Les programmes régionaux : des - World...

34
BANQUE MONDIALE Les programmes régionaux : des atouts pour le développement Une évaluation de l’appui de la Banque mondiale aux opérations plurinationales Les programmes régionaux : des atouts pour le développement Une évaluation de l’appui de la Banque mondiale aux opérations plurinationales Groupe d’Evaluation Indépendant Résumé de l’évaluation

Transcript of Les programmes régionaux : des - World...

Page 1: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

BANQUE MONDIALE

BANQUE MONDIALE

ISBN 0-8213-6904-0

Les programmes régionaux : desatouts pour le développementUne évaluation de l’appui de la Banquemondiale aux opérations plurinationales

Les programmes régionaux : desatouts pour le développementUne évaluation de l’appui de la Banquemondiale aux opérations plurinationales

Th

e Develo

pm

ent Po

tential o

f Regio

nal Pro

grams

Th

e Develo

pm

ent Po

tential o

f Regio

nal Pro

grams

BA

NQ

UE

MO

ND

IALE

Groupe d’Evaluation Indépendant

Résum

é

de l’

éval

uatio

n

Groupe d’Evaluation Indépendant

Devel_Potential-cover-FR.qxd 3/28/07 10:02 AM Page 1

Page 2: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

Documents de référence

Barghouti, Shawki. 2006a. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: CaseStudy of the Aral Sea Basin Program.”

———. 2006b. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe Lake Victoria Environmental Management Project.”

Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: CaseStudy of the Central Asia Biodiversity Project.”

———. 2006b. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe Mediterranean Environmental Technical Assistance Program (METAP).”

———. 2006c. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe Multi-Country Demobilization and Reintegration Program.”

———. 2006d. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe OECS Telecommunications Reform Project.”

Chakrapani, Deepa, and Catherine Gwin. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support ofRegional Programs: Case Study of the West Africa HIV/AIDS for the Abidjan-Lagos Transport CorridorProject.”

Chakrapani, Deepa, and Mai Le Libman. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support ofRegional Programs: Case Study of the Organization of Eastern Caribbean States Ship-Generated and SolidWaste Management Project.”

Eriksson, John. 2006a. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: CaseStudy of the Africa Regional Trade Facilitation Project.”

———. 2006b. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe Southern Africa Power Market Program.”

Eriksson, John, and Costas Michalopoulos. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support ofRegional Programs: Case Study of the Trade and Transport Facilitation in Southeast Europe Program.”

Eriksson, John, and Peter Rogers. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of RegionalPrograms: Case Study of the Guarani Aquifer Project.”

Gwin, Catherine, and Mai Le Libman. 2006a. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support ofRegional Programs: Case Study of the Arab Network for Gender and Development.”

———. 2006b. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe Middle East and North Africa Child Protection Initiative.”

———. 2006b. “Overview of Regional Energy Projects and Performance Assessment Report for the Mali,Mauritania and Senegal Regional Hydropower Development Project.”

Libman, Mai Le. 2006. “An Independent Evaluation of World Bank’s Support of Regional Programs: Case Studyof the Forum for African Women Educationalists (FAWE).”

Nogues, Julio J., and John Eriksson. 2006. “World Bank Contributions to the Analysis of Regionalism: AnEvaluation of Selected Documents.”

Saborio, Sylvia. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: RegionalUnit of Technical Assistance (RUTA).”

Saborio, Sylvia, and Shawki Barghouti. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support ofRegional Programs: Case Study of the Integrated Silvopastoral Approaches to Ecosystem Management inColombia, Costa Rica and Nicaragua.”

Autres publications de l’IEG

On trouvera l’ensemble des documents d’évaluation à l’adresse suivante : http:/www.worldbank.org/ieg

ŒUVRER POUR UN MONDE SANS PAUVRETÉ

Le Groupe de la Banque mondiale comprend cinq institutions : la Banque internationale pour la reconstruction etle développement (BIRD), la Société financière internationale (IFC), l’Association internationale de développement(IDA), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et le Centre international pour le règlementdes différends relatifs aux investissements (CIRDI). Sa mission est de lutter contre la pauvreté pour obtenir des résul-tats durables et d’aider les populations à se prendre en charge et à maîtriser leur environnement par la fourniturede ressources, la transmission de connaissances, le renforcement des capacités et la mise en place de partenariatsdans les secteurs public et privé.

GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE

RENFORCER L’EFFICACITÉ DU DÉVELOPPEMENT EN PROCÉDANT EN TOUTE INDÉPENDANCE À DESÉVALUATIONS DE QUALITÉ

Le Groupe indépendant d’évaluation (IEG) est une unité indépendante au sein du Groupe de la Banque mondiale.Elle comprend trois entités : l’IEG-Banque mondiale est chargé de l’évaluation des activités de la BIRD (Banquemondiale) et de l’IDA, l’IEG-IFC se consacre principalement à l’évaluation du travail de l’IFC sur le développementdu secteur privé et l’IEG-MIGA s’occupe de l’évaluation des projets bénéficiant de la garantie et des services de laMIGA. L’IEG rend compte aux Administrateurs de l’institution par l’intermédiaire du Directeur général chargé del’évaluation.

Les évaluations visent à tirer les leçons de l’expérience, à fournir des données objectives à partir desquelles évaluerles résultats du travail du Groupe de la Banque et à rendre compte de la réalisation des objectifs fixés par l’institu-tion. L’IEG contribue également à améliorer l’action de la Banque en tirant et en diffusant les leçons de l’expérien-ce et en formulant des recommandations à partir des conclusions de ses évaluations.

LE GROUPE INDÉPENDANT D’ÉVALUATION

Dans cet ouvrage—

— Carte géographique des programmes régionaux

— Avant-propos

— Résumé analytique

— Observations de la direction : résumé

— Résumé du Président : Comité pour l’efficacité du développement (CODE)

— Table des matières de la version intégrale de l’étude

Devel_Potential-cover-FR.qxd 3/28/07 10:02 AM Page 2

Page 3: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

Les programmes régionaux :

des atouts pour le développement

Une évaluation d’opérations plurinationales financées par la Banque mondiale

2007Banque mondialeWashington, D.C.

B A N Q U E M O N D I A L E G R O U P E D ’ É V A L U A T I O N I N D É P E N D A N T

http://www.worldbank.org/ieg

Page 4: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

©2007 The International Bank for Reconstruction and Development / The World Bank1818 H Street NWWashington DC 20433Téléphone : 202-473-1000Site web : www.worldbank.orgCourriel : [email protected]

Tous droits réservés

1 2 3 4 5 10 09 08 07

Cet ouvrage a été établi par les services de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement/Banque mondiale. Lesconstations, interprétations et conclusions qui y sont présentées ne reflètent pas nécessairement les vues des Administrateurs de la Banquemondiale ou des pays qu’ils représentent.

La Banque mondiale ne garantit pas l’exactitude des données contenues dans cet ouvrage. Les frontières, les couleurs, les dénominations ettoute autre information figurant sur les cartes du présent document n’impliquent de la part de la Banque mondiale aucun jugement quant austatut juridique d’un territoire quelconque et ne signifient nullement qu’elle reconnaît ou accepte ces frontières.

Droits et licencesLe contenu de cette publication fait l’objet d’un dépôt légal. Aucune partie de la présente publication ne peut être reproduite ou transmise sansl’autorisation préalable de la Banque mondiale. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement/Banque mondialeencourage la diffusion de ses études et, normalement, accorde sans délai l’autorisation d’en reproduire des passages.

Pour obtenir cette autorisation, veuillez adresser votre demande en fournissant tous les renseignements nécessaires, par courrier, auCopyright Clearance Center Inc., 222 Rosewood Drive, Danvers, MA 01923, États-Unis ; téléphone : 978-750-8400 ; télécopie : 978-750-4470 ; siteweb : www.copyright.com.

Pour tout autre renseignement sur les droits et licences, y compris les droits dérivés, envoyez votre demande par courrier à l’adresse suivante :Office of the Publisher, The World Bank, 1818 H Street NW, Washington, DC 20433, États-Unis ; par télécopie : 202-522-2422 ; ou par courriel :[email protected].

Photographies de couverture : 1. La Banque mondiale finance un projet pilote dans trois pays d’Amérique centrale et du Sud destiné à enrayer ladégradation des forêts et des milieux nationaux. L’objectif est d’évaluer l’effet de mesures incitant les éleveurs à adopter des pratiques agricolesrespectueuses de l’environnement comme la plantation d’arbres et de graminées à croissance rapide (photographie du bétail reproduite avec lapermission de Svenja-Foto/zefa/Corbis). 2. Pour exploiter une source majeure d’hydroélectricité et donner à des pays d’Afrique australe un accèsplus fiable et moins coûteux à l’énergie électrique, la Banque prête son appui à la modernisation d’une centrale hydroélectrique et à laconstruction de lignes de transport d’électricité dans le cadre de la création d’un marché régional de l’électricité dans la sous-région(photographie de lignes électriques reproduite avec la permission de JupiterImages Corporation). 3. La Banque mondiale a aidé huit pays del’Europe du Sud-Est à bâtir des infrastructures et à améliorer les systèmes d’information et le régime des douanes afin de réduire le coût deséchanges et des transports non lié aux droits de douane et de diminuer la corruption aux postes frontière. L’objectif de cette opération était defavoriser l’intégration économique de ces pays (photographie de camions reproduite avec la permission de John Eriksson). 4. Le grand axeroutier est-ouest qui relie les cinq pays côtiers d’Afrique de l’Ouest favorise les échanges commerciaux, mais aussi la propagation du VIH/SIDA. LaBanque finance un programme qui porte principalement sur les villes frontalières dans lesquelles le taux de prévalence du VIH/SIDA est supérieurà la moyenne nationale et qui sont situées le long de cette route. Il s’agit de permettre aux routiers, aux professionnels du sexe et à d’autrespopulations à risque d’accéder plus facilement aux programmes de prévention, de traitement et de soins du VIH/SIDA, et d’accélérer lacirculation le long de ce couloir (photographie du Kibera Community Self-Help Programme, Kenya, reproduite avec la permissiond’ONUSIDA/G.Pirozzi). 5. Avec l’aide de la Banque, 11 pays réalisent des études et tiennent des consultations sur les moyens de gérer lesressources en eau et d’autres ressources naturelles du bassin du Nil qui ont une importance fondamentale (photographie du Nil reproduite avecla permission d’Arne Hoel, Banque mondiale).Women working in the fields. Photograph by Hugh Sitton/zefa/Corbis.

ISBN-13 : 978-0-8213-6904-3ISBN-10 : 0-8213-6904-0e-ISBN-13 : 978-0-8213-6905-0e-ISBN-10 : 0-8213-6905-9DOI : 10.1596/978-0-8213-6904-3

Imprimé sur du papier recyclé

Service d’information et de documentation de la Banque mondiale

Courriel : [email protected]

Téléphone : 202-458-5454

Télécopie : 202-522-1500

Groupe indépendant d’évaluation

Programmes de connaissances et renforcement

des capacités d’évaluation (IEGKE)

Courriel : [email protected]

Téléphone : 202-458-4497

Télécopie : 202-522-3125

Page 5: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

i i i

Carte

Page 6: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

16

16

16

16

16

16

16

11

11

11

11

113

12

12

12

12

13

13

13

3

3

113

3

VOIR CARTON B CI-DESSOUS

ANTIGUA ANDBARBUDA

DOMINICA

ST. LUCIA

GRENADA

ST. VINCENT ANDTHE GRENADINES

ST. KITTSAND NEVIS

ARGENTINA

URUGUAY

PARAGUAY

BRAZIL

COLOMBIAPANAMA

COSTA RICAEL SALVADOR

GUATEMALABELIZEHONDURAS

NICARAGUA

ÉVALUATION PAR L’IEG DE L’APPUI DE LA BANQUE AUXPROGRAMMES DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAUX

CARTON A

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

DÉVELOPPEMENT SOCIALDÉVELOPPEMENT RURAL EN AMÉRIQUE CENTRALERÉSEAU ARABE POUR LA PARITÉ DES SEXESINITIATIVE POUR LA PROTECTION DE L’ENFANCE AU MOYEN-ORIENTDÉMOBILISATION EN AFRIQUE

COMMERCE ET TRANSPORTSFACILITATION DU COMMERCE EN AFRIQUEPOLITIQUE DES TRANSPORTS EN AFRIQUECOMMERCE ET TRANSPORTS EN EUROPE DU SUD-EST

INFRASTRUCTUREDÉVELOPPEMENT DE L’ÉNERGIE HYDROÉLECTRIQUE EN AFRIQUEMARCHÉ DE L’ÉLECTRICITÉ EN AFRIQUE AUSTRALETÉLÉCOMMUNICATIONS DANS LES CARAÏBES ORIENTALES

GESTION DES RESSOURCES NATURELLESGESTION ENVIRONNEMENTALE DU LAC VICTORIAENVIRONNEMENT DANS LA MÉDITERRANÉEBIODIVERSITÉ EN ASIE CENTRALEGESTION DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT DANS LA MER D’ARAL GESTION DES DÉCHETS DANS LES CARAÏBES ORIENTALESNAPPE DU GUARANIEXPLOITATION DES TERRES EN AMÉRIQUE LATINEDÉVELOPPEMENT HUMAINVIH/SIDA ET TRANSPORTS EN AFRIQUE DE L’OUESTFORUM AFRICAIN SUR L’ÉDUCATION DES FILLES

1

2

3

VOIR CARTON A CI-DESSOUS

Page 7: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

1718

1818

18

1817

17

17 18

1717

17

18

17

17 18

17 18

17 18

18

1817

17

17 18

17 18

18

181718

17

1817

1817

1817

19

19

1919

19

19

19

191915

109

109109

1010

8

8

8

8

8

8

8

8

8

8

77

7

8

8

8

6

1

1

1

2

2

15

15 15

15

15

1515

15 15

1515

15

15

15

15

1515

15

1515

15

15

15

15

15

15

15

15

15

18

18

18

14

14

14

14

14

6 6

6

66

6

5

55

5

4 54

54

55

5

5

5

55

5

5

5

5

4

44

4

18

6

6

6

VOIR CARTON B CI-DESSOUSVOIR CARTON B CI-DESSOUS

ROMANIA

SERBIA

BULGARIA

FYRMACEDONIA

ALBANIA

BOSNIA ANDHERZEGOVINA

CROATIA

SOUTH AFRICALESOTHO

SWAZILAND

BOTSWANA

NAMIBIAMOZAMBIQUE

MADAGASCAR

COMOROS

SEYCHELLES

ZIMBABWE

ANGOLA ZAMBIA MALAWI

TANZANIABURUNDIDEM. REP.

OF CONGO

RWANDAGABON

CONGO

KENYAUGANDA

ETHIOPIA

SOMALIA

DJIBOUTI

CAMEROON

CENTRALAFRICAN REP.

SUDANCHAD

NIGERIA

NIGER

BENINTOGO

GHANA

BURKINA FASO

MALI

CÔTE D’IVOIRELIBERIA

SIERRA LEONE

THE GAMBIAGUINEA

SENEGAL

MAURITANIA

ALGERIA

MOROCCO

LIBYA

TUNISIA

WEST BANK AND GAZALEBANON

JORDAN

SAUDIARABIA

REP. OFYEMEN

OMAN

UNITED ARAB EMIRATES

QATARBAHRAIN

TURKEYBULGARIAROMANIA

MOLDOVA

ARAB REP. OF EGYPT

IRAQ KUWAIT

SYRIAN AR. REP.ISL. REP.OF IRAN

TURKMENISTAN

UZBEKISTAN

KAZAKHSTAN

KYRGYZ REP.

TAJIKISTAN

PAKISTAN

LES 19 PAYS ÉTUDIÉS

Carte établie par le Service de cartographie de la Banque mondiale. Les frontières, les couleurs, les dénominations et toute autre information figurant sur cette carte n’impliquent de la part du Groupe de la Banque mondiale aucun jugement quant au statut juridique d’un territoire et ne signifient nullement que le Groupe accepte ces frontières.

CARTON B

IBRD 34326RFEBRUARY 2007

VOIR CARTON B CI-DESSOUS

Page 8: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World
Page 9: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

v i i

Avant-propos

Dans le domaine du développement, il est impossible de régler denombreux problèmes sans la collaboration de pays voisins, qu’ils’agisse de gérer des ressources en eau et d’autres ressources natu-

relles, de faciliter les échanges commerciaux et les transports, de fournir dessources d’énergie fiables ou d’empêcher la propagation de maladies et la dé-gradation de l’environnement. Or le plus souvent, l’aide internationale au dé-veloppement est organisée de façon à financer des programmes dans un seulpays, les programmes régionaux plurinationaux ne recueillant que 3 % de l’aide.

Cette évaluation fait le bilan des programmes dedéveloppement régionaux que la Banquemondiale a financés au cours des dix dernièresannées. Bien que ces programmes soient relati-vement peu nombreux, globalement, on peuten tirer des enseignements utiles et déterminercomment les concevoir et les exécuter de façonà obtenir des résultats positifs.

Cette évaluation complète l’étude que leGroupe indépendant d’évaluation a réalisée en2004 sur les programmes mondiaux et les défisde la mondialisation, intitulée Addressing theChallenges of Globalization: An IndependentEvaluation of the World Bank’s Approach toGlobal Programs. Les programmes mondiaux etrégionaux ont certains points communs,essentiellement la nécessité de mettre en placeune structure de gestion permettant aux pays dejouer un rôle et d’avoir une légitimité. Ils

possèdent aussi des différences importantes,qui s’expliquent par le fait que dans la plupartdes programmes régionaux, les investissementssont davantage réalisés au niveau des pays. Parconséquent, ces programmes exigent la partici-pation de tous les pays concernés qui doiventgénéralement surmonter des intérêts divergentset des conflits qui les ont opposés par le passépour obtenir les retombées bénéfiques vouluesà long terme.

Bien que les programmes régionaux soient pluscomplexes que les programmes axés sur un seulpays, l’évaluation a révélé que les programmesrégionaux financés par la Banque ont atteint leursobjectifs avec autant d’efficacité que les opérationsnationales et que pour réussir, plusieursconditions fondamentales doivent être réunies.On notera en particulier la prise en considérationde l’économie politique des relations entre pays

Page 10: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

voisins, une délimitation claire du rôle des institu-tions nationales et régionales et l’existence deplans assurant la pérennité des résultats desprogrammes à long terme. L’évaluationrecommande que la Banque et les partenaires dedéveloppement adoptent une démarche plusstratégique en aidant les pays à déterminer dansquelles conditions des approches régionalespeuvent consolider leurs objectifs nationaux etl’architecture de l’aide internationale dans le cadrede projets plurinationaux.

Les programmes régionaux offrent de vastesperspectives pour le développement. Ilspourraient avoir un impact important sur ledéveloppement si l’on augmentait l’aide dont ilsbénéficient et si l’on tirait les enseignements del’expérience acquise. J’espère que les conclu-sions de cette évaluation amèneront la directionà s’engager dans cette voie.

v i i i

L E S P ROG R A M M E S R É G I O N AU X : D E S ATOUT S P OU R L E D É V E L O P P E M E N T

Vinod ThomasDirecteur général chargé de l’évaluation

Page 11: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

i x

Executive Summary

Lorsque des problèmes de développement concernent plusieurs pays voi-sins, les programmes régionaux offrent de vastes possibilités d’obtenirdes résultats. Ainsi, c’est en coordonnant le développement des trans-

ports au niveau régional que l’on peut aider les 31 pays qui sont enclavés àaccéder à des marchés plus larges en passant par les pays limitrophes.

L’intégration régionale de l’offre et de la distri-bution de l’énergie aide les petites économies àdisposer d’une énergie fiable et meilleurmarché. La coopération entre États voisins estdécisive pour maîtriser la propagation demaladies comme le paludisme et le VIH/SIDA etgérer les bassins hydrographiques communs àplusieurs pays, d’où provient 60 % de l’eaudouce du monde.

Il est cependant difficile de concevoir desprogrammes régionaux qui répartissent équita-blement les effets positifs et les coûts entre lespays participants, et de coordonner efficace-ment les activités nationales et régionales durantleur exécution. Ces difficultés expliquentpourquoi les programmes régionaux bénéficientde moins de 3 % de l’aide internationale audéveloppement.

Cette évaluation des programmes de dévelop-pement régionaux financés par la Banquemondiale pendant les exercices 1995 à 2005révèle qu’une majorité des programmes évaluésont atteint la plupart des objectifs de dévelop-

pement avec efficacité, ou paraissent devoir lefaire. On pourrait obtenir des résultats encoremeilleurs si l’appui aux programmes régionauxétait davantage intégré dans l’aide internatio-nale. Ces conclusions reposent sur l’évaluationde 19 programmes régionaux et sur un examendes quelque 100 opérations régionales duportefeuille de la Banque.

Pour que les programmes régionaux donnent debons résultats, les pays participants doivents’entendre sur la répartition des effets positifs etdes coûts des programmes et jouer un rôleimportant dans les structures de gestion. Enoutre, il faut délimiter clairement la fonction desinstitutions nationales et régionales, établirexplicitement un lien entre ces institutions etmobiliser une panoplie de dons, de crédits et deprêts adaptée aux longs délais de préparation etd’exécution qui sont généralement requis pouratteindre les objectifs des programmesrégionaux.

La Banque mondiale a joué un rôle important enfavorisant l’adoption de programmes régionaux

Page 12: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

et en les finançant. Selon toute vraisemblance,ces programmes vont tenir une place croissantealors que la santé, les infrastructures, l’environ-nement et la facilitation du commerce prennentde plus en plus une dimension internationale. Sila Banque jouait un rôle accru et privilégiait uneapproche plus stratégique, elle pourrait aider lespays à tirer parti des nouvelles perspectivesqu’offre la coopération régionale.

L’aide en faveur des programmesrégionaux est limitée, mais augmenteDans le cadre de cette évaluation, on entend parprogramme régional une opération visant àatteindre un ou plusieurs objectifs de dévelop-pement dans au moins trois pays d’une seulerégion de la Banque, ou de régions contiguës,qui fait appel à la coopération ou à l’intégrationdes pays participants. La Banque apporte sonconcours à deux grands types de programmes :des projets régionaux, dont la durée est détermi-née et qui sont financés par des prêts, des créditsou des dons, et des partenariats régionaux, quiont généralement une durée indéterminée etsont entièrement financés par des dons.

Au cours des dix dernières années, ce typed’aide n’a représenté que 1,7 milliard de dollars,soit moins de 1 % des fonds de la Banqueconsacrés aux projets et aux partenariats. Il fauty ajouter les cofinancements, dont le montantest faible (6 milliards de dollars environ).L’Afrique bénéfice de la moitié de cette aide.Environ 50 % des projets a porté sur l’environ-nement et a reçu des financements à titregracieux du Fonds pour l’environnementmondial. Les deux tiers des programmes encours ont été approuvés depuis l’exercice 2000,et les ressources devraient continuer à augmen-ter au cours des prochaines années.

Dans leur majorité, les programmesrégionaux ont été efficacesLes projets régionaux achevés durant la périodeconsidérée ont atteint leurs principaux objectifsavec la même efficacité que les projets réalisésdans un seul pays. Ils ont créé de nouveaux actifset protégé les actifs existants, et devraient bénéfi-cier à l’ensemble des pays participants. Ainsi, ils

ont permis de développer la capacité de produc-tion d’énergie hydroélectrique et d’augmenterl’accès à l’électricité dans plusieurs pays d’Afriquede l’Ouest, de remettre en état des pêcheries surle lac Victoria, et d’acquérir et diffuser desconnaissances sur la protection de l’enfance auMoyen-Orient. Pourtant, il est rare que ces projetsaident les pays à adopter les réformes complé-mentaires nécessaires pour pérenniser lesrésultats – des réformes des tarifs des entreprisesde service public par exemple – ou à s’entendresur l’usage des ressources communes.

Les projets sont judicieux mais sont malarticulés aux programmes d’aide auxpaysPris individuellement, les programmesrégionaux étudiés sont judicieux et l’approcheplurinationale adoptée est justifiée. En général,leurs objectifs répondent aux préoccupationsnationales des pays participants. Cependant, ilsne procèdent pas d’évaluations réaliséesconjointement avec les pays confrontés auxproblèmes qui bénéficieraient le plus de straté-gies régionales, et ne sont pas étroitement liésaux programmes-pays de la Banque. Sur les19 programmes régionaux étudiés, un tiersseulement faisait partie des objectifs straté-giques des stratégies d’aide-pays de la Banque.

Cinq caractéristiques essentielles ausuccès des programmes régionauxEn règle générale, les programmes qui ont portésur des questions au sujet desquelles les intérêtsdes pays concernés sont compatibles (prévenirla propagation du VIH/SIDA ou créer desmarchés de l’énergie régionaux par exemple)ont donné de meilleurs résultats que ceux quimettaient en jeu des intérêts divergents(partager des ressources en eau par exemple) etqui obligeaient les pays à faire des compromis.Cependant, dans aucun cas ils n’ont réussi s’ilsn’ont pas tenu compte de cinq élémentsfondamentaux de la conception et de l’exécu-tion des programmes.

Une ferme volonté des pays de coopérer au niveaurégional, qui impose de prêter attention àl’économie politique des relations entre les pays

x

L E S P ROG R A M M E S R É G I O N AU X : D E S ATOUT S P OU R L E D É V E L O P P E M E N T

Page 13: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

afin de leur faire accepter les obligations qui leurincombent du fait de leur coopération. Souvent,les pays n’ont pas eu cette volonté car le coûtdes programmes et leurs avantages pour chacunn’avaient pas été bien évalués et il n’existait pasde plate-forme régionale permettant derésoudre les conflits d’intérêts entre les pays.Ainsi, le programme de gestion de l’eau et del’environnement dans le basin de la mer d’Araln’a pas bien estimé les avantages que pouvaitespérer chaque pays, et les coûts inhérents. Enconséquence, les activités ont été mal conçueset les pays se sont peu impliqués.

Un champ d’application des objectifs qui coïncideavec les capacités nationales et régionales. Cettecondition est nécessaire si l’on veut remédierefficacement aux problèmes complexes decoordination qui se posent durant la réalisationdes activités. Ainsi, le programme de biodiver-sité en Asie centrale a privilégié, dans unpremier temps, une série d’interventionsconçues en fonction des capacités nationales etrégionales, en remettant les activités pluscontraignantes à un stade ultérieur. Enrevanche, dans le cas du réseau arabe pour laparité des sexes, le secrétariat régional et lesinstitutions nationales participantes n’ont paspu atteindre les objectifs prévus dans lapremière phase du projet car ils n’avaient pas lesmoyens de mener à bien les activités de sensibi-lisation et de mise en place de réseaux.

Une délimitation claire et une coordination du rôledes institutions nationales et régionales. Cetélément s’est révélé essentiel à l’exécution desactivités des programmes et à la pérennité desrésultats. En général, l’approche la plus efficacea consisté à laisser le soin aux institutionsnationales d’exécuter les interventions prévuesdans les programmes au niveau national, et àfaire appel aux institutions régionales pourfournir des services de soutien qui ne peuventpas être assurés avantageusement par desagences nationales (coordination, collecte desdonnées, assistance technique, règlement desdifférends, suivi et évaluation par exemple).C’est cette délimitation qui explique le succèsglobal de l’exécution du programme de gestion

environnementale du lac Victoria : des institu-tions nationales ont réalisé des études scienti-fiques et des activités pilotes, tandis qu’un petitsecrétariat régional coordonnait l’échange desinformations et les contacts avec les bailleurs defonds.

Des structures de gestion responsables. Cesstructures sont longues à mettre en place maissont essentielles pour obtenir l’adhésion despays. C’est ainsi qu’il a fallu environ deux anspour préparer le programme en faveur destransports et de la lutte contre le VIH/SIDA enAfrique de l’Ouest, notamment du fait que lespays avaient besoin de temps pour s’entendresur les structures institutionnelles nécessairespour diriger et gérer le programme. Les partiesprenantes ont cependant considéré que ce délaiavait été bien employé car il a permis de mettreen place une structure de gestion dans laquelleles pays peuvent jouer un rôle et à laquelle ilsparticipent à un niveau élevé. En revanche, dansbien des cas, l’efficacité d’organismes régionauxde gestion a pâti du manque de coordination del’aide des bailleurs de fonds, même lorsque cesorganismes étaient bien conçus. L’examen des17 programmes financés par plus d’un grandbailleur de fonds a révélé que dans tous les cas,l’action des bailleurs de fonds était mal coordon-née, et que dans plus de la moitié des cas, lesprogrammes étaient gravement compromis pardes problèmes tels qu’une aide liée ou affectée àdes fins particulières, des financementsaléatoires et des exigences divergentes desdifférents bailleurs de fonds.

Des plans assurant la pérennité des résultats desprogrammes après la fin de l’aide extérieure n’ontpas été rigoureusement préparés dansl’ensemble des programmes régionaux. Dansplusieurs cas, les pays ont absorbé le coût desactivités menées au niveau national, mais ils sesont montrés peu disposés à prendre à leurcharge la poursuite des activités au niveaurégional, sauf lorsqu’elles pouvaient être autofi-nancées comme cela a été le cas par exemplegrâce aux redevances de licences dans le cadredu programme de télécommunications desCaraïbes orientales.

R É S U M É A N A LY T I Q U E

x i

Page 14: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

Les partenariats régionaux ont donné demoins bons résultats que les projetsrégionauxSi les pays ont joué un rôle important dans lesprojets régionaux, les partenariats régionaux ontété dominés par les bailleurs de fonds. Le plussouvent, ces partenariats ont porté sur des activi-tés réalisées par une entité régionale sans établirde liens solides avec les institutions nationales.Cette caractéristique a constitué un obstacleimportant lorsque les partenariats visaient àacquérir des connaissances en vue de réformerles politiques nationales. De plus, en général, lespartenariats n’ont pas défini des plans de mobili-sation des ressources satisfaisants capables degarantir des financements prévisibles et durableslorsque les fonds extérieurs cessent d’être versés.Ces conclusions sur les carences en matièred’adhésion des pays, de gestion et de viabilité despartenariats régionaux sont analogues auxconclusions des évaluations qui portent sur lesprogrammes de partenariats au niveau mondial.

Résultats obtenus par la Banque – PrincipauxenseignementsLa Banque a joué des rôles multiples en faveur desprogrammes régionaux. Elle a assuré la liaisonentre les pays et les partenaires bailleurs de fondset a contribué à créer un consensus sur laconception des programmes. Elle a fourni desconseils techniques et dans certains cas, a faitfonction de directeur de programme ou demembre de l’organe directeur ou a servi desecrétariat. En moyenne, sa participationfinancière aux projets régionaux a représenté untiers environ du coût total des projets, et allait deseulement 8 % dans certains cas jusqu’à 100 %dans d’autres. Même lorsque ses fonds étaientlimités, la Banque a considérablement influencéla préparation et l’exécution des programmes.

C’est lorsqu’elle est intervenue dans des domainesoù elle dispose depuis toujours d’un avantagecomparatif que la Banque a été le plus efficace. LaBanque est parvenue efficacement à intéresserles pays aux programmes régionaux en réalisantdes travaux d’analyse, en mobilisant lesressources des bailleurs de fonds et en finançantdes investissements au niveau des pays. Elle a été

relativement inefficace lorsqu’il s’agissait d’aiderles pays à concilier des intérêts divergents, dedélimiter le rôle des institutions nationales etrégionales et d’assurer la pérennité des résultatsdes programmes aux niveaux national etrégional. Lorsque les bailleurs de fonds sontintervenus sans se coordonner de façon satisfai-sante, la Banque ne les a pas aidés à mieuxcollaborer. En outre, elle a peu fait pour encoura-ger les bailleurs de fonds à coordonner leuraction en faveur des programmes régionaux enadoptant de meilleures normes internationales.

Les mesures d’incitations et les capacités de laBanque, qui sont conçues pour les programmes-pays, ne sont pas optimales pour appuyer lesprogrammes régionaux. Les critères d’affectationdes ressources disponibles grâce à sa gamme demécanismes de financement sous forme dedons ne permettent pas à la Banque d’appuyerles programmes régionaux de façon cohérente.Les unités de gestion-pays et les cyclesbudgétaires freinent le développement desopérations régionales. Les dispositifs actuelsdestinés à surveiller les programmes régionauxet à tirer les enseignements de l’expérience sontdéficients. En outre, la mise en place de cadresjuridiques pour des programmes régionauxprécis est une tâche délicate, et les services de laBanque ont besoin de meilleures directives.

La Banque pourrait aider les pays àbénéficier davantage d’une coopérationrégionaleÉtant donné que les programmes régionauxoffrent des possibilités évidentes d’obtenir desretombées importantes en matière de dévelop-pement, la Banque doit faire des choix straté-giques sur l’aide qu’elle apportera à l’avenir auxprogrammes régionaux. Elle pourrait ne rienchanger à ses habitudes, c’est-à-dire intervenirchaque fois qu’une possibilité se présente. Cefaisant, elle continuerait de privilégier lesprogrammes nationaux, et laisserait le soin àd’autres partenaires d’obtenir une aide interna-tionale en faveur de la coopération régionale.Une autre possibilité consisterait pour la Banqueà adopter une approche plus stratégique, etéventuellement à intensifier son action.

x i i

L E S P ROG R A M M E S R É G I O N AU X : D E S ATOUT S P OU R L E D É V E L O P P E M E N T

Page 15: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

Dans le cadre de cette évaluation, il estrecommandé que la Banque joue un rôle accruen faveur des programmes régionaux, àcondition d’adopter une approche plus straté-gique. Plus précisément, la direction de laBanque devrait envisager d’introduire les quatrechangements suivants.

1. Établir des stratégies applicables aux pro-grammes régionaux et les intégrer auxstratégies d’aide-pays. Les Vice-Présidencesrégionales doivent concevoir et déployer leuraide en faveur des programmes régionaux enadoptant une démarche plus stratégique defaçon à compléter et renforcer les objectifs dedéveloppement nationaux. À cet effet, ellesprendront les mesures suivantes :• élaborer, en accord avec les clients et les

bailleurs de fonds partenaires, des plans àmoyen terme qui indiquent les possibilitésde réaliser des programmes régionaux hau-tement prioritaires et le soutien dont ilsdoivent bénéficier ;

• intégrer les programmes régionaux à desstratégies d’aide-pays appropriées ;

• fournir une aide adaptée sous forme d’ana-lyses et de conseils permettant aux pays dedéterminer les avantages et le coût des ap-proches régionales.

2. S’employer à consolider l’architecture in-ternationale qui structure le financementdes programmes de développement ré-gionaux. À cet effet, la direction de la Banquedevra prendre les dispositions suivantes :• nouer un dialogue avec les partenaires pour

réaliser les montages financiers nécessairesà chacun des programmes en tenant comptedes avantages comparatifs de chaque par-tenaire ;

• allouer ses ressources sous forme de prêts,de crédits et de dons de manière à assurerla poursuite des stratégies qu’elle a défi-nies pour les programmes régionaux.

3. Augmenter les retombées de l’aide de laBanque en faveur des partenariats ré-

gionaux. Étant donné que le sous-ensembledes programmes régionaux constitué par lespartenariats à durée indéterminée auxquelsparticipent plusieurs bailleurs de fonds donnegénéralement de moins bons résultats que lesprojets régionaux, la Banque devrait s’attacherparticulièrement à améliorer leurs retombées.Pour être plus efficace, la Banque doit procé-der de la façon suivante :• former des partenariats de ce type unique-

ment lorsque les objectifs des programmescorrespondent aux plans stratégiques ré-gionaux ;

• poursuivre l’aide uniquement lorsque desévaluations périodiques montrent que desrésultats positifs ont été obtenus ;

• exiger des plans crédibles assurant la pé-rennité des activités prévues dans lesprogrammes.

4. Renforcer les mesures d’incitation et lescapacités de la Banque de façon à finan-cer efficacement les programmes régio-naux. À cet effet, la Banque doit prendre lesmesures suivantes :• créer une base de connaissances sur l’ex-

périence acquise en matière de programmesrégionaux et tenir compte des enseigne-ments qui en sont tirés dans la conception,l’exécution et l’évaluation des programmes ;

• élaborer des directives à l’intention des ser-vices de la Banque sur les cadres juridiquesqui régissent les programmes régionaux, etdéterminer s’il y a lieu de modifier le cadrejuridique et la ligne d’action de la Banque ;

• préparer des examens périodiques per-mettant d’étudier la mise en œuvre par laBanque de ses stratégies en matière de pro-grammes régionaux, les partenariats avecd’autres bailleurs de fonds et les résultats en-registrés.

Ces changements rendraient la Banque mieux àmême d’aider les pays à tirer parti des vastespossibilités de développement qu’offrent lesprogrammes régionaux.

R É S U M É A N A LY T I Q U E

x i i i

Page 16: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World
Page 17: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

x v

Commentaires de la direction : résumé

La direction a accueilli avec intérêt l’examen consacré par le Groupe in-dépendant d’évaluation (IED) à l’appui de la Banque mondiale aux opé-rations plurinationales, qui fournit, à point nommé, des informations utiles

sur un segment limité mais grandissant de l’appui de la Banque. L’examen in-dique, à juste titre, qu’il vaut mieux aborder certaines questions dans une pers-pective régionale et que certains problèmes extrêmes ne peuvent être pris enconsidération que dans le cadre d’une coopération régionale. L’examen a étégénéralement utile car il a permis à la Banque de préciser sa conception durôle qu’elle doit jouer à l’appui des activités régionales.

Les vues de la direction sur l’analyse etles conclusions de l’IEGBien que le présent rapport fournisse deprécieuses informations sur les travaux menéspar la Banque à l’appui des initiatives régionales,il importe d’examiner plus en détail certainpoints du rapport.

Appui de la Banque aux activités régionalesSi la Banque continue fondamentalementd’opérer dans une optique nationale — elleappuie la poursuite des objectifs de croissanceet de réduction de la pauvreté dans le cadred’une approche pilotée par les pays — ellereconnaît l’importance que revêt la fournitured’un soutien aux activités régionales. Danscertains domaines — l’énergie et l’eau, parexemple — il est souvent plus efficace d’aborderles problèmes au niveau régional. Cela dit, des

questions comme les capacités institutionnellesou la détermination de l’adhésion des pays, quisont déjà difficiles à résoudre au niveau national,sont encore plus complexes au niveau infraré-gional ou régional. Malgré ces défis, l’appui de laBanque aux activités régionales est de plus enplus sollicité, en particulier en Afrique. LeNouveau Partenariat pour le développement del’Afrique (NEPAD) formé par l’Union africaine enjuillet 2001, reconnaît la nécessité d’unecoopération et d’une intégration régionales,notamment pour remédier à l’étroitesse desmarchés intérieurs nationaux, répondre auxbesoins d’infrastructures et s’attaquer àd’importantes questions environnementales. Enjuillet 2004, la Région Afrique a créé un Départe-ment de l’intégration régionale, qui remplaceune unité régionale de niveau inférieur, pourpromouvoir les objectifs du NEPAD. De manière

Page 18: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

plus générale, les vice-présidences appuient,dans toutes les Régions, la réalisation d’étudeséconomiques et sectorielles de portée régionalecouvrant le commerce et l’intégration, etnotamment l’identification des priorités enmatière de coopération régionale. Ellesappuient également des partenariats et desopérations au niveau régional, dont l’enverguredépend de la demande et des conditions quirègnent dans les pays. Sachant qu’il estimportant de répondre à la demande croissantedes pays qui souhaitent obtenir un appui auxactivités régionales, IDA-13 a donné lieu à unprogramme pilote de projets régionaux. Ceprogramme s’est poursuivi durant IDA-14 et, à lafin de l’exercice 06, il appuyait un portefeuillecomptant 14 projets représentant un engage-ment total de presque un milliard de dollars(Banque mondiale 2006a). De manière générale,étant donné l’expérience qu’elle a du traitementd’opérations complexes dans le monde entier, laBanque s’est révélée être bien placée pourappuyer les initiatives régionales. Il s’agit làtoutefois fondamentalement d’un nouveauportefeuille d’activités et l’expérience accumu-lée à ce jour est limitée.

Taille de l’échantillon, conclusions etrecommandationsEn ce qui concerne les conclusions sur lesfacteurs qui contribuent au succès de l’appui dela Banque aux activités régionales, la directionnote que la taille de l’échantillon est faible(moins de 100) et que, comme indiquéprécédemment, la Banque ne fournit cet appui,pour l’essentiel, que depuis peu. Plus des trois-quarts des opérations et presque les trois-quartsdes partenariats sont postérieurs au milieu de lapériode considérée pour l’examen de l’IEG. Leprogramme pilote de l’IDA évoqué précédem-ment n’a été lancé qu’en 2003. Comme le notel’examen de l’IEG, de par leur nature, les activi-tés régionales exigent un temps de préparationplus long, de sorte que la moitié desprogrammes entrepris dans le cadre de l’inter-vention pilote de l’IDA ont démarré durant lesexercices 06 et 07, c’est-à-dire après la périodeconsidérée pour l’examen de l’IEG ; les

opérations qui sont incluses dans l’échantillonsont aussi très récentes. La direction noteégalement que, étant donné la taille de l’échan-tillon, certaines des conclusions auraient pu êtredifférentes si le choix des activités faisant l’objetd’un examen approfondi avait été lui aussidifférent. Il s’ensuit que, pour aussi sérieux etutile que la direction juge cet examen, elleestime qu’elle doit considérer l’analyse et lesrecommandations présentées dans l’examenavec circonspection et continuer de tirer lesleçons de l’expérience qu’elle accumulera dansle cadre du renforcement de son appui auxactivités régionales.

Autres points soulevés par la directionLa direction aurait souhaité que certainesquestions soient analysées plus en détail. Elle estgénéralement d’accord avec l’analyse de l’IEGsur les raisons d’être de l’appui de la Banquemais, comme l’examen le souligne, lesopérations régionales sont en butte au problèmedu « passager clandestin », en ce sens que les payssont incités à chercher à jouir des avantagesprocurés par les activités sans assumer les coûtsde ces dernières. À ce jour, la communautén’internationale n’a pas trouvé de solution à ceproblème. C’est en partie pour cela que ladirection n’est pas d’accord avec les conclusionsde l’IEG selon lequel il est nécessaire de calculerdès le départ les coûts et avantages pour tous lespays ou de faire porter l’accent sur lesprogrammes régionaux dans toutes les stratégiesd’aide aux pays concernés. Certaines initiativesrécentes ont abordé les problèmes de collabora-tion dans le cadre de l’exécution et ont réussi àaccroître la participation en faisant ressortir lesrésultats obtenus rapidement dans les pays quis’étaient investis dès le départ. L’examen faitégalement clairement la différence entre lesopérations et les partenariats ; il est souventprofitable de conjuguer les deux pour appuyerune initiative régionale. Enfin, l’examen pourraitavoir fait plus nettement la différence entre lescas dans lesquels les activités sont de portéerégionale en raison de la taille limitée des payscouverts et celles qui ciblent des questions qui setiennent pas à la taille du pays.

x v i

L E S P ROG R A M M E S R É G I O N AU X : D E S ATOUT S P OU R L E D É V E L O P P E M E N T

Page 19: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

Formulation de stratégies pour les programmes régio-

naux et intégration de ces stratégies dans les stratégies

d’aide-pays.

Les vice-présidences régionales doivent concevoir et répartir

leur appui aux programmes régionaux de manière plus stratégique

pour compléter et renforcer les efforts visant à atteindre les ob-

jectifs de développement nationaux. Pour poursuivre une telle

approche stratégique, la Banque devra :

• formuler, en consultation avec les clients et les partenaires

donateurs, des plans à moyen terme identifiant les pro-

grammes régionaux hautement prioritaires qui pourraient

être poursuivis et l’appui qu’il faudrait leur fournir

• intégrer les programmes régionaux dans les stratégies d’aide-

pays pertinentes.

• fournir une assistance adéquate sous forme de services

d’analyse et de conseil pour aider les pays à évaluer les avan-

tages et les coûts des approches régionales.

Acceptée en partie. La direction convient de la nécessité

d’utiliser ses ressources de manière stratégique pour appuyer des

programmes régionaux. Il n’existe toutefois pas d’équivalent

régional des stratégies de lutte contre la pauvreté au niveau na-

tional et rares sont les organisations régionales qui sont jugées

très crédibles par les gouvernements de leurs pays membres. Les

Régions sont également extrêmement différentes qu’il s’agisse

du nombre de pays qu’elles comprennent, de la taille de ces pays,

de leurs caractéristiques géographiques et des possibilités d’in-

tervention régionale. Dans certains cas, le mieux est de se tenir

prêt à fournir un appui aux interventions régionales qui pourront

se présenter, en l’absence de toute stratégie officielle écrite. La

direction prévoit donc de laisser les vice-présidents des Ré-

gions et leurs équipes de direction décider s’il convient ou non

de formuler une stratégie officielle pour les programmes régio-

naux, et de suivre l’évolution de la situation, notamment dans

les Régions qui ne souhaitent pas formuler de stratégie régio-

nale. Les Régions qui prépareront des stratégies de portée ré-

gionale ou infrarégionale devront consulter leurs clients et leurs

partenaires donateurs durant le processus. Il sera demandé à

toutes les Régions de suivre les meilleures pratiques aux fins de

la sélection, de la budgétisation, de l’exécution et de l’évalua-

tion des programmes régionaux, en s’appuyant sur l’expérience

accumulée dans le cadre de la détermination des priorités pour

les études économiques et sectorielles régionales.

La direction considérera que les actions qu’elle a convenues de

poursuivre ont été menées à leur terme lorsque chaque Région

aura examiné la manière dont elle conçoit les programmes et par-

tenariats régionaux en se fondant sur les meilleures pratiques

établies dans le cadre de l’identification de l’ordre de priorité des

études économiques et sectorielles régionales. Les Régions ren-

dront compte de la démarche qu’elles auront adoptée à l’occa-

sion de leurs séances d’information des administrateurs.

C O M M E N TA I R E S D E L A D I R E C T I O N : R É S U M É

x v i i

Relevé des interventions de la directionPrincipales recommandations de l’IEG Réponse de la direction

Principales conclusions etrecommandationsLa direction accepte la teneur générale desrecommandations de l’IEG tout en émettantcertaines réserves. Les actions que la directions’engage à poursuivre sont présentées dans leRelevé des interventions de la direction ci-joint.Un examen plus détaillé des recommandations

et une description plus précise des mesures quela direction accepte de prendre figurent dans letexte intégral de la Réponse de la directionreproduit à l’Annexe I. Encore une fois, ladirection a accueilli avec intérêt cet examen, quicontribuera à l’efficacité de la nouvelle gammed’interventions de la Banque couvrant l’appuiaux partenariats et aux programmes régionaux.

Page 20: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

x v i i i

L E S P ROG R A M M E S R É G I O N AU X : D E S ATOUT S P OU R L E D É V E L O P P E M E N T

Relevé des interventions de la direction (suite)

Principales recommandations de l’IEG Réponse de la direction

Poursuite de mesures pour renforcer l’architecture in-

ternationale à l’appui des programmes de développe-

ments régionaux. Pour bien s’acquitter de cette tâche, la

direction de la Banque devra :

• collaborer avec les partenaires de l’institution aux montages

financiers requis pour chaque programme compte tenu des

avantages comparatifs de chaque partenaire.

• déterminer l’allocation de ses ressources sous forme de

prêts, de crédits et de dons en fonction des besoins associés

à l’exécution de ses stratégies de programmes régionaux.

Accroissement de l’impact de l’appui de la Banque aux

partenariats régionaux. Étant donné que les programmes ré-

gionaux inclus dans la sous-catégorie des partenariats ouverts

réunissant plusieurs bailleurs de fonds sont généralement moins

fructueux que les projets régionaux, la Banque devrait porter une

attention particulière à l’amélioration de l’impact de son appui

à ces types de programmes régionaux. À cette fin, la Banque pour-

rait :

• ne forger de tels partenariats que lorsque les objectifs de leurs

programmes sont alignés sur les plans qu’elle a établis pour

les programmes régionaux.

• ne maintenir son appui que si les évaluations périodiques font

état de résultats positifs.

• exiger des plans crédibles pour la poursuite des activités du

programme.

Acceptée en partie. Comme indiqué plus haut, les Régions qui

décident de préparer des stratégies régionales ou infrarégionales

devront consulter leurs partenaires et coordonner leur action avec

ces derniers. Ces efforts de consultation et de coordination don-

neront lieu à l’examen de mécanismes de financement. La

Banque participera au coup par coup avec ses partenaires aux

montages financiers effectués au titre d’opérations particu-

lières. La direction inclura les questions relatives à l’appui ré-

gional dans le programme de travail global qu’elle poursuit avec

ses clients et les donateurs pour l’alignement et l’harmonisation

des processus d’aide. Quant à l’alignement des mécanisme de

prêt, de crédit et de don de la Banque, la direction estime qu’il

doit s’effectuer dans le contexte, décrit plus haut, de l’applica-

tion des meilleures pratiques aux fins de la sélection, de la bud-

gétisation, de l’exécution et de l’évaluation des programmes

régionaux, en s’appuyant sur l’expérience accumulée dans le cadre

de la détermination des priorités pour les études économiques

et sectorielles régionales.

La direction considérera que les actions qu’elle a convenues de

poursuivre ont été menées à leur terme lorsqu’elle aura examiné

l’appui régional dans le cadre des efforts d’alignement et d’har-

monisation menés au plan international et des programmes dé-

finis par les Régions. La direction rendra compte aux

administrateurs durant les séances d’information des Régions

de l’exercice 08 et lors du prochain point qu’elle fera sur l’ali-

gnement et l’harmonisation.

Acceptée en partie. La direction s’efforcera d’accroître l’im-

pact de son appui aux partenariats régionaux. (Comme indiqué

dans le texte intégral de la réponse, la direction émet des réserves

en ce qui concerne la taille de l’échantillon et la méthode sui-

vie et se demande si les faits sont suffisamment concluants pour

pouvoir dire que, en règle générale, les partenariats donnent gé-

néralement de moins bons résultats que les projets régionaux.)

Les efforts évoqués plus haut concernant le partage des

meilleures pratiques aux fins de la sélection, de la budgétisa-

tion, de l’exécution et de l’évaluation des programmes régionaux,

en s’appuyant sur l’expérience accumulée dans le cadre de la dé-

termination des priorités pour les études économiques et sec-

torielles régionales, couvriront les partenariats régionaux. Sur

les conseils de l’IEG, la direction a pris des mesures pour de-

mander qu’il soit procédé, tous les trois à cinq ans, à une éva-

Page 21: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

C O M M E N TA I R E S D E L A D I R E C T I O N : R É S U M É

x i x

Principales recommandations de l’IEG Réponse de la direction

Renforcement des incitations et capacités institution-

nelles pour fournir un appui efficace aux programmes

régionaux. Pour ce faire, la Banque doit :

• constituer une base de connaissances recouvrant les infor-

mations accumulées au niveau des programmes régionaux

et prendre en compte les leçons tirées de cette expérience

dans la conception, l’exécution et l’évaluation des

programmes.

• formuler des directives à l’intention des services de l’insti-

tution sur les cadres juridiques des programmes régionaux

luation indépendante des programmes qui bénéficient de fi-

nancements du Mécanisme d’octroi de don pour le développe-

ment, suivant un modèle d’évaluation mis au point en consultation

avec l’IEG ; l’IEG procédera à un examen sélectif de ces éva-

luations. En ce qui concerne les conclusions de ces évaluations,

il pourrait ne pas être efficace au plan des coûts de mettre un

terme à d’importantes initiatives à la suite d’une évaluation

médiocre. Dans certains cas, la direction pourrait préférer se fon-

der sur les conclusions pour renforcer les initiatives, définir des

objectifs clairs pour évaluer les progrès par rapport à un pro-

gramme d’action plutôt qu’abandonner le partenariat. En ce qui

concerne la pérennité, la direction estime qu’il faudra procéder

à des expériences. Il importera parfois de mettre à l’essai des

idées novatrices et de les valider avant de considérer la ques-

tion de la pérennité. La mise en place prématurée de finance-

ments durables pourrait compliquer le retrait de la Banque d’une

opération. Il en va de même pour les objectifs du programme des

partenariats régionaux. S’il est vrai que, dans la plupart des

cas, ces partenariats sont alignés sur les plans régionaux, il

peut arriver qu’une Région souhaite tenter une expérience en de-

hors de ce cadre, étant entendu que le caractère expérimental

du partenariat est indiqué de manière explicite.

La direction considérera que les actions qu’elle a convenues de

poursuivre ont été menées à leur terme lorsque chaque Région

aura examiné la manière dont elle conçoit les programmes et par-

tenariats régionaux en se fondant sur les meilleures pratiques

établies dans le cadre de l’identification de l’ordre de priorité des

études économiques et sectorielles régionales. Les Régions ren-

dront compte de la démarche qu’elles auront adoptée à l’occa-

sion de leurs séances d’information des administrateurs.

Acceptée. La Région Afrique, par l’intermédiaire de son Dé-

partement de l’intégration régionale et en collaboration avec

l’Unité des programmes et partenariats mondiaux qui relève de

la vice-présidence Financement concessionnels et partenariats

mondiaux, mènera les efforts de constitution d’une base de

connaissances sur les opérations et sur les partenariats, res-

pectivement, et d’échange des enseignements tirés de l’expé-

rience entre les Régions. Les familles sectorielles joueront un

rôle crucial de gestion et de partage des connaissances, no-

tamment dans des domaines comme les transports, l’énergie et

Page 22: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

x x

L E S P ROG R A M M E S R É G I O N AU X : D E S ATOUT S P OU R L E D É V E L O P P E M E N T

et déterminer s’il importe de modifier le cadre juridique et

le cadre des politiques de la Banque.

• préparer périodiquement un examen de la manière dont la

Banque exécute les stratégies de programmes régionaux et

travaille en partenariat avec d’autres bailleurs de fonds,

ainsi que des résultats obtenus

la gestion de l’eau au niveau régional. Dans le contexte de ces

efforts, la vice-présidence juridique de la Banque a entrepris de

formuler, à l’intention des juristes, des directives sur les meilleures

pratiques pour les cadres juridiques et les modalités d’exécution

des opérations régionales, et de constituer une base de données

correspondante sur les questions juridiques, et leur résolution,

dans le contexte des opérations régionales.

La direction considérera que les actions qu’elle a convenues de

poursuivre ont été menées à leur terme lorsque la base des

connaissances sur les opérations régionales, y compris les di-

rectives concernant les meilleures pratiques pour les cadres ju-

ridiques, aura été établie, parallèlement à la poursuite de

l’expansion de la base des connaissances sur les partenariats

régionaux. La direction rendra compte aux administrateurs des

progrès accomplis lorsqu’elle fera le point sur le déroulement du

programme pilote de l’IDA durant l’exercice 08.

Relevé des interventions de la direction (suite)

Principales recommandations de l’IEG Réponse de la direction

Page 23: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

x x i

Rapport de synthèse du Président : Comité pour l’efficacité du développement (CODE)

Le 7 février 2007, le Comité pour l’efficacité du développement (CODE)a examiné le rapport intitulé « Les programmes régionaux : des atoutspour le développement — une évaluation de l’appui de la Banque mon-

diale aux opérations plurinationales » et le projet de Réponse de la direction.

Rappel des faitsCette évaluation de l’appui de la Banque à desopérations plurinationales s’est appuyée surl’examen par l’IEG de l’appui de la Banque auxprogrammes mondiaux, qui avait également étéexaminé par le Comité. Les programmesrégionaux se distinguent des programmesmondiaux par le fait qu’ils ciblent souvent desquestions de portée géographique (par exemple,un bassin fluvial, un corridor de transport, unmarché de l’énergie), et donnent fréquemmentlieu à un financement de la Banque.

Conclusions et recommandations durapportLe rapport de l’IEG évalue l’appui fourni par laBanque mondiale aux programmes de dévelop-pement régionaux en cours entre les exercices95 et 05. Ces programmes ont absorbé moins de1 % du volume total des financements de laBanque au cours de la période considérée. Troisgrandes conclusions se dégagent de leurexamen : i) les programmes régionaux peuvent

produire d’importants résultats ; ii) leur succèset leur pérennité exigent une forte adhésion detous les pays participants ; et iii) la Banque acontribué de manière particulièrement efficaceà encourager les pays à s’intéresser auxprogrammes régionaux par le biais de sestravaux d’analyse et de la mobilisation deressources mais elle a moins bien réussi à aiderles pays à faire face à leurs intérêts divergents età planifier des activités durables.

L’évaluation identifie cinq éléments essentiels àla réussite des programmes régionaux : uneforte adhésion des pays, des objectifs dontl’envergure est adaptée aux capacités nationaleset régionales, une définition précise et unebonne coordination des rôles des institutionsnationales et régionales, des modalités degouvernance transparentes et une planificationaxée sur une action durable. Le rapport parvientà la conclusion que la Banque a l’opportunité dejouer un rôle plus important, en s’appuyant surles exemples de programmes réussis. Pour ce

Page 24: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

faire, le rapport d’évaluation recommande quela Banque : i) définisse des stratégies pour desprogrammes régionaux et les intègre dans sesStratégies d’aide-pays (CAS) ; ii) collabore avecses partenaires pour effectuer des montagesfinanciers de dons et de prêts au titre dedifférents programmes régionaux ; iii) accordeune plus grande attention à l’amélioration del’impact de l’appui de la Banque sur les partena-riats régionaux ; et iv) renforce ses incitations etses capacités institutionnelles pour pouvoirfournir un appui efficace aux programmesrégionaux. L’IEG a l’intention de diffuser lesconclusions de ce rapport à l’occasion d’uneréunion d’une demi-journée qui se tiendra àWashington avant les Réunions de printemps, etd’organiser des réunions d’information pour lapresse, entre autres à Nairobi.

Projet de Réponse de la directionLa direction s’est appuyée sur l’examen durapport pour préciser sa conception du rôle quedoit jouer la Banque à l’appui des activitésrégionales. Elle note toutefois que l’échantillonest de taille relativement limitée et qu’uneproportion relativement élevée de l’appui de laBanque aux programmes régionaux est allée àde récents programmes, qui ne sont pascouverts par l’examen de l’IEG. La directionreconnaît que certaines questions sont mieuxprises en compte au niveau mondial et régional.Elle s’est engagée à renforcer l’appui de laBanque aux programmes régionaux, même sil’action de l’institution reste essentiellementcentrée sur les pays. La direction est, dansl’ensemble, d’accord avec les grandes lignes durapport d’évaluation et ses recommandations.Toutefois, elle insiste sur la nécessité de fairepreuve de souplesse étant donné la diversité descontextes régionaux et, partant, des réponses àapporter ainsi que la complexité des initiativesrégionales. Elle propose donc de replacer lesrecommandations de l’IEG dans un cadreconcret, en tenant compte des contextesrégionaux et nationaux.

Conclusions généralesLe Comité a pris connaissance avec intérêt du

rapport d’évaluation de l’IEG. Les membres duComité estiment qu’il est éclairant et présentedes observations intéressantes pour la formula-tion de la démarche que suivra la Banque àl’avenir en ce qui concerne les initiativesrégionales, même si la taille de l’échantillonretenu pour l’évaluation est relativement faible.Le Comité a également apprécié la réponseréfléchie de la direction au rapport d’évaluation.Il trouve révélateurs les exposés des membresdes services des Régions Afrique, Europe et Asiecentrale, Amérique latine et Caraïbes, et Moyen-Orient et Afrique du Nord sur les travaux qu’ilspoursuivent à l’échelle régionale. Conscient del’importance croissante de la coopérationrégionale, le Comité approuve le renforcementdu rôle de la Banque le cadre d’une approcheplus stratégique et dynamique. Les membres duComité et les intervenants ont fait leurs lesconclusions de l’IEG sur l’importance que revêtl’adhésion des pays participants pour le succèset la pérennité des initiatives régionales. Étantdonné la complexité de ces dernières, lesmembres du Comité approuvent la poursuited’une approche souple et novatrice par laBanque. Les intervenants ont encouragé laformulation de stratégies de programmesrégionaux par les départements régionaux, enparticulier lorsque des démarches plurinatio-nales sont activement poursuivis. Ils sont aussifavorables à une plus grande intégration desdimensions régionales dans les stratégies d’aide-pays pertinentes. Le Comité a examinédifférents aspects de l’appui aux initiativesrégionales, notamment les différences entre lesrégions, les conceptions et les financements,l’alignement de l’organisation afin de renforcerl’appui accordé et la coordination des activitésau sein du Groupe de la Banque mondiale etentre les bailleurs de fonds.

Prochaines étapes Le Comité a demandé à la direction de présenteraux administrateurs dès que possible de plusamples informations sur l’approche de laBanque pour les initiatives régionales, depréférence dans le cadre de la stratégie globalede l’institution, qui est en cours d’actualisation.

x x i i

L E S P ROG R A M M E S R É G I O N AU X : D E S ATOUT S P OU R L E D É V E L O P P E M E N T

Page 25: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

Les grands points ci-après ont été soulevésdurant la réunion :

Encourager une approche plusstratégiqueLe Comité appuie la recommandation par l’IEGqui préconise un renforcement de la participa-tion de la Banque aux programmes régionaux etl’adoption d’une approche plus stratégique, enraison notamment de l’expansion duportefeuille d’activités régionales. Deux interve-nants ont précisé que le renforcement de l’appuide la Banque devrait être axé sur la qualité etnon pas sur le volume, et ont indiqué la valeur etl’importance que revêtent les travaux d’analysede portée régionale dans certaines Régionscomme le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.Un certain nombre de domaines dans lesquels laBanque pourrait développer ses activités deportée régionale ont été identifiés, parmilesquels les grandes infrastructures detransport, la facilitation du commerce, la gestiondes ressources naturelles, l’approvisionnementénergétique, les communications et la santé.

Faire de l’adhésion nationale le point dedépartLes intervenants ont insisté sur le fait que lesprogrammes régionaux devraient pouvoirs’appuyer sur une adhésion et un engagementsolides des pays participants, notant que ceséléments sont essentiels au succès et à lapérennité de ces programmes. Quelquesmembres du Comité ont également suggéré qu’ilfaudrait que, dans les régions, un pays soit prêt àassumer un rôle et des responsabilités plusimportantes dans le cadre des programmesrégionaux pour assurer le succès et la pérennitéde ces derniers. Certains intervenants ont insistésur le fait que les programmes régionauxdevraient être fonction de la demande et que laBanque peut contribuer à susciter l’adhésionnationale, mais non l’imposer. Les intervenantsont fait remarquer que pour obtenir l’adhésiond’un pays, il importe de prendre en considéra-tion le contexte politique ainsi que les politiquesnationales, formuler des stratégies intégrant lesquestions régionales, renforcer les capacités et

recourir davantage aux institutions nationales etrégionales. La direction a fait remarquer qu’ilétait nécessaire de faire preuve de patiencepour s’attaquer aux questions d’économiepolitique régionale et de renforcement descapacités des institutions régionales. En ce quiconcerne l’intégration des questions régionalesdans les politiques nationales et les activités derenforcement des capacités des institutionsrégionales, les services de la Banque ont exposéla démarche suivie par la Banque en Afriqueoù elle a entrepris de formuler des programmesrégionaux dans le cadre d’une action centréeau niveau national. La Banque, ainsi qued’autres partenaires de développement, a pourobjectif d’appuyer les efforts déployés parl’Afrique pour mettre en place des modalitésinstitutionnelles plus efficaces afin de faciliterles progrès sur le plan de l’intégrationrégionale. La direction a noté que des stratégiesde réduction de la pauvreté de portée régionaleavaient été formulées en Afrique de l’Ouest eten Afrique centrale, et que d’autres stratégies decette nature étaient en préparation. Toutefois,la prise en compte des questions régionalesdans les stratégies nationales reste limitée enraison, principalement, des faibles moyens dontdisposent de nombreuses institutions régionalespour élaborer des programmes prioritaires. Ladirection a également indiqué qu’elle collabo-rait avec des institutions régionales, comme leNEPAD, auxquelles elle fournit son appui auxfins de renforcer leurs capacités.

Optique des initiatives régionalesÉtant donné la complexité des initiativesrégionales, et surtout des partenariatsrégionaux, plusieurs intervenants ont encouragéla Banque à faire preuve de souplesse et d’inno-vation dans le cadre de son appui. La Banquepeut donc œuvrer par l’intermédiaire d’institu-tions régionales, utiliser son pouvoir de mobili-sation pour travailler avec une coalitiond’institutions nationales, ou créer unmécanisme ou une institution aux fins del’exécution d’une activité régionale. Les servicesde l’IEG ont indiqué qu’ils avaient pu détermi-ner, dans le cadre de l’évaluation, que

RAPPORT DE SYNTHÈSE DU PRÉSIDENT : COMITÉ POUR L’EFFICACITÉ DU DÉVELOPPEMENT (CODE)

x x i i i

Page 26: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

différents modèles pouvaient donner de bonsrésultats. Bien que, dans de nombreux cas, lacollaboration avec les institutions en place aitprésenté des avantages, certains programmesfructueux ont été poursuivis par l’intermé-diaire d’institutions créées à cette fin. Ladirection a indiqué que, à son avis, la Banquejouissait d’un avantage comparatif parrapport à ses partenaires de développement ence qui concerne l’appui aux programmesrégionaux. Sa participation au dialogue surl’action à mener au niveau national luipermet d’aider les pays à procéder à l’aligne-ment des politiques nécessaire pour pouvoirparvenir à de nombreuses solutions régionales.

xLes membres du Comité ont encouragé lesdépartements régionaux à envisager de formulerune stratégie pour les programmes régionaux, enparticulier lorsque des démarches plurisecto-rielles sont activement poursuivies. Les membresdes services de différents départementsrégionaux ont rendu compte au Comité del’appui fourni par la Banque aux initiativesrégionales. Le Comité a noté que l’ampleur et lacible de l’aide de la Banque était différentes d’uneRégion à l’autre et que le nombre de programmesrégionaux était considérablement plus faible dansla Région Asie de l’Est et Pacifique. En réponseaux informations présentées oralement sur lesinitiatives en cours, quelques intervenants ontdemandé si de plus amples échanges d’expé-rience pourraient être envisagés entre les régionsafin de mieux étayer les initiatives à venir, parexemple en appliquant dans la région duPacifique des leçons tirées de l’expérience dans larégion des Caraïbes. L’IEG a répondu que de plusamples enseignements peuvent être tirés des 19programmes qu’il a examinés mais qu’il n’a pasété possible de les inclure dans le bref rapport desynthèse. L’IEG a également suggéré que lesprocessus de suivi et d’évaluation, etnotamment les rapports de fin d’exécution desprojets, pourraient contribuer davantage à tirerles leçons de l’expérience. Les intervenants ontindiqué que, le cas échéant, les aspects régionauxdevraient être mieux pris en compte dans lesstratégies d’aide-pays pertinentes afin d’établirun lien cohérent et systématique entre les deux.

Conception de programmes régionauxCertains intervenants ont appuyé les conclu-sions de l’évaluation de l’IEG concernantl’importance d’une définition plus précise desrôles et responsabilités respectives des acteursnationaux et régionaux. Quelques intervenantsont également appuyé la réalisation d’analysescoûts-avantages supplémentaires, bien qu’unmembre du Comité ait aussi fait remarquer qu’ilest difficile de juger à l’avance de l’utilité d’unetelle analyse. La nécessité de s’assurer que laméthode d’évaluation et des indicateurspertinents permettent de prendre en compteles impacts régionaux a été mentionnée.

Appui financierCertains membres ont souligné la nécessité d’unfinancement adéquat des initiatives régionaleset ont fait observer que l’un des avantagescomparatifs que possède la Banque tient àl’appui financier qu’elle peut fournir aux projetsrégionaux. Évoquant les limites des finance-ments qui peuvent être effectués dans le cadredu programme pilote régional d’IDA-14,plusieurs intervenants ont proposé que cettequestion soit réexaminée durant la Quinzièmereconstitution des ressources de l’IDA. Lanécessité d’améliorer l’allocation des ressourcessous forme de dons aux initiatives régionales,notamment par le biais du Mécanisme d’octroide dons pour le développement et d’autresfonds, a également été évoquée. D’autresparticipants se sont déclarés favorables à laconstitution de partenariats public-privé et à lamobilisation de fonds du secteur privé pourappuyer les initiatives régionales, en particulierles investissements de grande envergurecomme ceux que nécessite l’infrastructure. Bienque la Banque s’efforce de mobiliser desressources, la direction a fait remarquer queles partenaires aux cofinancements se heurtentà des difficultés similaires à celles de la Banquepour définir des instruments adaptés auxinitiatives régionales. Il est jugé important quele Groupe de la Banque mondiale coordonneson action notamment pour assurer une utilisa-tion efficace des ressources de la SFI et de laMIGA dans le cadre des programmes régionaux ;les services de l’institution ont donné des

x x i v

L E S P ROG R A M M E S R É G I O N AU X : D E S ATOUT S P OU R L E D É V E L O P P E M E N T

Page 27: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

exemples de coopération avec la SFI et la MIGAdans la Région Afrique.

Alignement des objectifs del’OrganisationUn certain nombre d’intervenants ont insisté surla nécessité d’aborder les questions portant surles incitations et les capacités institutionnellesafin de pouvoir appuyer efficacement les initia-tives régionales : la direction s’est déclaréed’accord sur ce point. À cet égard, un interve-nant a mentionné qu’il faudrait modifier leManuel des opérations de la Banque. Unmembre du Comité a également proposé que laBanque mette en place une source d’informa-tion ou une base de données unique pour lesprogrammes régionaux, car il n’en existe pasactuellement ; cette proposition est l’une desrecommandations de l’IEG.

Coordination des donateursPlusieurs intervenants ont insisté sur la nécessitéde mieux harmoniser et coordonner les activitésdes donateurs (y compris des banquesrégionales de développement) pour appuyer lesinitiatives régionales. Un intervenant aégalement suggéré de resserrer la coopérationentre la Banque et le FMI et de coordonner plusétroitement leurs actions. La direction arépondu que des entretiens sont actuellementconsacrés à un élargissement éventuel de laportée de la Déclaration de Paris pour inclureles programmes régionaux. Bien que la Banquecollabore avec le FMI à certaines initiativesparticulières (comme le CARICOM, l’assistancetechnique cofinancée dans le domaine de lagestion économique), la direction a noté qu’ilserait profitable d’instituer une collaborationplus systématique avec le FMI.

RAPPORT DE SYNTHÈSE DU PRÉSIDENT : COMITÉ POUR L’EFFICACITÉ DU DÉVELOPPEMENT (CODE)

x x v

Jiayi Zou, Chairperson

Page 28: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World
Page 29: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

x x v i i

Table des matières

v Carte géographique des programmes régionaux

ix Abréviations

xi Remerciements

xiii Avant-propos

xv Résumé analytique

xxi Observations de la direction : résumé

xxvii Résumé du Président : Comité pour l’efficacité du développement (CODE)

3 1 Introduction3 La coopération régionale : une stratégie de développement4 Évaluation de l’action de la Banque mondiale

9 2 Le champ d’application des programmes régionaux de la Banque9 Historique9 Les programmes régionaux : des atouts pour le développement 10 Le portefeuille des programmes régionaux12 Les multiples rôles de la Banque12 Les stratégies des programmes régionaux

17 3 Dans quels cas adopter une stratégie régionale ?

21 4 Quels résultats ont donné les programmes régionaux de la Banque ?21 L’efficacité des programmes21 Les programmes qui ont bien fonctionné et les autres

27 5 Les conditions nécessaires à une conception et une exécution efficaces28 Une ferme volonté des pays31 Un champ d’application conforme aux capacités nationales et régionales32 Des responsabilités délimitées et coordonnées35 Des structures de gestion responsables37 Des plans assurant la pérennité des résultats

Page 30: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

41 6 Les résultats de l’action de la Banque en faveur des programmes régionaux41 Les résultats de la Banque au regard des conditions nécessaires à l’efficacité

des programmes45 Les structures, politiques et procédures de la Banque en matière de soutien

et de gestion des programmes48 Le cadre juridique régissant les programmes régionaux49 Le coût de la préparation des programmes régionaux

51 7 Conclusions et recommandations

57 Annexes59 A : 19 programmes régionaux en bref71 B : Le portefeuille de programmes régionaux87 C : Note sur les méthodes employées91 D : Les conditions nécessaires à l’efficacité des programmes93 E : Les éléments de la gestion des programmes95 F : La qualité de la coordination des bailleurs de fonds99 G : Les structures juridiques du financement des projets régionaux103 H : Les financements de la Banque sous forme de dons en faveur des

programmes régionaux105 I : Réponse de la direction

109 Notes

113 Bibliographie

Encadrés14 2.1 Le projet de gestion des ressources en eau du basin du Mékong :

des travaux d’analyse solides et une approche programmatique progressive

30 5.1 Déterminer qui sont les gagnants et les perdants au niveau des pays et des communautés pour obtenir l’adhésion des pays

31 5.2 Un échelonnement des interventions permet d’obtenir la confiance et l’adhésion des pays

33 5.3 Une vaste effort de renforcement des capacités aux niveaux des régions, des pays et des communautés a donné des résultats dans le domaine de la prévention, du traitement et des soins du VIH/SIDA

34 5.4 Créer de véritables liens entre les activités aux niveaux régional et national

48 6.1 Le cadre juridique de la Banque limite peu le financement des programmes régionaux

Figures11 2.1 Le portefeuille de programmes régionaux de la Banque14 2.2 Les multiples rôles de la Banque dans les programmes régionaux46 6.1 Les financements de la Banque sous forme de dons en faveur des

programmes régionaux

Tableaux10 2.1 Les différences majeures entre les partenariats régionaux et les

projets régionaux 12 2.2 L’augmentation de l’aide en faveur des programmes régionaux

depuis l’exercice 2000 (en nombre de programmes)

x x v i i i

L E S P ROG R A M M E S R É G I O N AU X : D E S ATOUT S P OU R L E D É V E L O P P E M E N T

Page 31: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

13 2.3 Les sources de financement extérieur de 19 programmes régionaux19 3.1 Pourquoi une stratégie régionale a été adoptée dans les 19

programmes étudiés22 4.1 Les résultats de sept projets régionaux achevés38 5.1 Peu de programmes ont prévu d’assurer la pérennité des activités

nationales et régionales49 6.1 Seuls les projets régionaux financés par le FEM sont plus coûteux à

préparer que les projets non régionaux

TABLE DES MATIÈRES

x x i x

Page 32: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World
Page 33: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

Documents de référence

Barghouti, Shawki. 2006a. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: CaseStudy of the Aral Sea Basin Program.”

———. 2006b. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe Lake Victoria Environmental Management Project.”

Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: CaseStudy of the Central Asia Biodiversity Project.”

———. 2006b. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe Mediterranean Environmental Technical Assistance Program (METAP).”

———. 2006c. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe Multi-Country Demobilization and Reintegration Program.”

———. 2006d. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe OECS Telecommunications Reform Project.”

Chakrapani, Deepa, and Catherine Gwin. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support ofRegional Programs: Case Study of the West Africa HIV/AIDS for the Abidjan-Lagos Transport CorridorProject.”

Chakrapani, Deepa, and Mai Le Libman. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support ofRegional Programs: Case Study of the Organization of Eastern Caribbean States Ship-Generated and SolidWaste Management Project.”

Eriksson, John. 2006a. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: CaseStudy of the Africa Regional Trade Facilitation Project.”

———. 2006b. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe Southern Africa Power Market Program.”

Eriksson, John, and Costas Michalopoulos. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support ofRegional Programs: Case Study of the Trade and Transport Facilitation in Southeast Europe Program.”

Eriksson, John, and Peter Rogers. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of RegionalPrograms: Case Study of the Guarani Aquifer Project.”

Gwin, Catherine, and Mai Le Libman. 2006a. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support ofRegional Programs: Case Study of the Arab Network for Gender and Development.”

———. 2006b. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: Case Study ofthe Middle East and North Africa Child Protection Initiative.”

———. 2006b. “Overview of Regional Energy Projects and Performance Assessment Report for the Mali,Mauritania and Senegal Regional Hydropower Development Project.”

Libman, Mai Le. 2006. “An Independent Evaluation of World Bank’s Support of Regional Programs: Case Studyof the Forum for African Women Educationalists (FAWE).”

Nogues, Julio J., and John Eriksson. 2006. “World Bank Contributions to the Analysis of Regionalism: AnEvaluation of Selected Documents.”

Saborio, Sylvia. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support of Regional Programs: RegionalUnit of Technical Assistance (RUTA).”

Saborio, Sylvia, and Shawki Barghouti. 2006. “An Independent Evaluation of the World Bank’s Support ofRegional Programs: Case Study of the Integrated Silvopastoral Approaches to Ecosystem Management inColombia, Costa Rica and Nicaragua.”

Autres publications de l’IEG

On trouvera l’ensemble des documents d’évaluation à l’adresse suivante : http:/www.worldbank.org/ieg

ŒUVRER POUR UN MONDE SANS PAUVRETÉ

Le Groupe de la Banque mondiale comprend cinq institutions : la Banque internationale pour la reconstruction etle développement (BIRD), la Société financière internationale (IFC), l’Association internationale de développement(IDA), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et le Centre international pour le règlementdes différends relatifs aux investissements (CIRDI). Sa mission est de lutter contre la pauvreté pour obtenir des résul-tats durables et d’aider les populations à se prendre en charge et à maîtriser leur environnement par la fourniturede ressources, la transmission de connaissances, le renforcement des capacités et la mise en place de partenariatsdans les secteurs public et privé.

GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE

RENFORCER L’EFFICACITÉ DU DÉVELOPPEMENT EN PROCÉDANT EN TOUTE INDÉPENDANCE À DESÉVALUATIONS DE QUALITÉ

Le Groupe indépendant d’évaluation (IEG) est une unité indépendante au sein du Groupe de la Banque mondiale.Elle comprend trois entités : l’IEG-Banque mondiale est chargé de l’évaluation des activités de la BIRD (Banquemondiale) et de l’IDA, l’IEG-IFC se consacre principalement à l’évaluation du travail de l’IFC sur le développementdu secteur privé et l’IEG-MIGA s’occupe de l’évaluation des projets bénéficiant de la garantie et des services de laMIGA. L’IEG rend compte aux Administrateurs de l’institution par l’intermédiaire du Directeur général chargé del’évaluation.

Les évaluations visent à tirer les leçons de l’expérience, à fournir des données objectives à partir desquelles évaluerles résultats du travail du Groupe de la Banque et à rendre compte de la réalisation des objectifs fixés par l’institu-tion. L’IEG contribue également à améliorer l’action de la Banque en tirant et en diffusant les leçons de l’expérien-ce et en formulant des recommandations à partir des conclusions de ses évaluations.

LE GROUPE INDÉPENDANT D’ÉVALUATION

Dans cet ouvrage—

— Carte géographique des programmes régionaux

— Avant-propos

— Résumé analytique

— Observations de la direction : résumé

— Résumé du Président : Comité pour l’efficacité du développement (CODE)

— Table des matières de la version intégrale de l’étude

Devel_Potential-cover-FR.qxd 3/28/07 10:02 AM Page 2

Page 34: Les programmes régionaux : des - World Banksiteresources.worldbank.org/EXTREGPROPAR/Resources/exec_summa… · Chakrapani, Deepa. 2006a. “An Independent Evaluation of the World

BANQUE MONDIALE

BANQUE MONDIALE

ISBN 0-8213-6904-0

Les programmes régionaux : desatouts pour le développementUne évaluation de l’appui de la Banquemondiale aux opérations plurinationales

Les programmes régionaux : desatouts pour le développementUne évaluation de l’appui de la Banquemondiale aux opérations plurinationales

Th

e Develo

pm

ent Po

tential o

f Regio

nal Pro

grams

Th

e Develo

pm

ent Po

tential o

f Regio

nal Pro

grams

BA

NQ

UE

MO

ND

IALE

Groupe d’Evaluation Indépendant

Résum

é

de l’

éval

uatio

n

Groupe d’Evaluation Indépendant

Devel_Potential-cover-FR.qxd 3/28/07 10:02 AM Page 1