L’adulte, espèce

menacée

Parole Donnée

N°92 Mercredi 4 janvier 2012

Discussion par tables

Première partie

Maturité : achèvement d'une croissance. Concept biologique et psychologique, état d'un organisme qui a atteint son plein développement; signe le plus clair : aptitude à la reproduction.

Pour l’être humain, deux mots qui ne sont pas synonymes : maturité et majorité. Majorité, concept juridique et social: âge légal où l'on attribue à l'être humain

l'entière responsabilité de ses actes, ainsi que les droits qu'elle implique; être homme ou femme à part entière, pouvoir exercer les rôles essentiels à la vie sociale: mariage, métier, citoyenneté, plein usage de ses biens.

L'âge de la maturité n'est pas toujours identique à la majorité; dans nos sociétés industrielles, l'âge où l'on peut exercer un métier, l'âge de la production est nettement postérieur à celui de la reproduction; quant à la maturité psychologique, cette sûreté de jugement qu'on n'acquiert que par une longue expérience, elle n'arrive que fort tard, parfois même jamais. D’après un texte d’Olivier Reboul)

Qu’est-ce qui vous a principalement guidé vers la maturité ?

Table 1

La maturation est un processus constant (ça ne se passe pas du jour au lendemain)

Ce qui stimule notre croissance : la conscience, la remise en cause, l’amour (des parents, de l’entourage), la foi (en ce qui est plus haut que nous)

Ce qui fait le plus mûrir, c’est la prise de responsabilité. Et d’assumer les conséquences de ses actes. La personne qui a un enfant devra en prendre soin et l’élever.

On apprend aussi des fautes des autres et de ses propres fautes.

Les événements imprévus peuvent faire mûrir. Un accident par exemple peut faire réfléchir.

Le fait de prendre une année sabatique, d’avoir une activité humanitaire peut faire grandir.

La discipline et avoir de bons modèles. L’image du père joue un rôle très important

Qu’est-ce qui a limité votre maturation ?

Table 2

Les obstacles sont soit en nous, soit en dehors de nous Le doute, le manque de confiance, de cadre, de

stimulation. Quelqu’un a peur de prendre responsabilité Absence de modèles. Familles dysfonctionnelles. Manque

de communication, de dialogue Manque d’autocritique Égoïsme, individualisme, évite les sacrifices Mauvaises habitudes (boisson, tabac, etc ) On est mûr dans certains domaines, pas dans d’autres La société n’incite pas toujours à l’initiative (assistanat) Conformisme, identification à de mauvais modèles Trop de protection, trop de brimades. Schéma culturel,

sociétal Mauvaises expériences, ruptures Influence des media (violence etc …)

A cette table, tous prennent une année sabbatique (programme européen STF), après le lycée, et avant de commencer les études universitaires : nous sommes tous dans un contexte particulier.

Nous essayons de devenir plus indépendant et persévérants, disciplinés au plan individuel tout en étant toujours en groupe, avec un responsable et un assistant, un solide encadrement de jeunes adultes.

Nous travaillons sur la gratitude envers les parents et la famille, alors que nous avons quitté le cocon familial pour la première fois.

Les vertus qui mûrissent : ponctualité, se réveiller tôt, sincérité, servir les autres inconditionnellement, tenir ses promesses, réfléchir avant de parler

A l’université, nous serons seuls => être discipliné et rigoureux, prendre des initiatives

directeur@Culture-et-paix.org

Deuxième Partie

directeur@culture-et-paix.org

L’humanisme a permis une certaine maturation de l’être humain

Maîtrise de l’environnement et

des choses(sciences)

Maîtrise de soi(sagesse)

En Général

Plusieurs courants de pensée prônent un « nouvel humanisme »,

Le « nouvel humanisme » complète et mûrit l’humanisme classique (ou antique) et l’humanisme moderne (depuis la Renaissance) dans un contexte de mondialisation et de nouvelles technologies

À l’UNESCO

« les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix » (Préambule de l’UNESCO)

Des hommes nouveaux à l’esprit plus mûr diffuseront la culture de la paix dans le monde entier.

Position de madame Irina Bokova, directrice de l’UNESCO

Position des Principes de l’Unification

Pourquoi a-t-il été difficile de vivre selon le concept central de l’humanisme ? Comment le compléter et le mettre en œuvre ?

Être humaniste aujourd’hui, c’est adapter la force d’un message ancestral aux exigences du monde moderne : Pic de la Mirandole (1463 – 1494) pose le concept central de l’humanisme dans son Discours sur la dignité de l’homme : « Le père suprême (…) prit donc l’homme (…) et, l’ayant mis au milieu du monde, il lui dit « nous ne t’avons fait ni céleste ni terrestre, immortel ni mortel, pour que, tel un statuaire qui reçoit la charge et l’honneur de sculpter ta propre personne, tu te donnes toi-même la forme que tu auras préférée. »

Humanisme de type AbelHumanisme de type Caïn

Nouvel Humanisme

‘’nouvel humanisme’’ = Ere du Troisième Adam

« Troisième Adam »

Deuxième Adam Jésus

Premier AdamNature humaine originelle

Culture originelle

Culture de type Caïn Hellénisme

Cain Abel

Culture de type AbelAbrahamisme,

hébraïsme

Mouvement oecuméniqueGrands Réveils

Réforme

Humanisme athée

LumièresRenaissance

Greffe et nouvelle naissance

Réformer le vieil humanisme

Plus large : plus complet, Plus profond : saisir le noyau de l’être humain

Plus élevé : Elever le cœur de l’être humain à sa suprême dignité.

Surmonter le faux humanisme

Le mouvement transhumaniste essaie de créer un homme plus (surhomme) en soulignant que le cerveau humain doit être équipé de nouvelles technologies

Cela imite la théorie religieuse de la greffe produisant l’homme nouveau.

Définir le nouvel humanisme

nouvel humanisme (graine)

(Théorie) Une vision globale de la position de l’homme dans l’univers, par rapport à Dieu et au cosmos

Pratique: une éducation plus globale de tout l’être humain

Une liberté plus grande fondée sur la nature originelle de l’être humain

Nouvelle personne (fruit)

Personne de cœur (homo amans) qui vit pour les autres, plutôt qu’homme de raison (sapiens sapiens), individualiste

Responsable de son destin (pas dirigée par le Ciel, le sort, les gènes, ou l’environnement)

Homme pour la famille, la nation, le monde et l’univers

Vision prométhéenne, sartrienne

L’être humain ne doit rien à un être transcendant et décide du cours de sa vie selon son libre-arbitre (condamné à être libre, selon Sartre)

Vision Réductionniste, matérialiste

L’homme n’est que le produit de la biologie, de l’environnement, etc.

Vision ethnocentrique, « chauviniste mâle »L’homme standard est l’homme occidental L’homme standard est l’être humain masculin

Théorie de l’Image OriginellePremier chapitre - Pensée de l’Unification

Théorie de la nature humaine originelle (3e chapitre)

Ontologie2e chapitre

Créateur

Êtres créés Corps Individuels de vérité

image divine et Caractère Divin

Image originelle

attributs

structure

Fondement des Quatre Positions

Origine-Division-Union

image divine(tous les êtres)

Caractère Divin(Dieu et l’être humain)

Image Universelle

image individuelle

Yang - Yin

Espritcorps

CœurLogosCréativité

Source, unification thought

L’être humain idéal n’est pas seulement homo sapiens sapiens (homme qui sait) mais une personne qui peut exprimer le coeur et l’amour d’une façon correcte (homo amans)

Les recherches récentes en neurosciences le confirment. Voir le livre de D’amasio, L’erreur de Descartes : Emotion, Raison et Cerveau Humain

Facultés humaines

Théorie des valeurs

Hommeidéal

Sociétéidéale

Restaurer la dignité humaine

L’être humain vraiment mûr ne devient pleinement humain, et l’humanisme intégral (Jacques Maritain) n’existe que si l’être humain trouve sa vraie place entre Dieu (le Créateur) et la Création.

L’être humain est l’héritier de Dieu, le Seigneur de la Création.

Il ne peut retrouver sa place, sa position, sa dignité qu’en renonçant au mal. C’est la tâche notamment des spiritualités. Celles-ci ne déshumanisent pas l’être humain mais lui redonnent une maîtrise adulte de son destin.

« Connais-toi toi-même » de Socrate (« la torpille »)

Les paroles de Jésus n’ont de sens que pour des personnes transformées par l’amour de Dieu. Alors seulement, la philanthropie (amour de l’être humain peut se développer)

La psychologie des profondeurs, les théories existentialistes disent que l’être humain est éloigné de son essence, qu’il est « aliéné »

« Le père suprême (…) prit donc l’homme (…) et, l’ayant mis au milieu du monde, il lui dit « nous ne t’avons fait ni céleste ni terrestre, immortel ni mortel, pour que, tel un statuaire qui reçoit la charge et l’honneur de sculpter ta propre personne, tu te donnes toi-même la forme que tu auras préférée. » (Pic de la Mirandole)

Ayant perdu sa nature humaine originelle, l’être humain a perdu sa dignité ou sa valeur originelle

L’humanisme est le chemin extérieur pour retrouver la dignité humaine perdue. La religion est la voie intérieure.

(1) Dans sa relation avec Dieu, ce qui lui donne une valeur divine de co-créateur

(2) Dans ses rapports avec le prochain, notamment l’autre sexe, ce qui ouvre la voie à la valeur universelle

(3) Dans ses rapports créatifs avec les choses, ce qui lui permet d’affirmer son originalité et sa valeur unique

I immaturité spirituelleSéparé de Dieu, l’homme a perdu sa valeur divine

immaturité sexuelle

immaturité du lien social

Immaturité techniqueL’homme a perdu sa valeur unique, devenant un esclave puis un serviteur

L’être humain est devenu lascif, violent, égoïste, perdant ainsi sa valeur universelle

Aimer les êtres humainsPhilanthropie

péchésmisanthropie

Aujourd’hui, le principal obstacle à un nouvel humanisme est l’érosion des interdits et la de la moralité, ouvrant le risque au chaos et à la barbarie

Humanisme parfait : Dans des jours prochains …’’

Maintenant : Crise Générale et Nouvelle Naissance

Explosion des Quatre grands péchésChaosAnti humanismeChoc des civilisationsNouvel Age Barbare

Demain : la grande transition Et la pratique des quatre grandes libertés