L’ETAT DES STATISTIQUES RURALES DANS LE CADRE DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
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L’ETAT DES STATISTIQUES RURALES DANS LE CADRE DE LA
LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Le cas des pays d’Afrique de l ’Ouest et du Centre
Systèmes d’information et programmes de lutte contre la
pauvreté
Un dispositif complexe encore en chantier
Pour répondre aux besoins d’information des CSLP, les systèmes
doivent répondre à deux types de préoccupation
1) Comment évoluent la pauvreté, les productions, les revenus, l’éducation ou la santé dans le secteur
rural ?
2) Dans quelle mesure les politiques publiques mises en place ont-elles contribué efficacement à la réduction de la pauvreté et
si possible de la mesurer ?
Au minimum deux systèmes d ’information
Le premier destiné à suivre l’évolution du secteur rural, dans l ’ensemble de ses composantes (économiques, sociales, …), vise à décrire de façon fiable et régulière la situations des indicateurs que ceux - ci résultent ou pas des programmes mis en place par les pouvoirs publics.
Le second qui doit permettre de suivre les politiques publiques en terme d’efficacité et de performance.
C ’est à l’intersection de ces deux systèmes et grâce à la
confrontation de leurs résultats que l’on pourra juger de l’impact et de l’efficacité
des politiques publiques.
C’est aussi là que s’ouvre le champ du débat social
Objectifs des Cadre Stratégie de Lutte contre la PauvretéSecteurs financiers, Secteurs sociaux, Secteurs productifs, gouvernance et droits de l’homme,
Cycle de gestion du Programme
Cycle de gestion des programmes sectoriels (rural)
Cycle de gestion des
projets
Cycle de gestion des
projets
Impact du secteur rural sur la réduction
de la pauvreté
Système d ’information sur le secteur
économique et social
Système d ’information de suivi des politiques publiques du secteur
Résultats et impact des politiques
publiques du secteur rural
Les systèmes d ’information face aux grandes thématiques du secteur
Programmes de réduction stratégique de la pauvreté
dans le secteur rural
Sécurité alimentaire et conditions de vie : Disponibilité alimentaire Accessibilité Stabilité Usage
Croissance économique du secteur : Diversification des productions Accroissement de l’offre des services Recherche de modèles durables de développement
Efficacité de l’aide publique : Amélioration des systèmes de S/E Développement du dialogue social
Un système d’information existant, mais qu ’il convient de réorienter
Des politiques qui s ’appuient peu sur les systèmes d’information
Nécessité d ’une meilleure prise en compte du niveau local et régional
Beaucoup de choses restent à faire pour permettre un suivi opérationnel des politiques publiques, tant sur le suivi financier que sur celui des indicateurs.
Des systèmes d’information existants
Mais qui manquent d’harmonisation et de régularité
ETAT DES LIEUX
Des systèmes d ’information qui repose sur trois types de dispositifs :
Des enquêtes de structure (RGPH, RGA, EBC)
Des enquêtes de conjoncture : enquêtes agricoles, systèmes d’information sur les marchés, systèmes d’alerte précoce, enquêtes rapides sur les conditions de vie.
Des observatoires thématiques (filières, pauvreté, droits de l’homme) ou géographiques (environnement, aménagement du territoire).
Des enquêtes de structure irrégulières et sans cadre de cohérence
Ancienneté des RGPH
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Pays
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es
Ancienneté des RGA
02468
101214161820
Pays
An
né
es
Sources : Banque Mondiale, Afristat, non contrôlées par INS
• Disponibilité des données trop irrégulière
• Faible comparabilité entre les enquêtes
• Qualité parfois discutable, notamment à cause des difficultés de maîtrise de la logistique d’enquête
Les enquêtes de conjoncture :
Des systèmes globalement existants et fonctionnels sur la zone CILSS
Des systèmes arrêtés ou irréguliers dans certains pays des zones côtières et en Afrique Centrale
Les enquêtes agricoles : des systèmes calés sur la problématique sécurité alimentaire
1980 1985 1990 1995 2000
Benin
Burkina
Cameroun
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Gambie
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Guinée
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Mauritanie
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Sénégal
Tchad
Togo
Ancienneté des enquêtes agricoles
Sources : CILSS, Afristat, non contrôlées par INS
• Faible prise en compte des cultures autres que céréalières et du bétail
• Focalisation de l ’analyse sur la gestion conjoncturelle des crises (prévision, bilan céréalier)
• Faible utilisation des données autres que la production
SIM : des systèmes souvent sous-exploités
1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001
Benin
Burkina
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Guinée B
Guinée
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Sénégal
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Ancienneté des SIM végétaux
Sources : CILSS, Afristat, non contrôlées par INS
•Méthodologies insuffisamment harmonisées en regard de la régionalisation de la problématique.
•Irrégularité de certains dispositifs dans la collecte.
•Grande variabilité dans l’efficacité de la diffusion.
Les SAP : des systèmes originaux peu valorisés
1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001
Benin
Burkina
Cameroun
Cap vert
RCA
RCI
Gambie
Guinée B
Guinée
Mali
Mauritanie
Niger
Sénégal
Tchad
Togo
Ancienneté des SAP • Qualité des services très différente d ’un pays à un autre
• Peu d’évolution en regard des changements intervenus dans la problématique de sécurité alimentaire
• Difficultés à sortir de la gestion des crises conjoncturelles
Les enquêtes conditions de vie : des méthodes parfois nouvelles sur lesquelles on manque de
recul
Conditions de vie
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An
née
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Sources : Banque Mondiale, Afristat, non contrôlées par INS
• Enquêtes récentes liées aux besoins de diagnostic des CSLP sans programme de fréquence
• Aspects économiques (revenus, consommation) peu traités (passage unique).
D’autres dispositifs sous-utilisés
Les réseaux et observatoires : des dispositifs en plein essor, associant les acteurs du développement, mais qui ont du mal à se positionner.
Les systèmes de suivi/évaluation : des dispositifs hétérogènes dont l’utilisation est essentiellement axée sur le pilotage technique des projets.
Premières conclusions1) Les différents dispositifs et enquêtes doivent permettre de couvrir en grande partie les besoins de suivi des CSLP, sous réserve d ’une meilleure harmonisation technique et d’une plus grande régularité dans les réalisations.
2) Deux domaines souffrent d’un manque récurrent de données :
- L’économie rurale : revenus des ménages, des exploitations, accès au crédit (...) ;
- Les structures de production, notamment le foncier et l’utilisation des sols (…).
Le problème central concerne l’absence de schéma directeur qui permettrait d’intégrer les différentes variables nécessaires dans un système cohérent de collecte et de traitement.
Les grandes contraintes
1) Sous-utilisation des données
2) Cloisonnement et fragilité des dispositifs
3) Faiblesse qualitative et quantitative en ressources humaines
4) Coûts parfois difficiles à supporter par les Etats
5) Irrégularité des financements extérieurs
Offre et demande d’information : une relation mal articulée
La stratégie basée sur l’accroissement de l’offre montre ses limites d’où la nécessité de travailler aussi sur la demande :
En terme quantitatif par une
diversification des publics
En terme qualitatif par une
meilleure formulation des besoinsd ’information
Des systèmes « explosés » institutionnellement au sein de nombreux organismes
Fragiles, car n’atteignant pas une masse critique suffisante pour faire face aux changements (certains systèmes reposent sur 1 ou 2 personnes) et aux fluctuations institutionnelles
Cloisonnés par des mandats parfois mal définis au sein du système statistique national (collecte, traitement, analyse, diffusion)
Issus de projets dont la pérennité institutionnelle relève parfois du bricolage.
Nécessité de penser les appuis sous l ’angle institutionnel, dans un souci de cohérence et de non-prolifération des organes
Des ressources humaines parfois en dessous du minimum
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Cadres moyens et supérieur des INS (sources non contrôlées par les offices)
Les services décentralisés (Agriculture, Elevage, …) reposent sur des ressources en cadres de quelques personnes (4 à 10 environ)
Le turn over important lié à la faiblesse quantitative rendent difficiles les efforts importants en matière de formation continue.
A la rationalisation des institutions, il convient d ’ajouter celle de la gestion des ressources humaines.
Des coûts relativement importants, mais qui peuvent être rapidement
amortis
Enquêtes de structures : +/- 10 millions d ’Euros par décennie
Enquêtes de conjoncture : +/- 1 million d ’Euros par an
Ces coûts ne comprennent pas les appuis institutionnels
Ils peuvent être revus à la baisse sous-réserve d’une harmonisation des dispositifs et surtout d’une régularité des financements