Les glacières de châteaux aux XVIII e et XIX e siècles dans le Val-d'Oise

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Les glacières de châteaux aux XVIII e et XIX e siècles dans le Val-d'Oise

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Les glacières de châteauxaux XVIIIe et XIXe siècles

dans le Val-d'Oise

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Il y a 3400 ans...

Les constructions destinées à stocker la glace ou la neige hivernale pour en disposer pendant les mois d’été sont un dispositif très ancien : une tablette de Zimrî-Lîm, roi de Mari en Haute-Mésopotamie (Syrie actuelle) entre 1779 et 1757 avant J.-C., relate la fondation d'une glacière à Terqa (Sirqu), sur la rive droite du Moyen-Euphrate.

Tablette de Zimrî-Lîm.

Argile cuite, vers 1780 av. J.-C.

Paris, Musée du Louvre.

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Plus près de nous, dans l'Iran du IVe siècle avant J.-C., la glace amenée des montagnes pendant l’hiver était stockée dans des constructions enterrées pour être utilisée dans les mois les plus chauds.

Apparemment ignorées par l’Occident antique et médiéval, les glacières se diffusent à partir de la Renaissance grâce, dit-on, à la reine Catherine de Médicis (1519-1589), qui répandit la mode des sorbets dont elle était friande.

Désormais, et jusqu’à l’invention des premières machines réfrigérantes à la fin du XIXe siècle, tous les grands domaines aristocratiques ou bourgeois en possèdent une ou plusieurs.

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Dans le Val-d’Oise, quarante-deux glacières ont été dénombrées dans les archives, sur les plans anciens, ou sur le terrain pour vingt-sept d’entre elles.

Leur implantation est soigneusement choisie : en terrain sec mais proche d’un étang parfois creusé à cet effet pour récupérer la glace en hiver.

À Sannois, l'impasse et le chemin de la Mare rappellent le petit étang

creusé au fond du parc pour alimenter la glacière du château.

Plan d'intendance, 1785, Archives départementales du Val-d'Oise, 25Fi 108.

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Les glacières sont constituées d'une cuve maçonnée, cylindrique ou tronconique, doublée d’une paroi de bois et surmontée d'une coupole en pierre. Leur diamètre varie de 3 à 5 mètres, leur hauteur de 6 à 8 mètres. Au XVIIIe siècle, on utilise la pierre de taille, au XIXe siècle de simples moellons.

Ouvert au nord pour réduire l’entrée d’air chaud, un couloir formant sas permettait de charger la glace ou la neige tassée prélevée entre décembre et février et compactée en couches superposées jusqu’à la porte. Un épais matelas de paille était disposé par-dessus et l’eau de fonte s’évacuait par un puisard ménagé au fond, sous un plancher ajouré.

Pontoise, château de Marcouville. Schéma de la glacière en pierre de taille détruite en 2008

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Deux modèles présentés dans une encyclopédie du XVIIIe siècle.

Celui de gauche avec sa charpente en bois n'est pas attesté dans le Val-d'Oise.

Celui de droite avec sa coupole en pierre est recouvert d'une butte de terre assurant l'isolation.

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Protégée par une butte de terre, la glacière participe à la décoration des jardins : son entrée est souvent monumentale, comme au château de Grouchy (Osny), son sommet peut être couronné d’un pavillon, d’une pyramide ou de colonnes : par exemple, dans le parc du comte d’Albon à Franconville-la-Garenne, la glacière supportait un kiosque chinois et, au Petit-Château de Montmorency, elle adoptait la forme d’une tourelle.

Des entrées de glacières...À gauche, Villarceaux. À droite, Osny et Champlâtreux.

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À partir du XVIIe siècle, on songe aussi à alimenter en glace les habitants des villes. À Mazauges (Var), un grand complexe fournissait Marseille et Toulon. La rue de La Glacière à Paris rappelle cette industrie, mais on fabriqua aussi de la glace au Bois de Boulogne et près de Saint-Ouen.

Plus modestement, dans le Val-d'Oise, un entrepreneur de L’Isle-Adam transforma vers 1930 le moulin d'Orgivaux à Valmondois en fabrique de glace qui prospéra jusqu'en 1960.

Ces fabriques ont définitivement disparu depuis que le réfrigérateur fournit fraîcheur et glace toute l’année dans nos cuisines.

http://museedelaglace.free.fr/presentation.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Glaci%C3%A8res_de_Paris

L'industrie de la glace...