Les villes coloniales au Maghreb

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République Algérienne Démocratique et Populaire Université de Saad Dahleb – Blida Institut d’architecture et d’urbanisme 2ème année master : Projet urbain au centre historique. Groupe 3 Présenté par : 1- Barkat Sarah 2- Boudjemaa Ahlem Encadré par: - Mr kaci 2014-2015 Les villes coloniales au Maghreb

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Page 1: Les villes coloniales au Maghreb

République Algérienne Démocratique et PopulaireUniversité de Saad Dahleb – Blida

Institut d’architecture et d’urbanisme

2ème année master : Projet urbain au centre historique. Groupe 3

Présenté par : 1- Barkat Sarah 2- Boudjemaa Ahlem Encadré par:

- Mr kaci 2014-2015

Les villes coloniales au Maghreb

Page 2: Les villes coloniales au Maghreb

Le plan de travail : 1-Étymologie :

2-Situation stratégique:

3- Introduction général de la ville maghrébine :

ColonisationLe Maghreb Ville

QUELLES actions principaux COLONIALES FACE AUX CENTRES

URBAINS MAGHREBINS

PRECOLONIAUX ?

4- :

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1-Étymologie :

Le Maghreb de l’arabe : al-Maghreb, signifie « le Couchant », est la région d’Afrique du Nord comprise entre la mer Méditerranée, le Sahara, l’océan Atlantique et l'Égypte, c'est la partie occidentale du monde arabe. L'espace du Grand Maghreb rattache à cet ensemble la Mauritanie et la Libye, ainsi que le territoire du Sahara occidental .

Colonisation :Forme violente d’occupation, d’annexion et d’assujettissement d’un territoire avec ses populations et ses ressources à une puissance coloniales. Les institutions locales sont soumises à une administration coloniale, qui exerce un pouvoir absolu. Et dans tous les cas de situations coloniales, les « indigènes » constituent une entité soumise aux « allogènes ».

Le Ville

La ville est un "objet" de concentration de plusieurs activités (miroir d'activités), donc un "système" d'activités.Ainsi, la ville est devenue la préoccupation de plusieurs champs disciplinaires et un "objet" d'études pour plusieurs autre spécialistes que l'Architecte/Urbaniste: Démographes, historiens, juristes, économistes, géographes, sociologues,.

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3-Situation stratégique

le Maghreb est un

carrefour de rencontre et d'échanges

entre l'Afrique sub-saharienne, le Moyen-Orient et l'Europe.

La situation géographique du Maghreb et les richesses naturelles dont il jouit, ont fait de lui une véritable terre de convoitise. Les villes maghrébines sont aujourd'hui fortement imprégnées de la culture du dernier pays colonisateur soit la France. Ce dernier avec ses voisins Européens s'est accaparé un grand nombre de pays africains et asiatiques qui sont considérés de nos jours en voie de développement.

Source : cours de 3 ème année LMD - Préparé par : B.TAKHI

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3- Introduction général de la ville maghrébine :

Dans le but de s'approprier les espaces urbains, les politiques coloniales ont eu recours à des transformations profondes, voire à :

le Maghreb semble avoir été de tout temps le passage obligé des civilisations les plus

remarquables :

musulmansByzantins

GrecquesRomains

L'invasion française Dans un processus naturel d’évolutions, chacune de ces civilisations s'est implantée sur les vestiges de l'autre.

des destructions

reconstructions du tissu autochtone.

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L’urbanisme colonial en Algérie fut au tout début militaire; les ingénieurs du génie avaient la liberté d’agir sur les villes en fonction de leurs besoins et dans le seul souci d’atteindre leurs objectifs de contrôle et de sécurité.

Les militaires ont gardé un droit de regard sur les affaires del'urbanisme jusqu'au début du XXe siècle ; époque durant laquelle la colonisation pris un caractère plus ou moins civile.

Ainsi La politique urbaine du colonisateur se résume en un geste improvisé. L’action militaire devait se limiter dans un premier temps à quatre villes : Alger, Oran, Bône et Bougie.

4- QUELLES actions principaux COLONIALES

FACE AUX CENTRES URBAINS MAGHREBINS ?

le cas de l’Algérie1830-1962

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le cas de l’Algérie1830-1962

La ville de constantine

Constantine, à l’instar des autres villes algériennes, a vécue durant cette époque beaucoup des transformations urbaines et architecturales. L’acte colonial, s’étant acharné sur la ville depuis sa prise.

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

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l'installation des colons à Constantine s'est faite dans un premier temps au centre ancien. Ce dernier, se présentant en une unité urbaine compacte et labyrinthique, ne pouvait pas répondre aux besoins et exigences des français.

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

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les premières implantations coloniales correspondaient à unesuperposition au cadre traditionnel. Les travaux de transformation entrepris n’étaient pas radicaux ; ils venaient en réponse aux besoins de l’armée, car, un an après son occupation.

Palais de Bey

Kasbah

Dar el Khalifa

casernes

Dar de Bey

CONTRÔLE MILITAIRE…

CONTRÔLE DU CADRE URBAIN

CONTRÔLE DU TERRITOIRE ENVIRONNANT Source :Mémoire DE MAGISTER (BAKIRI RYM) p 104

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1er alignement

Percements de la ville et processus de transformation

Le dédoublement de la population Ce soudain sur flux de migrant s'obligea les autorités françaises à revoir l’organisation spatiale de la ville.Plan d’alignement et de nivellement de

1850

Trois grands percées :Les processus de

transformation de la médina se sont donc mis en place autour de ces troisgrands axes, lesquels ont été la cause d’autres destructions du bâti pour permettre un tracé derues appelé à faciliter la communication entre les voies situées en parallèle sur presque tout leparcours du rocher.

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

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Rôle et Particularité de chacun des trois percements :La Rue Damrémont (1855) :

•Elle relie la Casbah à la place de la brèche.•son édification assurait aux militaires le contrôle de la ville par la liaison de la caserne à la placede la brèche

1ere percée

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

Source :Mémoire DE MAGISTER (BAKIRI RYM) p 114

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La Rue De France (1857–1861) :

2eme percée

Elle fut percée dans la partie moyenne du tissu traditionnel,prolongeant la rue Caraman et formant un long ruban de constructions européennes qui traverse l’îlot musulman. Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

Source :Mémoire DE MAGISTER (BAKIRI RYM) p 115

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3ème percée

La Rue Impériale (1865):

C’est la percée la plus importante de la ville (10 mètres de large) destinée à assurer la liaison entre la gare ferroviaire et la place de labrèche. L’ouverture de la rue nationale avait entraîné la destruction d’un nombre impressionnant demaisons et édifices autochtones.

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

Source :Mémoire DE MAGISTER (BAKIRI RYM) p 116

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LIGNES DROITES, PLACES ET EDIFICES MONUMLENTAUX

L’introduction de places et de grandes rues, le long desquelles ont été érigés un grand nombred’immeubles de rapport, ainsi qu’un certain nombre d’édifices publics (Hôtel de ville, Hôtel depréfecture, Banques, Théâtre…) ont fini par transformer l’espace traditionnel et àmétamorphoser totalement l’aspect de la ville.

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

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La nouvelle rue est une percée .

Elle supplante l’ancienne..

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

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LIGNES DROITES SUPPLANTENT LES RUELLES SINUEUSES

LE PARCELLAIRE EST GEOMETRISEDEFINITION D’ILOTS

Le tracé traditionnel des rues met en évidence une trame viaire établie selon un système graduel, partant de "la rue" : espace public, passant par "la ruelle" : espace semi-public, pour arriver enfin à l’espace privé : "l’impasse"

Ouverture et l’élargissement des voies de communication afin d’offrir à ses nouveaux résidents européens l’atmosphère nécessaire à leurs vie quotidienne.

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

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Plan d’alignement et de nivellement de 1877•En 1877, et juste après les grandes percées, un nouveau plan général d'alignement de la ville deConstantine fut dressé

Cette période engendra l’apparition de façades d’immeubles européens sur les voiestraditionnelles rectifiées, et aussi la disparition de boutiques traditionnelles dans des ruesjusqu’alors préservées

•C’est ainsi que sont apparues des voies carrossables au cœur même du tissu autochtone portantun masque de construction de style européen.

Source :Mémoire DE MAGISTER (BAKIRI RYM) p 117

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•Expansion spatiale de la ville hors du Rocher :

Le Rocher et les premières extensions.

Le faubourg Saint Jean

Le faubourg El-Kantara

Le quartier était édifié de façon à avoir une certaine continuité spatiale avec le rocher

Il devait accueillir en priorité une population occidentale qui arrivait d’Europe en plus de celle qui a quittée la médina hautePonts et passerelles :

Le faubourg Saint Jean

Le faubourg El-Kantara

La topographie très spéciale de Constantine rend difficile la continuité urbaine entre le rocher et sa périphérie. Une situation qui exigea la réalisation de plusieurs ouvrages d’art pour assurer la liaison avec les faubourgs. Ces nouveaux ouvrages ont valu à Constantine le nom de "La villedes ponts".

Source :Mémoire DE MAGISTER (BAKIRI RYM) p 120

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Nous nous résumons de dire que Les transformations coloniales ne se sont pas limitées aux seules formes urbaines et architecturales ; elles s’étendaient aussi au-delà des apparences physiques, pour atteindre "l’âme« de la médina.

Les espaces qui définissaient jadis la ville traditionnelle et marquaient l’identité locale à travers les différents disciplines et activités (commerciales, culturelles, ethniques,…etc.) se sont mutilés en profondeur et ont parfois même disparus pour céder la place à d’autres disciplines étrangères provoquant ainsi la perte de l’essentiel des repères et fondements de la ville arabe.

CONCLUSION

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le cas de Maroc

La ville de Kenitra

1912-1956

Là où s'étend aujourd'hui une ville moderne et importante, il n'y avait avant 1912 qu’une kasbah.Kenitra fut créée par le Maréchal Lyautey en 1912 au bord du fleuve de Sebou en tant que fort militaire français, port et ville. La ville fut fondée sous le régime du protectorat français, établi par le traité signé à Fès le 30 mars 1912.

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

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fleuve Sebou

La kasbah de Kenitra

les premières implantations : les musulmanes occupèrent ( au bord) du fleuve Sebou.

l'installation des colons à Kenitra s'est faite dans un premier temps au centre ancien ,Kénitra prit une importance considérable et s'agrandit rapidement : on y bâtit une véritable ville portuaire et fortifiée au bord de l'océan et du fleuve Sebou !

tracé de chemin de

fer

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

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Le principe de zoning était régulièrement appliqué dans la composition des villes nouvelles ou l’on distinguait nettement :

La zone indigène ( quartier musulmans

La zone militaire (casernes)

La zone Européenne

Zone administrativeZone industrielleZone d’ habitation

L’organisation colonial de la ville de Kenitra :

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

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les plans de construction de la nouvelle ville 

s

La création des places

carrefour

Parcellaires régulier

trace des grandes rues orthogonale

tracé de chemin de fer

alignement, voiries linéaires

Edifices public (les Hôtel la gare…)

Les grandes opération :

Source :COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

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L’originalité de la ville coloniale au Maroc, par rapport à d’autres exemples telle que l’Algérie, tient au système de protectorat dont la figure emblématique . Ce dernier en développant les principes de préservation de la médina et de séparation entre celle-ci et la ville européenne.

CONCLUSION

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le cas de TUNISIE

La ville de Sousse

Durant le protectorat français, Sousse devient la deuxième ville de la Régence, après Tunis,

1881-1956

SOURCE :Article La ville européenne de Sousse : naissance d'un paysage urbain

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L'implantation de la ville européenne, en recul sur celle

de la médina,

l'aménagement des boulevards devient un lieu d'exposition et une vitrine de la nouvelle ville.

l'aménagement des espaces verts

l'aménagement des places publiques de Sousse (la place Pichon, le cours de la Marine, la place Docteur….)

tous les bâtiments administratifs importants s'ouvrent sur les places publiques de la ville européenne

L’organisation colonial de la ville de SOUSSE :

SOURCE :Article La ville européenne de Sousse : naissance d'un paysage urbain

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Le boulevard Armand-Fallières,

la gare et une partie de la place qui la précède15.

SOURCE :Article La ville européenne de Sousse : naissance d'un paysage urbain

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L’intervention urbaine sur la capitale du pays : la Tunisie fut très différente de celle effectuée en Algérie .À vrai dire cette intervention se situe à moitié chemin entre les destructions massives et continuelles des vieilles villes algériennes (Alger, Constantine, Annaba, Tlemcen…) et la protection et séparation spatiale adopté au Maroc au début du XXe siècle.

CONCLUSION

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Les villes du Maghreb n’ont pas subies toutes le même sort :

l’Algérie fut, de toutes les colonies, celle qui a subie le plus de dégâts ; elle a enduré les affres d’une colonisation qui ignorait complètement et volontairement son art et sa culture; pour ainsi instaurer sa propre culture et ses propres repères. "La purification des villes" était l’argument principal qui alimentait les destructions et restructurations des villes arabo islamiques. Les tissus anciens furent percés, de larges routes carrossables et parsemés d’immeubles occidentaux, parfois même de masques occidentaux.

Une pratique abandonnée dans le reste des pays du Maghreb (Maroc et Tunisie) où le protectorat a sauvé les médinas des destructions.

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Conclusion globale :Impact de l’urbanisme colonial sur les médinas Maghrébines :

Suite à la colonisation française, le Maghreb à subi de grands bouleversements. La civilisation islamique, bien établie à l’époque, s’est retrouvée confrontée à un nouveau système politique et culturel, qui l’obligea à vivre un long et dense mouvement d’occidentalisation.

Créant ainsi un espace paradoxe dans lequel se confrontèrent ville traditionnelle et ville coloniale, tradition etmodernisme.

Ces médinas transformées, représentent des exemples type du désordre urbain issu de l’urbanisme colonial.

Elles ont subi, chacune dans sa morphologie et dans son fonctionnement traditionnel, des perturbations socio-économiques dont l’importance varie d’une situation à une autre et selon les conditions locales existantes.

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La bibliographie :

COURS HCA MASTER1 A.BOUCHAREB

(VILLES ET ARCHITECTURESCOLONIALES AU MAGHREBFIN DU XIXe-début XXe ).

Mémoire DE MAGISTER (BOUDJABI NAOUEL HANANE)

(LES STRATEGIES DE LA RECONSTRUCTION DE LA VILLE SUR LA VILLE ANALYSE D’UN CAS D’ETUDE : CONSTANTINE)

OUVRAGE : Les villes maghrébines en situation coloniale, XIX-XX siècles. Urbanisme, architecture, patrimoine. Charlotte Jelidi

(IMPACT DE L’INTERVENTION COLONIALE SUR LA VIEILLE VILLE DE CONSTANTINE.)

Mémoire DE MAGISTER (BAKIRI RYM)

Pratiques urbaines dans les quartiers populaires de la ville coloniale de Tunis: Entre héritage, conséquences et nouveaux défisArticle La ville européenne de Sousse : naissance d'un

paysage urbainPar Afef Ghannouchi Publié le 04/01/2012 sur Projet de Paysage - www.projetsdepaysage.fr