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Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de la production électrique wallonne environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp 1.1. L'industrie de la production dénergie telle que définie par la nomenclature NACE rev.2 Le secteur de l'électricité en un coup d'oeil Bref aperçu de la production électrique wallonne 1.1. L'industrie de la production dénergie telle que définie par la nomenclature NACE rev.2 Lindustrie de la production dénergie définie selon la nomenclature NACE rev.2 se compose de trois groupes : Le premier (35.1) comprend la production de lélectricité, le transport de cette électricité des centrales jusquaux centres de distribution, et enfin la distribution jusquaux utilisateurs finaux : La production comprend l'exploitation des installations de production délectricité, y compris la production dorigine thermique, nucléaire, hydroélectrique, par turbine à gaz, par centrale diesel ou à partir dautres sources dénergie renouvelables ; Le transport correspond à l'exploitation des systèmes de transmission qui transportent lélectricité du site de production au système de distribution ; La distribution est l'exploitation des systèmes de distribution (cest-à-dire lignes, pylônes, compteurs et câbles) qui transportent le courant électrique reçu des installations de production ou du système de transmission au consommateur final ; Le commerce regroupe la vente délectricité au consommateur, les activités des courtiers en courant électrique ou des agents qui organisent la vente délectricité via des systèmes de distribution de courant exploités par dautres et l'exploitation des échanges délectricité et de capacité de transfert pour le courant électrique ; Le deuxième (35.2) comprend la fabrication et la distribution du gaz naturel ou synthétique aux consommateurs au moyen dun réseau de canalisations. Les marchands et négociants qui négocient la vente de gaz naturel par lentremise de réseaux de distribution du gaz exploités par dautres sont également compris dans cette rubrique. Le troisième (35.3) comprend la production, la collecte et la distribution de vapeur, dair conditionné, deau chaude (chauffage, force motrice et autres usages) et deau de refroidissement. Cette section ne comprend pas lexploitation distincte de gazoducs, transportant du gaz généralement sur de longues distances et reliant les producteurs et les distributeurs du gaz ou différents centres urbains, ce qui nest pas compris dans ce groupe et relève des autres services de transport par conduites. Titre : nomenclature NACE rev.2 dans l'industrie de la production dénergie 35 Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné 35.1 Production, transport et distribution d'électricité 35.11 Production d'électricité 1/2

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Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de la productionélectrique wallonne

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1.1. L'industrie de la production dénergie telle que définie par la nomenclature NACE rev.2

Le secteur de l'électricité en un coup d'oeil

Bref aperçu de la production électrique wallonne

1.1. L'industrie de la production dénergie telle que définie par la nomenclature NACE rev.2

Lindustrie de la production dénergie définie selon la nomenclature NACE rev.2 se compose de trois groupes :

Le premier (35.1) comprend la production de lélectricité, le transport de cette électricité des centralesjusquaux centres de distribution, et enfin la distribution jusquaux utilisateurs finaux :

La production comprend l'exploitation des installations de production délectricité, y compris laproduction dorigine thermique, nucléaire, hydroélectrique, par turbine à gaz, par centrale diesel ou àpartir dautres sources dénergie renouvelables ;

Le transport correspond à l'exploitation des systèmes de transmission qui transportent lélectricité dusite de production au système de distribution ;

La distribution est l'exploitation des systèmes de distribution (cest-à-dire lignes, pylônes, compteurs etcâbles) qui transportent le courant électrique reçu des installations de production ou du système detransmission au consommateur final ;

Le commerce regroupe la vente délectricité au consommateur, les activités des courtiers en courantélectrique ou des agents qui organisent la vente délectricité via des systèmes de distribution decourant exploités par dautres et l'exploitation des échanges délectricité et de capacité de transfert pourle courant électrique ;

Le deuxième (35.2) comprend la fabrication et la distribution du gaz naturel ou synthétique auxconsommateurs au moyen dun réseau de canalisations. Les marchands et négociants qui négocient la ventede gaz naturel par lentremise de réseaux de distribution du gaz exploités par dautres sont également comprisdans cette rubrique.

Le troisième (35.3) comprend la production, la collecte et la distribution de vapeur, dair conditionné, deauchaude (chauffage, force motrice et autres usages) et deau de refroidissement.

Cette section ne comprend pas lexploitation distincte de gazoducs, transportant du gaz généralement sur delongues distances et reliant les producteurs et les distributeurs du gaz ou différents centres urbains, ce qui nest pascompris dans ce groupe et relève des autres services de transport par conduites.

Titre : nomenclature NACE rev.2 dans l'industrie de la production dénergie35 Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné

35.1 Production, transport et distribution d'électricité

35.11 Production d'électricité

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35.12 Transport d'électricité

35.13 Distribution d'électricité

35.14 Commerce d'électricité

35.2 Production et distribution de combustibles gazeux

35.21 Production de combustibles gazeux

35.22 Distribution de combustibles gazeux par conduites

35.23 Commerce de combustibles gazeux par conduites

35.3 Production et distribution de vapeur et d'air conditionné

Le secteur de l'électricité en un coup d'oeil

Les installations de production, appelées centrales électriques, servent à transformer différentes sources d'énergiesprimaires (gaz naturel, charbon, pétrole, uranium, biomasse, eau, vent, énergie solaire) en électricité. Dans certainscas, ces centrales produisent à la fois de l'électricité et de la chaleur utile, on parle alors d'unités de cogénération.

Par transport, on entend l'acheminement de l'électricité depuis la centrale électrique jusqu'aux centres deconsommation. Le réseau de transport qui relève des compétences fédérales, comporte des lignes à haute tensionde 150 à 380 kV et le réseau de transport local qui relève des compétences régionales, des lignes de tension allantde 36 à 70 kV. Tous deux assurent le transport de la puissance électrique délivrée par les centrales sur de grandesdistances. Les lignes à très haute tension (380 kV et 220 kV) sont toujours aériennes. A partir de 150 kV et en deçà,la tendance est maintenant de recourir à des lignes enterrées qui présentent moins de nuisancesenvironnementales (entre autres visuelles) et qui sont beaucoup mieux acceptées par les populations riveraines.Elles sont toutefois plus onéreuses que les lignes aériennes.

Par distribution, on entend l'acheminement de l'énergie électrique jusqu'aux usagers à desservir. La distributionest assurée par des lignes à moyenne ou basse tension (moins de 36 kV) couvrant des distances relativementfaibles dans des zones habitées. Les équipements techniques nécessaires à la distribution d'énergie électrique sontdes lignes aériennes, des câbles souterrains, des postes de transformation et des postes d'interconnexion.

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Les indicateurs > Aperçu des input et output de laproduction d'énergie wallonne

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Aperçu des input et output de la production d'énergie wallonne

Figure : input/output de la production d'énergie wallonne

Sources - SPW - DGO3 et DGO4, AWAC, ICN/BNB/IWEPS (données 2012 ou 2013) inventaires 2015

La production d'énergie (électricité, gaz, vapeur et air conditionné) est peu utilisatrice de main d'uvre mais sonemploi est stable.

La production électrique consomme de grandes quantités de matières sous forme de combustibles fossiles etnucléaire et est bien évidemment le premier consommateur de combustible en Wallonie. Secteur en pleinbouleversement technologique sous les pressions conjuguées de la libéralisation du marché de lélectricité et dunelégislation environnementale toujours plus contraignante, le parc de production wallon et belge connaît depuis lesannées soixante une forte évolution dont les moteurs sont aussi bien économiques qu'environnementaux. Ceci setraduit sur le terrain par des investissements orientés vers la technologie TGV, la décentralisation en des unités depetite taille via la cogénération de qualité, les technologies vertes que sont les éoliennes, les centrales utilisant dela biomasse, les centrales hydroélectriques, les installations solaires. Depuis les années 80, le nucléaire est monté

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en puissance, tandis que les centrales thermiques classiques ont commencé à fermer progressivement.

Le gisement de déchets du secteur de la production délectricité est en nette diminution (-60%) entre 2003 et 2013,grâce à la poursuite du remplacement progressif des centrales thermiques classiques au charbon générant desvolumes importants de cendres volantes par des centrales TGV utilisant du gaz et ne générant pas ce type dedéchets. On peut observer une nouvelle croissance du gisement à partir de 2010, causée principalement par uneaugmentation du gisement de cendres issues de la combustion de combustible biomasse.

En matière démissions atmosphériques, le secteur de la production d'électricité est concerné au premier chef par leDécret wallon du 10 novembre 2004 instaurant un système d'échange de quotas (ETS) de gaz à effet de serre quivise la réduction des émissions de GES de façon économiquement efficace. Il est également concerné par le planrégional Air-Climat qui prévoit de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur par une série de mesures.Depuis 2005 et le démarrage du système européen déchange des émissions (ETS), une tendance à la baisse desémissions du secteur est observée. Les importants changements technologiques apparus dans le parc deproduction (nouveaux outils de production mais également traitements plus performant des émissions) sont àl'origine du découplage qui apparait entre émissions de GES, de polluants acidifiants et production électrique.

Sagissant des rejets et des consommations deau, la contribution du secteur essentiellement thermique est stabledans le temps. Ces eaux de refroidissement proviennent des eaux de surface et sont rejetées dans ces mêmeseaux. De fait, en 2012, les prélèvements dans les eaux de surface ont comblé l'entièreté des besoins du secteur. Lacharge polluante des rejets d'eaux de ce premier contributeur industriel est essentiellement thermique.

Le secteur électrique qui a un impact non négligeable sur lenvironnement, est visé par les directives IED etSEVESO Le secteur comprend 15 établissements visés par le Réglement PRTR, 2 établissements à risque ditSEVESO, 16 établissements visés par la Directive sur les Emissions Industrielles (IED), 17 établissements visés parla Directive sur les Normes de Qualité Environnementale (NQE) et aucun établissement visé par la Directive relativeà la réduction des émissions de composés organiques volatils (COV).

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Les indicateurs > Emploi > L'emploi dans le secteur de laproduction d'énergie

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L'emploi dans le secteur de la production d'énergie

La séparation des métiers imposée par l'ouverture du marché a modifié la structure des employeurs. Si avantl'ouverture du marché, l'organisation transversale faisait que les opérateurs principaux contrôlaient toute la filière,aujourd'hui, sans que le nombre de travailleurs ait été profondément modifié, les employeurs sont au nombre detrois pour assurer les mêmes fonctions (Producteur/fournisseur, Transporteur et Distributeur).

La production d'énergie (électricité, gaz, vapeur et air conditionné) est peu utilisatrice de main d'uvre. En 2013,elle assure 4% de l'emploi industriel wallon avec environ 6000 travailleurs. Elle se situe au septième rang desemployeurs industriels de la Wallonie. L'emploi wallon dans ce secteur représente un peu moins d'un tiers del'emploi total du secteur énergétique belge.

Le sous-secteur de lélectricité (NACE 35.1) est prépondérant dans lévolution de lemploi du secteur car ilreprésente 95,6% de lemploi salarié.

Le sous-secteur des combustibles gazeux (NACE 35.2) représente 3,3% de l'emploi salarié.

Le sous-secteur de la vapeur et de lair conditionné (NACE 35.3) emploie 1,1% de la main d'oeuvre dusecteur.

Entre 2003 et 2013, l'emploi de la production d'électricité a très légèrement augmenté (+1,5 %) en Wallonie selonl'Institut des Comptes nationaux (malgré une baisse de 8% entre 2003 et 2008). Les causes de cette stabilitérelative se trouvent dans la réorganisation du secteur visant la création de groupes toujours plus puissants, par ladécentralisation de l'activité sur davantage de sites moins utilisateurs de main d'uvre (les centrales hydrauliques etéoliennes par exemple ne nécessitent aucun personnel permanent), par la fermeture de certains sites deproduction, par le recours accru à la sous-traitance, par l'automatisation croissante des opérations. Cette tendancene devrait que se renforcer sous l'impulsion de la libéralisation du marché de l'électricité qui a déjà profondémentbouleversé le secteur.

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Production d'électricité

Évolution historique de la production d'électricité

Évolution énergétique belge de l'après-guerre

Source - FPE, 2015

Jusqu'aux années cinquante, l'essentiel de la production d'énergie provient des centrales thermiques classiques aucharbon Au cours des années soixante et septante se développe l'usage du pétrole. Les chocs pétroliers de 1973 et1979 ont néanmoins stoppé son développement. Cet événement géopolitique et ses conséquences sur le prix desénergies ont été les catalyseurs du développement du nucléaire. En 10 ans, l'énergie nucléaire est devenue, et deloin, la première source d'énergie électrique. Dans le même laps de temps, le pétrole et ses dérivés ontpratiquement disparu dans l'approvisionnement énergétique des centrales électriques. L'accident de Tchernobyl en1986 et l'instauration d'un moratoire sur la construction de nouveaux réacteurs donne un coup d'arrêt à sondéveloppement. Durant les années nonante, la croissance ininterrompue de la consommation rend indispensablel'augmentation du parc de production qui a été assurée par la mise en service de nouvelles centrales TGV. Le gaznaturel qui est très prisé sur la scène électrique belge et européenne, est peu polluant, bien accepté du public,abondant et relativement bien réparti à la surface du globe. De plus, la technologie des TGV permet d'atteindre desrendements de 55 % ce qui permet de tirer le meilleur parti du contenu énergétique de ce précieux combustible.

Depuis le milieu des années 2000, on assiste à laugmentation de la part de lénergie produite à partir de sourcesrenouvelables, dont le combustible biomasse. En l'espace de cinquante ans, le charbon, le pétrole, le nucléaire, legaz naturel et enfin la biomasse se sont donc succédés comme combustibles d'avenir sur la scène électrique belge.

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Par ailleurs, la politique de soutien des pouvoirs publics dont les objectifs sont notamment l'ouverture à laconcurrence, la promotion des énergies renouvelables et de la cogénération de qualité, a permis la mise enfonctionnement de nouvelles installations pour la plupart de plus petite taille. Notons que le parc fossile aessentiellement une vocation d'appoint, rendu nécessaire par l'inertie des centrales nucléaires qui ne peuvent passuivre les variations rapides de la demande électrique.

Depuis les années quatre-vingt, le parc électrique de la Wallonie a donc très fortement évolué :

avec l'entrée en fonctionnement de la centrale nucléaire de Tihange échelonnée sur 5 ans (1980-1985) ;

avec la fermeture progressive au cours des années nonante de la plupart des centrales thermiquesclassiques : des 9 unités en activité en 1980, il nen restait plus que 3 en 2003, et une seule en 2013. Parmices centrales classiques, la dernière fonctionnant au charbon a cessé ses activités fin 2009.

avec la mise en service de 3 unités TGV dans les années nonante, et 2 supplémentaires en 2009 et 2011 ;

avec la montée en puissance de l'utilisation des centrales hydrauliques à accumulation dont la productionnette a doublé depuis le début des années nonante (+26 % entre 2003 et 2013) ;

et enfin avec le développement récent des énergies vertes que ce soit sous la forme d'implantationd'éoliennes (40 mâts en fonctionnement en 2003, 314 en 2013), d'unités de cogénération (89 enfonctionnement en 2003, 180 en 2013), dinstallations solaires (la production solaire photovoltaïque estpassée de 0,021 GWh PCI en 2003 à 634 GWH en 2013), dinstallations fonctionnant à la biomasse. Enmatière de biomasse, Electrabel a transformé les installations de lune de ses dernières centrales au charbonen activité (les Awirs) en une unité qui utilise exclusivement la biomasse en tant que combustible (granulés debois). Cette unité au charbon reconvertie, mise en service en août 2005 est devenue le plus grand producteurdélectricité « verte » de Belgique.

Evolution du parc en chiffres

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Évolution de la production électrique par type de centrale (avec part SER)

Sources : FPE, annuaire statistique 1980 et SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013)inventaire 2015

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Évolution de la production électrique par type de centrale (avec part SER)

Sources : FPE, annuaire statistique 1980 et SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013)inventaire 2015

Vers une décentralisation de la production

Sur le territoire wallon, les installations de production sont, en 2013, réparties comme suit selon leur type : plus de120.600 installations solaires photovoltaïques (total des installations réparties dans tous les secteurs : logementtertiaire, industrie et agriculture), 1 parc dactivité nucléaire (3 réacteurs), 5 centrales TGV, 33 installationsthermiques classiques, 118 installations hydrauliques au fil de leau, 3 installations hydrauliques à accumulation parpompage, 314 éoliennes (réparties dans 105 parcs), 180 installations de cogénération (réparties sur 139 sites).

Lévolution des outils de production a provoqué une décentralisation de lactivité sur davantage de sites moinsutilisateurs de main duvre. La plupart des centrales classiques (nucléaires, thermique, et TGV) sont situées lelong du sillon Sambre et Meuse en raison de leur besoin en eau de refroidissement et afin de se situer au plus prèsde la demande la plus importante : celle des industries et des zones fortement urbanisées.

Une production wallonne encore axée nucléaire

En 2013, la production wallonne atteint 31 344 GWh PCI dont 64% sont fournis par lénergie nucléaire. Elle estencore davantage axée sur le nucléaire que celle de la Belgique. Le tableau suivant présente les parts de chaquetype de centrale dans la production délectricité nette en Wallonie.

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Part de la production électrique par type de centrale (données 2013)

Source SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013) inventaire 2015

Les graphiques suivants présentent lévolution des parts des différents vecteurs énergétiques utilisés en Walloniepour la production délectricité (en énergie primaire) et lévolution de la production délectricité par type de centraleentre 2003 et 2013.

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Évolution de la production électrique par type de centrale (2003-2013) - Total

Source SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013) inventaire 2015

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Évolution de la production électrique par type de centrale (2003-2013) - Détail hors nucléaire

Source SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013) inventaire 2015

Après une longue période de stabilité, la production nucléaire est en baisse depuis 2009, mais essentiellement en2012 et 2013 suite à la fermeture temporaire de Tihange 2 liée à la découverte de microfissures dans le réacteur.

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Évolution de la part des sources d'énergie primaire dans la production électrique (1990-2013) - Total

Source SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013) inventaire 2015

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Évolution de la part des sources d'énergie primaire dans la production électrique (1990-2013) - Détail horsnucléaire

Source SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013) inventaire 2015

Après une longue période de stabilité, la production nucléaire est en baisse depuis 2009, mais essentiellement en2012 et 2013 suite à la fermeture temporaire de Tihange 2 liée à la découverte de microfissures dans le réacteur.

Dans les années nonante, la production électrique hors nucléaire sest caractérisée par une rapide montée enpuissance du gaz au détriment du charbon dans l'approvisionnement des centrales wallonnes. La productiondes centrales TGV est fortement liée au prix du gaz naturel (les baisses de production observées en 2008 et à partirde 2010 sont liées aux augmentations du prix de ce combustible). Les sources renouvelables ont égalementfortement accru leur part à partir de début 2000, pour dépasser la part les combustibles solides dès 2006. EnWallonie, il ny a plus de production délectricité à partir de charbon depuis fin 2009. Le déclin de la sidérurgie àchaud a induit la disparition de lutilisation des gaz de haut-fourneau (dès 2012) et des gaz de cokerie (la dernièrecokerie fermant ses portes en 2014).

En 1990, 63% de l'électricité produite (hors électricité nucléaire) trouvait son origine dans les combustibles solides(principalement le charbon) contre 21 % dans le gaz naturel et 8 % pour les énergies renouvelables. En 2003, lesparts étaient de 32% pour les combustibles solides, 46 % pour le gaz naturel et 16 % pour les énergiesrenouvelables. En 2013, les combustibles solides représentent 3% de lapprovisionnement, le gaz naturel 55% et lesénergies renouvelables 41 %. Le panel des combustibles a donc encore fortement évolué ces dix dernières années.

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Le renouvelable en forte progression

Si on regarde lévolution détaillée de la production délectricité nette pour les sources dénergie renouvelables, onobserve une augmentation et diversification dès le milieu des années 2000, sous l'impulsion des nouvellesorientations des politiques régionales. La part des sous-produits végétaux augmente fortement dès 2005 suite à lamise en service des installations de combustion de biomasse. Léolien saccroît de manière importante dès 2008, lesolaire à partir de 2010.

Évolution de la production brute d'électricité en Wallonie (1990-2013)

Source SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013) inventaire 2015

Une production wallonne excédentaire

La Wallonie est annuellement exportatrice nette, principalement vers la région bruxelloise, dune part importante del'électricité nette produite sur son territoire. Le niveau dexportation fluctue au fil des ans. En 2013, 4631 GWh PCIont ainsi été exportés, soit 15 % de la production régionale.

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Évolution de la production et de l'exportation d'électricité nette

Source SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013) inventaire 2015

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Les indicateurs > Valeur ajoutée > La valeur ajoutée de laproduction d'énergie

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La valeur ajoutée de la production d'énergie

La valeur ajoutée brute présentée ici correspond à celle du secteur élargi de la production d'électricité, de gaz, devapeur et d'eau chaude. En 2012, ce secteur est le cinquième pourvoyeur industriel de valeur de Wallonie. Sacontribution représente 11,4% de celle de l'industrie wallonne hors activités de captage, traitement et distributiondeau (NACE Rev.2 sections B, C, D et E hors division NACE 36) et la valeur ainsi créée a atteint plus de 1 598millions d'euros en Wallonie, soit quasi 2% de la valeur créée à l'échelle régionale.

Sur la période 2003-2012, la valeur ajoutée brute en volume (millions deuros constants) du secteur a diminué de2% tandis que celle de lindustrie wallonne sest accrue de 11%.

Lévolution sectorielle suit néanmoins la tendance de lévolution pour l'industrie en général : augmentation de2003 à 2008, stagnation en 2009 suite à la crise, reprise en 2010 (+5 % pour le secteur, +10 % pour lindustrie, parrapport à lannée précédente), tendance à la baisse ensuite beaucoup plus marquée pour le secteur (-6% enmoyenne annuelle jusquen 2012) que pour lindustrie wallonne dans son ensemble (-3% en moyenne annuelle). Laproduction de la centrale nucléaire de Tihange, qui a diminué de 16 % entre 2010 et 2012, impacte la valeur ajoutéedu secteur.

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Évolution de la valeur ajoutée brute de la production d'électricité, de l'industrie et de la Wallonie entre 2003 et2012 (indice 100=2003)

Source - ICN/BNB/IWEPS (données 2012) inventaire 2015

Voir production

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Les indicateurs > Procédés > Les procédés environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Les procédés

Un ensemble de technologies

Les centrales nucléaires

Les centrales nucléaires occupent une place centrale dans le schéma électrique wallon puisqu'elles assurent en2013 près des deux-tiers de l'électricité produite dans la région. La filière nucléaire est basée sur la fission d'atomeslourds qui dégage d'importantes quantités de chaleur. Le combustible utilisé est de l'oxyde d'uranium enrichi enuranium 235. La chaleur produite lors de la fission des atomes d'uranium est récupérée et transférée à ungénérateur de vapeur par de l'eau circulant dans un cycle primaire. La vapeur produite dans le cycle secondaire estutilisée pour entraîner des turbines qui, accouplées à des alternateurs, produisent de l'énergie électrique. Lerendement global de l'installation est faible, de l'ordre de 33%. La puissance électrique installée d'une centralenucléaire est de l'ordre de 1000 MW.

Les centrales thermiques dites classiques

Les centrales thermiques classiques brûlent différents types de combustibles fossiles ou depuis peu de la biomassedans des chaudières à vapeur. Dans celles-ci, la chaleur dégagée par la combustion du charbon ou du gaz naturelet, dans une moindre mesure, de la biomasse, produit de la vapeur sous pression qui est utilisée pour entraîner uneturbine accouplée à un alternateur. Celui-ci transforme l'énergie mécanique de la turbine en électricité.

Jusqu'à l'avènement de l'énergie nucléaire, ce type de centrales représentait l'essentiel du parc de productionwallon et belge. Le rendement de transformation de l'énergie dans ce genre d'installations est lui aussi relativementfaible et se situe autour de 35 %. La puissance installée d'une centrale thermique classique est de l'ordre de 125 -300 MW.

Les centrales TGV (Turbine Gaz Vapeur)

La faiblesse des rendements des centrales classiques a poussé le secteur à développer d'autres types de centralesplus performantes comme les centrales TGV (Turbine Gaz Vapeur). Dans ce cas-ci, du gaz naturel est brûlédirectement dans une turbine à gaz (une machine similaire à un réacteur d'avion) qui entraîne un alternateurproduisant de l'électricité. L'originalité du cycle consiste à récupérer les gaz chauds qui sortent de la turbine à gaz(500 - 600 °C) pour produire de la vapeur sous pression qui elle-même entraînera une turbine à vapeur couplée àun alternateur électrique. Cette façon de procéder permet d'atteindre des rendements de l'ordre de 55 voire 60 %.Le combustible utilisé dans ce type d'installation en Belgique est le gaz naturel qui est le plus propre descombustibles fossiles. Les TGV représentent actuellement une solution particulièrement intéressante d'autant plusque leur construction est rapide (2 à 3 ans entre la décision d'investissement et la mise en service industrielle) etque leur coût est modéré. La puissance installée d'une centrale TGV est de l'ordre de 400 MW.

Les centrales de co-génération

La cogénération ou production d'énergie totale permet de produire simultanément de l'énergie mécanique ouélectrique et de la chaleur. Elle peut être réalisée à partir d'un moteur à explosion classique. Il s'agit alors d'unmoteur alimenté au diesel (moteur de voiture ou de camion) ou au gaz naturel. Celui-ci entraîne un alternateur quitransforme l'énergie mécanique en électricité. La chaleur contenue dans les gaz d'échappement, dans l'eau derefroidissement et dans l'huile de lubrification peut être récupérée pour produire de l'eau chaude sanitaire ou touttype de chauffage. La cogénération peut aussi être réalisée à partir de turbine à gaz ou de turbine à vapeur. Ces

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dispositifs permettent d'atteindre des rendements globaux très élevés de l'ordre de 85 à 90 %. La puissanceélectrique installée d'une cogénération avec moteur à gaz ou au fuel varie entre 50 kW et 5 MW (200 fois moinsqu'un réacteur nucléaire). Pour les cogénérations avec turbine à gaz ou à vapeur, la puissance électrique installéevarie de 1 MW à 50 MW.

Il est possible aussi de remplacer les combustibles fossiles classiques par d'autres combustibles comme les huilesvégétales, les graisses animales vierges, le gaz de gazéification de bois, le biogaz (produit par la fermentation desdéchets, des lisiers ou des boues de station d'épuration) ou encore par des déchets à pouvoir calorifique inférieur(PCI) élevés.

Toutefois, l'utilisation de ces combustibles engendre la nécessité de répondre à des contraintes légales nouvelles.En effet, à partir du moment où le combustible choisi est un déchet, la législation relative aux déchets en général età l'incinération et à la co-incinération en particulier s'applique. Ceci nécessite d'obtenir un agrément et de répondreà des normes, notamment en matière d'émission, nettement plus contraignantes que celles fixées pour lesinstallations ne brûlant pas de déchets. Ceci peut donc conduire à des investissements supplémentaires coûteux quine se justifient pas forcément en regard de la nature physico-chimique du combustible déchet.

Les centrales hydroélectriques et les éoliennes

Dans ces trois types de centrales, c'est l'énergie mécanique de l'eau ou du vent, ou lénergie solaire qui esttransformée directement en énergie électrique.

La puissance installée d'une centrale hydroélectrique belge varie entre quelques kW et 10 MW pour la plusimportante. La plupart de ces centrales sont situées en Wallonie. Le potentiel hydroélectrique régional estglobalement atteint ce qui signifie qu'il ne sera plus possible d'installer de nombreuses nouvelles centrales de cetype sur le territoire wallon.

Le parc d'éoliennes wallonnes sest fortement développé durant la dernière décennie. La puissance et lesdimensions des turbines ont fortement évolué durant ces 25 dernières années. En effet, en 1997, les premièreséoliennes importantes de Wallonie livraient une puissance nominale dà peine 500 à 600 kW.

Depuis 2013, des éoliennes atteignant 7,5 MW de puissance nominale ont été installées en Wallonie. Laplupart des éoliennes actuellement installées en Wallonie sont dune puissance unitaire comprise entre 2,3MW et3MW.

Le parc dinstallations solaires photovoltaïque (PV) a explosé ces dernières années, poussé par une politiquerégionale très favorable et le développement du marché des certificats verts La puissance solaire PV installée aaugmenté de 0,0267 MWc en 2003 pour atteindre 742 MWc en 2013.

Avec des impacts environnementaux

La production d'énergie électrique est à la source d'une série d'impacts environnementaux qui méritent attention :

L'utilisation de ressources non renouvelables que sont la plupart de ses combustibles ;

Les émissions atmosphériques ;

Les rejets essentiellement thermiques dans les eaux de surface ;

Les déchets générés.

En forte évolution depuis quelques années

Le parc de production wallon et belge connaît depuis les années soixante une forte évolution dont les moteurs sontaussi bien économiques qu'environnementaux. Ceci se traduit sur le terrain par des investissements orientés vers

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la technologie TGV, la décentralisation en des unités de petite taille via la cogénération de qualité, les technologiesvertes que sont les éoliennes, les centrales utilisant de la biomasse, les centrales hydroélectriques, les installationssolaires.

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Les indicateurs > Eau (consommation) > La consommationd'eau du secteur de la production d'énergie

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La consommation d'eau du secteur de la production d'énergie

Le secteur de la production d'énergie est de loin le premier consommateur d'eau en Wallonie. Il a consommé à luiseul 83% du volume d'eau total puisé par l'industrie wallonne en 2012, soit plus de 1700 millions de m³.

Une consommation d'eau liée aux besoins en refroidissement

L'électricité est produite principalement dans des cycles à vapeur où de l'eau est mise sous pression, chauffée,vaporisée puis surchauffée avant d'être détendue dans des turbines à vapeur qui entraînent les alternateurs. Cesprocédés nécessitent de grandes quantités d'eau. Les turbo-alternateurs qui transforment en électricité l'énergiemécanique et thermique contenue dans la vapeur d'eau consomment peu d'eau car ils fonctionnent en circuit fermé.De grandes quantités d'eau sont, par contre, utilisées pour refroidir les condenseurs des turbo-alternateurs. Dansces équipements, on cherche à récupérer un maximum de calories. On épuise en quelque sorte le contenuénergétique de la vapeur et, ce faisant, on augmente la quantité d'électricité qui peut être produite.

La plus grande partie de l'eau consommée par les centrales électriques sert donc de fluide de refroidissement.Cette eau est prélevée en amont des centrales à une température donnée (la température de la rivière près delaquelle la centrale a été construite ), elle refroidit les turbo-alternateurs via leur condenseur et est rejetée en avaldes centrales à une température plus élevée.

La quasi-totalité de l'eau consommée par les centrales électriques provient des eaux de surface. Le recours àdes eaux souterraines ou à la distribution publique ne peut être que marginal et réservé à de très petites unités deproduction comme, par exemple, des unités de cogénération de faible puissance. De fait, en 2012, lesprélèvements dans les eaux de surface représentaient 100% des besoins du secteur.

Le recul des volumes prélevés en 2011 est lié à la diminution de la production mais également à la forte baisse dudébit de la Meuse. Pour pouvoir prélever des eaux de refroidissement dans de bonnes conditions et respecter lesnormes de température prescrites, il faut pouvoir bénéficier d'un débit suffisant. Si ce n'est pas le cas, l'industrie doitréduire ses prélèvements, ce qui a été le cas en 2011.

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Performances environnementales en matière d'eau de la production d'énergie wallonne de 2003 à 2012

Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015

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Les indicateurs > Air (gaz à effet de serre) > Les émissionsde gaz à effet de serre de la production d'énergie

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Les émissions de gaz à effet de serre de la production d'énergie

Actions en réponse aux changements climatiques

Au niveau régional, le décret climat du 20 février 2014 instaure des objectifs en matière de réduction des émissionsde gaz à effet de serre à court, moyen et long termes, et met en place les instruments pour veiller à ce quils soientréellement atteints.

Les objectifs fixés par ce décret sont les suivants :

une réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 en 2020 ;

une réduction de 80 à 95% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 en 2050.

Afin datteindre ces objectifs, le texte prévoit que le Gouvernement wallon établisse, tous les cinq ans, un Plan Air-Climat-Energie (PACE) qui rassemble toutes les mesures à adopter pour respecter les budgets démission (lepremier projet de plan a été approuvé en 1ère lecture par le Gouvernement wallon le 23 janvier 2014).

La version précédente du plan Air-Climat, portant sur la période 2008-2012, prévoyait de réduire les émissionsde gaz à effet de serre du secteur par une série de mesures destinées à favoriser:

la diversification des sources d'énergie par une diminution de la part des énergies fossiles dans la couverturedes besoins énergétiques et par le recours à des énergies "pauvres en carbone" ou renouvelables;

l'amélioration de l'efficacité énergétique et environnementale des outils de production notamment au traversdes conditions d'exploiter ou de conventions environnementales.

Un émetteur majeur - des émissions à la baisse

La production d'électricité est le deuxième émetteur industriel de gaz à effet de serre de Wallonie. En 2013, elle aproduit un peu plus 16% des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'industrie.

Ces émissions sont quasi totalement constituées de dioxyde de carbone (CO2) (98,3%).

Le protoxyde d'azote (N2O) et le méthane (CH4) contribuent seulement pour 1,1 % et 0,6% des émissions de GESdu secteur.

Parmi les autres gaz à effet de serre, le secteur utilise le gaz SF6 (l'hexafluorure de soufre) pour l'isolation desmatériels électriques haute et moyenne tension. Or, le SF6 est caractérisé par un pouvoir de réchauffement globalbeaucoup plus élevé (23900 équivalents CO2) que celui du gaz carbonique (CO 2). Mais les émissions de SF6 del'industrie électrique et leur contribution au changement climatique restent toutefois faibles du fait de leur emploi ensystème clos et de leur réutilisation.

Des changements technologiques à l'origine du découplage entre production et émissions de GES

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Evolution comparée de la production d'électricité et des émissions de CO 2 (fossile et biomasse) entre 2003 et2013 (indice 100 = 2003)

Sources - AWAC et SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013) inventaires 2015

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Depuis 2005 et le démarrage du système européen déchange des émissions (ETS), une tendance à la baisse desémissions du secteur est observée. A partir de 2006 apparaît un découplage entre la production qui stagne et lesémissions de GES en baisse de 30% de 2006 à 2013.

Ce découplage existe pour le CO2 provenant de la combustion de combustibles fossiles (-30 %) et résulte duremplacement des centrales au charbon par d'autres au gaz naturel. Les gains de CO2 obtenus entre le charbon etle gaz proviennent du gain d'émission par unité d'électricité produite.

Entre 2003 et 2013, les quantités de CO2 biomasse ont été multipliées par 10, suite à la mise en fonctionnementdinstallations utilisant des combustibles biomasse (centrale thermique classique adaptée ou cogénération). Lesémissions de N2O augmentent de 34% aussi sur la même période pour la même raison.

On observe également une forte augmentation des émissions de CH4 (+233 % entre 2003 et 2013). La source enest des fuites dans le réseau de distribution du gaz naturel, la mise en service des centrales à turbines à gaz (duCH4 est émis par la combustion de gaz naturel) et des installations utilisant des combustibles biomasse.

Notons que l'option nucléaire choisie dans les années quatre-vingt permet à l'heure actuelle d'émettre moinsde CO2 en regard d'une technologie classique. En effet, en 2013, 64% de la production électrique régionale étaitissue du nucléaire, moins émetteur que les centrales au gaz par exemple. Il n'en reste pas moins que si lescentrales nucléaires permettent d'épargner du CO2, elles présentent d'autres inconvénients notables dont il faut

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tenir compte, notamment en termes de déchets et de risques.

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Les indicateurs > Air (métaux lourds) > Les émissionsatmosphériques de métaux lourds et de poussières de laproduction dénergie

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Les poussières

Les métaux lourds

Les émissions atmosphériques de métaux lourds et de poussières de la production dénergie

En 2013, ce secteur est le troisième émetteur industriel de poussières et génère 8,17% des émissions depoussières de lindustrie.

Par type de poussière, la production dénergie représente:

16,5% des émissions de PM2,5

12,8% des émissions de PM10;

5% des émissions dautres poussières de lindustrie.

En 2013, ce secteur est le quatrième émetteur industriel de métaux lourds et génère 8% des émissions totales delindustrie. Les métaux les plus présents dans les émissions des centrales électriques en 2013 sont le zinc (45%), lesélénium (36%), et le cuivre (6%). Ces composés proviennent essentiellement de la biomasse bois utilisée commecombustible.

Les poussières

Les particules (poussières ou PM) émises pendant la combustion de combustibles solides ou liquides proviennentpresque entièrement de leur fraction minérale. Dans le cas des centrales au charbon, ces poussières sontmajoritairement constituées de fines cendres de charbon qui sont emportées par les fumées de combustion. Dans lecas des centrales utilisant de la biomasse, les fines cendres de bois sont la source des poussières.

Le secteur a réduit considérablement ses émissions de poussières toute taille de particule confondue, de 63% entre2003 (1828 tonnes) et 2013 (673 tonnes). La fermeture progressive des centrales au charbon intervenue à partir dela deuxième moitié des années nonante, leur remplacement par de nouvelles centrales utilisant du gaz naturel ainsique la mise en place sur les autres centrales délectro-filtres et de filres à manches dont le rendement globalannoncé par les producteurs délectricité atteint 99%, expliquent la tendance à la baisse des émissions depoussières pour les centrales wallonnes depuis plus de 25 ans.

A noter que la quantité de PM2,5 du secteur a augmenté de 2003 (83 t) à 2013 (197 238 t), principalement suite àlaugmentation de la production délectricité par des installations utilisant de la biomasse. Une tendance à la baisseétant constatée pour ces émissions au niveau industriel wallon (-73% entre 2003 et 2013), la part du secteur dans letotal de lindustrie pour ce type de poussières a donc également fortement augmenté depuis 2003 (où elle était de1%).

Les métaux lourds

A la suite du changement des outils de production, les émissions de métaux lourds de la production d'énergie ontconnu une très nette diminution entre 1990 et 2003. Ces émissions se sont maintenues entre 2003 (1 349 tonnes)

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et 2005 (1 092 tonnes). Puis le secteur a vu fortement remonter ses émissions (+82%) entre 2005 et 2013 (1 982tonnes), principalement à partir de 2006 avec la mise en service dimportantes installations de combustion utilisantde la biomasse. Les principaux métaux émis ont ainsi vu leurs quantités multipliées par 7 pour le zinc, par 15 pourle sélénium, par 2 pour le cuivre.

Une tendance à la baisse étant constatée pour ces émissions au niveau industriel wallon (-86% entre 2003 et2013), la part du secteur dans le total de lindustrie pour les émissions de métaux lourds a donc égalementfortement augmenté depuis 2003 (où elle était de 0,7%).

Evolution comparée de la production délectricité nette (tout vecteur et biomasse), des émissions totales demétaux lourds et de zinc et de sélénium du secteur de la production d'énergie entre 2003 et 2013 ( indice100=2003).

Sources - AWAC et SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013) inventaires 2015

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Les indicateurs > Air (acide) > Les émissionsatmosphériques acidifiantes de la production d'énergie

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Les émissions atmosphériques acidifiantes de la production d'énergie

Des évolutions à la baisse

Les émissions de polluants acidifiants de la production d'énergie diminuent depuis les années nonante et ont encorediminué de 85% entre 2003 et 2013.

Les émissions de NOx ont diminué de 72% sur cette période, résultat des mesures de réduction mises en pratiquedans les installations de production, dont notamment ladaptation des brûleurs et linstallation dunités SelectiveCatalytic Reduction (SCRs) qui réduisent le taux de NOx dans les gaz de combustion.

Ce qui a par contre induit une augmentation des émissions de NH3 : + 96 % sur la même période.

Les émissions de SO2 ont diminué de 97 % : lutilisation de charbon à faible teneur en soufre, le switch decombustibles à base de charbon et de pétrole vers le gaz naturel, ainsi que linstallation dunités de désulfuration yont largement contribué.

Évolution de la production d'électricité et des émissions de polluants acidifiants de la production d'énergie entre2003 et 2013 ( indice 100=2003)

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Sources - AWAC et SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie (données 2013) inventaires 2015

Évolution de la production d'électricité et des émissions de polluants acidifiants de la production d'énergie entre2003 et 2013 ( indice 100=2003)

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Les indicateurs > Air (micro-pollution) > Les émissionsatmosphériques de polluants organiques persistants de laproduction d'énergie

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Les émissions atmosphériques de polluants organiques persistants de la production d'énergie

En 2013, le secteur wallon de la production d'électricité était la source de 1% des émissions d'hydrocarburesaromatiques polycycliques (HAP) et 14% des émissions de dioxines et furannes de l'industrie. Ces dernièresémissions se montent en 2013 à 193 mg TEQ, ce qui fait du secteur le quatrième émetteur industriel de dioxines etfurannes.

En forte baisse jusquen 2003, les émissions de HAP et de dioxines du secteur ont inversé leur tendance pouraugmenter à partir de 2007, principalement à la suite de la mise en service dune importante unité de cogénérationfonctionnant avec du combustible biomasse bois. Ces émissions ont augmenté de 55% entre 2003 et 2013.

Les émissions de ces polluants sont associées aux combustions incomplètes mais elles sont aussi en partie liéesaux types de combustible. Ces émissions sont faibles en régime normal mais peuvent augmenter au démarrage oudans des conditions anormales. Dans le cas du bois, sa teneur naturelle en chlore et en composés organiquesvolatils en fait une source de dioxines lorsque les températures de combustion sont favorables. La qualité ducombustible (son essence, sa propreté, son taux d'humidité, etc.) influence également le niveau des émissions.

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Les indicateurs > Eau (rejets) > Les rejets d'eaux usées dela production d'énergie wallonne

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Les rejets d'eaux usées de la production d'énergie wallonne

Les volumes d'eaux usées déversées par les activités de production d'énergie représentent 89% des volumes issusde l'industrie hors potabilisation deau en 2012. Elle est le premier contributeur en termes de volumes déversés. Sacharge, quoique essentiellement thermique, en fait également le premier secteur contributeur de l'industrie.

Des volumes d'eau déversés très importants

Le volume des rejets d'eaux usées en provenance des centrales électriques est considérable. Ces volumes sont liésà la production, ils dépendent aussi des conditions climatiques. Utilisées pour le refroidissement, ces eaux, dont lesvolumes s'élevaient en 2012 à un peu moins de 1.700 millions de m³ d'eaux pompées, sont reversées dans lescours d'eau à une température supérieure.

Une charge essentiellement thermique

En Wallonie, la taxe sur le déversement des eaux usées est basée sur le principe du pollueur-payeur et son montantest directement proportionnel au niveau et à la nature des polluants contenus dans les eaux usées évalués sur basedanalyses réalisées sur les rejets. Le niveau de pollution exprimé en Unité de Charge Polluante (UCP) estdéterminé soit par une formule complète qui prend en compte la présence de métaux lourds, de nutriments (azoteet phosphore), de matières en suspension et de matières oxydables ainsi que pour les eaux de refroidissement dudelta de température entre les eaux déversées et les eaux réceptrices soit par une formule simplifiée qui évalueforfaitairement le niveau de pollution sur base du niveau de production et du nombre demplois de lentreprise.

Sur cette base, les centrales électriques wallonnes, dont la charge est essentiellement thermique, sont néanmoinsresponsables de 30% de la charge totale polluante, évaluée en UCP, rejetée dans l'eau par l'industrie en 2012.

Il n'y a donc pratiquement pas ici de pollution chimique ou biologique. La pression sur l'environnement estessentiellement de nature thermique dans le cas des centrales électriques à cycle vapeur (les centralesthermiques classiques, les centrales TGV et les centrales nucléaires). Elle réside dans le delta de températureexistant entre l'eau rejetée et celle du cours d'eau. L'élévation de température agit comme un catalyseur sur leseffets de la pollution et peut avoir un impact important sur les écosystèmes fluviaux. Pour ne pas trop les perturber,les électriciens sont tenus de respecter des normes de températures pour leurs rejets. Ces normes, spécifiques àchaque site, dépendent notamment du cours d'eau concerné et de la période de l'année (période de frai) . (voirégalement consommations d'eau).

C'est pourquoi, étant donné le nombre et l'importance des installations situées sur le tronçon de Meuse belge le plusen aval, un protocole concernant le suivi de la température de la Meuse entre Huy et Liège a été signé fin 1997entre les électriciens et les pouvoirs publics wallons. Ce protocole porte sur la mise en place d'un réseau de mesureen continu de la température et du débit de la Meuse entre Huy et Liège en vue d'assurer le respect des normes enmatière de température de rejets des eaux de refroidissement.

Une charge en légère hausse

Les volumes rejetés par l'industrie de la production d'énergie sont pluôt stables entre 2003 et 2012 (+3%). Lacharge du secteur est par contre en augmentation en 2012 par rapport à son niveau de 2003 (+18%). En 2007, uneaugmentation de la charge thermique (+19%) fait principalement suite à laugmentation des volumes deau rejetés

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par la centrale nucléaire de Tihange. En 2011, la diminution de la charge (diminution de la thermie de 35 %) est liéeà la diminution de production et à la baisse des volumes puisés puis rejetés (-20%).

Évolution des rejets d'eaux usées (volumes et charge polluante) et de la production d'électricité de l'industriede la production d'énergie de 2003 à 2012 (indice 100 = 2003)

Sources SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie et SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur lesEaux Usées (données 2012) inventaires 2015

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Les indicateurs > Déchets (production) > Les déchets de laproduction dénergie

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Un gisement orienté résidus de la combustion

Un gisement à la baisse - des performances en nette amélioration

Les déchets de la production dénergie

En 2013, le gisement de déchets estimé de la production dénergie atteint 70 kilotonnes, soit 1,5% du gisement del'industrie.

Les établissements soumis au Règlement E-PRTR constituent la quasi intégralité de léchantillon. Entre 2003 et2013, ils sont à l'origine de 98,4% en moyenne du gisement de déchets du secteur.

Un gisement orienté résidus de la combustion

Le gisement de la poduction d'électricité est composé principalement de cendres volantes, de mâchefers et de suies(48%) issus des centrales thermiques. Les autres déchets du secteur proviennent soit des activités dentretien, dedémolition et de support, soit dactivités dassainissement (28% de terres et gravats, 18% de minéraux et métaux, 4%de boues). La part des déchets dangereux de ce gisement se monte à 19%.

Les cendres volantes proviennent du dépoussiérage des fumées des centrales thermiques utilisant le charbon broyécomme combustible principal. Ce sont elles qui contiennent notamment les métaux lourds et qui constituent lespoussières captées par les électrofiltres des centrales. Les mâchefers et les suies sont des résidus de combustion.

Un gisement à la baisse - des performances en nette amélioration

Le gisement de déchets présenté ici ne comprend pas les déchets de construction et démolition, dont des quantitéstrès importantes sont générées certaines années et masquent alors les évolutions des autres déchets plusdirectement liés aux activités de production dénergie des installations.

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Performances environnementales de la production électrique en matière de déchets entre 2003 et 2013 (indice100=2003)

Sources : SPW DGO4 - Bilan énergétique de la Wallonie et SPW - DGO3 - Bilan environnemental des entrepriseswallonnes - Enquête intégrée (données 2013) inventaires 2015

Voir production

Le gisement de déchets du secteur de la production délectricité est en nette diminution (-60%) entre 2003 et 2013 ,grâce à la poursuite du remplacement progressif des centrales thermiques classiques au charbon générant desvolumes importants de cendres volantes par des centrales TGV utilisant du gaz et ne générant pas ce type dedéchets. On peut observer une nouvelle croissance du gisement à partir de 2010, causée principalement par uneaugmentation du gisement de cendres issues de la combustion de combustible biomasse.

En termes de performances, on observe un découplage entre la production délectricité et la génération dedéchets, ce qui indique une pression à la baisse du secteur sur lenvironnement.

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