Simulation des raisonnements éthiques par logiques non-monotones
Les_sens_une_pure_merveille
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Les sens : prodige du vivant
Les sens extraordinairesdu monde animal
Toute maison, en effet, est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu. (Hébreux 3:4)
En quête de nourriture, une souris trottine sans peur dans l’obscurité. Elle oublie cependant qu’un crotalidé est capable de “ voir ” la chaleur émise
par son corps ; erreur fatale ! Dans un aquarium, un flet se tient dissimulé sous le sable. Un requin affamé
passe justement par là. Il n’a pas vu le flet, mais en un éclair il s’arrête, plonge le nez dans le sable et dévore sa proie.
Les crotalidés et les requins font partie de ces animaux dotés
de sens particuliers que les humains n’ont pas. Par ailleurs,
de nombreuses créatures possèdent des sens
semblables aux nôtres, mais plus
développés ou capables de saisir une
autre gamme de perceptions.
La vue en est un bon exemple.
Des yeux qui voient différemment
La palette de couleurs que nos yeux
perçoivent n’est qu’une fraction du spectre
électromagnétique. Par exemple, nous ne voyons
pas les rayons infrarouges, dont la longueur d’onde est
plus grande que celle de la lumière rouge.
En revanche, les crotalidés possèdent deux petits organes qui les
détectent :
Appelés fossettes, ils sont situés entre les yeux et les narines. Voilà pourquoi, même dans le noir, ils sont capables de frapper avec
précision une proie à sang chaud. Il existe une centaine d’espèces de crotalidés, dont les mocassins à tête cuivrée, les serpents à sonnettes et les mocassins d’eau.
Au-delà de l’extrémité violette du spectre visible
se trouvent les rayons ultraviolets (U.V.). Ils sont imperceptibles
à l’œil humain, mais un grand nombre d’animaux, comme les
oiseaux et les insectes, les voient. Les
abeilles, par exemple, s’orientent grâce au soleil (même s’il est caché par des nuages) en repérant un coin
de ciel bleu et en se fiant au plan de
polarisation de la lumière ultraviolette. Beaucoup de plantes à fleurs présentent des motifs visibles uniquement
dans le spectre des rayons ultraviolets. Certaines fleurs possèdent même un “ indicateur de nectar ” (une partie réfléchissante pour les U.V.)
qui attire les insectes vers le nectar. Certains fruits et graines se signalent à l’attention des oiseaux par le même procédé.
Comme ils perçoivent le spectre ultraviolet et que ces rayons donnent encore plus d’éclat à leur plumage, les oiseaux se voient entre eux plus vivement colorés que nous ne les voyons. Dans la vision, ils possèdent un “ degré d’intensité que nous ne pouvons imaginer ”, a déclaré un ornithologue.
Grâce à cette faculté de voir les ultraviolets, des faucons et des crécerelles peuvent même localiser des campagnols, ou rats des champs.
Comment y arrivent-ils ? Les campagnols mâles, explique la revue BioScience, “ ont dans leur urine et leurs excréments des substances chimiques qui absorbent les U.V. ; or ils marquent leur territoire en urinant ”. De ce fait, les rapaces peuvent “ repérer les zones
où les campagnols foisonnent ” et y chasser.
Pourquoi les oiseaux ont-ils une si bonne vue ?
L’acuité visuelle des oiseaux est stupéfiante. “ La raison principale, lit-on dans Tous les oiseaux de la Bible (angl.), en est que le tissu qui tapisse l’intérieur de leurs yeux et sur lequel se forment
les images contient plus de cellules visuelles que celui des yeux d’autres
créatures.
Le nombre de ces cellules visuelles détermine la capacité de l’œil de percevoir de petits objets à distance. La rétine de l’œil humain
comprend près de 200 000 cellules au millimètre carré, tandis que celle de la plupart des oiseaux en possède trois fois plus ; celle des faucons, des
vautours et des aigles en possède un million, voire davantage. ” Certains oiseaux sont dotés d’un atout supplémentaire :
deux fovéas (zones de résolution optique maximale) par œil, qui leur permettent une meilleure perception des distances et une plus
grande rapidité. C’est notamment le cas des oiseaux qui capturent des insectes en vol.
Aigle royal — vue.
Les oiseaux possèdent aussi un cristallin extraordinairement souple qui leur permet une accommodation rapide. Imaginez le
danger qu’ils courraient, surtout dans les bois et dans les fourrés, s’ils voyaient trouble ! Vraiment, quelle sagesse dans la conception
de leurs yeux !
Le sens électrique
Raie — sens électrique
La scène du flet caché et du requin, mentionnée dans l’introduction, s’est
déroulée au cours d’une étude scientifique des squales. Les chercheurs voulaient savoir si les requins et les raies étaient sensibles aux faibles champs électriques
émanant des poissons vivants%. Dans ce but, ils ont dissimulé
des électrodes dans le sol sableux de l’aquarium et leur
ont appliqué la tension voulue. Quel a
été le résultat ? Dès qu’il s’est approché des électrodes, le requin s’est jeté sur elles.
% Dans l’eau, tous les êtres vivants, y compris les humains, produisent un champ électrique léger, mais détectable.
Les requins possèdent ce qu’on appelle une électro-réception passive ;
ils sentent les champs électriques de la même façon que l’oreille perçoit passivement les sons.
En revanche, chez les poissons électriques l’électro-réception est active. Comme la chauve-souris qui émet un signal acoustique et en analyse l’écho,
ces poissons envoient, suivant les espèces, des ondes ou des impulsions électriques, puis, à l’aide de récepteurs spéciaux, détectent la moindre perturbation dans les champs ainsi créés^. De cette façon, ils identifient les obstacles, les proies potentielles,
ou même un partenaire.
•^ Les poissons électriques dont il est question ici ne produisent qu’une petite décharge.Ils ne doivent pas être confondus avec ceux qui produisent des tensions beaucoup plus élevées, comme les
raies et les gymnotes.Ces espèces étourdissent leurs adversaires pour se défendre ou leurs proies pour les capturer.
Les gymnotes pourraient même tuer un cheval !
Une boussole interne
Abeilles — vue et sens magnétique.
Songez à ce que serait la vie si votre corps était doté
d’une boussole interne. Plus aucun risque
de vous perdre, n’est-ce pas ? Des scientifiques ont
trouvé dans l’organisme de plusieurs
animaux, notamment celui des abeilles et des truites, des
cristaux microscopiques de magnétite, une substance
magnétique naturelle. Les cellules qui contiennent ces cristaux sont reliées au
système nerveux. Grâce à elles, les abeilles
et les truites sont capables
de détecter les champs magnétiques. D’ailleurs, les abeilles se servent du champ magnétique terrestre
pour construire leurs rayons et s’orienter.
Les chercheurs ont également découvert de la magnétite chez une espèce de
bactéries qui vivent dans les sédiments du plancher marin. Quand les sédiments sont
remués, le champ magnétique terrestre, agissant sur la magnétite, remet les bactéries dans le bon axe
pour qu’elles réintègrent la sécurité de leur habitat. Sans cela, elles
mourraient.
Quantité d’animaux migrateurs (oiseaux, tortues, saumons, baleines, etc.) ont, apparemment, un sens magnétique.
Cependant, ils ne semblent pas se fier uniquement à ce sens pour trouver leur chemin.
Les saumons, par exemple, utilisent vraisemblablement leur odorat très fin pour retourner à leur frayère natale. Les étourneaux d’Europe se dirigent grâce au soleil, et d’autres oiseaux grâce aux étoiles. Toutefois, comme l’a fait observer
Howard Hughes, professeur de psychologie, dans son livre L’étrange des sens : un monde qui dépasse l’expérience humaine, “ nous sommes évidemment loin de comprendre tous ces mystères
de la nature ”.
Tortue — peut-être sens magnétique.
Étourneaux — vue.
Saumon — odorat.
Une ouïe enviable
Éléphant — ouïe
basses fréquences
Chien — ouïe
hautes fréquences.
Comparés aux humains, beaucoup d’animaux ont une ouïe stupéfiante. Alors que nous entendons les sons compris entre 20 et 20 000 hertz
(cycles par seconde), les chiens perçoivent les sons compris entre 40 et 46 000 hertz, et les chevaux ceux compris entre 31 et 40 000 hertz. Les éléphants et les bovins discernent même les infrasons (inférieurs au seuil de l’audition humaine) d’une fréquence aussi basse que 16 hertz.
Étant donné que les basses fréquences se propagent plus loin, les éléphants sont capables de communiquer sur une distance de quatre kilomètres ou plus.
Selon des chercheurs, de tels animaux pourraient nous avertir de tremblements de terre ou de
perturbations météorologiques, phénomènes qui émettent des infrasons.
Les insectes également perçoivent une grande variété de sons, dont des ultrasons situés deux octaves plus haut que les sons audibles par
l’homme, ainsi que des infrasons. Quelques insectes entendent grâce à de fines membranes plates ressemblant à des tympans et dispersées sur tout leur corps, excepté la tête ; pour d’autres, c’est à l’aide de poils fins qui réagissent non seulement aux
sons, mais aussi au moindre déplacement d’air, comme celui produit par une main. On comprend pourquoi il est si difficile d’attraper les mouches !
Imaginez que vous soyez capable d’entendre les pas d’un insecte. Cette faculté appartient au seul mammifère volant de la planète : la chauve-
souris. Évidemment, les chauves-souris ont besoin d’une ouïe spéciale pour voler dans l’obscurité et attraper des insectes grâce à
l’écholocation, ou sonar**.
Le professeur Hughes explique : “ Imaginez un sonar plus complexe que ceux de nos sous-marins les plus perfectionnés. Imaginez maintenant
qu’une petite chauve-souris, qui tient facilement dans le creux de votre main, utilise ce sonar. Toutes les informations qui lui permettent d’identifier la distance, la vitesse et même l’espèce de l’insecte qu’elle cible lui sont fournies
par un cerveau plus petit que l’ongle de votre pouce ! ”
** La famille des chauves-souris comprend un millier d’espèces. Contrairement à ce que l’on pense, toutes les chauves-souris ont une bonne vue, mais elles n’utilisent pas toutes un sonar. Certaines espèces, comme les roussettes,
se servent de leur excellente vue nocturne pour trouver leur pitance.
Comme une écholocation précise dépend aussi de la qualité des sons émis, les chauves-souris ont “ la capacité de maîtriser le ton de leur voix avec une facilité dont rêverait n’importe quel chanteur d’opéra ”, déclare un ouvrage##.
Apparemment au moyen de membranes de peau situées sur leur nez, certaines chauves-souris sont capables de concentrer les sons en faisceau.
## Les chauves-souris émettent un signal complexe composé de plusieurs fréquences comprises entre 20 000 et 120 000 hertz ou plus.
Tous ces atouts permettent d’obtenir un sonar si complexe qu’il peut produire une “ image sonore ” d’objets aussi fins qu’un cheveu.
Sus aux insectes !
“ Chaque jour, au crépuscule, un phénomène stupéfiant se produit sur les collines arrondies de San Antonio, au Texas [États-Unis],
lit-on dans L’étrange des sens : un monde qui dépasse l’expérience humaine. De loin, on dirait un gigantesque nuage noir qui jaillit des entrailles de la terre. Or, ce n’est pas un nuage de fumée qui obscurcit le ciel en ce début de soirée,
mais l’envolée de 20 millions de tadarides du Mexique, des chauves-souris, hors des profondeurs de Bracken Cave. ”
Selon des estimations récentes, ce sont 60 millions de chauves-souris qui sortent de cette grotte. S’élançant à 3 000 mètres d’altitude dans le ciel nocturne, elles chassent leurs proies favorites : les insectes. Même si le ciel est bombardé de pulsions sonores, il n’y a aucune confusion, car chacun de ces mammifères
exceptionnels est équipé d’un système d’écholocation très complexe.
Outre les chauves-souris, au moins deux sortes d’oiseaux (les salanganes d’Asie et d’Australie et les guacharos d’Amérique tropicale) utilisent l’écholocation, mais apparemment seulement pour
s’orienter dans les grottes obscures où ils nichent.
Le sonar en mer
Dauphins — sonar.
Les cétacés à dents utilisent aussi un sonar, mais les scientifiques ne savent pas encore exactement comment il fonctionne. Celui du dauphin, par exemple, commence par des clics distincts qui proviendraient, non du larynx, mais du système nasal. Le melon, bulbe de tissu graisseux que le dauphin a sur le front, concentre les clics en un faisceau qui “ éclaire ” la zone située devant l’animal. Comment le dauphin entend-il son écho ? Il semble que ce ne soit pas avec
son ouïe, mais avec sa mâchoire inférieure et d’autres organes attenants, reliés à l’oreille moyenne. Fait révélateur,
cette partie contient le même genre de graisse que le melon.
Les clics du dauphin ressemblent étonnamment à une forme d’onde mathématique appelée fonction de Gabor. Cette fonction, explique
Howard Hughes, prouve que les clics du dauphin “ se rapprochent du signal de
sonar mathématiquement parfait ”.
Les dauphins ont la faculté de modifier la puissance de leurs clics ; ils peuvent aller du chuchotis jusqu’au fracas de 220 décibels ! Vous rendez-vous compte ? C’est presque le double de la puissance que représentent une musique rock ou un tir d’artillerie (respectivement 120 et 130 décibels). Avec un tel “ sonar ”, les dauphins peuvent détecter des choses aussi petites qu’une balle de huit centimètres à 120 mètres de distance, et peut-être même plus loin dans une eau calme.
Lorsqu’on réfléchit aux sens prodigieux dont sont dotés les êtres vivants, n’est-on pas pénétré de respect et d’admiration ? Les gens humbles et informés le sont ; ce qui nous ramène à la question de savoir comment nous, les humains, nous sommes faits. Il est vrai que nos sens font souvent pâle figure face à ceux de certains animaux et insectes.
Néanmoins, nous seuls sommes impressionnés par ce que nous observons dans la nature. Pourquoi éprouvons-nous de tels sentiments ? Et
pourquoi cherchons-nous à comprendre non seulement les êtres vivants, mais également leur raison d’être et notre place parmi eux ?
Que tes œuvres sont nombreuses, ô Jéhovah ! Elles toutes, tu les as faites avec sagesse.
La terre est pleine de tes productions. (Psaume 104:24)
À bientôt et bonne journée