LES FRANÇAIS ENTRE RITES ET SOUVENIRS

3

Click here to load reader

Transcript of LES FRANÇAIS ENTRE RITES ET SOUVENIRS

Page 1: LES FRANÇAIS ENTRE RITES ET SOUVENIRS

* CREDOC : Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie

TROISIEME BAROMETRE CREDOC POUR LA CSNAF« LES FRANÇAIS ET LES OBSEQUES »

LES FRANÇAIS ENTRE RITES ET SOUVENIRS

Depuis quelques années, la Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF) a entaméune vaste réflexion sur l'ensemble de ses métiers et sur la perception et les attentes quepouvaient en avoir les consommateurs. Un travail sociologique a été mené à cette occasion sur levécu et la perception du deuil et des obsèques.En confiant de nouveau la réalisation d’une étude - quantitative et qualitative - au CREDOC* afind’étudier les perspectives des Français en matière de funérailles (rites, cérémonies, souvenirs) etpouvoir ainsi analyser leur perception, comprendre leurs motivations pour mieux anticiper leursdemandes, la CSNAF révèle dans ce troisième baromètre « Les Français et les obsèques » lesmotivations des Français en matière de pompes, de rites et de souvenirs.

Ainsi, sur un échantillon représentatif de la population française (1 004 personnes) interrogé en maidernier, nous apprenons que

- près de 42% des personnesinterrogées ont laissé des instructionsconcernant leurs obsèques

- plus de 44% des personnesinterrogées envisagent plutôt lacrémation que l’inhumation

- 47% de l’échantillon souhaitent voirleurs cendres dispersées, 16%seulement dans un jardin du souvenir

- En cas de non dispersion, l’urnereposera à 33% dans un monumentcinéraire, à 31% dans le caveau defamille, à 19% dans un columbarium

- l’inhumation est mentionnée pour37% des personnes interrogées et à34% par convictions religieuses

Loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire (extraits)Article 11 : Après l'article 16-1 du code civil, il est inséré un article 16-1-1 ainsi rédigé : «Art. 16-1-1.-Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes despersonnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu àcrémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence. »Article 16 : La section 1 du chapitre III du titre II du livre II de la deuxième partie du mêmecode est complétée par une sous-section 3 ainsi rédigée : « Sous-section 3 « Destinationdes cendres« Art.L. 2223-18-1.-Après la crémation, les cendres sont pulvérisées et recueillies dans uneurne cinéraire munie extérieurement d'une plaque portant l'identité du défunt et le nom ducrématorium. « Dans l'attente d'une décision relative à la destination des cendres, l'urnecinéraire est conservée au crématorium pendant une période qui ne peut excéder un an. Ala demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, l'urne peut êtreconservée, dans les mêmes conditions, dans un lieu de culte, avec l'accord de l'associationchargée de l'exercice du culte. « Au terme de ce délai et en l'absence de décision de lapersonne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, les cendres sont dispersées dansl'espace aménagé à cet effet du cimetière de la commune du lieu du décès ou dansl'espace le plus proche aménagé à cet effet visé à l'article L. 2223-18-2. « Art.L. 2223-18-2.-A la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, les cendressont en leur totalité : « soit conservées dans l'urne cinéraire, qui peut être inhumée dansune sépulture ou déposée dans une case de columbarium ou scellée sur un monumentfunéraire à l'intérieur d'un cimetière ou d'un site cinéraire visé à l'article L. 2223-40 ; « soitdispersées dans un espace aménagé à cet effet d'un cimetière ou d'un site cinéraire visé àl'article L. 2223-40 ; « soit dispersées en pleine nature, sauf sur les voies publiques. «Art.L. 2223-18-3. En cas de dispersion des cendres en pleine nature, la personne ayantqualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration à la mairie de la commune du lieude naissance du défunt. L'identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de sescendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet. « Art.L. 2223-18-4. Le fait de créer, deposséder, d'utiliser ou de gérer, à titre onéreux ou gratuit, tout lieu collectif, en dehors d'uncimetière public ou d'un lieu de dépôt ou de sépulture autorisé, destiné au dépôt temporaireou définitif des urnes ou à la dispersion des cendres, en violation du présent code est punid'une amende de 15 000 € par infraction. Ces dispositions ne sont pas applicables auxsites cinéraires créés avant le 31 juillet 2005. »

LA CEREMONIE, UN RITE NECESSAIRECe troisième baromètre démontre qu’une très large majorité du panel souhaite une cérémonie : 60%demandent une cérémonie religieuse ; 35% souhaitent une cérémonie civile

Souhaitez-vous pour vous-même une cérémonie religieuse ?

60%

35%

5%

0%

20%

40%

60%

80%

100%NSP

NON

OUI

Page 2: LES FRANÇAIS ENTRE RITES ET SOUVENIRS

Pour les 35% de ceux qui désirent une cérémonie civile, 66% veulent une cérémonie très intime

A la question, « A quoi sert une cérémonie funéraire en premier ? », 43% du panel interrogépense qu’elle rend hommage à la personne disparue …

… et 63% de ce même échantillon juge nécessaire le respect d’un rituel

Lors de cette enquête, le CREDOC a fait évaluer certains éléments des obsèques. Ainsi, le lieuaccueillant le déroulement de la cérémonie a été jugé important à 74%, les étapes marquant lacérémonie – musique, lecture, etc, … - sont également considérées à 62% comme nécessaires.

28%

19%

4%

49%

très intime

musique personnalisée

lecture et hommage

autre

13%

17%

43%

7%

20%

A rendre hommage

A réunir la famille

A soutenir les endeuillés

A faciliter le travail de deuil

Autre

Page 3: LES FRANÇAIS ENTRE RITES ET SOUVENIRS

Quant au cimetière, aujourd’hui, il est considéré comme une façon de donner un lieu auxpersonnes disparues (35%), un lieu de mémoire collective (33%) puis une tradition (26%).

Ainsi à la question « Selon vous, les cimetières sont d'abord... », l’échantillon a répondu :

En bref, ce qu’il faut retenir de ce troisième baromètre « Les Français et les obsèques » duCREDOC pour la CSNAF :

Les intentions de crémation continuent leur percée (44%), surtout chez les plus jeunes,les moins religieux et chez ceux qui ont assisté à une crémation à leur dernière cérémonie.

6 personnes sur 10 souhaitent une cérémonie religieuse (8 sur 10 lorsqu’ils envisagentune inhumation), un chiffre stable depuis 2005.

23% ont souscrit ou veulent souscrire un contrat obsèques (il s’agit des plus âgés et desplus modestes).

La cérémonie est d’abord un hommage à la personne disparue (43%). 87% vont au moins une fois par an au cimetière (à la fois les plus jeunes et les plus âgés)

mais seulement 1/3 pour la Toussaint 16% apportent un souvenir quand ils vont au cimetière (plaques, vases, autres…). Les

circuits traditionnels restent le principal lieu de vente des produits d’ornement. 84% des Français ont plutôt une bonne image des professionnels du funéraire et 24%

en ont une excellente image

L’intégralité de l’étude sera présentée lors du salon professionnel FUNERAIRE PARIS 2009 quise tiendra du 19 au 21 novembre prochain à Paris Le Bourget. www.salon-funeraire.com

Pour obtenir l’étude complète, contact presseVirginie Taverne06 63 13 95 [email protected]