Les Secrets Des Pyramides de Memphis

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Les secrets des pyramides de Memphis : Égypte / par Léon Mayou Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

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  • Les secrets despyramides de Memphis

    : gypte / par LonMayou

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

  • Mayou, Lon. Les secrets des pyramides de Memphis : gypte / par Lon Mayou. 1894.

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  • LES

    SecretsdesPyramidesdetapliisivn

    LON MAYOU

    o Tombeau*,dijuict omlrc le ilscit,s monument* a-ln.- nomujucs, la science hc'site et le Sphimest l, couih dars-< le sahle, ternels

  • ^

  • LES SECRETSHKS

    PYRAMIDES DE MEMPHIS

  • $
  • A Madame Juliette ADAM,

    Directrice de la Noi'v KI.I.I: Rrcvn-:.

    Madame,

    Permettez que je place sous votre gide ce petit volumeinspir par la pense de faire revivre quelques pages surl'histoire des premiers ges de la Socit, histoire contenuedans les caractres hiroglyphiques dont se servaient leGrands-Prtres de Cantique Kgypte, les mystrieuses Pyram ideset l'immortel sphinx de Mcmphte cl aussi dans le Pentaleuquede Mose.

    Comme vous, Madame, je dsire /ww la Justice et ta Paixde ce monde que mes travaux commencent Vre de la refcon-dation du grand dsert africain, refcondation dont llluma-nit entire doit recueillir les bienfaits.

    Votre respectueux et bien dvou,

    Lon MAYOU.

    Champirjny*la-Ralaillt, le l janvier 1891.

  • PRFACE

    Lorsqu'il m'a t donn de publier dans la Nouvelle Revue,de Madame Juliette Adam, un rsum de mes dcouvertes surles Pyramides d'Egypte, du groupe de Memphis, j'ai t l'objetd'attaques aussi vives qu'immrites de la part de grands per-sonnages qui, parla haute situation qu'ils occupent dans lemonde scientifique, pensaient rduire h nant mesdivulgationssur ces monuments mystrieux qui, depuis de longs sicles,semblent dfier l'intelligence humaine de pntrer les secretsqu'ils reclent.

    Parmi mes adversaires les plus acharns j'ai compt M.Maspro, Officier do la Lgion d'Honneur, ancien Directeur duMuse de Boulaq, Membre de l'Institut et Professeur au Col-lge de France, et Son Excellence le Docteur Abbate-Pacha,Prsident do la Socit Khdiviale de ographio d'Egypte, auCaire.

    M. Maspro qui est le successeur do MM. Champollion etMarielte-Bey, et Son Excellence le Docteur Abbate-Pacha, duCaire, ont, le premier dans le journal La Libert (1) de Paris,le second dans la Rivista Egisiana (2) d'Alexandrie (Egypte),alors que j'avais tabli dans la Nouvelle Revue que les Pyra-mides 'do Memphis et notamment celle de Chops taient desi

    (1) 14 mai 1893.(2) 25 mai 1893. Communication faite la Socit Khdivialo ou do

    "

    Gographie dans sa sance du 29 avril, au Caire.

  • 8 I.FS l'YMAMinKS l>R MRMPIII*

    monuments astronomiques et godsiques d'une haute pr*cision, affirm que ces monuments taient de magnifiquestombeaux.

    Voici l'atlaquo que m'a adresse M. lo Professeur Masprodans lo journal Lu Libert, 14 mai 1893 :

    LES SECRETS ORS PYRAMIDES DR .M KMPUIS.

    Sous ce litre, Monsieur Lion Mayou a fait paratre, dans la Nouvelle Revue, un article ou il prtend tablir que, dans les temps reculs, ce qui est maintenant le dsert du Sahara< tait un territoire d'une extrme fertilit oii la vgtation s'alimentait des oaux dverses dans d'abondantes valles par les lacs de l'Afrique Centrale ; que c'est la suite d'o* vrages colossaux excuts au sud de l'Egypte dans lo butt do capter ces immenses rservoirs, inpuisable source do richesses, qu'a t cr, pour ainsi dire, lo Nil tel quo nous le connaissons, et que do celto drivation proviennent la fcondit do l'Egypte et la strilit et la mort du Sahara.

    Les causes do la disparition de l'eau du Sahara dans sa partie avoisinaul l'Egypte, dit M. Lon Mayou, et par suite do sa strilisation sont inscrites :

    1 Dans les hiroglyphes tracs au temps du roi Amnis-t in-Beni-Uassan do la douzime dynastie; 3* dms la Gense, livre Ier de Mose ; 3 dans la grando pyramide du Groupe* de Memphis, improprement appele, dit M. Lon Mayou, tombeau deChops. Enfin M. Mayou s'aide aussi dans son hypothse de certaines particularits du grand sphinx de Memphis.

    i Ces hiroglyphes que M. Mayou dit appartenir au temps du roi Amnis*in*Beni*IIassan et qui ont t trouvs dans

  • PRFACE M

    le lointain d'Amoin (Amnis si l'un*veut), au village de BenMlassan, raconteraient clairement l'histoire et les diffi- cultes de cotte grande entreprise. A vrai dire, M. Mayout donnodo celte criture idographique, une traduction (h trs complique,

    La grande pyramide reclerait dans ses dispositions les donnes exactes de celte entreprise, afin que, lecas chant, h la suite d'une obstruction par exemple, on put reprendre les travaux comme une premire fois ils avaient t excuts. Il n'est que do savoir lire.

    * Les problmes soulevs par l'article de M. Mayou corn- portaient trop d'intrt malgr le caractre hypothtique de sa solution, pour que nous ne songions pas connatre sur ce sujet l'opinion do M. Maspro, rminent professeur aui Collge de France, l'ancien directeur du Muse de Boulaq, le continuateur des travaux deChampollion et de Mariette.

    J'ignore, nous a dit M. Maspro, sur quelles donnes s'est fond l'auteur de l'article : Les secrets des pyramides de*< Memphis, mais tant de peine n'est par ncessaire pour d- couvrir le sens cach des signes dont la traduction exacte remonte plus de quinze ans. L'inscription hiroglyphiquet reproduite par M. Lon Mayou dans son article est un frag- mentd'une des inscriptions de Bni* Hassan. Cette inscription a t trouve dans le tombeau de Amoin*Amenemhal, pri'nco de Meh, de l'an 28 l'an 13, c'est--dire environ 3200 ans avant noire re. Le prince. Amoin tait uno sorte

    de seigneur fodal qui percevait les impts pour le roi

    (I) N. Maspro se trompo : j'ai interprt el non traduit. Ce sontles cliampollionistes qui traduisent les caractres sacrs tandis qoles disciples de Kahre d'Olivet les interprtent.

  • 10 LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    d'Egypte. Voici d'ailleurs la traduction littrale des hiro- glyphes reproduits dans l'article de M. Mayou ; elle a paru dans le Recueil des Travaux relatifs la philologie et

    .i l'archologie gyptienne et assyrienne (premire anne, page 173):

    c J'ai fait tout ce que j'ai dit, car je suis le gracieux, l'aimant, le prince qui aime sa ville. J'ai pass certes, desf annes comme prince dans le nome de Meh, et tous les revenus de la maison royale ont t perus par ma main.

    c Telle est la signification de ces figures, dans lesquelles M. Mayou veut voir l'historique de la drivation des eaux des lacs africains en vue de fertiliser l'Egypte. La colossale opration de la caplation des eaux des grands lacs du centre de l'Afrique n'a jamais t faite. La strilit du Sahara date des temps trs recules des grands bouleversements golo- giques, et ne peut lrc due au dtournement du Nil par< les Egyptiens.

    < Mais j'en reviens aux pyramides, sur l'origine desquellesi on continue btir des hypothses, toutes plus ingnieuses les unes que les autres, mais qui ne s'appuient sur rien de srieux. Toute une lilteraluit s'est forme et s'est donne pour tche, de rechercher les origines des monuments gyptiens et leur signification. Des crivains ont voulu voir dans les pyramides, soit des greniers, dans lesquels Joseph, fils de Jacob, aurait emmagasin les crales, destines a nourrir le peuple pendant les annes de disette, soit des phares destins assurer pendant la scurit de la navi- galion du Nil, soit encore, comme M. de Persigny, une sorte de rempart contre l'amoncellement des sables du dserl.

  • PRFAC il

    Les pyramides ne sont pas au nombre restreint de trois ou quatre; on en compte prs de quatre-vingts. Pour ma part j'en ai ouvert une trentaine, et il n'y a pas douter que leur destination tait de servir de tombeaux.

    Les Pharaons, avec l'amour du colossal, du monstrueux,c qui caractrisait les Egyptiens, se firent btir d'normes lu-s mulus qui sont les pyramides. Dans l'une d'elles, j'ai d-< couvert deux momies de rois trs bien conserves, celle duc roi Chops notamment, qui est au Muse de Boulaq.

    c Les anciens ont toujours cru la destination funbre des pyramides, et les dcouvertes rcentes ont rendu vidente cette destination.

    On a voulu, l'aide de calculs de toutes sortes, dmontrer que les pyramides taient une sorte de rsum de toutes les sciences connues l'poque des Pharaons. Des savants ont voulu y trouver mme certaines indications d'aprs les- quelles notre plante disparatrait vers Tanne 1892. Je lee repte, c'taient des tombeaux et rien que des tombeaux ;< les dcouvertes effectues dans ces dernires annes Tta- Miraient premptoirement si l'on avait la preuve par ailleurs.

    Quant au sphinx il est d'une antiquit plus haute que lesc pyramides. Il tait, suivant l'opinion gnralement adopte,< une reprsentation du dieu Soleil, que l'on adorait dans la ville voisine d'Illiopolis. C'est un bloc norme de calcaire marneux. Peut-tre, l'origine, aftectail-il la forme rudi- mentaire du lion couch et cela a-l-il donn l'ide de le tailler en vue de lui donner l'aspect que nous lui connaissons. La partie saillante qui est visible sur le poitrail, et o M. Mayou voit le symbole du Nil avec ses six cataractes, est un reste de la barbe du sphinx ou le vestige d'une figure

  • 12 . LES PYRAMIDES DE MEMPIIIS ' \ ;

    i humaine. Dans les fouilles faites pour dgager le sphinx du< sable qui le recouvrait en partie et auxquelles j'assistais, on a mis au jour des fragments informes do celle barbe ou de celle figure.

    Malgr les travaux considrables de ces dernires annes, et qui ont dissip en partie les tnbres qui recouvrent l'an-t cienne Egypte, certains savants continuent donner une interprtation nouvelle aux inscriptions des monuments gyptiens.

    < C'est eu Amrique et eu Augleterre, notamment, que s'laborent ces ouvrages, qui font simplement honneur l'imagination de leurs auteurs.

    A cet article je rpondis par la lettre qui suit, parue dansle numro de La Libert'du 26 mai 1893 :

    CbstnpifcOjr, le 22 mai 1893.Monsieur le Directeur,

    Kit rentrant che* moi d'un voyage assez long, je trouve voirenumro du 14 mai dans lequel a paru un article contenant les appr-ciations de M. Maspro sur l'tude que j'ai publie dans la NouvelleRevue, numiro du 15 avril dernier, sous ce titre : Us Secrets desPyramides de Memphis.

    Je remercie M. Maspro qui a bien voulu descendre dans l'arne

    pour rfuter les ides d'un simple gomtre de campagne.Quelles que soient la dislance qui nou3 spare dans le monde

    scientifique et la valeur des explications donnes par SI. Maspro, jen'en maintiens pas moins l'eiaclilude des travaux auxquels je mesuis livr pour savoir tire les idograplies gyptiens, idographesdont on n'a jamais trouv le sens, pas mme au Collge de France.

    H. Maspro, pour qui je professe la plus grande estime, rfute me*thories; mVts il tes rfute d'une faon gnrale, c'est--dire sansdtruire mes arguments par d'autres arguments.

  • Je uiaiulieus dune :

    I Que l'explication des hiroglyphes idographe* que j'ai inter-cals dans le numro de la Nouvelle Revue du la avril dernier enest l'interprtation exacte et que la traduction littrale donne dansle Recueil des travaux relatifs la philologie et Faixhotogiegyptienne et assyrienne, premire anne, page 173, est errone.

    Kl, en effet, ou ne peut pas traduire des hiroglyphes idographes,on ne peut que les interprter; l'idographie gyptienne est unecriture symbolique dont les signes reprsentent des faits, des actes,des formules qui ne peuvent se traduire en aJaplant chaque signeun mot copte (le copte est la langue qui se rapproche le plus du vieilgyptien), mais seulement s'interprter quand on a trouv ta clef deshiroglyphes dont on veut faire l'examen.

    M. Champollion a commis une grave erreur, en basant ses travauxsur celte thorie, que les idographes taient des mots de l'anciennelangue gyptienne, erreur qui a t continue par MM. Marielte-Beyet Maspro.

    L'idographie gyptienne est, en quelque sorte, une criture uni-verselle qui no ncessite nullement, pour la lire, la connaissance dela tangue de ceux qui ont trac les signes idographiques.

    2 Que la grande pyramide la't, son origiuc, un monumentastronomique etgodsique d'une prcision parfaite, cl qu'elle ren-ferme le plan du bassin suprieur du Ml, depuis la sixime cataractejusqu'aux sources, les galeries reprsentant les cours -iflfcflmr et leschambres l'emplacement des lacs ou sources du Ni!.

    3" Que le Nil, tel qu'il existe actuellement, est do au travail deshommes et que sa cration a entran la strilisation lente du Sahara,strilisation qui s'accentue progressivement.

    * Qu' l'aide d'un barrage tabli Karlhoum ou plutt en aval,on reconstituerait la Mer des Gazelles, et que, celte mer rtablie, lescholls et les fleuves du Sahara se rempliraient pelil petit, repor-tant partout la vie et la fcondit dans ce pays aujourd'hui si dsol.

    3* Que te sphinx est bien le compltement des pyramides, eu mmetemps qu'il a t jusqu' nos jours le gardien fidle des secrets qu'elle.)rcoferment, Je regrette que M. Maspro ne se soit pas prononc surla valeur donner aux dix petits rectangles placs droite de Ta

  • 14 LES PYRAMIDES DE MEMPHIS.

    barbo qui figure le Ilot du Nil dans les rapides. Ces dix rectanglesoui bien les mmes proportions que les chambres de l grande pyra-mide et ils figurent en nombre gal celui des chambres placesdans celle pyramide appeto improprement tombeau de Chops.

    Je dois, d'ailleurs, faire paratre un volume sur les travaux auxquelsje me suis livr cl dont un rsum seulement a t publi dans laNouvelle Revue.

    Je vous serais reconnaissant de bien vouloir insrer celle lettre,dans laquelle je tic crois pas excder mes droits de rponse. .

    J'ai l'honneur d'tre, Monsieur le Directeur, votre trs respectueuxserviteur.

    Lon MATOU,Kiomltt.

    9, Art/tu* Cnrtvit, 9, CtmM/iigny-tn-DataUtt.

    Quant Son Excellence Abbate-Pacha, moins l'exquisecourtoisie de M. Maspio, ses arguments tant tes mmesque ceux dvelopps par ce dernier, je me dispenserai de re-produire l'article aussi long que peu poli qu'il m'a consacrdans la Rivisla Eyiziana d'Alexandrie (Egypte).

    Mais, concidence trange, tandis que ces savants d'unevaleur cependant incontestable affirmaient que les Pyramidestaient des tombeaux, l'un des Princes de la Science, M.Gh. Lagrange, professeur l'Ecole militaire Belge, astronomeet membre de l'Acadmie royale de Bruxelles, dont le savoirfait autorit dans le monde entier, publiait un ouvrage quibicoque diffrent du mien on certaines parties essentielles,vient corroborer en entier les opinions que j'ai mises dans lenumro de la Nouvelle Revue, du 15' avril dernier, sur ladestination qu'avaient reue les Pyramides leur origine.

    Pendant que M. Maspro, de l'Institut de France, et Son Ex- /cellence le Docteur Abbate-Pacha, du Caire, disent : les Pyra- jmides de Memphis sont des tombeaux, M. le professeur

  • PRFACE l&

    Lagrange, l'mincnl acadmicien de Bruxellesj dans son ou-rage intitul : 5.r ta concordance qui existe entre la loi his-

    torique de Brck, la chronologie de la Bible cl celle de ta

    Pyramide de Chops, s'exprime ainsi :

    La premire lecture des ouvrages de Brck date aujonr- d'hui pour moi de 20 ans (1871) (l).

    Depuis lors, malgr la proccupation d'autres travaux, je n'ai gure cess d'y penser ; il y a longtemps que la concordance, dj partielle entrevue par lui (pour les premiers temps) (2) entre sa loi historique et la chronologie du texte hbreux de l'Ancien Testament, m'avait frapp comme tant un des arguments externes les plus dcisifs en faveur de l'autorit du livre sacr.

    a Celte remarque tablissait tout d'abord une corrlation entre les deux premires donnes.

    Une autre corrlation existe entre les deux dernires. On verra, cits au cours de ce travail ( lo), quelques faitsa numriques depuis longtemps dj mis en vidence par les mesures de la Pyramide; ils ont permis M, Piaz/.i Smyth (3), de dmontrer, avec une certitude d'ordre scien- lifique:

    1 Que la pyramide est un monument d'origine hbraque ; 2 Que c'est, en quelque sorte, un Livre de Pierre o se

    trouvent consignes avec une prcision gale celle de la science d'aujourd'hui, et l'aide d'une unit d mesure

    (I) Bruxelles, MM. KiesslingetC 16,72, Montagne-de-la-Cour. 1893.(i) L'humanit, son dveloppement et sa dure, par M. R. Brck,

    ancien lve de l'Ecole Militaire de Belgique, major du Gnio; 2 vol.in 8; ci 1231 pages. Paris et Bruxelles. 1860.

    (3) Life and Work et our inhrance in thegrem, Pyramid. London.

  • 10; LS PYRAMIDES DE MEMPHIS"

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    emprunte au globe terrestre, les constantes fondamentale* de l'astronomie et de la physique du globe ;

    3 Que le syslme mtrique de la Pyramide et celui de la Bible sont identiques...

    Le plan prophtique et chronologique de la Bible appar- lient un tout organique, mathmatiquement dfini, dont les units de mesure sont empruntes au systme du monde et qui se trouve inscrit, par des moyens gomtriques, dans la Grande Pyramide de Gizeh. C'est un fait que la science possde aujourd'hui des preuves tires, et de l'astre* nomic, et de la godsie et de la physique du globe, et de la chronologie historique, enfin de la confrontation des donnes mtriques de la Bible avec d'autres donnes mtriques dtermines par un talon de pierre(I), suspec- libles de vrifications actuelles et rptes autant qu'o voudra, non seulement pour dmontrer la vrit de Ecritures, mais pour en fixer l'interprtation exacte...

    Mais ni la science, ni l'histoire, ni la Bible ne sou plus falsifiables ; la Pyramide existe, elle peut tre inest'il nouveau ; ds prsent mme elle l'a t avec prcision,! dans des conditions contradictoires qui rendent son tmoi-l gnage irrcusable : d'abord avant que l'on ne souponnai son caractre prophtique (2); depuis, dans un esprit hostile, sous les auspices de l'une des Socits scientifiques officielles les plus puissautes du monde (3). Or les dernires mesures sont venues confirmer les premires, et elles vri-

    (1) 31. th. Lagrange a trouv cet talon dans la chambre de lareine. L. M.

    (2) Son caractre ol plutt rvlateur quo prophtique. L. M.(3) Socit royale de Gographie de Londres. L. M.

  • PRFACE

    . lient mieux encore peut-tre l'tonnante corrlation dont il s'agit.

    Les Travaux de M. Piazzi Smyth, et ceux du savant M.Ch. Lagrange dont juste titre la Belgique s'honore, et lesdoutancessi finement exprimes par le docteur franais Ch.Marlins me donnent le courage, malgr les dngations sinettement exprimes par le premier professeur du Collge de

    France, M. Maspro, et Son Excellence le docteur Abbate-Pacha, prsident de la Socit de Gographie d'Egypte, de

    publier mes travaux sur les causes qui ont amen la strili-sation du Sahara Africain, strilisation dont les progrs aug-mentent chaque jour et menacent de s'tendre, moins le littoral, tout le continent noir.

    Ces travaux, commencs en 1870 Saint-Cyr-sur-Morin,sont l'oeuvre de 23 annes de labeur ininterrompu.

    Les causes de la strilisation du Sahara et de celle progrs*sive, mais sre du continent africain, sont la consquence dela cration du Nil par les hommes. Les eaux qui alimententce fleuve coulaient autrefois dans le Sahara avec une directiongnrale Est-N.-N'.*Ouest au lieu de celle Sud-Nord qu'ellessuivent aujourd'hui. La petite valle Egyptienne n'ayant past dispose par la Providence pour servir de drivatif auxeaux du centre de l'Afrique qui taient exclusivement destines la fcondation de ce continent et non se rpandre en pureperte la surface de tous les ocans du Globe dont elleaugmentent le volume sans aucun profit pour l'humanit.

    Les preuves authentiques et historiques de la cration duNil par les hommes sont inscrites :

    t Dans six colonnes de caractres dont les prtres gyptiensavaient seuls la connaissance.- Ces caractres s.1crs ont servi

    /P^'^X 2

  • 18 LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    Mose pour crire les trois premiers chapitres de sa Gensedont ils ne sont qu'une copie symbolique.

    2 Dans les trois premiers chapitres de la Gense de Mosequi ne sont que la dissimulation des Vrits contenues dans lescaractres sacrs des prtres gyptiens dont Mose tait l'lveet qui, suivant Fabre d'Olivel le Matre tait au courantde toutes leurs sciences et de leurs pratiques religieuses, quisont parvenues jusqu' nous parle Judasme et le Catholicismedont les plus magnifiques prires ne montent vers l'Eternel quepour lui adresser les louanges sur la cration du Nil en 6 cata-ractes et un lit dans lequel se repose paresseusement, dans la

    Basse-Egypte, le Seigneur des Fleuves. (Les mystres de la cra*'

    tion enseigns encore de nos jours par les prtres catholiques neserapportentquauxmystresquienveloppentlacrationdu^i).)

    3 Dans les dtails de la Grande Pyramide de Mempn'tsdite pyramide de Chcops, celte Fyramide en mme tempqu'elle est le Livre de Pierre dans lequel est crite l'histirde la cration du Nil, tant le livre biblique par excellence .

    i Dans les expressions symboliques admirables, donn jeau grand Sphinx de Gizeh qui est le rsum de tous ces m 'stres en mme temps qu'il en a t le gardien fidle jusq f;nos jours. Le sphinx, couch dans le sable, semble depuis ' emilliers d'annes poser, aux gnrations qui passent dey; h

    lui, l'nigme historique que contiennent les Pyramides s; h

    que ces gnrations aient pu la rsoudre (I). g'

    Je vais analyser chaque partie successivement, heureux|&je convaincs mes lecteurs de la Vrit que je crois av

  • INOTES HISTORIQUES

    u Franais, du haut de ces monu-ments, quarante sicles vous contcm*

    plcnt. NAPOLON.

    Sans parler des grands prtres gyptiens et de Mose quipossdaient entirement les secrets des Pyramides et les mys-tres qui enveloppent le mystrieux Nil, il est permis d'affirmer

    que ces secrets ont t dcouverts plusieurs poques depuisle commencement de l're chrtienne. Mais des considrationsd'ambition personnelle ou des causes politiques ont empchde divulguer ces secrets, dont la divulgation et amen leremaniement entier de l'histoire du Globe et le renversement des

    lgendes enseignes sur les premiers ges de la socit. C'estdans les Pyramides que Claude Ptolmc. n Plusc et quiilorissait Alexandrie, puisa les li:nnls qui lui servirent tablir son systme gographique, systme qui fut enseignjusqu'au moment oit les dcouvertes de Galile et de Coperniccurent lieu.

    Claude Plolme, n Pluse, mais qui, comme son cou*temporain Diophante, le Pre de l'Algbre, habitait Alexandrie,ville voisine de feue Memphis, puisa, sans nul doute, aussidans les inscriptions qui recouvraient les monuments de celte

    antique capitale de l'Egypte, les matriaux de ses admirablestravaux qui sont venus jusqu' nous sous le titre de Syntaxismathematica.

    Cette syntaxis mathematica nous a t transmise par les

  • 20 LES PYHAM1DES DE MbMPIIIS

    Arabesque leurs savants avaient traduite du Grec sous le nomd'lmagcst, qui, en langue arabe, veut dire trs grand.

    Or, celte traduction des oeuvres de Claude Plolme a tfaite sous le rgne du calife Al-Mamotm (1) qui, le premier,rapporte l'histoire, pntra dans la grande pyramide, dite de

    Chops, en 820 de notre re.Qu'allait-il faire dans cette Pyramide que Claude Plolme

    connaissait si bien ? H allait y contrler par lui-mme si l'em-

    placement des sources du Nil tait bien places au del de

    l'quateur comme l'avait indiqu le savant gomtre grec surses cartes.

    Claude Plolme et le calife Al-Mamoun connaissaient lessecrets des Pyramides, mais dans les sciences que nous onttransmises les Arabes ils ont dissimul avec soin les origineso on les avait puises.

    C'est partir de l'an 820 que les Arabes dcidrent de d-molir la ville de Memphis et les Pyramides afin de faire dis-

    paratre les monuments qui, par les inscriptions qu'ils por-taient ou par leurs dispositions godsiques ou astronomiquespouvaient rvler les origines mystrieuses et inconnues duroi des fleuves: Le Nil.

    Mais, heureusement, les Arabes furent interrompus dansleur oeuvre de vandalisme par les Turcs qui les chassrent de

    l'Egypte. Les Pyramides chapprent ainsi une destruction

    complte, mais la ville de Memphis fut compltement dtruite.Les sources du Nil ont toujours t la proccupation du

    genre humain.

    (I) Le calife Al-Mamoun (Abani*Abbas*Abdalfah), septime califeabasside, tait le fils du clbre llaroun-AI Raschild, l'ami de l'Em-pereur Charlemagne. Il succda son frre Al-Amin en 809 cl mouruten 833. C'tait un grand sivanl.

  • XOTBS HISTORIQUES '&l^

    Quatre sicles aprs Homre, Hrodote (1) consacre delongues pages au Nil et ses bords, mais il n'a pii rien re-cueillir sur ses origines; voici ce qu'il dit :

    Quant la nature de ce fleuve je n'ai pu rienapprendre, ni des Prtres, ni d'aucun autre ..... Je n'en airien pu recueillir toutes les fois que je me suis adress auxgyptiens et que j'ai voulu savoir d'eux, quelle est la naturede ce fleuve si oppos aux autres dans sa marche. Je les aivainement interrogs sur ces divers objets.

    Un grand crivain du irsicle, le fait exposer Jules Csar,conqurant de l'Egypte, par le Grand-Prtre de Memphis :

    Ton dsir, Csar! est de connatre lessourcesdu Nil. Ce fut aussi celui des Pharaons que nous ont envoyla Perse et la Macdoine. Aucun sicle n'a voulu laisser celtedcouverte aux sicles suivants ; mais la nature impntrablegarde son secret.

    Alexandre, le plus grand des rois queMemphis adore, voultaussi le lui drober et envoya dans ces lieux des Ethiopiensaux extrmits de la Terre. La zone brlante du inonde lesretint consums au bord du Nil bouillant. Avant lui notreSsoslris, qui parcourut la terre du levant au couchant etcourba le front de ses rois sous le joug de son char, put sedsaltrer aux eaux de vos fleuves, le Rhne, le P, mais non celtes du Nil, sa source. Follement atteint du mme dsir,Cambyse parvint jusque chez des peuples qui ont le privilged'une longue vieillesse, et l, manquant de vivres et forc dese nourrir des cadavres des siens, il revint sansavoir soulevtes voiles, Nil I (2)

    (O Hrodote, chap. 29 31. Livre if. Le Nil, son bassin tt sessources, par F. de Lanoye, Paris, Hachelle,

    (2) Pharsalle. Livre X. Lucain. Id.

  • 22'

    .

    ' LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    Il rsulte de ces rcits que les Grands Prtres gyptiens ontconserv l monopole des secrets que renferment les Pyramideset ceux ur l'origine du Nil jusqu'aux dcouvertes de ClaudePtolome soigneusement dissimules par le calife Al-Mamoun.

    Le naturaliste Pline, presque contemporain de Lucain,donne une description du Nil dans laquelle il assigne uneorigine commune aux sources du Nil et du Niger.

    Le philosophe Snque raconte que l'empereur romain,Nron, envoya une expdition pour dcouvrir les sources duNil et dcouvrir les secrets de la Gographie .africaine :

    Dans ce but il envoya deux centurions qui furent assists

    par les rois d'Ethiopie. Ils paraissent avoir remont assez,loin vers les sources, sinon aux sources elles-mmes.

    Mais depuis Al-Mamoun jusqu'en 1701, le Nil et les Pyra-mides n'attirrent l'attention d'aucun savant, ni d'aucunenation. A cette poque le gouvernement Danois forma unemission destine faire des explorations dans l'Orient pourclaircir la gographie et lldstoirs naturelle de CAncienTestament. Celte mission tait compose de : Von Haven,Forskal, Baurenfeind, Cramer et de Niebuhr Kartens, voyageurallemand, n Lauenburg en 1733 et mort en 18lo. Niebuhrtait adjoint la mission en qualit de calculateur et de lieu-tenant du Gnie. Depuis Al-Mamoun il fut le seul qui pntradans la Grande Pyramide.

    Dtail qui parait important, il revint seul en Europe, lesautres membres de la mission ayant trouv la mort au coursdes explorations auxquelles elle se livra.

    Niebuhr Kartens et son fils Niebuhr Gcorg taient, conci-dence trs drle, en Angleterre pendant l'expdition franaisede 1798-1799 en Egypte.

  • .VOTESuisrdRiQUES*'

    .23

    Le 19 mai. 1798, une flotte franaise compose de 400voiles quittait Toulon et cinglait vers Alexandrie, ou ellearriva le Ier juillet. L'arme que portait cette flotte dbar-qua le lendemain et se dirigea vers les Pyramides de Gizeh ;elle y arriva le 21 juillet o Bonaparte tailla en pices lesMameluks. Les savants, et en particulier Monge, qui accom-

    pagnaient l'arme reurent l'ordre d'tudier les inscriptionshiroglyphiques qui recouvrent les monuments et d'examinerles Pyramides.

    Le 23 aot 1799, Bonaparte laissait le commandement del'arme Klber qui devait tre assassin le 14 juin 1800,s'embarqua.sur le Muiron, dbarquait Sainl-Raphal le8 octobre, arrivait Paris le 10 octobre et le 18 Brumaire

    (10 novembre 1799), il tait le matre de la France.Sans s'appesantir sur les motifs qui l'ont fait abandonner

    son arme en Egypte, ni sur les moyens dont il a dispos pourfaire son coup d'Etat, disons que Bonaparte, devenu Napo-lon Ier, a fait Monge comte de Ptttse, lieu ou tait n lesavant gomtre grec qui, le premier, a trouv les secrets dela Grande Pyramide de Memphis, secrets que les grandsPrtres de Memphis avaient jusqu'alors possds exclusive-ment.

    Napolon a crit de Sainte-Hlne, sur les monumentsgyptiens et leurs inscriptions, les lignes suivantes :

    i L'Egypte est un des plus beaux, des plus productifs et desplus intressants pays du monde ; c'est le berceau des arts et

    . des sciences. On y voit les plus grands et les plus anciensmonuments qui soient sortis de la main des hommes. Si l'onavait la clef des hiroglyphes dont ils sont recouverts on

  • 21 LES PYRAMIDES U'K MEMPHIS

    apprendrait deschosesqui nous sont incounuessur les premiersgesde la socit.

    C'est avec cello clef dont parle Napolon que je vaisouvrir mes lecteurs tes portes du Temple qui renferme les

    Mystres du pass.

  • Il

    LES SECRETS DES PYRAMIDES DE MEMPHIS *

    Il est ncessaire de mettre certains passages de l'Ancien Testament d'ac- cord avce lei dcouvertes certaines de l'archologie.

    Mgr p'Ili'LST. recteur do l'InstitutCatholique de France.

    (t# Corretfondant, Pri, avril 1893).

    Le Sahara tait autrefois un pays trs fcond et trs peupl.Il tait abondamment arros par des eaux qui provenaientleslacs du centre de l'Afrique : dessources du Nil elles-mmes.De nombreux cours d'eau le sillonnaient dans tous les sens.De larges et profondes valles d'rosion traversaient, aprsavoir dcrit de nombreux mandres, desplaines immenses, etallaient aboutira la mer, dans laquelle elles dversaient leseaux qui n'avaient pas t absorbes par la vgtation oul'vaporation. Cesvalles, dont quelques-unes ont une largeurde sept kilomtres et une profondeur de cent mtres, aux

    parois tailles pic, laissaient couler pleins bonis une eauabondanlo et sanscesserenouvele, entretenant ainsi dans ce-pays aujourd'hui si dsol, la fracheur, la fcondit et la vie.I/Hedon ou Paradis terrestre dcrit par Mose dans la Gensetait co pays jadis si incrvciltousemont beau.

    La vgtation dans lo Sahara on ces temps reculs taitd'une vigueur incomparable. Les noeuds de soulvement desmassifs suprieurs taient couverts de forts paisses; d'abon-dantes pluies priodiques y entretenaient une vgtation lier-*

  • *l LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    bace vigoureuse travers laquelle les eaux s'enfonaientlentement dans les profondeurs du sol pour aller jaillir ensources abondantes dans les valles infrieures.

    Cessources runies formaient des massesd'eau considrablesqui alimentaient ces fleuves, aujourd'hui morts, sans que l'onait voulu en expliquer la causejusqu' uosjours. Les plateaux travers lesquels ils se frayaient passagetaient couverts dovgtaux arborescents dont on retrouve encore les troncsptrifis. Enfin, les bords des valles, les plaines basses elmme certains points levs, o l'on dirigeait les eux d'irri-gation, taient couverts de florissantes cultures alternantavec de verdoyantes forts dont l'explorateur tonn retrouvedes restes jusque dans lescontres maintenant les plus dserteset les plus arides.

    D'immenses mers (les cholls), taient semes comme desperles d'azur dans cette merveilleuse contre. Elles talentpourvues d'eau en quantit considrable et de leur vaste ten-due s'levaient de grandes massesd'eau vapore formant desnuages qui retombaient sous forme de pluie el allaient entre-tenir dans le grand dsert africain les principes de vitalit desvgtaux.

    Le Sahara lait habit par une nombreuse population qui. trouvait dans ce pays, le plus merveilleusement fcond duglobe, de quoi subvenir largement sasubsistance. Les figuresque l'on rencontre sur les rochers, figures qui reprsententdes lphants, des hippopotames, desrhinocros, des gazelles,des lions, des serpents et mme descamans, etc., dmontrentque cesanimaux vivaient dans ces rgions en mme temps queceux qui ont reproduit leurs traits et qu'ils ont disparu quandles eaux courantes se sont retires.

  • LES SECRETS DES PYRAMIDES DE MEMPHIS ''37"V

    Cette opinion est confirme encore par les quantits consi-drab!es fie silex taills que l'on rencontre un peu partout,surtout sur les bords du fleuve Triton et du lac Triton. Surles pentes de l'Oued-Miy, on les trouve par las; on les ren-contre pars dans toutes les plaines basses, autour des d-pressions plus ou moins grandes qui sont d'anciens tangs ondo petites mers (les chotts), et sur les rives de l'Igharghar, ohils gisent en abondance, surtout dans les les dit Fleuve mort.

    Des auteurs arabes, d'accord en cela avec les traditionslocales, nous apprennent que les valles sahariennes taientabondamment arroses, que de riches cultures couvraient cesplaines immenses, semesde forts luxuriantes au milieu des-quelles s'levaient de belles cits. Les palmiers isols au milieudes broussailles, les ruines de qours ou fermes, les dbrisde canaux construits de main d'hommo, les vestiges d'habi-tation, do grandes villes sont l des tmoignages irrfutablesdo la splendeur passede ce pays.

    Mais quelles sont les causes do sastrilisation ?Suivant les uns, elle serait due la chasseaux esclavesque

    certains peuples, notamment lesEgyptiens, auraient pratiqueds la plus haute antiquit dans les contres sahariennes et l'invasion de nomades qui, faisant patre leurs troupeaux,auraient dtruit leurs forts pour avoir plus de pturages./Celte version ne peut soutenir un seul instant l'examen : aussi'ne nous donnerons-nous pas la peine de la rfuter.

    D'autres ont conclu un bouleversement gologiqueantrieur la priode quaternaire. Quoique plus sense,cetteversion n'est pas plus exacte que la prcdente

    Les causes en sont inscrites dans la Grande Pyramidedont Mose, qui connaissait bien la signification do ce

  • 28 LES PYRAMIDESDE MEMPHIS

    monument, a donn la description contenue dans les troispremiers chapitres de la Gense. La Gensecrite par Mosene peut se comprendre qu'en interprtant les caractres sacrsgyptiens, dont ce patriarche s'est servi pour crire ses livres.Je donne le texte sacr ayant trait aux premiers chapitres dela Gense; mais, auparavant, je veux mettre sous les yeuxde mes lecteurs l'opinion de Fabre d'Olivet sur la nature deces caractres et sur la manire de les interprter.

    Saus m'embarrasser des interprtations diversesbonnes ou mauvaises qu'on peut avoir donnes au motrortro (Beroeshilh) (1), jo dirai que ce mot, dans la placeo il se trouve, offre trois sens distincts: l'un propre,l'autre figur et le troisime hiroglyphique. Mose les a em-ploys tous les trois comme cela se prouve par la suite mmede son ouvrage. Il a suivi en cela la mthode des prtresgyptiens, car je dois dire avant tout que ces prtres avaienttrois manires d'exprimer leurs penses. La premire taitclaire et simple, la secondesymbolique et figurs, la troisimesacre ou hiroglyphique. Ils se servaient cet effet detrois sortes de caractres, mais non pas do trois dialectes,comme on pourrait le penser. Le mme mot prenait leurgr le sens propre, figur ou hiroglyphique. Tel tait legnie de leur langue. Hraclyte a parfaitement exprim ladiffrence de ces trois styles, en les dsignant par les pi-'thles do parlant, signifiant et cachant. Les deux premiresmanires, c'est--dire celles qui consistaient prendre lesmots dans leur sens propre ou figur taient oratoires ; maisla troisime qui ne pouvait recevoir sa forme hiroglyphique

    (!) Langue hbraque restitue, Cosmogonie de Mose; Sepher Beroeshith, Noie VI, 1816.

  • LES SECRETS DES PYRAMIDES DE MEMPHIS 29

    qu'au moyen de caractres dont les mots taient compossn'existait que pour les yeux et ne s'employait qu'en crivant.Nos langues modernes sont entirement inhabiles la fairesentir. Mose, initi dans tous les mystres du sacerdoce gyp-tien, s'est servi avec un art infini de ces trois manires; saphrase est presque toujours constitue de faon prsentertrois sens; c'est pourquoi nulle espcede mot mot ne peutrendre sa pense. Je me suis attach, autant que je l'ai pu, exprimer le sens propre et le sens figur. Quant au senshiroglyphique, il et souvent t trop dangereux de l'exposer,mais je n'ai rien nglig pour fournir les moyens d'y parvenir,en portant des principes et en donnant des exemples.

    Dans le langage hiroglyphique, on signalait leprincipe principiant universel dont il n'tait point permis dedonner connaissance (1).

    L'opinion du matre Fabre d'Olivet reproduite immdiate-ment au-dessus me permet d'affirmer que la langue et lescaractres employs par Mose pour crire ses livres taientceux-l mme dont se servaient dans leurs temples sesmatresgyptiens; l'hbreu du Pentateuque est VEcriture sacre'esPyramides et du Sphinx.

    '

    .

    -l '

    Voici du reste ct une partie des caractres qui ont servi Mose pour crire les trois premiers chapitres de la Gense.

    Les caractres reproduits ne peuvent se traduire dans au-cune langue; c'est en quelque sorte une criture universelle

    , pour la comprhension de laquelle il n'est nul besoin de con-

    . (i) V. Deulronomc, ch. XIII, dont l'Eglise catholique a conservls prescriptions. C'est en vertu des dispositions contenues dans cechapitre que Noire Seigneur Jsus-Christ a t condamn mort etcrucifi. ;V o"

  • 30 LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    natre la langue de ceux qui ont trac les signes hiro-

    glyphiques.(Les mystrieux caractres de l'Oblisque do Louqsor, place

    de la Concordo Paris, sont du mme genre, c'est--direappartiennent VEcriture sacre des prtres gyptiens (I).Au reste, la petite pyramide qui termine cet oblisque, quiautrefois tait Thbes, est une rduction de la Grande Pyra-mide. Avec ses donnes et les formules qui recouvrent sesfaces, on peut reconstituer les donnes de la Pyramide de

    Cliops. Ses angles solides sont exactement ceux qu'avait cemonument avant sa mutilation par- les Arabes. Comme laGrande Pyramide, ce monument avait ses cts orients sui-vant les quatre points cardinaux.

    Il est regrettable que h grande ville de Paris ne mette pas l'tude les sciences nu rrcilleuses qui couvrent les quatrefaces de ce !>eau livre de Pierre. Il contient en dtail tout ce

    que connaissaient les prtres gyptiens en mathmatique:algbre, gomtrie, trigonomtrie recliligne et sphrique, as-tronomie et mme en hydrographie.

    Le serpent biblique figure sur les quatre faces, dernire

    ligne.)Ces hirogly-

    phes, tracs eu sixcolonnes, se divi-sent en cinq par-lies. La premirerenferme la pro-position du pro-blmcel comprendles six premiers

    . (I) L'auteur en possde la clef. Cela fera l'objet d'un autre ouvrage.

  • LES SECRETS DES PYRAMIDES DE MEMPHIS 31

    signes de la premire colonne ; le septimeest un signe neutre,de repos. Ces signes indiquent qu'il y a de Peau au-del d'unemontagne et* que, pour la faire couler de l'autre ct de lamontagne, il faut abattre une portion de celle-ci et y creuserun canal drivatif (c'est la morsure dans le fruit dfendu) ; lebec de l'oiseau plac en face, un peu au-dessous de la partiesuprieure l'indique, mais on ne possde pas encore lesdonnes ncessaires Pacompplissemeot de ce travail.

    La seconde partie comprend les trois derniers signes de lapremire colonne et ceux de la deuxime, des troisime, qua-trime et cinquime colonnes. Les trois derniers signes de lapremire colonne, c'est--dire les trois premiers de cettedeuxime partio sont une rptition de la proposition qui con-siste dmontrer que, pour renverser les eaux contenues dansla mer centrale africaine, la Bahaar-el-Gazal, (mer desGazelles)et les faire couler dans la Valle Egyptienne, crer le Nil, enun mot, il faut percer une montagne, mais qu'il faut aupara-vant oprer des travaux godsiques et astronomiques.

    Les trois premin:* signesde la colonne deux nous apprennentqu'o a lev le plan des mers situes au-del de la montagne;lu quatrime; nous fait couoaittvi que cesoprations ne suffisentpas cl qu'il faut mesurer une paitie de la sphre pour faire lacarlologie du bassin suprieur par rapport aux donnes gn-rales du globe terrestre; le cinquime fait comprendre que lamer, dont les eaux arrosaient le Sahara, pourra alors tredverse dans la valle gyptienne, grce la brche qui seracreuse dans la montagne et au moyen de laquelle s'introduiratoute l'eau provenant du centre de l'Afrique; cela est expliqupar le sixime signe reprsentant un homme en mditation ouabsorb par un calcul, et qui se tient assis sur une montagne

  • 32 LES; PYRAMIDES PB MEMPHIS

    qui n'est autre que le Siua (I) ; enfin, dans les trois dernierssignes de la colonne, nous voyons nettement apparatre lavaleur de la portion de la terre enlever pour creuser le canaldrivatif ; le bec de l'oiseau plac en face d'une crosse prcisecette portion et le petit triangle droite la valeur du morceaude terre creuser, le morceau du fruit dfendu (de la sphre)dans lequel l'homme a mordu. (Gense, ch. III, G.)

    La colonne trois renferme ce que le gnie humain a conude plus beau comme problmes godsiqueset astronomiques.

    On y voit apparatre le fruit dfendu de la Gense sous laforme d'un petit cercle qui symbolise la terre dont ces grandssavants disparus avaient connaissance de la sphricit et del'volution dan ; l'espace, le serpent tentateur et enfin un oeilqui symbolise la portion do la terre claire par les rayonssolaires sous lo mridien de Memphis, midi et l'quateur.Pour l'intelligence de cettecolonne, au point de vuedes sciencesmathmatiques : lo premier signe est un compas branchescourbes, expression employe par les gomtres gyptiens,pour indiquer qu'ils ont procd la mesure d'un arc de cercledestin connatre la circonfrence du globe terrestre et lalongueur linaire de celle-ci l'quateur; le globe (le fruitdfendu de la Gense)plac au-dessous et sur la droite del'homme assis sur la montagne (Si na) (2) symbole del terre ;- (I) Le point culminant du Sinal est situ dans le prolongement dela valle gyptienne el le sommet de la grande Pyramide est..exactement dans la mme latitude que ce point. -

    (2) Dans, son rcit qu'il fait du Sioal, Alexandre Dumas cito unobien curieuse lgende arabe qui, videmment, s'applique la Grande

    Pyramide : Allah cra la terre carre et couverte de pierres. Ce

    premier point achev, il descendit avec les anges, se plaa sur la cimedu Sina qui est le centre du inonde, traa un grand cercle dont ta

  • - LES SECRETS UE^ PYRAMIDES DR MEMPHIS 33

    cet homme a la mme signification que dans la premirecolonne du mont Sinail observe la valle gyptienne, le signedemi-sphrique renvers, la mer faire couler par le canaldrivatif symbolis par un Irait vertical plac ct ; le serpenttentateur (Gense)exprime le fleuve que les Egyptiens veulentcrer daus leur valle en y amenant leseaux du paysd'Hedeu,c'est--dire les eaux de la merdes Gazelles (le Bahaar-el-Gazal).et les deux petites oreilles du an peut figurent les parois ducanal qui a t creus. L'oeil indique que les gomtres gyp-tiens ont dans leurs calculs, rsum leurs oprations de faon connatre la portion de la terre claire par le jour, c'est--dire embrasse par les rayons solaires au mme instant ; etil rsulte des signes trigonomlriques placs au-dessous del'homme de la moutagno et du signe qui reprsente uuo pyra-mide tronque basesphrique qui renferme une petite pyra-mide, qu'ils avaient consign entirement leurs oprationsdans une pyramide base carre dont la longueur des ctstait la racine carre de 70,000, soit par rapport notremesure linaire 2G4 mtres 58 centime!res.

    Celte pyramide n'est autre que celle deChops, la grandePyramide de Memphis, mutile par les Arabes. Ses ctsavaient une longueur de 2G4 mtres 58 centimtres, et elleavait, avant sa mutilation, suivant des combinaisons ing-nieuses comprises dans cesdeux signes, la proprit de donner

    circonfrence touchait aux quatre cot* du carr. Alors il ordonna ses anges de jeter toutes les pierres dans les angles qui correspon-daient aux quatres points cardinaux. Les auges obirent cl quand tecercle fut dblay, il le donna aux Arabes qui sont ses eofaols Men-ai m6s ; puis il appela les quatre angles' : La France, l'Italie, l'Angle-terre el la Russie. Alexandre Uuinas, 15 jours au Sinal.

    -. 3'W-I

  • 31 LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    la valeur du jour autour d'un point. Pyramide, signifie eneffet : Domaine du feu, du jour, de Dieu, c'est--dire: lumire.

    Mais suivons la dfinition du dernier signe de la troisimecolonne : il est admirable comme dmonstration algbriqueou gomtrique. Il cuscigno que la pyramide est uuo rductiond'un arc do cercle partant du centre de la terre el aboutissant la surface du globe.

    Les cinq premiers signes do la quatrime colonne nousdonnent la finale du problme le plus grandiose rsolu parles Ingnieurs anciens ou modernes.

    La montagne ayant t tranche, ainsi quocela est dmontrdans la troisimo partie du problme, laquelle il faut se

    reporter avant do terminer, cette troisimo partie qui, bien

    que spare, formo rellement deux termes insparables, ces

    sparations ou combinaisons diverses n'ayant t ainsi dis-

    poses que pour drouler les chercheurs profat.. ; qui ne

    possdaient pas la clef, c'est--dire les non initis la connais-sance des Ecritures sacres; dans celte troisime partie, com-

    pose de trois signes seulement, il est dmontr que la mon-

    tagne est tranche, le bec de l'oiseau est en effet au sommet de

    l'idographe ayant peu prs la forme de la crosse des vquescatholiques; cl le petit triangle, ct cl adroite, indique quele morceau est enfin enlev. El maintenant, il faut se reporteraux cinq derniers signes de ta deuxime partie du problme,en tte del quatrime colonne; ces cinq signes parient d'une

    . faon frappante: les deux vases renverss disent que les eauxdes lacs intrieurs africains peuvent arriver dans la valle

    gyptienne distribus par trois fleuves qui sont reprsentspar trois traits verticaux qui dsignent lo Nil bleu, le Sobat clle Nil blanc (il y a trois traits comme il y a trois fleuves au-dessus des Cataractes), cl te signe vertical de droite, moiti.

  • LES SECRETS DES PYRAMIDES DE MEMPIIIS 35

    sur uno calotte (qui dsigno la Basse-Egypte), nous enseignequo les eaux du Nil franchissent les six cataractes pour arriverdans la Basse-Egypto en un fleuve unique, symbole du Dieuseul, tandis que les trois fleuves suprieurs sont les trois per-sonnes eu un seul Dieu. Dans ce signe sont contenus tous lesmystres do la Cration enseigns par Mose dans la Gense.Cesmystres nose rapportent nullement la Cration du mondeen six jours ou six priodes, mais la cration du Nil, crationqui sedivise ensix priodes ou six cataractes. Voil l'explicationbien simple du mystre sur lequel depuis longtemps ilnedevrailplus y avoir de mystres. Les six cataractes sur ce trait ver-tical sont indiques par six petits traits transversaux.

    La quatrime partie, qui comprend les signesdes cinquimeet sixime colonnes, fait voir le contraste qui existera dsor-mais entre la valle gyptienne et le centre africain strilispar le manque d'eau : les trois traits maigres parfaitementorients, sur lesquels repose un animal non moins maigrequi cherche se dsaltrer dans un vase qui ne contient pasde liquide, identifient la scheressedu Sahara. Au-dessous,les deux suivants reprsentent la valle gyptienne abon-damment pourvue d'eau dans laquelle se prlasse un oiseauaquatique. Plus lias, les deux signes qui suivent symbolisentencore le Sahara strilis, soit, droite, un trne d'arbredesschcl, gauche, un oiseau qui ne trouve pas la nour-riture ncessaire sesbesoins; et puis en descendant, on trouvetrois-traits verticaux placs au-dessus d'une largo vasque.Ces (rails verticaux reprsentent le Nil Blanc, le Sobat et leNil Bleu (trois traits comme trois fleuves), fournissant laBasse-Egypte, qui est reprsente par la vasque, l'eau diicentre africain. Les six traits au- bas de la cinquime colonnoexpliquent que c'est grce aux travaux godsiques entrepris

  • ,3G LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    que ce rsultat est acquis. Ces signes sont, en effet, des signes(rigonomlriqiies en usage chez les savants d'Egypto dans untemps trs recul. Lo premier signe do la sixime colonne

    indiquoque leseaux s'chappent par la brche ou canal pratiqudans la montagne, brche indique dans le deuxime signequi affecte la forme d'un niveau de maon, laquelle a tfaite de main d'homme, ainsi que l'indiquo un instrumentperforant plac en tte et droite de celte colonne ; les deuxinsectes dont un scarabe plac en descendant reprsententla satisfaction qu'prouvent les matres do la Valle, de pos-sder un grand fleuve dans un pays qui ne possdait qu'unepetite rivire, sec pendant neuf mois de l'anne ; les deuxarcs do cercle sont encore des signes godsiques indiquantla nature des oprations godsiques auxquelles on s'est livr

    pour parvenir ce but.La cinquime partie qui termine la sixime colonne ne com-

    prend que deux signes: un instrument de la forme d'un levierou barre mine cl un homme assis en observation sur une.montagne (le Sina), le bras droit pli, la main tendue,indiquant que lo Nil est cre par la main de l'homme.

    H rsulte do ces explications de YEcriture sacre des Prtres

    gyptiens dont s'est servi Mose pour crire le Penlaleuque.1 Que son histoire de la Cration dans la Gense n'est autre

    que la cration du Nil en six cataractes et un lit ;2* Que lo fruit dfendu n'est autre que la (erre dans

    laquelle les anciens Egyptiens ou Hbreux ont creus un canal'

    pour crer lo Nil (ta cration a eu lieu aprs le pch) ;3 El que l'Hedcn ou Paradis Terrestre est le Sahara Afri-

    cain que la cration du Nil a strilis.. Les Pyramides de Memphis sont les monuments comme-

    lucratifs de la Cration du Nil. Elles renferment en mme

  • LES SECRETSDES PYRAMIDESDE MEMPHIS 3t

    temps le plan des principaux bassins suprieurs la siximecataracte.

    La Grande Pyramide appele improprement tombeau deChops, conformment l'iymologie du mol pyramide, quiveut dire domaine ou valeur du jour autour d'un point, avaitla proprit, avant d'tre mutile, suivant sesdimensions pri-mitives, el eu appliquant les formules trigonomlriqucs desIngnieurs qui Pont construite (1), de donner la valeur de laTerre claire l'Equateur, midi au mridien de la pyramidede Memphis. Sa base, qui tait un carr parfait, avait pourlongueur de ses cts la racine carre de 70,000, soit 2GVmtres38 centimtres; et un arc de cercle, dcrit sous la baseel l'axe, le sommet de la pyramide pris comme centre,voyait le dveloppement de la courbe comprise au secteur,multipli par le carr de celte corde, donner la valeur de lamoiti de la Terre, c'est--dire la portion claire par le jour,soit :

    Dveloppement,285 mlrcs 7,143x70,000=20,000,000 demtres, exactement coque nos gomtres franiis ont trouv3,000 ans aprs les gomtres gyptiens.

    Cet arc est le 1/10,000 du 1/7 du jour l'quateur, mridiende Memphis.

    Voil pour lo ct astronomique; le ct godsique n'estpas moins intressant :

    (I) Formules comprimes dans les hiroglyphes reproduits d'autrepart dans ce chapitre.

  • 38 LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    L'entre de la Pyramide est au nord du monument et lo

    systme d galeries qui sont menais dans l'intrieur ligurela c.irtologie du Nil suprieur depuis la sixime cataracte jus*qu'aux sources, les galeries reprsentant le cours des fleuveset les chambres remplacement des lacs. Pour s'en convaincreil suffit de comparer la ligure ci-dessous avec une carie re-

    prsentant le bassin suprieur du Nil. Nanmoins les sinuo-sits des fleuves ne sont pas reprsentes dans les galeries.

    L'entr* de la Pyramide est 13 mlres au-dessus de la

    base, qui, elle-mme, est 4 mtres au-dessus des plusbaulcs eaux qui atteignent Mcmpttis 7 mtres au-dessus duniveau le plus bas, niveau qui est peu diffrent de celui deseaux de la mer Mditerrane. Celte entre indique l'arrivedu Nil la sixime cataracte, et cela n'est pas discutable puis-que, laide des donnes que je viens de fournir, on peut cal-culer l'altitude du flcHveau-dcssiisdclasiximecalaraclc, soit:13

    -{- W + 7 = G.*X 7 ~ \iiti mtres, altitude du fleuve gale celle qui a t trouve par le gnral Gordon pour la hauteurdu Nil en aval de Kalirloum.

    Ce point constitue une preuve vidente que cette entre dela Pyramide de Chops avait pour but de fixer gomtrique-

  • LES SECHETS DES PYRAMIDES DE MEMPHIS 39

    ment le point terminus du Canal drivatif creus pour amener,dans le pays d'Egypte, les eaux des plateaux du Centre de

    l'Afrique.Mais ce point tabli n'est pas suffisant pour donner la

    version que j'avance toute la solidit que son importancecomporte.

    Si Ton pntre dans la pyramide par la galerie unique dontl'entre est au nord, on arrive une bifurcation compose dedeux galeries; l'angle que forment ces deux passages, l'uninfrieur, l'autre suprieur, est absolument semblable celui

    que forment leur confluent le Nil bleu et le Nil blanc. Donc,la galerie infrieure ou de l'est indique le cours du fleuve Bleu,et celle suprieure ou de l'ouest celui du fleuve Blanc.

    En suivant la galerie suprieure qui indique le cours dufleuve Blanc, on arrive une immense chambre que lessavants ont appele Grande Galerie. Celte Gramte Galerie

    indique Remplacement des lacs et du rgime des eaux de la

    rgion du Dunka, au bas des contreforts du Darfour; puis la

    galerie reprend ses proportions normales el, aprs un lgerrenflement, aboutit une chambre improprement appeleChambre du Roi, C'est l. il le faut reconnatre, l'un des pointsprincipaux del thorie que j'mets que les Pyramides taientdes monuments godsiques m astronomiques d'une prcisionunique au monde. La Grande Pyramide tant reconstitue avecses donnes primitives, si l'on trace uue verticale (1) de la baseau sommet, cette verticale traverse la Chambre du Roi> exac-tement comme l'Equateur traverse le lac Victoria N'Yanza surnos cartes modernes. Donc, point de doute, les anciens avaient

    (I) M. Ch. I.agrange a reconnu quu colle verticale indiquait le pas-sage de la liprnc quatorialc.

  • 40 LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    connaissance de l'emplacement de la ligne qualoriale cl ilsen ont consign la position exacte dans leur grande carie de

    pierre de Memphis : celte position est dtermine par l'axeEst-Ouest de la Grande Pyramide. A ct de la Chambre du

    Roi, qui indique le lac Victoria N'Yanza, sont places cinqautres chambres qui indiquaient que ce lac tait tributairede cinq autres lacs, qui dversaient leurs eaux dans son sein.

    A l'origine de la grande galerie se trouve un passage central

    qui figure l'emplacement du Sobal; h l'extrmit de celte

    galerie est une chambre quet'on est convenu d'appeler Chambrede la Reine (I) ; elle indique la source du Sobat. La situationgodsique n'a pas t positivement dtermine.

    Les Egyptiens paraissent n'avoir attach d'importance relle

    qu' la connaissance du Nil Blanc et de ses sources qu'ilssavaient tre les plus considrables de la rgion suprieure.

    Voici le rle irrfutable que les Egyptiens ont assign laGrande Pyramide :

    1 Reprsenter l'aide d'une unit de mesure emprunteau Globe terrestre, la valeur de la moitide la terre; ou, pourparler plus exactement, donner les dimensions claires parle jour solaire l'quateur, ce qui est peu prs la mmechose.

    2 Figurer dans son enceinte le plan d'assemblage du bassindu Nil suprieur, ledit plan rapport suivant deux nxes, tel

    que les gomtres el les gographes le font de nos jours, aveccelle diffrence que ces derniers se servent le la mridiennecomme ligne principale et que les Egyptiens se servaient dela ligne qualoriale comme base.

    (I) C'csl dans celle chambre que M. Charles Lagntige a IrotivYftalon du yard anglais.

  • LES SECRETS DES PYRAMIDES DE MEMPHIS 41

    La Grande Pyramide renferme la carte d'assemblage; etle> autres, plus au Sud, le plan particulier de chaque bassinou lac que forment les sources.

    Ces Pyramides sont les livres bibliques par excellence. Ellesseules pouvaient donner l'explication des mtaphores donts'est servi le Patriarche Mose dans les premiers chapitres dela Gense, chapitres relatifs la Cration et la perle duParadis terrestre, mais pour cela fallait-il encore possder letexte sacr qui s'y adapte et en trouver l'interprtation. Sil'on ne runit ces trois lments : le texte sacr qui a servi crire la Gense, le texte de la Gense et si l'on no compareces deux premiers au troisime lment, c'est--dire aux Pyra-mides, il est impossible de savoir :

    1 Ce que, par des mtaphores voulues, Mose a dcrit dansla Gense au sujet de la Cration et du Paradis terrestre dis-paru ;

    2 D'interprter le texte sacr sans connatre les mtaphoresde la Gense ;

    3" Et sans les Pyramides de Memphis,'de comprendre les

    mtaphores de la Gense de Mose et d'interprter Ie3caractressacrs des Grands-Prtres gyptiens.

    Ces trois lments forment un ensemble indissoluble dontle Grand Sphinx est le complment. Leur sparation a ljaseule cause de l'obscurit qui les a rendus inintelligibles jus-qu' notre poque.

    Le Grand Sphinx de Memphis est le complment des Pyra-mides du Groupe de Ghizeh.

    On voit sortir le Nil du large poitrail du Sphinx, au-deld'une montagne, venant d'un pays dans lequel vivent les lions.La tte d'homme qui couronne le corps du Sphinx indique que

  • 42 LES PYRAMIDES DE MEMI'HIS

    ce fleuve a t amen dans la Valle gyptienne par le gniede l'homme.

    Les six cataractes ou rapides sont bien indiques sur labarbe du Sphinx qui symbolise le flot du Nil dans les rapides.

    Les dits paralllipipdes rectangles placs droite de labarbe symbolisant les lacs qui servent de sources au Nil. Ilssont en mme nombre que les chambres de la Grande Pyra-mide et ils ont les mmes proportions que ces chambres.

    Au-dessous de ces paralllipipdes, sur le fronton du porti-que de ce que l'on tait convenu d'appeler un petit temple ;

    el droite, en retour, on remarque en trois endroits diffrents,trois traits horizontaux surmonts d'un lion, l'extrmit

    desquels se trouve plac un homme. Cet homme semble tireravec violence sur ces trois (rails, qui sont encore le Nil Bleu,le Sobat et le Nil Blanc (trois traits, trois fleuves, comme dansle texte sacr expliqu dans ce chapitre), afin du les attirerdans la Valle gyptienne qui est symbolise par les jambesdu Sphinx. Cette explication seule pourrait suffire, tantdonne l'expression de violence de l'homme tirant sur ces (roistraits pour tablir que le Nil a t cr de main d'homme.

  • LES SECRETS DES PYHAMIDES DE MEMPHIS 43

    Le Spinx, en rsum, est ce qu'il y a de plus beau dans

    l'idographie on Ecriture sacre gyptienne. Quelle merveil-leuse faon d'crire sa pense 1

  • III

    L'HDEN DE MOSE. LA MEIt ROUDAIRE

    LcMelrir, le Rharsa et le Djrid formaient l'ancien lac Tritonque nous appellerons dsormais Mer Rondaire, du nom del'officier suprieur qui, le premier, a rvl l'existence, dansles temps historiques, d'une mer intrieure au sud del Tunisieet de l'Algrie.

    Celle mer intrieure dessche se trouve entre le seuil deGabs, au-dessus du golfe du mme nom, el 345' long. E.de Paris et 3440' et 3345' de lat. N. Sa longueur totale

    parait tre de 400 kilomtres environ.Cet ancien lac, ou petite mer, n'tait pas, comme on le croit

    communment, un golfe de la Mditerrane, mais bien unbassin ou rservoir particulier dont lo niveau tait suprieurde 30 mtres celui des eaux de la mer Mditerrane.

    Mose, dans la Gense, chapitre II, V. Il, 12, 13 el 14,nous apprend que quatre fleuves venant du Pays d'Hdcndversairenl leurs eaux dans son sein, ces quatre fleuves tantaliments par un fleuve unique : LE NIL !

    El un fleuve sortait d'ilden pour arroser le jardin, et det l il sedivisait en quatre fleuves. (Mose, Ch. H, V. 10.)

    Ces quatres fleuves desschs, ciel ouvert, sont : le Souf,Ygharghar, prolong par le fleuve Tidjondjelt (ancien Triton),,Youed Miya, el Youed Djcddi (ancien Niyrh). L'immensenappe qu'ils fournissaient avant la cration du Nil, alimen-tait l'ancien lac Triton, dont il ne reste plus aujourd'huique les cholts Melrir, Rharsa et Djrid. La masse liquide quin'avait pas t consomme par l'vaporation se dversait dans

  • L'HEDEX DB MOSE 4O

    la Mditerrane par un troit canal, aujourd'hui recouvert parles sables, lequel dbouchait au fond du golfe de Gabs. (?)

    La communication avec la mer cessa peu peu et le lacTriton se transforma en marais mesure que l'eau dtournedans la Valle Egyptienne fit dfaut aux fleuves sahariens ouaux qualre fleuves du pays d'Hdeu. Faute d'apports suffisants,le volume d'eau se trouva de plus en plus rduit par l'vapo-ration et le pays, de fertile qu'il tait, se trouva transformen dsert : C'est ainsi que commena le dsert saharien l'aurore des temps historiques.

    M. le colonel Roudaire a rencontr beaucoup d'adversairesau cours de ses magnifiques travaux. S'il n'a pas russi dansses admirables projets, c'est qu'il n'tait encore venu l'idede personne, d'assimiler les textes biblique l'histoire des

    premiers ges de notre socit : D'aucuns, les fanatiques(catholiques, protestants et autres) attribuent aux textes del'Ancien Testament un sens trop absolu ; d'autres, les philo-sophes, comme Voltaire, J.-J. Rousseau, Ernest Renan, etc.,no leur donnent d'autre valeur que celle que l'on peut accorder un Conte des Mille et une Nuits. C'est uue erreur profondede la part des uns et des autres.

    Parmi les adversaires de son projet de la Mer intrieure,M. le colonel Roudaire a eu M. le docteur Rouire (I), qui a,publi un ouvrage dans lequel il dmontre que la Rgion Tri-

    tonique n'existe pas l oii M. le colonel Roudaire l'a place.M- le docteur Rouire tablit son opinion sur des renseigne-ments recueillis au cours d'une mission que lui a confieM. le Minisire de l'Instruction publique et sur l'examen de

    (IJ La dccouverledu Ilassin hydrographique de la Tunisie centrale..Docteur llouirc, Pari*, Ciiallamel, 5, rue Jacob.

  • 46 LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    documents ou ouvrages d'auteurs grecs et latins, dont lepremier, Hrodote, vivait au iv sicle avant J.-C, c'est--dire, il y a 2,300 ans de nosjours et2,700 ansaprs la crationdu Nil qui a amen le desschement des quatre fleuves bibli-ques (le Souf, Yfgharghar, Youed Miy et Youed Djeddi) dupays d'Ildcn qui se dversaient dans le grand lac Triton.M. le docteur Rouire a certainement t de trs bonne foi encombattant les projets deM. le colonel Roudaire, mais quel crditpeut-on accorder aux travaux de ces savants grecs et latinsqui n'ont pas eu connaissance des causes qui ont amen1cdesschement des lacs cl des fleuves de la rgion ti itonique ?Nanmoins, Pomponius Mla, qui vivait au 1ersicle ap. J.-C,dit que le lac Triton avait ses eaux un niveau suprieur celles de la Mditerrane. Ce lac n'tait donc pas encoreentirement dessch.

    Voici le passage, d'aprs M. le docteur Rouire, o il faitallusion au lac Triton (I).

    Hadrnmelum, Leplis, Clupca, Macomades, Thme, Nea-< polis hinc ad Syrlim adjacent, Syrlis sinus est centuni

    inillia fero passuum qua marc accipil paens, trecenda, qua< cingit Super hune iogens palus amnem Trilona recipit, ipsa Trilonis, unde et Mcneroa; cognomen indilumt est ut incoke arbitranlur, ibi geniue

    Ultra est oea oppidum et Cynips lluvius, tum Leplist altra el Syrlis, nominc alquc ingeuio par priori, altra ferci-spatio, quadebiscil, quaque flexum agit, amplioii. >

    En tenant compte de l'exactitude du texte mosaque : Il yavait quatre fleuves qui arrosaient un pays au sortir du jardin

    (I) De sirlu urbis, I. VIL

  • L'HEDEiS DE MOSE'

    47

    d'Hden, ces quatre fleuves sont desschs, ne coulent plus,on peut croire certainement que M. le colonel Roudaire a bienretrouv la mer intrieure dans laquelle ces quatre fleuves sejetaient puisque, prcisment, quatre fleuves desschs abou-tissent au lac Melrir. Et ces quatre fleuves taient bien ali-ments par un fleuve unique, le Nil ; en voie', une preuveindiscutable : La premire mission Flatters a constat dans lelac Menghough, qui communique avec Yotitd Tidjoudjelt,tributaire de YJgharghar qui dbouche dans le Melrir, la

    prsence de poissons d'espces semblables celles que l'ontrouve dans le Nil. Donc, les eaux qui autrefois ont couldans Youed Tidjoudjelt ci YJgharghar pour de l sejeter dansle Melrir provenaient du Nil el ce sont elles qui ont amences poissons dans ce lac maintenant encaiss dans les dunes.M. le capitaine Brosselard, historiographe de la premiremission commande par M. le lieutenant-colonel Flatters, simalheureusement assassin avec ses collaborateurs, a trouvce dtail tellement important qu'il l'a consign dans son travail ;voici ce qu'il dit (I) :

    t Nous pchmes ce jour-l (dans le lac Menghough)t d'normes laissons, qui varirent agrablement le menu de noire dner; dtail assez curieux, ceux que nous primes< appartenaient tous aux espces qui se trouvent dans les eaux du Nil ou celles du Niger.

    Cette constatations de la mission Flatters, prouve que l'fgha r-

    ghar a coul la priode historique el non une priode go-logique quelconque.

    (I) Les deux missions Flatters, au piys des Touireg Asdjer etlloggar, par Henri HrosclarJ, capitaine d'iufanlcric. Jouvet clC'%ij rue Palatine, Paris 1889.

  • 48 LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    Il est utile de noter que c'est aprs avoir recueilli ce prcieuxrenseignement que la mission dut se retirer devant l'attitudemenaante des Touareg, attitude commande, croit-on, pardes influences dont il est assez facile de deviner l'origine.

    '

    Mais si je suis d'accord avec MM. Carelle, Tissol, Roudaire,Duveyrier et Largeait, quant l'emplacement assigner lafuture mer intrieure-, je dois, contrairement leur opinion,dire et affirmer que le lac Triton n'a jamais t un bras de lamer Mditerrane; que, au contraire, le lac Triton tait une

    petite mer particulire dont le niveau tait plus lev de50 mtres que celui des eaux de la Mditerrane.

    Quant aux moyens indiqus par M. le colonel Roudaire pourrintgrer les eaux dans la mer intrieure africaine au moyeud'un caual niveau avc la mer Mditerrane, j'en suis l'adver-saire absolu. L'ide de la cration de ce fleuve rebours doittre condamne comme une utopie qui est la consquence ducelle mise de la formation rcente du seuil de Gabs, for-mation qui aurait empch la mer Mditerrane de pntrerdans les cholts.

    Je prendrai mes indications, ou plutt mes inspirations,pour mon projet de la mer intrieure, dans l'ancien Testament,d'abord chez Mose, Gense, verset 15, dont voici le lexte :

    Et je mettrai de l'inimiti entre toi (le serpent) et la femme ; entre ta postrit et celle de la femme : Celte pos- lrile l'crasera la tte el lu la blesseras au lalon. .

    Voil un texte qui cslsuspendu depuis de milliers d'annes,comme un pe de Damocls sur l'existence du Nil :.C'est la

    premire promesse du Messie.

    Mose, qui connaissait la fraude gigantesque qu'avait coin*

  • L'HBDEX DE MOSE 49

    mise les Egyptiens, se doutait bien que cette fraude serait unjour dcouverte et il a pris soin, sous des aphorisme employsavec un grand art par les Grands-Prtres, ses matres sacer-dotaux^ d'indiquer les origines mystrieuses du Nil, commeaussi de dessiner dans l'avenir les dangers qui le menaaient :Ecraser la tte du serpent signifie : tablir un. barrage l'extrmit du Nil artificiel pour faire refluer les eaux dufleuve naturel dans le pays d'Hden, oii la Providence lesavait destines.

    La solution de la mer intrieure, comme celle de la refcon-dation du Sahara, est en entier dans ces quelques lignes d'unlaconisme singulier, laconisme qui n'empche pas leur exacti-tude : La Pyramide et le Sphinx sont l pour assigner la

    signification qui leur convient.

    Aprs le texte de Mose, je prendrai celui d'Esae ; celui-cicontient un vritable projet de mer intrieure et de refcon-dalion du dsert saharien en y rintgrant les eaux du Nil oelles coulaient jadis : Point d'aphorisme dans les textes d'Esae;Esa a tabli, c'est vrai, son projet sous forme de menaces ourie promesses divines, mais son projet n'en reste pas moins clil prouve que son auteur connaissait bien l'origine du Nil, lesecret des Pyramides et du Grand-Sphinx et les causes de lastrilisation du Sahara. Les limites restreintes que je me suisimposes dans ce premier ouvrage m'obligent ne citer que ces

    quelques passages d'Esae ayant Irait la refcondation duSahara et la reconstitution de ses fleuves et de ses mers, enremettant dans le pays d'Hden, les eaux du Nil que lesEpyplieus ont dtournes. Dans ces passages qui forment unvritable projet de transformation du Dsert Lihyque. les

  • 50 LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    catholiques-judasanls ont voulu voir une prophtie contenantl'annonce de la venue du Christ (I).

    CHAPITRE XI.

    Rejeton d'Isa!. Rgne du Messie. Rtablissement d'Isral.

    15. L'Eternel exterminera aussi la faon de l'interdit la langue de la mer d'Egypte, el il lvera sa maiu contre le fleuve, et par la force de son vent il frappera sur les sept rivires (2) tellement qu'on y marchera avec ses souliers.

    CHAPITRE XIX.

    Prophtie sur l'Egypte. Confusion des Egyptiens.

    t 5. Et les eaux de la mer manqueront el le fleuve scherat el tarira.

    G. Et on fera dtourner les fleuves, les ruisseaux des* digues s'abaisseront et se scheront, les roseaux et les joncs seront coups, t

    c 7. Les prairies qui sont auprs des ruisseaux, el sur

    -^.l'embouchure du fleuve, et tout ce qui aura t sem vers les ruisseaux, schera el sera jet loin el ne sera plus.

    (t) Aussi M. le professeur belge Ch. Lagrango qui a public, paral-llement ma publication dans la Soucelle Revue, un ouvrage surla Ribleet la Grande-Pyramide, insiste sur une venue prochaine etcertaine du Christ qui fera profiter exclusivement l'Angleterre dessecrets de ta Pyramide de Chops; les Anglo-Saxons, qui sont les des-cendants des dix tribu* disperses d'Isral, devant seuls bnficier,des rvlations bibliques.

    (2) Les sept branche* du Delta du Nil.

  • L'HEDEX DE MOSS 51

    8. Et les pcheurs seront dans le deuil, et tous ceux qui jettent le hameon dans le fleuve gmiront, et ceux quit tendent les filets sur les eaux languiront.

    9. Ceux qui travaillent en lin et en fin crpe, et ceux quic tissent des filets, seront honteux.

    c 10. Et ses chausses seront rompues et ceux qui font dest viviers seront dans l'abattement.

    15. Et il n'y aura plus rien qui sera l'Egypte, de tout cei que fera la tte, ou la queue, le rameau ou le jonc, t

    H s'agit bien dans ces versets d'un projet de dtournementdu Nil, et les versets suivants vont nous apprendre que ledtournement des eaux de ce fleuve avait pour but de rendrela vie aux fleuves et aux mers du pays d'Hden : le Sahara.

    CHAPITRE XLI.

    Prophtie sur l'tablissement de l'Evangile.> 17. Pour ce qui est des affligs et des misrables qui

    c cherchent des eaux, et qui n'en ont point, et dont la langue prit de soif, moi l'Eternel, je les exaucerai ; moi qui suis le Dieu d'Isral, je ne les abandonnerai point.

    18. Je ferai sortir des fleuves des lieux levs, et des fontaines du milieu des valles ; je changerai le dsert en tangs d'eau, et la terre sche en sources d'eaux.

    t 10. Je ferai crotre au dsert le cdre, le sapin, le myrte et l'olivier ; je mettrai ensemble dans la solitude le sapin,t l'orme et le buis.

  • 52 LE* PYRAMIDES lK MEMPHIS

    CHAPITRE XLI.

    Bonheur do l'Eglise sous le rgne du Messie.

    4. Et ils rebtiront ce qui aura t dsert depuis long-. temps, ils rtabliront les lieux qui auront t auparavant dsols, et ils renouvelleront les villes alKindonnes, et ce

    qui tait dsol depuis longtemps.

    Je m'arrte l des citations de l'Ancien Testament. Lescitations prouvent que depuis des milliers d'annes il a t

    question de remettre les eaux du Nil dans le Sahara, et quec'est en mettant cet ancien projet excution que l'on recrerala mer intrieure Roudaire, et que Ton fera revivre les fleuvesmorts du pays saharien ou d'Hden.

    Celle divulgation met au grand jour tous les secrets quifont la base de la religion mosaque, secrets que renfermentles Pyramides et le Grand-Sphinx depuis une poque placeau del des traditions conserves. Nul doute cependant qu'ellene soit accueillie avec incrdulit, mais comme le dit le savant

    professeur belge, Ch. Lagrange : < Ni la science, ui l'histoire,ni la Bible ne sont plus falsifiables, la Pyramide existe , etrien ne pourra rduire nant la divulgation des secretsrenferms dans ce beau livre de Pierre qui renferme l'histoirede la cration criminelle du Nil cl celle de la strilisation duSahara qui en est la consquence.

    Le Nil dverse en pure perte dans h Mditerrane environ-200 milliards de mtres cubes d'eau par anne (1). L'humanitentire est iulresse faire cesser un tel gaspillage, car leSahara largit chaque jour sa zone de strilisation et, dans un

    (t) Napolon, Histoire des campagnes d'Italie, deSyrie et d'Egypte.

  • L*IIKIEX DE MilE Tt'S

    temps plus ou moins recul, le gaspillage deseaux Africaines parles Egyptiens, rduira le continent noir eu un vaste dsert. Lessources du Nil, elles-mmes, se ressentent du dbit anormal dece fleuve et subissent un abaissement lent et progressif quin'est que le prlude de leur desschement. Voici ce que ditM. Speke qui a, de visu, constat ce phnomne :

    < A Ngambsi, Nasib m'a inoutr un petit peron mon- tagneux qui, du royaume de NokolA notre gauche se. prolonge dans la direction du lac Victoria. Vers l'extrmit* le l'peron et sur notre droite se prolonge, perle de vue, une plaiue bien boise, marcageuse, parseme de vastesi tangs qui, m'assure-t-on, portaient bateau il y a peut d'annes mais se desschent par degrs, comme le lac det Rigi. Je suis port croire que le Victoria baignait origi-c nairement le pied de ces montagnes et qu'il s'est trouv< rduit ses dimensions actuelles par un abaissement pro-c grossir de son niveau.

    Le Niger, lui-mme, voit aussi le volume de ses eauxdiminuer. H y a un sicle, le port de Tombouctou se trouvaitsitu dans la ville mmo sur un bras du Niger qui occasionna,il y a cent ans peine, une inondation dans la basse-ville. :Aujourd'hui, ce bras a disparu et le port est quelques kilo-mtres de la ville (I). - '

    De nombreux puits se tarissent chaque jour par suite derabaissement de la couche aquifre et de la couche artsiennea*menacent ainsi les oasis d'une prochaine disparition parsuite du manque d'eau.

    Le seul remde apporter cet tal de choses consiste dansun amnagement rationnel des eaux de la rgion de l'Ouganda

    (I) Petit Journal.

  • 54 LES PYRAMIDES DE MEMPHIS

    et dans la rintgration des eaux du Nil dans le Sahara. Ce

    moyen, qui s'impose comme une oeuvre de haute justicesociale, fera recouler les fleuves africains du pays d'Hden (1),soit : Le Sauf, YJgharghar, Youed Miya et Youed Djeddi quireconstitueront nouveau par leurs apports l'ancienne mer

    intrieure, la moderne Roudaire, avec un plan d'eau de 50mtres plus lev que celui que lui avait attribu son immortelauteur dans ses projets et avec une tendue plus considrable.

    Le projet de M. le colonel Roudaire doit donc tre remis nouveau l'tude. Cela s'impose en prsence des travaux du

    professeur belge, M. Ch. Lagrange, travaux qui paraissentn'tre excuts que dans l'intrt de l'Angleterre.

    Dans ses tudes, M. le docteur Rouire a dmontr que lebassin hydrographique do la Tunisio centrale, enserr dansune chane de montagnes au sud et l'est, n'avait aucunecommunication avec lo grand bassin saharien. Ce bassin Into-

    nique des auteurs grecs et latins ne doit donc pis tre considrcomme tant l'ancien Triton, c'est--dire le bassin biblique quicomprend le grand lac Triton et les quatre fleuves bibliques.Mais la reconstitution par M. le docteur Rouire du bassin

    hydrographique de la Tunisie centrale n'en n'est pas moinsune oeuvre importante qui fait le plus grand honneur sonauteur qui, avec uno persvrance et un travail considrabloa fait connatre co. bassin sur lequel on n'avait plus que de

    vagues indices.Comme complment des missions accomplies par MM.

    Roudaire, Flatters et Roufre, une autre mission parait nces-

    saire. Cette mission aurait pour objet la reconnaissance topo-

    (I) Les quatres fleuves bibliques de Mose.

  • L'HEDEX DE MOSE 55

    graphique des quatre fleuves bibliques de l'Ildeu et plusparticulirement de la valle do l'Igharghar et de celle du

    Tidjoudjelt avec un nivellement entre le lac Melrir, oit restentencore des repres du nivellement de la mission Roudaire,et le Nil au-dessus de la sixime cataracte au-dessous ou prochoKhartoum. La reconnaissance topographique exactement faitede ces valles dessches est le seul moyen employer pourreconnatre quelles relations ont exist entre ta valle sup-rieure du Nil et l'ancienne mer intrieure dont l'existence at rvle par les travaux de M. le colouel Roudaire.

    Alors, un congrs international pourra, en connaissance decause, juger de quelle faon l'eau de la rgion de l'Ougandadoit tre rpartie en Afrique sans laisser l'Angleterre le

    monopole des lments vitaux du continent africain.C'est la seule manire efficace employer pour trancher

    l'importante question des Pyramides, du Sphinx, du Nil el dela future mer Roudaire, question pendante depuis 5,000 ans,d'aprs le tmoignage des livres de Mose et d'Esae.

    FIN.

    ArcltsurAvbe. Tjp. frfmat ' '