Les médecins du travail face aux inégalités sociales de santé : du repérage à l’action.

Dr Monique Fraysse

Société de Médecine et de Santé au travail Dauphiné Savoie

20 novembre 2009

Le repérage

1. Les  « marqueurs » d’inégalité sociales de santé

état bucco dentaire surpoids, obésité addictions (tabac, alcool) hygiène corporelle

Le repérage

et aussi :

le type de contrat de travail (CDD, contrat précaire, interim, …)

le régime de travail (temps partiel fractionné non choisi) le secteur d’activité le statut dans l’entreprise (sous-traitant) la taille de l’entreprise le niveau de qualification les périodes de chômage

Le repérage

2. Les pathologies « conséquences » des ISS

les maladies cardiovasculaires le diabète les cancers des voies aérodigestives supérieures le cancer du poumon le cancer du col de l’utérus les troubles de santé mentale (souffrance psychique,

troubles du comportement, dépression)

La prévention

1. Individuelle

2 volets:

Agir sur les comportements et sur le « désintérêt »

qu’ont les personnes démunies de leur propre santé Remettre la personne en situation de prise en charge

médicale (réseau de soins, équipe pluridisciplinaire : service social, médecin traitant, médecin du travail)

La prévention

2. Collective

Identifier les secteurs professionnels qui génèrent / amplifient les ISS (par exemple hôtellerie restauration)

Identifier les organisations du travail qui influencent les ISS : répétitivité des gestes, manutention, position debout, exposition à des produits chimiques, au bruit, faible latitude décisionnelle, contrôles de la hiérarchie, turn-over, etc

La prévention

réorienter les actions des médecins du travail au profit des TPE-PME

travailler avec les structures de branche professionnelle pour une prise en compte des populations qui échappent à la médecine du travail

réfléchir à dépasser la barrière de la langue (problème des travailleurs migrants)

Les questions des médecins du travail aux chercheurs

Comment expliquer que, loin de se combler, les écarts d’espérance de vie entre les différentes catégories sociales (cadre et ouvrier) s’aggravent en France (au moins chez les hommes ) ?

Pourquoi si peu d’études sur le poids des déterminants professionnels dans la fabrication des ces inégalités sociales de mortalité ?

Comment voyez-vous une possible contribution des médecins du travail sur le sujet en termes de connaissances ?