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Terrassements

Fin de la 3ème étape de bétonnage : lissage de la semelle

Ferraillage de la semelle

Les fondations du pont de Térénez

Le pont de Térénez est construit sur un site remarquable : la vallée de l'Aulne. Cette situation a obligé les concepteurs à étudier deux types de fondations :- rive gauche, côté Crozon, le sol est suffissamment solide pour supporter l'ouvrage,- rive droite, côté Le Faou, par contre, il a fallu réaliser des fondations profondes.

Côté Crozon, la bonne qualité du sol a permis de construire des fondations superficielles : deux semelles de 5 mètres de haut et 11 mètres de côté supportent le pylône (une sous la jambe, l'autre sous la béquille). Elles sont reliées par un tirant précontraint (système de cables qui empêche les deux semelles de s'écarter sous le poids du pylône).

Rive gauche : des semelles de 5 mètres de haut et 11 mètres de côté

Les étapes de la réalisation des fondations :

- terrassement et construction d'un batardeau (digue qui permet de travailler à sec). Afin de pouvoir réaliser les travaux sans être noyé sous les eaux de l'Aulne, une digue renforcée par des palplanches métalliques a été construite. Une pompe qui fonctionne en permanence complète le dispositif. Lorsque les travaux seront terminés, le batardeau sera détruit.

- sur l'espace aplani, un béton de propreté est coulé : il permet de construire la semelle sur un support propre.

- ferraillage des semelles : une ossature métallique (115kg d'acier par mètre cube) est fixée sur le béton de propreté

- coffrage de la semelle avec des panneaux de contreplaqué

- bétonnage en 3 étapes (près de 700m3 en tout)

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Côté Le Faou, la mauvaise qualité du sol (schiste partiellement décomposé) et le dénivellé de la rive ont rendu obligatoire la construction de fondations profondes à partir d'une estacade (ponton provisoire).

Les semelles, de forme octogonale et d'une épaisseur de 3 mètres, reposent sur 10 pieux. Ceux-ci ont 36 mètres de profondeur côté béquille et 39 mètres côté jambe. Il a fallu forer très profondément pour atteindre un sol suffisamment stable pour supporter le poids considérable du pylône (3 850 tonnes environ).

Principe de forage d'un pieu :

- des tubes-guides (gaines de 1,5 mètre de diamètre) sont enfoncés dans le sol par vibro-fonçage jusqu'au refus.

- au fur et à mesure que l'on fore à l'intérieur des gaines, une boue (la bentonite) est injectée afin d'éviter l'effondrement des parois.

- une cage d'armature, préfabriquée, est ensuite insérée dans cet espace.

- le bétonnage se fait avec un tube plongeur : la bentonite remonte progressivement à la surface, repoussée par le béton. Elle est récupérée et traitée pour être réutilisée.

Mise en place des gaines

Mise en place de la cage d'armature

Bétonnage

Béquille

Jambe

Semelles

Pieux

Rive droite : des fondations profondes indispensables

Photos : CG29 , SETRA/CTOA Gérard ForquetMichel Virlogeux - SETRA - Lavigne et Chéron architectes

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Le haubanage vu depuis la chaussée

Les haubansContrairement aux ponts suspendus, qui tiennent grâce à deux câbles principaux ancrés sur les rives, les ponts à haubans tiennent grâce à de nombreux câbles obliques (les haubans) partant d'un pylône supportant le

Tube coffrant d'un hauban fixé dans le tablier.

tablier. Le pont à haubans s'impose dans les zones accidentées ou sur les sols meubles par son faible encombrement.Le tablier du pont de Térénez est soutenu par 144 haubans. Sur chaque pylône, la boite d'ancrage en reçoit 30 paires et les 6 paires supplémentaires sont directement insérées dans le mat.

Au fur et à mesure de la construction de la culée de rive, les tubes coffrants des haubans sont insérés dans le ferraillage...

...puis coulés dans le béton et solidarisés au tablier.

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Les boites d'ancrage

Le pont de Térénez a une nappe en éventail : les haubans sont ancrés en un seul point d’ancrage en tête de pylône : la boite d'ancrage.

Les boites d'ancrage de Térénez sont des pièces métalliques de 115 tonnes chacune, mesurant 15 mètres. Nécessitant une fabrication de précision, chaque hauban ayant un axe différent, elles sont construites en atelier en Belgique. Placées en tête de chaque pylône, elles recoivent 60 haubans chacune.

Photos : CG29 , SETRA/CTOA Gérard ForquetMichel Virlogeux - SETRA - Lavigne et Chéron architectes

Construction d'une boite d'ancrage en atelier.

La boite d'ancrage est ferraillée au sol. Une fois positionnéesur le pylône, des voiles de béton seront coulés sur deux faceset viendront ainsi solidariser la boite à l'ensemble de l'édifice.

Vue de l'intérieur de la boited'ancrage : système defixation des haubans.

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Les pylônes

Le pont de Térénez repose sur deux pylônes en forme de lambda. Ils culminent à près de 100 mètres au-dessus de l'Aulne. Leur forme si originale est le fruit de nombreux calculs de l'ingénieur concepteur Michell Virlogeux. La forme initiale du pylône a été progressivement épurée, supprimant la deuxième jambe et la remplaçant par une béquille.

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- boite d'ancrage : pièce métallique préfabriquée de 115 tonnes, située en haut de chaque pylône, elle accueille les cables des haubans

- mât : il se compose de 12 levées et de la boite d'ancrage, surmontée d'une tête de pylône préfabriquée

- tablier : c'est la structure sur laquelle passent les véhicules. Il est soutenu par des haubans, cables en acier accrochés au sommet des pylônes

- noeud : il sert de point de jonction entre la jambe et la béquille et de point d'appui pour le tablier.

- jambe : La jambe, qui mesure 35 mètres, est composée de 8 levées, d'une hauteur moyenne de 4 mètres. elle reprend ll'essentiel des efforts (90%).

- béquille : La béquille est un élément essentiel pour assurer la stabilité de la structure.

Evolution du dessin des pylônes

Chaque pylône, d'un poids de 3 850 tonnes est construit en 20 levées successives.

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Technique de construction des pylônes : l'ACS

Chaque pylône est construit par levées successives de 4 mètres : 8 pour la jambe et la béquille et 12 pour la partie supérieur de l'ouvrage. Ces levées sont réalisées par ACS. L'ACS (Auto Climbing System) est un système de coffrage qui monte le long du pylône au fur et à mesure de sa construction.

Les trois premières levées sont construites à partir de la semelle avec des coffrages simples, puis l'ACS est utilisé jusqu'au sommet du pylône.

Ferraillage de l'espace situé entre le coffrage intérieur et le coffrage extérieur. Puis le béton y sera coulé.

Le pylône est creux, il y a donc un coffrage à l'intérieur et à l'extérieur de chaque levée. Mise en place du coffrage extérieur.

Boite d'ancrage

Tête de pylône

Mât construit en 12 levées

Jambe et béquille construites en 8 levées

Photos : CG29 , SETRA/CTOA Gérard ForquetMichel Virlogeux - SETRA - Lavigne et Chéron architectes

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Le tablier.

1- Réalisation de la travée de rive coulée sur cintre

2 - Construction du tablier à partir du noeud du pylône

3 - Clavage du tablier en rive et construction du tablier en surencorbellement

4 - Quand le tablier en surencorbellement est également construit en rive droite, clavage central.

Le tablier, sur lequel passera la chaussée, mesure 515 mètres de long et est situé à 40 mètres au-dessus de l'Aulne. Il est construit en béton armé précontraint par encorbellements successifs, c'est-à-dire en porte-à-faux. Les éléments du tablier, appelés voussoirs, sont coulés sur place dans des équipages mobiles accrochés de part et d'autre du pylône et qui avancent de 7,5mètres en 7.5 mètres.

La construction démarre par la réalisation d'un premier voussoir au niveau du noeud du pylône. Une fois ce premier élément achevé, la construction se poursuit symétriquement par rapport au pylône, les voussoirs étant bétonnés en sur place, à l’aide d’un équipage mobile. Comme les travaux s’effectuent en symétrie, la progression nécessite une paire d’équipages mobiles qui sont déplacés une fois chaque voussoir terminé. Les haubans sont posés au fur et à mesure de la construction : ils retiennent les voussoirs.

Premier voussoir, au niveau du noeud du pylône

Le bétonnage s’effectue par l’intermédiaire d’une grue, qui assure l’approvisionnement par benne, les voussoirs étant reliés les uns aux autres par précontrainte afin de rigidifier le tablier.

Chaque pylône voit ainsi ses demi-fléaux progresser pour se rejoindre au milieu du pont. L’opération de jonction des deux parties du tablier est le clavage

Le tablier en coupe : passage prévu pour les piétons et les cyclistes en contrebas de la chaussée.

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Parallèlement à la construction du tablier à partir des pylônes, les rives sont aussi le lieu d'une intense activité. Sur chaque rive, le tablier prend appui sur deux pillettes de 20 mètres de haut.

La travée de rive est construite sur cintre : un échaffaudage supporte les coffrages et permet de couler les voussoirs directement en place.

Construction du tablier à partir de la rive.

Longueur totale du tablier : 515,00 mUne travée principale de 285,00 mDeux travées intermédiaires de 81,25 mDeux travées de rive de 33,70 m

BASSE MER MINI ( coef: 120) -3.5560.00 N.G.F

PLEINE MER MAXI ( coef: 120) 4.344MI-MAREE 0.394

78.50 285.00

1.50

515.00

C0 P1 P2 P3 P4 C5

78.50 36.5036.50

RIVE GAUCHE

CROZONRIVE DROITE

LE FAOU

Elévation du pont

La construction à partir des rives

Ferraillage du tablier avant bétonnage.

Photos : CG29 , SETRA/CTOA Gérard ForquetMichel Virlogeux - SETRA - Lavigne et Chéron architectes