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Lettre ouverte sur les conventions pour bien jouer au tarot. Mise en lumière du manque d’efficacité des conventions de la Fédération Française de tarot. U[email protected]

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Lettre ouverte sur les conventions pour bien

jouer au tarot.

Mise en lumière du manque d’efficacité des conventions de la Fédération Française de tarot.

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INTRODUCTION

Cela fait maintenant de nombreuses années que je joue assidûment au tarot à 4 et j’aimerais dénoncer ici le peu d’efficacité des conventions érigées par la FFT (Fédération Française du Tarot) et recueillir vos commentaires. Cet article est divisé en 3 sections : dans la première, je vais vous expliquer pourquoi les conventions FFT ne sont pas, à mon avis, efficaces pour le tarot à 4 (et aussi à 3). Dans la deuxième, je vais vous détailler les conventions que j’ai mises moi-même au point et que je considère plus efficaces. Enfin dans la troisième, je vais illustrer, par un exemple, les 2 types de défense. Dans la suite de cet article, les joueurs sont ainsi désignés : le preneur est Nord et la défense est composée de Ouest, Sud et Est.

Vous pouvez me contacter à l’adresse email suivante afin de me faire parvenir vos commentaires: [email protected]

Table des Matières

TU1)UT TULa Méthode FFTUT ................................................................................................................. 4 TU1.1)UT TUPrincipes fondamentaux de la FFTUT ................................................................................ 4 TU1.2)UT TULa FFT et le petit d’atout UT ................................................................................................ 4 TU1.3)UT TULa FFT et les honneurs UT .................................................................................................. 5

TU1.3.1)UT TUEntame à la couleur d'une basse carte (de 1 à 5)UT ..................................................... 5 TU1.3.2)UT TUIndication de High and LowUT ....................................................................................... 6 TU1.3.3)UT TULa tenueUT ..................................................................................................................... 8

TU1.4)UT TULa FFT et l’excuseUT.......................................................................................................... 8 TU1.5)UT TUConclusionUT...................................................................................................................... 9

TU2)UT TUNouveaux principes UT .......................................................................................................... 10 TU2.1)UT TUOuverture à l’atoutUT........................................................................................................ 10 TU2.2)UT TUOuverture à la couleurUT.................................................................................................. 11 TU2.3)UT TUConclusionUT.................................................................................................................... 12

TU3)UT TUExemplesUT .......................................................................................................................... 13 TU3.1)UT TUEn jouant FFT - cas 1.UT.................................................................................................. 14 TU3.2)UT TUEn jouant FFT - cas 2.UT................................................................................................. 15 TU3.3)UT TUEn jouant mes règles – cas 3. UT...................................................................................... 16 TU3.4)UT TUConclusionUT.................................................................................................................... 17

TU4)UT TUMémo récapitulatif de mes règlesUT .................................................................................... 19

1) La Méthode FFT

1.1) Principes fondamentaux de la FFT La méthode et les conventions dictées par la FFT entraînent un jeu de défense d’une extrême médiocrité et ainsi un jeu d’attaque d’une extrême facilité. Il y a à cela plusieurs raisons qui reposent sur le principe fondamental des conventions FFT. Les conventions FFT sont édictées pour permettre, « théoriquement », à la défense de faire un maximum de points. C’est le principe de base de presque toutes les conventions FFT. Les annonces permettant le 2 pour 1, le high and low, la tenue sont des annonces dont le but est de permettre le sauvetage des points de la défense. C’est bien, c’est important mais c’est largement insuffisant ! Il y a 3 stratégies pour bien défendre au tarot à 4 (c’est aussi vrai à 3, mais mon article vise surtout le tarot à 4) :

1. Sauver les points de la défense, 2. Prendre les points du preneur, 3. Sauver le petit de la défense ou prendre le petit du preneur.

Les conventions FFT se focalisent principalement sur la première des stratégies et oublient les 2 autres. En particulier, les conventions FFT délaissent la dernière stratégie de défense qui est pourtant la plus lucrative et qui constitue la base même du jeu de tarot. La méthode que je décris dans la deuxième section de cette lettre, permet non seulement de sauver les points de la défense mais aussi d’attaquer ceux du preneur ainsi que de sauver ou prendre le petit.

1.2) La FFT et le petit d’atout Les plus grosses lacunes des conventions FFT se situent dans l’attaque ou la défense du petit. La FFT oublie que le petit est le seul bout prenable au tarot. La FFT oublie que le petit représente un minimum de 10 points et le plus souvent 15 points (5 points du petit et 10 points car un petit pris ou sauvé permet de changer la valeur du contrat de 2 à 1 bouts ou l’inverse). Dans toutes ses conventions, la FFT ne prévoit qu’une seule convention d’attaque du petit. Le défenseur qui aurait une bonne main d’atouts doit partir atout impair pour indiquer qu’il chasse. Les conventions FFT ont une lacune très importante : celui qui pourrait/voudrait chasser ne peut pas l’indiquer s’il n’a pas la main pour entamer atout impair ! Il n’y a pas de convention FFT qui permettrait à un défenseur court à l’atout de laisser ses partenaires chasser. Il n’y a aucune convention qui permettrait à un défenseur de demander à ses partenaires s’ils veulent chasser. Au contraire, les conventions FFT se basant sur le sauvetage des points de défense à la couleur incitent les défenseurs à jouer couleur ! Dès les premières ouvertures FTT, La défense essaie de faire couper le preneur ou de le mettre en main en jouant à la couleur. Il est alors aisé pour le preneur de sauver un petit sixième ! En jouant couleur (en général la courte du preneur) la défense permet au preneur de couper et/ou de faire son petit. En jouant à la couleur, la défense met en main le preneur qui va jouer sa longue afin de faire couper et raccourcir l’éventuel défenseur fort à l’atout. Dans la pratique, un preneur qui prend avec 4 atouts, qui en a 2 au chien, est assuré de faire son petit face à une défense FFT. Avec les règles que je définis dans la deuxième partie de cet article, un tel preneur est assuré de perdre son petit et de chuter. Face à une défense qui suit mes règles, un joueur ayant le petit 4 P

èmeP ne prendra pas car il sait qu’il

chutera sauf s’il a un chien exceptionnel en atouts. Avec la FFT, un tel joueur prendra et fera son contrat même si le chien est moyen.

Dans les conventions FFT, il en existe 2 qui permettent à la défense de jouer atout : la demande de 2 pour 1, ou l’indication de tenue.

• Par définition, lorsque le 2 pour 1 est demandé, le preneur a déjà coupé et a donc déjà sauvé son petit. Le 2 pour 1 ne permet donc pas l’attaque du petit par la défense.

• Par définition, lorsque la tenue est signifiée, le preneur a déjà indiqué sa longue et, en général, a fait couper au moins l’un des défenseurs. En effet, la tenue indique qu’en général 10 cartes d’une même couleur sont dans 2 mains uniquement, laissant 4 cartes aux 2 autres défenseurs. L’indication de tenue se fait par high and low et nécessite donc 2 tours à la couleur. Lorsque la tenue est indiquée, la défense coupe déjà et la chasse au petit devient quasi impossible.

Non seulement les conventions FFT ne permettent pas à la défense de chasser le petit si elle en a la possibilité mais elles ne lui permettent pas non plus de le sauver si elle l’a. Il n’existe pas une convention FFT qui permette à la défense de savoir si elle a ou n’a pas le petit. Quelques signes laissent penser que le petit est en défense mais c’est aléatoire. La défense du petit par la défense FFT reste hasardeuse. En introduisant le hasard, une défense FFT peut se démunir inutilement de gros atouts si elle croit qu’elle a le petit alors que ce n’est pas le cas. Elle peut aussi se démunir inutilement d’atouts insuffisants si le possesseur du petit dispose d’atouts plus forts. Tout cela se fait au bénéfice du preneur. Seul le preneur, vu son jeu, sait de façon certaine que le petit est en défense. Comme les conventions FFT ne permettent pas un sauvetage propre du petit par la défense, le preneur a toutes ses chances pour le prendre. On verra dans la deuxième partie de cette lettre que mes règles permettent à la défense de savoir où est le petit, quel est le plus gros atout à jouer pour le sauver et quelle est la couleur où ce petit pourrait être fait. On comprend aisément qu’avec mes règles le preneur doit avoir une très forte main à l’atout pour prendre le petit. En résumé, les conventions FFT à l’atout permettent à la défense de chasser le petit uniquement dans le cas où le défenseur fort en atouts a l’entame. Si ce défenseur n’a pas l’entame, ses partenaires vont ouvrir une couleur qui va permettre au preneur soit de couper avec son petit, soit de prendre la main et de jouer sa longue pour faire couper. On verra dans la troisième partie de cet lettre comment une simple entame à la couleur par la défense donne le contrat au preneur. Les conventions FFT permettent à la défense de sauver le petit par chance et/ou par hasard. Le premier bénéficiaire des conventions FFT est le preneur ! C’est un comble pour des conventions censées permettre une bonne défense ! Mes règles sont basées sur le fait qu’au tarot le seul bout prenable est le petit. Mes règles permettent à la défense de prendre sûrement un petit prenable mais aussi de le sauver et de le protéger consciemment.

1.3) La FFT et les honneurs On l’a vu dans le chapitre précédent, la force des conventions FFT ne se situe pas dans les domaines de la chasse ou de sauvegarde du petit d’atout. Les conventions FFT visent à faire les honneurs. Mais là encore, les conventions FFT n’abordent qu’un aspect du problème et ne définissent rien qui permettrait de prendre les honneurs du preneur ! Au contraire même ! En effet, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Une méthode dont les principes sont de montrer à ces partenaires comment sauver ses points, indique forcément au preneur comment les prendre et plus grave comment sauver les siens !

1.3.1) Entame à la couleur d'une basse carte (de 1 à 5)

D’après les conventions FFT, un défenseur qui aurait le roi ou la dame à une couleur, l’indique en jouant une carte de 1 à 5 dans cette couleur. Mais, non seulement l’entame par un défenseur à la couleur où il possède la dame ou le roi ne lui permet pas d’attaquer les honneurs du preneur mais elle ne lui permet pas non plus de sauver les siens et met en danger ceux des autres défenseurs. Prenons 3 exemples concrets :

• Sud ou Est entame une basse carte à la couleur. Si le preneur a aussi un gros honneur à cette couleur, il est le seul à savoir si l’ouvreur a le roi ou la dame. Les autres partenaires de la défense ne le savent pas. Il y a pourtant une énorme différence entre avoir le roi ou la dame. Si c’est le roi qui est en possession de l’ouvreur, grâce à cette entame le preneur peut mettre sa dame puisqu’il sait que Ouest n’a pas le roi (celui-ci se situant chez Sud ou Est). Cette entame permet donc au preneur de faire des dames secondes. Et si Ouest a le roi et entame couleur avec une carte de 1 à 5, alors là encore le preneur fait sa dame en toute sécurité. L’entame à la couleur d’une carte de 1 à 5 par un des défenseurs permet donc au preneur de faire ses dames !

• L’entame d’une basse carte par Ouest ne lui permet pas de faire son honneur (puisqu’il part d’une basse carte) mais en plus met en danger les honneurs de la défense. Les autres défenseurs ne savent pas si le preneur va couper. C’est donc en faisant appel à la chance qu’ils vont mettre leurs honneurs. Si le preneur n’a gardé qu’un singleton, l’honneur d’ Ouest et ceux de la défense sont maintenant en danger.

• Plus généralement, l’entame à la couleur par Ouest rend la situation du preneur très confortable. Cette entame annihile le bénéfice des chicanes éventuelles des autres défenseurs et permet au preneur de faire des honneurs intermédiaires. Pire, elle permet au preneur de se délester d’un singleton sans que la défense n’en bénéficie pour faire le moindre point et lui donne la possibilité de prendre les honneurs intermédiaires de la défense en faisant des impasses !

On le voit dans les 3 exemples ci-dessus, l’entame par Ouest d’une carte à la couleur est mauvaise dans presque tous les cas de figures. Elle protège les honneurs du donneur, met en danger ceux des partenaires de la défense et ne garantit pas le sauvetage de ceux d’ Ouest. Les conventions FFT ne distinguent pas l’entame d’une basse carte en fonction de la position du défenseur. C’est dommage ! Dans une défense FFT chaque défenseur joue uniquement en fonction de son propre jeu sans connaître celui de ses partenaires. On verra que dans mes règles Ouest ne doit pas jouer à la couleur. De plus, on l’a vu dans le chapitre précédent, l’entame à la couleur par n’importe lequel des défenseurs donne le plus souvent le petit au preneur (soit parce qu’il va le faire en coupe, soit en lui permettant de jouer sa longue et de faire couper la défense).

1.3.2) Indication de High and Low

Celui qui dispose d’un doubleton va l’indiquer pour permettre une surcoupe à venir. En théorie, la défense doit essayer de sauver ses honneurs grâce à cette surcoupe. L’idée est bonne. Décider d’en faire une convention est mauvais. C’est mauvais pour 5 raisons :

• La première raison est que pour qu’une convention soit bonne elle doit être appliquée dans la plupart des cas. Or ici, certains joueurs FFT considèrent que le high and low ne doit pas être appliqué s’il sacrifie un honneur. En effet, il ne paraît pas très judicieux de sacrifier un honneur sur un roi du preneur pour indiquer le doubleton alors que cet honneur pourrait faire un pli. Une convention plus intelligente consisterait à n’indiquer le high and low que si aucun honneur ne risque d’être sacrifié.

• Mais même avec un high and low plus intelligent, la deuxième raison pour laquelle cette convention est mauvaise est qu’elle indique au preneur la coupe à venir. Elle permet donc au preneur d’éviter de se faire couper ses honneurs.

• La troisième raison, c’est que puisque c’est une convention, il ne faut pas indiquer un doubleton lorsque l’on n’en a pas. Aussi un joueur de défense qui aurait à la couleur 1, 2 et 10 ne mettra pas le 10 sous un roi du preneur. Il ne pourra donc pas essayer de faire croire au preneur qu’il n’a qu’un singleton. Lorsqu’il voit un 10 tomber, avec une défense FFT, le preneur sait que la défense a soit un singleton, soit est en train de montrer un high and low. Il lui devient alors aisé vu son jeu et les cartes jouées par les autres défenseurs de savoir si c’est on est dans le cas d’un singleton ou d’un doubleton. Il posera ses honneurs en fonction de sa déduction.

• Une quatrième raison, toujours liée au fait qu’il ne faut pas utiliser une convention à tort, empêche le défenseur Est de pousser le preneur à mettre un honneur. En effet si Est a en main 1, 10, D, il ne doit pas mettre le 10 sur une ouverture faite par Ouest ou Sud. Ce faisant il permet au preneur de faire le pli avec une petite carte et dans le même temps expose de plus en plus sa dame.

• De plus, le high and low est non seulement une mauvaise convention mais est souvent inefficace dans le but recherché. Le but est de sauver des honneurs de la défense en coupe surcoupe. Une fois le doubleton montré, les autres défenseurs vont jouer leurs honneurs en espérant la coupe surcoupe. C’est oublier que le preneur a lui aussi vu le doubleton et dispose, en général, d’un jeu à l’atout plus fort que les défenseurs. C’est surtout vrai avec mes règles où l’on verra qu’un preneur faible à l’atout chute et donc ne prend pas. Le preneur peut donc aisément et sûrement décider de prendre l’honneur en mettant un gros atout. Dans ce cas, le high and low est un faux signal car le défenseur ayant le doubleton a fait croire qu’il pouvait sauver des points sans être le plus fort à l’atout. La défense perd des points qui auraient pu être sauvés sans cette convention. En effet, prenons le cas d’une défense qui n’utilise pas cette convention. Le preneur ne sait pas à coup sûr si un honneur qu’il coupe va être surcoupé par la défense. Suivant la valeur de l’honneur il peut ou non décider de sécuriser la coupe. Si l’honneur n’est pas surcoupé, le preneur perd un gros atout pour rien et la défense peut en bénéficier plus tard.

Donc, on le voit dans ce chapitre, le high and low ne permet ni de prendre les honneurs du preneur ni de sauver ceux de la défense et met même en danger ceux de ses partenaires. Prenons l’exemple d’un jeu où cette convention n’est pas appliquée. La défense dispose d’un doubleton. Elle ne l’indique pas. 2 cas se présentent.

• 1 P

erP cas, le preneur se doute qu’il y a un doubleton car c’est aussi une de ses longues.

Puisque c’est une de ses longues il va forcément devoir en jouer. Les honneurs de la défense à cette couleur seront sauvés. Il est inutile à la défense d’indiquer le high and low et en plus une bonne défense ne doit pas revenir dans les entames du preneur. La défense va très vite constater qu’il y avait un doubleton mais comme c’est une longue du preneur et qu’elle a des atouts elle ne peut pas défausser les honneurs d’autres couleurs. Certes, il arrivera un moment où cette défausse se fera car l’un des défenseur n’aura plus d’atout. En général, largement après plus de 3 coups à cette couleur longue. Donc, dans ce cas, indiquer un doubleton est inutile.

• 2 P

èmeP cas, la défense a un doubleton mais ce n’est pas la longue du preneur. Le preneur

ne s’en doute pas. En l’annonçant on lui annonce aussi ! On lui facilite la tâche ! Alors que le preneur ne s’en doutait pas le moins du monde on lui indique de faire attention au doubleton ! Le preneur peut dire merci à une défense aussi prévenante. Prévenante et pas très intelligente car 2 défenseurs connaissaient la présence de ce doubleton : son possesseur ainsi que le défenseur dont c’est la longue. Car s’il y a un doubleton quelque part, il y a une longue par ailleurs. Or, on est dans le cas où la longue n’est pas chez le preneur, donc un autre défenseur intelligent pouvait s’en douter. Sachant cette information que le preneur ne connaît pas, le défenseur peut jouer intelligemment pour prendre les honneurs du preneur ou jouer la coupe surcoupe.

1.3.3) La tenue Pour indiquer la maîtrise à la longue du preneur, la FFT a établi une convention (high and low). Cette stratégie de défense est loin d’être inutile mais à mon sens ne nécessite pas de convention. C’est simplement le bon sens et l’intelligence de jeu qui doivent l’emporter. Cette convention enferme la créativité des joueurs (pas celle du preneur mais bien celle de la défense ce qui facilite le travail du preneur) dans un carcan qui peut se révéler trop étroit parfois. Par exemple il peut être intéressant de jouer en descendant dans la longue du preneur dans certains cas. Prenons le cas ou le preneur dispose de valet, cavalier, dame. Il n’a pas le roi. Il joue le 9. Celui qui a le 10 n’a pas la tenue à cette couleur. Ne pas mettre le 10 c’est forcer son partenaire à mettre le roi c'est-à-dire donner la dame au preneur (4 points) ou perdre 2 points. Montrer une tenue en utilisant la convention de la FFT est donc inutile. En revanche, le principe de la tenue, c'est-à-dire jouer atouts pour permettre la défausse, est intéressant. Alors pourquoi ne pas laisser celui qui à la tenue indiquer qu’il faut jouer atout ? C’est d’autant plus facile qu’en général c’est lui qui prend la main à la couleur puisqu’il a la tenue ! Quoi de plus facile alors pour lui de partir atout impair ?

1.4) La FFT et l’excuse Une convention FFT indique que jouer l´excuse au premier tour d´atout signale à ses partenaires qu´il ne faut plus jouer atout, en général parce que le petit est à protéger. Là encore c’est une convention qui n’est pas forcément judicieuse. Prenons le cas d’une entame d’ Ouest ou de Sud à l’atout. Si Est dispose du petit et de l’excuse alors jouer l’excuse est la moins bonne des options. En effet, Est avec 2 bouts en main est sûrement très court à l’atout, mais est dans une position très enviable puisque son petit devient presque imprenable à partir du moment où il a indiqué à ses partenaires quel était son atout le plus élevé. En se débarrassant de ses atouts élevés, non seulement il fait tomber les gros atouts du preneur mais il sauve son petit qui ne peut plus être pris sauf si le preneur dispose de tous les atouts maîtres. Mais, dans ce dernier cas, la convention FFT ne permettait pas non plus de sauver le petit. En jouant l’excuse, Est soit fait une erreur s’il a aussi le petit, soit indique clairement qu’il n’a pas le petit. Est joue l’excuse pour indiquer qu’il n’a pas le petit et préserver un atout. Est qui essaie de préserver ses atouts signifie probablement qu’il veut les réserver pour une chasse au petit. En effet, si Est désire chasser le petit alors mettre l’excuse au premier coup est son meilleur coup. Ca lui permet d’indiquer qu’il n’a pas le petit, de réserver ses atouts pour monter avant le preneur lorsque ses partenaires joueront atouts et de lui-même jouer atout lorsqu’il aura la main. On le voit dans cet exemple, Est qui pose l’excuse au premier tour est un fort appel à sa défense pour jouer atout. C’est très exactement l’opposé de la convention FFT ! Le principe fondamental des conventions FFT ne permet pas la chasse au petit. Avec mes règles jouer l’excuse dans la position d’Est est un très bon moyen pour Est de faire savoir qu’il veut jouer atout alors qu’il n’a pas l’entame. Si l’excuse est dans la main de Sud alors la situation est différente car Sud peut vouloir indiquer qu’il possède aussi le petit mais ne veut pas jouer son plus gros atout pour ne pas faire tomber le 21 d’ Est. Sud jouant l’excuse au premier tour sur une entame atout d’Ouest indique qu’il a un souci et très vraisemblablement le petit. Ici, on se rapproche de la convention FFT, car de plus, si Sud veut chasser le petit, n’étant pas juste avant le preneur, il pourra mettre son excuse sur un autre tour d’atout. C’est Est qui est chargé de faire tomber les gros atouts du preneur et donc Sud aura d’autres occasions de mettre l’excuse pour préserver ses atouts pour la chasse.

Maintenant, si l’entame à l’atout part du preneur alors le défenseur qui pose l’excuse indique soit qu’il a le petit, soit qu’il désire préserver ses gros atouts pour éventuellement sauver le petit. Enfin, dernier cas, si Ouest ou Sud entame l’excuse dès l’ouverture, c’est pour permettre au défenseur suivant de prendre la main. Par cette entame, le défenseur indique qu’il n’a pas le petit, qu’il ne chasse pas et donne la main au défenseur suivant. En suivant mes règles le défenseur suivant doit :

• Jouer sa courte s’il a le petit, • Jouer atout pair s’il ne chasse pas et n’a pas le petit, • Jouer atout impair s’il désire faire tomber les atouts.

On voit donc que le jeu de l’excuse au premier tour peut s’interpréter différemment en fonction de la position de celui qui la joue et en fonction de la position de celui qui a entamé le tour. Dans le premier cas décrit dans ce chapitre, on a vu que l’excuse permet même de lancer une chasse au petit. La convention FFT interdit cette attaque. C’est donc une convention douteuse d’autant plus qu’il est très rare qu’un défenseur ait 2 bouts en main. En revanche, il est plus fréquent qu’un défenseur dispose de l’excuse et de 6 ou 7 autres atouts.

1.5) Conclusion Si les conventions de la FFT permettent d’annoncer son jeu à ses partenaires (et au preneur), elles ne permettent malheureusement pas à la défense d’attaquer, elles ne permettent à la main forte de la défense de prendre la main et d’attaquer, de diriger ses forces contre le preneur. Elles ne permettent pas à la main faible de la défense de laisser la main forte attaquer. En résumé, elles ne permettent pas l’attaque des points du preneur ni l’attaque de son petit ou le sauvetage du petit en défense. Elles se concentrent sur le sauvetage (plus ou moins efficace) des points de la défense. En entamant à la couleur, la défense essaie de faire ses points avec plus ou moins de chance car le jeu du preneur n’est pas connu par chacun des défenseurs. En fonction de son jeu propre, et uniquement de son jeu, chaque défenseur suppose le jeu du preneur sans connaître la répartition chez ses partenaires. Les honneurs de la défense seront faits par hasard ou donnés au preneur. En entamant couleur, la défense donne ses points au preneur et lui permet de prendre la main pour mener le jeu. C’est insuffisant pour faire chuter. La défense FFT permet à un preneur de faire son contrat avec un jeu médiocre.

2) Nouveaux principes On a vu dans le premier chapitre que le principe FFT consistait à annoncer et essayer de sauver les points et ne couvrait pas ou mal la partie des atouts. C’est un peu par hasard que le petit est pris ou sauvé. En revanche, tout est mis en œuvre pour sauver les honneurs. Je propose de renverser ces principes ! Pas de règle pour sauver les honneurs mais focalisation sur les atouts ! Mes règles sont axées sur l’attaque ou la défense du petit ! Jouer à l’atout entraîne beaucoup moins de dommages que de jouer à la couleur. En ne jouant pas à la couleur, les points seront sauvés de façon certaine et non plus aléatoire. En effet, à quoi cela sert-il de faire des règles pour sauver ses points ? Ne sont-ils pas sauvés de toutes façons ? En effet, si la défense dispose d’un roi, le meilleur moyen de ne pas le faire est de jouer dans sa couleur si on n’est pas placé pour ouvrir. Ouvrir à la couleur quand on n’est pas placé pour cela met en danger, le roi, la dame, le cavalier et le valet de ses partenaires. Pour quel bénéfice ? Simplement celui d’avoir indiqué la possession ou la non possession d’une dame ou d’un roi ? L’ouverture à la couleur permet même au preneur de faire un singleton voire une dame seconde. Maintenant, prenons le cas où seul celui qui est placé pour ouvrir (c'est-à-dire Est) joue les couleurs, les honneurs vont alors tomber naturellement. Cela permet, en plus, d’attendre et de prendre les honneurs du preneur. Le preneur ne peut plus garder de singletons sous peine de voir 9 points partir sur l’ouverture de l’ouvreur (Est). Il ne peut plus se permettre de garder des dames secondes car la défense n’est pas obligée de jouer mécaniquement ses honneurs lors de l’ouverture. Ce jeu laisse place à la créativité de la défense.

2.1) Ouverture à l’atout

• Règle 1 : le défenseur entame petit atout s’il n’a ni le petit ni le 21 et s’il n’y avait pas 3 atouts ou plus au chien. Il entame atout impair pour demander à ses partenaires de jouer à l’atout et atout pair pour laisser à ses partenaires le choix de la meilleure stratégie de défense.

On notera que jouer atout impair n’est pas lié à la possession d’un nombre minimum d’atouts. C’est une demande par un défenseur de jouer à l’atout car il estime que c’est la meilleure stratégie de défense. Par exemple, un défenseur qui dispose de beaucoup de points d’honneur et de très peu d’atouts partira atout impair pour défausser ses honneurs par la suite. Les conventions FFT essaient de sauver des points en jouant à la couleur, ici cette règle permet la défausse de points en jouant atout !

• Règle 2 : la défense joue atout tant que chacun des défenseurs n’a pas eu la main pour

indiquer soit la possession du petit, soit une intention de jouer atout (en partant d’un atout impair).

Le but de cette règle est d’éviter à un défenseur de jouer couleur alors qu’un autre défenseur a un jeu pour chasser le petit. Avec cette règle, le preneur perd son petit si celui-ci n’est pas long. C’est une énorme différence avec les conventions FFT. Avec cette règle un petit prenable est pris systématiquement !

• Règle 3 : Ouest et Sud ne sont pas placés pour ouvrir à la couleur et doivent jouer atout

sauf si le petit est en défense. Seul Est est placé pour ouvrir à la couleur. Est ouvre les couleurs après que chacun des défenseurs a indiqué son intention de ne pas jouer atout ou la possession du petit. Lorsque Ouest et Sud jouent atouts, Est, s’il n’a pas le petit pousse les gros atouts du preneur en mettant ses gros atouts dans l’ordre descendant.

Le but de cette règle est d’éviter de mettre en danger les honneurs de la défense alors que la position du preneur n’est pas connue. Elle permet aussi à la défense d’attendre les honneurs intermédiaires du preneur. Elle permet enfin à Ouest et Sud de faire leurs honneurs de façon certaine. Contrairement aux conventions FFT, cette règle protége les honneurs de la défense et attaque ceux du preneur. Le preneur possédant un singleton prend le risque de perdre 9 points. Si le preneur a une femme seconde, il prend alors le risque de se la faire prendre. Avec les règles 1 à 3, la défense, en s’étant débarrassé de ses atouts, peut défausser les points des couleurs dans lesquelles le preneur coupe, la défense fait ses points dans les couleurs possédées par le preneur et la défense attaque les points du preneur. Contrairement aux conventions FFT, ces 3 règles simples sont beaucoup plus efficaces pour permettre à la défense de faire ses points. Les points ne sont plus faits par hasard mais de façon certaine. En plus ces règles permettent l’attaque du petit si celui-ci est prenable.

• Règle 4 : au premier coup, sur une entame atout de la défense, les défenseurs jouent leurs atouts faibles s’ils n’ont pas le petit. Un défenseur ayant le petit l’indique en mettant son plus gros atout et en jouant les atouts dans l’ordre décroissant. Si Est a le petit alors Est doit mettre son plus gros atout de manière à faire tomber les gros du preneur et permettre à Ouest et Sud de sauver le petit en jouant un gros atout neutralisant ainsi la chasse potentielle du preneur. Si Sud a le petit, il doit le montrer en mettant un gros atout mais par forcément le plus gros pour ne pas pousser Est à mettre le 21. Cette appréciation dépend de la main de Sud.

Avec cette règle, dès le premier tour, la défense connaît la position du petit et comment le sauver à l’atout si elle le possède.

• Règle 5 : un défenseur qui n’a pas le petit mais a le 21, le joue afin de sauver le petit de

ses partenaires et le coup suivant joue atout (pair ou impair suivant la règle 1) pour indiquer qu’il n’a pas le petit et permettre à la défense de chasser si le petit est prenable.

Un défenseur qui joue le 21 suivi d’une carte à la couleur indique qu’il a le petit. Il se débarrasse du 21 pour permettre à ses partenaires de sauver le petit en jouant un gros atout.

2.2) Ouverture à la couleur

• Règle 6 : un défenseur qui joue à la couleur alors qu’il n’a jamais entamé atout indique la possession du petit. Dans la mesure du possible, il essaiera d’indiquer sa courte. En l’absence de courte, il tentera de trouver la courte du preneur pour le raccourcir à l’atout.

La règle 4 permettait en 1 coup de faire savoir à la défense ou était le petit et comment le sauver à l’atout. Avec cette règle la défense sait maintenant comment le sauver à la couleur. La défense du petit n’a plus rien de hasardeux. Par conséquent, la chasse du petit par le preneur devient considérablement plus difficile.

• Règle 7 : Une fois le petit localisé et la stratégie de défense définie (la défense ne désire

pas jouer atout) Est est placé pour ouvrir les couleurs. C’est même le seul défenseur placé pour ouvrir aux couleurs. En fonction du déroulement du jeu, de ses honneurs et du chien, il essaiera de trouver la courte du preneur ou d’ouvrir les couleurs où il ne possède pas le roi. Une fois la coupe trouvée, il laissera Sud et Ouest faire couper.

Le but de cette règle est de permettre à la défense (Sud et Ouest) de faire leurs honneurs de façon certaine. Elle lui permet aussi d’essayer de prendre les honneurs du preneur en laissant filer. Elle rend la possession par le preneur de dame seconde très risquée et la possession de singleton coûteuse.

• Règle 8 : Une fois le petit localisé, la stratégie de défense définie et la coupe du preneur trouvée Sud et Ouest ne sont pas placés pour ouvrir. Ils jouent donc atout ou la coupe du preneur. Le cas échéant, ils joueront les couleurs dont le roi était au chien ou dont ils possèdent le roi.

Cette règle est un complément de la règle 7 dont le but est de permettre à la défense de faire les points qui peuvent être faits et d’attaquer les honneurs du preneur.

• Règle 9 : si le chien a montré 3 tarots ou plus et si la défense n’a pas le 21, elle entame

couleur qu’elle ait ou qu’elle n’ait pas le petit. Cette règle est le complément de la règle 1. Avec 3 atouts ou plus au chien le petit de la défense est très menacé. En effet, grâce a ces nouvelles règles de défense, on voit bien que contrairement aux conventions FFT,un preneur qui n’a pas assez d’atouts va chuter de manière certaine. Les conventions FFT ne permettent pas de faire chuter des contrats pris avec 4 atouts. Ici ces règles interdisent ce genre de contrat. Ils seront systématiquement chutés par le preneur. Face à une telle défense le preneur doit avoir un minimum de 6 atouts pour prendre un contrat. Avec 3 atouts au chien, le preneur a vraisemblablement une poignée. Si le preneur a le petit, celui-ci devient imprenable donc inutile à chasser. Mais si le petit est en défense, mieux vaut jouer à la couleur pour éviter de raccourcir à l’atout celui qui a le petit et empêcher le preneur de localiser le petit.

2.3) Conclusion En résumé le principe de ces nouvelles règle est de :

1. Chasser le petit ou jouer atout si l’un des défenseurs en a la possibilité. 2. Défendre le petit intelligemment en le localisant, en connaissant la courte de celui qui le

possède ainsi que son plus gros atout. 3. Sauver les points de la défense de Ouest et Sud grâce aux ouvertures d’Est dans les

couleurs où il n’a pas d’honneurs. 4. Sauver les points de la défense d’ Est en laissant le preneur jouer cette couleur s’il en

possède. 5. Sauver les honneurs des coupes du preneur grâce aux défausses car le défenseur qui le

souhaite peut se retrouver très rapidement sans atouts. Les conventions de la FFT se concentrent sur les honneurs et conduisent très souvent aux sacrifices de la plupart d’entre eux. Mes règles se concentrent sur les atouts et protègent les honneurs. Avec mes règles, les atouts sont sacrifiés pour protéger les honneurs. Mes règles n’oublient pas qu’un atout perdu ce n’est que 0,5 points perdu et qu’un petit sauvé ou pris peut rapporter jusqu’à 15 points de mieux.

3) Exemples Dans ce chapitre je vais comparer le même contrat face à une défense FFT et face à une défense appliquant mes règles. L’exemple a été pris en utilisant le logiciel Webtarot (HTUhttp://www.webtarot.frUTH). Les donnes sont les suivantes :

Dans cet exemple, Sud a l’attaque et prend un contrat de garde. Avec le Roi de pique du chien (en haut à droite) le preneur a 22 points d’honneur lorsqu’il prend. Après avoir écarté (écart en bas à droite) il lui en reste en main 14 points et 2 bouts. L’écart et l’entame du preneur ont été pris en suivant ce qu’aurait fait le logiciel de WebTarot. La défense dispose de 34 points d’honneurs et d’ 1 bout. Les points du preneur sont quasiement imprenables. Mathématiquement si la défense n’attaque pas alors la garde est largement faite. Après écart et lors de l’entame du preneur la table est la suivante :

3.1) En jouant FFT - cas 1. Dans le cas ci-dessous, le preneur ne prend aucun risque et ne fait aucune astuce. Il pousse les cartes logiquement et simplement.

La garde est faite de 16, le petit est au bout. +306 pour le preneur. On voit que la garde est faite largement, sans forcer et que le petit est même mené au bout. Il n’était pourtant que sixième. La défense n’a pas mis le preneur en difficulté. Elle a fait les points qui étaient à faire et n’a réussi qu’à sauver une dame.

3.2) En jouant FFT - cas 2. Dans le cas ci-dessous, le preneur prend un peu plus de risques et essaie de prendre les points de la défense à pique en laissant filer lors de l’ouverture de la défense. C’est une grosse prise de risque car il n’y a que la dame et le valet dehors et en laissant filer il va s’empêcher de faire couper la défense alors que lui-même est peut-être un peu court à l’atout.

La garde est faite de 12, le petit est au bout. +282 pour le preneur. On voit que la garde est faite là encore largement et sans aucune difficulté. Dans ce cas-ci, la défense a sauvé 2 dames. Néanmoins la garde est faite facilement et le petit est mené au bout. Dans les 2 exemples ci-dessus on peut faire toutes les variantes que l’on veut à partir du pli numéro 3, le preneur fera toujours la garde très facilement d’au moins 10 points et mènera le petit au bout dans tous les cas.

3.3) En jouant mes règles – cas 3. Dans ce cas-ci, l’écart est identique aux cas précédents et l’entame du preneur aussi (pli n°1). Le changement s’applique à partir du pli numéro 2 c'est-à-dire à partir de la première ouverture faîte par la défense. Ca n’est pas une ouverture FFT mais elle suit mes règles : ouverture atout si l’on n’a pas le petit. On va voir que cette simple ouverture change le déroulement de la partie :

La garde est faite de 1, le petit n’est pas au bout. +156 pour le preneur. Ici le preneur a eu d’énormes difficultés. Il n’a pas mené le jeu, il a failli se faire prendre le petit et n’a pas réussi à prendre le moindre point d’honneur à la défense. Ici, non seulement la défense a sauvé 2 dames mais aussi 1 roi, 1 cavalier et 1 valet. La garde est faite uniquement grâce au roi de pique qui était au chien. Un tout autre pique au chien et la garde était chutée alors que dans les 2 premiers cas, la garde était faite même sans le roi de pique au chien.

3.4) Conclusion L’exemple ci-dessus n’est pas un exemple que j’ai choisi car il serait particulièrement favorable à ma méthode plutôt qu’à celle préconisée par la FFT. Au contraire, j’ai pris cet exemple car lors de cette partie la plupart des conventions FFT appliquées n’ont pas entraîné d’erreurs. Dans cet exemple :

• le preneur n’a pas gardé de dame seconde pourtant très facile à faire face à une défense FFT et quasi impossible à faire face à une défense qui suit mes règles,

• le preneur n’a pas gardé de singleton pourtant souvent lucratif face à une défense FFT et très coûteux face à une défense qui suit mes règles,

• le preneur ne s’est pas fait prendre le petit car aucun défenseur n’a plus d’atouts que lui (face à une défense FFT un preneur ayant moins d’atouts qu’un défenseur peut faire son petit),

• la défense n’a pas perdu de points suite à des ouvertures du fond dans des couleurs non ouvertes (dans le cas 2, l’ouverture d’ Ouest à cœur n’est pas pénalisante).

• la défense a même joué atout plusieurs fois quand elle n’était pas placée pour ouvrir ce qui est extrêmement rare avec une défense FFT.

• le chien comportait 4 piques dont le Roi ce qui permettait à la défense d’ouvrir à pique sans mettre en danger les honneurs et sans risque de faire couper le preneur du petit. En général une défense FFT va essayer de faire couper le preneur dès le premier tour d’atout en cherchant tout de suite sa chicane et en mettant en danger tous les honneurs de la défense.

• La défense a laissé la possibilité à un défenseur de chasser si il en avait l’envie (ce qui est extrêmement rare avec les conventions FFT).

Mais malgré cela ma défense a mis en difficulté le preneur alors que la défense FFT n’a jamais gêné le preneur qui a mené aisément son petit au bout. En fait la différence se situe dans le principe fondamental des conventions FFT. Le principe fondamental des conventions FFT se concentre sur les honneurs et oublie les atouts. Le principe fondamental de mes règles se concentre sur les atouts et l’exemple ci-dessus le montre, en se concentrant sur les atouts mes règles ne mettent pas en danger les honneurs et permettent même de les faire !

• Dans le cas 1 la défense a joué 3 fois atout et elle sauve 1 dame. Le preneur n’a jamais coupé.

• Dans le cas 2 la défense a joué 3 fois atout et elle sauve 2 dames. Dans cet exemple le preneur a coupé 1 fois la défense.

• Dans le cas 3 la défense a joué 5 fois atout et elle sauve 2 dames, 1 roi, 1 cavalier et 1 valet. Le preneur a coupé 1 fois.

C’est l’attaque FFT à pique (entame du pli n°2) des cas 1 et 2 qui donne le contrat au preneur. Par cette simple entame, le défenseur, sans connaître le jeu de ses partenaires, permet au preneur de mener le jeu et de faire très facilement. Certes, le preneur a fait son contrat dans tous les cas. Qu’il garde des dames seconde ou des singleton alors il chutera face à une défense qui suit mes règles alors qu’il fera largement face à une défense FFT. Dans le cas illustré, c’est grâce au roi du chien que le preneur a fait. A une table FFT, avec ce jeu, le preneur prend une garde en premier et fait facilement quelque soit le chien. A une de mes tables, le preneur sait qu’il chute avec son jeu si il n’a pas un beau chien (minimum un roi). Il passe alors probablement ou demande une petite si il est suffisamment bon joueur. Il est fastidieux d’illustrer des exemples mais je pourrais répéter les exemples à l’infini. Les conventions FFT ne permettent pas de sauver plus de points que mes règles ne permettent d’en sauver. Au contraire. De plus mes règles attaquent le preneur.

4) Mémo récapitulatif de mes règles • URègle 1U : la défense entame petit atout si elle n’a pas le 21 et s’il n’y avait pas 3 atouts

ou plus au chien. Atout impair pour indiquer de jouer atouts et atout pair sinon. • URègle 2U : la défense joue atouts tant que le petit n’est pas localisé ou si un défenseur a

demandé de jouer atout (en partant d’un atout impair). • URègle 3U : Ouest et Sud doivent jouer atouts sauf si le petit est en défense. Seul Est est

placé pour ouvrir à la couleur. Est ouvre les couleurs une fois que chacun des défenseurs a indiqué son intention de ne pas jouer atout ou a indiqué la possession du petit.

• URègle 4 U: sur une entame atout de la défense, le défenseur qui aurait le petit l’indique en

mettant un gros atout et en jouant les atouts en descendant. • URègle 5 U: un défenseur qui n’a pas le petit mais qui a le 21, le joue afin de sauver le petit

de ses partenaires. Le coup suivant, il doit jouer atout (pair ou impair suivant la règle 1) pour indiquer qu’il n’a pas le petit.

• URègle 6 U: un défenseur qui a le petit l’indique en jouant à la couleur (si possible dans sa

courte). • URègle 7 U: Une fois le petit localisé et la stratégie de défense définie (la défense ne désire

pas jouer atout) Est est le seul défenseur placé pour ouvrir les couleurs. • URègle 8U : Une fois le petit localisé, la stratégie de défense définie, Sud et Ouest ne sont

pas placés pour ouvrir. Ils jouent donc atout ou la coupe du preneur. Le cas échéant, ils joueront les couleurs dont le roi était au chien ou dont ils possèdent le roi.

• URègle 9U : si le chien a montré 3 tarots ou plus et si la défense n’a pas le 21, elle entame

couleur qu’elle ait ou qu’elle n’ait pas le petit.