà un politique chevronné. « Je suis entréau conseil municipal en 1983, à l’âge de18 ans » rappelle Christophe Chaillou.Depuis, l’ancien étudiant en droit de l’uni-versité d’Orléans a tracé son sillon. Mairede sa commune en 1998 – il avait succédéen cours de mandat à Jean-ClaudePortheault – il a été réélu facilement en2001 et en 2008, tant sur le canton que surla commune. Autant dire que l’élu stéo-ruellan est devenu l’une des personnalitésfortes de la gauche orléanaise. A la communauté d’agglomération, ChristopheChaillou n’hésite pas à affirmer ses convictions, quitte à en remontrer à ses pro-pres alliés : « Je ne comprends pas cette campagne permanente contre letramway » a-t-il ainsi lancé aux élus de Saran, lors d’un récent conseil commu-nautaire.Pour autant, ce représentant d’une gauche moderne, qui avoue sa sympathiepour le travaillisme à la Tony Blair et soutenait la motion Delanoë au congrèsde Reims, sait mener la vie dure à la majorité de Charles-Eric Lemaignen. S’ils’oppose, il propose aussi : ainsi, pour supporter la charge financière liée à laseconde ligne de tramway, il suggère d’allonger la durée de la dette et deréduire la dotation de solidarité communautaire (DSC) versée par l’AgglO auxcommunes. « C’est Orléans et Saran qui en profitent. Je dis qu’il est possiblede revoir cela. Nous avons de la marge ».

Les bisbilles intervenues entre socia-listes au moment des élections munici-pales de Chartres, en mars 2008,continuent à faire des vagues. Le prési-dent de la Région François Bonneaudevra affronter au tribunal administratifson vice-président Bernard Farion, quiconteste la décision présidentielle de lepriver de ses délégations. Une mesurede rétorsion justifiée par le choix deBernard Farion de maintenir sa candi-dature aux municipales, alors que lesmilitants socialistes avaient choisiFrançoise Vallet comme tête de liste. Ilse dit que l’appareil socialiste aurait forcéla main de l’affable François Bonneau.

Excommunié,Bernard Farionse défend

VendômecontournéC’est le 5 janvier, sous lestourbillons de neige, quedes élus frigorifiés ont inau-guré le premier tronçon de ladéviation de Vendôme dont les13,3 km ne seront totalementachevés qu’en 2018. Ce cordonde bitume de 2 km reliel’échangeur menant à la gareTGV de Vendôme-Villiers, surla RD 957, au lieu-dit desPlantes, à Naveil, sur la RD 5.Le second tronçon de 2 km,dont les travaux ont démarréil y a un an, doit relier l’extré-mité du premier tronçon à laroute de Montoire (RD 917)

Le président de l’AgglO Charles-Eric Lemaignen a voulu mettre les choses aupoint avec Michel Guérin, le maire communiste de Saran, qui véhiculerait« l’idée totalement fausse que la commune dont il est maire serait victime d’unostracisme » de la part de la communauté d’agglomération orléanaise.« C’est exactement le contraire, plaide l’élu UMP. Saran est la commune qui a eule plus d’investissements (de voirie, NDLR) sur son territoire : 19 M€ soit plusde 20 % du total. Plus qu’Orléans et cinq fois plus qu’Olivet ». Pour couper courtaux plaintes du maire de la 6e commune de l’agglomération (15 500 habitants)sur le manque à gagner que représenterait la taxe professionnelle unique,Charles-Eric Lemaignen rappelle que « si, entre 2001 et 2007, M. Guérin avaitconservé sa propre taxe professionnelle communale, chaque année il auraittouché moins d’argent : 1,4 M€ de moins en 2003, 250 000 € en 2007 ».

Saran injuste C’est accompagné dumaire de BloisMarc Gricourt, infirmier de for-mation, que le président du Conseilrégional François Bonneau a visité, le27 janvier, l’Institut de formation ensoins infirmiers et d’aides soignants(IFSI-IFAS) de Blois. Il a rappelé quedepuis la loi de décentralisation de2004, la Région a la responsabilité desformations dans le domaine sanitaireet social. En 2008, elle a versé une sub-vention de fonctionnement de 2,1 M€

à l’IFSI de Blois, somme qui représentel’essentiel de son budget. En 2009,

outre le renouvellement de cette sub-vention, la Région a décidé de financerpour plus de 350 000 € de travaux derénovation et d’équipement de ce bâti-ment dont la construction remonte auxannées soixante-dix et qui est situé enplein cœur du centre hospitalier du Mail

Charlot. François Bonneau a d’ailleurssouligné que la collectivité « avait pris laresponsabilité d’investir alors que cen’était pas dans ses compétences ». Unefaçon de rappeler à l’Etat l’utilité desRégions en plein débat sur la réformede l’organisation territoriale.

Jean Germain ne peut plus voir les Beaux Arts en peinture

A uteur d'une victoire surprisel'an passé aux municipales de

Châteauroux, auréolé d'un nouveaumandat de sénateur de l'Indre

depuis septembre ,l'UMP Jean-FrançoisMayet rêve mainte-nant d'endosser undes t in na t iona l .L'ancien présidentde la Chambre dec o mm e r c e e td ' i n du s t r i e d el'Indre se verraitbien en pourfen-deur du « conserva-tisme qui règnedans le logementsocial » . Pour ce

faire, le parlementaire concocte actuellement une pro-position de loi sur l'accession à la propriété.Sans déflorer son texte, qu'il négocie avec différentscabinets ministériels, le sénateur berrichon révèle qu'ilveut contraindre les bailleurs sociaux à remettre régu-lièrement sur le marché une partie de leur parc immo-bilier. « Ce sujet a été oublié par la loi sur le logementde Christine Boutin. Cela permettrait de résoudreune partie de l'épineuse question du logement desjeunes foyers. Je le vois à Châteauroux où, commepartout, nous manquons de mètres carrés pour logerdes familles qui sont trop modestes pour devenir pro-priétaires en ville. Mais comme elles sont au-dessusdes critères de revenus, elles n'accèdent pas non plusaux HLM et s'éloignent donc des centres-villes »,constate le sénateur-maire de Châteauroux. « Ce seraun choc social. Les sociétés HLM ont trop longtempsdétourné les Français du principe de propriété »,conclut Jean-François Mayet.

Jean Germain, maire PS de Tours et ancien président de l’Université François-Rabelais,a pris la direction de l’Ecole des Beaux Arts de Tours en grippe… Non sans raison. Audernier comptage effectué, l’établissement emploierait 14 adminis-tratifs, 26 enseignants en équivalent temps plein et un cher-cheur sous contrat. Le tout pour 98 élèves. « On n’est plus àl’université, mais plutôt chez Robuchon ou Taillevent »s’est exclamé le maire le 22 décembre, en pleinconseil municipal. La situation pourrait évoluerà l’occasion du déménagement de l’école – onévoque la création d’un pôle graphique en lieu etplace de l’imprimerie Mame – et de la réforme desétudes artistiques : un rapprochement avec l’Ecoledes Beaux Arts de Bourges est envisagé.

La Région soigne ses infirmières

Jean-François Mayets'attaque aux sociétés HLM

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Radicalementdifférent

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Points Chauds En Scène

A 42 ans, celle qui fut le joker« minorité visible » de Nicolas

Perruchot à la mairie de Blois, aprèsavoir pris en charge la petiteenfance et la solidarité, reprendpied sur la scène politique locale.La commerçante non-sédentaire,habituée des places de marché blé-soises et tourangelles, sera endeuxième position sur la liste Massifcentral-Centre du MoDem aux pro-chaines Européennes. « C’est unejoie et un honneur » indiqueChérifa Adaissi, qui juge importantque les citoyens « se réapproprientla dimension européenne en don-nant leur confiance dans cetteperspective à des élus de terrain ».

Titulaire d’une maîtrise de droitpublic et d’un certificat de sciencescriminelles, la jeune femme a choisila carte orange lors de la scissiondu camp centriste à l’issue des der-nières présidentielles. Pour autant,elle affirme avec force ne pas sereconnaître dans les valeurs degauche. « Je crois au travail, à l’or-dre et à la patrie » indique cettemère de deux enfants, aînée d’unefratrie à cheval sur deux cultures : lamère de Chérifa est en effet fran-çaise et son père, tunisien. Ce der-nier, qui a milité dans les rangsgiscardiens, a appris les rudimentsde la politique à sa fille “et surtoutà ne jamais considérer qu’elle

constituait un métier. Je n’attendspas d’elle qu’elle m’aide à nour-rir ma famille » indique-t-elle. Sielle est élue au Parlement euro-péen, Chérifa le promet, elle sep longe ra dans l e s dos s i e r ssociaux.

Arbitrageféminin au PS

Chérifa Adaissi, des marchés à l’Europe

Le visage jeune du Nouveau Centre

Les conseillers généraux d’Indre-et-Loire n’ont décidément pas de chance avecl’automobile. On se souvient de la suspension de permis de conduire de JeanSavoie, aujourd’hui élu d’opposition sur le canton de Ste-Maure-de-Touraine.

Trois de ses collègues, tous membres de l’actuelle majorité, seretrouvent, à leur tour, bloqués au garage. Les deux premiersont voulu éviter la panne sèche en arrosant un peu trop les fêtesde fin d’année. La préfecture a donc repris leur carte rose à troisvolets pour avoir trop suivi à la lettre l’ordonnance de l’illustreFrançois Rabelais : « Beuvez toujours et ne meurrez jamais ». Rien detout cela pour le troisième, qui aurait été victime d’une escroqueriesur un site d’enchères bien connu. Les 10 000 € seraient bien parve-nus au vendeur. Mais la voiture au félin, tant espérée, n’est jamaisarrivée à bon port. Morale de l’histoire : quand on retourne sa veste,on peut se faire vider les poches.

Des élus en panne sèche

O n ne s’attendait pas à une telle agressivité de Serge Lepeltier dans la bataillepour la tête de liste UMP aux prochaines élections régionales. Après avoir

annoncé le 15 décembre sa candidature à la primaire comme une « alternativeautre qu’ultra-libérale (sic) », sans nommer Hervé Novelli, le maire de Bourgesest, depuis, allé crescendo. Début février, il qualifiait de « mascarade » le vote des

militants organisé pour départager les deux candidats et accusait son adver-saire « de détournement de fonction ministérielle », allant jusqu’à lecomparer à Napoléon III... ce qui, on le reconnaîtra, colle assez mal avecl’étiquette ultra-libérale…Le ton a baissé d’un cran, le 8 février à St-Martin-d’Auxigny devant les

militants UMP du Cher. Serge Lepeltier a tout de même claire-ment marqué sa différence avec le secrétaire d’Etat aux PME,qui était présent, en déclarant qu’il était « convaincu que lesthèses purement libérales ont vécu ». Partisan d’une allianceavec le MoDem, qu’il a pratiquée à Bourges avec Alain Tanton,l’ancien ministre de l’Environnement n’a pas convaincu grandmonde parmi les militants présents. Encore une divergence devues avec Hervé Novelli qui prône un rassemblement de ceux« qui ont choisi Nicolas Sarkozy avant le second tour de laprésidentielle ». Le 22 mars, on saura qui du vice-présidentdu parti radical valoisien ou du fondateur des Réformateursportera l’étendard régional de l’UMP.

Le parti socialiste a rendu ses arbitragespour les prochaines élections euro-péennes. En figurant à la 2e place de laliste Massif central-Centre derrière lefabiusien Henri Weber, la tourangelleCécile Jonathan, adjointe au maire deTours et, à la ville, compagne et mère desenfants du député « royaliste » Jean-Patrick Gille, a les meilleures chancesd’être élue députée européenne. KarineGloanec-Maurin, ancienne secrétaire fédé-rale du Loir-et-Cher, figure en 4e place surla même liste. Ce sera trop juste pour figu-rer parmi les 5 députés de la granderégion. C’est quand même mieux quel’orléanaise Marie-Madeleine Mialot,

vice-présidentedu Conseil régio-nal, qui a préférése retirer d’uneliste qui ne la pla-çait qu’au 6e rang,bien loin de laposition éligiblequ’elle réclamait.

Comme les autres grands partis, le Nouveau Centre s’est doté d’une classe biberon (18-35ans), les Jeunes Centristes. Créé au second semestre 2007, le mouvement déclare une

soixantaine de membres en région Centre et vient de se doter d’instances fédérales pourles deux ans à venir. Le 9 janvier dernier, Thomas Hantz, 28 ans, est devenu son président pourla région Centre. Attaché de presse du Conseil général de Loir-et-Cher, Thomas Hantz s’estentouré de pas moins de huit vice-présidents. Autant dire qu’il a la volonté d’élargir sesbases et de concurrencer, pourquoi pas, les Jeunes Populaires, qui sont à l’UMP ce que lesJeunes Centristes sont au parti d’Hervé Morin.Solidaires de l’action du gouvernement, les jeunes militants centristes ont l’intention de faireentendre leur petite musique et se montrer « progressiste sur le plan social » comme ledéclare leur président régional. Mobilité des étudiants en Europe, mariage entre personnesdu même sexe et refus de l’acharnement thérapeutique font partie des projets de sociétédéfendus par le mouvement. Des thèmes qui risquent de faire parfois grincer les dents dugrand parti allié de l’UMP.

L’inventairede Devedjian

D e passage dans le Loir-et-Cher le 9 février dernier,

Patrick Devedjian, le ministre dela Relance, a tenu à rassurer lesélus. La suppression de la taxeprofessionnelle n’asséchera pasles finances des collectivités : « Ily aura peut-être une taxe carbo-ne… et nous pouvons aussi créerune taxe sur le foncier bâti spé-ciale pour l’immobilier d’entre-prise. Pourquoi ne pas aussiimaginer un prélèvement sur laTIPP ou sur la TVA ? ».

Lorsqu’il s’agit d’inventer desimpôts nouveaux, la créativitéfrançaise n’est jamais prise àdéfaut.

Précisions« Contrairement à ce qu’a déclaréSerge Lepeltier, je ne l’ai pas rencon-tré » a précisé Maurice Leroy, pré-sident du Conseil général de Loir-et-Cher, qui s’empresse d’ajouter :« Par contre, il est vrai que, présidentdu Nouveau Centre de Loir-et-Cher etdirigeant national, j’ai rencontré HervéNovelli avec qui nous avons conclu unaccord politique ».

Le maire de Bourges Serge Lepeltier,premier vice-président du Club desvilles et territoires cyclables, a ren-contré Patrick Devedjian, le ministreen charge du plan de Relance, pour luivendre l’idée que l’usage du vélo enville pouvait participer à l’éclosiond’une économie post-pétrolière et res-pectueuse du développement durable.

Le nez dans le guidon

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10 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 11

Points Chauds Politique

Ils causent plus,

ils flinguent

La politisation des assemblées locales est de plus en plus marquée. L’ère du consensus estrévolue et les joutes verbales deviennent sévères, notamment au sein de certains conseilsgénéraux, dont les débats budgétaires 2009 auront été très agités. Evolution irréversibleou simple phénomène conjoncturel ?

ou gazeuse àmidi. Révélateur de l’am-biance...Les conseils généraux les plus agitésont été le Cher et l’Indre-et-Loire, tousdeux dirigés par des exécutifs socia-listes. Le Département berrichon,ancré à gauche depuis 2004, a décidéd’utiliser la session budgétaire 2009pour condamner par contumacel’Etat, accusé de ne pas compenser àhauteur suffisante les charges trans-férées à la collectivité. Selon le prési-dent Rafesthain, il manquerait 5,5 M€pour faire le compte. En Indre-et-Loire, la nouvelle présidente ClaudeRoiron (PS) s’en est plutôt prise à lamauvaise gestion de son prédé-cesseur divers droite. Nous évoquonsles péripéties des votes de ce budgetdans les pages qui suivent.Radicalisation structurelle de la viepublique ? Contre-attaque conjonc-turelle de la gauche à la stratégieprésidentielle d’ouverture ? Les expli-cations divergent. Mais la volonté demettre en scène le débat politiqueprouve bien qu’on a changéd’époque. Le Conseil général du Chera ainsi souhaité organiser des réu-nions publiques consacrées aubudget. Près de 400 personnes se sontdéplacées salle du Duc Jean àBourges, à la mi-février, pour assisterà cette grande première. AlainRafesthain, décidément très en colèrecontre Paris, s’est efforcé de démon-trer qu’il ne pouvait pas boucler unbudget « quand l’Etat nous doit

22 M€ ». Réaction indignée de l’op-position et notamment du sénateurRémy Pointereau, lui-même ancienprésident du Conseil général du Cher,critiquant ce choix des réunionspubliques et stigmatisant « une mé-thode jamais employée (…). La

majorité du Conseil général fuit laresponsabilité de sa mauvaise ges-tion ».Dans les quatre autres départements,où la couleur politique de la majoritéest en harmonie avec celle du gou-vernement Fillon, les discussions ontété moins houleuses. Mais les patronsde l’exécutif ont entériné la baisse desrecettes consécutive à la crise et lafaiblesse des concours de l’Etat. Dansle Loiret, le président Eric Doligéanticipe une perte de produit fiscalde 12 M€. Dans le Loir-et-Cher,Maurice Leroy a inscrit 22 M€ dedroits de mutation à son budget pri-mitif, soit 5 M€de moins qu’en 2008,avec « une diminution prévisible dela taxe professionnelle à venir ». Labaisse des produits s’accompagnerad’une augmentation des charges, liéenotamment à l ’accroissementinéluctable du nombre des Rmistes.

Le Loiret a fait le calcul : la capacitéd’autofinancement du Départementle plus riche de la région sera de27 M€en 2009, quand elle atteignait43 M€en 2008.Si le discours politique est différent,tous s’accordent à souligner que lescompétences transférées par l’Etataux collectivités territoriales ne sontpas compensées par des ressources

financières suffisantes. On connaît laposition de la Région sur le sujet.Maurice Leroy relève qu’en 2008 ledifférentiel entre les recettes et lesdépenses du RMI fait apparaître undéficit de 5,3 M€à la charge de sa col-lectivité. Mais pour l’APA, c’est pire :

l’écart est négatif de… 19,2 M€.Depuis sa création en 2002, l’alloca-tion aura coûté 92 M€ au Conseilgénéral du Loir-et-Cher. Et le RSAarrive : selon Claude Roiron, sa priseen charge à partir de juin 2009 a étéestimée à 900 000 € pour les sixderniers mois de l’année, « mais aubout du compte la charge pour leDépartement d’Indre-et-Loire devraitêtre beaucoup plus importante,compte tenu de la dégradation de laconjoncture ».

C’est bien l’Etat qui fait figure de prin-cipal accusé. Et qui provoque l’ouver-ture d’une ligne de front à gauche,exacerbée par les projets de réformede l’organisation territoriale.L’annonce de la suppression de la taxeprofessionnelle par le président de laRépublique a encore envenimé lesrelations entre élus locaux de gaucheet de droite, les premiers accusant lesseconds de cautionner une politiqued’étranglement des collectivités. Lapolitique d’ouverture dumême prési-dent de la République et les pro-blèmes internes à la gauche ontégalement contribué à crisper les posi-tions, tout comme l’arrivée aux affairesd’une génération d’élus aux convic-tions marquées. Dans ce mêmenuméro, David Lebon, jeune con-seiller municipal socialiste deChartres, s’étonne qu’au Conseilgénéral d’Eure-et-Loir « quelques con-seillers élus avec des voix de gauchesoutiennent la majorité UMP. Ilsdoivent comprendre que cela ne peutplus durer… ». Les petites réunionsentre amis, c’est bien fini.

D ans notre magazine de juin 2008, le politologue Jean-PhilippeRoy soulignait combien les conseils généraux avaient changé.Fini le consensus où des notables façon IIIe République réglaient

leur différents dans les couloirs, oubliant les clivages politiques au nomde l’intérêt commun. Cette année, les votes des budgets départemen-taux ont été l’occasion de passes d’armes surprenantes pour ceux quifréquentent depuis longtemps ces assemblées où les débats étaienttraditionnellement feutrés… surtout après l’heure du déjeuner. Untravers qu’une élue a maladroitement souligné en suggérant le voted’un amendement obligeant ses collègues à ne boire que de l’eau plate

”“ LA VOLONTÉ DE METTRE EN SCÈNE LE DÉBAT

POLITIQUE PROUVE BIEN QU’ON A CHANGÉ D’ÉPOQUE

Au Conseil générald’Indre-et-Loire, le face-à-face

remplace le mano a mano.

FXB

Le Conseil général du Cher organise des réunions ouvertesau public pour présenter sa politique budgétaire. Ici à Drevant,à côté de St-Amand-Montrond, le 23 février dernier.

Les débats budgétaires 2009 auront été plus calmes au Conseil général du Loiret.

Page 7: lettre valloire mars 2009

12 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 13

Points Chauds Politique

La présidente socialiste du Conseil général d’Indre-et-Loire ne fait pas dans la dentelle. Elle acrânement adopté un style autoritaire qui désarçonne les élus jusque dans les rangs de sapropre majorité.

Claude Roiron revendiquela « rupture »

A peine élue, la présidente du Conseil général d’Indre-et-Loire a dénoncé les erreurs de gestionde ses prédécesseurs. Pourtant, c’est bien la modération fiscale de Marc Pommereau qui permetau nouvel exécutif d’augmenter les impôts.

Les magistrats pas d’accord avec la présidente

L’ impétueuse Claude Roiron,devenue la première prési-

dente socialiste du Conseil générald’Indre-et-Loire l’an passé, a changédu tout au tout le climat de l’assem-blée. « Oui, je suis de gauche et j’en-tends mener une politique degauche » ne cesse de répéter cetteenseignante de 46 ans, qui désire,tant sur le fond que sur la forme,incarner la rupture avec les politiquesmenées par ses prédécesseurs.Priorité absolue accordée au social,moindre importance de l’actionéconomique, centralisation extrêmede la décision – les délégations designature aux vice-présidents n’ontété accordées qu’au compte-goutteet les parapheurs s’entassent sur lebureau présidentiel… –, ClaudeRoiron a, dès sa prise de fonction,

adopté une ligne politique plutôtdoctrinaire et un style autoritaire« sans doute proportionnels à sacrainte de mal faire et de compro-mettre la victoire de son camp »admet une proche.

On ne compte plus les incidents deséance. La gestion des temps deparole, parfois cavalière, de la prési-dente-pasionaria suscite des réactionsindignées. A droite… comme à gau-che. « Césarisme », « inexpérience »,s’étrangle-t-on dans les rangs de l’op-position où, paradoxalement, on se

féliciterait presque de la tournure desévénements. « Elle ne tiendra pas àune telle cadence » tentent bien dese rassurer les élus de droite et ducentre.Depuis plusieurs semaines, les coupspleuvent… y compris dans les rangsmajoritaires. Le premier budget deClaude Roiron a déjà semé la zizanie.Deux caciques socialistes, le mairede Joué-lès-Tours Philippe Le Breton,par ailleurs premier vice-présidentdu Conseil général, et son collègueAlain Michel, maire de la Riche, ontdans un premier temps refusé devoter cette proposition budgétairequalifiée de « dangereuse » par le pre-mier. « Ma conscience m’interditd’approuver une telle augmentationdes emplois publics (69 créations depostes). Nous avons une divergenceidéologique de fond » se justifiait lemaire de Joué lors d’une conférencede presse convoquée à la hâte.Mais le putsch a fait pschitt ! Lors dela seconde séance budgétaire, lesdeux insoumis contrits ont mangé

leur chapeau et voté, à la stupéfac-tion générale, un texte quasi iden-tique. Moyennant une vaguepromesse de la présidente de mo-dérer ses ardeurs fiscales en 2010 et2011. Il est vrai qu’entre-temps, lamédiation du député Jean-PatrickGille et du maire de Tours Jean

Germain avait eu raison de la déter-mination, manifestement flexible, desdeux élus de banlieue. Blessée, laprésidente n’a pas manqué de com-menter la fronde de son premier vice-président : « Au fond, Philippe LeBreton n’a jamais digéré que je soischoisie plutôt que lui pour dirigerle Conseil général. A ce ressentiments’ajoute sans doute un brin demachisme ».Face à cette ultra-présidence, l’oppo-sition bredouille. Attaquée dans sonhonneur, parfois de manière injuste(lire ci-dessous), elle tente de con-

tre-attaquer sur le plan judiciaire. Ellea ainsi déposé un recours en annu-lation du premier budget, voté le 16janvier, parce que les règles d’infor-mation des élus n’avaient pas étérespectées. Et Claude Roiron a dûconvoquer les élus une seconde fois,cette fois en bonne et due forme. Le11 février, la tension était à soncomble : réquisitoires vindicatifs deClaude Roiron et de l’avocat Claude-Pierre Chauveau, véritable « porte-flingue » de l’exécutif, invectivesvenimeuses fusant de toutes parts,réponses maladroites d’élus d’oppo-

sition visiblement désorientés. Irritéepar la transcription des débats dans lapresse locale, la présidente a mêmeessayé d’intimider un journaliste etses employeurs. Avant, semble-t-il,de faire machine arrière, sans douteconsciente des risques qu’elle faisaitpeser sur sa crédibilité. Mais la ten-tative a laissé des traces. Elles ne s’ef-faceront pas si facilement.Vu de l’extérieur, le spectacle donnedécidément de solides argumentsaux réformateurs des collectivités ter-ritoriales…

C laude Roiron a sévèrement misen cause la gestion de Marc

Pommereau (DVD) pour justifier –en partie – la forte hausse de la fis-calité locale. La présidente socialistedu Conseil général d’Indre-et-Loires’est notamment émue de l’écartentre les 147,5 M€ prévus pour lebarreau nord-ouest du boulevardpériphérique en 2001 et la factureréévaluée à 175 M€ en 2008. Despreuves, pour elle, que « le Conseilgénéral n’était pas géré ». Dans sonempressement à condamner la ges-tion de ses devanciers, ClaudeRoiron a omis de rappeler que leConseil général n’aurait à sa chargeque 60 % du montant du dépasse-ment, soit un peu plus de 16 M€, leConseil régional et Tour(s) Plus étantappelés à verser la quote-part cor-respondant à leur engagementrespectif (27,5 % pour le premier,12,5 % pour le second).La Chambre régionale des comptesdu Centre, qui a audité durant lesecond semestre 2007 la gestion duDépartement et remis ses observa-tions définitives à la nouvelle prési-dente le 23 juillet dernier, n’est pasaussi sévère pour Marc Pommereau.

Dans un rapport que tout le mondepeut se procurer sur le site web de laChambre, elle note que « le niveaude sincérité et d’exécution du bud-get est satisfaisant », relevant égale-ment que, pour la taxe d’habitation,« l’Indre-et-Loire fait partie desdépartements dont le taux estparmi les moins élevés ». Les magis-trats soulignent que, par habitant,le produit des quatre taxes est de210 €en 2005, contre 264 €pour lamoyenne des départements à popu-lation comparable. En dépit de cettepression fiscale moindre, le Conseilgénéral présidé par Marc Pom-mereau a réussi cette même année2005 à quasiment égaler le niveaud’investissement de ses confrères.En clair, le Département a investiautant que les autres en prélevant25 % d’impôt en moins. Leçon queClaude Roiron a parfaitementretenue en maintenant le niveaud’investissement (114 M€) mais enaugmentant cette année la partdépartementale des taxes locales de12 % tout en menaçant de conti-nuer à faire flamber la taxe de 5 %en 2010 et 2011.Mais les quelque 20 M€de produit

fiscal supplémentaire engrangés en2009 ne seront pas suffisants pourrépondre à l’augmentation desdépenses sociales (APA, RSA...), soit15 M€ en année pleine, et de lamasse salariale (9,5 M€) accrue parl’embauche de 69 agents territori-aux, voulue par la présidente. MarcPommereau, mauvais gestionnaire ?

JCS

“MA CONSCIENCE M’INTERDIT D’APPROUVERUNE TELLE AUGMENTATION DES EMPLOISPUBLICS. NOUS AVONS UNE DIVERGENCEIDÉOLOGIQUE DE FOND ”

FXB

L’ancienne majorité avait un bilan satisfaisant.

Page 8: lettre valloire mars 2009

Points Chauds Politique

14 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 15

C e natif d’Afrique du Nord estarrivé un jour de 1962 àOrléans, sous la pluie. « J’étais

l’étranger de Camus » se souvientFlorent Montillot. La comparaisonavec Meursault n’est peut-être pasfortuite. « Meursault ne joue pas lejeu. Il refuse de mentir » disait deson héros Albert Camus. FlorentMontillot est comme cela, il ne jouepas le jeu… A Nanterre, où il a vécudurant plus de 20 ans, il a refusé decéder à la loi du plus fort, à ce particommuniste qu’il a défié, sans jamaisse décourager, réussissant même àgagner une élection cantonale, en1994, contre le sénateur-maire de la

ville, Jacqueline Fraysse-Cazalis. AOrléans, il a refusé d’abdiquer devantceux qu’il appelle « les apparatchiks,qui vivent de la politique » et a main-tenu sa candidature aux électionslégislatives de 2007, provoquant sonexclusion de l’UMP. Le 4e adjoint au

maire d’Orléans en charge de la tran-quillité publique, de la prévention, dela réussite et de l’intégration (il tient àces deux derniers termes) ne joue pasle jeu non plus quand il se fait lechampion de la sécurité publique :« Dans un pays qui n’a pas fait samue, ces préoccupations sont forcé-ment celles d’un homme d’extrême-droite » lâche-t-il, un brin amer,corrigeant, tout de suite, de peurqu’on se méprenne : « Je ne peux pasrester insensible à la souffrance desautres ». On est bien loin de l’imagede super-flic que veulent donner delui ses détracteurs. Ambigu, FlorentMontillot ? Il brosse son auto-portraitde quelques mots secs, « pétri devaleurs, entré en politique comme onentre en religion », mais taquine lamuse et admire Baudelaire, qu’il citesans que sa mémoire défaille : « Soissage, ô ma douleur, et tiens-toi plustranquille... ». Elu et poète, commeCharles d’Orléans fut prince et poète…L’activité débordante de FlorentMontillot, qui parvient à conjuguermandat électif, vie professionnelle,

vie familiale et rédaction d’ouvrages(il vient de publier le huitième, LaRépublique du Courage) agace lescaciques locaux. Il le sait mais n’ena cure. Pour ce fils et petit-fils de mili-taire, l’engagement a un sens. Mau-rice Leroy, qui l’a bien connu dans

les Hauts-de-Seine et vient de le faireadhérer au Nouveau Centre, rappellece mot du vieux leader communisteGaston Plissonnier : « A Nanterre, iln’y a plus que Montillot et les té-moins de Jéhovah qui font du porte-à-porte ».L’avenir ? Là aussi, Florent Montillotrefuse de jouer le jeu : « Je ne fais pasde politique comme on monte unescalier. Je ne suis pas un bouti-quier ». A bon entendeur… Après lesdéconvenues des législatives et descantonales, d’autres joutes l’attendent.Il n’en dira pas plus. « Le bureaunational du Nouveau Centre déci-dera de la participation de ses can-didats aux différents scrutins ». Luiqui a été suppléant dans les Hauts-de-Seine (1993-1997) ne peut pas nepas songer à une nouvelle électionlégislative, en tant que titulaire cettefois. Dans trois ans, la 3e circonscrip-tion du Loiret sera peut-être libre. Etune 6e circonscription devrait êtrecréée dans le département le pluspeuplé de la région Centre…

Elu de terrain, homme d’engagements, Florent Montillot séduit ou agace. Y compris dans son pro-pre camp. Exclu en 2007 de l’UMP pour refus de discipline électorale, le 4e adjoint au maire d’Orléansvient d’adhérer au Nouveau Centre. Pour défier « les apparatchiks, ceux qui vivent de la politique ».Suivez mon regard.

Pour Florent Montillot,l’engagement a un sens

Maurice Leroy reste zen

S ur la canton de Vineuil, ladéfaite du divers droite Jean-Luc Portevin, à l’issue d’une

partielle emportée de justesse (58voix d’avance) par le socialiste ClaudeGorge, a toni f ié l’opposition àMaurice Leroy (Nouveau Centre), leprésident du Conseil général de Loir-et-Cher. Les socialistes détiennentdésormais 11 sièges sur 30, contre12 pour au groupe UPLC (Unionpour le Loir-et-Cher), soutien prin-cipal de Maurice Leroy qui s’appuieaussi sur les 4 élus de l’UMP… et surl’inclassable Jean-Luc Brault, élu àContres avec le soutien conjoint duPS… et de Maurice Leroy. La gauche,qui fait ses additions dans la perspec-tive du renouvellement de 2011,espère le soutien des élus duMoDem (2 sièges) pilotés à distancepar la sénatrice Jacqueline Gou-

rault… désormais implacable adver-saire de Maurice Leroy. « Jacquelinea mis un contrat sur sa tête. Elle adéjà tenté un putsch lors de l’élec-tion consécutive au renouvellementde mars 2008 en tentant de retour-ner quelques élus de l’UPLC » rap-porte un proche.Tout en déplorant la perte de ce can-ton, Maurice Leroy fait aussi sescomptes. Il tient pour prenables lescantons de Blois III et de Montoire-sur-le-Loir, détenus respectivementpar les socialistes Geneviève Barabanet Michel Cureau. « Je ne dis pas quec’est dans la poche, mais je peuxvous dire que nous allons faire cam-pagne » prévient Maurice Leroy. Enretour, il sait le canton de Marchenoirfragile. Marc Fesneau, maire du chef-lieu de canton et conseiller régionalMoDem, menace le siège d’André

Boissonnet, maire d’Oucques etmembre de l’UPLC. Mais, si uneéventuelle alliance « rose-orange »parvenait à la plus parfaite égalitéavec les élus de la majorité (soit 15sièges pour chaque camp), « la pré-sidence reviendrait à un élu de lamajorité actuelle en sa qualité dedoyen d’âge » souligne MauriceLeroy.

Maurice Leroy, le président Nouveau Centre du Conseil général de Loir-et-Cher, relativise la pertedu canton de Vineuil en assurant que la poussée socialiste ne parviendra pas à ébranler ses positions.

David Lebon un œil à Paris, un pied à Chartres

L e conseiller municipal socialistede Chartres David Lebon tutoie

les sommets. A 31 ans, il vientd’être désigné directeuradjoint du cabinet deMartine Aubry, « un postetransversal où je m’oc-cupe aussi bien d’organi-sation que de conseillerMartine Aubry ». Ce natifde la Réunion, chartraindepuis l’âge de huit ans,doit sa nomination à sesétats de service internes,notamment ceux engran-gés durant son mandatde président nationaldu Mouvement desJeunes Socialistes

(MJS) – de 2003 à 2005 – et à « sa trèsbonne connaissance de l’appareilsocialiste ».Plutôt classé à gauche du PS etproche de Benoît Hamon, DavidLebon n’a pas renoncé à son enraci-nement chartrain. La courte défaite(500 voix) aux législatives partiellesde septembre 2008 face au député-maire UMP de Chartres, Jean-PierreGorges, lui a laissé un goût d’ina-chevé… et de revanche. « Je n’ai pasbeaucoup de respect pour la per-sonne du maire de Chartres, untenant de la droite la plus dure qui,sous couvert de populisme, mèneune action publique essentiellementtournée vers sa clientèle des beauxquartiers » juge-t-il en dénonçant « les

mœurs politiques dépassées de Jean-Pierre Gorges ». Bref, ces deux-là nepartiront pas en vacances ensem-ble… Et David Lebon convient quela députation fait toujours partie deses objectifs. « La gestion strictementlocale m’intéresse mais je m’y attel-lerai en seconde partie de carrière »prévient celui qui fut candidat mal-heureux aux cantonales en mars 2008sur Chartres Sud-Est, gêné par la can-didature dissidente de GeorgesLemoine. « La gauche n’a pas laplace qu’elle mérite au Conseil géné-ral d’Eure-et-Loir, ajoute-t-il.Quelques conseillers élus avec desvoix de gauche soutiennent la majo-rité UMP. Ils doivent comprendre quecela ne peut plus durer… ».

A 31 ans, David Lebon est conseiller municipal d’opposition à Chartres et directeur adjoint ducabinet de Martine Aubry. Itinéraire d’un jeune qui monte.

Jean-Christophe Savattier

François-Xavier Beuzon JCS

“ PÉTRI DE VALEURS, ENTRÉ EN POLITIQUECOMME ON ENTRE EN RELIGION ”

Page 9: lettre valloire mars 2009

Points Chauds Politique

C omment mettre les piedsdans le plat ou, en langageplus diplomatique, mettre

fin au consensus qui prévalaitjusqu’alors ? Jean-Luc Dupont, pré-sident depuis avril 2008 du Syndicatintercommunal d’énergie d’Indre-et-Loire (SIEIL) et par ailleurs maire del’Ile-Bouchard, vient de demanderdes comptes à ERDF, la filiale d’EDFen charge de la distribution d’élec-tricité dans 276 communes d’Indre-et-Loire en vertu d’un contrat signéentre le syndicat qui les regroupe etl’électricien national.« Le concessionnaire ne respecte pasles engagements qu’il a pris. Depuis

plusieurs années, les investissementsengagés au profit du réseau enIndre-et-Loire sont en chute libre »,affirme-t-il, avant de préciser son pro-pos, calculette en main : « Horsextension, ils sont passés de 3,6 M€en 2003 à 2 M€en 2005, puis seule-ment 1,2 M€en 2006. Certes, l’enve-loppe est montée tout d’un coup à3,8 M€ en 2007 mais, au final, lecompte n’y est pas. »

Dans le même temps, « le SIEIL ainvesti… trois fois plus » fulmine cepassionné de rugby de 42 ans, qui juge« déplorable » l’évolution de la qua-lité de service. « Les coupures, surtouten zone rurale, sont de plus en pluspénalisantes. En moyenne annuelleet par usager, elles se sont élevées à75 minutes en 2008 » poursuit Jean-Luc Dupont qui stigmatise la gestionde la crise liée à la tempête du 8 février2009. « Les rafales ont atteint enTouraine les 105 km/h, ce n’était toutde même pas un ouragan ! Eh bien,54 000 usagers du SIEIL ont été privésd’électricité pendant plusieurs heures.Si nous avions eu la même tempêteque dans le Sud-Ouest, le black-outs’abattait sur la Touraine ».Mais que peut faire le gestionnairelorsque les éléments se déchaînent ?« Mieux entretenir le réseau. Et no-tamment le réseau fil nu de petite

section implanté en zone rurale etdans les zones boisées » avance levice-président de la Communauté decommunes du Bouchardais. Qui s’in-surge contre certains partis-pris pri-vilégiés par ERDF. « Pourquoi ne pasprofiter des réparations post-intem-péries pour enfouir les réseaux, aulieu de remettre le réseau à l’iden-tique dans l’attente d’une prochaineavarie ? plaide l’élu. Il n’est pas éton-

nant qu’avec un taux d’enfouisse-ment de 38 %, la France soit l’un desplus mauvais élèves de la classeeuropéenne » et souffre de la compa-raison avec les Pays-Bas (100 %) ou laSuisse (97 %).Le président du SIEIL sait qu’il n’estpas tout seul dans ce combat. « Lesyndicat s’est associé à ses homo-logues des autres départements réu-nis au sein du pôle Centre dans larédaction d’une motion qui exigedu concessionnaire qu’il nous rendeprécisément compte de son activité »indique-t-il. Mais n’était-ce pas le casauparavant ? « ERDF nous présentechaque année lors de nos assembléesgénérales des évaluations... fondéessur des matrices différentes. Il nes’agit pas d’une simple question deméthode mais d’une volonté de dis-simuler la réalité. Cela ne peut plusdurer… ».

Le président du Syndicat intercommunal d’énergie d’Indre-et-Loire (SIEIL) reproche à la filiale d’EDFchargée de la distribution d’électricité de manquer gravement à ses obligations. Ambiance électriquegarantie entre cet élu rural de 42 ans et EDF, qu’il accuse de mieux soigner son compte d’exploita-tion que ses usagers.

Le TGV à Orléans et Bourges,c’est pour 2020

Le Grenelle de l’Environnement a aussi donné un coup de pouce au serpent de mer d’une ligneTGV entre Paris et Orléans. Ce sera pour 2020, au plus tard 2025, avec une saisine de la CNDPdès la fin de l’année prochaine. Dans l’hypothèse la plus favorable, Orléans sera dans une dizained’années à moins d’une demi-heure de la capitale, Vierzon et Bourges à moins d’une heure.

Jean-Christophe Savattier

C ela se confirme : l’Etat et laSNCF ont bien programmé« pour 2020 » un nouvel axe

TGV Paris-Lyon « par l’ouest », des-servant Orléans et Bourges. Coût :12 Mds€, soit environ 20 M€par kilo-mètre. Cette solution a finalement étéretenue de préférence à un double-ment de la ligne TGV actuelle et à untracé plus à l’est, à la fois pour des rai-sons financières et d’aménagementdu territoire. L’Etat et le transporteurnational reconnaissent, en effet, que« les régions Centre (sauf Tours),Auvergne et Limousin ne sont pasaujourd’hui reliées au réseau desLGV et s’en trouvent fragilisées ».La commission nationale de débatpublic (CNDP) devrait être saisie dèsla fin de l’année prochaine, au plustard au début de la suivante. Car il esttemps de se préoccuper de l’axe Paris-Lyon-Marseille, vers lequel vontconverger de nouveaux trafics (enprovenance de l’axe rhénan, de Turin,du Languedoc et de l’Espagne), et dela saturation de la gare de Paris-Lyon.Le projet retenu de doublement parl’ouest (LN1 bis), dont la longueurserait identique à celle de la ligneParis-Lyon actuelle (LN1), permettraitde partir de Paris-Austerlitz, une garequi dispose de grandes réserves decapacité, de sortir très vite de l’agglo-mération parisienne par un tunnel degrande dimension, de concevoir uneligne où les TGV pourraient accélérerrapidement et atteindre 360 km/h.Le gain de temps sur un trajet Paris-Lyon (actuellement de 2 heures)

serait de 20 minutes. Le bémol de cesperformances est qu’une telle opti-misation des temps de parcoursimplique l’abandon des arrêts dansdes gares TGV intermédiaires. Orléanset Bourges risquent fort de regarderpasser beaucoup de TGV directs Paris-

Lyon, comme Tours sera oubliée parles futurs TGV Paris-Bordeaux sansescales.Si la SNCF a une nette préférencepour des gares TGV situées à l’exté-rieur des centres urbains, commecelle d’Avignon, le maire et les élusorléanais sont décidés à se battrepour que Fleury-lès-Aubrais devienneune vraie gare TGV. L’autre avantagede la LN1 bis sera d’ir-riguer des territoiresoubliés par les pre-mières LGV, notam-ment Blois (viaOrléans), Château-roux et aussi Limoges(via Bourges), ainsinaturellement queClermont-Ferrand(via Nevers). Si ellen’est pas placée sur laligne LGV en propre,la capitale auvergnatese retrouverait néan-moins à 2 heures deParis, pour peu quesoit également cons-

truite une voie à grande vitesse entreClermont et Nevers.Pour éviter les ralentissements duTGV Paris-Lyon, version 2020, un tun-nel est prévu en banlieue parisienne.Et, bonne nouvelle pour les passa-gers de la transversale Nantes-Lyon,

via Tours, la construction d’un sou-terrain est également programméeentre Massy et Valenton avec, enoption, une gare à Orly.Selon le président de la SNCF, le gainsur un trajet TGV Tours-Lyon viaMassy (3 heures en partant de St-Pierre-des-Corps) sera de 30 minutes.

FXB

16 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 17

Ce que pourrait être la nouvelle LGV Paris-Lyon

Il y a de l’électricitédans l’air…

Ce qui pourrait être la nouvelle LGV Paris/Lyon

”“ LA RÉGION CENTRE N’EST PAS RELIÉE AU RÉSEAU LGV

ET S’EN TROUVE FRAGILISÉE

“ LE CONCESSIONNAIRE NE RESPECTE PASLES ENGAGEMENTS QU’ILS A PRIS ”

Page 10: lettre valloire mars 2009

La région Centrepasse

au vert

Dossier Développement durable

Le grand déclic mondial, c’est 1992 et la conférence de Rio. Depuis, le développementdurable est devenu progressivement priorité planétaire et donc nationale, surtout avec lesrécentes lois Grenelle 1 et 2. Les objectifs fixés pour 2012 sont certes générateurs de coûts,mais aussi sources de richesses et d’emplois.En région Centre, comme partout sur le territoire français, les acteurs économiques se pré-parent au défi d’une activité économique plus respectueuse de l’environnement. Utilisationde la biomasse pour la production d’énergie, ouverture – controversée – vers l’énergieéolienne, intégration de nouvelles techniques dans le bâtiment : dans quelques années, larégion sera passée au vert. Histoire d’une prise de conscience.

18 La Lettre Valloire - Mars 2009

Page 11: lettre valloire mars 2009

20 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 21

Dossier Développement durable

1992 marque unt o u r n a n tdécisif. Cette

année-là se tient la conférence desNations unies sur l’Environnementet le Développement à Rio deJaneiro. Ce sommet de la Terre a ré-ussi à rassembler 182 Etats décidésà débattre de l’avenir de la planète, àpréciser clairement la notion dedéveloppement durable (« dévelop-pement qui répond aux besoins duprésent sans compromettre lacapacité des générations futures àrépondre aux leurs ») et à mettre enplace des accords fondamentaux etmultilatéraux sur l’environnement(convention sur le changement cli-matique, le protocole de Kyoto, con-vention sur la diversité biologique).La conférence instaure également leplan d’Action 21 (se reporter à notrelexique), véritable cahier des chargesde centaines de recommandationsque chaque Etat signataire s’engageà mettre en œuvre et ce, dans dif-

férents domaines : pollution de l’airet de l’eau, pauvreté, gestion desdéchets, gestion de ressources desénergies fossiles.Nouvelle étape avec le protocole deKyoto, signé en 1997 par 176 pays(sans les Etats-Unis et l’Australie) etentré en vigueur en 2005. Cet accordprévoit une réduction de 5,2 % desémissions des principaux gaz à effetde serre entre 2008 et 2012 par rap-port au niveau de 1990. La suite dutraité a été débattue à Bali en 2007

par 180 pays pour anticiper la pé-riode 2012-2020, qualifiée de « beau-coup plus ambitieuse » puisqu’ellevise à une réduction de 25 à 40 %des émissions de gaz à effet de serrepar rapport à 1990.

En marge du protocole, les Etats-Unisrécalcitrants ont établi, en 2006, unpacte avec plusieurs pays asiatiquesappelé l'Asian Pacific Partnership onClean Development and Climate. Cetaccord vise à rendre les combustiblesfossiles moins polluants en intro-duisant le charbon propre et la puis-sance nucléaire.Contrairement au protocole deKyoto, il ne se concentre pas sur laréduction d'émission obtenue en uncertain nombre d'années mais met

l’accent sur l’émergence de tech-nologies de plus en plus propres.L'alternative de Kyoto réunit main-tenant les Etats-Unis, l'Australie, laChine, le Japon, l'Inde et la Corée duSud.

GIEC : groupement intergouvernementald’experts sur l’évolution du climat. Créé en1988 sous l’égide du Programme des NationsUnies pour l’Environnement et de l’Orga-nisation météorologique mondiale, cet orga-nisme synthétise les travaux de milliers dechercheurs dans différentes disciplines : cli-matologie, économie, sciences sociales,santé, et dresse ensuite un état des lieuxdes connaissances à une date donnée. Dans

les années 90, il met en lumière l’impactdes activités humaines et des rejets degaz à effet de serre sur le changementclimatique. La valeur scientifique duGIEC est mondialement reconnue. Il a

reçu le prix Nobel de lapaix en 2007.

Action 21 : plan directeurpour rendre le développe-

ment durable sur le plan so-cial, économique et environne-mental. Il a été adopté auSommet de la Terre, à Rio deJaneiro en 1992, en vue d’a-morcer un changement descomportements au 21e siècle.Il formule des recommanda-

tions dans de nombreux domaines : santé,logement, pollution de l’air, gestion desmers, forêts et montagnes, gestion des res-sources naturelles, agriculture.

Agenda 21 : ensemble de mesures appli-cables à toutes les échelles territoriales :départementale, régionale, intercommunale,communale.Aujourd’hui, on en recense environ 200 enFrance. Les agendas sont chapeautés par« l’Observatoire national des agendas 21locaux et pratiques territoriales de dévelop-pement durable », créé à l’initiative de l’as-sociation 4D regroupant l’Association desMaires de France, le Comité 21 et le minis-tère de l’Ecologie et du Développement dura-ble. Plate-forme d’informations et d’échan-ges, mise en place d’outils pratiques, miseen réseau des différents acteurs, banque dedonnées sur les pratiques, cet organismerépond aux attentes et besoins des collecti-vités en matière de développement durable.

Protocole de Kyoto : Accord signé en 1997(entré en vigueur en 2005) par 176 pays quivise à réduire les émissions de gaz à effetde serre (GES) de 5,2% pour la période allant

de 2008 à 2012. Les GES, responsables del’effet de serre « additionnel » (accumulationdes gaz dans l’atmosphère qui retiennentdavantage la chaleur et provoquent ainsi unréchauffement accru), sont principalementle dioxyde de carbone, le méthane, le pro-toxyde d’azote et les gaz fluorés.

Croissance verte : modèle de progressiondes richesses, fondé sur le respect de lanature et le développement durable (« assu-rer nos besoins actuels sans compromettrel’avenir des générations futures »).

Econologie : néologisme juxtaposant « éco-nomie » et « écologie » apparu récemment.Soucieuse de réconcilier les deux disciplines,cette nouvelle approche a pour objectif demettre en place des processus respectueuxde l’homme et de l’environnement, d’obte-nir une rentabilité économique rapide etd’apporter des solutions viables économi-quement et durables écologiquement.Typiquement, l’éconologie peut s’appliquerà l’écoconstruction, domaine où la recherchede matériaux moins « énergivores » estessentielle.

Lexique du développement durable

En deux lois, Grenelle 1 et bientôt Grenelle 2, la France s’est donné les moyens de répondreaux enjeux du développement durable. Les objectifs de réduction d’émission ou d’utilisation desubstances polluantes ou dangereuses, souvent à horizon de dix ans, sont particulièrementambitieux.

En 2002, le sommet pour la Terre deJohannesburg a rassemblé plus d’unecentaine de dirigeants pour faire lepoint dix ans après Rio. Des diver-gences sont apparues entre Etatsconfrontés à la gestion des res-sources en eau et à la problématiquede l’assainissement des populationsdéfavorisées, à la surconsommationd’énergies dans les pays industrial-isés, au coût des énergies renouve-lables à mettre en œuvre.De l’avis des experts, ce sommet n’apas correspondu aux attentes desdifférents protagonistes mais a mon-tré que le développement durabledevait impliquer tous les acteurs d’un

pays : politiques (votes de budgetsen faveur de l’environnement),industriels (investissements crois-sants dans les énergies renouve-lables), ONG (travail de terrain etd’éducation), consommateurs (par-ticipation individuelle à la préserva-tion de l’environnement, mise enœuvre de gestes écocitoyens, sensi-bilisation des jeunes générations).Un an plus tard, sous l’ère Chirac, leG8 (Evian) poursuivra sa politiqued’engagements durables sur desdomaines particulièrement préoc-cupants : l’eau, la famine, la santé…fléaux notamment présents enAfrique.

Quelle est la prochaine étape ?L’expiration, en 2012, du protocolede Kyoto. Son remplacement est enpréparation actuellement auDanemark, pays qui assurera la prési-dence européenne au second semes-tre 2009. La mouture du nouveauprotocole devrait donc être finaliséeet signée cette année. Appelée àaccueillir la prochaine conférencesur le climat, Copenhague se sub-stituera ainsi à Kyoto comme sym-bole de lutte contre le réchauf-fement climatique à compter dedécembre prochain.

Commenté, analysé, disséqué, leGrenelle de l’Environnement a souf-flé sa première bougie en octobre2008 (vote de la loi dite Grenelle 1 ).C’est l’occasion de revenir sur lesenjeux durables que s’est fixés laFrance, à travers cette large consul-tation qui a eu le mérite de réunirautour d’une même table le gou-vernement, le monde associatif, lessyndicats et les industriels pendantplus d’un an.En hissant la lutte contre le change-ment climatique au premier rang despriorités nationales et en visant à laréduction par 4 des émissions de gazà effet de serre d’ici à 2050 enFrance, le Grenelle a donné un sé-rieux coup d’accélérateur aux pro-jets à caractère durable, tous secteursconfondus.Essor de l’agriculture biologique,engouement pour les énergiesrenouvelables, nouvelles normes deconstruction (HQE), les chantierssont nombreux et complexes. Voici

quelques dispositions du Grenelle 2,regroupées au sein du projet de loi« Engagement national pour l’en-vironnement » et présentées débutjanvier par Jean-Louis Borloo.

Fin du tout routierL'Etat va investir massivement dans ledéveloppement des transportsurbains et périurbains : tramways,voies cyclables, transports collectifs.S’agissant de délestage, 2 000 kilo-mètres de voies de TGV supplé-mentaires seront construites, avecl’objectif de retirer 2 millions decamions des routes d'ici à 2020. Lapriorité sera donc donnée à l’expan-sion de nouveaux modes de trafic àimpact environnemental moindre :ferroutage, navigation fluviale,développement portuaire.

Arrêt du gaspillaged’énergie dans le bâtimentTous les bâtiments neufs serontconstruits selon les normes nou-

velles permettant ainsi de réduire laconsommation d'énergie, et ce avant2012. A partir de 2020, les construc-tions neuves génèreront de l’énergiepositive (c’est-à-dire produiront plusd'énergie qu'elles n'en consom-meront). Ce plan nécessitera de re-courir aux énergies renouvelables(bois, solaire, vent). Le code de l’ur-banisme sera modifié pour se met-tre au service du développement etde l’aménagement durable desterritoires.

Les ambitions de Grenelle 1 et 2Capucine Becker

”“ LA PÉRIODE 2012-2020 VISE À UNE RÉDUCTION

DE 25 À 40 % DES ÉMISSIONS DE GAZÀ EFFET DE SERRE PAR RAPPORT À 1990

Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet.

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Dossier Développement durable

22 La Lettre Valloire - Mars 2009

Le traitement des déchetsUne politique plus volontariste deprévention sera mise en œuvre,notamment sur la question de l’em-ballage. Avec un accent tout parti-culier sur le recyclage comme subs-titut à l'incinération.

Energies renouvelablesLe gouvernement met en place ungrand programme de développe-ment des énergies renouvelablespour dépasser l’objectif européen de20 % d’énergies renouvelables dansla consommation finale en 2020.Véritable défi technologique et indus-triel assorti d’une donnée cruciale : levolume d’emplois générés par cetterévolution verte.

Agriculture écologique,intensive et durableL’Etat a pour objectif de multiplierpar 3 les surfaces consacrées à l’agri-culture biologique en 2012 et d’at-teindre 20 % de la surface agricoleen 2020. S’agissant des pesticides, lessubstances les plus dangereusesseront rapidement interdites à lavente. Dès 2009, un plan de réduc-tion de 50 % sur 10 ans de l’usagedes pesticides dont la dangerosité estconnue, est en cours d’élaboration.

BiodiversitéMise en place d’un dispositif de cer-tification environnementale volon-taire et graduée des exploitationsagricoles jusqu’au niveau de haute

valeur environnementale. Il instaurela « trame verte » et la « trame bleue»,outils d’aménagement du territoireet favorise la protection des espèces,des habitats et de la biodiversité.

SantéLe renforcement des dispositifs faceaux nuisances lumineuses, sonoreset électromagnétiques est prévu.

CarboneL’affichage obligatoire du « prix car-bone », destiné à informer le con-sommateur sur les émissions de gazà effet de serre associés aux dif-férentes phases de vie du produit,sera instauré de façon progressive.

CB

Et si le développement durable était une réponse à lacrise ? L’emploi vert affiche, en tout cas, une santéinsolente grâce au nombre grandissant d’entreprisesliées aux métiers de l’environnement. A conditiond’être soutenu par l’Etat, ce secteur peut devenir ungisement considérable de nouveaux jobs. Selon unerécente étude du BCG (Boston Consulting Group), leséco-industries représentent en France 60 Mds€ deCA et un potentiel de 400 000 emplois sous réserved’investissement. D’ici à 2020, elles pourraient géné-rer entre 220 et 280 000 emplois et 50 Mds€ de CAsupplémentaires. Le Syndicat des Energies Renou-velables (SER) abonde dans ce sens et avance lesobjectifs selon les filières (prévisions 2020) :Bois-énergie :100 000 (+ 67 % par rapport à 2006 : 60 000)Solaire thermique et pompe à chaleur :35 000 (+ 1 150 % par rapport à 2006 : 2 800)Hydraulique :3000 (+ 20 % par rapport à 2006 : 2 500)Eolien :60 000 (+ 1 100 % par rapport à 2006 : 5 000)Photovoltaïque :60 000 (+ 3 230 % par rapport à 2006 : 1 800)Biocarburants :45 000 (+ 1 306 % par rapport à 2006 : 3 200)Induits par la « révolution verte », de nouveaux métierset entreprises apparaissent. Reste à savoir si la for-mation professionnelle suivra, levier indispensableau succès de cette croissance émergente.

L’emploi vert, un nouvel eldorado ?

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aux exigences du Grenelle de l’Envi-ronnement.Mais en région Centre, les jeunespousses peinent à émerger. Pourrelancer les projets, l’exécutif régionala également choisi la voie de l’appeld’offres. Baptisée Valbiom, l’opération,qui a connu deux éditions en 2007 eten 2008, a bénéficié d’un concoursglobal de 1,5 M€. A ce jour, sept pro-jets ont été retenus pour une con-sommation de crédits à peinesupérieure à 600 000 €. Quelquesagriculteurs de la Champagne berri-chonne se sont associés au sein de lasociété Berry-Flam pour mettre aupoint un combustible en granulés àbase de paille qui devrait assurer unrendement énergétique supérieur à90 %. L’objectif est de fournir un com-bustible à des chaudières à biomasseindustrielle sans que soit requises desadaptations spécifiques. D’ores et déjà,les promoteurs envisagent de se doter

d’une unité pilote capable de produire20 000 tonnes de granulés par an pourun coût de fabrication qui ne devraitpas dépasser les 35 € la tonne.Toujours dans le domaine des bio-combustibles, la société Energie Relais,installée à Gellainville (28) et spécial-isée dans la fabrication de groupes

électrogènes d’une puissance de 5 à2 000 kVA, souhaite développer desgroupes fonctionnant avec des huilesvégétales pures. Energie Relais a d’oreset déjà intégré dans son offre unéquipement utilisant l’huile de coprah,issue de la noix de coco.La majorité des projets retenus dansle cadre de Valbiom débordent de la

seule sphère énergétique. « Les éco-matériaux potentiellement exploita-bles par les professionnels dubâtiment constituent une autre pisteintéressante », relève ainsi Marie-Madeleine Mialot, qui admet que ledéveloppement de ce segment spéci-fique ne sera effectif que « si des efforts

importants de formation des profes-sionnels, susceptibles d’assurer unemeilleure connaissance des produitset des pratiques de construction, sontengagés ». Quelques projets pharesméritent d’être cités : ainsi, une quin-zaine d’agriculteurs tourangeaux, tousproducteurs de chanvre, se sontregroupés dans l’association pour la

L’exploitation des résidus du bois,des déchets et de certains

coproduits agricoles à des fins indus-trielles ou énergétiques, que ce soitpour la production de chaleur oud’électricité, a-t-elle de l’avenir ? Larégion Centre, qui bénéficie d’un mas-sif forestier important, notamment enSologne et dans le Berry, et d’unsecteur agricole de première impor-tance, peut-elle jouer un rôle de pre-mier plan dans ce domaine ?« L’utilisation de la biomasse, encoreembryonnaire, constitue l’un des élé-ments clés de notre politique de

développement durable », convientMarie-Madeleine Mialot, vice-prési-dente du Conseil régional du Centreen charge de ces questions.La biomasse présente, en effet, toutun faisceau d’avantages : les com-bustibles relevant de cette catégorie(cf. encadré) sont totalement renou-velables. Outre leur impact mesurésur l’environnement, ils participentévidemment à l’augmentation et à ladiversification du revenu agricole.« C’est une véritable filière, porteused’emploi et de développement sur desterritoires fragiles, qui est suscepti-

ble de s’organiser autour de cettesource d’énergie », corrobore le mi-nistère de l’Environnement et duDéveloppement durable où l’on vientde lancer la troisième édition d’unappel d’offres national visant àfavoriser la construction de centralesélectriques fonctionnant à partir dela biomasse. L’objectif est de parveniren 2012 à une production supplé-mentaire de 250 MW. De quoi fournir5,5 millions de tonnes équivalent pé-trole (Mtep) sur les 20 Mtep de pro-duction d’énergie renouvelablerequises d’ici à 2020 pour répondre

Energies nouvelles, écoconstructionla région Centre n’est pas en reste

Dossier Développement durable

Les richesses du Centre et du Val de Loire permettent à la région de répondre aux défis dudéveloppement durable. Si la betterave, le blé et le colza beaucerons et berrichons fournis-sent depuis de nombreuses années la matière nécessaire à la production d’éthanol et de dies-ter, d’autres sous-produits agricoles et forestiers pourraient demain prendre le relais etdevenir, à leur tour, sources d’énergie. L’industrie, avec le colza érucique pour remplacer l’huilede graissage, et la construction, avec le chanvre comme substitut de la brique, tentent l’ex-périmentation végétale. Des artisans se forment à l’utilisation dans le bâtiment de ces maté-riaux que l’on croyait oubliés, comme le torchis terre-paille. Moins confidentielle, une réalisationcomme le bâtiment du Gesec, à Tours, témoigne de préoccupations écoresponsables. Ducôté de l’éolien, le vent pourrait tourner. Suréquipée, la région Centre doit désormais comp-ter avec la fronde de multiples associations d’opposants, qui ont reçu récemment, et demanière inattendue, le renfort de Valéry Giscard d’Estaing. Etat des lieux, dans les pages quisuivent, d’une économie régionale qui se convertit lentement à l’écologie.

24 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 25

La biomasse va-t-elle cesser de végéter ?L’exploitation de la biomasse, hors filière biocarburants, fait l’objet de quelques initiatives isolées en régionCentre. Les spécialistes conviennent que cette ressource pourrait permettre d’accroître et de diversifier les reve-nus agricoles tout en étant parfaitement compatible avec la feuille de route définie par les Grenelle del’Environnement 1 et 2.

”“ C’EST UNE VÉRITABLE FILIÈRE, PORTEUSE D’EMPLOIS

ET DE DÉVELOPPEMENT SUR DES TERRITOIRES FRAGILES,QUI EST SUSCEPTIBLE DE S’ORGANISER AUTOUR

DE CETTE SOURCE D’ÉNERGIE

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valorisation et la promotion du chan-vre ligérien (AVPCL) qui compteaujourd’hui une trentaine de mem-bres. Le but principal de cette initia-tive est de pallier l’arrêt de l’usinepapetière PDM Industrie, implantéeau Mans (72), qui absorbait la majoritéde la production locale. Associés à desartisans maçons, les adhérents del’AVPCL souhaitent engager la con-struction d’un atelier pilote de défi-brage de chanvre, c’est-à-dire deséparation de la fibre d’avec lachènevotte (environ 600 000 € d’in-vestissement, dont 90 000 € d’étudesfinancées par la collectivité régionale).Selon les responsables de l’associa-tion, la chènevotte peut être trans-formée en briques de chanvrefacilement utilisables par des maçonstraditionnels.Les industriels se mêlent égalementà cette course à l’innovation. Lasociété Grepa, à Brou (28), un pro-

ducteur de films PVC destinés à l’em-ballage, à l’ameublement, à la PLV etaux articles de bureau, souhaite pourdes raisons environnementales, aux-quelles s’ajoutent des motivationsstrictement économiques, substituerune part du PVC qu’elle utilise par descoproduits agricoles peu ou pas va-lorisés aujourd’hui. A terme, cetambitieux projet vise à remplacertotalement la matière premièreactuelle par des matériaux biodégra-dables. A moyenne échéance, lesdirigeants cherchent à réaliser uneéconomie annuelle de plusieursdizaines de tonnes de polychlorurede vinyle. Autre industriel à apportersa contribution à l’exploitation de labiomasse, le groupe Promill Stolz, deServille (28), un fabricant de presseset de broyeurs dédiés à l’alimentationanimale, qui a mis en chantier un pro-gramme dont les résultats sont trèsattendus par les professionnels. Le

projet (175 000 €), financé à hauteurd’environ 50 % par la Région, a pourobjet le développement d’un lubri-fiant à base d’huile de colza éruciquequi se substituerait aux huiles miné-rales polluantes utilisées pour lubri-fier le perçage des pièces mécaniques.De surcroît, ces huiles minéralesrisquent toujours de contaminer lesgranulés destinés à l’alimentation ani-male.Certes, ces projets sont d’un « gabaritencore modeste », reconnaît Marie-Madeleine Mialot, mais « nous avonsamorcé une dynamique positive ».La biomasse régionale n’a pas encorefait mouche, mais la collectivitérégionale ne désarme pas. Untroisième appel d’offres destiné àfinancer d’éventuelles initiatives vad’ailleurs être lancé en 2009 ; le mon-tant des financements disponibless’élèvera à environ 600 000 €.

Pas toujours facile de se retrouver dans le maquis de la biomasse. Le concept, unpeu fourre-tout, désigne toute une catégorie de combustibles qui n’ont en communque d’être d’origine organique et végétale.On retrouve sous la même appellation le bois, sous forme de bûches, granulés etplaquettes, ainsi que ses sous-produits (branchage, écorce, sciure). Les sous-produits de l’industrie comme les boues issues de la pâte à papier (liqueur noire)et les déchets des industries agroalimentaires (marcs de raisin et de café, pulpeset pépins de raisin) sont également de la partie. De même, les produits issus del’agriculture traditionnelle (céréales, oléagineux), des résidus de type paille oubagasse (résidus ligneux de la canne à sucre) ainsi que des nouvelles plantationsà vocation énergétique, appartiennent à la catégorie.Moins ragoûtants, les déchets organiques (boues d’épuration, ordures ménagères,effluents agricoles) peuvent également être valorisés dans des applications éner-gétiques ou industrielles.

La biomasse fait feu de tout bois

Jean-Christophe Savattier

A vec une puissance installée de413 MW, correspondant à 194

aérogénérateurs, le Centre était fin2008 la première région française pro-ductrice d’électricité d’origine éoli-enne. La situation locale des couloirsde vents, d’importantes disponibilités

foncières, surtout en Eure-et-Loir etdans le nord du Loiret où se concen-tre le gros des capacités, l’appui descollectivités alléchées par les rentréesfiscales (taxe professionnelle, taxelocale d’équipement) ont constituéautant d’éléments favorables. Mais le

vent semble en train de tourner.L’opinion publique accueille ces pro-jets avec bien moins de bienveillancequ’auparavant. Dans des terroirscomme le Val de Loire, où le culte dupaysage et le respect du patrimoinesont des dogmes sur lesquels veillent

Eolien, le vent tourneLa région Centre, qui s’est hissée au rang de première région éolienne française, devrait à moyen termeperdre sa place au profit de la Picardie ou de Champagne-Ardenne.

de puissants lobbies, l’érectiond’aérogénérateurs juchés sur desmâts de plus de 100 mètres de hau-teur se heurte à de plus en plus vivesréticences. Des associations commeVents de colère, qui a d’importantsrelais en Eure-et-Loir, Vents rageursdu Gâtinais, Mauvais Coût de Ventdans le Sancerrois ou Vent de raisonen Touraine tiennent la dragée hauteaux promoteurs de parcs éoliens etaux collectivités locales. Cettejacquerie a même recruté ValéryGiscard d’Estaing, qui réside àAuthon, une commune du Vendô-mois. L’ancien président de la Répu-blique ne mâche pas ses mots : « Leséoliennes sont une agression dupaysage (…) C’est une combine ini-tiée par des financiers pour faire desprofits anormaux. »Les opposants régionaux pourront,peut-être, déposer bientôt les armes.D’abord, la fin programmée de la taxeprofessionnelle risque de ralentir lezèle des élus. Ensuite, les territoiresdéjà équipés sont proches de la sa-turation et rien n’indique que lesexploitants veuillent investir de nou-velles zones. « Les éoliennes s’instal-lent d’abord dans des endroits où laforce moyenne du vent et les condi-tions de raccordement avec le réseausont compatibles avec le plan d’af-faires des développeurs », soulignel’un des responsables du Syndicat desEnergies Renouvelables (SER). Desdéveloppeurs qui utilisent les servicesde paysagistes spécialisés lorsqu’ils’agit d’apprécier les conditions d’in-tégration des équipements dans leurenvironnement. « On ne peut raison-ner que projet par projet dans lecadre d’études de site très contrai-gnantes », martèle Charles Dugué, leprésident de France Energie Eolienne.Selon lui, la région Centre risque fortd’être supplantée à moyen terme enpuissance installée par d’autresrégions (Picardie, Champagne-Ardenne) « si l’on se réfère au nom-bre de permis accordés » . Cetteévolution s’inscrit dans une tendanceglobale caractérisée par une diminu-tion importante du nombre de per-mis accordés – divisé par 2,5 au cours

des six derniers mois – qui devraitlourdement peser en 2009 et en 2010.Selon Christophe Rossignol, conseillerrégional Verts, « l’éolien, qui, a connude belles heures en région Centre, faitl’objet de nouvelles oppositions, par-fois relayées sur le terrain par lesreprésentants de l’Etat qui accueil-lent avec beaucoup de bienveillance

les recours des propriétaires de bellesdemeures et les riverains ». Allusiondirecte à certains dossiers de déve-loppement de parcs éoliens qui sesont enlisés sur les communes deChâteau-Renault et de Tauxigny, enTouraine. « Je pense plutôt que legrand éolien n’est pas tout à faitcompatible avec les conditions de

vent en Touraine et de disponibilitédes machines », corrige Jean-LucDupont, le président du SyndicatIntercommunal d’Energie d’Indre-et-Loire (SIEIL) qui craint davantagel’effet démobilisant de la disparitionde la taxe professionnelle. Les pre-miers effets se font ressentir. Dans unarticle récent publié par le Midi Libre,

Christian Théron, le maire de la com-mune languedocienne de Roquefort-des-Corbières, regrettait d’avoirobtenu l’autorisation d’implanter deuxfermes éoliennes de onze mâts etdeux champs de panneaux photo-voltaïques. Sans rentrée fiscale, il nelui reste que le courroux de sesquelque 900 administrés.”

“ LES ÉOLIENNES S’INSTALLENT DANS DES ENDROITSOÙ LA FORCE DU VENT ET LES CONDITIONS DE

RACCORDEMENT AVEC LE RÉSEAU SONTCOMPATIBLES AVEC LES PLANS D’AFFAIRES

JCS

Dossier Développement durable

26 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 27

Olivier Duport, inventeur de la brique de chanvre,forme des maçons.

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28 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 29

«A vant 2012, tous lesbâtiments neufsconstruits en France

répondront aux normes dites « debasse consommation ». A échéance2020, tout le bâti neuf sera à énergiepositive (c’est-à-dire produisant plusd’énergie qu’il n’en consomme,NDLR) », a récemment déclaréNicolas Sarkozy. Cette promesse pré-sidentielle ne semble pas effrayer lesartisans du bâtiment, bien aucontraire. Ils se sont préparés à cettemutation. « Nous n’avons pasattendu les dispositions légales pourapprendre à travailler ensemble envue de mieux isoler, chauffer, ven-tiler, réduire ou produire des éner-gies, mais ce que nous devons inté-grer, c’est désormais la notion derésultat qui nous incombe », rap-pelle Thierry Hulot, de la FédérationFrançaise du Bâtiment (FFB) enrégion Centre.L’écoconstruction est d’abord unequestion de méthode. « Je crois quela première chose à faire, souligneJean-Vincent Boussiquet, présidentde la Chambre de Métiers et del’Artisanat (CMA) d’Indre-et-Loire,c’est de réintroduire la notion debon sens dès lors qu’on parle d’éco-construction. On ne peut plusaujourd’hui construire sans remet-

tre le projet dans un contexte élargi,que cela concerne l’environnement,l’urbanisme, ou le transport. Il fautadopter une démarche « globale »de réflexion tout en pensant local ».Toute construction doit aussi se pen-ser comme un système où chaquecorps d’état intègre l’ensemble deséléments pour un ouvrage durable.Avec le Grenelle, l’heure est, en effet,venue d’apporter des preuves demaîtrise et de performance énergé-tiques. Des labels, comme le HPE oule THPE (haute et très haute perfor-mances énergétiques), BBCEffinergie (bâtiment basse consom-mation Effinergie) ou HQE (hautequalité environnementale) ont ainsi

fait leur apparition pour certifier desrésultats.D’après une récente étude réaliséepar l’Association pour la formationprofessionnelle des adultes (Afpa),plus de 77 % de Français estimentque les métiers liés aux économiesd’énergie et à l’environnement vontcréer de nouveaux emplois. LaurentWauquiez, le secrétaire d’Etat àl’Emploi, les a même quantifiés :« L’environnement est un secteurd’avenir. Près de 500 000 emploissont envisagés d’ici à 2020. » Pourparvenir à ces objectifs de consom-mation d’énergie réduite, de réduc-tion des émissions de gaz à effet deserre ou de déperdition maîtrisée,Jean-Vincent Boussiquet conseille auxartisans et aux salariés des petitesentreprises du bâtiment de bien seformer : « Outre son métier de base,l’artisan doit endosser le rôle deconseil auprès de son client et luifournir les données pour optimisersa maîtrise énergétique. Il doit êtrecapable de poser un diagnostic. Laloi Borloo l’énonce clairement : ilfaut désormais être prêts à préco-niser les bons gestes en matière d’en-vironnement vis-à-vis du secteurpublic ou des particuliers. »Voie d’orientation pour les jeunes oude reconversion pour les artisans, les

formations aux nouvelles normes del’écoconstruction figurent au pro-gramme de tous les organismes pro-fessionnels. « En tant que Chambrede Métiers et de l’Artisanat, noussommes très sollicités. Nous incitonsnos adhérents à suivre les modulesde formation proposés », préciseAnne-Laure Le Roux, responsable del’environnement à la CMA d’Indre-et-Loire. Toujours avec l’objectif depenser globalement un bâtiment. « Lecharpentier, le maçon, l’électriciendoivent travailler en bonne intelli-gence et créer des passerelles entreeux pour optimiser les construc-tions, insiste Jean-Vincent Bous-siquet. A mon sens, cette polyvalencerend les métiers du bâtiment plusattractifs. » Ce n’est peut-être pas unhasard si l’on observe une féminisa-tion du secteur. A la CMA, on remar-

que que des jeunes femmes se tour-nent vers des métiers en forte évo-lution, comme la peinture ou l’ébé-nisterie.Des chantiers écoresponsables com-mencent à émerger dans le paysagerégional. A Vernouillet (28), un vil-lage bioclimatique (chauffagesolaire) vient d’être créé. En Indre-et-Loire, le Centre de formation desapprentis (CFA) sera rénové d’ici àtrois ans. Le premier coup de pio-che, dans l’esprit Grenelle, seradonné en mai prochain. « Berceaude la formation des apprentis, cecentre doit être le porte-drapeau denos savoir-faire », souligne Anne-Laure Le Roux.Et ils sont nombreux : chauffage etclimatisation, domotique, isolation,ossature bois, énergies photovol-taïque et solaire, électricité basse

consommation, la palette des disci-plines liées à l’écoconstruction esttrès large. « Celui qui, apprenti ouartisan, aura intégré ces nouveauxmodes opératoires dans son métier,trouvera aisément des chantiers »,prédit Jean-Vincent Boussiquet, quitémoigne de sa propre expérience :« Notre entreprise, qui est spécialiséedans l’ossature bois, construit prèsde 70 maisons individuelles par an,un chiffre en constante progres-sion. » Conscients d’un retour surinvestissement non négligeable(estimé à 10 ou 15 ans en moyenne),les Français se disent prêts à se lan-cer pour réduire leurs dépensesénergétiques et accroître les perfor-mances de leur logement… Aux pro-fessionnels de répondre à lademande croissante.

Dopée par Grenelle 1 et 2, la construction respectant les principes du développement durable, ou éco-construction, est promise à un véritable boom qui devrait se traduire, au plan national, par la créationde 500 000 emplois d’ici à 2020. Pour relever ce défi, les artisans devront se former et intégrer de nou-velles méthodes de travail. Les organisations professionnelles sont prêtes à les accompagner.

Les artisansvont construire

économe et écologique

Capucine Becker

Francis Gouas, patron de Francis Gouas Rénovation à Langeais (37)

La Lettre Valloire : Utilisez-vousdes matériaux naturels dans larénovation du bâti ancien, votrespécialité ?Francis Gouas : Le chanvre (béton,briques) cumule de nombreux avan-tages : production locale d’où uncoût carbone raisonné, faible besoinen eau, absorption de pollutionsambiantes, exploitation intégrale dela plante… Reconnu de tous tempspour ses qualités, le chanvre est unexcellent compromis en isolationthermique et phonique. Nous tra-vaillons aussi des matériaux commela chaux, la pierre, le torchis… pouroptimiser l’isolation et ainsi réduire laconsommation énergétique.

LV : Avez-vous suivi une forma-tion pour la mise en œuvre deces matériaux anciens remis augoût du jour ?F. G. : Oui, je me suis formé, via

notre organisme professionnel, avantde former les maçons de notreentreprise. Nous sommes passés trèsvite à la pratique à travers une mai-son témoin à Langeais (37) rénovéeen béton de chanvre… Nous allonsobtenir prochainement le label Eco-partisan, mis en place par la Capeb.Ayant suivi la formation proposée,nous serons davantage en mesurede conseiller les particuliers sur lesperformances énergétiques envisa-geables lors d’un projet de rénova-tion.

LV : Notez-vous un intérêt crois-sant de vos clients pour cesconstructions ou rénovationsécoresponsables ?F. G. : Oui, réduire la facture éner-gétique est une préoccupation gran-dissante. C’est pour cela que nousdevons être très pointus dans nosmétiers pour pouvoir répondre aux

problématiques posées. C’est encoreplus difficile sur le bâti ancien à ré-nover compte tenu des contraintestechniques qui n’existent pas dansle neuf.

Jean-Vincent Boussiquet.

Utiliser des matériaux naturels pour construireUn artisan de Langeais, près de Tours, utilise des matériaux anciens comme le chanvre, la chaux oule torchis pour construire.

Propos recueillis par CB

Page 16: lettre valloire mars 2009

Dossier Développement durable

30 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 31

L a démonstration par la preuve.L’orléanais Wirecom Techno-

logies, qui a bâti son succès sur lacommercialisation de ses solutionsde gestion des énergies, a déployétout son savoir-faire pour se doterd’un siège social à très haute perfor-mance énergétique (THPE). Si le bâti-

ment Ecosm de laZAC du Moulin, àOlivet (45), abrite243 cartes électro-niques, 182 cap-teurs et 312 action-neurs qui commu-niquent entre euxgrâce au courantporteur en ligne(CPL), ses cons-

tructeurs ont aussi employé des tech-niques beaucoup plus anciennespour atteindre, un an après sa miseen service, un niveau record deconsommation de 37 kWh/an/m2,nettement inférieur aux 50 kWhrequis pour les constructions neuvesà partir de 2012. Ainsi, Ecosm utilisedeux puits canadiens, un système degéothermie qui injecte de l’air tem-péré dans les murs qui ont étéconstruits à la manière des murstrombes des châteaux forts : com-posés d’un bloc de matière à forteinertie, ils accumulent le rayonne-ment solaire le jour et le restituentla nuit. Résultat : 22° maintenus dansles bureaux par une forte chaleur de30° à l’extérieur, « le tout sans dépen-

ser un watt d’électricité », préciseThierry Allard, pdg et fondateur deWirecom. Pour produire une partiede l’électricité de ce bâtiment dequelque 1 500 m2, qui aura coûté2,1 M€ (1 390 € par m2), Wirecoma installé 42 membranes photovol-taïques, une nouvelle générationd’installations beaucoup plus légèresque les classiques panneaux solaireset ne nécessitant pas obligatoirementd’être exposées directement au soleilpour produire de l’énergie. Cesefforts ont bien mérité que la sociétéde Thierry Allard reçoive en 2008 leprix de la performance énergétiquedécerné par la Région, l’Etat etl’Ademe.

Dernières ressources de l’électronique et des techniques traditionnelles : Wirecom a réussi un panachagetrès astucieux pour construire son siège « éco-innovant » d’Olivet.

Wirecom, l’éco-innovant

François-Xavier Beuzon

En quelques mois, le Gesec, unGIE regroupant plus de 300

entreprises (plombiers, chauffagistes,électriciens), a réussi le pari de trans-former son siège de St-Avertin (37),vieux de vingt ans, en un bâtimentperformant énergétiquement. « Nousavons voulu faire de notre siège unevitrine pour nos adhérents et, pluslargement, pour tous les profes-sionnels concernés par la construc-tion responsable », explique Louis

Lauliac, directeur des étudeset services.Isolation par l’ex-térieur (bardageen bois), double-

vitrage des fenêtres à châs-sis fixes, 36 m2 de panneauxphotovoltaïques intégrés au bâti,pompe à chaleur, ventilation à dou-

ble flux, éclairage basse consomma-tion, détecteur de présence, chauffe-eau thermodynamique. Rien n’a étéoublié pour atteindre l’objectif debasse consommation assigné, soit50 kWh/m2/an. Coût de l’opération :700 000 € pour 1 000 m2. Après un

an d’exploitation, le bilan est positif.Reconnu « premier bâtiment de per-formance énergétique de classe Ade la région Centre », le siège duGesec, achevé en avril 2008, est unmodèle de réalisation basse consom-mation maîtrisée.

Le groupement d’artisans du bâtiment a transformé son siège de St-Avertin, près de Tours, en vitrine dudéveloppement durable.

La vitrine du Gesec

Agnès Thibal, vice-présidente du Conseil régional du Centre déléguée à l’Environnement

La Lettre Valloire :Que propose leConseil régionalpour encouragerl ’écoconstruc-tion ?Agnès Thibal :Depuis 2007, desappels à projet« efficacité énergé-

tique dans les bâtiments » ont étélancés à destination des collectivitéslocales, des entreprises et des asso-ciations. Cette année, l’appel à projet« bâtiment basse consommation »sera élargi aux maisons individuelles,avec des critères techniques adaptésaux particuliers. En 2009 toujours,une action spécifique a été engagée

avec l’Union Sociale pour l’Habitat(USH) du Centre pour mobiliser lesbailleurs sociaux.LV : Quelle est votre action enmatière de formation ?A. T. : La Région participe, avec lecollectif national Effinergie, à l’éla-boration de formations à destinationdes professionnels du BTP sur lethème des bâtiments basse consom-mation. En 2009, la Région s’atta-chera à travailler avec les mêmespartenaires pour promouvoir cetteformation en lien avec le dispositifde prêt à taux zéro Isolaris Centre.La Région finance aussi un pro-gramme d’écoconstruction mené parles Chambres des Métiers et del’Artisanat (CMA) qui comporte un

recensement des entreprises du sec-teur.LV : Quelles initiatives en faveurde l’écoconstruction peut-onciter ?A. T. : En Eure-et-Loir, la CMA est àl’initiative de la création d’un pôle« Bâti-Durable » et le pôle d’excel-lence « Agro-Ressources » travaille audéveloppement des agro-matériauxissus de ressources locales, comme lelin ou le chanvre. En Indre-et-Loire,l’association Alter’Energie proposedes formations destinées aux artisanset aux particuliers. Par ailleurs, l’as-sociation pour la valorisation duchanvre ligérien (APCVL) travaille àla structuration de cette filière..

La Région Centre veut imposer l’habitat durableLe Conseil régional du Centre utilise ses leviers de la formation et du développement économique pourfavoriser la construction de bâtiments économes en énergie et utilisant des ressources locales.

« Aujourd’hui, il ne s’agit pas de construire dans une logique de basse consommationénergétique pour seulement espérer un retour sur investissement ou se préparer àl’évolution de la loi. Cet impératif s’impose naturellement à tous les opérateurs et auxcitoyens », affirme François Pillot, directeur général d’ArtProm. C’est dans cetesprit pionnier que le promoteur immobilier tourangeau a conçu le programmeAéronef à Tours Nord, 30 000 m2 de bureaux construits pour le groupe TATIndustries. Les bâtiments comprennent des systèmes de climatisation double-flux pour disposer d’un air filtré et préchauffé ou des triples vitrages intégrantdes stores fixes orientables. « En matière d’isolation thermique et phonique, cesbâtiments Aéronef relèvent de la classe A », poursuit François Pillot qui ajoute que« les parkings semi-ouverts permettent de limiter l’éclairage ».

ArtProm construit à la mode bio

Propos recueillis par CB

CB

Page 17: lettre valloire mars 2009

Dossier Développement durable

32 La Lettre Valloire - Mars 2009

L e producteur orléanais d’électri-cité d’origine éolienne et pho-

tovoltaïque Aérowatt vient de signerun accord de partenariat avec l’alle-mand Schüco. Ce dernier, n°1 euro-péen dans le secteur de l’enveloppedu bâtiment et des économiesd’énergie, fournira à son client orléa-

nais des sys-tèmes solairespho tovo l t a ï -ques représen-tant une capa-cité totale ins-tallée de 6,8MWc.Ce partenariatcouvrira lesbesoins de qua-tre projets dé-veloppés par

Aérowatt en métropole pour unepuissance totale de 4 MWc, dont 2,2MWc destinés à l’intégration en toi-ture d’un bâtiment commercial situédans le Vaucluse. Enfin, 2,8 MWcseront installés au sol sur l’île de laRéunion, dans les hauts de Ste-Suzanne, site sur lequel Aérowattdispose déjà d’une puissanceéolienne installée de 10 MW (notrephoto). Les systèmes Schüco serontmis en place à partir du deuxièmesemestre.Jérôme Billerey, le président dudirectoire d’Aérowatt, indique quel’entreprise « poursuit sa montée enpuissance dans le domaine de laproduction d’énergie solaire, enparallèle de son développementdans l’éolien, et confirme sa volontéde renforcer sa présence en métro-

pole comme dans les départementsd’Outre-Mer ».Propriétaire et exploitant, au 31décembre de l’an passé, de 22 cen-trales éoliennes représentant 69 MWet de 17 sites solaires équivalent à2,8 MWc, la société Aérowatt, à l’ori-gine une émanation du fabricantd’éoliennes orléanais Vergnet dontelle s’est séparée en 2002, disposed’un portefeuille de projets de1 240 MW en éolien et de plus de110 MWc en solaire. Elle s’est fixé unobjectif de capacité installée pourcompte propre de 350 MW en éolienet de 50 MWc en solaire à l’horizonde fin 2013. En 2008, elle a atteint7 M€ de CA, soit une croissance deprès de 6 %, et a accru sa puissanceinstallée de 21 % en éolien et de87 % en solaire.

En parallèle de son développement dans l’éolien, le producteur d’énergie renouvelable renforce saprésence dans le solaire.

L’orléanais Aérowatt rayonne dans le photovoltaïque

Page 18: lettre valloire mars 2009

D ans une période tendue, toutest sujet à polémique. Le plande relance arrêté le 2 février à

Lyon par le Comité interministérielpour l’aménagement et la compéti-tivité des territoires (CIACT) présidépar François Fillon, a immédiatementsuscité une vive réaction du présidentdu Conseil régional. Il est vrai que lesquelque 55,11 M€promis par l’Etatpour doper l’activité du bâtiment etdes travaux publics en région Centreétaient déjà inscrits au Contrat deProjets Etat-Région (CPER) 2007-2013ou programmés, hors CPER, pour lesannées à venir : mais la nouveauté,souligne Pierre Bessin, le secrétairegénéral aux affaires régionales (SGAR)à la préfecture de Région, est bien queces enveloppes seront disponibles dès2009 : « Pour ce qui concerne lecontournement routier sur la RN 154de Prunay-le-Gillon-Allones, au sudde Chartres, les 6 M€ débloquéspermettront, dès cette année, deconstruire les ouvrages d’art. Alorsmême que la répartition des 32 M€nécessaires à l’achèvement de ce

tronçon n’est pas encore arrêtée ». Lavision de l’exécutif régional est, bienentendu, tout autre et l’occasion estbelle de stigmatiser la pingrerie del’Etat qui, selon les calculs de FrançoisBonneau, n’engage que 3 M€ de cré-

dits vraiment nouveaux alors que laRégion mettra 17 M€ supplémentai-res la même année (dont 7 M€ pourle transport et le ferroviaire, 5 M€pour les lycées, 3 M€ pour la cultureet le sport).Cette manne régionale provient enfait… des caisses de l’Etat, puisqu’elle

correspond au remboursement, dèscette année, du Fonds de compensa-tion pour la TVA 2008 qui aurait dûêtre versé en 2010. Et ce rembourse-ment anticipé sera prolongé en 2010,« si la collectivité respecte son engage-ment de réaliser plus d’investisse-ment en 2009 que la moyenne desdépenses réelles d’investissement2004-2007 » précise le document duCIACT. C’est donnant-donnant.Les représentants de l’Etat en régionCentre ne souhaitent manifestementpas envenimer les relations avec lesservices du Conseil régional, le parte-nariat avec les collectivités territo-riales étant indispensable à la réussitedu plan de relance. Mais on chercheaussi à modérer le propos, jugé trèspolitique, du président socialiste dela Région. Dans un courrier adresséà notre confrère La République duCentre et qui faisait suite à une inter-vention de François Bonneau, lepréfet de Région Bernard Fragneaurelève que la première dotation decrédits de paiement engagée par l’Etatest de 17,7 M€, montant supérieur à

Polémique régionaleautour du plan de relance

de l’économie

Entreprises Investissement

Les 55 M€ injectés par l’Etat dans l’économie de la région Centre sont jugés insuffisants parle président du Conseil régional qui leur oppose les 17 M€ qu’il compte investir grâce au rem-boursement anticipé de la TVA… par les caisses de l’Etat. Un plan de relance décidémenttrès politique.

l’enveloppe régionale. Le SGAR PierreBessin souligne, de son côté, que les55,11 M€ d’autorisations d’engage-ment seront complétés par d’autresopérations, décrites dans les 1 000projets retenus par le CIACT sans êtrenécessairement affectées. Il en estainsi des 12,8 M€ prévus pour laconstruction de logements et l’ac-cession sociale à la propriété quireprésentent un quasi-doublementde l’effort initial. Ce sont donc 6 M€supplémentaires au crédit de l’Etat.Il reste des points d’achoppement,apparemment inconciliables, commecelui portant sur le financement del’aménagement du fameux passage àniveau PN 3 bis de la voie ferréeChartres-Orléans, à hauteur de larocade de Chartres, que la Régionsouhaitait voir figurer dans le plan derelance. Mais l’Etat ne se sent pasaussi pressé que cela, d’autant que lafacture – au moins 20 M€ pour ceseul ouvrage – n’est pas négligeable.« Dominique Bussereau, le ministredes Transports, s’est engagé à l’éli-mination des points noirs et le PN 3bis fait partie des dix prioritésnationales. Cela ne se fera pas en2009. Peut-être en 2010 ou en 2011 »nous indique Pierre Bessin. Dans lecourrier mentionné plus haut, lePréfet de Région rappelle que l’Etata proposé de financer la moitié destravaux... A toutes fins utiles, il rap-pelle que la réouverture au traficvoyageurs de la ligne Chartres-Orléans est d’abord et surtout un pro-jet défendu par le Conseil régionaldu Centre.

34 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 35

« Il faut vérifier que l’argent aille bien aux PME » : le secrétaire d’Etat Hervé Novelli adéfini, en ces termes, l’objectif prioritaire du dispositif gouvernemental destiné à jugu-ler une éventuelle crise du crédit. Le plan, présenté en fin d’année dernière, prévoit

au plan national la mise à disposition des entreprises connaissant desproblèmes de trésorerie, d’une enveloppe de 22 Mds€, dont 5 Mds€

engagés par Oséo et 17 Mds€ par les banques à partir des res-sources constituées par les excédents d’épargne réglementés.Des cellules départementales de suivi, regroupant des banques,des consulaires, des représentants de l’Etat et des organisa-tions patronales, rendront donc compte régulièrement de l’ap-plication de ces mesures. Un numéro vert (0810 00 12 10)permettant aux entreprises de signaler leurs difficultés a été

mis en place. La collectivité régionale a souhaité égale-ment apporter sa contribution à la lutte contre le creditcrunch. La Région a apporté son écot en mettant àl’étude l’augmentation du montant des enveloppesdédiées au financement de programmes de R&D oud’export. Elle devrait également abonder davantagecertains dispositifs de garantie (Oséo, Siagi) per-mettant de sécuriser des opérations de créationou de reprise d’entreprise. Une augmentationde 300 000 à 800 000 € du montant de l’enve-loppe qui sera affectée au financement des prêtsd’honneur accordés par les PFIL (plates-formes

d’initiative locale) a également été annoncée.

L’Etat et les collectivités au chevetdes entreprises

François-Xavier Beuzon

François Bonneau.

Le Préfet de Région Bernard Fragneau.

Les dispositions du plan de relanceen région Centre

• 22 M€ pour la modernisation etl’électrification de la ligne ferroviaireBourges-Saincaize, qui permettral’achèvement du parcours électrifiécontinu entre Nantes et Lyon.

• 6 M€ pour le contournement rou-tier sur la RN 154 de Prunay-le-Gillon-Allonnes (28). Ceci permet-tra de lancer les travaux de réta-blissement de voiries et la con-struction des premiers ouvragesd’art de cette déviation prioritaire.

• 0,67 M€ pour l’entretien de la tra-versée routière de Vendôme (41).

• 1,18M€ pour des travaux de restau-ration des digues et demise en sécu-rité des canaux du Centre (canallatéral à la Loire, canal de Briare etcanal d’Orléans).

• 5,99 M€ au titre des constructionsuniversitaires : 3 M€ permettront

la réhabilitation de 287 logementsétudiants à Orléans-La Source et2,99 M€, la mise en sécurité dedivers bâtiments et équipementsdes universités d’Orléans et deTours. En outre, des crédits depaiement permettront l’achève-ment des travaux des restaurantsuniversitaires du quartier des DeuxLions à Tours et de l’IUT de Blois.

• 3,94 M€ au titre de la culture etde la rénovation des édifices pa-trimoniaux : 3,1 M€ pour la res-tauration de la cathédrale deTours, 0,15 M€ pour l’église deMontargis (45) et 0,69 M€ pour labasilique de Cléry-St-André (45).

• 0,9 M€ pour la station radioas-tronomique de Nançay (18) :0,5 M€ pour la réalisation de lafibre optique de liaison à très haut

(suite page 36)

Page 19: lettre valloire mars 2009

débit avec le réseau Renater, et0,4M€ pour l’immobilier de cettestation, permettant ainsi la péren-nisation de son activité.

• 0,38 M€ pour la réalisation ducentre d’affaires de Pithiviers (45),retenu au titre du volet territorialdu CPER 2007-2013.

• 0,175 M€ pour la maison de santépluridisciplinaire d’Avord(18),retenue au titre du volet territo-rial du CPER 2007-2013.

• 0,638 M€ pour sécuriser les hôpi-taux psychiatriques et accroîtrel’offre de soins pour les maladesdifficiles de la région.

• 6,95 M€ en faveur de l’accueil despersonnes âgées, avec la recon-struction de l’Ehpad mutualisteVasselière (6,6 M€) de Monts (37)et la création de 15 places d’ac-cueil de jour pour le centre hos-pitalier (0,35 M€) de l’agglomé-ration de Montargis (45).

• 1,88 M€ pour la rénovation et lamise aux normes thermiques descités administratives de Château-roux (36) et Orléans (45) dans lecadre du volet « Etat exemplaire »du plan de relance.

• 2,41 M€ pour amplifier l’effortd’amélioration du patrimoine du

ministère de la Justice, notam-ment par la rénovation des éta-blissements pénitentiaires de larégion et du Palais de Justice deBourges (18).

• 2 M€ seront consacrés par Gaz deFrance (GDF) au développementdu stockage de Chémery (41).

• Enfin, l'effort exceptionnel enfaveur du logement, de la cons-truction et de l'accession socialeà la propriété permettra de porterl'enveloppe de l'Etat à 12,8 M€.

Entreprises Investissement

36 La Lettre Valloire - Mars 2009

Le Département de Loir-et-Cher va obtenir avec un an d’avance 4 M€ de remboursement deTVA grâce au plan de relance. De quoi financer des projets qui n’auraient pas pu être engagés avant2010 ou 2011.

Le Loir-et-Cher le bon élève du plan de relance

M aurice Leroy, le président duConseil général de Loir-et-Cher,

a pris la balle au bond : « Lorsquenous avons vu les avantages immé-diats que nous pourrions retirerd’une contractualisation avec l’Etatdu programme de relance de l’ac-tivité via le fonds de compensationde la TVA (FCTVA), nous avons sautésur l’occasion ». Le Loir-et-Cher estainsi la première collectivité départe-mentale à s’inscrire dans ce disposi-tif dédié aux collectivités territorialesqui, au plan national, représenteraglobalement un montant de 2,5Mds€.

Concrètement, il consiste dans leversement par anticipation et avec unan d’avance des sommes perçues autitre de la TVA sur les investissementsréalisés par le Conseil général en 2007et en 2008, soit environ 4 M€, quivont venir s’ajouter aux 60 M€ d’in-vestissements budgétés pour 2009 parl’exécutif départemental. « Certes, ilne s’agit pas de concours qui vontvenir financer des projets nouveaux,a reconnu Patrick Devedjian, ministrechargé de la Relance, mais ce méca-nisme permet d’accélérer la mise enœuvre de programmes qui n’au-

raient pas été engagés avant 2010 ou2011 ». Car c’est bien l’une des con-ditions d’éligibilité à la générosité gou-vernementale, les investissementsdevront impérativement être réaliséset facturés avant la fin 2009. « C’estaujourd’hui que la crise sévit » mar-tèle le ministre de la Relance.Pour le Loir-et-Cher, les projets nemanquent pas. « Nous avons dansnos cartons plus de 5 M€ d’in-vestissements qui n’avaient pu êtrebudgétés en 2009 et qui peuvent fairel’objet d’une mobilisation immé-diate » se félicite Maurice Leroy quicompte bien affecter cette enveloppeà la poursuite de l’aménagementroutier Blois-Romorantin, à la sécuri-sation du carrefour d’Epuisay ainsiqu’à d’importantes réparations devoirie sur le réseau départemental. Lacollectivité devrait aussi engagerquelques gros chantiers dans les col-lèges – notamment l’installation d’unepompe à chaleur au collège de St-Laurent-Nouan –, consolider des pro-grammes de subvention en faveur desénergies renouvelables ou poursuivredes aménagements dans le cadre de laLoire à Vélo.

Jean-Christophe SavattierMaurice Leroy, président du Conseil général de Loir-et-Cher, et Patrick Devedjian, ministre chargé de la Relance.

La Caisse d’Epargne Loire-Centreconfirme son essor en 2008

La Caisse d’EpargneLoire-Centre est pré-sente au côté de l’en-semble des promoteurs,constructeurs et aména-geurs de ce secteur enrégion Centre. En 2008,l’activité a connu uneprogression de 54 % desfinancements de pro-grammes privés et de15 % des crédits desti-nés au logement social.

Soutien renforcé àl’immobilier professionnel

722 millionsd’euro

s pourles

réalisations d

es collectivit

és locales

Partenaire privi

légiée des

collectivités l

ocales,la

Caissed’Eparg

ne Loire-

Centrea confo

rté sespo-

sitionsde lead

er surce

marchéen 200

8. Elle est

intervenue pour

le finan-

cement d’éq

uipements

collectifs à h

auteurde

722 millions d

’euros.

Le nouveau centre

d’incendie et de secour

s de Châteauroux,

un financement Cai

sse d’Epargne.

Grâce aux chargés d’affaires pré-sents dans chacun des départe-ments de la région Centre, l’activitéconsacrée au marché des entre-prises a enregistré une nette pro-gression en 2008. Le nombre d’en-treprises clientes a augmenté de30% et les crédits qui leur ont étéalloués ont progressé de 64 %.

30 % d’entreprises clientessupplémentaires

Plus d’infos surwww.caisse-epargne-loirecentre.com

Partenariats élarg

is

avec l’économie sociale

S’intéressant aux as

sociationsgestion-

naires et aux mutuell

es, dont une struc-

ture sur deux est cl

iente de la Caisse

d’EpargneLoire-Cent

re, les marchés de

l’économiesociale on

t connu un essor

importanten 2008. L

’activité decollecte

a progressé de 63 %

tandis queles en-

gagements de crédi

ts ont augmenté de

57%, permettant ains

i d’accompagner

les projetsdes acteu

rs de l’économie

sociale.

En même temps qu’elle s’est constituée en banque régio-

nale fin 2007, la Caisse d’EpargneLoire-Centre s’est

dotée

d’un pôle dédié au développement de l'économie régio-

nale. Il regroupe les marchés consacrés aux entreprises,

au logement social, aux collectivités locales, aux asso-

ciations et aux professionnels de l’immobilier. Des cen-

tres d’affaires réunissant les compétences spécifiques à

ces marchés ont été créés dans chacun des six départe-

ments de la région Centre.

Pour sa première année d’exercice, l’activité com

merciale

de ce pôle a enregistré des résultats significatifs qui

confortent son rôle clé dans le soutien au financement de

l'économie régionale.

Décideurs en région

L’un des six centres d’affaires Caisse d’Epargne en région Centre, ici à Bourges.

Page 20: lettre valloire mars 2009

Entreprises Industrie

38 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 39

I mplanté à Tours et à Joué-lès-Tours, l’équipementier ferro-viaire Socofer connaît une

actualité débordante en ce débutd’année. L’entreprise dirigée parBertrand Hallé (90 salariés, 17 M€de CA en 2008), spécialisée dans laconception et la fabrication d’en-gins ferroviaires de petite etmoyenne traction, ainsi que dans laremise en état de ces engins, a signéun contrat majeur avec la SNCF. Ilporte sur la rénovation de 200 loco-tracteurs (séries Y 7100 et Y 7400)avec une option pour 300 supplé-mentaires. « C ’est un contratmajeur sur lequel je travaillaisdepuis ma prise de fonction en2005 » nous indique Bertrand Hallé.L’exécution de ce programme seraétalé jusqu’en 2014/2015 en fonc-tion du rythme imposé par le don-neur d’ordre (entre 2 et 6 loco-tracteurs par mois).

Les enjeux financiers sont en effetde première importance : « Au total,ce programme devrait générer,pour la part relative à Socofer, unCA de 70 M€ » précise BertrandHallé qui a répondu à cet appel d’of-fre dans le cadre d’un consortiumauquel participait l’industriel alle-

mand Voith, fournisseur des boîtesde vitesse. Les 20 premières unitésde la série seront rénovées chezSocofer ; les suivantes seront livréespré-montées pour un assemblagefinal dans les ateliers de la SNCF desQuatre-Mares, près de Rouen (76).La fabrication devrait débuter dansle courant de l’année 2010.Socofer, qui vient par ailleurs dereprendre à la barre du tribunal decommerce un petite partie (enginsde locotraction rail-route) de l’acti-vité du lorrain Ferway, espèreannoncer d’autres beaux contratsdans les mois à venir. « Nousdevrions, en effet, signer avec lesautorités suisses un contrat defabrication d’un train de mainte-nance. La société a aussi des pro-jets en Corée avec Siemens, enEgypte avec Mitsubishi pour lemétro du Caire ainsi qu’avecEurotunnel ».Les équipes de Socofer travaillentégalement dans la plus grande dis-crétion à la mise au point de sys-tèmes de propulsion hybridesutilisant le diesel, mais aussi l’élec-tricité produite par une pile à com-bustible. Ce programme, qui

pourrait faire l’objet d’une annonceprochaine, associe plusieurs autresindustriels tels que le lyonnaisErcteel (ensembles électroniques),la société iséroise Soprano spéciali-sée dans les automatismes etHélion, la filiale du groupe Arevaréputée pour son expertise dans le

domaine de la pile à combustible.« Ce système s’apparente, toutesproportions gardées, à celui de lapost-combustion dans l’aéronau-tique. Il permettrait de mobiliserau démarrage d’un convoi ferro-viaire le maximum d’énergie pos-sible ».Enfin, Bertrand Hallé nous confirmequ’il a mis à l’étude le projet deregroupement de ses activités dansune nouvelle usine de 10 000 m2 quisera « nécessairement embranchéefer ». Les collectivités ont proposéà l’équipementier de se poser à St-Pierre-des-Corps, près des anciensMagasins Généraux, mais la surfacedisponible (1,5 ha) est « un peujuste ». Une éventuelle implantationsur la commune de Mettray est éga-lement évoquée mais le site appro-ché « ne dispose pas d’embran-chement fer, ce qui risque de ren-chérir le coût du projet ». Cettenouvelle usine, à laquelle sera consa-cré un investissement d’environ4 M€, « devrait idéalement bénéfi-cier d’une emprise foncière de 4ha ».

L’équipementier ferroviaire tourangeau a signé un contrat de 70 M€ avec la SNCF et prévoit deregrouper ses activités dans une nouvelle usine de 10 000 m2. L’entreprise de Bertrand Hallé estaussi impliquée dans le développement d’un locotracteur à motorisation hybride.

Socofer a plusieurs fers au feu

Jean-Christophe Savattier

“C’EST UN CONTRAT MAJEUR SUR LEQUELJE TRAVAILLAIS DEPUIS MA PRISE DEFONCTIONS EN 2005 ”

Entreprises duCher et de l’Indre :Trouvez toutes les clés de l’innovationInnover, remporter des marchés, et ancrer son entreprise sur son territoire, c’est possible.C’est d’ailleurs l’objectif d’un programme d’accompagnement de l’innovation sur 3 ans,destiné aux entreprises du Cher et de l’Indre : BERRINNOV.

TOUT SAVOIRSUR LA RECHERCHEPublication du guide desindicateurs régionaux de larecherche et de l’innovation

STRATEGIES REGIONALESDE L’INNOVATIONLes actes de la conférence régionalede l’innovation du 18 septembredisponibles sur notre site web

L’INTELLIGENCE ECONOMIQUESE DEPLOIE EN REGIONLe schéma directeur en préparationlie intimement intelligenceéconomique et innovation

D ans un contexte de mondialisa-tion et d’accélération des échan-ges, l’innovation est un facteur

déterminant pour renforcer la compéti-tivité des entreprises et l’attractivitéd’un territoire.Les acteurs institutionnels1 l’ont biencompris, puisqu’ils ont confié à l’ARITTCentre, Agence Régionale pour l’Inno-vation et le Transfert de Technologie,l’animation de ce programme de sti-mulation de l’innovation.L’ambition de ce programme est de fa-ciliter l’accès à l’innovation et à son fi-nancement pour les entreprises duCher et de l’Indre. Cette action viseaussi à élever le niveau technologiquedes entreprises par un accompagne-ment à la conception de produits etservices propres.Plus précisément, cette action s’adres-se aux porteurs de projets et aux en-treprises, notamment les primo-inno-vantes, afin de les aider à intégrer unepremière approche de l’innovation. Elleest également destinée aux entreprisesdéjà engagées dans ce processus pour

les aider à confirmer leurs démarches.BERRINNOV a pour vocation d’ac-compagner les projets innovants soustoutes leurs formes, quelque soit leurétat d’avancement : création d’entre-prises innovantes, développement denouveaux produits, élaboration de nou-veaux services ou de nouvelles organi-sations, intégration de nouvelles tech-nologies, recherche de partenaire oude compétences technologiques, inté-gration dans un programme de re-cherche européen, etc.BERRINNOV se décline donc en denombreuses actions qui fertiliseront leterritoire du Berry.Elles se traduiront sur le terrain par l’or-ganisation de rencontres pour rappro-cher les entreprises des centres decompétences technologiques et desdispositifs de financement de l’innova-tion (conférences, rendez-vous d’af-faires, Club innovation, École de l’inno-vation …).BERRINNOV, fournira également un ac-compagnement spécifique du projetd’innovation, pour en valider la faisabi-

lité, identifier les compétences tech-niques ou les experts adéquats, en li-miter les risques et mobiliser les finan-cements publics permettant d’accélérersa réalisation.BERRINNOV, c’est aussi un dispositifde financement particulier pour faireémerger ou structurer une première dé-marche d’innovation.Vous avez un projet d’innovation alorsRendez-vous à la Conférence de Lan-cement, qui se tiendra le 24 mars 2009à la Faculté des Sciences de l’Univer-sité d’Orléans, Site de Bourges.Plus d’info sur www.berrinnov.fr.

)6(MARS 2009

1 Etat (DRIRE Centre), Conseil régional du Centre, OSEOInnovation Centre, Conseil général du Cher, Bourges Plus,Conseil général de l’Indre, ADEI, Communautéd’Agglomération Castelroussine, CCI de l’Indre

(suite au dos)

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40 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 41

Redex se joue de la crise

L es entreprises industrielles nesont pas toutes condamnéesà la dépression. Spécialisée

dans la fabrication d’équipements detransmission de haute précision etde machines spéciales pour la sidé-rurgie, la société Redex (environ 320salariés, 50 M€ de CA en 2008) tra-verse la crise sans encombres. « Nousdevrions être impactés par la mau-vaise conjoncture en 2009, recon-naît son pdg Bruno Grandjean, maisla qualité de notre carnet de com-mande et de notre trésorerie nouspermettra d’amortir le choc ».De fait, le mécanicien de précision,qui s’appuie sur des cycles de venteassez longs, souhaite profiter de lapériode pour proposer à « ses clientsdes produits encore plus innovants »et réaliser « des investissements sélec-tifs. Car une période de crise peutêtre propice à la saisie de bellesopportunités » ajoute le dirigeant del’entreprise.Bruno Grandjean nous confirme qu’ilvient d’investir 1,5 M€ à Ferrières-en-Gâtinais (45), où il exploite uneunité de 220 salariés, dans un nou-

veau hall de montage de 600 m2.« Situées dans un bâtiment de4 000 m2 que nous venons de rache-ter, ces nouvelles capacités vont êtredédiées à la fabrication de piècesde laminoirs traitées par un pro-cédé mis au point par un cabinet

d’ingénierie américain dont nousavons acheté la licence » poursuit-il. Ces produits seront destinés aumarché US mais aussi aux grandspays asiatiques devenus les plusgrands producteurs d’acier. Redex,qui exporte plus de 80 % de sa pro-duction, a créé six filiales étrangèresdont deux installées respectivementaux Etats-Unis et en Chine.Cet investissement est engagé alorsque Redex vient tout juste d’acheverun programme de 7,5 M€ à Senon-ches (28), où se trouve la secondeunité industrielle du groupe, qui s’estnotamment traduit par l’acquisition

d’une machine de rectification d’en-grenages (1 M€ d’investissement àelle seule), « quasi unique en Fran-ce » souligne Bruno Grandjean. Lamachine accueillie par une extensionde 500 m2 est dédiée à des applica-tions industrielles très pointuesnotamment dans le domaine de l’aé-ronautique : le site de Senonchesemploie environ 60 collaborateurs.Cette salve d’investissements avaitaussi amené la direction à agrandirl’usine de Ferrières de 1 500 m2, àréorganiser certains flux et à doterle site d’une plate-forme de gestiondes déchets.Redex, qui connaît une croissanceannuelle moyenne de 10 %, anticipedonc l’avenir avec optimisme. « Nousconstatons une baisse dans la prisede commandes mais les fondamen-taux de l’activité ne sont pas com-promis”, rassure Bruno Grandjeanqui reconnaît qu’il commencera à

s’inquiéter « fin 2009, début 2010 siles prises de commandes ne sont pasreparties sur de meilleures bases ».Dans cette attente, la société compteaffermir ses positions à l’export,notamment dans certains pays(Japon, Corée) où elle est insuffi-samment présente. « Par ailleurs,nous n’excluons pas de lancer uneou plusieurs opérations de crois-sance externe » prévient le pdg deRedex, précisant que plusieurs dos-siers d’acquisition de sociétés euro-péennes de mécanique sont àl’étude.

JCS

Sans rouler les mécaniques, la société Redex, s’appuyant sur une très solide gestion et un carnet decommandes qui s’est bien rempli en 2008, prévoit de traverser sans encombres l’année 2009. La direc-tion vient d’engager un nouvel investissement à Ferrières-en-Gâtinais et envisage des acquisitions.

““ UNE PÉRIODE DE CRISE EST PROPICE À LA

SAISIE DE BELLES OPPORTUNITÉS

Contact

Tout savoir sur la recherche en FranceLe ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherchepublie à nouveau cet indispensable document qui vous permetde découvrir des profils de recherche et d’innovation dechacune des régions françaises.

Depuis la conférencerégionale de l’innova-tion qui s’est tenue le18 septembre 2008, letravail continue. Plus

de 250 personnes avaient participé àcette journée destinée à discuter desorientations futures de l’innovation enrégion Centre. Ces orientations aurontun impact direct sur les opportunités etdispositifs de soutien pour les annéesà venir. Les actes de la conférence ainsique plusieurs autres documents de

fond sont disponibles sur le site del’ARITT Centre(http://www.arittcentre.fr/sri/).C’est à ce jour plus de 7 000 personnesqui en ont pris connaissance, ce quidémontre l’ampleur de la concertationque nous avons pu organiser.L’ensemble des contributions reçuesnous permet d’enrichir la synthèse ini-tiale et aboutira en juin 2009 au textedéfinitif plaçant le Centre en tête desrégions dans le domaine de l’inno-vation.

FinancementeuropéenAvec 4 PME financées par lacommission européenne dans lecadre de l’initiative « recherchepour les PME » du 7e programmecadre, la région Centre fait jeuégal avec les principales régionseuropéennes.

Ces résultats exceptionnels sontle fruit d’un partenariat très étroitentre la DRIRE Centre, le Conseilrégional , Oséo Innovation etl’ARITT Centre. Ils ont été renduspossible grâce à la mobilisationsans précédent de nombreuxmembres du RDT Centre ; qu’ilsen soient ici remerciés.

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Guidedes affairesLe Réseau Entreprise Europe enrégion Centre publie un guidegratuit sur les différences cultu-relles de chacun des pays euro-péens, bien utile pour préparerses rendez-vous d’affaires.Ce guide aborde le contexteculturel, la préparation du rendez-vous, l’entretien, l’après-entretien,jusqu’à la façon de s’habiller etles petits conseils complémen-taires.Vous le trouverez à l’adressesuivante :http://www.arittcentre.fr/IMG/UserFiles/file/615/GUIDE-BUSI-NESS-WEB.pdf

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Ce document per-met de positionnersystématiquementune région par rap-port à une autre.Enfin, construit àpartir des systèmes

d’informations nationaux, il en reflèteautant la richesse que les limites. Il re-présente l’énorme avantage de don-ner des bases concrètes pour appré-

hender le monde complexe de la re-cherche publique et de l’innovation.Vous y découvrirez que la région Cen-tre se maintient bien dans le concertnational et que nous sommes dans letop 5 des régions notamment pourles dépenses d’innovation réaliséespar les entreprises.Toutes les informations et documentssont téléchargeables depuis le lien :http://cisad.adc.education.fr/indri/

Des nouvelles de la stratégierégionale de l’innovation

Avec la rédaction du schéma directeurrégional de l’intelligence économique,sous l’égide du Préfet de Région, lesinstitutions et les acteurs de l’IE déter-minent actuellement la stratégie de dé-ploiement de l’intelligence économiqueet les grands chantiers à venir.Ils affichent une volonté affirmée de lier

cette démarche à celle de la StratégieRégionale de l’Innovation. Les deux dis-positifs sont, en effet, intimement liés.L’intelligence économique se position-ne comme un « levier » puissant au ser-vice des entreprises, car elle leur ap-porte de l’information utile pour soutenirleur démarche d’innovation.

L’intelligence économique sedéploieen région, en lien étroit avec l’innovation

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42 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 43

U ne valise à coque renforcéeet un petit caisson pour leboîtier de contrôle. Le tout se

transporte facilement et contient lenouveau drone de Lehmann Aviation,une sorte de jouet de luxe de moinsd'un mètre d'envergure. Pour15 000 € et après trois jours de for-

mation, le client pilote un avion à dis-tance depuis un émetteur-récepteurperfectionné, tout en visionnant lesol grâce à une liaison HF.L'idée a germé dans l'esprit deBenjamin Lehmann, ancien com-mandant de bord d'Air France, dé-sormais installé sur l'aérodrome duBreuil, entre Blois et Vendôme (41).Ce fan d'aéromodélisme, qui dirigedepuis 2004 un bureau d'études spé-cialisé dans l'électronique et les com-mandes des aéronefs (1,35 M€ de CAen 2008), a voulu démocratiser « l'ac-cès aumarché de l'aérien. Un dronene subit pas de contraintes règle-

mentaires. Il vole n'importe où, n'im-porte quand. Seule la météo limiteses évolutions. Son moteur élec-trique, son autonomie de 30 à 40minutes et sa voilure en polystyrèneinterchangeable abaissent considé-rablement les coûts d'exploitation »assure Benjamin Lehmann. Le rai-sonnement est imparable : une heured'hélicoptère coûte au minimum300 €. Le drone est rentabilisé en cin-quante vols.Premier marché visé : la photogra-phie aérienne. Depuis le lancementde la commercialisation à la mi-2008,5 appareils Lehmann volent déjà. La

plupart équipent des sociétés du BTPqui suivent l'évolution de leurs chan-tiers grâce aux photos vues du ciel :un conglomérat français en exploitedéjà un à Dubaï. Benjamin Lehmanncompte multiplier ses ventes par troisdès 2009. « Nous ciblons tous les pho-tographes professionnels et aussi lemarché de la vidéo aérienne. Nous

sommes en contact avancé avecTF1 », dévoile-t-il. Jusqu'à présent, lemarché des drones intéressait lesmilitaires pour la surveillance, voire lecombat, sans risque de perteshumaines. « Le rayon d'action dunôtre se cantonne à 1,5 km. A portéede fusil. Et il ne vole qu'à 80 km/h »décrit Benjamin Lehmann qui assure

qu’il vise uniquement une clientèlecivile. Autre réalité, le marché desventes d'armes est déjà occupé pardes poids lourds de l'industrie fran-çaise. Forcément, les volumes et lesenjeux sont différents. Mais sansl'avouer, Benjamin Lehmann ne dé-sespère pas : la prochaine version deson drone en doublera la portée.

Entreprises Industrie

Dans un patio qui dut être agréable, la poussière s'est déposée sur les vastesfeuilles des faux palmiers. Au rez-de-chaussée et à l'étage, des dizaines de portesouvrent sur des bureaux désespérement vides. De CAC-Systèmes, filiale d'EADS quioccupa les lieux, il ne reste rien. Les locaux techniques voisins ont été repris par unePME, Aérosystèmes, qui commercialise des hélicoptères. Une petite société demaintenance et Lehmann Aviation complètent le paysage. Bref, les bâtiments del'aérodrome de Blois-Le Breuil sonnent creux.Le Conseil général, majoritaire dans le Syndicat mixte qui gère cet équipement(département, CCI, ville et communauté de communes de Vendôme, Agglopolys),a commandé une étude l'an passé. A l'aune des résultats, Maurice Leroy, le pré-sident du Conseil général, annonce que des travaux de mise aux normes aéro-portuaires seront entrepris pour accueillir d'autres entreprises de servicesaéronautiques. D'autre part, « la CCI et Agglopolys ne trouvent plus de terrains dis-ponibles sur l'agglomération de Blois, dit Maurice Leroy. L'aérodrome va être requa-lifié pour diversifier les activité ». Troisième point : à l'instar du rassemblementd'ULM chaque été, l'aviation de loisirs sera favorisée. « Le Conseil général a définice qu'allait devenir ce bel outil. Le financement va suivre », annonce le député duLoir-et-Cher.

Maurice Leroy, président du Conseil général du Loir-et-Cher

« L'aérodrome de Blois redécollera »

Stéphane Frachet

Une PME du Loir-et-Cherinvente un drone pour

la photo aérienneLehmann aviation, PME de 6 salariés, s'aventure sur le marché de la photo aérienne en lançant un

drone, un avion sans pilote. Un joli jouet de 15 000 € qui a déjà trouvé quelques clients. R epris par une partie de sescadres en 1996 au groupe

Schlumberger, Cico Centre (tuyaute-rie industrielle, 200 salariés, 21 M€de CA en 2007) vient de s’implanter àMontlouis-sur-Loire (37) où l’entre-prise va développer une activité deconception, fabrication et installationde circuits d’eau purifiée destinés auxindustriels de la pharmacie et de lacosmétique. Jusqu’alors, Cico Centre,davantage positionné sur les marchésdu nucléaire, n’adressait ce segmentspécifique que « ponctuellement ».La société nourrit de fortes ambitions

puisque la facturation du départe-ment pharmaco-cosmétique « de-vrait s’élever dès la première annéeà plus de 3 M€ » nous indique l’undes responsables. A Montlouis-sur-Loire, où Cico Centre dispose d’unatelier de 400 m2, la société compteimplanter un bureau d’études etemployer rapidement une dizaine decollaborateurs.Cico Centre possède déjà desimplantations à proximité des cen-trales nucléaires d’Avoine (37) et deDampierre-en-Burly (45), ainsi qu’àEpernon (28). Cette dernière, qui

emploie une vingtaine de salariés,devrait prochainement être affectéeà l’activité pharmaco-cosmétique.

Cico Centre s’installe à Montlouis

A proximité immédiate du centre-ville de Tours, le centre d’affairesl’aéronef bénéficie d’unesituation exceptionnelle.Les bâtiments à l’architecturecontemporaine allient fonctionnalitéet modularité avec des plateauxdivisibles jusqu’à 250 m2.Les prestations de qualité ont été penséespour favoriser les économies d’énergieet alléger la facture du locataire. 7 500 m2,livrables en 2009, sont d’ores et déjàproposés à la location. Venez rejoindreles entreprises déjà présentes sur leCentre d’affaires l’aéronef (In Extenso,Mecachrome, Gan Assurances, BanqueAccord, Schneider Electric, BureauVeritas, Macif Mutualité…).

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Page 23: lettre valloire mars 2009

44 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 45

Entreprises Industrie

SEF Touraine hisse la grand-voile

F iliale de Reorev Technologies,SEF Touraine (ex-Société d'Etu-des Florarme), un bureaud'études industrielles deNazelles-Négron (37), a sorti

un catamaran de loisirs quirévolution-ner la pra-

tique de lavoile. Baptisé Wind-

kart, ce bateau à deuxcoques aluminium a été exposé

au salon nautique de Paris endécembre et il est déjà commer-cialisé.« Les brevets et la marque apparte-naient à un industriel rochelaispour lequel nous travaillions déjàdepuis cinq ans. Nous avionsmême pris des parts dans cette

société. Lorsqu'il a dû liquider l'en-treprise, en juillet dernier, nousavons acquis son invention devantle tribunal de commerce de laRochelle », raconte Gilles Joubert,le gérant de SEF Touraine (6,5 M€de CA en 2008), qui emploie unesoixantaine d'ingénieurs et techni-ciens.Concepteur de machines-outils etfournisseur de Valeo, Delphi, SKFou Schneider Electric, SEF se lancedonc dans la production en solo. Etle challenge n'est pas mince.Particularité de l'engin : Windkart sebarre comme un « kart ou un vélo,face à la mer », explique GillesJoubert. Adieu le traditionnel sticket ses safrans directionnels à l'arrièredes coques du voilier. « C'est trop

compliqué et trop fin comme pilo-tage pour les vacanciers qui veu-lent s'amuser quelques heures surle bord de mer. Windkart peut êtreconduit par n'importe quel néo-phyte » assure Gilles Joubert, 59 ans,un ingénieur touche-à-tout qui a cul-tivé du tabac avant de revenir à l'in-dustrie. Confronté comme d'autressous-traitants à la chute des com-mandes de l’automobile, SEF Tourai-ne mise sur ce voilier pour diversi-fier sa gamme. Plusieurs dizaines dedistributeurs dans une trentaine depays ont montré leur intérêt pourle Windkart. Si les commandes s'en-volent, Gil les Joubert pourras'appuyer sur une quinzaine d'in-dustriels partenaires.

SEF Touraine lance un catamaran de loisir, le Windkart. Gilles Joubert, le dirigeant, a profité d'une oppor-tunité devant le tribunal de commerce de la Rochelle.

L e fabricant de systèmes automa-tisés dédiés à l’activité aéropor-

tuaire et à la logistique (convoyeurs,carrousels, solutions de transborde-ment et de stockage) Alstef sembleépargné par la période de turbu-lences. La société, implantée àBoigny-sur-Bionne, près d’Orléans(45), et dirigée par Pierre Marol, vientainsi d’annoncer pour 2008 un CArecord de 39,8 M€, en croissance de45 %. « Nous sommes engagés dansune dynamique tout à fait avanta-geuse, explique le pdg d’une entre-prise qui emploie 160 salariés autotal, dont 130 dans le Loiret. Depuis2005, nous avons réussi à doublernotre volume d’activité. »Mais cette bonne fortune résistera-t-elle en 2009 au climat dépressif qui

imprègne l’économie mondiale ?« Certes, la conjoncture pèsera surl’activité » convient Pierre Marol, quise rassure toutefois en observant lasituation du carnet de commande.« Nous nous appuyons sur un mate-las de 30 M€, ce qui correspond àneuf mois de facturation ». Pas d’in-quiétude, donc, d’autant que ces suc-cès commerciaux accompagnent desrésultats financiers au diapason. Surla même période, le résultat d’ex-ploitation s’est établi à 3,8 M€, soitune progression de 20 % par rapportà 2007. « Notre résultat net a crû de42 %, à 2,5 M€ » se réjouit le pdg quipeut, de surcroît, s’appuyer sur desolides performances à l’export : lafacturation réalisée hors France s’esten effet élevée à 15,7 M€ l’an passé

contre 8,3 M€ en 2007. Dans cecontexte favorable, la direction nelâche rien sur le front de l’investisse-ment. Alstef, qui devraitcontinuer à recruterdans tous ses mé-tiers, prévoit d’in-vestir 1 M€ dans laconstruction d’unnouvel atelier de1 000 m2, dédié àl’assemblage deconvoyeurs, quiviendra s’ajouteraux 3 800 m2

de l’usine ac-tuelle.

Le spécialiste des équipements aéroportuaires et logistiques attend les prochains mois avecoptimisme. Le groupe va investir à Boigny-sur-Bionne dans de nouvelles capacités.

Pas de trou d’air pour Alstef

SF

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Page 24: lettre valloire mars 2009

Entreprises Industrie

46 La Lettre Valloire - Mars 2009

R eprise en 2005par la sociétéa l s a c i e n n e

Boone-Extend, Deco-matic, spécialisée à Ste-Maure-de-Touraine (37)dans la fabricationd’éléments de fixationen petite et moyenneséries (vis et boulonsrésistants aux tractionssévères et à la fatigue)destinés à l’industrie

aéronautique, est sur un petit nuage.Négligeant la crise, l’entreprise quiemploie 67 salariés – ils n’étaient que45 lors de la reprise – « devrait passerprochainement en 2 x 8 avant deprocéder à une première extensionde 400 m2 » nous confie Nigel David-son, pdg de Boone-Extend et de De-comatic. Cet agrandissement, quireprésente un investissement de380 000 €, pourrait être engagé en2010.Forte d’un carnet de commandeétoffé et d’une bonne visibilité àmoyen terme, Decomatic (3,2 M€ deCA en 2008) envisage par ailleursd’acquérir un terrain de 3 000 m2 surlequel « nous pourrions ultérieure-ment doubler notre surface actuelled’atelier » poursuit Nigel Davidson.

Decomatic, implantée à l’origine àSorigny, a emménagé en 2000 dansun bâtiment de 1 800 m2 situé dans lacommune voisine de Ste-Maure-de-Touraine. L’entreprise, profondémentréorganisée par son nouveau pro-priétaire (près de 460 000 € d’inves-tissements engagés dans de nouveauxpostes de production et des outil-lages) a ainsi réussi à réduire consi-dérablement ses délais de fabricationet à gagner en réactivité. « Notre tauxde service est passé de 18 à 98 %. Parailleurs, nous avons réussi à rame-ner nos délais moyens de 17 se-maines à… 5 ou 6 » explique NigelDavidson qui prévoit d’investirencore 150 000 € en 2009.

La société s’est par ailleurs engagée àrecruter 35 salariés sur la période2009-2011 dans le cadre d’un pro-gramme qui recevra des concoursrégionaux (CAP Emploi) à hauteur de175 000 €. Decomatic, qui était ori-ginellement l’un des partenaires com-merciaux de Boone-Extend, compteparmi ses références des équipe-mentiers aéronautiques de renom(Turbomeca, Zodiac, Goodrich).Basée à Schweighouse-sur-Moder(67), Boone Extend (16 salariés,5,3 M€ de CA) est, pour sa part, spé-cialisée dans le négoce de pièces demaintenance pour l’aéronautique.

Spécialisée dans les éléments de fixation pour l’aéronautique et la défense, la société dirigée parNigel Davidson envisage de doubler sa surface et de recruter 35 collaborateurs.

Decomatic sur un petit nuage

Jean-Christophe Savattier

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Entreprises Industrie

48 La Lettre Valloire - Mars 2009

Des deux concurrents en licepour la reprise du site industriel

Ranger France de Theillay (41), c’estfinalement Sora Composites qui a étéretenu par le tribunal de commercede Romans-sur-Isère (26). Spécialisédans la plasturgie, le groupe mayen-nais (un millier de salariés et 105 M€de CA en 2008) conservera 277 sala-riés sur les 350 que compte l’anciensite Matra Composites. L’offre, jugéeplus intéressante en matière socialeque celle de Bernard Krief Consultingqui prévoyait la reprise de seulement220 personnes, paraît égalementséduisante sur le plan industriel.L’acquisition de Ranger permet àSora de s’approprier la technologieSMC (production de pièces en résinecompressée) et de compléter le

savoir-faire de sa filiale Sotira, spé-cialisée dans l’injection à basse pres-sion.Pour 2009, le repreneur a assigné à sanouvelle usine un objectif de CA de32 à 34 M€, naturellement en retraitpar rapport aux 47 M€ de 2008. Legroupe vise, quant à lui, un CA de120 M€ pour l’exercice en cours et200 M€ d’ici à 2012. La communautéde communes de la Sologne desRivières, à laquelle appartientTheillay, s’est engagée à reprendreles locaux (ci-contre) qui serontensuite loués à l’entreprise dans lecadre d’un contrat de lease-back.Il est à noter que Sora Composites arepris il y a quelques semaines l’écu-rie de course d’Henri Pescarolo ; unenouvelle société, Pesca Engineering,

va être créée pour produire des châs-sis automobiles à bas coût. Au moisde juin de l’an dernier, le groupeinaugurait dans son fief mayennaisune nouvelle unité de production depanneaux photovoltaïques, baptiséeSolar Composites. Enfin, cet autom-ne, Sora Composites a signé uncontrat de 120 M€ sur dix ans avec leconstructeur de camions DAF pourlui fournir des cabines en matériauxcomposites.

Sora Composites reprend le site Ranger

FXB

C’est finalement Sora Composites qui a été retenu pour la reprise du site Ranger France de Theillayet de 277 salariés.

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Entreprises Industrie

50 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 51

L a direction du groupe Thyssen-Krupp Sofedit, engagée dans une

drastique restructuration de ses uni-tés de découpe-emboutissage, veutforcer l’allure. Confrontée à une trèsforte détérioration de l’activité (CAde janvier 2009 en baisse de 40 % et20 M€ de pertes d’exploitation surle premier trimestre 2008-2009), ellevient de prévenir les représentantsdu personnel qu’elle envisageait defermer le site de Vendôme dès juin2009. Initialement, le groupe avaitprogrammé de fermer cette usined’environ 390 collaborateurs à la finde l’année, sauf reprise d’ici à cettedate. L’anticipation du projet, par l’ac-

célération des transferts de chargevers les usines de Sermaises (45) –environ 22,5 M€ de facturation trans-férée – et du Theil-sur-Huisne (61) –14 M€ transférés – « génèrerait uneéconomie d’environ 1 M€ » et contri-buerait à redonner de l’activité à cesdernières, limitant ainsi la nécessitédu recours au chômage partiel.L’usine d’Amilly connaît « égalementune accélération des transferts deproduction » nous indique une sour-ce syndicale, quoique les salariés decette usine de découpage-emboutis-sage dont les effectifs ont déjà étéramenés de 468 à 300 espèrent tou-jours qu’un projet de reprise viendra

providentiellement sauver l’usine.Selon nos informations, Alain Dubois-Gaché, le directeur de l’usined’Amilly, aurait ainsi mis à l’étude l’ac-quisition d’une partie de l’activité etla reprise de 150 à 180 salariés avec lesoutien de la direction de Thyssen.Cette dernière, en revanche, n’auraitpas donné suite aux marques d’inté-rêt du groupe Desjardins & RobertSA. Les représentants du personnelregrettent que ce groupe, spécialisédans le découpage-emboutissage etimplanté notamment au Thillay (95)et à Dieppe (76), n’ait pas fait l’objetde plus d’attentions.

Thyssen-Krupp veut fermer Vendômeen juin et céder Amilly

Jean-Christophe Savattier

Sort contraire pour les deux unités régionales de l’équipementier Thyssen-Krupp. Le groupe estdécidé à fermer Vendôme dès le mois de juin, mais pourrait céder Amilly à son directeur.

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Page 27: lettre valloire mars 2009

Entreprises Industrie

52 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 53

L e spécialiste lyonnais des albumset des cadres photographiques

Céanothe (38 M€ de CA, 230 sala-riés), qui a repris la société Panodia(albums photos) installée histori-quement dans les deux communesloir-et-chériennes de Neung-sur-Beuvron (36 salariés) et de Dhuizon(28 salariés), distantes d’une dou-zaine de kilomètres, réorganise sesimplantations. Le programme va setraduire par la fermeture de l’unitéde Dhuizon, qui accueillait jus-qu’alors le back-office (servicesadministratifs, marketing, création,administration des ventes). Selon leplan qui a été proposé aux repré-sentants du personnel, 6 postesseraient transférés vers le site deNeung-sur-Beuvron et 9 postes pro-

posés à Vénissieux (69) où se trouvele siège social de Céanothe. La direc-tion serait donc contrainte à procé-der à 13 licenciements. « Nous nousdirigeons malheureusement vers 22

licenciements secs, corrigent les syn-dicats, puisqu’aucun collaborateurpressenti pour un transfert vers larégion lyonnaise n’est en mesured’accepter ces mutations ».

Céanothe ferme Panodia à DhuizonDans le Loir-et-Cher, le propriétaire lyonnais de Panodia ne conserve que le site de Neung-sur-Beuvron et ferme celui de Dhuizon.

L es plus petites des entreprisessavent aussi innover. C’est ce

qu’ont voulu démontrer François

Bonneau, le président du Conseilrégional, et Alain Courtois, le prési-dent de la CCI de Loir-et-Cher, en serendant le 27 janvier chez CF Embal,une PME de 12 personnes située enlisière de la forêt de Cheverny, surla commune de Fontaines-en-So-logne. Ce fabricant de barquettes enbois de peuplier destinées à l’em-ballage des fruits et légumes du cru(fraises, champignons, herbes aro-matisées) mais aussi de produits deboulangerie et pâtisserie, a conçuune nouvelle technologie d’assem-blage de ses barquettes par collage,qui supprime l’agrafage métalliqueet leur permet donc à la fois d’êtrechauffées au micro-ondes et d’êtrevendues sur les marchés qui pros-crivent l’usage du métal pour l’em-

ballage alimentaire, notamment lesEtats-Unis. CF Embal, sensible à lapréservation des ressources natu-relles, s’apprête à mettre en placeune certification s’inscrivant dans unprogramme de gestion durable desforêts (label PEFC). La société, fon-dée par la famille d’Anthony Four-nier, l’actuel dirigeant de CF Embal,utilise environ 2 000 m3 de grumesde peuplier par an, dont 70 % pro-viennent des massifs de la régionCentre. Les déchets, qui représen-tent environ la moitié de ce volume,seront prochainement incinérésdans la chaudière bois dont l’entre-prise va faire l’acquisition. Cetteénergie remplacera le gaz utiliséactuellement pour le chauffage deslocaux.

L’innovation payante de CF EmbalSupprimer le métal dans les barquettes bois : cette innovation permet à une petite sociétésolognote d’exporter aux Etats-Unis.

FXB

Spécialisée dans la collecte et la valorisation des déchets bois (chutes issuesdes 1ère et 2e transformations, palettes et déchets industriels), Bois 2R, ins-tallée à Amboise (3,6 M€ de CA, 26 salariés), vient de changer de dirigeant. Lepdg Claude Alexandre a cédé la société à Roland Grenet le 26 janvier dernier.La famille Alexandre ne se désengage cependant pas totalement puisque lesdeux fils du fondateur, Jean-Charles et Franck, restent actionnaires à hau-teur de 30 % et continuent à y travailler. Bois 2R possède également deux sitesen Eure-et-Loir, à Chartres et à Pierres. Le nouveau pdg prévoit déjà l’agran-dissement du site chartrain et compte ouvrir de nouvelles plates-formes àBourges et dans le Loiret : chacune emploierait 2 à 3 personnes. Ces projets,encore à l’étude, devraient être finalisés avant l’été.

Bois 2R a un nouveau patron

JCS

Alain Courtois et François Bonneau écoutent avec intérêt lesexplications d’Anthony Fournier, le gérant de CF Embal.

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Page 28: lettre valloire mars 2009

Entreprises Immobilier

54 La Lettre Valloire - Mars 2009 La Lettre Valloire - Mars 2009 55

Cador Doracprend piedà Tours Nord

Risc Group installeson CCC à Ormes

Handicall arriveà St-Cyr-sur-Loire

L a société borde-laise Handicall

(1 M€ de CA, 48 sala-riés), entreprise adap-tée spécialisée dans larelation clients, vientd’acheter 445 m² debureaux au 1er étage

de l’immeuble Cap Synthèse, sur la zone Equatop à St-Cyr-sur-Loire.La transaction a été réalisée par le cabinet Arthur Loyd-Boille Immobilierdans le cadre du partenariat Filoc avec la CCI de Touraine.Handicall, qui emploie 80 % de travailleurs handicapés (maladies inva-lidantes pour la plupart), compte recruter d’ici six mois à un an environ60 collaborateurs. La société gère la relation client (recouvrement,enquêtes, vente) pour des sociétés comme SFR ou Canal +. Le pla-teau tourangeau devrait ouvrir dans le courant du mois prochain.

A la mi-décembre, en pré-sence de son président

Loïc Péquignot et de celui del’AgglO d’Orléans, Charles-EricLemaignen (notre photo), lasociété informatique RiscGroup a confirmé l’implanta-tion, sur le site Alcatel-Lucentd’Ormes (45), d’un centre d’ap-pel et de relation clients euro-péen (32 bureaux répartis dans7 pays). Ce Centre de ContactsClients (CCC) est installé dans

des locaux de 1 000 m2, sur deux étages, qui va regrouper progressivementla hot line technique, soit à terme une cinquantaine de salariés, et un centred’appel assurant la prospection et la prise de rendez-vous des commerciaux.Cette équipe va également atteindre une cinquantaine de collaborateursavant l’été, sachant qu’une dizaine de personnes seront embauchées, toujoursavant l’été, pour assurer la réception des appels clients dans les domainescommerciaux et administratifs.Ainsi, le CCC devrait passer progressivement de 73 à 110 salariés dans les sixmois à venir. Risc Group (86,2 M€ de CA en 2007-2008, en hausse de 25 %)a choisi d’intégrer une fonction de centre d’appels afin d’améliorer la qualitédu service rendu.

L’Art de Construirerefait le mailCharlot à BloisLe promoteur et contractant général L’Art deConstruire, qui achèvera à l’automne prochainles nouveaux locaux du groupe Apri (19 500 m2

en trois bâtiments) sur le parc A 10, au nordde Blois, a acheté, pour les rénover et lescommercialiser, les 4 800 m2 de locaux du MailCharlot que le groupe de protection socialequittera définitivement dans quelques moispour emménager sur le parc A 10.L’immeuble sera divisé en petits modules debureaux de 150 à 250 m2 « et proposé à lalocation et à la vente » indique Eric Chleq,directeur commercial de L’Art de Construire(environ 70 M€ de CA). Les premiers occupantsdevraient pouvoir s’installer dans le courant dupremier semestre 2010, après quelques moisde travaux de rénovation intérieure. En outre,une partie du parc de stationnement attenantsera dévolue à une résidence services pourpersonnes âgées de 76 logements (4 600 m2),complétée par deux niveaux de parkingsouterrain. L’Art de Construire, qui a déjàréalisé plusieurs équipements de ce type,est en négociation avec des candidats àl’exploitation et des investisseurs.

L’ éditeur tourangeau deprogiciels destinés aux

experts-comptables Cador-Dorac vient de prendre à bail943 m2 de locaux à ToursNord, dans un bâtiment pro-priété d’une SCPI du CréditMutuel qui a longtemps abritéla société Schneider (voirnotre photo). La transaction

a été accompagnée par lecabinet IEL, créé officielle-ment il y a quelques semainesaprès l’abandon de la fran-chise CBRE. IEL, dont le siègeest à Nantes, est présent àTours et à Chartres ; il envi-sage d’autres ouvertures dansdes villes de l’Ouest.Cador Dorac (35 salariés pour3 M€ de CA), qui a lancé cetautomne un processus defusion avec un autre éditeurde logiciels pour experts-comptables, le provençal AzurConception, quitte ainsi pourplus grand ses locaux de larue du Plat-d’Etain, au centre-ville de Tours.

Phone Marketing confirme son implantation à DreuxComme nous l’avions annoncé en avant-première dans l’édition bimensuelle de La LettreValloire datée du 28 janvier, Phone Marketing, une société appartenant à The Marketingroup,va ouvrir un centre d’appels de 250 positions à Dreux en juin prochain. Le centre d’appelsoccupera, dans un premier temps, près de 3 000 m2 dans l’enceinte du site Philips EGP pourassurer des tâches de traitement de contacts entrants et sortants et de back-office pour desdonneurs d’ordres institutionnels ou des grandes entreprises. Phone Marketing, qui pos-sède aussi un centre d’appels à Orléans, compte atteindre, à terme, le chiffre de 400 emploisdans la cité drouaise.

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Entreprises Web

56 La Lettre Valloire - Mars 2009

F ondé à Sasniè-res, près de Ven-

dôme (41), par Jean-Charles Granger, uningénieur de 39 ansféru de développe-ment informatique,le site de partage dephotos et de créa-tion de diaporamasComboost.com estdevenu en quel-ques mois une réfé-rence du genre.

« Je n’ai certes pas atteint le niveaude notoriété de flickr.com – le lea-der mondial du domaine avec prèsde 4 milliards de photos en ligne –mais Comboost est déjà parvenu àgénérer un trafic important à sonéchelle avec plus de 10 000

visites/jour » explique Jean-CharlesGranger. Le module qui permetd’installer une solution de gestionde diaporamas a notamment étéplébiscité par des éditeurs de sitesou de blogs très fréquentés.Aujourd’hui, après avoir vainementtenté de proposer des formulespayantes, Jean-Charles Granger –qui vit désormais de son activité dedéveloppeur informatique pour desweb agencies – veut réussir à trans-former cette audience en espècessonnantes et trébuchantes. « Cen’est pas le plus évident » admet-il,en prévenant que les revenus géné-rés par le service AdSense deGoogle ne permettent pas de bâtirun modèle suffisamment rémuné-rateur. Il devrait donc lancer pro-chainement sur son site une offre

commerciale de tirages photogra-phiques. « Il s’agira d’une vérita-ble boutique en ligne qui proposeraégalement différents articles (clas-seurs, albums photos) dédiés augrand public ». Ce service est assuréen marque blanche par l’un des lea-ders européens du tirage photogra-phique, la société Cewe Color aveclaquelle le fondateur de Comboosts’est associé. « Je jouerai le strictrôle d’un apporteur d’affaires ettoucherai une commission pourchaque vente réalisée » expliqueJean-Charles Granger qui se gardebien d’esquisser la moindre prévi-sion de chiffre d’affaires. « Je n’aiaucune idée de ce que ce businesspeut représenter… »

http://www.comboost.com/

Jean-Charles Granger, le fondateur de Comboost.com, un site de partage de photos et de diaporamas,va tenter de monétiser sa forte fréquentation en proposant un service de tirages photographiques en ligne.

Comboost partage ses vues

Jean-Christophe Savattier

L es adeptes du régime minceurprotéiné ont leur site web… et

maintenant leur forum de discus-sion ! Le site internet Protigour-mand.com, spécialisé dans la venteen ligne de produits minceur de lamarque Tenless, a lancé en débutd’année le premier forum françaisconsacré aux régimes protéinés.Créée à Vendôme (41) en 2003 parRodolphe Raspail, la société Tenlessemploie 5 salariés à Châteaudun (28)et affiche un CA, en progression, de150 000 €. Grâce à son site internetProtigourmand.com, elle proposenon seulement l’achat de ses produits(préparations protéinées, complé-ments alimentaires, encas…) maiségalement des conseils pour que les

internautes établissent leur pro-grammeminceur : ils composent eux-mêmes leur régime selon leur objectifde perte de poids et leurs goûts ali-mentaires.Avec 5 000 clients et près de 11 000visites par mois sur son site, Tenless adécidé de lancer un forum, accessi-ble à partir de Protigourmand.com,pour permettre aux internautes departager leur expérience en matièrede régimes protéinés et répondre àtoutes les questions qu’ils se posent.La FAQ du site devenait insuffisante etil était nécessaire de mettre en placeun nouvel outil de communication àdestination des usagers.Un collaborateur de la société gèreles réponses et, pour toutes de-

mandes d’or-dre médical,les internau-tes sont redi-rigés vers lesprofession-nels de lasanté.Protigourmandespère faire de ceforum, premier dugenre sur ce sujet enFrance, un lieu derendez-vous pour sacommunauté declients.

Protigourmand.compour garder sa ligne en ligne

Aurélie Vouteau

http://www.protigourmand.com/

Page 30: lettre valloire mars 2009

Carnet

Patrick Marie, président de A+Météorologie, filiale du groupeApave, vient d’être nommé pré-sident du Centre national desrisques industriels (CNRI). Il suc-cède à Jean Destruys qui a passésept ans à la présidence duCentre.

Jacques Ropars, directeur ErDF-GrDF Cher-en-Berry, vient d’êtrenommé président de l’Agence dedéveloppement duCher (ADC) oùil succède à Jean-Pierre Saulnier.

François Pouply, directeur de ca-binet de Serge Lepeltier depuissept ans, vient d’être nommédirecteur général des services dela Ville de Bourges.

Samuel Lemercier vient d’êtrenommé directeur général deChartres-Habitat. Il succède àThomas Caudron.

Jean-Paul Glory vient d’êtrenommé président du Conseil deprud’hommes de Châteaudun. Ilsuccède à Jean-Paul Lavainne.

François Cornuz a été nommédirecteur général de Val TouraineHabitat, l’office publique HLMd’Indre-et-Loire.

Christine Abrossimov, jusqu’à pré-sent administratrice civile horsclasse, a été nommée sous-pré-fète d’Indre-et-Loire. Elle succèdeà Salvador Perez qui est nommésecrétaire général de la préfec-ture du Nord à Lille.

Pierre-Henri Chevillard vient d’êtrenommé directeur régional OuestVal de Loire de LCL (Le CréditLyonnais). Il est responsable d’undispositif commercial de 80 col-laborateurs et 27 agences répar-ties au sein de 5 directions degroupes sur l’Indre-et-Loire, l’Indreet le Loir-et-Cher.

Philippe Lacaïle a été nommédirecteur général des services dela Ville de Tours. Il cumule cettefonction avec celle de directeurgénéral de la communauté d’ag-glomération Tour(s) Plus.

Bruno Leluc, agent Axa à Mont-bazon, a été élu président de laChambre régionale des agentsgénéraux d’assurance du Centre.

Dominique Lecoq vient d’êtrenommé directeur de la Chambred’agriculture d’Indre-et-Loire,basée à Chambray-lès-Tours. Ilsuccède à Daniel Lemesle.

William De Zorzi vient d’êtrenommé directeur de l’Urssaf deTouraine. Il fut auparavant direc-teur adjoint à la Caf de Lilledurant 10 ans.

Bruno Cloirec a été nommé prési-dent de Cemex Bétons Centre etBretagne. Il succède àMarc Gui-noux, qui rejoint la région Sud-Est.

Emmanuel Gros, qui était aupa-ravant directeur général adjointde la Ville de la Roche-sur-Yon(85), a été nommé directeurgénéral des services de la Ville deBlois. Il succède à Frédéric Durinqui assurait l’intérim.

Eric Doligé, sénateur et présidentdu Conseil général du Loiret, vientd’être réélu président du Conseilnational des services d’incendieet de secours (CNSIS).

À Montargis, Marcel Lambert, ledirecteur du groupe Sociétégénérale des agences de l’est dudépartement, est muté à Cher-bourg après plus de 5 ans d’acti-vité. Il est remplacé par Jean-Marie Faubert.

Patrick Poisson vient d’être nom-mé président de la Fédération dubâtiment et des travaux publicsdu Loiret (FFB45). Patrick Poisson,vice-président de la CCI du Loiretet maire adjoint de St-Firmin-des-Bois, dirige le groupe AFL, spé-cialisé dans les activités demenuiserie et de ferronnerie d’artà Amilly. Il succède à GéraldGallier.

A l’invitation de la Jeune Cham-bre Economique de Montargis etde son président Pascal Valton, la22e Conférence des Présidentsdes Jeunes Chambres françaisess’est tenue les 7 et 8 février der-nier à Montargis. Guillaume Au-banel, président national, et lecoréen Jun Sup Shin, présidentmondial, étaient présents.

Marie-Louise Coquillaud vientd’être nomméedirectrice généraledes services de la Communautéd’agglomération d’Orléans-Val deLoire. Elle était précédemmentdirectrice générale adjointe.

Olivier Carré, député du Loiret etrapporteur du budget de la poli-tique de la Ville d’Orléans, vientd’être nommé représentant sup-pléant de l’Association des mairesde France au conseil d’adminis-tration de l’ANRU.

BERRY

EURE-ET-LOIR

LOIR-ET-CHER

INDRE-ET-LOIRE

LOIRETSerge Aubailly, expert-comptable ducabinet Orcom, à Orléans, a été élu endécembre président du Conseil régionalde l’ordre des experts-comptables d’Orléans, qui regroupe les 600membres de l’ordre dans les départements du Cher, de l’Eure-et-Loir, du Loir-et-Cher et du Loiret. Le bureau, qui est élu pour deuxans, est complété par trois vice-présidents (Olivier Nioche, XavierLafont et Bernard Brezault), un trésorier, Patrick Imbert, et untrésorier adjoint, Florence Servel.

LOIRET

58 La Lettre Valloire - Mars 2009

RÉGIONJean-Yves Cribier est, depuis le 22 décembre2008, le premier directeur de Pôle emploi pourla région Centre. Jean-Yves Cribier était précé-demment directeur des plans et programmes

au sein de la direction générale de l’Unédic pour préparer la fusionAssédic-ANPE, après avoir été directeur de l’Assédic Centre en régionCentre de 2002 à 2007.

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