Les Sciences Sociales

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Lessciences humaines et socialessont un ensemble dedisciplinestudiant divers aspects de la ralithumaine. On les oppose auxsciences dites exactes(parfois dites sciences dures), en raison de leur statutpistmologiquespcifique (bien que nulle science ne soit exempte de scepticisme et vritablement exacte au sens de la seule ralit, et bien que les sciences qui ne sont lies qu' l'immatrialitdont lalinguistiqueet laphilosophie du langageaient pu faire l'objet de tentativesformalistes[citation ncessaire]).Selon les dictionnaires, les sciences humaines et sociales tudient ce qui concerne lescultureshumaines, leur histoire, leurs ralisations, les modes de vie et les comportements individuels et sociaux, tandis que les sciences sociales auraient pour objet d'tude lessocits humaines.Aujourd'hui, les sciences humaines et sociales ont une interface avec les sciences de la nature dans le domaine des sciences de l'environnement: l'homme faisant partie des espces vivantes, entre dsormais en ligne de compte l'empreinte cologique. L'anthroposystme1cr interagit fortement avec lescosystmes2.D'une certaine faon, l'cologieremettrait en question l'ancienne opposition classique entre laphilosophie naturelleet laphilosophie morale(qui incluait aussi l'ethnologie, lasociologie, lapolitique, lessciences conomiques, etc.).L'expressionanglaisede science sociale serait apparue en1824, dans un livre ducoopratisteWilliam Thompson3.Les sciences dites humaines et sociales ont rsoudre une difficultmthodologiquede recherche d'objectivitdans l'tude de l'espce humaine et des anthroposystmes: dans la mesure o l'objet tudi concide avec laculturedusujetqui l'analyse.La relativit retrouve de l'objet d'une science au sujet qui l'observe n'est pas sans renvoyer dans le pass la rvolution copernicienne du sujet transcendantal de la sciencekantien, donc l'AufklrungenAllemagne, auxLumiresenFrance, au tournantoccidentalde laRaisonclaire duXVIIIe sicleenEurope. l'importante rserve prs que lacultureoppose la nature serait au temps de Kant et des philosophes postkantiens une notion anachronique. L'homme du XVIIIe sicle parle davantage d' humanit. Lestructuralismeappliqu l'ethnologiea mis lacultureen exergue auvingtimesicle aux dpens d'une nature devenue un mythe (culturel) dans l'acception du mot mythe chezClaude Lvi-Strauss, surtout en France.Ce problmepistmologiqueamne de nombreux dbats concernant lescritresdescientificitet d'objectivit, supposer qu'on puisse identifier les deux4. Cette objectivit des sciences humaines et sociales est structure autour de plusieurs principes fondamentaux: laneutralit axiologique, thorise parMax Weberpour les sciences sociales; ladistinction faits-valeurset levrificationnisme, thoriss par leCercle de Vienneet formules prcisment parAlfred AyeretRudolf Carnap.Karl Poppera introduit ensuite le critre derfutabilit, qui demeure dbattu aujourd'hui: une thorie seraitscientifiquesi elle est rfutable.Sommaire[masquer] 1Dfinition 2La rflexion sur le concept d' espace en sciences sociales 3Perspective historique des diffrents champs des sciences humaines et sociales 3.1La position positiviste 3.1.1Le positivisme logique: vrification et distinction faits-valeurs 3.1.2Du behaviorisme aux sciences cognitives 3.2La neutralit axiologique 3.3Le retour une certaine subjectivit dans la mthode? 4Quelques institutions 5Tendances, prospective 6Notes et rfrences 7Bibliographie 8Articles connexes 9Liens externesDfinition[modifier|modifier le code]Ce qui se rapporte l'tre humain: horsmdecine. Sachant que lapsychologie, la psychologie des profondeurs (Tiefenpsychologiepour lapsychanalyse) et bien d'autresdisciplines(l'histoire, laphilosophie...) vont poser un problme de dfinition sur le planpistmologiquepar rapport auxsciences de la natureque levingtime sicleau moment dustructuralismeopposent auxsciences de la culture, notamment en France avec l'importance que prennent lalinguistiqueet l'ethnologie(autour deClaude Lvi-Strauss).La rflexion sur le concept d' espace en sciences sociales[modifier|modifier le code]Les sciences sociales se rapportent l'intelligencehumaine dans les contextes sociaux, socitaux et environnementaux2.La rflexion pistmologique sur le concept despaceen sciences sociales commence dans les annes 1960 et 1970, bien qu'elle ne parvienne pas, l'poque, maturit. En effet, les coles gographiques rflchissant sur le sens de la notion despacentaient parvenues voir l'espace que sous la forme d'un substrat, secondaire, soutenant dautres processus: ralits sociologiques, conomiques, historiques, reprsentations Ctait dire que les processus conomiques, sociologiques et historiques prenaient forme dans lespace et que l'espace tait un lieu absolu o se ralisait la socit. La rflexion prenait donc la forme d'unetautologie, puisque la dfinition de l'espace tait celle d'un espace o se dveloppait la ralit socio-culturelle. Un espace, qu'il soit celui des changes conomiques ou celui de lalutte des classes(en histoire et philosophie conomiquemarxiste), est bien un espace. Rien de neuf n'tait dit propos de l'espace lui-mme et l'espace demeurait impens.Perspective historique des diffrents champs des sciences humaines et sociales[modifier|modifier le code]La position positiviste[modifier|modifier le code]Lexixesiclefut l'ge dupositivisme, qui dsigne, au sens strict du terme, le systme d'Auguste Comte. Ce dernier affirmait en effet que la socit traversaittrois tapesascendantes et progressives, l'gethologique, l'gemtaphysiqueet enfin l'ge scientifique. Cette visionvolutionniste, qui considre l'histoirecomme ayant un sens unilinaire, a t trs largement partage auxixesicle(Hegel,Spengler, etc.), bien que la dtermination du sens en question ait t matire dbat.MarxetEngels, qui formulent le projet d'un matrialisme scientifique, ont eu une influence dcisive dans le dveloppement des sciences sociales, bien que la gense de certaines d'entre elles, dont l'conomie, ait prcd la formation thorique dumarxisme.Tocqueville,Montesquieu(et sa thorie des climats),Rousseau, ouAl-Biruni5etIbn Khaldoun6ont t tour tour considrs[rf.ncessaire]comme des anctres des sciences sociales (Lvi-Straussa attribu[rf.ncessaire]en particulier un rle fondamental Rousseau etMontaigne[rf.ncessaire]dans sa thorie de l'ethnologie).Vers la fin duxixesicle, les tentatives visant recourir des quations pour rendre compte du comportement devinrent de plus en plus communes[rf.ncessaire]. Parmi ces premires tentatives, figurent le cas des lois de laphilologiequi visaient cartographier les changementssonoresd'unelangue travers le temps[rf.ncessaire].Le positivisme logique: vrification et distinction faits-valeurs[modifier|modifier le code]Au dbut duxxesicle, lepositivisme logiquemerge dans leCercle de Vienne. Le projet deBertrand Russell,Rudolf Carnap,Alfred Ayer, etc., consiste tenter de rduire laphilosophie lalogiqueafin d'en faire une science dure. Par-del la critique dukantisme, et en particulier de l'existence desjugements synthtiques a priori, il s'agit en fait de reconduire, par d'autres moyens, le projet kantien de faire de lamtaphysiqueune science. Tandis que Kant voulait faire cela en imitant larvolution copernicienne, le Cercle de Vienne comptait faire cela en radiquant les noncs mtaphysiques des sciences elles-mmes, et par unrductionnismelogicisteaffirm. Le Cercle de Vienne pose ainsi les fondements de laphilosophie analytique, qui, par sa mthode, tente de s'affirmer comme science rigoureuse. Dans le mme temps,Husserltente, avec laphnomnologie, de btir lui aussi une mthode rigoureuse. Ces dveloppements de la philosophie consistent ainsi essayer de trouver ce qui serait une alternative aux mthodes en uvre dans lessciences de la nature.Ils influencent nombre de projets thoriques ports par les sciences humaines et sociales, dont lebehaviorismeou lepositivisme juridique. De plus, en imposant ladistinction faits-valeursd'un ct, et de l'autre levrificationnisme, c'est--dire l'ide selon laquelle seul peut tre valid scientifiquement un noncempiriquementtest par l'exprience(au sens large, et non au sens restreint d'exprimentation scientifique), ils conduisent une certaine conception de la science qui engendrera de nombreux dbats enpistmologie.Karl Poppery jouera un rle majeur, en substituant le critre derfutabilitau critre vrificationniste, permettant selon lui d'obtenir enfin un critre de scientificit valable. Cela lui permet notamment d'exclure lemarxismeet lapsychanalysedu champ scientifique.On peut toutefois se demander s'il est possible d'obtenir un critre unique de scientificit, et si la dfinition du critre de rfutabilit par Popper ne procde pas d'une volont pralable d'exclure du champ scientifique marxisme et psychanalyse. La recherche d'un tel critre demeure, aujourd'hui encore, un sujet de recherche problmatique pour laphilosophie des scienceset l'pistmologie.Du behaviorisme aux sciences cognitives[modifier|modifier le code]Sous l'influence dupositivisme logique, lebehaviorismedevient la tendance dominante de la psychologie aux tats-Unis pendant toute la premire moiti duxxesicle, critiqu par un renouveau de laphilosophie du langageet del'esprit, il fut supplant par le modle dessciences cognitives. Celles-ci font rejoindre autour d'un mme objet d'tude, le fonctionnement ducerveauet de l'esprit, un ensemble de disciplines htrognes, telles que les mathmatiques ou la philosophie.La neutralit axiologique[modifier|modifier le code]Outre le positivisme, c'est le principe deneutralit axiologique, formul parMax WeberdansLe Savant et le politique(1919), qui prside l'ambition scientifique de la sociologie. Ce principe, qui rejoint partiellement ladistinction faits-valeurs(thorise en particulier parAlfred AyerdansLangage, Vrit et Logique, 1936), est le rquisit (le prsuppos) de l'objectivitdes sciences humaines et sociales.Le retour une certaine subjectivit dans la mthode?[modifier|modifier le code]Depuis la fin duxxesicle, lasubjectivitretrouverait-elle droit de cit dans les sciences humaines et sociales?Enhistoire,l'diteurPierre Noraa introduit la notion d'go-histoire(1987), qui permet aux historiens de se faire leshistoriens d'eux-mmes7.Le chercheurIvan Jablonkaa propos la notion deje de mthodepour faire de la subjectivit duchercheurun outil pistmologique, accrotre la rflexivit et introduire dans le texte une dimensionlittraire8.Quelques institutions[modifier|modifier le code]Diversesinstitutionsderecherche, consacres aux sciences dites plus spcifiquement sociales et leur extension dans d'autres domaines (conomie, politique, religions, histoire...), ont t cres dans la premire moiti duxxesicle: laNew School for Social Research New York, en1919; l'Institut international d'histoire sociale Amsterdam, en1935; en France, depuis1869l'cole pratique des hautes tudespossde une section consacre l'conomie, et laVIesection de l'cole deviendra l'cole des hautes tudes en sciences sociales. L'cole libre des sciences politiquesa t cre en1872, et deviendra en1945Sciences Po. partir de1963,Fernand Braudela dirig laFondation Maison des sciences de l'homme, qu'il a contribu crer.LaFondation Rockefellera cr le Dpartement des relations industrielles, visant mieux comprendre lesmouvements sociaux, aprs lemassacre de Ludlow(avril1914). Le dpartement a t prsid parWilliam Lyon Mackenzie King, qui sera plusieurs reprisesPremier ministre du Canada. Dans lesannes 1930, la Fondation Rockefeller, qui avait commenc financer de plus en plus d'infrastructureslies aux sciences sociales en crant entre autres leSocial Science Research Council, a rachet le Centre de documentation sociale (CDS), cr en France par le mcneAlbert Kahn, et situ rue d'Ulm, dans les locaux de l'cole normale suprieure(ENS)9. Mais le CDS a cess ses activits en1941, et ses fonds ont t disperss (la plupart tant conservs laBDICdeNanterre).Tendances, prospective[modifier|modifier le code] Avec lapaloanthropologie, l'histoire environnementalepour ce qui concerne le pass, et les dispositifs deprospectivequi se dveloppent dans le monde, les sciences humaines et sociales explorent plus largement laligne du temps. Avec le dveloppement desNTIC, elles explorent aussi laralit augmente, et les effets de l'informatique diffus et des nouveauxrseaux sociauxqu'elle permet, ou d'un accs des mondes dits virtuels. Alors que lescrises sanitairesetenvironnementalesont marqu lexxesicle, elles tendent aussi intgrer les interfaces entre socit et environnement, en France notamment via le thmeNatures Sciences Socitstrait de manire pluridisciplinaire10, dont avec leCNRS, leCirad,Ifremer, l'INRA, l'IRD,IRSTEA, etc. et en explorant les questions contemporaines poses chelle plantaireaudveloppement humainet auxgnrations futurespar ledrglement climatique, la crise de laBiodiversit, lasurexploitationde nombreusesRessources naturelles, lesrisques technologiques, lesrisques naturelset lapollutionainsi que lesmodes de productionet deconsommationou lajustice environnementale11