LES INFECTIONS BACTERIENNES ET VIRALES...
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LES INFECTIONS BACTERIENNES ET VIRALES
CHEZ L ’HOMMEIFSI-2013
Dr H. Le Guillou-Guillemette, Praticien HospitalierDépartement des agents infectieux, Unité de VirologieCHU [email protected]
Microorganismes
– Invisibles à l’œil nu observation microscope
– Unicellulaires ou pluricellulaires (cellules non différenciées en tissu)
– Bactéries, virus, champignons, parasites
– Responsable d’infections
Microbiologie : science qui étudie les microorganismes
bactériologie, virologie, parasitologie, mycologie
DéfinitionsDéfinitions
o Procaryotes
– Absence de noyau (bactéries)
– Division par scission binaire
o Eucaryotes
– Uni ou pluricellulaires
– Plusieurs compartiments et plusieurs organites
– Division par mitose
– Protozoaires, champignons, animaux et végétaux
Cas particulier : Virus = parasite intracellulaire obligatoire, microorganisme
incapable de se reproduire de façon autonome, nécessite une cellule hôte
Importance de la Microbiologie
• Les maladies microbiennesont influencé le cours de l’histoire de l’humanité
Ex: le déclin de Rome (en 565)
épidémie de peste en 1346, en 1720-1722
pandémie de grippe (grippe espagnole en 1918)
Cholera Vibrio cholerae
Diphtérie Corynebacterium diphteriae
Tetanos Clostridium tetani
Peste Yersinia pestis
Fièvre typhoïde Salmonella typhi
Tuberculose Mycobacterium tuberculosis
Grippe Haemophilus influenzae
SIDA Virus de l’Immunodeficience Humaine
LES INFECTIONS BACTERIENNES ET VIRALES CHEZ L ’HOMME
• Origine ?
Tous les êtres vivants sont colonisés par des bactéries au niveau des surfaces et cavités en relation avec l’environnement
- flores cutanées, buccales, intestinales, vaginales- nombre de bactéries > nombre de cellules.
• Près de 60% des maladies infectieuses sont d'origine virales
–gastroentérites infantiles: Rotavirus–affections respiratoires aigues: Grippe, VRS (virus respiratoire syncitial)–affections hépatiques: hépatites B et C–affections du système nerveux: Herpes–atteintes du système immunitaire: VIH (virus de l’immunodeficience humaine), EBV (Epstein Barr virus)
o Organisme unicellulaire - Procaryotes
o Absence d’organites : mitochondries, réticulum endoplasmique,
appareil de Golgi
o ADN : un chromosome unique sans membrane nucléaire
o Paroi rigide constituée du peptidoglycane (constituant
spécifique)
o Ubiquitaire : sol, végétaux, animaux
Les BactériesLes Bactéries
Définition
Nomenclature des bactéries
Nom des bactéries désigné par 2 noms en latin :
- Le nom de genre, écrit avec une majuscule
- Le nom d’espèce, écrit en minusculeEn italique ou souligné
Exemples :
Escherichia coli - Escherichia coli ou encore E. coli
Staphylococcus aureus - Staphylococcus aureus ou encore S. aureus
! À l’intérieur d’une espèce on a des souches ou des clones
Exemple : Escherichia coli O157:H7
= sous-division d’une espèce
= population descendant d’une
même souche
Taille Variable : 1µm x 2-5µm en général
– Les plus petites : 0.3-0.8 µm (Chlamydia, Rickettsia)
– La plus grande : 60-800 µm (Epulopiscium fishelsoni)
Morphologie 3 types principaux
– Sphérique = cocci : diplocoques, tétrades, chaînes, amas irréguliers
– Bâtonnet = bacille : réguliers ou non, fusiformes, courts, incurvés
– Hélicoïdal flexibles : Spirochètes
rigides : Spirilles
Structure des bactéries
Membrane cytoplasmique
Exemple d’un bacille capsulé avec un flagelle monotriche
LES BACTERIES
Coupe longitudinale d’une bactérie
PILI: conjugaison, adhésion cellulaire, colonisation des muqueuses et tissus
PAROI: (peptidoglycane) +/- membrane externe: cocci/bacille, immunogène AgO
cytoplasme contenant un chromosome unique +/- un/des plasmides ADN (petits ADN circulaires facultatifs), des ARNm et des ribosomes.
1. Structure standard
2. Eléments structuraux non obligatoires
Capsule(S. pneumoniae, H. influenza): pouvoir pathogène
glycocalix (P. aeruginosa, S. mutans): diffusion-adhésion
flagelles: mobilité et AgH
2. STRUCTURE
Schéma général de la structure d’une bactérie Gram -
LES BACTERIES
LES BACTERIES
– Taille 1-5 µm– Paroi : synthèse dans le cytoplasme
de la bactérie; passage transmembranaire et constitution au contact de la membrane
• Bactérie à paroi très riche en lipide (Mycobactéries)
• Bactérie sans paroi (Mycoplasmes)
-Division par scissiparité (duplication du chromosome, extension des mesosomes issus de la membrane, formation de la paroi et du septum entre les 2 bactéries filles).
3. CARACTERISTIQUES
3.1. Caractéristiques générales
Taille : 20-400 nmPas de reproduction autonome hors de la cellule
Taille : 2-5 µmReproduction autonome hors de la celluleProcaryote
Virus
BactérieNotion d’échelle…
• Bactéries observables au microscope optique: série de lentilles et lumière visible
• Virus non observables
• Grossissement maximum: 1000x• Une cellule de 1 m aura une taille
de 1mm• +colorations diverses (endospores,
flagelles, cytosol, capsule…)
MET (à transmission)Sur coupe mince, image 2DG de 10 000 à 100 000 x
MEB (à balayage)Structures externes, image 3DG de 1000 à 10 000 x
• Virus observables au microscope électronique série de lentilles électromagnétiques et faisceau d’électrons
3. CARACTERISTIQUES
3.2. Éléments de classification utilisés pour le diagnostic
• Caractères morphologiques/structuraux principaux:– Sa taille– Sa forme : coque, bacille, spiralé– Sa coloration :Gram + ou - qui dépend de la structure de sa paroi
attention certaines bactéries ne sont pas colorables par le Gram – L’organisation des bactéries :chaînettes, amas, isolées, palissade…
• Autres caractères utilisés
– La possibilité de sporuler– La présence de flagelle (1 ou plusieurs) et leur implantation– Sa mobilité– La présence d’une capsule (facteur de virulence) ou de glycocalix
– Des caractères biochimiques (utilisation des sucres)– Des caractères antigéniques– Pathogéniques, enzymatiques, sensibilité aux antibiotiques…
LES BACTERIES
Les parois cellulaires
Selon les espèces, la paroi peut différer en épaisseur, en structure et en composition. Globalement on différencie 2 grands types de paroi:
-la paroi des bactéries à Gram positives-la paroi des bactéries à Gram négatives
Gram +Gram -
LES BACTERIES
Comparaison de la paroi Gram + / Gram -
Membrane externe
LES BACTERIES
Paroi
Coloration primaire
Observation au Microscope Optique
Coloration différentielle
LES BACTERIES
La coloration de Gram
Bacilles Gram+ (violet)Cocci Gram+ en amas (violet)
Bacilles Gram- (rose)
Bacilles à Gram négatifBacilles à Gram négatif
Entérobactéries
commensaux
Aérobies stricts non fermentants
environnementaux
Coloration rose =
HémophilesHémophiles
méningocoquesméningocoques
vibrionsvibrions
anaérobiesanaérobies
Bacteroides fragilisBacteroides fragilis
E. coli
P. mirabilisP. mirabilis K. pneumoniaeK. pneumoniae
P. aeruginosaP. aeruginosa
AcinetobacterAcinetobacter
pathogènesou/et
Bactéries à Gram positifBactéries à Gram positifCocci
Staphylococcus amas
Diplocoque Chaînettes
Bacilles
Listeria
Corynebacterium
Coloration violette=
Anaérobies
Clostridium
Bacillus
Actinomycètes
Lactobacillus
Pneumocoque Streptococcus
Flore anaérobie
Conditions environnementales nécessaire à la vie bactérienne
• Besoin de nutriments : eau, glucose, facteur de croissance
• Température 20-40°C (température corporelle homme: 37°C)• pH neutre
• Métabolisme respiratoire / fermentatif: - aérobies (Pseudomonas, Neisseria, Mycobactéries)- anaérobies (Streptocoques,Lactobacilles,Clostridium,Bactéroides)- aéro-ana (Entérobactéries, Staphylocoques, Vibrions)
• Sporulation : spore=résistance+migration
LES BACTERIES
Diagnostic d’une infection bactérienne : quelques principes
-1. Prélèvement (urine, sang, abcès,..)
-2. Examen direct : état frais et coloration de Gram sur un étalement sur lame de prélèvement. (pas toujours réalisé, selon le type de prélèvement)
-3. Mise en culture dans des milieux appropriés aux bactéries recherchées (pas les mêmes espèces impliquées selon les pathologies)
-4. Observation des cultures: aspect, couleur des colonies, odeur, hémolyse…: orientation diagnostic
-5. et identification de(s) espèce(s) bactérienne(s) par les caractères biochimiques
-6. Antibiogramme:
LES BACTERIES
1
11
22
2
2
3 4
5
6
sensible/intermédiaire/résistant à différents ATB testés
Les virus sont des parasites intracellulaires obligatoires et n'ont pas de système enzymatique
ou énergétique leur permettant d'assurer tous seuls leur réplication,
le virus est obligé de parasiter les cellules en détournant certains éléments du métabolisme de
la cellule infectée
VIRUS - DEFINITION
LES VIRUS DÉFINITION (Lwoff 1962)
• « Un virus est …un virus », Lwoff, prix Nobel 1970 : Agent infectieux, ultrafiltrable (taille 20 à 400 nm)
• 4 critères définissent les virus:
–Structure spécifique particulaire définissant une symétrie (forme mature: Virion)
–Un seul type d'acide nucléique ADN ou ARN (génome viral)Information génétique séquence en nucléotides traduites en protéines virales
•Protéines structurales structure du virion•Protéines non structurales multiplication virale (réplication)
–Parasite intracellulaire absolu (hôte animal ou végétal obligatoire) Ne se multiplie qu’au sein des cellules vivantes : cellules permissivesUtilise le système de biosynthèse de la cellule qu’il parasite (les ribosomes, les enzymes…)Ne se multiplie pas sur des milieux inertes (≠ bactéries), utilisation de cultures cellulaires ou de modèles animaux…
–Multiplication à partir de leur seul matériel génétique par réplication de son génome en utilisant tout ou partie de la machinerie cellulaire. Chaque molécule d’ADN ou d’ARN sert de matrice pour la synthèse d’un brin complémentaire (ADN polymérase)
•≠ Bactérie se divisent par scissiparité•≠ Cellule eucaryote par mitose
STRUCTURE
Obligatoire• Acide nucléique:
- ADN (herpes, adénovirus, hépatite B, ...)- ARN (VIH, hépatite C, Grippe, Rubéole, Rougeole, Polio, ...)
• Capside symétrique (nature protéique, assoçié à l'acide nucléique: nucléocapside):- icosaèdrique (herpes, adénovirus, ...)- hélicoïdale (Grippe, Rubéole, ...)
Génome + capside= nucléocapside
Facultative• Enveloppe (nature lipido-protéique, d'origine
cellulaire)(Herpès, VIH, Hépatite B et C, Grippe, Rubéole, ...)
LES VIRUS
Taille : 20-400 nmPas de reproduction autonome hors de la cellule
Taille : 2-5 µmReproduction autonome hors de la celluleProcaryote
LES VIRUS
Virus
BactérieNotion d’échelle…
Structure virale
Enveloppé (VIH, Hépatite B et C)
Nu (Adénovirus, Hépatite A)
LES VIRUS
1. Enveloppe : +/-
Structure virale
Hélicoïdale(Grippe)
Icosaédrique(Herpès, Adénovirus, Hépatite B, VIH)
LES VIRUS
2. Symétrie de la capside (organisation des protéines de structures autour du génome)
Symétries complexes (Poxvirus, phages)
Cycle de multiplication viral (schéma général)
5/ Réplication
7/ Assemblage et maturation
4/ Phase précoce :•Transcription•Traduction : enzymes virales
6/ Phase tardive :•Transcription •Traduction : protéines de capside
LES VIRUS
8/ Libération des virions: lyse cellulaire ou bourgeonnement
Cytoplasme cellulaire
noyau
3/ Décapsidation au niveau du noyau
2/ Pénétration
1/ Adsorption
: virus
: cellule cible,permissive
AssemblageAssemblageMaturationMaturation
2
Adv
EBV
AttachementAttachementPénétrationPénétration
Etapes de la multiplication viraleEtapes de la multiplication virale
1
VIH
LibérationLibérationSécrétionSécrétion
3 VIH
DécapsidationDécapsidationlibération du génomelibération du génome
V.de larougeole
Conséquences
– Infection lytique In vivo mort cellulaire
In vitro effet cytopathogène
– Infection abortive : pas de réplication virale
– Infection latente : la cellule héberge le génome viral équilibre entre les
synthèses protéiques virales et cellulaires
– Infection transformante : intégration du génome viral dans le génome
cellulaire dysrégulation cellulaire, diminution de l’expression de la protéine
p53 (anti-oncogène)• Hépatite B, C : cancer du foie / Papillomavirus (HPV) : cancer du col utérin
• EBV : carcinome naso-pharyngé / HHV-8 : sarcome de kaposi
• HTLV-1 : leucémie et lymphome T
Multiplication virale
o Microscopie électronique
o Culture virale
o Sérologie/Immunologie
o Biologie moléculaire
Méthodes d’études
Notion de diagnostic virologique1.Diagnostic direct: mise en évidence de tout ou partie d’un virus:
1.1. Culture virale: mise en culture d’un prélèvement sur des cellules, si présence d’un virus , il se multiplie ds les cellules et provoque un changement de morphologie des cellules appelé Effet Cytopathogène
LES VIRUS
1.2. Antigènes viraux: Ag p24/VIH, Ag pp65/CMV
1.3. Génome viral (ADN ou ARN): détection et/ou quantification (méthode de biologie moléculaire: PCR), quantification= charge virale
2. Diagnostic indirect: Mise en évidence de la réponse de l’hôte
2.1. Anticorps dirigés contre le virus (anticorps totaux, ex: Ac anti VIH1-2) ou contre une protéine virale (ex: Ac anti-p24 du VIH): IgM, IgG = SEROLOGIE
1.2.
1.3.
2.1.
1.1.
Notion de diagnostic virologique1.Diagnostic direct: mise en évidence de tout ou partie d’un virus:
1.1. Culture virale: mise en culture d’un prélèvement sur des cellules, si présence d’un virus , il se multiplie ds les cellules et provoque un changement de morphologie des cellules appelé Effet Cytopathogène
LES VIRUS
1.1. Selles, urines, aspirations naso-pharyngées, prélèvements vaginaux, cutanéo-muqueux…
1.2. Plasma, sérum, sang total, selles
1.3. Plasma, sérum, sang total, LCR, liquide amniotique, biopsies…
2.1. Sérum (exceptionnellement LCR)
1.2. Antigènes viraux: Ag p24/VIH, Ag pp65/CMV
1.3. Génome viral (ADN ou ARN): détection et/ou quantification (méthode de biologie moléculaire: PCR), quantification= charge virale
2. Diagnostic indirect: Mise en évidence de la réponse de l’hôte
-Anticorps dirigés contre le virus (anticorps totaux, ex: Ac anti VIH1-2) ou contre une protéine virale (ex: Ac anti-p24 du VIH): IgM, IgG = SEROLOGIE
o Transmission horizontale
– De personne à personne par contact direct (sécrétions respiratoires,
rapports sexuels…)
– Contact indirect par l’eau ou l’alimentation
– Iatrogène (greffe d’organes, matériel chirurgical…)
o Transmission verticale
– Contamination maternofoetale par voie transplacentaire, voie ascendante ou
au moment de l’accouchement
Modes de transmission
o Transmission féco-orale
– Salmonelles, Listeria monocytogenes
– Rotavirus, Virus de l’hépatite A, Virus de l’hépatite E
o Transmission respiratoire ou salivaire
– M. tuberculosis, S. pneumoniae, Legionella pneumophila
…
– Virus de la Grippe, Oreillons, Rougeole, Varicelle, Virus
Epstein-Barr, Rhinovirus, Entérovirus …
o Transmission materno-foetale
– Syphilis, Listeria monocytogenes, Streptocoque B
– VIH, VHB, Cytomégalovirus, HSV, Parvovirus B19, Varicelle,
Rubéole
o Transmission sexuelle
– Syphilis, Neisseria gonorrhoeae …
– VIH, VHB, Papillomavirus, HSV …
o Transmission cutanée
– Plaie cutanée : Tétanos
– Piqûre d’aiguille : VIH, VHB, VHC
– Piqûre d’insecte : Arboviroses (Dengue, Fièvre jaune),
Borréliose (maladie Lyme)
– Morsure : Virus de la Rage
o Transmission iatrogène
– VIH, VHB, VHC, CMV …
– Flores cutanées …
Infection maternelle
Transmission In utero Périnatale
SangPlacentaLiquide amniotique
Sang, placentaLiquide amniotiqueSécrétions cervico-génitalesLésion cutanéo-muqueuseLait
Infection fœtale/nouveau-né
Pas d’infectionMort in uteroMalformationscongénitales
Séquelles
2 schémas
Multiplication dans les cellules cibles
et pas de diffusion dans l’organisme
– Porte d’entrée = organe cible
infection localisée
Diffusion du virus/Bactérie
– Porte d’entrée à distance de l’organe
cible infection généralisée
Notion de tropisme
Diffusion
Hôte : mécanismes de
défense…
Microorganisme :
capacité à se multiplier,
virulence
Facteurs environnementaux : nutrition, stress, médicaments
Relation Hôte-Microorganisme de longue durée : évolution vers la
symbiose ou le parasitisme ?
Interactions hôte-microorganismes
o 1ère étape : Colonisation du revêtement cutanéo-muqueux
o 2ème étape : Invasion
– Franchissement de barrière cutanéo-muqueuse
– Inflammation au niveau de porte d’entrée
(secondaire à multiplication bactérienne)
→ Infection localisée
o +/- 3ème étape : Dissémination à partir de la porte d’entrée
– Dissémination par voie sanguine (bactériémie) ou lymphatique
– Localisation secondaires : métastases septiques
– Sepsis (infection généralisée)
Étapes du processus infectieux
o Défense générale : Moyens de défense non spécifiques
– Barrière mécanique
Peau : kératine
Muqueuse : rôle du mucus +++
Muqueuse respiratoire : cils / TD: péristaltisme intestinal /
Flux urinaire / Sécrétions lacrymales
Élimination mécanique des bactéries
– Barrière physique
pH acide, sels biliaires
Sécrétion produits antibactériens dans le mucus : lysozyme, défensines,
lactoferrine
– Barrière microbienne : flores commensales
Obstacle à l’implantation de nouvelles bactéries
Moyens de défense de l’organisme
– Immunité non spécifique innée = 2ème ligne de défense
But : Élimination rapide de agent pathogène présent dans un tissu normalement stérile
Réponse immédiate basée sur la reconnaissance d’antigènes bactériens très conservés
Effecteurs : Cellules phagocytaires (phagocytose) et protéines de l’inflammation (dans
tissus et sang)
Si exagération de cette réponse Sepsis ou Choc septique
o Immunité acquise spécifique
– Le système immunitaire → Immunité
Spécifique : ciblée contre une bactérie
Acquise
Retardée (8-10 jrs après premier contact)
Mémoire immunologique ++ → Vaccination
– 2 types de réponse immunitaire
Cellulaire : cellules T cytotoxiques
Humorale : production d’anticorps
Stratégies de la bactérie pour échapper aux défenses de l’hôte
= Facteurs de pathogénicité
o Facteurs facilitant la colonisation et l’invasion des surfaces de l’hôte
– Pénétration à travers la peau intacte
Infections cutanées iatrogènes (chirurgie, cathéter)
Insecte vecteur
ex : morsure de tique Borrelia burgdorferi : Maladie de Lyme
– Pénétration au niveau des muqueuses
Traversée du mucus
Mobilité des bactéries : Flagelles
Lutte contre flux urinaire ou péristaltisme intestinal
o Facteurs d’échappement à la défense de l’hôte
– Capsule bactérienne
Rôle protecteur contre activation du complément
Le plus souvent immunogénique intérêt pour le vaccin
(Haemophilus influenzae, Pneumocoque)
Rôle contre la phagocytose
– Échappement à la réponse anticorps
Camouflage avec molécules ressemblant à celles de l’hôte (certaines capsules)
Phénomène de variations antigéniques +++ (Ag de surface)
Ex : Antigène flagellaire chez Salmonella
o Facteurs endommageant l’hôte
– Toxines protéiques bactériennes = Exotoxines
Action à distance : sécrétion à l’extérieur de la bactérie et diffusion dans l’organisme
Spécifique d’une espèce bactérienne Rôle majeur dans l’expression clinique de
la maladie +++
Ex : Clostridium tetani → Toxine tétanique
Corynebacterium diphteriae → Toxine diphtérique
Clostridium botulinum → Toxine botulique
Bordetella pertussis → Toxine pertussique (coqueluche)
Bacillus anthracis → Toxine du charbon
Streptococcus pyogenes → Scarlatine
Vibrio cholerae → Toxine cholérique
Toxines = poisons humains les plus puissants
DL50 (rat par voie orale) DL50 (intrapéritonéale)
strychnine : 10 mg/kg cobra noir : 0.324 mg/kg
cyanure : de 0,5 à 3 mg/kg toxine botulique : 1 ng/kg
toxine botulique : 1,4 ng/kg
Dénaturées par la chaleur
Spécificité d'action et de substrat dans l'hôte : composants tissus, organes ou fluides
→ Diversité des exotoxines
Cytotoxine – Neurotoxine – Leucotoxine – Hépatotoxine - Neurotrope
Cardiotoxine – Dermotrope – Entérotoxine
In vivo : anticorps spécifiques (antitoxines) neutralisent leur toxicité
Vaccination par anatoxine : immunogène mais pas de toxicité (détoxification)
Efficacité +++ du vaccin
PHYSIOPATHOLOGIE DES INFECTIONS VIRALES
Les infections virales sont la conséquence de l'interaction entre la virulence d'un agent infectieux (le virus) et la réponse de l'hôte (l'organisme humain).
La virulence du virus dépend : • de la quantité de virions présents dans l'inoculum • de la voie d'introduction dans l'organisme• de la vitesse de multiplication du virus.
La réponse de l'hôte (immunologique ou non immunologique) dépend : • de l'âge, de la nutrition, de l'état hormonal, • de la race, de la température extérieure.
LES VIRUS
RÉSERVOIR DE VIRUS ET TRANSMISSION
• Pour la plupart des virus, l'aire de diffusion est mondiale, sauf pour les virus ayant besoin de vecteurs pour se multiplier (Dengue /moustique).
• Les virus humains ont rarement pour réservoir l'animal (exceptions: Grippe, Rage, Arboviroses), le principal réservoir de virus est l'homme (VIH, Hépatites, Herpès).
• La transmission peut se faire d’homme à homme (Herpès, VIH, hépatites B et C, Grippe), par l’intermédiaire du milieu extérieur (hépatite A, gastroentérites virales) ou par un vecteur (fièvre jaune/insecte).
LES VIRUS
CONDITIONS DE TRANSMISSION VIRALE (1)
Elle se réalise lorsque l ’individu est porteur du virus, lors :
• d’une infection aiguë symptomatique avec excrétion du virus (Varicelle, Grippe),
• d’une infection aiguë inapparente, source de dissémination majeure du virus, touchant souvent les enfants développant une primoinfection, souvent inapparente (Infections respiratoires VRS, Gastroentérites, MNI/EBV).
• d’une infection chronique avec excrétion du virus pendant des mois ou années (Hépatites B et C, VIH).
LES VIRUS
• Les virus fragiles sont pourvus d’une enveloppe et se développent par contact étroit respiratoire, sanguin ou sexuel (Herpes, Varicelle, VIH, VHC).
Attention, l’enveloppe du virus de l’hépatite B est très résistante et le virus peut persister plus longtemps sur du matériel souillé avec du sang contaminé.
• Les virus résistants sont en général nus (Hépatite A, Rotavirus) et se développent par l ’extérieur / contact à distance (eau, aliment souillé).
LES VIRUS
CONDITIONS DE TRANSMISSION VIRALE (2)
CONDITIONS DE TRANSMISSION VIRALE (3)
• L’environnement, les conditions climatiques, le niveau de vie (hygiène) jouent un rôle dans la transmission des infections virales (Hépatite A / voyages).
• La diversité des conditions épidémiologiques explique que les infections virales existent sous différents modes:
• sporadique (un cas isolé survenant régulièrement), • endémique (nombreux cas apparaissant régulièrement:
Rougeole, Hépatites A et B), • épidémique (nombreux cas apparaissant irrégulièrement: VRS
en hiver), • pandémique (très nombreux cas apparaissant régulièrement:
Grippe en 1919, 1957 ou 1968, VIH1).
LES VIRUS
ATTEINTE DES TISSUS CIBLES
1- La peau : éruptions maculo-papuleuses (Rubéole, Varicelle, Herpès)
2- Le système nerveux central : la dissémination se fait le plus souvent par le sang (méningite ou encéphalite/Herpès, myélite/Varicelle)
3- Le foie : infection des hépatocytes à partir du virus dans le sang (Hépatites A, B et C, Fièvre jaune).
4- Le tissu hématopoïétique : il est une cible importante pour le cytomégalovirus, le virus d'Epstein-Barr, le VIH, l'HTLV-1, le parvovirus B19.
5- Divers : Les glandes salivaires et la parotide sont infectées par le virus des oreillons et le virus de la rage.
EXCRÉTION DU VIRUS
Il est important de connaître les voies d'excrétion pour comprendre la contamination du milieu extérieur et celles des autres individus.
L'excrétion se fait par :
– Le tractus respiratoire/Toux (Grippe, Rhume, VRS)– La salive (Herpès, Oreillon, Rage, EBV)– La peau (Herpès, Varicelle, Verrues)– Le tractus intestinal/Selles (Gastroentérites, Hépatite A) – L'urine (CMV, Oreillon, Rubéole, Rougeole)– Le sperme (Hépatite B, VIH, CMV)– Le lait (VIH, CMV)
PHYSIOPATHOLOGIE DES INFECTIONS VIRALES
• Dissémination et incubation du virus • L’incubation définie une période silencieuse entre
l'exposition (= le contage), c'est-à-dire l'entrée dans l'organisme du virus, et les premiers signes cliniques.
• Cette période d'incubation est plus ou moins longue (en général de 15 à 30 jours).
INCUBATION MOYENNE ET INCIDENCE DES INFECTIONS ASYMPTOMATIQUES
Virus/Maladie Inapparentes Incubation (jours)• Grippe ++ 1 à 3 • Herpès simplex +++ 5 à 7 • Entérovirus ++++ 7 à 15• Rougeole ± 10• Variole ± 12• Varicelle + 14 à 21• Oreillons ++ 18 à 21• Rubéole ++ 15 à 17• Hépatite A ++++ 15 à 45• Virus d'Epstein-Barr ++++ 30 à 40• Rage - 40• Hépatite B/C +++ > 50
GUÉRISON ET IMMUNITÉ (1)
La guérison de l'infection virale est obtenue par :
• l’action non spécifique des cellules endothéliales macrophages et de l ’interféron produit par les cellules infectées, qui interviennent très rapidement,
• puis l ’action spécifique des lymphocytes T CD8 cytotoxiques (destruction des cellules infectées = virus intracellulaire).
La fièvre pourrait aussi limiter la multiplication des virus.
Une peau saine est une barrière naturelle très efficace contre une infection virale.
LES VIRUS
GUÉRISON ET IMMUNITÉ (2)
• L'immunité (ou protection contre une réinfection par le même virus) est surtout apportée par les défenses immunologiques humorales ou anticorps neutralisants (IgG et IgA), efficaces contre les virus extracellulaires en bloquant les protéines virales de surface (pas de liaison au récepteur cellulaire=pas d ’infection).
• Cette réponse humorale est obtenue après une première infection et est recherchée lors de la vaccination.
• Dans certains cas, la réponse immunologique est pourtant responsable de la maladie virale, au moins en partie (= immunopathologie / hépatite B et C, rubéole, érythème à Parvovirus).
LES VIRUS
GUÉRISON ET IMMUNITÉ (3)
L'immunité peut être prise en défaut :• aux âges extrêmes de la vie (enfant de 6 mois à 5 ans, sujets
agés),• chez la femme enceinte,• chez les sujets immunodéprimés (SIDA et transplantés).
Elle est absente chez les sujets n’ayant jamais été au contact du virus ni du vaccin.
L’immunité conditionne en partie l’évolution du virus dans l ’organisme selon l ’état du patient (pas d’infection, infection localisée ou généralisée, infection aiguë ou chronique).
LES VIRUS
Moyens de défense
Mise en évidence d’une séroconversion : apparition des IgM et/ou des IgG
IgMIgG
IgM Positifs > Sem à mois
IgG : persistent longtempsSignent l’infection passée
primoinfection Convalescence puis guérison
Cinétique des marqueurs biologiques d’une infection virale
IgMIgG
16j
Virémie
7jContage
Viruscontagieux
Symptomes +/-
1m 2m Réinfection ou réactivation
Infection aiguëPrimoinfection
Guérison / immunitéou Infection chronique
LES VIRUS
o Substances chimiques capables d'inhiber le développement et de détruire
les bactéries
– soit en tuant les bactéries : bactéricie
– soit en empêchant les bactéries de se multiplier : bactériostatique
o Antibiogramme : permet de déterminer la sensibilité d’une bactérie aux
ATB
Les antibiotiques
diamètre
d’inhibition
disquesantibiotique
Le diamètre d’inhibition de la croissance bactérienne détermine la sensibilité ou la
résistance à l’ATB correspond à la Concentration Minimale Inhibitrice
o Capacité d’un micro-organisme à résister aux effets des ATB
– Mutation génétique
– Échange de matériel génétique
o Raisons
– Abus des antibiotiques dans le secteur médical
– Patients interrompant leur traitement
– Utilisation d’antibiotiques dans la nourriture animale
o Bactéries multi-résistantes (BMR) : résistance à plusieurs ATB
Résistance
Mains nues
Épidémiologie hospitalière du SARM Staphylococcus aureus résistant à la méticilline
VECTEUR
Transmission indirecte
(croisée)MAINS +++ des personnes en contact
avec les patients
RESERVOIR
Patients infectés ou colonisés +++
Environnement +Personnel +
CIBLE
Patients +++Personnel +Visiteurs +/-
Transmission directe
Si portage respiratoire +expectoration ou aspiration
Si contacts directs (lésions cutanées, plaies colonisées
non couvertes)
o Les infections nosocomiales d’origine virale se rencontrent surtout chez
– Enfants
Rotavirus
Virus Respiratoire Syncitial
– Personnes âgées
Virus de la Grippe, virus responsables de conjonctivites, de rhino-pharyngites
– Immunodéprimés
o Transmission par le sang et autres liquides biologiques (piqûres, projections,
coupures) : Accident d’Exposition au Sang
VIH, VHB, VHC
Infections virales et transmission nosocomiale
Les antiviraux
o Blocage du cycle de multiplication intracellulaire des virus : action sur les
différentes étapes : réplication +++
– Sans effet sur les virus quiescents
– Effet « virostatique » et non « virucide »
o Antirétroviraux +++ : VIH
o Résistances par mutations génétiques du virus : VIH, VHB, CMV …
Défaut de posologie ou d’observance du patient
Exemple : Les cibles des antirétroviraux
Agents infectieux
RéservoirsEndogène : le patient
Exogène le personnel, les visiteurs l'environnement
TransmissionPar contact manuporté matériel
contaminé
Aéroportée
Contamination - Inoculation
Colonisation
Infection
Favorisée par : une altération de la flore normale du
patient la présence de portes d'entrée les techniques invasives
Influencée par : la virulence et l'importance de
l'inoculum l'état immunitaire du patient
Bactériens - Fongiques
Viraux - Parasitaires
Signes cliniques et/ou biologiques (fièvre, pus, rougeur…)
Chaîne épidémiologique
LES BACTERIES : relation à l ’hôte
Sa p r o ph y te : bac tér ies du sol
C o m m e n sa le : Bactéries dépendante s d'un hôte, animal ou vegetal Flores oropharyngée, intestinale, vaginale , cutanée = barr iè re c ontre les bac té ries pathogènes +/- sym biose:flore intestinal et vitam ine K , M atur ité des Ig
P a th o g è n e : Bactérie s +/- vir ulentes , dé bor de nt le SI de l'hôte=maladie - Spec ifique, facultative ou obligatoire (Syphilis , Tuberculose , Lèpre,.. .) - O pportunis te (im munodéprimé )
Epidé mie/ com m unauté Im munisation/G uer ison
LES BACTERIES
LES BACTERIES : relation à l ’hôte
BAC TÉRIES
BAR RIÈR E C UTANÉ O-M UQ UE USE F lore com m ensale
R ÉPO NSE IM M UNE M acrophage -P hagocytose Lym phocyte Cytotoxique M édiateurs C omplém ent A nticorps
FO YE R INF ECT IE UX
TO XINES: Clostrid ium Corynébactér ie
G RANUL O M E
SANG B ACTÉ RIÉM IE
VISCÈRES
ENVA HISSE M ENT
HÔTE
M ultip lication intra: L istéria extra:P neumoc oque cellu laire
LES BACTERIES
Bactéries commensales/pathogènes• Exemple du S. aureus: à l’état commensal dans de nombreuses aires
corporelles (nez, aisselles, muqueuses)
– Transmission soignant/soigné si absence règles d’hygiène – Passage à la pathogénicité chez un patient fragilisé (immunodépression)
• Exemple de la résistance aux antibiotiques– Klebsiella pneumoniae: BMR (bactéries multirésistantes)
– Pression antibiotique majeure: sélection d’E.coli porteurs de mutations permettant la résistance aux pénicillines
Facteurs lié à l ’hôte :• génétique, mode de vie, environnement• carence en vitamines C, A• augmentation du fer ferrique lors d'anémie hémolytique• neutropénie, immunodéprimés• diabète (réduction de l'acidité tissulaire)• immunosuppresseur, glucocorticoïdes, alcool, tabac.
Infection Humaine :• Contact homme-microorganisme # maladie (rare)• à partir des 1ers jours de vie (stérile in utero)
LES BACTERIES : relation à l ’hôteLES BACTERIES
Infection Humaine bactérienne
PORTE D'ENTRÉE: Respiratoire Digestive Muqueuse Traumatique (sonde, catheter, valve...)
INFECTION LOCALISÉE GÉNÉRALISÉE
LATENTE INAPPARENTE Streptocoque Mycobactéries
PORTEUR SAIN
MALADIE
diphtheriae
INVASIVE: nécrose,suppuration Pneumocoque TOXINOGÈNE: fièvre,anémie,diarrhée Clostridium tetanii, Clostridium perfringens Corynebacterium Vibrio cholera Shigella dysenteria
INTOXINATION Clostridium botulinum INVASIVE+TOXINE Staphylococcus aureus Escherichia coli MORT
GUERISON Immunisation Sequelles?
SANG: Rickettsie,Yersinia pestis CRACHAT: Mycobactérie SELLES: Salmonelles URINES: Leptospires
INSECTES ANIMAUX MAINS ALIMENTS EAU
RÉPONSE IMMUNE Non spécifique Spécifique
TRANSMISSION Sporadique Epidémique Endémique
LES BACTERIES
Règne
Embranchement
On peut aussi ajouter des sous-catégories
Ex : Super-classe, sous-classe, sous-embranchement, …
Classe
Espèce
Ordre
Famille
Genre
Taxonomie et classification des bactéries
NOUVELLES TECHNIQUES UTILISABLES EN ROUTINE
TECHNIQUES DE SPECTROMETRIE DE MASSE (SM)
-MALDI-TOF-MS:Matrix Assisted Laser Desorption/Ionisation Time of flight Mass Spectrometry
Révolution dans l’identification en routine de microorganismes
MALDI-TOF-MS = Signature protéique spécifique de chaque souche bactérienne basée sur l’analyse des spectres des peptides
Technique connue depuis plus de 30 ans mais:
prix élevé du spectrophotomètre (100,000 à 200,000 euros)peu de compagnies ont investi dans le développement
Avantages: gain de temps faible prix des consommables
MALDI-TOF-MS
Ne nécessite que quelques minutes pour avoir une identificationau niveau de l’espèceau niveau de la souche
Remplacera dans l’avenir de nombreux tests d’identification phénotypique car le coût est moindre et les performances supérieures
MALDI-TOF-MS
actuellement, 4 MALDI-TOF MS: - MALDI BioTyper™ de Bruker Daltonics, - AXIMA@SARAMIS™ de Schimadzu & Anagnostec, - MALDI micro MX deWaters Corporation- VITEK MS de bioMérieux
LES VIRUS
Attachement et pénétration d’un virus dans une cellule cible
o Saprophytisme
– Bactérie et hôte ont un comportement indépendant
– Développement aux dépens de déchets organiques
– Normalement inoffensives
o Commensalisme
– Bactéries ne peuvent vivre qu'au contact de cellules animales
– Normalement pas de manifestations pathologiques
– 2 cas
aucun avantage
avantage symbiose
Généralités - Définition
o Pouvoir pathogène ou pathogénicité = ensemble des mécanismes
conditionnant le type de maladie dépendant d’une bactérie → Notion qualitative
≠ Virulence → Notion quantitative
o Bactéries pathogènes = capables de provoquer une maladie chez un sujet
dont les mécanismes de défense sont normaux
o Bactéries pathogènes opportunistes = pathogènes lorsque les défenses
de l’hôte sont affaiblies
Généralités - Définition
La vie avec les micro-organismes
Symbiosis Commensalisme Parasitisme
Mutualisme
Bénéfice Tolérance Dommage
Dépendance Symptômes
Santé (?) Maladies
o Transit = absence d’implantation de bactérie sur hôte
o Colonisation = présence de bactéries sur le revêtement cutanéo-
muqueux sans provoquer de dommage pour l’hôte
– Colonisation par bactéries pathogènes = Portage → porteurs sains
o Maladie infectieuse = conflit hôte-bactérie aboutissant à des lésions
chez hôte infecté → Maladie
– Transmission d’un individu à l’autre → Infection
Classification des interactions
Sécrétion de protéases qui vont cliver les IgA secrétoires
Ex : Haemophilus influenzae, Pneumococoque, Méningocoque
Entrée par les cellules M (Plaques de Peyer)
phagocytose induite par bactérie
Plaques de Peyer
Ex : Yersinia, Salmonella, Shigella
– Adhésion bactérienne +++
Étape obligatoire pour la bactérie : début du processus de
colonisation
Interaction entre adhésines bactériennes et récepteurs
cellulaires de hôte
2 groupes d’adhésines :
Pili ou fimbriae : extrémité adhésive
→ Reconnaît récepteur à surface cellulaire
Adhésines non fimbriales : protéines de surface bactérienne
→ Fixation directe ou indirecte à récepteur à surface cellulaire
Cas particulier : Biofilms +++
= Polysaccharides bactériens sécrétés en grande quantité
→ Glycocalix ou Slime
Adhésion des bactéries entre elles et à surface cellulaire
Bactéries à état quiescent, à l’abri des cellules phagocytaires et des antibiotiques +++
Facteur de virulence
exemples : - Plaque dentaire : Streptococcus mutans
- Colonisation des biomatériaux : Staphylococcus epidermidis
- Colonisation des poumons dans mucoviscidose : Pseudomonas aeruginosa
3 grandes familles de toxines
Toxines agissant depuis la surface de la cellule cible – formation de pores
Toxines à cible intracellulaire (toxines A-B) qui devront traverser la membrane
plasmique
Toxines injectées (sécrétion de type III, IV)
– Composants de paroi bactérienne à l’origine de la réaction inflammatoire
Bactéries à Gram négatif : Lipopolysaccharide ou LPS
Structure : 2 portions
Portion lipidique (Lipide A) → propriétés toxiques → Choc septique
Portion polysaccharidique → antigénique : Ag O (somatique)
Bactéries à Gram positif : Ac. teichoïques, peptidoglycane
Rôle équivalent au LPS des bactéries à Gram négatif
– Sécrétion d’enzymes hydrolytiques
Destruction des tissus → dissémination des bactéries
facilitée Bactéries pyogènes +++ : Staphylococcus aureus (Staphylocoque doré)
Staphylococcus pyogenes (Staphylocoque du groupe A)
o Facteurs permettant la survie des bactéries pathogènes intracellulaires
– Classification des bactéries intracellulaires
Pathogènes intracellulaires obligatoires
Bactéries incapables de survivre à l’extérieur de la cellule
Adaptation totale à l’hôte
ex : Chlamydia, Rickettsies
Pathogènes intracellulaires facultatifs
Soit bactéries de environnement adaptées
ex : Legionella pneumophila
Soit bactéries dont une étape du cycle correspond à un passage intracellulaire
Ex : traversée de muqueuse TD : Shigella – Yersinia – Salmonella - Shigella
Soit bactéries recherchant un gîte à l’abri des défenses de hôte
ex : Brucella, Mycobacterium tuberculosis
– Parasitisme intracellulaire
Invasion des cellules épithéliales - phagocytose → Induite par la bactérie
Survie cellulaire
Bactérie se retrouve dans une vacuole = phagosome
Survie dans le cytoplasme Mobilité intracellulaire
Dissémination
Soit lyse de la cellule et libération des bactéries dans espace extracellulaire → Legionella
Soit dissémination de cellule à cellule sans passage ext → Listeria, Shigella, Rickettsia
(bactéries « mobiles »)
– Échappement aux défenses immunitaires de l’hôte
o Pas de virus commensaux, ni saprophytes
o Mission d’un virus
– Protéger et faire pénétrer son information génétique dans la cellule
– Se répliquer dans la cellule hôte
– Se faire accepter par l’hôte
Stratégies du virus pour échapper aux défenses de l’hôte
o Hôte : notion crucial
– Destruction de l’hôte : pas le meilleur « objectif » pour un virus
– Infections virales persistantes
Infection de la cellule, sans destruction
Maintien du génome dans la cellule, y compris après division cellulaire
Échappement à la réponse immunitaire de l’hôte
multiples stratégie d’échappement immunitaires développées par les virus +++
o Ne pas se faire reconnaître
– expression nulle ou restreinte d’antigènes viraux
→ latence virale (HSV, VZV)
– variabilité génétique et antigénique
mutations des virus à ARN (VHC – VIH)
recombinaisons (Virus de la grippe - Rotavirus)
o Empêcher le bon fonctionnement de l’immunité
– activité anti-NK des virus
– atteinte directe des cellules de l’immunité adaptative
HIV et LyCD4
– interférence avec l’action de facteurs solubles
→ interférence avec les Interférons, les cytokines, le complément
o Inhibition apoptose
Infections associées aux soins (IAS)
– infection acquise à l’hôpital
– délai de 48 h après l’admission
Infections nosocomiales et BMR
o Environnement
– Concentration importante des germes en milieu hospitalier
o Patients
– Gravité des pathologies (réanimation…)
– Augmentation du nombre de patients immunodéprimés plus sensibles à
l'infection
– Augmentation du nombre de personnes âgées
o Soins
– Procédures invasives diagnostiques ou thérapeutiques
– Augmentation du nombre de personnels soignant
– Défaut d'application des règles d'hygiène et d'asepsie
La majorité des bactéries responsables d’infections nosocomiales ne
sont pas des Bactéries Multi Résistantes