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Chansons françaises

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"Elle tait si jolie"(Alain Barrire)Elle tait si jolieQue je n'osais l'aimerElle tait si jolieJe ne peux l'oublierElle tait trop jolieQuand le vent l'emmenaitElle fuyait ravieEt le vent me disait...Elle est bien trop jolieEt toi je te connaisL'aimer toute une vieTu ne pourras jamaisOui mais elle est partieC'est bte mais c'est vraiElle tait si jolieJe ne l'oublierai jamaisAujourd'hui c'est l'automneEt je pleure souventAujourd'hui c'est l'automneQu'il est loin le printempsDans le parc o frissonnentLes feuilles au vent mauvaisSa robe tourbillonnePuis elle disparat...Elle tait si jolieQue je n'osais l'aimerElle tait si jolieJe ne peux l'oublierElle tait trop jolieQuand le vent l'emmenaitElle tait si jolieJe n'oublierai jamais"Nuit et brouillard"(Jean Ferrat)1Ils taient vingt et cent, ils taient des milliersNus et maigres tremblants, dans ces wagons plombsQui dchiraient la nuit de leurs ongles battantsIls taient des milliers, ils taient vingt et cent.Ils se croyaient des hommes, n'taient plus que des nombresDepuis longtemps leurs ds avaient t jetsDs que la main retombe il ne reste qu'une ombreIls ne devaient jamais plus revoir l't.2La fuite monotone et sans hte du tempsSurvivre encore un jour,une heure obstinmentCombien de tours de roues, d'arrts et de dpartsQui n'en finissent pas de distiller l'espoirIls s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou SamuelCertains priaient Jsus, Jhovah ou VichnouD'autres ne priaient pas mais qu'importele cielIls voulaient simplement ne plus vivre genoux.3Ils n'arrivaient pas tous la fin du voyageCeux qui sont revenus peuvent-ils tre heureux ?Ils essaient d'oublier, tonns qu' leur geLes veines de leurs bras soient devenues si bleuesLes Allemands guettaient du haut des miradorsLa lune se taisait comme vous vous taisiezEn regardant au loin, en regardant dehorsVotre chair tait tendre leurs chiens policiers.4On me dit prsent, que ces mots n'ont plus coursQu'il vaut mieuxne chanter que des chansons d'amourQue le sang sche vite en entrant dans l'histoireEt qu'il ne sert rien de prendre une guitareMais qui donc est de taille pouvoir m'arrterL'ombre s'est faite humaine aujourd'hui c'est l'tJe twisterais lesmots s'il fallait les twisterPour qu'un jour les enfants sachent qui vous tiez.Vous tiez vingt et cent, vous tiez des milliersNus et maigres tremblants, dans ces wagons plombsQui dchiriez la nuit de vos ongles battantsVous tiez des milliers, vous tiez vingt et cent."Les Yeux d'Elsa"(Louis Aragon/Jean Ferrat)Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boireJ'ai vu tous les soleils y venir se mirerS'y jeter mourir tous les dsesprsTes yeux sont si profonds que j'y perds la mmoire l'ombre des oiseaux c'est l'ocan troublPuis le beau temps soudain se lve et tes yeux changentL't taille la nue au tablier des angesLe ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blsLes vents chassent en vain les chagrins de l'azurTes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luitTes yeux rendent jaloux le ciel d'aprs la pluieLe verre n'est jamais si bleu qu' sa brisureMre des Sept douleurs lumire mouilleSept glaives ont perc le prisme des couleursLe jour est plus poignant qui point entre les pleursL'iris trou de noir plus bleu d'tre endeuillTes yeux dans le malheur ouvrent la double brchePar o se reproduit le miracle des RoisLorsque le coeur battant ils virent tous les troisLe manteau de Marie accroch dans la crcheUne bouche suffit au mois de Mai des motsPour toutes les chansons et pour tous les hlasTrop peu d'un firmament pour des millions d'astresIl leur fallait tes yeux et leurs secrets gmeauxL'enfant accapar par les belles imagescarquille les siens moins dmesurmentQuand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mensOn dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvagesCachent-ils des clairs dans cette lavande oDes insectes dfont leurs amours violentesJe suis pris au filet des toiles filantesComme un marin qui meurt en mer en plein mois d'aotJ'ai retir ce radium de la pechblendeEt j'ai brl mes doigts ce feu dfendu paradis cent fois retrouv reperduTes yeux sont mon Prou ma Golconde mes IndesIl advint qu'un beau soir l'univers se brisaSur des rcifs que les naufrageurs enflammrentMoi je voyais briller au-dessus de la merLes yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa"Ma France"(Jean Ferrat)De plaines en forts de vallons en collinesDu printemps qui va natre tes mortes saisonsDe ce que j'ai vcu ce que j'imagineJe n'en finirais pas d'crire ta chansonMa FranceAu grand soleil d't qui courbe la ProvenceDes gents de Bretagne aux bruyres d'ArdcheQuelque chose dans l'air a cette transparenceEt ce got du bonheur qui rend ma lvre scheMa FranceCet air de libert au-del des frontiresAux peuples trangers qui donnaient le vertigeEt dont vous usurpez aujourd'hui le prestigeElle rpond toujours du nom de RobespierreMa FranceCelle du vieil Hugo tonnant de son exilDes enfants de cinq ans travaillant dans les minesCelle qui construisit de ses mains vos usinesCelle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusilleMa FrancePicasso tient le monde au bout de sa paletteDes lvres d'luard s'envolent des colombesIls n'en finissent pas tes artistes prophtesDe dire qu'il est temps que le malheur succombeMa FranceLeurs voix se multiplient n'en plus faire qu'uneCelle qui paie toujours vos crimes vos erreursEn remplissant l'histoire et ses fosses communesQue je chante jamais celle des travailleursMa FranceCelle qui ne possde en or que ses nuits blanchesPour la lutte obstine de ce temps quotidienDu journal que l'on vend le matin d'un dimancheA l'affiche qu'on colle au mur du lendemainMa FranceQu'elle monte des mines descende des collinesCelle qui chante en moi la belle la rebelleElle tient l'avenir, serr dans ses mains finesCelle de trente-six soixante-huit chandellesMa France"La montagne"(Jean Ferrat)Ils quittent un un le paysPour s'en aller gagner leur vieLoin de la terre o ils sont nsDepuis longtemps ils en rvaientDe la ville et de ses secretsDu formica et du cinLes vieux a n'tait pas originalQuand ils s'essuyaient machinalD'un revers de manche les lvresMais ils savaient tous proposTuer la caille ou le perdreauEt manger la tomme de chvrePourtant que la montagne est belleComment peut-on s'imaginerEn voyant un vol d'hirondellesQue l'automne vient d'arriver ?Avec leurs mains dessus leurs ttesIls avaient mont des murettesJusqu'au sommet de la collineQu'importent les jours les annesIls avaient tous l'me bien neNoueuse comme un pied de vigneLes vignes elles courent dans la fortLe vin ne sera plus tirC'tait une horrible piquetteMais il faisait des centenairesA ne plus que savoir en faireS'il ne vous tournait pas la ttePourtant que la montagne est belleComment peut-on s'imaginerEn voyant un vol d'hirondellesQue l'automne vient d'arriver ?Deux chvres et puis quelques moutonsUne anne bonne et l'autre nonEt sans vacances et sans sortiesLes filles veulent aller au balIl n'y a rien de plus normalQue de vouloir vivre sa vieLeur vie ils seront flics ou fonctionnairesDe quoi attendre sans s'en faireQue l'heure de la retraite sonneIl faut savoir ce que l'on aimeEt rentrer dans son H.L.M.Manger du poulet aux hormonesPourtant que la montagne est belleComment peut-on s'imaginerEn voyant un vol d'hirondellesQue l'automne vient d'arriver ?"Melancolie (Il y a des jours o...)"(Yves Duteil)Il y a des jours o, quand le jour se lve,On voudrait rentrer tout au fond d'un rveEt puis, soudain, lorsque le clocher sonne,Il y a des jours o l'on n'est plus personne.Alors, on ferme les yeux un instant.Quand on les rouvre, tout est comme avant.Les gens vous voient mais leur regard s'tonne.Il y a des jours o l'on n'est plus personne.Comme au milieu d'un cinma dsert,On rembobine et tout passe l'enversEt quand on pense aux gens qu'on abandonne,Il y a des jours o l'on n'est plus personne.La la la la la laLa la laLa la la...Il y a des jours o l'on n'est plus personneOuvrir son coeur tous les vents qui passent,Et, qu'un matin, tous les chagrins s'effacentPour oublier, dans le bonheur qu'on donne,Qu'il y a des jours o l'on n'est plus personne,Qu'il y a des jours o, quand le jour se lve,On voudrait rentrer tout au fond du rveEt s'endormir lorsque le clocher sonne.Il y a des jours o l'on n'a plus personne.La la la la la laLa la laLa la la...Il y a des jours o l'on n'a plus personne