LespépinièresRipaud àlaconquête du net · Mercredi 23 janvier 2013 6 Pays de la Loire...

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Fuite de gaz : vingt-quatre personnes évacuées Petite frayeur, hier, en plein centre de Challans, en Vendée. Un périmètre de sécurité a été établi à partir de 9 h 30, place de Gaulle et rue de la Redoute. En cause : la rupture d’une canalisation de gaz, provoquée par l’important chantier en cours sur la place. Au total, 24 personnes ont été évacuées, dans les commerces et immeubles. Dix-sept sapeurs-pom- piers (photo), la police municipale et la gendarmerie ainsi que les services de GrDF sont arrivés rapidement sur place. Le périmètre de sécurité a été levé peu avant 11 h, après que tout danger eut été écarté. Mercredi 23 janvier 2013 Ouest-France Pays de la Loire 6 En plein jour, ils cassent la vitrine à la masse 13 h 40, hier, en plein centre de La- val. Deux individus s’approchent de la bijouterie Prieur, place Jean-Mou- lin, à deux pas de la préfecture. Sans hésiter, ils défoncent la vitrine du commerce alors fermé et font main basse sur des montres avant de s’enfuir. L’alerte est immédiatement donnée par des témoins. Des poli- ciers, en patrouille dans le quartier, rattrapent la voiture des fuyards, une Audi volée quelques jours plus tôt à Laval. Ils la bloquent rue de Paris et interpellent le conducteur, un ressor- tissant des Pays de l’Est âgé d’une quarantaine d’années. Le butin n’au- rait pas été retrouvé. Un appel à témoins est lan- cé : appeler le commissariat au 02 43 67 81 81. Refus du test ADN : le militant anti-aéroport persiste Un opposant au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, déjà condamné en 2011 en appel à Rennes pour avoir refusé de se sou- mettre au prélèvement génétique, a été à nouveau jugé pour ce mo- tif, hier, à Saint-Nazaire. Convoqué à la gendarmerie en août 2012, cet homme de 45 ans avait refusé le test salivaire demandé en application de sa condamnation. « J’avais été condamné pour vol de terre », a-t-il rappelé au tribunal, considérant que « les voleurs de terre sont plutôt Aé- roport du grand Ouest et Vinci. » La procureure a requis trois mois de pri- son avec sursis, « à moins quil n’ac- cepte un travail dintérêt général ». L’avocat du militant a plaidé la relaxe, considérant que le délai de la convo- cation à la gendarmerie était expiré, « au-delà dun an après la condam- nation ». La décision a été mise en délibéré au 26 février. Pays de la Loire en bref Convoi nantais d’objets volés : sept condamnations Il transportait un stock colossal d’outillage volé et, sur la route de la Roumanie, avait été stoppé à Strasbourg, en juin dernier. Sept hommes ont été condamnés, hier, pour vol en réunion. Tronçonneuses, débroussailleuses, moteurs de bateau… Un stock colos- sal d’objets volés avait été découvert à l’intérieur d’une fourgonnette enca- drée de deux voitures, interceptés à Strasbourg le 1 er juin 2012. À bord, huit Roumains partis de Nantes pour leur pays, pistés par les gendarmes de la brigade de recherche de Rezé. Hier, sept d’entre eux, âgés de 22 à 42 ans, ont été condamnés, à Nantes, à des peines allant d’un an à deux ans et demi de prison ferme, pour vol en réunion et avec effrac- tion. Un huitième homme a obtenu un non-lieu. L’instruction n’a pas per- mis de démontrer qu’il s’agissait d’un vol en bande organisée, comme on l’avait espéré au parquet. Les prota- gonistes auraient alors été jugés aux assises et auraient encouru dix ans. « Il y avait bien une organisation, un réseau, insiste Véronique Surel, procureure. Ces quatre vols n’ont pas été commis par hasard par des individus qui ne se connaissaient pas. Ils s’étaient réparti les rôles, avaient repéré des entreprises, des endroits où cacher la marchandise, agissaient vite. » Les gendarmes étaient en alerte de- puis le 25 mai après le cambriolage de sociétés d’outillage. Ils avaient repéré le manège des véhicules. S’étaient ensuivis des contrôles rou- tiers et des surveillances de deux camps de la métropole nantaise, au sud et à Sainte-Luce. Les sociétés Agri à Saint-Gildas-des-Bois, Vendée Matériaux à Saint-Philbert-de-Grand- Lieu et Douet mécanique à Bouaye avaient été cambriolées dans la nuit du 26 au 27. Le matériel leur a été restitué depuis et elles ne se sont pas constitué partie civile. Le juge Bruno Sansen a tenté d’y voir clair dans le rôle de chacun. Deux d’entre eux seraient les orga- nisateurs. Ils ont été condamnés aux peines les plus fortes : trois ans dont deux ans et demi ferme. Leur « complice » en France a été condam- né à 30 mois ferme. Trois autres pré- venus, revenus de Roumanie pour prêter main-forte à la bande, étaient chargés de conduire, voler et garder le matériel. Le plus jeune, 22 ans, ayant « agi sous l’influence de son frère », a écopé d’un an ferme. Vanessa RIPOCHE. Mort d’un bébé : une mère en examen Une instruction pour coup mortel a été ouverte après le décès d’un enfant de dix-huit mois, il y a plus de six mois. Le mystère entoure encore la dis- parition d’un enfant de 18 mois qui a endeuillé une famille domiciliée à Crossac, bourg situé entre Saint-Na- zaire et Pontchâteau, en juin dernier. Les circonstances du décès, présen- té par la mère comme un accident, avaient immédiatement suscité une autopsie puis, rapidement, l’ouver- ture d’une enquête préliminaire par le parquet de Saint-Nazaire. S’il ne s’agit pas d’une chute, l’en- fant a-t-il pu mourir sous l’effet d’un coup ? Les premières investigations n’ont pas permis de l’établir. Mais les expertises médicales, analyses du lieu de vie, recherche d’éventuels si- gnalements antérieurs, auditions des parents et d’autres membres de la famille se sont multipliées ces der- nières semaines. Considérant, comme dans tous les cas semblables, que des éléments suffisants avaient été recueillis pour justifier de plus amples investiga- tions, le parquet de Saint-Nazaire a transmis le dossier à celui de Nantes qui a ouvert, hier, une information pour coup mortel. La mère a été présentée au juge et mise en examen. MORBIHAN VENDEE LOIRE- ATLANTIQUE Crossac Nantes 30 km 30 km O-F RE- Trains : trafic Le Mans-Rennes perturbé Les travaux de la LGV et de la « virgule de Sablé » nécessitent d’interrompre la circulation des trains, samedi. LGV et « virgule de Sablé » Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, était venu l’annoncer dès le mois de septembre : « On entre dans une année de travaux et il va falloir le répéter. » Première étape de ces grands chantiers ferroviaires : la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire. Longue de 214 km, elle est en cours de construction entre Le Mans et Rennes. Idem pour ce que l’on appelle « la virgule de Sablé » : ces 3,6 km de voies vont permettre aux usagers du train de relier Angers-Sa- blé à Laval sans passer par Le Mans. Sept jonctions doivent être réalisées entre la ligne existante et la nouvelle : une pour la « virgule de Sablé », deux à Laval, deux en amont et autant en aval de Connerré (Sarthe). Les perturbations De samedi 26 janvier 0 h 30 à 15 h 45, des travaux de raccordement des voies à la nouvelle ligne à grande vitesse sont prévus à Laval. Tous les trains entre Le Mans et Vitré sont supprimés. Conséquences, tous les TGV Paris - Bretagne passeront par Nantes. Le temps de parcours au départ et à destination des gares comprises entre Rennes et Brest sera allongé de 1 h 15 environ. Entre Le Mans, Laval et Vitré, des autocars de substitution seront mis en place, en correspondance avec des TGV au Mans. Entre Vitré et Rennes, le parcours sera assuré par des trains TER. Se renseigner 0 810 324 324 pour TER Pays de la Loire (prix d’un appel local), du lundi au vendredi, de 7 h à 19 h ; 36 35 (0,34 € TTC/min, hors surcoût éven- tuel). www.ter-sncf.com/paysdela- loire rubrique travaux ; www.sncf. com. ILLE-ET-VILAINE MAYENNE Ligne existante Future ligne TGV Source : Réseau ferré de France. Vers Nantes Sablé-sur-Sarthe A81 A11 A28 A28 N 157 Le Mans Rennes Laval Les Compagnons du Devoir organisent des journées portes ou- vertes, les 25 et 26 janvier, de 9 h à 18 h, dans leurs 52 maisons en France. L’occasion de découvrir leur offre de formation, du CAP à la licence professionnelle. Plus d’infos : http://www. compagnons-du-devoir.com/. Compagnons Les pépinières Ripaud à la conquête du net L’entreprise familiale se lance dans la vente en ligne. Sa force : sa pépinière de cent hectares et ses deux millions de plantes cultivées sur ses terres sud-vendéennes. Reportage Arriver sur le domaine des pépinières Ripaud, c’est comme débarquer au pays du surréalisme végétal. Dans les champs, les arbres sont taillés en spirale, en cône, en carré, à étages, en boule. Des bonsais de jardin (des bonsaïs mais géants) forment une petite forêt. Une haie de palmiers qui se penchent, borde la route. On hal- lucine. Des rangées d’érables du Ja- pon (made in Vendée), du vert clair au rouge foncé, se serrent près d’un tunnel. Bye bye bocage, bienvenue au pays des pépinières Ripaud ! Du basique à la rareté Conscients du choix énorme que leur pépinière propose, Benoît et Da- mien Ripaud ont décidé de vendre leurs végétaux sur le net. Aussi foi- sonnant que le domaine, www.pla- nete-pepiniere.fr propose deux mil- lions de plantes. « Nous sommes au même prix que les jardineries, nous facilitons l’acte d’achat. En un clic, le client voit en photo la plante qu’il va rece- voir, il choisit sa taille », assure Da- mien Ripaud. Le colis sera livré avec les conseils de plantation. « Mais je ne garantis rien ! Je fais bien mon travail et je ne suis pas responsable des soins qui lui seront donnés en- suite ! » L’entreprise, créée par Joseph Ri- paud, va fêter ses 60 ans. Reprise par Benoît et Damien Ripaud, deux de ses enfants, elle n’a cessé de pro- gresser. Sur ses 100 hectares, nichés entre Cheffois et La Tardière, elle pro- duit « 80 % de son stock ». En terre et sous serres. 15 % des végétaux importés sont « finis » sur place. Finis ? Ils sont mis en terre et se développent douce- ment, plusieurs mois, plusieurs an- nées, jusqu’à dix ans, le temps de bien s’enraciner et s’acclimater. « Ce ne sont pas des produits que l’on vend tous les jours. » Si la pépinière continue de fournir les jardineries, de travailler avec les paysagistes et les particuliers, le site internet propose « des plantes basi- ques » à un nouveau marché, celui de « ceux qui ne peuvent pas se dé- placer » en jardinerie. « Comme les Parisiens qui ne vont pas se taper les bouchons, aller-retour, transpor- ter les plantes dans le coffre et en- core, s’ils ont une voiture ! » Le site propose aussi des « rare- tés », dont sont friands les collection- neurs, des arbres « œuvres d’art », une vingtaine d’espèces de fou- gères arborescentes, des cycas, des yuccas… Ouvert depuis quelques semaines, il a bien démarré et « au printemps, nous devrions être à 1 000 connexions par jour », assure Damien Ripaud. Michèle BESSON. Avec deux millions de plantes cultivées sur ses terres sud-vendéennes, le domaine de Benoît et Damien Ripaud est foisonnant. Repères Les pépinières Ripaud em- ploient cinquante salariés. Elles travaillent 60 hectares en pleine terre pour les arbres tiges, fruitiers, topiaires ; 35 hectares de cultures hors sols extérieurs ; 5 hec- tares de cultures en tunnels et serres. Elles réalisent 6 millions d’eu- ros de chiffre d’affaires par an. Plus d’infos : www.planete-pepi- niere.fr. Le végétal régional à l’heure du commerce électronique Le commerce des plantes se fait de plus en plus par le truchement d’in- ternet. « C’est une pratique nou- velle. Le végétal, fragile, ne voyage pas aussi bien qu’un CD. Les en- seignes de jardineries, comme Bo- tanic, les horticulteurs, les pépi- niéristes s’y mettent pour stimuler leurs ventes et entretenir un contact direct avec leur clientèle de pas- sionnés. Les entreprises les plus en pointe embauchent un web mas- ter : c’est un boulot à plein-temps », commente Sandrine Walek, du Bu- reau régional horticole, à Angers. Parmi les entreprises qui vendent sur le net, outre les pépinières Ri- paud (lire ci-dessus) signalons aus- si les pépinières Barrault à La Pois- sonnière, avec leur site terra-vivaces. com ; l’entreprise de fleurs coupées Froger (lilaroseboutique.com) ; les pépinières du Val d’Erdre… À Cham- pigné (Maine-et-Loire), sur son nou- veau site « non marchand », la socié- té Nova-Flore (www.prairie-fleurie. com), spécialiste des mélanges de graines pour prairies fleuries, aide « le jardinaute à choisir parmi les 60 mélanges de fleurs et les 50 es- pèces de fleurs utiles du catalogue, celles qui se plairont le plus dans son jardin ». La vie des entreprises de l’Ouest sur : ouestfrance-entreprises.fr

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Page 1: LespépinièresRipaud àlaconquête du net · Mercredi 23 janvier 2013 6 Pays de la Loire Ouest-France Enpleinjour,ilscassentlavitrineàlamasse 13 h40, ... délibéré au 26 février.

Fuite de gaz : vingt-quatre personnes évacuées

Petite frayeur, hier, en plein centre deChallans, en Vendée. Un périmètrede sécurité a été établi à partir de9 h 30, place de Gaulle et rue de laRedoute. En cause : la rupture d’unecanalisation de gaz, provoquée parl’important chantier en cours sur laplace. Au total, 24 personnes ont été

évacuées, dans les commerces etimmeubles. Dix-sept sapeurs-pom-piers (photo), la police municipale etla gendarmerie ainsi que les servicesde GrDF sont arrivés rapidement surplace. Le périmètre de sécurité a étélevé peu avant 11 h, après que toutdanger eut été écarté.

Mercredi 23 janvier 2013Ouest-FrancePays de la Loire6

En plein jour, ils cassent la vitrine à la masse13 h 40, hier, en plein centre de La-val. Deux individus s’approchent dela bijouterie Prieur, place Jean-Mou-lin, à deux pas de la préfecture. Sanshésiter, ils défoncent la vitrine ducommerce alors fermé et font mainbasse sur des montres avant des’enfuir. L’alerte est immédiatementdonnée par des témoins. Des poli-ciers, en patrouille dans le quartier,

rattrapent la voiture des fuyards, uneAudi volée quelques jours plus tôt àLaval. Ils la bloquent rue de Paris etinterpellent le conducteur, un ressor-tissant des Pays de l’Est âgé d’unequarantaine d’années. Le butin n’au-rait pas été retrouvé.

Un appel à témoins est lan-cé : appeler le commissariat au02 43 67 81 81.

Refus du test ADN : le militant anti-aéroport persisteUn opposant au projet d’aéroportà Notre-Dame-des-Landes, déjàcondamné en 2011 en appel àRennes pour avoir refusé de se sou-mettre au prélèvement génétique,a été à nouveau jugé pour ce mo-tif, hier, à Saint-Nazaire. Convoquéà la gendarmerie en août 2012, cethomme de 45 ans avait refusé le testsalivaire demandé en applicationde sa condamnation. « J’avais étécondamné pour vol de terre », a-t-il

rappelé au tribunal, considérant que« les voleurs de terre sont plutôt Aé-roport du grand Ouest et Vinci. » Laprocureure a requis trois mois de pri-son avec sursis, « à moins qu’il n’ac-cepte un travail d’intérêt général ».L’avocat du militant a plaidé la relaxe,considérant que le délai de la convo-cation à la gendarmerie était expiré,« au-delà d’un an après la condam-nation ». La décision a été mise endélibéré au 26 février.

Pays de la Loire en bref

Convoi nantais d’objets volés : sept condamnationsIl transportait un stock colossal d’outillage volé et, sur la route de la Roumanie, avait été stoppé à Strasbourg,en juin dernier. Sept hommes ont été condamnés, hier, pour vol en réunion.

Tronçonneuses, débroussailleuses,moteurs de bateau… Un stock colos-sal d’objets volés avait été découvertà l’intérieur d’une fourgonnette enca-drée de deux voitures, interceptés àStrasbourg le 1er juin 2012. À bord,huit Roumains partis de Nantes pourleur pays, pistés par les gendarmesde la brigade de recherche de Rezé.

Hier, sept d’entre eux, âgés de22 à 42 ans, ont été condamnés, àNantes, à des peines allant d’un anà deux ans et demi de prison ferme,pour vol en réunion et avec effrac-tion. Un huitième homme a obtenu

un non-lieu. L’instruction n’a pas per-mis de démontrer qu’il s’agissait d’unvol en bande organisée, comme onl’avait espéré au parquet. Les prota-gonistes auraient alors été jugés auxassises et auraient encouru dix ans.

« Il y avait bien une organisation,un réseau, insiste Véronique Surel,procureure. Ces quatre vols n’ontpas été commis par hasard par desindividus qui ne se connaissaientpas. Ils s’étaient réparti les rôles,avaient repéré des entreprises, desendroits où cacher la marchandise,agissaient vite. »

Les gendarmes étaient en alerte de-puis le 25 mai après le cambriolagede sociétés d’outillage. Ils avaientrepéré le manège des véhicules.S’étaient ensuivis des contrôles rou-tiers et des surveillances de deuxcamps de la métropole nantaise, ausud et à Sainte-Luce. Les sociétésAgri à Saint-Gildas-des-Bois, VendéeMatériaux à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et Douet mécanique à Bouayeavaient été cambriolées dans la nuitdu 26 au 27. Le matériel leur a étérestitué depuis et elles ne se sont pasconstitué partie civile.

Le juge Bruno Sansen a tenté d’yvoir clair dans le rôle de chacun.Deux d’entre eux seraient les orga-nisateurs. Ils ont été condamnésaux peines les plus fortes : trois ansdont deux ans et demi ferme. Leur« complice » en France a été condam-né à 30 mois ferme. Trois autres pré-venus, revenus de Roumanie pourprêter main-forte à la bande, étaientchargés de conduire, voler et garderle matériel. Le plus jeune, 22 ans,ayant « agi sous l’influence de sonfrère », a écopé d’un an ferme.

Vanessa RIPOCHE.

Mort d’un bébé : une mère en examenUne instruction pour coup mortel a été ouverte après le décèsd’un enfant de dix-huit mois, il y a plus de six mois.

Le mystère entoure encore la dis-parition d’un enfant de 18 mois quia endeuillé une famille domiciliée àCrossac, bourg situé entre Saint-Na-zaire et Pontchâteau, en juin dernier.Les circonstances du décès, présen-té par la mère comme un accident,avaient immédiatement suscité uneautopsie puis, rapidement, l’ouver-ture d’une enquête préliminaire parle parquet de Saint-Nazaire.

S’il ne s’agit pas d’une chute, l’en-fant a-t-il pu mourir sous l’effet d’uncoup ? Les premières investigationsn’ont pas permis de l’établir. Mais lesexpertises médicales, analyses dulieu de vie, recherche d’éventuels si-gnalements antérieurs, auditions desparents et d’autres membres de lafamille se sont multipliées ces der-nières semaines.

Considérant, comme dans tous lescas semblables, que des éléments

suffisants avaient été recueillis pourjustifier de plus amples investiga-tions, le parquet de Saint-Nazaire atransmis le dossier à celui de Nantesqui a ouvert, hier, une informationpour coup mortel.

La mère a été présentée au juge etmise en examen.

MORBIHAN

VENDEE

LOIRE-

ATLANTIQUE

Crossac

Nantes

30 km30 kmO-F

IRE-

Trains : trafic Le Mans-Rennes perturbéLes travaux de la LGV et de la « virgule de Sablé » nécessitentd’interrompre la circulation des trains, samedi.

LGV et « virgule de Sablé »Guillaume Pépy, le patron de laSNCF, était venu l’annoncer dès lemois de septembre : « On entre dansune année de travaux et il va falloirle répéter. » Première étape de cesgrands chantiers ferroviaires : la ligneà grande vitesse Bretagne-Pays de laLoire. Longue de 214 km, elle est encours de construction entre Le Manset Rennes. Idem pour ce que l’onappelle « la virgule de Sablé » : ces3,6 km de voies vont permettre auxusagers du train de relier Angers-Sa-blé à Laval sans passer par Le Mans.Sept jonctions doivent être réaliséesentre la ligne existante et la nouvelle :une pour la « virgule de Sablé », deuxà Laval, deux en amont et autant enaval de Connerré (Sarthe).

Les perturbationsDe samedi 26 janvier 0 h 30 à15 h 45, des travaux de raccordement

des voies à la nouvelle ligne à grandevitesse sont prévus à Laval. Tous lestrains entre Le Mans et Vitré sontsupprimés. Conséquences, tous lesTGV Paris - Bretagne passeront parNantes. Le temps de parcours audépart et à destination des garescomprises entre Rennes et Brestsera allongé de 1 h 15 environ.

Entre Le Mans, Laval et Vitré, desautocars de substitution seront misen place, en correspondance avecdes TGV au Mans. Entre Vitré etRennes, le parcours sera assuré pardes trains TER.

Se renseigner0 810 324 324 pour TER Pays de laLoire (prix d’un appel local), du lundiau vendredi, de 7 h à 19 h ; 36 35(0,34 € TTC/min, hors surcoût éven-tuel) . www.ter-sncf.com/paysdela-loire rubrique travaux ; www.sncf.com.

ILLE-ET-VILAINEMAYENNE

Ligne existante Future ligne TGV

Source : Réseau ferré de France. Vers NantesSablé-sur-Sarthe

A81

A11

A28

A28

N 157

Le Mans

Rennes

Laval

Les Compagnons duDevoir organisent desjournées portes ou-

vertes, les 25 et 26 janvier, de 9 h à 18 h, dans leurs 52 maisonsen France. L’occasion de découvrir leur offre de formation, duCAP à la licence professionnelle. Plus d’infos : http://www.compagnons-du-devoir.com/.

Compagnons

Les pépinières Ripaud à la conquête du netL’entreprise familiale se lance dans la vente en ligne. Sa force : sa pépinière de cent hectareset ses deux millions de plantes cultivées sur ses terres sud-vendéennes.

Reportage

Arriver sur le domaine des pépinièresRipaud, c’est comme débarquer aupays du surréalisme végétal. Dansles champs, les arbres sont taillés enspirale, en cône, en carré, à étages,en boule. Des bonsais de jardin (desbonsaïs mais géants) forment unepetite forêt. Une haie de palmiers quise penchent, borde la route. On hal-lucine. Des rangées d’érables du Ja-pon (made in Vendée), du vert clairau rouge foncé, se serrent près d’untunnel. Bye bye bocage, bienvenueau pays des pépinières Ripaud !

Du basique à la rareté

Conscients du choix énorme queleur pépinière propose, Benoît et Da-mien Ripaud ont décidé de vendreleurs végétaux sur le net. Aussi foi-sonnant que le domaine, www.pla-nete-pepiniere.fr propose deux mil-lions de plantes.

« Nous sommes au même prixque les jardineries, nous facilitonsl’acte d’achat. En un clic, le clientvoit en photo la plante qu’il va rece-voir, il choisit sa taille », assure Da-mien Ripaud. Le colis sera livré avecles conseils de plantation. « Mais jene garantis rien ! Je fais bien montravail et je ne suis pas responsabledes soins qui lui seront donnés en-suite ! »

L’entreprise, créée par Joseph Ri-paud, va fêter ses 60 ans. Reprisepar Benoît et Damien Ripaud, deuxde ses enfants, elle n’a cessé de pro-gresser. Sur ses 100 hectares, nichésentre Cheffois et La Tardière, elle pro-duit « 80 % de son stock ». En terreet sous serres.

15 % des végétaux importés sont

« finis » sur place. Finis ? Ils sont misen terre et se développent douce-ment, plusieurs mois, plusieurs an-nées, jusqu’à dix ans, le temps debien s’enraciner et s’acclimater. « Cene sont pas des produits que l’onvend tous les jours. »

Si la pépinière continue de fournirles jardineries, de travailler avec lespaysagistes et les particuliers, le siteinternet propose « des plantes basi-ques » à un nouveau marché, celui

de « ceux qui ne peuvent pas se dé-placer » en jardinerie. « Comme lesParisiens qui ne vont pas se taperles bouchons, aller-retour, transpor-ter les plantes dans le coffre et en-core, s’ils ont une voiture ! »

Le site propose aussi des « rare-tés », dont sont friands les collection-neurs, des arbres « œuvres d’art »,une vingtaine d’espèces de fou-gères arborescentes, des cycas, desyuccas… Ouvert depuis quelques

semaines, il a bien démarré et « auprintemps, nous devrions être à1 000 connexions par jour », assureDamien Ripaud.

Michèle BESSON.

Avec deux millions de plantes cultivées sur ses terres sud-vendéennes, le domaine de Benoît et Damien Ripaud estfoisonnant.

Repères

Les pépinières Ripaud em-ploient cinquante salariés.

Elles travaillent 60 hectares enpleine terre pour les arbres tiges,fruitiers, topiaires ; 35 hectares decultures hors sols extérieurs ; 5 hec-tares de cultures en tunnels et serres.

Elles réalisent 6 millions d’eu-ros de chiffre d’affaires par an.

Plus d’infos : www.planete-pepi-niere.fr.

Le végétal régional à l’heure du commerce électroniqueLe commerce des plantes se fait deplus en plus par le truchement d’in-ternet. « C’est une pratique nou-velle. Le végétal, fragile, ne voyagepas aussi bien qu’un CD. Les en-seignes de jardineries, comme Bo-tanic, les horticulteurs, les pépi-niéristes s’y mettent pour stimulerleurs ventes et entretenir un contactdirect avec leur clientèle de pas-sionnés. Les entreprises les plus

en pointe embauchent un web mas-ter : c’est un boulot à plein-temps »,commente Sandrine Walek, du Bu-reau régional horticole, à Angers.

Parmi les entreprises qui vendentsur le net, outre les pépinières Ri-paud (lire ci-dessus) signalons aus-si les pépinières Barrault à La Pois-sonnière, avec leur site terra-vivaces.com ; l’entreprise de fleurs coupéesFroger (lilaroseboutique.com) ; les

pépinières du Val d’Erdre… À Cham-pigné (Maine-et-Loire), sur son nou-veau site « non marchand », la socié-té Nova-Flore (www.prairie-fleurie.com), spécialiste des mélanges degraines pour prairies fleuries, aide« le jardinaute à choisir parmi les60 mélanges de fleurs et les 50 es-pèces de fleurs utiles du catalogue,celles qui se plairont le plus dansson jardin ».

La vie des entreprises de l’Ouest sur :ouestfrance-entreprises.fr