Les examens en infectieux - ch-morlaix.fr

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Les examens en infectieux Réjane RATIE Valérie Le Sann 2018 1

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Les examens en infectieux

Réjane RATIE

Valérie Le Sann

2018 1

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Les examens complémentaires en pathologie infectieuse

Réalisés sur Prescriptions Médicales comprenant :

Les examens biologiques

Les prélèvements bactériologiques

Et les prélèvements instrumentaux

Précautions générales :

Vérifier la PM, l’identité du patient, l’adéquation avec les étiquettes du patient et les bons d’examens

Informer le patient, lui expliquer le but et le déroulement de l’examen

Compléter les bons convenablement

Respecter la protection du personnel soignant et du laboratoire

Se laver les mains avant et après les prélèvements

Port de gants non stériles

Ne pas recapuchonner les aiguilles

Eliminer les aiguilles dans le collecteur

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Les examens complémentaires en pathologie infectieuse

Buts :

Visée diagnostique

Suivi de l’évolution d’une maladie

Suivi d’un traitement

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1 - NFS

1.1 Qu’est-ce que la NFS ?

Hémogramme ou NFS = Cet examen comprend le comptage de toutes les cellules ou éléments figurés du sang et étudie certains paramètres particuliers du sang.

→ patient non à jeun

→ éviter les repas copieux et les aliments riches en graisses avant la prise de sang

→ l’hydratation doit être normale

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Les normes biologiques • Hémogramme ou NFS = étude quantitative et qualitative des

cellules sanguines comprenant la numérotation globulaire et la formule leucocytaire

Femmes Hommes

Hématies (millions /mm3) 4.0 - 5.3 4.2 - 5.7

Hémoglobine (g/100ml) 12 – 16 g/dl 14 – 18 g/dl

Hématocrite (%) 37 – 47 % 40 – 52 %

VGM (µ3) Volume Globulaire Moyen 82 - 98

TCMH (pg) Teneur Corpusculaire Moyenne

en Hémoglobine 27 - 32

CCMH (%) Concentration Corpusculaire

Moyenne en Hémoglobine 32 - 36

Leucocytes (/mm3) 4 000 – 10 000 /mm3 4 000 – 10 000 /mm3

Plaquettes (/mm3) 150 000 – 400 000 /mm3 150 000 – 400 000 /mm3 5

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1 - NFS

1.2 les globules rouges :

Le nombre de globules rouges est normalement compris entre :

chez la femme : 4,5 millions/mm³ et 5,5 millions/mm³

chez l’homme : 4,5 millions/mm³ et 6 millions/mm³

o Une diminution de GR est une anémie. Elle peut être due à une perte de sang en dehors ou à l’intérieur de l’organisme.

o Cependant, certaines circonstances peuvent induire une diminution de leur nombre :

• Une infection ou une inflammation

• Une tumeur

• Une carence en vitamines

• Une maladie touchant les globules rouges ou l’hémoglobine

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1 - NFS

1.2 les globules rouges :

Il existe quelques paramètres concernant les globules rouges qui peuvent être étudiés et dont les valeurs sont également interprétées:

• Le volume globulaire moyen ou VGM donne des renseignements sur la taille des globules rouges et permet au médecin de connaître la cause d’une anémie. Ce paramètre peut également augmenter en cas de carence en vitamine B12, une intoxication alcoolique, une cirrhose ou en cas de prise de certains médicaments (anticancéreux). Une insuffisance en taux de fer dans l’organisme peut entraîner sa diminution. Le VGM est mesuré en micro cubes (valeur normale 80 à 100 microcubes).

• La teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine ou TCMH et la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine ou CCMH donne des renseignements sur la quantité d’hémoglobine que contient chaque globule rouge. Ces paramètres permettent essentiellement de caractériser le type d’anémie.

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1 - NFS

1.3 le taux d’hémoglobine :

• Les valeurs normales sont :

• Chez la femme 12 – 16 g/100ml

• Chez l’homme 13 – 17 g/100ml

Une diminution du taux de l’hémoglobine signifie l’existence d’une anémie. Ce taux est cependant légèrement à la baisse chez l’enfant et chez la femme enceinte.

L’hémoglobine est constituée de fer (65%).

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1 - NFS

1.4 le taux d’hématocrite (Ht):

Les valeurs normales sont :

• Chez la femme 37 – 48%

• Chez l’homme 40 – 52%

L’hématocrite constitue le volume occupé par les globules rouges dans le sang total. Un taux faible signifie également une anémie. Cependant, l’interprétation de cette valeur est obligatoirement en rapport avec le nombre de globules rouges et le taux d’hémoglobine.

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1 - NFS

1.5 le taux de réticulocytes:

• Les globules rouges sont produits au niveau de la moelle osseuse. Il

existe différentes étapes de maturation des cellules avant d’obtenir un globule rouge. Les réticulocytes sont des cellules très jeunes qui vont évoluer en globules rouges. Son taux normal est compris entre 0.5 à 2% chez l’adulte.

• Le taux de réticulocytes renseigne sur l’activité de production de la moelle osseuse. Ce taux est élevé lorsqu’il existe une régénération au niveau médullaire. La moelle osseuse augmente sa production pour compenser une perte de globules rouges en cas d’anémie hémolytique ou une hémorragie.

• Par contre, un taux inférieur à la normale signe une absence de régénération au niveau de la moelle osseuse (anémie arégénérative).

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1 - NFS 1.6 le nombre de plaquettes :

• Le nombre normal de plaquettes est compris entre 150 000 à 450 000/mm3.

• La connaissance du nombre de plaquettes est nécessaire afin de surveiller le processus de coagulation chez un patient, et détecter l’existence d’un risque hémorragique.

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Causes d’une diminution du nombre de plaquettes (thrombopénie)

Causes d’une augmentation du nombre de plaquettes (thrombocytose)

Infection bactérienne, infection virale Certaines maladies hémolytiques Diminution de production ou destruction des plaquettes Prise de certains médicaments Leucémies, lymphomes

Infections ou inflammations Antécédent d’une ablation de la rate Carence en fer Certains types de leucémie

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1 - NFS 1.7 les globules blancs :

• La valeur normale est comprise entre 4000 – 10000/mm3.

L’existence d’une augmentation du nombre de globules blancs signifie la présence d’une infection bactérienne.

Une infection virale se manifeste souvent par une diminution du taux de leucocytes.

• Les taux des différentes variantes des globules blancs reflètent également l’état de santé d’un individu.

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1 - NFS 1.7 les globules blancs :

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Les globules blancs Pourcentage

normal

Signification des valeurs anormales

Augmentation Diminution

Polynucléaires neutrophiles 50 à 70% Infections bactériennes Inflammation Leucémies, lymphomes, myélomes Aplasie médullaire

Infection virale Certains médicaments Chimiothérapie Anémies par carence

Polynucléaires basophiles 0.25 à 0.5% Leucémie Polyglobulie Thrombocytémie Splénomégalie myéloïde

-

Polynucléaires éosinophiles 1 à 3% Certaines infections parasitaires Réactions allergiques Lymphome de Hodgkin

-

Lymphocytes 25 à 40% Leucémie Hépatite virale, syphilis,… Aplasie médullaire Réaction allergique

Prise prolongée de corticoïdes Prise prolongée d’immunodépresseurs Sida Certaines maladies congénitales

Monocytes 2 à 7% Leucémie, splénomégalie myéloïde Mononucléose infectieuse, toxoplasmose, hépatite virale, brucellose, syphilis, zona, varicelle, rougeole… Aplasies médullaires

-

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1 - NFS 1.8 la vitesse de sédimentation :

La vitesse de sédimentation : Test qui mesure l'intensité de l'inflammation et/ou de l'infection dans l’organisme en mesurant la rapidité avec laquelle les hématies se séparent du plasma et se déposent dans une colonne de sang rendue incoagulable.

Une VS globulaire accélérée signe un syndrome inflammatoire, de quelque origine que ce soit.

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1 - NFS 1.8 la vitesse de sédimentation :

La vitesse de sédimentation est généralement mentionnée en millimètres par heure..

o Elle est mesurée 1h et 2h après le prélèvement.

o Elle est souvent mesurée en même temps que la CRP. Normes VS: 1ère heure : < 7 mm de dépôt

2nde heure : < 20 mm de dépôt

Examen peu spécifique car élevée dans tous les états inflammatoires

Elle est aujourd’hui de plus en plus abandonnée au profit du dosage de la protéine C réactive et du fibrinogène.

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2 - CRP : Protéine C réactive

La CRP est une protéine synthétisée par le foie dont le taux augmente au cours d’une réaction inflammatoire et en particulier d’une maladie infectieuse.

Le taux sanguin de CRP augmente rapidement après le début de l'inflammation. Elle représente à ce titre un marqueur biologique fiable dès le stade précoce d'une réaction.

Sa décroissance est rapide après suppression de l’infection en cause.

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2 - CRP : Protéine C réactive

Une valeur normale de la protéine C réactive doit être inférieure à environ 6 mg/l

Sa concentration dans le sang peut s’élever de 10 à 1000 fois en quelques heures lors d’un processus inflammatoire sévère :

- Infections bactériennes, méningites, septicémie,

- Maladies inflammatoires : arthrite, rhumatismes inflammatoires aigües

- Infarctus du myocarde

- Cancers

- Traumatismes (brulures, chirurgie)

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3 - Pro- calcitonine

La Pro-calcitonine (PCT) est une protéine, précurseur d’une hormone, la calcitonine (hormone hypocalcémique (stimule l’insertion du calcium dans le système calcémique), il s’agit donc d’une prohormone.

Considérée aujourd'hui comme étant un des meilleurs marqueurs de l'infection bactérienne systémique. En effet lors d'une infection bactérienne (sepsis) l'élévation de la Pro-calcitonine est plus précoce que celle de la CRP.

C'est un marqueur permettant de déterminer avec une relative grande précision la gravité d'une infection et de faire la différence entre une origine bactérienne ou virale.

Les taux physiologiques de PCT sont < à 0.05 ng/ml pour l’enfant et l’adulte. Son taux est particulièrement élevé en présence d'une infection sévère, comme une septicémie,

• et modéré en présence d'une infection localisée, comme une infection urinaire.

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Les prélèvements bactériologiques Buts :

Prélever un échantillon tissulaire ou organique en vue d’une analyse bactériologique

Isoler et identifier les germes responsables des infections pour confirmer un diagnostic

Tester la sensibilité des germes responsables en cause aux ATB par un antibiogramme

Suivre l’évolution d’une infection

Principes à respecter :

Avant la prescription de tout ATB ou anti-infectieux

Respecter l’asepsie : lavage des mains + matériel stérile

Acheminer rapidement au laboratoire

Remplir les bons de manière précise : TTT ATB reçu, T° du patient, type et heure de prélèvement

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L’ ECBU Cadre législatif :

• Article R.4311-7 : l’Ide est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application d’une prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, soit en application d’un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement établi, daté et signé par un médecin : point 39 : recueil aseptique des urines

• L’IDE peut réaliser un ECBU uniquement si c’est une urgence, suivant le protocole de l’unité de soin sinon nécessité d’une PM.

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L’ ECBU Définition :

• C’est le fait de recueillir des urines fraîchement émises :

• soit sans sondage (personne autonome fait seule ou IDE le fait)

• soit avec sondage (malade porteur d’une sonde urinaire ou sondage intermittent avec sonde plus petite) après une toilette locale minutieuse à la recherche des germes pathogènes.

• Dans le but de confirmer un diagnostic d’infection urinaire

• L’étude bactériologique comporte la recherche de germes à l’examen direct et surtout l’examen quantitatif après culture sur certain milieu (48 h).

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L’ ECBU Remarque :

• Les urines doivent si possible avoir séjourné 3-4 h dans la vessie pour permettre la mise en évidence d’une prolifération bactérienne.

• Dans la mesure du possible, le prélèvement se fait sur les urines du matin, ou à défaut, chez un patient n’ayant pas uriné depuis 4 heures

• Les prélèvements doivent être faits avant toute antibiothérapie

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L’ ECBU Objectifs :

- Recueillir les urines de manière aseptique ;

- Respecter les conditions techniques nécessaires au prélèvement, à son identification et à son transport.

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L’ ECBU Indications :

Patients présentant une symptomatologie d’infection urinaire :

• Brûlure mictionnelle ;

• Dysurie gêne ou difficultés à la miction

• Pollakiurie fréquence exagérée des mictions

• Hyperthermie ;

• Douleurs pelviennes,

• Douleurs lombaires ;

• Urines troubles, foncées, nauséabondes.

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L’ ECBU Indications :

Dépistage des infections urinaires de la grossesse.

Surveillance des infections urinaires récidivantes.

Surveillance des suites de l’ablation d’une sonde à demeure.

Bilan pré opératoire ou avant les examens complémentaires en urologie (KT sus pubien, Cystographie, cystoscopie)

Surveillance post opératoire.

Recherche de la porte d’entrée d’une septicémie à bacille gram négatif ou entérocoque

Contrôle d’efficacité thérapeutique

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L’ ECBU Les infections urinaires :

C’est la deuxième cause infectieuse de consultations et de prescriptions d’antibiotiques après les infections respiratoires

40 – 50 % des femmes adultes déclarent avoir présenté au moins 1 infection urinaire.

Les facteurs favorisants :

• - obstacle sur les voies excrétrices,

• - résidus post-mictionnels,

• - reflux vésico-urétraux,

• - anomalies anatomiques urétérales,

• - diabète,

• - + de 65 ans, facteurs généraux.

• - femme enceinte.

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L’ ECBU Ce que l’on recherche lors d’un E.C.B.U. :

Cytologie

Recherche d’une quantité anormalement élevée de différents éléments.

La recherche se fait sur le culot urinaire obtenu après centrifugation.

On recherche : des hématies (N = 0), des leucocytes (N = 0), des cylindres protéiques, des cristaux, autres cellules.

Cytologie quantitative :

Numération d’hématies et de leucocytes : N < 10 / mm3 ou < 2 éléments / ml.

La majorité des patients présentant une infection urinaire ont une leucocyturie > 100 /mm3.

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L’ ECBU Ce que l’on recherche lors d’un E.C.B.U. :

Cytologie qualitative :

Les hématies ont un aspect différent si elles viennent des voies urinaires ou du glomérule.

Le diagnostic est différent en fonction des éléments trouvés.

Bactériologie :

Normalement l’urine est stérile mais elle peut être contaminée lors de son émission

Attention à l’asepsie : les précautions de recueil des urines sont essentielles à l’interprétation bactériologique.

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L’ ECBU Technique de l’E.C.B.U. :

• A- Le matériel :

- Un plan de travail décontaminé,

- Savon simple liquide ou de la Bétadine® scrub (savon antiseptique)

- Gants de toilette à usage unique

- Un flacon de recueil stérile

- Des compresses stériles,

- Un antiseptique (bétadine® dermique ou Dakin®)

- Le nécessaire à la toilette génito-urinaire,

- un haricot (ou réniforme) stérile +/- un bassin décontaminé (pour les femmes),

• - Un étui pénien et une poche à urine pour les hommes 30

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L’ ECBU Technique de l’E.C.B.U. :

- Une poche de recueil adhésive stérile si c’est un nourrisson,

- Deux paires de gants non stériles à usage unique

- Un haricot non stérile ou un sac à élimination des déchets

- Les étiquettes du patient,

- +/- une sonde vésicale,

- Le bon de laboratoire avec des renseignements cliniques (but, hyperthermie, antibiotiques en cours, pathologie, …),

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L’ ECBU Le soin:

ECBU sans sondage :

- Matériel prêt,

- Prévenir le patient,

- Mettre la présence

- Installer la personne sur le bassin,

- Se laver les mains au savon simple

- Mettre des gants non stériles

- Toilette génitale (large et de haut en bas) au savon (bétadine scrub ou savon liquide simple) + eau tiède+ rinçage + séchage,

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L’ ECBU Le soin:

ECBU sans sondage :

- Installer la personne sur le bassin,

- Retirer les gants à UU

- Antisepsie rapide des mains (SHA)

- Ouvrir le paquet de compresses stériles + badigeonner d’antiseptique (Bétadine ® dermique ou dakin®)

- Mettre une autre paire de gant à UU

Procéder à la toilette du méat urétral de haut en bas :

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L’ ECBU Le soin:

Chez la femme :

• Maintenir les grandes lèvres écartées pendant toute l’opération et procéder à l’asepsie du haut vers le bas sans mouvement d’aller-retour.

• Effectuer 2 passages successifs et jeter les compresses dans le haricot « poubelle » ou le sac DASRI

• Préparer le haricot stérile (retirer le sachet)

• Le placer dans le bassin. Lorsque le haricot stérile contient de l’urine, verser les urines recueillies dans le pot de prélèvement au 2/3 (pas plus).

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L’ ECBU Le soin:

Chez la femme :

• Attention à ne pas dé-stériliser le flacon de recueil (poser le bouchon sur sa face plane et le manipuler de manière à ne pas contaminer l’intérieur.

- Prendre les urines du deuxième jet si possible,

- Fermer le flacon

- Réinstaller la personne, étiqueter le flacon.

- Retirer les gants

- Lavage antiseptique des mains ou SHA

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L’ ECBU Le soin:

Chez l’homme :

- Décalotter le gland pendant toute l’opération et procéder à l’asepsie du méat vers la racine du pénis, sans mouvement d’aller et retour.

- Effectuer deux passages successifs et jeter les compresses dans un sac DASRI

- Recalotter et placer l’étui pénien raccordé à la poche à urines.

- Verser les urines ainsi recueillies dans le pot stérile.

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L’ ECBU ECBU avec sondage intermittent :

- Idem

- Se relaver les mains.

- Acheminer le prélèvement au laboratoire le plus rapidement possible, dans l’heure qui suit impérativement

• Remarque : L’ECBU doit partir rapidement au laboratoire sinon le mettre au réfrigérateur à +4°C (entre 6 et 12 h).

• La nuit, stocker le prélèvement au réfrigérateur jusqu’à l’envoi au laboratoire (durée de 12 heures maximum)

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L’ ECBU Résultats du labo :

• Le jour même pour l’examen direct, au bout de 1 à 2 heures si urgence.

• 24 à 48 heures en cas de culture négative.

• 48 à 72 heures, avec identification du ou des agents infectieux et l’étude de sensibilité aux antibiotiques (antibiogramme).

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L’ ECBU Quelle quantité minimale de germes doit-on retrouver dans

un recueil urinaire prélevé stérilement pour affirmer qu’une personne souffre d’infection urinaire ? :

• Si infection :

- Leucocytes > 50 000 /ml

- Hématies > 10 000/ml

- Germes > 100 000/ml

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L’ ECBU Les causes d’erreurs les plus fréquemment rencontrées à

l’interprétation de l’ECBU :

• Toilette locale insuffisante ou contamination lors du recueil

bactériurie à germes multiples, le laboratoire demande de le refaire.

• Fausse hématurie : sang menstruel (faire mettre un tampon).

• Fausse leucocyturie : pertes vaginales (faire mettre un tampon).

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L’ ECBU Les espèces microbiennes le plus souvent en cause :

• Eschérichiae Coli (G- entérocoque),

• Colibacilles,

• Klebsielles,

• Protéus,

• Tuberculose (bacille de Koch).

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L’ ECBU Le traitement des infections urinaires :

• Il se fait souvent en dose unique ou sur 3 jours (7 jours maximum).

• Un ECBU de contrôle est demandé une semaine après la fin du traitement.

Les bandelettes urinaires :

• Jusqu’à 10 éléments détectés et quantifiés.

• La présence de leucocytes et de nitrites témoigne d’une infection urinaire. Les nitrites sont sécrétés par certaines bactéries.

• Les bandelettes permettent d’orienter sans affirmer le diagnostic d’une infection urinaire.

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L’ ECBU

La conservation :

• Attention à la date de péremption.

• Le sachet de conservateur doit rester dans le flacon.

• Le flacon doit être conservé fermé, au sec et à l’abri de la lumière.

• Attention au temps de lecture.

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L’ ECBU Ce qu’il faut retenir

• Si la bandelette urinaire est négative (absence de nitrites et de leucocytes) L’ECBU s’avère inutile.

• Respecter une asepsie rigoureuse pendant le prélèvement

• Prélever si possible, des urines après le premier jet qui assure le lavage de l’urètre

• Le prélèvement doit être acheminé le plus rapidement possible au laboratoire et ne doit pas rester traîner sur la paillasse de la salle de soins risque de prolifération bactérienne qui fausserait le résultat (Si le transport ne peut pas se faire rapidement, il est impératif de conserver l’échantillon d’urines au réfrigérateur).

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L’Hémoculture

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Définition :

C’est un examen bactériologique sur un prélèvement veineux, qui permet, après un ensemencement sur un milieu approprié, d’isoler le (les) micro-organisme(s) responsable(s) de bactériémie, de l’ (les) identifier, de déterminer sa (leur) sensibilité (s) aux anti infectieux (antibiogramme) et d’adapter le traitement.

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L’Hémoculture Prélèvement sanguin aseptique dont la culture va permettre

la mise en évidence de la présence de germes aérobies et ou anaérobies.

Germes aérobies : germes ayant besoin d'oxygène pour se développer. Le flacon aérobie doit contenir un peu d'air pour permettre la culture des germes aérobies

Germes anaérobie : germes n'ayant pas besoin d'oxygène pour se développer. Le flacon anaérobie ne doit pas contenir d'air pendant et après le prélèvement.

Dans le cadre de septicémies d’origine bactérienne, le prélèvement est réalisé lors d’une poussée fébrile (décharge bactérienne), lors de frissons.

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L’Hémoculture

Législation

Examen prescrit ou effectuer à partir d’un protocole

Circulaire DGS/DH N°98-249 du 20/04/98

Décret relatif aux actes professionnels des IDE N° 2002-194 art 4311-7

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L’Hémoculture

Décret relatif aux actes professionnels des IDE N° 2002-194 art 4311-7 QUAND PRESCRIT-ON UNE HEMOCULTURE ?

• Suspicion bactériémie / syndrome septique (sepsis)

• Hypothermie <à 36°5 C

• Hyperthermie > à 38°5 C

• Tableau clinique : frissons, sueurs…

• Syndrome inflammatoire bactérien

• Fièvres prolongées et inexpliquées

• Foyer suppuré (infection dentaire, abcès)

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L’Hémoculture Modalités de réalisation:

Avant tout traitement par antibiothérapie si possible

2 ou 3 prélèvements successifs espacés de 15 à 30mn (jusqu’à 4 heures) sur des sites de prélèvements différents.

Réalisées à 15 mns d’intervalle si l’état clinique du patient ne permet pas de retarder l’institution d’une ATB.

Peut-être prescrit pour contrôler la négativation en cours de traitement

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L’Hémoculture Les flacons d’hémoculture :

Capsule et étiquette grises, bague bleue : flacon aérobie

Capsule, étiquette et bague violette : flacon anaérobie

! Ne pas coller d’étiquette sur le code barre

Commencer par le flacon Aérobie en premier afin de purger la tubulure puis le flacon anaérobie en deuxième

Cf Fiche d’instruction : Prélèvement hémoculture BD Bactec

CHPM 50

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L’Hémoculture : modalités de réalisation

Précautions avant d’effectuer le prélèvement

o Respect rigoureux des conditions d’asepsie et d’hygiène

o Le flacon anaérobie doit être exempt de toute présence d’air

o Vérifier la prescription médicale

o Vérifier le matériel

o Informer le patient

Préparation du matériel pour le soin et l’asepsie

Préparation du patient

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Page 52: Les examens en infectieux - ch-morlaix.fr

L’Hémoculture

Matériel :

Système de prélèvement :

- Corps de prélèvement à usage unique (corps de pompe)

- Aiguille de prélèvement à ailettes (avec tubulure)

- Adaptateur aiguille-corps de prélèvement

Flacons d'hémocultures sous vide : aérobie et anaérobie

Gants non stériles : en l'absence de palpation du site de ponction après l'antisepsie cutanée

Gants stériles : si palpation du site de ponction après l'antisepsie cutanée

Compresses stériles

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Page 53: Les examens en infectieux - ch-morlaix.fr

L’Hémoculture : modalités de réalisation

Déroulement du prélèvement

o Nettoyage et désinfection du plan de travail

o Hygiène des mains : PHA

o Préparation du matériel

o Poser le garrot, repérer le point de ponction

o Réalisation de l’antisepsie de la peau du patient en 4 phases

Détersion de la zone

Rinçage

Séchage

Antisepsie

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L’Hémoculture : modalités de réalisation

Déroulement du prélèvement

• o Pratiquer un lavage antiseptique des mains

• o Mettre des gants stériles

• o Réaliser le prélèvement sanguin

Piquer la veine

A l’apparition du sang, remplir en 1er le flacon aérobie puis le flacon anaérobie

o Bien remplir les flacons

o Enlever le garrot, retirer l’aiguille du flacon anaérobie puis retirer l’aiguille de la veine.

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L’Hémoculture : modalités de réalisation

Etiqueter les flacons en indiquant :

La date et l’heure du prélèvement

Joindre le bon de laboratoire où seront notées :

L’identité de la personne

La date et l’heure du prélèvement

Le n° du prélèvement

La température du patient au moment du prélèvement

Le site de ponction

Le traitement antibiotique du patient s’il y a lieu

Acheminer sans tarder les flacons au laboratoire de bactériologie

Au laboratoire, les flacons seront déposés dans une étuve à 37°C

Traçabilité : noter et signer la réalisation du prélèvement dans le dossier de soins ou sur le diagramme de soins

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L’Hémoculture

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INTERPRETATION DES RESULTATS

La majorité des hémocultures se positivent dans les heures ou les jours qui suivent (3 à5 jours)

Le résultat normal ou négatif= culture stérile (aucun germe n’est identifié)

Le résultat anormal ou positif= un ou plusieurs germes sont identifiés on teste alors leur sensibilité vis-à-vis de différents antibiotiques (antibiogramme)

Une hémoculture négative ne veut pas forcément dire pas d’infection mais :

cela indique qu’au moment du prélèvement, il n’y a pas de germes dans le sang

Ou que le germe ne pousse que dans un milieu de culture particulier (résultat faussement négatif)

Seules les bactéries, les champignons et les levures poussent dans les hémocultures ( pas les virus)

Une antibiothérapie préalable peut fausser les résultats

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L’Hémoculture

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Le diagnostic de « faux positif »

Bactériologie :

o Espèce bactérienne commensale de la peau (staphylocoque coagulase négatif, corynébactérie bacillus, propionibactérium,

o Une seule hémoculture positive (probable contamination)

o Délai de culture tardif (> 48h après le prélèvement)

Clinique :

o Pas de signes d’infection ni de foyer infectieux

o Pas de signes favorisant : cathéter IV, immunodépression..

Biologie :

o Pas de signes biologiques d’infection