LES MURS DE L’OSSATURE LA MAISON OSS ATURE BOIS d’un ...€¦ · GUIDE DE LA MAISON Héritier...
Transcript of LES MURS DE L’OSSATURE LA MAISON OSS ATURE BOIS d’un ...€¦ · GUIDE DE LA MAISON Héritier...
248_GUIDE DE LA MAISON
��������
�� ������ ���
Héritier de la construction à pans de bois
(XVe-XVIIIe siècles), la construction d’une maison
à ossature bois s’en démarque par une préfabrication
en usine ou une construction sur site mettant en œuvre
des sections de bois « répétitives ».
Avec la rationalisation de l’industrie forestière
(abattage, sciage, séchage), couplée aux innovations
technologiques (panneaux dérivés du bois
et poutres fabriquées à partir de fibres, lamelles,
plaquettes collées sous haute pression), le bois
est une ressource abondante libérée de ses contraintes
dimensionnelles (longueur, section…).
Sa résistance mécanique est accrue par l’utilisation
de colle, visserie et boulonnerie qui permettent
de doubler, quadrupler, sextupler… l’épaisseur
d’un montant de faible section.
LA
M
AI
SO
N
OS
SA
TU
RE
B
OI
S
LA
M
AI
SO
N
OS
SA
TU
RE
B
OI
S
LES MURS DE L’OSSATURE
LES MURS DE L’OSSATURE
L’emplacement des montants est
reporté sur le panneau OSB avec
un cordeau traceur pour faciliter
le clouage.
L’espacement entre les montants
est déterminé par les charges
et les revêtements intérieurs
ou extérieurs.
�
Avant de positionner sur les montants
les panneaux OSB, un cordon de colle
est déposé sur les montants et les
traverses du cadre.
�
Les montants sont cloués aux
traverses. Remarquez la pige,
maintenue avec un serre-joint,
qui permet de clouer le montant
à la bonne mesure.
�
Très solide, l’OSB est facilement
coupé, raboté, percé et collé.
�
En partie haute, les paneaux OSB
doivent dépasser d’une vingtaine
de cm pour former une liaison avec
le futur plancher.
��
250_GUIDE DE LA MAISON GUIDE DE LA MAISON_251
ANATOMIE D’UNE PAROI
Tout commence par des bouts de
bois : poutre en I, chevrons,
madriers, panneaux OSB… Une fois
les matériaux livrés, le vrai travail
peut démarrer.
�
Chaînage
Lisse haute
Voile travaillant
Linteau
Chaînage
Lisse basse
��
Traverse
Appui
��
FAÇADES ET PIGNONS : DES CADRES BIEN CHARPENTÉSRéalisés sur mesure et sur place, à même le «sol», les murs de la « nouvelle » maison sont formés de cadres rythmés de montants faiblement espacés, que des panneaux de contreventement rendent indéformables. Ajourés ou sans fenêtres, ils se relèvent manuellement avant de recevoir isolant, bardage et placo. Formée de trois niveaux, cette extension se compose de quinze « murs-cadres » en ossature bois, formés d’une trame régulière de montants (latéraux et intermédiaires), cloués entre deux traverses. Assemblé au sol, chaque cadre est recouvert de panneaux de contreventement en OSB (lamelles minces et orientées, compressées et collées sous haute température). Cloués contre les montants et les traverses, ces
« voiles travaillants » assurent leur cohésion et rigidité. Ils empêchent toute déformation de l’ossature bois en résistant aux charges verticales (plancher d’étage, toiture, etc.), et aux efforts horizontaux, pour que les montants les transmettent vers des points d’appuis stables (murs porteurs, dalle de béton, fondations). Enfin, ils délimitent un « caisson » entre chaque montant mis à profit pour y insérer un isolant semi-rigide.
Aveugles ou très ajourés Les cadres des façades avant et arrière sont conçus pour intégrer de très grandes baies. Comme certaines occupent presque toute leur largeur et hauteur, ces derniers semblent réduits à un mur d’allège, un soubassement de 80 à 90 cm de haut ! Il s’agit toutefois
de cadres assemblés de la même façon que les panneaux sans ouverture. Mais la trame verticale se « limite » à deux montants latéraux, deux à trois montants intermédiaires très rapprochés (30 cm maximum), et deux jambages systématiquement doublés. Entre ces derniers, deux sections de traverse (dimensionnées suivant la hauteur de baie), forment le linteau et l’appui de fenêtre. Des « entretoises » (sections de montants), sont clouées entre l’appui, le linteau et la traverse haute, afin de rigidifier le cadre ainsi délimité. Les fenêtres plus hautes que larges présentent un linteau doublé qui sera plus tard triplé avec la pose de la lisse haute.
ASTUCIEUSE, L’ÉLÉVATION PAR CRÉATION D’ÉTAGE PERMET, SANS DÉMOLITION NI REMANIEMENT DE TERRAIN, D’ACCROÎTRE LA SURFACE HABITABLE, ET À MOYEN TERME SA VALEUR IMMOBILIÈRE.
PRENEZ DE LA HAUTEUR Rapide, le temps de construction varie de 2 à 2,5 m2 de surface bâtie/jour (ossature, plancher, isolation thermique intérieure/extérieure), auquel s’ajoutent les aménagements intérieurs et finitions (électricité, plomberie, pose des menuiseries, escalier, parquet ,etc.). Logiquement, c’est le second œuvre qui conditionne le calendrier de livraison ! Si les travaux sont bien coordonnés (pas de « temps morts »), l’option « chantier sec » est la plus avantageuse. Côté création, l’ossature associée au bois lamellé ou reconstitué autorise une grande liberté conceptuelle : « façade fenêtre », porte-à-faux multiples aux lignes courbes, planchers de grandes portées… Isolant, le bois optimise la performance thermique (réduction de sa consommation d’énergie), en plus de qualités hygrothermiques (régulation de l’air ambiant et humidité) et d’un déphase thermique lorsqu’il est isolé avec de la laine de bois. Contrairement aux idées reçues, il dispose d’une bonne résistance au feu. Son comportement à ce dernier est lent et prévisible. Les murs ossaturés (intégrant un ou deux isolants, un panneau d’OSB, une plaque de plâtre et un bardage), limitent le contact avec les flammes. Surtout, le bois est une ressource renouvelable. Pour sa transformation, 1 m2 consomme deux fois moins d’énergie que le béton, quatre fois moins que la brique...
LE MONTAGE DES MURS
À SUIVRE
LA
M
AI
SO
N
OS
SA
TU
RE
B
OI
S
LA
M
AI
SO
N
OS
SA
TU
RE
B
OI
S
LES MURS DE L’OSSATURE
Puis les panneaux d’OSB
(épaisseur : 9 mm) sont cloués.
Les pointes ne doivent pas être
disposées à moins de 10 mm
des bords.
L’emplacement des montants est
reporté sur le panneau OSB avec
un cordeau traceur pour faciliter
le clouage.
Une fois que l’ossature et les
panneaux de contreventement sont
solidaires, l’ensemble est redressé
en prenant appui sur la dalle de
béton. Deux personnes suffisent.
�
Le maintien et la verticalité du pan
de bois sont assurés par des étais
fixés au sol et à un montant.
En général deux étais suffisent.
��
Aux angles, les ossatures placées
à la perpendiculaire l’une de l’autre
voient leur dernier montant doublé
par un autre un montant.
��
Le même angle, vu de l’extérieur
avant la pose du panneau de
contreventement.
��
Parfois les panneaux de
contreventement sont fixés contre
les montants d’un mur déjà relevé
lorsqu’un accès extérieur est possible
(comme ici avec le toit-terrasse).
���
252_GUIDE DE LA MAISON GUIDE DE LA MAISON_253
Debout et bien alignésAinsi conçus et assemblés à même le sol, les panneaux peuvent être levés manuellement par deux personnes. Au préalable, une lisse basse est vissée sur la périphérie du plancher. Son alignement « à fleur » de façade et son horizontalité doivent être irréprochables pour positionner le panneau parfaitement d’aplomb. La méthode consiste à plaquer la traverse basse du panneau contre la lisse basse, puis à le redresser lentement. En prenant appui contre cette « semelle », le levage n’en est que plus sûr ! Une fois à la verticale, des étais téléscopiques réglables et des serre-joints, permettent de stabiliser l’ouvrage en facilitant son réglage d’aplomb. La traverse basse du panneau peut alors être vissée sur la lisse basse tandis qu’une lisse haute est vissée sur la traverse haute.
Liaisons avantageusesLa liaison horizontale se fait par la mise en place de poutres de rive (fixées à l’arrière de la traverse et contre le panneau OSB « débordant »), qui ceinturent les panneaux en ossature et forment un « chaînage » ou « caisson » d’appui des futures solives du plancher. Les murs-cadres peuvent être posés en continuité l’un de l’autre ou en ménageant un angle droit pour créer un décrochement. Tel est le parti pris ici, de décaler la façade du volume droit par rapport à celui de gauche (via un balcon de 3,3 m2).
DES PANNEAUX ASSEMBLÉS À PLAT AVANT D’ÊTRE REDRESSÉS MANUELLEMENT
LE MONTAGE DES MURS
Comme tout projet d’extension individuelle (> 20 m2), la surélévation nécessite l’obtention d’un permis de construire. Si la Surface Hors Œuvre Nette (SHON) du bâtiment après surélévation dépasse les 170 m2, le recours à un architecte s’impose. Comme pour toute procédure d’extension individuelle, il faut faire la demande d’un permis de construire. Le droit à construire dépend du PLU (Plan Local d’Urbanisme) dont la lecture indique la faisabilité du rajout. Selon le secteur, le cahier des charges peut imposer une esthétique particulière, comme, par exemple, dans un lotissement.
Des désagréments ? Pour les habitants de la maison concernée durant les travaux, il s’agit ni plus ni moins que de déposer le toit et la charpente existants puis de reconstruire tout un étage et ce, dans un minimum de temps.
Un conseil : faites effectuer la première partie des travaux aux beaux jours afin que la météo ne perturbe pas votre calendrier !
CE QUE DIT LA LOI CE QCE QUE DUE DII
BBBSSBon à savoirBBSSBB
Du simple au quintuple !Les étages sont superposés selon le principe de la « plate-forme ». Les planchers reposent d’un côté sur l’épaisseur des murs latéraux (les « pignons ») et, de l’autre, sur une poutre centrale en lamellé collé. Les cadres des façades sont toutefois dotés de montants latéraux « filants » qui s’élèvent sur deux niveaux afin de les solidariser. A l’intersection des « volumes », les montants sont doublés, quadruplés, voire quintuplés, pour supporter l’extrémité de la poutre centrale et le poids des solives des futurs planchers. Collés, vissés et tirefonnés (tirefond), ces montants aux allures de poteaux prennent le nom de « descentes de charge ».
LA
M
AI
SO
N
OS
SA
TU
RE
B
OI
S
LA
M
AI
SO
N
OS
SA
TU
RE
B
OI
S