Les français au volant -TNS Sofres

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2004…2014 : un risque a chassé l’autre En 10 ans, le profil des conducteurs français a évolué, leur rapport à la conduite aussi. Pour autant le poids des bons et mauvais conducteurs est resté stable, de nouveaux risques s’étant substitués à ceux de 2004. Quelles différences entre le conducteur de 2014 et celui de 2004 ? En 10 ans, le profil sociodémographique des conducteurs a connu des évolutions sensibles. La population des automobilistes s’est seniorisée plus vite que la population française, un facteur qui a contribué à maintenir le poids des bons conducteurs au global (4 conducteurs sur 10 ont plus de 55 ans). 40% sont âgés de 55 à 75 ans (contre 30% en 2004). Et seulement 4% des conducteurs sont des jeunes 18-25 ans (contre 8% en 2004) Les femmes sont de plus en plus nombreuses à conduire (50%-50% en 2014 vs. 52% d’hommes en 2004). Elles sont d’ailleurs présentes de façon plus homogène dans chaque profil de conducteur, y compris les moins bons (même si elles restent globalement, meilleures conductrices). Sur la décennie, la féminisation du profil « affranchis » est spectaculaire (45% de femmes vs 35% en 2004), seul groupe qui conserve encore une dominante masculine, avec les « fous du volant ». De réelles prises de conscience sur les risques majeurs Le Baromètre révèle des progrès notables concernant la grande vitesse sur route et l’alcool au volant. 2 automobilistes sur 10 reconnaissent qu’il leur arrive de rouler à plus de 170KM/H sur autoroute, contre 3 en 2004. Aujourd’hui, 6% reconnaissent prendre le volant après avoir bu 4 à 5 verres d’alcool. Ils étaient plus du double à l’affirmer en 2004 (14%).

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2004…2014 : un risque a chassé l’autre En 10 ans, le profil des conducteurs français a évolué, leur rapport à la conduite aussi. Pour autant le poids des bons et

mauvais conducteurs est resté stable, de nouveaux risques s’étant substitués à ceux de 2004.

Quelles différences entre le conducteur de 2014 et celui de 2004 ? En 10 ans, le profil sociodémographique des conducteurs a connu des évolutions sensibles. La population des

automobilistes s’est seniorisée plus vite que la population française, un facteur qui a contribué à maintenir le poids des

bons conducteurs au global (4 conducteurs sur 10 ont plus de 55 ans).

40% sont âgés de 55 à 75 ans (contre 30% en 2004). Et seulement 4% des conducteurs sont des jeunes 18-25 ans (contre

8% en 2004)

Les femmes sont de plus en plus nombreuses à conduire (50%-50% en 2014 vs. 52% d’hommes en 2004). Elles sont

d’ailleurs présentes de façon plus homogène dans chaque profil de conducteur, y compris les moins bons (même si elles

restent globalement, meilleures conductrices). Sur la décennie, la féminisation du profil « affranchis » est spectaculaire

(45% de femmes vs 35% en 2004), seul groupe qui conserve encore une dominante masculine, avec les « fous du

volant ».

De réelles prises de conscience sur les risques majeurs

Le Baromètre révèle des progrès notables concernant la grande vitesse sur route et l’alcool au volant.

2 automobilistes sur 10 reconnaissent qu’il leur arrive de rouler à plus de 170KM/H sur autoroute, contre 3 en 2004.

Aujourd’hui, 6% reconnaissent prendre le volant après avoir bu 4 à 5 verres d’alcool. Ils étaient plus du double à

l’affirmer en 2004 (14%).

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Pas d’amélioration sensible sur le front de la conduite en ville alors que les automobilistes doivent de

plus en plus partager l’espace avec les piétons et les cyclistes. Les dangers liés à la conduite en ville demeurent parmi les plus relativisés, 46% des automobilistes urbains déclarent

toujours rouler à plus de 65 km/h en ville. Pire, 47% des automobilistes n’utilisent pas systématiquement le clignotant

(vs 49% en 2004) et 72% admettent ne pas toujours s’arrêter au feu orange (vs 71% en 2004)

Le téléphone, "point noir" du baromètre sur la décennie Le téléphone, avec ses nouvelles fonctionnalités, est toujours plus envahissant dans la conduite. La conscience des

dangers liés à son usage s’effrite et sa fréquence d’utilisation a presque été multipliée par 2 : 34% reconnaissent qu’il

leur arrive de téléphoner au volant, contre 18% en 2004. D’ailleurs, plus de 7 automobilistes sur 10 n’éteignent jamais

leur téléphone avant de prendre la route. Parmi ceux qui téléphonent en conduisant, l’utilisation du kit mains libres est

encore trop peu répandue: 42% n’utilisent pas de kit mains-libre (vs. 49% l’an dernier, ce qui est tout de même mieux). 1

automobiliste sur 5 s’autorise même la consultation ou l’envoi de sms au volant.

Banalisation de certains comportements à risque en 10 ans Ce sont : la conduite en état de fatigue ou sans pause sur de longues distances, le franchissement de lignes blanches, le

dépassement par la droite et la prise modérée d’alcool (2 verres). Ainsi, 26% des automobilistes admettent prendre le

volant en ayant bu deux verres d’alcool (vs 22% à 2006 (année de référence)). De même 30% des conducteurs déclarent

qu’ils leur arrivent de rouler 4/5h d’affilée (vs 23% en 2004).

Nouvelles pratiques : le boom du covoiturage chez les jeunes De nouveaux comportements sont entrés dans le baromètre ces dix dernières années, notamment le covoiturage qui a

été utilisé par 14% des automobilistes en 2013. Cette pratique se développe plus vite chez les jeunes : près de 31% des

18-25 ans l’utilisent.

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L'inégalité régionale face à la sécurité routière Les disparités régionales se sont creusées depuis 2004

Sur la décennie, la part des mauvais conducteurs a augmenté dans les régions urbaines les plus denses

(Région Parisienne, Méditerranée, Sud Est), notamment du fait des écarts liés à la conduite en ville et à l’usage du

téléphone. L’Ile de France ne compte plus que 51% de bons conducteurs (vs. 62% en 2004), Le Sud Est 61% (vs. 66% en

2004) et la Méditerranée 66% (vs. 71%). En Région parisienne, le poids des affranchis est passé de 28% en 2004 à 39% en

2014 (vs. 20% en moyenne nationale).

En revanche, dans les régions moins fortement

urbanisées, la proportion de bons conducteurs a

plutôt eu tendance à progresser, grâce à de meilleurs

comportements liés à la grande vitesse et l’alcool. Les

régions du Grand Ouest (Ouest, Centre Ouest, Sud-

Ouest) et Centre comptent désormais 73% de bons

conducteurs (soit une tendance à la hausse de près de

4 points pour la plupart de ces régions vs. 2004).

*Légalistes + Respectueux

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Focus 2014 sur les jeunes conducteurs : une inconscience du danger lourde de

conséquences

Les 18-25 ans : la catégorie la plus vulnérable « Les jeunes représentent 4% des automobilistes mais 21%* des tués en 2013 »

*Source ONISR

Un constat : la proportion de bons conducteurs est moins élevée chez les jeunes conducteurs (63% vs 66% chez

l’ensemble des automobilistes). Ils comptent significativement moins de légalistes dans leurs rangs et tendent aussi à

compter plus de fous du volant.

Leurs comportements en ville sont encore plus mauvais que ceux de leurs aînés, notamment en ce qui concerne le

passage au feu orange : 83% des jeunes conducteurs reconnaissent ne pas toujours marquer l’arrêt contre 72% pour

l’ensemble des automobilistes, et 58% rouler parfois à 65 km/h en ville (vs. 46%).

Les jeunes conducteurs se croient davantage invincibles face à la fatigue. 85 % seulement estiment dangereux de

conduire en état de fatigue (- 4 points par rapport à l’ensemble des conducteurs), 59% de conduire 4 à 5h sans s’arrêter

(-7 points vs. l’ensemble) et seulement 12% de conduire de nuit pour de longs trajets (vs. 23% pour l’ensemble). Il s’agit

pourtant de risques auxquels ils sont largement exposés: 73% font de longs trajets de nuit (vs. 57% pour l’ensemble),

62% conduisent / continuent à conduire en état de fatigue (vs. 47% pour l’ensemble), 36% conduisent 4 à 5h sans

s’arrêter (vs. 30% pour l’ensemble).

Les 18-25 ans ont une moindre conscience des risques liés aux changements de trajectoire intempestifs puisque 77%

d'entre eux estiment dangereux les changements fréquents de file (-7 points vs. ensemble des conducteurs).

Les jeunes et le téléphone : une liaison dangereuse

L'usage du téléphone mobile apparait comme le risque majeur pour les 18-25 ans. Ils sous-estiment le danger des

smartphones et sont toujours connectés, même en conduisant. Ils n’éteignent presque jamais leur téléphone avant de

conduire : seulement 6% d'entre eux le font contre 20% pour l'ensemble des automobilistes. 57% des jeunes

automobilistes reconnaissent qu’il leur arrive de téléphoner en conduisant. Ils sont également 57% à consulter et lire

leurs sms au volant, contre seulement 19% chez l'ensemble des automobilistes. Une légère amélioration de ces

comportements est à souligner car cette dernière statistique atteignait 63% en 2012. Enfin ils boudent le kit main libre

puisque seulement 1 jeune sur 2 l'utilise contre 58% pour l'ensemble des automobilistes.

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Les jeunes conducteurs utilisent plus souvent

leur voiture Les 18-25 ans sont sous-représentés et leur poids

dans la population des conducteurs a été divisé par 2

depuis 2004 : ils représentent aujourd'hui 14% des

adultes mais seulement 4% des automobilistes. Pour

autant, ceux qui ont fait le choix de la voiture, ont une

fréquence de conduite et un kilométrage annuel

moyen plus élevés que la moyenne (14 500 km vs 14

000 km en moyenne), qui s'explique par des besoins

de mobilité importants et une dépendance plus forte

à l’automobile que beaucoup de leurs aînés au

quotidien (déplacements travail ou études, loisirs et

sorties le soir, week-ends, vacances…).

Mais, quelques progrès notables par rapport à

leurs aînés Les jeunes de 2014 sont plus conscients que les

générations précédentes des risques liés à l’alcool et

aux médicaments ainsi qu'à l'importance de la

ceinture. Les jeunes conducteurs ont une plus forte

conscience des dangers liés à la grande vitesse sur

route (78% vs. 71% de l’ensemble des conducteurs) et

respectent mieux les limitations de grande vitesse

puisque 16% des jeunes avouent rouler à 160-170

km/h sur autoroute (vs 19%). Pour 95% d’entre eux,

le défaut de ceinture à l’arrière est dangereux en soi

(vs. 90%) et seuls 11% omettent de la boucler

lorsqu’ils sont passager arrière (vs. 17%).

Cependant ils commettent nettement plus d’écarts et

consomment davantage de cannabis au volant

puisque 4% admettent prendre le volant après avoir

fumé du cannabis (vs. 1% pour l’ensemble).

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Annexe

Les 10 ans du Baromètre AXA Prévention

Le Baromètre AXA Prévention existe depuis 2004

Depuis près de 30 ans, AXA Prévention s’engage pour la prévention des risques, notamment des risques routiers. Par

l’étude des risques et des actions de terrain, AXA Prévention contribue à développer des comportements responsables

sur la route.

Initié en 2004, le « Baromètre AXA Prévention des comportements sur la route » contribue au travail d’éducation et de

prévention des risques routiers. Il permet en effet depuis 10 ans une prise de parole forte et novatrice, pour sensibiliser

aussi bien les automobilistes que les pouvoirs publics.

A la fois outil de mesure de perceptions des risques et des pratiques sur la durée, son contenu est mis à jour tous les ans

à travers une grande enquête réalisée par TNS Sofres auprès d'un échantillon national représentatif.

Méthodologie de l'enquête du 10e baromètre

Enquête réalisée du 12 au 24 décembre 2013 auprès d'un échantillon national représentatif de 1200 automobilistes et

d'un échantillon complémentaire de 350 jeunes conducteurs (18-25 ans). Les témoignages ont été recueillis par

interviews téléphoniques d'une durée moyenne de 16 minutes, au moyen d'un questionnaire CATI (interviews assistées

par ordinateur). Les résultats régionaux sont le fruit d'un découpage Nielsen en 9 régions, comme c’est le cas depuis

l’édition 2012.

AXA Prévention : 30 ans d’actions pour la sécurité sur la route

Animée par la volonté de diminuer le nombre et la gravité des accidents de la route, AXA Prévention mène, depuis 1984,

des actions qui visent à sensibiliser et éduquer les usagers aux risques. Son objectif principal est que chacun adapte son

comportement pour préserver sa propre sécurité et celle des autres.

Pour mener à bien ses initiatives, l’association s’entoure des meilleurs partenaires, qu’il s’agisse des pouvoirs publics, de

la Sécurité routière, des collectivités locales, de la police, de la gendarmerie, des médecins. Ainsi, AXA Prévention mène

de grandes actions nationales en faveur des usagers de la route les plus fragiles tels que les piétons, les deux roues

motorisés, les cyclistes et les jeunes conducteurs.

Quelques exemples :

- L’apprentissage des bons comportements sur la route doit commencer dès le plus jeune âge, car les enfants sont, dès 3

ans, très réceptifs et observateurs. C’est pourquoi AXA Prévention a créé, en partenariat avec Michel Lafon Education,

« Les aventures de la Famille Klaxon », une collection de trois livres pédagogiques et ludiques, pour transmettre aux

enfants les bons réflexes à adopter sur la route à chaque âge, en tant que piétons, passagers ou cyclistes. Chaque

ouvrage correspond à l’une des tranches d’âge des cycles scolaires du premier degré (3-5 ans, 6-8 ans, 9-11 ans).

- AXA Prévention propose aux jeunes automobilistes des stages « Bonne Conduite » au tarif de 15 €, en partenariat

avec le CER Réseau (soit 90% du coût du stage pris en charge par AXA Prévention). Il s’agit de stages de

perfectionnement à la conduite, qu’il est conseillé de suivre 6 mois à 1 an après avoir passé le permis. Freinages

d’urgence, sensibilisation aux effets de l’alcool et des drogues sur la conduite, usage inapproprié des nouvelles

technologies au volant… Cette formation mi-théorique, mi-pratique permet de mieux appréhender les principales causes

des accidents de la route mais aussi de se familiariser avec les bases de l’éco-conduite.

- Un programme court, diffusé d’octobre 2013 à février 2014 sur M6 et W9 « 4 jeunes, 1 voiture », met en scène 4

jeunes dans leur rapport à la conduite et illustre les différents comportements à risque de manière humoristique.

- Le portail internet axaprevention.fr comporte une partie dédiée à la prévention routière. Il offre des conseils de

prévention à tous les usagers de la route, des témoignages d’experts, des vidéos et des services gratuits, notamment un

e-learning sur l'éco-conduite.