Lettre 17 SSSLF - 3slf.fr3slf.fr/IMG/pdf/lettre3slfn17.pdfMartine Court, sociologue et membre du...

23
1 La Lettre électronique de la SSSLF n°17- Septembre 2010 EDITO En cette période de rentrée universitaire, voici la 17 ème Lettre de la SSSLF. Nous souhaiterions, dans la prochaine Lettre prévue pour début décembre, consacrer une rubrique « complète » des thèses et HDR soutenues. Si vous soutenez, rapportez ou êtes membres d’un jury de thèse ou HDR, n’hésitez pas à nous faire parvenir l’information… N’oubliez pas non plus de nous tenir informés de vos publications, séminaires, colloques…La synthèse de toutes ces informations rendent visibles Très bonne rentrée à tous, Carine Erard & Frédéric Rasera : [email protected] ; [email protected]

Transcript of Lettre 17 SSSLF - 3slf.fr3slf.fr/IMG/pdf/lettre3slfn17.pdfMartine Court, sociologue et membre du...

1

La Lettre électronique de la SSSLF n°17- Septembre 2010

EDITO

En cette période de rentrée universitaire, voici la 17ème Lettre de la

SSSLF. Nous souhaiterions, dans la prochaine Lettre prévue pour début

décembre, consacrer une rubrique « complète » des thèses et HDR

soutenues. Si vous soutenez, rapportez ou êtes membres d’un jury de thèse

ou HDR, n’hésitez pas à nous faire parvenir l’information… N’oubliez pas

non plus de nous tenir informés de vos publications, séminaires,

colloques…La synthèse de toutes ces informations rendent visibles

Très bonne rentrée à tous,

Carine Erard & Frédéric Rasera : [email protected] ; [email protected]

2

Thèses et HDR

Alice Cartier soutiendra sa thèse le 29 octobre 2010. Cette thèse est intitulée

« Mythes et réalités olympiques : les Jeux de 1900 » sous la direction du Professeur

Jacques-Olivier BOUDON, Université Paris IV-Sorbonne (département Histoire). Le jury

de thèse sera composé de M. Jacques-Olivier BOUDON, Professeur à l’Université Paris

IV–Sorbonne ; M. Jacques DEFRANCE, Professeur à l’Université Paris X–Paris Ouest

Nanterre ; M. Dominique KALIFA, Professeur à l’Université Paris I–Panthéon–Sorbonne ;

M. Jean TULARD, Professeur émérite à l’Université Paris IV–Sorbonne

Ouvrages

Pierre-Emmanuel Sorignet, Danser. Enquête dans les

coulisses d’une vocation, Paris, la découverte, 2010.

Si les professions artistiques sont, d'une manière générale, soumises à la précarité, celle-ci est encore plus prégnante dans le cas des danseurs. En effet, pour ces derniers, la possibilité d'assurer des performances tout au long de la vie active dépend avant tout de leur capacité corporelle. Pourtant, de plus en plus de jeunes se présentent sur ce marché du travail. Comment comprendre cet apparent paradoxe ? Pour saisir les motivations qui conduisent des individus à choisir cette voie et à s'y maintenir, il faut tenir compte des rétributions symboliques propres à ce métier associant prestige et précarité. Le plaisir de la scène, la jubilation d'éprouver son corps, la relative absence de routine expliquent que les danseurs vivent leur profession comme une vocation, parfois façonnée dès l'enfance. L'auteur, sociologue et danseur, s'est immergé dans l'univers de la danse contemporaine pendant dix ans, partageant l'activité professionnelle des danseurs et danseuses enquêtés, mais aussi tous les moments hors travail qui souvent prolongent une façon d'être artiste. Ce livre, qui donne la part belle aux témoignages, offre un éclairage inédit du métier de danseur et du style de vie qui lui est lié (le choix du conjoint, l'orientation sexuelle...). Le moment de l'audition, l'entraînement quotidien, le travail de création, le rapport à la scène et au public sont ainsi analysés de l'intérieur. Grâce à une approche très fine des trajectoires des personnes enquêtées, cet

3

ouvrage permet d'ouvrir la boîte noire de la, vocation, d'en montrer les recompositions tout au long des cycles professionnels traversés, jusqu'à la sortie du métier.

Martine Court, Corps de filles, corps de garçons : une

construction sociale, Paris, la dispute, 2010. Dès la fin de l'école primaire, les filles sont plus nombreuses que leurs camarades masculins à

se soucier de leur apparence. Elles sont en revanche moins nombreuses à aimer les jeux sportifs. Comment ces différences émergent elles? Comment les enfants apprennent-ils à agir avec et sur leur corps d'une manière différente de l'autre sexe? Martine Court, sociologue et membre du Groupe de recherche sur la socialisation (université Lyon II - ENS de Lyon), analyse la façon dont les corps féminins et masculins se construisent au cours de l'enfance. A partir d'une enquête auprès d'enfants de 10 à 12 ans, elle montre comment famille, médias et pairs contribuent à cette construction. A travers les portraits de filles et de garçons, elle décrit les voies par lesquelles on devient une " vraie " fille ou un " garçon manqué" un garçon " sportif " ou " coquet". Si le rôle que joue la socialisation dans la formation des différences entre les sexes est aujourd'hui bien connu, les processus à travers lesquels cette socialisation se réalise le sont en revanche beaucoup moins. Ces processus sont ici décrits et analysés en détail. Ils apparaissent ainsi dans toute leur complexité, loin des représentations simples que l'on s'en fait parfois.

Léa Lima et Philippe Mossé (dir.), Le sport comme métier ? Les STAPS

des études à l’emploi, Toulouse, Octarès Editions, 2010.

Comment faire de sa passion un métier ? C'est la question qui est posée à travers cet ouvrage rassemblant des recherches complémentaires sur les parcours des jeunes sportifs. Le programme de recherche financé par l'Observatoire national des métiers de l'animation et du sport, mis en oeuvre par un ensemble d équipes pluridisciplinaires et coordonné par le Laboratoire d'économie et de sociologie du travail d'Aix-en-Provence, a permis de produire des données, des enquêtes et des analyses originales. L'ouvrage démontre que les choix effectués par les étudiants en amont de leur

4

insertion sont marqués par des tensions qui se retrouveront aux différentes étapes de leurs trajectoires. Ce secteur est en effet le lieu de multiples enjeux : poids relatif du diplôme et des

capacités « naturelles » ; concurrence ou complémentarité entre formation académique, formation professionnelle et éducation sportive ; ambivalence des valeurs liées à l'engagement ; recul du référent « fonction publique » ; exigences accrues de flexibilité et de mobilité ; etc. Autant de dynamiques qui sont, ici, explorées et mises en perspective. Il appert alors que, des études à l'emploi, « les Staps » sont emblématiques de l'ensemble des défis que doit aujourd'hui relever tout jeune désireux d exercer un métier qui soit en phase avec ses attentes.

Pierre Singaravélou et Julien Sorez, L’empire des sports. Une

histoire de la mondialisation culturelle, Paris, Belin, 2010.

À la fois vecteur et manifestation de la « première » mondialisation dans la seconde moitié du XIXe siècle, le sport est devenu en l espace d un siècle une pratique planétaire dont les disciplines recouvrent des géographies complexes et inattendues. Du cricket indien au rugby néo-zélandais en passant par le football africain et latino-américain, on peut se demander comment ces nouvelles pratiques anglaises se sont implantées dans les empires formels et informels (britanniques, français, espagnols, japonais, américains, etc.) par le biais des marins, des missionnaires, des instituteurs, des ingénieurs des chemins de fer, des colons et des militaires. L essor du sport « moderne » bénéficie du renouveau de l expansion coloniale, auquel il participe largement en diffusant de nouvelles pratiques et valeurs au service du projet social et culturel impérial. La « sportivisation » des sociétés métropolitaines et coloniales participe d une seule et même « mission civilisatrice ». Au-delà de la perpétuation du lien communautaire entre les colons, le sport a pour fonction de discipliner le corps de l « indigène » et moraliser son comportement social. Toutefois, le sport en situation coloniale ne se réduit pas à l exportation et à l imposition de normes européennes et de codes sociaux aux sociétés autochtones. Les pratiques sportives sont réinventées, réappropriées, transformées au contact des populations colonisées. Ainsi, la « créolisation » du football latino américain et « l indigénisation » du cricket indien révolutionnent la technique, le style de jeu et la géopolitique du sport. De nouvelles identités nationales se fondent en partie sur des disciplines sportives et le sport représente très tôt un terrain d affrontement où les populations colonisées remettent en question la domination européenne. Ce livre adopte une démarche comparative et pluridisciplinaire : il s’agit d offrir pour la première fois une analyse globale des pratiques sportives dans les empires coloniaux contemporains, en étudiant les enjeux politiques, culturels, sociaux et économiques de la première mondialisation du sport du milieu du XIXe siècle aux décolonisations.

5

Pascal Gillon et al, Atlas du sport mondial, Paris, Autrement, 2010.

Fédérateur et omniprésent, en avance sur son temps, le sport semble avoir réussi le pari de la mondialisation. Il a instauré des règles communes pour mieux se diffuser et peut aujourd'hui rassembler la planète entière dans un même élan à l'occasion de grands événements, tels que les jeux olympiques ou les Coupes du monde de football. Alors qu'historiquement, le sport était porteur de valeurs universelles, il s'inscrit désormais au coeur d'enjeux économiques et politiques (voire géopolitiques), comme une composante essentielle du marché mondial et un support de pouvoir. Dans un monde sans cesse en mouvement, le sport aurait-il acquis une portée et une importance qui le dépassent ? L'Atlas du sport mondial tente de répondre aux questions qui confrontent le sport avec l'existence d'une société de dimension planétaire : quand et comment s'est-il diffusé ? Pourquoi s'est-il institutionnalisé ? Dans quelle mesure est-il devenu un instrument de puissance ? Quelle forme prend le grand marché du sport (industries, sponsors, médias, transferts de joueurs...) ? L'idéal sportif survit-il aux nouvelles donnes d'une pratique toujours plus médiatisée et spectaculaire ? Riche d'une cartographie ludique et inventive, cet atlas pose un regard original sur les sports, du rugby au basket-ball, du tennis à l'athlétisme, du curling au kabaddi... Parmi eux, seul le football apparaît véritablement universel ; les autres conservent un ancrage régional fort. En effet, la mondialisation n'a pas effacé toutes les origines spatiales et culturelles des sports : ils ont dessiné, avec elle, leur propre géographie, leurs propres territoires.

Michaël Attali et Jean Saint Martin (dir.), Dictionnaire culturel du

sport, Paris, Armand Colin, 2010.

6

Paul Dietschy et David-Claude Kemo-Keimbou, L’Afrique et la

planète football, EPA Editions, 2010.

L'intention qui préside à la rédaction de cet ouvrage est aussi originale que passionnante : analyser le rôle du football dans la construction de l'Afrique moderne, mode d'expression pour les populations indigènes en période de colonisation puis arme d'un combat pour la liberté, l'indépendance et l'intégration dans le concert des nations. Au cours de ce voyage dans le temps et sur les terres africaines, les auteurs nous invitent à découvrir les dimensions humaine, sociale, culturelle et politique d'un sport dont les enjeux dépassent largement ceux d'une compétition sportive. Avec plus de 250 photographies d'archive illustrant les moments clés du football africain autant que ses personnalités phares, cet ouvrage est incontournable pour tous ceux que le football passionne, spécialistes ou amateurs.

Yvan Gastaut et al, Allez la France ! Football et immigration, Paris, Gallimard, 2010.

Le football, le sport aujourd'hui le plus populaire et le plus médiatique, a conquis la planète en moins d'un siècle. En France, sa longue et complexe histoire en fait un miroir de notre société. Comme l'a noté Didier Braun : " L'équipe de France de football, c'est l'histoire en raccourci d'un siècle

d'immigration ". En 1998, la victoire de l'équipe aux tonalités " black-blanc-beur " lors de la Coupe du monde, véritable événement historique, semble convaincre la France entière du mythe de la réussite du " métissage par le football " et redonner toute sa force au modèle français d'intégration. Le football, comme tous les sports à la recherche de l'efficacité, a, depuis ses débuts en France, favorisé le brassage des populations, sur le terrain et dans les tribunes, souvent à l'avant-garde de la société. Suivant une approche pluridisciplinaire (histoire, sociologie, anthropologie), cet ouvrage explore le rapport fécond - mais aussi controversé et ambigu - entre football et immigration, et fait revivre les destins de footballeurs, d'Auguste Jordan à Zinedine Zidane - amateurs ou professionnels, connus ou anonymes - qui ont passé les frontières pour venir jouer en France.

7

Ronan David et al, Footafric. Coupe du monde,

capitalisme et néocolonialisme, Editions l’échappée, 2010.

La coupe du monde de football 2010 se déroule dans le pays de Nelson Mandela et de l'Apartheid. Le mythe de la réconciliation et de la naissance de la nation " arc-en-ciel " a fait long feu et aujourd'hui l'Afrique du Sud plonge dans la violence, la ségrégation sociale, la prostitution et le sida. Présentée comme une chance pour le pays, la Coupe du monde permet la militarisation de l'espace et l'occidentalisation forcée de l'économie tout en organisant le pillage des fonds publics au profit des grandes sociétés capitalistes. Dans ce développement de la " globalisation " économique qui vise à l'institutionnalisation d'un néocolonialisme, la Coupe du monde en Afrique du Sud est plus que jamais l'opium du peuple des townships, l'outil essentiel de son exploitation. Une nouvelle fois, le football, qui participe du processus de production capitaliste, se révèle être l'appareil de domination, de contrôle et d'aliénation des peuples. C'est l'éternelle histoire du foot à fric.

Patrick Vassort, Sexe, drogue et mafias, Paris, Editions du Croquant, 2010.

Dans cet ouvrage, Patrick Vassort montre combien l'institution sportive est devenue le modèle de la compétition névrotique de notre société. Derrière un discours sur les valeurs positives, la fraternité ou l'amitié, le sport développe ou ne fait que renforcer les formes les moins acceptables de la domination. C'est la force opiacée du sport, sa capacité à construire au sein du processus de production corporel et idéologique une fausse conscience, un appareil stratégique capitaliste qui refoule la réalité et produit les formes symboliques les plus dangereuses, qui sont montrées ici. Les thèmes choisis, les exemples révélés, ne visent pas à évoquer une pratique sportive particulière ou un événement singulier. Ils permettent de mieux comprendre l'institution sportive mais, également, la société capitaliste dans sa dimension la plus faussement festive. C'est en parcourant la réalité de la quotidienneté - du niveau amateur le plus commun aux sportifs de haut niveau les mieux reconnus - que l'auteur démontre que l'idéologie sportive forme, déforme et manipule toutes les conditions du vivre-là-ensemble et impose une lutte de tous contre tous, incessante, violente, insensée, impensée. De la violence physique de la pratique jusqu'aux violences sexuelles en passant par les addictions aux drogues et les liens mafieux : soyez les bienvenus dans le monde du sport.

8

Ulrich Pfeil (dir.), Football et identité en France et en

Allemagne, PU Septentrion, 2010.

Premier à présenter cette approche comparée de l'évolution en France et en Allemagne, ce livre sur " Football et identité " expose les résultats de la recherche récente, afin de faire découvrir aux lecteurs que le football est, dans sa diversité et ses contradictions, un miroir de nos sociétés contemporaines : " Le Monde ne se résume sans doute pas au football, mais dans le football, et ce n'est pas un secret, se retrouve toute une partie du monde ". L'origine de l'engouement pour le foot doit être recherchée dans les conditions sociales, économiques, politiques et culturelles de son développement et, par conséquent, prend sens dans un système de relations extérieur au sport. Le lecteur peut appréhender la construction d'identités avec leurs spécificités nationales, régionales et culturelles et le football reste à analyser en tant que phénomène de masse, qu'il faut resituer dans son contexte afin d'éclairer les interactions entre ce sport et les autres secteurs de la société. Le football, en tant que sport global, et la mondialisation qui l'affecte exigent de surcroît de porter le regard au-delà des frontières nationales des deux pays.

Héas Stéphane (2010) Les virtuoses du corps : Enquête

auprès d'êtres exceptionnels, ed Max Milo Stéphane Héas, sociologue, a réalisé de nombreux entretiens avec plus d'une trentaine d'entre-eux, a recueilli quantité d'informations dans différents blogs professionnels et personnels, articles et interviews.Il s'interroge sur l'impact de telles performances corporelles sur autrui et sur eux-mêmes. Qu'est-ce qui les a conduits à ces performances ? Comment ces êtres exceptionnels les vivent-elles dans leur quotidien et professionnellement ? Au-delà du mythe et de la fascination que provoquent de telles démonstrations, l'auteur révèle le travail, souvent acharné, les motivations, les valeurs communes, les singularités des démarches respectives, le rôle du public, moteur d'innovation constantes, la fierté et les déboires de la célébrité et questionne les limites de l'humain.Cette enquête sociologique originale, la première sur le sujet, interroge finalement la capacité de nos sociétés à accepter la différence humaine. Elle questionne la difficulté de se distinguer des autres et comment le non-conformisme peut convoquer des problèmes sociaux, politiques et économiques.

9

Florian Lebreton (2010) Cultures urbaines et sportives « alternatives », Paris, L’Harmattan. Les problématiques inhérentes aux "sports urbains" sont nombreuses : politiques, sociales, culturelles et sécuritaires entre autres. En combinant les acquis de la sociologie urbaine et de la sociologie du sport, nous avons porté l'attention sur quatre pratiques urbaines à la fois légales et illégales : spéléologie urbaine, parkour, street-golf et base-jump urbain. Quels sens revêtent ces différentes utilisations de l'espace urbain ? Comment qualifier ces appropriations de l'espace? Comment sont régulées ces pratiques ?

Robin Guillaume (2010) Sportifs ouvriers allemands face au Nazisme

(1919-1933), Paris, L’Harmattan. Prenant le contre-pied des discours qui prétendent que le sport est neutre par nature, certains ont accusé le sport de porter en lui les germes du fascisme. Le cas des sportifs ouvriers allemands contredit ces approches antagonistes en mettant en lumière le rôle du sport ouvrier dans la lutte contre la montée du nazisme sous la République de Weimar (1919-1933). L'engagement de ces sportifs au service du "combat antifasciste" permit d'écrire l'une des pages les plus méconnues de la résistance allemande au nazisme.

Sobry, C (sous dir) (2010) Sport et travail, Paris, L’Harmattan Les relations entre le sport et le travail ont toujours été ambiguës. Alors qu'historiquement ces deux mondes apparaissent antinomiques, nous assistons à un rapprochement via la notion de performance (performance sportive, performance économique). Comprendre l'essor, mais aussi les limites de cette articulation complexe, tel est le pari difficile de cet ouvrage. Une réflexion sur l'utilisation des valeurs sportives dans l'entreprise, les conditions d'entrée sur le marché du travail sportif, le délicat problème de la reconversion, la montée en puissance du tourisme sportif...

10

L Bensahel-Perrin, H. François, E. Marcelpoil (2010) Les stations de

sports d’hiver face au développement durable, Paris, L’Harmattan. Le développement durable prend de la hauteur. Cette étude apporte des éléments de réponse aux nombreuses interrogations que se posent les stations de sport d'hiver et l'économie touristique face au développement durable, et porte attention sur l'analyse territoriale des stations. Ces différentes contributions interpellent la capacité de résilience du modèle d'aménagement touristique de la montagne française.

Articles

Afrique contemporaine, n°233, 2010/ 1, dossier « l’Afrique, la mondialisation et le ballon

rond ».

Amael A et al. (2010) « Danse Hip hop et discrimination entre les élèves de l’enseignement général et les élèves de Segpa », Carrefours de l’éducation, 29, 2010/1, pp. 23-38.

Breuil X. (2010) « Sports, loisirs et représentations corporelles au sein des clubs d’entreprise : étude comparée de la Société Générale et des usines Renault », Staps, n°87, 2010/1, pp. 69-78.

Cizeron M. (2010) « Croire par corps. Etude de cas dans l’enseignement d’un art martial », Corps, n°8, 2010/ 1, pp. 91-97.

11

Contamin J-G et Le Noé O. (2010) « La coupe est pleine Videla ! Le mundial 1978 entre politisation et dépolitisation », Le mouvement social, n°230, 2010/1, pp. 27-46.

Dunning E. (2010) « Approche figurationnelle du sport moderne. Réflexions sur le sport, la violence et la civilisation », Vingtième siècle revue d’histoire, n°106, 2010/2, pp. 177-191.

Forté L. (2010) « "Blacks" versus "Blancs" ? Une analyse des processus d'identification à l'œuvre chez les athlètes de haut niveau », Migrations et Société, vol.22, n°128. GASPARINI W. COMETTI A. (Ed.), Sport facing the test of cultural diversity. Integration and intercultural dialogue in Europe, Sport Council Editions, Strasbourg, 2010. GASPARINI W., (2010), « Immigration et discrimination dans le sport. Les catégories à l’épreuve du terrain », Regards sociologiques, n° 39, p. 85-93. GASPARINI W., (2010), Les champions des cités : parcours migratoires et effet de quartier, Hommes et Migrations, n° 1285 Mai /juin 2010, p. 108-124. GASPARINI W. (2010), « Le football dans les quartiers populaires : une réalité sociale ambivalente », in Boli C., Gastaut Y. et Grognet F. (coord.) Football et immigration, Paris, Gallimard, p. 74-79 GASPARINI W., VIEILLE-MARCHISET G. (2010), « Les loisirs sportifs dans les quartiers populaires : modalités de pratiques et rapports au corps »,STAPS, n° 87, p. 93-108. Julhe S et Haschar-Noé N. (2010) « Trajectoires et stratégies professionnelles dans le secteur de l’animation sportive : le cas des enseignants d’arts martiaux », Sociétés contemporaines, n°77, 2010/1, pp.7-29.

Lemonnier J-M. (2010) « Culture sportive lycéenne. Divorce entre les valeurs adolescentes et les attentes de l’Institution ? », Carrefours de l’éducation, 29, 2010/1, pp. 7-22.

Thorel S et David B. (2010) « Enseignement de la danse contemporaine au collège : genre et coéducation », Carrefours de l’éducation, 29, 2010/1, pp. 39-58.

Turpin T. (2010) « La coupe du monde de football 2006 : vers une redécouverte du nationalisme ordinaire allemand ? », Raisons politiques, n°37, 2010/ 1, pp. 119-130.

Vieille-Marchiset G et Gasparini W. (2010) « Les loisirs sportifs dans les quartiers populaires : modalités de pratiques et rapports au corps », Staps, n°87, 2010/1, pp. 93-107.

Wacquant L. (2010) « L’habitus comme objet et méthode d’investigation ». Retour sur la fabrique du boxeur », Actes de la recherche en sciences sociales, 184, 2010/4, pp. 108-121.

• N’oubliez pas de soumettre vos articles dans la revue Sciences

Sociales et Sport, organe de la 3SLF et de la SFHS.

12

Appel à communication

« Vivre ensemble par le sport en Europe ». Approches croisées en sciences humaines et sociales

Journée d’études européennes « jeunes chercheurs »

“Living together through sport in Europe”. Cross-disciplinary approaches in social sciences European Study Day - Young Researchers Résumé L’équipe de recherche en sciences sociales du sport (EA 1342) de l’Université de Strasbourg en partenariat avec l’Agence pour l’Education par le Sport organisent, le 7 avril 2011 à Dunkerque (France), une Journée d’études européennes « Jeunes Chercheurs » sur le thème : « Cohésion sociale par le sport en Europe : processus et acteurs de terrain ». Cette journée d’études est ouverte à tous les étudiants de master, doctorants et jeunes docteurs membres d’un laboratoire de recherche et/ou d’une université en Europe. Annonce Face aux transformations structurelles récentes des sociétés contemporaines et à l’émergence de nouvelles fractures sociales, le sport a été très largement sollicité pour lutter contre les nouvelles formes de vulnérabilité qui touchent des populations exclues, telles que les filles en situation précaire, les minorités, les personnes déficientes, les personnes handicapées, les chômeurs, ou encore les personnes âgées. En ce sens, le sport incarne un modèle d’« intégration » pour différentes populations exclues et constitue un instrument au service de politiques locales et nationales visant la cohésion sociale et le « vivre ensemble ». Largement répandue, cette idée d’un sport « intégrateur » et « fédérateur » s’est vue progressivement confirmée par les institutions européennes. Pour le Conseil de l’Europe, le sport apparaît en effet comme un « facteur d’insertion, de participation à la vie sociale, de tolérance et d’acceptation des différences » (mai 2003). Cette pétition de principe a été relayée en 2004 par le Comité européen pour la cohésion sociale qui rappelle le rôle actif du sport dans la construction d’une société cohésive où la diversité est plus une source d’enrichissement mutuel qu’un facteur de division et de conflit. Enfin, avec l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, les principales intentions de cet universalisme sportif européen se voient une nouvelle fois entérinées. L'article 149 du Traité indique que « L'Union contribue à la promotion des enjeux européens du sport, tout en tenant compte de ses spécificités, de ses structures fondées sur le volontariat ainsi que de sa fonction sociale et éducative ». Le traité ouvre ainsi la voie à l'introduction d'une nouvelle dimension éducative et sociale attribuée au sport en Europe. Or, la réalité sociale n’est pas toujours à la mesure des principes et des intentions. L’analyse scientifique impose donc une mise à distance des croyances et des idéologies nationales pour saisir, dans la confrontation au terrain et à partir de la comparaison européenne, la variation des dispositifs, le sens de la pratique sportive pour les populations que l’on dit « à intégrer » et sa contribution réelle au « vivre ensemble ». Par l’intermédiaire d’une recherche nourrie d'enquêtes et de données empiriques, il s’agira d’analyser le quotidien des pratiques sportives et de leurs institutions pour saisir la

13

capacité du lien sportif à tisser ou à retisser le lien social dont on prétend généralement qu’il se distend. Dans quelle mesure les pratiques sportives contribuent-elles à la participation active de chaque homme et de chaque femme comme citoyen à part entière ? Comment « vivre ensemble » par les pratiques sportives avec nos différences ? Comment les pratiques sportives peuvent-elles créer des solidarités ? Loin de tout parti pris idéologique, c'est donc cette question fondamentale de la cohésion sociale par le sport que notre journée d'études souhaite affronter et confronter aux regards des jeunes chercheurs européens. Conçues à partir de ces considérations essentielles pour la compréhension des enjeux sportifs européens, les communications sont attendues autour de quatre grands axes de questionnement : 1) Les politiques et idéologies au service du « vivre ensemble » par le sport

La cohésion sociale s’inscrit au cœur des politiques et des organisations structurelles des Etats européens. Elle se décline en une multitude de dispositifs et de recommandations à destination des exclus ou des populations vulnérables. Sous la forme de modèles assurantiels qui visent à lutter contre les inégalités et les exclusions, ces politiques publiques s’appuient sur des fondements idéologiques privilégiant – parfois complémentairement – la discrimination positive, la non discrimination, l’égalité ou l’équité. Quels sont les dispositifs politiques et sociaux mis en place par les pays européens pour développer les fonctions sociales du sport ? Comment sont-ils construits ? Sur quels présupposés s’appuient-ils ? 2) La contribution des activités physiques et sportives à la qualité de vie : santé,

bien-être et estime de soi

Pour le Conseil de l’Europe, la cohésion sociale est la capacité d’une société à assurer le bien-être de tous ses membres. Dans un contexte d’allongement de l’espérance de vie et d’accélération des pathologies de la modernité (obésité, diabète, risques cardiovasculaires, etc.), l’activité physique et sportive est souvent convoquée dans le cadre de projets visant à favoriser la santé, le bien-être et l’estime de soi. Il conviendra donc d’analyser précisément la contribution des pratiques sportives à l’amélioration de la qualité de vie notamment des personnes handicapées, âgées, des malades chroniques ou des inadaptés sociaux. Au-delà des principes et des intentions, qu'en est-il de la réalité des situations sportives vécues par les populations vulnérables ? Quel peut être le rôle des activités physiques et sportives dans la préservation de la santé mentale et sociale ? Comment s’organisent, pour ces populations, les pratiques sportives de plein air, les loisirs sportifs et le tourisme ? 3 ) Les pratiques sportives et la participation sociale des populations minoritaires

ou vulnérables Les dispositifs de développement de la cohésion sociale par le sport concernent plus particulièrement certains groupes sociaux référencés comme populations minoritaires ou vulnérables, tels que les personnes handicapées ou malades, les personnes âgées, les filles en situation précaire, les chômeurs, les « minorités ethniques » (ou les populations issues de l’immigration), les personnes homosexuelles, etc. Comment ces publics participent-ils à la vie sociale par le sport ? Quelles sont leurs pratiques ? Quelles significations socioculturelles accordent-ils à leurs activités physiques ? Ces interrogations mettent également en évidence des enjeux liés à l’interculturel, l’intergénérationnel, la coéducation, etc. Quel « vivre ensemble » par le sport : entre soi ou avec les Autres ? 4) Le développement de la cohésion sociale par l’éducation physique et sportive

scolaire

14

A travers la construction d’un citoyen lucide, responsable et autonome, l’école s’intéresse particulièrement à la construction du « vivre ensemble ». En Education Physique et Sportive, la socialisation relève non seulement d’un apprentissage des règles de vie en collectivité, d’une culture et de codes communs facilitant les interrelations sociales, mais aussi de la nécessité de l’altérité dans la construction de soi. « Vivre ensemble » ne consiste pas seulement à accepter les différences (tolérance) mais à se construire grâce à l’Autre. Le « vivre ensemble » dépasse en EPS le niveau des finalités pour devenir un véritable instrument d’apprentissage. Dans cette optique, on peut se demander si les Activités Physiques et Sportives ont des vertus socialisantes et lesquelles ? L´éducation physique et sportive peut-elle contribuer, par exemple, à la promotion de la compétence interculturelle ? Les pratiques sportives offrent ainsi des situations de socialisation différentes. Il s’agira de se donner des cadres d’analyse pour les reconnaître à travers les situations d’apprentissage proposées. On pourra également étudier la manière dont le dispositif d’enseignement reconstruit la nature des relations sociales dans le groupe-classe, l’établissement scolaire et, de manière plus générale, dans l’environnement urbain de proximité. La journée d’études se déroulera sous l’égide d’un comité scientifique composé d’universitaires et de jeunes chercheurs : Comité scientifique universitaire : Antonio Da Silva Costa (Pr. en Sciences du sport, Université de Porto, Portugal, -sous réserve-), Gilles Bui-Xuân (Pr. en Sciences du sport, Université du Littoral Côte d’Opale, France), Joseph Dovalil (Pr. en sciences du sport, Université Charles de Prague, République Tchèque), William Gasparini (Pr. en Sciences du sport, Université de Strasbourg, France), Petra Giess-Stueber (Pr. en Pédagogie et Sciences du sport, Université de Fribourg, Allemagne), Ian Henry (Pr. de politiques des loisirs et de management, Université de Loughborough, Grande-Bretagne), Michel Koebel (Dr. en sociologie, Université de Strasbourg, France), Aggée-Célestin Lomo Myazhiom (Dr. en histoire, Université de Strasbourg, France), Catherine Louveau (Pr. en Sciences du sport, Université de Paris 11 Orsay, France), Anne Marcellini (Pr. en Sciences du sport, Université de Montpellier, France), Christelle Marsault (Dr. en sciences du sport, Université de Strasbourg, France), Nicola Porro (Pr. de Sociologie, Institut des sciences motrices et de la santé, Université de Cassino, Italie), Uwe Pühse (Pr. en Sciences du sport, Université de Bâle, Suisse), Otto Schantz (Pr. en Sciences du sport, Université de Coblence-Landau, Allemagne), Swantje Scharenberg (Pr. en Histoire, Université de Karlsruhe, Allemagne). Comité scientifique jeunes chercheurs : Guillaume Erckert, Johanne Geiger, Frédéric Reichhart, Clotilde Talleu, Pierre Weiss (Docteurs et doctorants de l’Equipe de recherche en sciences sociales du sport, Strasbourg), Natalie Barker-Ruchti (docteure, Université de Bâle), Simone Digennaro (Ph.D., Université de Rome II, Italie), Kajsa Gilenstam (Dr., Université d’Umeå, Suède), Sabrina Granata (Dr., Université de Catania, Italie), Elke Grimminger (Dr., Université de Fribourg, Allemagne), Isolde Reichel (Ph.D., Université de Berne, Suisse), Christiane Reuter (Dr., Université de Würzburg, Allemagne), Astrid Schubring (Ph.D., Université de Tübingen, Allemagne), Haifa Tlili (Dr., Université Concordia Montréal, Canada). Normes et transmission des documents

15

Les projets rédigés en français ou en anglais (300 mots maximum) devront être inclus au formulaire de candidature ci-joint et envoyés par courrier électronique à [email protected] Ils devront impérativement spécifier la problématique soumise à discussion, ainsi que le terrain sur lequel s’appuie l’enquête. Echéances

Date limite d’envoi des propositions : 30 septembre 2010 Les communicants seront informés vers le 15 novembre 2010 des projets retenus après double expertise du comité scientifique. Ces derniers devront également transmettre leur support de communication au plus tard pour le 15 janvier 2011 afin de faciliter la traduction simultanée lors de la journée d’études. Informations pratiques

Les droits d’inscription à la journée d’études sont gratuits. Les frais d’hébergement et de restauration des communicants sont pris en charge par l’organisation. Les communicants seront également invités à la seconde journée de cet événement intitulée « Développer le sport comme outil social et éducatif en Europe ». Deux prix d’une valeur de 1500 € récompensant les meilleures communications scientifiques seront décernés par l’Agence pour l’éducation par le sport lors de la seconde journée de conférences. Contacts : Clotilde Talleu, Equipe de recherche en sciences sociales du sport, Université de Strasbourg, [email protected] Pour toute demande liée au caractère scientifique de la journée d’étude, contacter : [email protected]

Appel à contribution

Call for Papers

The Olympics, Media, and Society

Editor: Stephen D. Perry, Ph.D.

The publisher of Mass Communication and Society, Routledge, intends to produce a set of Olympics themed special issues in several of their journals. This unique collection will become part of the educational legacy of the Olympic and Paralympic Games to be staged in their home

city, London, in 2012. The special issues will be launched together at the International Convention on Science, Education and Medicine in Sport (ICSEMIS) in July 2012, shortly before the start of the London Olympic and Paralympic Games on July 27th. To that end, Mass Communication and Society invites submissions for a special issue that will explore the relationship between the Olympics, Media, and Society. The topic is broad. The Olympic influence affects the programming of media networks, how success is portrayed

16

in society, and the icons of advertising and marketing campaigns. Scholars have researched representations and language used on Olympic media coverage with an eye to gender and race, assuming influence on audience perceptions. The 2008 Olympics in Beijing served a role in increasing advertising by international corporations in China and influenced the Chinese media system itself according to recent texts. The largest television audiences worldwide tune in to the Olympic Games. Thus, studying this important topic further will benefit the literature in the discipline of Mass Communication as well as that related to the Olympics broadly. Manuscripts that investigate the interaction between the Olympic Games, media, and society directly or tangentially through the related symbolism, merchandising, system influences, and the like are welcome. The manuscripts are encouraged to explore questions of how the Olympic media coverage influences patriotism, politics, issues of national power, or international enmity or cooperation from any national or global perspective. However, any related Olympic themed exploration of media and society will be welcomed for submission. Manuscripts that are accepted for this special journal issue are also likely to be proposed for inclusion as a book chapter in an Olympic themed book series to be published by Routledge, giving potential for wider dissemination. Submissions: Authors are initially asked to submit a 300-500 word abstract describing the focus and research goal of the paper they propose to submit. Abstracts should be emailed to Stephen D. Perry, editor, at [email protected] by October 15, 2010. Completed manuscripts of up to 9000 words (including references, tables, and endnotes) will then be expected by September 1, 2011 and should be submitted electronically through http://mc.manuscriptcentral.com/mcas. Additionally, one paper copy should be mailed to: Stephen Perry, Editor, Mass Communication and Society, School of Communication, Campus Box 4480, Illinois State University, Normal, IL, USA 61790-4480. Authors should indicate in their cover letters that the manuscript is for the “Olympics Special Issue.” Selected manuscripts will be published in third issue of 2012, Volume 15(3) of the journal.

Colloque à venir 30 ans après « La Distinction », 4, 5 et 6 novembre 2010, INHA – Galerie

Colbert, 2 rue Vivienne, 75001 Paris Organisé par l’Observatoire sociologique du changement (Sciences Po/CNRS), le Centre européen de sociologie et de science politique (Paris-1-EHESS-CNRS), le Centre d’études européennes (Sciences-Po) et le laboratoire de sociologie quantitative du CREST, avec le soutien du département des études et de la prospective du Ministère de la Culture et du réseau de recherche POLINE (the Politics of Inequalities) ;

17

Comité scientifique : Tony Bennet, Open University (Royaume Uni), Donald Broady, Université d’Uppsala (Suède), Louis Chauvel, OSC-Sciences Po Paris (France),Alain Chenu, OSC- Sciences Po Paris (France) Philippe Coulangeon, CNRS/OSC- Sciences Po Paris (France),François Denord, CNRS/ CESSP-CSE (France), Christine Detrez, ENS Lettres et Sciences Humaines Lyon (France),Olivier Donnat Département des études, de la prospective et des statistiques du Ministère de la Culture (France), Vincent Dubois IEP de Strasbourg (France), Julien Duval CNRS/ CESSP-CSE (France), Michel Gollac LSQ-Crest-Insee (France), Johan Heilbron CNRS/ CESSP-CSE (France) Johannes Hjellbrekke, Université de Bergen (Suède), Nicolas Herpin OSC- Sciences Po Paris (France, Susan Janssen, Université Erasmus de, Rotterdam (Pays-Bas), Frédéric Lebaron University de Picardie Jules Verne, Amiens (France), Yannick Lemel LSQ-Crest-Insee (France), Rémi Lenoir, University de Paris 1/ CESSP-CSE (France), Omar Lizardo Université de Notre Dame (États-Unis), Frédérique Matonti, Université Paris 1 (France), Nonna Mayer CNRS/ Sciences Po Paris (France), Virgílio Borges Pereira, Université de Porto (Portugal), Louis Pinto CNRS/ CESSP-CSE (France), Marco Santoro, Université de Bologne (Italie), Gisèle Sapiro CNRS/ CESSP-CSE (France), Franz Schultheis, Université de Genève (Suisse), Koen Van Eijck, Université Erasmus de, Rotterdam (Pays-Bas), Anne-Catherine Wagner, University de Paris 1/CSE-EHESS (France), Alan Warde, Université de Manchester y (Royaume-Uni) Comité d’organisation : Philippe Coulangeon, Julien Duval, Mireille Clémençon, Yoann Faure Paru en français en 1979, traduit en anglais en 1984, La Distinction demeure l’un des ouvrages de Pierre Bourdieu les plus lus et les plus commentés, en France comme à l’étranger et, plus largement, l’une des références les plus fréquemment citées dans l’univers des Sciences Sociales. Fortement mobilisé dans le champ de la sociologie de la culture, cet ouvrage, va pourtant bien au-delà des objets pour lesquels sa référence est la plus souvent sollicitée : pratiques et attitudes culturelles, goûts et dispositions esthétiques. En mettant en avant l’importance des dimensions symboliques et culturelles de l’ordre social, des processus de domination et d’exclusion, La Distinction a d’abord et avant tout contribué à un profond renouvellement de la sociologie de la stratification sociale et des rapports de classe, à travers le regard porté sur la multi dimensionnalité d’un espace social structuré par les échelles hiérarchiques de capitaux économiques, sociaux et culturels. Le rôle prêté aux ressources culturelles dans la structuration des rapports de classes caractéristiques des sociétés contemporaines, du point de vue de l’opposition des classes supérieures et des classes populaires, mais aussi du point de vue de la différenciation interne des différentes fractions des classes supérieures a de ce point de vue particulièrement retenu l’attention des lecteurs et des commentateurs de la Distinction. C’est aussi, avec l’hypothèse d’homologie structurale et la thèse de la légitimité culturelle, l’un des aspects les plus connus de l’oeuvre de Pierre Bourdieu. Le colloque « 30 ans après La Distinction » se propose d’interroger l’actualité d’un ouvrage qui continue comme nul autre d’irriguer la recherche contemporaine en sciences sociales, sur des objets aussi divers que les pratiques alimentaires, les attitudes politiques, les conditions de logement, les formes de mobilités résidentielles ou géographiques, les attitudes dans le domaine des moeurs et de la famille, les styles éducatifs, les pratiques culturelles, etc. Les questions culturelles, qui retiennent sans doute davantage que d’autres l’attention des lecteurs contemporains de la Distinction, ont évidemment vocation à être particulièrement abordées au cours du colloque. Mais cette orientation thématique ne saurait être exclusive. Les organisateurs du colloque entendent

18

aussi ouvrir le débat sur les principales controverses auxquelles l’ouvrage a pu donner lieu depuis sa parution. Dans quelle mesure les thèses de Bourdieu, forgées à partir de données principalement collectées dans la France des années 1960 et 1970 permettent-t-elles d’éclairer la réalité d’autres contextes historiques et nationaux ? Dans quelle mesure le modèle de La Distinction permet t-il de rendre compte des métamorphoses de la légitimité culturelle, à travers notamment le débat sur la substitution contemporaine du clivage "omnivore/univore", selon la formule de Richard Peterson, au clivage savant/populaire ? Dans quelle mesure le concept d’homologie structurale permet-il de rendre compte de la sociographie des styles de vie, des orientations politiques, des dispositions éthiques et esthétiques, des attitudes dans l’ordre des moeurs familiales et matrimoniales, des rapports sociaux de genre, etc. ? Toutes les contributions empiriques sur ces questions, quelles qu’en soient les objets et les méthodes, sont ainsi vivement encouragées. L’actualité du projet scientifique de La Distinction soulève par ailleurs un ensemble de questions théoriques et méthodologiques qui ont aussi vocation à être abordées au cours du colloque. Les questions de définition, de mesure et d’opérationnalisation des concepts clé de la Distinction, et qui traversent plus largement l’oeuvre de Bourdieu (habitus, champ, capital culturel, notamment), mériteraient ainsi d’être abordées. De même, l’articulation de matériaux empiriques de diverses nature (textes, statistiques, documents iconographiques, archives), d’outils et de techniques d’analyses hétérogènes (entretiens, observations, analyse des données), le style d’exposition des données et des résultats, jusque dans les raffinements stylistique de l’écriture du livre, constituent des points sur lesquels le colloque pourrait utilement faire retour. L’accent sera mis en particulier sur les liens qui unissent les options méthodologiques prises dans La Distinction et les orientations théoriques qui y sont développées. A ce titre, le recours aux méthodes d’analyse des données « à la française » (analyse des correspondances et analyse des correspondances multiples), que La Distinction a beaucoup contribué à populariser dans le monde de la recherche en sciences sociales, apparaît indissociable de l’analyse « relationnelle » du monde social à laquelle renvoie notamment le concept de champ. Cet aspect mérite tout particulièrement d’être soulevé dans un colloque à vocation internationale, tant la réception de l’ouvrage semble parfois à l’étranger obscurcie par une tendance à en enfermer la lecture dans la lecture causaliste du langage des variables. À cet égard, les discussions suscitées par La Distinction ont le grand mérite de rappeler l’absence de neutralité des choix de méthode. Le colloque pourrait de ce point de vue permettre d’avancer utilement dans la mise au jour des contradictions, mais aussi des complémentarités, qui peuvent exister entre des méthodes - analyses de régression, d’un côté, analyse géométrique des données, de l’autre – dont le choix engage des conceptions différentes, sinon divergentes, du monde social et du programme scientifique de la sociologie.

19

Colloque "Le sport et la guerre, XIX-XXe siècles", Rennes, 28-30 octobre 2010, 14ème carrefour d’histoire du sport

Le programme retenu pour les 14e Carrefours d’histoire du sport, organisés à Rennes du 28 au 30 octobre 2010, porte sur l’histoire des relations entre le sport et la guerre aux XIXe et XXe siècles. Si plusieurs études se sont attachées ces dernières années à montrer de quelle manière l’activité physique a pu s’enraciner dans une forme de préparation guerrière, mettant notamment en lumière les origines militaires de l’éducation physique, peu de travaux ont entrepris d’élargir les horizons de la recherche afin d’éclairer les articulations multiples -culturelles, sociales, politiques, idéologiques- qui inscrivent sport et guerre dans des perspectives structurantes fondamentales pour les sociétés contemporaines. Le sport est-il, pour paraphraser Clausewitz, la guerre poursuivie par d’autres moyens ? Le sport est-il tout simplement lui-même « la guerre » comme certains auteurs contemporains l’ont souligné en stigmatisant les flambées de violence récurrentes dans les stades ? Est-il un moyen de faire la guerre comme le montre dans le conflit qui a miné les pays de l’ex Yougoslavie, le cas du chef de guerre Arkan, s’appuyant sur les groupes de supporters des équipes de football pour constituer ses propres troupes paramilitaires engagées dans le « nettoyage ethnique » ? La guerre n’est-elle que ce « grand match » décrit par la presse sportive en 14-18 et peut-il exister comme l’appréhendait Georges Hébert en 1918 des « sports de guerre » ? Par ailleurs, comment la guerre a-t-elle participé à freiner et/ou accélérer la diffusion et le développement du sport ? Comment a-t-elle infléchi les trajectoires des sportifs ? Comment et avec quelles conséquences le sport a-t-il investi l’espace des conflits ? Quels enjeux politiques, idéologiques, géo-culturels recouvre l’utilisation du sport et de ses champions dans les nouvelles formes d’affrontement qui surgissent au XXe siècle ? Quelles places occupent les Jeux Olympiques, le football, les grandes manifestations sportives et les institutions internationales qui les gèrent (CIO, FIFA, etc.) dans la régulation des tensions internationales et l’instauration d’un nouvel ordre mondial ?

20

Si le thème de l’inscription du sport dans la guerre et/ou de la guerre dans le sport apparaît comme un sujet de réflexion nouveau pour les historiens, l’ambition d’un tel colloque est de mettre en lumière ces relations comme un nouvel objet d’histoire. Placé sous l’égide du LAS-LARES (EA 2241), dont l’un des principaux axes de recherche s’intitule « Violence, sécurité, défense, déviance », le projet scientifique se veut le plus intégrateur possible. Le sport doit être appréhendé, dans des perspectives larges, comme l’ensemble des pratiques d’exercices corporels incluant à la fois les formes compétitives, les pratiques récréatives et de loisir, les jeux traditionnels, la gymnastique, la danse et l’éducation physique. La guerre devra être comprise à la fois comme conflit et comme ensemble de phénomènes et processus culturels, sociaux, politiques inscrits dans le déroulement historique de l’affrontement guerrier, de sa préparation, de ses conséquences humaines, culturelles, sociales, politiques, idéologiques, techniques, économiques, etc. Les limites chronologiques sont celles de la période contemporaine, XIXe-XXe siècles mais n’excluent pas les regards porté sur l’histoire des mondes très contemporains (XXIe siècle) ni, a contrario, les études consacrées plus classiquement aux périodes antiques, médiévales et modernes dans la mesure où les travaux proposés permettent de prolonger la réflexion dans les perspectives de la longue durée et/ou de l’histoire comparée.

Les communications qui pourront développer des études de cas comme des approches plus générales, s’inscriront dans les axes suivants :

1. Guerre et paix... Le sport comme mode de gouvernance internationale. Dès la fin du premier conflit mondial, le sport prend une place importante dans la gestion des lendemains de guerre voire dans la régulation des conflits. La participation aux grandes compétitions internationales devient un enjeu stratégique soumis à conditions. Les vaincus de la Grande guerre comme l’Allemagne sont exclus de la scène sportive pendant que les vainqueurs célèbrent ensemble leur victoire au cour des Jeux interalliés. Plus généralement le sport devient une « arme » entre les mains de la « communauté internationale » naissante alors que le boycott permet aux nations de peser dans un sens ou un autre sur les tensions du monde. Comment le sport se superpose-t-il à la guerre ? Comment participe-t-il à générer de nouveaux modes de gouvernance internationale ? Avec quels résultats ? Le conflit latent entre les deux blocs Est et Ouest a largement participé à amplifier l’importance du sport dans les rapports de force internationaux et les enjeux géopolitiques. Au cours de la guerre froide, des années 1940 aux années 1980, la scène sportive est devenue le lieu d’affrontements plus feutrés par champions interposés. Ce phénomène pourra être approché sous divers angles : compétitions, champions, modèles idéologiques, propagande, systèmes politiques, boycotts, etc. Enfin, les communications s’intéresseront également à l’histoire du sport au service de la paix. Il s’agira en particulier d’éclairer le rôle des ONG dans l’organisation et la gestion des projets de paix à caractère sportif et/ou dans l’utilisation du sport à des fins de restauration des liens interculturels entre nations. Dans cette perspective, pourront également être examinés les rôles et missions du Conseil de l’Europe, de l’ONU, de l’UNESCO et d’un certain nombre d’institutions internationales comme le CIO, la FIFA, etc.

2. Le sport comme prolongement de la guerre / la guerre comme prolongement du sport. Le sport constitue-t-il une figure euphémisée de la guerre ? Est-il la guerre poursuivie par d’autres moyens ? Constitue-t-il l’indice d’une forme de pacification des mœurs telle que

21

l’envisageait N. Elias ou bien faut-il, comme le montre l’histoire très contemporaine, chercher aussi à comprendre comment le sport est susceptible de participer à la dynamique des guerres en offrant des structures, des formes d’organisation sociale, des méthodes, des discours et des valeurs susceptibles de constituer autant d’outils et de supports intégrés à la préparation ou au déroulement des affrontements ainsi qu’aux formes de propagandes attachées aux conflits ? Le sport représente également pour le pouvoir et pour tout groupe de pression un instrument de première importance. De quelle manière les Etats en guerre et/ou les groupes combattants (opposants, résistants, rebelles, terroristes, etc.) ont-ils pu mobiliser les ressources du sport pour servir aux formes d’expression, d’identité, d’affichage, de revendication, etc. On s’intéressera notamment ici aux modes d’instrumentalisation du sport dans, par, autour de la guerre dans des perspectives culturelles, politiques et idéologiques.

3. Le sport, le monde militaire et la guerre.

Si le thème des origines militaires de l’éducation physique a été traité, peu de travaux se sont intéressés au développement du sport dans les armées, qu’il s’agisse de formes ponctuelles, conjoncturelles, de rencontres sportives liées aux conflits ou plus généralement de la structuration et des formes d’institutionnalisation du « sport militaire ». Il s’agira ici de questionner les liens qui unissent le sport et l’armée dans les diverses armes (Terre, Marine, Air…), d’en étudier les pratiques, les structures, les orientations et, éventuellement, les liens avec le monde civil.

4. Le sport « dans » la guerre. Les pratiques sportives investissent de nombreux temps et espaces du conflit. La guerre participe à l’acculturation sportive des combattants (brassages de population, camps de prisonniers…), elle est le lieu de circulation et d’appropriation de biens culturels, de diffusion de modèles. Qu’il s’agisse du front, de l’arrière, des activités pratiquées en captivité, des occasions de fraternisation. Sous quelles formes et avec quelles intensités se développent les pratiques sportives à la guerre ? Quelles représentations du sport émergent dans le creuset des conflits ? Les communications interrogeront également la transformation du mouvement sportif et de ses institutions dans la guerre. A titre d’exemple, pourront être examinées la position et les transformations du tissu associatif, des fédérations, des clubs, des patronages, des associations, des mouvements de jeunesse, etc.

5. Sportifs et sportives dans la guerre

Si le destin tragique de Jean Bouin, victime du premier conflit mondial, est bien connu, bien d’autres sportifs ont payé de leur vie leur engagement dans les affrontements des deux derniers siècles. D’autres encore en sont sortis blessés, mutilés ou simplement traumatisés. On s’intéressera ici au destin des sportifs dans la guerre, aux trajectoires de ces acteurs singuliers, à l’image et aux rôles des hommes et des femmes de sport dans la guerre. La question du genre, de la construction des masculinités et des féminités au sein du sport et de la guerre pourra constituer un angle d’approche particulièrement intéressant. Dans quelle mesure le sport constitue-t-il un espace de négociation des identités sexuées, de renforcement des stéréotypes et/ou au contraire de relative souplesse au cœur et/ou autour du conflit ? Comment la guerre et le sport dans la guerre participent-ils aux transformations et aux formes de ré-arrangements dans l’ordre du genre ?

22

Journée d'étude européenne "Le dialogue interculturel par le sport ? Modèles européens, catégorisations et controverses scientifiques" organisée par l'Equipe de

recherche en Sciences sociales du sport (EA 1342) de l'université de Strasbourg, en partenariat avec les Université du réseau Eucor (Universités du Rhin supérieur) : le 8 novembre 2010 à la Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme d'Alsace (Campus Esplanade, Strasbourg)

Divers Le site de la vie des Idées a publié un dossier consacré à « L’empire du foot » dont vous trouverez une présentation sur le lien suivant : http://www.laviedesidees.fr/L-empire-du-foot,1113.html

Septembre 2010

Carine Erard & Frédéric Rasera : [email protected] ; [email protected]

23

Société de Sociologie du Sport

de Langue Française

Appel à cotisation 2010 (renouvellement)

FORMULAIRE ET PAIEMENT A ENVOYER EXCLUSIVEMENT PAR VOIE POSTALE A :

Manuel Schotté

9 rue de l'Université Ronchin 59790

Nous vous rappelons que la cotisation court dorénavant sur l’année civile. Une attestation fiscale

vous sera envoyée par voie électronique au moment de l’enregistrement de votre versement par

le trésorier de la société.

Les statutaires ont la possibilité de cotiser pour 2 années en bénéficiant d’une réduction de 20%

sur l’inscription au prochain colloque de la 3SLF (soit une année de cotisation remboursée !).

A noter que la date limite et impérative d'acceptation des renouvellements de cotisation est fixée

à la veille de l’Assemblé Générale annuelle de la société.

NOM : Prénom :

Dernière année d’adhésion : Statut :

Etablissement de rattachement : Laboratoire de rattachement (en toutes lettres) :

Statut de l’équipe : Adresse professionnelle :

Tel : Fax : Mail :

Adresse personnelle : Tel : Fax : Mail :

s’acquitte de son adhésion à la Société de Sociologie du Sport de langue française

۞35 Euros pour l’année 2010 : Collège des enseignants-chercheurs et chercheurs statutaires

۞70 Euros pour les années 2010 & 2011 (avec réduction de 20% lors du colloque

2011) : Collège des enseignants-chercheurs et chercheurs statutaires

۞ 15 Euros pour l’année 2010 : Collège des doctorants et docteurs

Joindre au présent document un chèque à l’ordre de

« Société de Sociologie du Sport de Langue Française » et envoyer le tout à l’adresse mentionnée ci-dessus

Merci de communiquer tout changement d’adresse électronique ou postale à :

[email protected]