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Pour toute utilisation des informations de ce document, merci de le mentionner sous la référence suivante : Réseau SAGIR, 2016, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 183. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 11p. LETTRE SAGIR N° 183 - Avril 2016 http://www.oncfs.gouv.fr/ReseauSAGIRru105 E ffervescence sanitaire. On pourrait croire à une montée de sève mais non, lettre après lettre on voit bien que la montée en puissance de nos activités n'a rien d'exclusivement printanier. Pas un mois qui ne s’écoule sans une nouvelle preuve de l’intérêt grandissant de toutes les parties prenantes à la surveillance et à l’étude des pathologies de la faune sauvage. Dernier événement en date : la publication du règlement communautaire n° 2016/429 du 09/03/2016, connu comme « loi de la santé animale ». N’oublions pas que la majeure partie du droit nous vient de l’Union Européenne. Or le règlement 2016/429, qui résulte de la refonte et de la rénovation du droit communautaire en santé publique vétérinaire, mentionne plusieurs fois la faune sauvage. S’agissant d’un texte fondamental, d’autres textes réglementaires viendront préciser les conditions d’application des mesures fixées. Attendonsnous donc à voir progressivement se dessiner le cadre juridique dans lequel les organismes porteurs de Sagir seraient peu ou prou délégataires de ce nouveau service public, chargé de mettre en œuvre la surveillance de la faune sauvage, inscrite comme mission régalienne de l’Etat. La responsabilité qui nous est confiée, les tâches qui en découlent et les sujets d'étude que les découvertes sans cesse renouvelées et le progrès technologique nous suggèrent fortement, tout cela représente une charge de travail fortement accrue qu'il n'est pas possible d'assumer sans renforcement. C’est ainsi que malgré le contexte économique difficile et les restrictions imposées à toutes les administrations, l’équipe de l’Unité Sanitaire de la Faune à l’ONCFS a été tout récemment renforcée par la pérennisation de deux de ses postesclés, celui d’Anouk Decors, responsable scientifique de Sagir, et celui de notre nouveau chargé d’études en écotoxicologie et épidémiologie, Olivier Cardoso, tous deux ayant brillamment réussi le concours d’ingénieurs des travaux organisé en novembre 2015. Arrivée également début janvier, Anne Van de Wiele est le 3 ème agent mis à disposition par le MAAF, chargé de mettre en ouvre les actions découlant de la nouvelle mission de police sanitaire confiée à l’ONCFS par la LAAF, ainsi que d'apporter une aide dans la mise en œuvre du renforcement de la surveillance de certains dangers sanitaires prioritaires, notamment la tuberculose et l'Influenza aviaire. Parmi les gros et récents dossiers du moment, citons : Le démarrage de la thèse de Geoffrey Petit sur la maladie de l'œdème du sanglier en Ardèche, en partenariat avec la FDC07 et le réseau fédéral des chasseurs, l'INRA de Tours, le CIRAD et l'ENVT. EDITO EDITO JeanYves Chollet Administrateur national du réseau SAGIR Office national de la chasse et de la faune sauvage email : [email protected] SOMMAIRE SOMMAIRE Résultats du jeu de l’été Page 8 Gale sarcoptique Page 2 Virus Usutu Page 4 Vie du réseau Page 6 La montée en puissance d'Epifaune, mise en production début décembre 2015 et qui requiert encore beaucoup d'attention et d'énergie pour former et accompagner tous ceux qui débutent avec ce nouvel outil, notamment les laboratoires pour lesquels les changements de pratiques sont importants ; ainsi 3 sessions de formations ont été consacrées à Epifaune pour chaque collège d'utilisateurs, les ITD et les personnels de laboratoires, une 4ème session est organisée le 3 mai pour les ITD, et il est probable que d'autres seront encore nécessaires. Les programmes de surveillance renforcée, que l'actualité sanitaire jamais longtemps calme impose, notamment celui dédié à l'Influenza aviaire hautement pathogène dans le sudouest. Bref, avec Sagir il y en a pour tous les goûts, et puisque nous sommes au printemps, je ne saurais trop vous encourager à cultiver votre curiosité, à vous dont le travail sur le terrain est à la base de tout. Bonne lecture !

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1 Pour toute utilisation des informations de ce document, merci de le mentionner sous la référence suivante :

Réseau SAGIR, 2016, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 183. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 11p.

LETTRE SAGIR N° 183 - Avril 2016

http://www.oncfs.gouv.fr/Reseau‐SAGIR‐ru105 

E ffervescence sanitaire. On pourrait croire à une montée de sève mais non, lettre après lettre on voit bien que la mon‐tée en puissance de nos activités n'a rien d'exclusivement printanier. Pas un mois qui ne s’écoule sans une nouvelle 

preuve de l’intérêt grandissant de toutes les parties prenantes à la surveillance et à l’étude des pathologies de la faune sauvage. Dernier événement en date : la publication du règlement communautaire n° 2016/429 du 09/03/2016, connu comme « loi de la santé animale ». N’oublions pas que la majeure partie du droit nous vient de l’Union Européenne. Or le règlement 2016/429, qui résulte de la refonte et de la rénovation du droit communautaire en santé publique vétérinaire, mentionne plusieurs fois la faune sauvage. S’agissant d’un texte fonda‐mental, d’autres textes réglementaires viendront préciser les condi‐tions d’application des mesures fixées. Attendons‐nous donc à voir progressivement se dessiner le cadre juridique dans lequel les organis‐mes porteurs de Sagir seraient peu ou prou délégataires de ce nou‐veau service public, chargé de mettre en œuvre la surveillance de la faune sauvage, inscrite comme mission régalienne de l’Etat. La responsabilité qui nous est confiée, les tâches qui en découlent et les sujets d'étude que les découvertes sans cesse renouvelées et le progrès technologique nous suggèrent fortement, tout cela représente une charge de travail fortement accrue qu'il n'est pas possible d'assu‐mer sans renforcement.  C’est ainsi que malgré le contexte économi‐que difficile et les restrictions imposées à toutes les administrations, l’équipe de l’Unité Sanitaire de la Faune à l’ONCFS a été tout récem‐ment renforcée par la pérennisation de deux de ses postes‐clés, celui d’Anouk Decors, responsable scientifique de Sagir, et celui de notre nouveau chargé d’études en écotoxicologie et épidémiologie, Olivier Cardoso, tous deux ayant brillamment réussi le concours d’ingénieurs des travaux organisé en novembre 2015. Arrivée également début janvier, Anne Van de Wiele est le 3ème agent mis à disposition par le MAAF, chargé de mettre en ouvre les actions découlant de la nouvelle mission de police sanitaire confiée à l’ONCFS par la LAAF, ainsi que d'apporter une aide dans la mise en œuvre du renforcement de la sur‐veillance de certains dangers sanitaires prioritaires, notamment la tu‐berculose et l'Influenza aviaire.  Parmi les gros et récents dossiers du moment, citons : ‐Le démarrage de la thèse de Geoffrey Petit sur la maladie de l'œdème du sanglier en Ardèche, en partenariat avec la FDC07 et le réseau fédé‐ral des chasseurs, l'INRA de Tours, le CIRAD et l'ENVT. 

 

EDITO

EDITO  

Jean‐Yves Chollet Administrateur national du réseau SAGIR Office national de la chasse et de la faune sauvage email : [email protected]  

SOMMAIRESOMMAIRE  

Résultats du jeu de l’été Page  8 

Gale sarcoptique  Page 2 

Virus Usutu  Page  4 

Vie du réseau  Page   6 

   

   

   

‐La montée en puissance d'Epifaune, mise en production début décembre 2015 et qui requiert encore beaucoup d'attention et d'énergie pour former et accompagner tous ceux qui débutent avec ce nouvel outil, notamment les laboratoires pour lesquels les changements de pratiques sont importants ; ainsi 3 sessions de formations ont été consacrées à Epifaune pour chaque collège d'utilisateurs,  les ITD et les personnels de laboratoires, une 4ème session est organisée le 3 mai pour les ITD, et il est probable que d'au‐tres seront encore nécessaires. ‐Les programmes de surveillance renforcée, que l'actualité  sanitaire jamais longtemps calme impose, notamment celui  dédié à l'Influenza aviaire hautement pathogène dans le  sud‐ouest. Bref, avec Sagir il y en a pour tous les goûts, et puisque nous sommes au printemps, je ne saurais trop vous encourager à cultiver votre curiosité, à vous dont le travail sur le terrain est à la base de tout.  

Bonne lecture !  

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Réseau SAGIR, 2016, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 183. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 11p.

La gale sarcoptique, un indicateur de santé pour les  populations de sangliers? 

SOPHIE FIALDES1, ANOUK DECORS2, CHRISTINE SAINT‐ANDRIEUX3, AURÉLIE BARBOIRON3, EVA FAURE4,CLÉMENT CALENGE5, SOPHIE ROSSI1 

1ONCFS, Unité Sanitaire de la Faune – Gap ; 2ONCFS, Unité Sanitaire de la Faune – Auffargis ; 3ONCFS, Unité Cervidés sanglier – Bar‐le‐

Duc; 5ONCFS, Direction des Etudes et de la Recherche, Le‐Perray‐en‐Yvelines 

FRCLR E.F.

La gale sarcoptique est une maladie parasitaire qui semble émerger dans un certain nombre de pays d’Europe continentale tels que la Suisse. Elle est à l’inverse supposée largement distribuée en France depuis de nom‐breuses années chez le sanglier. L’idée de cette étude n’est pas d’estimer l’impact de la gale sur la dyna‐mique de population de sangliers, mais plutôt d’évaluer la possibilité d’u‐tiliser une maladie, faiblement mortelle mais avec une expression clini‐que très marquée, comme indicateur de santé d’une population. Nous supposons en effet qu’elle s’exprime sous certaines conditions et qu’elle pourrait révéler précocement une rupture d’immunité dans une population et donc aider à la gestion de cette espèce.   Entre 2008 et 2013, les cas de gale représentent 6% de l’échantillon SA‐GIR (31 cas de gale sarcoptique, 1 cas de gale psoroptique, 9 cas de dé‐modécie et 7 cas pour lesquels l’acarien n’est pas précisé, sur 767 san‐gliers enregistrés). Les cas de gale rapportés dans le cadre du réseau, sont probablement les formes les plus sévères. D’après l’analyse inféren‐tielle, les sangliers de moins de 2 ans en mauvais état corporel auraient plus de chances d’être concernés, et ce particulièrement au printemps.  

Quels sont les parasites de la « gale »?  La « gale » est une maladie ectoparasitaire due à la colonisation cutanée par un aca‐rien, qui creuse des sillons. : ‐la gale sarcoptique ‐la gale psoroptique  Les animaux n’expriment la gale que sous certaines conditions, il peut également y avoir du portage sain. Il existe un autre type de gale, folliculaire et non contagieuse, il s’agit de la démodécie (infestation des follicules pileux par un aca‐rien microscopique de forme allongée).  

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Réseau SAGIR, 2016, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 183. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 11p.

ONCFS-BMI78 ONCFS-BMI78 ONCFS-SID77 ONCFS-SID77

ONCFS-SID77

Anonyme

Il est difficile de dire si les animaux les plus maigres sont les plus susceptibles de contracter la gale, ce qui est sûr en revanche c’est que la gale, à un stade avancé a un effet sur la condition corporelle. La fin de l’hiver/début du printemps peut correspon‐dre à une période critique pour les jeunes en croissance, ayant de forts besoins énergé‐tiques, en particulier si la reprise de la végétation est tardive. En effet, les ressources alimentaires encore limitées à la fin de l’hiver doivent être partagées puisque le prin‐temps correspond à une période de densité accrue du fait des naissances. Les animaux jeunes, ayant de forts besoins énergétiques, sont alors particulièrement touchés. En raison du manque de ressources et de la densité augmentée, les sangliers sont plus agrégés, notamment sur les places d’agrainage, ce qui pourrait favoriser le contact en‐tre les animaux et donc la circulation de la gale (ou d’autres maladies contagieuses). La gale semble également être plus fréquente certaines années et notamment en 2009 et 2011 (sur la période d’étude 2008‐2013). On peut supposer que des conditions environ‐nementales particulières telles qu’un climat difficile et/ou une faible fructification fo‐restière ont conduit à une pénurie alimentaire. Les sangliers ont donc pu être immuno‐déprimés et s’agréger plus fortement, expliquant ainsi une plus forte fréquence de la gale sarcoptique. Il est intéressant de noter qu’en 2009 et 2011, il y a également eu une baisse nationale des tableaux de chasse. L’hypothèse d’une pénurie alimentaire ces années là pourrait expliquer une plus forte mortalité, pas forcément détectée sur le terrain. Ce qui est intéressant, c’est que les animaux galeux ont été observés au prin‐temps, soit en amont de la détection de la baisse des tableaux de chasse, la gale sarcoptique pourrait donc être un indicateur précoce de santé  de la population de sangliers. Nous avons également remarqué que, indépendamment de la période, la gale est plus fré‐quente lorsque l'indice d’abondance des sangliers – estimé via les tableaux de chasse – est élevé.   Pour résumer, la gale sarcoptique survient plus parti‐culièrement chez de jeunes sangliers en mauvais état corporel, principalement entre avril et juin, lorsque la population est importante. Elle s’exprimerait plus par‐ticulièrement certaines années, sous des  conditions environnementales probablement défavorables. Sans être nécessairement elle‐même une cause de mortalité, la gale sarcoptique ainsi observée au printemps pourrait être annonciatrice d’une baisse d’immunité et de la survie des sangliers et d’émergence d’au‐tres maladies. La gale sarcoptique pourrait ainsi jouer le rôle d’un indicateur de santé pour les populations de sangliers. Ces résultats restent préliminaires et d’autres études devront être conduites pour confirmer ces tendances et envisager la mise au point d’indicateurs utiles aux gestion‐naires cynégétiques. 

Attention  Dans la base de données SAGIR, les cas de démodécie sont plus rares que ceux de gale sarcopti‐que et semblent plutôt concerner des individus en bonne condition corporelle, à l’automne. Sarcop‐tes et Demodex occupent donc des niches très différentes et n’ont a priori pas la même signifi‐cation en termes d’indicateur de santé. Il est donc impératif de ne  pas se contenter d’un auto‐diagnostic et de confirmer  l’ori‐gine étiologique auprès d’un labo‐ratoire départemental d’analyses vétérinaires. 

Boch, J., Schneidawind, H., 1988. Diseases of game animals. Paul Parey, Hamburg, Germany, 193–194. Bornstein, S., Mörner, T., Samuel, W.M., 2001. Sarcoptes scabiei and sarcoptic mange. In Samuel, W.M., Pybus, M.J., Kocan, A.A. Parasitic Diseases of Wild Mammals, second edition, Iowa

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(Sus scrofa) in Switzerland. Schweizer Archiv fur Tierheilkunde 157 (5), 269-275. Lumaret, J.-P., Errouissi, F., Floate, K., Römbke, J., Wardhaugh, K., 2012. A review on the toxicity and non-target effects of macrocyclic lactones in terrestrial and aquatic environments. Cur-

rent Pharmaceutical Biotechnology 13 (6), 1004-1060. DOI 1873-4316/12 $58.00+.00 O.N.C.F.S., 2015. Vers une nouvelle gestion du grand gibier : les indicateurs de changement écologique, Gestion adaptative et indicateurs de changement écologique, 6. Pence, D.B., Ueckermann, E., 2002. Sarcoptic mange in wildlife. Revue Scientifique et Technique de l’Office International des Epizooties 21 (2), 385-398. Rossi, S., Doucelin, A., Le Potier, M.-F., Eraud, C., Gilot-Fromont, E., 2013. Innate immunity correlates with host fitness in wild boar (Sus scrofa) exposed to classical swine fever. PLoS ONE

8 (11), e79706. DOI 10.1371/journal.pone.0079706 Sage, M., Hubert, P., Rossi, S. 2011. Evaluation of bait acceptance by wild boar and non-target species-test of different distribution modalities and seasonal variations-implication for oral vaccina-tion efficiency against classical swine fever virus. Julius-Kühn-Archiv 432, 213-214. Sheahan, B.J., 1975. Pathology of Sarcoptes scabiei infection in pigs. 1. Naturally occurring and experimentally induced lesions. Journal of Comparative Pathology 85 (1), 87-95. DOI 10.1016/0021-9975(75)90087-0

Nous  tenons à  remercier  chaleureu‐sement  les  interlocuteurs  techniques des  réseaux  ongulés  sauvages  et  les formateurs  à  l’examen  initial  de  la venaison pour avoir répondu au ques‐tionnaire  mis  en  ligne  durant  l’au‐tomne  2015.  Nous  adressons  égale‐ment  nos  sincères  remerciements  à Dominique  Gauthier,  Nicolas  Keck,  et Chloé  Haas  pour  leur  contribution  à cette étude. 

© FDC63-Bérangère Grosbety

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4 Pour toute utilisation des informations de ce document, merci de le mentionner sous la référence suivante :

Réseau SAGIR, 2016, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 183. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 11p.

Le virus USUTU fait son apparition en France en 2015 

CÉCILE BECK 1, ANOUK DECORS2, CYRIL ERAUD2, JEAN‐YVES CHOLLET2, HÉLÈNE QUENAULT3, PIERRICK LUCAS3, YANNICK BLANCHARD3, 

CHRISTINE MANSON4, ELSA JOURDAIN5, SYLVIE LECOLLINET1 

1 ANSES LSAN MAISONS ALFORT; 2 ONCFS; 3 ANSES PLOUFRAGRAN; 4 LVD 68; 5 INRA 

Pendant l’été 2015, des mortalités anormales de merles (Turdus merula) ont été signalées au Réseau de surveillance 

épidémiologique SAGIR dans deux départements de l’Est de la France (départements du Haut‐Rhin et du  Rhône). La 

première alerte  a été donnée entre le 5 et 10 août dans le Haut‐Rhin et la seconde entre le 5 août et le 6 octobre dans 

le département du Rhône. Cinq merles (deux prélevés dans le Haut‐ Rhin et trois dans le Rhône) ont fait l’objet d’autop‐

sie et d’analyses histologiques (LVD68, ANSES) ainsi que d’une recherche de virus par RT‐PCR (diagnostic moléculaire 

réalisé au laboratoire de santé animale de l’ANSES Maisons Alfort). L’autopsie a révélé une hépatomégalie et une splé‐

nomégalie sur un  merle du Haut‐Rhin et des hémorragies rénales sur un autre animal trouvé mort début septembre 

dans le Rhône. 

Le diagnostic moléculaire sur des prélèvements de foie, cœur et cerveau a permis pour la première fois en France 

de mettre en évidence le virus Usutu (USUV)  sur  trois merles (les deux oiseaux du Haut‐Rhin soumis à analyse et 

un oiseau du Rhône) et de l’isoler sur cellules Vero. 

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Réseau SAGIR, 2016, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 183. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 11p.

J. David-FDC28

LE VIRUS Le virus Usutu (USUV) est un virus appartenant au genre flavivirus qui regroupe de nombreux virus à transmission vectorielle dont le virus West Nile (WNV) ou celui de l’Encéphalite japonaise (JEV). Comme pour le WNV, l’USUV a la caractéristique d’ê‐tre transmis par des moustiques du genre Culex (avec Culex pipiens comme vecteur principal) et d’avoir un réservoir aviaire qui amplifie le virus. Les hommes sont considérés comme des culs de sacs épidémiologiques du fait d’un titre viral insuffisant dans le sang pour infecter un moustique naïf (figure 1).  CLINIQUE Ce virus cause des mortalités importantes chez les oiseaux sauvages et captifs et des infec‐tions sporadiques chez l’homme. Bien qu’asymptomatique chez un grand nombre d’espèces d’oiseaux sauvages,  l’USUV peut occasionnellement engendrer des épisodes de mortalité groupée chez certaines espèces. C’est le cas en particulier chez les grands turdidés (merle noir et grives, Turdus sp.), l’étour‐neau sansonnet (Sturnus vulgaris) ou encore chez les rapaces nocturnes comme les chouet‐tes (chouette  lapone, Strix nebulosa ou chouette épervière, Surnia ulala). A l’autopsie, une augmentation de volume et de la congestion peuvent être notées au niveau du foie, de la rate et des reins (figure 2). Les mammifères (ex : chevaux, rongeurs et l’Homme) constituent quant à eux des hôtes accidentels pour lesquels le virus se montre peu pathogène. Chez l’homme, les infections à USUV passent généralement inaperçues. Quelques cas de 

méningo‐encéphalite,  principalement chez des patients immunodéprimés, ont été décrits en 

Afrique [1], en Italie [2] et en Croatie [3]. Les symptômes les plus fréquemment rencontrés 

sont de la fièvre, un rash cutané, des maux de tête, de la rigidité nucale et des tremblements 

des mains. Ces cas peuvent facilement être confondus avec une infection par le WNV et être 

sous‐estimés. 

EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE L’USUV est un virus ancien puisqu’il a été découvert en Afrique du sud en 1959 avant d’être isolé par la suite dans de nom‐breux pays africains (République centrafricaine, Sénégal, Burkina Faso, Cote d’Ivoire, Nigeria, Ouganda et Tunisie). Des analyses génétiques des souches africaines et européennes d’USUV suggèrent que le virus a émergé il y a plus de 500 ans en Afrique et que les souches européennes proviennent d’Afrique par le biais de la migration des oiseaux. Le virus a d’abord été isolé en Autriche en 2001 à la suite d’un épisode de fortes mortalités de merles à Vienne. Plus tard, des analyses rétrospectives sur des oiseaux morts en Italie en 1996, dans la région de la Toscane ont montré que le virus USUV a été introduit bien plus tôt en Europe [4, 5]. Au moins trois introductions  virales auraient eu lieu en Europe le long des couloirs migratoires en provenance d’Afrique. Le virus aurait été introduit à deux reprises en Espagne dans les années 1956 puis 1996 selon un couloir migratoire  Atlantique Est. Par ailleurs, une introduction en Europe centrale serait surve‐nue dans les années 1980 en suivant un couloir migratoire Mer noire/Méditerranée [6]. Jusqu’à l’été 2015, huit pays Européens, dont cinq  ayant une frontière commune avec  la France (Allemagne, Belgique, Suisse, Italie et Espagne)  avaient déjà isolé du virus sur mous‐tique ou oiseau (Figure 3). En France, la présence du virus USUV (ou d’un virus proche) était suspectée  suite à la mise en évidence de traces sérologiques sur des pies bavardes (Pica pica) prélevées entre novembre 2009 et décembre 2010 en Camargue [7]. Les mortalités de l’année 2015 dans le Haut‐Rhin et le Rhône ont permis d’identifier le virus pour la pre‐mière fois en France. L’intégralité du génome des trois isolats français d’USUV ob‐tenus en 2015  a été séquencée au laboratoire ANSES de Ploufragran et comparée aux séquences connues (africaines et européennes) d’USUV. L’analyse phylogénétique a montré que les isolats du Haut‐Rhin sont très proches de la souche allemande 5684 isolée en 2012 (99.8% d’homologie nucléoti‐dique)  alors que la souche Rhône est proche de la souche espagnole 2006 Genbank KF573410 (97.8% d’homologie nu‐cléotidique). Cette analyse permet donc de conclure que la France a été 

soumise à deux introductions distinctes, une en provenance 

d’Espagne et l’autre en provenance d’Allemagne (Figure 4). 

Figure 2 : Hépatomégalie (augmentation de volume du foie) sur un merle infecté par l’USUV (Manarolla et al, Vet Microbiol, 2010)

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FDC 55

CONCLUSION  Compte‐tenu de l’importante létalité constatée chez certaines espèces telles que le merle noir, les grives ou encore l’étour‐

neau sansonnet, l’apparition d’USUV peut localement conduire à des épisodes de mortalité groupée et anormale chez ces es‐

pèces. Si vous êtes témoin d’un tel évènement, survenant générale‐

ment en fin d’été, vous pouvez le signaler aux correspondants départe‐

mentaux du réseau SAGIR, ceci afin que certains spécimens trouvés 

morts soient dirigés vers un laboratoire d’analyse. 

Références bibliographiques  

1.  Nikolay, B., et al., Usutu virus in Africa. Vector Borne Zoonotic Dis, 2011. 11(11): p. 1417‐23. 

2.  Pecorari, M., et al., First human case of Usutu virus neuroinvasive infection,  Italy,  August‐September  2009.  Euro  Surveill,  2009.  14(50). 

3.  Santini, M., et al., First cases of human Usutu virus neuroinvasive infection  in Croatia, August‐September 2013:  clinical and  labora‐tory features. J Neurovirol, 2015. 21(1): p. 92‐7. 

4.  Weissenbock,  H.,  et  al.,  Emergence  of  Usutu  virus,  an  African mosquito‐borne flavivirus of the Japanese encephalitis virus group, central Europe. Emerg Infect Dis, 2002. 8(7): p. 652‐6. 

5.  Ashraf,  U.,  et  al.,  Usutu  virus:  an  emerging  flavivirus  in  Europe. Viruses, 2015. 7(1): p. 219‐38. 

6.  Engel,  D.,  et  al.,  Reconstruction  of  the  Evolutionary  History  and Dispersal of Usutu Virus, a Neglected Emerging Arbovirus in Europe and Africa. MBio, 2016. 7(1). 

7.  Vittecoq, M., et al., Recent circulation of West Nile virus and poten‐tially other  closely  related  flaviviruses  in Southern France. Vector Borne Zoonotic Dis, 2013. 13(8): p. 610‐3. 

Formations/séminaires 

Dates des formations en 2016 : les formations se dérouleront au centre du Bouchet 

Niveau 1 : du 28 juin au 1er juillet 2016 

Niveau 2 : du 27 au 30 juin 2016 

Formation Epifaune :  le 3 mai 2016  

Dates de formation en 2016  

‐Formation Epifaune les 19 et 20 mai à Lyon   Des formations continues sont également en prépara‐tion pour l’année 2016 et vous seront communiquées prochainement. 

Stage de perfectionnement à la parasitologie vétéri‐naire 

Ce stage est organisé tous les ans par l’Université de Reims Champagne‐Ardenne. Il comporte 3 modules (coprologie, diagnose des helminthes, arthropodes d’intérêt médical et vétérinaire). Un stage est prévu du 30 mai au 3 juin 2016, à Reims auquel vous pouvez vous inscrire jusqu’18 avril 2016 (annulation si moins de 6 inscrits). 

PARASITOLOGIE 

ITD SAGIR 

 LDAV 

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J. Da-

Le Vade-mecum des laboratoires!

La version 1 du vade‐mecum des laboratoires va bientôt être disponible, il constitue un guide de recommandations des bonnes pratiques en matière de diagnostic pour la faune sau‐vage et comprend également le référentiel prescripteur et les données standardisées essentiel au renseignement d’Epifaune 

Revue de presse 

BEXTON S. ET AL. 2015. Detection of circovirus in foxes with meningoencephalitis, United-Kingdom, 2009-2013. Emerging infectious diseases,21(7) : 1205-1208 Accessible sur http://wwwnc.cdc.gov/eid/article/21/7/pdfs/15-0228.pdf BRO E. ET AL.,2016. Residues of plant protection products in grey patridge eggs in French cereal ecosystems. Environnemental Science and Pollution Research DOI 10.1007/s11356-016-6093-7 DECORS A. ET AL., 2015. Diagnostiquer un problème de santé dans la faune sauvage : exemple de la maladie de l’œdème chez le sanglier sauvage (Sus scrofa) en Ardèche. Bulletin épidémiologique Santé animale – Alimentation, 69: 2-7 DECORS A. ET AL., 2015. Quand suspecter la maladie de Newcastle dans l’avifaune sauvage? Faune sauvage, 307: 49-50 DONAHOE S. ET AL., 2015. A review of neosporosis and pathologic findings of Neospora caninum infec-tion in wildlife. International Journal of Parasititology: Parasites and Wildlife, 4:216-238 GONZALES-BARRIO D. ET AL., 2015. European rabbits as reservoir for Coxiella burnetii. Emerging infec-tious diseases, 21(6):1055-1058 LINHARES B. ET AL, 2015. Investigating the Role of Free-Ranging Wild Boar (Sus scrofa) in the Re-Emergence of Enzootic Pneumonia in Domestic Pig Herds: A Pathological, Prevalence and Risk-Factor Study. PLoS ONE 10(3): e0119060. doi:10.1371/journal.pone.0119060 MILLOT F. ET AL., 2015. Etude des effets non-intentionnels de l’imidaclopride en traitement de semen-ces sur la faune sauvage non-cible. Faune sauvage,309: 10-17

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FAITS MARQUANTS * (* voir aussi : http://www.oncfs.gouv.fr/Reseau(* voir aussi : http://www.oncfs.gouv.fr/Reseau(* voir aussi : http://www.oncfs.gouv.fr/Reseau‐‐‐SAGIRSAGIRSAGIR‐‐‐ru105/ru105/ru105/

ActualitesActualitesActualites‐‐‐sanitairessanitairessanitaires‐‐‐ar1178)ar1178)ar1178)   

P remier cas de maladie du dépérissement chronique des Cervidés (CWD) identifié en Europe  La maladie a été détectée sur un renne en Norvège pour la première fois en Europe, c’est une mala‐die qui était jusque là confinée en Amérique du Nord. Le diagnostic a été réalisé dans le cadre de la 

surveillance évènementielle norvégienne, sur une femelle adulte trouvée morte. La CWD est une maladie neurologique très contagieuse, classée dans les maladies à prion, dont l’agent étiologique survit très longtemps dans l’environnement. Les cervidés affectés présentent en général un perte de condition corporelle et une altération de leur comportement.  Pour en savoir plus  http://www.vetinst.no/eng/Highlights/The‐first‐detection‐of‐Chronic‐Wasting‐Disease‐CWD‐in‐Europe    

DERNIERE MINUTE

Période  Territoire(s)  Espèce(s)  Description sommaire du cas 

Printemps/début été 2015 

Nord‐Ouest de la France 

Hérisson  Lésions cutanées  insolites, en cours d’investigation  (surveillance conjointe SAGIR/centre de sauvegarde) 

Aout‐septembre 2015 

68,69  Merle noir  Première détection en France du virus Usutu 

Hiver 2015‐2016    Sanglier  Plusieurs épizooties de mycoplasmose 

Juin 2016  34 Sterne 

caugek 

Mortalité anormale d’individus de 3‐4 semaines 

présentant un gonflement articulaire Hiver 2015/2016  02,08,51  Chien  Plusieurs suspicions foyers de maladie d’Aujeszky 

Janvier 2016  37  Chevreuil Suspicion de dysplasie rétinienne par infection de BVD in utero, ou congénitale 

Février 2016  29  Chevreuil  Identification  de Mannheimia granulomatis   

       

© Laurent Evesque/ONCFS

© Sandrine Lefranc/Volée de Piafs © LABOCEA ADV Quimper

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JEUX DE L’

ÉTÉ 

résultats 

Toutes nos félicitations à Alain Viry, grand vainqueur du jeu! Nous avons le plaisir d’offrir au LDA39, une inscription gratuite au stage Parasitologie animé par Hubert Ferté (en 2016 ou 2017, sous réserve du maintien de la formation)! 

 

 

DC 

B

 

JEU N° 1JEU N° 1   

Ton contenu digestif m’intéresse...mais au fait qui es‐tu et qu’as‐tu mangé?    

Indices :  A et B : observés après examen  coprologique  C : estomac  D : intestin grêle 

Réponse © Luc Barbier

Je suis un renard (Vulpes vulpes): dans mon intestin, j’héberge des cestodes de type Mesocestoides (photo D) et je me suis réga‐lé avec des poumons de suidés contenant des vers de type mé‐tastrongles (photo C) mais aussi avec des vers de terre (présence de soies d’oligochète) (photo B) dont les vésicules séminales sont farcies de Monocystis (photo A). 

Applications Les parasites en transit dans le contenu digestif peuvent être un excellent moyen de préciser le régime alimentaire. Il peut y avoir des applications notamment en écotoxicologie, pour comprendre l’exposition à un toxique. En cas d’intoxication aigue ,le contenu digestif peut donner une idée de la voie d’exposition. Par exemple s’il  y a des parasites de type Monocys‐tis, cela veut dire que l’animal a consommé des vers de terre et a pu être exposé à un produit utilisé (de façon conforme ou non) en traitement du sol. PENSEZ‐Y! 

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JEU N°2JEU N°2   Règles du jeu Nous vous proposons de résoudre ces 3 énig‐mes en argumentant vos réponses PUIS de trouver ensuite leur point commun.   Maladies listées parmi les dangers sanitaires ou par l’OIE! 

Chercher l’intrus!

© LDA Haute-Corse

© J.C. Boisguérin

© Luc Barbier

©

2e énigme: chercher l ‘intrus

  Mon premier est une réponse hypothala-mique à une agression microbiologique Mon deuxième est un émirat du Moyen-Orient Mon troisième est un cri rauque Mon quatrième est l’anagramme de l’a-bréviation d’Objet Volant Non Identifié Mon cinquième se mange avec des mouil-lettes ! Mon tout porte aussi le nom de la particu-larité anatomique de Tiliqua scincoides FIEVRE CATARRHALE OVINE

1ère énigme: une charade

 A quelle maladie ce tableau lésionnel vous fait‐penser?

Tuberculose bovine

Supposé être un cul de sac épidémiologique

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J. David-

1

A B

D E

Issu d’un élément parasite de la figure 1, parmi nous se cache un élément d’un parasite mal‐

veillant….. Trouvez‐le et dites à qui il appartient! 

3e énigme: chercher l ‘intrus

Réponse : D (crochets issus d’un Ténia échino‐coque: Echinococcus multilocularis); principal hôte définitif, encore notre ami « Goupil ».  Les autres crochets sont issus d’autres parasites. [A/ Dilepididae (parasites d’oiseaux);  B: Dipylidiidae (ex: Dipylidium);  E: Taenidae (genre Taenia de type pisiformis)]