Les femmes de lettres, ces grandes oubliées des …...Samuel Beckett, Denis Diderot, Charles...

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6. Les femmes de lettres Les femmes de lettres, ces grandes oubliées des programmes Par Elsa Maudet — Publié le 24 avril 2015 http://www.liberation.fr/societe/2015/04/24/les-femmes-de-lettres-ces-grandes-oubliees-des-programmes_1246485 Au collège et au lycée, rares sont les auteures à se faire une place dans les cours de français. Logique, elles sont bien moins nombreuses que les hommes, répondent les uns ; triste expression d'un machisme séculaire, rétorquent les autres. Bac 2015 : Paul Eluard et Gustave Flaubert. Bac 2013 : Raymond Queneau et Alfred de Musset. Avant eux : Homère, Charles de Gaulle, Samuel Beckett, Denis Diderot, Charles Perrault, Jean Giono… Les œuvres imposées à l’épreuve de littérature du bac L — la seule pour laquelle il existe une liste obligatoire — ces dix dernières années ont toutes été écrites par des hommes. C’est le constat que faisait il y a quelques jours sur son blog la dessinatrice Diglee, qui réalisait par là même que l’on étudiait peu d’auteures au collège et au lycée. Qui choisit les œuvres ? Hors épreuve de littérature au bac en filière L, les profs de français sont libres de choisir les auteurs qu’ils étudient, tant qu’ils correspondent aux domaines imposés par les programmes. Lorsqu’on les interroge sur le sujet du genre, ils semblent un peu pris au dépourvu. «Je ne me suis jamais posé la question… Pourtant, la place des femmes dans la société me préoccupe, note Ariane Bach, prof de lettres en lycée. Mais ce n’est vraiment pas la manière dont j’aborde les textes, je choisis les auteurs par rapport aux thématiques qu’ils abordent». Pour beaucoup, l’argument du nombre prédomine. «Par la force des choses, il y a peu de femmes écrivains dans l’histoire, se défend Romain Vignest, président de l’Association des professeurs de lettres. Et celles qui existent sont étudiées : Madame de Sévigné, Christine de Pisan, Marguerite de Valois. Ça n’a pas à devenir un critère de choix des auteurs, nous sélectionnons les œuvres en fonction de l’intérêt littéraire, pas du sexe.» La sous- représentation des femmes lui apparaît au contraire comme un bon moyen d’expliquer aux élèves pourquoi elles sont si peu nombreuses dans la littérature et comment elles ont été opprimées culturellement. C’est justement ce que racontait Virginia Woolf dans Une chambre à soi, en 1929. L’écrivaine britannique y aborde le sujet, alors tabou, de la création féminine et liste les obstacles rencontrés par les femmes pour accéder au statut de romancière : dépendance financière vis-à-vis de l’époux et lutte contre les idées reçues de l’époque, selon lesquelles les femmes étaient moins intelligentes que les hommes. Et quand bien même elles osaient se jeter dans la grande aventure de l’édition, elles se voyaient alors reléguées au rayon «bonnes femmes» des bibliothèques. Conclusion, pour l’auteure de Mrs Dalloway, «une femme doit au moins disposer de quelque argent et d’une chambre à soi», si elle veut se lancer dans une carrière romanesque. «Des auteures féminines ne sont pas suffisamment étudiées, mais il ne faudrait pas essayer de chercher une parité qui ne peut pas exister, poursuit Romain Vignest. Si l’on va chercher des écrivains de second ordre, on va atteindre le but inverse de celui que l’on cherche.».[…] Les figures féminines minimisées En novembre 2013 paraissait le Dictionnaire universel des créatrices, aux éditions des femmes — Antoinette Fouque. Quatre mille huit-cents pages passant en revue 10 000 femmes illustres dans des domaines aussi variés que les sciences, les arts, la politique ou le sport. Et bien sûr, les lettres. Michèle Idels, codirectrice de la maison d’édition, tient à souligner qu’«il existe des femmes majeures à tous les moments de l’histoire. Mais on constate que le rôle des grandes femmes est souvent minimisé. Qui sait que le premier auteur de littérature mondiale est une femme, En-Hedu- Ana, au XXIIIe siècle avant Jésus- Christ ?» Et de citer, pêle-mêle : Marie de France, auteure de fables dont s’est inspiré Jean de la Fontaine ; Christine de Pisan, première écrivaine française à vivre uniquement de sa plume ; George Sand, négligée durant trois quarts de siècle après sa mort et réhabilitée grâce à Proust et Flaubert ; Marcelle Tinayre, romancière prolixe «oubliée des anthologies littéraires de la Belle Epoque» ; Maya Angelou, qui «apporte un éclairage capital sur le racisme et l’identité aux Etats-Unis». «Il y a une invisibilisation des femmes. On ne connaît même pas le nom de celles qui ont été Prix Nobel de littérature (1), déplore Michèle Idels. Il suffit de se pencher, de travailler, de lire, et on ne peut plus dire qu’il n’y a pas de femmes.» Avoir des modèles féminins Etudier des femmes, d’accord, mais qu’est-ce que ça change ? «C’est très important pour la formation de l’identité des filles : elles ne sont pas obligées de s’identifier aux grands hommes pour exister. On fait ainsi des femmes des sujets qui ont de la valeur, et qui sont source de valeur», défend Michèle Idels. Certains enseignants sont moins tranchés. «Pourquoi les femmes auraient besoin de modèles plus féminins que masculins ? Ce sont plus les valeurs véhiculées qui m’intéressent. Plein de femmes ont une vision aussi sexiste que les hommes, défend Marine Roussillon. Le portrait de femme le plus féministe que j’étudie vient de Louis Aragon.» […] (1) Il y en a treize en tout, dont Pearl Buck (1938), Toni Morrisson (1993), Elfriede Jelinek (2004), Doris Lessing (2007), Alice Munro (2013).

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6. Les femmes de lettres

Les femmes de lettres, ces grandes oubliées des programmes Par Elsa Maudet — Publié le 24 avril 2015 http://www.liberation.fr/societe/2015/04/24/les-femmes-de-lettres-ces-grandes-oubliees-des-programmes_1246485

Au collège et au lycée, rares sont les auteures à se faire une place dans les cours de français. Logique, elles sont bien moins nombreuses que les hommes, répondent les uns ; triste expression d'un machisme séculaire, rétorquent les autres.

Bac 2015 : Paul Eluard et Gustave Flaubert. Bac 2013 : Raymond Queneau et Alfred de Musset. Avant eux : Homère, Charles de Gaulle, Samuel Beckett, Denis Diderot, Charles Perrault, Jean Giono… Les œuvres imposées à l’épreuve de littérature du bac L — la seule pour laquelle il existe une liste obligatoire — ces dix dernières années ont toutes été écrites par des hommes. C’est le constat que faisait il y a quelques jours sur son blog la dessinatrice Diglee, qui réalisait par là même que l’on étudiait peu d’auteures au collège et au lycée.

Qui choisit les œuvres ? Hors épreuve de littérature au bac en

filière L, les profs de français sont libres de choisir les auteurs qu’ils étudient, tant qu’ils correspondent aux domaines imposés par les programmes. Lorsqu’on les interroge sur le sujet du genre, ils semblent un peu pris au dépourvu. «Je ne me suis jamais posé la question… Pourtant, la place des femmes dans la société me préoccupe, note Ariane Bach, prof de lettres en lycée. Mais ce n’est vraiment pas la manière dont j’aborde les textes, je choisis les auteurs par rapport aux thématiques qu’ils abordent».

Pour beaucoup, l’argument du nombre prédomine. «Par la force des choses, il y a peu de femmes écrivains dans l’histoire, se défend Romain Vignest, président de l’Association des professeurs de lettres. Et celles qui existent sont étudiées : Madame de Sévigné, Christine de Pisan, Marguerite de Valois. Ça n’a pas à devenir un critère de choix des auteurs, nous sélectionnons les œuvres en fonction de l’intérêt littéraire, pas du sexe.» La sous-représentation des femmes lui apparaît au contraire comme un bon

moyen d’expliquer aux élèves pourquoi elles sont si peu nombreuses dans la littérature et comment elles ont été opprimées culturellement.

C’est justement ce que racontait Virginia Woolf dans Une chambre à soi, en 1929. L’écrivaine britannique y aborde le sujet, alors tabou, de la création féminine et liste les obstacles rencontrés par les femmes pour accéder au statut de romancière : dépendance financière vis-à-vis de l’époux et lutte contre les idées reçues de l’époque, selon lesquelles les femmes étaient moins intelligentes que les hommes. Et quand bien même elles osaient se jeter dans la grande aventure de l’édition, elles se voyaient alors reléguées au rayon «bonnes femmes» des bibliothèques. Conclusion, pour l’auteure de Mrs Dalloway, «une femme doit au moins disposer de quelque argent et d’une chambre à soi», si elle veut se lancer dans une carrière romanesque.

«Des auteures féminines ne sont pas suffisamment étudiées, mais il ne faudrait pas essayer de chercher une parité qui ne peut pas exister, poursuit Romain Vignest. Si l’on va chercher des écrivains de second ordre, on va atteindre le but inverse de celui que l’on cherche.».[…]

Les figures féminines minimisées En novembre 2013 paraissait le

Dictionnaire universel des créatrices, aux éditions des femmes — Antoinette Fouque. Quatre mille huit-cents pages passant en revue 10 000 femmes illustres dans des domaines aussi variés que les sciences, les arts, la politique ou le sport. Et bien sûr, les lettres. Michèle Idels, codirectrice de la maison d’édition, tient à souligner qu’«il existe des femmes majeures à tous les moments de l’histoire. Mais on constate que le rôle des grandes

femmes est souvent minimisé. Qui sait que le premier auteur de littérature mondiale est une femme, En-Hedu-Ana, au XXIIIe siècle avant Jésus-Christ ?»

Et de citer, pêle-mêle : Marie de France, auteure de fables dont s’est inspiré Jean de la Fontaine ; Christine de Pisan, première écrivaine française à vivre uniquement de sa plume ; George Sand, négligée durant trois quarts de siècle après sa mort et réhabilitée grâce à Proust et Flaubert ; Marcelle Tinayre, romancière prolixe «oubliée des anthologies littéraires de la Belle Epoque» ; Maya Angelou, qui «apporte un éclairage capital sur le racisme et l’identité aux Etats-Unis». «Il y a une invisibilisation des femmes. On ne connaît même pas le nom de celles qui ont été Prix Nobel de littérature (1), déplore Michèle Idels. Il suffit de se pencher, de travailler, de lire, et on ne peut plus dire qu’il n’y a pas de femmes.»

Avoir des modèles féminins Etudier des femmes, d’accord, mais

qu’est-ce que ça change ? «C’est très important pour la formation de l’identité des filles : elles ne sont pas obligées de s’identifier aux grands hommes pour exister. On fait ainsi des femmes des sujets qui ont de la valeur, et qui sont source de valeur», défend Michèle Idels. Certains enseignants sont moins tranchés. «Pourquoi les femmes auraient besoin de modèles plus féminins que masculins ? Ce sont plus les valeurs véhiculées qui m’intéressent. Plein de femmes ont une vision aussi sexiste que les hommes, défend Marine Roussillon. Le portrait de femme le plus féministe que j’étudie vient de Louis Aragon.» […]

(1) Il y en a treize en tout, dont Pearl Buck (1938), Toni Morrisson (1993), Elfriede Jelinek (2004), Doris Lessing (2007), Alice Munro (2013).

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A) Lecture du texte et résumé

B) Dire autrement : la forme (ou la voix) passive

1. Le passage de la forme passive à la forme active

Exemple : Cette œuvre a été écrite par une femme. (C’est l’œuvre qui est importante)

Une femme a écrit cette œuvre. (C’est la femme qui est importante)

- Les œuvres imposées à l’épreuve de littérature ont toutes été écrites par des hommes.

- Les profs de français sont libres de choisir les auteurs, tant qu’ils correspondent aux

domaines imposés par les programmes.

- Les femmes écrivains qui existent sont étudiées.

- C’est un bon moyen d’expliquer aux élèves comment elles ont été opprimées culturellement.

- L’écrivaine liste les obstacles rencontrés par les femmes pour accéder au statut de

romancière.

- « Le rôle des grandes femmes est souvent minimisé ».

- Marcelle Tinayre est « oubliée des anthologies littéraires de la Belle Epoque».

- Les classes sont composées en majorité de filles.

2. Le passage de la forme active à la forme passive

- Tous les étudiants apprécient cette œuvre.

- La dessinatrice Diglee réalisait que l’on étudiait peu d’auteures au collège et au lycée.

- Lorsqu’on les interroge sur le sujet du genre, ils semblent un peu pris au dépourvu.

- « La place des femmes dans la société me préoccupe ».

- « Nous sélectionnons les œuvres en fonction de l’intérêt littéraire. »

- C’est justement ce que racontait Virginia Woolf dans Une chambre à soi, en 1929.

L’écrivaine britannique y aborde le sujet, alors tabou, de la création féminine.

- « Si l’on va chercher des écrivains de second ordre, on va atteindre le but inverse de celui

que l’on cherche.»

3. D’autres moyens d’exprimer le passif

- « Et quand bien même elles osaient se jeter dans la grande aventure de l’édition, elles se

voyaient alors reléguées au rayon «bonnes femmes» des bibliothèques »

- Ce roman se lit facilement.

- Quelques professeurs ont fait ajouter des écrivaines à la liste des auteurs imposés.

- Il a été décidé d’ajouter des écrivaines.

C) Rapporter les paroles de quelqu’un

Remarque : Doit-on toujours donner le nom de la personne dans le résumé ?

- Éviter de citer l’auteur de faits avérés ou un individu lambda

- Citer l’auteur quand il s’agit d’une opinion personnelle ou de l’interprétation d’un fait

(personne qui fait figure d’autorité)

Il existe plusieurs manières de rapporter les paroles de quelqu’un.

1. Formules d’introduction

On peut introduire la reformulation de la citation avec une formule qui indique l’auteur comme

« Selon… », « Pour… », « D’après… », « Comme le fait remarquer… », « De l’avis de… », « Quant

à… », « Du point de vue de… », etc.

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2. Le discours indirect1 o Le choix du verbe introducteur permet de nuancer le discours rapporté :

Exercice : Remplacez les expressions en italique par un verbe introducteur2

o Le passage du discours direct au discours indirect entraine divers changements :

subordination par la conjonction « que », changement des pronoms personnels et des

possessifs, changement des temps, modification des expressions de temps.

Exercice

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

o Quand le verbe introducteur est à un temps du passé, on modifie les temps selon les règles de

la concordance des temps.

- Au subjonctif et au conditionnel,

les temps ne changent pas

- L’impératif est remplacé par

« de » + infinitif quel que soit le temps

du verbe introducteur.

Exercice

6.

1 Cf. DELATOUR, JENNEPIN, Nouvelle grammaire du français, Cours de civilisation française de la Sorbonne, Hachette, 2004, pp. 221-229. 2 DELATOUR, JENNEPIN, Cours de civilisation française de la Sorbonne (350 exercices de grammaire), Hachette, 1987, p.164.

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o De l’interrogation directe à l’interrogation indirecte. Exercice

Exercices (bilan) :

1. Hors épreuve de littérature au bac en filière L, les profs de français sont libres de choisir les auteurs qu’ils étudient,

tant qu’ils correspondent aux domaines imposés par les programmes. Lorsqu’on les interroge sur le sujet du

genre, ils semblent un peu pris au dépourvu. «Je ne me suis jamais posé la question… Pourtant, la place des

femmes dans la société me préoccupe, note Ariane Bach, prof de lettres en lycée. Mais ce n’est vraiment pas la

manière dont j’aborde les textes, je choisis les auteurs par rapport aux thématiques qu’ils abordent».

2. Pour beaucoup, l’argument du nombre prédomine. «Par la force des choses, il y a peu de femmes écrivains dans

l’histoire, se défend Romain Vignest, président de l’Association des professeurs de lettres. Et celles qui existent

sont étudiées : Madame de Sévigné, Christine de Pisan, Marguerite de Valois. Ça n’a pas à devenir un critère de

choix des auteurs, nous sélectionnons les œuvres en fonction de l’intérêt littéraire, pas du sexe.»

3. Pour l’auteure de Mrs Dalloway, «une femme doit au moins disposer de quelque argent et d’une chambre à soi»,

si elle veut se lancer dans une carrière romanesque.

4. Michèle Idels, codirectrice de la maison d’édition, tient à souligner qu’«il existe des femmes majeures à tous les

moments de l’histoire. Mais on constate que le rôle des grandes femmes est souvent minimisé. Qui sait que le

premier auteur de littérature mondiale est une femme, En-Hedu-Ana, au XXIIIe siècle avant Jésus-Christ ?»

5. Certains enseignants sont moins tranchés. «Pourquoi les femmes auraient besoin de modèles plus féminins que

masculins ? Ce sont plus les valeurs véhiculées qui m’intéressent. Plein de femmes ont une vision aussi sexiste

que les hommes, défend Marine Roussillon. Le portrait de femme le plus féministe que j’étudie vient de Louis

Aragon.»

D) Vidéo : La rentrée littéraire, une exception française3 Cette année, 589 nouveaux romans sortent, les femmes sont mises en avant. Franceinfo (Diffusion : 31 août 2015)

- Quelle est la situation des femmes de lettres en France aujourd’hui ?

- Quelle différence observe-t-on par rapport au passé ?

E) Exprimer un point de vue : - Quelles œuvres littéraires écrites par des femmes avez-vous lues et/ou étudiées? - Pensez-vous que les femmes devraient être davantage étudiées en littérature ? - Que pensez-vous de la pétition4 qui a amené à inscrire La Princesse de Montpensier de Mme de

Lafayette au programme du baccalauréat littéraire en 2018, une première pour une femme ?

3 Cf. https://www.francetvinfo.fr/culture/la-rentree-litteraire-une-exception-francaise_1062919.html 4 Françoise Cahen, professeure de français, avait lancé en mai 2016 une pétition demandant à la ministre de l’éducation de donner une place aux femmes dans les programmes de la littérature de bac L : « Nous aimerions que les grandes écrivaines comme Marguerite Duras, Mme de Lafayette, Annie Ernaux, Marguerite Yourcenar, Nathalie Sarraute, Simone de Beauvoir, George Sand, Louise Labé… soient aussi régulièrement un objet d’étude pour nos élèves. » (http://www.lemonde.fr/education/article/2017/03/20/pour-la-premiere-fois-une-femme-de-lettres-mme-de-lafayette-au-programme-du-bac-l_5097644_1473685.html )