Les risques médicaux - MAG-Net
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Dr Jacques CAPRASSE
VIVALIA CHA Libramont
Les risques médicaux
de l’usage de drogues
pour la femme enceinte et son enfant
1er Trim 2-3ème Trim
Tabac 23% 14%
Alcool 19% 5%
Médicaments 5 - 9%
Drogues illicites 7% 3%
USA
Tabac
et
Grossesse
Introduction
• Multiples effets délétères connus sur la santé
(cardiovasculaires, pulmonaires, …)
• Multitude de composants chimiques contenus
dans la fumée de cigarette (pas encore tous bien
étudiés)
• Multiples conséquences pas encore toutes
connues intérêt persistant des
épidémiologistes et des cliniciens
• 40 % des femmes enceintes fument avant le
début de la grossesse et 25 % continuent
pendant la grossesse
Le CO se lie de manière réversible à l’Hb avec une
affinité x 240 / oxygène (carboxyHb)
Son élimination se fait par voie respiratoire dans l’air
expiré > mesure du CO expiré
Son affinité pour Hb fœtale > pour Hb maternelle
(20x mieux capté et 20x moins bien libéré)
Taux élévés de carboxyHb fœtale responsables
d’une hypoxie fœtale chronique
Corrélation entre la mesure du CO expiré et le taux
de carboxyHb fœtale
SENSIBILISATION
Le tabagisme de la gestante représente
une inégalité de santé et d’espérance
de vie importante pour l’enfant à naître
Incidence sur la procréation
Incidence sur le décours de la grossesse
Incidence sur l’enfant à court, moyen et
long terme
Le tabagisme PASSIF de la gestante
possède les mêmes effets délétères sur
l’enfant à naître , plus faibles certes mais
RÉELS
Aucune étude ne montre qu’en dessous
d’un certain seuil de cigarettes le risque
disparaît pour la femme enceinte et son
BB
QUESTIONS MAJEURES en
Obstétrique
Quelles sont les conséquences
du tabagisme ?
Sur la procréation AVANT
Sur le décours de la grossesse
et de l’accouchement PENDANT
A court, moyen et long terme
après exposition in utero APRES
SUR LA PROCREATION
Fertilité masculine
Fertilité féminine
SUR LA GROSSESSE
Décours grossesse
Foetus
Accouchement
1. Sur le décours de la grossesse
Complications obstétricales
des 3 trimestres
Embryo-foetopathie
Complications connexes
COMPLICATIONS obstétricales
FC spontanées (RR x 3)
diminution du flux sanguin utérin
endomètre impropre à la nidation
mauvaise qualité ovocytaire
GEU (RR x 3)
Malformations fœtales (RR x 1,2)
(nicotinine dans coelome, amnios, sérum fœtal)
1ER TRIMESTRE
1,6 % des grossesses
1ère cause de mortalité maternelle du 1er trimestre
GEU = altération de la fonction tubaire
Relation causale risque GEU – tabagisme
(35 %, RR x 3)
Capter l’ovocyte Adhésion déficiente
Battement cils réduits
Tabac
Transit vers le lieu de
fécondation
Transport de l’œuf
fécondé dans la
cavité utérine
Altération de la
contractilité tubaire
Tabac
Tabac
GEU (RR X3)
EMBRYO-FOETOPATHIE
Nombreuses études épidémiologiques mais nombreux écueils
méthodologiques (détail et degré de précision dans la description des
malformations, puissance statistique, type de témoins, données-sources, période
d’exposition au tabac, facteurs soci-économiques, …)
Le tabac n’a pas d’effet tératogène important car il n’augmente
pas la fréquence GLOBALE des malformations (2 à 3 %) NB: alcool x 10
Le tabac augmente toutefois la fréquence SPECIFIQUE de
certaines malformations, mais pas assez pour augmenter la
fréquence globale
fentes labio-palatines : RR = 1,3
anomalies réductionnelles membres : RR 1,1
Information patiente AVANT grossesse (organogenèse 2 premiers mois)
Hématome rétroplacentaire (RR x 3) 20 % HRT
vasoconstriction vaisseaux
nécrose déciduale par anoxie périphérique
Placenta praevia (RR x 2,5)
Rupture prématurée des membranes = RPM (RR x 3)
↑ PG > contractions
hypoxie membranaire
sensibilité aux infections < immunodépression
↓ ac. Ascorbique > fragilisation collagène
2ème et 3ème TRIMESTRE
COMPLICATIONS obstétricales
Retard de croissance intra-utérin (RCIU)
dose dépendant (RR x 2 à x 6)
déficit pondéral 150 à 300 gr
déficit « harmonieux »: taille, PC
origine multifactorielle
hypoxie chronique (HbCO)
vasoconstriction a. utérines
effet anorexigène de la nicotine
toxicité du cadmium (déficit Zn)
déficit en vit B12
diminution de synthèse hormones
thyroïdiennes fœtales (compétition
iodures/thiocyanates)
RCIU = donnée essentielle de la toxicité tabagique
pour la grossesse
2ème et 3ème TRIMESTRE
COMPLICATIONS obstétricales
Mort in utero (MFIU) RR x 1,6
Ne concerne pas uniquement le RCIU
Dose-dépendant
Expliquée par des complications placentaires
Prématurité (RR x 2)
En relation avec la RPM
RR chute de 1,6 si arrêt du tabac au 1er trimestre, et à 1,0 si arrêt
avant grossesse
Pré-éclampsie (RR x 0,7)
Effet protecteur paradoxal
(FC précoce? Facteurs protecteurs antihypoxie? Biais des études?)
COMPLICATIONS obstétricales
2ème et 3ème TRIMESTRE
NB: TABAGISME PASSIF: Mêmes effets,
plus faibles (RR) mais certains
COMPLICATIONS obstétricales
Les 3 TRIMESTRES
Vergetures
Cicatrices
Prurit et eczéma
Acné
Varices
Pathologies maternelles
Les 3 TRIMESTRES et l’accouchement
COMPLICATIONS connexes
Vergetures
Surviennent plus fréquemment chez les fumeuses (OR x 2)
et correspondent à des zones d’atrophie cutanée (fractures
des réseaux de fibres collagènes)
Cicatrices
Evolution péjorative de la cicatrisation
La moyenne des largeurs des cicatrisations est plus large
chez les fumeuses, tant dans les incisions médianes que
dans les incisions transversales
Prurit et eczéma
Le tabagisme augmente la prévalence des prurits
et eczéma de contact (fumée, parfum)
Acné
Relation dose-dépendante entre acné et tabagisme, ainsi
que complications de l’acné
Varices
Insuffisance veineuse (OR:2.2) et varices (OR:1.2) majorés
par le tabac
Condylomotose
Le risque de condylomatose chez les fumeuses est X4 , la
nicotine favorisant la pénétration du virus dans l’épithélium
Maladies bénignes et malignes
Lupus érythémateux
Psoriasis
Dysplasie et cancer col utérin
etc…
2. Sur l’accouchement
Dystocies d’accouchement
Hypoxie et acidose perpartale
Complications connexes
Modification du score biophysique évaluant le bien être
fœtal à court terme: diminution des mouvements
respiratoires, activités d’éveil « forcées » sur le rythme
cardiaque fœtal
nature des changements? Incidence?
Pas de modification significative du score d’Apgar
Pas de modification significative du taux de césarienne,
d’extraction instrumentale
Effet protecteur sur l’inhalation méconiale
Littérature insuffisante pour établir un lien
entre asphyxie fœtale perpartale et tabagisme
Hypoxie et acidose perpartale
3. Sur le FŒTUS à court, moyen et
long terme après exposition in utero
Paramètres néonataux
Incidence à moyen terme
Incidences à long terme
Risques liés à la prématurité, à la RPM et au RCIU
Conséquences cérébrales démontrées
Conséquences gnosiques et comportementales
Conséquences vasculaires
Endothélium endommagé, altérations préathérosclérotiques de
l’intima des a-coronaires
Conséquences pulmonaires
Diminution du pic expiratoire maximum
Conséquence immunitaires
Paramètres néonataux
Le tabac prédispose le nourrisson à la mort subite
« Les parents fument, les enfants toussent »( augmentation de
la fréquence du wheezing, des bronchiolites, de l’asthme (modification
structurelle des bronches)
Risques malformatifs (fente labio-palatine) et cancéreux
(tumeurs cérébrales, lymphomes, …) majorés
Toxicité démontrée du tabac sur le développement du
cerveau du fœtus et de l’enfant (diminution du QI, difficultés
d’apprentissage, difficultés de concentration, difficultés cognitives et
comportementales, …)
Risques sur le sex-ratio (diminution du nombre d’enfants dans la
descendance, réduction du pourcentage des bébés garçons)
Incidences à distance
Du corps médical
Des structures paramédicales
Des pouvoirs publics
Des gestantes
SENSIBILISATION !
Sensibilisation au tabagisme prénatal
Le tabagisme est une addiction qui
s’installe très rapidement. Elle comporte
une triple dépendance physique,
psychologique et comportementale
L’arrêt brutal, sans aide, s’accompagne
d’un syndrome de sevrage nicotinique
très inconfortable, avec signes physiques
et comportementaux
Toxicomanie : phénomène de
« sevrage »
Syndrome de sevrage nicotinique :
Se caractérise chez la gestante par de la
nervosité, de l’irritabilité, des troubles de
l’humeur et du sommeil
Existe aussi au cours des premiers jours
de vie des NN de mères fumeuses
Majore le risque de dépendance future
lors d’un premier contact avec la cigarette
Sensibilisation au tabagisme prénatal
La grossesse en soi est une motivation très importante pour arrêter de fumer, MAIS
L’arrêt est plus difficile chez la gestante (métabolisme de la nicotine accéléré)
L’arrêt est plus difficile chez celles qui présentent des co-morbidités, des
co-dépendances et des situations socio-économiques et familiales difficiles
Sensibilisation au tabagisme prénatal
L’aide au sevrage tabagique DOIT être
accessible pour les femmes enceintes
dans toutes les maternités et structures
de suivi de la grossesse
1) l’ANAMNÈSE
Le tabagisme de la femme enceinte fait
partie intégrante de l’anamnèse en
général et obstétricale en particulier
Le médecin traitant et le gynécologue
obstétricien doivent évaluer ce facteur de
risque et Informer clairement la patiente
(consultation préconceptionnelle idéalement)
EN PRATIQUE
2) la substitution nicotinique
Pas d’efficacité de la substitution nicotinique utilisée
seule, sans accompagnement
Son usage ne peut être considéré comme
absolument sans danger
Toutefois une substitution intermittente et prudente
sous forme orale ou transdermique est moins
dangereuse qu’un tabagisme à forte dépendance
3) les antidépresseurs
Pas d’efficacité démontrée sur le sevrage tabagique
de la femme enceinte (bupropion et nortryptiline
actuellement CI pdt la grossesse)
4) le suivi multidisciplinaire
Le suivi psychologique et multidisciplinaire des
gestantes fumeuses à co-morbidités (dépression), à
co-dépendances (alcool, cannabis, héroïne,
cocaïne, autres), à situations sociales et/ou
familiales difficiles (violence, pauvreté, solitude) a
fait la preuve de son efficacité
Le généraliste et l’obstétricien doivent connaître les
réseaux d’aide en place (réseau de psychologues et
psychiatres « www.gip-périnatalite.be », MG, MS, TMS de
l’ONE, tabacologues)
5) information sur le coût
L’accompagnement par le tabacologue reconnu est
actuellement remboursé par l’INAMI.
La femme enceinte bénéficie d’un remboursement
forfaitaire majoré
40 € x 8 consultations : remboursement à 100%
Non enceintes : 40 €
1ère consultation : remboursement 100%
7 autres : remboursement 30€/consultation : 1x/an
La substitution nicotinique n’est pas remboursée
(60€ / 21 jours)
Agoniste des récepteurs à la nicotine au niveau
système nerveux central
Varénicline (Champix) : 180 €
contre-indiqué pendant la grossesse
effets secondaires (rêves anormaux, vomissements)
Le praticien doit connaître les ressources locales
d’aide au sevrage tabagique, l’existence d’un
remboursement et avoir une organisation pratique
opérationnelle
6) l’intérêt de la mesure du CO
La mesure du CO expiré se fait en consultation à
l’aide du CO-analyser (Smokerlyser)
Le coût de l’appareil est de 300 à 600€ HTVA et
chaque embout coûte environ 0.3€
La réalisation de cette mesure n’est pas
actuellement dans la nomenclature (non remboursé)
Corrélation entre la mesure du CO expiré et le taux
de carboxyHb fœtale
Intérêt dans le screening de l’exposition (active et
passive) initial et dans le suivi.
7) l’intérêt de la consultation de
tabacologie
Identifier le statut tabagique de la patiente (gestante) et
l’empreinte de son entourage
mesurer le CO
Evaluer la dépendance physique
Evaluer la motivation à l’arrêt
Mettre en place une prise en charge
Utiliser toutes les ressources multidisciplinaires
Prescrire et avaliser la substitution nicotinique si elle s’avère
nécessaire
Réévaluer le statut global à chaque consultation
( contrôle CO air expiré) et encourager
CONCLUSION
Nous devons être, en tant qu’acteurs de santé,
les témoins, les avocats de ces fœtus et de ces
nouveaux-nés SANS PAROLE .
Il est urgent, en terme de morbidité et mortalité
périnatales, en terme d’un mieux pour nos enfants,
voire de survie pour notre espèce, de mettre en place
des moyens importants et efficaces dans la
prévention de ce fléau.
Il faut que chacun en prenne conscience
et AGISSE !
Alcool
et
Grossesse
3% des femmes enceintes
• Période de vulnérabilité maximale 1er trimestre
• Toxicité présente durant toute la grossesse
Rôle de l’éthanol :
- passage de la barrière placentaire
- capacités des enzymes hépatiques du fœtus faible
exposition plus longue que la mère
Interférence avec les étapes de la multiplication
cérébrale, de la migration neuronale, de la
synaptogenèse
Rôle de facteurs génétiques
- Susceptibilité individuelle de la mère et du fœtus
Malnutrition
- Milieux socio-économiques défavorables
Carence
- Alcoolisme chronique : déficit en folates.
• à partir de 2 verres / jour
effet tératogène et toxique est présent
Syndrome d’alcoolisation fœtale
1/. Dysmorphie faciale
. Rétrécissement des fentes palpébrales
. Raccourcissement du nez avec ensellure
nasale marquée
. Hypoplasie de la mâchoire inférieure
. Lèvre supérieure fine
2/. Retard de croissance intra-utérine
. harmonieux, principalement les os longs
. périmètre crânien diminué
3/. Malformations
. Système nerveux : myéloméningocèles,
agénésie corps calleux
. Système ostéo-articulaire : luxation des
hanches, synostoses radio-cubitales, scolioses
. Anomalies faciales : fentes palatines
. Anomalies téguments : angiomes tubéreux,
hirsutisme
. Anomalies cardiaques : CIV et CIA
. Anomalies de l’oreille : implantation basse,
surdité de perception
. Système génital urinaire : hypospadias,
anomalies rénales.
4/. Le retard mental et les troubles du
comportement
Les conséquences à long terme
de consommations élevées
. Déficit cognitif : retard psychomoteur léger au
retard mental grave
. Risque de dépendance à l’alcool majoré
. Comportement délictueux
. Troubles psychiques
Les conséquences à long terme
de consommations faibles à modérées
. Polémique !
. Soit étude alarmiste
. Soit pas d’effet
Les conséquences de consommations aigues
. Souvent au début de la grossesse :
à ce moment, pas d’effet
. Plus tardives :
associées à des troubles de mémoire et
d’attention
Information : doit être faite !
Détection :
Interrogatoire, questions standardisées et simples
Auto-questionnaire
Marqueurs sanguins de l’alcoolisme
Gamma glutamyl transferases
Macrocytoses
Sensibilité : maximum 50%
Alcool et Grossesse : Conduite à tenir
Grossesse :
- dépistage du RCIU
- correction des carences
Formation des professionnels de santé
N’EST EFFICACE À CE JOUR que la recommandation
« zero alcool pendant la grossesse »
→ femmes enceintes
→ établissements d’enseignement
Les femmes enceintes sont conscientes que toute
forme d’addiction durant la grossesse est
préjudiciable
5% des femmes enceintes consomment des
toxiques durant la grossesse
Les dépendances sont tenaces
Assuétudes et Grossesse
Prise en charge globale car la situation est
complexe
- toxicomanies associées
- pathologies associées (surtout infectieuses)
- problèmes sociaux
- problèmes psychologiques
GROSSESSE : moment propice au sevrage
Médicaments
et
Grossesse
→ Peu de médicaments dangereux
3% de malformations spontanées
30% le pire des médicaments tératogènes
Sédatifs, anxiolytiques, antidépresseurs !
aucun effet tératogène démontré
Drogues illicites
et
Grossesse
Toxicomanie : définition. OMS
La pharmacodépendance est un état psychique et
quelques fois physique, résultant de l’interaction
entre un organisme vivant et une substance, se
caractérisant par des modifications du
comportement et par d’autres réactions qui
comprennent toujours une compulsion à prendre le
produit de façon continue ou périodique, afin d’en
retrouver ses effets psychiques et quelques fois
d’éviter le malaise de la privation.
Cet état peu ou non s’accompagner de tolérance.
Un même individu peut être dépendant de
plusieurs produits.
Toxicomanie et Grossesse :
Estimation : 5% des femmes enceintes !
Répercussion des drogues sur la grossesse :
Etude difficile car nombreux facteurs de risques
associés.
- alcoolisme
- tabagisme
- conditions de vie précaire, locaux
insalubres, mauvaise hygiène, malnutrition
- pratique de la prostitution
- faible suivi prénatal
Prise en charge spécifique : 4 axes
- axe toxicomaniaque
répondre à la dépendance
- axe strictement médical
traitement adapté pour le VIH, Hépatite C
et affections diverses
- axe social
souvent les antécédents sont lourds
- axe psychiatrique
traitements de substitution permettent
émergence de la pensée
redéploiement de l’imaginaire
→ Profil psychiatrique et diagnostic
possible de psychose masquée
Prise en charge précoce de la femme enceinte
toxicomane
La réalité : consultation souvent TARDIVE
OR la prise en charge précoce et spécifique est
indispensable.
- examens plus fréquents
- conseils spécifiques
- encouragement à l’arrêt de l’intoxication
- échographie à chaque consultation
(visualisation de l’enfant, aide à la relation
précoce)
- tests urinaires de détection des drogues
Amélioration de la consommation 3x/4
Classification clinique des drogues
Stupéfiants :
- Opium et dérivés (morphine, codéine)
- Morphinique de synthèse (Méthadone
Buprenorphine)
- produits de fabrication illicite
Hallucinogènes :
- Cannabis
- LSD
Excitants :
mineurs : . khat, -stimulants, vasoconstricteurs nasaux
Majeurs : . cocaïne, crack
. amphétamines et dérivés : ecstasy
Sédatifs : . benzodiazépine
. barbiturique
Enivrants : . alcool, éther,…
Les stupéfiants OPIACES
Grossesse
Absence de fœtopathies
Fausses couches de 20%
Prématurité de 15 à 35%
(irritabilité utérine directe, co-morbidité)
Retard de croissance intra-utérine 40%
Infections présentes : 60 à 90% de ces mères
. maladies vénériennes
condylomes, hépatites virales B et C
(détection de l’Ag. B pour serovaccination
précoce de l’enfant)
VIH
Anémie : par malnutrition
Post-partum
Syndrome de sevrage mère
- 24 premières heures : anxiété, agitation
- plus tard : fièvre, tachycardie, tachypnée
Syndrome de sevrage enfant
- signes neurologiques, hyperactivité, trémulations
- signes digestifs : vomissements, diarrhées
CONTRE-INDICATION à l’allaitement maternel
Les excitants : (Cocaïne, ecstasy)
Catégorie de drogues la plus toxique
neurotoxicité directe par trouble de la migration
neuronale
- altération des cellules gliales
- vasoconstriction des artères cérébrales (lésions
ischémiques et hémorragies cérébrales)
Toxicité indirecte par hypoxie placentaire
- induisant un défaut de l’organogenèse
. malformations fœtales
voies urinaires, membres, cœur, SNC)
. Pathologies obstétricales
Retard de croissance, menace
d’accouchement prématuré, mort fœtale in
utéro, pré-éclampsie
CONTRE-INDICATION à l’allaitement maternel
Les hallucinogènes : (Cannabis, LSD)
Pas d’effets tératogènes
La voie d’administration est habituellement
l’inhalation de la fumée.
Combinaison très fréquente au tabac !
CONDUITE À TENIR
Prise en charge
- adaptation réciproque du soignant et de la
toxicomane
Coopération indispensable
- Soutien psychologique, social, nutritionnel
- Pendant la grossesse et après l’accouchement
La grossesse est un moment privilégié car la mère
est motivée par le bien-être de son enfant
Tableau durée de positivité des drogues
Substances recherchées Urines Sang
- Nicotine 2
- Alcoolémie 0,1à0,2g/L/heure
2 verres de vin 0,5g/L = 2h30 à 5h
- Ecstasy 2/4 2/4
usage occasionnel usage fréquent
- Cannabis 3/5 30/70 0/1
- Cocaïne 2/4 0/1
- Codéine 1/2 0/1
- Méthadone 3/7
- LSD 1/2
- Barbituriques 2 jours
Nécessité d’une équipe pluridisciplinaire
Psychiatre, psychologue, assistante sociale, diététicienne,
sage-femme, obstétricien
Sevrage
Le sevrage complet est impossible
Substitution :
Bien dosée et progressive
Méthadone : mêmes effets sur la grossesse que la
morphine
Merci pour votre attention