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Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp Bref aperçu de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique Figure : diagramme des flux de l'industrie chimique Source : SPW - DGO3 L'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique en un coup d'il L'industrie chimique, pharmaceutique, des matières plastiques et du caoutchouc regroupe un ensemble très hétérogène d'activités qui ont pour objet de transformer des corps organiques et minéraux en produits divers en vue de les doter de propriétés chimiques et physiques exigées par leur utilisation ou leur consommation ultérieure. Ce secteur est constitué ainsi de la chimie de base et de la parachimie, de la biopharmacie et de la chimie de la transformation des matières plastiques et du caoutchouc, trois grandes catégories d'activités qu'on distingue au sein de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique selon le stade de transformation des produits. Le sous-secteur de la chimie se scinde en lindustrie chimique de base et la parachimie : Lindustrie chimique de base se situe en amont de la filière. Elle est constituée d'installations de grande capacité mobilisant des capitaux importants. Elle fabrique des commodités, à partir de quelques dizaines de 1/4

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Bref aperçu de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique

Figure : diagramme des flux de l'industrie chimique

Source : SPW - DGO3

L'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique en un coup d'il

L'industrie chimique, pharmaceutique, des matières plastiques et du caoutchouc regroupe un ensemble trèshétérogène d'activités qui ont pour objet de transformer des corps organiques et minéraux en produits divers en vuede les doter de propriétés chimiques et physiques exigées par leur utilisation ou leur consommation ultérieure. Cesecteur est constitué ainsi de la chimie de base et de la parachimie, de la biopharmacie et de la chimie de latransformation des matières plastiques et du caoutchouc, trois grandes catégories d'activités qu'on distingue au seinde l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique selon le stade de transformation desproduits.

Le sous-secteur de la chimie se scinde en lindustrie chimique de base et la parachimie :

Lindustrie chimique de base se situe en amont de la filière. Elle est constituée d'installations de grandecapacité mobilisant des capitaux importants. Elle fabrique des commodités, à partir de quelques dizaines de

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matières premières facilement accessibles. Il s'agit de produits de base et des grands intermédiaires de lachimie minérale et organique principalement destinés à l'industrie chimique elle-même (parachimie et chimiede la transformation). Lindustrie chimique de base comprend la fabrication de gaz industriels, de colorants etpigments, de produits chimiques organiques et inorganiques de base mais aussi les engrais et produitsazotés ainsi que les matières plastiques de base et le caoutchouc. Seuls quelques produits font l'objet d'uneconsommation finale comme les engrais par exemple.

Les industries de la parachimie partent des produits de la chimie de base et d'extraits végétaux ou animauxpour élaborer des produits plus fonctionnels, produits intermédiaires ou finaux. Elles en effectuent laproduction par le biais de traitements physiques et chimiques, de synthèse fine ou d'opérations de mélangeet de conditionnement. Ces produits à haute valeur ajoutée sont principalement utilisés dans la formulationde produits agricoles (produits phytopharmaceutiques, biocides, etc.). Mais elle produit aussi, par exemple,des savons, des détergents, peintures, vernis, mastics ou encore des fibres artificielles ou synthétiques, descolles, huiles essentielles de synthèse, etc.

Le sous-secteur de la pharmacie et des biotechnologies développe des médicaments et vaccins mais également lesingrédients actifs et préparations pharmaceutiques. L'industrie pharmaceutique présente une spécificité trèsparticulière : l'élaboration des produits nécessite généralement de nombreuses réactions chimiques en sériecouplées avec une importante activité de formulation généralement issue d'un long processus de recherche etdéveloppement.

Le sous-secteur de la transformation, en aval de la filière, concerne la fabrication de produits en matièresplastiques et caoutchouc. Les matières plastiques issues de la pétrochimie y sont transformées en produitsdirectement utilisables par les autres secteurs industriels et par les ménages. A côté de la transformation desplastiques, l'industrie du caoutchouc regroupe les entreprises qui produisent des articles à base de caoutchoucnaturel (extrait de l'hévéa) ou synthétique (produit chimiquement à partir de produits de base pétrochimiques). Entermes de produits et de marchés, l'industrie de la transformation du caoutchouc peut être structurée autour de deuxpôles principaux. D'un côté une branche relativement homogène: le pneumatique (neufs et rechapés). De l'autrecôté, une branche plus hétérogène, qualifiée soit de "caoutchouc industriel", soit de "pièces techniques encaoutchouc". Elle regroupe des composants (tuyaux, joints, courroies, profilés d'étanchéité...) et des produits finis(gants, bottes, tétines, préservatifs, rubans adhésifs...).

L'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique définie selon la nomenclature NACE rev.2

La nomenclature NACE rev.2 identifie trois grands types d'activité : l'industrie chimique (incluant la chimie de baseet la parachimie), lindustrie pharmaceutique et lindustrie de la transformation des matières plastiques et ducaoutchouc plus en aval de la chaîne.

Tableau : nomenclature NACE rev.2 dans l'industrie chimique20 Industrie

chimique

20.1 Industriechimique debase, de produitsazotés etdengrais, dematière plastiquede base et decaoutchoucsynthétique

La chimie minérale ou chimie inorganique de base qui utilise essentiellement de l'eau,de l'air et des minéraux (sel, soufre, calcaire, sable, phosphates, ...), regroupe plusieursactivités distinctes: la fabrication de gaz industriels, la fabrication de colorants etpigments, la fabrication d'autres produits chimiques inorganiques de base, lafabrication dautres produits organiques de base, la fabrication de produits plus élaboréscomme les engrais simples ou complexes et produits azotés, la fabrication de matièresplastiques de base et la fabrication de caoutchouc synthétique.

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20.2 Fabrication depesticides etautres produitsagrochimiques

L'industrie des produits agrochimiques se compose d'établissements qui fabriquentessentiellement des produits phytosanitaires à usage agricole, forestier, industriel oudomestique (maison et jardin).

20.3 Fabrication depeintures, vernis,encres etmastics

Cette industrie produit des mélanges de pigments et de résines dispersés dans dessolvants, des huiles, de l'eau et des additifs chimiques divers. Ces produits sontdestinés aux secteurs domestique, tertiaire et industriel.

20.4 Fabrication desavons etdétergents, deproduitsd'entretien,parfums etcosmétiques

Cette industrie assure la transformation, le mélange et le conditionnement de produitsnaturels traditionnels tels que les huiles essentielles extraites de plantes, de moins enmoins de sécrétions animales et de plus en plus de produits de synthèse issus del'industrie chimique de base. Elle regroupe principalement les fabrications deglycérines, de savons, de détergents ménagers et industriels, de produits d'entretien,ainsi que des parfums, eaux de toilette, produits cosmétiques et produits capillaires.

20.5 Fabricationd'autres produitschimiques

Cette industrie regroupe la fabrication de produits explosifs, de colles, d'huilesessentielles mais aussi dautres produits chimiques tels que les produits à usagephotographiques, etc.

20.6 Fabrication defibres artificiellesou synthétiques

Cette industrie comprend la fabrication de filaments et câbles de filaments en fibressynthétiques ou artificielles

21 Industriepharmaceutique

21.1 Fabrication deproduitspharmaceutiquesde base

Cette industrie reprend la fabrication de principes actifs destinés à la fabrication demédicaments, mais aussi la transformation du sang

21.2 Fabrication depréparationspharmaceutiques

Cette industrie comprend la fabrication de préparations de médicaments et produits àusage médical, humains et vétérinaires, et pharmaceutique.

22 Industrie deproduits encaoutchouc et enplastique

22.1 Fabrication deproduits encaoutchouc

Cette industrie reprend la fabrication et le rechapage de pneumatiques dune part, et lafabrication dautres articles en caoutchouc dautres part (tels que les tubes, fils, tissus,matelas pneumatiques, ballons gonflables, etc.)

22.2 Fabrication deproduits enplastique

Les produits de la chimie de la transformation des matières plastiques sont de deuxtypes: les demi-produits qui comprennent les plaques, feuilles, tubes, tuyaux et profilés,fabriqués par extrusion et qui doivent encore subir une ou plusieurs opérations avant depouvoir être mis en service ; les biens intermédiaires qui se composent desemballages, d'éléments pour la construction et d'articles divers pour usages ménagerset techniques

Lindustrie chimique et léconomie circulaire

Lindustrie chimique, pharmaceutique et de transformation du caoutchouc et du plastique est déjà très active enmatière déconomie circulaire. En effet, de nombreuses initiatives de symbiose industrielle sont déjà opérationnelles,en particulier au sein des gros clusters. Les échanges de matières et la mutualisation des équipements se réalisent

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surtout dans les domaines de leau (au travers de circuits fermés entre industriels partenaires, par exemple, ce quipermet des économies deau consommée et des réductions en termes de rejets deaux usées) ; de lénergie(électricité, chaleur, gaz, vapeur, etc.) mais aussi des sous-produits chimiques en vue de leur réemploi (récupérationdes résidus de fabrication en vue de leur donner une nouvelle vie en les réintroduisant comme matières premièresdans de nouveaux processus de fabrication) ou leur recyclage (lensemble des techniques de transformation des «déchets » après récupération, visant à en réintroduire tout ou partie dans un cycle de production).

La réutilisation repose notamment, mais non exclusivement, sur des partenariats liés à la géographie des acteursou sous forme de « cluster » . Elle peut être mise en place entre des entreprises du même secteur (le secteurchimique en loccurrence) ou entre des entreprises du secteur chimique et des entreprises dautres secteursdactivités.

Lindustrie chimique, pharmaceutique et de transformation de plastiques et caoutchouc cherche à recycler desmatières notamment en vue de les substituer aux ressources fossiles qu'elle utilise tant comme combustible quecomme matières premières.

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Les indicateurs > Aperçu des input et output de lindustriechimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique

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Aperçu des input et output de lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique

Figure : input/output de lindustrie chimique wallonne

Sources - SPW - DGO3 et DGO4, AWAC, ICN/BNB/IWEPS (données 2012 ou 2013) inventaires 2015

L'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique est un secteur à haute valeur ajoutée et quiconstitue une importante source demplois en Région wallonne. Les activités pharmaceutiques apparaissent commeétant les plus pourvoyeuses de main d'uvre puisqu'elles ont doublé leurs effectifs durant les dix dernières années etoccupent aujourdhui plus de la moitié des salariés du secteur. Ces activités constituent dailleurs un des pôles despécialisation du territoire.

Les industries chimiques et pharmaceutiques sont des sous-secteurs largement concentrés et internationalisés. LaWallonie fait partie intégrante du méga cluster chimique européen, relié par pipelines. Ce réseau de pipelinespermet un transport efficace et rapide des matières premières et des produits chimiques de base dont ces euxbranche de l'industrie chimque font une consommation importante. En contraste, les activités de transformation desmatières plastiques et du caoutchouc sont caractérisées par un important tissu de petites ou moyennes entreprises.

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L'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique est le deuxième secteur le plus énergivore enWallonie après le secteur des minéraux non-métalliques. Ses principales sources dénergie sont le gaz naturel,l'électricité et la vapeur. Bien que très peu de combustibles fossiles soient utilisés comme source dénergie, ils sontutilisés massivement par le secteur comme matières premières. Sa demande de combustible est donc trèsimportante. L'industrie chimique pèse un poids considérable dans le bilan énergétique régional et intervient demanière significative dans l'ensemble des pressions environnementales qui sont liées à l'utilisation de l'énergie. Il endécoule que son développement contribue aux émissions de gaz à effet de serre, de polluants acidifiants, depolluants photochimiques (COV). Lensemble des émissions de polluants atmosphériques du secteur a néanmoinsbaissé de manière significative durant les dix dernières années, engendrant un découplage au regard de la valeurajoutée du secteur. Ce recul est le fruit dune série daméliorations technologiques. En ce qui concerne les gaz àeffet de serre, les objectifs fixés dans le cadre des accords de branche ont même été dépassés. L'industriechimique s'est depuis engagée dans un accord de branche de deuxième génération à réduire ses émissionsspécifiques de CO2 énergétique de 16% et à améliorer son efficience énergétique de 14% entre 2005 et 2020.

Le secteur chimique génère également de notables quantités de déchets dont une partie non négligeable estdangereuse. Une large part de ces déchets dangereux est issue de la chimie de base, bien que ce soit lindustriepharmaceutique dont la part de déchets dangereux est la plus importante.

Les établissements du secteur utilisent de grands volumes deau pour des productions très diverses. Leau prélevéepar les industries du secteur le sont principalement pour des usages de procédé, de lavage et de traitement desfumées. De ce fait, elles rejettent plusieurs types deaux usées dont les volumes et le degré de contamination sonttrès variables dun sous-secteur à lautre. Les activités chimiques de base (y compris la fabrication dengrais) sont lesplus génératrices de rejets d'eaux usées tant en provenance des procédés que du refroidissement.

Plus spécifiquement, il apparait clairement que la production dengrais minéraux contribue pour une part trèsimportante aux consommations de ressources et aux émissions polluantes de lindustrie chimique, pharmaceutique,du caoutchouc et du plastique. Les émissions d'ammoniac (NH3) du secteur proviennent principalement de laproduction d'engrais. La production dengrais est également lactivité du secteur qui consomme le plus d'énergie (parunité de tonne produite), au même titre que la production de gaz industriels. La consommation deau liée auxactivités de production dengrais est très importante, constituant environ 2/3 du prélèvement deau du secteur danslenvironnement. Par conséquent, la production dengrais est aussi l'activité dont les volumes deaux usées sont lesplus importants. Plus de la moitié de la charge polluante des eaux usées rejetées par le secteur danslenvironnement provient des activités de fabrication d'engrais. Enfin, la production d'engrais phosphatés donne lieuà la formation de phosphogypse en quantités très importantes. Cependant, depuis 2007, le phosphogypserésiduaire utilisé en substitution du gypse naturel a été officiellement admis comme présentant les mêmes qualitésque le gypse naturel, et nest donc plus considéré comme déchets.

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Les indicateurs > Emploi > L'emploi dans le secteurchimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique

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L'emploi dans le secteur chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique

En 2013, l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique est le troisième pourvoyeur d'emploisindustriels de la Wallonie, salariés et indépendants inclus (plus de 26 375 personnes employées). Ce classementtient compte des 12 secteurs industriels wallons, hors secteur de potabilisation de leau.

Les postes qu'elle fournit contribuent à assurer un peu plus de 18% de l'emploi industriel wallon hors activitésde captage, traitement et distribution deau (NACE Rev.2 sections B, C, D et E hors division NACE 36) ( ICN/BNB(données 2013) inventaire 2015). Au regard de lemploi de la filière belge de la chimie, des matières plastiques et dessciences de la vie, 30% des emplois belges se situent en Wallonie. Cette part a augmenté de manière quasiininterrompue ces dix dernières années.

Une industrie avec une activité pharmaceutique importante

Lindustrie pharmaceutique a enregistré une forte progression de lemploi ces dix dernières années (+48% entre2003 et 2013), ce qui sest traduit par une hausse significative de sa part dans lemploi sectoriel total qui est passéede 37% à 49% sur la période considérée. Dautre part, la part de lindustrie chimique et de la transformation desmatières plastiques a diminué (-8% pour lindustrie chimique et -17% pour lindustrie du plastique et du caoutchouc).

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Evolution de l'emploi (en pourcentage) des différentes branches de l'industrie chimique, pharmaceutique, ducaoutchouc et du plastique wallonne entre 2003 et 2013

Source - ONSS (données 2013) inventaire 2015

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Répartition de l'emploi (en valeur abolue) des différentes branches de l'industrie chimique, pharmaceutique, ducaoutchouc et du plastique wallonne en 2013

Source - ICN/BNB (données 2013) inventaire 2015

Si lon se concentre uniquement sur les activités salariées du secteur, les activités pharmaceutiques apparaissent

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comme étant les plus pourvoyeuses de main d'uvre puisqu'elles occupent plus de la moitié des salariés du secteur(51,8% en 2013). Ces activités constituent un des pôles de spécialisation du territoire (voir : indice de spécialisation).

Ce sont ensuite les activités chimiques à proprement parler qui génèrent le plus demplois salariés (33,6%). Parmices emplois, la chimie de base en occupe 58% en 2013.

La transformation de matières plastiques et de caoutchouc fournit 14,6% des emplois salariés de la filière.

Un niveau stable de la main d'uvre salariée

Selon l'ONSS, l'emploi direct fourni par lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique afficheune stabilité depuis la période précédant la crise économique et financière de 2009 (+0.3% entre 2008 et 2013).Cette stabilité du secteur a été particulièrement soutenue par lindustrie pharmaceutique qui a vu son emploiaugmenter de 11,5% entre 2008 et 2013.

Sur cette même période (2008-2013), lindustrie chimique, et particulièrement les segments dactivités trèssensibles à la conjoncture (par exemple : les fabricants de peintures), a enregistré un recul (-9% selon lICN), bienque lon note des différences notoires de progression selon les filières. Les autres activités voient, elles, leur emploidécroître dun niveau allant de -9%, pour les activités chimiques de base et la parachimie, à -15% pour les activitésde transformation du caoutchouc et du plastique.

Evolution indicielle des emplois salariés (base 100=2003) es différentes branches de l'industrie chimique,pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique wallonne entre 2003 et 2013

Source - ICN/BNB (données 2013) inventaire 2015

Un des défis majeurs du secteur est le vieillissement de la population. Les entreprises du secteur ont donc décidé de

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miser sur la formation. En 2003, le secteur a mis sur pied le Cefochim, le centre de la formation de la chimie et dessciences de la vie, qui sest agrandi par la suite et est devenu un centre de compétence avec le soutien de la Régionwallonne et du FOREM. Equipé de modèles de réelles répliques des installations industrielles, il dispense chaqueannée plus de 140.000 heures de formation aux travailleurs du secteur, aux demandeurs demploi ainsi quauxenseignants et étudiants. En 2013, le Cefochim a inauguré une aile biopharmaceutique dotée de « salles blanches» afin de former de manière spécifique des chercheurs demplois pour les activités de biopharmacie et de stimuler laproduction industrielle. Ce centre de formation travaille en collaboration avec les centres universitaires, pôles decompétitivité et centres de recherche. (Source : CEFOCHIM, 2015)

Un secteur concentré et localisé

Le secteur a également comme caractéristique de présenter un taux de concentration plus élevé que celui desautres secteurs industriels wallons (établissements moins nombreux mais de plus grande taille). Ce mouvement deconcentration est lié à sa recherche de toujours davantage de synergies lui permettant de répondre au contexteéconomique global dont il est fortement dépendant. Cela s'est réalisé notamment par loptimisation des opérationsde production et les économies d'échelle.

Cette concentration est principalement le fait des activités de chimie et de pharmacie. Ces établissementsreprésentent une part importante du tissu chimique wallon à côté de groupes de dimension internationale. LaWallonie fait partie intégrante du méga cluster chimique européen, relié par pipelines. Ce réseau de pipelinespermet un transport efficace et rapide des matières premières et des produits chimiques de base. Les principauxpôles chimiques wallons se situent :

en Hainaut (dans le triangle Feluy-Manage-Seneffe) pour la chimie de base grâce, entre autres, à la créationde nouvelles sociétés et au raccordement du zoning Feluy-Seneffe-Manage au réseau de pipeline PALL(Anvers-Limbourg-Liège).

en Brabant wallon pour les activités pharmaceutiques. Ces deux provinces comptabilisent 70% de lemploi dela filière en Wallonie.

Les activités de transformation des matières plastiques et du caoutchouc sont caractérisées par une majoritéd'établissements de taille modeste situés surtout en province de Liège.

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Les indicateurs > Valeur ajoutée > La valeur ajoutée delindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et duplastique

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La valeur ajoutée de lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique

Lindustrie chimique, pharmaceutique, du plastique et du caoutchouc, avec ses 3,966 millions d'Euros en volume en2012, est le premier secteur industriel en termes de valeur ajoutée brute. Ce classement tient compte des 12secteurs industriels wallons, hors secteur de potabilisation de leau. En 2012, le secteur a contribué pour environ28% de la création de valeur ajoutée brute en volume (millions deuros constants) de lindustrie (NACE Rev.2sections B, C, D et E hors division NACE 36) et pour un peu moins de 5% à la valeur ajoutée totale de la régionwallonne. Cette part industrielle est plus élevée que la moyenne européenne (16%), ce qui illustre la performancede ce secteur au niveau industriel wallon (source : UWE, 2014).

Evolution de la valeur ajoutée brute de lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastiquewallonne entre 2003 et 2012 en volume (indice 100=2003)

Source ICN/BNB/IWEPS (données 2012) inventaire 2015

Cette performance témoigne de limpact de ce secteur sur le tissu industriel wallon et du degré de spécialisation

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sectorielle très élevé en chimie, pharmacie en Wallonie.

Le secteur subit des cycles assez importants en termes de rendement économique, lesquels suivent de prèsles fluctuations du contexte macro-économique mondial et les prix des matières premières. Plus particulièrement,dans lindustrie pétrochimique, les producteurs subissent les conséquences de la variation du coût du pétrole, tandisque les fabricants de produits chimiques inorganiques de base subissent les conséquences des variations du coûtde lélectricité et du gaz naturel.

Il est à noter également que ce secteur est assez fortement orienté vers lextérieur puisque 80% des produits sontexportés dans le monde, principalement vers lEurope et les USA. Les exportations de produits chimiques, dematières plastiques et de produits pharmaceutiques affichent une progression entre 2003 et 2012 (33% desexportations wallonnes en 2012 contre 28% en 2003). En 2013, le secteur exporte une part de sa productionéquivalente à 14,4 milliards deuros, alors que la valeur des biens exportés était de 11,8 milliards deuros en 2008.(Source : Banque Nationale de Belgique, 2015).

Les branches dactivité du secteur contribuent et évoluent différemment à la création de valeur :

Lindustrie chimique proprement dite, qui comprend les activités de production de base et la parachimie,développe 31% de la valeur ajoutée du secteur wallon en 2012. Cette branche subit les revers de la criseéconomique et affiche une baisse de 21% de sa valeur ajoutée entre 2003 et 2013.

Lindustrie pharmaceutique, moins sensible aux facteurs conjoncturels, contribue pour 67% à la création devaleur ajoutée brute du secteur chimique dans son ensemble en 2012. Cette industrie affiche en outre unecroissance de 65% en termes de valeur ajoutée créée entre 2003 et 2013. Cependant, il est à noter une fortediminution de la valeur ajoutée de cette industrie après 2010. Ce phénomène sexplique dune part par unretour à la normale après les ventes exceptionnelles de vaccins contre la grippe H1N1 en 2010, et dautrepart par une perte de revenus sur certains brevets.

La chimie de la transformation du plastique et du caoutchouc a contribué pour 8% à la valeur ajoutée dusecteur en 2012. Sa valeur ajoutée en volume est en croissance (37%) entre 2003 et 2012 (les donnéessectorielles pour la transformation du plastique et du caoutchouc ne sont pas disponibles en euros chaînéspour lannée 2013).

Un secteur particulièrement innovant

L'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique est un secteur particulièrement innovant. Ilcouvre pas moins de 60% des dépenses de R&D totales du secteur privé, dont une part importante en ce quiconcerne la pharmacie et la chimie verte. Le secteur bénéficie de soutiens dans sa recherche et développement. Eneffet, la chimie verte et les sciences de la vie constituent un pôle de compétitivité stratégique identifié au travers duPlan Marshall 4.1. Ces pôles rassemblent des entreprises et des universités en vue didentifier les potentielsdinnovation, que ce soit en termes de matériaux ou de processus. Le secteur continue également à investir dansdes outils de production.

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Les indicateurs > Energie (consommation) > Lesconsommations d'énergie finale de l'industrie chimiquewallonne

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Les consommations d'énergie finale de l'industrie chimique wallonne

L'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique est le deuxième secteur le plus énergivore enWallonie sur 10 secteurs considérés, après le secteur des minéraux non-métalliques. Ce classement exclut en effetle secteur de la production délectricité et le secteur extractif (assimilé au secteur des minéraux non métalliques pourcet indicateur). Le bilan énergétique de la Wallonie chiffre la consommation énergétique finale de l'industriechimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique à 11.173 GWh PCI en 2013, soit 25,5% de laconsommation totale de lindustrie wallonne. Ce chiffre comprend l'utilisation de combustible en tant que matièrepremière dans les procédés de production. L'industrie chimique utilise les combustibles à des fins énergétiquesmais aussi comme des matières premières.

Une demande énergétique principalement dédiée à la production de gaz industriels et à la fabrication d'engrais

La majeure partie de la consommation énergétique de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et duplastique en Wallonie s'explique par la production en grands volumes de certains produits chimiques de base. Lachimie des produits inorganiques fait un usage intensif d'énergie pour compresser les gaz, briser les liaisonschimiques, purifier les solutions et utilise des combustibles comme matières premières. Notamment, la pétrochimieutilise les combustibles tant à des fins énergétiques que comme matières premières nécessaires à la synthèse oula distillation des produits pétrochimiques.

Les activités du secteur les plus consommatrices d'énergie finale (par tonne produite) sont principalement laproduction de gaz industriels et la fabrication des engrais. Cette dernière utilise du gaz comme matière premièredans la synthèse de l'ammoniac. Lindustrie des engrais représente à elle seule 44% de la consommationénergétique de tout le secteur. Les autres activités de la branche de la chimie de base contribuent pour seulement54% à la consommation énergétique de lensemble du secteur.

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Répartition de la consommation d'énergie finale au sein de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchoucet du plastique en 2013 (en GWh PCI)

Sources : SPW - DGO4 - Bilan énergétique de Wallonie et ICN/BNB/IWEPS (données 2013) inventaires 2015

Avec demande énergétique à hauteur de seulement 2% de la consommation énergétique de lensemble dusecteur, la production des matières plastiques et des résines synthétiques est négligeable par rapport à la branchede la chimie de base.

Les principales sources dénergie de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique sontle du gaz naturel, l'électricité et la vapeur. En 2013, elle a consommé 42% de gaz naturel, 34% d'électricité, 21% devapeur et 3% d'autres combustibles.

Une diminution importante de la consommation énergétique

Les consommations énergétiques finales du secteur de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et duplastique montrent une tendance générale à la baisse. Dans lensemble, sa consommation a diminué de 22% entre2003 et 2013. La consommation énergétique spécifiquement liée à la production dengrais suit globalement lamême tendance.

Etant donné laugmentation denviron 18 % de la valeur ajoutée en volume du secteur sur la même période , onobserve donc un découplage entre la consommation dénergie et lactivité du secteur.

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Evolution de la consommation d'énergie finale et de la valeur ajoutée de l'industrie chimique, pharmaceutique, ducaoutchouc et du plastique et du sous-secteur de la fabrication d'engrais de 2003 à 2013 (base 100=2003)

Sources : SPW - DGO4 - Bilan énergétique de Wallonie et ICN/BNB/IWEPS (données 2013) inventaires 2015

Focus sur la production doxygène

En 2013, la production doxygène a baissé de 4% en raison de la baisse de production dacier (voir le secteursidérurgique production). La consommation énergétique du secteur a par conséquent baissé de 8%(essentiellement une baisse de la consommation de lélectricité). Malgré la perte de son plus gros client historique, lasidérurgie intégrée, le secteur sest cependant maintenu grâce à la diversification et la multiplication des applicationsnécessitant un des gaz obtenus par distillation de lair liquide.

Actions en cours

Comme pour les autres industries énergivores, les coûts énergétiques grèvent lourdement les prix de revient denombre de produits chimiques. Il est donc prioritaire pour les exploitants de réduire les apports énergétiques desprocédés.

Les actions dans le domaine ne sont pas nouvelles. C'est ainsi que la fédération des industries chimiques(Essenscia) a signé en 2003 avec les pouvoirs publics un accord de branche CO 2/énergie l'engageant à améliorerson efficience énergétique ainsi que ses émissions spécifiques de CO2 de 16% entre 1999 et 2012 par rapport àl'année de référence 2000. Ces objectifs à lhorizon 2012 ont été revus à la hausse (20%) en 2008. Depuis lasignature de l'accord de branche, les entreprises ont mis en uvre de nombreuses actions defficacité énergétique,principalement sur les procédés de fabrication et les équipements utilitaires. Plusieurs importantes installations decogénération ont également vu le jour. En 2012, les diverses mesures prises ont permis de réduire le niveau des

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consommations énergétiques des entreprises signataires de 22,3%. Les objectifs, qui étaient de 20%, ont donc étédépassés.

Le secteur sest ensuite engagé dans les accords de branche deuxième génération. Les audits réalisés dans lesentreprises signataires de laccord ont permis détablir un plan sectoriel intégrant un nouvel objectif damélioration delefficience énergétique réalisable entre lannée de référence (2005) et 2020. Cet objectif est une réduction de 14%.

Lutilisation des ressources étant un important sujet de préoccupation de la Commission européenne, celle-ci aappelé ses Etats membres à établir une feuille de route à lhorizon de 2050 afin dévoluer vers une économieefficace dans lutilisation des ressources. Dans ce cadre, des Roadmap 2050 sont effectuées dans la plupart dessecteurs de lindustrie wallonne, dont entre autres dans le secteur de l'industrie chimique, pharmaceutique, ducaoutchouc et du plastique. La finalisation de ces Roadmap est prévue pour fin 2016.

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Les indicateurs > Eau (consommation) > Leau prélevée parlindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et duplastique

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L'industrie chimique de base et la fabrication d'engrais - les plus utilisatrices d'eau

Une pression en faible recul

Leau prélevée par lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique

En 2012, l'industrie chimique était le deuxième secteur prélevant le plus d'eau en Wallonie (contribution de 27%)derrière la métallurgie (contribution de 28,5%). Ce classement tient compte des 10 secteurs industriels wallons, noncompris les secteurs de la production délectricité (qui prélève et rejette près de 90% de leau sous forme deaux derefroidissement), de léquipement et des machines (pour lequel ces données sur leau ne sont pas disponibles) et dusecteur de potabilisation de leau.

Sa demande en eau atteignait en 2012 quelque 65 millions de m 3.

L'industrie chimique de base et la fabrication d'engrais - les plus utilisatrices d'eau

L'industrie chimique utilise surtout l'eau comme :

eau de process soit intégrée dans les produits (eau non déversée) ou soit comme solvant ou comme supportdans les procédés en phase aqueuse, comme agent de neutralisation, ...;

fluide de refroidissement pour la condensation et de production de la vapeur ;

agent de lavage des canalisations et des équipements ;

agent de captation des polluants atmosphériques dans les systèmes de traitement des fumées.

En 2012, les eaux de procédé, de lavage et de traitement des fumées représentaient 77% du volume totalconsommé par le secteur. Les eaux évaporées et intégrées aux produits (et donc non restituées) atteignaient 14%du total consommé tandis que les besoins en eaux de refroidissement se montaient à 8%, le solde (1%) étant leseaux domestiques.

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Répartition des volumes deau prélevés par branche de lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et duplastique en 2012

Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015

La demande en eau dans l'industrie chimique dépend fortement du type de production. Les activités chimiques lesplus consommatrices en Wallonie sont les industries chimiques de base et la fabrication d'engrais. En 2012, cettedernière a prélevé 66% de la demande d'eau du secteur, la chimie de base a prélevé 28% tandis que les activitéspharmaceutiques représentaient 5% du volume global consommé et la transformation des matières plastiques et ducaoutchouc un peu plus de 1% des consommations d'eau du secteur.

Ces industries assurent leurs besoins, pour celles situées à proximité des cours d'eau, en prélevant dans leseaux de surface, pour les autres par captage d'eau souterraine. En 2012, 79% de la demande a été fournie par leseaux de surface, 11% par le réseau public de distribution et 9% par les eaux souterraines. Les eaux de pluie et deruissellement comblant le reste de la demande.

Une pression en faible recul

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Évolution des consommations d'eau et de la valeur ajoutée de l'industrie chimique wallonne entre 2003 et 2012

Sources SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées et ICN/BNB, estimation IWEPS (données2012) inventaire 2015

Le Registre de la Taxe sur les Eaux Usées permet de montrer la tendance à la baisse de la consommation deau (-7%) de l'industrie chimique entre 2003 et 2012. Cette diminution est observée au sein de chacune des branchesdactivité et a permis un découplage entre la valeur ajoutée et la consommation deau.

On remarque néanmoins que la demande en eau du secteur se met à croître à partir 2009. Cette hausse provientde l'augmentation des prélèvements des industries de la chimie de base et particulièrement de la fabrication desengrais. Elle est telle qu'elle influence de façon marquée le volume global deau prélevé par le secteur.

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Les indicateurs > Air (gaz à effet de serre) > Les émissionsde gaz à effet de serre de la chimie

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Les émissions de gaz à effet de serre de la chimie

Des émissions issues des procédés et de la production d'énergie

L'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique est le troisième émetteur industriel (sur 9) degaz à effet de serre de la Wallonie. En 2013, ses émissions représentent un peu plus de 11% de celles de l'industrie.Elles se composent de :

91,4% de dioxyde de carbone ( CO2) qui provient de l'utilisation de combustibles fossiles pour la productiond'énergie (émissions indirectes) ainsi que de la production d'ammoniac et de l'utilisation de torchères(émissions directes) ;

8,6% de protoxyde d'azote (N2O) en provenance principalement de la production d'acide nitrique;

0,03% de méthane (CH4) attribuable à la production d'énergie.

Certaines de ces émissions sont liées aux procédés et sont donc inévitables à moins d'innovation technologique.

Un découplage relatif existe entre émissions de GES et création de valeur ajoutée

Les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie chimique affichent une diminution importante entre 2003 et 2013(-41%). Si lon regarde les évolutions spécifiques de chacun des polluants, la diminution des émissions de protoxydedazote est la plus importante (-84%). Cette forte réduction est notamment due à l'installation de nouveauxcatalyseurs. Le dioxyde de carbone fossile baisse, lui, de 20% et le méthane de 22% entre 2003 et 2013.

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Évolution comparée (indice 100=2003) de la valeur ajoutée et des émissions de GES de l'industrie chimique,pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique de 2003 à 2013

Sources - AWAC et ICN/BNB/IWEPS (données 2013) inventaire 2015

La valeur ajoutée brute du secteur a crû de 18% depuis 2003. Etant donné la réduction des émissions de gaz àeffet de serre sur la même période, un découplage entre volume d'émissions et volume d'activité évalué par lavaleur ajoutée se dessine.

Les enjeux actuels liés aux émissions de GES

Les mesures spécifiquement développées pour le secteur industriel depuis 2003 consistent principalement en desactions liées à la signature d'accords de branche CO2/énergie. Celui signé en 2003 et revu en 2008 par lafédération des industries chimiques (Essenscia) prévoyait une réduction de 20% des émissions de CO 2énergétique du secteur entre 2000 et 2012. En 2012, les diverses mesures prises ont permis de réduire le niveaudes émissions des entreprises signataires de 24%. Les objectifs ont donc été dépassés.

Depuis, le secteur sest engagé dans les accords de branche deuxième génération. Les projets identifiés par lesaudits des entreprises du secteur ont permis détablir un plan sectoriel intégrant un nouvel objectif de réduction desémissions spécifiques de CO2 énergétique allant jusquà -16% entre 2005 et 2020.

Le secteur compte 11 installations ETS, c'est-a-dire des installations dont les émissions sont couvertes par lesystème communautaire d'échange de quotas d'émission.

Par ailleurs, à l'échetlle régionale, le décret climat du 20 février 2014 instaure des objectifs en matière deréduction des émissions de gaz à effet de serre à court, moyen et long termes, et met en place les instruments pour

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veiller à ce quils soient réellement atteints. Les objectifs fixés par ce décret sont les suivants :

une réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 en 2020 ;

une réduction de 80 à 95% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 en 2050.

Afin datteindre ces objectifs, le texte prévoit que le Gouvernement wallon établisse, tous les cinq ans, un PlanAir-Climat-Energie (PACE) qui rassemble toutes les mesures à adopter pour respecter les budgets démission (lepremier projet de plan a été approuvé en 1ère lecture par le Gouvernement wallon le 23 janvier 2014).

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Les indicateurs > Air (acide) > Les émissionsatmosphériques acidifiantes

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Les émissions atmosphériques acidifiantes

Le secteur de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique est le deuxième émetteurindustriel (sur 9) de polluants acidifiants en Wallonie. En 2013, il est à l'origine de près de 88,5 tonnes d'équivalentacide ou 10% des émissions acidifiantes de l'industrie wallonne.

Les procédés sont aussi des sources de gaz acidifiants

Les émissions de dioxyde de soufre ( SO2) en provenance de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchoucet du plastique sont issues de deux sources principales :

L'oxydation de combustibles fossiles (émissions indirectes) contenant du soufre (fioul, charbon) ;

La production d'acide sulfurique (émissions directes)

Elles représentent 27,5% des tonnes d'équivalent acide émises par le secteur.

Les sources d'émissions d'oxydes d'azote ( NOx) sont essentiellement :

la combustion ;

la production d'ammoniac et d'acide nitrique.

Des émissions en baisse

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Évolution comparée de la valeur ajoutée du secteur chimique et des émissions de polluants acidifiants entre 2003et 2013 en indicateur relatif (base 100=2003)

Sources - AWAC et ICN/BNB/IWEPS (données 2013) inventaires 2015

Durant la période 2003-2013, les émissions de polluants acidifiants du secteur ont diminué de 39,2%. Cependant,les polluants ne présentent pas tous une évolution semblable. En effet, le SO2 affiche une forte tendance à la

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décroissance (-66%) alors que les autres émissions diminuent dans de plus faibles proportions (-15% pour les NOxet -10% pour lammoniac).

La réduction des émissions de SO 2 est attribuable en partie au passage de l'usage de combustibles solidestels que le charbon et le coke et des produits pétroliers à haute teneur en soufre à des combustibles à basse teneuren soufre mais aussi à la mise en place de système d'épuration des fumées.

Le recul des émissions de NOx provient surtout de la baisse de la production de certaines entreprises chimiques etde l'amélioration de l'efficacité énergétique de la production d'acide sulfurique.

La diminution plus faible des émissions de NH 3 est directement liée à la production d'engrais en hausse depuis2009.

Les enjeux réglementaires

Une échéance à laquelle le secteur de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique a dûrépondre est celle liée au Protocole de Göteborg (dit protocole multi-polluants multi-effets) qui imposait pour la fin2007 au plus tard et pour une série d'installations bien spécifiques le respect de valeurs limites d'émission dans leslimites du techniquement et de l'économiquement faisable et compte tenu des coûts et avantages. Parmi cette listed'installations, les installations de production d'acide nitrique (à l'exception des unités de concentration d'acide) sontvisées par des valeurs limites pour les émissions de NOx.

Une série d'industries du secteur entrent dans le champ d'application de la directive 2010/78/EU relative auxémissions industrielles (regroupant lancienne directive IPPC avec 6 autres directives). Cette Directive concerne lesentreprises européennes ayant un impact potentiel majeur sur lenvironnement. Elle a pour objectif datteindre unhaut niveau de protection de lenvironnement par la prévention et la réduction intégrées de la pollution. Larrêté du 16janvier 2014 transpose la directive IED et définit des conditions sectorielles aux entreprises à activités générant desconséquences importantes pour lenvironnement.

Les activités soumises à cette Directive doivent respecter certaines obligations fondamentales telles que prendredes mesures de prévention contre la pollution, appliquer les meilleures techniques disponibles, ne causer aucunepollution importante, limiter, recycler ou éliminer les déchets de la façon la moins polluante, maximiser lefficacitéénergétique, prévenir les accidents et limiter leur impact et remettre les sites en état lorsque lactivité prend fin. CetteDirective vise, entre autres, à atteindre des niveaux de performances équivalents à ceux atteints par les meilleurestechnologies disponibles (MTD). Ceci devrait conduire à la réduction des impacts environnementaux des principalesentreprises du secteur. Ce d'autant plus que le processus de révision se fera régulièrement à l'avenir.

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Les indicateurs > Air (photochimie) > Les émissionsphotochimiques de l'industrie chimique

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Les émissions photochimiques de l'industrie chimique

Les quantités globales de polluants photochimiques générées par l'industrie chimique, pharmaceutique, ducaoutchouc et du plastique wallon s'élevaient à 6,2 ktonnes en 2013 soit près de 7,6% des émissions industriellesde la Région. Ces émissions se composent de :

14% de monoxyde de carbone ( CO) soit plus de 0,8 ktonnes ;

56% de composés organiques volatils (COV) soit plus de 3,5 ktonnes;

30% d'oxydes d'azote (NOx) soit plus de 1,8 ktonnes ;

Les sources d'émissions

Les sources d'émissions de COV dans l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique sontmultiples. Certains procédés industriels impliquant la mise en uvre de solvants (chimie de base et chimie fine,parachimie, caoutchouc, etc.), ou n'impliquant pas de solvants (l'utilisation de combustibles contribue un peu auxémissions mais sans aucune comparaison par rapport aux autres polluants atmosphériques) en émettent de façonimportante. Il s'agit essentiellement d'hydrocarbures émis par les évents, par évaporation de produits pétrolierscontenus dans des bacs de stockage ; de composés organiques provenant de la production de chlorure de vinyle,de la transformation du PVC, de la production de polypropylène, etc.

Quant aux émissions de CO et de NO x, elles proviennent principalement de la combustion. Le CO est issu deprocessus de combustion incomplète. Le NOx dépend à la fois des conditions de combustion et de la teneur enazote des combustibles. Dans la chimie, les combustibles sont majoritairement gazeux. Ils émettent donc moins deCO et de NOx que les combustibles solides ou liquides.

Les évolutions

En ce qui concerne les émissions liées à la combustion, la tendance à la baisse est observée avec la mise en uvrede l'accord de branche CO2/énergie signé en 2004. Les émissions de COV affichent une tendance à la stabilisationdès 2003. Par contre, les émissions de CO présentent une forte diminution entre 2003 et 2005, suite auremplacement de chaudières vétustes notamment. Depuis on observe une stabilisation de ces émissions.

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Évolutions comparées (indice 100=2003) de la valeur ajoutée et des émissions de polluants photochimiques desindustries chimiques entre 2003 et 2013

Sources - AWAC et ICN/BNB/IWEPS (données 2013) inventaires 2015

Les enjeux réglementaires du secteur

En matière de COV, l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique a dû se conformer auxconditions sectorielles COV (AGW du 18 juillet 2002) transposant la directive 2010/78/EU relative aux émissionsindustrielles (IED) et plus particulièrement le chapitre V qui concerne les dispositions spéciales applicables auxinstallations et aux activités utilisant des solvants organiques. Ce chapitre fixe des valeurs limites d'émission pourles COV et vise notamment la fabrication de produits pharmaceutiques et la conversion des caoutchoucs.

Pour les actes réglementaires liés aux émissions de NO x voir les émissions de polluants acidifiants.

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Les indicateurs > Air (métaux lourds) > Les émissionsatmosphériques de métaux lourds et de poussières delindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et duplastique

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Les poussières

Les métaux lourds

Les émissions atmosphériques de métaux lourds et de poussières de lindustrie chimique, pharmaceutique, ducaoutchouc et du plastique

Les poussières

Les poussières rejetées dans lair par l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique sechiffrent à 605 tonnes en 2013 (environ 7,4% de celles de lindustrie globale en 2013). Le secteur est néanmoins lequatrième contributeur industriel de ces émissions en 2013.

Les métaux lourds

Lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique en Wallonie nest pas un émetteur important demétaux lourds dans lair puisque sa contribution est d'environ 3% des émissions de lindustrie en 2013. Le principalmétal lourd émis dans l'atmosphère par le secteur chimique wallon est le zinc. Ce polluant contribue pour 72% de laquantité de métaux lourds émises en 2013. Les émissions de zinc proviennent essentiellement de la productiond'engrais. Ses composés sont aussi utilisés dans les préparations pharmaceutiques, les peintures, teintures etvernis, les enduits de protection de bois ou métal, etc. Ils sont également utilisés comme catalyseurs dans lindustriechimique.

En 2013, les quantités totales de métaux lourds émises par le secteur chimique wallon ont très nettement diminuépar rapport à 2003 à la suite, notamment, de substitutions de combustibles qui ont conduit à lutilisation accrue dugaz naturel (cf. consommation énergétique). Elles ont ainsi diminué de 53% sur cette période.

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Les indicateurs > Air (micro-pollution) > Les émissionsatmosphériques de polluants organiques persistants del'industrie chimique

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Les émissions atmosphériques de polluants organiques persistants de l'industrie chimique

L'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique n'émet que très peu de polluants organiquespersistants (POP). En 2013, le secteur était à l'origine de 0,4% des émissions industrielles d'hydrocarburesaromatiques polycycliques (HAP), soit 20 kg. Les émissions de HAP du secteur chimique sont en baisse régulièredepuis 2003.

Cette diminution atteignait 42% en 2013. En ce qui concerne les dioxines, le secteur de l'industrie chimique,pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique émet environ 7% des émissions industrielles wallonnes en 2013.

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Les indicateurs > Eau (rejets) > Les rejets d'eaux usées del'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et duplastique

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Les rejets d'eaux usées de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique

Les volumes d'eaux usées déversés correspondent aux volumes deau prélevés qui sont ensuite restitués au milieu.Dun point de vue quantitatif, ils se distinguent donc des volumes deau prélevés (cf consommations deau) par le faitquils excluent les volumes deau utilisés dans les procédés de fabrication. Ils se différencient aussi au niveauqualitatif, la qualité des eaux restituées au milieu pouvant avoir été modifiée en termes de caractéristiques physico-chimiques par rapport à la qualité au moment de son prélèvement. Ces deux aspects (modification de la qualité etde la quantité des eaux rejetées) sont abordés ici.

Les volumes d'eaux usées rejetés par l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique enWallonie sont les deuxièmes en importance par rapport aux 10 secteurs industriels wallons. En 2012, ilsreprésentaient un peu plus de 26% des volumes rejetés par l'industrie wallonne. Ces pourcentages et classementssont calculés sans tenir compte du secteur de la production délectricité (qui prélève et rejette environ 90% de leausous forme deaux de refroidissement), du secteur de léquipement et des machines (pour lequel ces données surleau ne sont pas disponibles) et du secteur de potabilisation de leau.

Les volumes rejetés par l'industrie chimique sont globalement restés stables entre 2003 et 2012.

Des volumes d'eaux usées surtout générés par l'industrie chimique de base

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Evolution des volumes d'eaux usées déversés par lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et duplastique wallonne entre 2003 et 2012

Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015

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Volumes d'eaux usées déversés en 2012 par lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastiquewallonne

Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015

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Evolution (en poucentages) des volumes d'eaux usées déversés en 2012 par rapport à 2003 par lindustriechimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique wallonne

Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015

Les industries chimiques de base (y compris la fabrication dengrais) sont les plus génératrices de rejets d'eauxusées tant en provenance de leurs procédés que pour le refroidissement. Ce sont également les activités quiutilisent le plus d'eau comme composant à intégrer dans les produits et pour produire de la vapeur. En fait, la chimiede base est responsable de 93,6% du volume total d'eaux usées rejetées par le secteur chimique en Wallonie en

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2012.

Parmi ces activités, la fabrication d'engrais utilise de grands volumes d'eau tant de process que derefroidissement: c'est le principal consommateur d'eau du secteur et donc logiquement l'activité dont les volumesdeaux usées sont les plus importants (71% du volume rejeté par le secteur chimique dans son ensemble).

Lindustrie pharmaceutique est responsable de 5,1% du volume total d'eaux usées rejeté par le secteur enWallonie. 97% de ces rejets deaux usées sont des eaux à usage industriel.

La chimie de la transformation du caoutchouc et du plastique est, elle, responsable de 1,3% du volume totald'eaux déversées par le secteur en Wallonie (dont 60% sont des eaux de refroidissement).

En termes d'évolutions, les industries de la chimie de base (hors fabrication dengrais) et pharmaceutique ontréduit leurs volumes deaux usées entre 2003 et 2012 (-9% et -26% respectivement). Le secteur de fabricationdengrais affiche, lui, une augmentation mais qui reste limitée (+2%) entre 2003 et 2012. Le secteur qui présente laplus forte croissance de ses volumes rejetés est le secteur de fabrication de produits en plastique et caoutchouc.Ces évolutions aux tendances divergeantes ne provoquent cependant pas d'accroissement significatif des volumesdeaux usées rejetées par le secteur entre 2012 et en 2003.

Moins de polluants dans le milieu aquatique

En 2012, la charge totale déversée par l'industrie chimique, pharmaceutique et de fabrication de produits encaoutchouc et plastique atteint 30,5% de l'apport industriel (hors activités de production deau potable, hors secteurde léquipement et des machines et hors production délectricité) en Unité de Charge Polluante. La charge totale dusecteur est en diminution depuis 2003 (-20% globalement).

Charge totale déversée (UCP ) en 2012 par lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastiquewallonne

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(Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015)

Charge totale déversée (UCP ) en 2012 par lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastiquewallonne

Evolution (en pourcentage) de la charge totale déversée (UCP) en 2012 par rapport à 2003 par lindustriechimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique wallonne

(Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015)

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Charge totale déversée (UCP) par lindustrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique wallonneentre 2003 et 2012 (indice 2003 = 100)

Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015

La charge globale du secteur affiche une tendance à la baisse entre 2003 et 2012 (-20% sur cette période). En2012, l'industrie chimique de base est à l'origine de 87% de la charge totale déversée par le secteur. Plusprécisément, 54% proviennent des activités de la fabrication d'engrais. Lindustrie pharmaceutique génère quant àelle 12% de la charge totale du secteur. La fabrication des engrais est la seule activité dont la charge augmente.Les autres activités chimiques ont réduit leur charge en 2012 par rapport à 2003, même si l'importance de ladiminution diffère selon lactivité. Lindustrie pharmaceutique est à l'origine de l'abaissement de charge le plus

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marqué, soit -54% entre 2003 et 2012.

Les effluents de l'industrie chimique wallonne sont riches en charge organique, en matières en suspension, ennutriments et contiennent également quelques métaux lourds issus surtout des procédés de fabrication d'engrais. Ilsagit essentiellement du zinc provenant des impuretés présentes dans les matières premières (potasse notamment)dont une partie reste dans le produit tandis qu'une autre est éliminée dans les eaux de process. Cette industrie n'estpas la seule source de métaux lourds du secteur : les industries des peintures et vernis, l'industrie pharmaceutiqueet l'industrie du chlore en génèrent également sous forme de trace. Néanmoins, les entreprises concernées par lerejet en zinc ont réalisé des efforts considérables. On constate en effet que la quantité de zinc rejetée parlensemble du secteur a diminué de 46% en moins de 10 ans, passant de 31 tonnes en 2004 à 17 tonnes de 2012.

Les rejets dazote et de phosphore (principalement émis par l'industrie chimique de base) constituent une partimportante de la charge polluante des eaux rejetées par le secteur. Une des principales sources démissions dazotede l'industrie chimique de base est la production d'engrais.

Ces polluants (phosphore, azote et DCO) sont à l'origine du phénomène d'eutrophisation du milieu aquatique.

Une charge significative en recul

Evolution indicielle (indice 100=2003) des rejets d'eaux usées (volumes et charge) et de la valeur ajoutée del'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique wallonne de 2003 à 2012

Sources SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées et ICN/BNB/IWEPS (données 2012)inventaire 2015

La charge déversées dans les eaux de surface par l'industrie chimique dans son ensemble a reculé depuis 2003

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dans un contexte de progression de la valeur ajoutée, malgré une amorce de ré-augmentation des unités decharges polluantes à partir de 2010. Par contre, le volume deaux usées, bien quen diminution jusque 2008, estdepuis en augmentation.

On assiste ainsi à un découplage entre croissance économique et pression en termes de charge sur le milieuaquatique lié notamment au développement de la parachimie et de l'industrie pharmaceutique moins émettrices quel'industrie chimique de base. Ceci nest pas vrai en ce qui concerne les volumes.

Malgré cette baisse de la charge polluante au cours du temps, et malgré ce découplage (diminution relativedes volumes deaux usées rejetés dans le milieu au regard de laugmentation de la valeur ajoutée), l'industriechimique contribue de manière significative à la charge polluante déversées par les industriels wallons. Le secteurpoursuit donc ses efforts afin de diminuer son impact, notamment via la prévention à la source et le traitement deseaux usées.

Enjeux et actions en cours

L'instauration en 1999 du permis d'environnement ( Décret du 11 mars 1999) a permis le renouvellement progressifdes conditions sectorielles dont l'objectif était de renforcer les normes de référence spécifiques aux activitésindustrielles. Dans le cas de l'industrie chimique, bon nombre de conditions sectorielles spécifiques à l'eau (cf.conditions sectorielles eau) ont été adoptées ainsi depuis 2003.

En 2004, a été adopté le Décret wallon instaurant le code wallon de l'eau (MB 23 septembre 2004) transposantnotamment la directive cadre eau (DCE) (Directive 2000/60/CE) ainsi que les actes réglementaires qui y sontassociés a changé la manière d'envisager la gestion de l'eau en Wallonie et en Europe. Cette nouvelle politiqueinstaure une gestion par district hydrographique, définit une stratégie de lutte contre la pollution chimique de l'eau etprévoit (cf. décision 2455/2001/CE) la suppression progressive dans un délai de vingt ans des rejets, émissions etpertes d'une série de substances dangereuses prioritaires. Les industries vont donc devoir à terme les remplacerpar d'autres moins nocives pour la santé et l'environnement.

Au travers des objectifs d'état écologique fixés par masse d'eau, le décret du 27 mai 2004 peut induire des actionsparticulières à plus court terme sur certaines sources industrielles. Actions qui pourraient se faire via la directiveIPPC par le biais de nouvelles normes de rejets ou via le plan de gestion que prévoit le décret.

En parallèle, la révision périodique des permis d'exploiter prévue par la directive IPPC a eu pour but datteindreun haut niveau de performance environnemental des industries visées par la directive en imposant des niveaux deperformance environnemental associés aux MTD ou équivalent à ceux atteints par les meilleures techniquesdisponibles définies dans les documents BREF de la Commission européenne.

En 2010 a été adoptée une Directive sur les Emissions Industrielles (Directive 2010/75/UE du Parlement européenet du Conseil du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles (prévention et réduction intégrées de lapollution). Celle-ci, appelée directive IED, assemble la directive 2008/1/CE (dite directive IPPC) et six autresdirectives en une seule directive sur les émissions industrielles.

L'Union européenne (UE) y définit les obligations que les activités industrielles à potentiel majeur de pollutiondoivent respecter. Elle établit une procédure d'autorisation et fixe des exigences, notamment en termes de rejets.L'objectif est d'éviter ou de minimiser les émissions polluantes dans l'atmosphère, les eaux et les sols, ainsi que lesdéchets provenant d'installations industrielles et agricoles, dans le but d'atteindre un niveau élevé de protection del'environnement et de la santé.

Cette directive couvre les activités industrielles à potentiel majeur de pollution (production d'énergie, production ettransformation des métaux, industrie minérale, industrie chimique, gestion des déchets, élevage d'animaux, etc.).

La directive contient des dispositions spéciales pour les installations suivantes:

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les installations de combustion (= 50 MW);

les installations dincinération ou de co-incinération des déchets;

certaines installations et activités utilisant des solvants organiques;

les installations produisant du dioxyde de titane.

Les installations industrielles doivent utiliser les MTD (meilleures techniques disponibles), cest-à-dire les techniquesles plus efficaces, pour atteindre un niveau élevé de protection de lenvironnement dans son ensemble. Ces MTD ontété mises au point afin dêtre applicables dans le contexte du secteur industriel concerné, dans des conditionséconomiquement et techniquement viables. Les niveaux démission associés aux MTD sont imposés par laCommission européenne via les conclusions sur les MTD des Best available techniques Reference documents(BREFS). Ces conclusions servent de référence pour l'établissement des conditions dautorisation.

Ces réglementations renforcent de façon continue les normes d'émissions pour les plus grandes entreprises dusecteur. Elles devraient conduire à terme à une réduction de leur impact sur les écosystèmes aquatiques.

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Les indicateurs > Déchets (production) > Les déchets del'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et duplastique

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Les déchets de l'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique

L'industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique, est, en 2013, à l'origine d'environ 306 000tonnes de déchets, soit environ 6% du gisement estimé généré par l'industrie wallonne. Ce gisement est composé à47% de déchets dangereux. Le gisement global du secteur est en décroissance entre 2003 et 2013 sous l'effet dudéclassement du phophogypse en sous-produit, mais pas seulement. L'industrie chimique est très active dans ledomaine de l'économie circulaire et participe à accroître le recyclage et la valorisation des déchets.

La répartition par branches du gisement de déchets du secteur

Répartition du gisement de déchets des différentes branches de l'industrie chimique, pharmaceutique, ducaoutchouc et du plastique wallonne en 2013

Source - SPW - DGO3 - Bilan environnemental des entreprises wallonnes - Enquête intégrée (données 2013)inventaire 2015

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Evolution du gisement de déchets des différentes branches de l'industrie chimique, pharmaceutique et defabrication de produits en caoutchouc et plastique wallonne de 2003 à 2013

Source - SPW - DGO3 - Bilan environnemental des entreprises wallonnes - Enquête intégrée (données 2013)inventaire 2015

En 2013, l'industrie chimique de base a contribué pour 76% au gisement estimé de l'industrie chimique dans sonensemble. Ses déchets sont composés principalement de déchets minéraux et plus particulièrement duphosphogypse non déclassé en sous-produit. Le reste du gisement comprend principalement des résidusdopération thermique dont majoritairement de cendres sous chaudière-biomasse, des solvants usés et détergents,et enfin des boues de décarbonatation et deffluents industriels.

En 2013, la contribution des autres branches d'activité du secteur est estimée à environ 8% pour lindustriepharmaceutique et 17% pour la transformation de produits en caoutchouc et en plastique.

D'importantes quantités de phosphogypse, aujourd'hui valorisées comme sous-produit

La production d'engrais phosphatés par voie humide se fait par attaque du phosphate naturel par l'acide sulfurique.Cette réaction donne lieu à la formation d'acide phosphorique liquide et de sulfate de calcium solide appeléphosphogypse. Les quantités de phosphogypse ainsi formées sont très importantes : 5 tonnes pour 3 tonnes dephosphates naturels. Le phosphogypse obtenu est traité et purifié afin qu'il puisse être valorisé dans l'industrie duplâtre (plâtre à projeter, carreaux de plâtre, plaques...), l'industrie cimentière (régulateur de prise du ciment), dansl'industrie sucrière (adjuvant de pressage des pulpes), dans l'industrie papetière (charge/pigment de couchage) eten agriculture (amendement des sols). Le solde est éliminé. En Wallonie, le phosphogypse en surplus ou de qualitéinsuffisante est mis en centre d'enfouissement technique (CET) de classe 5.

Depuis 2007, le phosphogypse résiduaire utilisé en substitution du gypse naturel a été officiellement admis commeprésentant les mêmes qualités que le gypse naturel. Il nest donc plus considéré comme déchets par ladministration

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et est qualifié de sous-produit selon la jurisprudence européenne relative à linterprétation de la Directive2008/98/CE relative aux déchets. Pour pouvoir être qualifiée de sous-produit, cette matière doit rencontrer plusieursconditions cumulatives telles que :

sa réemploi doit être licite, certaine et pas seulement éventuelle ;

la matière peut être utilisée sans transformation préalable ;

la réutilisation doit seffectuer dans la continuité du processus de production.

Il ressort de ce nouveau statut que les quantités de déchets générées par lindustrie chimique présentent une chuteimportante à partir de 2007 mais aussi que lusage du phosphogyspe en lieu et place du gypse naturel participe àaméliorer lefficacité des ressources naturelles dans une approche déconomie circulaire. Dans ce gisement, il estimportant de noter que le phosphogypse envoyé vers un centre denfouissement technique est toujours considérécomme un déchet.

Les déchets dangereux

L'enquête intégrée permet de chiffrer le volume global de déchets dangereux générés par l'industrie chimique aenviron 79 kilotonnes. La fraction dangereuse du gisement atteint 26%. Elle est donc plus importante que lamoyenne établie pour l'industrie de manière générale qui avoisine les 5%. Une large part de ces déchets dangereuxest issue de la chimie de base (84%) et, dans une moindre mesure, de lindustrie pharmaceutique (14%). Lindustriepharmaceutique est la branche d'activité dont le gisement est le plus riche en déchets dangereux (47% de songisement en 2013).

Il est à noter que ces chiffres sont représentatifs de lensemble de lindustrie wallonne. Ils résultent duneextrapolation à la Wallonie sur base dun échantillon représentatif détablissements (60 échantillonnés sur 700 dansce secteur). La représentativité de cet échantillon varie entre 28 et 90% en termes demplois selon les sous-secteurs, le facteur dextrapolation étant linverse de ce pourcentage.

Parmi les 60 établissements échantillonnés, seulement 39 sont soumis à lobligation E-PRTR (industries lesplus polluantes). Il est donc à noter que ces chiffres ne sont pas comparables avec ceux présentés sur le site E-PRTR wallon , qui donne seulement les quantités de déchets générés par cet échantillon restreint de 39 industries,bien que celles-ci soient considérées comme étant globalement les plus polluantes.

Un gisement en décroissance

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Evolution comparée du gisement de déchets estimé et de la valeur ajoutée des différentes branches de l'industriechimique, pharmaceutique, du caoutchouc et du plastique wallonne entre 2003 et 2013

Sources - SPW - DGO3 - Bilan environnemental des entreprises wallonnes - Enquête intégrée et ICN/BNB/IWEPS(données 2013) inventaires 2015

Lindustrie chimique, pharmaceutique et de fabrication de produits en caoutchouc et plastique a, de manière globale,généré entre 2003 et 2013 un gisement de déchets en décroissance (-70%), diminution fortement influencée par ledéclassement du phosphogypse, mais pas seulement. En effet, à part le secteur de fabrication des engrais, tous lessous-secteurs dactivités réduisent légèrement leur gisement de déchets (-10% environ pour chacune desbranches).

Gestion des déchets générés par lindustrie chimique4/5

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Comme expliqué dans la présentation générale du secteur, lindustrie chimique, pharmaceutique et detransformation du caoutchouc et du plastique est déjà très active en matière déconomie circulaire. Elle se montrenotamment performante en termes de réutilisation des sous-produits chimiques et de recyclage des déchets.

L'enquête intégrée montre ainsi qu'en moyenne pour la période de 2003 à 2013, 43% des déchets du secteur sontvalorisés dans le reste de léconomie, 3% des déchets sont directement valorisés en interne, et une quantitésignificative de déchets externes au secteur (équivalente à 19% de son propre gisement de déchets) sontréintroduits dans ses procédés de fabrication.

En moyenne, 53% des déchets du secteur sont éliminés. Une part minoritaire de ce gisement est incinéré dansdes installations avec valorisation énergétique. Le solde, soit 85%, part en centre denfouissement.

Le gisement de déchets généré par les entreprises E-PRTR

En moyenne sur la période de 2003 à 2013, l'enquête intégrée permet de montrer que les entreprises E-PRTR ontgénéré environ 76% du gisement du secteur chimique, pharmaceutique et de fabrication de produits en caoutchoucet plastique (68% en 2013). Cette part tombe à 61% en ce qui concerne les déchets dangereux (65% en 2013),78% en ce qui concerne les non dangereux (69% en 2013) et 88% en ce qui concerne les inertes (62% en 2013).

Au niveau de la répartition par branches, les entreprises E-PRTR de la branche chimie de base généraient, en2013, 90% des déchets en provenance des établissements E-PRTR de lindustrie chimique dans sonensemble. Viennent ensuite les entreprises pharmaceutiques (5%) et les entreprises de fabrication de produits enplastique et caoutchouc (4%). Plus spécifiquement, les déchets dangereux des entreprises E-PRTR sontprincipalement issus de lindustrie de la chimie de base (77,5%) et de l'industrie pharmaceutique (21,5%).

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