LES QUATRE QUL
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LES QUATRE QUL
Les quatre
derniers chapitres
débutant par Qul
Dis : Je cherche refuge auprès du Seigneur des hommes.
UNE PRIERE
– ‘A’isha
Où que j’aille,
Quoi que je fasse,
Ô Allah, j’ai besoin de Toi.
Quoi qui m’intrigue,
Où que je réside,
Ô Allah, Toi seul prié-je.
Offre-moi une paix intérieure,
Clairvoyance pour trouver du réconfort,
De la force pour parer aux maux,
Et bénis-moi de par Ta Grâce.
Aide-moi à atteindre mon but,
Le sanctuaire dédié à mon âme,
Qui niche dans les Qul,
Ô Allah le Plus Miséricordieux.
– Amen.
CONSECRATION
EN MEMOIRE AFFECTUEUSE
DE NOTRE TRES CHERE FILLE, ZAREEN KHURRAM.
La traduction anglaise et le bref commentaire des Quatre Qul1 du Saint
Coran contiennent des prières complètes dans la quête de la protection et des
bénédictions d’Allah. Nous sommes continuellement exposés à des troubles et
des périls inconnus dans la vie. Ce n’est qu’Allah seul Qui peut nous protéger
de Ses voies invisibles. Nous devrions donc toujours rechercher Sa protection
de ces dangers, tout en étant reconnaissants pour Ses bontés, qui nous
apportent joie et gaieté dans nôtre vie fugitive sur terre.
Le décès de nôtre bien-aimée Zareen dans un accident tragique nous a
fait réaliser combien peu sûre est nôtre vie, et pourquoi la protection et les
bénédictions d’Allah sont primordiales. Alors que nos cœurs sont lourds de
chagrin quant à nôtre perte, nous nous soumettons à la volonté d’Allah. Puisse-
t-Il la bénir par la paix et le réconfort dans son éternelle demeure. Amen.
1 Qul : interjection coranique fréquente à l’encontre de Muhammad (saws) signifiant « Dis », impératif du
verbe yaqul (« dire ») – le trad.
Chapitre 109
al-Kafirun
LES INCROYANTS
Il est dit aux incroyants dans ce chapitre qu’ils seront rétribués pour leurs
méfaits, alors que le Saint Prophète (sas 2 ) et les fidèles recueilleront les
récompenses de leurs actes.
Parmi les diverses significations de din y a-t-il récompense ou salaire, et
c’est ce sens qui est donné ici. Il s’agit d’une prophétie selon laquelle ceux qui
servent Allah obtiendront une belle récompense de Lui, alors que ceux qui
servent les idoles n’obtiendront quelque assistance des faux dieux.
Ce chapitre nous dit également qu’un véritable croyant n’est pas un
simple professeur de foi par les lèvres, mais plutôt qu’il est une telle personne
dont la vie pratique est parée du vrai concept de l’Unité d’Allah, qu’il cherche à
gagner le plaisir du Tout-Puissant.
Pour apprécier pleinement l’idée de la parfaite Unité d’Allah, nous
devons de prime abord comprendre ce que le culte signifie. Il est dit de
l’homme qu’il vénère quelque chose quand il en espère quelque bénéfice, ou
bien en craint quelque malheur. Ce n’est uniquement qu’en raison de ces deux
raisons-là que le monde adore des dieux en sus d’Allah, qu’ils soient des
éléments de la nature, ou des corps célestes, ou des arbres, des roches, des êtres
humains, des tombes ou quelqu’autre force. Afin de nier la prétendue divinité
de ces fausses déités, le Saint Coran en appelle à la nature intérieure de
l’homme puisqu’il demande : « Dis : Invoquerons-nous au lieu d’Allah, ce qui ne
nous profite pas, ne nous nuit pas (...) » (6:70). En d’autres mots, quoi que vous
adoriez dans l’espoir d’obtenir quelque bénéfice ou par crainte de recevoir
quelque préjudice, n’a en réalité nul pouvoir, et il n’est donc pas nécessaire de
l’adorer.
2 (sas) : salallah alayhim wa salam (« que la paix et la prière d’Allah soient sur lui ») – le trad.
Cependant, derrière la vénération de ces dieux, il existe une autre réalité
cachée, à savoir, en adorant toutes ces fausses déités en plus d’Allah, l’objectif
réel de l’homme est d’obtenir davantage pour lui-même, ou de se sauvegarder
d’une perte.
Selon le Saint Coran, l’acception parfaite de l’Unité d’Allah n’entraîne
pas seulement l’abandon de toutes les expectatives de bénéfice ou de nuisance
de quoi que ce soit en dehors d’Allah, mais également le sacrifice de tout plaisir
et désir égoïstes qui incitent l’homme à adorer de faux dieux, par appât du gain
ou crainte du préjudice.
En ce qui concerne le dernier verset, ceux qui pensent que ces mots
indiquent que le Saint Prophète (sas) se désespéraient des incroyants sont dans
l’erreur. Pas un seul instant ne cessa-t-il d’inviter les incroyants à accepter
l’Islam et abandonner le culte des idoles.
Bismillah ir-Rahman ir-Rahim
Au nom d’Allah, le Bienfaiteur, le Miséricordieux.
Qul ya-ayyuha’l-kafirun
Dis : Ô incroyants,
La a‘budu ma ta‘budun
Je ne sers pas ce que vous servez,
Wa la antum ‘abidun ma a‘budu
Et vous ne servez pas Celui Que je sers,
Wa la ana ‘abidun ma ‘abadattum
Et je ne servirai pas ce que vous servez,
Wa la antum ‘abidun ma a‘budu
Et vous ne servez pas Celui Que je sers.
Chapitre 112
al-Ikhlas
L’UNITE
Dans ce chapitre, l’unité d’Allah a été parfaite en chaque aspect. Nous
sommes enjoints à dire : Allah est UN. Le mot Huwa (Il) indique la nature
intérieure de l’homme, qui atteste de l’existence d’Allah. Il est possible que
cette faculté soit occultée pour un moment, dans la gaieté et l’intoxication de
cette vie matérielle, mais elle ne peut jamais être effacée. Dès que l’homme se
trouve en difficulté, ou en peine, ou ressent ses propres détresse et faiblesse
totales, sa nature, de manière involontaire et visible, tend vers cet Etre
Suprême en quête de sa protection, car elle sait qu’elle peut obtenir de l’aide
de cette Source, de la même manière qu’il est de la nature d’un innocent
enfant de se tourner spontanément vers sa mère quand il souffre de la solitude,
d’une difficulté ou d’une douleur.
Le mot Ahad (Un) utilisé dans le premier verset exprime l’Unité d’Allah
au plus haut degré de perfection. Cela signifie qu’Il est Un en Sa personne, Un
en Ses actions également. En fait, il n’existe pas la moindre possibilité de
dualité en lui.
Aujourd’hui, la science, après d’épuisantes recherches, a établi le fait
que la nature singulière de toutes choses et leur pouvoirs inhérents travaillent
tous à un but unique. Cela prouve au-delà de tout doute que la Puissance qui
a un contrôle global sur tout, le Législateur Un et Suprême, et le Régulateur
Qui guide chacun à son but fixé de perfection, est Un.
Un père Chrétien tergiverse, disant que lorsque l’on utilise le chiffre un,
le chiffre deux, ou un second dieu, doit intervenir. Peut-être quelqu’un
pourrait-il lui expliquer que si cette argumentation est correcte, quand on dit
un, deux doit suivre, alors lorsqu’on dit trois3, le chiffre quatre doit suivre
inévitablement.
Dans le Saint Coran, deux mots sont utilisés pour un ; wahid et ahad.
Wahid signifie un, ou le premier d’une série, alors que ahad signifie un, après
quoi rien ne suit.
Il s’agit vraiment du chapitre conclusif du Saint Coran – les deux
chapitres qui suivent montrent seulement comment la protection du Seigneur
doit être recherchée. Il donne également la somme et la substance des
enseignements du Saint Coran, qui est la déclaration de l’Unité de l’Etre
Divin, et porte un coup fatal à toute forme de polythéisme, dont la doctrine de
la Trinité.
Dans le second verset, Allah est dit être Samad, ce que le Saint Prophète
(sas) est dit avoir expliqué comme signifiant le Seigneur dont le recours est
nécessaire pour chaque besoin, de telle sorte que tout a besoin de Lui et que Lui n’a
besoin de rien. Cette déclaration nie la doctrine selon laquelle l’âme et la
matière sont co-éternelles avec Dieu, et que Dieu se trouve en besoin d’elles
pour causer la création. La doctrine prévaut en Inde, et n’aurait pu être
connue du Saint Prophète (sas).
Le troisième verset pointe l’erreur de ces religions qui décrivent Dieu
comme étant un père ou un fils, comme la religion Chrétienne.
Le quatrième verset nie de telles doctrines comme celle de l’incarnation,
selon laquelle un simple homme est assimilé à Dieu.
Ainsi quatre sortes de shirk4 sont rejetées ici, une croyance en la pluralité
des dieux (v.1), une croyance comme quoi d’autres choses possèdent les
attributs parfaits de l’Etre Divin (v.2), une croyance en Dieu comme père ou
fils (v.3), et une croyance selon laquelle d’autres peuvent faire ce qui n’est
imputable qu’à Dieu seulement.
3 Référence à la Trinité – le trad. 4 Associationisme – le trad.
Le Saint Prophète Muhammad (sas) a dit que ce chapitre (al-Ikhlas)
représente un tiers du Saint Coran, car il ne fait pas de doute qu’une tiers du
Saint Coran traite de l’Unité d’Allah, dont l’essence a été distillée dans ce
chapitre.
Bismillah ir-Rahman ir-Rahim
Au nom d’Allah, le Bienfaiteur, le Miséricordieux.
Qul huwa Allahu Ahad
Dis : Lui, Allah, est Unique.
Allah us-Samad
Allah est Celui dont tout dépend.
Lam yalid wa lam yulad
Il n’engendre pas, et Il n’est pas engendré ;
Wa lam yakun lahu kufuwan Ahad
Et personne n’est comme Lui.
Chapitre 113
al-Falaq
L’AURORE
Ce chapitre ainsi que celui qui le suit – tous deux connus comme les
mu‘awwadhatain de ‘adha, il chercha refuge – enseignent à l’homme comment
chercher refuge en Allah, et comment se réfugier lui-même pour Sa protection.
Il est écrit dans les Hadith qu’à la révélation de ces deux chapitres, le
Saint Prophète Muhammad (sas) devint très joyeux et qu’il délaissa d’autres
prières de quête de la protection d’Allah et adopta celles-ci à la place.
Ce chapitre est appelé al-Falaq ou l’Aurore, ce mot apparaissant au
premier verset, indiquant que la Vérité dissipera au final toute obscurité. Falaq
signifie le point du jour, notifiant à l’origine un clivage, ou une scission, le
point du jour étant appelé ainsi en raison de la scission qu’il produit dans les
ténèbres. De fait il en vint à signifier la pleine apparition de la Vérité après
qu’elle ait été équivoque. La référence dans le Seigneur du point du jour est à la
graduelle manifestation de la Vérité et de son triomphe ultime.
Ghasiq dérive de ghasaq, ce qui signifie l’intense obscurité. De fait, cela
désigne l’obscurité à laquelle une affaire est parfois confrontée – des difficultés
à travers lesquelles l’homme n’est point capable de trouver son chemin. Il est,
par conséquent, enseigné à l’homme que son affaire peut ne pas être
entièrement enveloppée des ténèbres les plus totales.
Ici la protection est recherchée contre les maux des ténèbres, qu’il
s’agisse des ténèbres de la nuit ou des ténèbres de l’ignorance. Nous trouvons
que les agressions, les vols, les cambriolages, les meurtres et d’autres crimes
sont principalement commis dans l’obscurité de la nuit. Similairement, les
maux sociaux tels la boisson, les parties de danse, et toutes sortes d’activités
licencieuses et immorales, sont entreprises pendant la nuit. Parfois, même des
choses utiles deviennent dangereuses dans l’obscurité, lorsqu’on ne peut pas
les voir et se blesser, telle une cage d’escaliers, ou n’importe quoi d’autre que
l’on peut rencontrer dans les ténèbres.
Naffathat est le pluriel de naffath, qui est la forme nominative intensive
de nafatha, signifiant à l’origine il souffla. Cependant nafatha fil qalbi veut dire il
mit une chose en son cœur. ‘Uqad est le pluriel de ‘uqda, dont la définition est un
lien, ainsi que jugement et considération d’une affaire, et traitement, régulation et
ordonnance d’une affaire. D’où les naffathat fil ‘uqad sont ceux qui soufflent de
malveillantes suggestions dans la résolution des hommes, ou dans la gestion
de leurs affaires.
Ce verset traite de la seconde difficulté dans la gestion d’une affaire. La
première difficulté est d’être enveloppée d’une obscurité totale (v.3) ; la
seconde est que l’obscurité est dissipée, mais la résolution d’accomplir l’affaire
est encore faible. La troisième difficulté est que le succès est dorénavant en
vue, mais qu’il y a certaines personnes qui sont envieuses de ce succès.
Conséquemment, la protection divine doit être tout de même recherchée
lorsqu’un homme réussit dans l’accomplissement d’une affaire.
Bismillah ir-Rahman ir-Rahim
Au nom d’Allah, le Bienfaiteur, le Miséricordieux.
Qul a‘uzu bi Rabb il-Falaq
Dis : Je cherche refuge auprès du Seigneur de l’aube,
Min shari ma khalaq
Contre le mal de ce qu’Il a créé,
Wa min shari ghasiqin iza waqab
Et du mal de l’intense obscurité quand elle survient,
Wa min shari naffathati fil-‘uqad
Et du mal de ceux qui lancent (de mauvaises suggestions) dans de fermes
résolutions,
Wa min shari hasidin iza hasad
Et du mal de l’envieux quand il envie.
Chapitre 114
al-Nas
LES HOMMES
Al-Nas ou Les Hommes5, le nom de ce chapitre conclusif du Saint Coran,
fait référence au fait que ce fut pour la perfection de l’humanité que le Saint
Coran fut révélé. Ce nom est emprunté des versets d’ouverture du chapitre
dans lesquels Dieu est appelé le Rabb des hommes, soit leur Nourricier jusqu’à la
perfection ; Roi des hommes, soit le réel Combinateur de leurs affaires, et le Ilah des
hommes, soit le Combinateur de leurs cœurs.
Toutes ces trois sources envers qui il cherche protection ou assistance
ont été combinées en l’Etre Un d’Allah. Le Tout-Puissant Allah est l’Etre Qui
est l’unique source qui peut fournir assistance et protection dans les trois
situations mentionnées plus tôt. Et Allah est cet Etre Qui combine en Lui-
même tous les parfaits attributs, et a le pouvoir et l’autorité de fournir de l’aide
et une protection.
Ces versets sont, pour ainsi dire, un complément au chapitre précédent.
Trois sortes de méfaits qui peuvent être commis contre la cause de la Vérité y
sont mis en évidence. Ici un quatrième, mais le plus grave méfait de tous, est
souligné. Il s’agit du méfait du diable furtif, qui vient à la dérobée et jette de
malveillantes suggestions dans les cœurs des hommes. Le murmure du
mauvais est le plus grand méfait car sa source est dans le cœur des hommes
(v.5). Le mot khannas dérive de khanasa, signifiant il se réserva, il resta en arrière,
et aussi il se dissimula, et al-khannas est le diable, car il se dérobe, se rapetisse
ou se cache.
Il est ici enseigné à l’homme de chercher refuge en Dieu Qui est, de
prime abord, le Rabb de l’humanité, soit son Nourricier par degrés de
perfection ; secondement, Il est le Malik ou Roi de l’humanité, c.-à-d. qu’il
5 Les Êtres Humains – le trad.
maintient un contrôle sur eux, d’aussi loin que les lois physiques de la nature
son concernées ; troisièmement, Il est le Ilah de l’humanité, Qui seul mérite
d’être adoré, et devant Qui l’entière humanité doit finalement se prosterner.
En d’autres mots, la perfection de Dieu est recherchée car Il est le Nourricier
Qui amène à la perfection, et qu’Il a le contrôle sur la Matière et l’Esprit. Le
Divin propos est ainsi une fois de plus divulgué à la fin, tout comme il est
divulgué au tout début (1:1) du Saint Coran. Il s’agit d’amener l’humanité à la
perfection. Rien dans ce monde ne peut frustrer ce propos, puisque Dieu
contrôle la matière de même que l’esprit.
Comme il l’a déjà été mentionné, ces deux chapitres couvrent toutes
sortes de maux, et c’est pourquoi, suivant la Sunna6 du Saint Prophète (sas),
les Musulmans les plus dévots, avant d’aller au lit, les récitent pour rechercher
la protection d’Allah.
Maintenant, réfléchissez-y précautionneusement. Si un individu cherche
l’aide et la protection d’Allah Qui est le Nourricier, le Roi et le Seigneur des
mondes, contre le diable, alors une telle personne peut-elle se blesser de
quelque manière, ou blesser ses semblables, ou entretenir quelque doute au
sujet d’Allah, ou Lui désobéir en quelque matière ? En réalité, une personne
qui recherche les bénédictions et la protection d’Allah par les prières
mentionnées dans les deux derniers chapitres, vit et meurt en Islam, et est sauf
de toutes sortes de troubles et de tribulations. Il vit une vie qui est pacifique
pour lui-même et pour ses semblables. Il est une demeure de paix, et est un
parfait Musulman à tous égards.
6 Tradition – le trad.
Bismillah ir-Rahman ir-Rahim
Au nom d’Allah, le Bienfaiteur, le Miséricordieux.
Qul a‘uzu bi Rabb in-nas
Dis : Je cherche refuge auprès du Seigneur des hommes,
Malik in-nas
Le Roi des hommes,
Ilah in-nas
Le Dieu des hommes,
Min sharil waswasil khanas
Contre le mal des murmures du (démon) furtif,
Alazi yuwaswisu fi sudur in-nas
Qui murmure dans le cœur des hommes,