Les Peurs Du Soir

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Les peurs du soir Maman, regarde sous mon lit S'il n'y a pas une souris ! Papa, va voir dans mon placard S'il n'y a pas un dragon noir ! Maman, soulève le rideau rose, J'ai vu remuer quelque chose ! Papa, ouvre un peu mon tiroir, Juste pour voir, J'ai peur, le soir. Corinne ALBAUT LETTRE D'UN PETIT MONSTRE Jacques PREVERT Pourquoi dire des monstruosités à un monstre ? Est-ce utile et gentil pour lui ? C'est terrible d'être un monstre sans le savoir Mais comment un monstre peut-il se débrouiller pour vivre heureux sachant ce qu'il est ? Pourquoi l'avoir renseigné ? Pauvre monstre Il est bien gentil pourtant Tu ne le connais pas. La nuit d'Halloween Comme tous les soirs J'ai peur du noir

Transcript of Les Peurs Du Soir

Page 1: Les Peurs Du Soir

Les peurs du soir

Maman, regarde sous mon litS'il n'y a pas une souris !

Papa, va voir dans mon placardS'il n'y a pas un dragon noir !

Maman, soulève le rideau rose,J'ai vu remuer quelque chose !

Papa, ouvre un peu mon tiroir,Juste pour voir,J'ai peur, le soir.

Corinne ALBAUT

LETTRE D'UN PETIT MONSTRE Jacques PREVERT

Pourquoi dire des monstruosités à un monstre ?Est-ce utile et gentil pour lui ?C'est terrible d'être un monstre sans le savoirMais comment un monstre peut-il se débrouillerpour vivre heureux sachant ce qu'il est ?Pourquoi l'avoir renseigné ?Pauvre monstreIl est bien gentil pourtantTu ne le connais pas.

La nuit d'Halloween

Comme tous les soirsJ'ai peur du noir

Mais ce soir là, c'est HalloweenLa nuit de tous les crimes.

Momies, sorcières et fantômes sont de sortieJe n'ai plus qu'à rester dans mon lit. 

Page 2: Les Peurs Du Soir

J'imagine tout plein de démonsQui me croqueront.

Je ferme les yeux, claque des dentsTous cela est vraiment très effrayant.

Pour devenir une sorcière

A l'école des sorcières

On apprend les mauvaises manières

D'abord ne jamais dire pardon

Etre méchant et polisson

S'amuser de la peur des gens

Puis détester tous les enfants

 

A l'école des sorcières

On joue dehors dans les cimetières

D'abord à saute-crapaud

Ou bien au jeu des gros mots

Puis on s'habille de noir

Et l'on ne sort que le soir

 

A l'école des sorcières

On retient des formules entières

D'abord des mots très rigolos

Comme "chilbernique" et "carlingot"

Page 3: Les Peurs Du Soir

Puis de vraies formules magiques

Et là il faut que l'on s'applique

1-LES PETITS MONSTRES DE L'HALLOWEEN

Ils passent de porte à portepour demander des bonbonsà toutes les maisons

à toutes les maisonsils font les fanfaronsdéguisés en créatures de l'enferils font frémir les pépères

 

monstres, vampires ou sorcièresça fait la même affaireils adorent jouer des toursaux passants de la rue des amours

ils jouent à se faire peurdès les dernières lueursils sont de plus en plus nombreux à être vieuxles nouveaux monstres de l'Halloweeneux, s'en donnent à coeur joie!!

 

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OU 

-2-Le fantôme multicolore 

Le drap blanc du fantôme est plein de saletés.

Il est tout désespéré.

Il voudrait en changer.

Je lui donne un drap noir.

Mais il a le cafard.

Je lui donne un drap rouge.

Mais il bouge.

Je lui donne un drap bleu.

Et il tombe amoureux.

Je lui donne un drap rose.

Et il cueille des roses.

Je lui donne un drap violet.

Et il boit du lait.

Je lui donne un drap orange .

Page 5: Les Peurs Du Soir

Il devient un ange.

Je lui donne un drap jaune.

Il se transforme en cyclone.

Je lui donne un drap vert.

Il part chez la sorcière.

Je lui donne un drap gris.

Et il fait pipi dans son lit !

Je lui donne un drap doré.

Il devient un vieux pépé.

Je lui donne un drap marron.

Il devient papillon.

Je lui donne un drap mauve.

Il perd ses cheveux et devient tout chauve.

Je lui donne un drap brillant.

Il perd ses dents.

Je lui donne un drap beige.

Il rêve de la neige.

Je lui donne un drap multicolore.

Et il s’endort…………

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http://www.momes.net/comptines/comptines-halloween.html

Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux

Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne

Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux

.

Et s'en allant là-bas le paysan chantonne

Une chanson d'amour et d'infidélité

Qui parle d'une bague et d'un coeur que l'on brise

.

Oh! l'automne l'automne a fait mourir l'été

Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises

http://www.poetica.fr/poeme-780/guillaume-apollinaire-automne/

6 commentaires sur “Automne”

1. marciano a dit:

17 fév 10 à 17:11

tres belle cette poesie!!!!

2. Jean-Paul Blanc a dit:

11 déc 10 à 23:03

mémoire collective à laquelle seuls les poètes ont accès … et nous la rappelle

Page 7: Les Peurs Du Soir

3. lisa a dit:

22 mar 11 à 19:59

Super ! Je cherchais une poésie pour le collège sur l’automne et celle-là sera parfaite !

4. belarbouche a dit:

09 avr 11 à 16:52

j’aime cette poésie

5. Marie a dit:

15 juin 11 à 11:44

J’apprécie ce poème car j’ai beaucoup aimé le lien entre “le coeur brisé” et “l’automne qui fait mourir l’été”. Un coeur exprime l’amour mais s’il est brisé il devient triste comme pour l’été qui est joyeux et l’automne assombrit tout sur son passage.

6. Ben taleb a dit:

25 sept 11 à 11:44

Ce poeme est tres bien. Il a une chose magique et il est joyeux. Bravo Guillaume

 "Pour devenir une sorcière",un poème Halloween appris aux enfants, et la réaction d'un parent

 

Texte du poème

 

Chers amis,

En cette période de "pré-Halloween", il était à prévoir que l'école emboîterait le pas d'une manière ou d'une autre à la frénésie et la mode actuelle en évoquant même de loin cette fête et tout son contexte. Pour nous, cela n'a pas manqué, et vous trouverez ci-après le texte d'une poésie que Delphine (notre aînée de 7 ans) avait à apprendre.

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Sous une apparence très anodine - ce n'est jamais qu'un petit poème qui est sans doute appris sur le mode de l'amusement - le monde obscur d'Halloween est directement évoqué avec tout ce qu'il véhicule: absence complète de "morale chrétienne", mépris de l'autre, haine, occultisme, magie blanche... C'est typiquement un moyen idéal pour l'ennemi que de s'infiltrer insidieusement et sous une apparence modeste ("un petit poème qui ne fait pas de mal"). Et on voit nettement à la fin du poème toute l'ambiguïté de la démarche: le semblant est mêlé avec le réel, le faux avec le vrai; d'abord des petites formules amusantes, et puis ensuite de vraies formules magiques. Le réel est ici directement connecté et lorsque plus tard la magie dite blanche, ou l'évocation des esprits ou toute autre action occulte sera proposée à l'enfant devenu adolescent, à force d'entendre de telles choses, pourquoi dirait-il non? Cela lui a été présenté sous la forme la plus attrayante possible, alors pourquoi ne pas passer à plus sérieux et plus vrai aussi?

Nous avons donc demandé à Delphine de ne pas apprendre cette poésie (en lui expliquant, ce qu'elle a très bien compris), et j'ai rencontré ce soir l'institutrice pour lui expliquer cette attitude. Elle a paru comprendre, tout en précisant qu'elle avait présenté les choses de la façon suivante: dans ce poème, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire.

Drôle d'enseignement qui a besoin d'exposer en détail le mal pour apprendre le bien; un peu (toute proportion gardée) comme s'il fallait expliquer aux adolescents ce qu'est un viol pour leur faire comprendre qu'ils ne doivent surtout pas en commettre. Nous savons que nous n'avons pas besoin de connaître la voix de l'étranger pour nous enfuir loin de lui, mais bien plutôt la voix du bon berger pour le suivre (Jean 10). Je pense que cela nous donne un modèle général de la manière d'enseigner nos enfants, qui sont en fait sous notre responsabilité même lorsqu'ils sont à l'école.

On s'aperçoit aussi que la rapidité avec laquelle cette fête s'est installée dans notre paysage culturel jusques dans les manuels scolaires

(ce poème était dans un manuel scolaire) est particulièrement impressionnante et ne doit pas tout aux efforts commerciaux de grande envergure.

De plus, l'école laïque n'a pas à intégrer des éléments qui font référence à une fête dont tout l'arrière-plan est religieux, même s'il s'agit d'une religion ancienne, de type celtique ou autre. A Noël ou Pâques, rares sont sans doute maintenant les enseignants à parler de la naissance de Jésus ou de sa résurrection; il n'y a pas de raison que ces

religions à caractère occulte soient mieux traitées dans un milieu qui se veut laïque. Pour info, l'institutrice a bien accepté la démarche et a convenu de ne pas interroger Delphine sur ce poème mais lui en donne un autre à apprendre sur notre proposition.

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Je vous encourage à ne pas manquer les occasions actuelles en veillant à ce qui est proposé à nos enfants dont nous sommes responsables devant Celui qui nous les a confiés.

Fraternellement en Jésus-Christ,

Pascal-Eric CHOMEL

e-mail: [email protected]

 

 

.

Texte du poème:

Pour devenir une sorcière

A l'école des sorcières

On apprend les mauvaises manières

D'abord ne jamais dire pardon

Etre méchant et polisson

S'amuser de la peur des gens

Puis détester tous les enfants

 

A l'école des sorcières

On joue dehors dans les cimetières

D'abord à saute-crapaud

Ou bien au jeu des gros mots

Puis on s'habille de noir

Et l'on ne sort que le soir

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A l'école des sorcières

On retient des formules entières

D'abord des mots très rigolos

Comme "chilbernique" et "carlingot"

Puis de vraies formules magiques

Et là il faut que l'on s'applique.

 

Jacqueline Moreau

(P.-E. Chomel) ajouté le 17/10/2001

Nuit d'Halloween

Le vent me siffle,Et délirantMe gifle,Errant.

Au coeur du tempsJe m'agenouillePrès des citrouillesEn firmament.

Qui se rebiffe,Un miaulement,Me griffeAu sang.

Au coeur du tempsJe m'agenouille

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Près des citrouillesEn firmament.

La lune vaineEt cet instantPeinentAutant.

Au coeur du tempsJe m'agenouillePrès des citrouillesEn firmament.

La bruine estompeEnormément,Me trompeEt ment.

Au coeur du champ,Mes yeux se brouillentEt je gribouilleUn "je t'attends".

- Ménestrel -

dire merci a la vie

L'Action de grâce

Merci pour la grâce d'avoir des enfants pour embellir ma vieMerci pour avoir des sourires, de l’homme qui comble ma vieMerci surtout pour la santé qui s'accroche à ceux que j'aime

Merci pour les expériences qui, que je le veuille ou non m'apprennent

Pour le temps que j’ai à ma disponibilitéJe ne peux que te remercier

Pour me permettre de comprendrePour me permettre de rendre

Merci d’accepter de m’accompagnerMerci de ne pas trop me réprimander

Quand j’ai tendance a exagérerOu a simplement me tromper

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Je te rend grâce pour tout ces bienfaitsJe suis chanceuse et je le sais

Merci pour toutes ces choses que tu me permetsMerci, pour tout cela, pour les toujours et les jamais

http://facileaprier.canalblog.com/archives/prieres_d_action_de_grace/index.html

Introduction

    Paul Eluard (XXème siècle), poète surréaliste, dont l'engagement politique est très concret : contre nazisme, il était dans la résistance de 1941. Il publie des poèmes clandestins (Liberté, Au Rendez-vous Allemand).    Je t'aime est tiré du recueil Le Phénix. Inspiré de l'amour de Dominique, 3 strophes en vers libres, pas d'unité fixe, rythmes réguliers.    Le poème est une fervente déclaration d'amour en forme d'action de grâce, et à travers la célébration de l'aimée apparaît une vision poétique du monde.

Lecture du poème

Je t'aime

Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud Pour la neige qui fond pour les premières fleurs Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas Je t'aime pour aimer Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas

Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte Entre autrefois et aujourd'hui Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille

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Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie Comme on oublie

Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne Pour la santé Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas Tu crois être le doute et tu n'es que raison Tu es le grand soleil qui me monte à la tête Quand je suis sûr de moi.

Paul Eluard - Le Phénix

Annonce des axes

Etude

I/ UNE DÉCLARATION D'AMOUR EN FORME D'ACTION DE GRÂCE

1) Une déclaration d'amour

a - structure anaphorique (affirmation ouvrant poème "Je t'aime", motif lyrique -> puissance du sentiment)b - champ lexical de l'affectivité "Je t'aime pour aimer" sans complément, valeur absolue du sentiment            "cœur immortel" : métonymie du sentiment amoureux

2) Femme aimée revêt un caractère sacré

a - caractère unique mis en valeur par le jeu d'opposition singulier/pluriel "t'" "femmes" renforcé par "toutes"b - figure allégorique (incarnant qualités intel: "sagesse" morales: "cœur" générosité/sensibilité)

3) Ses dons, ses actions de bienfaisance

Poème inventaire de ses dons :a - don essentiel -> celui d'exister, lui redonne confiance en lui et la vie "goût de la vie" b - Les yeux, miroirs de l'âme, opposent prés/passé "qui me reflète sinon toi"/"je n'ai pas pu

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percer"c - transcende la mort "ce cœur immortel" "grand soleil" -> amour plus fort que la mort

Femme aimée associée à des images de bonheur…

II/ UNE VISION POÉTIQUE DU MONDE

1) Images positives du monde

a - nature à l'état pur (vers 5) sans violenceb - contraste infini/quotidien "grand large"/"pain chaud", froid/chaud "neige"/"fleurs"c - intemporalité (vérité générale, pouvoir de suggestion dans simplicité du poème)d - bonheur sans limite (liberté : "grand large", sensation de chaleur : "neige qui fond" -> fertilité/printemps "fleurs")

2) Ayant le pouvoir d'effacer la pensée associée à la mort et deuil

a - La mort est au centre du poème ("tous ces morts", allitération avec "mur" -> obstacle au bonheur)b - durée de deuil (antéposition : "entre autrefois et aujourd'hui)c - solitude/bonheur du poète (2 métaphores espace : "étendue déserte" / "grand large")             couleur : "paille" / "grand soleil"d - "Comme on oublie" -> ambiguïté ds l'interprétation, dans 2 cas démarche de réapprendre

Comparaison : volonté de finir avec deuil et remplacer images tristes par +ives, réapprendre ce que l'on a oublié. Exclamation : réapprendre car on a oublié goût du bonheur

Conclusion

    Image finale : lumière "grand soleil" en relation avec titre du recueil "Le Phénix" (animal fabuleux qui renaît de ses cendres), symbolise la résurrection du poète.    Le poème Je t'aime exprime avec force le sentiment amoureux à travers des images simples associant l'amour à l'image d'un monde pur et harmonieux.    Le bonheur de vivre et d'aimer dépend étroitement de la femme aimée, comme pour Ronsard dans un autre texte du groupement dédié à Marie où l'amour pour lui est conçu comme une nécessité pour vivre.

http://facileaprier.canalblog.com/archives/poemes/index.html

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http://cahm.nbed.nb.ca/Souvenir/Armistice.html

La beauté et les couleurs de l'automne, quelle belle palette ! Voici un simple poème qui l'exprime bien !

 

 

 

L'automne

On voit tout le temps, en automne,

Quelque chose qui vous étonne,

C'est une branche tout à coup,

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Qui s'effeuille dans votre cou.

C'est un petit arbre tout rouge,

Un, d'une autre couleur encor,

Et puis partout, ces feuilles d'or

Qui tombent sans que rien ne bouge.

Nous aimons bien cette maison,

Mais la nuit si tôt va descendre !

Retournons vite à la maison

Rôtir nos marrons dans la cendre.

Lucie Delarue-Mardrus (1880 - 1945)

Une belle photo... pour le concours de Farfalle ?A Lyon, le vert salue l'automne, malgré la chaleur de l'été et c'est bien ainsi. On a tout le temps d'admirer les feuillages mordorés ou rougeoyants...Gros bisous à toi petite fille d'Automne !

Posté par Plume, 21 septembre 2009 à 06:55

Magnifique évocation que la tienne pour cette saison qui débute et dont les charmes ne commencent qu'à se dévoiler. Bises pour une belle journée.

Posté par Béatrice, 21 septembre 2009 à 07:31

c'est ta photo oui ? oh ta tendresse déborde et quand tu regardes, tu saisis partout la saison, de tes photos ou de ton coeur !

je t'offre mon automne en retour ...

et des bisous blonds vénitiens ...

Posté par Servanne, 21 septembre 2009 à 10:15

Page 17: Les Peurs Du Soir

La magie de l'automne... j'aime "les chenes qui rouquinent...", la nature qui s'enflamme d'un coup...

Posté par l oursonne, 21 septembre 2009 à 12:06

De belles couleurs c'est très beau, tout en poésieBonne journéeCaroline Balade en Champagne

Posté par Caroline, 21 septembre 2009 à 14:04

Comme cette saison nous inspire de beaux poèmes et de très belles images, les tiens sont superbes. Bises

Posté par Minie, 21 septembre 2009 à 14:36

une bien jolie image de cette saison qui vous plait tant! chaque saison à son charme, et j'avoue en tant que peintre, que c'est celle qui m'inspire pour ses tons chauds!à bientôt

Posté par mimi pinceaux, 21 septembre 2009 à 19:37

Belle harmonie de couleurs , tout en douceur , comme une aquarelle! C'est très beau ! Bonne soirée!

Posté par lanourse, 21 septembre 2009 à 23:23

Belle photo avec les couleurs de l'automne comme à travers les brouillards matinaux d'automne. Bonne chance - Claude

Posté par claude, 22 septembre 2009 à 07:13

Je vous embrasse toutes très fort

et vous souhaite bonne chance.

Posté par ptitlapin, 22 septembre 2009 à 13:54

Page 18: Les Peurs Du Soir

beaujour

je visite, je visite,,,, et je trouve trés poétique l'effet pastel de cette photo.vraiment trés beaudouce aprés midi à vous

Posté par rsylvie, 22 septembre 2009 à 16:12

Merci beaucoup Sylvie. Bonne journée en ce mercredi.

Couleurs d'Automne

 

 

                 

"Arbres remplis de fruits qu'en cette saison la nature  

Nous donne   généreusement !  

Gaieté dans les vignes où les raisins bien mûrs  

Sont cueillis en   chantant.

 

 

Premiers brouillards et champignons cachés des bois  

Nonnettes voilées,   bolets bais...  

Sous les noyers les enfants cherchent les dernières noix  

Que le vent fait   tomber.

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Dans un grand champ un percheron retourne la terre  

En fumant des nasaux  

Pendant qu'une volée d'oiseaux se battent à l'arrière  

Pour quelques   vermisseaux !  

 

De temps à autre, des aboiements cassent le silence  

Mêlés de coups de feu   ...  

Cache-toi petite biche des chasseurs sans clémence,  

Si tu veux vivre   heureuse,  

 

Dans les sous-bois colorés et les arbres chargés  

D'or, de feu et   d'argent.  

Tes amis les cerfs se battent comme des enragés,  

Pour toi, jeune et   charmante !  

 

Pourtant chaque soir le soleil rétrécit sa course  

En voyageur pressé.  

Et chaque nuit : la Petit' Ours se colle à la Grand' Ours  

Sans jamais renoncer   !  

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Premiers cheveux blancs qu'on voit dans un miroir  

Dès l'automne de   l'âge,  

Derniers vols d'hirondelles qui sentent venir le froid  

Et partent vers les   plages...  

 

C'est la rentrée, les marrons sont tombés ; les feuilles  

Voltigent au vent du   Nord  

L'enfant tout joyeux saute, les poursuit et les cueille  

En sortant de   l'école,  

 

Et des plus belles couleurs, il s'en remplit les mains,  

Puis les porte à sa   mère,  

Qui pour ne pas décevoir, garde précieusement :  

Ce trésor éphémère"  

(Jean-Claude Brinette)

…Mon regard se perd dans les feuillages

Les couleurs s'emparent de mes idéesL'arbre me tend des bras étincelants

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Des bracelets d'orEt des bagues d'argent

Il est là comme un vestigeSes rêves sont mes rêves

Mais son sang diffère de celui de mes veines 

Il est là dans cette nouvelle splendeurAuréolé d'une gerbe offerte d'une main divine

Ses branches chargées de mille nuancesSes feuilles se détachent

Les unes gardent l'empreinte de la verdureD'autres commencent à changer

Des nervures apparentes attirent mes yeuxElles ressemblent à d'anciennes écritures

Sur les parchemins des voyageurs 

Il est mon complice dans la vieCelui qui me fait sentir les saisons

Qui me sert de calendrierDans l'exploration des racines de la survie

Il noue ses bras atteints de gerçures coloréesSes cheveux touchent le fond de l'horizon

Accueillent et recueillent les chants des joursPuis lassé il se détend dans son isolement

 Il est clameur imperceptibleIl est un repère infatigable

Il me sert de phare dans mes évasionsQuand les oiseaux viennent l'habiterLui donner des partitions magiques

Page 22: Les Peurs Du Soir

Des musiques qui me font chancelerEt à l'écoute de ces mille murmures

J'oublie et je m'oublie dans mes transesL'automne vient charger ses poumons

Se perdre dans la caresse du troncIl prolonge ses mains en touchant le cœur

Et le tronc pris par l'envieSe laisse grisé dans les bras de l'émoi…

 Demain il redeviendra un autre

Puisque je l'ai vu lutter doucementS'éteindre sous les coups du vent

Des nuits qui refroidissent son corpsJe suis témoin de ces métamorphosesJe lui ressemble dans quelques points

Lui il va renaître avec le printempsMoi par contre je me vois autrement

Sous l'amas des autres saisons…