Lettre d'information n°26

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www.atomes-crochus.org . La lettre « Transformer la science en art, en plaisir, en rire et en jeu » D o s s i e r s p é c i a l S c i e n c e s e n p l e i n a i r 1 La science « grandeur nature » Édito par M lle Libellule En plein hiver ou presque, voici un concentré de soleil et d’air pur dans cette lettre spéciale « Sciences en plein air » ! C’est en effet le moment idéal pour commencer à penser au printemps et à toutes les activités qui vont avec : balades, pique-nique, et science bien sûr ! Car oui, sciences et plein air sont bel et bien compatibles. Et quand c’est la science qui vient à vous, elle est d’autant plus étonnante ! Rendez- vous page 9 pour en découvrir davantage. Pour nous parler de ce thème, nous avons rencontré un des précurseurs des déambulations en plein air : Daniel Raichvarg, des Bâteleurs de la Science. Nous vous avons également concocté de petites expériences à réaliser en famille pour profiter des beaux jours, ainsi qu’un aperçu des activités en extérieur des Atomes Crochus. Sans oublier un retour sur un rendez-vous incontournable des activités de plein air, le festival Fontenay-sous-Soleil, auquel nous participons depuis plusieurs années. Nous sommes par ailleurs très heureux d’être de retour plus d’un an après notre dernière publication. Cette lettre est donc aussi l’occasion de vous présenter nos nouveaux projets (tel E-Fabrik’) ainsi que nos actualités, notamment le Festival du Film « Raconte-moi tes technologies ». Enfin, si vous souhaitez réagir à nos articles et nous faire part de vos retours d’expériences, n’hésitez pas à nous contacter ! Vous êtes sensibles à certains sujets ? Vous aimeriez que nous traitions d’une thématique particulière ? Nous sommes à l’écoute de toutes vos suggestions et de vos avis. Bonne lecture et à bientôt ! numéro 26 décembre 2014 Dans ce numéro : . Édito p1 . Agenda p2 . Nouvelles animations p3 . Année de la Lumière p3 . Les Atomes Crochus dans les écoles p4 . Connexions p5 . Festival du Film « Raconte- moi tes technologies » p5 . E-Fabrik’ p6 . ESPGG p7 Grains de Bâtisseurs QSEC² . Dossier spécial p8 Sciences en plein air - Édito spécial p8 - Les Atomes Crochus déambulent p8 - Entretien avec Daniel Raichvarg p9 - Quoi de neuf sous le Soleil p11 - 3 expériences en plein air p12 . L’actu autour de nous p13 FABRIQexpo : jouez à l’ingénieur-e !

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« Transformer la science en art, en plaisir, en rire et en jeu »

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La science « grandeur nature »

Édito par Mlle Libellule

En plein hiver ou presque, voici un concentré de soleil et d’air pur dans cette lettre spéciale «  Sciences en plein air  »  ! C’est en effet le moment idéal pour commencer à penser au printemps et à toutes les activités qui vont avec : balades, pique-nique, et science bien sûr ! Car oui, sciences et plein air sont bel et bien compatibles. Et quand c’est la science qui vient à vous, elle est d’autant plus étonnante ! Rendez-vous page 9 pour en découvrir davantage. Pour nous parler de ce thème, nous avons rencontré un des précurseurs des déambulations en plein air : Daniel Raichvarg, des Bâteleurs de la Science. Nous

vous avons également concocté de petites expériences à réaliser en famille pour profiter des beaux jours, ainsi qu’un aperçu des activités en extérieur des Atomes Crochus. Sans oublier un retour sur un rendez-vous incontournable des activités de plein air, le festival Fontenay-sous-Soleil, auquel nous participons depuis plusieurs années.

Nous sommes par ailleurs très heureux d’être de retour plus d’un an après notre dernière publication. Cette lettre est donc aussi l’occasion de vous présenter nos nouveaux projets (tel E-Fabrik’) ainsi que nos actualités, notamment le Festival du Film « Raconte-moi tes technologies ».

Enfin, si vous souhaitez réagir à nos articles et nous faire part de vos retours d’expériences, n’hésitez pas à nous contacter  ! Vous êtes sensibles à certains sujets ? Vous aimeriez que nous traitions d’une thématique particulière  ? Nous sommes à l’écoute de toutes vos suggestions et de vos avis.

Bonne lecture et à bientôt !

numéro 26 décembre 2014

Dans ce numéro :

. Édito p1

. Agenda p2

. Nouvelles animations p3

. Année de la Lumière p3

. Les Atomes Crochus dans les écoles p4. Connexions p5. Festival du Film « Raconte-moi tes technologies » p5. E-Fabrik’ p6. ESPGG p7Grains de Bâtisseurs

QSEC²

. Dossier spécial p8 Sciences en plein air- Édito spécial p8 - Les Atomes Crochus déambulent p8

- Entretien avec Daniel Raichvarg p9

- Quoi de neuf sous le Soleil p11

- 3 expériences en plein air p12 . L’actu autour de nous p13 FABRIQexpo : jouez à l’ingénieur-e !

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Agenda

. ouvertàtous

Pour en savoir plus sur chaque activité, cliquez dessus.

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Conférence-Atelier « Illusion(s) »Du 6 au 7 décembre, Nauke Festival à Belgrade (entrée libre)

Spectacle « De l’expérimentation des expériences expérimentales »Le 10 décembre, HEP de Béjune, Suisse

Atelier « Boîtes Noires - Cristallographie »Le 18 décembre, collège Jean Moulin à Verrières-le-Buisson

Ateliers « Raconte-moi tes technologies »Le 8 janvier, Ecole de Boulogne-BillancourtLe 28 janvier, Association « Peace and love des femmes du 17e »

Ateliers « Raconte-moi tes technologies »Le 14 janvier, Centre Social Nelson Mandela à Saint-Michel-sur-OrgeLe 7 février, Médiathèque de Bures-sur-Yvette

Exposition « Recréer la vie »Du 13 janvier au 14 février, bibliothèque municipale de Vanves (entrée libre)

Exposition « Mouvements d’eau, instant du vie »Du 22 janvier au 13 février, Suresnes (entrée libre)

Atelier « Pousse ta plante »Le 31 janvier, bibliothèque municipale de Vanves (sur inscription)Le 7 février, médiathèque Albert Camus à Levallois (sur inscription)

Atelier débat « Frankenstein, du laboratoire à la société »Le 4 février, palais de la médiathèque à Puteaux (entrée libre)

Techn’Old WeekLe 2 mars, Ecole de Boulogne-BillancourtLe 3 mars, Ecole de MeauxLe 4 mars, Centre de Loisirs Hélène Servin

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Le professeur Avecdurecul vous présente « Burn it » : une conférence pour laquelle il y a de quoi s’enflammer...

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À l’approche de la sortie de notre nouveau catalogue, nous vous présentons en exclusivité les nouveaux ateliers et animations des Atomes Crochus, pour tous les âges et pour tous les goûts ! Dans la catégorie « Ateliers », « Boîte Noire » invite les participants à mieux comprendre les principes, enjeux et applications de la cristallographie. L’objectif : trouver un protocole permettant de découvrir quel objet se cache dans une boîte noire qui ne possède que deux orifices. Pour les tout petits, l’atelier jeu « L’île aux singes » propose un éveil scientifique : en découvrant la densité et la poussée d’Archimède, l’enfant amorce son initiation à la démarche scientifique par la manipulation et l’observation.

Deux nouvelles conférences sont également disponibles  : « Burn   it » présente, via une approche expérimentale simplifiée et spectaculaire, les concepts de combustibles et de comburants, tout en dévoilant quelques secrets de catalyse et d’inhibition d’une réaction. Enfin, « Super-Héros » est une conférence-spectacle interactive au cours de laquelle vous comprendrez comment, à l’aide d’objets quotidiens et de réactions scientifiques, nous pouvons tous devenir des super-héros.

2015, année de la Lumière

Validée par l’UNESCO en 2013, 2015 sera l’année internationale de la Lumière (et des techniques utilisant la lumière). En 2015, on commémorera quelques événements marquants de l’histoire des sciences : le premier ouvrage de Fresnel introduisant la théorie de la lumière comme une onde, l’anniversaire du Laser, découvert en 1960, de l’utilisation des fibres optiques en 1965, et les découvertes scientifiques arabes du Xe siècle. Les thèmes principaux abordés lors des événements seront la science de la lumière, les technologies de la lumière, la lumière dans la nature, et lumière et culture.Les ateliers « Stroboscopique », « Les objets invisibles  », la conférence «  Illusions  », le spectacle «  De l’expérimentation des expériences expérimentales » traitent déjà, sous diverses formes, de la lumière. Un atelier pour 2015 est en cours d’élaboration.A découvrir prochainement : L’atelier « 1001 façons de faire de la lumière »

Les nouvelles animations de notre catalogue

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Les Atomes Crochus dans les écoles

Les Atomes Crochus s’activent aussi en semaine ! Des médiateurs scientifiques se déplacent certains après-midi pour aller remuer les neurones des enfants d’écoles primaires, dans le cadre des ateliers com-plémentaires et des ateliers bleus. Au programme : apprendre et partager en s’amusant, à travers l’un des deux types d’ateliers proposés.

En Ateliers de Créativité Technique, place à l’imagination ! Les enfants piochent à loisir dans une valise d’Ali Baba : mo-teurs et fils électriques, bouchons de liège, scotch, polystyrène, bois, pics à bro-chette… L’objectif ? Répondre à des défis plus ou moins loufoques, de la machine qui gribouille au lâcher d’œuf d’une hauteur d’un mètre (ah… il ne doit pas se casser en tombant !). Les enfants sont invités à se creuser les méninges pour trouver toutes sortes de solutions. On s’entraide, on es-saie, on ajuste : les enfants nous prouvent chaque semaine qu’ils ont beaucoup de ressources. Au fait, on vous a dit que la plu-part des solutions que nous connaissons à nos défis viennent d’idées géniales qu’ont eues les enfants lors des ateliers ?

Raconte-moi tes technologies, c’est une rencontre entre la génération des enfants et celle de leurs grands-parents autour d’objets d’aujourd’hui ou d’hier. Dans les salles de classes, personnes âgées et enfants se retrouvent, et à la question « Qu’est-ce que c’est ?», c’est souvent aux enfants d’apporter la réponse à leurs aînés… ou inversement ! S’ensuivent échanges vivants et démonstrations dans le plaisir du partage. Pour finir, enfants et personnes âgées écrivent le scénario d’un petit film qu’ils tournent ensemble autour des objets source de leurs échanges.

Moments d’échanges autour d’une machine à écrire et de machines qui gribouillent

Plus d’informations sur les ateliers dans les écoles :www.paris.fr

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Plaisir !

Dans l’explication enjouée d’un enfant. Dans un cri de satisfaction lorsqu’une machine fonctionne. Dans une langue tirée sous l’effet de la concentration. Difficile aussi de cacher son propre plaisir lorsqu’un enfant vient vous dire en fin d’atelier : « Tu sais, c’est mon atelier préféré. » !

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C’est officiel, le festival intergénérationnel du film « Raconte-moi tes technologies » est lancé !Si l’expérience vous tente, il suffit pour participer de former un binôme ou un groupe intergénérationnel, de réaliser un film de 3 minutes maximum, ensemble, autour des objets, des technologies et de l’évolution de nos modes de vie, puis de déposer votre film en ligne sur notre site, avant le 30 avril 2015.

Deux formations à destination des accompagnateurs de groupes et des participants ont d’ores et déjà eu lieu : la première au Musée des Arts et Métiers autour des souvenirs et histoires que peuvent déclencher les objets de ses collections, et la seconde avec Benoît Labourdette sur la réalisation d’un très court film.

Si vous souhaitez vous aussi rejoindre l’aventure, avec votre famille, votre petite-fille ou votre grand-père, avec les élèves de votre classe, avec les seniors de votre association ou les jeunes fréquentant votre structure de loisirs, n’hésitez plus !

Les projections et la remise des prix auront lieu les 3, 4 et 5 juin 2015, à Paris.

En attendant, vous trouverez toutes les informations relatives au Festival sur : www.tes-techniques.fr

Au plaisir de vous voir parmi nous !

Festival du Film «  Raconte-moi tes technologies »

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« Connexions » « C’est de l’histoire qui est bonne à savoir ! »

Connexions est un film tourné par Chloé et Joyce, volontaires en service civique aux Atomes Crochus jusqu’en juin dernier.Cette expérience de cinq mois, premier contact des deux réalisatrices avec le cinéma, présente le projet « Raconte-moi tes technologies » en donnant la parole à ses participants. Le but était de faire sentir au spectateur l’ambiance qui régnait dans la petite équipe qui a animé - et pour certains anime toujours - ce joli projet, de mettre en avant leurs motivations, mais aussi les difficultés et les réussites qui les ont accompagnés.On y croise donc des jeunes, des seniors, des entre les deux, des toupies, des aiguilles à tricoter, un téléphone portable... Le film est visible sur : www.tes-techniques.fr.

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E-Fabrik’, le numérique au service du lien social

Le projet E-Fabrik’ a pour principal objectif d’amener des binômes de jeunes de 11 à 25 ans, fréquentant des structures d’éducation populaire de la région Île-de-France, à utiliser les ressources numériques innovantes de leur territoire, pour concevoir et fabriquer des solutions concrètes destinées à des personnes en situation de handicap ou âgées, qui leur auront exposé leurs problématiques en amont.

Nous sommes en effet convaincus qu’en matière d’appropriation de concepts scientifiques, il n’est pas tant question d’accès au savoir que de créer un intérêt pour celui-ci, une pertinence à son acquisition. Il en va de même pour l’éducation au numérique : son apprentissage doit s’accompagner d’une signification personnelle pour l’apprenant. C’est ce que nous proposons dans ce projet : donner du sens au développement d’une littéracie numérique par le lien social. Conscients du rôle que peut jouer le numérique dans le développement de la citoyenneté et de l’importance de disposer de connaissances suffisantes pour tirer tous les bénéfices de cette nouvelle ère, cette expérimentation allie donc innovation responsable dans les pratiques, création de contenus et renforcement de l’inclusion.

E-Fabrik’ s’inspire librement du projet britannique Fixperts (www.fixperts.org)

Le projet

E-Fabrik’ débute en novembre 2014 et se terminera à l’automne 2016. Il est porté par Vanessa Mignan, responsable engagement des publics chez Traces, et Céline Martineau, chargée de projets de médiation scientifique chez Les Atomes Crochus.

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numéro 26 décembre 2014 www.facebook.com/espgg

www.espgg.org

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Grains de Bâtisseurs Construire en terre, de la matière à l’architecture

L’Espace des Sciences Pierre-Gilles de Gennes accueille, jusqu’en mars, une exposition sur le thème de la construction en grains. En effet, la matière en grains (graviers, sables, ar-giles…) est le deuxième produit trai-té, utilisé et consommé par l’homme juste après l’eau. Il est pourtant éton-nant de découvrir comment un tas de terre crue peut se transformer en un mur solide, esthétique et stable ! À la frontière entre liquide et solide, quelles sont les propriétés physico-chimiques des grains qui permettent de tels prodiges ?L’exposition propose une approche interactive et ludique et dévoile l’im-portance de cette matière durable dans nos pratiques quotidiennes. Et si vous portiez un autre regard sur les châteaux de sable ?

QSEC² Questions de Sciences, Enjeux Citoyens

Quand l’engagement participatif provoque une bouffée d’air frais dans le débat science-société !

L’Espace des Sciences Pierre-Gilles de Gennes participe à la nouvelle saison de Question de science, enjeux de société. Le projet QSEC a pour ambition de développer le dialogue entre citoyens, chercheurs et élus autour des impacts sociétaux des sciences et des techniques. Cette année, QSEC² propose d’enrichir ces échanges, à travers une démarche participative. Au programme : la réalisation d’une exposition itinérante et des événements culturels issus de dispositifs collaboratifs locaux.

Un thème transdisciplinaire

Le thème de l’exposition est l’Air et son interaction avec l’Homme. Le changement climatique et la pollution urbaine ont mis l’air sur le devant de la scène médiatique actuelle. Pourtant, l’air est à l’origine de technologies issues de siècles de recherches et qui transforment notre quotidien. Enfin, bien commun partagé par tous, l’air est également au centre de nombreuses problématiques sociétales. Quels rôles jouent les citoyens, les scientifiques ou encore les élus dans la qualité de l’air que nous respirons ?

Une exposition interactive et évolutive

Afin de mobiliser un grand nombre de citoyens, l’exposition offre trois niveaux d’engagement. Le premier niveau concerne la conception de l’exposition elle-même : des groupes de citoyens réfléchissent et débattent afin de faire ressortir les questionnements et les enjeux qui vont nourrir le contenu de l’exposition. Ensuite, l’exposition est pensée pour voyager dans toute l’Île-de-France. À chaque nouvelle ville, elle s’adapte à l’esprit du lieu via l’ajout de modules créés grâce à l’engagement d’initiatives citoyennes locales. Enfin, le dernier niveau de participation concerne l’environnement culturel dans lequel l’exposition vient s’insérer. Une programmation scientifique et culturelle réalisée avec les associations et les citoyens vient ponctuer l’exposition d’événements en lien avec la thématique de l’air.

Ainsi le projet QSEC² promet de belles rencontres et une programmation culturelle au cœur des enjeux scientifiques et sociétaux de l’air.

Si vous souhaitez participer, n’hésitez pas à nous contacter :[email protected]

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Les Atomes Crochus déambulent

Les Atomes Crochus sont régulièrement sollicités pour des animations scientifiques pouvant se dérouler en plein air : une animation en extérieur permet d’attirer un public plus nombreux et de délocaliser le laboratoire, d’en faire un lieu convivial. Ainsi, de nombreux médiateurs des Atomes Crochus ont été présents devant les bibliothèques, les écoles d’ingénieurs, de chimie, à l’occasion de portes ouvertes. Fabien, le concepteur des animations et des ateliers, prend un soin particulier à proposer des expériences scientifiques réalisables en extérieur. En effet, certaines expériences proposées lors de nos ateliers et animations nécessitent des conditions météorologiques particulières afin d’obtenir les effets

attendus et d’être réalisées en toute sécurité : pas de vent, beau temps et parfois même obscurité.Chaque intervention des Atomes Crochus en extérieur est donc adaptée sur place en fonction des conditions. «  Effervescience  », «  La chimie à la maison  », «  L’énergie dans tous ses états  » sont des ateliers déclinables en animations idéales pour un public passant ! «  Brico-Quartier  » : l’atelier de créativité technique tout terrain.Les Clowns de Sciences en déambulation : qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il grêle rien n’arrête un clown de science... ou presque rien...

Atomes Crochus

Dans les années soixante du siècle dernier, beaucoup de choses sont descendues dans les rues. C’est toujours dehors que les choses changent. La science aussi : en Italie, les photos d’un scientifique de renom, Giulio Macaccacaro, arrêté par la police lors des manifestations contre l’impunité des pollueurs industriels, ont marqué les esprits et la loi. Aujourd’hui, partout en Europe, les politiques de gestion du risque ont été influencées par ces manifestations, à travers ce que l’on connaît sous le nom de « directive Seveso ». Le monde de la recherche pouvait alors descendre dans les rues et prétendre que quiconque a les éléments pour prévoir un accident mais n’agit pas est coupable.

Dans le domaine de la médiation scientifique, il y a un risque de construire des dispositifs qui tendent à figer les réflexions plutôt que bousculer les acquis. Pour contrer ce risque, rien de mieux qu’une bouffée d’air frais et le retour dans la rue. L’intérêt du plein air dans la médiation scientifique tient à au moins trois éléments.En premier lieu, la réappropriation de l’esprit de la « balade » dans le rapport à la connaissance : regarder autour de soi, s’approprier ce que l’on rencontre... Le chemin peut être tracé, mais le regard, non. On apprend, mais sans planifier ce qu’il faut apprendre. En anglais, cela se traduit par le terme «  open-ended learning environments ».

En deuxième lieu, c’est la primauté du contexte naturel. L’expérience reconstruite, par exemple à l’intérieur d’un centre de sciences, la mise en place d’un environnement contrôlé dérivé de la pratique des sciences expérimentales, ne peut pas se substituer entièrement à l’observation du phénomène là où il se produit naturellement. En troisième lieu, c’est organiser le partage du savoir dans des espaces vraiment publics. Je ne connais pas d’autres endroits que la rue ou les espace naturels qui méritent si pleinement la définition de « public », c’est-à-dire « qui appartient à tout le monde ».

Edito spécial

Matteo MerzagoraDirecteur Science Société

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Selon vous, quel est l’intérêt du plein air dans la médiation scientifique ?

D. R. Du côté de ceux qui font du plein air (médiateurs, comédiens, ani-mateurs), l’intérêt est qu’on se trouve en zone de fragilité maximale : le lieu, le public et le contexte général nous mettent dans une atmosphère de com-plète incertitude. C’est donc beaucoup plus compliqué mais en même temps beaucoup plus enrichissant : cela nous apprend à relativiser, à nous adapter en permanence, à inventer et à réfléchir. Du côté des spectateurs, ce qui est intéressant, c’est qu’à travers les activi-tés de plein air, on va chercher le « non public ». En effet, quand on est dehors, on va à la rencontre de gens qui n’ont pas forcément envie de rentrer dans un lieu clos. Ils ne sont pas contraints dans leur participation, ni dans la du-rée : ils peuvent rester peu de temps, repartir, revenir… Le public est dans un état de grande liberté par rapport à ce qu’il voit. Finalement, pour moi, c’est cette incertitude et cette grande liberté qui sont très riches.

Peut-on tout faire en plein air ?

On a une grande liberté en plein air puisqu’on est n’est pas enfermé entre quatre murs, mais c’est difficile de jouer avec la liberté, cela génère aussi des contraintes. On ne peut pas tout faire car on est obligé d’avoir des outils légers, parfois de l’électricité… On est

soumis à des contraintes matérielles. En revanche, on peut tout faire du point de vue du contenu. Là-dessus, il n’y a aucune limite, on peut parler aussi bien de physique quantique que de géné-tique. Après, c’est à nous de trouver la forme qui convient le mieux.

Comment les gens réagissent-ils lors des animations en plein air ? Le public est-il différent ?

En plein air, on a un contact immédiat avec les gens : c’est donc plus facile pour le public de nous interpeller et d’intervenir. Le plein air permet de toucher tout le monde. C’est un public à la fois plus large et différent, car on va chercher des gens qui ne viendraient pas à nous et qui ne s’attendent pas à voir de la science : du public « inconnu », qu’on appelle aussi le « non-public ».

Entretien avec Daniel RaichvargDaniel Raichvarg est professeur des universités. Il dirige le Laboratoire CIMEOS (Communications, Médiations, Organisations, Savoirs, à l’Université de Bourgogne, Dijon). Il pratique la vulgarisation des sciences par l’intermédiaire du théâtre avec sa compagnie les Bateleurs de la Science, pionnière dans le domaine des déambulations en plein air.

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Les Bateleurs en action dans le Parc Montsouris à Paris.

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Pouvez-vous nous parler des actions en plein air que vous avez mis en place dans le cadre de votre association « Les Bateleurs de la Science » ?

Dehors, nous proposons des spec-tacles très spécifiques : des chansons à l’orgue de barbarie. On déambule dans les rues avec une chanteuse, un organiste de barbarie et un bateleur, en l’occurrence moi, qui commente, interpelle et discute avec les gens. L’idée est née de ma rencontre avec l’organiste de barbarie : il faisait de la rue sans science, moi je faisais de la science sans rue, nous avons fait la re-lation entre les deux et voilà comment sont nés les Bateleurs de la Science. Nos déambulations s’inspirent beau-coup de la foire. Le contenu s’organise autour des chansons : nous avons un répertoire d’une cinquantaine de chansons de sciences, dont les plus anciennes datent des années 1800. Elles traitent de tous les sujets : mi-crobes, mécanique quantique, les OGM, le radium, Marie Curie, Pasteur, etc. Ce sont des remix inspirés de tubes populaires de l’époque dont les paroles ont été modifiées pour parler de sciences. Il nous arrive également de créer nos propres remix, pour évo-quer les sujets d’actualité scientifique.

Quelle est l’anecdote la plus incongrue qui vous est arrivée ?

Dans ma jeunesse, j’étais professeur de sciences naturelles dans un col-lège du Pas-de-Calais. Un jour, alors qu’on était en déambulation à Avi-gnon, une femme m’interpelle dans la

rue en me disant que je lui rappelais quelqu’un. Elle m’a finalement recon-nu : j’étais son professeur de sciences naturelles au collège. Puis, d’un air inquiet, elle me demande si ça va. En me voyant déambuler dans la rue, elle a cru que je faisais la manche ! C’est marrant car ça fait vraiment partie de l’imaginaire des gens. Et en même temps, ça nous sert : c’est comme cela qu’on peut parler de la science de manière très particulière.

En termes de vulgarisation scientifique, qu’a-t-on appris du plein air ?

D’un point de vue réflexion sur la vul-garisation, ce qui est intéressant, c’est de comprendre ce qui se passe dans la rue. On n’a pas beaucoup de prises sur le public, donc ça remet en cause beaucoup de concepts de la média-tion scientifique : qu’est-ce qu’on évalue, comment on l’évalue, qu’est-ce qui aura un impact sur le public…Ce qui se passe dans la rue déclenche cette réflexion sur les images qui se construisent, qui se reconstruisent, et qui restent peut-être en somnolence dans l’esprit des gens puis qui res-sortent dans un certain contexte, car la rue a un impact très fort dans la mémoire des gens.De par mon expérience, je vous parle plus de la « rue » que du « plein air » : la rue est une sous-catégorie du plein air, ce sont deux notions quelque peu différentes. Même si la rue appartient au plein air, il s’agit d’un environne-ment moins stable.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui anime en plein air ou qui crée une animation destinée au plein air ?

Il faut s’attendre à tout et être prêt à faire tout et n’importe quoi. Comme on ne sait pas à l’avance ce à quoi on sera confronté, c’est inutile de se préparer vraiment mais il faut dans sa tête être prêt à réagir face à n’importe quelle situation. Ce n’est pas une préparation conceptuelle, mais plutôt personnelle. C’est à la fois très difficile et enthou-siasmant ! La rue est un lieu magique et extraordinaire, mais aussi très dur et épuisant : il y règne depuis des siècles une ambiance et des valeurs qui lui sont propres, le défi c’est d’y ajouter de la science !

Entretien avec Daniel Raichvarg (suite)

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Déambulation avec l’orgue de Barbarie.

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Parasols obligatoires pour l’atelier Brico-Quartier à Fontenay-sous-Soleil.

Fontenay-sous-Soleil

Fontenay-sous-Soleil est depuis 2005 un rendez-vous estival incontournable du plein air : 89 000 personnes s’y sont pressées l’été dernier, malgré les intempéries. Durant 4 semaines, 4 espaces thématiques sont proposés : Village du jeu, Sport et santé, Lecture et détente, Sciences, technique et découverte, avec des ateliers, démonstrations, tournois, rencontres.

Quoi de neuf sous le Soleil ?

Depuis deux ans, Les Atomes Crochus sont présents sur l’événement Fontenay-sous-Soleil. Mme Okabando, coordinatrice du secteur Ateliers et Manifestations au Service Municipal de la Jeunesse de la ville de Fontenay-sous-Bois, revient pour nous sur l’événement et sur le choix de proposer des sciences sur un événement de cette nature.«  L’idée de mêler les sciences et techniques aux activités du service jeunesse est dans les cartons depuis une dizaine d’années. Une opportunité que nous avons saisie lors de la thématisation des espaces de Fontenay-sous-Soleil. Les gens viennent pour s’amuser, se délasser en famille ou entre copains. Y parler de sciences et techniques peut paraître incongru parce que cette notion rappelle l’école alors que les jeunes sont en vacances. Les différents intervenants ont donné une dimension ludique, amené la découverte, l’initiation, la sensibilisation aux travers des jeux. Ce côté ludique intéresse les visiteurs de tout âge. »Le succès des activités sciences et techniques est relatif : Mme Okabando nous rappelle que ce sont les activités sportives qui sont le plus pratiquées. Cependant, «  L’Espace Science Technique et Découverte a développé des activités pour les petits et grands autour d’expériences, de défis, sur le mode Do It Yourself. Et cette année, le rallye scientifique «  Tooch’à Too  » a été un temps fort très apprécié par l’ensemble des participants. Le succès de fréquentation des ateliers sciences et techniques est aussi dû à son renouvellement et sa diversification, qu’il faut poursuivre… »

Retrouvez l’intégralité de l’entretien sur : www.atomes-crochus.org/article267.html

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3 expériences à réaliser en plein air

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Fabrication de belles bulles de savon

Créer de grosses bulles de savon qui n’éclatent pas au moindre coup de vent, c’est possible et c’est facile ! Pour fabriquer des bulles plus grosses et plus résistantes, suivez la recette !

Le matériel pour un litre de produit : 1 dL de produit à vaisselle, 2 dL de glycérine, 0,5 dL de sirop d’érable ou de sirop de sucre de canne, à diluer dans un litre d’eau. Il est nécessaire de préparer ce mélange au moins 3 jours avant de s’en servir. Pour réaliser de grosses bulles : moins diluer le mélange.Pour les supports, on peut en récupérer sur les jouets ou utiliser des pailles, des filets de fruits, des tubes de cartons… On peut aussi en fabriquer avec du fil de fer gainé de plastique pour créer différentes formes.

L’effet geyser Cola-Mentos

Observez la fameuse éruption due au dégazage brutal du dioxyde de carbone lors de l’immersion de la friandise. Pour cela, il suffit de s’équiper d’une bouteille de Coca light (meilleur effet) et de quelques bonbons Mentos blancs à la menthe (les autres ne fonctionnent pas). Par précaution, éloignez-vous : le geyser peut atteindre jusqu’à 7 mètres de haut. Réussirez-vous à dépasser ce record ?

Il n’y a rien de plus réjouissant que de jouer à l’apprenti chercheur en expérimentant quelques tours farfelus. Voici quelques expériences ludiques et faciles à réaliser pour épater votre entourage.

Attraper et observer des insectes

Attraper des insectes n’est pas chose facile ! Il faut savoir faire preuve de grande patience et de dextérité afin de ne pas les blesser. Alors pour les observer sans leur faire mal, on peut fabriquer un piège qui permettra aussi de les remettre en liberté sans blessure. Pour cela, il suffit de s’équiper d’un pot en verre ou en plastique avec son couvercle (type petit pot de bébé), deux pailles flexibles, de la pâte à modeler, de la gaze, un élastique et une loupe. Percer deux trous dans le couvercle et y enfoncer une paille dans chacun des trous. Colmater les trous avec la pâte pour éviter les fuites. Sur l’extrémité d’une paille (intérieur du pot), fixer la gaze avec l’élastique. Pour attraper les insectes, il suffit donc d’approcher la paille de l’insecte et d’aspirer avec l’autre paille pourvue de gaze.

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ContactsRetrouvez la description de l’association et de toutes nos activités sur notre site Internet :

www.atomes-crochus.org

www.atomes-crochus.org.

La lettre

« Transformer la science en art, en plaisi r, en rire et en jeu »

Rédactrice en chef : Pauline du Chatelle, [email protected]édaction : Victor Soudée, Maxime Le Roy, Joyce Weil, Chloé Wachter, Céline Martineau, Sandrine Bron, Sophie Anglio, Matteo Merzagora

Graphisme : Iris de Vericourt / Illustrations : Clémentine Robach

[email protected] : Richard-Emmanuel [email protected] : Matteo Merzagora

vice-présidente et directrice pédagogique : [email protected] [email protected] : Bérénice Collet

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[email protected] : Marie Blanc, directriceassistant de direction, chargé de diffusion : [email protected]

chargée de projet : [email protected]édiateur : [email protected]

13numéro 26 décembre 2014

Fidèle à son slogan, « le musée où il est interdit de ne pas toucher ! », l’Exploradôme vous invite à découvrir sa nouvelle exposition qui fait dialoguer sciences et techniques.Interactive et ludique, elle met à l’honneur les métiers de l’ingénierie et en valorise la démarche et les méthodes mais aussi le plaisir de faire soi-même, de découvrir, de poser une hypothèse, de se tromper avant de réussir…Les visiteurs sont amenés à expérimenter et construire au travers de plusieurs modules complémentaires. Réaction en chaîne, construction, engrenages, design ou robotique y font l’objet

de manipulations qui engagent l’apprenti-ingénieur de tout âge à tester et réfléchir… en s’amusant !Conçue et mise en scène comme un grand atelier-laboratoire, elle favorise la collaboration entre visiteurs afin de résoudre ensemble les défis proposés.Des visites animées de 2 heures sont régulièrement proposées en complément de la découverte de l’exposition. Pensées dans un esprit intergénérationnel, elles permettent au public de tous âges (à partir de 6 ans) de rivaliser d’astuces pour réaliser de nouveaux challenges créatifs et de repartir avec son œuvre.

L’actualité autour de nous FABRIQexpo : jouez à l’ingénieur-e !

FABRIQexpo : jouez à l’ingénieur-e ! Jusqu’au 31 août 2015, à l’Exploradôme de Vitry-sur-Seine. www.exploradome.fr

Mélanie Gète, chargée de la communication

© Julien Vincent Photographe