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LES MÉTIERS DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION LES RÉFÉRENTIELS DES MÉTIERS CADRES

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L E S M É T I E R SD U S E C T E U RD E L A C O N S T R U C T I O N

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ISBN 978-2-7336-05936ISSN 1771-9275

Les Référentiels des métiers cadresLes métiers du secteur de la construction

Association Pour l’Emploi des Cadres51, boulevard Brune – 75689 Paris Cedex 14

Les Référentiels des métiers cadres sont une publication de l’Apec.

Les Référentiels des métiers cadres sont des outils destinés aux étudiants, aux cadres et aux acteurs de la communication.

Ils permettent :- de mieux connaître et faire connaître les métiers cadres d’une fonction, d’un secteur ou d’un domaine en évolution au moyende fiches métiers,- d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers,- de fournir des informations pratiques permettant au lecteur d’aller plus loin dans la recherche d’un emploi ou pour pourvoirun poste.

Ils sont réalisés à partir de l’analyse :- des offres d’emploi confiées à l’Apec et parues dans la presse et sur Internet,- d’interviews de DRH, de responsables opérationnels et de cadres,- de rencontres entre professionnels.

Dans la même collection- Les métiers du secteur de l’immobilier- Les métiers de la logistique et du transport- Les métiers du multimédia- Les métiers de l’environnement- Les métiers de la finance et de la comptabilité- Les métiers des fonctions commerciales et marketing- Les métiers de l’agroalimentaire- Les métiers de l’assurance- Les métiers de la fonction ressources humaines- Les métiers des télécoms- Les métiers de l’informatique- Les métiers de la fonction achats- Les métiers de la fonction études, recherche et développement- Les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social- Les métiers de la fonction production industrielle- Les métiers de la fonction communication- Les métiers du secteur de l’énergie

Les métiers cadres du secteur de la construction

Cet ouvrage est créé à l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901. Il s’agitd’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.

L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CFE-CGC, CFDT CADRES, UGICA-CFTC, UCI-FO,UGICT-CGT).

Toute reproduction totale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, eststrictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122-4 et L 335-2 du code de la propriété intellectuelle).

Ont participé à son élaboration :Au Département études et recherche de l’Apec :Brigitte Bos, manager du pôle études,Sylvie Delattre, responsable des études métiers,Florence Kremer Eichacker, chargée d’études.et Blue-search Conseil, cabinet de conseil en ressources humaines.

Avril 2010

L E S R É F É R E N T I E L S D E S M É T I E R S C A D R E S

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 1

L E S M É T I E R S C A D R E SD U S E C T E U RD E L A C O N S T R U C T I O ND E S M É T I E R S E N D É V E L O P P E M E N T

U N D O M A I N E À D É C O U V R I R

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ■

ENTREPRISES ET CADRES DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION ■

Les acteurs du secteur — p. 8

Les évolutions du secteur et des métiers cadres — p. 17

LES FICHES MÉTIERS ■

Les organigrammes — p. 29

Organigramme type d’un grand groupe de BTP — p. 30

Organigramme type d’une PME du BTP — p. 31

Organigramme type d’une entreprise de production de matériaux — p. 32

Organigramme type d’une grande agence d’architecture — p. 33

Les cartographies — p. 35

Les métiers de la construction par famille — p. 36

Cartographie des métiers par durée d’expérience — p. 37

Cartographie des métiers par fourchette de rémunération — p. 38

Cartographie des métiers par type d’employeur et niveau d’intervention — p. 39

Métiers de Direction — p. 41

N° 1 – Directeur d’agence BTP — p. 43

N° 2 – Directeur commercial BTP — p. 49

N° 3 – Directeur technique BTP — p. 55

N° 4 – Directeur d’exploitation BTP — p. 61

N° 5 – Directeur de travaux — p. 67

Métiers de l’exécution et des chantiers — p. 73

N° 6 – Chef de chantier — p. 75

N° 7 – Conducteur de travaux — p. 81

N° 8 – Responsable de production de matériaux — p. 87

Métiers de la maîtrise d’œuvre et des études — p. 93

N° 9 – Architecte — p. 95

N° 10 – Ingénieur d’études BTP — p. 103

N° 11 – Économiste de la construction — p. 109

N° 12 – Ingénieur géomètre topographe — p. 117

Métiers des services techniques — p. 123

N° 13 – Coordonnateur SPS — p. 125

N° 14 – Ingénieur QHSE BTP — p. 131

N° 15 – Ingénieur matériel BTP — p. 137

N° 16 – Acheteur BTP — p. 143

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Métiers des services supports — p. 149

N° 17 – Responsable de programmes immobiliers — p. 151

N° 18 – Juriste BTP — p. 157

N° 19 – Ingénieur commercial BTP — p. 163

POUR ALLER PLUS LOIN ■

Syndicats professionnels — p. 171

Associations et fédérations professionnelles — p. 171

Organismes institutionnels — p. 173

Établissements de formation — p. 175

Publications — p. 181

Sites Internet — p. 183

ANNEXES ■

Abréviations et sigles — p. 187

Lexique — p. 188

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INTRODUCTION

Après plusieurs années de croissance dans l’ensemble de ses segments (bâtiment, travauxpublics/génie civil, matériaux), le secteur de la construction connaît depuis 2008 un retour-nement de conjoncture qui s’accompagne d’un net ralentissement de son activité.

Dans ce contexte, les entreprises du secteur de la construction révisent leurs priorités. Ellesdoivent ainsi adapter leurs métiers aux mutations du marché, faire évoluer leurs organisa-tions et leurs ressources humaines, adapter leurs processus de production à de nouveauxenjeux.

Les évolutions économiques (la crise), réglementaires (en France et en Europe) et techni-ques (problématique HSE, performance énergétique, nouveaux matériaux, écoconstruc-tion…) constituent des défis à relever.

Ce référentiel métier répond à une triple vocation :• présenter une cartographie des principaux acteurs intervenant dans une opération de

construction : la maîtrise d’ouvrage (publique et privée), la maîtrise d’œuvre (architectes,économistes de la construction, sociétés d’ingénierie et bureaux d’études techniques), lesentreprises de construction et les services (techniques, supports, contrôle),

• montrer au travers de 19 fiches métiers les grandes évolutions du secteur et les enjeuxauxquels les entreprises et les cadres doivent faire face, en soulignant les impacts en ter-mes de formations et de compétences nécessaires,

• les 19 métiers analysés sont regroupés dans quatre grandes familles, les métiers de direc-tion, l’exécution et les chantiers, la maîtrise d’œuvre et les études, les services techniqueset les métiers supports. Chaque fiche propose un descriptif détaillé de la fonction, desprofils recherchés et une illustration par des témoignages de cadres et des offres d’emploi.

Le référentiel des métiers cadres du secteur de la construction vient s’ajouter à la collectiondes référentiels métiers éditée par l’APEC.

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ENTREPRISES ET CADRESDU SECTEURDE LA CONSTRUCTION

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LES ACTEURS DE LA CONSTRUCTION

Le secteur de la construction regroupe le secteur destravaux publics et du bâtiment, et concourt à la réali-sation de structures et d’infrastructures destinées auxparticuliers, aux entreprises et aux collectivités.

Il répond à des besoins essentiels de la vie quotidienne(se loger, se déplacer…) et est très solidaire de sec-teurs en amont (maîtrise d’œuvre, production de maté-riaux et de matériels de construction) et en aval (pro-motion immobilière, services financiers…). De ce fait,la santé économique de la construction est étroite-

ment liée à l’environnement économique et juridiquesur les plans national et international.

Le secteur de la construction appartient au secteursecondaire : proche du domaine industriel, il occupeun poids essentiel dans la vie économique et socialefrançaise.

Il demeure le premier secteur d’activité français et lepremier employeur du pays avec 1 472 000 salariés en2007.1

LES GRANDS DOMAINES DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION

Le bâtiment et les travaux publics constituent lesgrands domaines du secteur : l’étude prend égalementen compte celui des matériaux de construction (indus-trie des carrières et matériaux de construction) étroi-tement dépendant du secteur de la construction.

Le bâtiment

Le bâtiment est l’activité qui contribue le plus fortementau chiffre d’affaires du secteur de la construction.

En 2007, sur un total de 217 468 millions d’euros, lebâtiment a généré 169 128 millions d’euros de chiffred’affaires.2

L’activité du bâtiment comprend deux grands domai-nes : la construction neuve et l’entretien-rénovationdu patrimoine existant.

Outre la distinction traditionnellement opérée entreconstruction neuve et entretien-rénovation de bâti-ments existants, le bâtiment est segmenté autour desprincipaux marchés suivants :• le logement (qui comprend le secteur locatif aidé et

le secteur libre, et distingue le logement individueldu logement collectif),

• le secteur entreprises, qui inclut les bureaux, les com-merces, les bâtiments agricoles et industriels,

• le secteur de l’État et des collectivités locales, quicomprend les bâtiments scolaires, culturels, sanitai-res, judiciaires…

Les travaux publics

Les travaux publics concourent à la réalisation de l’appa-reil de production et des infrastructures nécessaires àl’économie du pays et au maintien de leur pérennité.

1. Source : EAE 2007, Chiffres & Statistiques, n° 58, août 2009, Commissariat général au développement durable.2. Commissariat général au développement durable, Entreprises de construction : résultats de l’EAE 2007, Chiffres et statistiques, n° 58, août 2009.

Source : FNTP 2009

Travaux électriques13 %

Génie civil et autres17 %

Travaux routiers35 %

Filière eau et fluides18 %

Terrassements17 %

Répartition de l’activité du marché intérieurselon la nature des travaux

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Les activités de travaux publics peuvent être regroupéesen différentes familles correspondant à la nature desouvrages et des travaux réalisés. On distingue ainsi :• les ouvrages d’art et d’équipement industriel,• les terrassements généraux,• les fondations spéciales, sondages forages,• les travaux souterrains,• les travaux en site maritime ou fluvial,• les routes, aérodromes et travaux analogues,• les travaux de voies ferrées,• les travaux d’hygiène publique et de pose de canalisa-

tions diverses,• les travaux électriques de réseaux, de centrales et

d’équipements industriels et tertiaires.

Les matériaux de construction

Situé en amont de la construction, le secteur des maté-riaux en constitue l’un des principaux fournisseurs. Ilregroupe l’ensemble des activités qui permettentl’exploitation de gisements de ressources naturelles et la

fabrication de matériaux à destination des entreprisesde construction.

La production de matériaux est composée de deux grandspôles :• l’exploitation de gisements permettant l’extraction

ou l’excavation de matériaux bruts (pierre, ardoise,kaolin, calcaire industriel…) ou leur recalibrage enfonction du produit souhaité (sable, granulats…). Laproduction et le traitement sont généralement réaliséssur le site d’extraction,

• les matériaux transformés dans les entreprises/pardes entreprises dont la production est exclusivementdestinée au secteur comme les tuiles, les briques, leciment, les différents types de bétons, le plâtre, lesproduits d’isolation (laine de roche, laine de verre) ouà l’édification d’ouvrages (piliers ou poutres en béton,balcons préformés…). Au sein de cette catégorie, cer-taines entreprises adoptent un positionnement encoreplus spécifique : celui des produits innovants et tech-nologiques (tuiles photovoltaïques, matériaux auto-nettoyants ou dépolluants).

Classement des principaux groupes de production de matériaux

TROIS GRANDES CATÉGORIES D’ACTEURS

Les acteurs du secteur de la construction participentdirectement ou indirectement à l’amélioration de l’amé-nagement de l’espace, de l’urbanisation et des condi-tions de vie.

Au sein du secteur de la construction, il existe troisgrandes catégories d’acteurs ayant chacune une fonctionbien spécifique dans l’élaboration d’un ouvrage :

• la conception , en charge de la direction globale desprojets de construction, soit l’élaboration des cahiersdes charges des ouvrages et le pilotage global des pro-grammes jusqu’à la livraison au client,

• la construction , catégorie qui englobe les entreprisesde construction chargées d’ériger des ouvrages,

• les services techniques qui interviennent en supportau cours du processus de construction.

Entreprises CA en M€

(2008)Effectif

s Pays

Saint-Gobain matériaux de construction 43 800 2 09 175 France

Holcim 25 157 90 000 France

Cemex 21 700 50 000 Mexique

Lafarge 19 033 84 000 France

Heidelberg Ciment 14 870 60 841 Allemagne

Italcimenti (groupe) 5 776 22 243 Italie

Ciments français (filiale d’Italcimenti) 4 685 18 363 France

Ymeris 3 402 16 000 France

Vicat 2 136 6 655 France

Ciments Calcia 949 1 492 France

Source : Rapports annuels des entreprises 2008

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Répartition des acteurs au sein de ces grandes fonctions

La maîtrise d’ouvrage

La maîtrise d’ouvrage donne les ordres et finance lesprojets.

Le maître d’ouvrage est ou représente la personne – morale,privée ou publique – pour le compte de laquelle sont réali-sées les opérations de construction, c’est-à-dire le clientfinal.

Il a pour mission de définir l’objectif du projet, le calen-drier et le budget qui y est consacré.

Il est à l’origine de l’expression fonctionnelle desbesoins, représente l’utilisateur final de l’ouvrage, et à

ce titre, en assure la réception et l’entretien annuel (s’ilen est le propriétaire ou s’il a reçu mandat pour le faire).Après le lancement d’un appel d’offres, il est chargé desélectionner le ou les maîtres d’œuvre du projet (cabi-nets d’architectes, bureaux d’études…).

Une fois le budget prévisionnel fixé, il conclut les mar-chés avec les maîtres d’œuvre, procède au paiement etréceptionne les travaux.

Son métier couvre l’ensemble des actions liées à la réa-lisation d’un ouvrage.

Missions générales du maître d’ouvrage

Les différents maîtres d’ouvrage :• les promoteurs privés du secteur résidentiel,• les constructeurs de maisons individuelles,• les promoteurs et les constructeurs privés du secteur

non-résidentiel,• les maîtres d’ouvrage de logements sociaux destinés

au locatif et à l’accession à la propriété,

• les maîtres d’ouvrage privés dotés d’un patrimoined’exploitation,

• les maîtres d’ouvrage privés dotés d’un patrimoined’exploitation et d’investissement,

• l’État et Administrations centrales,• les collectivités locales/territoriales,• les entreprises de service public.

Conception Construction Services techniques

Maîtres d’ouvrage

Publics ou privésMaîtres d’œuvre

d’exécution

Organismes de contrôle,d’analyse technique

et d’expertise

Maîtres d’œuvre

Cabinets d’architectesEntreprises de construction Organismes de certification

Bureaux d’études techniques

(prix méthodes, structures,..)Entreprises de fabrication

de matériauxCabinets de conseil en BTP

Loueurs et distributeursde matériel

Source : Apec

Conception du programme

– Recueil des besoins– Définition fonctionnelle

de l’ouvrage– Fixation du budget

et des délais de livraisonsouhaités.

Lancement des appelsd’offres/consultations

– Formalisation des documentsde consultation

– Publication des appelsd’offre

– Analyse des réponses– Sélection des fournisseurs

Gestion commerciale

– Négociation et conclusiondes contrats

– Suivi de la relation commerciale(règlement des lots livrés…)

– Réception de l’ouvrage réaliséet règlement du solde.

Source : Apec

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Les principaux acteurs de la maîtrise d’ouvrage

La passation des marchés peut répondre à une com-mande privée ou publique. La commande privée est régiepar le droit privé et engage la personne physique oumorale commanditaire des travaux. Dans le cadre d’unecommande publique, il existe plusieurs modalités poursolliciter les maîtres d’œuvre pour la conception, la réa-lisation ou même l’entretien d’un ouvrage.

• Les marchés publics sont des contrats conclus à titreonéreux avec des personnes publiques ou privées par despersonnes morales de droit public (collectivités territo-riales, État, établissements publics) pour l’acquisition deprestations de service, de fournitures ou de travaux. Cescontrats autorisent les commanditaires à faire intervenirune entreprise privée dans la réalisation de l’ouvrage.

Source : Groupe Moniteur 2010

ÉtatCollectivitésterritoriales

EPICEPIC

Régiesmunicipales

OPAC

Communes

Syndicatsintercommunaux

Départements

Régions

Hôpitauxpublics

Officespublicsd’HLM

Ministères

Établissementspublics

d’aménagement

SNCF

EDF

GDF

Entreprisespubliques

Libre Réglementée

SA d’HLM

Sociétésd’économie

mixte

Particuliers

Industriels

Commerçants

Maîtrise d’ouvrage

PrivéePublique

Définition d’un marché public« I. – Les dispositions du présent code s’appliquent aux marchés publics et aux accords cadres ainsi définis :Les marchés publics sont les contrats conclus à titre onéreux entre les pouvoirs adjudicateurs définis à l’article 2et des opérateurs économiques publics ou privés, pour répondre à leurs besoins en matière de travaux, de fourni-tures ou de services.Les accords cadres sont les contrats conclus entre un des pouvoirs adjudicateurs définis à l’article 2 et des opéra-teurs économiques publics ou privés, ayant pour objet d’établir les termes régissant les marchés à passer au coursd’une période donnée, notamment en ce qui concerne les prix et, le cas échéant, les quantités envisagées.II.-Les marchés publics et les accords cadres soumis au présent code respectent les principes de liberté d’accès àla commande publique, d’égalité de traitement des candidats et de transparence des procédures. Ces principes per-mettent d’assurer l’efficacité de la commande publique et la bonne utilisation des deniers publics. Ces obligationssont mises en œuvre conformément aux règles fixées par le présent code. »

Source : Code des marchés publics, éd. 2006, révisée le 05/09/2009.

12 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

• Les partenariats public-privé (PPP) permettent àune collectivité publique de mandater une entreprisesur une mission globale de financement, conception,

construction, gestion des équipements publics (hôpi-taux, écoles, prisons, routes…) ou infrastructures deservice public.

La maîtrise d’œuvre

La maîtrise d’œuvre conçoit techniquement et coor-donne la réalisation d’un ouvrage conformément àla commande du maître d’ouvrage.

Les maîtres d’œuvre sont des experts capables de traduiretechniquement la commande du maître d’ouvrage. Dèslors, ils prennent en charge la conception détaillée del’ouvrage et le suivi opérationnel des projets de construc-tion : esthétique, intégration dans l’espace, spécifica-tions techniques, direction de l’exécution…

Ils sont chargés du pilotage général de la réalisation del’ouvrage au regard des objectifs et des contraintes vali-dés par le client (sur les plans réglementaires, techni-ques et budgétaires).

Les principaux acteurs de la maîtrise d’œuvre sont :• les architectes,• les économistes de la construction,• les bureaux d’études techniques et les sociétés d’ingé-

nierie.

Les architectes, les économistes de la construction et lesbureaux d’études techniques travaillent en collaborationsur les phases de conception et d’études de faisabilitétechnique préalables au lancement des travaux ainsi qu’àleur exécution.

Les agences d’architecture sont le plus souvent despetites et moyennes structures, souvent organiséesen réseaux, présentes au niveau local, national, voireinternational.

Définition d’un partenariat public-privé« Le contrat de partenariat permet à une collectivité publique de confier à une entreprise la mission globale definancer, concevoir tout ou partie, construire, maintenir et gérer des ouvrages ou des équipements publics et ser-vices concourant aux missions de service public de l’Administration, dans un cadre de longue durée et contre unpaiement effectué par la personne publique et étalé dans le temps.Il a pour but d’optimiser les performances respectives des secteurs public et privé pour réaliser dans les meilleursdélais et conditions les projets qui présentent un caractère d’urgence ou de complexité pour la collectivité : hôpi-taux, écoles, systèmes informatiques, infrastructures.

Les avantages de cette forme nouvelle de contrat sont multiples : l’accélération, par le préfinancement, de la réa-lisation des projets ; une innovation qui bénéficie à la collectivité par le dynamisme et la créativité du privé ; uneapproche en coût global ; une garantie de performance dans le temps ; une répartition du risque optimale entresecteur public et privé, chacun supportant les risques qu’il maîtrise le mieux.

À ce titre, le contrat de partenariat vient compléter et enrichir la panoplie des outils de la commande publique enFrance. »

Source : MINEFI, Mission d’appui à la réalisation des contrats de partenariats, www.ppp.bercy.gouv.fr

Source : Groupe Moniteur et MARCO 2008, Explorimmo.com

Répartition des maîtres d’œuvre

Économistesde la construction

7 %Bureaux

d’études techniqueset sociétés d’ingénierie

19 %

Architecteset architectes d’intérieur

74 %

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 13

Les agences de grande taille sont généralement organi-sées de manière à internaliser toutes les compétences dela maîtrise d’œuvre. L’ensemble des métiers y est repré-senté : architecte, urbaniste, ingénieur d’études, voireéconomiste de la construction.

Cette organisation permet à l’agence de fournir uneréponse globale aux appels d’offres : proposition deschoix esthétiques, études (techniques et chiffrage),direction de l’exécution (travaux).

Les plus petites structures se concentrent davantage sur laconception (études esthétiques, études d’avant-projet…)et sur le pilotage des projets en phase d’exécution.

D’une manière générale, les architectes et les urbanistesont pour mission de traduire la commande du maîtred’ouvrage et d’en estimer la faisabilité technique. Ils inter-viennent en qualité de directeur de projet dans les phasesde conception et de direction de l’exécution des projets deconstruction, de rénovation ou d’aménagement.

Si les architectes sont liés à l’acte de construire, lesurbanistes sont davantage centrés sur l’espace et sonaménagement, en particulier dans le domaine urbain(quartiers, villes…). Ils interviennent beaucoup plus enamont pour analyser les impacts socio-économiques,démographiques et environnementaux des projets d’amé-nagement.

Classement mondial des plus grandes agences d’architecture

Les architectes« La vocation de l’architecte est de participer à tout ce qui concerne l’acte de bâtir et l’aménagement de l’espace ;d’une manière générale, il exerce la fonction de maître d’œuvre.Outre l’établissement du projet architectural, l’architecte peut participer notamment aux missions suivantes :– aménagement et urbanisme, y compris l’élaboration de plans,– lotissement,– élaboration de programme,– préparation des missions nécessaires à l’exécution des avant-projets et des projets, consultation des entreprises,préparation des marchés d’entreprises, coordination et direction des travaux,– assistance aux maîtres d’ouvrage,– conseil et expertise,– enseignement. »

Source : article 2 du Code des devoirs de l’architecte

Rang Entreprise Pays Effectif

s

1 Gensler États-Unis 1 360

2 Aedas Royaume-Uni 1 250

3 Foster & Partners Royaume-Uni 1 067

4 HOK États-Unis 1 022

5 Nikken Sekkei Japon 985

6 Skidmore Owings & Merill États-Unis 880

7 RMJM Royaume-Uni 840

8 BDP International Royaume-Uni 785

9 IBI Group Canada 780

10 HKS États-Unis 762

35 Valode et Pistre France 250

52 AREP Group France 200

78 Arte Charpentier France 122

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Source : Building Design in Le Moniteur.fr : Milena Chessa, art. : Les 100 plus grandes agences d’architecture au monde, 08/01/2009

• Les économistes de la constructionLes économistes de la construction peuvent faire partiedes cellules études de prix des grandes agences d’archi-tecture ou des sociétés d’ingénierie, travailler dans lesentreprises de construction (bureau d’études de prixintégré) ou appartenir à des structures indépendantes(cabinets d’économistes de la construction).Ils ont pour mission le calcul des coûts des activitésde construction : les quantités de matériaux et la maind’œuvre nécessaires à la réalisation d’un ouvrage.Leur intervention, non obligatoire dans un chantier,garantit le respect des coûts, des délais et de la qua-lité du travail.

• Les sociétés d’ingénierie et les bureaux d’étudestechniques spécialistes de l’aménagement et de laconstructionLes sociétés d’ingénierie et les bureaux d’études tech-niques étudient, conçoivent et font réaliser en tout oupartie d’un ouvrage. Leurs missions consistent, parexemple, à concevoir un hôpital, une usine, un pontou un barrage (conception, calculs et plans détaillés),puis à en contrôler la construction.

Classement des 15 premières sociétés d’ingénierie exerçant dans l’aménagementou la construction et établies en France (selon le chiffre d’affaires)

Source : L’Usine nouvelle, N° 3166, 22 octobre 2009

Les entreprises de construction

Les entreprises de construction sont des structures detailles variées : TPE, PME, grandes entreprises ou grandsgroupes. Elles sont chargées de la réalisation de tout oupartie des travaux sur une opération de bâtiment ou detravaux publics.

Les différentes activités de la construction comprennent :

• le gros œuvre correspond à l’ensemble des élémentsconstituant la structure lourde d’un bâtiment : fonda-tions, murs, planchers,

• le second œuvre couvre tout ce qui ne fait pas partiedu gros œuvre, donc tout ce qui ne constitue pas lastructure porteuse d’un bâtiment,

• les équipements techniques : chauffage, fumisterie,climatisation, électricité, plomberie, sanitaires…,

• les finitions et la décoration.

Nom de l’entreprise Nationalité CA 2008 (millionsd’euros)

Effectif2008

Technip France 7 500 23 000

Sogeti High-Tech (Cap Gemini) France 1 550 20 000

Degremont (Suez Environnement) France 1 014 4 600

Assystem France 672 9 500

Egis Groupe France 505 7 300

Spie Oil & Gas Services (Spie) France 430 4 000

SNC Lavalin SAS (SNC Lavalin) Canada 344 1 315

Groupe Ginger France 283 2 450

Litwin (Bateman Litwin) Afrique du Sud 247 300

Systra (SNCF, RATP) France 241 1 800

Coteba France 182 1 259

Setec Groupe France 170 1 500

Iosis Groupe France 158 1 120

Ingerop Groupe France 152 1 550

Doris Engineering France 143 891

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Les entreprises répondent aux commandes lancées parles maîtres d’œuvre (marchés publics ou privés). Aprèsavoir effectué les propositions techniques en phased’appel d’offres, elles sont chargées des travaux enphase d’exécution pour livrer des ouvrages conformesaux critères de qualité, de sécurité, de coûts et de délaisdéfinis au cahier des charges.

Parmi les entreprises de construction existantes, ontrouve :

• des grands groupesCes sociétés sont de très grande taille (supérieures à10 000 personnes) et d’envergure internationale. Ellessont généralement présentes sur l’ensemble des spé-cialités du bâtiment et des travaux publics (aménage-ment, rénovation, construction…). Elles peuventaussi prendre en charge des activités connexes commel’exploitation de concessions ou la gestion immobi-lière. Ces groupes détiennent parfois un portefeuilled’activités plurisecteurs et sont présents, par exemple,dans les médias, la communication ou les télécoms,

• des entreprises générales qui prennent en chargel’intégralité de la réalisation des travaux (chantierstous corps d’état). Si certaines d’entre elles disposentde compétences TCE, d’autres ne réalisent qu’une par-tie des travaux de construction, mais sont habilitées àsuperviser l’activité d’autres entreprises spécialiséesdans des travaux spécifiques (charpentes, électricité,plomberie…), c’est la maîtrise d’œuvre déléguée,

• des entreprises spécialisées par corps d’état, notam-ment les corps d’état techniques et les opérations degros œuvre (terrassement, façades, clôt et couvert…).Ces dernières sont chargées de réaliser les fondationset l’enveloppe des bâtiments. D’autres entreprises sontégalement spécialisées dans les corps d’état secon-daires : le génie électrique, la plomberie ou le chauffage,par exemple.

Ces deux derniers types d’entreprises sont généralementstructurés en agences spécialisées par zone géographi-que ou par produit. En raison de la forte concentrationqui caractérise le secteur de la construction, il est fré-quent que ces PME, à l’origine indépendantes, soientdevenues des filiales de grands groupes.

Classement des principales entreprises de BTP en France

*Source CA : rapport annuel 2008Source : Moniteur.fr : base entreprises – mise à jour du classement des entreprises du BTP 2008. Rubrique : premiers bâtisseurs en Europe/France

Le groupe Bouygues, un exemple de pluri-activitéLe groupe est actif dans les médias, les télécoms, l’immobilier et la construction. Au sein du secteur de la construc-tion, il est présent dans les différents segments du marché de la construction : le bâtiment les travaux publics et lesconcessions (autoroutes, tramways…).Par le biais de son réseau de filiales, il est capable de décliner ses prestations à un niveau : local, régional, na-tional, européen ainsi qu’à l’étranger. Bouygues s’est ainsi manifesté par des réalisations marquantes en France,telles que la Grande Arche de la Défense (1989), le pont de Normandie (1995) ou plus récemment le Zénith deStrasbourg (2007). À l’international, des réalisations importantes comme le métro de Sydney (2000), les diguesdu port de Tanger (2007) ou la restauration de l’université de Moscou (2000) contribuent à renforcer sa notoriété.

Le groupe Vinci, un exemple d’activité spécialiséeCréé en 1889, le groupe Vinci a acquis une notoriété forte dans l’ensemble des spécialités de la construction. Pré-sent dans l’ensemble des métiers du bâtiment des travaux publics, il est également connu pour ses réalisations etl’entretien des infrastructures dans les secteurs de l’énergie et du transport (autoroutes, parkings…). À ce titre,il occupe une position de leader en tant qu’opérateur privé de concessions. Le groupe Vinci est doté d’un réseaude filiales puissant, lui permettant une présence forte en France et à l’international. L’intégration de la sociétéDumez au groupe Vinci a largement contribué à cette expansion. Des réalisations d’envergure comme l’aménage-ment du Grand Louvre, la basilique de Yamoussoukro (…) témoignent de son savoir-faire en matière de grandsprojets.

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Les services techniques et de contrôle

D’autres acteurs interviennent dans le cadre d’activitésd’assistance technique, de conseil et de contrôle.

• Les sociétés de conseil en BTPL’éventail des prestations proposées est très varié. Enlien avec l’activité travaux des entreprises de BTP, ellesinterviennent en amont des chantiers sur la déconstruc-tion, la démolition, le désamiantage ou la gestion desdéchets. Elles assistent les maîtres d’ouvrage ou lesmaîtres d’œuvre dans leurs choix (conseil en gestion deprojet, en achat, appui juridique…). C’est par exemplele cas des cabinets de conseil en BTP ou de conseil enorganisation industrielle.

• Les cabinets d’expertiseCe sont généralement de petites structures, comme lescabinets de géomètres, de contrôle technique ou decoordination santé protection sécurité (SPS ou CSPS),mais certains groupes sont également présents dansce domaine, par exemple le réseau des Apave et lebureau Veritas. Les cabinets d’expertise disposent deconnaissances très pointues dans leurs domaines decompétences : immobilier, foncier, juridique, HSE(hygiène, sécurité et environnement). Ils réalisent destravaux de veille et de conseil, d’études spécifiques(études, dessins techniques, plan cadastral…), decontrôle réglementaire, de contrôle technique, de per-

formance énergétique et établissent des diagnosticset des rapports.

• Les organismes de certification (Afaq, Afnor, Quali-bat…)Ils interviennent en appui conseil lors du montage desdossiers de certification de process qualité (ISO 9001pour le management de la qualité, ISO 14000 pourl’environnement…), d’un contrôle technique (perfor-mance énergétique, amiante…) ou lors d’un contrôle dela bonne application des directives réglementaires enmatière de sécurité et de respect de l’environnement.

Les loueurs et les distributeurs

Ces sont les entreprises (par exemple Loxam, Kiloutou,Léon Grosse…) fournissant aux entreprises du bâtimentet des travaux publics le matériel nécessaire à la réali-sation des chantiers (machines, échafaudages, barrièresde sécurité). Elles sont chargées de l’achat, du renou-vellement et de l’entretien d’un parc de matériel. Lesloueurs peuvent être spécialisés dans du gros matériel(échafaudages, camions, tractopelles), du petit maté-riel (perceuses…) ou avoir un catalogue multiproduit.Le recours aux loueurs permet aux entreprises d’exter-naliser leurs coûts d’amortissement et de maintenance,mais aussi d’éviter l’immobilisation durable du matérielet de s’adapter aux aléas des chantiers (climatiques,techniques).

Rang Entreprises du BTP CA 2008* (en millions

d’€)Expertis

e

1 Vinci Construction 15,7 BTP

2 Colas 12,8 TP

3 Bouygues Construction 9,5 BTP

4 Eurovia 8,2 TP

6 Eiffage Construction 4,1 BTP

7 Eiffage TP 3,9 TP

8 Soletanche Freyssinet 2,5 TP

9 Groupe Fayat 2,3 TP

10 Spie Batignolles 1,8 BTP

11 SADE 1,1 TP

12 NGE 0,9 TP

13 Demathieu et Bard 0,7 BTP

14 Léon Grosse 0,6 BTP

15 Rabot Dutilleul 0,6 Bâtiment

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LES ÉVOLUTIONS DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTIONET DES MÉTIERS CADRES

Le BTP, un des secteurs clefs de l’économie en France,a été touché de plein fouet par un effondrement de sonactivité en 2008, après une décennie de croissance. Cerepli conjoncturel se conjugue à différentes évolutionsstructurelles : transformation des marchés, évolutionsdémographiques, renforcement réglementaire impo-sent aux entreprises du secteur de s’ajuster à ce nouvelenvironnement.

Elles devront ainsi adapter leurs métiers pour répondreaux exigences du marché, renouveler leurs organisa-tions, intégrer ces nouveaux enjeux dans leur proces-sus de production.

ADAPTER LEUR MÉTIER À L’ÉVOLUTION DES MARCHÉSET DU CADRE RÉGLEMENTAIRE

Après une phase de croissance jusqu’en 2007 dansl’ensemble des filières (bâtiment : logement résidentiel,bureaux, travaux publics et génie civil) et des marchés(construction neuve, rénovation/aménagement…), lesacteurs de la construction doivent désormais faire faceà un fort repli d’activité. Le secteur du BTP vit de pro-fonds changements et les entreprises doivent être enmesure de répondre à de nouvelles contraintes.

La montée en puissance des donneursd’ordre publics

On assiste depuis quelques années à la volonté de l’Étatde relancer les commandes publiques afin de soutenirl’activité du BTP. Celles-ci correspondent à de grandsprojets d’aménagement ou d’infrastructure décidés parl’État, les collectivités locales ou les entreprises publi-ques. Citons parmi les grands chantiers lancés récem-ment la réhabilitation des universités (Plan campus),des hôpitaux (Plan hôpital 2007/2012), le développe-ment du logement social, l’amélioration des établisse-ments pénitentiaires et des réseaux de transport.

Ces projets doivent conduire les entreprises du secteurà mobiliser leurs équipes afin de saisir les opportunitésreprésentées par ces marchés.

Une partie des ressources des entreprises (forces com-merciales, équipes juridiques…) est ainsi sollicitéepour appréhender les procédures de passation des mar-chés publics qui sont de plus en plus contraignantes.Le développement de la commande publique s’accom-pagne en effet de procédures d’appels d’offres trèsréglementées et complexes auxquelles les entreprisesde la construction doivent s’adapter.

Les PPP (partenariats public-privé) existent en Francedepuis 2004 et sont considérés par les grandes entrepri-ses françaises de TP et de génie civil comme pouvant

avoir un impact sur l’avenir des marchés. Cette évolutionentraîne une responsabilité plus importante de l’entre-prise. Elle nécessite la mise en place d’une organisationplus transversale et des formations sur l’ensemble de lachaîne de production : le marketing (études de faisabi-lité, gestion de projets), la conception et le montage deprojets, l’ingénierie financière, la gestion et la mainte-nance des ouvrages, la maîtrise juridique des contratsde maintenance.

Une stratégie pour contrer l’érosiondes marchés traditionnels

Jusqu’en 2007, le secteur de la construction (bâtimentet travaux publics/génie civil) a connu une progressioncontinue des mises en chantier et des investissements.

À partir de 2008, l’activité générale du secteur s’estglobalement ralentie, en particulier dans le secteur dubâtiment. Cette filière est ainsi affectée par une baissedes chantiers de construction neuve et de locaux non-résidentiels. La filière travaux publics et génie civil aégalement connu un net repli dès 2008.

La morosité actuelle s’explique par une dégradation desmarchés traditionnels : si la commande publique cher-che à relancer le secteur, le domaine de la constructionneuve et des locaux non-résidentiels (bureaux, en par-ticulier) est en crise.

Pour maintenir leur position, les entreprises doiventidentifier de nouveaux relais de croissance.– Elles se sont renforcées sur un nouveau segment de

marché : l’entretien, la rénovation et l’aménagementdu bâti.

– Certaines d’entre elles ont investi le marché del’écoconstruction, tiré en particulier par les nou-velles réglementations (nouvelles normes, mesu-res d’incitation fiscale…). De fait, la « pression

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environnementale », si elle présente des contraintespour les entreprises du secteur, leur offre aussi denouveaux débouchés.

– Le secteur de l’ingénierie française spécialisé dans laconstruction et la conception d’infrastructures bénéfi-cie, quant à lui, d’un relais de croissance dans ledomaine du nucléaire civil (projet de construction denouveaux EPR, de démantèlement de centrales).

– La croissance internationale a, dans un premier temps,compensé pour partie l’atonie du marché domestique.Si les grands groupes français de BTP (Bouygues, Eif-fage, Vinci…) sont depuis longtemps des groupesmultinationaux, ils ont cherché à étendre leur sphèred’influence sur des marchés présumés en croissance.Citons par exemple l’Asie, le Moyen-Orient, la Russie etl’Amérique du Sud.

Une complexification des programmesde construction

Le montage des opérations de construction est devenuplus contraignant pour l’ensemble des acteurs du sec-teur : maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entrepre-neurs, entreprises de services (bureaux de contrôle, denormalisation…)

Ces entreprises doivent notamment faire face à :

• une pression administrative plus forte,Les acteurs (maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entre-preneurs…) ont dû faire face à une multiplication desprocédures administratives. Les appels d’offres sont deplus en plus détaillés. Les procédures de rédaction decandidature se complexifient, en particulier lorsqu’ils’agit de marchés publics. La traçabilité des responsa-bilités entre les différents acteurs devient un enjeumajeur pour se prémunir contre les risques juridiques,pénaux et financiers liés à une opération de construc-tion. Cela se traduit concrètement par une multipli-cation des supports (notes techniques, chiffrages…)et des contraintes à respecter (sécurité, environne-ment…).

• de nouveaux enjeux liés à l’environnement,Le Grenelle de l’environnement s’est concrétisé enoctobre 2009 par un texte de loi (Loi Grenelle 2) quidéfinit le plan d’action gouvernemental de la Franceen matière de développement durable (réduction desgaz à effet de serre, efficacité énergétique…).Au cours de cette période, la mise en œuvre de disposi-tifs spécifiques s’est amplifiée par la mise en place desnormes ISO 14001 (en matière d’environnement), ISO18001 (sur la protection de la santé et de sécurité au tra-vail) et du label HQE (haute qualité environnementale).Les maîtres d’ouvrage, en particulier publics, sont deplus en plus sensibilisés à ces problématiques environne-mentales. Les maîtres d’œuvre ont pour objectif d’inté-grer ces nouveaux enjeux à leurs propositions. Concevoirun ouvrage économiquement et techniquement adaptéaux besoins du maître d’ouvrage n’est plus suffisant.Ils doivent également tenir compte d’un cadre envi-ronnemental de nature esthétique (intégration dansl’espace urbain), fonctionnel (bâtiments à énergiespositives : utilisation des énergies renouvelables,recyclage de la chaleur…) ou technique (constructionen bois, en PVC…).Les entrepreneurs sont confrontés quant à eux à unedouble contrainte : adapter leurs offres aux critèresenvironnementaux demandés, mais également justi-fier du bon respect des procédures internes en matièrede santé, d’hygiène et de sécurité des salariés sur leschantiers en phase de réalisation.Pour répondre à ces enjeux, des acteurs spécialisés sedéveloppent (sociétés de contrôle et de conseil)nécessitant des experts (ingénieurs d’études spéciali-sés, ingénieurs QSE…) capables de conseiller sur lesdifférents aspects du management environnemental(juridiques, techniques, managériaux, qualité),

• une concurrence plus importante lors des phasesd’appels d’offres.Depuis le milieu des années 2000, la contraction descarnets de commandes a stimulé la concurrence entreles différents acteurs. Les donneurs d’ordres sont ainsien capacité de faire pression sur les prix.

Deux évolutions majeures dans le domaine de la commande publiqueLe fonctionnement des marchés publics se répartit en deux grands domaines.– Au lieu de recourir à des compétences internes (services généraux), l’État, les collectivités locales ou les entreprisespubliques…peuvent désormais faire appel à la procédure des marchés publics (cf. loi MOP) pour des marchés de travaux(construction), de fournitures (matériel destiné à l’Administration) ou de services (nettoyage…). Elle peut égalementutiliser des conventions (délégations de service public) pour accorder le droit à une entreprise tierce de construire, géreret exploiter un bien de service public pour une durée limitée (concession, affermage, régie intéressée…).– Depuis l’ordonnance du 17 Juin 2004 sur les contrats de partenariat, la commande publique dispose égalementdu pouvoir de déléguer, sous un même mandat (global), la conception, la réalisation, l’entretien et l’exploitationd’un ouvrage. Elle confie ainsi à un entrepreneur ou à un groupement d’acteurs privés (architecte, entrepreneur,etc.) la réalisation de l’ouvrage dans son intégralité, sa maintenance et la jouissance pour une période déterminée.

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Maîtres d’œuvre et entrepreneurs doivent dès lorsarbitrer entre délivrer une offre au prix le plus bas(« au moins disant ») ou fournir une prestation pluschère mais plus qualitative, se rapprochant des critè-res définis dans le cahier des charges initial (« aumieux disant »). Il s’agit assurément d’un choix diffi-cile dans le contexte de ralentissement économique.

Négocier le virage européen : les enjeuxdes nouvelles réglementations.

L’Europe est depuis longtemps un enjeu important pourles entreprises de la construction. De fait, les différentes

réglementations et directives récentes ont structuré lemarché intérieur et stimulé la compétitivité entre lesentreprises des États membres.

La directive de services Bolkestein concerne, entre autres,le secteur de la construction, en particulier pour sesactivités de services ; elle définit les règles concurren-tielles entre les entreprises au sein de l’Union euro-péenne. Cette directive présente des atouts mais égale-ment des contraintes pour les entreprises du secteur dela construction.

Atouts et contraintes de la directive de services Bolkenstein

• La directive produit de construction (DPC) fixe, quantà elle, le cadre général sur les caractéristiques techni-ques des produits destinés à la construction. Ce labeldéfinit précisément les exigences essentielles que doi-vent respecter les produits (matériel électrique bassetension, eau potable, équipements sous pression…)pour pouvoir circuler et être commercialisés dansl’espace européen : l’hygiène, la santé et l’environne-ment, la sécurité d’utilisation, la protection contre lebruit, les économies d’énergie et isolation thermique.

• Les Eurocodes, eux, visent l’harmonisation des normesde construction des ouvrages. Mis en application en2010, ils permettront d’avoir un référentiel communpour le calcul de la structure des ouvrages, afin d’éva-luer leur niveau de résistance et de sécurité (sécuritéen cas d’incendie, résistance au risque sismique et auxcatastrophes naturelles).

• Enfin, suite au protocole de Kyoto sur le développe-ment durable, entré en vigueur en 2005, le législateur

européen harmonise également le cadre juridiqueappliqué aux normes thermiques et à l’efficacité éner-gétique des bâtiments.

L’ensemble de ces dispositifs réglementaires constituedes points de repère importants pour les entreprises dela construction qui évoluent sur le marché européen. Ilrevêt également une certaine complexité et présente descontraintes pour les plus petites d’entre elles. Le respectde ces dispositifs nécessite en tous cas un renforcementdes compétences juridiques au sein des organisations.

De fait, des métiers d’experts spécialisés se développentsur des activités de conseil et de formation, à la fron-tière entre le droit européen et le management de laconstruction.

Confrontées à un environnement économique instable età de nouvelles contraintes, les entreprises de la construc-tion sont d’ores et déjà engagées dans une adaptation deleurs organisations.

ASSURER L’ADAPTATION DES ORGANISATIONSLes mutations du secteur de la construction ont eu unimpact fort sur le mode de management des entre-prises. Celles-ci ont choisi en conséquence de se recen-trer sur leurs pôles d’expertise, d’accroître leur visi-bilité et d’adapter leurs organisations aux nouveauxenjeux.

Une concentration du secteur dans chacunedes filières de la construction

Le secteur de la construction est par tradition très ato-misé. Coexistent ainsi quelques grands groupes et untissu de PME locales.

Principaux atouts Contraintes à maîtriser

➣ Possibilité de lancer et de répondreà des appels d’offres à l’échelle européenne.

➣ Dynamisation et mise en concurrence de la rechercheentre les laboratoires et les bureaux d’ingénierieeuropéens.

➣ Existence d’un marché en Europe de l’Estdynamique en matière de projets d’équipements(privés et publics), d’infrastructures de transports, etc.

➣ Nécessité de maîtriser la qualité des réalisationset des partenariats inter-entreprises.

➣ Maîtrise des impacts de la concurrence des entrepriseseuropéennes en France.

➣ Risque de perte d’indépendance de certains maîtresd’œuvre et possibilité pour des grands groupespromoteurs ou entrepreneurs de monter au capital.

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Afin de résister à la pression concurrentielle, les entre-prises du BTP se sont organisées et ont fait évoluer leursstratégies d’organisation selon trois axes.

• Un recentrage des grands groupes sur leur cœurde métier.Les grands acteurs du secteur se détournent d’unecroissance horizontale (maîtrise de plusieurs domai-nes d’activité) au profit d’une croissance verticale leurdonnant la possibilité de maîtriser tous les maillonsd’une filière. Par exemple, la plupart des grands grou-pes ont cherché à intégrer l’ensemble des métiers dela construction. À l’image de Bouygues Construction,les grands groupes sont ainsi capables de répondre àl’ensemble des problématiques de construction (bâti-ment, génie civil, travaux publics) : constructionneuve, non-résidentielle, habitat social, grands pro-jets et ouvrages d’art à l’international…Les autres activités (travaux de construction spécifi-ques, second œuvre) sont en revanche externaliséesdans des filiales ou chez des prestataires spécialisés.

• Une optimisation de la présence locale.L’ensemble des acteurs de la construction s’est attachéces dernières années à consolider sa présence àl’échelle locale. Ainsi, la période récente a été mar-quée par des vagues d’absorptions, de rachats de PME(indépendantes ou filiales de concurrents).À titre d’exemple, le groupe Spie Batignolles a rachetéen septembre 2009 le groupe familial Malet, spécialisédans les travaux routiers. Dans le domaine des maté-riaux, le groupe Holcim a fait l’acquisition en octo-bre 2009 des sites industriels de Cemex Australia afinde renforcer sa présence sur le territoire.Dans le domaine de l’ingénierie et des grands bureauxd’études, on assiste à la fusion de deux grands groupesd’ingénierie : Iosis, spécialisé dans la construction, etEgis, expert dans les infrastructures (octobre 2009).En 2010, le fruit de cette alliance devrait aboutir à lacréation d’une filiale commune dédiée à la conceptionspécialisée dans le développement durable.Il en est de même pour les structures de taille plusréduite comme les agences d’architecture. Ces derniè-res sont nombreuses à nouer des partenariats pourmutualiser leurs compétences et accroître leurs chan-ces dans le cadre d’appels d’offres, notamment enphase de concours.

• Un positionnement sur des marchés de niche.Certaines entreprises (en particulier les PME) font,quant à elles, le choix de se positionner sur des seg-ments de marché à haute valeur ajoutée ou très spé-cialisés (par exemple : construction complexe, pro-duits innovants, écoconstruction…).Dans le gros œuvre, on peut citer les entreprises quise sont spécialisées dans la construction en bois. Dansle second œuvre et les corps d’état techniques, lesénergies renouvelables (éolien, solaire…) créent desopportunités pour les entreprises spécialisées dans legénie climatique.

Gagner en efficacité par une rationalisationde l’organisation interne

D’une façon générale, les entreprises sont en train d’évo-luer d’une organisation pyramidale vers une organisa-tion en réseau, afin de gagner en réactivité et en flexi-bilité.

Concrètement, cela passe par :

• une structuration de l’organisation par pôle d’activité,L’organisation interne des entreprises s’adapte à leurstratégie commerciale et suit ainsi le mouvement derecentrage sur leur cœur de métier, sur la volonté decroissance externe et/ou sur l’exploration de nouvellesniches.Les entreprises évoluent peu à peu vers des organi-grammes structurés par grandes activités ayant sou-vent le statut de filiales.Les grands groupes en sont une bonne illustration : ontrouve en général un organigramme central de typeholding structuré par grandes directions (exploitation,études, commercial…), qui côtoie un organigrammeopérationnel structuré par domaines d’activités (habi-tat social, construction non-résidentielle…), secteursgéographiques (groupes de départements, régions…),types de produit (béton armé, ciment…) ou par typesd’établissement (antennes commerciales, agences detravaux, sites d’exploitation).

• la centralisation des services supports et l’optimisa-tion du réseau d’exploitation,Les grandes structures (grosses PME, filiales de grandsgroupes…) recherchent de plus en plus à maîtriserleurs coûts d’exploitation et à créer des synergiesentre leurs entités déconcentrées. On observe ainsiune tendance à la centralisation des fonctions sup-ports : les services dédiés aux études, aux achats età la maintenance (matériel) tendent ainsi à êtremutualisés entre les antennes commerciales, au mêmetitre que les ressources humaines ou les servicesgénéraux.Le réseau d’exploitation, basé sur des antennes com-merciales, se structure de plus en plus par centres deprofit en fonction de chaque potentiel de marché.Ce modèle d’organisation permet aux directions com-merciales et aux directions d’exploitation de mesurerla rentabilité de chaque site et d’effectuer des choixen matière de sous-traitance, d’investissement ou derepositionnement géographique de certaines activitéscommerciales (produits, prestations…),

• le développement du mode projet,Le décloisonnement des fonctions, le développe-ment des systèmes d’information (progiciels de ges-tions, outils de GPAO ou de GMAO…) et la mise enplace de systèmes de management par la qualitéimposent un mode de fonctionnement transversalaux entreprises.

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Par ailleurs, les maîtres d’œuvre (cabinets d’architectes,bureaux d’études) et les entrepreneurs doivent articulerréactivité dans leurs propositions et personnalisation deleurs prestations. Le mode projet permet alors d’optimi-ser les budgets et les ressources humaines en fonctionde l’activité de l’entreprise,

• la standardisation des process de fonctionnement parla qualité.Les années 2000 ont été marquées par le développe-ment des systèmes de management par la qualité. Cesderniers visent à optimiser l’organisation et les pro-cessus de fonctionnement dans une optique client/fournisseur. La plupart des entreprises du BTP ontadopté ces pratiques : certaines élaborent des « systè-

mes maison » permettant de cartographier les proces-sus ; d’autres cherchent à s’inscrire dans des standardsélaborés par des organismes de certification tels quel’Afnor. Ainsi, on note que le système de managementglobal via la norme ISO 9001 a connu un succès impor-tant ces dernières années. Les systèmes dédiés àl’environnement (ISO 14001) ou à la sécurité (ISO18001) sont encore émergents dans la pratique et sur-tout appliqués dans les grands groupes.

La crise vécue par l’ensemble du secteur devrait êtrel’occasion pour les entreprises du secteur de revoir leurorganisation, de mutualiser et réduire certains coûts etde repenser leur système qualité.

ÉVOLUER VERS LA CONSTRUCTION « RENTABLE »

Dans un contexte économique plus difficile, la construc-tion « rentable » suppose de la part des entreprises unevigilance tout au long de la chaîne de réalisation.

Vers un marketing de la construction

Trois fonctions sont alors plus fortement concernées parla montée en puissance d’un marketing stratégique : lecommercial, les études R&D et les opérations (travaux,production industrielle).

Concrètement, les entreprises doivent s’investir danstrois grands « chantiers » :

• améliorer leur connaissance des clients et desmarchés,Le marketing, traditionnellement intuitif dans le sec-teur de la construction, devient plus « analytique » ;certains groupes n’hésitent plus à créer des équipes deveille marché et concurrentielle.

• stimuler l’innovation produit,La détection de nouveaux débouchés conduit lesentreprises à mener des recherches approfondies sur leplan technologique. Il peut s’agir d’innovation sur desprocédés (construction en préfabriqués…), des maté-riaux (béton précontraint, décoratif, haute perfor-mance), ou l’utilisation de nouvelles énergies (photo-voltaïque, géothermie, biomasse…).

• concevoir des prestations « packagées ».De plus en plus, les directions commerciales desgrands groupes élaborent des offres globales liées à laconception d’un ouvrage. C’est le cas par exemple desoffres en conception réalisation ou des partenariatspublic-privé. La tendance est également au développe-ment de services connexes à la construction tels queles prestations services associées à la réalisation d’unouvrage (conseil juridique, technique ou fonctionnel,services après-vente, etc.).

Optimiser les stratégies et le coûtde sous-traitance.

Le secteur de la construction connaît aujourd’hui un déve-loppement contrasté des stratégies de sous-traitance etd’externalisation.

• Les études techniques : entre externalisation etinternalisation de la sous-traitance.Les maîtres d’œuvre cherchent à se concentrer sur laconception fonctionnelle et technique des ouvrages. Àl’exception des grandes agences d’architecture, ilsexternalisent les prestations d’études techniques dansdes bureaux d’études.La tendance s’inverse pour les entreprises de construc-tion : elles souhaitent maîtriser leurs processus deconception (en phase de concours ou de candida-ture) et privilégient l’internalisation des études tech-niques.

• La réalisation des travaux : de l’expertise techniqueau management des prestataires.Dans la filière travaux (conducteur de travaux, chefde chantier…), les cadres se détachent peu à peude l’ingénierie technique pour se concentrer sur desactivités de management (contrôle de gestion, pla-nification, reporting). La pression des coûts étantimportante, les stratégies de sous-traitance sont defait très développées (mise en concurrence desdifférents prestataires). Cela implique une collabo-ration plus étroite avec la direction des achats poursélectionner, évaluer et diriger des prestatairesexternes.

S’adapter à l’informatisation des appareilsde conception et de production

Le développement des nouvelles technologies de l’infor-mation a généré de nouvelles méthodes de travail.

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• Le déploiement des systèmes d’information ou lamaîtrise de l’information.Les progiciels de gestion intégrés (Peoplesoft, SAP…)ont permis de décloisonner les différents métiers dusecteur. Les cadres ont dû s’adapter à de nouvellesméthodes de travail (travail mutualisé, traçabilité del’information, raccourcissement des délais) et à unchangement de culture.

• Le développement des systèmes d’informationmétiers ou la maîtrise de l’activité.Ces systèmes (outils de GPAO, GMAO…) permettentd’améliorer la capacité d’anticipation et de décisiondes cadres exerçant dans les antennes commercia-les, sur les sites de production… Ils permettent uneplus grande réactivité dans les prises de décision,une capacité à synthétiser et à analyser des indica-teurs de performance (prix, délais, rythme de pro-duction).

• L’amélioration des outils destinés à la conceptionou à la maîtrise des risques de conception.Après la révolution CAO/DAO (CAO : conceptionassistée par ordinateur, DAO : dessin assisté parordinateur…) dans les années 1990, architectes etingénieurs d’études doivent s’adapter aux outils demodélisation des structures en trois dimensions etde prévision de leurs comportements selon diversscenarii, comme par exemple les catastrophes natu-relles.

Intégrer la montée en puissancedes problématiques HSE

Les années 2000 ont été caractérisées par une forte prisede conscience de la part des entreprises des enjeux liés aurespect des conditions d’hygiène, de sécurité et d’environ-nement.

Le secteur de la construction, à l’image de l’ensemble del’industrie, a été largement affecté par le renforcementdu cadre législatif dans ce domaine.

• L’exploitation des sites de production (chantiers,carrières, centrales à béton) doit respecter l’envi-ronnement immédiat (habitation, quartier…).Les entreprises sont de plus en plus impliquées dans lecontrôle et la prévention des risques sanitaires, corpo-rels et environnementaux. Elles doivent répondre à uncertain nombre d’exigences en matière de gestion desdéchets : réduction, recyclage, bilan carbone…

• Sur le plan social, une attention particulière est por-tée à l’amélioration des conditions de travail. Lesentreprises doivent respecter un certain nombre de nor-mes en matière de prévention d’accidents du travail(sécurisation des zones d’exploitation, coordination SPS,port des équipements de protection, propreté des sites).

Ainsi se sont développés et renforcés les audits réaliséspar des organismes de contrôle (Apave…), de certifica-tion (Afnor…) ou des départements qualité internes auxentreprises.

UN SECTEUR CONFRONTÉ À DE NOUVEAUX ENJEUXEN MATIÈRE DE CONSTRUCTION

En quelques années, la façon de concevoir un ouvrage aprofondément évolué. L’acte technique de construires’inscrit désormais dans une optique plus large, centréesur l’ensemble du cycle de vie de l’ouvrage et son rapportà l’environnement.

Rapprocher l’ingénierie de l’architecture

La conception et la réalisation des opérations de construc-tion passent d’une logique centrée sur l’ouvrage et sescaractéristiques techniques à une logique plus globaled’aménagement et d’intégration dans l’environne-ment.

L’évolution des commandes des maîtres d’ouvrage et desoffres fournies par les maîtres d’œuvre va dans ce sens.Par exemple, les montages en conception réalisationintègrent la problématique d’aménagement très enamont de la conception.

D’autres éléments viennent renforcer cette tendance :

• la fragilité de la filière des maîtres d’œuvre et ledéveloppement de partenariats,Les architectes ont subi fortement le ralentissement descommandes publiques et privées. Mis à part les grandesagences qui trouvent des leviers de croissance à l’inter-national, la plupart des agences entrent en concurrencesur les mêmes appels d’offres. En conséquence, les par-tenariats interentreprises se développent entre archi-tectes, ingénieurs d’études et entrepreneurs.

• le développement de plates-formes pluridiscipli-naires,De nouvelles plates-formes pluridisciplinaires créées àl’initiative des entrepreneurs associant architectes eturbanistes aux équipes d’ingénieurs facilitent l’élabora-tion d’offres globales ou clés en main. Cette collabora-tion est particulièrement favorisée par le développement

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des projets d’aménagement, des partenariats public-privé ou des travaux menés en conception-réalisation.

• des projets de constructions neuves inscrits dansl’écoconstruction.La conception d’un ouvrage (bâtiment industriel, loge-ment, équipement collectif) ne s’arrête plus à l’achève-ment des travaux. De plus en plus, l’enjeu consistera àenvisager l’ensemble de la vie d’un ouvrage. Les maî-tres d’œuvre et les entrepreneurs devront effectuer despropositions prenant en compte l’ensemble de lachaîne : la conception, la réalisation, l’exploitation, ladémolition et surtout les interactions qu’aura l’ouvrageavec son environnement immédiat. Les problématiquesd’écoconstruction imposeront une mixité des appro-ches d’ingénierie et d’aménagement, afin de mieuxévaluer les impacts d’un ouvrage sur son environne-ment (esthétiques, fonctionnels, techniques).

Profiter de nouveaux marchés émergents :les projets d’équipement, le développementdurable et les services à la construction

Sous l’impulsion des récentes mesures gouvernementa-les, les entreprises pourraient à l’avenir bénéficier demarchés en développement.

• Les grands projets d’équipement, en particulierpublics.Les entreprises du secteur de la construction devraientainsi profiter des retombées des différents plans gou-vernementaux engagés depuis 2007 dans les domainesde l’équipement hospitalier et universitaire.Il en est de même pour les dispositions contenuesdans les plans de relance décidés en France (et dans laplupart des pays développés) courant 2009 et de cer-tains dispositifs prévus dans le cadre de l’empruntpublic en cours de définition en France.

Un certain nombre d’équipements publics sont concer-nés par l’un ou l’autre de ces dispositifs :– le plan national de rénovation urbaine visant à

repenser l’espace urbain selon des critères de mixitésociale et de respect de l’environnement,

– les projets dans le domaine du logement social etceux relatifs à l’accession à la propriété,

– l’amélioration de l’infrastructure ferroviaire (ligne àgrande vitesse) et aéroportuaire ou des équipementsen matière d’énergies renouvelables,

– les équipements universitaires (une dizaine de cam-pus transformés),

– l’équipement public local (stades, patrimoine immo-bilier, etc.),

– le génie civil, en particulier le secteur du nucléaire.

• Le développement durable : nouvel « eldorado »du secteur de la construction.Les nouveaux ouvrages et procédés de constructiondevront s’inscrire précisément dans les accords et le

cadre législatif du Grenelle de l’environnement. Bâtirou rénover durable seront le nouveau credo des entre-prises de construction et des maîtres d’œuvre.Ceux-ci vont devoir inscrire leur proposition dans uneréflexion plus globale liée à l’aménagement de l’espaceurbain ou rural : la collaboration entre tous les métiersde l’aménagement (architecte, topographe, historien,sociologue, designer) devrait ainsi être renforcée pourstimuler l’innovation (esthétique, fonctionnelle ettechnique).

Les bureaux d’études vont devoir s’adapter à ces nou-velles problématiques et développer des départementsdédiés à l’étude de l’environnement et aux technolo-gies liées au développement durable. Les métiers del’ingénierie développeront de nouvelles spécialités (lagéothermie, l’éolien, l’énergie issue de la valorisationdes déchets) afin d’améliorer la performance énergéti-que des ouvrages.

Les entrepreneurs et les producteurs de matériauxdevront faire preuve d’innovation en s’appuyant surles activités de recherche et de développement (étu-des de structure et de conception, recherche sur lesnouveaux matériaux : matériaux de substitution detype PVC, matériaux haute performance…).

Enfin, les conducteurs de travaux et les ingénieurs deproduction (dans les matériaux) seront de plus en plusengagés aux côtés des ingénieurs qualité, environne-ment, sécurité (QSE) dans la certification de leurs pro-cessus de management.

• Le conseil auprès des entreprises de la construction.Les partenariats public-privé, la sécurité et la prévention,le développement durable, l’assistance à maîtrised’ouvrage ou à maîtrise d’œuvre… autant de domainesqui devraient favoriser l’émergence de nouveaux besoins.

Deux grands pôles devraient continuer à se développerdans le domaine de la prestation :– l’expertise avec le développement des structures de

certification, de contrôle technique et réglemen-taire et de formation sur l’ensemble des volets liésau secteur de la construction. Des organismescomme l’Apave ou l’Afnor devraient encore renforcerleur activité de formation (qualité, hygiène, sécu-rité…) auprès de leurs clients,

– le conseil en matière de montage juridique et finan-cier des opérations de construction (aide à la négo-ciation en marchés privés, expertise en marchéspublics…). Cette offre concerne la maîtrise d’œuvre(architectes, bureaux d’études et entrepreneurs) etla maîtrise d’ouvrage (publique, privée, ou particu-lière). L’activité de conseil pourra également portersur des domaines tels que l’organisation et le reen-gineering (refonte de processus de production,d’achat, de maintenance) ou l’assistance à maîtrised’œuvre dans le cadre de projets complexes.

24 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

VERS UN REDÉPLOIEMENT DES FONCTIONS ET DES MÉTIERS

L’hypothèse retenue par la plupart des experts est celle d’unecroissance modérée des effectifs dans les années à venir.

Sur des marchés en mouvement et fortement concurren-tiels, les entreprises du BTP doivent avant tout dévelop-per des capacités d’adaptation aux changements en élar-gissant les compétences de leurs équipes.

Les cadres de direction vont contribuerdavantage à l’innovation

Dans la construction, l’innovation est un moteur de lacroissance. Ce secteur, très affecté par la crise économiquedevra trouver des relais de croissance, passer d’une logiquede réduction des coûts à une logique d’innovation.

En amont, les directeurs de centres de profit (directeursd’agence, directeurs d’exploitation) devront mener uneréflexion stratégique pour identifier les relais de crois-sance (nouvelles offres ou nouveaux segments de clien-tèle) et mesurer l’innovation technologique nécessairepour les exploiter.

Deux autres tendances se manifestent.

• Le directeur commercial, relais de la stratégie géné-rale de l’entreprise.Le directeur commercial devra relayer la direction géné-rale pour explorer de nouveaux gisements de croissance.Deux orientations devraient se renforcer :– un directeur commercial plus « moteur » dans la

conquête de nouveaux segments de clientèle enparticulier à l’international,

– un directeur commercial plus proche de la fonctionmarketing.

• La synergie entre direction des études et directiondes opérations.La montée en puissance des problématiques de concep-tion devrait avoir pour conséquence un élargissementdu périmètre du directeur technique (avec la ré-interna-lisation des études de structure) et une collaborationplus intense avec le directeur de travaux afin de stimu-ler l’innovation produit et procédés. Là encore, ce phé-nomène répond à deux objectifs : renforcer la capacitéde l’entreprise à développer une offre à forte valeurajoutée (produits ad hoc, constructions complexes, pro-duits ou procédés innovants…) et améliorer l’articula-tion entre la conception et la réalisation des opérationsde construction.

Les fonctions études et commercial en essor

Les besoins en recrutement des entreprises devraientconcerner les fonctions études, R&D et commercial dans uncontexte de concurrence accrue sur les différents marchés.

Ils devraient concerner plus précisément :• les ingénieurs études de prix dont les missions s’éten-

dent de l’amont (conception, fixation de prix) versl’aval (suivi et optimisation de prix),

• les ingénieurs d’études techniques, situés à l’interfaceentre conception et R&D, sollicités pour relever lesdéfis techniques des années à venir : innovation dansles procédés de construction, dans les types de réali-sation, dans le développement durable,

• les ingénieurs experts dans des domaines porteurs outouchés par des réglementations ; par exemple, lesingénieurs en calcul de structures et ceux spécialisésdans des créneaux innovants.

Les cadres commerciaux continuent à être recherchés parles entreprises, aussi bien les profils chargés de la vente(montage en avant-vente, prospection et commercialisa-tion) que les chargés d’affaires centrés sur le suivi decompte client et la gestion des projets de construction.

Les fonctions d’exécution et de chantier :une logique gestionnaire renforcée

L’encadrement intermédiaire (conducteurs de travaux,chefs de chantier) devra continuer à être garant du res-pect des coûts, des délais et de la qualité des réalisa-tions.Les missions de contrôle de gestion opérationnelle, desuivi budgétaire, de reporting, de planification, demanagement de sous-traitants et de suivi opérationneldes exploitations devraient se renforcer. Il en ira demême pour le temps accordé au reporting sur des activi-tés connexes aux opérations : sécurité, qualité, environ-nement, etc. Peu à peu, ces métiers doivent passer d’uneculture de l’ingénierie à celle du management de centresde profit.Néanmoins, ces métiers restent encore faiblement attrac-tifs, notamment en raison des conditions de travail diffi-ciles.

L’aménagement : une palette de spécialitésqui s’étend

Avec l’essor des enjeux liés au développement durable,les métiers de l’aménagement prennent de l’importanceet trouvent de nouveaux terrains d’expression.

• L’émergence de doubles profils architecte/ingénieur.De fait, le rapprochement des deux spécialités consti-tue un réel enjeu et devrait permettre une meilleurecoordination entre les travaux de conception techni-que et fonctionnelle des ouvrages. De plus en plus, lesarchitectes devront développer une compétence eningénierie de la construction et en gestion de projetafin de répondre à des opérations conçues de façonplus globale.

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 25

Les ingénieurs (ingénieurs d’études, conducteurs detravaux…) devront développer des compétences enaménagement, notamment en urbanisme, en architec-ture ou en aménagement d’intérieur.En matière de formation, un certain nombre d’écolesd’ingénieurs ont déjà développé des partenariats etadapté leurs programmes : c’est le cas par exemple del’INSA de Strasbourg (école d’ingénieurs et d’architec-tes), de l’ESTP (École spéciale des travaux publics), del’École d’architecture de Lyon qui proposent un doublediplôme ingénieur architecte.

• Le développement de la création graphique et dela communication visuelle.Avec le développement des outils de modélisation entrois dimensions, l’architecte dispose de nouveaux outilspour exercer son métier. Pour une profession qui tradi-tionnellement rencontre des difficultés d’insertion sur lemarché du travail, ce sont peut-être de nouvelles oppor-tunités. Citons en particulier le champ de la conceptionvirtuelle en avant-projet (préconception, modélisationde formes…) et de la communication visuelle (créationde planches, de supports commerciaux). Les architectesse trouveraient ainsi à l’interface des problématiquesd’études (pour la conception fonctionnelle des ouvra-ges), commerciales (auprès du client) et marketing (pro-motion du savoir-faire de l’agence).

L’essor de l’expertise et du conseil

Management QSE, appui juridique, assistance à maîtrised’ouvrage ou à maître d’œuvre… les métiers du conseil,de la formation et du contrôle devraient se développerdans les années à venir, dans le cadre du renforcementdes réglementations nationales et internationales.

• Les métiers du contrôle étendent leurs prérogati-ves à la prévention.Les organismes de contrôle technique et réglemen-taire se positionnent de plus en plus sur la formationet la prévention des risques. Les coordonnateurs SPSou les ingénieurs sécurité devront développer descompétences en matière de veille et de suivi régle-mentaire, de pédagogie et d’ingénierie de formation.

• Développement des métiers QSE dans les organisa-tions.Dans les PME du secteur, les systèmes de managementpar la qualité, encore assez peu implantés, devraient sedévelopper. L’évolution des organisations, les impératifsde transparence en matière sociale, économique et envi-ronnementale pourraient créer des besoins en termed’expertise QSE, notamment dans les organismes de cer-tification, les départements QSE des grands groupes oudes grosses PME (BTP et production de matériaux).

• Montée en puissance des métiers juridiques et desachats.Avec la montée en puissance des marchés publics etdes partenariats public-privé, les juristes spécialisésdans la construction devraient trouver des opportuni-tés intéressantes aussi bien chez les maîtres d’ouvrageque chez les entrepreneurs ou dans les sociétés deconseil spécialisées en BTP.La fonction achats est aussi en plein développement :dépassant le seul cadre de la négociation, les acheteursont pour mission d’apporter une vraie stratégie achatsaux entreprises. Les profils recherchés sont non seule-ment des ingénieurs du secteur mais également desprofils plus généralistes (généralement issus d’écoles decommerce).

Une évolution des profils et l’adaptationdes cursus de formation

Les besoins des entreprises évoluent sous la pressiond’un environnement économique, technique et réglemen-taire complexe. Pour répondre à ces nouvelles contrain-tes, les directions des ressources humaines du secteurdevront mener un certain nombre d’actions telles que :• une revalorisation des métiers de la construction auprès

des étudiants et des diplômés d’écoles d’ingénieurs,• des partenariats avec les établissements de formation

initiale afin que les futurs diplômés intègrent les exi-gences du métier, accèdent à la polyvalence ou à cer-taines expertises,

• des efforts de formation continue pour adapter lescadres aux nouveaux enjeux de la profession (manage-ment interculturel, développement durable, nouveauxmatériaux).

Évolution des missions des cadres du secteur de la construction

Hier(1996 – 2006)

Aujourd’hui(2006 – 2010)

Demain(à partir de 2010/2011)

Fort cloisonnement entreles directions et les spécialitésde la construction

Décloisonnement des fonctionsDéveloppement d’équipespluridisciplinaires

Essor du mode projetet des environnements matriciels

Encadrement hiérarchique Encadrement hiérarchiqueet fonctionnel

Encadrement hiérarchique,transverse, fonctionnel et transverse

Gestion technique des étudeset des travaux

Management de centre de profit Management de centre de profitet axé sur l’optimisation des coûts

26 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

Dans les années à venir, les cadres spécialisés dans laconstruction pourront évoluer selon trois axes.

• La voie managériale.Avec une dominante gestionnaire, les cadres pourrontintervenir en pilotage de centre de profit. Ils se concen-treront sur des activités d’encadrement d’équipes et decontrôle de gestion. Ils pourront également évoluer surdes activités de gestion de projet, en France comme àl’international. Ce scénario concerne surtout l’évolutiondes métiers de l’encadrement intermédiaire, dans ledomaine des études (responsable d’études, architectechef de projet…), des opérations (directeur de travaux,conducteur de travaux) ou de la maintenance (responsa-ble maintenance).

• La voie de l’ingénierie et de l’expertise.Architectes de conception, ingénieurs d’études techni-ques, économistes de la construction développerontleurs compétences en ingénierie et pourront ainsi inves-tiguer des créneaux innovants (adaptation aux Euroco-des en matière de calcul de structure, recherche et inno-vation en technologies durables, etc.).

• La voie du conseil et de l’assistance.Venant de spécialités existantes (études techniques,architecture, travaux), ces experts pourront se position-ner sur des créneaux innovants comme le conseil juri-dique, le management de projets internationaux ou lesproblématiques QSE.Ils pourront accompagner la formalisation d’un projetde construction ou intervenir sur des actions de forma-tion ou d’accompagnement au sein des entreprises deconstruction.

CONCLUSION

Le secteur de la construction est engagé dans un vastemouvement d’adaptation de son organisation et de sesmétiers. Les évolutions économiques (la crise), régle-mentaires (en France et en Europe) et techniques (déve-loppement durable, écoconstruction) constituent desenjeux à relever. Menaces pour ceux qui ne s’adapterontpas, ces facteurs constituent aussi des opportunités dedéveloppement pour les entreprises les plus réactives, àcondition de développer les compétences des équipes.

Dans les années à venir, les grands programmes d’inves-tissement de l’État et des collectivités locales secondésle cas échéant par des partenaires privés devraient per-mettre aux entreprises du BTP de décrocher de nouveauxmarchés. Les cadres continuent à s’adapter à ces évolu-tions. Ils doivent de plus en plus s’inscrire dans une logi-

que d’innovation et de retour sur investissement pourmaîtriser les coûts de conception et de réalisation.

Deux fonctions, études et commerciale, devraient pren-dre de l’importance dans le futur.

Les métiers du conseil, de la formation et du contrôlepourraient se développer dans le cadre du renforcementdes réglementations nationales et internationales :management QSE, appui juridique, assistance à maîtrised’ouvrage ou à maître d’œuvre. Enfin, les métiers tradi-tionnels (directeurs et conducteurs de travaux, cadres dechantier) devraient se renforcer sur leur cœur de métieret profiter du développement de nouveaux marchés (éco-construction, développement durable, produits à hautevaleur ajoutée).

Contrôle réglementaire Contrôle et assistance au client Prévention, formation, conseil

Forte culture technique Compétences techniqueset gestionnaires

Développement des doublescompétences :– management/ingénierie,– architecture/ingénierie.

Source : Apec

Hier(1996 – 2006)

Aujourd’hui(2006 – 2010)

Demain(à partir de 2010/2011)

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LES FICHES MÉTIERS

• LES ORGANIGRAMMES

• LES CARTOGRAPHIES

• LES MÉTIERS DE DIRECTION

• LES MÉTIERS DE L’EXÉCUTION ET DES CHANTIERS

• LES MÉTIERS DE LA MAÎTRISE D’ŒUVRE ET DES ÉTUDES

• LES MÉTIERS DES SERVICES TECHNIQUES

• LES MÉTIERS DES SERVICES SUPPORTS

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LES ORGANIGRAMMES

• ORGANIGRAMME TYPE D’UN GROUPE DE BTP

• ORGANIGRAMME TYPE D’UNE PME DU BTP

• ORGANIGRAMME TYPE D’UNE ENTREPRISE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX

• ORGANIGRAMME TYPE D’UNE GRANDE AGENCE D’ARCHITECTURE

30 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

Directeur général

Directeur d’agenceBTP

Directeur d’agenceBTP Maîtres d’œuvre

– Architecte…

Directeur commercial(groupe)

Directeur technique(groupe)

Directeur d’exploitation(groupe)

Directions supports(achats, matériel…)

Acheteur BTP

Juriste BTP

Métiers supportset directions centrales

Métiers présentssur les sites opérationnels

Métiers présentsdans les servicesà la construction

Coordonnateur SPSChef de chantier

Directeurde travaux

Directeurtechnique BTP

Directeurcommercial BTP

Ingénieurcommercial BTP

Économistede la construction

Ingénieurd’études BTP

Conducteurde travaux

Ingénieurmatériel BTP

Ingénieur QHSEBTP

Maîtres d’ouvrage– Responsable

de programmeimmobilier…

Fournisseurs et sous-traitants

– Loueurs de matériel– Entreprises de constructions

spécialisées (corps d’étattechniques, secondaires…)

– Producteurs de matériaux

Bureau d’étudesexternes

– Ingénieur d’étudesBTP

– Économistede la construction

– Ingénieur géomètretopographe

Source : Apec – 2010

N.B. : Dans les grands groupes du BTP, deux types d’organigrammes se conjuguent, l’un structuré par grandes fonc-tions de l’entreprise, l’autre opérationnel structuré par marchés (zones géographique : directions pays, régionales(…) ou grandes activités : grands projets, rénovation).

Légende :Lien hiérarchique Lien commercial ou fonctionnel

ORGANIGRAMME TYPED’UN GROUPE DE BTP

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 31

Légende :Lien hiérarchiqueLien commercialou fonctionnel

Source : Apec – 2010

N.B. : La plupart des PME ne disposent pas de bureau d’études techniques intégré. Généralement, les études deprix sont réalisées en interne et les études techniques sont confiées à des bureaux d’études externes.

Maîtres d’ouvrage– Responsable deprogrammesimmobiliers…

Directeurgénéral

Directeurd’agence BTP

Directionssupports

Juriste BTP

IngénieurQHSE BTP

Acheteur BTP

Ingénieurmatériel BTP

Directeurde travaux

Directeurtechnique BTP

Maîtres d’œuvre– Architecte– Urbaniste

Directeurcommercial BTP

Ingénieurcommercial BTP

Économistede la construction

Conducteurde travaux

Conducteurde travaux

Bureaux d’étudesexternes

– Ingénieur d’étudesBTP

– Économistede la construction

– Ingénieur géomètre

Fournisseurs et sous-traitants

– Loueurs de matériel– Entreprises de constructionsspécialisées (corps d’étattechniques, secondaires…)– Producteurs de matériaux

CoordonnateurSPS

Chefde chantier

Chefde chantier

ORGANIGRAMME TYPED’UNE PME DU BTP

32 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

Légende :Lien hiérarchiqueLien commercialou fonctionnel

Source : Apec – 2010

* Les chefs de sites de production ont un statut d’ETAM (chef de carrières, chef de centrales à béton…). Unresponsable de production encadre ainsi plusieurs chefs de sites de production répartis par zone géographique.

** Les responsables de production ou les chefs de sites de production sont en contact avec les services achats outravaux des entrepreneurs. Plus rarement, ils peuvent également être en lien avec les maîtres d’œuvre.

Fournisseurs et sous-traitants

– Loueurs de matériel– Autres producteurs de matériaux

Clients** :– Entrepreneurs (Groupes, PME…)– Maîtres d’œuvre

Directeurde centre de profit

Directeurgénéral

Directeurcommercial BTP

Ingénieurcommercial BTP

Ingénieurd’études BTP

Directeurtechnique BTP

Directeurd’exploitation

Directionssupports

Chef de sitede production*

Ingénieurmatériel BTP

Acheteur BTP

IngénieurQHSE

Responsablede production

Responsablede production

Chef de sitede production*

Chef de sitede production*

ORGANIGRAMME TYPED’UNE ENTREPRISE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 33

Légende :Lien hiérarchique Lien commercial ou fonctionnel

Bureau d’études externes

– Ingénieur d’études BTP– Économiste de la construction– Ingénieur géomètre topographe

Entrepreneurs

– Directeur commercial BTP– Directeur/conducteur de travaux– Directeur technique BTP

Architecteurbaniste

Architecteurbaniste

Clients : maîtres d’ouvrage

Responsable de programmesimmobiliers…

Directeurd’agence

d’architecture

Servicessupports

Directeurassocié

Directeurassocié

Directeurtechnique BTP

RessourcesHumaines

Communication

Administrationfinance

Architectechef de projets

Architectede conception

Architectechef de projets

Architectede conception

Dessinateurprojeteur BTP

Ingénieurd’études BTP

Source : Apec – 2010

ORGANIGRAMME TYPED’UNE GRANDE AGENCE D’ARCHITECTURE

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LES CARTOGRAPHIES

• CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR FAMILLE

• CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON L’EXPÉRIENCE

• CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON LA FOURCHETTE DE RÉMUNÉRATION

• CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR TYPE D’EMPLOYEUR ET NIVEAU D’INTERVENTION

36 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

N°1 - Directeur d’agence BTPN°2 - Directeur commercial BTPN°3 - Directeur technique BTPN°4 - Directeur d’exploitation BTPN°5 - Directeur de travaux

La Direction de la construction

N°9 - ArchitecteN°10 - Ingénieur d’études BTPN°11 - Économiste de la constructionN°12 - Ingénieur géomètre topographe

La maîtrise d’œuvre et les études

N°17 - Responsable de programmes immobiliersN°18 - Juriste BTPN°19 - Ingénieur commercial BTP

Les services supports

L’exécution et les chantiers

N°6 - Chef de chantierN°7 - Conducteur de travauxN°8 - Responsable de production de matériaux

Les services techniques

N°13 - Ingénieur matériel BTPN°14 - Ingénieur QHSE BTPN°15 - Coordonnateur SPSN°16 - Acheteur BTP

Source : Apec – 2010

CARTOGRAPHIE DES MÉTIERSPAR FAMILLE

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 37

Ouvertaux jeunesdiplômés.Moins d’un and’expérience

Jeunescadres.De 1 à 5 ansd’expérience

Cadresconfirmés.De 6 à 10 ansd’expérience

Cadresplus confirmés.Plus de 10 ans

Source : Apec – 2010

N°7 - Conducteur de travaux

N°13 - Ingénieur matériel BTP

N°16 - Acheteur BTP

N°18 - Juriste BTP

N°6 - Chef de chantier

N°10 - Ingénieur d’études BTP

N°11 - Économistede la construction

N°12 - Ingénieur géomètretopographe

N°19 - Ingénieur commercial BTP

N°8 - Responsable de productionde matériaux

N°9 - Architecte

N°14 - Ingénieur QHSE BTP

N°15 - Coordonnateur SPS

N°17 - Responsable de programmesimmobiliers

N°2 - Directeur commercial BTP

N°3 - Directeur technique BTP

N°4 - Directeur d’exploitation BTP

N°5 - Directeur de travaux

N°1 - Directeur d’agence BTP

CARTOGRAPHIE DES MÉTIERSSELON L’EXPÉRIENCE

38 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

Source : Apec – 2010

De 25 K€ à 30 K€ De 30 K€ à 55 K€ De 55 K€ à 75 K€ De 75 K€ à 100 K€ Supérieur à 100 K€

N°6 – Chef de chantier

N°11 – Économiste de la construction

N°10 – Ingénieur d’études BTP

N°14 – IngénieurQHSE BTP

N°15 – CoordonnateurSPS

N°7 – Conducteur de travaux

N°9 – Architecte

N°18 – Juriste BTP

N°19 – Ingénieur commercial BTP

N°8 – Responsable de productionde matériaux

N°12 – Ingénieur géomètre topographe

N°13 – Ingénieur matériel BTP

N°16 – Acheteur BTP

N°17 – Responsable de programmesimmobiliers

N°3 – Directeur technique BTP

N°2 – Directeur commercial BTP

N°4 – Directeur d’exploitation

N°5 – Directeur de travaux

N°1 – Directeur d’agence BTP

CARTOGRAPHIE DES MÉTIERSSELON LA FOURCHETTE DE RÉMUNÉRATION

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Métiers présents en entreprise

N° 1 – Directeur d’agence BTP

N° 2 – Directeur commercial BTP

N° 3 – Directeur technique BTP

N° 5 - Directeur de travaux

N° 6 – Chef de chantier

N° 7 – Conducteur de travaux

N° 8 – Responsable de productionde matériaux

N° 10 – Ingénieur d’études BTP

N° 11 – Économiste de la construction

N° 13 – Ingénieur matériel BTP

N° 14 – Ingénieur QHSE BTP

N° 16 – Acheteur BTP

N° 17 – Responsable de programmesimmobiliers

N° 18 – Juriste BTP

N° 19 – Ingénieur commercial BTP

Métiers présents chez les prestataires

N° 2 – Directeur commercial BTP

N° 4 – Directeur d’exploitation BTP

N° 9 – Architecte

N° 10 – Ingénieur d’études BTP

N° 11 – Économiste de la construction

N° 12 – Ingénieur géomètre topographe

N° 13 – Ingénieur matériel BTP

N° 15 – Coordonnateur SPS

N° 18 – Juriste BTP

DIRECTION

EXÉCUTION-CHANTIERS

MAÎTRISED’ŒUVREET ÉTUDES

SERVICESTECHNIQUESET SUPPORTS

Source : Apec – 2009

CARTOGRAPHIE DES MÉTIERSPAR TYPE D’EMPLOYEUR ET NIVEAU D’INTERVENTION

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LES MÉTIERS DE DIRECTION

• N° 1 – DIRECTEUR D’AGENCE BTP

• N° 2 – DIRECTEUR COMMERCIAL BTP

• N° 3 – DIRECTEUR TECHNIQUE BTP

• N° 4 – DIRECTEUR D’EXPLOITATION BTP

• N° 5 – DIRECTEUR DE TRAVAUX

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 43

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Qui recrute ?

N°1 - DIRECTEUR D’AGENCE BTP

DIRECTEUR GÉNÉRAL (DE FILIALE),DIRECTEUR/RESPONSABLE DE CENTRE DE PROFIT, CHEF D’AGENCE TRAVAUX,DIRECTEUR D’ACTIVITÉ, DIRECTEUR D’ÉTABLISSEMENT.

Le directeur d’agence BTP est un responsable de centre de profit. En charge d’un secteur(géographique, ligne de produits), il assure la gestion, le développement commercial,le management des équipes et veille à développer le chiffre d’affaires de sa structure.

Cadre confirmé : entre 55 et 120 K€ (selon la durée d’expérience,le niveau de responsabilité et la taille de l’entreprise).

■ Grandes entrepriseset/ou filiales dans le secteurde la construction (bâtiment,travaux publics, matériaux).

■ PME spécialisées dans le secteurde la construction (BTP,

entreprises de gros œuvreou de second œuvre, matériaux).

■ Grandes entreprises de maîtrised’œuvre : agencesd’architecture,bureaux d’études ou de contrôletechnique.

■ Directeur général/PDG

■ Maître d’œuvre : architectes…

■ Directeur commercial BTP

■ Directeur de travaux

■ Directeur d’exploitation

■ Directeur technique BTP

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Économiste de la construction

■ Conducteurs de travaux

■ Chefs de chantier

■ Responsables de production

■ Services supports : ressourceshumaines, servicesadministratifs et financiers,contrôle de gestion…

■ Fournisseurs et sous-traitants :loueurs, entreprisesde matériaux…

■ Organismes de contrôletechnique

■ Services déconcentrés de l’État(DDE…)

DIRECTEUR D ’AGENCE BTP

44 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Élaboration de la politique commerciale de l’agence

• Concevoir et animer la politique commerciale de l’agence,élaborer le plan d’action commerciale.

• Développer des partenariats avec les clients de l’agence(institutionnels publics et privés).

• Repérer, cibler et décrocher de nouvelles affaires en pros-pectant de nouveaux donneurs d’ordre.

• Assurer la coordination de l’offre et étudier la rentabilitéde l’ensemble des marchés de l’agence sur une zone géo-graphique donnée.

• Assister le directeur commercial lors des négociationsfinancières jusqu’à la conclusion des affaires.

• Valider les études de chiffrage, définir le prix des presta-tions et valider la signature des contrats.

• Intervenir en appui aux chargés d’affaires (négociations,réponses aux appels d’offres, etc.).

Pilotage des opérations

• Suivre avec le directeur commercial l’évolution du volumed’affaires en cours (étape des projets, facturation…) auregard des objectifs de chiffres d’affaires (mensuels, tri-mestriels, annuels).

• Assurer la planification générale de la production liée auxprojets de l’agence et effectuer son suivi en relation avecle directeur de travaux ou le directeur d’exploitation.

• Veiller à l’optimisation des moyens et des méthodes d’exé-cution dans une optique de retour sur investissement enlien avec le directeur technique BTP et le directeur de tra-vaux.

• Suivre et contrôler la bonne réalisation des chantiers enlien avec les directeurs et/ou les conducteurs de travaux.

• Superviser le lancement des travaux avec le maîtred’œuvre et la livraison avec le client.

• Entretenir des relations étroites avec les donneursd’ordre, les bureaux d’études, les organismes publics et lescollectivités locales.

Management de l’agence

• Élaborer le budget annuel et fixer les prévisions d’inves-tissement à court et moyen termes.

• Fixer et contrôler la réalisation des objectifs de rentabi-lité : suivi d’indicateurs de performances (mensuels, tri-mestriels…), maîtrise des charges, établissement desbudgets, suivi de l’évolution du chiffre d’affaires.

• Sourcing et négociation des accords cadres annuels avecles fournisseurs et les prestataires de l’agence (loueurs,matériaux…).

• Assurer un reporting régulier sur les résultats de l’agenceauprès de la direction générale.

• Collaborer en interne avec les autres directeurs d’agenceet mutualiser les ressources.

• Recruter et former les collaborateurs : directeurs et conduc-teurs de travaux, chefs de chantier…

• Veiller à la mise en œuvre de la politique en matière dequalité, de sécurité, d’hygiène et d’environnement del’entreprise.

• Piloter les relations sociales au sein de l’agence : comitéd’entreprise, relations avec les délégués du personnel,CHSCT…

Activités éventuelles

Le directeur d’agence peut participer à la mise en œuvre deprojets transversaux au sein de l’entreprise. Par exemple, ilpeut être sollicité pour des projets d’informatisation desprocessus de gestion (implantation d’un progiciel, appuifonctionnel en phase de recueil des besoins ou supervisiondu déploiement de l’outil au sein de l’agence) ou lors de lamise en œuvre de la démarche qualité de l’entreprise. Dansce cas, il n’est pas rare que le directeur d’agence soit lui-même l’unique responsable en matière de qualité et de sécu-rité.

Variabilité des activités

L’activité du directeur d’agence varie selon plusieurs critères.

• Le domaine d’expertise de l’agence– La maîtrise d’œuvre (ou maîtrise d’œuvre déléguée).

Généralement issu d’un parcours dans des fonctions tech-niques, le directeur d’agence peut être responsable d’uneagence dédiée à l’activité de construction (travaux).Dans ce cas, il encadre des équipes chargées de réaliserles travaux (chefs de chantier, conducteurs de travaux,conducteurs principaux…) de gros ou de second œuvre.

– La maîtrise d’ouvrage (ou maîtrise d’ouvrage déléguée)et les études. Il peut alors manager des équipes d’archi-tectes ou d’ingénieurs d’études (prix, techniques…).Travaillant pour le compte de donneurs d’ordre publics(État, collectivités territoriales) ou privés (promo-teurs…), il est alors chargé d’encadrer la conception etle suivi des projets, et de vérifier la conformité de laréalisation par rapport au cahier des charges.

DIRECTEUR D’AGENCE BTP

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 45

DIRECTEUR D ’AGENCE BTP

• La hiérarchisation de l’entreprise . Dans les grandesentreprises, le directeur d’agence de travaux occupe uneposition élevée dans la hiérarchie. Plus orienté vers lastratégie commerciale et la gestion des contrats, il enca-dre plusieurs niveaux d’interlocuteurs : directeurs de tra-vaux, conducteurs de travaux, chefs de chantier… Dansles structures moins nivelées, le directeur d’agence a unpérimètre d’activité plus restreint et peut prendre encharge des fonctions techniques (appui aux conducteursde travaux, management de grands projets) ou plus opé-rationnelles (gestion/mutualisation des ressources, ges-tion quotidienne des RH…).

• Les choix d’organisation de l’entreprise. Dans lesstructures où les agences sont organisées en centres deprofit (surtout dans les grands groupes, entreprises detaille importante, grosses PME…), les directeurs d’agencedevront avoir des aptitudes plus marquées au mana-gement d’activité (reporting, contrôle de gestion…).Dans des agences qui ne sont pas structurées en busi-ness unit, les directeurs d’agence BTP doivent être pluspolyvalents et apporter leur appui technique aux équi-pes (directeurs et conducteurs de travaux, chefs dechantier…).

• La dimension nationale ou internationale del’agence. Le directeur d’agence intervient en général àun niveau local sur un périmètre géographique plus oumoins grand (généralement la région ou le départe-ment). Suivant l’organisation de l’entreprise, il peuts’agir d’une antenne commerciale de petite taille sur lemodèle de TPE (environ 10 personnes). Dans le secteurdu BTP, suite à des rachats successifs, l’encadrementd’une agence peut se référer à celui d’une PME. Enfin,dans le cadre de groupes mondialisés, le directeurd’agence peut prendre la direction d’un bureau commer-cial à l’étranger : sans être une filiale, ce dernier peutdéjà constituer un centre de profit.

• L’organisation de l’agence et de ses ressources. Ledirecteur d’agence peut superviser des agences quiinternalisent l’ensemble de leurs ressources de produc-tion (conducteurs de travaux, chefs de chantier oud’équipes). Il peut également prendre en charge uneentité fonctionnant en fabless, c’est-à-dire avec denombreux prestataires : free lance (en particulier dansles bureaux d’études, cabinets d’architecture…), inté-rimaires (notamment dans le BTP). Enfin, le directeurd’agence (responsable de secteur) peut s’investir dansle management de plusieurs agences réparties sur unezone géographique : au-delà du développement com-mercial, une partie importante de son activité porte surla mutualisation des moyens entre les différents cen-tres de profit.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes (Écoles polytechniques,Écoles des mines, Écoles centrales, ENSAM…), spéciali-sées dans le secteur de la construction (ESTP : École supé-rieure des travaux publics, écoles d’architecture, CHEC –Centre des hautes études de la construction).

• Formations universitaires de niveau bac +2 et 3 (DUT,BTS, licences professionnelles…) à bac +5 en manage-ment, avec une spécialisation en génie industriel (mana-gement industriel, management des opérations…) oudans le secteur de la construction (conduite de travaux,études techniques, économie de la construction).

Durée d’expérience

Ce poste requiert au minimum dix ans d’expérience profes-sionnelle dans le pilotage de grands chantiers et de centresde profit : bâtiment, travaux publics, génie civil ou spécia-lité (gros œuvre, second œuvre…). Dans les grands grou-pes, la durée d’expérience requise peut être de dix à quinzeans.

Compétences techniques

• Excellente connaissance de l’offre de l’agence : marchés,technicité des produits proposés, cibles de prospects,économie locale.

• Capacité à conduire les chantiers de l’amont (réponse auxappels d’offres) à l’aval (livraison au client).

• Connaissance des codes des marchés publics et des procé-dures de réponse à appel d’offres.

• Maîtrise des logiciels de gestion : logiciels métiers (paie,comptabilité) ou progiciels de gestion (de type SAP, Peo-plesoft…) ainsi que des logiciels bureautiques (tableur,traitement de texte).

• Connaissances des principales méthodologies, outils oulogiciels de planification de projet (MS Project…).

• Bonnes connaissances des logiciels de CAO/DAO, utilisésnotamment dans les phases d’études des projets (Autocad).

• Compétences en management transversal d’activités : ges-tion, économie, ressources humaines… et capacité à assu-rer un reporting à la direction commerciale ou générale.

• Connaissances des normes et réglementations en matièrede sécurité et de qualité (conditions de travail, normesenvironnementales, sécurité incendie…).

• Connaissances d’au moins une langue étrangère, en parti-culier lorsque l’agence prospecte des contrats à l’interna-tional.

DIRECTEUR D ’AGENCE BTP

46 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

Traits de personnalité

• Sens commercial et stratégique nécessaire au positionne-ment de l’offre par rapport à la concurrence et au dévelop-pement de partenariats car le directeur d’agence de tra-vaux intervient à un niveau local.

• Maîtrise des techniques de négociation commerciale etcapacité à entretenir des échanges avec des interlocu-teurs de haut niveau (institutionnels et privés).

• Capacité à encadrer de façon opérationnelle les équipes :forces commerciales, bureaux d’études, cadres de chan-tier.

• Mobilité, car le directeur d’agence peut être amené àeffectuer de nombreux déplacements dans le cadre de sesrelations commerciales ou du suivi des projets.

• Bon niveau de communication et de synthèse nécessaireà la transmission d’informations et à l’atteinte des objec-tifs commerciaux.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Directeur de travaux• Directeur d’exploitation• Directeur technique BTP• Architecte confirmé• Géomètre expert

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur commercial BTP• Directeur de la promotion immobilière• Directeur général d’une entreprise BTP ou d’une filiale de

taille plus importante

Exemple d’offre

■ Directeur d’agence travaux maritimes et fluviaux H/FNantes (44) 50 à 65 K€/an

Cabinet de recrutement, nous recrutons pour un de nosclients : une entreprise spécialisée en travaux maritimeset fluviaux. Filiale d’un grand groupe, elle est reconnuepour son savoir-faire et ses compétences dans les travauxspéciaux.Vous gérez un centre de profit de 60 personnes qui réaliseenviron 13 M€ de CA. Vous êtes chargé de l’acquisition etde la réalisation des affaires et du management des équi-pes. Votre équipe est composée d’un directeur d’exploita-tion, de deux directeurs travaux et d’une cellule étude deprix. D’un fort tempérament de leader, vous êtes un ges-tionnaire reconnu. Votre sens du relationnel et votre basetechnique sont les atouts qui font de vous le candidatidéal.De formation technicien ou ingénieur en travaux publics/génie civil de préférence, vous êtes doté d’une expérienceprobante de plusieurs années à un poste similaire ou dedirecteur d’exploitation. Vous souhaitez évoluer vers denouveaux challenges.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Chef d’agence H/FMontchanin (71) 54 à 60 K€/an

Nous sommes une PME de travaux publics (85 salariés,CA : 15 M€) intervenant dans le domaine des VRD. Nousrecrutons pour faire face au développement de notre acti-vité réseaux (CA : 6 M€).Rattaché au dirigeant, interlocuteur privilégié de vosclients, vous développez l’activité du département réseauxet coordonnez les chantiers : planification, organisation,suivi financier.Vous managez l’encadrement de façon participative etorganisez le reporting opérationnel : prix de revient men-suel sur l’ensemble des chantiers.Votre formation TP, ingénieur idéalement ou équivalent,s’est enrichie d’une expérience de trois ans minimum entant que chef d’agence, responsable travaux ou conduc-teur de travaux principal, dans le domaine des réseauxhumides, de préférence, ou en VRD.Fédérateur d’équipes, attentif à la qualité, vous êtes ungestionnaire reconnu. Votre sens relationnel, votre basetechnique et votre disponibilité sont également des qua-lités nécessaires pour occuper cette fonction.Source : Apec

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DIRECTEUR D ’AGENCE BTP

Exemple d’offre

■ Directeur d’activités H/FCréteil (94) 60 à 70 K€/an

Entreprise nationale de bâtiment, travaux publics et ser-vices (2 380 collaborateurs). En plein essor avec un chiffred’affaires de 380 M€, l’entreprise a un positionnementfort sur les affaires complexes et inscrit le développementdurable comme pivot de sa stratégie.Rattaché au directeur régional, vous dirigez un secteuropérationnel et participez au suivi de l’exploitation. Vousserez amené à exercer les activités suivantes :– participation à la stratégie, aux orientations et à l’orga-nisation de la direction régionale, d’un secteur opération-nel,– participation à l’élaboration des propositions ainsi qu’àl’arrêt de prix,– représentation de l’entreprise,– management des chefs de projet,– vérification de l’application des dispositions QSE pourvotre secteur,– veille au bon déroulement des projets par des visitesrégulières sur le chantier,– suivi des comptes et information des dérapages et desactions correctives dans le cadre des règles minimum,– veille à la bonne transmission d’informations au niveaudu chantier,– pilotage de l’avancement des dossiers contentieux etréclamations,– participation à l’élaboration du plan de formation,– participation aux entretiens de recrutement avec leRRH.Diplômé d’une école d’ingénieur BTP ou d’une formationuniversitaire équivalente, vous justifiez d’une expérienceprofessionnelle solide de quinze ans minimum.Vous êtes reconnu pour vos capacités managériales et vosaptitudes en négociation.Réactif, force de proposition, vous n’hésitez pas à prendredes initiatives.Vos connaissances techniques et en droit des marchéspublics et privés ne sont plus à démontrer.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

DIRECTEUR D ’AGENCE BTP

48 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ TÉMOIGNAGE

■ Yves Court

Directeur d’établissement – Eiffage ConstructionSaint-Denis

« Je dois veiller à l’atteinte des objectifs en termes dechiffre d’affaires et de résultats fixés par la directiongénérale du groupe et assurer la gestion transversale del’établissement dont j’ai la responsabilité. »

Ingénieur ESTP promotion 1980, Yves Court, 51 ans, a réa-lisé l’ensemble de sa carrière au sein de la même entreprise.Il a intégré Fougerolle en 1982, devenu aujourd’hui une desentités d’Eiffage, groupe présent dans le bâtiment, les tra-vaux publics, les infrastructures de distribution d’énergie etles concessions. « Eiffage Construction Saint-Denis se posi-tionne sur le marché de la construction neuve de bâtimentspour des clients publics et privés. D’autres filiales, quant àelles, sont plus spécialisées dans les travaux publics, les rou-tes et la construction d’infrastructures dédiées à la distribu-tion d’énergie. En ce qui me concerne, j’ai toujours évolué ausein du groupe, dans l’activité bâtiment. J’ai progressé dansla filière exploitation : d’abord comme conducteur de travaux,puis comme directeur de travaux, pour accéder au poste dedirecteur d’exploitation. Depuis un an, à l’occasion du départde mon prédécesseur, j’ai pris la direction de l’établissementde Saint-Denis. »

Yves Court est garant de l’activité et du fonctionnement deson établissement à court, moyen et long terme. « Je doisveiller à l’atteinte des objectifs de chiffre d’affaires et derésultats fixés par la direction générale du groupe et assurerla gestion transversale de l’établissement dont j’ai la respon-sabilité. »

En collaboration avec la direction commerciale IDF du groupeet son directeur commercial, Yves Court détermine la straté-gie commerciale et le positionnement d’Eiffage ConstructionSaint-Denis sur son marché. « Je fixe les objectifs commer-ciaux annuels pour l’établissement. J’ai un rôle d’arbitrage surles affaires que nous sommes à même de traiter. Je participeen amont au bouclage des études de prix : mes équipes me

fournissent le prix technique, à ma charge ensuite de définirle prix de vente de nos prestations. Cela passe également pardu temps consacré à la veille concurrentielle et technologiquepour trouver le meilleur positionnement et garantir un chiffred’affaires pertinent. Une fois l’affaire gagnée, je supervise lesréunions de transfert du dossier aux équipes travaux et l’exé-cution des travaux en lien avec le directeur d’exploitation. Ilm’arrive très fréquemment de me déplacer sur les chantiers.Cela me permet de garder le contact avec le terrain et de véri-fier plusieurs éléments comme le respect des règles de sécu-rité, la qualité de nos prestations, etc. »

Yves Court est également en charge du management globalde l’établissement. « J’ai sous ma responsabilité l’ensembledes fonctions de l’entreprise. Les directions opérationnellescomme l’exploitation et le commercial, ainsi que les fonc-tions supports : les études de prix, les ressources humaines,etc. Je fixe les budgets alloués à chaque service et suis avecattention l’évolution de l’établissement : contrôle d’acti-vité, contrôle de gestion et de la masse salariale. J’effectuedes points réguliers avec mes équipes pour analyser lesécarts observés par rapport à nos prévisions. Je pilote éga-lement le déploiement de projets d’organisation comme lamise en œuvre de nos systèmes de management et le main-tien des trois certifications obtenues dans les domaines dela qualité et de l’environnement : ISO 9001, ISO 14001 etOHSAS 18001. »

Tout au long de son parcours professionnel, Yves Court esttoujours resté très proche de l’exploitation. Pour lui, la qua-lité principale d’un directeur d’établissement dans le secteurde la construction, c’est surtout sa capacité à être proche duterrain. « Être directeur de site, cela passe bien sûr par unebonne connaissance du métier, de l’entreprise et de ses pro-duits. Il faut également arriver à avoir une vue d’ensemble dela gestion d’un site sous tous ses aspects : stratégique, mana-gérial, humain. Mais en priorité, pour moi, il faut garder lecontact avec les chantiers : aller voir sur le terrain ce qui sepasse, si les procédures sont bien respectées, etc. Cela permetde suivre la vie de l’entreprise et de ne pas se déconnecter dela réalité opérationnelle. »

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N°2 - DIRECTEUR COMMERCIAL BTP

DIRECTEUR COMMERCIAL ET MARKETING,DIRECTEUR/RESPONSABLE DE SECTEUR, DIRECTEUR COMMERCIAL(+ ACTIVITÉ : CONSTRUCTION NEUVE, LOGEMENT LOCATIF…).

Le directeur commercial BTP représente le savoir-faire de l’entreprise en matière deconstruction ou de production de matériaux auprès des clients. Il définit l’offre, établitla politique commerciale et fixe les objectifs à atteindre par ses équipes.

Cadre confirmé : entre 55 et 120 K€ (selon la durée d’expérience,le niveau de responsabilité et la taille de l’entreprise).

■ Toutes les entreprises (PME,grands groupes…) du secteurde la construction (bâtiment,travaux publics/génie civil),générales ou spécialisées(gros œuvre, second œuvre,corps d’état techniques).

■ Entreprises industriellesde production de matériaux

(carrière, sablières…)ou de produits transformésdestinés au BTP (béton,briques, panneaux solaires).

■ Organismes de certification,bureaux d’études et de contrôletechnique.

■ Directeur général/PDG

■ Directeur d’agence (business unit, filiale…)

■ Maîtres d’ouvrage :donneur d’ordre (client),directeur/responsablede programmes immobiliers

■ Maîtres d’œuvre : architectes

■ Directeur d’exploitation

■ Directeur de travaux

■ Ingénieurs commerciaux BTP

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Économistes de la construction

■ Services supports : juristes BTP,acheteurs BTP, contrôlede gestion, marketing

DIRECTEUR COMMERCIAL BTP

50 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Élaboration de la stratégie commerciale

• Définir la politique commerciale de l’entreprise par le biaisd’études de marché (nationaux ou internationaux).

• Ajuster le positionnement marketing des produits de l’entre-prise (maintien des offres existantes, développement denouveaux produits, construction de nouvelles offres) via desétudes de benchmark et l’analyse des remontées clients.

• Élaborer la politique tarifaire et fixer les objectifs de margeà atteindre en collaboration avec la direction générale.

• Identifier les opportunités commerciales en veillantconstamment sur les appels d’offres diffusés dans les sup-ports spécialisés ou remportés par la concurrence.

Gestion des clients grands comptes et pilotagedes affaires

• Fidéliser et entretenir des relations étroites avec unréseau de maîtres d’œuvre et de maîtres d’ouvrage afind’identifier en amont le lancement de nouvelles affaires.

• Superviser le montage des affaires et garantir au client laqualité des différentes études (techniques, prix…) réali-sées par l’entreprise.

• Conduire les négociations commerciales avec les clientsgrands comptes de l’entreprise et assurer le suivi desaffaires stratégiques pour l’entreprise.

• Intervenir en support des équipes commerciales sur lesdossiers les plus complexes lors des phases de négociationou en qualité de référent technique et commercial.

• Transmettre le dossier des affaires contractualisées à ladirection des travaux et assurer l’interface avec le clientlors de la phase d’exécution.

Pilotage de l’activité commerciale et encadrementd’équipe

• Gérer le compte d’exploitation et réaliser des reportingsréguliers auprès de la direction générale.

• Suivre les budgets commerciaux et veiller à l’atteinte desobjectifs individuels et collectifs en termes de chiffred’affaires (volume d’affaires conclues, achevées) et derentabilité (taux de marge réalisé…).

• Négocier ou renégocier les accords cadres annuels avec lesclients et les fournisseurs privilégiés de l’entreprise.

• Superviser l’administration des ventes (mesure des écartsde facturation, suivi des encours…) et intervenir en casde litige important avec un client ou un fournisseur.

• Veiller au respect des standards de qualité de l’entrepriseen matière de réponse commerciale.

• Encadrer et développer une équipe d’ingénieurs commer-ciaux ou de chargés d’affaires (recrutement, évaluation,formation…).

Activités éventuelles

Il est fréquent dans les entreprises de BTP que le directeurcommercial élabore la stratégie marketing de l’entreprise.Ainsi, en plus du développement commercial, il s’attache àl’optimisation des segments de marché, le positionnementet la valorisation des produits en fonction des cibles àatteindre, la construction de l’offre commerciale, etc. Parexemple, les directeurs commerciaux des groupes de BTPinvestissent de nouveaux territoires, comme l’écoconcep-tion, la construction durable, la réhabilitation, en réponseà l’évolution des commandes de leurs clients et de la régle-mentation en vigueur (Grenelle de l’environnement, labelhaute qualité environnementale…).

Par ailleurs, le directeur commercial peut être amené à sedéplacer sur des salons nationaux ou internationaux spécia-lisés dans le secteur de la construction (développementdurable, gros œuvre, corps spécialisés…).

En interne, il est également partie prenante dans des pro-jets au sein du département commercial (formation deséquipes commerciales, conception de brochures d’aide à lavente). Il peut aussi mener des projets d’organisationcomme l’implantation d’un système informatique d’aide à lavente ou la mise en œuvre de projet qualité.

Variabilité des activités

Le directeur commercial peut avoir des activités variablessuivant les situations.

• L’organisation de l’entreprise– Les grands groupes du secteur de la construction se

caractérisent par une organisation très pyramidale etdes équipes commerciales importantes. Rattaché audirecteur général du groupe, le directeur commercialgroupe définit la politique commerciale générale del’entreprise. Il est secondé par des directeurs commer-ciaux, membres du comité de direction de chaque filialeou activité (construction neuve, rénovation…). Cesderniers élaborent la stratégie commerciale locale del’entreprise sur ses segments de marché.

DIRECTEUR COMMERCIAL BTP

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 51

DIRECTEUR COMMERCIAL BTP

– Dans les PME de taille importante, la direction com-merciale est généralement représentée par une seulepersonne, le directeur commercial. Ce dernier conçoit lapolitique de l’entreprise et encadre une équipe commer-ciale (chefs de secteurs, ingénieurs commerciaux, char-gés d’affaires…) répartie par zones géographiques ouspécialisée par types de produits.

– Dans les PME de petite taille, la direction commer-ciale est souvent gérée directement par le directeurgénéral. Il peut être secondé par un responsable com-mercial en charge des aspects opérationnels et de l’ani-mation de la force de vente.

• Les produits et l’organisation commerciale de l’entre-prise– Dans les entreprises de construction, la réalisation d’un

ouvrage n’est pas standardisée. Elle est soumise à desvariations fortes liées aux spécificités de la commande dumaître d’ouvrage, à la configuration géographique, auxmodes de construction et aux matériaux utilisés. Le direc-teur commercial est, par conséquent, directement impli-qué dans la conception et la négociation des affairesavec les clients grands comptes de l’entreprise (maîtresd’œuvre, maîtres d’ouvrage…). Dans cet environnement,le métier de directeur commercial exige d’excellentesconnaissances techniques, notamment en ingénierie de laconstruction, pour garantir la qualité des études (techni-ques, prix, devis…) et superviser les travaux à chaqueétape du projet (avant projet, concours).

– Dans les entreprises de production de matériaux, ilcommercialise des gammes de matériaux (granulats,sables…) ou des produits transformés (béton : pré-contraint, haute résistance, décoratif) généralementsur le mode de la vente directe auprès des directeursde travaux ou des services achats des entreprises deconstruction.

– Dans les entreprises fabriquant des produits à des-tination des entreprises de BTP (tuyaux en PVC, rac-cords en fonte), le directeur commercial a une doublefonction : il fidélise un réseau de clients finaux (maîtresd’œuvre, bureaux d’études…), et anime un réseau degrossistes ou de distributeurs de ses produits.

• La clientèle de l’entrepriseLe directeur commercial est fréquemment impliqué directe-ment dans des activités de prospection lorsque l’entreprisedispose d’une clientèle professionnelle (business to busi-ness) composée d’entreprises ou d’institutionnels (État, col-lectivités, entreprises publiques). Pour les clients publics,dans le cadre de projets de construction ou de rénovationaménagement, le directeur commercial doit être au fait desrègles spécifiques concernant la passation des marchéspublics (y compris celles des partenariats public-privé).Lorsque la clientèle de l’entreprise est constituée de par-ticuliers (business to consumer), à l’image des entreprises

spécialisées dans les travaux d’électricité, de plomberieou de génie climatique, le directeur commercial peut êtreresponsable d’un réseau d’antennes commerciales.

• L’internationalLe directeur commercial peut être amené à prospecter desclients à l’international, notamment lorsqu’il exerce dansles directions grands projets des grands groupes de BTP. Ilpeut alors assurer le pilotage de l’ensemble de l’affaire :concours, étude et programmation, suivi de l’exécution etde la livraison. Il peut également se cantonner à l’étape enamont des opérations de construction, en participant aumontage financier des projets en partenariat avec uneentreprise bien implantée localement dans le pays. Il en vade même dans le domaine de la production de matériaux :le directeur commercial porte l’offre de son entreprise àl’échelle internationale. Il intervient aussi lors des négo-ciations de haut niveau dans le cadre d’une prospection deterrains d’implantation. La maîtrise de l’anglais – et d’uneautre langue étrangère selon le contexte –, du manage-ment interculturel et des codes culturels des pays prospec-tés est alors un prérequis pour mener à bien les étapes depromotion, de négociation, voire de lobbying.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles de commerce ou d’ingénieurs généralistes avec unespécialisation commerciale en ingénierie ou idéalementdans le secteur de la construction (BTP, matériaux…).

• Écoles spécialisées dans le secteur de la construction(ESTP – École spéciale des travaux publics, ESITC –, Écolessupérieure d’ingénieurs des travaux de la construction),formation complétée par une spécialisation en manage-ment ou commerciale (en école de commerce, master…).

• Formations universitaires de niveau bac +2 et 3 (DUT,licence professionnelle…) à 5 (masters professionnels…)dans les domaines scientifique, technique, ou économi-que avec nécessairement une spécialisation dans le sec-teur de la construction (bâtiment, travaux public/géniecivil ou production de matériaux).

Durée d’expérience

Le métier de directeur commercial est exclusivement ouvert àdes cadres confirmés justifiant d’au moins huit à dix ansd’expérience professionnelle. Ils peuvent être issus des filièresproduction (travaux, production industrielle), études (techni-ques, ou de prix) ou connexes (commerciales, immobilières…).

DIRECTEUR COMMERCIAL BTP

52 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

Compétences techniques

• Très bonne connaissance de l’entreprise, de ses produitset des spécificités techniques du produit construit (bâti-ment, ouvrage d’art, rénovation…).

• Maîtrise des règles et des procédures de passation desmarchés privés et publics.

• Très forte capacité de négociation sur l’ensemble desaspects d’une opération de construction : juridiques, finan-ciers, techniques, car le directeur commercial traite autantavec les maîtres d’œuvre qu’avec les maîtres d’ouvrage.

• Solides compétences économiques, juridiques, fiscales, etfinancières permettant le montage d’un programme immo-bilier.

• Aptitude à la gestion de projets complexes (planification,contrôle de gestion, reporting…) faisant intervenir unepluralité d’acteurs (donneurs d’ordres, maîtres d’œuvre,entreprises de construction…).

• Maîtrise d’une ou de plusieurs langues étrangères car ledirecteur commercial peut être amené à côtoyer une clien-tèle internationale si le positionnement de l’entreprisel’exige.

Traits de personnalité

• Sens politique et diplomatie, car le directeur commercialest chargé d’entretenir des relations avec des interlocu-teurs de haut niveau (clients grand comptes, institution-nels…).

• Charisme et autorité, le directeur commercial doit savoirpiloter des équipes commerciales de taille importante.

• Capacité d’analyse et de synthèse pour élaborer une stra-tégie commerciale pérenne et résister à la concurrence.

• Mobilité, car ce métier implique de très nombreux dépla-cements avec les clients, les maîtres d’ouvrage, les maî-tres d’œuvre ou les équipes de travaux.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur commercial BTP• Directeur de travaux

• Directeur d’exploitation• Directeur technique BTP• Responsable de programmes immobiliers

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur commercial BTP avec un périmètre plus étendu• Directeur d’agence BTP• Directeur général/PDG d’une entreprise de BTP

Exemple d’offre

■ Chef de service commercial bâtiment H/FParis (75) 80 à 110 K€/an

Notre entreprise, filiale d’un des leaders mondiaux dansles domaines du bâtiment, des travaux publics, de l’élec-tricité et de la maintenance. Opérant dans plus de80 pays, nous conjuguons la puissance d’un grand groupeet la réactivité d’un réseau d’entreprises organisées ensept entités complémentaires. Nos savoir-faire en matièrede financement, conception, construction, maintenanceet exploitation nous permet d’apporter des solutions inno-vantes à nos clients.Au sein d’une direction de production réalisant un chiffred’affaire d’environ 100 M€/an et spécialisée dans lesprojets d’immobiliers d’entreprise, d’hôtellerie haut degamme et de résidentiel de luxe, vous aurez la responsa-bilité de l’élaboration et de l’application de la stratégiecommerciale de cette direction.

Rattaché directement au directeur de production et épaulépar une équipe de commerciaux et de chargés de projets(environ 10 personnes), vos missions comprennent ledéveloppement du réseau commercial autour de ses diffé-rents segments de marché auprès des interlocuteurs dumétier, l’étude et les réponses aux appels d’offres, le mon-tage et la conception d’opérations clefs en main.De formation bac +5 en commerce, vous justifiez d’uneexpérience de six ans minimum comme commercial, etparticulièrement sur le marché privé (bureaux, hôtels,résidentiel haut de gamme, centre commerciaux…).Vous êtes créatif : capacité à inventer, à trouver des solu-tions, à changer de cadre, à trouver des variantes, etcapable de constituer rapidement un réseau.Une expérience travaux est souhaitée mais pas impéra-tive.Source : Apec

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DIRECTEUR COMMERCIAL BTP

Exemple d’offre

■ Directeur commercial produits bétonet composites H/FLandivisiau (29) 55 K€/an

Notre entreprise conçoit et fabrique depuis plus de cin-quante ans des produits de grande technicité en béton,béton polymère et béton prêt à l’emploi. Forte d’un savoir-faire et d’un esprit de PME innovants, elle consolide sondéveloppement et structure l’engagement de ses 250 col-laborateurs autour d’un service clients de qualité.Membre du comité de direction, vous pilotez la stratégiecommerciale de vos gammes de produits bétons et compo-sites auprès de marchés variés et exigeants du bâtiment,des travaux publics et génie civil et de l’aménagementextérieur. Animateur à l’écoute, vous dynamisez l’implica-tion et le succès de votre équipe terrain et sédentaire dansleurs relations commerciales directes ou à travers leréseau de distribution du groupe. Négociateur engagé,vous animez au plan national votre portefeuille de grandscomptes (négoces, majors du BTP, GSB et Administra-tions) et assurez une proximité appréciée auprès de pres-cripteurs clés. Expert et communiquant, vous orchestrez lamaîtrise de vos différents projets transversaux et déployezune politique marketing et de communication efficace etvivante auprès de l’ensemble de nos partenaires et clients.Véritable défi, cette responsabilité de confiance etd’envergure réclame une forte expertise technique confor-tée par toutes vos qualités d’intelligence relationnelle, dediplomatie, d’enthousiasme, de créativité et d’analyse.Autonome et garant de nos objectifs de développement,vous êtes mobilisé par un esprit de service, une force deconviction et d’initiative qui vous permettront de partagerla réussite de nos projets.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

DIRECTEUR COMMERCIAL BTP

54 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ TÉMOIGNAGE

■ Pascal Laffond

Directeur commercial – Bouygues ConstructionÎle-de-France (habitat social)

« Je définis la stratégie commerciale et fais évoluer l’offrede mon pôle afin d’assurer la promotion du savoir-faire dugroupe auprès d’une clientèle de maîtres d’ouvrage et demaîtres d’œuvre. »

À l’issue de son IUT en génie civil, Pascal Laffond s’orientetrès tôt vers la filière bâtiment. « Après l’obtention de mondiplôme, j’ai débuté ma carrière en tant que conducteur detravaux chez Léon Grosse durant deux ans. À la suite de cela,je suis entré chez Bouygues en tant que technicien études deprix sur des chantiers de logements en Île-de-France pendantencore deux ans, avant d’intégrer une direction commerciale.D’abord chargé d’affaires, j’ai appris un métier, pris de l’expé-rience et gravi les échelons pour occuper aujourd’hui un postede directeur commercial de l’activité habitat social de Bou-ygues Construction Île-de-France, poste que j’occupe depuisquatre ans. »

Le groupe Bouygues Construction Île-de-France est composéde cinq grands pôles très spécialisés : les constructions pri-vées, publiques, l’habitat résidentiel, la rénovation privée etl’habitat social. « La structure est très organisée et chaquepôle constitue une entreprise à part entière. J’appartiens aupôle habitat social qui représente environ 1 100 personnes.Je reporte au directeur de production du pôle et je suis mem-bre du comité de direction. J’ai sous ma responsabilité uneéquipe d’une quinzaine d’ingénieurs d’affaires. »

Pascal Laffond est garant du savoir-faire de BouyguesConstruction en matière d’habitat social et de logementslocatifs. « Je définis la stratégie commerciale de mon pôleafin d’assurer la promotion du savoir-faire du groupe auprèsd’une clientèle de maîtres d’ouvrage et de maîtres d’œuvre. »

Il s’investit énormément dans le positionnement de sonoffre et la recherche de nouvelles potentialités commercia-les. « Ma fonction demande beaucoup d’analyses prospectivesafin de positionner au mieux nos produits. Cela passe par unesurveillance approfondie du positionnement de la concurrencesur nos marchés de prédilection et sur l’évolution de nos mar-chés eux-mêmes. Je suis également attentif à l’égard des nou-veaux produits proposés par les industriels, des évolutions de

la réglementation et des innovations que nous serions enmesure de proposer en matière de construction : produits,processus de construction, gamme tarifaire, etc. »

En tant que directeur commercial, Pascal Laffond joue unrôle moteur dans la détection et le montage d’affaires.« Mon rôle consiste à réunir autour d’une même table desmaîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre. Je fais le point aveceux sur leurs besoins à six mois ou un an afin de “sentir”l’évolution technique des projets demandés. Je suis l’uniqueinterlocuteur du client dans le cadre du montage d’opérationsde construction dans le domaine de l’habitat social. Je super-vise également l’ensemble des réponses aux appels d’offres demon équipe, qu’il s’agisse de marchés publics, privés ou lorsde la proposition d’une offre de construction globale commeles projets de conception-réalisation dans lesquels nous four-nissons un produit clefs en main. »

Compte tenu de ses responsabilités, Pascal Laffond consacreune grande partie de son activité au management de seséquipes et de son activité. « Au niveau commercial, je suisresponsable auprès du client de la qualité des études de prixet des études techniques réalisées par le groupe. Cela impli-que un suivi très précis et très régulier des projets, qui passepar des réunions d’équipes régulières, des points sur l’avance-ment des affaires, le pilotage de travaux d’expertise, etc. Eninterne, je suis garant de la marge dégagée sur les affairesremportées. Dans le cadre d’un reporting mensuel à la direc-tion générale, je fais le point avec mes équipes sur les indica-teurs de performance constatés entre les affaires remportéeset les affaires perdues. »

Pour Pascal Laffond, le métier de directeur commercialnécessite de solides compétences techniques sur des pro-blématiques de construction et d’aménagement, mais éga-lement des compétences relationnelles. « Un montaged’affaire implique, certes, de savoir réaliser une étude demarché, mais surtout de proposer une offre unique à trèsforte composante technique. Nos produits, nos méthodes deconstruction, le contexte de la commande et de réalisation nesont jamais standardisés. Nous construisons toujours un pro-totype. Pour quelqu’un qui n’est pas issu du secteur, il fautimpérativement avoir une très grande ouverture d’esprit etune forte capacité d’appropriation en matière d’ingénierie. Ilfaut également posséder un certain sens tactique et savoirfaire preuve de diplomatie pour gérer des relations à fortedimension stratégique. »

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BTP

Qui recrute ?

N°3 - DIRECTEUR TECHNIQUE BTP

DIRECTEUR DE BUREAU D’ÉTUDES BTP,RESPONSABLE DE BUREAU D’ÉTUDES TECHNIQUES.

En qualité d’expert technique, le directeur technique contribue au positionnement com-mercial de l’entreprise. Il pilote les études en phase commerciale pour préparer les offres,puis en phase d’exécution des travaux. En tant que directeur de bureau d’études, il encadredes équipes importantes (ingénieurs d’études, économistes de la construction).

Cadre confirmé : entre 60 et 100 K€ (selon la durée d’expérience,le niveau de responsabilité et la taille de l’entreprise).

■ Grandes entrepriseset/ou filiales dans le secteurde la construction (BTP,production industriellede matériaux).

■ PME spécialisées dans le secteurde la construction (BTP,entreprises de gros œuvreou de second œuvre).

■ Bureaux d’étudesindépendants : cabinetsd’ingénierie, bureaux d’étudesexternes (études techniques,études de prix), cabinetsd’économie de la construction.

■ Directeur général/PDG

■ Directeur d’agence BTP

■ Maîtres d’œuvre : architectes.

■ Directeur de travaux

■ Directeur d’exploitation

■ Directeur commercial BTP

■ Conducteurs de travaux

■ Ingénieur commercial BTP

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Dessinateurs projeteurs BTP

■ Économistes de la construction

■ Ingénieurs géomètrestopographes

■ Fournisseurs

■ Sous-traitants

■ Organismes de contrôletechnique

■ Services supports : acheteurBTP, juriste BTP, contrôlede gestion…

DIRECTEUR TECHNIQUE BTP

56 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Participation à la définition de la stratégiede l’agence

• Participer au comité de direction de l’agence et à l’élabo-ration de sa stratégie commerciale en qualité d’experttechnique.

• Identifier les nouveaux appels d’offres et apprécier lacapacité de l’agence à y répondre en lien avec la directiongénérale et les autres directions opérationnelles (direc-teur d’exploitation, directeur de travaux).

• Participer à la conception de l’offre de prestations et àson positionnement sur le marché.

• Assurer la gestion des clients grands comptes, voire par-ticiper à la prospection de nouveaux clients (cabinetsd’architecture, services généraux des collectivités…) enlien avec le directeur d’agence.

• Veiller activement sur les évolutions techniques, techno-logiques, réglementaires, juridiques.

Superviser la production d’études dans les phasesde concours et d’exécution

• Présélectionner les dossiers de réponse aux appels d’offresà traiter et veiller à la livraison des différents documentsdans le respect des délais, en lien avec le directeurd’agence, le directeur commercial et le directeur de tra-vaux.

• Piloter les études (techniques ou chiffrage…) en phased’avant-projets lors des appels d’offres de marchés publicset privés.

• Rechercher des solutions techniques permettant l’optimi-sation des coûts pour le client et la répartition de lacharge de travail pour le conducteur de travaux ou pour leresponsable de production.

• Contrôler et valider la réalisation des différents plans etdocuments (APS, avant-projet sommaire, APD, avant-pro-jet définitif, CCTP, cahier des clauses techniques et parti-culières).

• Transmettre les dossiers aux services concernés pour lan-cer la production.

Management des équipes

• Recruter, fixer les objectifs et encadrer les équipesd’ingénieurs et de techniciens d’études (prix, structure,dessin).

• Planifier le plan de charge de chacun et valider l’étatd’avancement des différents projets d’études au regard descontraintes fixées par le commanditaire (coût, délais…).

• Prendre en charge les dossiers les plus complexes etapporter une expertise technique à ses équipes.

• Effectuer les investissements nécessaires (formation deséquipes, matériel, logiciels de DAO/CAO).

• Garantir le respect du budget annuel dans le cadre dereportings budgétaires réguliers et participer à l’élabora-tion du budget prévisionnel.

Activités éventuelles

Le directeur technique peut être très impliqué dans l’accom-pagnement sur le terrain des équipes travaux : lors desréponses aux appels d’offres, de la transmission des dossiersaux équipes d’exécution ou lors du suivi opérationnel deschantiers (réunions de chantiers).

Il peut également s’investir dans des projets transversaux ausein de son entreprise tels que la mise en œuvre de processqualité ou la formation des équipes.

Il peut également intervenir dans le cadre de projets plusimportants comme la création d’un bureau d’études communà plusieurs agences ou filiales au sein de grands groupes oud’entreprises très décentralisées. Il est alors chargé derationaliser et d’optimiser les processus et les méthodes deproduction entre les différents sites de l’entreprise.

Variabilité des activités

Dans le secteur de la construction, le directeur techniquepeut exercer dans deux types d’environnements.• Le BTP : dans cette filière, le directeur technique est le

« pendant » du directeur de travaux. Il intervient enamont dans les phases de prospection et de réponse auxappels d’offres en estimant le coût et la faisabilité tech-nique d’un projet en qualité de maître d’œuvre. Durant laphase de travaux, il appuie les équipes travaux (maîtrised’œuvre d’exécution) au quotidien : ajustement des plans,suivi des dossiers techniques…

• La production industrielle de matériaux : le directeurtechnique pilote les études techniques et/ou de chiffragerelatives à l’optimisation de l’appareil de production. Ilintervient pour dimensionner les lignes de production,améliorer les process et les méthodes de production. Il estégalement partie prenante dans l’élaboration de nouveauxproduits (matériaux hautes performances, utilisation des

DIRECTEUR TECHNIQUE BTP

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 57

DIRECTEUR TECHNIQUE BTP

énergies renouvelables) adaptés au positionnement deson entreprise (usine, site de production…).

Le directeur technique a une activité variable selon la taillede la structure dans laquelle il travaille.• Au sein de grands groupes, il s’attache à faire valoir les

atouts de son département et se concentre principale-ment sur des activités de management : constitution deséquipes, gestion budgétaire, planification des investisse-ments. Dans les très grands groupes de la construction, ilest fréquent qu’il supervise à la fois les études techniques(calculs, structures, matériaux) et les études de prix. Ilconseille également la direction générale et les équipesde production en matière d’innovation dans les process oules méthodes de fabrication.

• Au sein de PME, il occupe un rôle plus opérationnel. Ilest fréquent qu’il prenne lui-même en charge certains dos-siers complexes. Il fait souvent figure d’expert référentsur des aspects techniques (étude de matériaux, dimen-sionnement). La collaboration avec le directeur de tra-vaux et les équipes d’exécution est alors très importante.

Ses missions dépendent également du type d’entreprise danslaquelle il travaille.• Au sein d’un bureau d’études indépendant, le direc-

teur technique devra s’attacher à prospecter et identifier denouveaux appels d’offres, développer un réseau de clientset/ou de prospects, etc. Il est dès lors investi d’un rôle com-mercial important, en plus de son rôle d’expert technique.

• Il peut encadrer un bureau d’études intégré à une entre-prise de construction. Dans ce cas, proche de la maîtrised’œuvre d’exécution (directeurs/conducteurs de travaux), ilintervient en amont pour superviser les réponses aux appelsd’offres lancés par les maîtres d’œuvre (architectes, bureauxd’études), les contre-études ou l’optimisation des travaux(recherche de solutions techniques).

• Il peut également exercer au sein d’un bureau d’étudeschez le maître d’ouvrage public ou en maîtrise d’ouvragedéléguée. En collaboration avec les architectes et lesurbanistes, il est alors chargé de dimensionner le besoin(construction d’un ouvrage ou travaux de voierie), d’esti-mer sa faisabilité, afin de pouvoir lancer les appelsd’offres. Il doit alors avoir une très bonne connaissancedes règles juridiques et réglementaires qui régissent lapassation des marchés publics.

Enfin, la localisation géographique du bureau d’études et/ou des projets à réaliser joue un rôle important. Le directeurtechnique peut exercer au sein d’un bureau à l’étranger ouévoluer en mode projet à l’international. La maîtrise del’anglais est alors primordiale, complétée idéalement par lapratique d’une seconde langue. Suivant la configuration duprojet, il peut être amené à travailler à distance ou à sedéplacer pour se rendre directement dans le pays où se situele projet.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes, spécialisées dans le sec-teur du BTP (ESTP : École spéciale des travaux publics,École des ponts Paris tech ; INSA Strasbourg : Institutsupérieur des sciences appliquées de Strasbourg ; ISBA :Institut supérieur du bâtiment et des travaux publics…).

• Formations de niveau bac +2 à 5 (BTS, DUT, licences pro-fessionnelles, masters…) spécialisées dans les métiers dela construction (BTP, gros œuvre et génie civil, corpsd’état techniques de second œuvre : génie électrique,génie climatique…) ou des études R&D (études de struc-tures, économie de la construction).

Durée d’expérience

Ce poste requiert au minimum huit à dix ans d’expérienceprofessionnelle exercée en bureau d’études, idéalementdans les différentes spécialités (chiffrage, etc.).

Compétences techniques

• Grande expertise technique des spécificités propres auxétudes dans les différents domaines de spécialité de laconstruction (bâtiment, travaux public) et phases d’exé-cution des travaux (gros œuvre, tout corps d’état…).

• Maîtrise de l’ensemble des prérequis nécessaires au pilo-tage des études dans le secteur de la construction : chif-frage, dessin technique, calcul de structure, réalisationdes documents de référence (plans, DCE, CCTP).

• Excellentes connaissances des procédures administrativesde prospection, de suivi et de réponse aux appels d’offres,en particulier lorsque ceux-ci relèvent des marchés publics.

• Parfaite connaissance du cadre normatif et réglementaireen vigueur dans le secteur de la construction en matièrede sécurité, d’environnement, de qualité de process (ISO).

• Très bonnes aptitudes au management d’un centre de res-sources : planification, reporting économique et finan-cier, gestion budgétaire, management des équipes…

• Habileté à mener des négociations commerciales avec lesfournisseurs (et les clients lorsque le directeur de bureaud’études exerce au sein d’un bureau indépendant).

• Capacité à utiliser les outils (logiciels de calculs, de chif-frage) et à interpréter les résultats en matière de calcul,dessin et projection (Autocad).

• Connaissance des ERP dédiés au BTP (Onaya, Batpro).• La maîtrise d’au moins deux langues étrangères peut être

requise si le directeur technique intervient à l’interna-tional.

DIRECTEUR TECHNIQUE BTP

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Traits de personnalité

• Autorité, car le directeur d’un bureau d’études doit enca-drer au quotidien ses équipes, leur fixer des objectifs etsuivre leurs réalisations.

• Capacité de communication et sens commercial, car il esten contact avec une grande variété d’interlocuteurs :clients, équipes travaux.

• Méthode, organisation et pédagogie car il est à la foisgarant de la qualité des études réalisées et acteur dudéveloppement et de la formation de ses équipes.

• Sens du détail et de la précision, car la réalisation deplans, de chiffrages réalisés par le bureau d’études ne doitlaisser aucune place à l’approximation.

• Curiosité et goût de l’investigation car le directeur debureau d’études doit en permanence veiller sur les inno-vations techniques (process, méthodes…), technologi-ques (nouveaux procédés) et sur les nouveaux produits.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Économiste de la construction• Ingénieur d’études BTP• Conducteur de travaux• Directeur de travaux

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur d’agence• Directeur d’exploitation• Directeur R&D• Directeur technique (production industrielle)• Directeur de bureau d’études indépendant

Exemple d’offre

■ Directeur de bureau d’études H/FLyon (69) 70 à 90 K€/an

PME créée il y a près de trente ans (260 salariés), spécia-lisée dans la conception et la construction d’habitats àvocation sociale, individuel ou pour des promoteurs privés(résidences de tourisme, bâtiments professionnels). Saforte notoriété est due à des principes respectueux del’environnement et précurseurs. Sa croissance repose surdes procédés constructifs très industrialisés et intégrés,avec deux usines de préfabrication et une troisième enprojet.Il est rattaché au PDG et membre du comité de direction.Il dirige et coordonne l’ensemble des activités du BE (plusde 50 personnes). Il supervise la gestion financière ettechnique des chargés d’études et des cellules techniques.Il gère et optimise les ressources et les moyens techni-ques, en fonction de l’état de charge, en concertationavec la direction générale.Sur le plan technique, il analyse les affaires dès la revuede projets commerciaux. Il suit personnellement les affai-res importantes.Homme ou femme, vous êtes ingénieur généraliste oudiplômé dans une spécialité du bâtiment.Votre expérience s’est acquise de préférence en entreprisegénérale du bâtiment, dans une entreprise spécialisée dusecond œuvre ou dans un bureau d’études techniques dubâtiment. Elle peut aussi s’être déroulée dans la conduited’un bureau d’études en milieu industriel de la mécanique,de l’automobile…Cette expérience en BE vous a donné à exercer des fonc-tions d’encadrement d’équipes de projeteurs ou d’ingé-nieurs.Nous recherchons une personnalité à fort charisme, avecde fortes capacités de management au quotidien, ayantdes capacités de proposition et d’organisation, mais aussila capacité à s’intégrer dans une PME dotée d’un fort espritd’entreprise.Source : Apec

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 59

DIRECTEUR TECHNIQUE BTP

Exemple d’offre

■ Responsable de bureau d’études H/FColombelles (14) 60 K€/an

Filiale d’un des acteurs majeurs en France dans le secteurde la construction, nous sommes spécialisés dans laconception, la fabrication et le montage de charpentesmétalliques de bâtiment, d’ouvrages d’art et d’ouvragesmaritimes et fluviaux. Nous sommes particulièrementreconnus pour notre maîtrise de projets complexes, néces-sitant un haut degré d’expertise technique.Sous la responsabilité du directeur général, vous assurezle pilotage du BE et des activités des collaborateurs duservice.En lien avec les différents services de l’entreprise et lestiers extérieurs, vous avez en charge la conception géné-rale d’un projet, vous êtes garant de l’optimisation desstructures et du respect des choix techniques réalisés enréunions de conception. Vous définissez les budgets d’étu-des, assurez un suivi qualitatif des travaux d’exécution enapportant un sens critique pertinent sur les conceptions dedétail et les options de montage retenues. Vous justifiezimpérativement d’une expérience très confirmée dans unefonction similaire de responsable bureau d’études, impé-rativement dans le secteur de la conception et de la fabri-cation de constructions métalliques. Vous maîtrisez ainsiles techniques de conception générale de bâtiment etcharpente métallique, et idéalement de calcul d’ouvrageschaudronnés/chaudronnerie pour les travaux maritimes etfluviaux.Au-delà de votre expertise reconnue dans notre secteurd’activité, votre leadership, votre charisme, vos qualitésde communication, votre rigueur et votre sens de l’orga-nisation vous permettront de réussir les missions qui vousseront confiées ainsi que votre intégration au sein denotre groupe.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

DIRECTEUR TECHNIQUE BTP

60 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ TÉMOIGNAGE

■ Laurent Leblond

Directeur technique, Spie Batignolles TPCI (travauxpublics et construction industrielle)

« Le directeur technique maîtrise l’ensemble des spéciali-tés des études d’ingénierie en matière de constructiond’ouvrage. À l’intersection des fonctions commerciales etdes chantiers, il joue un rôle fondamental dans l’anticipa-tion des risques et des enjeux liés aux activités du BTP. »

Diplômé de l’École Nationale des Ponts et Chaussées en1973, Laurent Leblond est entré chez Spie Batignolles àl’issue de ses études. Parmi les majors du secteur, le groupeest présent principalement dans la construction de bâti-ments non résidentiels, d’ouvrages souterrains, d’ouvragesd’art, d’infrastructures de génie civil et dans les travauxpublics. « Spie Batignolles TPCI construit des ouvrages à fortdegré de complexité technique : tunnels, ponts, ouvragesnucléaires, ouvrages industriels, infrastructures routières ouferroviaires… Par tradition, l’entreprise a toujours été dotéed’un bureau d’études important qui regroupe l’ensemble desexpertises : études de structures, méthodes et études deprix. »

À 60 ans, Laurent Leblond a connu un parcours ascensionnelchez Spie Batignolles TPCI. « J’ai débuté comme ingénieurd’études de structures pendant cinq ans, pour prendre ensuitela responsabilité, puis la direction des études de deux centra-les nucléaires : l’une en Afrique du Sud, l’autre en Corée.Entre 1985 et 1998, j’ai dirigé la conception de la partie fran-çaise du tunnel sous la Manche, puis les études du terminal2F à Roissy. Après une expatriation de deux ans en Chine,pour des missions de conseil pour la centrale nucléaire de LingAo, j’exerce depuis dix ans maintenant, la fonction de direc-teur technique. »

Laurent Leblond a pour mission de coordonner la prépara-tion des réponses aux appels d’offres sur lesquels Spie Bati-gnolles TPCI se positionne. « La direction technique se situeà l’intersection des fonctions commerciales et des chantiers.À ce titre, je pilote les études des ouvrages en phase commer-ciale, pour préparer les offres, puis les études nécessaires àleur construction, lorsque les affaires sont obtenues. »

Garant de la qualité des études réalisées par la directiontechnique, il dirige la préparation des réponses aux appelsd’offres. « En amont, je prends connaissance des grandeslignes de chaque affaire, afin d’identifier notre capacité àrépondre à la commande. Je dirige ensuite l’ensemble des étu-des réalisées par mes équipes. Cela passe par la validation deshypothèses de travail en matière de conception, de méthodes,

de moyens alloués et la relecture de rapports techniques afind’en garantir la qualité. Sur les dossiers les plus complexes ouen cas de difficulté, il m’arrive d’intervenir plus directement,en qualité de référent technique. Je m’attache notamment àce que les solutions que nous proposons répondent de façonoptimale au besoin fonctionnel de nos clients. C’est particu-lièrement le cas lorsque nous travaillons sur un projet dèsl’amont, en conception construction. »

Membre du comité de direction, Laurent Leblond conseillela direction générale et les directions commerciales sur lepositionnement de l’entreprise à moyen terme. « Au sein ducomité de direction, nous analysons les pistes commercialesde Spie Batignolles TPCI pour l’année suivante. Nous étudionsle potentiel de chaque segment de marché et identifions lesnouveaux terrains de développement commercial. Dans cecontexte, je représente le savoir-faire de la direction techni-que pour évaluer notre capacité à répondre à de futurs appelsd’offres. Je contribue ainsi à l’élaboration technique de lastratégie commerciale de l’entreprise, en qualité d’expert. »

Laurent Leblond consacre une part importante de son tempsau management de la direction technique de Spie Batignol-les TPCI. « J’encadre une quarantaine d’ingénieurs et de tech-niciens. Je définis l’organisation des groupes projets et prendsen charge la gestion quotidienne des équipes : répartition dela charge de travail, participation aux recrutements… Enparallèle, je gère l’activité de la direction technique dans lecadre d’un reporting à la direction générale. Cela passe par lesuivi d’indicateurs d’activités, comme le respect des budgets,le taux de succès dans les affaires ou l’étude des écarts entrele chiffre d’affaires réalisé et les dépenses. Ces éléments mepermettent de suivre la performance de la direction techniqueet la qualité de ses réponses en fonction des affaires trai-tées. »

Laurent Leblond met en avant la responsabilité importantequi incombe au directeur technique. « Ce métier implique defaire des choix qui peuvent avoir de lourdes conséquences :une erreur et c’est, par exemple, la stabilité d’un ouvrage quipeut être menacée ou des pertes financières pour l’entreprise.Les conséquences techniques, humaines et commerciales sontalors non négligeables. La pression peut devenir très impor-tante et il est nécessaire de savoir prendre du recul, relativiseret expliquer, pour lever les blocages éventuels. Pour moi, exer-cer le métier de directeur technique implique un excellentbagage en ingénierie et une parfaite maîtrise des différentesspécialités des études. Il faut avoir également une bonneconnaissance des autres acteurs intervenant sur un projet deconstruction : maîtres d’œuvre, équipes travaux et commer-ciales, pour être en mesure de conseiller et d’influer sur lesdécisions techniques envisagées. »

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 61

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BTPQui recrute ?

N°4 - DIRECTEUR D’EXPLOITATION BTP

RESPONSABLE D’EXPLOITATION,DIRECTEUR D’USINE DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION,DIRECTEUR DE SITES DE PRODUCTION.

Le directeur d’exploitation BTP pilote de façon transversale l’activité d’un ou plusieurssites de production spécialisé(s) dans la fabrication de matériaux de construction(béton, céramique, granulats).

Cadre expérimenté : entre 60 et 120 K€ (selon la durée d’expérience,le niveau de responsabilité et la taille de l’entreprise).

■ Grandes entreprises ou filialesde grands groupes spécialisésdans la productionde matériaux (verre, ciment,granulats, plâtre)ou de produits dérivés(poutres, murs préfabriqués)dédiés au BTP.

■ PME spécialiséesdans la productionde matériaux de construction(verre, ciment, granulats,plâtre).

■ Directeur général

■ Directeur d’agence BTP

■ Directeur industriel (dans les grands groupes industriels)

■ Directeur commercial

■ Directeur technique BTP

■ Ingénieurs commerciaux BTP

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Responsables de production

■ Chefs de site : chefsde carrières, chefs de centralesà béton, chefs d’ateliers…

■ Services supports : acheteursBTP, juristes BTP, ingénieurs

QHSE BTP, ingénieurs matérielBTP, contrôle de gestion,services administratifs

■ Fournisseurs et sous-traitants

■ Organismes de contrôletechnique et de certification

■ Acteurs publics et servicesdéconcentrés de l’État (DRIRE,DDE…)

■ Clients

DIRECTEUR D ’EXPLOITATION BTP

62 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Management d’un centre de profit

• Décliner la stratégie industrielle de l’entreprise sur lessites de production.

• Définir le budget en lien avec la direction générale etprendre en charge les responsabilités de gestion adminis-trative, économique, financière et comptable de l’ensem-ble des sites de production.

• Analyser les indicateurs de performance économique etfinancière du site (résultats nets, marges réalisées, tauxd’occupation des ressources) en lien avec les ingénieursde production et le contrôle de gestion.

• Superviser les investissements nécessaires à la modernisa-tion de l’appareil de production (système de GPAO, rempla-cement d’appareils défectueux, achat de nouveaux maté-riels…).

• Planifier l’amortissement des moyens de production et lesfrais généraux en lien avec le contrôle de gestion.

• Suivre le budget, effectuer des reportings réguliers.

Réception des commandes et animation des relationscommerciales

• Prendre en charge des commandes spécifiques sur desproduits complexes à réaliser, émanant des services com-merciaux (bétons décoratifs, etc.).

• Superviser la réalisation des études techniques et de chif-frage en réponse aux appels d’offres lancés par les entre-prises de BTP.

• Conduire les négociations commerciales sur les commandesles plus importantes (gros volumes, commandes spéciales :bétons décoratifs, produits hautes performances…).

• Suivre la livraison des produits (granulats, longrines pré-fabriquées, béton préformé…) au client, l’implantationsur les chantiers et intervenir en cas de litige important.

• Piloter le suivi administratif des commandes : gestion dela facturation, en-cours…

• Représenter l’entreprise à l’échelle locale, régionale ouinternationale auprès de son environnement extérieur(clients, prospects).

• Superviser l’accueil des clients sur le site de productionlors de l’organisation de visites d’entreprises.

Organisation de la production

• Réceptionner les commandes de matériaux ou de produitsémanant des clients de façon directe ou indirecte (via lesservices commerciaux).

• Garantir la continuité du carnet de commandes et plani-fier la production à moyen et long termes.

• Fixer les objectifs de production aux responsables (volu-mes, niveau de qualité, délais, taux de déchets).

• Superviser la coordination sur le site des fonctions en liendirect ou indirect avec la production : fabrication/extrac-tion, maintenance, méthodes, études…

• Veiller à la disponibilité des stocks de matières premièreset à l’exploitation des sites, de façon à garantir les volu-mes et les prix fixés lors de la prise de commande.

• Travailler en lien constant avec les ingénieurs d’étudespour optimiser les processus, moderniser l’appareil deproduction et améliorer les conditions de travail deséquipes.

• Garantir la bonne application des règles de prévention dela santé et de la sécurité des équipes sur les sites de pro-duction : suivi des accidents du travail, respect del’hygiène, du port des équipements de sécurité.

• Suivre l’évolution des différents chantiers en cours etveiller à la disponibilité des équipes, des matériaux et dumatériel (fabrication de produits, production, transforma-tion de matériaux).

• Effectuer un reporting régulier de l’activité du centre deprofit auprès de la direction générale de l’entreprise.

Gestion des ressources humaines

• Encadrer de façon transversale les équipes de production,les services supports et les prestataires travaillant sur lesite (motivation, coordination, fixation d’objectifs).

• Animer la gestion des équipes sur le site de production :recrutements, promotions, entretiens annuels des cadres,gestion des litiges (absences, accidents…).

• Participer activement aux sessions des instances repré-sentatives du personnel : comité d’entreprise (CE), réu-nions des délégués du personnel (DP) et du comitéhygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT).

• Représenter l’entreprise en cas de problème important :accident grave, grève, conflit social…

• Impulser et encadrer la mise en œuvre d’actions visant laconformité avec les exigences réglementaires en matièrede conditions de travail, de sécurité, de qualité et de res-pect de l’environnement (ISO 9000).

• Favoriser l’accueil des organismes de contrôle (technique,sécurité) et de certification (qualité, notation).

Activités éventuelles

Lorsqu’il n’y a pas de département des services générauxau sein de l’entreprise, le directeur d’exploitation peut

DIRECTEUR D’EXPLOITATION

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 63

DIRECTEUR D ’EXPLOITATION BTP

prendre en charge ces activités en direct (achat, immobi-lier…).

Il peut également s’investir dans le déploiement de projetstransversaux au sein de l’entreprise (système d’information,politique de formation).

Le directeur d’exploitation est enfin pleinement impliquédans l’ensemble des phases liées à l’implantation d’un nou-veau site de production (usine, carrière, centrale à béton)de la conception au lancement du site.

Variabilité des activités

L’activité du directeur d’exploitation dépend étroitement dediverses situations.

• L’activité du site de production . Le directeur d’exploi-tation peut diriger une usine dédiée à la production dematériaux. Il peut superviser des activités d’extraction(graviers, granulats…) ou de transformation de matériaux(tuiles, béton…). Il peut également exercer dans desentreprises de production industrielle : il encadre la fabri-cation de produits destinés au gros œuvre (longrines,murs préfabriqués) ou au second œuvre (équipement élec-trique, plomberie).

• La taille de l’entreprise . Dans les grandes entreprisestrès hiérarchisées, le directeur d’exploitation occupeessentiellement des fonctions de direction de centre deprofit, en qualité de chef d’établissement. Dans des struc-tures de petite et moyenne taille, il occupe souvent desfonctions plus opérationnelles (direction technique, com-merciale) en binôme avec les ingénieurs de production.

• L’organisation du/des sites de production. Le directeurd’exploitation peut gérer un ou plusieurs sites simultané-ment. Dans ce cas, une part importante de ses activitésest consacrée à l’homogénéisation des processus de pro-duction et à la mutualisation des ressources entre lessites (flux humains, machines, matériaux, entreposage).Enfin, il peut aussi être responsable de structures hybri-des couplant des activités extractives et des activités detransformation industrielle sur un même site de produc-tion.

• La présence ou non de l’entreprise à l’international .Les directeurs d’exploitation peuvent entretenir des liensétroits avec l’international dans le cadre de leurs relationscommerciales. Ils peuvent également être expatriés etencadrer à l’étranger un ou plusieurs sites de production.La connaissance d’une langue étrangère, voire idéalementde la langue locale et des pratiques culturelles, est alorsnécessaire.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le secteur de laconstruction (École des ponts Paris tech, École des mines,ESITC : École supérieure d’ingénieur des travaux de laconstruction…).

• Écoles d’ingénieurs généralistes (Écoles polytechniques,Institut catholique des arts et métiers…) avec une spé-cialisation en gestion de la production ou dans le secteurde la construction (BTP, génie civil…).

• Formation supérieure de type bac +2 et 3 (DUT, licencesprofessionnelles…) à bac +5 et plus (master, mastèrespécialisé…) en gestion de la production ou dans le sec-teur de la construction (BTP, génie civil…).

Durée d’expérience

Le poste de directeur d’exploitation se caractérise par deforts enjeux gestionnaires, managériaux et économiquespour l’entreprise. Il est ainsi confié en priorité à des cadresconfirmés disposant d’au moins huit ans d’expérience dansl’encadrement de sites de production.

Compétences techniques

• Très bonne maîtrise des aspects techniques et des modesde fabrication des produits (béton, granulats, préfabri-qués).

• Capacité à avoir une vision stratégique pour l’unité deproduction (planification à moyen et long termes, analysede marchés…).

• Excellente capacité à gérer de façon transversale un cen-tre de profit.

• Connaissance des normes et réglementations en vigueurdans le domaine industriel (qualité ISO 9001, sécurité etconditions de travail : ISO 14001, environnement : OHSAS18001…) et plus spécifiques à l’univers de la construction(qualité produit : béton).

• Connaissance des techniques d’optimisation de processet d’amélioration continue de la production (AMEC, SMED,5S).

• Maîtrise des techniques de négociation à la fois commer-ciale (développement client) et sociale (gestion des par-tenaires sociaux et des revendications sociales).

• Maîtrise d’au moins une langue étrangère lorsque l’entre-prise est présente à l’international ou sollicite des presta-taires ou des fournisseurs étrangers.

DIRECTEUR D ’EXPLOITATION BTP

64 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

Traits de personnalité

• Esprit entrepreneurial et d’innovation, car le directeurd’exploitation veille en permanence à la compétitivité desa structure par rapport à la concurrence.

• Leadership et autorité afin de fédérer l’ensemble des équi-pes présentes sur le site pour atteindre les objectifs fixés.

• Sens de la stratégie et capacité à développer une certainehauteur de vue pour décliner de façon opérationnelle lastratégie industrielle du site.

• Forte capacité d’organisation et réactivité car le directeurd’exploitation doit être capable de faire face à de nom-breux imprévus et trouver les solutions adaptées.

• Capacité de communication, car il doit être capable des’exprimer auprès d’interlocuteurs très variés : directiongénérale, clients, management opérationnel.

• Disponibilité, car le directeur d’exploitation gère les rela-tions sociales et commerciales (au sein et en dehors del’entreprise).

• Mobilité géographique, car le directeur d’exploitation peutévoluer dans des organisations multisites ou se déplacerchez le client.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Responsable de production• Directeur de travaux• Ingénieur commercial BTP

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur d’agence BTP (filiale, groupe de BTP…)• Directeur technique BTP• Directeur commercial BTP• Directeur d’un site de production plus important• Directeur industriel (production industrielle)

Exemple d’offre

■ Responsable usine matériaux de construction H/FArabie Saoudite 50 à 120 K€/an

Nous sommes un des leaders mondiaux de la constructionreconnu pour la qualité et la technicité de nos réalisa-tions : 60 000 collaborateurs de 70 nationalités différen-tes, des projets de très grande envergure : universités,complexes résidentiels, quartiers d’affaires…Pour faire face à notre très fort développement tout engardant la maîtrise de nos flux, nous développons en pro-pre notre outil de production industrielle (béton, aciers,GRC, préfa blanche et grise).Rattaché au directeur de la production, vous êtes encharge les missions suivantes :– assurer la construction et la mise en route, de A à Z, del’un de nos sites de production,– gérer l’ensemble des fonctions rattachées à la produc-tion : fabrication bien sûr mais aussi maintenance,méthodes, logistique…– créer les conditions de l’amélioration de la productionet de la sécurité, en collaboration avec l’équipe qualité,– manager et fédérer des équipes pluridisciplinaires etmulticulturelles (de 100 à 400 personnes en fonction dessites).Vous devrez d’abord vous focaliser sur les objectifs de qua-lité et de délais, à moyen terme sur ceux budgétaires.Vous travaillerez en étroite collaboration avec les direc-tions de travaux, qui seront vos clients en interne.De formation technique (bac +2/5), vous êtes responsablede production dans les matériaux de construction depuiscinq ans au moins. Manager dans l’âme, vous avez desréelles compétences en matière d’organisation. Trèsouvert d’esprit, souple et adaptable, vous avez idéalementdéjà évolué à l’export. Vous êtes homme ou femme de ter-rain.Vous parlez et écrivez impérativement l’anglais avecaisance.Statut des agents expatriés de France, indemnité d’expa-triation, le transport, l’hébergement et la restaurationsont à la charge de l’entreprise.Source : Apec

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DIRECTEUR D ’EXPLOITATION BTP

Exemple d’offre

■ Directeur régional d’exploitation H/FBonneuil-sur-Marne (94) 55 à 75 K€/an

Nous recrutons pour notre client, entreprise leader dans ledomaine des mortiers industriels à destination des profes-sionnels du bâtiment, filiale d’un groupe international,60 personnes et responsable de deux autres sites en Seineet Marne 40 et 15 personnes.Poste et missions– Participer à la définition de la politique industrielle etgérer la mise en œuvre sur les sites.– Responsable de l’amélioration continue de la perfor-mance des sites qui lui sont confiés.– La performance est basée sur le respect des objectifs desécurité, de délai, de disponibilité produit et de qualité,d’environnement et de maîtrise des réductions des coûts.– Proposer les investissements nécessaires au développe-ment de la production et la distribution.– Responsable de l’organisation et de la planification dessystèmes de production et distribution.– Assurer le lancement des nouveaux produits en liaisonavec les équipes industrialisation.– Établir et suivre le budget annuel et plan à cinq ans.– Manager l’équipe et assurer la montée en compétence deses collaborateurs.– Responsable de maintenir un climat social favorable.– représentant légal de l’entreprise et à ce titre il présidedes instances représentatives.– Responsable de l’hygiène et de la sécurité des sites et,à ce titre, titulaire d’une délégation de responsabilité.– Assurer une mission de représentation de la directionauprès des différentes instances locales externes, inter-face forte avec le directeur régional des ventes. Le siteprincipal est un site qui regroupe plusieurs directions au-delà de l’exploitation. Son directeur assure une cohérencede fonctionnement dans les relations entre les services.Ingénieur de formation vous possédez une expérience dedix ans minimum en gestion d’équipes, comme responsa-ble de production ou directeur de site qui vous a permisd’acquérir une crédibilité dans le management. Savoirmanager à distance. Autonome mais qui sait rendrecompte lorsque nécessaire. Forte orientation client.Bonne capacité de communication (centre référence, for-tement visité par les autres entités). Bonne capacité rela-tionnelle (fonctionnement matriciel).Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

DIRECTEUR D ’EXPLOITATION BTP

66 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ TÉMOIGNAGE

■ Philippe Bouteloux

Responsable d’exploitation – Holcim

« Je dirige l’activité des 16 centrales à béton de l’Île-de-France, et suis garant de leur capacité à honorer lescontrats commerciaux conclus avec nos clients. »

Âgé de 49 ans, Philippe Bouteloux a progressé au sein d’Uni-béton et depuis 1996 chez Holcim, deuxième cimentier mon-dial. Le groupe est implanté dans 70 pays et emploie environ90 000 personnes dans le monde. Il se positionne sur troismarchés principaux : la production de ciment, de béton etl’exploitation des carrières. « En France, le groupe est très pré-sent dans le Nord, l’Est et l’Île-de-France. Après un BEP en géniecivil, j’ai intégré la société Unibéton en 1977 jusqu’en 1996. J’aiensuite poursuivi ma carrière chez Orsa Béton devenu Holcimaujourd’hui. J’ai débuté comme technicien de laboratoire, puisj’ai fait un passage par les fonctions RH et comptabilité. Je mesuis ensuite dirigé dans une fonction principalement commer-ciale pendant cinq ans, pour ensuite prendre le poste de respon-sable d’exploitation pour les centrales à béton de la région Île-de-France. »

Philippe Bouteloux définit la stratégie industrielle d’Holcim enÎle-de-France. « Je dirige l’activité de 16 centrales à béton, soitune production totale d’environ 700 000 m3. J’encadre uneéquipe de 60 personnes et suis garant de notre capacité à hono-rer les contrats commerciaux conclus avec nos clients. Nous réa-lisons tous types de béton pour des PME, les grandes entreprisesdu BTP : Eiffage, Vinci, Bouygues… mais aussi des particuliers.Notre spécialité se situe notamment dans l’élaboration debétons spéciaux et décoratifs. »

Il assure l’interface entre les services commerciaux et les équi-pes de production dans les centrales. « J’accompagne en casde besoin le responsable commercial lors de ses déplacements enclientèle en qualité d’expert technique. J’interviens en avant-vente pour estimer la faisabilité d’une commande, le phasagedes travaux et réguler la production en fonction de la capacitédes différentes centrales. Je suis également responsable vis-à-visde nos clients de la qualité du béton produit. En phase d’après-vente, j’assiste mon homologue commercial lors de litiges impor-tants. »

Sous l’autorité du directeur de l’agence Île-de-France, PhilippeBouteloux est responsable de l’activité de l’ensemble des cen-trales à béton, du personnel et des coûts d’exploitation (envi-ron 56 M€). « Je fixe les objectifs de rendement et contrôlel’activité des centrales au quotidien. Pour cela, je me base surdes indicateurs, comme le suivi de la consommation de matièrespremières, les coûts de transport, les volumes de déchets ou lesrythmes de production. J’optimise également notre flotte de110 camions en location ainsi que la stratégie d’approvisionne-ment de nos clients. Je négocie les contrats avec les loueurs pourune durée minimum de trois ans, j’effectue le suivi réglemen-taire et veille à la “rentabilité” à court et moyen termes. Avecl’appui du directeur de l’agence, je négocie les achats stratégi-

ques de matières premières ; ces dernières représentent environ60 % du chiffre d’affaires. Chaque mois, je réalise un reportingglobal permettant d’améliorer la productivité et la rentabilitédes différentes centrales. »

Philippe Bouteloux élabore également la stratégie de mainte-nance des centrales et s’implique fortement sur les thèmes dela sécurité (il est le garant de la bonne application de la poli-tique du groupe et de son respect), de la qualité, de l’hygiène,et de l’environnement.

« Depuis que j’ai pris le poste de responsable exploitation, j’aimis en place des procédures qui nous permettent d’être plus effi-caces, en particulier sur des actions de maintenance préventive.Par ailleurs, je suis garant de la sécurité des personnes. Je veilleau respect des directives de l’entreprise par le biais de contrôleslors de déplacements fréquents sur les sites de production. Jerecrute et forme aussi moi-même les chefs de centrale sur lesproblématiques QHSE, et j’interviens fréquemment sur ces ques-tions auprès du syndicat national du béton. »

Philippe Bouteloux joue également un rôle dans des projets degrande envergure. « Je suis pleinement concerné lors del’implantation ou la reconstruction d’une nouvelle centrale. Jeréalise le cahier des charges et participe à la conception du pro-jet avec l’ensemble des parties prenantes : la direction généraled’Holcim Île-de-France, les architectes, le bureau d’études, etc.Ensuite, je supervise avec le service matériel le montage de lacentrale et participe à son lancement avec le chef de centrale. »

Pour Philippe Bouteloux, le métier de responsable d’exploita-tion exige une grande polyvalence pour être en mesure d’inter-venir de façon transversale sur la gestion de plusieurs établis-sements simultanément. « Ma fonction nécessite de solidesconnaissances en négociation commerciale et en managementtransversal d’activité. La maîtrise des caractéristiques techni-ques des différents bétons, des infrastructures, du matériel etdes outils de tableaux de bord est également essentielle. Unebonne culture juridique et réglementaire est indispensable,notamment sur les questions du développement durable ou dudroit du travail. Pour exercer ce métier, il faut être mobile etaimer se déplacer sur les sites de production pour contrôler,conseiller ou aider les chefs de centrale au quotidien. Aimermanager du personnel est une condition incontournable. Un forttempérament commercial est de plus nécessaire pour fidéliser lesclients d’Holcim et développer des relations de confiance. Lacréation de son propre réseau est utile pour être informéd’opportunités présentes sur le “marché caché” : commerciales,immobilières, ressources humaines, etc. »

En termes d’évolution de carrière, Philippe Bouteloux hésiteentre deux types de mobilités.

« En raison de mon parcours, je peux envisager soit de m’orien-ter toujours vers le management d’équipes sur un poste de chefd’agence avec une composante commerciale plus prononcée, ouvers un autre poste d’exploitation/logistique dans un autremétier du groupe comme dans les granulats ou le ciment, maistoujours en privilégiant le contact et le management d’équipe. »

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 67

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Qui recrute ?

N°5 - DIRECTEUR DE TRAVAUX

DIRECTEUR DE PROJET MOE,RESPONSABLE DE LA MAÎTRISE D’ŒUVRE D’EXÉCUTION.

Au sein d’une agence BTP, le directeur de travaux est chargé du management del’ensemble des chantiers sous sa responsabilité. Interlocuteur du maître d’œuvre, ilsupervise le suivi économique et financier des chantiers, assure l’interface entre lesclients, les fournisseurs et la direction de l’agence.

Cadre confirmé : entre 50 et 110 K€ (selon la durée d’expérience,le niveau de responsabilité et la taille de l’entreprise).

■ Grandes entreprises et/ou filiales dans le secteur du BTP.

■ PME spécialisées dans le secteur du BTP (entreprises de gros œuvreou de second œuvre).

■ Directeur général/PDG

■ Directeur d’agence BTP

■ Directeur d’exploitation

■ Directeur commercial BTP

■ Directeur technique BTP

■ Ingénieurs commerciaux BTP

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Économistes de la construction

■ Services supports : acheteursBTP, juristes BTP, ingénieursQHSE BTP, ingénieurs matérielBTP, contrôle de gestion,services administratifs

■ Fournisseurs

■ Sous-traitants

■ Organismes de contrôletechnique

■ Services administratifsexternes : DDE, DRIRE…

■ Clients

DIRECTEUR DE TRAVAUX

68 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Étude des projets en amont

• Lancer le processus de réponse aux appels d’offres aprèsl’analyse du cahier des charges transmis par le client (dos-sier de consultation des entreprises).

• Évaluer la faisabilité technique du projet, estimer le devisau regard des contraintes définies par le cahier des char-ges et préparer la réponse.

• Élaborer le chiffrage : estimer les coûts et réaliser le bud-get prévisionnel du projet en lien avec le service études.

• Définir les modes opératoires : process de production,établissement des plannings d’exécution des travaux etdes approvisionnements, plans de charge et phasage desinterventions.

• Consulter les prestataires, sélectionner et négocier lescontrats de sous-traitance et d’approvisionnement.

• Présenter la proposition au client et valider le dossier decandidature (DCE).

Suivi des opérations de construction

• Fixer les objectifs des conducteurs de travaux afin d’assu-rer au client une livraison dans les règles de l’art (respectdes coûts, de la qualité et des délais).

• Veiller à la disponibilité des ressources : élaboration du bud-get, affectation des équipes, investissements en matériel,etc.

• Effectuer un suivi des travaux et intervenir en appui auxconducteurs de travaux (pilotage de l’exécution et résolu-tion des dysfonctionnements tels que les pannes, les liti-ges contractuels…).

• Suivre les indicateurs de performance des chantiers :contrôle budgétaire, gestion des ressources et respectdes délais.

• Veiller à l’application des normes contractuelles et régle-mentaires, notamment en matière de qualité, sécurité,hygiène et impact sur l’environnement.

• Assurer la réception des travaux après la phase de contrôlepar les conducteurs de travaux.

Management

• Suivre les indicateurs d’activité pour l’ensemble des pro-jets sous sa responsabilité : volume d’affaires en cours,suivi de la facturation clients et fournisseurs…

• Participer aux choix d’investissements en lien avec ledirecteur d’agence et les services supports (études de

prix, matériel, achats) : sélection des fournisseurs ou desprestataires, achats de gros matériel ou de matériaux…

• Effectuer les reportings et veiller à l’atteinte des objectifsen matière de chiffre d’affaires.

• Encadrer les équipes et participer au développement desressources humaines dans son domaine d’activité : recru-tement de conducteurs de travaux et de chefs de chantier,formation, gestion opérationnelle des ressources humai-nes (congés, absences…).

Gestion commerciale et suivi de la relation client

• Assurer la gestion des clients grands comptes, voire pros-pecter de nouveaux clients.

• Représenter l’entreprise auprès du maître d’ouvrage(client) et du maître d’œuvre (architecte).

• Assurer un reporting régulier au client sur l’avancée destravaux et le respect des budgets.

• Livrer les chantiers au client dans le respect des coûts etdes délais prévus au cahier des charges.

• Garantir auprès des intervenants la bonne applicationdes contrats et des avenants liés aux travaux, résoudreles litiges.

• Superviser le service après-vente et le suivi des presta-tions associées (maintenance).

Activités éventuelles

Le directeur de travaux peut également prendre en chargedes fonctions d’assistance à maîtrise d’ouvrage dans le cadred’études de projets immobiliers. Il intervient ainsi dans laformalisation des spécifications fonctionnelles des bâti-ments (agencement).

Il peut avoir la responsabilité des achats de fourniturescommunes à plusieurs chantiers sous sa responsabilité.

Variabilité des activités

L’activité du directeur de travaux varie selon plusieurs cri-tères.

• La taille de l’entreprise : le directeur de travaux exercemajoritairement dans les entreprises de taille importante,où la conduite des travaux est fortement hiérarchisée. Ildirige plusieurs conducteurs de travaux et chefs d’équipe.Il assure un management transversal de l’ensemble deschantiers sous sa responsabilité : gestionnaire, adminis-tratif, économique, financier et commercial.

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 69

DIRECTEUR DE TRAVAUX

Dans des structures plus petites (PME), la fonction dedirection de travaux est prise en charge par le directeurd’agence BTP. Plus polyvalente, son action est proche dupilotage d’un centre de profit sur un marché donné (zonegéographique, produit…). Il peut également, en cas desurcharge d’activité, épauler les conducteurs de travauxsous sa responsabilité.

• La localisation géographiqueLe directeur de travaux peut prendre en charge de grandsprojets à l’international. Le pilotage s’effectue à dis-tance ou dans le pays concerné. Il occupe alors des fonc-tions de pilotage et de planificateur des projets ; ilveille au respect des coûts et des délais de livraison etse concentre sur la relation avec le client.La maîtrise d’une langue étrangère est alors obligatoirepour échanger avec les équipes internationales. Lesdéplacements sont fréquents et l’expatriation peut êtrerequise. Par ailleurs, afin de concourir au succès du pro-jet, ce dernier devra bien maîtriser les règles de fonction-nement dans les pays d’accueil (système administratif,codes et coutumes, climat, etc.).

• L’organisation des chantiersLe directeur de travaux est un métier à géométrie varia-ble au sein des entreprises. Il peut avoir la responsabilitéd’un secteur d’intervention (type d’activité ou zone géo-graphique). Il a ainsi la responsabilité hiérarchique de seséquipes et de son chiffre d’affaires. Il peut égalementévoluer vers des fonctions de directeur de projets dansdes structures matricielles. Dans ce cas, il supervise plu-sieurs projets importants. Il est dès lors garant du mana-gement général des ressources, des relations avec lesclients et les prestataires éventuels afin de livrer chaquechantier dans les délais et selon la qualité prévue aucahier des charges.

• Le périmètre des projets et le domaine d’interventionLe directeur de travaux peut intervenir en assistance àmaîtrise d’ouvrage. Dans un rôle de coordination, il estresponsable de la cohérence des projets engagés. Il assurel’interface entre les équipes techniques de maîtrised’œuvre et les équipes travaillant pour le compte du maî-tre d’ouvrage/client (bureau d’études).Lorsqu’il exerce en maîtrise d’œuvre, il assure le suivitechnique et financier des projets. Son périmètre peutcouvrir uniquement le gros œuvre (fondation, structuredes bâtiments, clôt et couvert…), ou s’étendre au pilo-tage de chantiers tous corps d’état (TCE).

• Le type de chantier à réaliserLe directeur de travaux gère souvent de très gros chan-tiers (en règle générale décomposés en plusieurs lots). Ilpeut intervenir sur des chantiers de construction neuve(grands ensembles de logements particuliers ou de locaux

professionnels, projets importants d’infrastructure degénie civil, ouvrages d’art), de réhabilitation ou d’aména-gement (restauration, maintenance).

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Ecoles d’ingénieurs spécialisées dans le secteur du BTP(École des ponts Paris tech, ESTP : École spéciale des tra-vaux publics, Écoles des mines…).

• Formation de niveau bac +2 et 3 (BTS, DUT, licences pro-fessionnelles…) à bac +5 (masters, formation d’ingénieur :ISBA – Institut supérieur du bâtiment et des travauxpublics) spécialisées dans les métiers de la construction(BTP, génie civil).

Durée d’expérience

Ce poste requiert au minimum six ans d’expérience profes-sionnelle dans le pilotage de grands chantiers : bâtiment,travaux publics, génie civil ou spécialité (gros œuvre,second œuvre). Dans les grands groupes, la durée d’expé-rience requise peut être de huit à dix ans.

Compétences techniques

• Très bonnes connaissances des contraintes techniquesliées au domaine dans lequel il intervient : infrastructure(touristique, aménagement urbain…), bâtiment (indus-triel, logement, gare).

• Maîtrise des connaissances techniques liées à sondomaine de spécialisation (conception, montage, mise enroute des projets) : génie civil (terrassement, ouvraged’art), environnement (cartographie, topographie, pollu-tion), géotechnique, fluide, génie électrique.

• Solides compétences en gestion notamment économique,administrative et financière. Le directeur de travaux doitêtre capable d’exercer un management transversal sur lesdifférents chantiers sous sa responsabilité.

• Connaissances approfondies de l’environnement juridiqueet réglementaire lié à l’évolution des normes (sécurité,hygiène, santé…) : ISO 9000, ISO 18001, ISO 14001…

• Maîtrise des processus d’appels d’offres dans le cas parexemple des partenariats public-privé.

• Capacité de négociation et de persuasion afin de coordon-ner et d’optimiser les partenariats avec les prestataires etsous-traitants.

DIRECTEUR DE TRAVAUX

70 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

• Maîtrise des règles et de la législation en matière de par-tenariats public-privé lorsque le directeur de travauxintervient pour le compte de clients publics.

Traits de personnalité

• Leadership pour représenter le chef d’entreprise et fédérerles équipes présentes sur les chantiers afin d’atteindre lesobjectifs de livraison des projets.

• Diplomatie, adaptabilité et sens politique, afin d’être enmesure de prendre en charge des relations de haut niveau.

• Réactivité et résistance à la pression pour s’adapter auxaléas de l’activité (climatique, technique…) et prendredes décisions rapidement.

• Grande rigueur et forte capacité d’organisation afin demener à bien le suivi et la livraison des chantiers dans lerespect des coûts et des délais.

• Grande disponibilité, car le directeur de travaux doit ani-mer plusieurs chantiers de l’amont à l’aval.

• Goût pour la mobilité, la fonction de directeur de travauximpliquant de nombreux déplacements.

• La maîtrise d’au moins une langue étrangère pour les chan-tiers à l’international

■ LA MOBILITE

Postes précédents (P-1)

• Économiste de la construction• Conducteur de travaux• Ingénieur commercial BTP Senior

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur d’agence BTP• Directeur d’exploitation• Directeur technique BTP• Directeur commercial BTP• Directeur/Responsable de programmes immobiliers

Exemple d’offre

■ Directeur de travaux GO/TCE H/FParis (75) 50 à 95 K€/an

Filiale à taille humaine de l’un des leaders du BTP. Cettesociété bénéficie du support du groupe tout en exécutantson activité dans l’esprit d’une grande PME.Rattaché directement au directeur de la production del’agence, vous avez pour mission principale la conduite detravaux de gros œuvre et le suivi des corps d’état techni-ques et architecturaux.Vous assurez, de manière autonome, la réalisation dechantiers gros œuvre/tous corps d’état, dans le respectdes délais, des budgets, des dispositifs de sécurité et dequalité/environnement.Vous menez des opérations de production propre représen-tant 5 à 40 M€ selon leur taille, pour un CA de 60 M€

environ annuel. Vous managez une équipe de 5 à 6 conduc-teurs de travaux et leurs chefs de chantier animant chacun15 à 20 personnes. Vous veillez au maintien des ressourceshumaines et matérielles pour vos chantiers.Ingénieur de formation ou titulaire d’un BTS/DUT bâti-ment, c’est votre expérience significative (de dix ansminimum) en conduite de travaux gros œuvre et suivi descorps d’état techniques et architecturaux qui primera. Au-delà de vos compétences techniques et de vos réelles qua-lités de manager, vous êtes rigoureux, dynamique, avez lesens des responsabilités et un solide esprit d’équipe.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Chef de projet/Directeur travaux H/FCréteil (94) 50 à 60 K€/an

Entreprise nationale de bâtiment, travaux publics et ser-vices, compte 2 380 collaborateurs. En plein essor avec unchiffre d’affaires de 380 M€, l’entreprise a un positionne-ment fort sur les affaires complexes et inscrit le dévelop-pement durable comme pivot de sa stratégie.Rattaché(e) au directeur d’activité, vous êtes le pivot dela préparation et de l’organisation des chantiers tanttechniques, humaines qu’administratives et financières.Vous réalisez et gérez plusieurs chantiers de la passationétudes/travaux jusqu’à l’établissement du décompte final,la réception des travaux et assurez le parfait achèvementde l’ouvrage. En tant que manager, vous supervisez plu-sieurs conducteurs de travaux.Diplômé(e) d’une école d’ingénieur BTP ou d’une forma-tion universitaire équivalente, vous justifiez d’une expé-rience professionnelle de cinq ans minimum en tant quechef de projet/directeur travaux.Doté(e) d’un bon relationnel, vous êtes le(la) représen-tant(e) de l’entreprise auprès des clients.Vous êtes reconnu(e) pour vos capacités managériales etvos aptitudes en négociation.Réactif(ve), force de proposition, vous n’hésitez pas àprendre des initiatives.Vos connaissances techniques et en droit des marchéspublics/privés ne sont plus à démontrer.Source : Apec

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DIRECTEUR DE TRAVAUX

Exemple d’offre

■ Directeur travaux H/FParis (75) 50 à 95 K€/an

Filiale à taille humaine de l’un des leaders du BTP, cettesociété bénéficie du support du groupe tout en exécutantson activité dans l’esprit d’une grande PME.Rattaché directement au directeur de la production del’agence, vous avez pour mission principale la conduite detravaux de gros œuvre et le suivi des corps d’état techni-ques et architecturaux.Vous assurez, de manière autonome, la réalisation dechantiers gros œuvre/tous corps d’état, dans le respectdes délais, des budgets, des dispositifs de sécurité et dequalité/environnement.Vous menez des opérations de production propre représen-tant 5 à 40 M€ selon leur taille, pour un CA de 60 M€ envi-ron annuel. Vous managez une équipe de 5 à 6 conducteursde travaux et leurs chefs de chantier animant chacun 15 à20 personnes. Vous veillez au maintien des ressourceshumaines et matérielles pour vos chantiers.Ingénieur de formation ou titulaire d’un BTS/DUT bâti-ment, c’est votre expérience significative (de dix ansminimum) en conduite de travaux gros œuvre et suivi descorps d’état techniques et architecturaux qui primera. Au-delà de vos compétences techniques et de vos réelles qua-lités de manager, vous êtes rigoureux, dynamique, avez lesens des responsabilités et un solide esprit d’équipe.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Directeur de travaux développement durableBondoufle (91) 60 à 80 K€/an

Groupe de construction et de promotion immobilière enplein essor, réalisant un chiffre d’affaires de 100 M€

recrute en vue de la création d’une entité développementdurable.Pour le compte de son activité d’entreprise générale enÎle-de-France dans un premier temps et rattaché au direc-teur de la branche bâtiment, vous aurez pour mission : ledéveloppement du chiffre d’affaires en acquérant desaffaires liées au développement durable, la constitutionde votre équipe, l’établissement du budget et des objec-tifs, la supervision, la préparation et l’organisation deschantiers, la réalisation des chantiers (réunion de chan-tier, relation avec le client et les acteurs extérieurs),l’achèvement des chantiers en supervisant leur réception.De formation bac +4 minimum généraliste, vous avez uneexpérience d’au moins quinze ans dans le métier, des com-pétences commerciales et managériales.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

DIRECTEUR DE TRAVAUX

72 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ TÉMOIGNAGE

■ Frédéric OSSOLA

Directeur de travaux – Vinci Construction France

« Je participe à la stratégie de l’entreprise en lien avec ladirection. Je supervise une activité travaux : j’organise laproduction de chantiers, gère les relations contractuelles,financières et commerciales avec nos clients, nos partenai-res et fournisseurs. »

Frédéric Ossola est directeur de travaux au sein d’une filialefrancilienne du groupe Vinci, spécialisée dans les travaux debâtiment, et en particulier, dans les opérations de réhabilita-tion, de travaux neufs et de restructurations complexes en Île-de-France.

À 37 ans, Frédéric Ossola est l’exemple type d’une carrière réus-sie dans la filière travaux.

« Diplômé Ingénieur ETP en 1997, j’ai rejoint dès la fin de moncursus à l’ESTP une filiale de Vinci construction France en tantqu’ingénieur travaux débutant. J’ai gravi les différents échelonsau sein de cette société, en passant par ingénieur principal, puischef de service travaux, et depuis 2006, directeur de travaux. Enpratique, cela s’est traduit par la prise de responsabilités sur plu-sieurs chantiers en parallèle et la direction d’affaires de plus enplus importantes sur les plans technique, financier, contractuelou commercial : réhabilitation de quartiers, restructuration ouextension d’immeubles, d’ouvrages fonctionnels… En parallèle,j’ai fait le choix de m’orienter plus vers le management quel’expertise en suivant une formation à HEC. »

En tant que directeur de travaux, Frédéric Ossola occupe uneplace stratégique au sein de l’entreprise. « Membre du comitéde direction de l’entreprise, je reporte au directeur d’activité avecdeux autres directeurs de travaux, chacun responsable de l’acti-vité travaux qui lui a été confiée. Pour ma part, je dirige des opé-rations de réhabilitation de logements sociaux, de restructura-tion de bâtiments existants… »

Frédéric Ossola a ainsi quitté le quotidien de la conduite opé-rationnelle des travaux pour se concentrer sur une activité demanagement d’unités opérationnelles. « Ma mission principaleconsiste à optimiser la gestion économique et financière del’activité des chantiers. Au quotidien, les conducteurs de travauxme remontent leurs reportings. J’analyse la performance deschantiers, les écarts de planning, l’état de la trésorerie, afin dedéfinir une stratégie de production à court et moyen termes. Jecherche ensuite à optimiser l’organisation des processus deconstruction, la mutualisation des moyens et des ressources. »

Il s’occupe également des relations contractuelles et commer-ciales avec les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre, lesbureaux d’études et de contrôle : « Je cherche à entretenir desrelations de confiance “gagnant-gagnant” avec mes clients etmes fournisseurs. La réussite d’un projet dépend, pour beaucoup,

de notre capacité à créer avec l’ensemble des intervenants unesprit d’équipe chantier. C’est pourquoi, avec mes équipes, nousessayons d’être forces de propositions afin de présenter à nosclients et nos partenaires de chantier des solutions qui répondentau mieux à leurs souhaits et contraintes, en défendant bien sûrles intérêts de notre entreprise. Je consacre beaucoup de tempsà analyser, puis ajuster les devis de mes chefs de service ouconducteurs, ainsi qu’à expliquer à nos clients les options et leurscoûts, leurs avantages et leurs inconvénients. L’idée étant detrouver une harmonie entre leur perception, leurs souhaits etbesoins, et nos contraintes de qualité. Cette relation de confianceavec le client me permet de mieux répondre à ses demandes etd’être informé en amont sur le lancement de nouveaux marchés,publics ou privés. Le métier de directeur de travaux demandebeaucoup d’implication dans l’animation de réseau. »

Une grande partie du temps de Frédéric Ossola est consacrée àla gestion des ressources humaines et au développement deprojets transversaux. « J’encadre une vingtaine de personnes :chefs de service, conducteurs et aides conducteurs de travaux. Auquotidien, je me charge de la constitution des équipes d’encadre-ment de chantier. Je participe également à l’élaboration du plande formation et à des recrutements. Il m’arrive aussi de prendrepart à des projets plus transversaux ; notamment de développerde nouveaux outils, processus, matériels ou matériaux, de parti-ciper à des groupes de travail sur des thèmes divers : techniques,juridique, R&D, RH… »

Selon Frédéric Ossola, certaines compétences, techniques etrelationnelles sont indispensables pour évoluer dans le secteurdu bâtiment et plus largement dans celui de la construction.« Il faut avoir une bonne culture des moyens, des matériaux etdes méthodes qui permettent d’avoir un système de travaux opti-mal. Néanmoins, le métier de directeur de travaux n’implique pasforcément d’être un expert technique dans le domaine des tra-vaux. Il faut bien sûr maîtriser le jargon technique, mais avanttout être conscient des différents domaines de compétences quece poste nécessite. En effet, un directeur de travaux doit pouvoirgérer financièrement et contractuellement un chantier, entrete-nir un bon relationnel client, manager des équipes travaux, maî-triser les techniques employées… Compétences qui s’acquièrenten développant ses propres connaissances ou en sachant biens’entourer. Au-delà de cela, ce qui prime, c’est la capacité à déve-lopper une vision transversale des chantiers et à communiqueravec l’ensemble de ses interlocuteurs : maîtres d’ouvrage, maîtresd’œuvre, officiels… mais aussi nos gars sur les chantiers. »

Concernant sa carrière, Frédéric Ossola est ouvert à différentesopportunités aussi bien dans la filière travaux que dans le restede l’entreprise. « Après un parcours comme le mien, la prochaineétape serait la direction d’un centre de profit. Cependant, lesmétiers du montage d’affaires, une direction des études, l’éco-construction m’attirent également. » Depuis cette interview,Frédéric Ossola a évolué au sein du groupe Vinci ConstructionFrance pour devenir, courant 2009, directeur de centre.

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LES MÉTIERS DE L’EXÉCUTIONET DES CHANTIERS

• N° 6 – CHEF DE CHANTIER

• N° 7 – CONDUCTEUR DE TRAVAUX

• N° 8 – RESPONSABLE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 75

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Qui recrute ?

N°6 - CHEF DE CHANTIER

RESPONSABLE DE CHANTIER, CHEF DE CHANTIER PRINCIPAL,CHEF DE CHANTIER (+ SPÉCIALITÉ : GROS ŒUVRE, SECOND ŒUVRE, ETC.).

Le chef de chantier est responsable du bon déroulement d’un chantier au quotidien. Ildoit en assurer la préparation et le suivi technique, coordonner les différents corps demétier, ajuster et veiller à la disponibilité des ressources de façon à respecter les délaisde réalisation des travaux.

Chef de chantier débutant : entre 26 et 35 K€.

Chef de chantier confirmé : entre 35 et 55 K€.

■ Grandes entreprises et/ou filiales du BTP.

■ PME spécialisées dans le BTP (entreprises de gros œuvre ou de secondœuvre).

■ Directeur d’agence BTP

■ Directeur de travaux

■ Conducteur de travaux

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Économistes de la construction

■ Ingénieurs géomètrestopographes

■ Coordonnateur SPS

■ Ingénieur QHSE

■ Chefs d’équipe et ouvriers

■ Les « réseaux » (électricité,gaz, opérateurs téléphoniques)

■ Fournisseurs, loueurs…

■ Institutionnels (collectivitéslocales)

■ Inspection du travail

■ Organismes de contrôleet de certification

CHEF DE CHANTIER

76 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Assurer la préparation et le suivi techniquedes travaux à court terme

• Participer aux réunions préparatoires des chantiers avecles conducteurs de travaux et les ingénieurs d’études.

• Analyser et suivre les plans d’exécution transmis par leconducteur de travaux (plans, cadences, échéances delivraison, budget).

• Veiller à l’approvisionnement en matériaux et à la com-mande de fournitures (petit outillage, location de maté-riel…).

• Définir et assurer la bonne implantation du chantier sur lazone de travaux suivant les plans d’exécution (marquageau sol, traçage de l’ouvrage, identification des réseaux,balisage).

• Coordonner l’intervention des machines et des engins dechantier.

• Superviser les opérations de maintenance du matériel (petit,gros outillage, machine) en lien avec le service matériel.

• Coordonner l’action des sous-traitants, de ses équipes etdes autres corps de métier.

• Entretenir de bonnes relations avec les riverains et les dif-férents intervenants présents dans l’environnement duchantier (autres corps de métier, autres entreprises deconstruction).

• Veiller à l’application et au respect des règles en matièrede sécurité du travail (port du casque…) et d’hygiène surle chantier, ainsi que celles relatives à l’environnement(gestion des déchets, pollution sonore, etc.).

• Superviser le repli du chantier à la fin des travaux et laremise en état des lieux.

Encadrement et animation des équipes

• Fixer au quotidien les objectifs de production (qualité,respect des délais) aux chefs d’équipe et les aider encas d’incidents (déplacement d’engins, rectification demétrés, etc.).

• Effectuer le suivi administratif (pointage…), définir lesplannings et les affectations d’équipes au quotidien.

• Prévoir les besoins en recrutement (surtout en personnelintérimaire) en lien avec le conducteur de travaux.

• Assurer l’intégration des nouvelles recrues (présentationaux équipes, formation à la sécurité…).

• Assister les équipes lors de la réalisation de tâches com-plexes ou en cas de problèmes majeurs.

• Faire respecter les règles du plan particulier de sécurité etde protection de la santé (PPSP).

Reporting d’activités au conducteur de travaux

• Saisir les dépenses en fin de journée (utilisation desmatériaux, location du matériel).

• Comparer les écarts par rapport au budget prévisionnel etajuster les commandes à J + 2.

• Contrôler les calendriers d’avancement des travaux eteffectuer les ajustements nécessaires au respect desdélais et du budget engagé.

• Planifier la production à court terme et estimer lesbesoins en matériel, en matériaux et en main d’œuvre,afin de respecter les contraintes de coûts et de délais deréalisation.

• Effectuer régulièrement les revues de chantier avec leconducteur de travaux afin de suivre l’avancement globaldu chantier.

• Assurer la gestion administrative des incidents et des réa-justements concernant l’exécution des travaux (rédactionde rapports, tenue du journal de chantier, envoi de cour-rier à destination du maître d’œuvre).

• Préparer les réunions de chantier avec le conducteur detravaux.

Activités éventuelles

Selon son degré d’expérience et son expertise, le chef de chan-tier peut intervenir plus directement dans le choix des fournis-seurs (matériaux, matériel). Il peut également conseiller leconducteur de travaux en lui proposant des ajustements visantà améliorer la marge dégagée (nouveaux procédés, nouveaumatériaux).

Il peut également être amené à superviser la réalisationopérationnelle de plusieurs chantiers simultanément.

Variabilité des activités

L’activité du chef de chantier peut varier selon différentspoints.

• La taille des chantiersSur les chantiers de grande taille pilotés par un conduc-teur de travaux, il peut y avoir plusieurs chefs de chantier.Responsables d’un lot à construire ou à rénover, ces der-niers ont un périmètre d’intervention plus spécialisé etdoivent se concentrer sur les tâches de planification et decoordination avec les autres chefs de chantier (interven-tion de prestataires, déplacement d’engins, etc.). Sur deschantiers de moyenne ou de petite taille, il veille au bon

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 77

CHEF DE CHANTIER

déroulement de l’ensemble du chantier, voire de l’ensem-ble des corps d’état (dans le cadre de chantiers TCE).

• L’organisation des chantiersSuivant l’ampleur de l’ouvrage à réaliser, le chef de chan-tier a un pouvoir de délégation variable. Dans le cadred’organisations fortement hiérarchisées (grands projetsou projets complexes), il peut être amené à encadrer deschefs d’équipes de compagnons, ayant chacun des objec-tifs de production précis (mètres carrés de bordures, hau-teur de mur, etc.). Il sera davantage animateur et son rôleconcerne plus la coordination des différentes actions et lagestion globale du chantier à court et moyen termes (dis-ponibilité des ressources et du matériel, résolution deslitiges, lien étroit avec le conducteur de travaux). Sur deschantiers moins complexes, le chef de chantier peut enca-drer directement ses équipes (ouvriers, techniciens…). Ilveille à l’exécution du chantier sous tous ses aspectsopérationnels. La distinction entre chef de chantier etconducteur de travaux est alors plus marquée.

• La nature des chantiersPlusieurs facteurs peuvent influencer l’activité des chefsde chantier selon la nature des projets.– Chantiers de construction . La caractéristique des

chefs de chantier est leur présence permanente sur leterrain. Dans le bâtiment, ils peuvent ainsi exercer àl’extérieur dans le cadre de chantier de gros œuvre (fon-dations, terrassement…) ou à l’abri sur des chantiersclôt et couvert (charpente, couverture, etc.) ou desecond œuvre (électricité, plomberie…). Dans ledomaine des travaux publics, ils peuvent travailler surdes problématiques de terrassement, de réseaux divers(électricité, gaz, téléphone…), d’assainissement, devoierie ou d’enrobés (de type bitume).

– Chantiers de rénovation et d’aménagement. Dans cecadre, les chefs de chantier doivent répondre à des objec-tifs de remise aux normes, de réhabilitation ou d’embel-lissement. Les contraintes en matière de qualité, d’urba-nisme et d’architecture sont alors plus poussées. Lamaîtrise de procédés et de matériaux traditionnels ou, aucontraire, plus nouveaux est alors déterminante.

– Chantiers présentant des spécificités techniques .Certains chantiers peuvent être situés dans des environ-nements spéciaux (constructions maritimes), extrêmes(désertiques, tropicaux, etc.) ou nécessiter des experti-ses particulières (démolition, déconstruction…) avantet après la construction.

Chaque chantier a des spécificités propres en matière d’exé-cution (durée de réalisation, méthodes de travail…), decomportement des matériaux, de procédures de sécurité etde développement durable. Les chefs de chantier doiventdès lors maîtriser ces contraintes afin de livrer les travauxdans les règles de l’art.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Formation secondaire technique ou technologique (CAP,BEP, bac pro) spécialisée dans le secteur de la construc-tion (couverture, gros œuvre, travaux électriques, génieclimatique…).

• Formations de niveau bac +2 et 3 (BTS, DUT, licences pro-fessionnelles) spécialisées BTP (conduite de travaux, éco-nomie de la construction, génie civil…).

Durée d’expérience

Ce poste cadre est en général accessible à des chefs dechantier ETAM (employés et techniciens assimilés cadre)expérimentés possédant entre cinq et dix ans d’expérience.

Il peut constituer un métier tremplin pour de jeunes diplô-més issus de formation supérieure longue (école d’ingé-nieurs…) dans le cadre de leur parcours d’intégration. Cesderniers exercent entre six mois et un an le métier de chefde chantier au statut cadre, avant d’évoluer vers un posted’ingénieur travaux.

Compétences techniques

• Maîtrise des technologies et techniques d’exécutiondes ouvrages (résistance des matériaux, mécanique desstructures, mesures, interprétation de plans, type de maté-riel).

• Capacité à gérer un budget au quotidien et à estimer lesressources nécessaires à la réalisation du chantier dansles délais prévus.

• Maîtrise des outils informatiques (traitement de texte,tableurs), de CAO/DAO (Autocad…), de calcul (Matlab,Betonlab, Robot) et de gestion de projets (de type MSproject).

• Compétences de base en topographie, en architecture eten maîtrise d’œuvre.

• Connaissances de la réglementation de base en matière dequalité, d’hygiène, de sécurité et d’environnement.

• Connaissances en droit de la construction et en droit dutravail.

• Possession de permis de conduire adaptés aux chantiers(B, C1, C, CE) ou à des engins spécifiques aux activitésd’extraction, de chargement, de transports (habilitationsde type CACES).

• Maîtrise d’une langue étrangère dans le cas de chantiers àl’étranger.

CHEF DE CHANTIER

78 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

Traits de personnalité

• Autorité et disponibilité, car le chef de chantier est mobi-lisé en permanence sur le terrain et doit se faire respecterde ses équipes.

• Organisation et réactivité pour être en mesure de trouverdes solutions en cas d’aléas techniques (pannes), climati-ques (intempéries) ou humains.

• Capacités de communication pour diriger et transmettreles consignes d’exécution à ses équipes.

• Écoute, capacité d’analyse et de synthèse pour bien coor-donner les informations venant des équipes opérationnel-les avec celles du conducteur de travaux.

• Bon relationnel pour être en mesure de fédérer les équipesinternes et externes (riverains…) et mener à bien l’exécu-tion des travaux.

• Aptitude à la négociation, car le chef de chantier peutêtre amené à traiter directement avec les fournisseurs etles prestataires.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Chef d’équipe• Assistant chef de chantier (stage)

Évolutions professionnelles (P+1)

• Conducteur de travaux• Ingénieur d’études BTP• Économiste de la construction• Ingénieur commercial BTP• Ingénieur QHSE

Exemple d’offre

■ Chef de Chantier H/FMontpellier (34) 33 à 40 K €/an

Entreprise nationale de bâtiment, travaux publics etpierre, recrute.Vous serez à la fois manager, organisateur et gestionnairedes ressources tant humaines que matérielles. Vous aurezen charge l’organisation et le suivi de la réalisation detout ou partie d’un chantier. Vous exercerez les missionssuivantes : participation à la préparation et l’installationde chantier, avec le/la conducteur de travaux, organisa-tion du travail à partir des plans et autres documents etinformations qui vous sont confiés, management del’équipe chantier (chefs d’équipe et ouvriers) et transmis-sion des consignes, pointage du personnel chantier (del’entreprise et intérimaires) et tenue du registre du per-sonnel, participation à la sensibilisation du personnel auxrègles QSE et à leur mise en application. Des déplacementsfréquents sont à prévoir. Horaires sujets à adaptationselon les techniques de chantier et les impératifs de délai.Cet emploi de terrain nécessite une vision d’ensemble etun goût pour le transfert de savoir-faire à votre équipe.Ce poste est ouvert aux diplômés de BTS BAT/TP, DUT géniecivil, ou Bac Pro, il est également accessible aux candidatssans diplôme mais disposant d’une expérience de cinq ansminimum en tant que chef d’équipe puis chef de chantierSource : Apec

Exemple d’offre

■ Chef de chantier gros œuvre H/FMetz (57) 45 à 50 K€/an

Groupe spécialisé dans le bâtiment et le génie civil(2 400 personnes, 9 agences en France), recrute dans lecadre de son expansion.Rattaché au conducteur de travaux, vous organisez et sui-vez la réalisation de tout un chantier et coordonnez plu-sieurs chefs de chantiers. « Pivot » du chantier, vousmanagez, organisez et gérez les ressources humainescomme matérielles. Vous êtes en charge des activités sui-vantes : participation à la préparation et à l’installationde chantier, avec le conducteur de travaux (définition desmoyens humains et en matériel, commandes, choix desmodes opératoires, rotations de matériel, constitution deséquipes), management de l’équipe chantier (environ40 personnes : chefs de chantier, chefs d’équipe), trans-mission des consignes et informations, coordination dessous-traitants du gros œuvre présents sur le chantier.Vous avez au minimum dix ans d’expérience sur de groschantiers en tant que chef de chantier.Vous maîtrisez les techniques et méthodes BTP et vousavez d’excellentes connaissances des matériaux et dumatériel. Vous avez de bonnes notions de gestion admi-nistrative et du personnel, et vous connaissez les règlesde sécurité.Source : Apec

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 79

CHEF DE CHANTIER

Exemple d’offre

■ Chef de chantier TCE H/FÎle-de-France 32 à 38 K€/an

Major du BTP reconnu depuis 75 ans pour son savoir fairedans plusieurs secteurs du BTP, génie civil, VRD, bâti-ment, environnement recrute.Rattaché à un conducteur de travaux, vous organisez etsuivez la réalisation des chantiers qui vous sont confiés enréalisation ou réhabilitation de logements collectifs oucollectivités. Vous analysez les différents plans d’exécu-tion, ainsi que les moyens mis à disposition pour la réali-sation du chantier (main-d’œuvre, matériels, matériaux).Vous prévoyez et coordonnez l’intervention des machineset des engins de chantier. Vous mettez en œuvre l’ensem-ble des dispositifs de sécurité, vous constituez, affectez etcoordonnez le travail des équipes.De formation technique dans le secteur du Bâtiment BTS,DUT et justifiant d’une expérience d’au minimum trois ansen tant que chef de chantier TCE, vous avez les qualités etcompétences techniques pour assurer le suivi de chantiersd’ouvrages de collectivités. Vous pouvez également êtreissu d’un poste de chef d’équipe avec une expérience quigarantit vos compétences techniques et vous souhaitezaccéder à plus de responsabilités.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

CHEF DE CHANTIER

80 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ TÉMOIGNAGE

■ Didier Bray

Chef de chantier, maître compagnon – Cari (GroupeFayat)

« Je supervise l’exécution et la réalisation des travaux.Dans le cadre de projets de grande envergure impliquantplusieurs corps d’état, j’interviens comme chef de chantierprincipal et dirige plusieurs chefs de chantier. »

Titulaire d’un CAP de maçon, Didier Bray a débuté sa carrièreà 17 ans. « J’ai toujours évolué sur les chantiers et je ne me ver-rai pas occuper un autre métier car j’aime le contact avec le ter-rain et mes compagnons. J’ai occupé l’ensemble des métiers duchantier : compagnon, chef d’équipe, assistant chef de chantier,avec également un passage dans l’artisanat et les corps d’étatsecondaires : briquetage, carrelage, charpente, couverture etautres. À 57 ans aujourd’hui, je suis désormais chef de chantierchez Cari, entreprise générale de construction. » Fondée à Niceen 2004, l’entreprise Cari est née de la fusion de plusieursentreprises de construction : Nicoletti, Thouraud, Sobatra.Présente sur l’ensemble des métiers du BTP, l’entreprise estintégrée depuis janvier 2010 au groupe Fayat. Elle réalise toustypes de constructions : logements HLM, des groupes scolai-res, collèges, lycées, des hôpitaux, ainsi que des réalisationsdans les travaux publics.

Didier Bray a pour mission de suivre le bon déroulement deschantiers sous sa responsabilité. « Je supervise l’exécution etla réalisation des travaux. Dans le cadre de projets de grandeenvergure impliquant plusieurs corps d’état, j’interviens commechef de chantier principal et dirige plusieurs chefs de chan-tiers. »

La première étape consiste à préparer le chantier avec leconducteur de travaux, le directeur de travaux et l’appui dubureau d’études. « Nous organisons une réunion de transfert aucours de laquelle je recueille l’ensemble des informations néces-saires pour le chantier : dossier technique, budget… Nous étu-dions la méthodologie à suivre, définissons les moyens humainset matériels et le planning de réalisation, ainsi que l’établisse-ment du plan d’installation de chantier (accès, base vie, zonede stockage…). Durant cette phase, je passe un temps impor-tant à rechercher les solutions techniques qui nous permettrontd’optimiser notre budget : gain de temps, options de location dematériel, recours à la sous-traitance ou à des produits préfabri-qués. Toute cette préparation se fait avec l’aide du serviceméthode interne et de la conduite de travaux du chantier. »

Didier Bray est aussi chargé de l’implantation et de la mise enproduction du chantier sur le site concerné. « Au démarrage,je veille à ce que les clôtures et accès de chantier soient correc-tement positionnés. En collaboration avec un géomètre, jedétermine les principaux axes de référence qui seront implantéspar ses soins sur le chantier. Je supervise le déploiement du

matériel de la base vie, le marquage des zones d’entreposage etde travaux de terrassement. Juste avant le lancement, j’accueilledes organismes chargés du contrôle de la sécurité et du matériel.Une fois le chantier lancé, je surveille au quotidien son déroule-ment : je fixe les objectifs de mes équipes, contrôle le bonapprovisionnement en matériel et en matériaux, ainsi que lescoûts journaliers d’exploitation. Toutes les semaines, j’effectueun reporting budgétaire auprès du conducteur de travaux. Jeparticipe également avec les maîtrises d’œuvre et d’ouvrage auxréunions de chantier afin qu’elles suivent l’avancement des tra-vaux. Il appartient également au chef de chantier de participeraux réunions avec le bureau d’études béton ainsi qu’avec la cel-lule de synthèse. »

Didier Bray accorde une attention toute particulière au respectdes obligations en matière de santé et de sécurité durant toutle déroulement du chantier. « Ces dernières années, les impé-ratifs en termes de santé, de sécurité et de respect de l’environ-nement se sont accentués. Je suis très vigilant sur le respect desprocédures QSE de l’entreprise et des obligations légales lors dela préparation et tout au long le chantier. Sur le site, je contrôlel’ensemble des dispositifs : filets, garde corps, port du casque etdes équipements de protection individuelle (EPI) et tout autredomaine relevant de la sécurité, respect des zones de nettoyagedes bennes à béton et autres, en lien avec le service assuranceQSE et le coordonnateur SPS. Très régulièrement, je reçois desorganismes spécialisés : Apave, Cramif, Inspection du travail…chargés du contrôle et de la prévention. »

Il passe une grande partie de son temps à encadrer les équipes(chefs de chantier, chefs d’équipe, ouvriers…) sous sa respon-sabilité. « Chaque jour, je répartis le travail entre mes équipesen fonction des tâches à effectuer. Mon rôle consiste à les moti-ver et à contrôler très régulièrement l’avancée de chaque lot.Cela passe par des encouragements, des sanctions, mais aussi dela formation sur site. Lorsqu’un ouvrier a des difficultés, ilm’arrive très fréquemment de montrer et d’expliquer le bon gesteou la bonne façon de procéder. Je m’occupe également du recru-tement du personnel de chantier, de la gestion des congés et desplannings ou des procédures disciplinaires, en accord avec ladirection du chantier et le service RH de l’entreprise. »

Pour Didier Bray, le métier de chef de chantier s’acquiert enpriorité sur le terrain. « Il faut bien sûr maîtriser certains fon-damentaux : savoir lire des plans de ferraillage, de coffrage oules correspondances entre des plans d’architecte et des plans debureaux d’études. La connaissance du matériel et des matériauxà employer est tout aussi nécessaire. Savoir suivre et optimiserun budget, faire preuve de fermeté, répartir les responsabili-tés… C’est avec la pratique que l’on acquiert la capacité à enca-drer. Le métier de chef de chantier nécessite d’être très prochede ses équipes, d’avoir de l’autorité pour gérer les conflits et defaire preuve de réactivité pour trouver des solutions en cas deproblèmes techniques. »

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 81

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Qui recrute ?

N°7 - CONDUCTEUR DE TRAVAUX

INGÉNIEUR TRAVAUX, INGÉNIEUR CONDUITE DE TRAVAUX,CONDUCTEUR PRINCIPAL DE TRAVAUX,COORDINATEUR PRINCIPAL DE TRAVAUX.

Homme de terrain, le conducteur de travaux est responsable de la coordination opéra-tionnelle d’un ou plusieurs chantiers. Il dirige les travaux, encadre les équipes et veilleau respect des délais, de la sécurité et de la qualité. Il contrôle toutes les étapes duchantier depuis l’étude du dossier jusqu’à la réception des travaux.

Jeune diplômé : entre 27 et 35 K€.

Jeune cadre : entre 35 et 55 K€.

Cadre confirmé : entre 55 et 75 K€.

■ Grandes entrepriseset/ou filiales dans le secteurde la construction (bâtiment,travaux publics).

■ PME spécialiséesdans le secteur du BTP

(entreprises de gros œuvreou de second œuvre…).

■ Cabinets d’architecteset bureaux d’étudestechniques.

■ Directeur d’agence BTP

■ Directeur de travaux

■ Maître d’œuvre : architecte

■ Chefs de chantier

■ Coordonnateurs SPS

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Économistes de la construction

■ Ingénieurs commerciaux BTP

■ Ingénieurs matériel BTP

■ Ingénieurs QHSE BTP

■ Acheteurs BTP

■ Juriste BTP

■ Services administratifet financier

■ Fournisseurs

■ Sous-traitants

■ Organismes de contrôletechnique

■ Acteurs publics (État,collectivités territorialesou locales…) et servicesdéconcentrés de l’État(DRIRE, DDE…)

■ Les « réseaux » : EDF, GDFSUEZ, France Telecom

CONDUCTEUR DE TRAVAUX

82 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Préparation des chantiers

• Assister le directeur de travaux dans les phases de réponseaux appels d’offres (construction, réhabilitation, aména-gement).

• Réceptionner et étudier les éléments du dossier technique(plans d’architecte, rapport d’études, budget prévisionnel).

• Réévaluer l’étude technique, le budget prévisionnel etélaborer le budget détaillé du chantier (volume de maté-riaux, ressources nécessaires humaines et matérielles…).

• Effectuer les demandes d’autorisation et obtenir les docu-ments nécessaires à la mise en place des chantiers(réseaux EDF, GDF, téléphoniques, voirie).

• Contacter, évaluer les prestations et sélectionner les four-nisseurs appartenant à chaque corps de métier (maté-riaux, travaux, approvisionnements, prestataires) en lienavec le département des achats s’il existe.

Planification des travaux

• Fixer les objectifs des chefs de chantier : constitutiond’équipes, points d’étape, indicateurs de performance.

• Définir les plans de charge et planifier les actions à effec-tuer : coordination des interventions, supervision desactions de maintenance et des approvisionnements…

• Organiser les postes de travail, définir les process mis enœuvre sur les chantiers et les optimiser afin de répondreaux normes de sécurité, de qualité et de budget prévuesau cahier des charges.

• Effectuer un suivi de l’activité des chantiers et de l’avance-ment des différents lots (gros œuvre, corps d’état techni-que…) par des points réguliers avec les chefs de chantier(ou les conducteurs de travaux sous sa responsabilité).

• Contrôler la réalisation et la qualité des plans de récole-ment (DOE : documents des ouvrages exécutés ; DIUO :documents d’interventions ultérieures sur ouvrage…) etparticiper à leur actualisation.

• Veiller à la bonne application des procédures de sécuritéet d’hygiène en lien avec le coordonnateur SPS (sécuritéprotection de la santé).

• Effectuer les rapports de chantier auprès du directeur detravaux et/ou du client.

Gestion des projets

• Encadrer les équipes sous sa responsabilité (conducteurs detravaux, chefs de chantier, agents de maîtrise, ouvriers…)

et prendre en charge la gestion opérationnelle du person-nel (recrutement, congés, mesures disciplinaires).

• Assurer la gestion administrative et financière des chantiers(comptabilité, suivi de facturation clients et fournisseurs,respect et redressement du budget en cas de dépassement,optimisation de la marge d’exécution des chantiers).

• Mener les négociations d’achat (accords cadres annuels etponctuels…) avec les prestataires : loueurs, sous-trai-tants, fournisseurs de matériaux.

• Assurer l’interface avec les différentes parties prenantesdu projet d’ouvrage (client, Administration publique,bureau d’études, cabinets d’architectes, organismes decontrôle…).

• Participer à la réception de l’ouvrage en présence duclient et du directeur de travaux.

Activités éventuelles

Le conducteur de travaux peut être amené à jouer un rôlecommercial : prospection et négociation commerciale avecde nouveaux clients. Suivant la taille de la structure danslaquelle il intervient, il peut coordonner directement laréponse aux appels d’offres.

Il peut également participer à la phase d’audit qualité lorsde la livraison des chantiers. Il sera alors chargé de veillerà la conformité de l’ouvrage et du chantier au regard desnormes de qualité type ISO 9001.

Variabilité des activités

L’activité du conducteur de travaux va varier selon les situa-tions.

• Le mandat d’intervention– En maîtrise d’ouvrage, en maîtrise d’œuvre déléguée

ou en conception-réalisation : le conducteur de travauxintervient pour le compte d’un client en amont d’uneaffaire, lors des phases d’études et de cadrage des chan-tiers (rédaction des programmes d’architecture, lance-ment d’appels d’offres, sélection des maîtres d’œuvre…).Dans le cadre de projets importants, il s’assure de la coor-dination de son chantier avec les autres chantiers menéspar d’autres entreprises dans le même périmètre. Il s’ins-crit alors dans le cadre du plan de prévention de la santéet de la sécurité fixé par le coordonnateur SPS. En qualitéde gestionnaire de projet, il est chargé de planifier et derechercher la meilleure imbrication technique, tempo-relle et géographique.

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 83

CONDUCTEUR DE TRAVAUX

– En maîtrise d’œuvre : le conducteur de travaux super-vise le déroulement technique d’un ou plusieurs chantiers(TCE : tous corps d’état, GO : gros œuvre…). Il assure lacoordination entre tous les intervenants du/des projets :personnel de l’entreprise et intérimaire, fournisseurs(matériaux et matériel) et sous-traitants. Il est égale-ment responsable de l’exploitation du/des chantiers : ildoit veiller aux contraintes QSE (qualité, sécurité, envi-ronnement), au respect des délais et des coûts engagéset de la marge dégagée (performance du chantier).

– La fixation du budget : en règle générale, le budget estindexé sur l’étude technique faite en amont des chantiers.Le conducteur de travaux peut soumettre une révision dece budget en réalisant (ou en faisant réaliser par unbureau d’études d’exécution) une contre-étude technique,appelée aussi constat contradictoire. Lorsque les budgetssont définis forfaitairement, le conducteur de travauxdoit alors être vigilant sur sa gestion : il doit veillernotamment à la maîtrise des dépenses, la planification etla définition des plans de charge et la tenue des délais.

• La taille de l’entreprise et/ou l’organisation deschantiers– Au sein d’organigrammes fortement hiérarchisés

(grandes entreprises) ou d’affaires complexes (multipro-jets, chantiers impliquant un grand nombre d’acteurs…),la fonction peut se segmenter en plusieurs métiersd’experts : conducteur principal de travaux et conducteurde travaux. Le conducteur principal de travaux aura plusun rôle de chef/pilote de projet et supervisera le bondéroulement technique de plusieurs chantiers simultané-ment. Les conducteurs de travaux sont davantage desgestionnaires de l’exploitation opérationnelle d’un petitnombre de chantiers (gestion d’équipes, atteinte desobjectifs de production et des délais…).

– Au sein de PME, ou d’organisations faiblement hiérar-chisées, le conducteur de travaux est plus polyvalent. Cescadres auront plus facilement la maîtrise globale de laconduite de travaux classique : de la proposition de solu-tions techniques lors des phases de réponse aux appelsd’offres au suivi de la livraison finale de l’ouvrage auclient. Leur travail peut s’étendre à la prise en charge defonctions connexes telles que la négociation des contratsclients/fournisseurs, la mise en œuvre des règles de sécu-rité, voire la prospection commerciale.

– Le volume de prestataires externes. Suivant l’ampleurdes projets ou les contraintes budgétaires, le recours auxprestataires peut être important. Dès lors, certainescompétences deviennent prépondérantes comme parexemple l’optimisation des négociations contractuelles,le contrôle budgétaire/reporting, la capacité à dirigerdes équipes en lien fonctionnel et à organiser le bonphasage du chantier (planification, répartition desrôles…). Moins experts techniques, les conducteurs detravaux devront montrer davantage de compétences engestion et en management s’avérant importantes.

• Le type de chantier à réaliser : les conducteurs de tra-vaux peuvent être responsables de tout ou partie deséquipes d’un chantier. Leur activité et les compétencesnécessaires peuvent varier suivant l’ouvrage à réaliser(bâtiments, travaux publics, rénovation, aménagement del’espace…) ou les projets.Ils peuvent ainsi encadrer l’ensemble des équipes techni-ques d’un projet (chantiers TCE) ou des équipes spécifi-ques à certains travaux comme le gros œuvre (bâtiments,infrastructure de génie civil…) ou le second œuvre (élec-tricité, plomberie, menuiserie…).

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le secteur de laconstruction (ESTP : École spéciale des travaux publics,ESITC : École d’ingénierie et travaux de construction…).

• Écoles d’ingénieurs généralistes (Écoles polytechniques, EI.CESI : Écoles d’ingénieurs du CESI, ENSAM : École nationalesupérieure des arts et métiers…) spécialisée en gestion dela production ou dans le secteur de la construction (BTP,génie civil, matériaux…).

• Formations techniques de niveau bac +2 et 3 (BTS, DUT,licence professionnelle, etc.) à bac +5 (master) spéciali-sées dans le secteur de la construction (bâtiment, travauxpublics, génie civil, études techniques, études de prix…).

Durée d’expérience

Pour des ingénieurs, le poste de conducteur de travauxs’acquiert après un à cinq ans d’expérience, six à huit anspour accéder au poste de conducteur principal de travaux.Il peut être ouvert à des jeunes diplômés d’écoles d’ingé-nieurs qui ont réalisé des stages significatifs comme chef dechantier. Ces postes sont également ouverts à des noncadres après au moins dix ans d’expérience.

Compétences techniques

• Solides connaissances en gestion afin d’assurer un suivi etun reporting financier de l’activité du chantier.

• Capacité à analyser un dossier technique et à proposer desmodifications techniques et financières.

• Maîtrise des outils nécessaires au métrage et à l’actua-lisation du cahier des charges (niveaux, lasermètre…)ou plus largement à la gestion de projets (MS Project,etc.).

CONDUCTEUR DE TRAVAUX

84 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

• Connaissances en métrage (surface, volumes…) et maî-trise des règles techniques liées à la construction d’unouvrage (bâtiment, génie civil…).

• Connaissances des différents corps de métier intervenantsur un chantier.

• Connaissances des normes en matière de qualité (ISO9000), de sécurité et d’environnement (ISO 14001), hautequalité environnementale (HQE).

• Maîtrise de l’anglais technique et d’une ou plusieurs lan-gues vivantes dans le cas de projets à l’international.

Traits de personnalité

• De l’autorité, le conducteur étant le pivot du chantier,celui vers lequel convergent tous les corps de métier.

• De bonnes capacités d’analyse et une forte réactivité pourtrouver rapidement des solutions techniques ou financiè-res, afin de livrer l’ouvrage selon les critères prévus aucahier des charges.

• Disponibilité et résistance au stress : meneur d’hommessur le chantier, le conducteur de travaux doit s’adapter àtout type d’aléas (erreurs de métrage, incidents matériels,problèmes interpersonnels).

• Organisation et méthode afin de hiérarchiser les prioritéset de coordonner le bon déroulement du chantier (démar-ches administratives, pilotage des équipes et de presta-taires…).

• Adaptabilité pour assurer l’interface avec des interlocu-teurs très variés (client, Administration publique, person-nel de chantier…).

• Mobilité pour superviser plusieurs chantiers en mêmetemps sur des zones géographiques différentes (en Franceou à l’étranger).

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Chef de chantier

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur de travaux• Ingénieur d’études BTP• Économiste de la construction• Ingénieur commercial BTP• Ingénieur QHSE

Exemple d’offre

■ Conducteur de travaux route H/FMalause (82) 37 à 55 K€/an

Notre groupe, major européen de la construction et desconcessions (71 000 collaborateurs, CA de l’ordre de12,6 Md€), est présent sur les métiers suivants : laconstruction, les concessions, la route, le terrassement etle génie civil, l’installation électrique, la constructionmétallique et le génie électrique, l’automatisation de pro-cédés et les systèmes mécanisés. Forte de 21 000 collabo-rateurs déployés au plus près du terrain, notre divisiontravaux publics (3.9 Md€ de chiffre d’affaires) maîtrisel’ensemble des métiers liés à la construction routière etferroviaire, au génie civil, à l’assainissement et au terras-sement. Dotés, en France, d’une organisation décentrali-sée autour de directions régionales polyvalentes, noussommes à l’écoute des particularités locales. Notre entre-prise est également implantée en Europe, à travers desfiliales et des chantiers en Allemagne, Belgique, Espagne,Pologne et Portugal, ainsi qu’à l’international, au Sénégalet au Nigeria, et dans les DOM-TOM. Rattaché au directeurde l’établissement, vous prenez en charge les aspectstechniques, managériaux, financiers et commerciaux deschantiers. Vous savez fédérer vos équipes (25 personnesdont 3 chefs de chantier) en veillant au respect des délais,de la qualité et de la sécurité sur les chantiers.De formation bac +2 ou ingénieur en travaux publics, vouspossédez une expérience réussie de trois ans minimumdans la même fonction et en maîtrisez tous les aspectstechniques. Vous alliez qualités commerciales et de ges-tion, dynamisme et autonomie.Source : Apec

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CONDUCTEUR DE TRAVAUX

Exemple d’offre

■ Conducteur de travaux voirie H/FMérignac (33) 35 à 45 K€/an

Notre groupe, acteur régional important dans le domainedes TP, compte près de 800 collaborateurs. C’est dans lecadre d’un fort développement que nous recrutons.Ce poste est proposé au sein de notre entité dédiée à lavoirie, au pavage et au minérage.Sous l’autorité du directeur des travaux, vous prenez encharge des équipes sur des chantiers d’aménagementurbain (voirie) et de revêtements sur travaux urbains.Garant de la qualité, de la satisfaction du client et de larentabilité de vos affaires, vous participez, grâce à vosqualités personnelles et vos compétences à la notoriété del’entreprise.Vous aurez les missions suivantes :– Prévoir, organiser et gérer les moyens financiers, maté-riels et humains,– Planifier et superviser le travail des chantiers et de seséquipes,– Assurer le suivi commercial de la prise d’affaire à lalivraison de chantiers : relation auprès de la clientèle,– Assurer le suivi budgétaire, responsable du budget et dela marge des chantiers jusqu’au paiement des factures,– Faire le reporting lors des réunions hebdomadaires, avecanalyse et si besoin mise en place d’actions correctives,– Mener à bien l’opération conformément au processus (àla méthodologie) interne de conduite de travaux,– Respecter et faire respecter la discipline et les règles desécurité et de qualité,– Travailler sur des projets en temps et en heure, sansdépasser les budgets prévus et ce jusqu’à la réception deschantiers.Idéalement de formation supérieure, type ingénieur oubac +2 génie civil par exemple, vous justifiez impérative-ment d’une première expérience dans ce secteur d’acti-vité. Vous avez le sens de l’anticipation et une culture duraisonnement. Vos connaissances techniques sont com-plétées par votre capacité d’écoute, d’ouverture et à com-muniquer. Dynamique et réactif, passionné par votremétier, vous savez travailler de manière autonome et res-ponsable. Vous savez faire preuve de transparence etd’honnêteté dans votre travail.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Conducteur principal de travaux H/FVal-de-Reuil (27) 44 à 45 K€/an

Société nationale, leader français dans le domaine destravaux publics, appartenant à un groupe international,recrute dans le cadre de son fort développement sur lesecteur de la Haute-Normandie. Rattaché au directeurd’agence, vous aurez en charge l’encadrement et l’anima-tion d’une jeune équipe de conducteurs de travaux. Vousles aiderez dans leur préparation de chantier (budgets,contre-étude, commande de matériaux…) et dans laphase de réalisation. Vous justifiez d’une excellente tech-nique, ce qui vous permettra d’avoir une implicationtotale sur les chantiers importants et complexes. Vousserez aussi le garant du respect des règles de sécurité etdes délais pour vos chantiers, ainsi que la bonne applica-tion de la démarche qualité.Votre sens relationnel et commercial auprès de vos clientset des différents types d’interlocuteurs (maître d’ouvrage,bureau d’études, architecte…) sont des éléments impor-tants pour le poste. Des déplacements régionaux fré-quents sont à prévoir. Le candidat doit avoir une forma-tion d’ingénieur (ESTP, ESITC) et justifier d’une expériencede cinq ans minimum dans la conduite de travaux.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

CONDUCTEUR DE TRAVAUX

86 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ TÉMOIGNAGE

■ Arnaud Haase

Conducteur de travaux – Eurovia TP

« Je dois avoir une vision panoramique d’un chantier. Je suischargé de sa préparation en amont, de son suivi opérationnelet de sa livraison au client dans les règles de l’art. »

Arnaud Haase, 27 ans, obtient son diplôme d’ingénieur ESTPspécialisé dans les travaux publics en 2005. C’est au contactdes chantiers durant ses stages qu’il a réellement été attirépar le secteur de la construction et plus précisément par lafilière travaux. « En sortie de prépa scientifique, j’ai présentéplusieurs écoles d’ingénieurs. J’ai été pris à l’ESTP qui avait laréputation de délivrer une excellente formation. C’est aprèsmon premier stage chez Eurovia, en qualité de chef de chan-tier, que ma vocation est née. »

À la fin de son stage de fin d’études chez Eurovia, ArnaudHaase est embauché comme ingénieur chef de chantier.« Dans la plupart des grands groupes du BTP, passer par le chan-tier est incontournable pour devenir conducteur de travaux. Pen-dant un an, j’ai eu la chance de remplacer mon conducteur detravaux en m’occupant de dix chantiers. Responsable de l’exécu-tion opérationnelle, je prenais également en charge la gestionde la sous-traitance, des budgets et des ressources. »

Actuellement conducteur de travaux, il se définit comme ungestionnaire de projet qui dirige l’ensemble de la réalisationd’un ou plusieurs chantiers. « En tant que conducteur de tra-vaux, je possède une vision globale de l’ensemble des compo-santes d’une affaire : expertise technique, relation client,management et planification du projet sur plusieurs moisjusqu’à la livraison. »

En amont, Arnaud Haase doit s’occuper de la préparation deschantiers. « En lien avec le bureau d’études, je m’informe desconditions et du contexte dans lequel a été négocié le projet.Après avoir réceptionné les éléments techniques : plans, dos-sier technique, je réalise une contre-étude, plus approfondie,qui me permet d’estimer le budget et la marge réelle du projet.Je recherche les astuces de chantier qui permettront de dimi-nuer le coût de production et les délais de réalisation pour unequalité équivalente à celle définie au cahier des charges. »

Une fois la contre-étude réalisée, il planifie l’exécution destravaux ainsi que les ressources nécessaires. « Avant ledémarrage du chantier, je définis les moyens à mettre enœuvre et gère les négociations avec les fournisseurs et lessous-traitants. Ensuite, je définis le plan de phasage du chan-tier qui permettra de suivre et de contrôler la bonne exécutiondu chantier. »

Arnaud Haase supervise ensuite le lancement et le déroule-ment des chantiers jusqu’à leur terme. « Quinze jours avantson lancement, je présente au(x) chef(s) de chantier(s) lechantier à réaliser. Je leur transmets le dossier regroupant lesdocuments de référence (cahier des clauses techniques parti-culières, détail quantitatif estimatif, etc.), les notes d’organi-sation, les moyens à mettre en œuvre et les plans nécessairesà l’installation. Je supervise la réalisation du chantier en res-tant attentif à la maîtrise budgétaire, à la coordination avecles autres corps de métier, au pilotage global des cadences etdes délais de production. J’interviens en cours de chantierpour étudier, corriger ou ajuster la réalisation : plans, métrés,choix de matériaux… en lien avec le maître d’œuvre. En finde chantier, je valide que l’exécution a bien été faite dans lesrègles de l’art et participe à la livraison de l’ouvrage auclient. »

La gestion opérationnelle des équipes occupe égalementune place importante dans le quotidien d’Arnaud Haase :« Je prends en charge le recrutement, l’accueil et la formationde mes équipes sur les chantiers. Je suis également présenten cas de conflit, autant pour sanctionner que pour tempori-ser une situation et soutenir mes chefs d’équipe. »

Pour Arnaud Haase, la compétence de conducteur de travauxs’acquiert essentiellement par le terrain et l’expérience.« Pour exercer ce métier, il faut avoir une très bonne culturetechnique des matériaux, des procédés de construction et ducalcul scientifique. La capacité à gérer un budget dans sesaspects planification, comptable et financier est égalementtrès importante. Néanmoins, c’est l’expérience des chantiers,des aléas et la fréquentation de chefs de chantier plus seniorsqui permettent de connaître les règles de l’art et de maîtriserle savoir-faire. Il faut rester humble et curieux d’apprendre :le relationnel est primordial dans ce métier. »

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 87

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Qui recrute ?

N°8 - RESPONSABLE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX

INGÉNIEUR DE PRODUCTION (+ SPÉCIALITÉ MATÉRIAU : BÉTON, CIMENT…),INGÉNIEUR D’EXPLOITATION, RESPONSABLE DE PRODUCTION CARRIÈRE.

Le responsable de production gère l’activité d’un ou plusieurs sites d’exploitation oude production. Il coordonne l’exploitation des gisements et la production de matériauxen accord avec la politique commerciale de l’entreprise et les contraintes réglementai-res en matière de sécurité et d’environnement.

Jeune cadre : entre 35 et 55 K€.

Cadre confirmé : entre 55 et 75 K€.

■ Grandes entreprises ou filialesde grands groupes spécialiséesdans la production de matériauxde construction (verre, ciment,granulat, plâtre…)ou de produits préfabriquésà destination des entreprisesde BTP.

■ PME spécialiséesdans la production

de matériaux de construction(verre, ciment, granulat,plâtre…) ou de produitspréfabriqués.

■ Entreprises spécialiséesdans l’exploitationde ressources naturellesà destination des entreprisesde BTP.

■ Directeur d’exploitation

■ Directeur de site de production

■ Directeur technique (production industrielle)

■ Ingénieurs de production

■ Ingénieurs matériel BTP

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Chef d’exploitation (carrières,centrales à béton, ateliers…)

■ Ingénieur process méthodes(production industrielle)

■ Ingénieurs de bureaux d’études(production industrielle)

■ Services supports : acheteurs,ingénieur QHSE, ingénieursmatériel…

■ Services déconcentrésde l’État : DRIRE, DIREN…

■ Fournisseurs et clients

RESPONSABLE DE PRODUCTION DE

88 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Définir le programme et les objectifs de production

• Réceptionner les commandes émanant des services com-merciaux et planifier la production.

• Définir en amont les séquences de production en fonction durythme des commandes client et les réajuster dans le temps.

• Fixer les objectifs de production des équipes opération-nelles : chef de sites (centrales à béton, carrière…), opé-rateurs, régleurs…

• Estimer le plan de charge homme/machine, c’est-à-dire levolume d’activité par salarié et par type de matériel.

• Ajuster les outils ou les processus de production en lienavec les ingénieurs d’études (process et méthodes).

• Prévoir les investissements nécessaires à court et moyentermes afin de répondre aux objectifs de coûts, de qualitéet de délais.

Gestion de la production

• Assurer un reporting régulier au directeur de l’usine sur lesperformances de chaque ligne de production.

• Surveiller quotidiennement l’atteinte des objectifs ens’appuyant sur des indicateurs de suivi d’activité (état del’exploitation des gisements, volume de matériauxextraits, qualité et fluidité du béton).

• Suivre la disponibilité des ressources et des matières pre-mières (immobilisation, suivi des stocks, réduction despannes matériel…).

• Coordonner l’action d’éventuels sous-traitants ou presta-taires (maintenance, fournisseurs…) sur la zone de pro-duction (carrière, atelier, moule).

• Organiser le transport des matériaux et assurer la livraisonau client selon les critères de coûts, de qualité et dedélais prévus au cahier des charges.

• Effectuer un suivi administratif et commercial (factura-tion client/fournisseurs…) et intervenir en support desservices commerciaux en cas de litiges.

Participation à l’amélioration des conditionsde production

• Favoriser l’intervention des équipes de maintenance dansun cadre curatif et préventif (rangement des ateliers,arrêt des machines…).

• Effectuer une veille technologique sur les innovationspermettant de moderniser l’appareil de production afind’optimiser les rendements.

• Étudier les moyens d’accroître les cadences et d’améliorerla productivité des lignes de production en lien avec lesingénieurs process méthodes.

• Rechercher les synergies (mutualisation du matériel,achats groupés…) entre les différents sites de productionen cas d’organisation multisite.

• Maîtriser et rendre des comptes aux autorités publiques(DRIRE) sur l’impact du site de production sur l’environ-nement (taux de rejet de déchets, taux de recyclage, tauxde pollution, bilan carbone).

Encadrement d’équipes

• Fédérer les équipes de production avec pour finalitél’atteinte des objectifs dans le respect des coûts, de laqualité et des délais.

• Contrôler l’application des règles de sécurité de l’entre-prise (port des équipements de protection, respect del’hygiène…) et favoriser l’amélioration des conditions detravail en lien avec les ingénieurs QSE.

• Identifier et faire remonter au responsable du recrute-ment les besoins en ressources humaines.

• Participer aux opérations de formation et d’avancementde carrières de ses équipes (transmission des savoirs,entretiens annuels…).

Activités éventuelles

Le responsable de production peut participer, en lien étroitavec les équipes R&D, marketing et commerciale, à la concep-tion de nouveaux produits. Il apporte alors son expertisetechnique afin d’adapter l’outil de production aux nouvellescontraintes posées par le produit.

Il peut également occuper une fonction de correspondantQSE. Dans ce cadre, il a pour mission de faire appliquer lapolitique de l’entreprise en matière de qualité, de sécuritéet d’environnement : il veille à la mise en place des dispo-sitifs de sécurité et participe directement à la formation deséquipes dans ce domaine.

Le responsable de production peut enfin prendre part au lance-ment d’un site de production (de fabrication ou d’exploitation)à l’étranger en qualité d’expert ou de chef de projet industriel.

Variabilité des activités

Si le métier de responsable de production s’exerce tradition-nellement dans l’industrie de process (automobile, agroali-

RESPONSABLE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX

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RESPONSABLE DE PRODUCTION DE

mentaire…), l’activité de production est également trèsprésente dans le secteur du BTP.

L’exercice du métier varie alors selon différents facteurs.

• L’organisation de l’entreprise et la taille du site de pro-ductionDans les grandes entreprises de production de matériaux,la distinction entre responsable et ingénieur de productionest importante. Le responsable de production gère souventplusieurs gammes de produits et plusieurs sites simultané-ment : matériaux (sable, carrière calcaire), produits (bétonprécontraint, béton décoratif…) ou séquences de fabrica-tion (excavation, extraction de matériaux, taille).L’ingénieur de production occupe des fonctions de mana-gement opérationnel. Il dispose d’un périmètre plus res-treint en termes d’effectifs à encadrer, de nombre de siteset de gammes de produits à gérer.Dans des structures plus petites, le responsable de pro-duction est très polyvalent. Il se situe à l’interface dumanagement d’activité et du suivi opérationnel de la pro-duction.

• L’activité du site de productionLes responsables de production peuvent travailler sur lessites industriels : leur mission consiste alors à superviserla fabrication de produits destinés à la réalisation de tra-vaux de gros ou de second œuvre (poutres, prémurs,matériel électrique). Ils peuvent également exercer sur lessites d’exploitation : ils sont alors chargés d’extraire,voire de transformer des ressources naturelles (bois,pierre, sable) en matériaux exploitables (planches, granu-lat, béton). Enfin, ils peuvent être présents dans desentreprises spécialisées (traitement particulier…) ou àforte valeur ajoutée (cellules photovoltaïques…).

• Les caractéristiques des sites de productionSur un site de production calqué sur le modèle industriel(automobile, agroalimentaire…), à l’image des produc-teurs de vitres ou des briqueteries, le responsable de pro-duction coordonne la fabrication des produits sur un seulsite composé de plusieurs ateliers.Lorsqu’il exerce sur des sites de production de matériauxde construction (carrières, cimenteries, centrales àbéton…), il doit être mobile et se déplacer sur des lieuxcorrespondant aux emplacements des gisements. Il auraainsi la responsabilité d’une zone géographique donnée.

• Les contraintes sectoriellesLorsqu’il exerce sur un site industriel, le responsable deproduction est soumis à un ensemble de règles relatives àla non-pollution et à la diminution des nuisances relativesà la protection de l’environnement (cf. réglementation del’industrie chimique…). Lorsqu’il est présent sur un sited’exploitation de ressources naturelles, il doit également

se plier à un certains nombre de normes (utilisationd’explosifs, entreposage des matériaux…).

• Le rythme de productionLe responsable de production évolue au sein d’une activitéindustrielle fortement soumise à l’organisation de l’entre-prise. Le responsable ou l’ingénieur de production doit êtreconstamment disponible (notamment en cas de panne oude conflit social…), fonctionner sur des rythmes particu-liers (2 x 8, 3 x 8…) et sous astreinte (de jour, de nuit).

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes (ICAM, ENSAM…) ou spé-cialisées dans le secteur de la construction, des matériaux(ESTP, CHEC…), formation pouvant être complétée parune spécialisation en gestion de la production.

• Formation universitaire de type bac +2 (IUT, BTS…) àbac +5 et plus (master, mastère spécialisé…) en gestionde la production, dans le domaine scientifique (sciencesde la terre…) ou du BTP.

Durée d’expérience

L’accès au poste de responsable de production nécessite dedeux à quatre ans d’expérience dans la production. Mais lemétier est également ouvert à une population non cadrejustifiant de huit à dix ans d’expérience dans le secteur.

Compétences techniques

• Maîtrise des spécificités de la production du/des pro-duits : caractéristiques techniques, délais de réalisation,comportement des matériaux.

• Bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise etdes services intervenant en support de la production (achats,contrôle de gestion, ressources humaines, informatique).

• Très bonnes connaissances en gestion de la production :suivi d’indicateurs de performance, analyse de taux deperte ou de déchets…

• Maîtrise du cadre réglementaire en matière de qualité (pourle béton : norme NF 206-1, les granulats : NF EN 13242…),d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail (normesde management : ISO 9000, environnementale : ISO 14001,sur les questions de sécurité : OSHAS 18001…).

• Maîtrise des méthodes et des techniques d’améliorationcontinue (KANBAN, KAIZEN, 5S, SMED…).

RESPONSABLE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX

RESPONSABLE DE PRODUCTION DE

90 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

• Connaissance des principaux logiciels de gestion de laproduction (GPAO, ERP-PGI, Produflex…).

• Compétences en informatique industrielle afin de pouvoirintervenir sur les machines en maintenance curative oupréventive.

• Aptitude au management d’équipes et de prestatairespour fixer et faire respecter les objectifs de production.

• Maîtrise d’au moins une langue étrangère, en particulierlorsque le responsable de production travaille à l’interna-tional.

Traits de personnalité

• Forte disponibilité et résistance au stress, car le respon-sable de production doit parer à tous les aléas de la pro-duction.

• Autorité et force de conviction afin de motiver et de fairerespecter à ses équipes les objectifs de production.

• Capacité d’adaptation, car le responsable de productionvit au rythme de la fabrication et doit souvent se plier àdes horaires contraignants (astreintes, 2 x 8, 3 x 8…).

• Pédagogie, car il intervient souvent pour appuyer ou com-pléter la formation des nouveaux embauchés.

• Capacité d’organisation, de coordination et de planifica-tion afin de garantir la bonne exécution des différentesséquences de production.

• Discipline afin de se conformer à l’environnement norma-tif et réglementaire qui régit la production et le secteurde la construction.

• Esprit d’équipe et capacité à déléguer, car le responsablede production est chargé de coordonner le processus deproduction de l’amont (planification) à l’aval (livraison dela commande).

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Chef de site : chef de carrière, chef de centrale, chefd’atelier… (population en général non-cadre)

• Ingénieur de production• Ingénieur d’études BTP• Ingénieur process et méthodes (production industrielle)• Ingénieur en maintenance industrielle• Responsable planification (production industrielle)

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur d’exploitation• Directeur/conducteur de travaux

• Ingénieur commercial BTP• Acheteur BTP• Directeur de site de production (production industrielle)• Responsable planification (production industrielle)

Exemple d’offre

■ Responsable d’exploitation H/FBaie Mahault (97) 32 à 42 K€/an

Notre entreprise est implantée depuis 1966 et leader surson marché. Notre activité principale est la fabrication dubéton prêt à l’emploi (120 000 m3/an). Nos unités de pro-duction (4 centrales) certifiées NF recherchent un nouveaucollaborateur.Rattaché à la direction, vous êtes en charge du service pro-duction et du service qualité.– Vous pilotez l’ensemble des activités de production. Vousanimez et gérez des équipes de techniciens, de cadres ainsique les transporteurs (100 personnes environ).– Vous optimisez la fabrication en termes de coûts, délais,qualité et quantité et établissez le planning de fabricationavec les différents services de production.– Vous faites vivre les procédures qualité et le systèmedocumentaire en cohérence avec la politique de l’entre-prise. Vous améliorez l’intégration du système qualité dansun système global de management.– Vous optimisez la qualité de la production (modifier,adapter, créer des recettes : formules de béton).– Vous garantissez le respect de la conformité des produitsfinis et veillez à l’application des consignes au niveau deséquipes de production.– Vous organisez des audits internes et participez au bondéroulement de l’audit annuel.Poste d’encadrement.Personne de terrain, vous assurez la liaison qualitativeentre les sites de production, les fournisseurs (carrières) etles chantiers de nos clients et l’organisme certificateur.Ingénieur de formation, vous avez idéalement acquis uneconnaissance des produits béton.Vous possédez une expérience de cinq ans minimum. Pro-che du terrain, très opérationnel, vous aimez travailler dansune dynamique de service et souhaitez intégrer un groupeen croissance forte qui aura valorisé votre implication etvotre réactivité.Vous avez la fibre BTP. Vous êtes rigoureux, organisé et trèsdisponible. Réactif face à l’exigence de la clientèle, votresens de la pédagogie vous permet de former vos équipes àl’excellence.Qualités managériales indispensables. Poste destiné à profilrapidement adaptable. Connaissance des DOM appréciée.Poste accessible à partir des écoles d’ingénieurs (INSA,ENSAM, Écoles TP, ESTP, Mines, etc.) + cinq ans expérienceanalogue minimum : responsable qualité ou production ouexploitation dans une activité proche ou DUT génie civil+ expérience cinq ans minimum conducteur de travaux oudirecteur de travaux sur de grosses opérations. Connais-sance de la marque NF EN206 1 serait un plus. Bonne maî-trise de l’informatique industrielle.Source : Apec

RESPONSABLE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 91

RESPONSABLE DE PRODUCTION DE

Exemple d’offre

■ Responsable de production H/FMelun (77) 40 K€/an

Entreprise : filiale d’un groupe leader dans la fabricationde matériaux de construction, implantée dans 15 pays àtravers le monde et réalisant en France 250 M€ de CA,notre client bénéficie d’une forte notoriété et d’uneimportante croissance depuis plus de vingt-cinq ans. Dansle cadre de son développement, notre client souhaite ren-forcer son équipe de direction afin de participer au bonfonctionnement du service de production, dans le but demettre à la disposition de la clientèle un produit conformeà la demande, notamment en matière de qualité et dedélai.Rattaché directement au directeur d’établissement, vosresponsabilités seront les suivantes :– organiser la production et constituer vos équipes(20 personnes),– proposer des améliorations de procédés et des investis-sements dans un souci constant de productivité dans lerespect de la législation, des normes de sécurité et d’envi-ronnement, et en privilégiant la qualité,– veiller au respect des accords sociaux et établir les plansde formation,– en lien avec le responsable laboratoire, suivre les non-conformités de production et les réclamations clients afinde mettre en place les actions correctives nécessaires,– mettre en place et tenir à jour les tableaux de bord,– participer aux réunions du site en étant force de propo-sition.De formation type ingénieur ou technicien, vous justifiezd’une première expérience d’encadrement significativeacquise dans le domaine industriel.Disposant d’un excellent sens relationnel, de terrain, vousêtes énergique, pragmatique et vous bénéficiez d’un réelesprit d’équipe.Vos capacités organisationnelles et à fédérer vos équipesseront les clefs de votre réussite.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

RESPONSABLE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX

RESPONSABLE DE PRODUCTION DE

92 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ TÉMOIGNAGE

■ Jérôme Lefort

Responsable de production carrière – GSM

« Mon rôle consiste à coordonner l’exploitation des gise-ments et la production des matériaux en accord avec lapolitique commerciale de l’entreprise et en respectant laréglementation en matière de sécurité et d’environne-ment. »

Jérôme Lefort exerce dans le Sud de la France au sein de lasociété GSM France/Belgique, filiale granulats du groupeitalien Italcimenti avec Ciment Calcia et Unibéton. « Noustravaillons pour le compte des autres filiales du groupe afinde leur apporter les matériaux dont elles ont besoin. »

Diplômé en 2004 de l’École nationale supérieure des ingé-nieurs des arts chimiques et technologiques de Toulouse(ENSIACET), Jérôme Lefort a débuté sa carrière chez GSM.« Après plusieurs stages dans la production, la qualité, et lesméthodes, mon goût pour la gestion de la production s’estconfirmé. Lors de ma recherche d’emploi, je n’étais pas fixésur le secteur d’activité, j’ai découvert l’univers des carrièreschez GSM. Je me suis formé sur le terrain à l’exploitation desgisements de calcaire et d’alluvionnaire et aux spécificités deces produits minéraux. »

Responsable de production, Jérôme Lefort est en charge deplusieurs exploitations réparties dans le Sud de la France.« Nous sommes structurés par zones géographiques dirigéeschacune par un directeur régional et un directeur de secteurqui encadre mon supérieur hiérarchique, le responsabled’exploitation. Ce dernier pilote l’activité de neuf carrièresdont cinq sont sous ma responsabilité. »

Jérôme Lefort est chargé d’améliorer les conditions d’exploi-tation et de production des carrières. « Mon rôle consiste àcoordonner l’exploitation des gisements et la production desmatériaux en accord avec la politique commerciale de l’entre-prise et les contraintes réglementaires en matière de sécuritéet d’environnement. »

Une part importante de son temps est consacrée au mana-gement de la production. Jérôme Lefort doit ainsi veiller àla disponibilité des réserves minérales. « Au quotidien, jedois optimiser l’exploitation des gisements et veiller à leurconformité vis-à-vis des arrêtés préfectoraux en vigueur.J’effectue un suivi précis des réserves minérales, cherche à

réduire les pertes et oriente les chefs de carrière sur les stra-tégies à mettre en œuvre pour extraire au mieux les matériauxet piloter l’intervention de sous-traitants éventuels. »

Il est chargé de surveiller les objectifs de production de gra-nulats. « Je veille à l’atteinte des objectifs de production fixésen début d’année en termes de quantité, de qualité et de prixde revient. J’effectue un suivi journalier de l’activité des sitesvia les indicateurs de performance : reporting des chefs decarrière, suivi des stocks, consommation de matériaux, tauxde rendement des machines, taux de panne et d’immobilisa-tion du matériel… J’analyse les écarts de productivité etadapte la stratégie de production de chacune des carrières. »

Jérôme Lefort s’occupe également de la maintenance desinstallations « Je suis chargé de définir le programme demaintenance pour chaque site de production à court et moyentermes. Cela passe par des actions curatives en cas de panne.Le suivi des indicateurs de production me permet égalementde mettre en place des actions de maintenance préventive encoordination avec les chefs de carrière. »

Au quotidien, Jérôme Lefort consacre du temps au manage-ment de ses équipes et à l’application des dispositionsréglementaires en matière de sécurité, d’hygiène et d’envi-ronnement. « J’encadre environ une cinquantaine de person-nes, ce qui signifie fixer les objectifs, suivre les besoins de for-mation, recruter et intégrer les nouveaux collaborateurs.Enfin, je suis responsable de l’application des règles et desdirectives en matière de sécurité et d’environnement sur lessites de production. Cela passe par la participation aux CHSCTavec le responsable d’exploitation et par l’accueil des repré-sentants de la DRIRE lors des contrôles. »

Pour Jérôme Lefort, le métier de responsable de productionest avant tout un métier de terrain. « Pour exercer ce métier,il est certes nécessaire de bien connaître les méthodologiespropres à la gestion de la production, les caractéristiques desmatériaux et l’environnement réglementaire. Au-delà de cebagage technique, être mobile est primordial car je medéplace toute la semaine sur les exploitations. C’est importantaussi de ne pas avoir peur de “mettre les mains dans le cam-bouis” : je suis souvent amené à conseiller, aider et dépannermes équipes. Le métier exige enfin de travailler avec des chefsde carrière souvent expérimentés : l’humilité et l’écoute sontalors deux qualités très importantes pour un ingénieur de pro-duction. »

RESPONSABLE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX

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LES MÉTIERS DE LA MAÎTRISED’ŒUVRE ET DES ÉTUDES

• N° 9 – ARCHITECTE

• N° 10 – INGÉNIEUR D’ÉTUDES BTP

• N° 11 – ÉCONOMISTE DE LA CONSTRUCTION

• N° 12 – INGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 95

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Qui recrute ?

N°9 - ARCHITECTE

ARCHITECTE INGÉNIEUR, ARCHITECTE URBANISTE,ARCHITECTE CHEF DE PROJET, ARCHITECTE D’INTÉRIEUR,ARCHITECTE DESSINATEUR.

L’architecte est un spécialiste de l’aménagement du cadre de vie. Maître d’œuvre, ilintervient à tous les niveaux d’un projet (construction, rénovation ou aménagement) :de la conception à la réalisation, en passant par les négociations avec les clients et lesprofessionnels du bâtiment jusqu’à la réception des travaux.

Jeune diplômé : entre 25 et 35 K€.

Jeune cadre : entre 35 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 50 et 70 K€.

■ Maîtres d’ouvrage publics(collectivités territoriales,État…) ou privés (entreprises,sociétés de promotionimmobilières…).

■ Cabinets d’architectureou bureaux d’études de tailleimportante.

■ Directeur d’agence

■ Directeur technique

■ Maîtres d’ouvrage : directeur/responsable de programmesimmobiliers

■ Bureaux d’études : ingénieursd’études BTP, dessinateursprojeteurs BTP, économistesde la construction

■ Directeur de travaux

■ Conducteurs de travaux

■ Coordonnateur SPS

■ Ingénieurs géomètrestopographes

■ Ingénieurs commerciaux BTP

■ Chef de chantier

■ Dessinateurs projeteurs

■ Organismes de contrôletechnique

■ Services déconcentrés de l’État(Direction régionalede l’équipement,Direction départementalede l’équipement…)

ARCHITECTE

96 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Conseil en amont, en suivi et en aval du projet

• Suivre les appels d’offres, rechercher de nouveaux concoursd’architecture (appels d’offres…) et réceptionner les com-mandes émanant du maître d’ouvrage.

• Informer le donneur d’ordre à chaque étape du projet surles implications techniques, juridiques, économiques etfinancières des décisions prises (budget de l’opération,caractéristiques de l’ouvrage, choix de passation des mar-chés, choix des entreprises).

• Effectuer une veille technique et réglementaire afin deconseiller et d’accompagner le client dans un rôle d’assis-tance à maîtrise d’ouvrage.

• Veiller à la solvabilité du client durant le déroulement duprojet jusqu’à sa clôture.

Conception et maîtrise d’œuvre

• Assurer la direction des projets en étudiant, puis en met-tant en avant les choix créatifs les plus pertinents auregard des contraintes techniques, fonctionnelles et com-merciales du projet.

• Coordonner les études de faisabilité en lien avec lebureau d’études : étude du terrain d’implantation, étudesd’ambiance, dimensionnement des volumes et de leuragencement, réalisation des devis et estimations.

• Superviser les démarches administratives et le montagefinancier nécessaires au lancement du projet (demande depermis de construire, obtention des autorisations…).

• Produire les éléments visuels nécessaires au maître d’ouvrageet aux équipes d’exécution : plans, esquisses, maquettes entrois dimensions, vidéos ou maquettes virtuelles.

• Réaliser les dossiers techniques nécessaires au lancementdes phases de consultation (avant-projet sommaire, docu-ment de consultation des entreprises…).

Coordination des travaux jusqu’à la réceptionde l’ouvrage

• Lancer l’appel d’offres, consulter et sélectionner les diffé-rentes entreprises prestataires.

• Planifier la programmation générale du projet de sa phase enamont à la livraison au client : réalisation du dossier techni-que (CCTP…), phasage des travaux (livraison de lots…).

• Assurer la conduite générale des travaux dans le cadred’un reporting régulier au client et aux équipes dédiées àl’exécution (participation aux réunions de chantier…).

• Veiller à la conformité du plan d’exécution et au respectde la qualité (de l’ouvrage), de la sécurité (des conditionsde réalisation…), des délais (livraison des lots…) et dubudget fixé en amont.

• Assister le client lors de la réception des travaux et audi-ter la qualité des réalisations (identification des vices deconstruction, défauts de conformité…) en vue de formu-ler des réserves si nécessaire.

• Superviser et coordonner les règlements auprès des diffé-rents intervenants dans le cadre d’un dossier final trans-mis au client.

Activités éventuelles

L’architecte peut être investi d’un rôle commercial lorsqu’ilexerce en cabinet : il anime, prospecte et fidélise un réseaude donneurs d’ordres (institutionnels, privés, publics) afind’assurer un roulement de projets au sein de l’agence.

Par ailleurs, dans le cadre du développement de sa struc-ture, il peut également prendre en charge la création d’unpôle d’expertise spécialisée (urbanisme, rénovation…) ouparticiper à l’amélioration des outils internes (logiciels, sys-tème d’information dédié à la gestion ou à l’architecture).

Lorsque l’architecte a un profil expérimenté, il peut s’inves-tir dans le développement et la formation d’architectes plusjuniors.

Variabilité des activités

Les activités de l’architecte peuvent varier, notamment enfonction de plusieurs critères.

• Le type de commanditaireL’architecte peut intervenir dans le cadre d’une commandeprivée, celle d’un particulier, d’une entreprise ou d’uneassociation. Il peut être mandaté directement (générale-ment par les services généraux) ou par une société man-dante (société de promotion immobilière…). La passationdes marchés s’établit de façon non-formalisée, mais lerecours à l’architecte est obligatoire avant toute construc-tion supérieure à 170 mètres carrés1.

1. Cf. Code de l’urbanisme, article : L431-1, L431-4, R431-1 à 3.

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 97

ARCHITECTE

La commande peut également émaner d’un mandatairepublic (État, collectivités territoriales…). Dans ce cadre,l’architecte doit respecter les règles de passation et dedéroulement des marchés publics (cf. Code des marchéspublics). L’architecte est chargé de représenter le maîtred’ouvrage auprès de la maîtrise d’œuvre (architectes,bureaux d’études…) et de la maîtrise d’œuvre d’exécution(directeur ou conducteur de travaux…).

• Le type de mandatEn tant que maître d’œuvre, l’architecte peut occuper lafonction de contractant général. Par cette voie, il proposeau commanditaire un produit clefs en main. Il est garantde la qualité de chaque phase du projet : conception duprojet, direction et suivi des travaux (garanti du prixfinal, des délais de réalisation…). Interlocuteur uniquedu client, il dispose d’une visibilité globale et engage saresponsabilité sur l’ensemble du projet.Lorsqu’il exerce chez un maître d’ouvrage, il est chargé desynthétiser les besoins fonctionnels du client (choix esthé-tiques, aménagement de l’espace, intégration à l’urba-nisme…) et d’estimer la faisabilité technique du projet. Ilgère le lancement des appels d’offres et la consultationd’autres cabinets chargés de la direction de l’exécution(cabinets d’architecture, d’urbanisme, bureaux d’études…).

• Le type de projet et la taille des budgetsLes architectes peuvent intervenir dans le domaine du bâtisur différents types d’ouvrages : construction résidentielle,locative, non résidentielle… Ils travaillent sur tout oupartie du projet : sa vocation (commerciale, éducation,bureaux…), l’enveloppe de l’ouvrage (surfaces extérieures :façades, murs…), son intégration dans l’environnement(urbanisme, paysagisme, construction durable, performanceénergétique) ou l’aménagement intérieur (architectured’intérieur…). Ces différents contextes de travail nécessi-tent dès lors de très bonnes connaissances dans chacun desdomaines de spécialité : sens artistique, connaissancesadministratives et juridiques (plan d’occupation des sols,normes HQE, loi Grenelle 2), connaissances techniques(concours, conduite de travaux, montage financier). Deplus, lors de grands projets nécessitant des budgets impor-tants, les architectes peuvent être responsables d’un lot,travailler en mode projet au sein d’une équipe composée deplusieurs architectes (parfois issus de cabinets différents).

• La phase du projetLes architectes sont capables d’intervenir en conceptioncomme en direction de l’exécution des projets. Néan-moins, dans la pratique, la distinction est souvent plusmarquée, en particulier dans les grandes agences. Ainsi,certains architectes se concentrent davantage sur le pilo-tage de l’exécution des projets. Ils prennent alors encharge la gestion financière, technique et administrativedes projets de façon opérationnelle jusqu’à l’achèvementde l’ouvrage. D’autres se spécialisent plus particulière-

ment dans les phases d’études et de conception. Dotésd’expertises pointues (juridiques, thématiques, graphi-ques…), ils assistent en amont les architectes en chargede l’exécution ou en aval lors de la présentation au client.

• La taille et la structure du cabinet d’architectureLes grands cabinets d’architectes disposent généralementd’architectes généralistes et spécialisés et d’un bureaud’études intégré. Les équipes sont capables de se déployersur l’ensemble des aspects d’un projet ou d’une réponse àune consultation : pilotage général, travaux d’expertise(esthétique, études techniques, études spécialisées partype de clients : maîtrise d’ouvrage publique, privée… oud’ouvrage : HQE, logement social, rénovation). Plus lastructure est de taille réduite, plus l’architecte sera poly-valent et impliqué dans le management opérationnel duprojet (montage financier, direction technique). Afin depeser dans les phases de concours, il est fréquent que lesarchitectes généralistes s’associent avec des bureauxd’études et d’autres architectes plus experts.

• Le profil de l’architectePlusieurs profils cohabitent sous l’intitulé d’architecte(certains faisant référence à des domaines de spécialitésaccessibles aux non-architectes). Ainsi, certains architec-tes font le choix de se spécialiser ou de compléter leurprofil par une formation dans le cadre d’un master en :– urbanisme. Les urbanistes, architectes ou non, tra-

vaillent à une échelle plus globale que les architectes.Leur spécialité dépasse le registre de la constructiond’ouvrage ; ils travaillent sur l’aménagement de l’espace(quartier, ville…). L’urbaniste a pour mission d’étudierl’impact à grande échelle d’un projet (impact anthropo-logique, esthétique, démographique…),

– ingénierie. Les architectes formés à l’ingénierie parti-cipent davantage à l’élaboration technique de l’ouvrageet à ses différentes déclinaisons techniques (façade,fondations…). Ils travaillent plus étroitement avec lesingénieurs du bureau d’études techniques,

– l’aménagement d’intérieur. La profession d’architected’intérieur existe pour des profils issus d’écoles d’art. Cesderniers se chargent de l’aménagement du cadre de vie àl’intérieur de l’ouvrage (agencement des pièces, décora-tion…). Néanmoins, les architectes DPLG peuvent égale-ment exercer cette profession, de la même façon qu’ilspeuvent travailler sur l’enveloppe extérieure de l’ouvrage.

Le développement des doubles profils architectes-urba-nistes et architectes-ingénieurs est lié aux évolutions enmatière de développement durable. L’acte de construires’inscrit dans une perspective d’aménagement de l’espacedans lequel l’ouvrage et sa qualité sont évalués au regardde l’impact sur l’environnement.

• La localisation des marchésLes architectes peuvent répondre à des appels d’offres àl’échelle nationale ou internationale. Lorsqu’ils interviennent

ARCHITECTE

98 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

à l’étranger, une très bonne compréhension de la culturelocale (pratiques culturelles, histoire, symboles) est impor-tante. En effet, l’architecte doit veiller à l’intégration la plusharmonieuse de l’ouvrage dans son environnement immé-diat. L’association, via un partenariat avec un cabinet local,est ainsi très fréquente. Les architectes doivent alors fairepreuve d’une grande curiosité, être très mobiles et maîtriserparfaitement une à plusieurs langues étrangères afin de réus-sir leur mission.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Pour devenir architecte : école d’architecture (ESA Paris :École supérieure d’architecture de Paris, réseaux d’Écolesnationales d’architecture : Paris Val-de-Marne, Bor-deaux…) délivrant un diplôme de niveau bac +5 ou unespécialisation à bac +6 pour intégrer l’Ordre des architec-tes (DPLG, DESA).

• Pour devenir ingénieur architecte : double diplôme ingé-nieur/architecte ou formation supérieure acquise en écoled’ingénieur généraliste ou spécialisée dans les métiers dela construction venant compléter un parcours d’architecte(ESTP, INSA Strasbourg, École d’architecture de Lyon…).

• Pour devenir urbaniste : formation supérieure universi-taire de niveau bac +5 et plus en urbanisme ou aménage-ment du territoire.

• Pour devenir architecte d’intérieur : formation supérieureartistique de niveau bac +2 à 5 universitaire ou acquise enécole d’art ou en architecture (DSAA…) avec une spécia-lisation dans le design et l’aménagement intérieur.

N.B. : le métier d’urbaniste ou d’architecte d’intérieur nerequiert pas forcément un diplôme préalable d’architecture.Les voies d’accès et de formation sont plus diversifiées (uni-versitaire, ingénieur…).

Durée d’expérience

Le statut cadre est généralement accordé à des architectesdisposant au minimum de deux à trois ans d’expérience. Ilsprennent alors en charge plusieurs projets simultanémentdans leur globalité. Après plusieurs années d’expérience(cinq à six ans), les architectes peuvent conserver ou quitterle statut de salarié pour devenir associés (ou fondateurs)d’un cabinet d’architectes indépendants. Enfin, ce métierest accessible à des profils plus juniors disposant de stagessignificatifs ou à de jeunes cadres (un à deux ans d’expé-rience). Néanmoins, l’attribution du statut cadre n’est pasautomatique.

N.B. : l’exercice du métier d’architecte avec un statut salariéne représente pas la majorité de la profession. En effet, laplupart de ces professionnels exercent en libéral ou en indé-pendant. La part des salariés cadres est de ce fait très mino-ritaire.

Compétences techniques

• Parfaite maîtrise des outils et logiciels de CAO/DAO appli-qués au secteur de la construction et de l’architecture(Autocad, Archicad, 3D studio max…).

• Maîtrise des règles de dessins techniques et esthétiques(plans de coupe, plans d’urbanisme).

• Très bon bagage juridique, car l’architecte engage sa res-ponsabilité lors des différentes étapes du projet. Il a ainsile devoir d’information, d’alerte et la responsabilité del’expertise technique.

• Solides connaissances des environnements normatifs etréglementaires appliqués au domaine de la constructionet de l’urbanisme (sécurité environnementale : HQE, ISO,RT 2005, administrative : POS…).

• Capacité de management et d’encadrement d’équipes afinde mener à bien les projets suivant les critères de coûts,de qualité et de délais impartis (gestion économique etfinancière, planification, reporting).

• Maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères (en parti-culier de l’anglais) lorsque l’architecte exerce à l’interna-tional.

• Mobilité, car l’architecte est fréquemment amené à se dépla-cer dans le cadre de sa recherche créative, de la conceptionou de la direction de travaux.

Traits de personnalité

• Curiosité, sens artistique et force de proposition, carl’architecte est garant de la direction artistique et créa-tive sur le projet.

• Hauteur de vue, car l’architecte doit avoir une visiontransversale sur l’ensemble des aspects des projets : del’amont à l’aval, des aspects esthétiques aux aspects plustechniques…

• Approche systémique, car l’architecte, et encore plusl’urbaniste, doivent penser la construction ou l’aménage-ment d’un ouvrage de façon globale et en relation avecson environnement immédiat.

• Capacité à travailler en équipe, car l’architecte occupe unrôle de directeur/chef de projet avec des acteurs trèsvariés (clients, bureaux d’études, conducteurs de tra-vaux).

• Goût pour la communication et la pédagogie, car l’archi-tecte doit « vendre », expliquer ou former ses interlocu-teurs sur les différents sujets d’un projet (cadre réglemen-taire, contraintes techniques, choix artistiques…).

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 99

ARCHITECTE

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Architecte junior• Architecte d’intérieur• Ingénieur d’études BTP• Économiste de la construction

Évolutions professionnelles (P+1)

• Architecte salarié spécialisé (urbanisme, intérieur, réno-vation, graphisme…)

• Architecte chez un maître d’ouvrage (public ou privé)• Architecte associé au sein d’un cabinet d’architecture• Architecte indépendant créateur de sa propre agence• Architecte indépendant exerçant en libéral

N.B. : le passage d’autres fonctions vers le métier d’archi-tecte ne peut se faire que via une formation complémen-taire. En règle générale, la mobilité est verticale : d’archi-tecte junior vers architecte confirmé.

Exemple d’offre

■ Architecte chef de projet manager H/FSeine-Maritime (76) 40 à 55 K€/an

Cabinet de recrutement recherche pour son client cabinetd’architecture régional reconnu, soucieux de développerson activité sur les dimensions d’innovations technologi-ques et de développement durable.Rattaché au directeur de l’établissement, vous participezà l’élaboration et au développement des projets, depuisles phases d’avant-projet jusqu’à la fin du chantier. Voustravaillez en équipe avec les services comptabilité, écono-mie, juridique, travaux… À ce titre, vous assurez les mis-sions suivantes : le management d’une équipe d’architec-tes et de dessinateurs-projeteurs travaillant sur unedizaine de projets, l’encadrement et l’assistance auprèsdes chefs de projet dans l’évolution des affaires, le suivide la qualité architecturale des projets, l’organisation desplannings, la relation avec les clients, la gestion descotraitants, l’animation des réunions de travail, la veilletechnique et le suivi réglementaire.De formation architecte confirmé, vous possédez de soli-des connaissances techniques et réglementaires.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Architecte-urbaniste H/FToulon (83) 30 K€/an

Société de conseil en urbanisme et aménagement (35 per-sonnes) recrute dans le cadre de son développement dansle domaine pré-opérationnel.Rattaché à la responsable d’agence, vous prenez en chargedes missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage et de pilo-tage de projets urbains ou de procédures (ZAC, PAE…).Capable de développer votre carnet de commandes, vousêtes rompu aux appels d’offres.Architecte diplômé, vous avez une expérience d’au moinstrois ans dans un poste d’architecte urbaniste.Rigoureux et autonome, vous avez une maîtrise parfaitedu pack Adobe et Autocad, plus un logiciel de compositionarchitecturale.Vous avez un « coup de crayon » (croquis, ambiances…)et vos technicité, implication, sens du contact, aisancerédactionnelle, ainsi que la grande qualité graphiquede vos restitutions seront vos atouts pour réussir à ceposte.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Architecte DPLG H/FDole (39) 35 à 40 K€/an

Cabinet de recrutement recrute pour l’un de ses clientsspécialisé dans le domaine du bâtiment (tertiaire etindustriel). Rattaché au responsable de l’agence, vousprenez en charge vos projets, montage des permis deconstruire et des appels d’offres. Vous réalisez ainsi lesdifférents plans de conception liés aux pièces écrites etparticipez au suivi du déroulement des projets. Vousreprésentez les intérêts de la société par votre contactavec la clientèle (rendez-vous clients, suivi de chantiers).Vous intervenez sur tous les corps d’état et managez votreéquipe.Titulaire d’un diplôme d’architecte ou équivalent et dotéd’une première expérience de cinq ans minimum, compre-nant notamment la conduite de projets. Dynamique, forcede proposition, vous avez le sens des responsabilités etbénéficierez d’une véritable liberté d’action dans unestructure à taille humaine.Source : Apec

ARCHITECTE

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Exemple d’offre

■ Architecte H/FBoulazac (24) 36 à 66 K€/an

Une société de promotion et d’investissement immobilierspécialisée dans la réalisation de moyennes et grandessurfaces, centres commerciaux, réhabilitation d’immeu-bles et opérations de lotissements sur ses propres fonciersrecrute.Vous établissez la partie étude graphique des projetsjusqu’à la conception avec la réalisation de toutes les piè-ces écrites correspondantes (sauf lot technique). Voussuivez les chantiers, gérez les appels d’offres, préparez lesdossiers de demande de permis de construire…Vous êtes architecte DPLG, DESA confirmé, vous justifiezd’un minimum de cinq années d’expérience profession-nelle ou plus et de sérieuses références en architecture,urbanisme ou assistance à la maîtrise d’ouvrage.Vous maîtrisez la réglementation en matière d’environne-ment, d’urbanisme et de gestion du patrimoine immobi-lier, ainsi que les logiciels Autocad, 3D…Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 101

ARCHITECTE

■ TÉMOIGNAGE

■ Cyril Lancelin

Architecte DPLG – Responsable du pôle modélisation,agence Wilmotte & Associés

« L’architecte intervient à tous les niveaux d’un projet deconstruction : de la conception à la réalisation. Il repré-sente le maître d’ouvrage et agit en chef d’orchestre pourcoordonner les différents corps de métier. »

Diplômé de l’École d’architecture de Lyon en 1999, CyrilLancelin a intégré depuis un an et demi Wilmotte & Asso-ciés SA qui est l’agence d’architecture de Jean-Michel Wil-motte. « Fondée en 1975, elle dispose de trois implanta-tions sur Paris, Sophia-Antipolis et Londres. Aujourd’hui,avec 150 collaborateurs de 33 origines différentes, l’agencea pris une dimension internationale, pluriculturelle, et tra-vaille dans une vingtaine de pays dans le monde. Elle œuvredans cinq domaines fondamentaux – l’architecture, l’architec-ture d’intérieur, la muséographie, l’urbanisme et le design –sur des projets allant de la plus petite à la plus grandeéchelle. Qu’il s’agisse d’une villa ou d’une tour, d’une bouti-que ou d’un siège social, d’une galerie d’art ou d’un tram-way, d’un musée ou d’une ville nouvelle, chaque projet esttraité dans un souci permanent d’intégration et de respectde l’environnement. D’autre part, la Fondation Wilmottepromeut depuis quatre ans la greffe contemporaine à tra-vers le Prix W, aide et encourage les jeunes architectes, soit3 500 futurs professionnels. »

Pour Cyril Lancelin, le métier d’architecte consiste à conce-voir un ouvrage ou à aménager un espace fidèle au besoindu maître d’ouvrage. « L’architecte intervient à tous lesniveaux d’un projet de construction : de la conception à laréalisation. Il représente le maître d’ouvrage et agit enchef d’orchestre pour coordonner les différents corps demétier. »

Avant de rejoindre l’agence Wilmotte & Associés, Cyril Lan-celin a travaillé pendant plusieurs années comme architecteau sein d’agences en France et à l’international. « J’ai toutd’abord exercé au sein de grandes agences parisiennes sur desprojets internationaux en Norvège ou en Espagne, avant dem’expatrier deux ans aux États-Unis. En sept ans, j’ai acquisune vision globale du métier d’architecte. Après étude du briefdu maître d’ouvrage, j’étudiais la conception de l’ouvrage avecles bureaux d’études pour élaborer les avant-projets sommai-res et définitifs. Je travaillais sur les esquisses essentielle-ment. Cependant, en début de carrière, on supervise souventle suivi des chantiers. On est ainsi à la croisée de tous lesacteurs de la construction : urbanistes, designers, ingénieurs,paysagistes, acousticiens… »

C’est le caractère atypique de l’agence Wilmotte & Asso-ciés qui a attiré Cyril Lancelin et la possibilité de se spé-cialiser dans le créneau innovant de la modélisation infor-matique en trois dimensions. « Je me différencie dudessinateur par ma formation et mon expérience d’architectequi me permettent de concevoir un ouvrage sans élémentsdescriptifs préalables : plans, métrés… Durant mon par-cours, j’ai approfondi par goût les spécialités graphiquesliées à l’architecture. La conception d’un ouvrage du pointde vue de l’architecte mêle analyses esthétique, spatiale ettechnique. À chaque avancée du projet, je réalise avec monéquipe des maquettes en 3D afin que les chefs de projetpuissent matérialiser une idée, dimensionner ou se représen-ter un bâtiment dans l’espace et que le maître d’ouvragevisualise le produit final. »

Au sein de l’agence, Cyril dirige le pôle modélisation 3D ettravaille avec les architectes – chefs de projets de l’agence.« Je travaille sous l’autorité directe de Jean-Michel Wilmotte.Les réalisations de mon équipe servent aussi bien à alimenterla réflexion créative sur un projet en interne, la mémoire del’agence conservée au département de la communication qu’àdonner aux clients une image du produit fini. »

Cyril Lancelin étudie les grandes lignes du projet afin d’êtreen mesure de dimensionner l’ouvrage. « L’objectif de cetteétape est d’aboutir à une esquisse de l’ouvrage. Ce travaildébute par la réalisation d’une forme que je vais retravaillerjusqu’à aboutir à une ébauche détaillée du bâtiment. Pourréaliser cela, je me base sur la finalité de l’ouvrage, le briefdu client ou du chef de projet, l’étude technique, des donnéesphotographiques et topographiques sur l’environnement. »

Cyril Lancelin recherche ensuite les angles de vue et lessupports les plus adaptés à la mise en valeur des visuels.« Cette étape est très importante : elle me permet de définirl’orientation créative du visuel et de proposer aux clients del’agence des axes esthétiques en matière d’aménagement, dechoix de matières ou de volumes. En parallèle, j’étudie lecontexte de la commande pour déterminer les meilleurs sup-ports de présentation : utilisation de panneaux, de supportsvidéo… En effet, les contraintes sont différentes suivant quel’on se situe en phase de concours, de suivi ou en phasefinale des projets. »

Via des logiciels spécialisés, il finalise son travail de modé-lisation par la matérialisation du bâtiment sous sa formefinale. « J’importe l’ensemble des données dans un logiciel de3D afin de construire les volumes. J’ajoute ensuite les matiè-res, les effets de lumière et j’ajuste les éléments graphiques :points de fuite, perspectives, proportions… Nous faisons vali-der régulièrement les réalisations par Jean-Michel Wilmotte et

ARCHITECTE

102 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

les chefs de projet afin d’agrémenter au fur et à mesure lesvisuels par des éléments décoratifs : détails architecturaux,personnages, éléments végétaux. Cela permet de positionnerl’ouvrage dans son contexte définitif. »

Cyril Lancelin insiste sur l’éventail des compétences néces-saires pour exercer ce métier « Un architecte intervientautant sur les aspects techniques, fonctionnels qu’esthétiquesd’un ouvrage. Il faut connaître le mode d’élaboration des bâti-

ments et adopter idéalement une approche d’ingénieur, c’est-à-dire de constructeur. Des notions d’esthétique, voire artisti-ques, sont également nécessaires, en particulier quand onréalise des visuels. De plus en plus, l’architecte doit avoir uneculture gestionnaire car ses propositions doivent répondre àdes contraintes budgétaires fortes. Enfin, la capacité d’ana-lyse, de synthèse et de réalisation sont des atouts très recher-chés car l’architecte travaille en partenariat avec toute uneéquipe. »

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Qui recrute ?

N°10 - INGÉNIEUR D’ÉTUDES BTP

RESPONSABLE D’ÉTUDES BTP, INGÉNIEUR BUREAU D’ÉTUDES,INGÉNIEUR CALCUL STRUCTURE, INGÉNIEUR D’ÉTUDES TECHNIQUES,INGÉNIEUR D’ÉTUDES D’EXÉCUTION, INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES,CONSULTANT EN BTP, INGÉNIEUR R&D, INGÉNIEUR MATÉRIAUX.

L’ingénieur d’études BTP est chargé de réaliser des études techniques dans le cadred’avant-projets ou d’études d’exécution (recherche, calcul, matériaux, structure). Ildéfinit les process et les méthodes nécessaires à la réalisation d’un ouvrage.

Jeune diplômé : entre 28 et 35 K€.

Jeune cadre : entre 35 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 45 et 55 K€.

■ Grandes entrepriseset/ou filiales dans le secteurde la construction (bâtiment,travaux publics, productionindustrielle de matériaux).

■ PME spécialisées dans le secteurdu BTP (entreprises de grosœuvre ou de second œuvre).

■ Bureaux d’études techniqueset agences d’architecture.

■ Directeur d’agence BTP

■ Directeur technique BTP/directeur bureau d’études techniques

■ Maîtres d’œuvre : architectes

■ Ingénieurs commerciaux

■ Économistes de la construction

■ Conducteurs de travaux

■ Responsables de production(matériaux)

■ Ingénieurs géomètrestopographes

■ Chefs de chantier

■ Dessinateurs projeteurs

■ Techniciens d’études

■ Fournisseurs

■ Sous-traitants

■ Organismes de contrôletechnique

INGÉNIEUR D ’ÉTUDES BTP

104 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Étude d’avant-projet sommaire et définitif (APS, APD)

• Réceptionner et étudier le dossier technique transmis parl’architecte et étudier la faisabilité de l’ouvrage du pointde vue de sa structure et des moyens à mettre en œuvrepour le réaliser.

• Réaliser les estimations de structure de façon à dimen-sionner l’ouvrage à construire (type d’ouvrage, poids etviabilité du bâtiment, volume de matériaux nécessaires).

• Analyser les différents ratios (résistance des bâtiments,comportement des matériaux) pour proposer des solutionstechniques adaptées.

• Définir les process et les méthodes de construction requisespour la réalisation des travaux et garantir le respect desnormes réglementaires (qualité, sécurité, environnement).

• Transmettre les résultats des calculs aux équipes de des-sinateurs pour qu’ils réalisent les plans associés et auxéconomistes de la construction pour qu’ils fassent l’esti-mation financière du chantier.

• Participer à la réponse aux appels d’offres et à la rédactiondes documents techniques associés (cahier des clausestechniques particulières : CCTP).

• Réaliser une veille sur les innovations en matière de pro-duits et de technologies.

Étude des projets d’exécution et assistance technique

• Étudier les détails techniques du projet (descente de charge,plan de ferraillage) et définir le plan d’exécution (détaildu phasage des étapes d’exécution, calcul de proportionsexactes).

• Planifier la réalisation opérationnelle des travaux (séquen-çage, durée d’intervention) de façon à éviter les ruptures decharge sur les chantiers.

• Définir les moyens et les ressources (humaines, matériel-les et matériaux) et participer à l’ajustement du chiffrageavec l’économiste de la construction.

• Réaliser des études complémentaires nécessaires au bondéroulement du chantier : ajustement de proportions ou deplans, évaluation de la faisabilité d’un procédé, actualisationdu document technique, travaux d’expertise et contrôle.

• Confronter sur le terrain les solutions techniques retenuesen collaboration avec le conducteur de travaux ou le chefde chantier.

• Épauler le conducteur de travaux au quotidien dans larésolution des problèmes techniques ou des ajustementséventuels liés à l’exécution (remplacement de matériaux,rectification de métrés).

Activités éventuelles

L’ingénieur d’études BTP peut être amené à encadrer defaçon hiérarchique ou fonctionnelle (en mode projet) deséquipes plus ou moins importantes composées de techni-ciens d’études, de métreurs.

Les profils les plus expérimentés encadreront des ingénieursd’études juniors chargés de tâches plus opérationnelles(réalisation de plans, de calculs) et auront ainsi un rôle deréférent.

Être chefs de projet sur des sujets complexes et encadrer fonc-tionnellement d’autres ingénieurs d’études seniors très spécia-lisés dans un domaine (énergies renouvelables, constructionen milieu aquatique…) sont d’autres évolutions.

Dans le cadre de projets d’organisation, l’ingénieur d’étudess’investira dans la mise en œuvre d’une démarche qualité(ISO, benchmarking des bonnes pratiques…) au sein del’entreprise ou de l’organisation opérationnelle des chan-tiers. Il participera également à des projets destinés à amé-liorer la qualité de service du bureau d’études via l’implan-tation de nouveaux logiciels informatiques (logiciels decalcul, de modélisation…).

Variabilité des activités

Les activités de l’ingénieur d’études peuvent varier selondifférents critères.

• Le domaine d’interventionDans le domaine du BTP, l’ingénieur d’études travaille surla réalisation d’ouvrages (bâtiment, ouvrage de géniecivil, ouvrages d’art). Il peut également exercer dansl’univers industriel de la production de matériaux. Dans cecas, il travaillera plus spécifiquement sur l’adaptation del’appareil de production aux nouvelles contraintes com-merciales (extraction d’un nouveau matériau, élaborationde nouveaux produits, définition des méthodes).

• La taille de l’entrepriseAu sein de grands groupes, les ingénieurs d’études BTPsont rattachés à un département (bureau d’études) etleurs profils peuvent être très spécialisés (matériaux,modélisation). Au sein de PME, ils sont plus polyvalents :ils interviennent sur les avant-projets (en phase deconcours), sur les projets d’exécution (en phase de suivide chantier) et participent au chiffrage des projets (devis,estimation). Dans les bureaux d’études indépendants, ilspeuvent directement prendre en charge la relation com-

INGÉNIEUR D’ÉTUDES BTP

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INGÉNIEUR D ’ÉTUDES BTP

merciale avec les clients. À l’image d’un consultant, ilssont présents soit en amont, soit dans le suivi des projetspour épauler les équipes d’exécution (conducteurs de tra-vaux) et la maîtrise d’œuvre (architectes, urbanistes…).

• Son expertise et les conditions d’exercice des projetsLes ingénieurs d’études peuvent avoir des expertisesvariées. Certains sont des spécialistes des matériaux(béton, structures métalliques, matériaux composites), descalculs de résistance (ingénieur calcul, ingénieur structure)ou de procédés techniques (ingénieurs études procédés,ingénieur d’études haute qualité environnementale – HQE).Il est possible également qu’ils se spécialisent dans desenvironnements plus ou moins complexes (milieu maritime,désertique, travaux souterrains, ouvrages élancés).

• L’organisation des projetsL’ingénieur d’études alterne entre les activités de bureauet la présence sur le terrain, notamment aux côtés deséquipes travaux. Dans le cadre de chantiers à l’internatio-nal, l’ingénieur d’études BTP peut être amené à se dépla-cer sur le site ou à s’intégrer à une équipe de projet mul-ticulturelle. Dès lors, il doit impérativement être capablede s’exprimer dans une ou plusieurs langues étrangères.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes (Écoles centrales, Écolesdes mines, Écoles polytechniques, INSA…) ou spéciali-sées dans le secteur de la construction (EBTP : École dubâtiment et des travaux publics, ESTP : École spéciale destravaux publics, École des ponts Paris tech, CHEC : Centredes hautes études de la construction…).

• 2e (master) ou 3e cycle universitaire (doctorat) en écono-mie de la construction ou dans les spécialités scientifi-ques (R&D, sciences de la vie et de la terre…) complétéspar une spécialisation dans les domaines des matériauxou de l’économie de la construction.

Durée d’expérience

Le métier d’ingénieur d’études constitue un premier postepour de jeunes diplômés titulaires d’une formation spéciali-sée dans la construction ou de type scientifique. Il estaccessible à des jeunes cadres (deux à cinq ans d’expé-rience) ou des cadres confirmés issus de la maîtrise d’œuvred’exécution (conduite de travaux, de chantiers…), de laproduction ou des études industrielles. Ce poste est égale-

ment ouvert à des techniciens ou agents de maîtrise dispo-sant d’une expérience de plus de dix ans dans ces domaines.

Compétences techniques

• Expertise forte dans les domaines scientifiques et techni-ques propres au secteur de la construction (bâtiment, tra-vaux publics) : calcul, structure, résistance des matériaux.

• Bonne visibilité sur les spécificités des différents corpsd’état : gros œuvre, techniques (électricité) ou non tech-niques (fluides).

• Très bonne culture de l’environnement normatif et réglemen-taire spécifique à la construction. L’ingénieur d’études peutse référer à des directives générales (normes qualité ISO :process, environnementale) ou plus spécifiques au secteur(normes HQE : hautes qualités environnementales, AfnorEurocodes : conception de bâtiments, BAEL : béton armé…).

• Maîtrise des logiciels de dessin (DAO) et de conception(CAO) assistée par ordinateur (Autocad…), de chiffrageou de calculs.

• Très bonne connaissance des outils de gestion de projetet de planification (MS Project).

• Maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères nécessaireà la compréhension des documentations techniques oulors de projets à l’international.

Traits de personnalité

• Rigueur car une erreur de calcul peut avoir des incidencesfortes, voire graves sur la qualité de la réalisation del’ouvrage (augmentation du budget, impacts techniques :fissures, effondrement).

• Organisation afin d’être capable de mettre en œuvre lesméthodologies d’études en vigueur et de synthétiser lesdonnées recueillies.

• Polyvalence, car l’ingénieur d’études doit pouvoir s’adap-ter à des projets variés, en particulier lorsqu’il exerce ausein d’un bureau d’études indépendant.

• Capacité à travailler en équipe et à communiquer, l’études’effectuant en mode projet en lien avec d’autres ingé-nieurs d’études, avec les architectes et les conducteurs detravaux.

• Aisance rédactionnelle, car l’ingénieur d’études produit denombreux documents de suivi et des rapports à destina-tion de différents interlocuteurs.

• Créativité, car l’ingénieur d’études doit être en mesured’imaginer l’ensemble des incidents pouvant survenirdurant la réalisation ou la durée de vie de l’ouvrage.

• Curiosité pour être à l’affût des évolutions et proposer denouvelles solutions techniques.

• Disponibilité et mobilité, car l’ingénieur d’études peutêtre amené à se déplacer à l’échelle locale, nationale ouinternationale.

INGÉNIEUR D ’ÉTUDES BTP

106 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Conducteur de travaux• Chef de chantier• Dessinateur projeteur BTP (ETAM)

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur technique BTP• Directeur d’agence BTP• Directeur de bureau d’études indépendant• Directeur de travaux• Économiste de la construction• Responsable de production• Ingénieur commercial BTP• Ingénieur R&D

Exemple d’offre

■ Ingénieur d’études structures H/FPalaiseau (91) 39 à 50 €/an

Notre groupe (18 000 collaborateurs), leader mondial dugénie civil spécialisé, apporte son expertise dans troisgrands métiers : les structures, les sols et le nucléaire.Le pôle structures de notre entité France (550 salariés),entreprise générale de travaux spécialisés (réparation etrenforcement structurels), recrute pour sa région Île-de-France et Normandie.Rattaché au directeur technique de la société, vous appor-tez un support technique aux commerciaux et aux respon-sables des travaux de nos sept agences régionales.Vous intervenez aussi bien au stade de la réflexion com-merciale (études de variantes, prédimensionnements desstructures provisoires et/ou définitives) qu’au stade del’avant-projet ou de l’exécution des affaires.Vous êtes directement en relation avec les commerciaux etles conducteurs de travaux de l’entreprise et avec lesbureaux d’études et les maîtres d’œuvre en externe.Diplômé d’une école d’ingénieurs (spécialisation en géniecivil) idéalement complétée par une année complémen-taire type CHEC, vous avez au moins cinq années d’expé-rience dans un bureau d’études technique (qui réalise desétudes d’exécution bâtiment ou travaux publics) ou dansun bureau d’études d’une entreprise de travaux publics.Expérience en calculs de structure indispensable. Connais-sance des méthodes de chantier souhaitée.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Ingénieur études bâtiment H/FCréteil (94) 33 à 37 K€/an

Entreprise de bâtiment et TP leader sur le marché de laconstruction recrute pour son département bâtiment.Rattaché au directeur d’activité Rhône-Alpes, vous parti-cipez à la vérification de la composition et à l’analyse dudossier de consultation de gros œuvre neuf et/ou réhabi-litation de structures. Vous êtes l’interface avec les inter-venants, lors des rendez-vous et des réunions. Vous ana-lysez les contraintes liées au site et choisissez leshypothèses d’études et les modes opératoires. Vous éta-blissez les déboursés gros œuvre et les budgets frais dechantier. Vous consultez les sous-traitants, chiffrez lesvariantes et préparez les plannings. Vous êtes en chargedu bouclage de l’étude avec le chef de projet et établissezla feuille de vente. Vous participez à la réunion d’arrêt duprix de vente et à la mise en forme de l’offre de prix. Enfin,vous suivez l’évolution commerciale et les négociations,vous vérifiez la conformité des pièces marchés à signer etmettez à jour les bases de données et le suivi commercialet sous-traitants.De formation ingénieur ou technicien, vous disposezd’une expérience réussie dans un poste similaire, au tra-vers de laquelle vous avez pu démontrer vos capacitésd’autonomie et de discernement. Vous savez gérer lespriorités et être efficace dans votre travail.Vous possédez des connaissances techniques en géniecivil ou bâtiment, vous possédez une compétence spé-cifique du chiffrage béton et vous savez constituer uneremise de prix. Vous avez par ailleurs des bases enméthodes.Vous maîtrisez les outils informatiques (pack Office) etidéalement du logiciel de plan Autocad.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 107

INGÉNIEUR D ’ÉTUDES BTP

■ TÉMOIGNAGE

■ Rémy Spicht

Ingénieur d’études structure – Rabot DutilleulConstruction

« À partir du dossier technique transmis par l’architecte,je calcule et conçois la structure d’un bâtiment, de façonà ce qu’il puisse être exploité par les équipes travaux etrésister dans le temps. »

Rémy Spicht exerce au sein de l’activité construction deRabot Dutilleul, groupe français indépendant œuvrant dansle bâtiment. Implanté dans le Nord de la France, ce groupeest présent sur les marchés de la promotion immobilière etde la construction. « Au sein de l’activité construction, noustravaillons pour des collectivités locales ou territoriales, desindustriels ou des sociétés de promotion immobilière. Nousréalisons des hôpitaux, des logements, des immeubles debureaux, des centres commerciaux, des bâtiments industrielsou des bâtiments d’enseignement. »

Rémy Spicht travaille depuis quelques années dans le sec-teur de la construction, et plus spécifiquement dans les étu-des techniques. « Après un bac STI en génie civil et un BTSen études et économie de la construction, j’ai suivi ma pas-sion de l’ingénierie et des chiffres pour intégrer l’École supé-rieure d’ingénieur des travaux de la construction de Metz(ESITC). J’ai achevé mon parcours par une spécialisation dansle béton armé et précontraint au Centre des hautes études dela construction (CHEBAP) en 2004. Après une année enbureau d’études à Paris, j’ai rejoint en 2005 le bureau d’étu-des structure de Rabot Dutilleul Construction. »

Il a pour mission principale le calcul de la structure d’unouvrage, permettant ensuite de dessiner les plans nécessai-res aux équipes de travaux pour construire un bâtiment. « Àpartir du dossier technique transmis par l’architecte, je calculeet conçois la structure d’un bâtiment, de façon à ce qu’ilpuisse résister dans le temps tout en restant fonctionnel. Jeréalise les études de structures dans la phase d’études techni-ques d’exécution. Il m’arrive plus rarement de participer auxétudes techniques d’avant-projets, notamment dans les pha-ses de concours pour un appel d’offres. »

Le travail de Rémy Spicht débute par l’étude et l’analysedu dossier technique transmis par l’architecte. « Je récep-tionne les plans et les cahiers des clauses techniques parti-culières (CCTP) transmis par l’architecte. Mon premierobjectif est alors d’identifier un principe de structure qui vadéfinir les conditions de stabilité et de résistance du bâti-ment. »

À l’issue de cette première étude, Rémy Spicht s’efforced’affiner son analyse jusqu’au moindre détail de la structuredu bâtiment. Il est notamment chargé de calculer le poidsqui pèsera sur les fondations du bâtiment. « Je réalise uneétude du bâtiment qui part du dernier étage jusqu’aux fonda-tions. On appelle cela “une descente de charge”. Mon rôleconsiste à calculer le nombre de tonnes qui va peser sur cha-que élément constitutif du bâtiment : les dalles, les poutres,les murs, les fondations, etc. »

Il étudie ensuite le plan de coffrage, étape durant laquelleil doit rester le plus fidèle possible aux plans définis parl’architecte. « Je décris très précisément l’ensemble des élé-ments en béton qui constituera le bâtiment : les dalles, lespoutres, les murs… avec leurs caractéristiques (volumes, lon-gueur, positions, zones de perçage, plan de ferraillage), afinde pouvoir tracer des plans les plus conformes possibles auxplans d’architecte et exploitables par les équipes de travaux. »

En amont ou en cours de chantier, Remy Spicht occupe éga-lement un rôle de conseil lorsqu’il y a des ajustements à effec-tuer ou des corrections de plan. « Je suis souvent sollicité parles conducteurs de travaux ou les chefs de chantier dans le suivides chantiers, notamment en cas d’erreurs dans les plans oupour mesurer les implications d’une décision : changement dematériaux, de procédés de construction, etc. Il peut m’arriverégalement de traiter avec l’architecte lors de l’établissement desplans de coffrage lorsque des adaptations s’imposent. »

Pour Rémy Spicht, le métier d’ingénieur d’études de structureconstitue le cœur de l’ingénierie dans le secteur de la construc-tion. « C’est vraiment dans ce métier que l’on exploite au maxi-mum ce que l’on apprend en école d’ingénieurs : calcul mathé-matique, calcul de structure, analyse de la résistance desmatériaux… tout est exploité afin de donner les moyens auxéquipes de travaux de réaliser un bâtiment solide, stable, fonc-tionnel et durable. Par ailleurs, le métier implique des responsa-bilités importantes : une erreur de calcul peut avoir de gravesconséquences. Enfin, si la partie calculatoire demande un travailpersonnel important, il est également nécessaire d’avoir le goûtdu contact car nous travaillons souvent en équipe. »

À moyen ou long terme, Remy Spicht souhaite poursuivredans la voie de l’expertise dans le domaine du calcul de struc-ture. « Pour l’instant, évoluer vers l’encadrement hiérarchiquesur un poste de responsable de bureau d’études n’est pas mapriorité. J’aimerais mieux approfondir mon expertise dans ledomaine du calcul de structure en travaillant sur des probléma-tiques de construction plus complexes comme le sismique ou lenucléaire. L’enseignement ou la formation font également par-tie de mes souhaits d’évolution professionnelle. »

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Qui recrute ?

N°11 - ÉCONOMISTE DE LA CONSTRUCTION

INGÉNIEUR D’ÉTUDES DE PRIX, RESPONSABLE DES ÉTUDES DE PRIX.

L’économiste de la construction a pour mission de chiffrer, de répartir et d’estimerl’ensemble des coûts relatifs à la réalisation d’un ouvrage. Il assure l’interface entre lemaître d’ouvrage, le maître d’œuvre, le bureau d’études et les équipes d’exécution.

Jeune diplômé : entre 28 et 35 K€.

Jeune cadre : entre 35 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 45 et 55 K€.

■ Grandes entrepriseset/ou filiales dans le secteurdu BTP de la productionindustrielle de matériaux.

■ PME spécialisées dans le secteurdu BTP (entreprises de grosœuvre ou de second œuvre…).

■ Bureaux d’études indépendants(bureaux d’ingénierie, bureauxd’études externes, cabinetsd’économie de la construction).

■ Grandes agencesd’architecture disposantd’un bureau d’études intégré.

■ Directeur d’agence BTP

■ Directeur technique BTP

■ Maîtres d’œuvre : architectes

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Ingénieur géomètre topographe

■ Directeur de travaux

■ Conducteurs de travaux

■ Responsable de production(matériaux)

■ Ingénieur commercial BTP

■ Acheteur BTP

■ Juriste BTP

■ Fournisseurs

■ Sous-traitants

■ Organismes de contrôletechnique

ÉCONOMISTE DE LA CONSTRUCTION

110 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Réalisation des estimations et des devisen phase d’avant-projet

• Effectuer une veille sur les appels d’offres publics et privésdiffusés dans les publications spécialisées et sur les sitesInternet (Le Moniteur BTP).

• Analyser les dossiers d’appels d’offres : pièces contrac-tuelles, éléments techniques et administratifs, élémentsde brief fournis par le maître d’œuvre.

• Définir les méthodes d’organisation, les moyens, les pro-cédés techniques et les volumes de matériaux nécessairesà la réalisation de l’ouvrage.

• Élaborer un premier cahier des charges technique avec leclient et réaliser une estimation globale du coût total destravaux (devis, estimations, esquisse, document de consul-tation des entreprises).

Réalisation des études de prix détaillésen phase d’installation et d’exécution

• Étudier les métrés, estimer les coûts détaillés et recher-cher les solutions techniques les mieux adaptées (maté-riaux de substitution…) pour la réalisation d’un ouvrage.

• Chiffrer les adaptations nécessaires afin de respecter lescontraintes de coûts, de qualité et de délais fixées parle client.

• Rédiger la documentation technique et budgétaire rela-tive au projet regroupant les éléments technico-commer-ciaux (chiffrages, estimations, devis, études techniques),le dimensionnement des moyens humains et matériels àmettre en œuvre (CCTP : cahier des clauses techniques etparticulières, DQE : détail quantitatif et estimatif, décom-position du prix global et forfaitaire).

• Participer à la consultation des fournisseurs et étudier lescandidatures des différents corps d’état techniques (GO,TCE) et secondaires (fluides, VRD).

• Mener les négociations sur les prix des prestations desfournisseurs sélectionnés et organiser la passation desmarchés avec les entreprises.

Assistance à maîtrise d’ouvrage et suivi économiquedes chantiers

• Planifier la programmation des travaux sur le plan bud-gétaire et la répartition des séquences d’intervention(corps d’état par corps d’état, approvisionnements, entre-posage).

• Suivre le déroulement du planning des travaux et respec-ter les critères de coûts, de qualité et de délais fixés enamont en lien avec la maîtrise d’œuvre d’exécution (direc-teurs et conducteurs de travaux).

• Répercuter sur le plan budgétaire les aménagementseffectués dans l’exécution des travaux en lien avec lesingénieurs d’études, les équipes d’exécution et la maîtrised’œuvre (architectes, urbanistes).

• Participer à la livraison des travaux en lien avec les équi-pes d’exécution : vérification de la conformité du coût dela construction, suivi des levés de réserves.

Activités éventuelles

L’économiste de la construction peut être responsabled’une équipe. Dans ce cas, il est moins dans l’opérationnelet se concentre plus spécifiquement sur des activités demanagement (recrutement, développement de ses colla-borateurs) et de reporting auprès du directeur du bureaud’études.

Lorsqu’il est confirmé, l’économiste de la constructions’investira dans la formation de profils moins expérimentés.Il est référent sur des dossiers complexes (projets de grandetaille avec de fortes contraintes techniques).

Il peut également prendre en charge des activités connexesplus opérationnelles telles que la réalisation de métrés,l’accompagnement sur le terrain des équipes travaux oul’étude technique de certains points du projet (structure).

Variabilité des activités

L’activité de l’économiste de la construction peut varierselon différents critères.

• Le type de projetEn effet, les impératifs techniques et de chiffrage desprojets peuvent être différents selon qu’il intervient surdes problématiques de construction neuve, de rénova-tion, de démolition ou d’aménagement. C’est égalementle cas lorsqu’il travaille dans le cadre de projets de bâti-ment (immeuble, habitat résidentiel…) ou dans ledomaine des travaux publics (ouvrages d’art, voierie…).Spécialiste d’un ou de plusieurs secteurs, l’économistede la construction est un chargé d’études capable detraduire les spécificités techniques de chaque projet enélément budgétaire de pilotage.

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ÉCONOMISTE DE LA CONSTRUCTION

• Le périmètre du projetL’économiste de la construction peut être amené à chiffreret à suivre des chantiers spécialisés dans le gros œuvre (GO)ou dans les autres corps d’état techniques (VRD, secondœuvre). Suivant l’ampleur du projet, il se chargera aussi dechantier TCE (tous corps d’état). Dans ce cas, il aura pourmission de budgéter l’ensemble des composantes du projet(matériaux utilisés, intervenants en gros et second œuvre).Le bagage technique de l’économiste et ses compétences denégociateur pour mener les phases de consultation et desélection des fournisseurs sont dès lors déterminants.

• L’état d’avancement du projetDans les phases de concours, l’économiste de la construc-tion va traduire financièrement les réalisations des ingé-nieurs d’études techniques. Il va réaliser les premièresestimations et les devis dans les phases d’avant-projetsafin de dimensionner le coût global des travaux. Lors dela conclusion de l’appel d’offres, une fois le contrat fixéentre l’entreprise de construction et le maître d’œuvre,sa mission consistera à décrire très précisément chaqueposte de dépense lié au processus de construction (res-sources humaines, matérielles, matériaux, phasage, destravaux) toujours sur la base d’une étude technique trèsdétaillée. Enfin, en phase d’exécution, il a pour missionde contrôler et d’analyser les impacts de l’ensemble desajustements effectués (changement de procédés, dematériaux, de métrés) sur le planning d’exécution et surl’enveloppe budgétaire dédiée.

• Le type de marchéL’économiste de la construction peut répondre à deuxgrands types d’appels d’offres : marchés publics et mar-chés privés. Lorsqu’ils sont privés, ces derniers ne répon-dent à aucune législation ou réglementation : ce sont lesmaîtres d’ouvrage qui déterminent les règles d’attributionde leurs marchés. Dans le cadre de marchés publics, cesderniers sont régis par le code des marchés publics. L’éco-nomiste de la construction doit alors maîtriser les procé-dures administratives (passation des marchés, délais deréponse, documents attendus).

• L’environnement employeurLorsque l’économiste de la construction exerce au sein d’unbureau d’études, d’un cabinet d’économie ou un cabinetd’architecte, il travaille pour plusieurs clients simultané-ment. Il est ainsi chargé de décrire et de chiffrer la réalisa-tion des ouvrages. Ses tâches peuvent également aller au-delà lorsqu’il a un rôle de partenaire conseil dans les phasesd’assistance à maîtrise d’ouvrage ou de négociation.Lorsqu’il exerce au sein d’une entreprise de BTP (filialede grand groupe, entreprise générale, entreprise spé-cialisée en gros ou second œuvre), il a en charge laréponse aux appels d’offres et la contre-étude techni-que, une fois l’affaire conclue.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans lesecteur de la construction (EBTP : École du bâtiment etdes travaux publics, ESTP : École spéciale des travauxpublics, École des ponts Paris tech, ECOTEC : École supé-rieure d’économie et de technique de la construction).

• Formation scientifique ou en management industriel deniveau bac +5 et plus (master, mastère spécialisé…) com-plétée par une spécialisation en urbanisme, en économiede la construction ou en conduite de travaux.

• Formation de niveau bac +2 et 3 dans les métiers du sec-teur de la construction (DUT, licence professionnelle, BTSspécialisés en études et économie de la construction).

Durée d’expérience

Ce poste est ouvert à des jeunes diplômés et à des jeunescadres disposant de stages significatifs ou d’une expérienced’un à trois ans dans les études, l’architecture et l’urbanismeou la conduite de travaux. Après quelques années d’expé-rience (entre trois et cinq ans), ils peuvent évoluer vers unposte d’économiste principal pour traiter des dossiers pluscomplexes.

Compétences techniques

• Forte expertise technique de l’ensemble des composantesd’une étude prix (type et résistance des matériaux, équi-valence entre les matériaux, matériel requis…).

• Capacité à manipuler les chiffres, à planifier un projetd’ouvrage et à prévoir les ressources humaines, matériel-les et matériaux nécessaires à sa réalisation.

• Maîtrise de la production des différents documents permet-tant de structurer les projets d’ouvrages ou d’aménage-ments (esquisse, cahier des charges estimatif, notes de cal-culs, avant-projets – APS : sommaire et APD : détaillé –,DCE, DQE, CCTP).

• Maîtrise des outils informatiques pour le chiffrage (Devisoc,ATTIC), la réponse aux appels d’offres (Signature, Aodev) etles dessins techniques (Autocad, Robobat, Allplan).

• Forte prédisposition à intervenir en maîtrise d’ouvrage(conseil, suivi de chantier) et en maîtrise d’œuvre (réali-sation de plans, d’études techniques).

• Capacité à utiliser les principaux logiciels de gestion deprojets (MS Project…) et/ou des ERP dédiés aux BTP(Batpro…).

• Aptitude à manipuler et à interpréter les résultats deslogiciels de calcul de structure et de modélisation (pour

ÉCONOMISTE DE LA CONSTRUCTION

112 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

la VRD : microstation, DK mètre… ; pour les travaux mari-times : Prosheet, Rido).

• Très bonne connaissance des règles de passation des mar-chés (en particulier publics), du fonctionnement des pha-ses d’exécution et du cadre législatif, normatif et régle-mentaire spécifique au secteur de la construction (normesde qualité, de sécurité).

Traits de personnalité

• Sens de la précision, car l’économiste de la constructiondoit estimer les coûts de réalisation d’un ouvrage jusqu’aumoindre détail.

• Très bonnes prédispositions à la communication, à lapédagogie et au reporting, car il est amené à collaborer età rendre des comptes à des interlocuteurs variés.

• Goût pour les chiffres assorti d’une bonne capacité de syn-thèse pour analyser, planifier et projeter financièrementla réalisation de l’ouvrage dans ses différentes phases.

• Capacité d’innovation, car il doit en permanence recher-cher et proposer des solutions permettant de satisfaire leclient et d’optimiser la réalisation du chantier.

• Goût du contact, mobilité et adaptabilité, car c’est autantun métier de bureau (au contact des ingénieurs études)que de terrain pour accompagner les équipes d’exécution(directeur/conducteurs de travaux).

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur études BTP• Conducteur de travaux

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur technique BTP• Directeur de travaux• Économiste de la construction indépendant• Économiste de la construction dans un bureau d’études indé-

pendant (cabinet d’économie, bureaux d’études externe…)• Directeur/ingénieur commercial BTP

Exemple d’offre

■ Économiste de la construction (H/F)Nice (06) 35 K€/an

Notre groupe est un acteur majeur de l’ingénierie de laconstruction et de l’environnement, la diversité de nos équi-pes crée notre principale richesse. Avec plus de 485 collabo-rateurs, notre développement national et international nousconduit à recruter.Sous la responsabilité du directeur d’agence, vous partici-perez à des projets d’envergure et aurez notamment pourmission :– l’établissement des descriptifs des ouvrages suivant lesdifférentes phases du dossier,– l’établissement des budgets des opérations aux diffé-rents stades du projet (esquisse, conception, projet etréalisation),– la rationalisation de la base de données de prix uni-taires,– l’analyse des offres d’entreprises,– le suivi économique des opérations,– la recherche des meilleures solutions techniques en adé-quation avec l’objectif financier.Plus qu’une formation initiale, ce qui nous intéresse c’estvotre expérience professionnelle d’au moins dix ans ausein d’un cabinet d’économiste de la construction ou d’unbureau d’études pluridisciplinaire.Vos qualités de rigueur, d’organisation et votre pro-acti-vité vous permettront de vous épanouir à ce poste etd’évoluer au sein de notre groupe.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Économiste de la construction H/FGrenoble (38) 30 à 50 K€/an

Nous sommes une agence d’architecture basée à Grenoble età Paris comptant 180 collaborateurs architectes, économis-tes, directeurs de travaux, urbanistes. Au sein de notre cel-lule économie (7 économistes et 1 assistant), vous occuperezun poste transversal de prise en charge de missions spécifi-ques sur les projets et de mise à jour des bases de données.Sous la responsabilité du responsable de la cellule économieet en relation avec les architectes chefs de projet, vous ferezl’analyse et l’approche quantitative des projets de la phaseesquisse jusqu’à la phase PRO. Vous établirez les tableaux dedéfinition des prestations de second œuvre et vous analyse-rez les marchés traités pour mettre à jour la base de donnéesde prix. Vous travaillerez sur des projets variés : hospitalier,urbanisme commercial, tertiaire, bureaux, logements, ensei-gnement (situés entre 10 000 m2 et 100 000 m2).De formation supérieure bac +2 minimum en économie dela construction ou ingénieur études de prix, vous avez uneexpérience de dix ans minimum en tant qu’économiste TCEen maîtrise d’œuvre, cabinet d’économie ou entreprise.Vous avez avant tout une grande rigueur et des capacitésd’analyse. Vous appréciez le travail en équipe et voussavez vous adapter. Votre maîtrise du calcul des surfacesréglementaires et votre sensibilité au développementdurable seront un plus.Vous avez une très bonne maîtrise d’Excel et votre prati-que d’Autocad est un plus.Source : Apec

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ÉCONOMISTE DE LA CONSTRUCTION

Exemple d’offre

■ Économiste de la construction H/FSaint-Ouen (93) selon profil 41 à 45 K€/an

Depuis près de trente ans, notre société en ingénierie dela construction (700 collaborateurs) apporte des solutionsinnovantes et performantes dans chacune des activitéssuivantes : direction de projets, maîtrise d’œuvre techni-que TCE, AMO, économie de la construction, méthodes deconstruction, pilotage, coordination.Notre savoir-faire multidisciplinaire, notre expérienceinternationale et notre participation à des projetsd’envergure font de nous un acteur majeur dans le secteurdu bâtiment.Sous l’autorité du chef de service et dans le cadre de mis-sions de maîtrise d’œuvre, vous aurez comme principalesresponsabilités :– l’estimation des projets à toutes les phases d’étude,– la rédaction des documents généraux et des noticestechniques à toutes les phases,– la rédaction des CCTP des lots architecturaux, l’analysedes offres, la rédaction des commandes,– le suivi administratif et financier des opérations, dessituations de travaux, des décomptes définitifs, l’analysedes réclamations,– l’assistance aux responsables de projets,– la réalisation de métrés ponctuels.Titulaire du BTS économie de la construction ou équiva-lent, vous disposez d’une expérience d’au moins cinq ansdans une fonction similaire.Vous maîtrisez le pack Office et Autocad. Vous possédez debonnes notions d’anglais.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

ÉCONOMISTE DE LA CONSTRUCTION

114 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ TÉMOIGNAGE

■ Stéphane Richel

Responsable du bureau d’études de prix et méthodes– Léon Grosse

« Je dirige la réalisation des études de chiffrage et desdevis réalisés par le bureau d’études en amont lors des pha-ses de conception et lors de la réalisation des travaux. »

Diplômé de l’ESTP, Stéphane Richel a réalisé l’ensemble desa carrière chez Léon Grosse, une entreprise générale indé-pendante spécialisée dans le bâtiment, les travaux public etle génie civil. « À la suite de mon diplôme de l’ESTP, j’ai inté-gré Léon Grosse en 1990, cela fait dix-neuf ans que j’y tra-vaille. J’ai débuté comme assistant conducteur de travaux,puis ingénieur études de prix dans le bâtiment. À partir de1994, j’ai intégré le bureau d’études de prix du secteur tra-vaux publics de l’entreprise : après être passé par la directionde projets, je suis aujourd’hui responsable du bureau d’étudesde prix et méthodes. »

Chez Léon Grosse, les études de prix et les études techni-ques (structures) ont un rattachement hiérarchique dis-tinct. « Les études de structure ne sont pas rattachées auxdirecteurs d’agence, contrairement aux études de prix. Pourma part, je suis rattaché au directeur de l’activité travauxpublic et génie civil. J’encadre une équipe de quatre ingé-nieurs études de prix, un dessinateur et un métreur. Dans lecadre de mon activité, j’évalue les études réalisées en interneet coordonne fréquemment des études techniques d’exécutionréalisées par des bureaux extérieurs. »

Stéphane Richel est ainsi responsable de l’ensemble des étu-des de chiffrage réalisées par Léon Grosse Travaux Public.« Je supervise la production de l’ensemble des études de chif-frage en amont et lors de la phase de négociation des affai-res ; cela comprend la validation des prédimensionnements destructures, des estimations budgétaires et des devis réaliséspar mon bureau d’études dans les phases de concours ou depréparation des chantiers. »

Il participe ainsi aux opérations de réponses aux appelsd’offres dans les phases de consultation lancées par les maî-tres d’œuvre. « En collaboration avec le directeur d’activité,nous effectuons une veille sur les nouveaux appels d’offresparus dans la presse spécialisée. Cela passe tout d’abord parune étude de notre charge de travail à court et moyen termes,en fonction du planning d’études et du suivi des affaires encours. »

Stéphane Richel précise qu’il accorde une attention par-ticulière à l’étude du dossier technique mais aussi au

cadre administratif et au contexte lié à l’appel d’offres.Cette étape est décisive, car elle permet de traduire bud-gétairement les contraintes techniques exprimées par lemaître d’œuvre dans son cahier des charges. « Nous étu-dions le dossier d’appel d’offres : le règlement de consul-tation, les conditions techniques et administratives deréalisation, les plans élaborés par le maître d’œuvre, lesressources requises et les quantités associées. Sur cettebase, nous élaborons le quantitatif prévisionnel et l’étudetechnique de faisabilité. Ces éléments nous servent entreautres à consulter les fournisseurs et les sous-traitants spé-cialisés pour sélectionner ceux qui seront nos partenairessur ce projet. »

L’établissement des prix intervient pratiquement en der-nière phase de la réponse à l’appel d’offres. Selon StéphaneRichel, il faut être capable d’imaginer l’ouvrage réalisé.« L’élaboration de l’étude de prix s’effectue en considérantl’ouvrage réalisé. Nous listons les tâches à accomplir et élabo-rons le planning d’intervention, puis nous évaluons le matérielet le temps requis pour chaque tâche. Nous recherchonsensuite des solutions techniques pour améliorer notre propo-sition : l’optimisation des délais, des process de réalisation,des matériaux utilisés… En phase finale, le prix est fixé avecle directeur d’activité sur la base de l’étude technique et bud-gétaire, du planning, des risques et des points de blocageéventuels. Les documents constitutifs de l’offre remis au maî-tre d’œuvre sont mis en forme et rédigés pour mettre en valeurles points forts mais aussi les limites de la prestation. Nousdéfendons ensuite notre proposition devant le maître d’œuvreet entamons éventuellement les négociations afin de conclurel’affaire. »

Lorsque l’affaire est conclue, Stéphane Richel supervise lapréparation et le suivi des chantiers avec la direction de tra-vaux. « Je transfère les informations aux équipes d’exécution :le bureau d’études d’exécution, les conducteurs de travaux etles chefs de chantier. Nous définissons l’ordonnancement destâches et les ressources requises pour les réaliser. Par exemple,lors de l’installation du chantier, il nous arrive d’étudier et deréaliser des outils spécifiques pour construire les tabliers deponts ou les dalles des pare-avalanches, permettant d’améliorerles conditions de travail des équipes de travaux et la construc-tion d’ouvrages. En phase de suivi de chantiers, j’interviens encontrôle externe pour vérifier la pertinence des choix techniquesenvisagés. »

En tant que responsable, Stéphane Richel consacre une par-tie de son temps au management. « J’occupe à la fois uneposition de manager et de référent technique. C’est-à-direque j’anime au quotidien mes équipes et leur attribue desdossiers et des affaires à étudier. J’interviens également sur

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 115

ÉCONOMISTE DE LA CONSTRUCTION

les dossiers d’études complexes pour accompagner et formermes collaborateurs dans le cadre du développement de leurscompétences. »

Stéphane Richel souligne que le métier de responsable debureau d’études nécessite des compétences particulières,aussi bien techniques que managériales.

« Une formation d‘ingénieur est primordiale pour exercer cemétier. Estimer le prix d’un ouvrage implique de l’imaginerréalisé, de comprendre le comportement de sa structure et desmatériaux qui le composent. Diriger des études de prix néces-

site de solides compétences en gestion économique et finan-cière et la connaissance de logiciels dédiés. Ce bagage techni-que est indispensable, car étant responsable du bureaud’études, je peux être amené à intervenir directement en sup-port de mes équipes. Je passe beaucoup de temps à monbureau et en réunion. Il faut savoir faire preuve de curiositéet avoir d’excellentes capacités relationnelles. Il ne faut pasavoir peur de décrocher son téléphone pour solliciter les maî-tres d’œuvre, les équipes de travaux, le bureau d’études tech-niques ou les divers fournisseurs afin d’effectuer le meilleurchiffrage possible compte tenu des contraintes de réalisa-tion. »

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 117

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Qui recrute ?

N°12 - INGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE

INGÉNIEUR GÉOMÈTRE, INGÉNIEUR TOPOGRAPHE, INGÉNIEUR HYDROGRAPHE,GÉOMÈTRE EXPERT, GÉOMÈTRE EXPERT FONCIER.

L’ingénieur géomètre topographe réalise le travail préparatoire aux projets d’aménage-ment et de construction, via des relevés de terrain, l’élaboration et l’interprétation dedonnées géographiques.

Jeune diplômé : entre 30 et 35 K€.

Jeune cadre : entre 35 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 45 et 60 K€.

■ Bureaux d’études de grandesentreprises et/ou filialesde grands groupes du secteurde la construction (bâtiment,travaux publics, productionde matériaux).

■ Collectivités localeset territoriales (cadastre,services techniques des villes,

direction départementalede l’équipement).

■ Cabinets de géomètres experts.

■ Bureaux d’études techniquesexternes.

■ Les sociétés d’aménagementfoncier et d’établissement rural(SAFER).

■ Directeur général : géomètre expert

■ Directeur technique BTP

■ Maîtres d’ouvrage : serviceimmobilier du client

■ Maîtres d’œuvre : architectes

■ Économiste de la construction

■ Dessinateurs projeteurs BTP

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Conducteurs de travaux

■ Responsable de production

■ Techniciens (métreur,projeteur, études)

■ Notaires

■ Organismes de contrôletechnique

■ Cadastre

■ Propriétaires de terrain/bailleurs

INGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE

118 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Pilotage des études topographiques

• Répartir la charge de travail, fixer les objectifs des équi-pes de techniciens géomètres et topographes.

• Superviser les relevés des caractéristiques physiques (bor-nage, relevés topométriques, altimétriques, relevés d’intéri-eurs, implantations), juridiques et foncières (délimitationdes domaines fonciers, copropriété) des terrains à aménager.

• Piloter la réalisation d’études de calcul (superficie utile,loi Carrez…) ou de modélisation (flux liquides, urbains…)sur la base de supports tels que les relevés de terrain, lesimages satellites.

• Valider les relevés, éditer les documents nécessaires à laconception et au suivi des travaux (plans de masse, plansde division, plans cadastraux, cartes, rapports).

Maîtrise d’œuvre dans le cadre de projetsd’aménagement et de construction

• Réceptionner et étudier la commande du maître d’ouvrage(clients publics, sociétés de promotion immobilière, cabi-nets d’architecture ou d’urbanisme, entreprises ou parti-culiers).

• Réaliser le document topographique regroupant l’ensembledes données relatives à la réalisation de l’ouvrage (plans,cartographies…).

• Participation aux études de calcul et de chiffrage (devis,estimations, etc.) des avant-projets et aux phases de réa-lisation en lien avec les ingénieurs d’études, l’économistede la construction et les conducteurs de travaux.

• Contrôler l’obtention et la validation des permis deconstruire et/ou de démolir.

• Effectuer un suivi des travaux jusqu’à leur livraison et ajus-ter les documents de référence en fonction de leur avance-ment en lien avec les équipes de la maîtrise d’œuvre d’exé-cution (équipes travaux).

• Intervenir en appui et conseil à chaque étape des projets,sur la base d’une veille active sur les innovations techni-ques en géographie et en topographie, sur l’actualité juri-dique et réglementaire.

Activités éventuelles

L’ingénieur géomètre topographe peut encadrer une équipede techniciens (géomètres ou topographes). Il se concentrealors principalement sur le management et les phases enaval d’analyse et de recommandations.

Participer à l’amélioration des outils de mesure et de repré-sentation graphique en participant à l’implantation d’unsystème d’information géographique (SIG) serait une de sesfonctions aussi. Au sein d’une équipe projet, il sera notam-ment mobilisé dans les phases d’assistance à maîtrised’ouvrage (MOA, AMOA) : élaboration du cahier des chargesfonctionnel, paramétrage, test, recette fonctionnelle.

Variabilité des activités

Les activités du géomètre topographe varient, notammenten fonction de plusieurs critères.

• Son statutL’intitulé « géomètre topographe » révèle une pluralité destatuts, de l’opérateur à l’ingénieur expert. À la différencede l’opérateur géomètre topographe, qui occupe des fonc-tions très opérationnelles (réalisation de relevés de ter-rain), l’ingénieur géomètre topographe doit accorderune part très importante de son temps à l’analyse des don-nées. Il est force de conseil et le référent technique enmatière de délimitation et d’estimation de la valeur d’unbien.Le géomètre expert, quant à lui, dirige un cabinet degéomètre expert ou exerce en libéral. Il dispose d’unedélégation de service public pour dresser les plans et lesdocuments fonciers. Il doit être inscrit à l’ordre des géo-mètres experts et sa responsabilité pénale est alorsengagée.

• Le type de travauxLes ingénieurs géomètres topographes sont chargés dedécrire le plus fidèlement possible les caractéristiquesdu terrain concerné par le projet d’aménagement ou deconstruction. Ils sont mobilisés sur des problématiquesd’études foncières (bornage, délimitation de terrain), decopropriété (calcul de surface), de topographie (récole-ment de réseaux, plans de façade), de volumétrie (cuba-ture, modélisation virtuelle), d’ingénierie d’aménagementou d’urbanisme.

• La finalité des travauxLes ingénieurs géomètres sont habituellement associés audomaine de la construction dans le BTP, le génie civil oul’urbanisme. Ils sont chargés de préparer les travauxd’aménagement ou de rénovation en établissant une car-tographie exacte de la zone de travaux. Ils peuvent aussiintervenir dans le domaine industriel de la production dematériaux dans le cadre de l’aménagement de l’appareil deproduction (installation, déplacement) sur des sitesindustriels (carrières, sablières, mines).

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INGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE

• La localisation de la zone d’aménagementLa topographie concerne des environnements naturels(appelés aussi « milieux ») très différents, qui condition-nent les missions d’expertise. Ainsi, les ingénieurs géo-mètres topographes ont-ils pour spécialité principale lapréparation de l’aménagement des sols et des sous-solsterrestres. Les hydrographes, quant à eux, sont des spé-cialistes de la cartographie et de l’analyse en milieuxsous-marins (fluviaux, maritimes, océaniques). Leurs tra-vaux permettent ainsi de préparer l’élaboration d’ouvrageen zone aquatique (plate-forme pétrolière, butée dejetée).

• L’environnement employeurL’ingénieur géomètre topographe peut exercer pour lecompte d’un bureau d’études d’une entreprise de bâtiment(entreprise générale ou spécialisée : gros œuvre, corpsd’état…). Il est alors plus spécifiquement en charge de lapréparation opérationnelle du lancement des chantiers : ileffectue ses relevés afin de cartographier, puis de délimi-ter le chantier, l’emplacement du matériel et des actions.Au sein d’un bureau d’études indépendant ou d’un cabinetd’architecte, il apporte les éléments techniques relatifsaux caractéristiques du terrain, nécessaires à l’élaborationdes plans, visuels, chiffrages (dans les phases de concep-tion comme de réalisation). Lorsqu’il intègre un cabinetde géomètres experts, il est chargé d’actions de contrôlede conformité (rédaction de documents administratifstels que les plans cadastraux), d’expertise en cas de litige(auprès des assurances) ou d’intervention sur des dossierscomplexes.

• La taille de la structureAu sein de structures de taille importante, l’ingénieurgéomètre topographe encadrera une équipe d’ingénieursgéomètres spécialisés, épaulés par des techniciens. Dansdes petites et moyennes structures, la fonction d’ingé-nieur géomètre topographe se caractérise par plus depolyvalence : elle se répartit entre activités opérationnel-les sur le terrain (prise de cotes, de relevés) et activitésd’études (réalisations de plans, conseil en aménagement).

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieur géomètre ou topographe (ESGT : Écolesupérieure des géomètres et topographes, INSA Strasbourg :Institut national des sciences appliquées), dans le secteur dela construction (ESTP : École spéciale des travaux publics…).

• Formations supérieures de niveau bac +5 et plus (masterprofessionnel, master recherche…) en sciences et techni-

ques géographiques, sciences de la terre (topographie,hydrographie) ou en système d’information géographique(SIG).

N.B. : pour obtenir le titre d’ingénieur géomètre expert et êtreinscrit à l’Ordre des géomètres, le cadre doit être issu d’uneécole d’ingénieurs spécialisée et avoir effectué un stage dedeux ans (selon la formation initiale) au sein d’un cabinet degéomètre expert, puis d’une entreprise ou d’une Administra-tion. S’il est issu d’une autre formation d’ingénieur (non-géo-mètre), il peut également accéder à la profession en réussis-sant l’examen du DPLG de géomètre expert foncier après troisans de stage dans un cabinet de géomètre expert.

Durée d’expérience

Le métier d’ingénieur géomètre topographe est accessible àdes jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs ayant réalisé desstages dans cette spécialité. Ce poste est également ouvertà des techniciens et des agents de maîtrise après cinq à dixans d’expérience et une formation complémentaire en écoled’ingénieurs. Le métier d’ingénieur expert doit être obliga-toirement complété par un stage en cabinet d’expertise(voir rubrique diplômes requis).

Compétences techniques

• Excellent bagage scientifique, en particulier dans ledomaine des sciences de la terre (biologie/géologie, cli-matologie, géographie physique).

• Parfaite maîtrise des outils de mesure (théodolite…), dudessin technique dans la construction (plans, cartes en 2Dou 3D), des types de calculs (calcul de volume, altimétrie)et des règles cartographiques en vigueur dans le domainedes études géographiques et topographiques.

• Bonne pratique des logiciels de CAO/DAO (Autocad…),des systèmes d’information dédiés (SIG, GPS) et des basesde données documentaires (images satellites…).

• Très bonnes connaissances de l’environnement adminis-tratif et juridique des études topographiques (foncier,immobilier, droit des copropriétés).

• Bonne culture générale du secteur (bâtiment, travauxpublics, génie civil, urbanisme) et de ses contraintestechniques (procédés d’implantation de bâtiment ou dematériel, terrassement).

Traits de personnalité

• Mobilité et grande disponibilité, car l’ingénieur géomètretopographe alterne en permanence travail sur le terrain (àaménager ou les chantiers) et en bureau d’études.

INGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE

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• Imagination, capacité d’orientation et excellente visionafin d’être en mesure d’effectuer rapidement ses relevéssur site et de les transposer en supports clairs et précis.

• Capacité d’adaptation, car le géomètre topographe doitpouvoir s’adapter à des milieux de travail très différents :campagnes, forêts, égouts.

• Sens du détail et de la précision pour reproduire à l’iden-tique les variations des terrains, bâtiments ou ouvragesd’art étudiés.

• Goût du contact et adaptabilité, car l’ingénieur géomètretopographe est en contact avec des interlocuteurs trèsvariés : clients, conducteurs de travaux, chefs de chan-tier, équipes d’études, services administratifs.

• Forte capacité de synthèse et de rédaction, car il doitrédiger des rapports et les présenter à ses interlocuteurs.

• Dextérité, car l’ingénieur géomètre topographe manie desoutils d’une très grande précision (GPS, théodolite).

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur informatique (spécialisé en SIG)• Technicien géomètre topographe (ETAM)• Dessinateur projeteur BTP (ETAM)

Évolutions professionnelles (P+1)

• Géomètre expert (libéral)• Géomètre expert foncier (libéral)• Responsable d’un service de topographie• Ingénieur d’études BTP• Création de son propre cabinet d’expertise (après obten-

tion du titre de géomètre expert)

Exemple d’offre

■ Ingénieur géomètre topographe H/FParis (75) 30 à 45 K€/an

Nous recrutons pour un de nos clients, grand groupe spé-cialisé dans les travaux publics.Rattaché(e) au responsable de l’agence, vous aurez pourmission les relevés d’implantation sur plan et le métré deschantiers. Vous fixerez les emplacements exacts desréseaux sur le terrain et participerez donc à la préparationdu projet et à son exécution.De formation bac +5 génie civil ou géomètre topographeou travaux publics, outre vos compétences techniques,vous êtes rigoureux, méthodique, observateur et avez ungoût prononcé pour le terrain. La maîtrise du logicielAutocad est fortement souhaitée.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Manager/Ingénieur géomètre topographe H/FArabie Saoudite 40 à 70 K€/an

Notre société est un des leaders mondiaux de la construc-tion, reconnue pour la qualité et la technicité de ses réa-lisations : 60 000 collaborateurs de 70 nationalités diffé-rentes, des projets de très grande envergure : universités,complexes résidentiels, quartiers d’affaires.Rattaché au manager du service topographie, vous prenezen charge un chantier de très grande dimension : encadre-ment et formation d’une quinzaine d’équipes topographi-ques et d’opérateurs Autocad, analyse des demandes detravaux, préparation des missions et contrôle de la qualitédu travail réalisé.Profil ingénieur géomètre diplômé (ESGT, IT, ESTP ouENSAIS), vous disposez au minimum de cinq annéesd’expérience, de préférence dans le domaine du bâtiment.La maîtrise de l’anglais est indispensable pour ce poste.Nous vous proposons un environnement multiculturel, deschantiers d’exception et de très grandes dimensions. Sta-tut des agents expatriés de France, indemnité d’expatria-tion, transport, hébergement et restauration sont à lacharge de l’entreprise.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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INGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE

■ TÉMOIGNAGE

■ Pierre-Yves Rémy

Ingénieur géomètre – SCP Dupont Arnaud –Géomètres experts

« Je prends en charge les relations commerciales dans leurintégralité. Je suis également garant de la qualité de laproduction des travaux fonciers et topographiques menéspar les équipes de techniciens. »

À 40 ans, Pierre-Yves Rémy exerce depuis une quinzained’années le métier d’ingénieur géomètre. « Diplômé en 1991de l’ESTP, j’avais réalisé des stages sur des chantiers de bâti-ment ou de travaux publics avant de me spécialiser dans la pro-fession de géomètre. Lors de mon stage de fin d’études, monattirance pour ce métier s’est confirmée car j’ai pu participer àla réorganisation d’une cellule de topographie dans une entre-prise de travaux publics. J’ai ensuite débuté ma carrière enrégion parisienne comme ingénieur géomètre expert stagiaire.Depuis 1997, j’exerce en Champagne-Ardenne au sein du cabi-net Dupont Arnaud (géomètre expert). Ce cabinet est structuréen deux pôles d’activités : les travaux classiques d’un cabinet degéomètre expert foncier : aménagement foncier, immobilier,topographie… et le bureau ingénierie VRD : voies nouvelles etespaces verts, rénovation centre bourg, assainissement. »

Pierre-Yves Rémy participe au développement commercial del’agence et encadre les travaux d’expertise de la société.« L’entreprise compte 18 salariés, nous sommes deux ingénieursgéomètres et reportons directement au dirigeant, un géomètreexpert. Notre rôle consiste à gérer les relations commerciales età garantir la qualité de la production des travaux fonciers ettopographiques menés par les équipes de techniciens. »

Le métier de géomètre est relativement mal connu, selonPierre-Yves Rémy. Pour lui, certains clients (particuliers,promoteurs) découvrent les missions de l’ingénieur géomè-tre souvent sur le conseil d’un notaire, d’un architecte.« Lorsqu’un client me contacte, je dois en priorité cerner laproblématique de sa demande : s’agit-il d’un agrandissementde surface ? d’une vente de terrain ? d’un calcul de superfi-cie ? d’une construction neuve ? Cela me permet de définir letype d’intervention – relevé topographique, division foncière,calcul de superficie…, les moyens alloués et de réaliser uneestimation du coût de l’opération. »

Ensuite, Pierre-Yves Rémy supervise la réalisation des tra-vaux fonciers et topographiques dont il est responsable.

« En amont, j’effectue une revue de contrat et je répartis lestâches au sein de l’équipe de techniciens : reconnaissance deslieux, relevés de terrain, implantations, démarches extérieures(service du cadastre), calculs et traitement des données, des-sin assisté par ordinateur… Je les conseille et apporte monexpertise en ingénierie pour améliorer la clarté des plans etdes documents réalisés. Sur les dossiers plus complexes, jeparticipe même à la production technique des études : syn-thèse et rédaction des documents à livrer, interprétation dedonnées topographiques (modélisation tri dimensionnelle,calculs de volumes), élaboration de visuels de synthèse, etc. »

En tant que représentant commercial du savoir-faire de lasociété, Pierre-Yves Rémy veille constamment à la qualitédes réalisations de ses équipes. « Durant l’ensemble du pro-cessus de l’intervention, je porte une attention particulière àla qualité des documents produits. Cela passe par le contrôlede leur conformité au regard de la commande initiale, l’amé-lioration de leur lisibilité et leur aspect esthétique. »

Il participe à des projets internes relatifs au développementde la société. « En douze ans, j’ai contribué à la croissancedu cabinet en consolidant nos activités de travaux fonciersurbains (mises en copropriété), en développant de nouvellesactivités (diagnostics immobiliers) et en généralisant l’utili-sation des outils informatiques de production (Autocad). Enqualité de référent technique, j’effectue une veille technolo-gique sur les innovations en matière d’outils ou de logicielsdédiés à nos activités quotidiennes et je suggère d’éventuelsinvestissements opportuns au géomètre expert. »

Pierre-Yves Rémy met en avant l’état d’esprit scientifique etrationnel nécessaire pour exercer ce métier. Il insiste égale-ment sur le relationnel, très important lorsque l’on encadreles dossiers et que l’on doit rendre des comptes aux clients.« Les connaissances de base en sciences et en techniques pro-fessionnelles ainsi qu’une capacité d’adaptation intellectuellesont des éléments très importants pour exercer. Le métierimpose la maîtrise d’outils spécifiques de relevé des donnéessur le terrain : théodolites robotisés, GPS… ainsi que celle desmoyens de calcul et traitement des informations (applicatifstopographiques, dessin assisté par ordinateur). Il faut égale-ment avoir de très bonnes capacités de communication etd’adaptation à des interlocuteurs très variés : techniciens,ingénieurs, architectes, notaires, particuliers, élus locaux.Enfin, lorsque l’on exerce en cabinet libéral, il faut impérati-vement avoir la fibre commerciale. »

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LES MÉTIERS DES SERVICESTECHNIQUES

• N° 13 – INGÉNIEUR MATÉRIEL BTP

• N° 14 – INGÉNIEUR QHSE

• N° 15 – COORDONNATEUR SPS

• N° 16 – ACHETEUR BTP

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 125

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Qui recrute ?

N°13 - INGÉNIEUR MATÉRIEL BTP

DIRECTEUR/RESPONSABLE PARC MATÉRIEL,RESPONSABLE MATÉRIEL GROUPE,INGÉNIEUR EN MAINTENANCE BTP,RESPONSABLE D’EXPLOITATION MATÉRIEL.

En charge du parc matériel de l’entreprise et des équipes de mécaniciens, l’ingénieurmatériel supervise l’entretien des machines, veille à leur disponibilité et préconise lesinvestissements nécessaires.

Jeunes diplômés : entre 30 et 40 K€.

Jeunes cadres : entre 40 et 55 K€.

Cadres confirmés : entre 55 et 70 K€.

■ Grandes entreprises, PMEdu secteur de la construction(bâtiment, travaux publics,matériaux) et de productionde matériaux.

■ Entreprises (groupes, PME…)prestataires des entreprisesde construction (loueursde matériels, constructeurs).

■ Organismes de contrôletechnique et de certification.

■ Directeur d’agence BTP

■ Directeur de travaux

■ Directeur d’exploitation

■ Conducteurs de travaux

■ Chefs de chantier

■ Ingénieurs commerciaux

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Ingénieurs QHSE BTP

■ Ingénieurs en informatiqueindustrielle (productionindustrielle)

■ Coordonnateur SPS

■ Ingénieur QHSE

■ Acheteurs BTP

■ Juriste BTP

■ Mécaniciens

■ Fournisseurs et loueurs

■ Organismes de contrôletechnique

■ Clients (s’il exercechez un prestataire)

INGÉNIEUR MATÉRIEL BTP

126 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Définition et mise en œuvre de l’activitéde maintenance

• Planifier et gérer au quotidien le budget dédié à l’activitéde maintenance.

• Encadrer et planifier le travail des équipes de technicienset d’agents de maîtrise : planificateurs, mécaniciens,techniciens de maintenance (fixation des objectifs, répar-tition du travail).

• Consulter les différents prestataires techniques, négocieret suivre les contrats de sous-traitance (contrats cadres etponctuels, prestations de maintenance, locations).

• Créer des indicateurs de performance pour l’activité demaintenance et définir une stratégie préventive.

• Réaliser une veille concurrentielle et technologique surles nouveaux matériels.

Mise à disposition et entretien du matériel

• Assurer la gestion technique et financière des ressourcesmatérielles et des équipements de l’atelier.

• Recenser les besoins en matériel et suivre la disponibilitédes ressources stockées ou immobilisées.

• Planifier et suivre l’approvisionnement en matériel sur leschantiers en fonction du déroulement des travaux en lienavec le coordonnateur SPS.

• Mettre en place des actions de maintenance curative dansle cadre de réparation lors d’une casse ou d’une panne.

• Veiller à une bonne utilisation du matériel et déployer unestratégie de maintenance préventive afin d’anticiper lesrisques d’usure.

• Délivrer ou superviser les actions de formation sur le ter-rain auprès des nouveaux utilisateurs et veiller à l’appli-cation des consignes en matière de sécurité.

• Vérifier la conformité du matériel vis-à-vis de la régle-mentation et prévoir les actions d’entretien et de mise àniveau en cas de dégradations ou d’avaries.

Activités éventuelles

L’ingénieur matériel BTP peut être impliqué dans la mise enplace de la politique qualité hygiène sécurité environne-ment en lien avec les ingénieurs QHSE et les ingénieurssécurité prévention. Dans ce cas, il peut avoir un rôle decorrespondant QHSE sur le terrain. Il participe ainsi à la sen-sibilisation et à l’animation de session de formation deséquipes sur ces questions.

Intervenir dans la mise en œuvre de systèmes d’informationdédiés à la maintenance (GMAO : gestion de la maintenanceassistée par ordinateur) sera une de ses fonctions. Il estainsi amené à collaborer avec la direction informatique ensupervisant l’implantation et le déploiement de l’outil dansl’entreprise.

Variabilité des activités

Le métier d’ingénieur matériel peut varier en fonction d’uncertain nombre de critères.

• Le secteur d’interventionLe métier d’ingénieur matériel s’exerce principalementdans le secteur du BTP. Il est alors en charge de la gestionet la maintenance d’un parc matériel (engins et outils dechantier) dédié à la construction (gros œuvre) ou à l’amé-nagement (terrassement) de bâtiments ou de terrains. Ilpeut également travailler dans le secteur de la productionde matériaux : forestier, gravière, sablière sous l’intitulé« ingénieur en maintenance industrielle ». Il intervientalors en collaboration avec les ingénieurs d’études (ingé-nieurs process méthodes…) pour entretenir et améliorerl’appareil de production (lignes de production, outils deGPAO/GMAO).

• L’activité de l’entrepriseAu sein des entreprises de construction, l’ingénieur maté-riel BTP est rarement spécialisé par type de matériel etdoit faire preuve de polyvalence. Ses activités portentprincipalement sur le management, la planification etl’activité de maintenance.Chez un prestataire (loueur de matériels ou d’engins), ilsupervisera l’entretien du matériel immobilisé dans lesateliers. Chez le client, il veille à l’implantation du maté-riel sur le site de production et se charge de la formationdes futurs utilisateurs.

• L’organisation de l’entrepriseDans les structures de taille importante, le responsablematériel BTP dépend souvent d’un directeur matériel. Cedernier, à la fois gestionnaire et manager, s’inscrit dansla stratégie d’investissement, l’optimisation du parcmatériel, et supervise la mutualisation des moyens entreles différents centres de profit.Le responsable et les ingénieurs matériel BTP, quant àeux, occupent des fonctions plus opérationnelles sur leterrain (au sein d’une agence ou sur des chantiers) : ilsencadrent des équipes de techniciens de maintenance.Présent sur un seul site (entreprise, agence), l’ingénieurmatériel doit être polyvalent, savoir prendre les bonnes

INGÉNIEUR MATÉRIEL BTP

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 127

INGÉNIEUR MATÉRIEL BTP

décisions (optimisation de process, achat/leasing) etgérer les aspects opérationnels du métier (résolution depannes, formation des équipes).

• La stratégie d’internalisation ou d’externalisation desressourcesL’ingénieur matériel BTP (ou le responsable matériel) peutêtre en charge d’un parc internalisé d’outils ou de machines :dans ce cas, il gère l’activité de maintenance en lien avec leséquipes travaux et encadre une équipe de techniciens. Ilpeut également avoir recours exclusivement à la location,auquel cas, il aura davantage un profil de gestionnairechargé de recueillir les besoins exprimés par les équipes tra-vaux, de négocier les contrats avec les loueurs et de planifierles interventions sur chaque chantier.

• Le niveau d’expertise techniqueL’ingénieur matériel BTP peut être généraliste : doté debonnes connaissances en mécanique, électrotechnique ethydraulique, il est capable d’intervenir sur un éventaillarge de matériel. Il peut par ailleurs disposer d’expertisesplus pointues dans tel ou tel type de matériel (par exem-ple sur le matériel de levage – chariot élévateur, grue,nacelles), roulant (bulldozers, pelles sur chenilles), petitoutillage (perceuse).Dans ce cas, il travaillera plus spécifiquement chez unloueur ou au sein d‘un organisme de contrôle technique.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieur généralistes (Écoles des mines, ENSAM)ou spécialisées dans le secteur de la construction (ESTP :École spéciale des travaux publics, ESITC : École supé-rieure d’ingénieur des travaux de la construction, INSA :Institut national des sciences appliquées…) avec unedominante en mécanique ou en maintenance industrielle.

• Formations universitaires de niveau bac +2 et 3 (BTS,DUT, licences professionnelles…) à bac +5 (masters…)scientifiques ou techniques spécialisées dans le BTP, lamécanique, la maintenance industrielle, la logistique ouen informatique industrielle.

Durée d’expérience

Le métier d’ingénieur matériel est ouvert à de jeunescadres (un à deux ans d’expérience) ou aux jeunes diplô-més disposant d’expériences significatives dans le secteurde la construction ou en maintenance industrielle. Le poste

de responsable matériel, quant à lui, est accessible à descadres confirmés disposant d’au moins cinq à sept ansd’expérience.

Compétences techniques

• Bonne culture générale du secteur : BTP, production dematériaux.

• Excellent bagage scientifique et technique, notammentdans les domaines de la mécanique, de l’hydraulique, del’électrotechnique et en informatique industrielle.

• Très bonne connaissance des impératifs liés à l’activitédes équipes travaux sur les chantiers ou sur les lignes deproduction.

• Aptitude au management d’un centre de coût et à la pla-nification : suivi budgétaire, contrôle de gestion, repor-ting.

• Très bonnes connaissances juridiques et réglementairesen matière de protection, de sécurité, d’hygiène et d’envi-ronnement.

• Forte capacité de négociation et bonne connaissance dumarché des prestataires (loueurs).

• Bonne connaissance des progiciels dédiés à l’activitéindustrielle (GPAO, GMAO) afin de suivre l’activité demaintenance (volume d’intervention, taux de panne).

Traits de personnalité

• Capacité de communication, car l’ingénieur matériel peutêtre en contact avec un réseau de clients internes (équi-pes travaux, ingénieurs d’études BTP) ou externes.

• Goût pour l’encadrement, car l’ingénieur matériel est sou-vent responsable d’une équipe de techniciens/mécani-ciens.

• Réactivité, méthode et capacité d’organisation, car l’ingé-nieur matériel doit être capable de trouver des solutionsparfois dans des délais très courts.

• Capacité d’anticipation et d’analyse des problèmes pourintervenir simultanément en dépannage et en mainte-nance préventive.

• Sens commercial, en particulier lorsqu’il exerce pour lecompte d’un prestataire.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Chef de chantier• Ingénieur d’études BTP

INGÉNIEUR MATÉRIEL BTP

128 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

• ingénieur de production (production industrielle)• Ingénieur process méthodes (production industrielle)

Évolutions professionnelles (P+1)

• Responsable de production• Conducteur de travaux• Directeur d’agence BTP (agence de location)• Acheteur BTP (spécialisé dans le matériel)

Exemple d’offre

■ Ingénieur matériel débutant H/FEmerainville (77) 30 à 55 K€/an

Fondée il y a plus de quatre-vingt-cinq ans, nous sommesl’une des sociétés leaders en Europe dans les métiers dumontage-levage, de la tuyauterie industrielle et de lamécanique grâce à son personnel hautement qualifié, sonparc de matériel important et moderne et ses méthodes detravail éprouvées.Avec un CA annuel de 500 M€ et de plus de 4 000 person-nes en France, en Europe et à l’international, notre entre-prise exerce chaque jour son savoir-faire et fournit à sesclients un service de qualité dans le respect des règles desécurité.Au sein du service central matériel, vous travaillerez surles missions suivantes :– identifier les besoins en matériel pour nos différentschantiers et en gérer les flux ainsi que le parc matériel,– organiser les programmes de maintenance préventive,– réaliser les travaux de maintenance corrective sur leséquipements et matériels (grues, chariots élévateurs,ponts roulants, postes à souder, outillages) destinés à nosdifférents chantiers en Europe et à l’international,– participer à la consultation des fournisseurs et à l’achatdu matériel,– en fonction du besoin du client, gérer les installations,la mise en route et l’assistance technique nécessaire aumatériel,– réaliser une veille sur le matériel utile à nos chantiers,– réfléchir et être force de proposition quant à l’entretienet à l’utilisation de notre matériel sur nos différents chan-tiers.Ingénieur mécanique de formation où équivalent, vousêtes passionné de mécanique et souhaitez évoluer dansune fonction support.Ce poste nécessite de fréquents déplacements de courtedurée sur nos différents chantiers en Europe et en Afrique.Vous justifiez d’une expérience significative (ou stages)dans la gestion de matériel de chantier TP.Une bonne maîtrise de l’anglais est exigée.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Responsable parc matériel engins TP H/FLyon (69) 32 K€/an

Notre client, dont le siège est en Bourgogne, est ungroupe indépendant de travaux publics en progressionconstante et évoluant sur des chantiers routes, terrasse-ment et VRD.Dans le cadre de son développement d’activités il recher-che pour une de ses agences un responsable parc matérielengins TP H/F.Sous l’autorité de la direction régionale Rhône-Alpes, vousavez pour objectif la maintenance du parc d’engins TP. Vosprincipales missions seront de détecter le type de pannes,d’être garant du choix des prestataires auxquels vous ferezappel pour la réparation des engins, de mettre en place etsuivre le budget maintenance et de participer à la défini-tion du matériel à investir.De plus, vous maîtrisez la législation liée au transport.De formation bac +2 à ingénieur en mécanique, vous jus-tifiez d’une expérience d’au minimum cinq ans dans lagestion d’un parc matériel d’engins de travaux publicset/ou camions.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Responsable mécanique matériel TP H/FGournay-sur-Marne (94) 45 à 50 K€/an

Notre société, exploitant plusieurs sites de production debéton, sablières, centre de concassage, recrute.Vous aurez la gestion de 4 ateliers intégrés et serez encharge du suivi et de la maintenance de plus de 150 maté-riels de transport et engins de TP ainsi que les achats (piè-ces, carburant et fournitures).Vous travaillerez en synergie avec les responsables desautres activités.Vous êtes ambitieux, réactif et rigoureux avec une solideformation ou une expérience d’au moins deux ans à unposte similaire.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 129

INGÉNIEUR MATÉRIEL BTP

■ TÉMOIGNAGE

■ Kristen Pétillon

Responsable d’exploitation matériel – Razel

« J’ai pour mission de mettre à la disposition des chan-tiers le matériel adapté aux besoins des conducteurs detravaux et des chefs de chantier et de l’entretenir dans lerespect des normes de sécurité et d’environnement. »

Kristen Pétillon, 34 ans, diplômé de l’École des mines deNantes en 1999, avec une spécialisation en gestion de pro-duction et logistique, débute sa carrière dans les servicespuis dans l’industrie (départements informatiques dédiés àla production et la logistique industrielle). En 2006, ilrejoint Razel, un groupe spécialisé dans les travaux publicset le génie civil appartenant au groupe Fayat, quatrièmegroupe de BTP en France. « Razel se compose de plusieurspôles d’activités : les grands projets de terrassement, de géniecivil, de travaux souterrains en France et à l’export, ainsiqu’une activité généraliste régionale organisée en agences. »

En qualité de responsable d’exploitation matériel, KristenPétillon a pour mission d’assurer la disponibilité et l’inté-grité du matériel à destination de ses clients internes. « Jesuis responsable d’un pôle matériel en Île-de-France qui fonc-tionne comme une agence de location interne à Razel pourl’activité projets de moyenne envergure. À ce titre, je reportehiérarchiquement au directeur de l’agence régionale et fonc-tionnellement au directeur matériel de l’entreprise. J’encadreune équipe de 48 personnes et suis responsable d’un parc de40 machines. J’ai pour mission de mettre à la disposition deschantiers le matériel correspondant aux besoins des conduc-teurs de travaux et des chefs de chantier, au meilleur coût, etde l’entretenir dans le respect des règles de sécurité et d’envi-ronnement. »

En étroite collaboration avec son équipe, Kristen Pétillonrépond aux demandes de matériel exprimées par ses clientsinternes. « Je réceptionne les besoins exprimés par les équi-pes travaux sur les chantiers et formalise avec eux le cahierdes charges correspondant à leur demande. Sur cette base, jevérifie la disponibilité des machines, puis élabore le planningprévisionnel des affectations de matériel. Une fois l’interven-tion planifiée, je suis les encours de facturation et contrôle lesengagements commerciaux contractualisés avec nos clients etnos sous-traitants. »

En tant que manager, il veille à l’atteinte des objectifs liésà l’activité du pôle matériel. « Je définis avec le directeurmatériel la stratégie d’investissement et les objectifs à attein-dre en termes de résultats, de dépenses et de respect desrègles HSE de l’entreprise. Au cours de l’année, je réalise denombreux reportings d’activités, et analyse les écarts par rap-port aux prévisions. Je me base sur plusieurs indicateurscomme les rendements des machines, les frais de mainte-nance, de location ou les résultats des comptes d’exploitation.Ces éléments me permettent d’effectuer des choix en matièred’investissement, de désinvestissement, de renouvellement oude location de matériel. L’activité de veille concurrentielle oud’innovation me permet également d’affiner mes choix etd’anticiper les futurs besoins des équipes travaux. »

Kristen Pétillon définit et met en œuvre la stratégie demaintenance de son pôle. « Avec mon équipe, je superviseles actions de maintenance curative sur le matériel en cas depanne. J’ai également mis en place une démarche de mainte-nance préventive, via un outil de GMAO, basée sur les recom-mandations des constructeurs. De plus, en collaboration avecun prestataire externe, nous mettons en place des actions demaintenance prédictive destinées à anticiper en amont ladégradation du matériel, par le biais de prélèvements etd’analyses des différents lubrifiants du matériel. »

Il s’investit également dans la gestion de ses équipes etveille au respect des règles d’hygiène et de sécurité de sonéquipe. « Je suis chargé de l’ensemble des aspects RH : lerecrutement, la formation et les mesures disciplinaires fontpartie de mes attributions. Je suis également responsable del’application, au sein de l’atelier et des conducteurs d’engins,de la politique de l’entreprise en matière d’hygiène, sécuritéet environnement. »

Pour Kristen Pétillon, le métier de responsable matériel exigecertaines compétences techniques, mais également de nom-breuses qualités relationnelles. « Il faut absolument posséderune très bonne culture en mécanique, en électronique ou en élec-tricité. De plus en plus, connaître des outils de GMAO, de GPAOou un ERP devient des prérequis. En ce qui concerne la culturesectorielle des travaux publics, pour ma part, je l’ai apprise aucontact des équipes travaux. Au niveau relationnel, il faut fairepreuve de capacités d’encadrement d’équipes et d’une grandedisponibilité. En effet, le responsable matériel peut être sollicitéà tout moment de la journée, notamment en cas de panne. »

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Qui recrute ?

N°14 - INGÉNIEUR QUALITÉ HYGIÈNE SÉCURITÉENVIRONNEMENT BTP

INGÉNIEUR HSE, RESPONSABLE QSE,RESPONSABLE QUALITÉ SÉCURITÉ DÉVELOPPEMENT DURABLE.

L’ingénieur QHSE est chargé de concevoir et de déployer la politique de l’entreprise enmatière de qualité, d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail. Il peut égalements’investir dans une démarche de certification.

Jeune cadre : entre 30 et 40 K€.

Cadre confirmé : entre 40 et 55 K€.

■ Grandes entreprises ou grandsgroupes du BTP.

■ Groupes industriels développantune activité dédiée au secteurde la construction (industrie

extractive, transformationde matériaux).

■ Organismes de certificationet de contrôle technique.

■ Directeur général

■ Directeur d’agence BTP

■ Directeur du département QHSE

■ Directeur de travaux

■ Directeur d’exploitation

■ Directeur technique BTP

■ Directeur commercial

■ Directeur des ressourceshumaines

■ Conducteurs de travaux

■ Responsables de production

■ Coordonnateurs sécuritéprotection de la santé (SPS)

■ Ingénieurs matériel BTP

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Ingénieurs commerciaux BTP

■ Acheteur BTP

■ Chefs de chantier

■ Organismes professionnels(CRAM, OPPBTP)

■ Organismes de certification(Qualibat, Afnor)

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BTP

INGÉNIEUR QUALITÉ HYGIÈNE SÉCURITÉ

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■ LE POSTE

Activités principales

Élaboration de la politique QHSE

• Définir les objectifs et le plan d’action annuel en matièrede qualité (processus, norme ISO 9001) et de préventiondes risques liés à l’environnement (ISO 14001), à la santéet à la sécurité (OHSAS 18001) et au développement dura-ble (ISO 26000, en cours d’élaboration).

• Promouvoir la politique QHSE auprès de la direction géné-rale de l’entreprise afin d’obtenir des ressources dédiées(budgétaires, humaines, matérielles).

• Animer et fédérer un réseau d’acteurs relais (correspon-dants HSE, conducteurs de travaux, ingénieurs mainte-nance) capables d’animer la mise en œuvre de cettepolitique entre les départements (marketing, achats,études, opérations) et de façon opérationnelle sur leschantiers ou les exploitations (carrières, centrales àbéton).

• Travailler avec les autres acteurs de l’entreprise en matièrede sécurité et d’environnement (intervention au comitéd’hygiène de sécurité et des conditions de travail – CHSCT,coordination SPS).

Management de projets QHSE et suivi opérationnel

• Auditer l’organisation interne (missions, processus defonctionnement), externe (relations fournisseurs, pres-tataires) de l’entreprise et évaluer les possibilités de cer-tification.

• Effectuer une revue des différents processus qualité à mettreen œuvre en lien avec les directions supports (achats, RH…)et opérationnelles (commercial, travaux, production).

• Formaliser les processus de contrôle qualité (rédactiondes procédures, plan d’assurance qualité…), les indica-teurs de suivi et alimenter la base de données QHSE ouQSE de l’entreprise (référentiel qualité).

• Assurer une veille juridique et réglementaire générale surl’actualité et les évolutions en matière de QHSE et cellesplus spécifiques au secteur de la construction (normesILO-OSH 2001 et 18001 sur la santé et la sécurité au tra-vail, AFAQ 1000NR sur le développement durable).

• Mettre en place une méthodologie et des processus d’amé-lioration continue au sein de l’organisation existante pourse confirmer aux standards des normes QHSE.

• Effectuer l’animation et le suivi de la certification (revuede processus : analyse des processus de fonctionnement,revue de direction : présentation aux directions) avecl’ensemble des directions de l’entreprise (direction géné-rale, support, opérationnelle).

• Développer les relations et accueillir les organismes decontrôle technique, de prévention, et de certification(Apave, Afnor).

Déployer la politique QHSE sur les chantiers

• Conseiller les ingénieurs d’affaires sur la préparation deschantiers en amont des travaux : attribution des respon-sabilités, vérification des dispositifs de sécurité et de pré-vention des conditions de travail (PGCSPS, PPSPS).

• Intervenir en support sur les sites de production (chantiers,lignes/ateliers de production) pour former et accompagnerle management opérationnel (conducteurs de travaux, res-ponsables de production) dans l’application de la démarche.

• Veiller avec les équipes de maîtrise d’œuvre et d’exécutionà la conformité des process, des outils et des installationsau regard des exigences réglementaires QHSE.

• Effectuer des audits ponctuels ou à la demande des opé-rationnels sur les chantiers ou les sites de production etpréconiser des actions (correctives et/ou préventives) enlien avec les ingénieurs méthodes, le coordonnateur SPSou les ingénieurs d’études BTP.

• Veiller à la gestion de la base de données QHSE et à la tra-çabilité des actions engagées (audit, actualisation desconnaissances).

• Concevoir des supports de formation et de communicationen lien avec le service de communication (revue, tracts,imprimés, affiches).

Activités éventuelles

Le responsable QHSE peut intervenir en lien avec le dépar-tement formation et la direction des ressources humaines del’entreprise dans la formalisation d’un parcours de formationsur les thèmes de la qualité, de la sécurité ou de l’environ-nement spécifiques au secteur de la construction.

Dans le secteur du BTP, l’ingénieur QHSE peut être amené àconstituer une équipe (projet ou service). Il est alors chargéde l’animation au quotidien, du recrutement et de la forma-tion de ses collaborateurs.

S’il exerce au sein d’un cabinet conseil, l’ingénieur QHSEs’investira également dans une activité commerciale.

Variabilité des activités

Le responsable QHSE aura des prérogatives plus ou moinslarges.

INGÉNIEUR QUALITÉ HYGIÈNE

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 133

INGÉNIEUR QUALITÉ HYGIÈNE SÉCURITÉ

• Le secteur d’interventionLe responsable QHSE est présent dans les grandes entre-prises du BTP ayant entrepris une démarche volontaire decertification qualité ; il est également très présent dansles entreprises de production de matériaux. Il intervientautant sur des problématiques de certification du mana-gement (achats de prestations, amélioration de la logisti-que) que sur la production opérationnelle et le déroule-ment des travaux. Par le biais de contrôles, d’audits et deformations, son action complète celle des coordonnateursSPS dont la mission est plus spécifiquement centrée sur lecontrôle réglementaire.

• La taille de l’entrepriseLe responsable QHSE est surtout présent dans les groupeset les grandes entreprises de BTP. Suivant son degré deséniorité, il peut être amené à encadrer hiérarchiquementune équipe d’ingénieurs QHSE ou fonctionnellement unréseau de correspondants occupant des fonctions plusopérationnelles (audit qualité, formation). Lorsqu’il exerceau sein de petites et moyennes structures, c’est générale-ment sur des sites de production industrielle et beaucoupplus rarement dans les entreprises de BTP. Sa missionest souvent une extension des prérogatives du coordon-nateur SPS ou du responsable matériel, c’est-à-dire qu’ilintervient davantage sur les aspects de prévention et decontrôle.

• Le mode de rattachement hiérarchiqueLe responsable QHSE peut encadrer un département ausein des services centraux de l’entreprise. Transversal dansl’entreprise, il est alors chargé de coordonner, de former etde vérifier l’application des processus de l’entreprise enmatière de sécurité et d’environnement. L’ingénieur QHSEfera également partie du comité de direction d’une agencede grande taille (supérieure à 500/1 000 personnes).Auquel cas, il participe activement à la définition del’ensemble de la politique en matière de prévention de lasanté et de l’environnement de l’entreprise (sécurité, envi-ronnement, conditions de travail).

• L’activité de l’entrepriseDans les entreprises de BTP, il est chargé de l’élaborationde la stratégie de certification de l’entreprise en fonctiondes évolutions réglementaires et de sa déclinaison opéra-tionnelle. Lorsqu’il intervient en tant que consultant, ilaccompagne ses clients dans la formalisation des actionsQHSE (veille réglementaire, support méthodologique) etl’obtention des certifications nécessaires. Dans ce cadre, ilest fréquemment investi d’une mission de développementcommercial. Enfin, il peut aussi exercer dans un organismede contrôle et de certification. Dans ce contexte, il contrôlela conformité et le respect des procédures QHSE au regarddes normes en vigueur et se prononce sur la validation ounon du label qualité.

• Le degré de spécialisationLes ingénieurs QHSE peuvent être polyvalents et interve-nir de façon transversale sur l’ensemble des problémati-ques de qualité, d’hygiène, de sécurité ou d’environne-ment. D’autres profils sont spécialisés dans la maîtriseapprofondie de certaines thématiques : le managementde projet QHSE, le management environnemental et ledéveloppement durable ou encore la veille réglementaire.Enfin, certains cadres se spécialisent dans l’audit deschantiers de construction ou des sites de production dematériaux ; c’est le cas notamment de ceux qui viennentde la filière travaux ou production.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans lesecteur de la construction (ESTP…), complétées par unespécialisation dans les domaines SPS ou QHSE.

• Formations universitaires scientifique, technique, indus-trielle ou environnementale complétées par un 2e cycle(master) spécialisé dans le management environnemen-tal, QSE ou QHSE.

• 1er cycle universitaire (DUT, licence professionnelle…)spécialisé sur la thématique QHSE ou QSE.

Durée d’expérience

Le métier d’ingénieur QHSE exercé chez un prestataire (orga-nisme de certification, institut de formation) est ouvert à desjeunes diplômés issus de formation supérieure ou spécialiséedans le domaine QHSE. Dans le BTP, ce poste est plus souventaccessible après une expérience de trois à cinq ans dans lesfilières travaux, production ou dans les études techniques.L’accès à des postes de responsable QHSE s’obtient après uneexpérience d’au moins cinq ans dans la fonction QSE, HSE ouQHSE.

Compétences techniques

• Très bonne connaissance du secteur de la construction,notamment des différents domaines d’expertise (bâti-ment, travaux publics, exploitation de matériaux), destypes de projets (GO, TCE, second œuvre).

• Bonne visibilité sur les produits, l’activité de l’entreprise,les process et l’organisation interne de l’entreprise : orga-nigrammes, métiers, relais potentiels et existant.

SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT BTP

INGÉNIEUR QUALITÉ HYGIÈNE SÉCURITÉ

134 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

• Maîtrise des référentiels de normes juridiques et régle-mentaires en matière de QHSE spécifiques à la construc-tion (normes : OHSAS 18001, ISO 9000…).

• Capacité à mettre en œuvre et à diriger des projets trans-versaux dans les domaines QHSE ou connexes (projetsindustriels, logistique, achat).

• Connaissance des méthodologies de gestion de projetd’organisation et d’amélioration continue (5S, SMED…).

Traits de personnalité

• Excellent relationnel, capacités de communication et deconviction ; l’ingénieur doit porter la démarche QHSEauprès d’acteurs variés dans l’entreprise.

• Diplomatie et force de conviction, car il peut être amenéà faire réviser, voire à réorganiser des processus del’entreprise, en vue d’une certification (réduction dedéchets diffusés dans l’atmosphère, amélioration de laproduction).

• Curiosité et esprit de synthèse, car il doit en permanencesuivre les évolutions normatives et réglementaires, maisaussi assurer leur actualisation au sein des bases docu-mentaires de l’entreprise.

• Fortes capacités rédactionnelles, car il est très souventsollicité dans la production de rapports et de travauxd’expertise.

• Rigueur pour déployer, suivre et contrôler le respect desprocédures QHSE au regard des référentiels en vigueurdans le domaine de la prévention.

• Mobilité, car l’ingénieur QHSE se déplace souvent sur leschantiers ou sur les différents sites de l’entreprise dans lecadre d’audits.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Conducteur de travaux• Responsable de production• Ingénieur matériel• Ingénieur d’études BTP• Coordonnateur SPS• Acheteur BTP

Évolutions professionnelles (P+1)

• Responsable QHSE (production industrielle)• Inspecteur en service instructeur (environnement)

Exemple d’offre

■ Ingénieur QHSE – H/FPau (64) 35 à 45 K€/an

Notre entreprise (1 700 personnes environ) recrute.Rattaché au directeur, vous êtes membre du comité demanagement de l’agence, vous participez à la définition etau déploiement de la politique QHSE. Vous êtes tenud’assurer la mise en œuvre, le maintien et l’efficacité dusystème de management défini au niveau de l’entreprise.Vous devez notamment :– veiller à l’application des dispositions du système demanagement qualité, sécurité, environnement,– organiser et animer les revues de direction et les revuesde processus,– réaliser les audits QSE et participer aux audits externes(client, certification),– assister les opérationnels dans la définition et la miseen œuvre des actions d’amélioration (correctives et pré-ventives), assurer leur suivi et vérifier leur efficacité,– gérer le plan d’action QSE de l’agence,– gérer le tableau de bord des indicateurs QSE de l’agence,– détecter les besoins en formation relatifs à la sécurité,afin d’élaborer le plan de formation,– être force de proposition auprès de la direction dans lecadre de la prévention des risques professionnels,– être le relais technique et réglementaire auprès desinterlocuteurs internes (responsables de service et d’affai-res, personnel d’encadrement des travaux et CHSCT).Ce poste requiert une connaissance du monde des travauxpublics, un expérience de chantier et une pratique cou-rante des réglementations, normes et procédures QHSE.Doté d’un très bon relationnel, vous avez développé unecapacité d’analyse ainsi que des capacités d’implication etde conviction du personnel dans le domaine QHSE.Vous disposez d’un diplôme de niveau bac +5 dans ledomaine QHSE et d’une expérience professionnelle de cinqans minimum dans le secteur QHSE.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

INGÉNIEUR QUALITÉ HYGIÈNE

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 135

INGÉNIEUR QUALITÉ HYGIÈNE SÉCURITÉ

■ TÉMOIGNAGE

■ Camille BEUCHER

Responsable QSE – Freyssinet

« J’assure la mise en œuvre de la politique en matière dequalité, de sécurité et d’environnement en lien avec ledirecteur QSE du groupe. »

Avant d’intégrer l’entreprise Freyssinet, Camille Beucher aprogressivement construit son parcours universitaire autourdu management des risques liés à la qualité, la sécurité etl’environnement (QSE). « Après une première année en phar-macie, je me suis réorientée à l’Institut supérieur de la santéet des bioproduits d’Angers spécialisé dans la qualité et lemanagement des risques QSE. J’ai ensuite consolidé mes com-pétences dans le secteur industriel par le biais d’un masterQSE suivi en alternance à Dijon. En parallèle, j’ai réalisé desstages dans des environnements à fortes contraintes QSE ausein de grands groupes, dans le phytosanitaire, l’agroalimen-taire et la pétrochimie notamment. Ces expériences m’ont per-mis de prendre au plus vite des responsabilités dans cette dis-cipline émergente et de rejoindre le groupe Freyssinet enqualité d’animatrice QSE, et plus particulièrement en tant queresponsable QSE des départements technique et grands pro-jets. La société est présente à l’international dans la construc-tion et la rénovation de bâtiments et d’ouvrages, d’art et degénie civil. »

Au siège de Freyssinet, Camille Beucher déploie le systèmede management de la qualité au niveau des départementstechniques et grands projets. « Mon rôle consiste en grandepartie à clarifier les modes de fonctionnement entre les diffé-rents acteurs des départements, ce qui m’amène à travailleravec l’ensemble du personnel (commerciaux, logisticiens,ingénieurs d’étude, acheteurs, chargés d’affaires, compta-bles). Je supervise la mise en application des procédures,identifie et analyse les indicateurs de performance inhérentsà l’activité. Au quotidien, je veille à la bonne application denotre méthodologie et assiste mes collaborateurs dans l’utili-sation des différents documents de travail et outils mis à leurdisposition. Avec mon supérieur hiérarchique, le directeurQSE, j’effectue une revue de direction annuelle afin de présen-ter nos résultats et faire évoluer notre démarche qualité.Ayant depuis peu intégré la société Freyssinet, et notamment

le secteur du BTP, la responsabilité du système de manage-ment de la sécurité du département grands projets revientaujourd’hui au directeur QSE que j’assiste dans cette tâche. »

À l’échelle du groupe Freyssinet, Camille Beucher participeà la mise en œuvre de la politique QSE établie par la direc-tion générale de la société. « Ce travail comprend deux typesd’activités distinctes réalisées en parallèle : le déploiementd’un système de management QSE cohérent avec les besoinsdu groupe et la surveillance de l’application des règles inter-nes diffusées à l’ensemble des filiales Freyssinet. Pour cefaire, je réalise en binôme avec mon supérieur hiérarchiquedes visites des filiales et des chantiers à l’étranger. Ces dépla-cements de l’ordre de la semaine sont l’occasion d’un échangeprivilégié avec les équipes de direction des filiales et lesacteurs opérationnels des chantiers. L’objectif est double :l’efficience interne pour laquelle nous consacrons un tempsimportant à l’écoute, le conseil et l’assistance si besoin, et lerespect des exigences du système de management QSE de lasociété. L’ensemble des entités du groupe doit s’inscrire enpartie dans un schéma commun, tout en préservant leurs spé-cificités liées à leurs activités et à la culture de leur paysd’accueil : c’est l’un des objectifs majeurs de la direction QSEà ce jour. »

Pour Camille Beucher, la qualité, la sécurité et l’environne-ment s’intègrent dans un système de management globalqui doit régir l’ensemble des activités menées au sein del’entreprise. Participer à la structuration d’une telle organi-sation demande des compétences qui vont au-delà de lamaîtrise des référentiels QSE. « Pour exercer ce métier, il fautbien sûr connaître les normes ISO 9001, ISO 14001, OHSAS18001… Il faut aussi avoir une très bonne connaissance desimpératifs propres à chacune des fonctions de l’entreprise, carnous intervenons sur leurs modes de fonctionnement. Lapatience et surtout la pédagogie sont nécessaires pour faireaccepter l’intérêt de la démarche à tous les niveaux hiérarchi-ques. Il faut aussi en permanence faire preuve d’une trèsbonne capacité d’écoute et de communication. Enfin, analyseet synthèse sont très importantes pour être en mesure dedéceler les dysfonctionnements dans les modes de fonctionne-ment et les présenter aux personnes responsables de façon àprovoquer le changement et l’amélioration. »

SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT BTP

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Qui recrute ?

N°15 - COORDONNATEUR SÉCURITÉ PROTECTIONDE LA SANTÉ

INGÉNIEUR COORDINATION SÉCURITÉ PROTECTION DE LA SANTÉ,INGÉNIEUR CONTRÔLE TECHNIQUE CONSTRUCTION, DIAGNOSTIQUEURSÉCURITÉ PROTECTION DE LA SANTÉ, INGÉNIEUR SÉCURITÉ PRÉVENTION.

Le coordonnateur SPS a pour mission d’assurer la coordination d’un chantier sous l’anglede la sécurité et de la protection de la santé des équipes. Il établit le plan de préventionet contrôle sa mise en œuvre à chaque étape de la réalisation des travaux. Il intervientsous la responsabilité du maître d’ouvrage qui lui confère l’autorité et les moyensd’accomplir sa mission.

N.B. : la fonction de coordonnateur SPS a été créée par la loi du 31 décembre 1993 et depuis 2003, la désignation ducoordonnateur SPS par le maître d’ouvrage est obligatoire dès la phase d’élaboration de l’APS (avant-projet sommaire).1

Jeune cadre : entre 30 et 40 K€.

Cadre confirmé : entre 40 et 50 K€.

■ Grandes entreprises,PME du secteur du BTP.

■ Sociétés d’assurancesspécialisées dans le secteurde la construction.

■ Organismes de contrôletechnique et de certification.

■ Cabinets d’architectes.

■ Directeur d’agence BTP

■ Directeur de travaux

■ Maîtres d’œuvre : architectes■ Conducteurs de travaux■ Chefs de chantier■ Ingénieurs d’études BTP■ Économiste de la construction■ Juriste BTP■ Ingénieurs en informatique

industrielle (productionindustrielle)

■ Ingénieurs QHSE■ Acheteur BTP■ Organismes de contrôle

technique et de prévention

(OPPBTP : organismede préventiondes professionnels du bâtimentet des travaux publics,médecins du travail)

■ Clients lorsqu’il exerce au seind’un organisme externe(OPPBTP, SMABTP)

■ Membres du collègeinterentreprise de sécurité,de santé et des conditionsde travail (CISSCT)

■ Médecine du travail

1. Cf. dispositions des articles R238.3 à R238.15 du code du trvail.

COORDONNATEUR SÉCURITÉ PROTECTION DE

138 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Élaboration du plan de prévention de sécuritéet de prévention de la santé (PPSPS)

• Analyser le dossier technique et les plans relatifs à l’amé-nagement du chantier transmis par le maître d’œuvre(architecte, bureau d’études…).

• Effectuer une visite préalable du chantier avec un repré-sentant de l’ensemble des entreprises qui interviendront(dirigeants, conducteurs de travaux, responsables duchantier, voire représentants du comité hygiène sécuritéconditions de travail, médecins du travail).

• Réception des documents remis par le client : plans demasse (accès, voie de circulation, aires de stockage),plans des locaux indiquant la localisation du chantier etles consignes de sécurité (règlement intérieur).

• Définir précisément les risques et les modalités d’inter-vention des entreprises amenées à opérer sur le chantier.

• Élaborer le plan général de coordination (PGC), le dossierd’intervention (DIUO) et intervenir en appui conseil lorsdes phases de concours, d’avant-projet (APS et APD) et deconsultation des entreprises (DCE, DIUO…) sur l’intégra-tion de choix ou d’aménagements techniques relatifs auprojet.

• Enrichir le registre-journal de coordination SPS (RJ ouRJC) au fur et à mesure de l’avancée du projet.

• Définir le plan de prévention en matière d’hygiène et desécurité lorsque plusieurs entreprises interviennent surles chantiers.

Déploiement du PPSPS sur le chantier

• Valider les directives retenues en matière de sécurité, pro-cess, organisation des secours, en lien avec le maîtred’œuvre et les équipes travaux.

• Transmettre aux entreprises intervenant dans la réalisa-tion des travaux le document de référence en matière decoordination sécurité (PPSPS).

• Mener une veille administrative et réglementaire etconseiller les conducteurs de travaux et les chefs dechantier sur les règles à respecter en matière de sécu-rité et d’hygiène.

• Participer à l’élaboration du calendrier d’exécution prévi-sionnel des travaux (phasage, séquences d’approvisionne-ment et d’entreposage) en lien avec le conducteur de tra-vaux, les chefs de chantier et les représentants desentreprises prestataires.

• Informer les entreprises et leurs représentants des règles desécurité et de coordination à mettre en œuvre durant le

chantier ; en particulier lorsque plusieurs corps de métierinterviennent simultanément.

• Veiller à la coordination des actions des entreprises :entreposage, levage, déplacement de matériel.

Contrôle de l’application des procédures de sécuritéet de prévention

• Animer le collège interentreprises de sécurité, de santé etdes conditions de travail (CISSCT) et effectuer les comptesrendus auprès des acteurs concernés (maître d’ouvrage,maître d’œuvre, maîtrise d’œuvre d’exécution).

• Agrémenter et enrichir le DUIO et le registre-journal decoordination sécurité au gré des aménagements du chan-tier jusqu’à sa livraison.

• Contrôler le respect des directives et mener une veilleactive sur l’évolution du cadre législatif et réglementaireen matière de santé et de sécurité sur le chantier.

• Rassembler l’ensemble des pièces administratives et tech-niques (DIUO…) et veiller à leur transmission au maîtred’ouvrage dans le cadre de la livraison.

• Prendre en charge la réalisation d’études complémentai-res (audit de sécurité, vérification de procédures) enmatière de sécurité ou de santé en cas de litiges ou deréserves lors de la livraison de l’ouvrage.

Activités éventuelles

Le SPS peut présider le collège interentreprises de sécurité, desanté et des conditions de travail (CISSCT), qui est une struc-ture de concertation, si l’envergure du chantier le requiert, soitles opérations de 1re catégorie (plus de 10 000 hommes/jour).

Le coordonnateur SPS peut disposer d’un périmètre d’inter-vention plus large qui dépasse le respect des procéduresréglementaires en matière de santé et de sécurité. Il s’inves-tira par exemple dans la mise en œuvre et le contrôle d’unedémarche plus globale de qualité hygiène sécurité environ-nement (voir la fiche : responsable QHSE). Sa fonction seracelle de correspondant QSE, il sera chargé d’appliquer defaçon opérationnelle la politique de l’entreprise en matièrede sécurité et de prévention.

S’investir dans la formation et l’accompagnement de ses clientsen matière de santé et de sécurité est une de ses fonctions.Moins dans une activité de contrôle, il crée des modules spéci-fiques en lien avec les services de formation de l’entreprise.

Le coordonnateur SPS peut également participer au déve-loppement commercial lorsqu’il exerce en cabinet. Son rôle

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COORDONNATEUR SÉCURITÉ PROTECTION DE

est alors proche de celui d’un ingénieur d’affaires : il fidéliseet développe une clientèle de maîtres d’ouvrage et de maî-tres d’œuvre.

Variabilité des activités

• La complexité des travauxLe nombre de jours/homme et d’entreprises impliqués dansles travaux conditionne le type de coordonnateur SPS mobi-lisé. Pour les opérations de très grande envergure – dites depremière catégorie (supérieures à 10 000 jours/homme,plus de 10 entreprises) –, le coordonnateur SPS doit mettreen place un plan de coordination simplifié qui dresse lesgrandes lignes des directives à appliquer en matière desanté et de sécurité (DIUO : dossier d’intervention ultérieursur l’ouvrage). Ce dernier est obligatoire uniquement lors-que le chantier doit prendre en compte des risques particu-liers. Pour les chantiers de deuxième (500 jours/homme sur30 jours) et troisième catégories, d’envergure plus modeste,le CSPS doit définir un plan général de coordination quidétaille et spécifie précisément les règles à appliquer (éla-boration du DIU, PPSPS, PGC). Des habilitations spécifiquesdélivrées par des organismes agréés (Apave), sont alorsimpératives pour exercer le métier de coordonnateur SPS :de la plus polyvalente et confirmée (niveau 1 : interventionsur tout type de travaux) à la plus spécifique (niveau 3 :limitée aux opérations de troisième catégorie)1.

• Le secteur d’interventionLe coordonnateur SPS exerce principalement dans le sec-teur du BTP. Il intervient en appui de la maîtrise d’œuvre,en support dans les phases de conception et de réalisationdes ouvrages pour définir la politique en matière de sécu-rité et de prévention (conditions de travail, hygiène…). LeCSPS travaille également dans les environnements indus-triels (production de matériaux…) et s’intitule ingénieursécurité prévention, ingénieur HSE ou QHSE. Il a alors unrôle plus transversal : il formalise et décline la politique enmatière de sécurité de l’entreprise et contrôle sa bonneapplication dans le cadre des activités de production.

• L’envergure du projetÊtre coordonnateur SPS peut constituer un métier à partentière pour les projets d’un budget supérieur à 760 000 €.Pour les projets de moindre envergure, la coordination SPSpeut être confiée à un conducteur de travaux ou un archi-tecte tiers chargé du contrôle et de la surveillance techni-que des travaux.Suivant son niveau de formation et le mandat d’intervention,le coordonnateur SPS supervisera les actions de préventionen matière de santé/sécurité sur l’ensemble du projet ou sur

certaines phases (conception, réalisation des travaux) ouencore sur des thématiques spécifiques (travaux en hauteur,échafaudages, ergonomie, prévention générale).Cette mission peut également être exercée par un cadrepolyvalent issu des filières travaux (conducteur ou direc-teur de travaux) ou études (architecte).

• Le type d’employeurLorsque le coordonnateur SPS intervient pour le compted’une entreprise cliente, il est amené à définir et à mettreen œuvre une politique globale de santé et de sécurité. Ilest chargé de concevoir et de superviser l’application sur leschantiers de la politique en matière de santé et de sécurité(ingénierie, suivi de l’application, formation). Il intervientautant en contrôle qu’en prévention au sein de l’entreprise.Lorsqu’il exerce dans un organisme de contrôle, il travaillesur la conformité des projets par rapport à la réglementationen matière de santé et de sécurité (code du travail, etc.).Il peut également exercer dans des cabinets d’architecture,des bureaux d’études ou sein d’organismes de contrôle.Dans ce cas, la coordination SPS est une fonction complé-mentaire qui vient s’ajouter au métier de base des cadres :architectes, ingénieurs d’études, ingénieur contrôleurs. Ces

1. Cf. dispositions de l’article R238.8 du Code du travail qui classe les opérations de bâtiment et de génie civil et les niveaux de compétences attendues du coor-donnateur SPS.

Désignation du coordonnateur SPSen fonction de l’envergure des

projets« Le coordonnateur doit être désigné dès le com-mencement de l’avant-projet sommaire. Si le maîtred’ouvrage missionne des coordonnateurs différentsen phase conception et en phase exécution, cedernier devra être désigné avant le lancement desconsultations d’entreprises.La personne physique qui exerce la mission decontrôleur technique ne peut exercer la fonction decoordonnateur de sécurité sur la même opération.Pour les opérations de plus de 760 000 €, la fonc-tion de coordination de sécurité est incompatibleavec toute autre mission sur la même opération, no-tamment celle de maître d’œuvre, alors que pour lesopérations inférieures à ce montant le maître d’œu-vre peut cumuler sa fonction première avec celle decoordonnateur. »

Source cyberarchi.com : Patrick Cossalter, avocat à la Cour,chroniques juridiques, Le coordonnateur SPS.

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derniers interviennent dès lors dans le cadre de missionsd’inspection auprès des entreprises de construction.Le métier de coordonnateur SPS peut enfin s’exercer enlibéral . Dans ce cas, ces professionnels sont responsablesde leur propre portefeuille de clients et du développementcommercial de leur activité auprès d’une clientèle de maî-tres d’œuvre et d’entrepreneurs.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieur spécialisées dans le bâtiment, les travauxpublics ou le génie civil (ENSTP, CUST, CHEBAP…), INSA Lyon.

• Formation universitaire de niveau bac +2 à 5 (DUT,licence professionnelle, master…) dans le secteur de laconstruction (BTP, travaux, études techniques, économiede la construction) ou de la production industrielle (sécu-rité, prévention, maintenance).

N.B. : les modalités d’accès à la fonction sont définies pardécret. Pour exercer le métier de coordonnateur SPS, il estobligatoire de posséder une attestation de compétences cor-respondant à un niveau d’habilitation et à une phase de tra-vaux (par exemple, compétence de niveau 1 : toutes catégo-ries d’opérations, compétence de niveau 2 : opérations de2e et 3e catégories, niveau 3 : opérations de 3e catégorie).Cette attestation de compétences est délivrée pour cinq ans,à la suite d’une formation délivrée par un organisme agréé. Ladurée de la formation varie en fonction du niveau d’attesta-tion ; elle est actualisée tous les cinq ans.

Durée d’expérience

Le métier de coordonnateur SPS est accessible à de jeunescadres (un à cinq ans d’expérience), ainsi qu’à des cadresconfirmés (plus de cinq ans) issus de la conduite de travaux,de la maîtrise de chantier, de l’architecture ou des études.

Compétences techniques

• Expertise de la conception et de la réalisation d’un projetde construction : immobilier, maîtrise d’œuvre, conduitede travaux, fonctionnement de chantier.

• Bonne connaissance des différents corps de métier etfonctions intervenant dans la réalisation d’un projet deconstruction : équipes travaux, matériel, études.

• Maîtrise du cadre juridique (droit du travail, droit immo-bilier), réglementaire (normes OHSAS, ISO 14001) et des

spécificités techniques propres aux domaines de la santé,de l’hygiène et de la sécurité au travail (amiante, sécuritéincendie, construction de façades : document techniqueunifié 33, réglementation thermique : RT 2000…).

• Forte expertise technique des outils et des pratiques de laconstruction (outils CAO/DAO, analyse de plans, étudestechniques, études des risques).

• Maîtrise des outils bureautiques (tableur, traitement detexte) et bonnes capacités de rédaction pour produire lesdocuments et les rapports de référence destinés aux dif-férents acteurs d’un projet (PPSP, DIUO).

• Aptitude à la gestion économique et financière, à la pla-nification de projet et au développement commercial (enparticulier lorsqu’il exerce chez un prestataire).

Traits de personnalité

• Autonomie, car le coordonnateur SPS intervient en tantque personne morale, seul, sans pouvoir ni autorisationde délégation.

• Forte capacité d’organisation et de communication, car lecoordonnateur SPS est un animateur. Il intervient en sup-port de l’ensemble des acteurs d’un projet de construc-tion : le client pour l’informer, le maître d’œuvre pourdéfinir la politique de sécurité, les équipes travaux pourassurer le respect opérationnel des règles de sécurité.

• Diplomatie, pédagogie et capacité à travailler en modeprojet, car le coordonnateur SPS représente un tiers. Il estmandaté par contrat par le maître d’ouvrage pour contrô-ler la réalisation d’un projet.

• Sens de la précision, car le coordonnateur SPS est garantde la qualité des documents nécessaires au contrôle destravaux (PPSP, DUIO).

• La fonction de coordonnateur sécurité comporte des res-ponsabilités civiles et pénales importantes dont il fautsavoir mesurer l’ampleur.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Conducteur de travaux• Ingénieur d’études BTP• Architecte

Évolutions professionnelles (P+1)

• Ingénieur QHSE• Ingénieur sécurité prévention (production industrielle)• Créateur de sa propre agence d’ingénierie et de contrôle SPS

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© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 141

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Exemple d’offre

■ Coordonnateur SPS H/FNanterre (92) 31 à 38 K€/an

Acteur majeur depuis plus de vingt-cinq ans dans ledomaine du contrôle technique et de la maintenancedes constructions, notre entreprise offre aux maîtresd’ouvrage une expertise technique visant la préventiondes risques.Partenaire expérimenté (1 400 collaborateurs, 100 agen-ces dans le monde, 120 M€ de CA), nous poursuivons lacroissance de notre activité en France et à l’internationalen respectant des valeurs essentielles pour la qualité deservice : assistance technique, réactivité et relation per-sonnalisée avec nos clients. Dans le cadre de notre déve-loppement, nous recrutons.Rattaché au directeur d’agence, votre mission de coordi-nation SPS sera la maîtrise des risques liés à la cohabita-tion de nombreux corps de métier sur les chantiers. Vousintervenez tant en phase de conception qu’au stade del’exécution des travaux, sur tous types d’opérations bâti-ment/génie civil.Vous bénéficiez idéalement d’une attestation de coordon-nateur SPS de niveau 1 ou d’une expérience d’au moinscinq ans en tant que chargé d’affaires, conducteur de tra-vaux BTP…Mission en pleine expansion, vous savez convaincre vosinterlocuteurs de l’importance de votre intervention desécurité et de protection de la santé sur le chantier.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Coordonnateur SPS H/FAntibes (06) 30 à 40 K€/an

Nous sommes un acteur majeur de la prévention des risqueset des aléas dans la construction, l’industrie et l’environne-ment, filiale d’un leader européen du contrôle technique(20 000 personnes, 1,6 Md€ de chiffre d’affaires), nousrecrutons dans le cadre du renforcement de nos positions.Rattaché(e) au responsable d’agence, vous prenez encharge de manière autonome un portefeuille de missionsde coordination SPS pour des opérations (niveaux 1, 2 et3) de bâtiment, TP, VRD, infrastructures, génie civil. Vousassurez le suivi des affaires qui vous sont confiées et fidé-lisez la clientèle en conseillant le maître d’ouvrage ainsique les différents intervenants du chantier en matière deprévention et de sécurité des personnes.Véritable représentant(e) de l’entreprise auprès de votreclientèle, vous êtes autonome et avez un goût prononcépour la sécurité. Professionnel(le) du BTP, personne deterrain expérimentée, vous êtes en possession d’une attes-tation de compétence de coordonnateur SPS niveau 1. Vousavez une très bonne connaissance du tissu économiquelocal.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Manager contrôle de construction bâtimentValence (26) 40 à 50 K€/an

Leader français de l’ingénierie des risques, notre entrepriseaffirme ses valeurs : expérience, expertise, proximité, indé-pendance. Des valeurs qui permettent à ses 8 000 collabora-teurs partout en France de relever chaque jour des missionsvariées et exigeantes : assurer la sécurité des hommes et desbiens pour des clients issus de tous les secteurs d’activité.Sous l’autorité du responsable de l’agence de Valence,nous vous confions l’encadrement de la cellule bâtiment(contrôle de construction et coordination SPS). Vousassurez des missions de contrôle technique de construc-tion (examens de dossiers et plans initiaux, diagnosticsde solidité et sécurité, contrôles sur site…) auprès d’uneclientèle diversifiée que vous contribuerez à développer.Manager, vous organisez le travail de votre équipe (dérou-lement des affaires sur le plan technique et administratif)et veillez à l’atteinte des objectifs de développement etd’exploitation au sein de l’agence.Ingénieur(e) en génie civil (CUST, INSA, CHEBAP), votreexpérience au sein d’un bureau d’études ou de contrôle(cinq ans minimum) vous a permis d’exercer de réelles res-ponsabilités qui vous positionnent comme un leader incon-testé, tant auprès de nos clients qu’auprès de votre équipe.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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■ TÉMOIGNAGE

■ Michel Cormery

Superviseur technique des activités bâtiment – Apave

« J’ai pour mission de prévenir le maître d’ouvrage ou lemaître d’œuvre du risque d’accident sur les chantiers lors-que plusieurs entreprises interviennent simultanément oudu risque de malfaçons en matière de construction. »

Ingénieur diplômé de l’INSA Lyon en 1974, Michel Cormery aréalisé la majeure partie de sa carrière au sein de l’Apave(Association des propriétaires d’appareils à vapeur ou élec-triques), organisme de certification et de contrôle. Il s’estspécialisé dans le contrôle technique et la coordination desécurité et de protection de la santé dans le bâtiment (CSPSou SPS). « Après l’obtention de mon diplôme, j’ai débutécomme contrôleur technique dans la région Centre. J’ai ensuitecréé l’activité contrôle technique bâtiment pour l’Apave de larégion Centre, pour ensuite devenir chef d’agence. Depuis2000, je suis superviseur national pour l’activité bâtiment.J’occupe ainsi une double fonction : au siège de l’Apave àParis, je mets en place un dispositif d’assurance qualité, et defaçon opérationnelle, j’interviens comme expert technique surdes questions de coordination SPS et de contrôle techniquepour nos clients. »

Michel Cormery a une mission de référent sur les probléma-tiques de contrôle technique et de prévention de la santé.« Je reporte directement à la direction générale de l’agenceparisienne. En lien avec mes correspondants sur le terrain, j’aipour mission de prévenir le maître d’ouvrage ou le maîtred’œuvre du risque d’accident sur les chantiers, lorsque plu-sieurs entreprises interviennent simultanément ou du risquede malfaçons en matière de construction. »

Il est chargé d’organiser les interventions de l’Apave chezles différents clients. « Après la contractualisation avecnotre client, je planifie les phases d’investigation, les auditsde sécurité et je coordonne la rédaction des rapports decontrôle. Il m’arrive également de prendre en charge le suivides contentieux et de participer à la construction d’une lignede défense. D’où la nécessité d’une veille active en matièred’évolution réglementaire et de jurisprudence. »

Lors d’une opération de construction, Michel Cormery a pourmission de concevoir la procédure de coordination de lasécurité et de la prévention de la santé (SPS). « En premierlieu, je décris le plan général de prévention de coordinationde la sécurité qui résume les attributions de chaque entrepriseenvers son personnel en matière de sécurité. Lorsque je tra-

vaille en direct avec les architectes, nous intégrons la coordi-nation SPS dès l’élaboration du document de consultation desentreprises afin, d’être en mesure d’évaluer la candidature desentreprises de construction sur ce critère. »

Le coordonnateur SPS est présent durant l’ensemble du pro-cessus d’exécution du chantier pour assurer le déploiementdes mesures de coordination de prévention et de protectionde la santé. « Lors de l’ouverture du chantier, j’accueille lesentreprises avant le début des travaux pour leur présenter leplan. J’élabore ensuite le DIUO qui va permettre de définir lesrègles de sécurité à l’œuvre pour les moyens en activité.Ensuite, jusqu’à la fin des travaux, je réalise des inspectionsrégulières par des visites de contrôle. Je consigne mes remar-ques sur un registre-journal, document qui recense l’ensembledes observations relevées : non-conformité aux procédures,dangers graves et imminents, etc. Ces éléments me permet-tent d’alerter le maître d’ouvrage sur d’éventuels risques pou-vant amener à la cessation du chantier. »

À différentes phases de la construction, il peut intervenirauprès des maîtres d’œuvre afin de garantir la sécurité desbâtiments. « En phase de conception, je conseille les archi-tectes et les bureaux d’études sur d’éventuels choix techni-ques. Durant la phase d’exécution et de livraison des travaux,je réalise des audits pour contrôler la qualité et la conformitédes réalisations au regard des normes en vigueur en matièred’environnement, de développement durable ou de sécurité. »

Michel Cormery est également responsable de certains pro-jets d’organisation, notamment en matière de mise enœuvre de démarche qualité. « Pour l’ensemble des Apave, jesuis chargé d’harmoniser la méthodologie, les processus et lesméthodes de contrôle technique des bâtiments et de coordi-nation SPS, afin d’obtenir des labels qualité ou des accrédita-tions européennes. Je m’occupe également de la formation demes collaborateurs et participe au processus de recrutementdes nouveaux embauchés. »

Pour lui, ce métier requiert une vision périphérique de l’acti-vité de construction. « Pour pouvoir exercer en coordinationSPS, il faut avoir exercé cinq ans dans les études de prix oude structure, mais aussi dans les travaux. Il faut posséderde très bonnes connaissances juridiques et réglementaires,notamment dans les domaines de la qualité et de l’environne-ment, en pointe ces dernières années. Ce métier nécessiteaussi de faire preuve de curiosité, de pédagogie et de bonnescapacités d’adaptation, que ce soit aux aléas des chantiers ouaux différents interlocuteurs que l’on rencontre. »

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Qui recrute ?

N°16 - ACHETEUR CONSTRUCTION

ACHETEUR MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION,ACHETEUR HORS PRODUCTION (FOURNITURES DE BUREAUX,ÉQUIPEMENT DE PROTECTION), ACHETEUR JUNIOR, INGÉNIEUR ACHETEUR,ACHETEUR TECHNIQUE BTP, CONSULTANT ACHATS.

Dans le secteur du BTP, l’acheteur sélectionne et négocie les matériaux, matériels et/ouproduits nécessaires à la construction, en fonction d’objectifs de volumes, de coûts et dequalité.

Jeune diplômé : entre 30 et 35 K€.

Jeune cadre : entre 35 et 40 K€.

Cadre confirmé : entre 45 et 60 K€.

■ Grandes entreprises, grossesPME du BTP.

■ Producteurs de matériaux.

■ Négociants spécialisésdans le BTP : centralesd’achats, grossistes.

■ Cabinets de conseil spécialisésen achats pour le BTP.

■ Directeur général

■ Directeur d’agence BTP

■ Directeur d’exploitation

■ Directeur des achats

■ Ingénieurs commerciaux BTP(prestataires et fournisseurs)

■ Ingénieurs d’études BTP

■ Économistes de la construction

■ Conducteurs de travaux

■ Chefs de chantier

■ Responsable de production

■ Ingénieur matériel BTP

■ Juriste BTP

■ Ingénieur QHSE BTP

■ Fonctions supports : R&D,marketing, RH, contrôlede gestion.

ACHETEUR CONSTRUCTION

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■ LE POSTE

Définition des besoins de l’entreprise

• Recueillir auprès des différentes directions (opérationnel-les et supports) les besoins correspondant au portefeuillede l’acheteur : achats de production (matériaux, matièrespremières, adjuvants), achats hors production (grosmatériel, petit outillage, équipements de sécurité), pres-tations intellectuelles (conseil en assistance à maîtrised’ouvrage, à maîtrise d’œuvre, études techniques externa-lisées).

• Déterminer les volumes d’achats, estimer les échéances,les caractéristiques techniques et fonctionnelles du pro-duit, les critères de qualité attendus.

• Rédiger les cahiers des charges qui récapitulent dans ledétail l’ensemble des caractéristiques de chaque commande.

• Définir la stratégie de consultation (de sourcing) etd’acquisition (d’achat) en accord avec la politique del’entreprise en matière d’achat (conditions de paiement,qualité des produits…).

Élaboration du sourcing

• Réaliser des études de marché et prospecter les fournis-seurs capables de fournir la prestation demandée (servi-ces, matériaux, produits transformés).

• Analyser les offres : propositions techniques, conditionstarifaires et garanties, délais d’approvisionnement, servi-ces associés, etc.

• Lancer les procédures d’appels d’offres et mettre en concur-rence les candidats (producteurs de matériaux, entreprisesde construction).

Négociation commerciale et sélection des fournisseurs

• Organiser le lancement de l’appel d’offres et définir lesmodalités de négociation : e-procurement, enchèresinversées, négociation en face à face.

• Analyser les réponses des entreprises en fonction desbesoins définis dans le cahier des charges.

• Organiser plusieurs tours de table avec les fournisseurs defaçon à obtenir les meilleures conditions de tarif, d’appro-visionnement et de qualité.

• Mener en parallèle une veille active sur les évolutions desproduits, des services et des innovations pour chaquegamme de produits, afin de consolider l’argumentaire denégociation.

• Assurer les négociations finales pour aboutir à la conclu-sion d’un accord commercial avec le(s) prestataire(s)retenu(s) : quantité et délais de production, marges réa-lisables, exclusivité, services associés.

• Élaborer avec l’appui des services juridiques les conditionscontractuelles (accords cadres, commandes uniques).

Suivi des fournisseurs et des contrats

• Constituer un panel de fournisseurs et développer aveceux des relations privilégiées.

• Enrichir la base de données fournisseurs existante : miseà jour d’informations, intégration de nouveaux fournis-seurs.

• Informer les clients internes sur les relations à établir avecles fournisseurs : procédures de commande, de contractua-lisation…

• Suivre la relation commerciale et intervenir en cas delitige ou de non-respect du cahier des charges.

• Suivre le budget achats pour chaque famille de produitset effectuer des reportings réguliers auprès de la directiondes achats.

Activités éventuelles

L’acheteur peut participer à des projets d’organisation :implantation de solutions informatiques, réorganisation dela fonction achats, mise en place de certification qualité desprocessus d’achats. Il peut également prendre en chargel’organisation des approvisionnements entre l’entreprise etses fournisseurs.

Lorsqu’il est responsable (ou directeur) d’un service achats,l’acheteur encadre une équipe d’acheteurs (seniors et/oujuniors) qu’il se charge de former et de faire évoluer. Il seconcentre alors principalement sur des activités de manage-ment et de planification de son service.

L’acheteur sera amené à se déplacer fréquemment chez lesprestataires et les fournisseurs. C’est par exemple le cas desacheteurs spécialisés dans les matières premières ou lematériel. Ces derniers doivent se rendre sur les sitesd’exploitation, chez les fabricants ou les concessionnairespour évaluer concrètement la qualité des produits proposés.

Variabilité des activités

L’acheteur construction peut avoir des activités qui varientselon plusieurs critères.

• La composition du portefeuille d’achatLes acheteurs peuvent être spécialisés dans les achats ditsde production : par exemple les matières premières (maté-

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riaux : sable, pierre, bois), l’achat de produits semi-finis ouretraités (gravier, bétons, adjuvants, acier), de matériel deconstruction.Ils peuvent également traiter des achats hors production,par exemple les équipements de sécurité (casques, chaus-sures de sécurité).Enfin, certains acheteurs se spécialisent dans l’achat deprestations de services : tertiaire industriel (études tech-niques, études de prix), audit et conseil en management(assistance à maîtrise d’ouvrage, d’œuvre), achat de pro-jets (construction d’ouvrage, etc.).

• L’organisation du département achatsLorsque les acheteurs exercent dans de très grandesentreprises ou de grands groupes, ils sont en général rat-tachés à une direction des achats. Dans ce cas, la fonctionet le profil des acheteurs sont segmentés entre différentspôles d’expertise : achats de prestations, de matières pre-mières, d’investissement… Des acheteurs généralistescôtoient ainsi des profils plus spécialisés (ingénieur ache-teur, acheteur hors production).Dans une PME, la fonction achats est souvent moins hié-rarchisée. Les acheteurs sont plus polyvalents et souventresponsables de plusieurs familles de produits.Dans les agences BTP, les achats sont fréquemment délé-gués aux équipes opérationnelles. Ils peuvent alors direc-tement être pris en charge par les départements travaux,matériel ou administratif et financier.La fonction achats peut également être une composantedu métier d’économiste de la construction, en charge del’estimation et de l’optimisation du coût d’une opérationde construction.

• Le profil de l’acheteurL’acheteur dans le secteur de la construction peut êtregénéraliste ou spécialisé. Lorsqu’il est généraliste, ilintervient en qualité de chef de projet pour recueillir lesbesoins de ses clients internes (fonction travaux, études,marketing). Il intervient dans les phases de formalisationdu cahier des charges, de sourcing et de lancement del’appel d’offres, de négociation, etc. C’est avec l’expé-rience qu’il obtiendra la culture technique nécessaire àcertains types d’achats.Il peut également avoir un profil plus technique, à l’imagede l’ingénieur acheteur ou de l’acheteur investissement. Ilinterviendra alors en tant qu’expert sur des portefeuilles pro-duits très pointus et assistera les équipes d’acheteurs géné-ralistes dans les différentes phases de la stratégie d’achat.

• Le type de marchéLorsque l’acheteur intervient dans le cadre d’une com-mande privée, il est soumis aux règles de négociation com-merciale classiques. Dans le cadre d’un marché public, ilpeut intervenir dans les marchés de travaux, de fournituresou de services. Avec l’appui du département juridique, il

doit répondre à des contraintes administratives fortes enmatière de consultation et de sélection des fournisseurs.

• Le type d’employeurDans les entreprises, l’acheteur est en général rattachéau département achats : il supervise dès lors l’ensembledu processus d’achat et assure l’interface avec les diffé-rentes directions de l’entreprise (opérationnelles : com-mercial, travaux, production et supports : études, RH).Chez un grossiste ou un négociant, il est chargéd’effectuer des achats groupés pour le compte d’un distri-buteur ou de plusieurs clients. Dans le secteur des maté-riaux, il doit fidéliser un réseau d’entreprises et faire jouerdes stratégies d’achats sur de gros volumes de comman-des, de façon à faire baisser les prix au maximum.Il peut enfin évoluer dans le domaine du conseil en achats(ou en engineering et achats). Dans ce cadre, il commercia-lise une prestation de service auprès de maîtres d’œuvre, demaîtres d’ouvrage ou d’entrepreneurs. Ses missions sontvariées : il peut s’agir d’optimiser les processus internes liésaux achats ou d’accompagner les clients lors de l’élabora-tion d’une stratégie d’investissement (diagnostic de l’orga-nisation existante, aide à l’expression du besoin, ciblage etsourcing des fournisseurs, aide à la négociation).

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles de commerce ou master universitaire avec une spé-cialisation en achat ou dans le domaine industriel. Parexemple le MS achats de l’ESC de Saint-Étienne, le masteracheteur manager de L’EM Lyon, le master management del’achat Industriel de Bordeaux EM, le master en manage-ment stratégique des achats (DESMA) de l’IAE Grenoble.

• Écoles d’ingénieurs généralistes (ENSAM, ICAM…) ou spé-cialisées dans le secteur de la construction (INSA : Insti-tut national des sciences appliquées, ESITC : École supé-rieure d’ingénierie de travaux de la construction).

• Formation supérieure de niveau bac +2 à bac +4 (BTS,DUT, licences professionnelles, master 1) en achat indus-triel ou dans une des spécialités de la construction : étu-des de prix, études techniques, maintenance industrielleou en conduite de travaux.

Durée d’expérience

Le métier d’acheteur junior est accessible aux jeunes diplô-més disposant de stages significatifs dans le BTP ou dans lesachats industriels.

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Dans le secteur des matériaux de la construction, la fonctionachats est assez récente. Le métier d’acheteur est ainsiouvert à de jeunes cadres disposant de deux à quatre ansd’expérience chez un entrepreneur, un négociant ou un pro-ducteur de matériaux. Enfin, l’accès au poste de responsable(ou de directeur) des achats requiert une expérience de septans ou plus.

Compétences techniques

• Très bonne connaissance de l’entreprise, de ses produits,de son environnement concurrentiel et de ses prestatai-res.

• Maîtrise des différentes techniques d’achat et de négocia-tion (enchères inversées, négociations en face à face).

• Sens tactique et diplomatie pour orienter le résultat desnégociations à l’avantage de son entreprise sans romprela relation avec les fournisseurs privilégiés.

• Connaissance des méthodes de consultation des fournis-seurs (lancement d’appels d’offres, mise en concurrence)et des outils informatiques dédiés (outils d’e-sourcing,plate-forme d’e-procurement).

• Très bonnes notions juridiques (droit des contrats, droitdes affaires, droit des marchés publics).

• Capacité à gérer les démarches administratives et régle-mentaires liées aux achats : suivi des bons de commande,démarches douanières liées à l’import/export.

• Aptitude à manipuler les progiciels de gestion de type SAPou Peoplesoft.

• Maîtrise courante d’au moins une langue étrangère pourtraiter avec les prestataires et fournisseurs étrangers ;une autre langue est souvent un plus dans le cadre demarchés internationalisés.

• Aptitude à l’encadrement lorsque l’acheteur est responsa-ble d’une équipe.

Traits de personnalité

• Goût du contact et aptitude à la communication, carl’acheteur est en contact avec des interlocuteurs variés :directions métiers, encadrement de proximité, expertstechniques.

• Ténacité et force de conviction, car l’acheteur doit défen-dre ses choix en matière d’investissement en internecomme auprès des fournisseurs.

• Forte capacité d’observation, d’écoute et d’analyse pourêtre en mesure de bien cerner le besoin et d’effectuer uneétude précise de l’offre des fournisseurs.

• Mobilité et disponibilité, car l’acheteur est amené à sedéplacer fréquemment en France ou à l’international.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Assistant achats• Conducteur de travaux• Responsable de production• Ingénieur matériel BTP• Ingénieur d’études BTP• Économiste de la construction

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur des achats BTP• Acheteur senior BTP• Acheteur spécialisé BTP (par type de produit, de projet)• Acheteur industriel• Consultant achats (BTP ou industriel)

Exemple d’offre

■ Acheteur agence H/FSaint-Ouen-l’Aumône (95) 30 à 40 K€/an

Entreprise leader de la construction modulaire avec un parcde 345 000 unités dans le monde et présent dans 21 paysrecrute. Sous la responsabilité du responsable d’exploita-tion et dans le cadre de la politique nationale d’achat, vousêtes chargé(e) de négocier avec les fournisseurs et les pres-tataires les conditions d’achat pour les composants tenusen magasin. Vous êtes également en charge de la négocia-tion des prestations et des marchandises nécessaires auxdossiers en cours dans les meilleures conditions de prix, dedélai et de qualité produit, de la recherche de produits nou-veaux et/ou de remplacement, du sourcing de sous-trai-tants locaux, afin de préserver la proximité avec l’agence,du contrôle des factures. De formation supérieure, vous jus-tifiez d’une expérience en achats de produits techniques.Votre parcours vous a permis d’acquérir une bonne connais-sance de tous les corps de métier du bâtiment. Rigou-reux(se), doté(e) d’un bon relationnel, vous avez su déve-lopper vos talents de négociateur.Source : Apec

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Exemple d’offre

■ Acheteur approvisionneurLe Puy-en-Velay (43) 30 à 35 K€/an

L’un des principaux spécialistes de la construction métal-lique de bâtiments, parkings couverts aériens et d’ouvra-ges d’art (220 collaborateurs, 50 M€ de CA, qualifications2414 et 2513) s’engage, sous l’impulsion d’une nouvelledirection, dans un important projet de développement.Sur des projets de plusieurs millions d’euros, vous prenezen charge le sourcing, l’approvisionnement et les achatsde composants et de matières premières (acier, compo-sants acier, verre, hydraulique, composants d’assemblage,couverture et bardage) sur l’Europe élargie et pays lowcost.Rattaché au directeur des achats et logistique, vous êtesl’interlocuteur privilégié des directeurs de projet.Ingénieur d’études ou chargé d’affaires dans le BTP, idéa-lement dans la construction métallique, vous disposezobligatoirement d’un solide bagage technique et d’unepremière expérience dans les achats.Maîtrise de l’outil informatique (ERP, bureautique). Posteà grande autonomie. Anglais impératif.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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■ TÉMOIGNAGE

■ Carole Brunet

Acheteuse – Cemex France

« J’ai pour mission de négocier des accords cadres pourchaque famille de produits que je gère, afin de répondreaux besoins de mes clients internes dans le respect des cri-tères d’achat et de qualité exigés par l’entreprise. »

Diplômée de l’ESC Montpellier en 2006, Carole Brunet intè-gre le groupe mexicain CEMEX France, producteur et distri-buteur international de matériaux de construction. « Durantma formation, j’ai réalisé une année de césure dans le secteurde l’automobile, plus précisément dans les achats hors pro-duction. J’ai intégré Cemex France en 2006 ; la filiale fran-çaise était en train de faire évoluer son organisation et decréer un service achats centralisé et mutualisé entre les diffé-rents sites d’exploitation. »

Carole Brunet est responsable d’un large portefeuilled’achats. Sa mission consiste à recenser les besoins expri-més par ses clients internes et à négocier les accords cadresannuels dans le cadre de la stratégie d’achats de CemexFrance. « Lorsque j’ai commencé, je gérais deux ou troisfamilles d’achats. Actuellement, je gère les achats de matièrespremières : adjuvants, ajouts, liants et les achats supports,comme du matériel de sécurité ou des vêtements de travail.Les problématiques et les implications ne sont pas lesmêmes : les achats de matières premières sont stratégiquespour l’entreprise et sont directement liés à la politique com-merciale de l’entreprise. »

En amont, Carole Brunet recueille les besoins auprès de sesclients internes. « En premier lieu, j’étudie les dépenses pro-pres à chaque famille d’achats. Je réunis ensuite un groupeprojet composé de représentants de l’entreprise de chaquefonction concernée par ces dépenses. Nous étudions les bud-gets en fonction des besoins. À l’issue de ce processus, nousdevons aboutir à un cahier des charges précis permettant delancer le processus d’achat. »

Carole Brunet effectue ensuite une étude de marché pourpréparer le sourcing. « Je réalise une étude de marché auprèsdes fournisseurs historiques et recherche de nouveaux fournis-seurs. Je les convoque afin d’évaluer leurs capacités à répon-dre à nos attentes. Cette étape est importante, car elle me

permet de mener les premières négociations sur les tarifs, derecueillir de l’information sur les produits et de préciser, au furet à mesure, le cahier des charges. »

Enfin, Carole Brunet lance l’appel d’offres auprès des four-nisseurs présélectionnés. « J’utilise principalement la négo-ciation directe avec les fournisseurs ou les enchères inverséesdans des cas particuliers. J’analyse la qualité des candidatu-res et les prestations associées. Après une nouvelle négocia-tion, j’établis une short list que je présente au groupe projet :au final, nous sélectionnons un candidat après avoir évalué sacandidature en fonction d’un certain nombre de critères. »

Pour Carole Brunet, cette étape est décisive, car elle finalisele processus d’achat de référencement du prestataire au seinde la base fournisseurs de Cemex France. « Cela passe parune forte communication : référencement sous SAP, rédactionde guides pratiques, newsletters, réunions ou contacts télé-phoniques avec les clients internes sont nécessaires pour défi-nir et accompagner l’intégration des process de fonctionne-ment à adopter entre Cemex France et le prestataire choisi. »

Le métier d’acheteur exige de bien connaître son entreprise,ses produits et d’avoir de réelles capacités relationnelles.« En tant qu’acheteur généraliste, il faut non seulement maî-triser la négociation, mais aussi s’adapter aux caractéristiquestechniques des différents produits que l’on achète ; par exem-ple, lorsque j’ai repris les achats de matières premières, j’aibeaucoup appris au contact des équipes sur les sites de pro-duction et dans les échanges avec les fournisseurs. Dans monmétier, il faut faire preuve de curiosité et aimer le contact. Deplus, les acheteurs chez Cemex France sont de véritables chefsde projets : il faut savoir animer, fédérer et convaincre eninterne pour faire adopter les processus d’achat mis en œuvredepuis 2006. »

À terme, Carole Brunet se verrait évoluer vers un poste demanager au sein d’un service achats. Elle souligne néan-moins que de nombreuses possibilités existent pour un pro-fil comme le sien. « Dans la mesure du possible, j’aimeraisbien devenir acheteur senior ou responsable des achats. Jepourrais également m’orienter vers un poste d’acheteur pro-jets, d’investissements ou de produits spécifiques. L’évolutionvers un poste de consultant achats est également possibleavec mon profil. »

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LES MÉTIERS DES SERVICES SUPPORTS

• N° 17 – RESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS

• N° 18 – JURISTE BTP

• N° 19 – INGÉNIEUR COMMERCIAL BTP

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N°17 - RESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS

CHEF DE PROJETS IMMOBILIERS,CHARGÉ DE PROGRAMMES IMMOBILIERS.

Le responsable de programmes immobiliers intervient en qualité de maître d’ouvrage.Il représente le client lors d’une opération immobilière. Il a pour mission de coordon-ner le déroulement du projet sous tous ses aspects (commerciaux, financiers, adminis-tratifs, juridiques et techniques).

Jeune cadre : entre 35 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 50 et 60 K€.

■ Division immobilier de grandsgroupes du secteurde la construction.

■ Maîtres d’ouvrage privés(promoteurs constructeurs,constructeurs de maisonsindividuelles, sociétésde gestion immobilière,sociétés foncières, assurances,mutuelles et banques).

■ Maîtres d’ouvrage publics (État,collectivité localeset territoriales, établissementspublics).

■ SEM (société d’économie mixte)et HLM (OPHLM, OPAC, SA,coopératives).

■ Directeur d’agence(immobilière)

■ Directeur de programmesimmobiliers

■ Directeur du développement(immobilier)

■ Directeur technique

■ Directeur régional

■ Notaires

■ Propriétaires des terrains

■ Clients publics ou privés

■ Développeurs fonciers(immobilier)

■ Responsable technique(immobilier)

■ Maîtres d’œuvre : architectes,ingénieurs d’études BTP,économistes de la construction

■ Directeurs de travaux

■ Conducteurs de travaux

■ Ingénieurs commerciaux BTP

■ Réseaux (EDF, GDF…)

■ Services municipaux (servicestechniques, urbanisme)

■ Fonctions supports : finance,contrôle de gestion,commerciale

RESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS

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■ LE POSTE

Activités principales

Montage de l’opération immobilière

• Étudier la faisabilité, planifier et mesurer l’ensemble desrisques d’une opération immobilière (financiers, juridi-ques, commerciaux, techniques).

• Représenter le donneur d’ordre (le client) auprès des maî-tres d’œuvre (architecte et bureau d’études) et suivre lestravaux de conception du projet (études d’architecture,études techniques, chiffrage).

• Effectuer le montage du programme sur les plans administra-tif et juridique : rassembler les pièces (contrats d’assurance,actes notariés et plans, permis de construire), constituer ledossier et le soumettre au notaire pour validation.

• Lancer la collecte des premiers appels de fonds auprès desfuturs acquéreurs.

Suivi qualitatif et administratif du chantier

• Réaliser les démarches administratives permettant l’ouver-ture, la réalisation et la clôture des chantiers auprès desmairies (déclaration d’ouverture et de fermeture de chan-tier, lancement des ordres aux entreprises de construction).

• Valider et suivre le planning d’exécution des travaux desdifférents corps d’état au regard des critères définis dansle cahier des charges.

• S’assurer que les entreprises sous-traitantes sont enconformité avec leurs obligations en matière d’assurances(réception des attestations d’assurance…) et des lois surle travail illégal (conditions de travail, travail illégal surles chantiers).

• Contrôler les lots remis au fur et à mesure par les entre-prises de construction.

• Faire appliquer les demandes de modification (TMA : tra-vaux modificatifs acquéreurs) exprimées par le client :relayer l’information au maître d’œuvre et veiller à l’appli-cation concrète de ces modifications.

• Suivre les rapports d’inspection des bureaux de contrôletechnique et alerter le maître d’ouvrage et le maîtred’œuvre en cas de problème grave.

• Organiser les prélivraisons et la livraison de l’ouvrage envue de la clôture des travaux.

• Vérifier la qualité, la conformité et le respect des délaisde la réalisation par rapport au cahier des charges.

Gestion commerciale

• Identifier de nouvelles opportunités d’opérations immobi-lières auprès de bailleurs, de promoteurs ou de communes.

• Assurer la commercialisation des produits immobiliersauprès des clients existants ou futurs et mener les négo-ciations en amont.

• Informer régulièrement le client de l’avancée des travauxet organiser des visites sur site avec les maîtres d’œuvreet les équipes de travaux.

• Veiller au règlement correspondant à la livraison des dif-férents lots par les entreprises de construction et gérer leslitiges en cas de retard.

• Valider la conformité de la réalisation et organiser laremise des clefs au client en phase de livraison.

• Assurer le service après-vente durant la période de garan-tie de l’état de parfait achèvement de l’ouvrage.

Suivi budgétaire de l’opération immobilière

• Participer à la fixation du prix de vente de l’opération enlien avec les services commerciaux.

• Contrôler la situation financière des clients et des entre-prises sous-traitantes (relances client/fournisseur, ges-tion des litiges, recours en justice).

• Suivre les indicateurs d’activité des différentes opéra-tions : états contractuels d’avancement, états de factura-tion clients et fournisseurs, maîtrise des dépenses, etc.

• Veiller au respect du budget prévisionnel dans le cadre d’unreporting au directeur de programmes, voire au client.

• Contribuer à l’amélioration des marges dégagées en effec-tuant les ajustements et les rééquilibrages nécessaires.

Activités éventuelles

Le responsable de programme immobilier peut égalements’investir plus en amont d’une opération immobilière dans laprospection foncière. Dans ce cas, il prend en charge larecherche de terrain auprès d’éventuels bailleurs.

Variabilité des activités

Les activités du responsable de programmes peuvent varierselon les situations.

• La taille et l’organisation de l’entrepriseAu sein de grandes structures (grandes entreprises, groupes)dotées d’un réseau d’agences important, les responsables deprogrammes exercent leurs missions sous l’autorité d’un ouplusieurs directeurs de programmes immobiliers et encadrentdes chargés de programmes présents sur des fonctions plusopérationnelles (suivi administratif des dossiers, relance desclients et des prestataires). Ces cadres peuvent se répartir

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RESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS

entre différents pôles d’expertise (construction privée, publi-que, opération de rénovation). Au sein de structures pluspetites, les agences disposent soit de responsables de pro-grammes généralistes capables de prendre en charge tous lestypes de marchés, soit d’experts spécialisés.

• Le périmètre de responsabilité du cadreLe responsable de programmes prend en charge tout oupartie d’une opération immobilière. Son action peut êtrecirconscrite au montage administratif et financier du pro-jet. Mais elle peut également aller du pilotage de toutel’opération jusqu’à la remise de l’ouvrage au client. Ilsupervise alors le montage, le suivi des travaux, la livrai-son et assure le service après-vente.

• Le type de marché et d’employeurLe responsable de programmes immobiliers peut travaillersur des opérations de construction neuve, de rénovation/réhabilitation ou d’aménagement de l’espace. Lorsque leresponsable de programmes immobiliers exerce chez unpromoteur-constructeur , il gère l’ensemble de l’opéra-tion immobilière (prospection, montage, suivi, livraison).Lorsqu’il évolue dans des structures publiques (État,collectivités, entreprises publiques), il intervient en appuides services techniques et de l’urbanisme, en maîtrised’ouvrage déléguée. Il participe à l’élaboration architec-turale du projet et gère dans son intégralité l’exécution duprogramme (suivi des travaux, service après-vente, etc.).Dans ce contexte, le responsable de programmes doitalors être au fait des procédures de passation des marchéspublics (y compris celles des partenariats public-privé).

• Le montage des opérations à l’internationalSelon le type de commande, le responsable de program-mes immobiliers peut s’investir dans le montage et le pilo-tage d’opérations à l’international. Il gérera l’ensemble duprojet ou une partie en établissant un partenariat avec unhomologue au niveau local. Dans ce cas, il se concentreprincipalement sur les activités de montage du pro-gramme. La maîtrise d’une langue étrangère et la connais-sance des environnements juridiques, fiscaux et adminis-tratifs du pays d’implantation sont alors impératives. Demême, la mobilité est importante, dans la mesure où il estamené à se déplacer sur le site du chantier pour contrôlerl’avancée et la conformité des travaux.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles de commerce, Instituts d’études politiques ou éco-les d’ingénieurs généralistes.

• Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le secteur de laconstruction (ESTP : École spéciale des travaux publics)ou d’architecture (ESA : École supérieure d’architecture,École d’architecture de Paris…).

• Formation en école spécialisée dans l’immobilier ou laconstruction (ICH : Institut d’études économiques et juri-diques appliquées à la construction et à l’habitat, ESPI :École supérieure des professions immobilières).

• Formations universitaires de niveau bac +2 et 3 (BTS,DUT, licence, licence pro…) à bac +5 (master) dans lesdomaines de l’immobilier, de l’aménagement du territoire,de l’urbanisme, de l’économie/gestion ou du droit.

Durée d’expérience

Le métier de responsable de programmes immobiliers estrarement accessible à de jeunes diplômés. Il est plus géné-ralement ouvert à des cadres qui ont de deux à sept ansd’expérience, issus de la filière travaux, des études de prix,de l’architecture ou de l’immobilier. Enfin, avec une expé-rience d’au moins sept à dix ans, ces cadres peuvent préten-dre au poste de directeur de programmes immobiliers.

Compétences techniques

• Très bonne connaissance de l’immobilier et de la construc-tion, car le métier de responsable de programmes se situeau point de convergence de ces deux secteurs.

• Bonne culture technique de l’exécution des travaux (pla-nification, chantier, clôture des travaux), afin d’évaluer laconformité des réalisations au regard du cahier des char-ges et des normes de sécurité en vigueur.

• Solides compétences économiques, juridiques, fiscaleset financières permettant le montage d’un programmeimmobilier.

• Aptitude à la gestion de projets complexes (planification,contrôle de gestion, reporting) faisant intervenir une plu-ralité d’acteurs (donneur d’ordre, maîtres d’œuvre, entre-prises de construction).

• Capacité de négociation commerciale, car le responsablede programmes immobiliers se situe à l’interface desachats (terrains, services de sous-traitance), de la promo-tion et de la vente.

• Maîtrise d’une langue étrangère lorsque les opérationsimmobilières se déroulent dans un contexte international.

Traits de personnalité

• Très bonne capacité de communication et d’adaptation àdifférents publics et interlocuteurs : clients, architectes,bureaux d’études, équipes travaux (du directeur de tra-vaux au chef de chantier), notaires.

RESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS

154 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

• Autonomie, car le responsable de programmes gère seull’ensemble des opérations sous sa responsabilité ; il estsouvent l’unique interlocuteur du donneur d’ordre.

• Organisation, culture du résultat et souci du détail, car ilest responsable du prix et de la qualité des réalisations auregard du cahier des charges transmis au maître d’œuvre.

• Grande capacité d’analyse et de synthèse, car il doit êtreen mesure de cerner rapidement les enjeux d’une opéra-tion.

• Mobilité et disponibilité, car le responsable de program-mes immobiliers est amené à se déplacer fréquemmentchez le client, le maître d’œuvre ou sur les chantiers.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Développeur foncier (immobilier)• Architecte• Économiste de la construction• Ingénieur commercial BTP• Juriste BTP

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur d’agence (immobilière)• Directeur de programmes immobiliers• Directeur de l’immobilier

Exemple d’offre

■ Responsable de programmes H/FLyon (69) 35 K€/an

Groupe pluridisciplinaire de services immobiliers – 200 per-sonnes et 40 ans d’existence – développe son expertise surtrois activités : la promotion, la commercialisation etl’asset management.Au sein de notre filiale promotion et placé sous l’autoritédu directeur régional de promotion, vous serez en chargenotamment de missions de montage, de suivi et de coor-dination, sur les plans technique, juridique, commercial etfinancier, d’opérations immobilières, principalement dansle secteur du logement.Titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur (ESTP,ENSAM, 3e cycle immobilier, etc.), vous justifiez d’uneexpérience professionnelle réussie de deux ans minimumdans le secteur de la promotion immobilière.Méthodique, rigoureux(se), ayant le sens de l’organisationet très largement autonome, vous avez également le goûtdu travail en équipe et une bonne aisance relationnelle.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Responsable de programmes habitations H/FParis (75) 50 à 60 K€/an

Groupe de promotion construction spécialisé dans laconstruction de résidences de standing renforce sonéquipe promotion dans le cadre de son développementà l’échelon national.Reportant directement à la direction immobilière et à ladirection dénérale, vous aurez en charge, en autonomie,le bon suivi de 4 à 5 programmes immobiliers à différentsstades de réalisation.Responsable de plusieurs programmes immobiliers danstous leurs aspects (financier, juridique, commercial, tech-nique), vous veillez au respect des délais, de la qualité etdes coûts de l’opération.En collaboration avec les responsables techniques de pro-grammes, vous coordonnez et contrôlez l’ensemble desopérations, de l’obtention du permis de construire jusqu’àla livraison et l’année de parfait achèvement.Vous devez faire preuve d’une réelle motivation à vousengager dans un plan de développement ambitieux deconstruction de logements collectifs et à contribuer effi-cacement à l’amélioration technique du produit en étantforce de proposition.De formation supérieure (bac +4 minimum) de type juridi-que/écoles de commerce/ingénieur, avec idéalement un3e cycle (droit immobilier ou de la construction, manage-ment immobilier), vous disposez d’une expérience réussie(deux ans minimum) dans une société de promotionimmobilière et/ou de construction sur des produits loge-ments et/ou résidences services.Pour le poste proposé, le candidat doit posséder de bon-nes connaissances en droit de la construction et en ges-tion financière. Au cours de son parcours, il a acquis descompétences en management et en gestion de projet, cequi lui permet de maîtriser à la fois le suivi, le contrôlefinancier et budgétaire ; et de superviser le bon déroule-ment des opérations. Pourvu d’un bon esprit d’analyse, ilperçoit clairement l’enjeu commercial, économique ettechnique de l’opération. Outre ses compétences techni-ques certaines, le candidat dispose de bonnes capacitésrelationnelles et de solides compétences de négociateur.Son esprit d’analyse et sa compréhension des problèmeslui permettent de faire des choix pertinents qu’il saitdéfendre avec ténacité et conviction.Source : Apec

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 155

RESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS

Exemple d’offre

■ Responsable programmes immobilierset aménagement urbain H/FOrléans (45) 40 à 52 K€/an

Notre société d’économie mixte, dont les missions sontle développement urbain (renouvellement urbain, ZAC,infrastructures) et la construction, aussi bien d’équipe-ments publics que de locaux commerciaux ou industriels,est certifiée ISO 9001 et emploie une vingtaine de person-nes (opérationnel et administratif).En tant que responsable de programmes immobiliers etd’aménagements urbains, vous assurez le suivi des pro-grammes du montage jusqu’à la réception, en lien avec lesclients publics et privés de la société.À ce titre, vous êtes en charge de l’ensemble de l’opéra-tion, soit les missions suivantes : DCE, négociations, suivides marchés, commercialisation, suivi de travaux en lienavec le maître d’œuvre.Vous avez l’habitude de suivre des constructions en collec-tif (de type vertical), ce qui vous permet d’appréhenderrapidement les permis de construire des trois immeublesdont vous avez la charge.Vous assurez le pilotage et le suivi des travaux et de leurmaîtrise d’œuvre : relations avec les différents interve-nants et partenaires rattachés à l’opération (architectes,bureaux d’études, Administration).Vous veillez au respect des engagements (objectifs, qua-lité, délais).Vous êtes en charge du suivi juridique, administratif etfinancier.À terme, vous pourrez être amené à passer sur du montageet suivi d’opérations de type ZAC.De formation ESTP, ingénieur génie civil, vous justifiezd’une expérience réussie dans les métiers de la promotionimmobilière et de l’aménagement urbain, notamment surles aspects techniques et la programmation.Votre expérience réussie dans la promotion vous a permisd’assurer la production et la commercialisation d’immeu-bles collectifs.Une bonne connaissance de la réalisation d’immeubles(bureaux, commerces…) est indispensable.Vous disposez de bonnes connaissances des logicielsWord, Excel, Project.Disponibilité, rigueur, dynamisme, méthode et sens de lanégociation vous seront indispensables pour réussir à ceposte.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

RESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS

156 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ TÉMOIGNAGE

■ Soizic Besnard

Responsable de programmes immobiliers,Nexity George V

« À l’image d’un chef d’orchestre, je coordonne plusieursopérations immobilières simultanément sur un plan com-mercial, juridique, foncier, administratif, financier, etc. »

Soizic Besnard est diplômée de la faculté de droit de Bor-deaux IV avec une spécialisation en urbanisme et construc-tion. En 2007, elle intègre le groupe Nexity, premier acteurintégré de l’immobilier en France. « À la suite de deux maî-trises, l’une en droit public et l’autre en droit privé, j’ai effec-tué un master 2 en urbanisme et construction. J’ai d’abordréalisé un stage de fin d’études chez Bouygues Immobilierdans la prospection de terrain comme développeur foncier. Cestage a ensuite évolué vers des missions de responsable deprogrammes immobiliers. À l’issue de cette expérience, j’aiintégré un poste de responsable de programmes junior au seinde l’agence Nexity George V Atlantique, puis j’ai été mutée surl’agence bordelaise de George V Aquitaine. »

En qualité de responsable de programmes, Soizic Besnardcoordonne, dès l’obtention des permis de construire, tousles aspects de plusieurs programmes vendus en l’état futurd’achèvement. « À l’image d’un chef d’orchestre, je superviseplusieurs opérations immobilières à des stades d’avancementdifférents, sur un plan commercial, juridique, foncier, admi-nistratif, financier et suis l’interlocutrice privilégiée pour tou-tes les demandes concernant ces opérations. »

En amont, parallèlement à la mise en commercialisation duprogramme, Soizic Besnard doit être très vigilante lors del’élaboration du dossier destiné au notaire. « Je dois réunirauprès de divers interlocuteurs – géomètre, pool bancaire,architecte – l’ensemble des pièces administratives et juridi-ques structurantes pour l’opération : règlement de copro-priété, contrats d’assurance, garanties bancaires, permis deconstruire, etc. Une fois ces pièces regroupées, je rencontre lenotaire qui pourra ainsi procéder à la signature des actes devente. Cette étape est cruciale, car elle permet la mise en

place des premières levées de fonds auprès de nos clients etdonne ainsi le feu vert au démarrage du chantier. »

Durant l’avancement du chantier, Soizic représente le clienten qualité de maître d’ouvrage. Elle supervise la réalisationdes ouvrages, de la conception jusqu’à leur livraison auclient. « Je suis attentive au respect du planning des tra-vaux. En cours de chantier, je traite scrupuleusement le suivide la sous-traitance et je contrôle la qualité des ouvrages réa-lisés par les entreprises de construction. En cas de non-respectdu cahier des charges, j’émets des réserves qui doivent êtreprises en considération. En phase finale, j’accompagne le maî-tre d’œuvre lors de la réception des travaux et veille à ce queles finitions des logements soient conformes aux attentes denos clients, avant d’organiser la remise des clefs dans de bon-nes conditions. »

Soizic Besnard est garante, en interne, de l’équilibre budgé-taire de chacune des opérations sous sa responsabilité. Surla base d’un budget global, elle consacre dès lors beaucoupde temps à optimiser la rentabilité de ses opérations. « Jeveille continuellement sur les évolutions du budget et assureun reporting au directeur de programmes qui définit une stra-tégie budgétaire pour chaque projet. J’accorde également unetrès grande vigilance au suivi des appels de fonds envoyés ànos clients et à la facturation des entreprises. Pour chaqueopération, je dois procéder à des rééquilibrages réguliers, afinde garantir le taux de marges dégagé. »

Pour Soizic Besnard, l’intérêt du métier réside dans la possi-bilité de pouvoir intervenir sur tous les aspects d’une opéra-tion immobilière. « Au croisement du secteur de la construc-tion et de l’immobilier, le métier de responsable de programmeimplique d’être très polyvalent et organisé. Il faut avoir de soli-des acquis en management de projet, mais aussi en gestionadministrative et juridique pour organiser le déroulement glo-bal des opérations. Un tempérament commercial est nécessairepour gérer au mieux la relation client, de même qu’une bonneculture technique pour garantir la qualité des réalisations auregard de nos impératifs. D’une façon générale, il faut arriver àavoir une vision périphérique du projet, tout en ayant scrupu-leusement le souci du détail. »

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 157

Juri

ste

BTP

Qui recrute ?

N°18 - JURISTE BTP

JURISTE D’AFFAIRES, JURISTE PROJETS, JURISTE CONSTRUCTION,JURISTE MARCHÉS PUBLICS, JURISTE IMMOBILIER,JURISTE DROIT DE LA CONSTRUCTION.

Le juriste BTP a en charge l’analyse, la rédaction et le suivi des contrats lors d’une opéra-tion de construction. Il conseille et accompagne les opérationnels sur la gestion contrac-tuelle et gère les contentieux.

Jeune diplômé : entre 27 et 35 K€.

Jeune cadre : entre 35 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 45 et 60 K€.

■ Maîtres d’ouvrage publics(État, collectivités territoriales,entreprises publiques) et privés(sociétés de promotionimmobilière, sociétésd’économie mixte, entreprisede promotion construction,division immobilier des groupesde banque et assurance).

■ Maîtres d’œuvre : grandes PMEet grands groupes du secteurde la construction.

■ Cabinets d’avocats, cabinetsde conseils spécialisésdans le secteurde la construction (assistanceà maîtrise d’ouvrage, assistanceà maîtrise d’œuvre).

■ Directeur d’agence

■ Directeur administratif et financier

■ Directeur/responsable juridique

■ Maîtres d’ouvrage : responsablede programmes immobiliers…

■ Maîtres d’œuvre : architectes,ingénieurs d’études BTP,économistes de la construction.

■ Entrepreneurs : directeursde travaux, conducteurs

de travaux, directeurscommerciaux, ingénieurscommerciaux BTP…

■ Collectivités locales

■ Avocats

■ Prestataires et fournisseurs

JURISTE BTP

158 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ LE POSTE

Activités principales

Préparation et rédaction des contrats

• Analyser les pièces juridiques et les montages fiscaux desappels d’offres afin de comprendre le contexte et lesenjeux de l’affaire (marchés de travaux publics, privés,partenariats public-privé, contrats de sous-traitance).

• Identifier dans l’appel d’offres et dans la candidature del’entreprise les imprécisions et les risques liés à l’opération.

• Proposer des recommandations au département immobi-lier (chez le maître d’ouvrage) ou aux équipes commercia-les (chez les maîtres d’œuvre et les entrepreneurs) pouroptimiser le montage de l’affaire.

• Rédiger les actes juridiques, puis contrôler la conformitédes contrats et des clauses spécifiques.

• Intervenir en support des équipes commerciales, immobi-lières ou d’acheteurs lors des phases de négociation avecles fournisseurs et les prestataires.

Expertise juridique et conseil

• Conseiller les opérationnels en phase d’exécution des tra-vaux : rédaction de notes, d’avenants aux contrats, suivides livraisons et des garanties financières.

• Initier et suivre les contentieux et précontentieux en cas delitige, en lien avec les avocats (mémoire de réclamation dansle cas de marchés publics, expertises amiables et judiciaires).

• Réaliser une veille juridique en droit des affaires et endroit de la construction et rédiger des notes de synthèse,veiller à leur archivage et à leur actualisation.

• Organiser des actions de sensibilisation, voire des forma-tions au sein de l’entreprise, en matière de fiscalité, dedroit de la construction, de droit des contrats ou de droitdes assurances.

Activités éventuelles

Le juriste BTP peut être impliqué directement dans le pro-cessus de consultation, de sélection et de négociation avecles prestataires et les fournisseurs (maîtres d’œuvre, entre-preneurs…). Il est présent dès lors aux côtés des responsa-bles de programmes immobiliers chez les maîtres d’ouvrage,des ingénieurs commerciaux ou des équipes travaux exer-çant dans les entreprises de construction.

Il peut également intervenir sur des projets d’organisationdes activités au sein de son entreprise. Dans ce cas, lejuriste BTP s’attache à formaliser les procédures de fonc-

tionnement entre le département juridique et les clientsinternes (départements commerciaux, travaux…) ou à par-ticiper à la mise en place de projets informatiques transver-saux (systèmes d’informations…).

Variabilité des activités

Les activités du juriste BTP peuvent varier selon différentscritères.

• Le type d’employeurLorsque le juriste BTP travaille chez un maître d’ouvragepublic ou privé, il est chargé de définir le cadre juridique desmarchés de travaux. Dans ce cas, il s’attache à décrire lemarché d’un point de vue juridique et à analyser sa confor-mité sur le plan fiscal ; il participe à la consultation et àl’établissement de la planification contractuelle des travaux.Lorsqu’il exerce chez un maître d’œuvre, il accompagne leséquipes commerciales en avant-vente et durant la phase devente (phases de contractualisation). Il intervient égale-ment auprès des équipes travaux en phase de réalisationpour suivre l’exécution et le bon déroulement juridique ducontrat (livraison des lots, respect des délais, lancement dela facturation).

• Le type de marchéSi le juriste BTP est amené à intervenir dans le cadre decommandes privées ou d’offres en conception réalisation,il doit posséder un très bon bagage en droit des affaires,des assurances et de la construction.En ce qui concerne la commande publique, il peut inter-venir sur trois types de contrats : les marchés de travaux,de fournitures et de maintenance des ouvrages. Dans cecadre, il peut travailler sur des partenariats public-privé.Les contrats à rédiger et à suivre sont alors plus larges etplus complexes, dans la mesure où une seule entreprisesera en charge de la conception, de la réalisation et del’exploitation de l’ouvrage.

• Le domaine d’activitéLe juriste BTP peut avoir une fonction de rédacteur. Dansce cas, il occupe une fonction opérationnelle : il analysele document de consultation et rédige les documents quivont constituer le contrat final (synthèse de l’objet ducontrat, planning de réalisation et échéances contractuel-les, identification des responsabilités).Il peut aussi vérifier et valider la rédaction des contrats etleur conformité, en lien fonctionnel ou hiérarchique avecune équipe de rédacteurs. La spécialité rédacteur/contrôleurest plus fréquente dans le cadre d’opérations plus complexes(marché en conception réalisation, partenariat public-privé).

JURISTE BTP

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 159

JURISTE BTP

Enfin, il peut encadrer hiérarchiquement une équipe dejuristes, voire un département dédié rattaché à la direc-tion administrative et financière.

• La dimension internationale du marchéLe juriste BTP peut intervenir dans le cadre de montagesd’opérations à l’international. Ce type d’affaire nécessitedes connaissances approfondies en droit (normes doua-nières, passation des marchés du pays d’implantation…)et en fiscalité internationale. Il est fréquent égalementque le juriste fasse appel à des cabinets spécialisés (cabi-nets d’expertise juridique, fiscal, d’avocats). Dans ce cas,il est chargé de coordonner le projet et l’établissementdes contrats : il assure l’interface avec les équipes inter-nes (commerciales, travaux, immobilier) et contrôle lesréalisations du prestataire.

• La taille de la structureAu sein de grandes structures (grosses PME, grands grou-pes…), les services juridiques peuvent constituer un dépar-tement à part entière. Les juristes sont répartis par pôled’expertise (marchés publics, partenariats public-privé, mar-chés privés). Au sein de structures de petite et moyennetailles, on retrouve souvent un juriste ou une petite équipede juristes polyvalents animée par un responsable juridique(ou le directeur administratif et financier de l’entreprise).Enfin, dans les petites structures, la fonction de juristeest rarement présente. Le recours à des cabinets d’exper-tise juridique est alors très fréquent.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Formation universitaire supérieure de niveau bac +5 spé-cialisée (master professionnel, master recherche…) dansles domaines juridiques liés la construction : droit de laconstruction, droit de l’urbanisme, droit de l’immobilierou droit public.

• Formations universitaires supérieures de niveaux bac +5(master professionnel, master recherche…) généralisteen droit des affaires ou avec une spécialisation dans lesecteur de la construction.

Durée d’expérience

Le métier de juriste BTP peut constituer un premier postepour un jeune diplômé. Deux à cinq ans d’expérience per-mettent de développer une expertise. Après de cinq à septans d’expérience, le juriste BTP peut prétendre à des fonc-tions d’encadrement.

Compétences techniques

• Très bonnes connaissances de l’entreprise et de ses acti-vités (maîtrise d’ouvrage, bâtiment, travaux publics, pro-duction de matériaux).

• Parfaite maîtrise des normes de passation des marchés(procédures d’appels d’offres, de consultation), publics etprivés et de l’environnement réglementaire associé.

• Connaissances approfondies dans les différentes spécialitésdu droit appliqué au secteur : droit immobilier, droit de laconstruction, de l’urbanisme, des assurances, de la fiscalité.

• Connaissances des différents métiers intervenant sur uneopération de construction (commercial, immobilier, exé-cution et travaux) et de leurs contraintes.

• Maîtrise de l’anglais et d’une autre langue étrangère lors-que le juriste BTP intervient dans le cadre de travauxd’expertise à l’international.

Traits de personnalité

• Rigueur et sens de la précision dans la rédaction et lesuivi des contrats.

• Capacité d’analyse et de synthèse afin de bien cerner lesenjeux d’une affaire et de les traduire en termes juridi-ques.

• Diplomatie, sens de l’écoute et adaptabilité, afin de pou-voir articuler les impératifs juridiques et ceux des autresfonctions de l’entreprise (commercial, travaux).

• Pragmatisme et créativité pour optimiser les montagesjuridiques et fiscaux des opérations de construction.

• Forte capacité rédactionnelle, car le métier de juristeimplique un important travail d’élaboration de documentsécrits (actes, contrats, notes de synthèse).

• Aptitudes à la communication en matière de conseil etd’argumentation, afin de pouvoir assister les opération-nels en interne et défendre les dossiers en cas de litige.

• Qualités de négociation et force de conviction pour inter-venir en support des responsables de programmes immo-biliers ou des ingénieurs commerciaux dans les phasescommerciales.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Assistant juridique• Juriste junior (JD)• Avocat

JURISTE BTP

160 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur/responsable de service juridique• Juriste chez un maître d’ouvrage ou un maître d’œuvre• Juriste conseil (assistance à maîtrise d’ouvrage, d’œuvre…)

Exemple d’offre

■ Juriste marchés publics H/FAlfortville (94) 27 à 32 K€/an

Office HLM au patrimoine de 6 000 logements recherchepour son entreprise de 140 salariés.Au sein du service marchés publics, vous travaillez sous ladirection et en étroite collaboration avec notre directricedes affaires juridiques dans la passation, l’exécution et lesuivi juridique de tous les marchés publics.Vos missions seront les suivantes :– conseiller en matière de droit des marchés publics dansle choix des procédures à mettre en œuvre,– organiser l’application du droit en matière de passationdes marchés publics,– rédiger l’ensemble des pièces nécessaires à la passationdes procédures de mise en concurrence, les rapportsd’analyse et assurer le suivi de ces procédures,– assurer une fonction de veille sur les évolutions régle-mentaires et législatives relativesaux marchés publics,– gérer le secrétariat de la commission des appels d’offres.Vous disposez des compétences suivantes :– maîtrise parfaite du droit public et du droit des marchéspublics français et européen,– prévention et résolution des litiges en interprétant ledroit,– informations et conseils argumentés dans le domainejuridique et procédural,– utilisation des bases de données juridiques,– analyse et synthèse rapide des problèmes exposés,– application des processus méthodologiques rigoureux àdes situations très différentes,– respect de la confidentialité des affaires,– bonne connaissance des divers outils informatiques (Word,Excel…).Votre profil– Bac +5 : DESS, DEA ou master 2 de droit (droit public,droit des marchés publics, droit de l’urbanisme et de laconstruction…) ou bac +3/4, nécessairement assortid’une large expérience professionnelle en droit public.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Juriste droit public H/FParis (75) 58 K€/an

Nous recherchons pour notre client, leader sur son mar-ché, dans le cadre du confortement de sa présence sur lesmarchés PPP et de concessions.Au sein de la direction juridique/assurance, vous êtes rat-taché au directeur juridique groupe et travaillez au seind’une équipe dédiée à l’analyse contractuelle et à la rédac-tion de contrats relatifs à ces projets. Vous analysez lesdossiers de consultation et identifiez les risques juridi-ques inhérents aux projets. Vous participez à la rédactiondes contrats de partenariat ou des accords interentrepri-ses (corporate, GIE, sous-traitance). Vous travaillez enétroite collaboration avec les chefs de projet impliqués(directions technique, administrative, financière…).Vos principales missions sont les suivantes :– analyse et rédaction de contrats publics et privés(appels d’offres, contrats globaux, négociateurs privés…)pour des appels d’offres, des dossiers de financement deprojets,– identification des risques contractuels et des contrain-tes juridiques locales (le cas échéant),– négociation juridique,– gestion juridique et suivi de projet,– partenariat avec les experts techniques, financiers etadministratifs travaillant sur ces mêmes projets.De formation supérieure (bac +4 à 5 minimum en droit),vous justifiez d’une expérience d’au moins cinq ans acquisedans l’environnement de la construction (juriste au seind’une entreprise générale, d’une entreprise spécialisée dansla promotion immobilière, avocat). Une connaissance endroit de la construction, droit public, droit privé, droit del’urbanisme, droit des assurances et des montages immobi-liers est requise pour ce poste. En outre, vous avez uneexpérience des dossiers de PPP, concessions ou de déléga-tion de service public et maîtrisez les négociations contrac-tuelles.Source : Apec

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 161

JURISTE BTP

Exemple d’offre

■ Juriste CSP droit des affaires H/FNantes (44) 30 à 45 K€/an

Notre société est un des leaders mondiaux des travauxroutiers. Dans notre filiale Centre Ouest (régions Centre,Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire), ce sont3 650 salariés qui, chaque jour, aménagent et embellis-sent le cadre de vie.Sous l’autorité du responsable juridique, vous serez legarant de la sécurité juridique et le véritable conseillerdes opérationnels de votre périmètre en droit des marchéspublics, droit de l’urbanisme et de la construction.– Vous intervenez tant au niveau des études qu’en phasede réalisation des travaux (passation de marchés publics,rédaction de contrats, gestion contractuelle des marchéspublics et privés).– Vous prenez en charge la gestion de dossiers sinistrescontentieux et divers dossiers de litiges.– Vous assurez le suivi des filiales de votre périmètre(tenue des assemblées et suivi des formalités).De formation supérieure type master en droit des marchéspublics et/ou de la construction, vous connaissez le droitdes sociétés, vous disposez d’une première expérienceprofessionnelle ou de stages significatifs en tant quejuriste dans le secteur des travaux publics.Vous appréciez le travail en équipe, la polyvalence destâches, la diversité des sujets et des contacts. Des dépla-cements sont à prévoir dans votre périmètre régional duCentre Ouest.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

JURISTE BTP

162 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

■ TÉMOIGNAGE

■ Estelle Dequier

Juriste conseil, experte en marchés publics, SetecOrganisation

« J’ai pour mission de traduire juridiquement le montaged’opérations de construction dans le cadre de contrats demarchés publics et de suivre l’exécution des dispositionscontractuelles. »

Le parcours d’Estelle Dequier est relativement atypique :c’est en effet grâce à son expérience professionnelle qu’elleest devenue experte juridique en matière de marchéspublics. « J’ai débuté mon parcours universitaire en crimino-logie, puis en droit judiciaire, pour me spécialiser en 1996dans la bioéthique avec un DEA en droit médical. Durant mesétudes, j’ai travaillé comme vacataire au musée du Louvredans les fonctions informatique, commerciale et financière ;puis j’ai été formée et embauchée en tant que juriste spécia-lisée dans les marchés de travaux et maintenances techni-ques. J’ai continué dans cette voie jusqu’à aujourd’hui.D’abord, au sein du service national des travaux (ministère dela Culture) pendant trois ans, puis j’ai intégré fin 2008 SETECOrganisation, société délivrant des prestations d’assistance àmaîtrise d’ouvrage auprès de clients publics et privés. »

Estelle Dequier accompagne les maîtres d’ouvrage, clients del’entreprise SETEC Organisation, dans la formalisation juridi-que d’opérations de construction. « J’ai pour mission de tra-duire juridiquement le montage de projets de constructiondans le cadre d’un ou plusieurs contrats de marché publics etde suivre l’exécution des dispositions contractuelles. »

L’expertise en matière de marchés publics est une compé-tence nouvelle chez SETEC Organisation : depuis son arrivée,Estelle Dequier participe à la création de l’activité de conseiljuridique dans ce domaine au sein de la société. « J’ai unrôle de conseil externe auprès des départements juridiques denos clients et interne auprès des équipes d’ingénieurs deSETEC dans le cadre de leurs missions d’assistance à maîtrised’ouvrage. J’interviens en support pour accompagner les négo-ciations contractuelles, ainsi qu’en interface avec des parte-naires avocats. Le développement de l’expertise marchéspublics passe également par l’animation de formations et uneveille très importante sur les évolutions réglementaires enmatière de droit de la commande publique : étude des textes,suivi des aménagements et évolutions juridiques, afin de par-faire mon expertise, celle de mes collègues et les conseils pro-digués à nos clients. »

Parallèlement à son activité de conseil, Estelle Dequierrédige et contrôle les documents nécessaires à l’établisse-

ment de contrats de marchés publics. « Je travaille à pré-sent sur des contrats d’assistance à maîtrise d’ouvrage com-plexes, dans le cadre de partenariats public-privé ou demarchés publics : opérations de construction, de rénova-tion… En ce qui me concerne, je rédige les pièces adminis-tratives qui vont permettre l’élaboration du contrat. Celapasse par la formalisation de l’objet du marché et des condi-tions de réalisation : délais, durée, montant… Je rédige lesdifférents articles, décris les procédures à respecter et contrôlela qualité des documents produits par des prestataires juri-diques externes. »

Une fois le contrat conclu, Estelle Dequier est chargée desuivre leur bonne application dans le cadre de missions deconduite d’opération ou de mandat. « Lorsque l’opération deconstruction est lancée, je contrôle l’avancée des travaux auregard des dispositions contractuelles. Cela passe par exemplepar la gestion des retards, aléas et diverses difficultés d’exé-cution, l’assistance au règlement des comptes, le conseil encas de contentieux ou précontentieux, le suivi de l’applicationdes garanties en cas de sinistres : de parfait achèvement,biennales, décennales… ».

Pour Estelle Dequier, le métier de juriste marchés publics inté-gré est relativement nouveau dans le secteur de la construc-tion. « Dans le domaine juridique, l’expertise en matière decommande publique et de maîtrise d’ouvrage a gagné en auto-nomie pour constituer aujourd’hui un métier à part entière. Cedernier requiert une grande précision, de fortes capacitésd’analyse, de synthèse et d’organisation pour traiter l’ensembledes informations nécessaires à l’établissement des contrats etla masse importante de marchés à passer. Il faut être dispo-nible et réactif, savoir inscrire son action dans le cadre d’unegestion de projets multiples, avec de nombreux acteurs et desperspectives à long terme. Ce métier nécessite une certainepluridisciplinarité : juridique, financière, économique, techni-que, gestion de projet. Il faut également faire preuve de péda-gogie pour articuler les contraintes juridiques et opérationnel-les, savoir dialoguer avec d’autres métiers, être à l’écoute desclients et s’adapter aux réalités du terrain pour améliorer laqualité contractuelle sans pour autant bloquer l’avancée desopérations de construction. »

Elle pense également que ce métier offre un positionne-ment très intéressant et différentes évolutions de carrière.« En ce qui me concerne, je suis en train de développerl’expertise juridique spécialisée au sein de SETEC Organisa-tion. Compte tenu de ma position, je peux m’orienter soitvers des activités managériales en créant une fonction sup-port de type cellule juridique, soit vers l’expertise centraliséeet le contrôle interne des marchés qui sont de plus en pluscomplexes à formaliser. »

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PQui recrute ?

N°19 - INGÉNIEUR COMMERCIAL BTP

CHARGÉ D’AFFAIRES BTP, TECHNICO-COMMERCIAL BTP, COMMERCIAL BTP,DIRECTEUR DE CLIENTÈLE BTP, RESPONSABLE DES VENTES.

L’ingénieur commercial BTP assure l’interface entre le client, les opérations et les fournis-seurs. Il prospecte, mène les négociations et s’assure du bon déroulement de l’affaire dansson intégralité.

Jeune diplômé : entre 25 et 35 K€.

Jeune cadre : entre 35 et 50 K€.

Cadre confirmé : entre 50 et 60 K€.

■ Maîtres d’œuvre et entreprisesde services à la construction(cabinets d’architectes,bureaux d’études, cabinetsde conseil en BTP).

■ Grandes entrepriseset/ou filiales dans le secteurde la construction (bâtiment,travaux publics, matériaux).

■ PME spécialisées dans le secteurdu BTP (gros œuvre et secondœuvre : électricité, génieclimatique, plomberie)et des matériaux.

■ Entreprises prestataires(loueurs, fournisseurs…).

■ Organismes de contrôletechnique et de certification.

■ Directeur général

■ Directeur d’agence BTP

■ Directeur commercial BTP

■ Maîtres d’ouvrage (clients,promoteurs…)

■ Maîtres d’œuvre (architectes,ingénieurs d’études)

■ Conducteurs de travaux

■ Coordonnateurs SPS

■ Ingénieurs commerciaux(fournisseurs et sous-traitants)

■ Ingénieur matériel BTP

■ Juristes BTP

■ Acheteurs BTP

■ Services supports : contrôlede gestion, marketing…

INGÉNIEUR COMMERCIAL BTP

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■ LE POSTE

Activités principales

Prospection et développement commercial

• Suivre les indicateurs de performance commerciale (ren-tabilité des affaires, marges dégagées, délais de livraison)et développer les ventes afin d’augmenter le chiffred’affaires.

• Détecter les futurs appels d’offres par des relations deproximité avec les clients existant (grands comptes,comptes clefs) et l’élaboration d’un réseau de prospects(promoteurs, bureaux d’études, particuliers, acteurspublics).

• Effectuer une veille active pour suivre l’évolution des mar-chés et identifier les décisionnaires (architectes, bureauxd’études…) de chaque projet.

• Rechercher de nouveaux axes de développement enaccord avec les orientations commerciales et les spéciali-tés de l’entreprise.

• Assurer le montage de nouveaux produits ou de servicesen lien avec les équipes techniques et animer des actionsde marketing opérationnel.

• Valoriser et promouvoir le savoir-faire de l’entreprise parle biais d’actions de communication externe : salons, foi-res, démonstrations.

Négociation des affaires

• Réceptionner et analyser le document de consultation desentreprises (DCE) ou le cahier des charges transmis par leclient.

• Intervenir en avant-vente auprès du client pour le conseillersur les choix les plus adaptés à ses besoins (choix de maté-riaux et de matériel, formalisation du cahier des charges,suivi du dossier d’étude).

• Formaliser une proposition commerciale (technique etfinancière) en collaboration avec les départements études(études techniques, chiffrage, devis), travaux (conditionsd’exécution) et juridique (interprétation et conceptiondes contrats).

• Proposer la meilleure offre (honoraires, proposition tech-nique…) en établissant des partenariats avec des presta-taires et des fournisseurs et participer à la négociationdes accords cadres annuels en lien avec les départementsachats et juridiques (s’ils existent dans l’entreprise).

• Déterminer la marge à réaliser et fixer le prix final avec ledirecteur commercial.

• Mener les négociations commerciales avec le client en vuede conclure l’affaire (prix de la prestation, conditions deremises et de paiement).

Suivi commercial des affaires

• Transmettre l’ensemble du dossier une fois l’affaire conclue(conditions contractuelles, document technique : dossiersd’études, planning) aux conducteurs de travaux chargés del’exécution des travaux.

• Effectuer un suivi administratif et commercial et gérer leslitiges clients et fournisseurs : suivi des livraisons de lots,de la facturation, organisation des relances clients/four-nisseurs.

• Garantir la qualité des prestations à chaque étape de laréalisation (études, réalisation des travaux) et veiller aurespect des délais de livraison, des moyens et des condi-tions de prix prévues lors de la conclusion de l’affaire.

• Gérer la prestation de service après-vente une fois lalivraison des travaux effectuée et les réserves levées.

• Assurer l’interface avec l’ensemble des parties prenantesde l’affaire : départements internes (études, travaux, sup-ports : juridiques, achats…), les sous-traitants, les inter-venants extérieurs et les clients tout au long de l’affaire.

Activités éventuelles

L’ingénieur commercial BTP peut prendre en charge des acti-vités de développement produit (conception de nouveauxproduits, adaptation à de nouvelles cibles commerciales). Ilintervient alors dans des fonctions de marketing en qualitéde chef de produit technique pour veiller au positionnementet à l’amélioration de l’offre de l’entreprise (veille technolo-gique, analyse des ventes).

Suivant son degré de séniorité, l’ingénieur commercial BTPse chargera de la formation de cadres plus juniors ou del’encadrement d’une équipe de commerciaux.

Variabilité des activités

Plusieurs facteurs, combinés ou non, sont susceptibles defaire varier les activités d’un ingénieur commercial dans lesecteur de la construction.

• Le périmètre géographique . L’ingénieur commercialBTP peut intervenir sur une échelle locale (département,région), nationale (France entière) ou internationale.Quel que soit son champ d’intervention, il doit veiller àdévelopper une grande proximité avec ses clients pouridentifier de nouveaux marchés et créer une forte relationde confiance malgré la distance. Dans le cas d’une inter-vention à l’international (zone Europe), le commercial

INGÉNIEUR COMMERCIAL BTP

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INGÉNIEUR COMMERCIAL BTP

BTP devra impérativement maîtriser une langue étran-gère, les codes culturels du pays d’accueil ainsi que lesspécificités du cadre juridique.

• Le type de produits commercialisés . Il peut commercia-liser une grande variété de produits et de services (réali-sation de travaux, extraction et approvisionnement enmatériaux), prestations d’études/conseil (études techni-ques, études de coûts, sécurité), produits à destinationdes entreprises de BTP (préfabriqués, génie électrique…)ou des services connexes (prévention, sécurité).

• Le type d’activité commerciale . L’ingénieur commercialpeut être chargé de créer et de développer un portefeuilleclient dans une optique de business development. Il peutaussi intervenir en gestion de portefeuilles (accountmanagement) : suivi des contrats en cours, développe-ment de comptes et gestion des litiges contractuels.

• La taille et l’organisation de l’entreprise . Dans lesmoyennes et grandes entreprises du BTP, l’ingénieur com-mercial peut faire partie d’une équipe de commerciaux ausein d’un service dédié ou d’une agence. Dans les petitesstructures, la fonction commerciale est souvent prise encharge par le directeur d’agence dans sa dimension dedéveloppement commercial et par le conducteur de tra-vaux/ingénieur d’affaires dans le suivi des projets et lagestion des comptes.

• La séniorité et l’expertise. Après quelques années d’expé-rience, les commerciaux peuvent développer une expertisecommerciale propre à leur secteur. Auquel cas, ils gèrent sou-vent les relations avec les clients grands comptes de l’entre-prise et encadrent des équipes de commerciaux plus juniors.Ils peuvent également développer une expertise technico-commerciale sur des produits ou des procédés de fabrica-tion. Référents techniques auprès du client, ils sont alorsen charge du développement commercial et du marke-ting d’une ligne de produits spécifiques.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes (ENSAM, ICAM, Écoles desmines…) ou spécialisées dans le secteur de la construc-tion (ESTP : École spéciale des travaux publics, ESITC :École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construc-tion…) avec une dominante commerciale.

• Écoles de commerce ou formation de niveau bac +5 (mas-ter) avec une spécialisation commerciale et technique(ingénierie, matériaux, marketing industriel).

• Formations universitaires de niveau bac +2 et 3 (BTS,DUT, licence professionnelle…) dans le secteur de laconstruction (génie civil, climatique, électrique, écono-mie de la construction) avec une spécialisation commer-ciale (action commerciale, force de vente).

Durée d’expérience

L’accès au métier de commercial BTP est large. Ce dernier estouvert à des profils juniors (jeunes diplômés ou jeunescadres) disposant de stages ou d’une première expériencesignificative dans les études techniques, la conduite de tra-vaux ou la vente de produits ou de services à destinationdes entreprises du BTP.

Il peut également être ouvert à des cadres plus confirmés(expérience comprise entre quatre et six ans), ces derniersayant la légitimité pour prendre en charge les relationsavec des clients grands comptes de l’agence ou de l’entre-prise.

Compétences techniques

• Bon niveau de culture économique afin d’identifier lesopportunités de marché.

• Bonne culture juridique et réglementaire en matière depassation des marchés en vigueur dans le secteur de laconstruction.

• Très bonne connaissance des prestations ou des produitsproposés par l’entreprise (matériel, types de matériauxproposés, procédés de réalisation).

• Maîtrise des règles de négociation commerciale clients etfournisseurs afin de proposer le meilleur rapport qualité/prix/délais aux clients, tout en préservant les objectifs demarge de l’entreprise.

• Capacité à manier les chiffres pour concevoir les proposi-tions commerciales et appuyer les argumentaires commer-ciaux en phase de négociation.

• Maîtrise de la gestion administrative des affaires conclues :analyse des besoins du client, signature des contrats, pas-sation des marchés, suivi commercial des travaux.

• Maîtrise des outils informatiques classiques (tableurs,traitement de texte…), le maniement de CAO/DAO (Auto-cad) et la connaissance des systèmes d’information (SAP,PeopleSoft) peuvent être un plus.

• Bonne connaissance des spécialités du BTP : urbanisme,architecture, études afin d’être en mesure de comprendreles arguments des différents acteurs d’un projet.

• Connaissance d’une langue étrangère souhaitée, néces-saire lorsque l’entreprise est présente à l’international.

• Possession du permis de conduire, car le poste d’ingé-nieur commercial BTP implique de nombreux déplace-ments.

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Traits de personnalité

• Très bon relationnel afin de donner confiance au client etde mener à bien les relations commerciales.

• Capacité de communication et adaptabilité, car il estl’interlocuteur d’acteurs variés (clients, bureaux d’études,conducteurs de travaux).

• Sens de l’organisation, car le commercial BTP intervient àdes moments variés sur un grand nombre d’affaires(amont, suivi, aval des projets).

• Investissement personnel et persévérance, car une partimportante du temps de travail est consacrée à la prospec-tion.

• Fermeté et autorité, car le commercial BTP est responsa-ble devant le client du respect des coûts, de la qualité etdes délais de production.

• Force de conviction, à la fois pour convaincre le client dela valeur ajoutée des prestations proposées et pour moti-ver en interne les équipes autour d’un projet.

• Polyvalence car le technico-commercial se situe à l’inter-face des contraintes commerciales, techniques, adminis-tratives et financières.

• Bonne présentation car le technico-commercial est amenéà représenter l’entreprise de façon autonome auprès desclients.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur d’études BTP• Économiste de la construction• Responsable de production• Conducteur de travaux• Chef de chantier

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur commercial• Responsable grands comptes

Exemple d’offre

■ Ingénieur commercial BTP/responsabledéveloppement H/FBlois (41) 40 à 60 K€/an

Cabinet recherche pour son client, spécialisé dans la livraisonclés en mains de bâtiments industriels et pharmaceutiques.Au sein de l’équipe commerciale du groupe, vous gérez l’inté-gralité de vos affaires, vous êtes chargé de la prospection etde la fidélisation des clients, vous négociez la vente de l’opé-ration et accompagnez le client tout au long de la réalisationdu projet (de l’esquisse initiale jusqu’à la remise des clés).Avec le directeur commercial du groupe, vous êtes garant dela profitabilité et de la compétitivité des offres. À ce titre,vous avez pour mission :– l’animation des réseaux de contacts de prospects/clientsexistant, grands comptes, qu’ils soient prescripteurs, inves-tisseurs ou utilisateurs,– la préparation des propositions avec l’équipe technique :recueil des besoins et coordination des actions internes etexternes visant à la remise de l’offre,– la conduite des négociations, en collaboration avecl’équipe juridique et technique, en vue de la signature ducontrat,– le suivi des projets durant leur phase de réalisation jusqu’àla réception.Ayant une solide formation dans le BTP, commercialconfirmé, vous bénéficiez d’une expérience d’au moins cinqans dans le développement et le montage d’opérations deconstruction de bâtiments industriels/commerciaux, idéale-ment clés en main. Vos qualités relationnelles, vos facultésd’adaptation et votre réseau sont les atouts qui vous permet-tront d’évoluer au sein de ce groupe en fort développement.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Ingénieur d’affaires junior H/FBordeaux (33) 30 à 34 K€/an

Notre groupe (400 personnes, 100 M€ CA) est une PMEfrançaise en très forte croissance, leader dans le domainedu solaire photovoltaïque et des énergies renouvelables.Nous sommes spécialisés dans l’ingénierie et la construc-tion de centrales solaires sur des bâtiments professionnels(industrie, agriculture, collectivités). Au sein de la divi-sion grands comptes et sous la responsabilité d’un ingé-nieur senior, vous êtes chargé du développement desaffaires dans le secteur des installations photovoltaïquesà destination des entreprises, des industries, des collecti-vités locales et des agriculteurs. Vos différentes missionsseront les suivantes :– prospections entrantes et sortantes vers la clientèle,– qualification des prospects,– études de faisabilité technique,– consolidation des données commerciales avec le fichierclient,– veille technologique et concurrentielle (infos internes,web, blog, salons et autres).Ingénieur d’affaires, vous justifiez d’au moins deux ansd’expérience dans le commerce et la technique. Vous sou-haitez diriger votre carrière vers le domaine des énergiesrenouvelables. Vous êtes à l’aise dans le relationnel partéléphone. Vous avez la fibre commerciale. Vous êtescapable de vous adapter à des environnements évolutifs,tout en restant rigoureux dans votre démarche de travail.Source : Apec

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INGÉNIEUR COMMERCIAL BTP

Exemple d’offre

■ Ingénieur commercial H/FOrvault (44) 45 à 60 K€/an

Cabinet de recrutement spécialisé dans l’immobilier etle BTP recherche pour l’un de ses clients, un groupe deconstruction.Vous travaillez sous la responsabilité du directeur activitéprojets et rayonnez sur la région Centre (Indre-et-Loire,Loir-et-Cher, Eure-et-Loire). Vos principales missions sontdiverses.– Assurer la prise de commandes sur votre secteur selonles objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés.– Participer en accord avec le directeur activité projets àl’élaboration de la stratégie commerciale à moyen et courttermes.– Organiser la veille commerciale de votre secteur et ana-lyser la concurrence.– Prospecter dans les secteurs identifiés par les études demarché et en fonction des objectifs fixés et participer auxnégociations (délais, prix de vente).– Créer, entretenir et développer un réseau externe dedécideurs, de compétences et d’influence.– Cibler les affaires à étudier et les proposer à la hiérar-chie.– Élaborer la proposition commerciale dans toutes sescomposantes en sollicitant les intervenants externes etinternes.– Négocier avec le client la prestation, le délai, le prix devente de l’opération et conclure la négociation.– Apporter et/ou créer un portefeuille de nouveaux clientsen fonction des nouveaux besoins de l’entreprise(domaine de la santé publique, du logement social…).Idéalement de formation école d’ingénieurs (ESTP,INSA…) ou technique, vous bénéficiez d’une expériencede cinq ans minimum dans une fonction commerciale outechnique acquise au sein d’une entreprise de BTP. Dotéd’un très bon relationnel et d’une grande capacité com-merciale, créatif et adaptable, vous êtes également rigou-reux et méthodique.Venez partager la réussite d’un groupe en plein dévelop-pement, qui sait garder ses valeurs et en propose de vraiesévolutions de carrière à ses collaborateurs.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Ingénieur commercial bâtiment H/FLille (59) 25 à 30 K€/an

Passionné par le BTP, vous disposez à la fois de connais-sances techniques et de compétences commerciales. Cabi-net de recrutement spécialisé recherche pour son client uningénieur commercial en bâtiment H/F.Rattaché(e) au directeur de production, vous intervenezsur l’ensemble des missions, de la conception à la récep-tion des travaux.Vos principales missions seront :– l’analyse des risques et des problèmes liés à la soliditédes ouvrages, la sécurité des personnes et l’accessibilitéaux personnes handicapées,– le développement et le maintien de votre portefeuilleclients.Vous travaillerez sur des bâtiments recevant du public, deslieux d’habitation, des bâtiments industriels et tertiaires.De formation supérieure en bâtiment ou génie civil, vousdisposez d’une première expérience en bureau de contrôleou d’études (stages y compris). Curieux, autonome etayant le goût d’apprendre, vous avez le sens du détail etun bon relationnel.Source : Apec

À voir aussi

■ Les Fiches Fonctions. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ Les Fiches Secteurs. Collection MétiersConsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »

■ L’Annuaire des métiers. Collection MétiersConsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

INGÉNIEUR COMMERCIAL BTP

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■ TÉMOIGNAGE

■ Laurent de Braquilanges

Chargé d’affaires – Saint-Gobain PAM

« Je dois faire la promotion de nos produits de manière àce qu’ils figurent comme une solution possible parmi lesproduits prévus dans les cahiers des charges des maîtresd’œuvre. »

Diplômé de Grenoble École de management en 2004, Lau-rent de Braquilanges a débuté par un parcours international.Après une année de césure à Singapour chez Thales, il effec-tue un VIE de vingt-quatre mois au Viêt Nam pour la divisioneau et assainissement de Saint-Gobain PAM. À son retour en2007, il intègre la division bâtiment au sein de l’agenceparisienne. « La compagnie de Saint-Gobain est un groupecentré sur les matériaux de construction et la distribution àdestination de l’habitat. Saint-Gobain PAM est une filialeindustrielle spécialisée dans la fabrication de systèmes com-plets d’adduction et d’évacuation en fonte (tuyaux, raccords,robinetterie et voirie) à destination du BTP. La région Île-de-France représente la majorité de l’activité bâtiment de Saint-Gobain PAM en France. Le cycle de vente moyen s’étale surtrois ans entre la conception et la réalisation du projet. »

Laurent de Braquilanges est chargé de promouvoir les pro-duits de son entreprise auprès des équipes de maîtrised’œuvre. « Au sein de l’activité bâtiment Île-de-France, noussommes quatre chargés d’affaires rattachés au responsablerégional. En ce qui me concerne, je dois assurer la promotionde nos produits de manière à ce qu’ils puissent être choisis parles maîtres d’œuvre et m’assurer de leur commercialisation. »

Une part importante de son activité est consacrée à la veilleet à la détection d’opportunités commerciales. « L’analysede marché est une composante fondamentale de ce métier. Jerecense l’ensemble des projets BTP actifs. Je sélectionne ceuxque je souhaite prospecter en fonction de plusieurs critères ;la destination finale du bâtiment : bureaux, logement rési-dentiel…, le montant et la phase du projet : concours, étude,conception, appel d’offres, exécution… La nature de l’exécu-tion du projet est aussi un très bon indicateur pour moi. Eneffet, suivant que l’on construit en lots séparés, en entreprisegénérale ou en conception réalisation, les marges de manœu-vre de nos interlocuteurs sont différentes et impliquent uneadaptation permanente dans la gestion de ces projets. Aprèsavoir arbitré sur les affaires suivies, je dois ensuite rendrecompte de la pertinence de mes choix auprès de ma hiérarchiedans le cadre d’un reporting. »

Vient ensuite la phase de prescription proprement dite. PourLaurent de Braquilanges, cela passe par beaucoup de réacti-vité et de disponibilité auprès de ses clients. « Je dois analyser

le véritable besoin de mes clients, afin de proposer une solutionqui réponde aux contraintes techniques et économiques du pro-jet. En parallèle, je suis à l’écoute des opportunités de chantierssusceptibles d’émerger de mon portefeuille client : promoteurs,bailleurs sociaux architectes, bureaux d’études et entreprises. Enrègle générale, je complète mon action commerciale par desactions promotionnelles en lien avec le département marketingde Saint-Gobain PAM : organisation de formations techniques,visites du site de production français, manifestations promo-tionnelles. »

Afin de garantir le bon déroulement des chantiers suivis,Laurent de Braquilanges doit animer en permanence unréseau de distributeurs chargés de commercialiser les pro-duits bâtiments de Saint-Gobain PAM. « En début d’année,je dois renégocier les contrats cadres établis avec mes distri-buteurs. Je suis avec attention l’atteinte de leurs objectifscommerciaux via des indicateurs tels que le volume de ventesréalisées, les encours de facturation, l’évolution des comman-des, la marge réalisée »

Au contact du client, il participe à l’amélioration des pro-duits de l’entreprise et de leur positionnement sur leur mar-ché, en lien avec les équipes marketing. « Je collabore trèsfréquemment avec le département marketing, afin d’identifierde nouvelles opportunités de commercialisation. Je leur trans-mets également les remontées du terrain sur la mise en œuvrede nos systèmes et les axes d’amélioration de notre offre.Enfin, lorsqu’un nouveau produit sort de l’usine, je suis chargéde le qualifier auprès de nos clients et d’effectuer un reportingsur sa pertinence auprès des équipes marketing et de notrecentre de recherche. »

En qualité de chargé d’affaires, Laurent de Braquilangesinsiste sur la dimension technique des produits ainsi que surl’importance du relationnel client. « On ne peut pas faire cemétier sans avoir une grande curiosité technique pour les pro-duits. La fonte est un produit noble, sa fabrication indus-trielle est complexe et intègre le respect de l’environnementdepuis de nombreuses années, via le recyclage des matériauxet de l’énergie. Par ailleurs, le métier de commercial exige unegrande flexibilité, de fortes capacités de conviction pour met-tre en avant nos produits et assurer leur promotion. Il fautsavoir s’adapter et se faire comprendre par tous types d’inter-locuteurs : on ne s’adresse pas de la même façon à un archi-tecte, à un ingénieur d’études qu’à un acheteur par exemple. »

À moyen terme, Laurent de Braquilanges envisage plusieurstypes d’évolutions de carrière : « Je souhaite à termem’orienter vers l’encadrement d’une équipe de chargés d’affai-res en France ou revenir à mes premiers amours en occupantpar exemple un poste de responsable de zone export. »

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POUR ALLER PLUS LOIN

• SYNDICATS PROFESSIONNELS

• ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES

• ORGANISMES INSTITUTIONNELS

• ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION

• SITES INTERNET DE RECHERCHE D’EMPLOI

• PUBLICATIONS

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 171

SYNDICATS PROFESSIONNELS

Fédération nationale de la construction CFE-CGC15, rue de Londres75009 PARISemail : [email protected]

Fédération nationale construction et bois CFDT47-49, avenue Simon-Bolivar75950 Paris Cedex 19email : [email protected]

FO BTP170, avenue Parmentier75010 PARIShttp://www.federationgeneralefo.com

ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES

À DESTINATION DES MAÎTRES D’ŒUVRE

AFCO – Fédérations des associationsdes coordonnateurs sécurité et protectionde la santé2, passage Flourens75017 Pariswww.afco.asso.fr

Conseil européen des urbanistes (CEU – ECTP)Société française des urbanistes26, rue de l’échiquier75010 Pariswww.urbanistes.com

Conseil français des urbanistes (CFDU)5, rue Saint-Pantaléon31000 Toulousewww.cfdu.org

Conseil national de l’ordre des architectes9, rue Borromée75015 Pariswww.architectes.org

Chambre de l’ingénierie et du conseil de France3, rue Léon Bonnat75016 Pariswww.cicf.fr

Fédération nationale des syndicats d’architectesd’intérieur (FNSAI)14, rue Fontaine75009 Pariswww.fnsai.org

Fédération nationale des syndicats des agencesd’urbanisme1, rue de Narbonne75007 Pariswww.fnau.org

Ordre des géomètres experts40, avenue Hoche75008 Pariswww2.geometre-expert.fr

Syntec ingénierie3, rue Léon-Bonnat75016 Pariswww.syntec-ingenierie.fr

Union nationale des économistes de la constructionet coordonnateurs (UNTEC)8, avenue Percier75008 Pariswww.untec.com

Unionnationaledessyndicatsfrançaisd’architectes(UNSFA)8-10, rue Bertin-Poirée75001 Pariswww.unsfa.com

172 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

À DESTINATION DES ENTREPRISES DE CONSTRUCTION

Confédération de l’artisanat et des petitesentreprises du bâtiment (CAPEB),2, rue Béranger75140 Pariswww.capeb.fr

Entreprises générales de France (EGF – BTP)9, rue La Pérouse75016 Pariswww.egfbtp.com

Fédération française du bâtiment (FFB)Organisme rattaché : Union de la maçonnerie et du grosœuvre (UMGO)9, rue La Pérouse75016 Pariswww.ffbatiment.fr

Fédération nationale des travaux publics (FNTP)3, rue de Berri75008 Pariswww.fntp.fr

Syndicat national des entrepreneurs spécialistesde travaux de réparation et renforcementde structures (STRRES)3, rue de Berri75008 Pariswww.strres.org

Syndicat des entreprises de génie électriqueet climatique (SERCE)28, rue Bayard75008 Pariswww.serce.fr

Syndicat français des entrepreneurs de travauxen hauteur (SFETH)Syndicats présents à la même adresse• Syndicat national des entrepreneurs de travaux immer-

gés (SNETI)• Syndicat des travaux maritimes et fluviaux (TRAMAF)• Professionnels des travaux souterrains de France3, rue de Berri75008 Paris

Syndicat de la construction métallique de France20, rue Jean-Jaurès92807 Puteauxwww.scmf.com.fr

Union des syndicats de l’industrie routièrefrançaise (USIRF)10, rue de Washington75008 Pariswww.usirf.com

À DESTINATION DES ENTREPRISES DE PRODUCTIONDE MATÉRIAUX

Association des industries de produitsde construction (AIMCC)3, rue Alfred-Roll75017 Pariswww.aimcc.org

Confédération du négoce bois matériaux (CNBM)215 bis, boulevard Saint-Germain75007 Pariswww.cnbm.fr

Fédération de l’industrie bois construction (FIBC)6, avenue de Saint-Mandé75012 Pariswww.bois.tm.fr

Fédération de l’industrie du béton (FIB)23, rue de la Vanne92126 Montrougewww.fib.org

Syndicat français de l’industrie cimentière (SFIC)Organismes rattachés :• Association technique de l’industrie des liants hydrau-

liques (ATILH)

• Betocib : l’architecture et les bétons• Fondation école française du béton (EFB)7, place de la Défense92974 Paris-La-Défense Cedexwww.infociments.fr

Syndicat national des adjuvants pour bétonset mortiers (SYNAD)3, rue Alfred-Roll75849 Paris Cedex 17www.synad.fr

Syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE)3, rue Alfred-Roll75017 Pariswww.snbpe.org

Union nationale des industries des carrièreset matériaux de construction (UNICEM)3, rue Alfred-Roll75849 Paris Cedex 17www.unicem.fr

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 173

ORGANISMES INSTITUTIONNELS

Agence de l’environnement et de la maîtrisede l’énergie (ADEME)27, rue Louis-Vicat75737 Paris cedex 15www.ademe.fr

Agence nationale de l’habitat (ANAH)8, avenue de l’Opéra75001 Pariswww.anah.fr

Conseil d’architecture, d’urbanismeet de l’environnement (Fédération nationaledes CAUE)108-110, rue Saint-Maur75011 Pariswww.fncaue.asso.fr

Directions régionales de l’industrie, de la rechercheet de l’environnement (DRIRE)10, rue Crillon75194 Pariswww.drire.gouv.fr

Direction de l’habitat, de l’urbanismeet des paysages (DHUP)Arche Sud – Le Parvis de la Défense92800 Puteauxwww.developpement-durable.gouv.fr

Direction de l’architecture et du patrimoine182, rue Saint-Honoré75001 Pariswww.culture.gouv.fr

Délégation interministérielle et à la compétitivitédes territoires (DIACT)8, rue de Penthièvre75800 Pariswww.diact.gouv.fr

Institut d’aménagement et d’urbanisme15, rue Falguière75015 Pariswww.iau-idf.fr

Ministère de l’Écologie, de l’Énergie,du Développement durable et de la MerCentre de documentation de l’urbanismeGrande Arche, Tour Pascal A et B92055 La Défensewww.developpement-durable.gouv.fr

174 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

CENTRES D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES,CENTRES DE RESSOURCES, RÉSEAUX D’EXPERTS, ORGANISMESPROFESSIONNELS DE CONTRÔLE ET DE NORMALISATION

Association française des coordonnateurs sécuritéet protection de la santéFédération des AFCO2, passage Flourens75017 Pariswww.afco.asso.fr

Centre d’expertise du bâtiment et des travauxpublics (CEBTP – SOLEN)BP 37 – Domaine de Saint-Paul78470 Saint-Rémy-Les-Chevreusewww.cebtp.fr

Centre d’études et de recherches de l’industriedu béton (CERIB)Statut de centre technique industrielRue Longs-Réages28231 Épernon Cedexwww.cerib.com

Centre d’étude sur les réseaux, les transports,l’urbanismeetlesconstructionspubliques(CERTU)9, rue Juliette-Récamier69456 Lyon Cedex 06www.certu.fr

Centre d’études des tunnels (CETU)Rattaché au service central du ministère de l’Écologie(MEDDM)25, avenue François-Mitterrand – Case n° 169974 Bron Cedexwww.cetu.equipement.gouv.fr

Centre scientifique et technique du bâtiment(CSTB)84, avenue Jean-JaurèsChamps-sur-Marne77447 Marne-la-Valléewww.cstb.fr

Entreprise, territoires et développement30, rue des Favorites75015 Pariswww.etd.asso.fr

Institut technologique forêt cellulosebois-construction ameublement10, avenue de Saint-Mandé75012 Pariswww.fcba.fr

Laboratoire central des ponts et chaussées (LCPC)58, boulevard Lefèvre – 75732 Paris Cedex 15www.lcpc.fr

Organisme professionnel de préventiondu bâtiment et des travaux publics (OPPBTP)25, avenue du Général-Leclerc92660 Boulogne-Billancourtwww.oppbtp.fr

QUALIBATAssociation loi 190155, avenue Kléber75016 Pariswww.qualibat.com

Service d’études sur les transports, les routeset les aménagementsService technique du ministère de l’Écologie (MEEDDM)46, avenue Aristide-BriandBP 10092225 Bagneux Cedexwww.setra.developpement-durable.gouv.fr

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 175

ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION

Les formations touchant à des spécialités connexes au BTP (marketing, commerciale…) ne seront pas décrites. Toutefois,le lecteur pourra se référer à des sites d’orientation de types : ONISEP (www.onisep.fr), Studyrama (www.studyrama.fr)ou L’Étudiant (www.letudiant.fr).

Les établissements présentés constituent des éléments de repère et non une liste exhaustive.

ÉCOLES D’ARCHITECTURE

Ces écoles spécialisées délivrent des formations (initiales ou continues) de niveau bac +2 à bac +5 pour la plupartreconnues ou homologuées par l’État, spécialisées dans les métiers de l’architecture, de l’aménagement d’intérieuret de l’urbanisme.

École supérieure d’architecture Paris-Malaquais14, rue Bonaparte75272 Pariswww.paris-malaquais.archi.fr

École d’architecture de Paris-Belleville78-80, rue Rebeval75019 Pariswww.paris-belleville.archi.fr

École d’architecture de la ville et des territoiresde Marne-la-Vallée10-12, avenue Blaise-PascalChamps-sur-Marne77447 Marne-la-Vallée cedex 2www.marnelavallee.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Paris-Val-de-Seine3, quai Panhard-et-Levassor75013 Pariswww.paris-valdeseine.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Versailles5, avenue de Sceaux – BP 67478006 Versailleswww.versailles.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Paris-La Villette144, avenue de Flandre75019 Pariswww.paris-lavillette.archi.fr/

École nationale supérieure d’architectureet de paysage de BordeauxDomaine de Raba33405 Talence cedexwww.bordeaux.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Bretagne (ENSAB)44, boulevard de Chézy, CS 1642735 064 Rennes Cedexwww.rennes.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Clermont – Ferrand (ENSA CF)71, boulevard Cote-Blatin63000 Clermont-Ferrandwww.clermont-fd.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Grenoble60, avenue de Constantine BP 263638036 Grenoblewww.grenoble.archi.fr

École nationale supérieure d’architectureet de paysage de Lille2, rue Vertes59650 Villeneuve-d’Ascq Francewww.lille.archi.fr

École nationale supérieure d’architecture de Lyon(ENSAL)3, rue Maurice-Audin BP 17069512 Vaulx-en-Velin Cedexwww.lyon.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Marseille184, avenue de Luminy13288 Marseille Cedex 09www.marseille.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Montpellier (ENSAM)179, rue de l’Espérou34093 Montpellierwww.montpellier.archi.fr

176 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

École nationale supérieure d’architecture de Nancy2, rue Bastien-Lepage – BP 4043554001 Nancy Cedexwww.nancy.archi.fr

Écolenationalesupérieured’architecturedeNantes6, quai François-Mitterrand – BP 16202– 44262 Nantes Cedex 2Établissement public national d’enseignement supé-rieur et de recherchewww.nantes.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Normandie27, rue Lucien-Fromage – BP 0476161 Darnetalwww.rouen.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Saint-Étienne1, rue Buisson – BP 9442003 Saint-Étienne Cedex 1www.st-etienne.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Strasbourg8, boulevard Wilson – BP 1003767068 Strasbourgwww.strasbourg.archi.fr

École nationale supérieure d’architecturede Toulouse (ENSA Toulouse)83, rue Aristide-Maillol – BP 1062931106 Toulousewww.toulouse.archi.fr

École spéciale d’architecture (ESA)254, boulevard Raspail75014 Pariswww.esa-paris.fr

Institut national des sciences appliquéesde Strasbourg (INSA de Strasbourg)24, boulevard de la Victoire67000 Strasbourgwww.insa-strasbourg.fr

FORMATIONS SPÉCIALISÉES EN AMÉNAGEMENT URBAIN

Cette sélection présente des établissements qui dispensent des formations (initiales ou continues) de niveau bac +2à bac +5 spécialisées dans les métiers de l’aménagement urbain et plus largement du territoire.

Institut d’aménagement du territoireet d’environnement57 bis, rue Pierre-Taittinger51096 Reimswww.iateur.com

Institut d’aménagement et d’urbanisme de Lille(IAUL)Rattaché à l’université des sciences et technologies deLille (UFR de géographie et aménagement)Cité scientifique59655 Villeneuve-d’Ascqhttp://geographie.univ-lille1.fr

Institut d’aménagement, de tourismeet d’urbanismeRattaché à l’université Michel-de-Montaigne– Bordeaux 3Domaine universitaire33607 Pessacwww.iatu.u-bordeaux3.fr

Institut français d’urbanismeRattaché à l’université Paris Est Marne-la-Vallée4, rue Nobel77420 Champs-sur-Marnewww.ifu.univ-paris8.fr

Institut d’urbanisme de GrenobleCité des Territoires14, avenue Marie-Reynoard38100 Grenoblewww.iug-grenoble.fr

Institut d’urbanisme de Lyon14, avenue Berthelot69007 Lyonwww.iul-urbanisme.fr

Institut d’urbanisme de ParisRattaché à l’université Paris XII (Val-de-Marne)Master urbanisme et aménagement61, avenue du Général-de-Gaulle94010 Créteil

Institut d’urbanisme et d’aménagement régional3, avenue Robert-Schumann13628 Cedex 01 Aix-en-Provencewww.iar.u-3mrs.fr

Sciences poMaster urbanisme8, rue Jean-Sébastien-Bach75013 Pariswww.sciences-po-urbanisme.fr

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 177

FORMATIONS EN ARTS APPLIQUÉS OUVRANT LA VOIE AU STATUTD’ARCHITECTE D’INTÉRIEUR

Cette sélection présente les formations reconnues par le Conseil français des architectes d’intérieur (CFAI). Plusieursdiplômes de bac +2 à bac +5 spécialisés en aménagement d’intérieur y sont délivrés : DMA (diplôme des métiers d’art,option art de l’habitat), DNAT (diplôme national d’art et technique), le DSAA (diplôme supérieur d’arts appliqués)comme le DNSEP (diplôme national supérieur d’expression plastique).

Académie Charpentier2, rue Jules-Chaplain75006 Pariswww.academie-charpentier.fr

École Bleue, architecture et design146, rue de Charonne75011 Pariswww.ecole-bleue.com

École Boulle (ESAA)9-21, rue Pierre-Bourdan75012 Pariswww.ecole-boulle.org

École Camondo266, boulevard Raspail75014 Pariswww.lesartsdecoratifs.fr

École française d’enseignement technique privée(EFET)110, rue de Picpus75012 Pariswww.efet.fr

École nationale supérieure des arts appliquéset des métiers d’art (ENSAAMA)63, rue Olivier-de-Serres75015 Pariswww.ensaama.net

École nationale supérieure des arts décoratifs(ENSAD)31, rue d’Ulm75005 Pariswww.ensad.fr

École supérieure d’architecture intérieure de Lyon(ESAIL – école Jean Cottin)47, rue Sergent-Michel-Berthet69258 Lyonwww.esai-lyon.com

Écoles supérieures des beaux-arts (ESBA)• ESBA d’AngersHôtel d’Ollone72, rue Bressigny49100 Angerswww.esba-angers.eu

• ESBA de Toulouse5, quai Daurade31000 Toulousewww.esba-toulouse.org

École supérieure de design, d’art graphiqueet d’architecture intérieure (ESAG Penninghen)29-31, rue du Dragon75006 Pariswww.penninghen.fr

ÉTABLISSEMENTS SPÉCIALISÉS DANS LE SECTEURDE LA CONSTRUCTION DÉLIVRANT UN DIPLÔME D’INGÉNIEUROU UN ÉQUIVALENT UNIVERSITAIRE (MASTER)

Ces établissements délivrent des formations (initiales ou continues) permettant d’accéder au grade de master etd’obtenir le titre d’ingénieur spécialisé dans les métiers de la construction (ingénieur d’études BTP, économiste dela construction, conducteur de travaux, responsable de production).

Centre des hautes études de la construction (CHEC)• Centre des hautes études en béton armé précontraint

(CHEBAP)• Conception et hautes études des structures bois

(CHEB)• Centre des hautes études du métal (CHEM)1, rue Paul-Bert94110 Arcueilwww.chec.fr

École des ingénieurs de la ville de Paris/Écolesupérieure de génie urbain (EIVP)15, rue Fénelon75010 Pariswww.eivp-paris.fr

178 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

Écoles nationales des minesGroupe des Écoles des mines (GEM) : Albi, Albi, Ales,Douai, Saint-Étienne, Nantes, Nancysite du groupe : www.gemtech.fr

École nationale supérieure des mines de Paris(Mines Paris tech)60, boulevard Saint-Michel75006 Pariswww.mines-paristech.fr

ENPC – École des ponts Paris tech• 6-8, avenue Blaise-Pascal – Cité DescartesChamps-sur-Marne77455 Marne-la-Vallée Cedex 2www.enpc.fr

• 15, rue de la Fontaine-au-Roi75127 Paris Cedex 11

École nationale des travaux publics de l’État(ENTPE)Rue Maurice-Audin69518 Vaulx-en-Velinwww.entpe.fr

École polytechnique universitaire de Lille,spécialité géotechnique génie civil (GTGC)Université Lille – Cité scientifique59655 Villeneuve-d’Ascqwww.polytech-lille.fr

École spéciale des travaux publics du bâtimentet de l’industrie (ESTP)57, boulevard Saint-Germain75240 Paris Cedex 05www.estp.fr

Écoles supérieure d’ingénieurs des travauxde la construction (ESITC)Le réseau ESITC dispose de trois campus.– caen : www.esitc-caen.fr– cachan : www.esitc-cachan.fr– metz : www.esitc-metz.com

Institutsnationauxdessciencesappliquées(INSA)– insa de rennes, spécialité génie civil urbanisme :www.insa-rennes.fr– insa de lyon, spécialité génie civil et urbanisme :www.insa-lyon.fr– insa de toulouse : www.insa-toulouse.fr– insa de strasbourg, spécialité génie civil :www.insa-strasbourg.fr

Institut des techniques de constructiondu bâtiment et des travaux publics (ITCBTP)Formation en apprentissage69, impasse Mac-GaffeyVal-de-Croze34070 Montpellierwww.itcbtp

Institut supérieur aquitain du bâtimentet des travaux publics (SABTP)Université Pau et pays de l’AdourAllée du parc Montaury64600 Angletwww.isabtp.univ-pau.fr

Réseau du Conservatoire national des artset métiers (CNAM)• École supérieure des géomètres et topographes1, boulevard Pythagore72000 Le Manswww.esgt.cnam.fr

• Institut supérieur des techniques du BTPAvenue des Facultés80025 Amienswww.formationcnampicardie.com

• Institutd’ingénieurdes techniquesdubâtimentet des travaux publics de Champagne-Ardenne(IIT BTP)

CNAM Champagne-ArdenneMoulin de la HousseRue des Crayères – BP 103451 687 Reims Cedex 2www.cnam-champagne-ardenne.fr/iitbtp/

Réseau des Polytech :• Polytech’ Annecy-ChambérySpécialité : Environnement Bâtiment ÉnergieUniversité de SavoieDomaine universitaire – BP 8043974944 Annecy-le-Vieux Cedexwww.polytech.univ-savoie.fr

• Polytech’ Clermont-FerrandSpécialité : génie civilUniversité Blaise-PascalCampus des Cézeaux – BP 20663174 Aubière Cedexhttp://www.polytech-clermont.fr

• Polytech’GrenobleSpécialité : géotechniqueUniversité de Grenoble-I – BP 5338041 Grenoble Cedex 9www.polytech-grenoble.fr

• Polytech’LilleSpécialités : géotechnique génie civilAvenue Paul-Langevin59655 Villeneuve-d’Ascqwww.polytech-lille.fr

• Polytech’MarseilleSpécialité : génie civil60, rue Joliot-Curie13453 Marseillewww.polytech.univ-mrs.fr

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 179

• Polytech’NantesSpécialités : génie civil et génie électriqueGavy Océanis, BP 15244603 Saint-Nazaire Cedexhttp://web.polytech.univ-nantes.fr

• Polytech OrléansSpécialité : génie civil, géosciences et environnementSite Galilée12, rue de Blois – BP 674445067 Orléans Cedex 2Site Vinci8, rue Leonard-de-Vinci45072 Orléans Cedex 2www.univ-orleans.fr/polytech

• Polytech’ToursSpécialité : génie de l’aménagement64, avenue Jean-Portalis37200 Tourshttp://polytech.univ-tours.fr

Université Paul-Sabatier Toulouse IIIMaster professionnel en génie mécanique, génie civil,génie de l’habitatMaster recherche génie mécanique, génie civil, géniede l’habitat, spécialité génie civil, matériaux, struc-tures118, route de Narbonne31062 Toulousewww.ups-tlse.fr

Université de NantesMaster de génie civil spécialisé en travaux publics etmaritimesMaster de génie civil spécialisé en calcul des ouvrageset matériaux dans leur environnement,1, quai de TourvilleBP 1352244035 Nantes Cedex 1www.univ-nantes.fr

Université de LimogesMaster professionnel en inspection, maintenance etréparation des ouvragesAvenue Jacques-Derche19300 Égletonswww.sciences.unilim.fr

Université Paris Est – Marne-La-ValléeMaster professionnel en mécanique et génie civil, spé-cialité ingénierie de projetsMaster professionnel en ingénierie de la maîtrised’œuvre.Rue Galilée77420 Champs-sur-Marnewww.univ-mlv.fr

ÉTABLISSEMENTS UNIVERSITAIRE DÉLIVRANT DES FORMATIONSDE PREMIER CYCLE (BAC +2 ET BAC +3) SPÉCIALISÉESDANS LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTION

IUT de BourgesDUT en génie civil63, avenue Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny18020 Bourgeswww.bourges.univ-orleans.fr/iut/

IUT de Cergy PontoiseDiplôme universitaire de technologie en génie civilRue d’Eragny Neuville-sur-Oise95031 Cergy-Pontoisewww.iut.u-cergy.fr

Université de La Rochelle – Pôle scienceset technologieLicence professionnelle en gestion de chantier et sécu-rité en génie climatiqueDépartement génie civil et mécaniqueAvenue Michel-Crépeau17042 La Rochellewww.univ-lr.fr

IUT de NîmesLicence professionnelle génie civil et construction :contrôle et expertise des bâtiments8, rue Jules-Raimu30907 Nîmeswww.iut-nimes.fr

IUT de Reims-Châlons-CharlevilleLicence professionnelle génie climatique et équipementsdu bâtimentRue des CrayèresBP 103551687 Reimswww.univ-reims.fr

180 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

IUT Robert-Schuman – Université de StrasbourgLicence professionnelle génie civil et construction,construction et aménagementLicence professionnelle génie civil et construction,énergie et confortDUT génie civil72, route du Rhin – BP 1031567411 Illkirchwww-iut-schuman. u-strasbg.fr

Tetras – Université de Haute-Savoie(formations en alternance)Licence professionnelle responsable de site de produc-tion du bâtimentAllée Louis-de-Broglie – BP 42474944 Annecy-le-Vieuxwww.tetras.univ-savoie.fr

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PUBLICATIONS

SÉLECTION INDICATIVE D’OUVRAGESCONSACRÉS À LA CONSTRUCTION

Bâtiment HQE et développement durableJ. HetzelAfnor, 2008

Dictionnaire du génie civil, de l’architectureet de la constructionS.-E. BonLa Maison du dictionnaire, 2008

L’architecture moderne : principes et mutationsJ. CollinsCollection Eupalinos – Architecture et urbanismeParenthèses, 2009

160 séquences pour mener une opérationde constructionH. Debaveye, P. HaxaireLe Moniteur, 2009

Le Guide de la commande publiqueX. Bezançon, P. Bitter et C. CucchiariniCollection Guides juridiquesLe Moniteur, 2009

Le Guide de la commande privéeX. Bezançon, P. Bitter et C. CucchiariniCollection Guides juridiquesLe Moniteur, 2008

Propriétés et caractéristiques des matériauxde constructionY. CouasnetLe Moniteur, 2007

GUIDES D’ORIENTATION

Les Métiers du bâtimentV. MiossecL’Étudiant, 2006

Les Métiers de l’urbanisme et de l’architectureH. Bienaimé, M.-L. Ginies, L. PersonCollection Guides métiersStudyrama, 2007

Les Métiers de l’architecture, de l’urbanismeet du BTPCollection ParcoursOnisep, 2006

Les Métiers du bâtiment et des travaux publicsCollection Voie proÉditeur Onisep – Novembre 2008

RAPPORTS ET ÉTUDES

Étude : Les Acteurs de la constructionDAEI, BASP, ministère de l’Économie, des Finances etde l’IndustrieGroupe Moniteur – Février 2009

Les BâtisseursJ.P. ChruszezTome 1 : Les Acteurs de la construction (dossier d’expertstechniques)Territorial éditions – 2006

La Conjoncture du secteur de la constructionÉtude accessible en ligne au format pdf.Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développementdurable et de l’Aménagement du territoire, juin 2009

Les Difficultés de recrutement dans la constructionAPEC – Département Études et Recherche, 2008

Études prospectives 2015 dans le BTPGroupe de travail : MEEDAT – fédérations profession-nelles (FFB, CAPEB, FNTP, UNICEM).• Études : prospective emploi (mars 2007 et mai 2008)• Études : prospective bâtiment (octobre 2006)Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développe-ment durable et de la Mer

Observatoire de la profession d’architecteÉtude IFOP 2009 (baromètre annuel téléchargeable surle site de l’ordre des architectes)

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REVUES PROFESSIONNELLES

Sélection de périodiques consacrés à l’aménagement, à la construction et à la production de matériaux.

AbstractRevue dédiée à l’architecture internationale43 avenue Marceau75008 Parishttp://www.abstractmagazine.be

Les Annales de la recherche urbaine (mensuel)Publication du plan urbanisme – Construction – Archi-tecture.DGUHCArche de la Défense – Paris Nord92055 Paris la Défense Cedex

Les Annales du bâtiment et des travaux publics(bimensuel)Éditions ESKA12, rue du Quatre-Septembre75002 Paris

BTP MagazineMensuel de la presse dédié aux TPGroupe Cayola (éditeur de BTP matériaux, terrassementet carrières…)3, quai Conti78430 Louvecienneshttp://www.groupe-cayola.com

Diagonal (mensuel)Revue dédiée à l’urbanisme et à l’aménagement urbainDGUHC – MEEDDATGrande Arche92055 La Défense

Le MoniteurHebdomadaire et portail d’information sur l’actualitédu secteur de la construction.Groupe Moniteur17, rue d’Uzès75108 Paris cedex 02www.groupemoniteur.fr

La revue de l’UrbanismeBimensuel176, rue du Temple75003 Pariswww.urbanisme.fr

Projet urbain (mensuel)DGUHC – METATTMArche de la Défense92055 Paris-la-Défense Cedex

L’Usine nouvelle (hebdomadaire)Offre d’emplois, revues de presse et dossiers par sec-teur de l’industrie.www.usinenouvelle.com

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 183

SITES INTERNET

SITES D’INFORMATION SUR LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTIONET SES MÉTIERS

Batipole.com et Batimag.comPortails dédiés aux métiers et aux thématiques du bâti-ment, de la construction et de l’immobilier.http://www.batipole.comhttp://www.batimag.com

Batipresse – Le centre de presse du BTPPortail de presse spécialisé dans le BTPhttp://www.batipresse.com

Batiforum – Le monde du bâtiment communiquePortail d’information sur le secteur du BTP : actualité,emploi, information secteur…http://www.batiforum.com

BatiwebSite d’information sur les produits et l’actualité dansles spécialités du BTPhttp://www.batiweb.com

France BTP – Le portail du BTPPortail d’information sur le secteur du BTPhttp://www.francebtp.com

Guide thématique – Bâtiment, BTP, génie civil(entreprises, matériaux, métiers…)Propose un panorama du secteur du BTPKompasshttp://www.kompass.fr/guides/btp-batiment/sommaire-btp-batiment.php

La revue de presse du bâtiment durableSite d’information B to B dédié à la construction durablehttp://www.batimentdurable.com

La cité de la constructionSite d’orientation : collaboration entre la Maison del’orientation et les compagnons du tour de Francehttp://www.lacitedelaconstruction.com

Métiers du BTP – L’Observatoire prospectif desmétiers et des qualificationsObservatoire des métiers, chiffres clefs, informationssur le secteurhttp://www.metiers-btp.fr

Métiers TV – Des métiers, des visagesLa web TV de la formation à distance aux métiers de laconstruction et du cadre de viehttp://www.metiers-tv.fr

Réseau activités et métiers de l’architectureet de l’urbanismePortail présentant un réseau de recherches et un fondsdocumentaire dédiés à l’architecture et à l’urbanisme.www.ramau.archi.fr

SITES EMPLOI SPÉCIALISÉS DANS LE BTP

Action BTP – La centrale emploi pour le BTPSite emploi dédié aux métiers du BTPhttp://www.actionbtp.com

BatiactuSite emploi spécialisé dans les secteurs du BTP et del’immobilierÉdité par Cap Infopro spécialisé dans la construction etl’immobilierhttp://emploi.batiactu.com

Batijob.comSite emploi dédié aux métiers du BTP, du génie civil,du génie climatique et de l’architectureMembre du réseau Jobgate.comhttp://www.batijob.com

Carrière BTPSite emploi spécialisé et banque de CVhttp://www.carriere-btp.com

FADITT – EmploiSite de recherche d’emploi et de recrutement spécialisédans le BTP et l’environnementhttp://www.faditt.com

Job BTPSite emploi spécialisé dans les métiers du bâtimenthttp://www.job-btp.fr

184 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction

JobtechSite généraliste de recherche d’emploi dédié aux ingé-nieurs et aux technicienshttp://www.jobtech.fr

Le Moniteur emploiSite dédié à l’emploi dans les secteurs du BTP et del’immobilierÉdité par le Groupe Moniteurhttp://www.lemoniteur-emploi.com

PMEBTP.comSite emploi réalisé par l’Agence Internet pour l’emploiBTPwww.pmebtp.com

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ANNEXES

• ABRÉVIATIONS ET SIGLES

• LEXIQUE

© Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur de la construction 187

ABRÉVIATIONS ET SIGLES

APD : Avant-projet définitif

APS : Avant-projet sommaire

AOT – LOA : Autorisation d’occupation temporaire – Location avec option d’achat

BEA : Bail emphytéotique administratif

BEH : Bail emphytéotique hospitalier

CAO : Conception assistée par ordinateur

CCTP : Cahier des clauses techniques et particulières

CHSCT : Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail

CSPS : Coordination sécurité et protection de la santé

DAO : Dessin assisté par ordinateur

DCE : Document de consultation des entreprises

DIUO : Dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage

DOE : Dossier des ouvrages exécutés

DPGF : Décomposition du prix global et forfaitaire

DPLG : Diplômé par le gouvernement

DQE : Devis quantitatif et estimatif

DTU : Document technique unifié

DIUO : Dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage

GMAO : Gestion de la maintenance assistée par ordinateur

GO : Gros œuvre

GPAO : Gestion de la production assistée par ordinateur

OPPBTP : Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics

PGCSPS : Plan général de coordination de sécurité et de protection de la santé

PPSPS : Plan particulier de sécurité et de protection de la santé

PPP : Partenariat public-privé

RJ : Registre-journal

RDM : Résistance des matériaux

TCE : Tous corps d’état

TMA : Travaux modificatifs acquéreurs

TRS : Taux de rendement synthétique

VRD : Voirie et réseaux divers

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LEXIQUE

Avant-projetLes études d’avant-projet sont réalisées en phase de concours par les maîtres d’œuvre pour la conception de l’ouvrageet par les entreprises de construction pour remporter la réalisation. Il existe deux types d’études d’avant-projet :l’avant-projet sommaire et l’avant-projet définitif.

Avant-projet sommaire (APS)L’avant-projet sommaire a vocation de permettre la prise de décision : il définit les principales caractéristiques del’ouvrage à construire et donne une estimation du budget et des moyens nécessaires à sa réalisation.

Avant-projet définitif (APD)L’avant-projet définitif décrit le plus précisément possible les caractéristiques d’une opération de construction : lebudget prévisionnel, les étapes du projet, les acteurs, la programmation des travaux, les études techniques.

Affaire (voir opération de construction)

Business to business (BtoB)Expression qui désigne les produits et ou/les services (travaux, service après-vente…) destinés à une cible profes-sionnelle (donneurs d’ordres publics ou privés).

Business to consumers (BtoC)Expression qui désigne les produits et ou/les services (travaux, service après-vente…) destinés aux donneursd’ordres particuliers.

Cahier des clauses techniques et particulières (CCTP)Le CCTP est le document qui regroupe l’ensemble des clauses techniques applicables à l’ensemble d’une opération deconstruction d’un marché public. Signé par le commanditaire public et le maître d’œuvre, il fait office de cahier descharges et décrit précisément les spécifications techniques des prestations à exécuter par corps d’état. Il est intégréau document de consultation des entreprises (DCE) et permet de suivre le déroulement de la phase d’exécution etplus largement le déroulement global du projet.

Chiffrage des travauxLe chiffrage consiste à traduire budgétairement les résultats de l’étude technique. Cette étape permet de connaî-tre le coût global et détaillé d’une opération de construction : coûts de structures, coûts des moyens et matérielsengagés, planning précis de réalisation, etc. En phase d’avant-projet sommaire, le maître d’œuvre fournit uneestimation des coûts prévisionnels, alors qu’en phase d’avant-projet définitif le chiffrage est réalisé de façon trèsprécise.

Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT)Le CHSCT est obligatoire dans les établissements comptant au moins 50 salariés. Il réunit les représentants du per-sonnel, le directeur d’établissement ou un de ses représentants mandaté (directeur de travaux, directeur de produc-tion…). Il a pour vocation de défendre et de contribuer à améliorer les conditions de travail, la protection de lasanté et la sécurité des travailleurs. Porter atteinte au bon déroulement d’un CHSCT ou ne pas respecter les décisionsprises engagent la responsabilité pénale de ses membres.

Conception-réalisation (marché)Un marché de conception-réalisation est un marché de travaux dans lequel la conception et la réalisation sontconfiés à un prestataire en charge du pilotage global de l’opération de construction. Il peut être unique dans le cadred’un projet d’infrastructure, il est plus généralement constitué d’un groupement d’acteurs économiques (associationd’entrepreneurs, association entrepreneurs/architecte…). Dans le domaine des marchés publics, ces projets s’inscri-vent dans la loi MOP (maîtrise d’ouvrage publique) et concernent la réalisation d’ouvrages dotés d’une forte com-plexité technique. Ce processus s’appelle « clé en main » dans le cadre des marchés privés.

Coordination sécurité et protection de la santé (CSPS)Le coordonnateur de sécurité et de protection de la santé (CSPS) est une personne physique ou morale désignée parle maître d’ouvrage dès le début de la phase d’élaboration de l’avant-projet sommaire (APS) de l’ouvrage.

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La coordination en matière de sécurité et de santé doit être organisée pour tout chantier de bâtiment ou de génie civiloù sont appelées à intervenir plusieurs entreprises (sous-traitants et travailleurs indépendants compris), pour lequel desrisques sont échangés ou partagés collectivement.

Déclaration d’achèvement des travaux (DAT)Déclaration signée par le titulaire d’un permis de construire devant être adressée à la mairie et à la Direction départe-mentale de l’équipement dans les 30 jours suivant l’achèvement des travaux. Cette déclaration atteste la fin et la confor-mité des travaux au regard du permis de construire. Après contrôle de la conformité par l’Administration dans un délaide cinq mois maximum, un certificat de conformité est délivré.

Devis quantitatif estimatif (DQE)Document en principe non contractuel qui additionne les coûts de chaque poste (matériaux, matériel, ressources humai-nes…) nécessaire à la réalisation d’un ouvrage, en fonction des quantités mobilisées et de leur coût unitaire. Il prendla forme d’un document synthétique permettant la comparaison des prix.

Dossier de consultation des entreprises (DCE)Le DCE s’inscrit dans le cadre des contrats de marchés publics. Élaboré par le maître d’œuvre et signé par le client, ilcomporte les pièces nécessaires (plans détaillés, principes constructifs et de sécurité, matériel envisagé, budget del’opération, délais de réalisation, cahier des charges fonctionnel, CCTP) permettant de définir le cadre du projet de l’opé-ration, de lancer la consultation auprès des entreprises de construction et d’évaluer la pertinence des candidaturesreçues.

Document technique unifié (DTU)Les DTU sont des documents applicables aux marchés de travaux de bâtiments établis par la commission générale denormalisation du bâtiment/DTU… Ils se composent du cahier des clauses techniques (CCT), du cahier des clauses spé-ciales (CCS) et des règles de calcul servant à dimensionner les ouvrages. Créés en 1958, les DTU sont progressivementdevenus des normes réparties en trois grandes catégories : les normes françaises homologuées (sanctionnée par les pou-voirs publics), la norme expérimentale (en attente de l’accord des pouvoirs publics), le fascicule de documentation dontle caractère est seulement informatif.

Dossier des ouvrages exécutés (DOE)Ce document est remis en fin de chantier par le maître d’œuvre : il regroupe les plans conformes aux ouvrages exécutés(réseaux, détails d’exécution…) et documents techniques (notes de calcul, manuel de maintenance) mis à jour et pre-nant en compte l’ensemble des modifications et ajustements réalisés sur l’ouvrage.

Dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage (DIUO)Ce dossier regroupe l’ensemble des éléments constitutifs de l’ouvrage (gros œuvre, second œuvre, équipements) per-mettant d’assurer en toute sécurité les opérations ultérieures d’entretien maintenance sur l’ouvrage et de prévenir lesrisques pour les travailleurs intervenant dans ce domaine. Le DUIO contient la désignation de l’opération (l’objet), unedescription sommaire du projet, le type de travaux réalisés, les différents lots, le calendrier des travaux et une copie duDOE. Il est constitué en phase de conception par le coordonnateur SPS, puis actualisé dans la phase de réalisation aufur et à mesure de l’avancée du chantier.

Écoconstruction (construction durable)Ce terme désigne la construction ou la rénovation d’un ouvrage dont les procédés et les matériaux utilisés sont respec-tueux de l’environnement : bois, pierre, paille, électricité thermique (issue du sol) ou photovoltaïque (utilisant l’énergiesolaire). Les ouvrages réalisés en écoconstruction tendent à se rapprocher de standards en matière de développementdurable fixés par le Grenelle de l’environnement ou de ceux définis dans le label haute qualité environnementale (HQE).

Économie de la construction (voir chiffrage des travaux)

Études techniquesElles constituent le point de départ de tout projet de construction dans la mesure où elles ont pour objectif l’étude dela conception de l’ouvrage : étude de structure, de sol, thermique, acoustique, des réseaux, type et volume de matériauxutilisés, ressources nécessaires à la réalisation, programmation et phasage des travaux… Elles peuvent égalementconcerner l’étude des travaux de second œuvre (électricité, plomberie…). Elles sont faites en phase de projet mais aussien phase de réalisation pour les entreprises.

Études de prix (voir chiffrage des travaux)

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Eurocodes« Les Eurocodes sont un ensemble de normes communes qui fournissent les méthodes européennes de calcul servant àmesurer la résistance mécanique des ouvrages ou des parties d’ouvrages de construction. »Ces normes européennes (EN) comprennent 58 parties couvrant dix domaines de conception (bases de calcul, actions,acier, béton, structures mixtes acier/béton, bois, maçonnerie et aluminium, calcul géotechnique et résistance auxséismes).L’élaboration des Eurocodes a débuté en 1974, à l’initiative de la profession (universitaires, industriels et organismesde recherche) et a été soutenue par la Commission européenne à partir de 1975. En 1989, la celle-ci a mandaté le CEN(Comité européen de normalisation) afin qu’il développe les Eurocodes sous forme de normes européennes. Entre 1992et 1998, le CEN a publié une première série de normes expérimentales (ENV), qui sont devenues ultérieurement les58 normes européennes utilisées actuellement. Elles sont finalisées, adoptées par un vote formel et publiées en 2007.Les États membres ont déjà tous bien avancé pour ce qui est de l’adoption des Eurocodes dans leurs codes nationauxde conception, et ce compris la définition des paramètres déterminés nationalement (PDN). En raison des différentssystèmes et configurations réglementaires, les processus de mise en œuvre et les retards enregistrés varient d’un Étatmembre à l’autre. Certains États membres ont déjà procédé au remplacement complet de leur code national, tandis, qu’enprincipe, tous les autres devraient respecter le délai convenu, fixé en 2010.

Exécution des travauxCette appellation désigne la phase de réalisation de l’ouvrage lorsque les travaux sont engagés. Cette dernière se situeaprès la phase de conception et d’étude.

Garantie de parfait achèvementObligation légale à laquelle doivent répondre les maîtres d’œuvre et les entrepreneurs. Elle s’applique à toute non-con-formité des travaux : réserves, malfaçons, etc., constatées par le maître d’ouvrage lors du procès verbal de réception oua posteriori durant un an à compter de la date de réception des travaux.

Grenelle de l’environnementLe Grenelle de l’environnement a été lancé par le gouvernement en 2007. L’objectif était de cartographier les risques etles axes de progression sur les thématiques suivantes : la lutte contre le changement climatique, la biodiversité, la pré-vention de la santé, la consommation durable, la démocratie écologique et l’articulation entre économie et écologie.Ces débats ont abouti à la formalisation d’une ligne directrice permettant d’inscrire le développement durable dans lespréoccupations des acteurs publics (État, collectivités locales) et privés. Parmi les grandes orientations, citons la réduc-tion des émissions de carbone, l’amélioration de la gestion des déchets, des stratégies industrielles et de transports etla prise en compte systématique des enjeux liés à l’écologie pour tout grand projet public (projets d’infrastructure, dedéveloppement social, d’aménagement urbain, de construction). Cette démarche s’est concrétisée en 2009 par l’adop-tion de la loi Grenelle 2.

Gros œuvre (GO)Le gros œuvre désigne les opérations servant à ériger la structure d’un ouvrage. Elles comprennent les opérations defondation et de construction de l’ossature (verticale : murs, poteaux… et horizontale : planchers, paliers). Cette der-nière s’effectue généralement en béton (pour les structures lourdes) ou en parpaings (pour les structures plus légères).Le bois est également utilisé, notamment avec la montée en puissance du développement durable.

Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO)Système d’information dédié à la gestion des opérations de maintenance du matériel. Il permet au responsable du maté-riel de suivre et d’optimiser la stratégie de maintenance (curative, préventive ou prédictive) au sein des ateliers, deconserver un historique des actions réalisées et d’assurer la programmation au quotidien des interventions à mettre enœuvre.

Gestion de la production assistée par ordinateur (GPAO)Système d’information dédié à la gestion des flux de production (exploitation de minéraux, production de matériaux).Il permet de gérer les nomenclatures, les ressources, d’assurer l’élaboration des plans de charges et de suivre leur évo-lution dans le temps. Généralement, ces systèmes se décomposent en modules dédiés à la gestion des stocks, au pilotagede l’exploitation et au calcul des coûts de revient.

Loi MOP (maîtrise d’ouvrage publique)Loi du 12/07/1985 qui définit les rapports entre la maîtrise d’ouvrage publique et la maîtrise d’œuvre privée (cabinetd’architecture, bureaux d’études techniques, entreprises de construction). Lors d’un projet immobilier lancé par un maî-tre d’ouvrage public, elle impose de distinguer la mission de la maîtrise d’œuvre (conception et coordination de l’exé-

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cution) de celle de l’entrepreneur (centrée sur l’exécution et la réalisation du projet : construction, rénovation…). Ellea été créée pour contrôler plus rigoureusement les dépenses lors de la construction des ouvrages publics.

MaintenanceLa maintenance regroupe l’ensemble des mesures adoptées pour entretenir, réparer, voire remplacer, le matériel défec-tueux et garantir les conditions de production (exécution des travaux, extraction ou transformation de matériaux).On parle ainsi de maintenance curative en cas d’intervention liée à un dysfonctionnement bloquant ou pouvant porteratteinte à la sécurité des utilisateurs.Ces actions peuvent également être anticipées par la mise en place de plans d’action de maintenance : on parle alorsde maintenance préventive.Les processus les plus aboutis amènent à la mise en œuvre d’une maintenance prévisionnelle (ou prédictive) basée surle suivi d’indicateurs d’usure, la réalisation de contrôle du matériel par des laboratoires externes.

Maîtrise d’ouvrage (MO – MOA)Dans le secteur de la construction, la notion de maître d’ouvrage fait référence au client. Personne physique ou morale,ce dernier peut être public (État, collectivités territoriales, entreprises publiques), privé (société de promotion immo-bilière, entreprises privées) ou particulier. Lors d’un projet de construction, le client initie la commande auprès du maî-tre d’ouvrage et se charge du règlement de l’opération après livraison. Il délègue la responsabilité de la conception etde la coordination des travaux au maître d’œuvre.

Maîtrise d’œuvre (MOE)La MOE est la personne physique ou morale qui doit fournir un service à son client (le maître d’ouvrage). On désigne parmaître d’œuvre les cabinets d’architectes et les bureaux d’études associés. Ils sont en charge des études relatives à laconception de l’ouvrage et supervisent le déroulement des travaux. On trouve également l’expression « maîtred’œuvre d’exécution » qui fait référence aux entreprises chargées de réaliser les travaux de construction.

Marché publicContrat administratif conclu à titre onéreux entre une personne publique (État, collectivités locales, entreprises publi-ques) et une personne privée ou publique, notamment pour des travaux de construction ou une prestation de services(aménagement, rénovation…).

Mémoire de réclamationDocument rédigé par le client lorsqu’il existe un litige sur la qualité de la réalisation des travaux. Il expose les faitsayant provoqué les malfaçons, le motif de la demande et l’indemnisation souhaitée.

NormalisationLa normalisation est le fait d’établir des normes industrielles, destinées à harmoniser l’activité d’un secteur. La norma-lisation est réalisée par des organismes spécialisés (Afnor…), qui sont le plus souvent soit des organismes publics, soitdes organisations indépendantes créées par les professionnels d’un secteur d’activité donné.

Opération de constructionL’opération de construction désigne l’ensemble d’un projet de construction (de travaux). Elle comprend les phases demontage administratif (dépôt de permis de construire…), de conception (négociation du marché, avant-projet, lance-ment de l’appel d’offres), l’exécution des travaux (gros œuvre, second œuvre) et de livraison de l’ouvrage au client (levéedes réserves, déclaration de parfait achèvement, service après-vente).

Partenariat public-privéContrats administratifs par lesquels un maître d’ouvrage public fait appel à des prestataires privés (maîtres d’œuvre,entrepreneurs…) pour financer la réalisation (la construction) et l’exploitation (concession) d’un équipement de servicepublic. Ces derniers peuvent répondre à des besoins sectoriels (justice, police, gendarmerie), sanitaires (hôpitaux…)ou de droit commun (ouvrages, équipements de service public). Les partenariats public-privé prennent ainsi différentesformes : les contrats de partenariats, les autorisations d’occupation temporaires – location avec option d’achat (AOTLOA), les baux emphytéotiques administratifs (BEA) et hospitaliers (BEH).

Plan général de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé (PGCSPS)Le PGCSPS est prévu par le code du travail. Il permet de cartographier l’ensemble des risques liés à la présence simultanéede plusieurs entreprises sur un chantier. Il est élaboré par le coordonnateur SPS en amont des opérations de construc-tion, dès la phase d’avant-projet sommaire, puis il est transmis au maître d’ouvrage. Le PGCSPS évolue en fonction desaléas du chantier et doit être conservé pour une durée de cinq ans par le coordonnateur SPS.

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Plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS)Il s’inscrit dans le PGCSPS : il est établi par les entreprises de construction réalisant les travaux et travaillant sur unchantier. Ces dernières doivent faire apparaître les risques générés par l’intervention des autres entreprises (risquesimportés) et ceux provoqués par l’entreprise de construction elle-même dans le cadre de son intervention (risques expor-tés). Le PPSPS doit être remis au coordonnateur SPS, afin qu’il puisse élaborer le PGCSPS dans un délai de trente joursà compter de la date de signature du marché par le maître d’ouvrage.

Principe de structureIl est élaboré en amont des études techniques et donne la ligne directrice permettant de concevoir l’ossature d’un bâti-ment. Sa détermination s’effectue à partir du point le plus haut de l’ouvrage jusqu’aux fondations, afin d’identifier lepoids et les pressions qui s’exerceront une fois l’ouvrage terminé.

ProduitDans le secteur de la construction, le produit peut désigner l’ouvrage à bâtir (immeuble, bâtiment industriel, ponts) oule type de prestation proposée (construction, rénovation, conception-réalisation) dans les entreprises de constructionet le type de matériaux dans les entreprises industrielles.

Programmation des travauxCette étape intervient dès la phase de conception. Elle consiste à définir le séquençage des différentes phases de réa-lisation des travaux. Elle définit le rôle et le calendrier d’intervention des entreprises de construction, les processusd’exécution et les procédures relatives à la sécurité et à la protection de la santé des personnes.

Réseaux et fluidesCette appellation désigne les réseaux souterrains de distribution d’électricité (EDF…), de gaz, d’eau potable, d’évacua-tion des eaux usées ou d’accès à l’information (téléphone, télévision via le câble, Internet via la fibre optique).

Registre-journal (RJ)Son cadre est défini dans le code du travail. Il nécessite la signature du maître d’œuvre et du maître d’ouvrage. Le regis-tre-journal regroupe de façon chronologique l’ensemble des observations relevées sur le chantier par le coordonnateurSPS dans le cadre de contrôle sur les éléments relatifs à la sécurité et à la protection de la santé.

Résistance des matériaux (RDM)La résistance des matériaux permet d’apprécier le comportement d’une structure du point de vue des matériaux qui lacomposent : déplacement, déformation élastique ou plastique, résistance à des pressions externes (vent, séisme…) ouinternes (pression liée à la gravité), rupture… Les ingénieurs d’études techniques utilisent cette notion pour calculerla taille et les caractéristiques de chaque élément de la structure de l’ouvrage (poutre, paliers, ferraillages).

Réserves : voir garantie de parfait achèvement

Second œuvreTravaux d’électricité, de plomberie, de couverture, de chauffage, le second œuvre regroupe l’ensemble des travaux quine sont pas dédiés à la structure porteuse de l’ouvrage. Ils interviennent ainsi après les étapes de gros œuvre pour amé-nager sa viabilité et sa dimension fonctionnelle.

Tous corps d’état (TCE)Tous les corps de métier exécutants nécessaires à la construction, la réhabilitation ou la rénovation d’un ouvrage. Uneentreprise délivrant une prestation TCE est mandatée par le maître d’œuvre pour réaliser l’ensemble des travaux deconstruction. Elle fait appel à des entreprises spécialisées sous-traitantes pour réaliser les travaux en dehors de sonchamp de spécialité. Elle est responsable de l’avancée et de la coordination des travaux sur l’ensemble des lots (grosœuvre, second œuvre…).

Travaux modificatifs acquéreurs (TMA)Demandes de modifications ou réserves formulées par le maître d’ouvrage (le client) ou par un de ses représentants(responsable de programmes immobiliers…) lors de la réception de tout ou partie des travaux (lots intermédiaires, inté-gralité des travaux…). Elles sont considérées comme des litiges et leur non-résolution empêche la validation de l’étatde « parfait achèvement des travaux » (voir aussi : garantie de parfait achèvement).

Voirie et réseaux divers (VRD) : voir réseaux et fluides

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RESSOURCES HUMAINES

ActivitéEnsemble de tâches à accomplir par le salarié dans le cadre d’une situation de travail et mobilisant des compétencesdéterminées. Par exemple, l’une des activités du responsable de la communication interne consiste à définir lesactions de communication, une autre est de conseiller les cadres dirigeants.

Fiche métierElle décrit un emploi-type, c’est-à-dire un modèle d’emploi théorique reconstruit à partir d’un ensemble de postesréels présentant des proximités suffisantes (en termes de compétences mobilisées et de finalité) pour être étudiéset traités de façon globale. On peut distinguer plusieurs emplois types (ou métiers) au sein d’une même fonction.Par exemple, au sein de la fonction communication, on distingue les métiers de directeur de la communication, res-ponsable de la communication interne, responsable de la communication externe, attaché de presse, chargé des rela-tions publiques, journaliste d’entreprise.

Finalité (du métier)La finalité du métier est sa raison d’être. Elle permet d’en comprendre le rôle et l’utilité dans l’organisation. Parexemple, la finalité du métier de responsable de la communication interne est de développer la culture de l’entrepriseou du groupe.

FonctionEnsemble de métiers qui concourt à un même objectif final nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise. Laplupart des entreprises présentent un même découpage interne entre grandes fonctions : direction générale, pro-duction, comptabilité, ressources humaines, communication, fonction commerciale, etc. Par exemple, l’objectif dela fonction communication est de construire et de promouvoir une image positive et cohérente de l’entreprise.

Poste de travailRegroupement d’activités exercées régulièrement par un salarié. Le poste de travail est défini par l’entreprise quantà son lieu d’exercice, son contenu et ses modalités d’exécution.

Secteur (d’activité)Regroupement de l’ensemble des entreprises ou des établissements exerçant une activité principale similaire. À titred’illustration, on peut citer les secteurs de l’hôtellerie, des transports, de l’industrie mécanique, de la construction,de l’assurance, etc. Le secteur définit l’activité de l’entreprise et non celle du salarié.

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NOTES

Les Référentiels des métiers cadres sont une publication de l’Apec.

Les Référentiels des métiers cadres sont des outils destinés aux étudiants, aux cadres et aux acteurs de la communication.

Ils permettent :- de mieux connaître et faire connaître les métiers cadres d’une fonction, d’un secteur ou d’un domaine en évolution au moyende fiches métiers,- d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers,- de fournir des informations pratiques permettant au lecteur d’aller plus loin dans la recherche d’un emploi ou pour pourvoirun poste.

Ils sont réalisés à partir de l’analyse :- des offres d’emploi confiées à l’Apec et parues dans la presse et sur Internet,- d’interviews de DRH, de responsables opérationnels et de cadres,- de rencontres entre professionnels.

Dans la même collection- Les métiers du secteur de l’immobilier- Les métiers de la logistique et du transport- Les métiers du multimédia- Les métiers de l’environnement- Les métiers de la finance et de la comptabilité- Les métiers des fonctions commerciales et marketing- Les métiers de l’agroalimentaire- Les métiers de l’assurance- Les métiers de la fonction ressources humaines- Les métiers des télécoms- Les métiers de l’informatique- Les métiers de la fonction achats- Les métiers de la fonction études, recherche et développement- Les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social- Les métiers de la fonction production industrielle- Les métiers de la fonction communication- Les métiers du secteur de l’énergie

Les métiers cadres du secteur de la construction

Cet ouvrage est créé à l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901. Il s’agitd’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.

L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CFE-CGC, CFDT CADRES, UGICA-CFTC, UCI-FO,UGICT-CGT).

Toute reproduction totale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, eststrictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122-4 et L 335-2 du code de la propriété intellectuelle).

Ont participé à son élaboration :Au Département études et recherche de l’Apec :Brigitte Bos, manager du pôle études,Sylvie Delattre, responsable des études métiers,Florence Kremer Eichacker, chargée d’études.et Blue-search Conseil, cabinet de conseil en ressources humaines.

Avril 2010

L E S M É T I E R SD U S E C T E U RD E L A C O N S T R U C T I O N

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* p r i x d ’ u n a p p e l l o c a l

ISBN 978-2-7336-05936ISSN 1771-9275

Les Référentiels des métiers cadresLes métiers du secteur de la construction

Association Pour l’Emploi des Cadres51, boulevard Brune – 75689 Paris Cedex 14