Les œuvres d'art dans le domaine public

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Les œuvres d’art dans le domaine public Enseignement supérieur - Clermont-Université Aubière - Clermont-Ferrand

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Les œuvres d’art dans le domaine public

Enseignement supérieur - Clermont-Université

Aubière - Clermont-Ferrand

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La célébration des 60 ans de l’instauration du 1% artistique a été l’occasion, pour le site universitaire clermontois, de s’interroger sur la place, et la mise en valeur des œuvres d’art présentes sur nos campus. Dans un premier temps, il convenait de recenser et d’inventorier les œuvres concernées, avant de pouvoir les rendre plus visibles par les étudiants, la communauté universitaire, mais au-delà, par un public plus large.

Le présent guide vous invite à découvrir une vingtaine d’œuvres, en suivant des parcours - ou de manière aléatoire. Cela vous permettra de porter un regard nouveau sur ces objets artistiques, mais également sur leur relation aux bâtiments qui les entourent. En effet, pour reprendre le titre du guide, il s’agit bien d’œuvres d’art dans le domaine public : elles font partie de l’environnement et de la vie quotidienne des étudiants et des personnels du site, et pour autant elles restent trop peu connues et mises en valeur.

L’ambition de ce document est donc de donner des éléments d’information pour que chacun situe et (re)découvre les œuvres, ainsi que leurs auteurs, et que chacun puisse apprécier le dialogue entre patrimoine universitaire et création artistique.

Il convient de saluer le travail accompli dans ce cadre par le Service Université Culture, dont l’intégration dans le PRES Clermont-Université se concrétise ici par un projet véritablement à l’échelle du site, associant ses différents établissements. La promotion du site universitaire clermontois passe aussi par celle de ses atouts culturels : souhaitons que ce guide y contribue.

Alain Martel, Président du PRES Clermont-Université

Éditorial

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Le 1% artistique est un dispositif mis en place en 1951 par le secrétariat d’État aux Beaux-arts du ministère de l’Éducation nationale (continué par le ministère de la Culture à sa création en 1959), pour instituer la création d’œuvres d’artistes plasticiens, associées à la création architecturale publique.

Depuis 2002, le 1% artistique peut revêtir de nombreuses formes : peinture, sculpture, nouveaux médias, vidéo, design, graphisme, création sonore, création paysagère...

Nos universités, dont de nombreux bâtiments ont vu le jour dans les années 1960 et 1970, ont bénéficié de cette loi, se dotant ainsi d’un patrimoine artistique. Depuis plusieurs années, les étudiants de Clermont-Ferrand, au sein du Service Université Culture (SUC), se mobilisent afin de sensibiliser les publics et de mettre en valeur le campus et ses œuvres. En 2011, le SUC, comme une grande partie des services culturels des universités françaises célèbre les 60 ans du dispositif, en partena-riat avec le ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Auvergne) et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le réseau national, Art+Université+Culture, fédère les initiatives nationales autour du dispositif. À cette occasion, le ministère de la Culture a créé le logo du 1% artistique.Ce guide invite à la visite d’une grande partie de ce patrimoine et de quelques œuvres qui n’ont pas été conçues dans le cadre du 1% artistique mais qui présen-tent des intérêts similaires pour les visiteurs et font partie du vaste domaine de l’architecture et de l’art publics.

Qu’est ce Que le 1%

artistiQue ?

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centre-ville

Henri Lagriffoul p.4Joseph Lacasse p.5Robert Ascain p.6Louis-Emmanuel Chavignier p.7Samuel Rousseau p.8Serge Homs p.9Caroline Lee p.10

Hors parcours(œuvres dans les salles à l’intérieur des bâtiments)

Marc Saint-Saëns p.28Gustave Singier p.29André Jacob p.30Bernard Mandeville p.31

campus des cÉzeaux

Alain Lantéro p.12Francis Pellerin p.13Christian Hauvette p.14Jacques Bosser p.19Michell p.20Ervin Patkaï p.21Victor Vasalery p.22/23Yves Adrien p.24Vladimir Skoda p.25Pierre Della Giustina p.26

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Nous proposons ce document comme guide à la visite

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centre-ville

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résidenceuniversitaire

Philippe Lebon, cour intérieure

1968-1969 Femme dans un

bassin

(1907-1981)

Henri Lagriffoul

Cette œuvre d’Henri Lagriffoul est située dans le patio de la résidence universitaire Philippe Lebon nommée ainsi en hommage à l’ingénieur et chimiste, inventeur du premier moteur à explosion de l’Histoire. L’artiste, Henri Lagriffoul échappe aux tentatives de classification, car ses recherches esthétiques sont particulièrement diversifiées. Son œuvre présente de multiples facettes ; elle se caractérise cependant par les mots : mesure, har-monie, force et grandeur. Elle prend sa source dans la grande tradition de l’art grec, égyptien, roman ou gothique. Grâce à son enseignement, à son contact régulier avec les jeunes générations, ainsi qu’à sa conviction que l’art doit s’adapter aux transformations techniques et aux nouveaux matériaux, son travail était en constante évolution. Alors que la France se lance dans une politique de reconstruc-tion, il travaille le plus souvent avec des architectes. L’art sacré tient une place relativement importante dans son œuvre mais il est surtout connu en tant qu’auteur de la face des pièces de monnaie de 5, 10 et 20 centimes de franc, avec le profil de Marianne.

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UFr Lettres, Langues et

Sciences humaines, hall

ColombeMosaïque en

matières minérales (calcaire, pâte de

verre)

(1894 - 1975)Joseph Lacasse

La mosaïque réalisée par Joseph Lacasse pour la Faculté de Lettres de Clermont-Ferrand témoigne directement de l’influence cubiste qui le touchera durant une courte période.

Le thème même de la colombe semble faire direc-tement référence à Georges Braque. Cette œuvre se caractérise par de grandes plages de couleurs primaires (rouges et bleues) rythmées par des éten-dues noires et blanches. La juxtaposition de différentes matières minérales apporte un caractère vibrant à la composition et nuance les couleurs. La forme de la colombe est réduite à sa plus simple expression, mettant l’accent sur son attitude révélée par un jeu de courbes savamment ordonnées.

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Faculté de Droit et de Science

Politique,hall

1971Plaques en acier

inox brossé et brillant, soudées

(né en 1921)

robert Ascain

Ce 1% artistique se présente sous la forme d’un pilier. Il se caractérise par son aspect monumental qui signale l’emplacement des escaliers accédant aux étages supérieurs du bâtiment. Son habillage a été conçu et pensé par l’artiste parisien Ascain. Il a été réalisé et mis en œuvre par l’entreprise « Larrède et Mallet ». Créée en 1946 à Clermont-Ferrand, cette serrurerie a évolué vers le travail de l’alu-minium dans les années 1950, puis s’est progressivement spécialisée dans la mise en œuvre de l’acier inoxydable. L’entreprise a procédé à l’exécution des plans d’Ascain, en collaboration étroite avec l’artiste, tout au long du pro-cessus de création : de la maquette jusqu’au montage final des plaques en inox. Un procédé de soudure a été mis au point dans le but d’apporter à la partie haute de l’habillage un aspect plus ou moins gondolé jouant avec la lumière et apportant différentes nuances.

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École nationale des Finances publiques de

Clermont-Ferrand,

entrée1960-1965

Pierres de Volvic

(1922-1972)Louis-Emmanuel Chavignier

L’ensemble sculpté en pierre de Volvic créé en façade de l’École Nationale des Impôts de Clermont-Ferrand a été réalisé par Louis- Emmanuel Chavignier dans les années 1960. Il se

compose de sept pierres levées de dimensions variables, dont les faces latérales présentent des stries horizontales. Elles sont placées dans une disposition pyramidale qui leur confère une certaine majesté. Elles reposent sur un assemblage de différentes pierres plates de formes plus ou moins rectangulaires qui créent un environnement minéral autour des blocs. Cet ensemble est disposé dans un bassin en béton recouvert de galets, comme en témoigne la présence d’éléments de plomberie, aujourd’hui hors d’usage.

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Maisoninternationale Universitaire,

façade 2007

installation vidéo

(né en 1971)

Samuel rousseau

Samuel Rousseau a réalisé un dispositif formé par des plantes virtuelles qui envahissent la façade. Ces images en mouvement sont intégrées dans l’architecture. C’est une œuvre « in situ » en corrélation avec la forme et la nature de son support. Cette projection vidéo a été découpée en post-production et seules les parties architecturales choisies reçoivent des images qui donnent vie, sur le mur, à des organismes végétaux virtuels. Cette végétation s’inspire des plantes régionales. Elle est aussi piochée dans un herbier imaginaire. Les plantes mises en mouvement résonnent avec ce qui les entoure en suivant le rythme des saisons. Chaque plante est autonome et suit un cycle de vie, s’épanouissant puis disparaissant à l’infini. Ces films sont montés en boucle dans le but de créer une œuvre intemporelle. Elle n’em-mène pas le spectateur dans un processus narratif mais l’accompagne dans ses déplacements, s’intégrant ainsi dans la vie du bâtiment et de ses habitants.

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Facultés deMédecine et de

Pharmacie Cellule

1977 Acier inox

(né en 1941)Serge Homs

Homs réalisa cette œuvre dans le cadre de l’extension des Facultés de Médecine et de Pharmacie. Située sur

l’aile ouest du bâtiment, dans un écrin de verdure, cette sculpture en acier évoque une cellule, une forme biologique en mouvance, qui fait naturellement écho à la fonction même du bâtiment selon les propos de l’artiste, qui vit et travaille à Montpellier et à Paris.Toutes les œuvres en extérieur du 1% artistique des Facultés de Médecine et de Pharmacie de Clermont-Ferrand sont en acier inoxydable, matière qui joue

un grand rôle dans d’innombrables domaines de la vie quotidienne, industrie mécanique, agroalimentaire, chimie, transports et naturellement en médecine ainsi qu’en chirurgie. Ce sont des aciers, alliages de fer et de carbone.

Cette matière est particulièrement utilisée pour la réa-lisation des œuvres de la commande publique.

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Facultés de Médecine et de

PharmacieFleur volcanique /

La Maîtrise du mal / L’Habitant du volcan

1977Acier inoxydable

et béton

(née en 1932)

Caroline Lee

Caroline Lee, artiste américaine, diplômée de l’Ins-titut d’Art de Chicago, puis de l’École nationale des beaux-arts de Paris, a réalisé trois œuvres complémentaires pour les Facultés de Médecine et de Pharmacie de Clermont-Ferrand. Elles sont en acier inoxydable et reposent sur des socles en béton cannelés. Un jeu de courbes abstraites anime les compositions complexes et suggère le mouvement, à l’image du futurisme duquel ces sculptures se rapprochent. Elles sont installées sur les pelouses entourant le bâtiment.

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Alain Lantéro a conçu de nombreuses œuvres pour la ville de Clermont-Ferrand, dont cette sculpture, réalisée pendant la guerre du Golfe, baptisée Canon à lumière, dans le cadre de la seconde extension du Centre Universitaire Scientifique et Technique de Clermont-Ferrand (CUST). Le thème de la sculpture est en accord avec les activités du centre de ressources « Matériaux et structures » qui occupe ce bâti-ment. Cette œuvre évoque une tourmaline emprisonnée dans un quartz. Le schéma en oblique de la sculpture s’oppose aux lignes verticales de l’architecture. Le corps de la tourmaline est traité en tubes d’acier inoxydable permettant à l’origine un éclairage intérieur de lumière froide, transfor-mant ainsi l’ensemble en canon à lumière. Cet éclairage, aujourd’hui hors d’usage, devait apparaître en haut et en bas de la sculpture grâce à deux néons disposés à l’inté-rieur des tuyaux. Cette lumière fait référence aux proprié-tés même de la pierre de tourmaline qui est un minéral de coloration variable ayant pour particularité de polariser la lumière sous l’effet de la chaleur ou du frottement.Alain Lantéro travaille divers matériaux : bronze, pierre, marbre, béton, aluminium, laiton, inox. Pour l’artiste, le métal joue avec la lumière et ce sont les ombres qui animent la sculpture et révèlent la beauté d’un style épuré qu’il affec-tionne tout particulièrement.

CUSt - PolytechCanon à lumière

1991Acier et inox

(né en 1942)

Alain Lantéro8

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On trouve à plusieurs reprises le thème de la sphère dans les œuvres de Pellerin. Breton d’origine, professeur à l’École des beaux-arts de Rennes, sa création diffusée en partie grâce à la

commande publique est surtout connue localement. La sculpture de Francis Pellerin s’oriente vers une pratique intégrée au domaine architectural et à caractère monu-mental. Sa sculpture se détache peu à peu de la figuration par une stylisation. Francis Pellerin multiplie les échanges avec des architectes, s’entoure d’un réseau d’artisans fidèles, renouant avec la pure tradition de l’Atelier dans une réciprocité de talents qui lui était chère. C’est dans ce cadre que se développe sa sculpture abstraite et géomé-trique, dans les années 50.

institutUniversitaire

de technologie (iUt),

cour intérieureSphères

1972 Acier inox

(1915-1998)Francis Pellerin9

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L’ensemble CEMAGREF / ENGREF (Centre d’Étude du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et des Forêts et École Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts) accueille cette conception. Il ne s’agit pas d’une œuvre réalisée dans le cadre de la procédure du « 1% artistique », mais elle est bien représentative d’un geste architectural, artistique et environnemental, dans un esprit similaire.Le bâtiment devait refléter, par son aspect extérieur, l’expression de son activité. Des végétaux caducs laissent passer la lumière en hiver et la filtrent en été, tenant ainsi compte de la réalité biologique et écologique. Ces pare-soleil naturels constituent l’une des réalisations les plus innovantes en répondant aux attentes du maître d’œuvre.Le bâtiment fait référence à l’une des constructions les plus marquantes de l’Histoire de l’architecture : le Crystal Palace créé à Hyde Park, pour la première exposition universelle, à Londres en 1851, par l’architecte et paysagiste Joseph Paxton.

CEMAGrEF / EnGrEF

2000Béton et

érables argentés

(1944 - 2011)

Christian Hauvette et Atelier 410

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Jardin Lecoq UFR LLSH Blaise Pascal

Faculté de Droit et Science Politique

Ecole des Impôts

MIU Maison Internationale Universitaire

tramway

M a i s o n d e l a C u l t u r e

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CEntrE ViLLE

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CAMPUS DES CÉZEAUX

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QUArtiEr St-JACQUES

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UFR Médecine et Pharmacie

CHUHôpital Gabriel Montpied

Ecole d’Infirmières

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Place Henri Dunant

C.H.U. G. Montpied

Saint-Jacques Dollet

Saint-Jacques Loucheur

Léon Blum

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Jacques Bosser réalisa en 1998 une œuvre monumentale pour le pôle Physique, situé sur le Campus des Cézeaux à Aubière. Cette œuvre murale est composée de 12 panneaux fixés dans la façade du bâtiment conçu par l’architecte Olivier Brenac. Ces panneaux sont réalisés en tôle émaillée, un matériau choisi pour sa

résistance aux dégradations climatiques et physiques. Cette œuvre aux couleurs lumineuses et vibrantes reliées entre elles par des signes mathématiques, de couleur noire, qui évoquent l’harmonie et le savoir, rappelle de manière emblématique les différentes disci-plines physiques unies dans ce même lieu. Les couleurs apportent chaleur et vibrations. Elles viennent s’associer à l’aspect minéral du bâtiment. Les signes monumentaux confèrent à l’œuvre picturale une dimension d’universa-lité et une expression de générosité. Tout en préservant la légèreté du trait, la dynamique des « signes » suggère un

mouvement syncrétique. De cet environnement décoratif, situé dans l’axe d’accès de l’ensemble des utilisateurs, émanent sérénité et optimisme.

Pôle PhysiqueSans titre

1998Panneaux de tôle

émaillée

(né en 1946)Jacques Bosser11

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Michell privilégie le dépouillement de l’expression, comme en témoigne le groupe sculpté réalisé avec le reliquat des crédits du 1% initial du campus des Cézeaux à Aubière. Ce couple de personnages est traité de manière très dépouillée, sans anecdote, soulignant la pureté des lignes corporelles. Il se dégage de ces deux personnages, à la posture hiératique, un caractère immuable et intemporel. Pour l’artiste « la connaissance ne fait pas de l’homme un géant par la taille, mais elle le personnalise, l’accomplit. »Au nord de la

place Vasarely Silhouette formant

un réceptacle à l’enseignement dispensé par la

connaissance1978

Béton

Michell (Michelle Bargoin)12

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L’ensemble sculptural Murs-Fontaines réalisé en 1972 sur le campus est créé avec les crédits du 1% artistique de la réalisation du campus. Aujourd’hui très dégradée, il ne subsiste de l’œuvre originale que deux éléments posés à même le sol. À l’origine, ils étaient placés dans un bassin de forme rectangulaire rempli d’eau longeant les amphithéâtres scientifiques. L’esthé-tique caractéristique des « structures maigres » de Patkaï reste néanmoins toujours recon-naissable. Elle fait appel à des éléments ciselés, construits autour d’un ou de plusieurs axes, se dressant vers le ciel, répondant à une technique de construction très originale. Afin d’obtenir le moule désiré, l’artiste assemblait de haut en bas

des bandes de polystyrène d’un ou deux centimètres les unes sur les autres. Il découpait les formes dans le polystyrène à l’aide d’un fil de fer chaud. À l’intérieur, il posait des tiges de fer, puis remplissait l’espace avec du béton. Lorsque ce dernier avait durci, il ôtait le polysty-rène. Cette technique, considérée comme une nouveauté à l’époque, est aujourd’hui très répandue. Soucieux de réaliser une œuvre monumentale en rap-port avec l’environnement, pour Ervin Patkaï, la sculpture représente un des éléments dynamiques susceptibles d’animer un espace public. Il recherchait une harmonie

entre l’architecture et les sculptures des lieux publics. « Le rôle de l’artiste est de donner une âme à la ville » écrivait-il. Il soutenait le principe selon lequel l’artiste et l’architecte devaient travail-

ler en coordination et pour lui, il était primordial de ne pas choisir une place à l’œuvre d’art une fois qu’elle

était terminée, mais qu’elle soit un élément orga-nique de l’ensemble architectural. L’objectif était que le passant dans sa marche anime l’œuvre, qu’il soit lui-même créateur.

Cours VasarelyMurs-Fontaines

1972Moulage de plaques de

polystyrène en béton

armé blanc

(1937-1985)Ervin Patkaï13

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La place conçue sur le campus des Cézeaux à Aubière pour le 1% décoratif, com-portait un hectare de dallage réalisé en 1972, selon le dessin de Victor Vasarely. Vasarely mena ses recherches sur les arts graphiques et plastiques - les déviations de lignes, les jeux d’ombre et de lumière et surtout la perspective. En 1965, il participe à l’exposition Responsive Eye au Musée d’Art Moderne de New York, un tournant qui consacre Vasarely comme l’inventeur de l’Op Art - pour optical art - principe esthétique qui joue sur l’illusion optique.La première pierre de la grande place du Campus fut posée le 13 octobre 1967.Aujourd’hui, le dallage est détruit pour cause de renouvel-lement urbain.Une nouvelle place a été conçue, herbée, arborée, avec des passages, du mobilier et un éclairage de mise en scène. Elle est désormais très fréquentée et gardera le nom de Vasarely.

Centre du campus universitaire

Place Vasarely1972

Dallage béton

(1906-1997)

Victor Vasarely14

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L’espace étant peu propice à sa vocation origi-nelle de point de rencontre et de lieu de vie, il est décidé de détruire le dallage et de requalifier

la place en espace végétal arboré dédié à la promenade et à la méditation. Il a été convenu qu’une autre réalisa-tion de Vasarely, Riu Kiu, soit placée en façade des amphi-théâtres de sciences. Installée par Bruno Allart, « techni-cien né avec une précision et une qualité extraordinaire de l’exécution » selon Victor Vasarely, Riu Kiu est placée dans l’axe de la promenade qui va des amphithéâtres à la bibliothèque et s’incorpore ainsi parfaitement à la ligne de vue, depuis ce qui est désormais le Cours Vasarely. Amphithéâtres

Riu Kiuthème créé

en 1956installation

en 2008tôle émaillée

(1906-1997) (né en 1948) Victor Vasarely avec Bruno Allart 15

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Cette création prend la forme d’une interven-tion plastique lumineuse, donc uniquement visible la nuit. Elle s’organise autour d’un pan de mur peint comportant un poème de Junichiro Tanizaki, homme de lettres japonais du début du XXème siècle. Titré Éloge de l’ombre, ce poème est consacré au thème de la nuit. Il a été réalisé avec des pigments réactifs éclairés en lumière noire. Le projet s’est construit autour de la mise en évidence du caractère complémentaire de la Maison de la Vie étudiante et de la bibliothèque jusque dans la géo-métrie de leur formalisation. Le grand plan de cuivre du toit (lequel fait directement référence au titre de l’œuvre, l’airain étant un alliage de cuivre, d’étain et de bronze) de la MVE devait rougeoyer la nuit d’une lumière chaude, tandis que dans sa partie supérieure, la galerie devait s’éclairer de néons lumineux aux tons froids. Le but de cette installation était de composer une image nocturne de liaison, la lumière s’y faisant balisage ponctuel au rythme régulier des piliers cylindriques. La galerie est un lien visuel agissant comme un trait d’union entre les deux bâtiments.

Maison de la Vie Étudiante

Table d’Airain1999

Dispositif lumineux

Yves Adrien16

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Skoda a réalisé de nombreuses œuvres monu-mentales tant dans le cadre de la commande publique que dans celui du 1%. Sphères réalisée pour l’IFMA de Clermont-Ferrand présente l’ori-ginalité de se situer dans un espace intérieur et surtout de s’intégrer dans une architecture elle-même sphérique. Un tympan en acier repoussé est installé au centre du volume du hall de l’IFMA.

Il est recouvert d’un dôme en grillage métallique, ren-forcé par une structure en fer plat. Des constellations de l’hémisphère Sud sont matérialisées par des incrustations de métaux. La partie haute du tympan est tendue d’une membrane sur laquelle des billes de verre sont posées. Un système de marteaux à l’intérieur du tympan donne des impulsions sur la membrane et projette les billes, géné-rant une musique aléatoire. L’insertion de l’œuvre dans un institut de mécanique a induit la possibilité de construire une œuvre interactive : une commande sur place permet

d’actionner les marteaux et de produire des sons. Le spectateur est à la fois témoin et acteur d’un ordre du monde où cohabitent l’aléatoire et le constant. Cette œuvre fonctionne sur demande pour des visites.

institut Français de Mécanique

Avancée (iFMA)Sphères

2003Acier repoussé,

cuivre ajouré, membrane, billes

de verre

(né en 1942)Vladimir Skoda 17

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X(né en 1964)

Le Pôle Chimie décline ses quatre bâtiments de recherche en peigne le long d’une galerie irri-guant l’ensemble du complexe. L’extension a été construite en 2006 à l’est du Pôle, en limite du campus. Elle a été réalisée dans le but de créer un espace de recherche complémentaire et un espace de documentation et d’accueil. Elle joue désormais le rôle de vitrine et d’interface de l’en-semble du Pôle Chimie sur l’extérieur. L’œuvre d’art choisie pour décorer ce lieu a été conçue dans une volonté d’intégration totale à l’architecture de l’édifice, par une intervention sur la façade nord-est, afin de renforcer la vocation de signal et d’identification. Pierre Della Giustina a réalisé un ensemble polychrome de grandes dimensions composé de plaques de tôles peintes. L’ensemble joue avec la transparence des baies vitrées dont certaines sont elles-mêmes intégrées au cœur de l’œuvre. Les tons chauds, les lignes droites et obliques em-ployés par l’artiste confèrent un réel dynamisme à la com-position. Les motifs représentés symbolisent des hottes d’aspiration avec filtre, des « sorbonnes » qui sont employées par les chimistes dans le but de se pro-téger des vapeurs nocives. Cette symbolique se rapporte donc directement à la discipline même étudiée dans le bâtiment qui reçoit l’œuvre.

Pôle ChimieSans titre

2006Plaques de tôle,

peinture pour carrosserieautomobile

Pierre Della Giustina18

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Hors parcours(œuvres dans les salles à l’intÉrieur

des bâtiments)

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UFr Lettres,Langues et

Sciences Humaines, salle des actes

« Pierre Estienne »Dédale et Icare

1971Laine et coton

(1903-1979)

Marc Saint-Saëns

Cette œuvre illustre le mythe de Dédale, l’archi-tecte et inventeur, et d’Icare, le fils imprudent. Saint-Saens était très attiré par les mythes et les allégories, qu’il a illustrés sur des cartons pour les tapisseries d’Au-busson, dont il a accompagné le renouveau, aux côtés de Lurçat ou Grommaire. Ce thème apparaît dans l’œuvre de l’artiste vers 1960. L’œuvre se divise en deux parties, dans lesquelles sont inscrites deux formes ailées à dominante bleu roi. Elle est une de ses rares productions ou on peut voir l’ascension et la chute. Elle est aussi le plus grand for-mat réalisé par l’artiste.

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Faculté de Droit et de Science

Politique,salle des actes

(1909-1984)Gustave Singier

Singier, dessinateur et peintre d’origine belge, a réalisé de nombreux cartons de tapisserie, des vitraux, des mosaïques, des costumes et décors (notamment pour le Théâtre National Populaire de Jean Vilar et l’Opéra de Paris). Il a illustré de

ses gravures ou lithographies plusieurs livres. Il est éga-lement l’auteur de nombreuses commandes publiques dont en 1964 la mosaïque pour la Maison de la Radio à Paris et en 1975 l’enseigne de la Maison Pablo Neruda à Arles.L’abstraction de cette œuvre lui confère un caractère poé-tique de rêverie solitaire. Singier est le prince de cette ten-dance abstraite, du Paris de la Libération aux années 1960, qui se démarquait de toute autre tendance artistique par son caractère non-figuratif.

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Bibliothèque de la Faculté de Droit

et de SciencePolitique,

parties hautes des salles de lecture

André Jacob

L’artiste est un décorateur qui a conçu des décors pour l’ancienne gare routière de Clermont-Ferrand. Il donna le dessin des motifs ornant les dalles de lave émaillée revê-tant les façades.

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Bibliothèque des Facultés de

Médecineet de Pharmacie,

salle de lecture1967

Cartons etpigments dispersés

par soufflage

(1921-2000)Bernard Mandeville

En 1967, Bernard Mandeville se voit confier la décoration murale de la bibliothèque des facultés de Médecine et de Pharmacie à Clermont-Ferrand. L’artiste réalise une

œuvre monochrome sombre et dense, à l’aspect monumental. Composée de 5000 morceaux juxtaposés sur 36m², cette œuvre allie la science à l’imagination onirique, dans la technique du collage, dans la mouvance cubiste de Matisse ou Picasso. Exposée à la lumière, l’œuvre est difficilement lisible aujourd’hui mais toujours à son emplacement d’origine. Des formes biolo-giques et telluriques en mouvance rappellent le caractère cellulaire de la matière et de la vie, sujet, là aussi en lien direct avec les études dispensées et reçues dans le bâtiment.

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Conception et réalisation :Fabien Lajoie, Cécile Mingat, Mélanie Panczuk, Émilie Richelet

d’après un travail préparatoire de Béatrice Chaix, Syrielle Gressier

sous la responsabilité d’Evelyne Ducrot

Création maquette, infographie : Sylvie DelauxPlans : Emilie Richelet

Crédits photos : Evelyne Ducrot, Cécile Mingat, Samuel Rousseau

Service Université Culture29, Bd Gergovia - 63037 Clermont-Fd

tél : 04 73 34 66 03mail : [email protected]://culture.clermont-universite.fr

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