Les Paroles Des Chansons De Léo Ferré - 81 Textes Disponibles - Paroles Net

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  • Les Textes de ABC de la Chanson Francophone

    Lo Ferr les paroles de 81 chansons

    mon enterrement toiAllendeAvec le tempsBeau saxoBluesC'est extraC'est le printempsCette blessureComme OstendeDe toutes les couleursElle tourne... la terreElsaEst-ce ainsi que les hommes vivent ?FLBGometriquement tienGraine d'ananarIl n'aurait falluJe chante pour passer le tempsJe t'aimais bien, tu sais...Je t'aime tantJe te donneJolie mmeL'affiche rougeL'age d'orL'amour fouL'homme *L'idoleL'le Saint-LouisL'oppressionLa "the nana"La Complainte de la teleLa jalousie

  • La langue francaiseLa maffiaLa MarseillaiseLa mlancolieLa mmoire et la merLa poisseLa tristesseLa Vie d'artisteLe bonheurLe chienLe crachatLe piano du pauvre *Le printemps des potesLe temps du tangoLes amants tristesLes anarchistesLes trangersLes gares et les portsLes oiseaux du malheurLes PotesLes romantiquesMadame la misereMerci mon dieuMerde VaubanMister GiorginaMonsieur Tout-BlancMonsieur WilliamMuss es sein ? Es muss sein !Ni Dieu ni maitrePanameParis canaille *Paris, je ne t'aime plusPauvre rutebeufPpePetitePoete ... vos papiers!Quartier latinRichard

  • RotterdamT'es Rock, Coco!Thank you SatanTon styleTu n'en reviendras pasTu ne dis jamais rienVingt ansVison l'editeurWords... words... words...Y'a une toile

    81 textes rfrencs pour Lo Ferr [1361]

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    Lo Ferr

    mon enterrement Musique: Jean Ferrat, Maurice Vandair

    A mon enterrement j'aurai des cheveux blancsDes dingues et des Pop aux sabots de guitareDes cheveux pleins de fleurs des champs dedans leurs yeuxHennissant des chansons de nuit quand y'en a marreJ'aurai des mmes de passe, ceux que j'ai pas finisDes filles de douze ans qui gonflent sous l'outrageDes Chinoises des Russes des Nordiques rempliesDes rues dcapites par des girls de passage

    A mon enterrement

    Et je ferai l'amour avec le croque-mortAvec sa tte d'ange et ses dix-huit automnesDouze pour la vertu et six mourant au portQuand son navire mouillera comme un aumneA mon enterrement j'aurai un cur de ferEt me suivrai tout seul sur le dernier bitumeLchant mon ombre enfin pour me mettre en enferDans le dernier taxi tapinant dans la brume

    A mon enterrement

    Comme un pendu tout sec perfor de corbeauxA mon enterrement je gueulerai quand mmeJ'aurai l'ordinateur facile avec les motsDes cartes perfores me perforant le thmeJe mettrai en chanson la tristesse du ventQuand il vient s'affaler sur la gueule des pierresLa nause de la mer quand revient le jusantEt qu'il faut de nouveau descendre et puis se taire

    A mon enterrement

    A mon enterrement je ne veux que des mortsDes rossignols sans voix des chagrins littrairesDes peintres sans couleurs des acteurs sans dcorDes silences sans bruits des soleils sans lumireJe veux du noir partout me crever les yeuxEt n'avoir jamais plus qu'une ide de voyance

  • Sous l'il indiffrent du regard le plus creuxDans la dernire mtaphore de l'offense

    A mon enterrement

    [10193] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    toi Musique: Jean Ferrat, Maurice Vandair

    La fort qui s'lance au ciel comme une vergeLes serments naufrags qui errent sur la bergeLes oiseaux dnoncs que le chasseur flamberge

    Les diamants constells qui fuient les ples couchesTous les yeux de la rue qui crvent sur ta boucheLe pav que tu foules et ma voix que tu touches

    Les amants accole muets comme la cireLes culottes des femmes o le monde se mireLes fauves repentis qui rendent des martyrs

    Le ventre des pendus qui coule des potencesLes noces pathtiques o les larmes sont rancesLes migrants qui n'ont jamais de pain d'avance

    Les mains transfigures qui rglent la tziganeBaudelaire et Shakespeare au chevet des profanesLes chevaux condamns et leur dernire avoine

    La voix pour commander mille couturiresUn lit avec le Parthnon comme litireLe cathchisme de la joie la vie entire

    Des violons barrissant les complaintes futuresDes tonnes de crachat sur la CritiquatureLe vent du large et des bchers pour les cltures

    Des langues pour parler aux Chinois famliquesDes poumons pour souffler au ventre des phtisiquesDes javas pour brouiller les chants patriotiques

    Le ruisseau qui jouit jusqu'au Havre sans trveLe malheureux le chien qui meurt l'homme qui crveLe sang des femmes qui sont mortes sans un rve

    Les cheveux lagus qui cherchent des caressesLe remords amical du prtre qui confesseLes yeux des tout-petits riboulant de tendresse

    L'orgue de la nature au souffle de violettesLes rendez-vous mystrieux sous la voiletteLe numro que tu voulais la roulette

  • Les portes de secours battant sur les toilesLes Vendredis des Robinsons des capitalesLa boussole des veuves aveugles sous leur voile

    Le vain espoir des mitraills sous la mitrailleLa poitrine qui bat sous les ples mdaillesLes jsus dsertant le fruit de tes entrailles

    Les dentelles flottant au nez de la misreLe loup bless mort qu'on regarde se taireLe chant du coq et le silence de saint Pierre

    Les curs dchiquets qui parlent aux fantmesLes gens de bien qui ont dsintgr l'atomeLe Capital qui joue aux ds Notre Royaume

    ET PUIS la majuscule ennui qui nous sclroseMon pauvre amour car nous pensons les mmes chosesEn attendant que l'Ange nous mtamorphose...

    [10250] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Allende Musique: Jean Ferrat, Maurice Vandair

    Ne plus crire enfin attendre le signalCelui qui sonnera doubl de mille octavesQuand passeront au vert les morales suavesQuand le Bien peignera la crinire du Mal

    Quand les btes sauront qu'on les met dans des platsQuand les femmes mettront leur sang la fentreEt hissant leur calice hauteur de leur matreQuand elles diront: "Bois en mmoire de moi"

    Quand les oiseaux septembre iront chasser les consQuand les mecs cravats respireront quand mmeEt qu'il se chantera dedans les hachlmesLa messe du granit sur un autel bton

    Quand les voteurs votant se mettront tous d'accordSur une ide sur rien pour que l'horreur se taiseMme si pour la rime on sort la MarseillaiseAvec un foulard rouge et des gants de chez Dior

    Alors nous irons rveillerAllende Allende Allende Allende

    Quand il y aura des mots plus forts que les canonsCeux qui tonnent dj dans nos mmoires brvesQuand les tyrans tireurs tireront sur nos rvesParce que de nos rves lvera la moisson

    Quand les tueurs gags crveront dans la soieQu'ils soient Prsident ci ou Gnral de aQuand les voix socialistes chanteront leur partieEn mesure et partant vers d'autres galaxies

    Quand les amants casss se casseront vraimentVers l'ailleurs d'autre part enfin et puis commentQuand la fureur de vivre aura battu son tempsQuand l'hiver de travers se croira au printemps

    Quand de ce Capital qu'on prend toujours pour MarxOn ne parlera plus que pour l'honneur du titreQuand le Pape prendra ses vques la mitreEn leur disant: "Porno latin ou non je taxe"

  • Quand la rumeur du temps cessera pour de bonQuand le bleu relatif de la mer pliraQuand le temps relatif aussi s'vaderaDe cette quation triste o le tiennent des consQu'ils soient mathmatiques avec Nobel ou nonC'est alors c'est alors que nous rveillerons

    Allende Allende Allende Allende...

    [10510] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Avec le temps autres interprtes: Jane Birkin, Dalida (1971), Catherine Lara (Sol En Si 1999), Isabelle Boulay

    Avec le temps...avec le temps, va, tout s'en vaon oublie le visage et l'on oublie la voixle cur, quand a bat plus, c'est pas la peine d'allerchercher plus loin, faut laisser faire et c'est trs bien

    avec le temps...avec le temps, va, tout s'en val'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluiel'autre qu'on devinait au dtour d'un regardentre les mots, entre les lignes et sous le fardd'un serment maquill qui s'en va faire sa nuitavec le temps tout s'vanouit

    avec le temps...avec le temps, va, tout s'en vamm' les plus chouett's souv'nirs a t'as un' de ces gueules la gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mortle samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule

    avec le temps...avec le temps, va, tout s'en val'autre qui l'on croyait pour un rhume, pour un rienl'autre qui l'on donnait du vent et des bijouxpour qui l'on et vendu son me pour quelques sousdevant quoi l'on s'tranait comme tranent les chiensavec le temps, va, tout va bien

    avec le temps...avec le temps, va, tout s'en vaon oublie les passions et l'on oublie les voixqui vous disaient tout bas les mots des pauvres gensne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

    avec le temps...avec le temps, va, tout s'en vaet l'on se sent blanchi comme un cheval fourbuet l'on se sent glac dans un lit de hasardet l'on se sent tout seul peut-tre mais peinardet l'on se sent flou par les annes perdues- alors vraimentavec le temps on n'aime plus

  • [11185] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Beau saxo

    T'es comme un rossignolA la voix d'golandQui chante au music-hallQui fait danser les gensT'es comme un baratinQui cause en mi bmolT'es comme un' vieil' putainQui mont' qu' l'entresol

    Beau saxoBeau saxo

    T'es comme un arc-en-cielSur l'harmonie du soirT'es comme un matr' d'htelQui joue en blanc et noirT'es comme un sopranoQu'aurait vendu CallasEt chant'rait comme un potLe prologue de Paillasse

    Beau saxoBeau saxo

    T'es qu'un' chanson d'la nuitQui s'tire et qui rampeQuand l'amour s'est blottiAu fond d'un verr' de champT'es qu'un hautbois d'la grippeQu'a sa flte en vitrineEt quand tu fais la lippeT'es l'violon d'Chaliapine

    Beau saxoBeau saxo

    T'es comme un' maladieQu'on piqu'rait au boxonEt qu'on gard' tout' la vieComme un' dcorationVous tes comm' les gitansVous les saxos, mes frres,Vous cavalez tout l'temps

  • Sur l'octave des misres

    Beaux saxosBeaux saxos...

    [11442] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Blues

    On veille on pense tout rienOn crit des vers de la proseOn doit trafiquer quelque choseEn attendant le jour qui vient

    La brume quand point le matinRetire aux vitres son haleineIl en fut ainsi quand VerlaineIci doucement s'est teint

    Plusieurs sont morts plusieurs vivantsOn n'a pas tous les mmes cartesAvant l'autre il faut que je parteEux sortis je restais rvant

    Tout le monde n'est pas CzanneNous nous contenterons de peuL'on pleure et l'on rit comme on peutDans cet univers de tisanes

    Jeune homme qu'est-ce que tu crainsTu vieilliras vaille que vailleDisait l'ombre sur la muraillePeinte par un Breughel forain

    On veille on pense tout rienOn crit des vers de la proseOn doit trafiquer quelque choseEn attendant le jour qui vient

    On veille on pense tout rienOn crit des vers de la proseOn doit trafiquer quelque choseEn attendant le jour qui vient...

    [11642] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    C'est extra 1969

    Une robe de cuir comme un fuseauQu'aurait du chien sans l'faire exprsEt dedans comme un matelotUne fille qui tangue un air anglaisC'est extraUn moody blues qui chante la nuitComme un satin de blanc d'mariEt dans le port de cette nuitUne fille qui tangue et vient mouiller

    C'est extra c'est extraC'est extra c'est extra

    Des cheveux qui tombent comme le soirEt d'la musique en bas des reinsCe jazz qui d'jazze dans le noirEt ce mal qui nous fait du bienC'est extraCes mains qui jouent de l'arc-en-cielSur la guitare de la vieEt puis ces cris qui montent au cielComme une cigarette qui brille

    C'est extra c'est extraC'est extra c'est extra

    Ces bas qui tiennent hauts perchsComme les cordes d'un violonEt cette chair que vient troublerL'archet qui coule ma chansonC'est extraEt sous le voile peine closCette touffe de noir jsusQui ruisselle dans son berceauComme un nageur qu'on attend plus

    C'est extra c'est extraC'est extra c'est extra

    Une robe de cuir comme un oubliQu'aurait du chien sans l'faire exprsEt dedans comme un matin gris

  • Une fille qui tangue et qui se taitC'est extraLes moody blues qui s'en balancentCet ampli qui n'veut plus rien direEt dans la musique du silenceUne fille qui tangue et vient mourir

    C'est extraC'est extraC'est extraC'est extra

    [11956] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    C'est le printemps

    y a la natur' qu'est tout en sueurdans les hectar's y a du bonheur

    c'est l'printemps

    y a des lilas qu'ont mm' plus l'tempsde s'fair' tout mauv's ou bien tout blancs

    c'est l'printemps

    y a du bl qui s'fait du mouronles oiseaux eux ils dis'nt pas non

    c'est l'printemps

    y a nos chagrins qu'ont des couleursy a mm' du printemps chez l'malheur

    y a la mer qui s'prend pour Monetou pour Gauguin ou pour Manet

    c'est l'printemps

    y a des nuag's qui n'ont plus d'quoion dirait d'la barbe papa

    c'est l'printemps

    y a l'vent du nord qu'a pris l'accentavec Mistral il pass' son temps

    c'est l'printemps

    y a la pluie qu'est passe chez Diorpour s'payer l'modl' Soleil d'Or

    y a la route qui s'fait nationaleet des fourmis qui s'font la malle

    c'est l'printemps

    y a d'la luzerne au fond des litset puis l'faucheur qui lui sourit

    c'est l'printemps

  • y a des souris qui s'font les dentssur les matous par consquent

    c'est l'printemps

    y a des voix d'or dans un seul cric'est la Sixtin' qui sort la nuit...

    y a la natur' qui s'tape un bol la sant du rossignol

    c'est l'printemps

    y a l'beaujolais qui la ramneet Mimi qui s'prend pour Carmen

    c'est l'printemps

    y a l'l' Saint-Louis qui rentre en Seineet puis Paris qui s'y promne

    c'est l'printemps

    y a l't qui s'point' dans la rueet des ballots qui n'ont pas vu

    Qu'c'tait l'printemps...

    [11998] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Cette blessure

    Cette blessureO meurt la mer comme un chagrin de chairO va la vie germer dans le dsertQui fait de sang la blancheur des berceauxQui se referme au marbre du tombeauCette blessure d'o je viens

    Cette blessureO va ma lvre l'aube de l'amourO bat ta fivre un peu comme un tambourD'o part ta vigne en y pressant des doigtsD'o vient le cri le mme chaque foisCette blessure d'o tu viens

    Cette blessureQui se referme l'ore de l'ennuiComme une cicatrice de la nuitEt qui n'en finit pas de se rouvrirSous des larmes qu'affile le dsir

    Cette blessureComme un soleil sur la mlancolieComme un jardin qu'on n'ouvre que la nuitComme un parfum qui trane la mareComme un sourire sur ma destineCette blessure d'o je viens

    Cette blessureDrape de soie sous son triangle noirO vont des gomtres de hasardBtir de rien des chagrins assistsEn y creusant parfois pour le pchCette blessure d'o tu viens

    Cette blessureQu'on voudrait coudre au milieu du dsirComme une couture sur le plaisirQu'on voudrait voir se fermer jamaisComme une porte ouverte sur la mort

  • Cette blessure dont je meurs

    [12473] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Comme Ostende

    On voyait les chevaux d'la merQui fonaient la tt' la premireEt qui fracassaient leur crinireDevant le casino dsertLa barmaid avait dix-huit ansEt moi qui suis vieux comm' l'hiverAu lieu d'me noyer dans un verr'Je m'suis balad dans l'printempsDe ses yeux taills en amande

    Ni gris ni verts, ni gris ni vertsComme Ostende et comm' partoutQuand sur la ville tombe la pluieEt qu'on s'demande si c'est utileEt puis surtout si a vaut l'coupSi a vaut l'coup d'vivre sa vie

    J'suis parti vers ma destineMais voil qu'une odeur de bireDe frites et de moul's mariniresM'attir' dans un estaminetL y avait des typ's qui buvaientDes rigolos des tout rougeaudsQui s'esclaffaient qui parlaient hautEt la bire on vous la servaitBien avant qu'on en redemande

    Oui a pleuvait, oui a pleuvaitComme Ostende et comm' partoutQuand sur la ville tombe la pluieEt qu'on s'demande si c'est utileEt puis surtout si a vaut l'coupSi a vaut l'coup d'vivre sa vie

    On est all, bras d'ssus, bras d'ssousDans l'quartier o y a des vitrinesRemplies de prsenc's fmininesQu'on veut s'payer quand on est sulMais voil que tout au bout d'la rueEst arriv un limonair'Avec un vieil air du tonnerr'A vous fair' chialer tant et plusSi bien que tous les gars d'la bande

  • Se sont perdus, se sont perdusComme Ostende et comm' partoutQuand sur la ville tombe la pluieEt qu'on s'demande si c'est utileEt puis surtout si a vaut l'coupSi a vaut l'coup d'vivre sa vie

    [13069] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    De toutes les couleurs

    De toutes les couleursDu vert si tu prfresPour aller dans ta vie quand ta vie dsesprePour t'enfuir loin du bruit quand le bruit exagreEt qu'il met un champ d'ombre au bout de ton soleilQuand les parfums jaloux de ton odeur profondeS'arrangent pour lancer leurs signaux la rondeEt dire que les bois vertueux de l'automneSont pris de descendre et de faire l'aumneDe leur chagrin mis en pilule et en sommeil

    De toutes les couleursDu bleu dans les discoursEt dans les super ciels qu'on voit du fond des coursAvec des yeux super et quand on voit l'AmourLisser ses ailes d'ange et plier sous l'orageQuand les gens drangs par la moisson du rveS'inquitent de savoir comment les ides lventEt comment l'on pourrait peut-tre leur couperLes ailes et la vertu dans le bleu de l'tQuand naissent les ides avec la fleur de l'ge

    De toutes les couleursDu jaune l'talageEt dans la draison quand Vincent la partageQuand la vitrine du malheur tourne la pageComme tournent les sols devant la VritDu jaune dans le vent quand le pollen pelucheA l'heure exacte et fait danser le rock aux ruchesQuand une abeille a mis son quartz l'heure-mielQuand le festin malin semble venir du cielPour rire jaune enfin dans le supermarch

    De toutes les couleursDu rouge o que tu aillesLe rouge de l'Amour quand l'Amour s'encanailleAu bord de la folie dans la soie ou la pailleQuand il ne reste d'un instant que l'ternelQuand grimpe dans ton ventre une bte superbeLa bave aux dents et le reste comme une gerbe

  • Et qui s'panouit comme de l'Autre mondeA raconter plus tard l'ternelle secondeQui rien finit jamais de couler dans le ciel

    De toutes les couleursDu noir comme un habitDu noir pour ton amour du noir pour tes amisAvec un peu de rve au bout en noir aussiEt puis teindre du rouge au noir les thermidorsQuand Dieu boira le coup avec tous tes copainsQuand les Matres n'auront plus qu'un bout de sapinQuand ils auront appris se tenir deboutAvant de se coucher pour tirer quelques coupsEt sans doute les quat'cents coups avec la mort

    [13630] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Elle tourne... la terre

    Ell' tourne et se nomme la terreEll' tourne et se fout d'nos misresEll' tourne un' java chimriqueEll' tourne et c'est drl' cette musiqueTu peux tourner moi j'm'en balanceC'est l'hirondell' qui fait l'printempsEn Amrique ou bien en FranceL'amour a peut s'faire en tournantLe Bon Dieu s'marr' dans son coinC'est c'qu'on nomm' le destinPourtant les fleurs sont si joliesQu'on en f'rait des foliesTant que peut tourner la vie

    Ell' tourne et se nomme la terreEll' tourne avec ses millionairesEll' tourne et ses yeux sont les ntresEll' tourne et ses larmes sont les vtresTu peux tourner moi j'm'en balanceLes amants se font au printempsD'un brin d'lilas d'une romanceL'bonheur a peut s'faire en tournantY a quelquefois l'dsespoirQu'on rencontr' dans un squar'Pourtant les filles sont si joliesQu'les gars font des foliesTant que peut tourner la vie

    Ell' tourne et se nomme la terreEll' tourne et se fout des frontiresEll' tourne et l'soleil se fout d'elleEll' tourne pauvr' toupie sans ficelleTu peux tourner moi j'm'en balanceTu ramn'ras toujours l'printempsTu peux tourner car j'ai ma chanceVas-y la terre moi j'ai tout l'tempsY a quelquefois des hasardsQu'ont l'air de nous avoirPourtant tu fais bien des maniresEt mme tu exagres

  • Essaie donc la marche arrire

    [14352] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Elsa

    Suffit-il donc que tu paraissesDe l'air qui te fait rattachantTes cheveux ce geste touchantQue je renaisse et reconnaisseUn monde habit par le chantElsa mon amour ma jeunesse

    O forte et douce comme un vinPareille au soleil des fentresTu me rends la caresse d'treTu me rends la soif et la faimDe vivre encore et de connatreNotre histoire jusqu' la fin

    C'est miracle que d'tre ensembleQue la lumiere sur ta joueQu'autour de toi le vent se joueToujours si je te vois je trembleComme son premier rendez-vousUn jeune homme qui me ressemble

    Pour la premire fois ta bouchePour la premire fois ta voixD'une aile la cime des boisL'arbre frmit jusqu' la soucheC'est toujours la premire foisQuand ta robe en passant me touche

    Ma vie en vrit commenceLe jour o je t'ai rencontreToi dont les bras ont su barrerSa route atroce ma dmenceEt qui m'as montr la contrQue la bont seule ensemence

    Tu vins au cur du dsarroiPour chasser les mauvaises fivresEt j'ai flamb comme un genivreA la Nol entre tes doigtsJe suis n vraiment de ta lvre

  • Ma vie est partir de toi

    Suffit-il donc que tu paraissesDe l'air qui te fait rattachantTes cheveux ce geste touchantQue je renaisse et reconnaisseUn monde habit par le chantElsa mon amour ma jeunesse

    [14368] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

    Tout est affaire de dcorChanger de lit changer de corpsA quoi bon puisque c'est encoreMoi qui moi-mme me trahisMoi qui me trane et m'parpilleEt mon ombre se dshabilleDans les bras semblables des fillesO j'ai cru trouver un pays.

    Cur lger cur changeant cur lourdLe temps de rver est bien courtQue faut-il faire de mes joursQue faut-il faire de mes nuitsJe n'avais amour ni demeureNulle part o je vive ou meureJe passais comme la rumeurJe m'endormais comme le bruit.

    Est-ce ainsi que les hommes viventEt leurs baisers au loin les suivent.

    C'tait un temps draisonnableOn avait mis les morts tableOn faisait des chteaux de sableOn prenait les loups pour des chiensTout changeait de ple et d'pauleLa pice tait-elle ou non drleMoi si j'y tenais mal mon rleC'tait de n'y comprendre rien

    Dans le quartier HohenzollernEntre la Sarre et les casernesComme les fleurs de la luzerneFleurissaient les seins de LolaElle avait un cur d'hirondelleSur le canap du bordelJe venais m'allonger prs d'elleDans les hoquets du pianola.

    Est-ce ainsi que les hommes viventEt leurs baisers au loin les suivent.

    Le ciel tait gris de nuages

  • Il y volait des oies sauvagesQui criaient la mort au passageAu-dessus des maisons des quaisJe les voyais par la fentreLeur chant triste entrait dans mon treEt je croyais y reconnatreDu Rainer Maria Rilke.

    Elle tait brune elle tait blancheSes cheveux tombaient sur ses hanchesEt la semaine et le dimancheElle ouvrait tous ses bras nusElle avait des yeux de faenceElle travaillait avec vaillancePour un artilleur de MayenceQui n'en est jamais revenu.

    Est-ce ainsi que les hommes viventEt leurs baisers au loin les suivent.

    Il est d'autres soldats en villeEt la nuit montent les civilsRemets du rimmel tes cilsLola qui t'en iras bienttEncore un verre de liqueurCe fut en avril cinq heuresAu petit jour que dans ton curUn dragon plongea son couteau

    Est-ce ainsi que les hommes viventEt leurs baisers au loin les suivent.

    [14616] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    FLB

    L'eau cette glace non poseCet immeuble cette mouvanceCette procdure mouilleNous fait prisonnier sa cadenceNous dit de rester dans le clanA mchonner les reverduresSous les neiges de ce printempsA faire au froid bonne mesure

    Cette matire nous parlantCe silence trou de formesEt ces marins nous appelantNos pas que le sable dformeCette cruelle exhalaisonQui monte des nuits de l'enfanceQuand on respire reculonsUne goule de souvenance

    Vers le vertige des suspectsSous la question qui les hasardeVers le monde des muselsDe la bouche et des mains cafardesNous prierons Dieu quand Dieu prieraEt nous coucherons sa compagneSur nos grabats d'o chanteraLa chanterelle de nos pagnes

    Mais Dieu ne fait pas le dtailIl ne prte qu' ses lumiresAu renouvellement du bailNous lui parlerons de son preDu fils de l'homme et du destinQuand nous descendrons sur la grveEt que dans la mer de satinLuiront les lvres de nos rves

    Nous irons sonner la RaisonA la colle de prtentaineRveille-toi pour la saisonC'est la Folie qui se ramne

  • A bientt Raison bienttIci quelquefois tu nous manquesSi tu armais tous nos bateauxNous serions ta Folie de planque

    On danse ce soir sur le quaiUne rumba pas trs cubainea n'est plus Messieurs les AnglaisQui tirent leurs coups Capitaine !On a Jsus dans nos cirsSon tabernacle sous nos chlesPour quand s'en viendront se mouillerVos torpilleurs sous nos bengales

    Et ces maisons gantes de ventAvec leur fichu de tempteQuand la vague leur ressemblantMet du champagne sur nos ttesCes toits leurs tuiles et nous et toiCette raison de nous survivreEntends le bruit qui vient d'en basC'est la mer qui ferme son livre...

    [15158] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Gometriquement tien

    Ton corps est comme un vase closJ'y pressens parfois une jarreComme engloutie au fond des eauxEt qui attend des nageurs raresTes bijoux ton bl ton vouloirLe plan de tes folles prairiesMon squale qui viendra te voirDu fond de moi si tu l'en pries

    Un herbe douce comme un litUn lit de taffetas de carneUne source dans le midiQuand l'ombre glisse et me dcharneUn sentiment de rmissionDevant ta violette de ParmeMe voil soumis comme un pionSur l'chiquier que ta main charme

    Mon organe qui fait ta voixMon pardessus sur ta bronchiteMon alphabet pour que tu croiesQue je suis l quand je te quitteMa symphonie dans ton jardinLa mer dans ta rivire closeL'aigre parfum de mon destinSur le delta d'o fuit ta rose

    L'odeur canaille de ta peauTendue comme un arc vers sa cibleQuand pointe de mes oripeauxLe point de mire inaccessibleDu feu pour le bel incendieQue j'allumerai ta forgeCette nuit puisque tu me disQue a te remonte la gorge

    Et moi qui ne suis pas rgentDe tes proprits clinesJ'irai comme l'aptre JeanDormir un peu sur ta poitrine

  • J'y verrai des oiseaux de nuitEt leurs gomtriques ailesNe pourront dessiner l'ennuiDont se meurent les parallles

    [15382] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Graine d'ananar

    La vie m'a doublC'est pas rgulierPour un pauv' lzardQui vit par hasardDans la socitMais la socitFaut pas s'en mlerJ'suis un type partUn' grain' d'ananar

    On m'dit qu'j'ai poussEn d'ssous d'un gibetO mon grand-papaBalanait djAvec un collierUn collier tressDe chanvre il taitUn foutu foulardA gueul' d'ananar

    J'avais des copainsQui mangeaient mon painCar le pain c'est faitPour tr' partagDans notr' socitC'est pas moi qui l'disMais c'est Jsus-ChristUn foutu bavardA gueul' d'ananar

    Si j'avais des sousOn m'd'manderait: "" OLes as-tu gagnsSans avoir trimPour la socit ? "Mais comm' j'en ai pasFaut lui dir' pourquoiC'est jamais peinardLa grain' d'ananar

    On m'dit qu'c'est finiJ'vous l'dit comme on l'ditEt qu'on me pendra

  • Au nom de la loiEt d'la socitD'la bell' socitQui s'met s'mlerDe mettre au rancartLa grain' d'ananar

    Potence d'oubliL'oiseau fait son nidMessieurs les corbeauxPasseront ma peauComme l'tamisMais auparavantJ'aurai comm' le ventSem quelque partMa grain' d'ananar

    [15454] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Il n'aurait fallu

    Il n'aurait falluQu'un moment de plusPour que la mort vienneMais une main nueAlors est venueQui a pris la mienne

    Qui donc a renduLeurs couleurs perduesAux jours aux semainesSa ralitA l'immense tDes choses humaines

    Moi qui frmissaisToujours je ne saisDe quelle colreDeux bras ont suffiPour faire ma vieUn grand collier d'air

    Rien qu'un mouvementCe geste en dormantLger qui me frleUn souffle posMoins une roseContre mon paule

    Un front qui s'appuieA moi dans la nuitDeux grands yeux ouvertsEt tout m'a semblComme un champ de blDans cet univers

    Un tendre jardinDans l'herbe o soudainLa verveine pousseEt mon cur dfuntRenat au parfumQui fait l'ombre douce

    Il n'aurait fallu

  • Qu'un moment de plusPour que la mort vienneMais une main nueAlors est venueQui a pris la mienne

    [15925] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Je chante pour passer le temps Musique: Lo Ferr

    Je chante pour passer le tempsPetit qu'il me reste de vivreComme on dessine sur le givreComme on se fait le cur contentA lancer cailloux sur l'tangJe chante pour passer le temps

    J'ai vcu le jour des merveillesVous et moi souvenez-vous-enEt j'ai franchi le mur des ansDes miracles plein les oreillesNotre univers n'est plus pareilJ'ai vcu le jour des merveilles

    Allons que ces doigts se dnouentComme le front d'avec la gloireNos yeux furent premiers voirLes nuages plus bas que nousEt l'alouette nos genouxAllons que ces doigts se dnouent

    Nous avons fait des clairs de lunePour nos palais et nos statuesQu'importe prsent qu'on nous tueLes nuits tomberont une uneLa Chine s'est mise en CommuneNous avons fait des clairs de lune

    Et j'en dirais et j'en diraisTant fut cette vie aventureO l'homme a pris grandeur natureSa voix par-dessus les fortsLes monts les mers et les secretsEt j'en dirais et j'en dirais

    Oui pour passer le temps je chanteAu violon s'use l'archetLa pierre au jeu des ricochetsEt que mon amour est touchante

  • Prs de moi dans l'ombre penchanteOui pour passer le temps je chante

    Je chante pour passer le tempsOui pour passer le temps je chante

    [16544] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Je t'aimais bien, tu sais... Musique: Lo Ferr

    Je te vois comme une algue bleue dans l'autobusA la mare du soir gare Saint-LazareMon AmourJe te vois comme un cygne noir sur la chausseA la mare du soir gare Saint-LazareQuand a descend vers le Tiers MondeMon AmourJe te vois avec ta gueule lectroniqueEt des fils se joignant comme des mains perduesJe te vois dans les bals d'avant la guerreAvec du swing dans l'carlate de la nuitA peine un peu tire sur l'ourlet de tes lvres

    Je t'aimais bien, tu saisJe t'aimais bien, tu saisJusqu'au fond de l'amourAu plus profond de toiMon AmourJe t'aimais bien, tu saisJe t'aimais bien, tu saisJe te sais dans les bras d'un autre et je calculeL'arrive de ce flot le cubage des brumesQui vont porter le deuil dans ton lit de fortuneJe t'aimais bienTu ordonnances la clart de tes prunellesA petits coups de rame en rimmel tu te tiresVers les pays communs dans la nuit qui s'vade

    Je me maquillerai ce soir sous l'arche de tes hanchesUne cigarette aussi... Donne-m'en uneTiens, ma goule, la dernireMon AmourTu m'entres dans les poumonsa fait tout bleu dans mes pongesTu plonges tu plongesUne cigarette aussiTa goule verte c'est mon espoir qui s'allumeComme les phares sur les ctes d'acierMon AmourCes marques de la vie qui portent des sanglotsCes marques de l'amour qui portent les dents longues

  • Je t'aimais bien, tu saisJe t'aimais bien, tu saisJusqu'au fond de l'amourAu plus profond de toiMon AmourJe t'aimais bien, tu saisJe t'aimais bien, tu saisJe n'ai plus de raccord pour te raccorderLa prise dans mes dents je suis mort cet automneSous tes cheveux rouquins passs au henn SunJ'tais cuivr comme au fond de la rancur des hommesO ma Vierge invente O ma Vierge invente...Je t'aimais bien, tu saisJe t'aimais bien, tu saisJe t'aimais bien, tu saisJe t'imagine dans les soirs de ParisDans le ciel macul des accumulateursJ'accumule du vert de peur d'en tre infirmeLe vert de la prairie le long du quai aux FleursJe l'ai mis de ct l'autre hiver pour t'abstraireTon figur avec ses rides au point du jour a me dgueule

    Je t'aimais bien, tu saisJe t'aimais...

    [16871] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Je t'aime tant Musique: Lo Ferr

    Mon sombre amour d'orange amreMa chanson d'cluse et de ventMon quartier d'ombre o vient rvantMourir la mer

    Mon beau mois d'aot dont le ciel pleutDes toiles sur les monts calmesMa songerie aux murs de palmeO l'air est bleu

    Mes bras d'or mes faibles merveillesRenaissent ma soif et ma faimCollier collier des soirs sans finO le cur veille

    Est-ce que qu'on sait ce que se passeC'est peut-tre bien ce tanttQue l'on jettera le manteauDessus ma face

    Coupez ma gorge et les pivoinesVite apportez mon vin mon sangPour lui plaire comme en passantFont les avoines

    Il me reste si peu de tempsPour aller au bout de moi-mmeEt pour crier Dieu que je t'aimeJe t'aime tant, je t'aime tant

    [16907] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Je te donne Musique: Lo Ferr

    Les fleurs inventer les jouets d'une comteLes raisons d'tre fou la folie dans ta tteDes avions en alls vers tes dsirs perdusEt moi comme un radar leurs ailes penduDes embruns dans tes yeux et la mer dans ton ventreUn orgue dans ta voix chaque fois que je rentreDes chagrins en couleur riant ton chevetLes lampes de mes yeux pour mieux les clairer

    Les parfums de la nuit quand ils montent d'EspagneLes accessoires du dimanche sous ton pagneLes larmes de la joie quand elle est genouxLe rire du soleil quand le soleil s'en foutLes souvenirs de ceux qui n'ont plus de mmoireL'avenir en pilules toi et moi pour y croireDes passeports pour t'en aller t'EinsteiniserVers cet univers glauque o meurent nos ides

    Des automates te parlant de mes problmesEt cette clef remonter qui dit " je t'aime "Un jardin dans ton cur avec un jardinierQui va chez mon fleuriste et t'invite dnerDes comptes indcis chez ton marchand de rvesUn sablier ton poignet des murs qui lventDes chagrins brods main pour t'enchaner moiDes armes surrelles pour me tuer cent fois

    Cette chose qu'on pense tre du feu de DieuCette mer qui remonte au pied de ton vacarmeCes portes de l'enfer devant quoi tu dsarmesCes serments de la nuit qui peuplent nos aveuxEt cette joie qui fout le camp de ton collantCes silences perdus au bout d'une paroleEt ces ailes casses chaque fois qu'on s'envoleCe temps qui ne tient plus qu' trois... deux... un... zro

    JE TE DONNE TOUT A, MARIE !

  • [16933] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Jolie mme Paroles et Musique: Lo Ferr 1961autres interprtes: Juliette Grco, Catherine Sauvage, Patachou (1961), Florent Pagny (1999)

    T'es tout' nueSous ton pullY a la rueQu'est maboul'Jolie mmeT'as ton curA ton couEt l'bonheurPas en d'ssousJolie mmeT'as l'rimmelQui fout l'campC'est l'dgelDes amantsJolie mmeTa prairiea sent bonFais-en donAux amisJolie mmeT'es qu'un' fleurDu printempsQui s'fout d'l'heureEt du tempsT'es qu'un' roseEclateQue l'on poseA ctJolie mmeT'es qu'un brinDe soleilDans l'chagrinDu rveilT'es qu'un' vampQu'on teintComm' un' lampeAu matinJolie mmeTes baisersSont pointus

  • Comme un accent aiguJolie mmeTes p'tits seinsSont du jourA la coqueA l'amourJolie mmeTa barrireDe frou-frousFaut s'la faireMais c'est douxJolie mmeTa violetteEst l'violonQu'on violenteEt c'est bonJolie mmeT'es qu'un' fleurDe pass' tempsQui s'fout d'l'heureEt du tempsT'es qu'une toileD'amourQu'on entoileAux beaux joursJolie mmeT'es qu'un pointSur les "i"Du chagrinDe la vieEt qu'une choseDe la vieQu'on arroseQu'on oublieJolie mme

    T'as qu'un' paireDe mirettesAu pokerDes conqutesJolie mmeT'as qu'un' rimeAu bonheurFaut qu'a rimeOu qu'a pleureJolie mmeT'as qu'un' sourceAu milieuQu'clabousseDu bon dieuJolie mme

  • T'as qu'un' porteEn voil' blancQue l'on pousseEn chantantJolie mmeT'es qu'un' pauv'Petit' fleurQu'on guimauv'Et qui meurtT'es qu'un' femmeA r'passerQuand son meEst froisseJolie mmeT'es qu'un' feuilleDe l'automneQu'on effeuilleMonotoneT'es qu'un' joieEn alleViens chez moiLa r'trouverJolie mme

    T'es tout' nueSous ton pullY a la rueQu'est maboule

    JOLIE MME !

    [17109] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    L'affiche rouge Paroles: Louis Aragon. Musique: Jean Ferrat, Maurice Vandair

    Vous n'avez rclam ni gloire ni les larmesNi l'orgue ni la prire aux agonisantsOnze ans dj que cela passe vite onze ansVous vous tiez servis simplement de vos armesLa mort n'blouit pas les yeux des Partisans

    Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villesNoirs de barbe et de nuit hirsutes menaantsL'affiche qui semblait une tache de sangParce qu' prononcer vos noms sont difficilesY cherchait un effet de peur sur les passants

    Nul ne semblait vous voir Franais de prfrenceLes gens allaient sans yeux pour vous le jour durantMais l'heure du couvre-feu des doigts errantsAvaient crit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCEEt les mornes matins en taient diffrents

    Tout avait la couleur uniforme du givreA la fin fvrier pour vos derniers momentsEt c'est alors que l'un de vous dit calmementBonheur tous Bonheur ceux qui vont survivreJe meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

    Adieu la peine et le plaisir Adieu les rosesAdieu la vie adieu la lumire et le ventMarie-toi sois heureuse et pense moi souventToi qui vas demeurer dans la beaut des chosesQuand tout sera fini plus tard en Erivan

    Un grand soleil d'hiver claire la collineQue la nature est belle et que le cur me fendLa justice viendra sur nos pas triomphantsMa Mline mon amour mon orphelineEt je te dis de vivre et d'avoir un enfant

    Ils taient vingt et trois quand les fusils fleurirentVingt et trois qui donnaient le cur avant le tempsVingt et trois trangers et nos frres pourtantVingt et trois amoureux de vivre en mourirVingt et trois qui criaient la France en s'abattant

  • [10358] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    L'age d'or Musique: Jean Ferrat, Maurice Vandair

    Nous aurons du pain,Dor comme les fillesSous les soleils d'or.Nous aurons du vin,De celui qui ptilleMme quand il dort.Nous aurons du sangDedans nos veines blanchesEt, le plus souvent,Lundi sera dimanche.Mais notre ge alorsSera l'AGE D'OR.

    Nous aurons des litsCreuss comme des fillesDans le sable fin.Nous aurons des fruits,Les mmes qu'on grappilleDans le champ voisin.Nous aurons, bien sr,Dedans nos maisons blmes,Tous les becs d'azurQui l-haut se promnent.Mais notre ge alors,Sera l'AGE D'OR.

    Nous aurons la merA deux pas de l'toile.Les jours de grand vent,Nous aurons l'hiverAvec une cigaleDans ses cheveux blancs.Nous aurons l'amourDedans tous nos problmesEt tous les discoursFiniront par "je t'aime"Vienne, vienne alors,Vienne l'AGE D'OR.

  • [10367] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    L'amour fou Musique: Jean Ferrat, Maurice Vandair

    La mer en vous comme un cadeauEt dans vos vagues enveloppeTandis que de vos doigts glacsVous m'inventez sur un seul motO Ma Frgate des hauts-fondsPetite frangine du malRemettez-vous de la passionVenez que je vous fasse malJe vous dirai des mots d'amourDes mots de rien de tous les joursLes mots du pire et du meilleurEt puis des mots venus d'ailleursJe vous dirai que je t'aimaisTu me diras que vous m'aimezVous me ferez ce que tu peuxJe vous dirai ce que tu veuxJe vous dirai ce que tu veux

    Je vous aime d'amour

    Si t'as seize ans et des poussiresA nous deux a fait des annesQue je prpare ma galreA te ramer t'affolerVoil que tu cherches ton bienDans les vitrines de ma nuitAchte-moi je ne vaux rienPuisque l'amour n'a pas de prixComme une louve sous son loupQuand je vous ferai des petitsVous banderez vos yeux jalouxAvec un loup de satin grisTout comme est gris le jour qui vaPetite sur coutez-moiComme un bateau entre mes doigtsVous coulerez je vous le doisVous coulerez je vous le dois

    Je vous aime d'amour

  • Si la mort avait ton regardJe meurs ce soir sans regarderEt te demanderai ma partAu bord du vide et des baisersL'amour a ne meurt que la nuitAlors habille-toi en moiAvec un peu de rouge aussiJ'aurai ta mort entre mes brasLorsque vous me mettrez en croixDans votre fort bien appriseEt que je boirai tout en basLa sve tant et tant promiseJe vous engouffrerai de sangPendant que vous serez charmeEt je vous donnerai l'enfantQue vous n'avez jamais tQue vous n'avez jamais t

    Je vous aime d'amour

    [10720] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

  • [AD][AD] Catherine SauvageLo Ferr

    L'homme Paroles et Musique: Lo Ferr 1954 "1er prix du disque"

    Veste carreaux ou bien smokingUn portefeuille dans la tteChemise en soie pour les meetingsDj vot par les courbettesLa pag' des sports pour les poumonsLes faits divers que l'on mchonneLe poker d'as pour l'motionLe jeu de dame avec la bonneC'est l'homme

    Le poil srieux l'ge de raisonLe cur mang par la cervelleDu talent pour les additionsL'il agripp sur les pucellesLa chasse courre chez BertrandLe dada au Bois de BoulogneDeux ou trois coups pour le faisanEt le reste pour l'amazoneC'est l'homme

    Les cinq sept " pas vu pas pris "La romance qui tourne videLe sens du devoir accompliEt le cur en cellulodeLes alcves de chez BarbsAux secrets de PolichinelleL'amour qu'on prend comme un expressAlors qu'ell' veut fair' la vaisselleC'est l'homme

    Le hros qui part le matinA l'autobus de l'aventureEt qui revient aprs l'turbinAvec de vagues courbaturesLa triste cloche de l'ennuiQui sonne comme un tlphoneLe chien qu'on prend comme un amiQuand il ne reste plus personneC'est l'homme

    Les tempes grises vers la fin

  • Les souvenirs qu'on raccommodeAvec de vieux bouts de satinEt des photos sur la commodeLes mots d'amour rafistolsLa main chercheuse qui voyagePour descendre au prochain arrtLe jardinier d'la fleur de l'geC'est l'homme

    Le va-t-en-guerre, y faut y allerQui bouff' de la gographieAvec des cocarde(s) en papierEt des tonnes de mlancolieDu got pour la dmocratieDu sentiment la pochetteLe complexe de panoplieQue l'on gurit la buvetteC'est l'homme

    L'inconnu qui salue bien basLes lents et douloureux cortgesEt qui ne se rappelle pasQu'il a soixante-quinze bergesL'individu morne et glacQui gt bien loin des mandolinesEt qui se dpche boufferLes pissenlits par la racineC'est l'homme

    [15702] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    L'idole

    Je suis arriv huit heures et quartJ'ai grill une sche en lisant le courrierDans cette loge d'artiste o s'arrte la gloireLe temps de se refaire une petite beautRegarde-moi bienJ'suis une idole

    J'ai pass mes joues au fil du rasoirQuand on vend sa gueule sous des projecteursOn peut pas se permettre d'avoir les cheveux noirsEt une barbe toute blanche mme pour trois quarts d'heureJ'ai mis mes souliers tantt bottillonsTantt mocassins a dpend des foisEt quant marcher entre deux chansonsJ'irais bien pieds nus seulement a se fait pasRegarde-moi bienJ'suis une idole

    Si j'ai fait mes yeux c'est pour agrandirLes deux petits quinquets que maman m'a donnsJe les voudrais bien verts d'ailleurs je le fais direMais ils sont chtains en ralitJ'ai mis mon costume sorti du pressingCe vestiaire anglais o on lave mme le spleenUn chanteur qui chante la rvolutiona planque sa cravate a met le col DantonRegarde-moi bienJ'suis une idole

    J'ai bronz ma gueule d'un vieux fond de soleilQu'on me refile en tube chez mon parfumeurEt quand je fous mes codes sous l'arc des merveillesOn voit des canaux qu'on prend pour des pleursQuand tout est fini le rideau baissEt que j'entends mourir la rumeur compliceEt qu'il n'y a plus rien qu'un silence armPar tant de passants sous tant de coulissesRegarde-moi bienJ'suis une idole

    Et je retrouve mon corps celui que je rencontreLes matins civils quand je me prends pour moiLe mme que l'on voit le mme que l'on montre

  • A je ne sais plus qui pour je ne sais plus quoiEt je m'en vais souper traqu dans un coinAvec mes copains sur mon additionEn rasant les tables en me cachant des mainsEn disant tout bas la fin de ma chansonRegardez-moi bienJ'suis qu'un artiste

    [15832] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    L'le Saint-Louis Paroles: Lo Ferr, Francis Claude. Musique: Lo Ferr 1952 1952 Editions Meridian

    L'le Saint-Louis en ayant marreD'tre ct de la CitUn jour a rompu ses amarresElle avait soif de libertAvec ses joies, avec ses peinesQui s'en allaient au fil de l'eauOn la vit descendre la SeineEll' se prenait pour un bateau.Quand on est une leOn reste tranquilleAu cur de la villeC'est ce que l'on dit,Mais un jour arriveOn quitte la riveEn douce on s'esquivePour voir du pays.

    {Refrain:}Pour les les sagesPoint de grands voyagesPoint de grands voyagesTra la la,Les livres d'imagesTra la la,Se font ParisTra la la la la,Se font Paris.

    De la Mer Noire la Mer RougeDes les blanches, aux les d'orVers l'horizon o rien ne bougePoint n'a trouv l'le au trsor,Mais tout au bout de son voyageDans un endroit peu frquentOn lui raconta le naufrageL'le au trsor s'tait noye.Quand on est une leOn vogue tranquilleTrop loin de la villeMalgr c'que l'on dit,Mais un jour arrive

  • O l'me en drive,On songe la riveDu bon vieux Paris

    {Refrain}

    L'Ile Saint-Louis a de la peineDu ple Sud au ple NordL'ocan ne vaut pas la SeineLe large ne vaut pas le portSi l'on a trop de vague l'meMourir un peu n'est pas partirQuand on est le Notre-DameOn prend le temps de rflchir.Quand on est une leOn reste tranquilleAu cur de la villeMoi je vous le dit,Pour les les sagesPoint de grands voyagesLes livres d'imagesSe font Paris

    {Refrain}

    [16016] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    L'oppression Musique: Lo Ferr

    Ces mains bonnes tout mme tenir des armesDans ces rues que les hommes ont traces pour ton bienCes rivages perdus vers lesquels tu t'acharnesO tu veux aborderEt pour t'en empcherLes mains de l'oppression

    Regarde-la gmir sur la gueule des gensAvec les yeux fards d'horaires et de rvesRegarde-l se taire aux gorges du printempsAvec les mains trahies par la faim qui se lve

    Ces yeux qui te regardent et la nuit et le jourEt que l'on dit braqus sur les chiffres et la haineCes choses "dfendues" vers lesquelles tu te tranesEt qui seront toiLorsque tu fermerasLes yeux de l'oppression

    Regarde-la pointer son sourire indcentSur la censure apprise et qui va la messeRegarde-la jouir dans ce jouet d'enfantEt qui tue des fantmes en perdant ta jeunesse

    Ces lois qui t'embarrassent au point de les nierDans les couloirs glacs de la nuit conseillreEt l'Amour qui se lve l'UniversitEt qui t'envahiraLorsque tu casserasLes lois de l'oppression

    Regarde-la flner dans l'il de tes copainsSous le couvert joyeux de soleils fraternelsRegarde-la glisser peu peu dans leurs mainsQui formerons des poingsDs qu'ils auront atteintL'ge de l'oppression

    Ces yeux qui te regardent et la nuit et le jour

  • Et que l'on dit braqus sur les chiffres et la haineCes choses "dfendues" vers lesquelles tu te tranesEt qui seront toiLorsque tu fermerasLes yeux de l'oppression

    [19432] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    La "the nana" Musique: Lo Ferr

    La "the nana"C'est dans la voix et dans le gesteLa "the nana"C'est "tha nana" avec un zesteLa "the nana"Quant la jupe ras l'bonbonLa "the nana"C'est pas compliqu mais c'est bonLa "the nana"Que a vous mate ou qu'a vous toucheLa "the nana"C'est l'eau courante au fond d'la boucheLa "the nana"Et quand a vous r'file un' galocheLa "the nana"Tu joues complet dans ton cinocheLa "the nana"C'est dans la taille et dans le fasteLa "the nana"C'est "the nana" et puis c'est basteLa "the nana"Quant chmer devant son culLa "the nana"Les chmeurs a court pas les ruesLa "the nana"Que a se traine ou qu'a s'trimballeLa "the nana"Au septime ciel tu fais tes mallesLa "the nana"Et tu lui red'mand's un ticketLa "the nana"Pour t'emballer au bout du quaiLa "the nana"C'est du jasmin sous un' guenilleLa "the nana"Du cousu main en espadrillesLa "the nana"C'est un' prison dans sa bastilleLa "the nana"C'est du vison en haut des quillesLa "the nana"

  • Quand a t'emballe au bout d'la rueLa "the nana"a t'fait marron et a t'lche plusLa "the nana"Quand a vient lire au fond du pajeLa "the nana"T'as mme plus l'temps d'tourner les pagesLa "the nana"C'est des baisers, c'est des caressesLa "the nana"A t'dfoncer le tiroir-caisseLa "the nana"C'est d'la panthre qu'on t'sert en tasseLa "the nana"Faut laisser faire et puis a passeLa "the nana"C'est comme un ange qu'aurait pas d'ailesLa "the nana"C'est un jouet au bout d'une ficelleLa "the nana"C'est un chagrin qui va tout nuLa "the nana"C'est un cri perdu dans la rueLa "the nana"C'est dans la voix et dans le gesteLa "the nana"C'est "the nana" avec un zesteLa "the nana"Quant la jupe ras l'bonbonLa "the nana"C'est pas qu'c'est gagn... mais c'est bon...

    [22537] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    La Complainte de la tele

    On m'appell' la tl, la montreuse tout-vaAvant d'fair' le trottoir j'me les caill' sur les toitsJ'suis pas grand-chos' de bien, c'est sr, mais ce qui m'gneC'est leurs yeux interlopes qui me luxent les antennes...J'ai un gars qu'est direct et l'autre qu'on nomm' play-backEt tout a s'pellicule et tout a s'met en boteMais les clients srieux c'est pas qu'ils m'embarrassentEt pour pas fair' d'envieux j'me les fais face face

    On m'appell' la tl, la montreuse lectriqueEt j'suis comme un' morphin' qu'endort la rpubliqueQuand y a des pinailleurs qui m'soulv'nt des problmesSur qui ou quoi ou qu'est-ce... j'leur dis : Jugez vous-mmesUn ministre l'anne que l'trottoir indisposeEntre deux cabinets frquent' ma tl-closePour les yeux affams qui vont chercher fortuneDans mon lit colonnes j'peux leur montrer ma Une

    On m'appell' la tl des famill's tout c'qui y a d'mieuxJ'ai des ministres oc-CULtes qui je fais les yeuxJ'suis la tl-partouze, final'ment, faut bien l'direQu'importe la partouze quand c'est pour le plaisirDes fois j'suis l'invisible, j'en ai qui marchent a,T'as pas vu, mon coco, mes soutiens-camras ?Quand je suis exciting, y a de drl's de pouletsQui fout'nt un carr blanc sur ce qu'ils vont lorgner

    On m'appell' la tl et j'fais tous les quartiersAvec mes patt's en l'air j'ai l'voyeur assurL'Olympe s'est vid, l'music-hall du bisness,Alors pour le remplir il tte mon PalmarsDepuis qu'j'ai d'la Lectur' pour tous j'suis un peu snobJ'bouffe avec Montherlant qui m'amlior' mon jobMais comm' le vendredi c'est le jour d'la morueMon mac Panorama me fout au coin des rues

    On m'appell' la tl d'la photo cavaleuseSur mon trottoir l-haut j'me sens tout' transisteuseTout comm' les fill's publiques qu'ont leur jour de sortieMoi pour prendre un coup d'air faut qu'j'me tap' le rugby

  • Des fois j'suis comm' les grues qui font du sentimentJ'fais pas payer trop cher et tout l'monde est contentDes fois j'suis pas causeuse, c'est quand j'ai mes affairesAlors je dis : Barka ! et j'prends l'frais mon p'tit pre...

    [13198] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    La jalousie Musique: Lo Ferr

    Dis-moi la jalousie comment a fait comment a vientComment a va Dis-moi comment a s'fringue aussi la jalousie dis-moiAvec des bas tirs dessus comme une arme qui se dgaineEt qui poursuit des rves vieux de cent mille ansAvec au creux des dents de loupDis-moi la jalousie quand a te prendAu fond d'un lit o tu es seulAvec dans le plafond des araignesQui tissent un peu de ta mlancolieQue tu prendras demain matin sur l'autorouteA te traner aux portes de Paris

    Dis-moi la jalousie comment a fait comment a vientComment a va Dis-moi comment a fait des trous la jalousie dis-moiAvec des yeux qui sont doubls comme un radar qui se souvientEn pleine nuit de mille autres yeux tout cernsAvec au fond des revolversDis-moi la jalousie quand a te prendAu bord du gouffre o tu es seulAvec au fond dans la valle du sangVers dans les poubelles de l'amourDans les fanfares du retour sur l'autorouteA te rentrer dans ta banlieue Dis-moi

    Dis-moi la jalousie comment a fait comment a vientComment a va Dis-moi comment a tue le temps la jalousie dis-moiAvec le chrono dans le cur que tu n'arrteras jamaisA moins qu'il ne s'arrte en plein milieu d'un litMeuble deux deux sans toiDis-moi la jalousie quand a te prendAu fond du creux dans lagomtrie de ta banlieue avec ses mainsQui grattent au ciel Dis-moi les revolversC'est pas fait pour les chiens et si tu n'es qu'un chienT'as qu' rentrer dans ta niche moins que

    A moins que... A moins que...

    Allez... Tire-toi !

  • [16476] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    La langue francaise Musique: Lo Ferr

    C'est un' barmaidQu'est ma darlingMais in the bedC'est mon travellingMon best-sellerEt mon planningC'est mon starterAfter shavingJ'suis son parkingSon one man showSon fuel son kingSon slip au chaudRien qu'un p'tit flashAu five o'clockJ'paie toujours cashDans l'bondieu scop

    ET J'CAUSE FRANCAISC'EST UN PLAISIR

    C'est ma starlettMa very goodMon pick-galetteMon hollywoodC'est ma babyAu tea for twoC'est ma ladyAu one two twoJ'suis son jockeySon steeple-chaseJ'sais la driverA la franaiseDans l'sleeping carAfter paillasseA son milk-barJ'me tape un glass

    ET J'CAUSE FRANCAISC'EST UN PLAISIR

  • C'est ma call girlMa savourexQu'effac' sa gueuleA coups d'kleenexC'est ma luckyC'est ma pall mallMa camel quiFait a pas malQuand c'est OKOn fait l'remakeQuand c'est loupOn fait avecJ'lui fais l'mohairEt la syntaxeTrs rock in chairJe shoot relaxe

    ET J'CAUSE FRANCAISC'EST UN PLAISIR

    C'est un' barmaidQu'est ma darlingMais in the bedC'est du forcingC'est du pam pamA chaque coup d'gongC'est plus un' femmeC'est un ping-pongQuand je suis outElle m' sex appealEt dans l'black outJe smash facileSur son standingIn extremisJ'fais du pressingAu self service

    ET J'CAUSE FRANCAISC'EST UN PLAISIR

    C'est mon amourMon coqu'licotMon p'tit bonjourMon p'tit oiseau

    AND JE SPEAK FRENCHC'EST UN PLEASURE

    [17361] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    La maffia Musique: Lo Ferr

    Tant pis si t'es dans la dbineT'avais qu' t' dans la maffia.Un coup d'sourdine,Deux sous d'combineEt t'avais ton rata.Tandis qu'toi tu joues l'homme,Tu m'la fais au cousu d'or.Tu n'es qu'un' pomme,Car les vrais hommes,a fait des p'tits efforts.

    Mfi la maffia radine,T'as un' bonn' place l'usine.C'est pas qu't'aim' la mandoline,Mais la maffia, elle, elle aim' a !Pour mieux beurrer tes tartinesEt merdailler ta poitrine,Faut savoir jouer d'la chopineEt la maffia, elle, elle aim' a !

    Tant pis si t'es au bas d'l'affiche,T'avais qu' tre dans la maffia.Un p'tit pourlicheEt te v'l riche,Avec un nom comm' a !Tandis qu'toi tu prends des poses,T'es mm' pas dans le Bottin.a indispose, mais c'est causeDe a qu't'es dans l'ptrin.

    Mfi la maffia s'ramne.T'es ni Jos ni Carmen,Quand tu chant's c'est la bohme,Et la maffia, elle aim' pas a !Tu vas tranant tes rengainesLe long de la longue SeineEn crachant sur ceux qui t'gnentEt la maffia, elle aim' pas a !

    Tant pis si tu meurs dans la dche,Vaut mieux crever dans la maffiaAvec un' crche

  • Dans un' calcheEt des croqu'muches en soie.Tandis qu'toi tu pars en somme,Tu pars comm' t'es jamais v'nu.Un p'tit coup d'gomme,Si t'es un homme,Personn' n'en a rien su.

    Regardez-moi l'mec qui s'taille,Tir par deux ch'vaux d'batailleSuivi par un chien qui brailleA son amour, son amour,Et la maffia qui s'cavale.Car pour louer sous la dalle,C'est pas comme pour la fringale,C'est jamais l'jour, c'est jamais l'jour.Si tu chant's ma chansonnettePour fair' ton mtier d'vedetteT'as qu' barrer c'qui t'embteAvec des "ixe", avec des "ixe"Ou bien chanter en englicheLes conn'ries qui plaisent aux richesAlors tu s'ras sur l'afficheA Coquatrix, Coquatrix.

    [17839] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    La Marseillaise Musique: Lo Ferr

    J'connais un' grue sur le Vieux PortAvec des dents longu's comm' la faimEt qui dgraf' tous les marinsQu'ont l'me chagrine et le cur d'orC'est Marseille que j'vais la voirQuand le soleil se fout en tweedEt que l'mistral joue les cadsC'est Marseille qu'ell' tran' le soirElle a des jupes embarquerTous les chalands qui tran'nt la nuitEt des froufrous qui font tant d'bruitQu'on les entend au bout du quaiIl suffit d'y mettre un peu d'soiC'est un' putain qu'aime que la braiseEt moi j'l'appelle la MarseillaiseC'est bien le moins que je lui dois

    Arrte un peu que j'voisSu tu fais l'poidsEt si j'en aurai pour mon fricArrte un peu que j'voisSi les toiles couchent avec toiEt tu m'dirasCombien j'te dois

    J'connais un' grue dans mon paysAvec les dents longu's comm' le brasEt qui s'tapait tous les soldatsQu'avaient la mort dans leur fusilC'est Verdun qu'on peut la voirQuand les souv'nirs se foutent en priseEt que l'vent d'est pose sa valiseEt qu'les mdaill's font le trottoirElle a un' voix embarquerTous les tran'-tapins qu'elle rencontreEt il parat qu'au bout du comptea en fait un drl' de paquetIl suffit d'y mettre un peu d'soiAu fond c'est qu'un' chanson franaiseMais qu'on l'appell' la Marseillaisea fait bizarr' dans ces coins-l

  • Arrte un peu que j'voisSi t'as d'la voixSi j'en aurais pour mes galonsArrte un peu que j'voisEt puis qu'j'abreuve tous vos sillonsEt j'vous diraiCombien a fait

    J'connais un' grue qu'a pas d'principesLes dents longu's comme un jour sans painQui dgrafait tous les gaminsFumant leur vie dans leur cass'-pipeC'est dans les champs qu'ell' tran' son culO y a des croix comm' des oiseauxDes croix blanch's plantes pour la peauLa peau des autr's bien entenduCell'-l on peut jamais la voirA moins d'y voir les yeux fermsEt l'priscop' dans les trous d'nezBien allong sous le boul'vardSuffit d'leur filer quat' bouts d'boisEt d'fair' leur lit dans un peu d'glaiseEt d'leur chanter la MarseillaiseEt d'leur faire un' bell' jambe de bois

    Arrte un peu tes cuivresEt tes tamboursEt ramn' moi l'accordonArrte un peu tes cuivresQue je puiss' finir ma chansonLe temps que j'baiseMa Marseillaise

    [18146] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    La mlancolie Musique: Lo Ferr

    LA MELANCOLIEC'est un' rue barreC'est c'qu'on peut pas direC'est dix ans d'pureDans un souvenirC'est ce qu'on voudraitSans devoir choisirLA MELANCOLIEC'est un chat perduQu'on croit retrouvC'est un chien de plusDans le mond' qu'on saitC'est un nom de rueO l'on va jamaisLA MELANCOLIEC'est se r'trouver seulPlac' de l'OpraQuand le flic t'engueuleEt qu'il ne sait pasQue tu le dgueulesEn rentrant chez toiC'est dcontractOuvrir la tlEt r'garder distraitUn Zitron' pressT'parler du tiercQue tu n'a pas jouLA MELANCOLIELA MELANCOLIEC'est voir un mendiantChez l'conseil fiscalC'est voir deux amantsQui lis'nt le journalC'est voir sa mamanChaqu' fois qu'on s'voit malLA MELANCOLIEC'est revoir GarboDans la rein' Christine

  • C'est revoir CharlotA l'ge de ChaplinC'est Victor HugoEt LopoldineLA MELANCOLIEC'est sous la teintureAvoir les ch'veux blancsEt sous la parureFair' la part des ansC'est sous la blessureVoir passer le tempsC'est un chimpanzAu zoo d'AnversQui meurt moitiQui meurt l'enversQui donn'rait ses piedsPour un revolverLA MELANCOLIELA MELANCOLIEC'est les yeux des chiensQuand il pleut des osC'est les bras du BienQuand le Mal est beauC'est quelquefois rienC'est quelquefois tropLA MELANCOLIEC'est voir dans la pluieLe sourir' du ventEt dans l'claircieLa gueul' du printempsC'est dans les soucisVoir qu'la fleur des champsLA MELANCOLIEC'est regarder l'eauD'un dernier regardEt faire la peauAu divin hasardEt rentrer penaudEt rentrer peinardC'est avoir le noirSans savoir trs bienCe qu'il faudrait voirEntre loup et chienC'est un DESESPOIRQU'A PAS LES MOYENSLA MELANCOLIELA MELANCOLIE

    [18235] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    La mmoire et la mer

    La mare, je l'ai dans le curQui me remonte comme un signeJe meurs de ma petite sur, de mon enfance et de mon cygneUn bateau, a dpend commentOn l'arrime au port de justesseIl pleure de mon firmamentDes annes lumires et j'en laisseJe suis le fantme jerseyCelui qui vient les soirs de frimeTe lancer la brume en baiserEt te ramasser dans ses rimesComme le trmail de juilletO luisait le loup solitaireCelui que je voyais brillerAux doigts de sable de la terre

    Rappelle-toi ce chien de merQue nous librions sur paroleEt qui gueule dans le dsertDes gomons de ncropoleJe suis sr que la vie est lAvec ses poumons de flanelleQuand il pleure de ces temps lLe froid tout gris qui nous appelleJe me souviens des soirs l-basEt des sprints gagns sur l'cumeCette bave des chevaux rasAu raz des rocs qui se consument l'ange des plaisirs perdus rumeurs d'une autre habitudeMes dsirs ds lors ne sont plusQu'un chagrin de ma solitude

    Et le diable des soirs conquisAvec ses pleurs de rescousseEt le squale des paradisDans le milieu mouill de mousseReviens fille verte des fjordsReviens violon des violonadesDans le port fanfarent les corsPour le retour des camarades parfum rare des salantsDans le poivre feu des gerures

  • Quand j'allais, gomtrisant,Mon me au creux de ta blessureDans le dsordre de ton culPoiss dans des draps d'aube fineJe voyais un vitrail de plus,Et toi fille verte, mon spleen

    Les coquillages figurantSous les sunlights casss liquidesJouent de la castagnette tansQu'on dirait l'Espagne livideDieux de granits, ayez pitiDe leur vocation de parureQuand le couteau vient s'immiscerDans leur castagnette figureEt je voyais ce qu'on pressentQuand on pressent l'entrevoyureEntre les persiennes du sangEt que les globules figurentUne mathmatique bleue,Sur cette mer jamais taleD'o me remonte peu peuCette mmoire des toiles

    Cette rumeur qui vient de lSous l'arc copain o je m'aveugleCes mains qui me font du fla-flaCes mains ruminantes qui meuglentCette rumeur me suit longtempsComme un mendiant sous l'anathmeComme l'ombre qui perd son temps dessiner mon thormeEt sous mon maquillage rouxS'en vient battre comme une porteCette rumeur qui va deboutDans la rue, aux musiques mortesC'est fini, la mer, c'est finiSur la plage, le sable bleComme des moutons d'infini...Quand la mer bergre m'appelle

    [18263] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    La poisse Musique: Lo Ferr

    Si par hasardDans un placardTu piqu's la guigneSois pas manchotPlanqu' tes ballotsA la consigneSi les gitansUn jour lisantDans tes mains plesOnt vu l'printempsMachinal'mentSe fair' la malle... cherche pas

    Fous donc en l'air la poisse

    La poisse... la poisse... la poisse..

    Si par hasardTu pars peinardPour les AntillesCousu d'pognonChauss d'visonOu d'espadrillesQue t'aies quittAu bout du quaiTes vieilles misresEt qu'en oiseauOu en bateauTu t'fasses le paire... t'en vas pas

    N'embarqu' jamais la poisse

    La poisse... la poisse... la poisse..

    Si par hasardDans un bazarTu piqu's la poisseChang' de trottoirEt vas-t-en voirC'qui s'passe en face

  • Comme au pokerSi t'as qu'un' paireQui vaut dix ballesAttends l'gros lotFous pas au potTon bon toile... n'oublie pas

    On frquente pas la poisse

    La poisse... la poisse... la poisse..

    Si par hasardTa vieille guitareJouait plus en m'sureEt si l'bon DieuFermait tes yeuxA la natureSi ton contratS'arrtait lEt qu'tu voyagesPour ce paysO comme on ditY a plus d'bagages... t'en fais pas

    L-bas y a pas la poisse

    La poisse... la poisse... la poisse..

    Allez, bon voyage mon p'tit!Allez...

    [20283] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    La tristesse Musique: Lo Ferr

    La tristesse a jet ses feux rue d'AmsterdamDans les yeux d'une fille accroche aux pavsLes gens qui s'en allaient dans ce Paris de flammeNe la regardaient plus, elle s'tait paveLa tristesse a chang d'htel et vit en faceEt la rue renverse dans ses yeux du malheurNe sait plus par quel bout se prendre et puis se casseAu bout du boulevard comme un delta majeur

    La tristesse...

    C'est un chat tendu comme un drap sur la routeC'est ce vieux qui s'en va doucement se casserC'est la peur de t'entendre aux frontires du douteC'est la mlancolie qu'a pris quelques annesC'est le chant du silence emprunt l'automneC'est les feuilles chaussant leurs lunettes d'hiverC'est un chagrin pass qui prend le tlphoneC'est une flaque d'eau qui se prend pour la mer

    La tristesse...

    La tristesse a pass la main et court encoreOn la voit quelquefois traner dans le quartierOu prendre ses quartiers de joie dans le drugstoreO meurent des ides dcoupes en quartiersLa tristesse a planqu tes yeux dans les toilesEt te mle au silence toil des annesDont le regard lumire est voil de ces voilesDont tu t'en vas drapant ton destin constell

    La tristesse...

    C'est cet enfant perdu au bout de mes caressesC'est le sang de la terre avort cette nuitC'est le bruit de mes pas quand marche ta dtresseEt c'est l'imaginaire au coin de la folieC'est ta gorge en alle de ce foulard de soieC'est un soleil btard bon pour les rayons " X "C'est la pension pour Un dans un caveau pour troisC'est un espoir perdu qui se cherche un prfixe

  • Le dsespoir...

    [22893] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    La Vie d'artiste Paroles: Lo Ferr et Francis Claude. Musique: Lo Ferr

    Je t'ai rencontre par hasard,Ici, ailleurs ou autre part,Il se peut que tu t'en souviennes.Sans se connatre on s'est aims,Et mme si ce n'est pas vrai,Il faut croire l'histoire ancienne.Je t'ai donn ce que j'avaisDe quoi chanter, de quoi rver.Et tu croyais en ma bohme,Mais si tu pensais vingt ansQu'on peut vivre de l'air du temps,Ton point de vue n'est plus le mme.

    Cette fameuse fin du moisQui depuis qu'on est toi et moi,Nous revient sept fois par semaineEt nos soires sans cinma,Et mon succs qui ne vient pas,Et notre pitance incertaine.Tu vois je n'ai rien oubliDans ce bilan triste pleurerQui constate notre faillite." Il te reste encore de beaux joursProfites-en mon pauvre amour,Les belles annes passent vite."

    Et maintenant tu vas partir,Tous les deux nous allons vieillirChacun pour soi, comme c'est triste.Tu peux remporter le phono,Moi je conserve le piano,Je continue ma vie d'artiste.Plus tard sans trop savoir pourquoiUn tranger, un maladroit,Lisant mon nom sur une afficheTe parlera de mes succs,Mais un peu triste toi qui sais" Tu lui diras que je m'en fiche...que je m'en fiche..."

  • [23683] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Le bonheur

    Madame ?O courez-vous dans le silenceDu tohu-bohu de la rueMadame ?Tu vas retrouver ton amantPendant que ton mari travailleMadame ?Le bonheur a vaut pas trois maillesMadame ?Aussitt l faut qu'il s'en ailleAlors...

    Profite de l'aprs-midi

    Madame ?O courez-vous dans le vacarmeEt le silence du devoirMadame ?Tu vas retrouver ton mariPendant que l'Autre fait la pauseMadame ?Le bonheur a n'est pas grand-choseMadame ?C'est du chagrin qui se reposeAlors

    Il ne faut pas le rveiller

    Le bonheur...

    QU'EST-C'QUE C'EST ?

    [11705] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Le chien Paroles et Musique: Lo Ferr

    mes oiseaux piaillant deboutChins sous les becs de la nuitAvec leur crpe de coutilEt leur fourreau fleuri de trous mes compaings du pain rassis mes frangins de l'entre bise ceux qui geraient leur chemiseAu givre des pernods-minuit

    A l'Araigne la toile au ventA Biftec baron du homardEt sa technique du caviarQui ressemblait du harengA Bec d'Azur du pif comptantQui crchait ct de SancerreSur les MIDNIGHT moiti verreChez un bistre de ses clients

    Aux spcialistes d'la scoumouneQui se sapaient de courants d'airEt qui prenaient pour un steamerLa compagnie Blondit and ClownsAux pannes qui la langue au pasEn plein hiver mangeaient des nflesA ceux pour qui deux sous de trflea valait une Craven A

    A ceux-l je laisse la fleurDe mon dsespoir en allMaintenant que je suis parEt que je vais chez le coiffeurPauvre mec mon pauvre PierrotVois la lune qui te cafardeCette Amricaine mouchardeQu'ils ont vide de ton pipeau

    Ils t'ont pel comme un moutonAvec un ciseau surtaxeProgressivement contumax

  • Tu ble tout va la chansonEt tu n'achtes plus que du ventEncore que la nuit venueY a ta cavale dans la rueQui hennnit en te klaxonnant

    Le Droit la Loi la Foi et ToiEt une ponge de vin surTon Beaujolais qui fait le murEt ta Ppe qui fait le toitEt si vraiment Dieu existaitComme le disait BakounineCe Camarade VitamineIl faudrait s'en dbarrasser

    Tu tranes ton croco ridCinquante berges dans les flancsEt tes chiens qui mordent dedansLe pot-au-rif de l'amitiUn pote a sent des piedsOn lave pas la posiea se dfenestre et a crieAux gens perdus des mots FERIES

    Des mots oui des mots comme le Nouveau MondeDes mots venus de l'autre ct cl la riveDes mots tranquilles comme mon chien qui dortDes mots chargs des lvres constelles dans le dictionnaire desconstellations de motsEt c'est le Bonnet Noir que nous mettrons sur le vocabulaireNous ferons un sminaire, particulier avec des grammairiensparticuliers aussiEt chargs de mettre des perruques aux vieilles pouffiassesLittromanes

    IL IMPORTE QUE LE MOT AMOUR soit rempli de mystre et nonde tabou, de pch, de vertu, de carnaval romain des draps coususdans le salaceEt dans l'objet de la policire voyance ou voyeurieNous mettrons de longs cheveux aux prtres de la rue pour leurapprendre s'appeler ds lors monsieur l'abb Rita Hayworthmonsieur l'abb BB fricoti fricota et nous ferons des prires inversesEt nous lancerons la tte des gens des motsSANS CULOTTESANS BANDE A CULSans rien qui puisse jamais remettre en questionLa vieille la trs vieille et trs ancienne et dmode querelle duqu'en diront-ilsEt du je fais quand mme mes cochoncets en toute quitude sousprtexte qu'on m'a bniQue j'ai sign chez monsieur le maire de mes deux mairies

  • ALORS QUE CES ENFANTS SONT TOUT SEULS DANS LESRUESET S'INVENTENT LA VRAIE GALAXIE DE L'AMOURINSTANTANEAlors que ces enfants dans la rue s'aiment et s'aimerontAlors que cela est indniableAlors que cela est de toute vidence et de toute ternitJE PARLE POUR DANS DIX SIECLES et je prends dateOn peut me mettre en cabaneOn peut me rire au nez a dpend de quel rireJE PROVOQUE- L'AMOUR ET L'INSURRECTIONYES! I AM UN IMMENSE PROVOCATEURJe vous l'ai dit

    Des armes et des mots c'est pareila tue pareilII faut tuer l'intelligence des mots anciensAvec des mots tout relatifs, courbes, comme tu voudras

    IL FAUT METTRE EUCLIDE DANS UNE POUBELLE

    Mettez-vous le bien dans la courbureC'est rp vos trucs et manigancesVos dmocraties o il n'est pas question de monter l'htel avecune filleSi elle ne vous est pas colle par la jurisprudenceC'est rp Messieurs de la RomanceNous, nous sommes pour un langage auquel vous n'entravez quecouicNOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent lacompagnie,Ils se drangent et on leur fout la paixNous voulons la Paix des ChiensNous sommes des chiens de " bonne volont "El nous ne sommes pas contre le fait qu'on laisse venir nouscertaines chiennesPuisqu'elles sont faites pour a et pour nous

    Nous aboyons avec des armes dans la gueuleDes armes blanches et noires comme des mots noirs et blancsNOIRS COMME LA TERREUR QUE VOUS ASSUMEREZBLANCS COMME LA VIRGINIT QUE NOUS ASSUMONSNOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent lacompagnie,II se drangent, ils se dcollirisentEt posent leur os comme on pose sa cigarette quand on a quelquechose d'urgent faire

    Mme et de prfrence si l'urgence contient l'ide de vous foutresur la margouletteJe n'cris pas comme de Gaulle ou comme Perse l

  • JE CAUSE et je GUEULE comme un chien

    JE SUIS UN CHIEN

    [12871] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Le crachat

    Glaireux souhait avec des fils dans l'amidonSe demandant s'il tombera du mur ou nonLe crachat au soleil s'tire

    Son il vitreux de borgne o la haine croupitBrillant d'un jaune vert plot et mal nourriSous la canicule chavire

    D'o viens-tu plerin glatineux et froidDe quelle gorge obscure as-tu quitt l'emploiPour te marier cette pierre

    D'un gosier mal viss ou d'un nez pituiteuxD'un palais distingu d'un poumon besogneuxOu d'une langue de vipre

    Avant que de finir au plat sur ce granitEtais-tu prpos au catarrhe au pruritOu bien rsoudre une quinte

    Es-tu le doute du rveur l'orgueil du fatLa solution d'un douloureux chec et matOu l'exutoire du farniente

    Agac par l'insecte au ventre crevant d'ufsDcolor, suintant, le crachat comateuxSur le trottoir enfin dbonde

    Tandis qu'agonisant sous des pieds indistinctsA l'aise enfin chez lui il me dit l'air hautain" Je suis la conscience du monde "

    [13349] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

  • [AD] Catherine SauvageLo Ferr

    Le piano du pauvre Paroles et Musique: Lo Ferr 1954autres interprtes: Francis Lemarque, Patachou, Germaine Montro

    Le piano du pauvreSe noue autour du couLa chanson guimauveToscanini s'en foutMais il est pas chienEt le lui rend bienIl est clectiqueSonate ou javaConcerto polkaIl aim' la musique

    Le piano du pauvreC'est l'Chopin du printempsSous le soleil mauveDes lilas de NogentIl roucoule un brinA ceux qui s'plais'nt bienEt fait des avancesRavel ou machinC'est dj la finMais v'l qu'y r'commence

    Le piano du pauvreSe noue autour des reinsSa chanson guimauvea va toujours trs loinCar il n'est pas chienToujours il y r'vientIl a la pratiqueC'est pour a d'ailleursQu'les histoir's de curFiniss'nt en musique

    Le piano du pauvreEst un joujou d'un souQuand l'amour se sauveY a pas qu'lui qui s'en fout

  • Car on n'est pas chienOn le lui rend bienOn est lectiqueJules ou bien machinC'est dj la finMais v'l qu'on y r'pique

    Le piano du pauvreC'est pas qu'il est voyouLa chanson guimauveOn en prend tous un coupCar on n'est pas chienOn a les moyensEt le cur qui plisseQuand PaderewskyTir' de son tuiL'instrument d'service

    Le piano du pauvreN'a pas fini d'jacterSous le regard fauveDes rupins du quartierPendant qu'les barbusDu vieil InstitutPosent leurs bsiclesPour entendre au loinLe piano moulinQui leur fait l'article

    Le piano du pauvreDans sa bote bobardsS'tape un air guimauveEn s'prenant pour MozartS'il a l'air grognonEt joue sans faonsDes javas perversesC'est qu'il est pas chienEt puis qu'il faut bienFair' marcher l'Commerce...

    [20135] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Le printemps des potes Musique: Lo Ferr

    J'ai vcu des printemps fabuleux en hiverPendant que le vulgaire tait tout emmouflJe soufflais sur mes mains son cul son nezV'l-t'y pas qu'ses bourgeons sortaient m'en jouer un air

    Le printemps a s'invente et a se fout en tauleLe printemps c'est ma mine avec ses airs de chienQui vient tout bahie me montrer tout son bienLe temps de dposer mon arme de l'paule

    Et oui c'est a monsieur le printemps des potesTout juste un peu d'hiver pour rompre les faonsUn quart d't un quart d'automne et des chansonsEt s'il fait encor frais on se met la casquette

    On va faire des pique-niques du ct des ballotsOn va se mettre au vert en croyant aux histoiresEt l'on se sent mourir au bord d'une guitareQuand la mort espagnole envoie son flamenco

    Ce qu'il faut de dsirs aux heures de l'ennuiEt ce qu'il faut mentir pour que mentent les chosesCe qu'il faut inventer pour que meurent les rosesL'espace d'un matin l'espace d'une nuit

    Jamais ne vient l'avril dans le fond de mon curCet ternel hiver qui bat comme une caisseQu'on clouerait sans rpit depuis que ma jeunesseA dcid d'aller se faire teindre ailleurs

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    Lo Ferr

    Le temps du tango Paroles: Jean-Roger Caussimon. Musique: Lo Ferr

    Moi je suis du temps du tangoO mm' les durs taient dingosDe cett' fleur du guinche exotiqueIls y paumaient leur nergieCar abuser d'la nostalgieC'est comm' l'opium, a intoxiqueCostume clair et chemis' blancheDans le sous-sol du MikadoJ'en ai pass des beaux dimanchesDes bell's venaient en avalancheEt vous offraient comme un cadeauRondeurs du sein et de la hanchePour qu'on leur fass' danser l'tango !

    Ces mm's-l, faut pas vous tromperC'tait d'la bell' petit' poupeMais pas des fill's, ni des mondainesEt dam', quand on a travaillSix jours entiers, on peut s'payerD'un cur lger, un' fin d'semaineSi par hasard et sans maniresLe coup d'bguin venait bienttEll's se donnaient, c'tait sincreAh ! c'que les femmes ont pu me plaireEt c'que j'ai plu ! J'tais si beau !Faudrait pouvoir fair' marche arrireComme on l'fait pour danser l'tango !

    Des tangos, y'en avait des tasMais moi j'prfrais " Violetta "C'est si joli quand on le chanteSurtout quand la boul' de cristalBalance aux quatre coins du balTout un mang' d'toil's filantesAlors, c'tait plus ValentineC'tait plus Loulou, ni MargotDont je serrais la taille fineC'tait la rein' de l'ArgentineEt moi j'tais son hidalgo

  • Oeil de velours et main clineAh ! c'que j'aimais danser l'tango !

    Mais doucement passent les joursAdieu, la jeunesse et l'amourLes petit's mmes et les " je t'aime "On laiss' la place et c'est normalChacun son tour d'aller au balFaut pas qu'a soit toujours aux mmesLe cur, a se dit : corazonEn espagnol dans les tangosEt dans mon cur, ce mot rsonneEt sur le boul'vard, en automneEn passant prs du MikadoJe n'm'arrt' plus, mais je fredonneC'tait bath, le temps du tango !

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    Lo Ferr

    Les amants tristes Musique: Jean Ferrat, Maurice Vandair

    Comme une fleur venue d'on ne sait o petitFan dj pour moi pour toi dans les vitrinesDans un texte impossible se carrer au litCes fleurs du mal dit-on que tes courbes dessinent

    On dit dans ton quartier que tu as froid aux yeuxQue t'y mets des fichus de bandes dessinesEt que les gens te lisent un peu comme tu veuxTu leur fais avaler tes monts et tes valles

    Tu es aux carrefours avec le rouge misOn y attend du vert de tes vertes prairiesAlors que j'ai fauch ce matin dans ton litDe quoi nourrir l'hiver et ma mlancolie

    Mlancolie mlancolie la mer revientJe t'attends sur le quai avec tes bateaux blmesTes poissons d'argent bleu tes paniers ton destinEt mes mouettes dans tes cris comme une trane

    Je connais une femme lubrique ParisQui mange mes syllabes et me les rend indemnesAvec de la musique autour qui me souritDemain je lui dirai des hiboux qui s'envolentJ'en connais dans ma nuit qui n'ont pas de fourrureQui crvent doucement de froid dans l'antarctiqueDe cette ngation d'aimer au bout de l'ombreMes oiseaux font de l'ombre en plein minuit nonSous les verts plbiscites

    Tu connais une femme lubrique MoscouQui mange tes syllabes et les met dans ton bortschIl connat une femme lubrique PkinQui mange sa muraille et la donne au PartiDemain nous leur dirons des hiboux qui s'envolentJ'en connais dans leur nuit qui n'ont plus de jaquetteQui crvent doucement de froid sous leur casquetteAvec leurs beaux yeux d'or mls du Palomar l-basVers les voix de la nuit des toiles perdues

  • J'entends des sons lointains qui cherchent des caressesEt dans les faits divers l-bas a s'exaspreEt a tue le chagrin comme on tue la flicailleAu coin d'un vieux soleil extnu des glaces

    Mlancolie Mlancolie la mer se calmeJe vois monter partout des filles et des palmesAvec des fruits huils dans la fente alanguieLes matelots me font des signes de fortuneIls se noient dans le sang du soleil descendantVers l'Ouest toujours l'Ouest Western de carton-pteLe dentifrice dans la nuit se tient au roseUn non de misre emprunt tes yeux

    Viens je t'emmnerai l-bas vers les grands astresDans le dsastre du matin ou chez RenaultVoir comment l'on fabrique un chef et des autosVoir la piti grandir sur des croix qui s'enchristent

    Je t'aimerai sur la chausse et son collantTon goudron j'y prendrai le suc de mes cavalesJ'aurai l'air d'un roi ngre tu mettras la moelleO je glouglouterai repu ton sentiment

    Ton sentiment a le got de gazelleTon ventre n'est qu'un champ de lavande midiEt mon couteau qui crisse en y fauchant ma mieEst d'un faucheur distrait qui s'ploie sous ton aileIl est au fminin ton sentimentIl est comme ces demoiselles qui en ont revendreEt qui le vendent bien

    Ton sentiment me fait gonfler mes voiles d'angeTon sentiment me fait du bien au sentimentEt les fleurs du pav poussent des cris trangesMoi qui viens du pav vers toi et me dressant

    Et moi je ne te prends que ce que je te doisSi je n'avais que du sentiment t'filerIl y a bien longtemps que tu m'aurais banniDe ton fief de ton cul de ta loi de tes langesIl y a bien longtemps que tu te serais casse

    Mais tu m'as rveillEt tu nous as tirs de notre mort quotidienneEt puis toi tu te meurs dans la rue midiSous des floppes de soleils mousEt de ces mecs qui te prennent dans les mirettesEt qui te mirent bien dans l'osDes fois que leur labo pourrait leur renvoyer subitoTa dgaine grandeur naturlicheA la mesure de leur page

  • Des fois le soir ils te prendraient impunmentIls s'empaquetteraient de toiDe ton devoir de grueComme dans un journal

    Au fond t'es un journal

    Je te lis je te plie je te froisse et tu criesQuand on froisse la soie la fort sa copineLui fait des cris de sur lui fait des cris sublimesLa soie du crpuscule a des cris de veloursDans des lits de paradeDans ces feuilles d'automneDes taches de rousseur sur la gueule des boisJe te lis je te plie je te froisse et tu cries

    Au fond t'es un journal

    Tu t'en prendrais plutt pour cinq colonnesChez toi le fait divers sonne comme un outrageTu es partout chez toi et mme aux mots croissTu m'y fais deviner les armes de ta voixJe t'aime et verticalement c'est bienTu croises dans mes eaux quand je suis ton pirateJe te lis je te plie je te froisse et tu cries

    Quand je t'aurai bien lue y compris les annonces

    J'irai au march aux poissonsEt t'envelopperai de moules vertes

    Au fond t'es un journal mouill

    Avec ta robe imprime en blanc et noirEt tes paroles que personne ne pourra plus lireTu seras ma dernire nouvelle efface sur le sable

    Tu seras mienne pour la mort je t'aime

    Et mme avec la fin du mondeLa fin du monde abstraite o tout n'est que chiffrAvec ces curs d'acier leurs battements trichsAvec ces poumons d'or dans les cages-ascenseursO l'on se tient debout o l'on se tient ailleursTu vas descendre l pour t'entendre rverMme le rve gueule n'y pouvoir plus rienLe silence est rempli du silence trop pleinQuand a dborde on croit venue la fin des tempsDe ces temps mesurs sur des machines obscnesO les minutes ont des cons qui se promnentEn se prenant pour l'ternitEt mme avec la fin du monde

  • Je me dmerderai pour que t'y voies que dalleQue dalle c'est pas mal a ne fait que passerCe rien qui prend ses aises aux week-ends de la mortQuand les ballots y acclrent leurs victimesEnchsse enchriste encolle mon frocTu partiras l-bas vers des boutiques fantastiquesVers le supermarch o l'on vend la paresseO l'on vend de la mort aussi quand on s'y laisseO l'on vend la fume et le vent en paquetEt l'on paie en sortant avec des sortilges

    L'instant

    Au cent millime de secondeJe te regarderaiTu monteras du fond des gesTu te prosternerasJe te tendrai la mainEt tu m'agrippera

    L'instant

    Il va fondre sur toi comme la foudreTrois cent mille bornes la secondeIl n'aura plus le temps de s'attarder au feu rougeOn grillera les feux d'alarmeEt ma pense qui te devance

    Regarde

    Ecoute bien le chant de cet enfant mauditQue tu croiras ton mec et qui n'est qu'un mirageOubli par ma mre au fond d'une poubelleCette ternelle nuit

    Bien se laver le cul c'est donc a le dsordre !

    Regarde-moi l dans mes yeux regarde il vient l'instant

    Comme l'automne les bandits jaunesQui font aux arbres des hold-up mordorsEt tu vas t'envahirEt tu vas t'immergerEt te coloniserTu es seule dans mes pattes

    Comme un saxo gueulant des chants dsesprsTes cris sont des violons des ruesDes hautbois en plastiqueDes fltes de laitonEt tu t'en fousC'est l il est l

  • Entends la mer qui te remonte dans la gueuleEt cette mare double au fond de tes yeux-feuDans le feu de tes yeux mon regard s'est teint

    Crie crie crie

    TU es moiJE c'est toiComment t'appelles-tu ?Tu t'appelles la nuit dans le ventre des fillesDe ces filles qui roulent au bord de la mort lenteTu t'appelles l'amour Tu es toutes les femmesTu es TOI tu es ELLESDes niagaras vernis me tombent dans la gueule

    Crie crie crie

    Tu n'es plus l parce que tu es moiEt que je suis ailleursJE et TOI C'est tout commeEt l'on s'en va mourir au club des nuits casses

    Qui donc rparera l'me des amants tristesQui donc rparera l'me des amants tristesQui donc rparera l'me des amants tristes

    Qui donc ?

    [10580] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Rserv un usage priv ou ducatif.

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    Lo Ferr

    Les anarchistes Musique: Jean Ferrat, Maurice Vandairautres interprtes: Nilda Fernndez

    Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existentLa plupart Espagnols allez savoir pourquoiFaut croire qu'en Espagne on ne les comprend pasLes