Les Çqua treÈ tra vaux de Max ence Hofer...du pentathlon moderne se succ dent dans un ordre...
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Le Quotidien Jurassien | Jeudi 29 novembre 2018 | 31 Sports ■ PENTATHLON MODERNE Les «quatre» travaux de Maxence Hofer d’autres athlètes. Le pentath- lon moderne, par définition, multiplie les disciplines. Maxence Hofer, lui, accumule les entraînements chaque se- maine à côté de ses études et de ses 35 h de cours à l’EPFL! «En alternant les sports, les entraînements ne sont pas monotones!», assure-t-il. Avec cette addition de per- formances, Maxence Hofer doit donc suivre une progres- sion «globale»! Il fait ses comptes. «Une seconde de ga- gné en natation en vaut deux en course à pied.» Dans le for- mat olympique, les épreuves du pentathlon moderne se succèdent dans un ordre éta- bli: escrime - natation - escri- me (bonus round) - équitation et laser run. «Il faut savoir s’adapter. L’escrime demande beaucoup de concentration et d’explosivité, alors qu’en nata- tion, on est à fond durant 200 m!» C’est dit, Maxence Hofer a tout pour réussir. RK que compte la fédération. Seul néophyte, le Jurassien a décro- ché, d’entrée, une médaille de bronze. Forcément, ce coup d’essai était l’occasion pour lui de matérialiser ses nombreu- ses séances d’entraînement, d’aligner pour la première fois les quatre disciplines mais aussi de rencontrer… d’autres adeptes de son sport! Il faisait ainsi la connaissance du meil- leur Suisse, Alexandre Dallen- bach, qui vit et s’entraîne à la Réunion. Sa carrière est dans les star- ting-blocks. En décembre, avec la fédération nationale, il précisera ses objectifs à moyen terme. Pour lui, tout est clair dans sa tête. Il vise une place en finale des Cham- pionnats d’Europe jeunesse, en juin, en Pologne. «Je serai aussi bientôt en lice, à Berlin, lors de joutes internes alle- mandes», explique le Juras- sien, heureux de pouvoir se confronter une nouvelle fois à rattrape le temps perdu avec quatre séances par semaine, trois avec le club de Lausanne et une, plus spécifique, avec un maître d’armes. Bronzé aux Suisses A ce jour, Maxence Hofer n’a disputé qu’une seule com- pétition, les Championnats de Suisse, à Berne, début juillet. Ils n’étaient que 8 au départ sur la vingtaine de licenciés j’ai dû patienter!» L’heure ve- nue, Maxence Hofer a contac- té la fédération nationale et sa directrice, Florence Meyer-Di- nikert. «On s’est rencontrés et je lui ai raconté mon parcours et mes motivations.» En septembre 2017, il effec- tue ses premières touches. Il suit d’abord une initiation hebdomadaire à l’escrime dans le cadre des activités uni- versitaires. Mais désormais, il le tir dans une variante revue et redynamisée depuis quel- ques années. D’abord l’équitation Le jeune Delémontain, étu- diant en physique en deuxiè- me année à l’EPFL, a toujours eu le profil pour se tester au pentathlon moderne. Son che- minement paraît logique. «A dix ans, j’ai commencé l’équi- tation. A la base, c’est ma sœur qui en faisait. J’ai voulu essayer.» A 14 ans, on le voit déjà participer à son premier triathlon, à Tramelan! «Prati- quer le vélo me permettait de me muscler les jambes pour l’équitation!» Cela fait plus de cinq ans que le jeune Delémontain a le pentathlon moderne en tête. Il ne l’a dans les jambes que de- puis septembre 2017 et son en- trée «officielle» dans le cursus universitaire. «Mon problème, c’était l’escrime. Comme il n’y a pas de club dans la région, � À juste 20 ans (il les a fêtés le 24 octobre dernier), Maxence Hofer s’est lancé dans un sport de tradition, mais méconnu des Jurassiens, le pentathlon moderne. Le Delémontain ambitionne de progresser rapidement sur l’échiquier européen. Est-ce une première? On en a bien l’impression! Lancé dans le grand bain du pentath- lon moderne depuis une an- née, le jeune Delémontain Maxence Hofer nous donne l’occasion de mettre en lumiè- re une discipline «multipack» méconnue des Jurassiens. Comme son nom ne l’indi- que plus, le pentathlon moder- ne réunit… quatre disciplines sportives, à savoir l’escrime, l’équitation, la natation et le la- ser run. Cette dernière épreu- ve combine la course à pied et À 20 ans, Maxence Hofer, de Delémont, s’est lancé dans une carrière de pentathlète. Il est assurément un sportif complet. PHOTOS ROGER MEIER � Née de l’imagination du baron Pierre de Coubertin au début du XXe siècle, le pen- tathlon moderne avait com- me premier dessein la valori- sation du soldat parfait, un homme capable de nager, courir, combattre avec un pistolet ou une épée et de monter un cheval inconnu! Le pentathlon moderne est apparu aux Jeux de Stock- holm en 1912. Il a toujours su se maintenir dans le giron olympique. Jusqu’en 1948, ce sport n’était d’ailleurs ré- servé qu’aux gradés militai- res! Quant aux femmes, el- les n’ont été invitées à y par- ticiper qu’en 2000! Jusqu’en 1980, le pentathlon moder- ne se déroulait sur cinq jour- nées. Depuis 2012, le pen- tathlon moderne se dispute en un seul jour et quatre vo- lets! Les concurrents mar- quent des points lors des trois premières épreuves, qui décident de l’ordre de départ du combiné final, le laser run. Le premier athlète à franchir la ligne d’arrivée remporte la médaille d’or. RK L’idée du baron ■ Lundi à Lausanne Fitness (de 8 h à 10 h), cours à l’EPFL (10 h - 18 h) et, en soirée, une heure de natation à Mont-Repos. ■ Mardi à Lausanne Course à pied (7 h 30 - 8 h 15), cours à l’EPFL (9 h - 17 h) puis escrime (19h - 21 h 30). ■ Mercredi à Lausanne Fitness (8 h -10 h), cours à l’EPFL (10 - 17 h) et enfin escrime (18 h 30 - 20 h 30). ■ Jeudi à Lausanne Cours à l’EPFL (8 h - 12 h), course à pied (12 h - 13 h), tir l’après-midi et enfin escrime (19 h - 21 h 30). ■ Vendredi à Lausanne Cours à l’EPFL (8 h - 14 h), escrime en individuel (14 h 30 - 15 h) et course à pied (16 h - 17 h). ■ Samedi dans le Jura Natation et tir en matinée à Delé- mont puis équitation ou cyclisme l’après-midi. ■ Dimanche dans le Jura Natation et tir en matinée à Delé- mont puis course à pied l’après- midi. RK Une semaine «normale» ■ La natation C’est le 200 m libre qui est proposé en compétition. Maxence Hofer dé- tient un record personnel à 2’10’’. ■ Le laser run Sur un parcours de course à pied de 3200 m, quatre sections de tir sont proposées. Les concurrents, qui uti- lisent un pistolet à tir laser, visent une cible située à 10 mètres. Ils ont 50 secondes pour toucher 5 cibles. Le premier à l’arrivée gagne. RK ■ L’escrime L’arme est l’épée. En compétition, les matches se jouent sur une seule touche et au maximum en une mi- nute. Tout le monde se rencontre. ■ L’équitation C’est un parcours de saut d’une douzaine d’obstacles. Le cheval est mis à disposition par l’organisa- tion. Seuls 5 sauts et 20 minutes d’échauffement sont autorisés pour se familiariser avec le cheval. Les quatre disciplines dans le détail
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Le Quotidien Jurassien | Jeudi 29 novembre 2018 | 31
Sports
■ PENTATHLON MODERNE
Les «quatre» travaux de Maxence Hofer
d’autres athlètes. Le pentath-lon moderne, par définition,multiplie les disciplines.Maxence Hofer, lui, accumuleles entraînements chaque se-maine à côté de ses études etde ses 35 h de cours à l’EPFL!«En alternant les sports, lesentraînements ne sont pasmonotones!», assure-t-il.
Avec cette addition de per-formances, Maxence Hoferdoit donc suivre une progres-sion «globale»! Il fait sescomptes. «Une seconde de ga-gné en natation en vaut deuxen course à pied.» Dans le for-mat olympique, les épreuvesdu pentathlon moderne sesuccèdent dans un ordre éta-bli: escrime - natation - escri-me (bonus round) - équitationet laser run. «Il faut savoirs’adapter. L’escrime demandebeaucoup de concentration etd’explosivité, alors qu’en nata-tion, on est à fond durant 200m!» C’est dit, Maxence Hofera tout pour réussir. RK
que compte la fédération. Seulnéophyte, le Jurassien a décro-ché, d’entrée, une médaille debronze. Forcément, ce coupd’essai était l’occasion pour luide matérialiser ses nombreu-ses séances d’entraînement,d’aligner pour la première foisles quatre disciplines maisaussi de rencontrer… d’autresadeptes de son sport! Il faisaitainsi la connaissance du meil-leur Suisse, Alexandre Dallen-bach, qui vit et s’entraîne à laRéunion.
Sa carrière est dans les star-ting-blocks. En décembre,avec la fédération nationale, ilprécisera ses objectifs àmoyen terme. Pour lui, toutest clair dans sa tête. Il viseune place en finale des Cham-pionnats d’Europe jeunesse,en juin, en Pologne. «Je seraiaussi bientôt en lice, à Berlin,lors de joutes internes alle-mandes», explique le Juras-sien, heureux de pouvoir seconfronter une nouvelle fois à
rattrape le temps perdu avecquatre séances par semaine,trois avec le club de Lausanneet une, plus spécifique, avecun maître d’armes.
Bronzé aux SuissesA ce jour, Maxence Hofer
n’a disputé qu’une seule com-pétition, les Championnats deSuisse, à Berne, début juillet.Ils n’étaient que 8 au départsur la vingtaine de licenciés
j’ai dû patienter!» L’heure ve-nue, Maxence Hofer a contac-té la fédération nationale et sadirectrice, Florence Meyer-Di-nikert. «On s’est rencontrés etje lui ai raconté mon parcourset mes motivations.»
En septembre 2017, il effec-tue ses premières touches. Ilsuit d’abord une initiationhebdomadaire à l’escrimedans le cadre des activités uni-versitaires. Mais désormais, il
le tir dans une variante revueet redynamisée depuis quel-ques années.
D’abord l’équitationLe jeune Delémontain, étu-
diant en physique en deuxiè-me année à l’EPFL, a toujourseu le profil pour se tester aupentathlon moderne. Son che-minement paraît logique. «Adix ans, j’ai commencé l’équi-tation. A la base, c’est masœur qui en faisait. J’ai vouluessayer.» A 14 ans, on le voitdéjà participer à son premiertriathlon, à Tramelan! «Prati-quer le vélo me permettait deme muscler les jambes pourl’équitation!»
Cela fait plus de cinq ansque le jeune Delémontain a lepentathlon moderne en tête. Ilne l’a dans les jambes que de-puis septembre 2017 et son en-trée «officielle» dans le cursusuniversitaire. «Mon problème,c’était l’escrime. Comme il n’ya pas de club dans la région,
�À juste 20 ans(il les a fêtés le 24 octobredernier), Maxence Hofers’est lancé dans un sportde tradition, maisméconnu des Jurassiens,le pentathlon moderne.Le Delémontain ambitionnede progresser rapidementsur l’échiquier européen.
Est-ce une première? On ena bien l’impression! Lancédans le grand bain du pentath-lon moderne depuis une an-née, le jeune DelémontainMaxence Hofer nous donnel’occasion de mettre en lumiè-re une discipline «multipack»méconnue des Jurassiens.
Comme son nom ne l’indi-que plus, le pentathlon moder-ne réunit… quatre disciplinessportives, à savoir l’escrime,l’équitation, la natation et le la-ser run. Cette dernière épreu-ve combine la course à pied et
À 20 ans, Maxence Hofer, de Delémont, s’est lancé dans une carrière de pentathlète. Il est assurément un sportif complet. PHOTOS ROGER MEIER
�Née de l’imagination dubaron Pierre de Coubertin audébut du XXe siècle, le pen-tathlon moderne avait com-me premier dessein la valori-sation du soldat parfait, unhomme capable de nager,courir, combattre avec unpistolet ou une épée et demonter un cheval inconnu!Le pentathlon moderne estapparu aux Jeux de Stock-holm en 1912. Il a toujourssu se maintenir dans le gironolympique. Jusqu’en 1948,ce sport n’était d’ailleurs ré-servé qu’aux gradés militai-res! Quant aux femmes, el-les n’ont été invitées à y par-ticiper qu’en 2000! Jusqu’en1980, le pentathlon moder-ne se déroulait sur cinq jour-nées. Depuis 2012, le pen-tathlon moderne se disputeen un seul jour et quatre vo-lets! Les concurrents mar-quent des points lors destrois premières épreuves,qui décident de l’ordre dedépart du combiné final, lelaser run. Le premier athlèteà franchir la ligne d’arrivéeremporte la médaille d’or. RK
L’idée du baron
■Lundi à LausanneFitness (de 8 h à 10 h), cours àl’EPFL (10 h - 18 h) et, en soirée, uneheure de natation à Mont-Repos.
■Mardi à LausanneCourse à pied (7 h 30 - 8 h 15), coursà l’EPFL (9 h - 17 h) puis escrime(19h - 21 h 30).
■Mercredi à LausanneFitness (8 h -10 h), cours à l’EPFL(10 - 17 h) et enfin escrime (18 h 30- 20 h 30).
■Jeudi à LausanneCours à l’EPFL (8 h - 12 h), course àpied (12 h - 13 h), tir l’après-midi etenfin escrime (19 h - 21 h 30).
■Vendredi à LausanneCours à l’EPFL (8 h - 14 h), escrimeen individuel (14 h 30 - 15 h) etcourse à pied (16 h - 17 h).
■Samedi dans le JuraNatation et tir en matinée à Delé-mont puis équitation ou cyclismel’après-midi.
■Dimanche dans le JuraNatation et tir en matinée à Delé-mont puis course à pied l’après-midi. RK
Une semaine«normale»
■La natationC’est le 200 m libre qui est proposéen compétition. Maxence Hofer dé-tient un record personnel à 2’10’’.
■Le laser runSur un parcours de course à pied de3200 m, quatre sections de tir sontproposées. Les concurrents, qui uti-lisent un pistolet à tir laser, visentune cible située à 10 mètres. Ils ont50 secondes pour toucher 5 cibles.Le premier à l’arrivée gagne. RK
■L’escrimeL’arme est l’épée. En compétition,les matches se jouent sur une seuletouche et au maximum en une mi-nute. Tout le monde se rencontre.
■L’équitationC’est un parcours de saut d’unedouzaine d’obstacles. Le cheval estmis à disposition par l’organisa-tion. Seuls 5 sauts et 20 minutesd’échauffement sont autoriséspour se familiariser avec le cheval.
Les quatre disciplines dans le détail
